08-08-2020, 11:07 AM
1ere ANNEE Août : (45 / 60) (Avant dernier week-end)
Sylvain fait grise mine en ressortant de l’accueil, Jean désolé tout comme lui n’a plus rien de disponible en location pour la semaine à venir.
Il lui a promis de se renseigner auprès de ses collègues des autres campings afin de trouver quelque chose, ils doivent se revoir au repas du soir pour faire le point.
Éric depuis leur folle nuit est le plus heureux des garçons du monde, il vient de retrouver son « ex » et être accepté par « Flo » comme partenaire occasionnel pour s’octroyer de temps en temps des petites soirées coquines.
Raphaël étant pour sa part aussi réceptif que lui à l’idée, il n’y a plus maintenant qu’à profiter de cette chance et de croquer la vie à pleines dents.
Thomas le regarde de loin en souriant devant la transformation de son ami, pas qu’il faisait la gueule avant ça mais leur rapprochement depuis lors le rend plus épanoui que ces dernières années.
Il se rend bien compte que leur « rupture » avait laissé un énorme vide dans l’affectif du grand brun qu’il connaît depuis l’enfance et que tout ce temps où il est resté seul l’avait marqué plus qu’il ne l’aurait cru.
Ils en ont discuté Florian et lui et ils ont décidé qu’ils ne les laisseraient dorénavant plus de côté et que quand l’envie s’en fera sentir, ils se referont en toutes complicités ce genre de soirée où ils ont pris un plaisir manifeste à être ensemble, la seule condition sine qua non étant qu’ils soient ensemble dans ces moments-là.
Raphaël voit sortir Sylvain le visage soucieux et se demande bien pourquoi, il rejoint son père et lui pose la question.
- P’pa ? Qu’est-ce qu’il se passe avec Sylvain ?
- Ses parents et sa petite sœur arrivent dimanche et il n’y a rien de libre pour eux.
- Merde !!! La poisse !!!
- Je me renseigne auprès des autres campings mais je ne me fais pas d’illusion, cette année tout est complet partout.
- Ils vont aller ou alors ?
- Il ne reste pas de place dans les tentes ?
- Si bien sûr !! Mais bon ce n’est pas l’idéal tu sais (Il rit) Les nuits sont plutôt chaudes avec tous ces couples, tu comprends ??
- (Jean fixe son fils goguenard) Tu m’en diras tant !! Tu es bien placé pour le savoir, pas vrai ?
Raphaël comprenant bien l’allusion commence à rougir fortement, son père bien sûr le remarque et sourit comprenant bien qu’il n’est certainement pas le dernier à participer aux nuits « plutôt chaudes ».
- Revenons aux parents de Sylvain p’pa, cela vaudra mieux sinon tu risques d’apprendre des choses qui ne sont plus de ton âge.
- Ouah !! Revenons-en à ton copain vu que tu ne sais pas tout ce qu’il se passe à la maison puisque monsieur ne daigne plus y dormir.
Raphaël amusé s’attrape les cheveux pour bien les montrer à son père.
- Ne me faites pas un petit frère hein ? Déjà vu dans l’état ou je suis c’était déjà limite, là tu risques d’en perdre un morceau en route Hi ! Hi !
- Te voilà bien déluré tout d’un coup mon fils !! (Il rit) Décidemment il ne manquait plus que tu sois tombé amoureux toi, bon !! Trêve de plaisanteries !! - - Pour ton copain j’ai peut-être une idée.
- C’est vrai p’pa ?? Ce serait cool !!
- Je pensais à vos quatre amis qui louent un mobile-home, peut-être qu’ils accepteraient de le laisser aux parents de ton copain et d’aller passer la dernière semaine avec vous ?
Raphaël surpris de ne pas y avoir pensé.
- Mais c’est vrai ça !! Tu as raison, je vais déjà demander aux autres s’ils sont d’accord mais je ne pense pas qu’il y ait de problèmes et après j’irais voir si Patrice et ses amis sont ok eux aussi.
- Je continue à chercher de mon côté, va voir tes copains maintenant ça évitera à Sylvain de se faire du souci pour rien.
- Merci p’pa, j’y vais !!
Quand Raphaël arrive au campement, il a la chance d’y trouver quasiment tout le monde et il leur pose la question, bien sûr comme il s’en doutait personne n’y voit à redire bien au contraire et accompagné de Sylvain qui a retrouvé le sourire, ils partent d’un bon pas chez leurs amis.
- (Patrice) Vous voulez qu’on emménage quand ?
Sylvain les yeux brillants de reconnaissance.
- Vous êtes d’accord alors ??? Youpi !!! Merci les gars vous me sauvez la mise, je vous revaudrais ça promis.
- (Léonie taquine) Comme ça, ce sera plus facile pour notre travail.
Elle regarde amusée les deux garçons se raidir.
- Hé !! Je déconne là !! Vous verriez votre tête Hi ! Hi !
1ere ANNEE Août : (46 / 60) (Avant dernier week-end) (suite)
André fait un grand signe d’au revoir au couple qui est resté en bas de l’immeuble pour les voir partir.
La voiture quelques minutes plus tard quitte la nationale pour entrer sur l’Aquitaine.
Fabienne est près de lui avec la glacière entre les jambes et sourit en pensant qu’elle va bientôt revoir son fils qui lui manque beaucoup depuis ses deux mois ou presque qu’il est parti avec ses amis.
Mélanie regarde la route défiler heureuse à l’idée de cette semaine de vacances au bord de la mer qu’elle va passer près de son grand frère, Maxime qui est passé la voir il y a quelques jours lui a raconté comment c’est là-bas et tous les jeux qu’elle va pouvoir faire sur la plage.
C’est d’ailleurs grâce à une idée à lui qu’elle ne sera pas la seule de son âge ou presque pour s’amuser, elle repense alors aux derniers jours qu’elle a passé avec ses parents à organiser leur départ avec l’invité surprise qui est dans l’auto et qui est déjà plongé dans ses mots croisés depuis qu’ils sont partis.
***/***
« Quelques jours plus tôt. »
La visite de Maxime que ses parents connaissent très bien car ils l’ont vu à maintes reprises à l’hôpital pendant son séjour, puis comme chauffeur de l’ambulance qui venait régulièrement la chercher chez elle pendant sa rééducation.
Sa visite donc leur a fait un immense plaisir et ils l’ont assailli de questions sur Sylvain et ses amis, il a fallu qu’il leur raconte comment ils vivent et comment ils passent leurs temps.
Rassuré par ses réponses et surpris de la description de leur campement, ils se sont inquiétés sur leurs moyens financiers et s’ils n’étaient pas obligés de se priver pour rester plus longtemps.
- (Maxime) Ne vous inquiétez pas pour ça, ils ne manquent de rien. Les repas sont payés d’avance et ils ont assez d’argent de poche pour se faire des petits plaisirs quand ils en ont envie.
- (André) Et c’est Florian qui paye tout ça ?
- (Maxime) À part les frais d’argent de poche et d’essence oui, il a gagné pas mal d’argent en bossant au CHU et il a voulu en faire profiter tous ses amis. C’est un sacré loustic vous savez ? Il a le cœur sur la main et en plus il n’en parle jamais comme si ce qu’il faisait pour nous était tout naturel.
- (Fabienne) Nous avons eu une sacrée chance qu’il ait croisé la vie de Sébastien et de Carole, je suis sûre que sinon notre Mélanie serait encore en fauteuil roulant à l’heure qu’il est et pas près de remarcher non plus.
- (André) Mais dis-moi Maxime, toi qui le connais bien tu ne saurais pas ce que nous pourrions faire pour lui faire plaisir ?
- Pfttt !!! Alors là !! Je n’en sais absolument rien, il ne parle jamais de quoi que ce soit quant à ses envies. Je crois honnêtement que dès l’instant qu’il est avec son Thomas et tous ses amis, il est comblé.
- (Fabienne surprise) A son âge quand même il doit bien y avoir un truc qu’il aimerait faire ou avoir ?
- (Maxime cherche un moment) Désolé vraiment mais je n’en ai aucune idée. Avoir !! Comme je vous l’ai dit, dès l’instant qu’il a ses amis près de lui il est comblé. Faire !! Faire plaisir à quelqu’un sûrement, mais là comme ça, je ne vois vraiment pas.
- (André) Allons !! Cherche un peu mieux mon garçon !! Je sais pas moi, un copain qu'il aimerait voir, quelqu’un ? Un ami ? Un parent ?
- (Maxime sursaute) Mais oui !! Imbécile que je suis !! Vous connaissez Flavien ?
- (André) Le grand costaud !! Bien sûr !! Nous avons même été voir le petit Ludovic pendant qu’il était hospitalisé.
- (Maxime avec un grand sourire) Eh bien il nous a plusieurs fois parlé de son petit frère pendant nos soirées en nous disant qu’il lui manque beaucoup et Florian à chaque fois était là pour tenter de le réconforter, je suis sûr qu’il serait hyper content de le voir lui aussi car si j’ai bien compris ils se sont pris d’affections « Ludo » et « Flo » après l’opération et Florian a même passé une ou deux nuits chez eux je crois bien en partant pour le sud.
Fabienne souriante en regardant son mari.
- Tu crois que ses parents seraient d’accord ?
- (André) Difficile à dire sans leur demander, il est encore en convalescence et je ne sais pas s’ils accepteraient de le laisser partir si loin d’eux.
Maxime qui connaît toute l’histoire.
- S’ils savent que c’est pour rejoindre Flavien et Florian, je ne pense pas qu’ils feront des difficultés. Et puis peut-être qu’ils auront aussi envie de venir avec vous ?
André se lève et va jusqu’au téléphone placé dans le couloir, il compose les renseignements et demande.
- C’est comment leur nom de famille déjà ?
- (Maxime après une courte réflexion) Lemont !! Oui c’est ça, son père s’appelle Bastien Lemont
- Merci « Max »
Profitant que son père est au téléphone, Mélanie vient s’asseoir sur les genoux de son bel ambulancier et discute avec lui toute souriante sous le regard de sa mère qui est heureuse de constater la complicité de sa fille avec ce charmant jeune homme qu’elle apprécie elle aussi à sa juste valeur.
André discute toujours dans le couloir puis fini par raccrocher et revenir auprès d’eux.
Fabienne suspendue à la réponse de son mari.
- Alors ???
- (André déçu) Bastien travaille et il ne peut pas prendre de vacances, il dit qu’il les a pris pour l’opération de son fils.
André voit la déception marquer le visage de son épouse et reprend très vite.
- Mais ils sont d’accord pour que nous prenions « Ludo » en passant.
1ère ANNEE Août : (47/60) (Avant dernier week-end) (suite)
“Retour au présent”
Mélanie tourne la tête vers le petit garçon qui suce son crayon le temps qu’il réfléchit aux réponses et d’une main sûre les inscrit dans les cases une fois celles-ci trouvées, elle reconnaît qu’il est brillant car elle-même, pourtant âgée de deux ans de plus que lui, n’y arriverait certainement pas car le magazine qu’il tient en mains est de force quatre ce qui est beaucoup trop fort pour elle.
- Ce n’est pas possible « Ludo », tu as les réponses quelque part ?
Ludovic tourne la tête vers elle et lui sourit.
- Bah non !! Pourquoi tu dis ça « Mél » ?
Fabienne en les regardant dans le miroir du pare-soleil.
- Laisse le donc !! (Curieuse malgré tout) Tu peux me le prêter deux minutes ?
- (Ludo lui tend le magazine) Tenez !! Mais vous ne me donnez pas les solutions à haute voix d’accord ? Parce que c’est l’amusement de ma mère et je ne trouve pas ça drôle.
Fabienne prend le bouquin et commence à tourner les pages voyant qu’il a déjà rempli pas mal de grilles et qu’il n’en a pas laissé une seule incomplète.
Ses yeux s’agrandissent quand elle lit les questions et revient vite fait sur la couverture pour s’assurer qu’elle n’a pas la berlue.
Quand elle voit qu’il s’agit bien d’un numéro réservé aux personnes déjà férues de mots croisés, elle ne peut s’empêcher de se retourner et de regarder le gamin avec attention.
- C’est toi qui as rempli toutes ses grilles « Ludo » ?
- Oui pourquoi ?
- (André curieux) Pourquoi tu lui demandes ça chérie ?
Elle lui met la couverture du magazine de façon à ce qu’il puisse lire sans danger pour la conduite.
- Regarde un peu et tu comprendras.
André intrigué jette un œil et lit l’entête.
- Wouah !! Puissance quatre !! Nous voilà avec un deuxième surdoué dans nos connaissances. Il y a longtemps que tu t’intéresses aux mots croisés « Ludo » ?
- Depuis la fin des cours, je m’embêtais alors j’ai commencé à faire les jeux qu’il y a sur le magazine télé et ensuite comme j’aimais bien, j’ai demandé à papa de m’en acheter.
- (André) Il a dû être surpris que tu t’intéresses à ça à ton âge ? Mais ce n’est pas trop difficile pour toi ?
- (Ludovic) Maintenant avec ceux-là ça va, avant c’était trop facile et ce n’était plus marrant à force.
Grand silence dans la voiture, Fabienne lui rend le bouquin et regarde son mari qui a le front plissé tellement il est perplexe de ce qu’il vient d’apprendre.
Ludovic tranquillement reprend son crayon et remplit à nouveau les cases avec application en contrôlant de temps en temps le sens des mots sur un petit dictionnaire de poche qu’il a également emporté, le tout sous l’œil émerveillé de Mélanie.
***/***
Florian raccroche le téléphone et sourit aux anges, Éric le voyant ainsi s’approche de lui et le prend doucement un bras autour de ses épaules et lui frotte gentiment les cheveux de sa main libre.
Geste qu’il n’aurait jamais osé faire avant leur mise au point tellement il est empreint de sentiments très forts, les yeux émeraude de Florian le fixe alors en pétillant de joie.
- Tu ne devineras jamais qui vient avec les parents de Sylvain ?
- Si je trouve j’ai droit à quoi ?
Florian les yeux fixés dans ceux de son ami.
- Devine déjà et nous verrons après.
- (Éric en souriant) C’est quelqu’un que je connais ?
Florian lui fait une bise sur les lèvres.
- Tiens une petite avance, oui tu en as entendu parler.
Éric le cœur battant plus vite.
- Wouah !! Un ami à toi qui ne pouvait pas venir ?
Éric ferme les yeux et attend, il entend le rire de son ami qui se moque gentiment de lui et sent ses lèvres lui redonner un baiser plus appuyé.
- Tu brûles mon « Ricounet » !! Je l’aime beaucoup en effet et il manque terriblement à quelqu’un qui nous est très proche.
Éric ouvre les yeux et reçoit le regard perçant et le sourire mutin de Florian en pleine figure, son cœur passe une vitesse supplémentaire et son cerveau pédale comme un fou à tenter de ne pas montrer son trouble en public.
Il pense d’un coup à Flavien et son envie souvent exprimée devant tout le monde de revoir son petit frère.
- « Ludo » ??
- Yep !!!
Florian lui saute au cou et l’embrasse rapidement puis se détache de lui en le regardant reprendre ses esprits, il est touché par les réactions de son ami et se rend compte du trouble qu’il ressent à son contact.
Il est heureux lui aussi de pouvoir être avec lui comme il a envie de l’être depuis qu’il a fait son introspection et qu’il a reconnu les sentiments très forts qu’il a pour lui.
- Mais tu ne dis rien hein ? Promis ? C’est une surprise.
- Promis !! Merci « Flo ».
- (Florian surpris) Merci pourquoi ?
Éric sentant son cœur s’emballer de nouveau.
- D’être comme ça avec moi maintenant.
- Ça me fait plaisir tu sais.
- (Éric en soupirant) Et à moi donc !!
Sylvain fait grise mine en ressortant de l’accueil, Jean désolé tout comme lui n’a plus rien de disponible en location pour la semaine à venir.
Il lui a promis de se renseigner auprès de ses collègues des autres campings afin de trouver quelque chose, ils doivent se revoir au repas du soir pour faire le point.
Éric depuis leur folle nuit est le plus heureux des garçons du monde, il vient de retrouver son « ex » et être accepté par « Flo » comme partenaire occasionnel pour s’octroyer de temps en temps des petites soirées coquines.
Raphaël étant pour sa part aussi réceptif que lui à l’idée, il n’y a plus maintenant qu’à profiter de cette chance et de croquer la vie à pleines dents.
Thomas le regarde de loin en souriant devant la transformation de son ami, pas qu’il faisait la gueule avant ça mais leur rapprochement depuis lors le rend plus épanoui que ces dernières années.
Il se rend bien compte que leur « rupture » avait laissé un énorme vide dans l’affectif du grand brun qu’il connaît depuis l’enfance et que tout ce temps où il est resté seul l’avait marqué plus qu’il ne l’aurait cru.
Ils en ont discuté Florian et lui et ils ont décidé qu’ils ne les laisseraient dorénavant plus de côté et que quand l’envie s’en fera sentir, ils se referont en toutes complicités ce genre de soirée où ils ont pris un plaisir manifeste à être ensemble, la seule condition sine qua non étant qu’ils soient ensemble dans ces moments-là.
Raphaël voit sortir Sylvain le visage soucieux et se demande bien pourquoi, il rejoint son père et lui pose la question.
- P’pa ? Qu’est-ce qu’il se passe avec Sylvain ?
- Ses parents et sa petite sœur arrivent dimanche et il n’y a rien de libre pour eux.
- Merde !!! La poisse !!!
- Je me renseigne auprès des autres campings mais je ne me fais pas d’illusion, cette année tout est complet partout.
- Ils vont aller ou alors ?
- Il ne reste pas de place dans les tentes ?
- Si bien sûr !! Mais bon ce n’est pas l’idéal tu sais (Il rit) Les nuits sont plutôt chaudes avec tous ces couples, tu comprends ??
- (Jean fixe son fils goguenard) Tu m’en diras tant !! Tu es bien placé pour le savoir, pas vrai ?
Raphaël comprenant bien l’allusion commence à rougir fortement, son père bien sûr le remarque et sourit comprenant bien qu’il n’est certainement pas le dernier à participer aux nuits « plutôt chaudes ».
- Revenons aux parents de Sylvain p’pa, cela vaudra mieux sinon tu risques d’apprendre des choses qui ne sont plus de ton âge.
- Ouah !! Revenons-en à ton copain vu que tu ne sais pas tout ce qu’il se passe à la maison puisque monsieur ne daigne plus y dormir.
Raphaël amusé s’attrape les cheveux pour bien les montrer à son père.
- Ne me faites pas un petit frère hein ? Déjà vu dans l’état ou je suis c’était déjà limite, là tu risques d’en perdre un morceau en route Hi ! Hi !
- Te voilà bien déluré tout d’un coup mon fils !! (Il rit) Décidemment il ne manquait plus que tu sois tombé amoureux toi, bon !! Trêve de plaisanteries !! - - Pour ton copain j’ai peut-être une idée.
- C’est vrai p’pa ?? Ce serait cool !!
- Je pensais à vos quatre amis qui louent un mobile-home, peut-être qu’ils accepteraient de le laisser aux parents de ton copain et d’aller passer la dernière semaine avec vous ?
Raphaël surpris de ne pas y avoir pensé.
- Mais c’est vrai ça !! Tu as raison, je vais déjà demander aux autres s’ils sont d’accord mais je ne pense pas qu’il y ait de problèmes et après j’irais voir si Patrice et ses amis sont ok eux aussi.
- Je continue à chercher de mon côté, va voir tes copains maintenant ça évitera à Sylvain de se faire du souci pour rien.
- Merci p’pa, j’y vais !!
Quand Raphaël arrive au campement, il a la chance d’y trouver quasiment tout le monde et il leur pose la question, bien sûr comme il s’en doutait personne n’y voit à redire bien au contraire et accompagné de Sylvain qui a retrouvé le sourire, ils partent d’un bon pas chez leurs amis.
- (Patrice) Vous voulez qu’on emménage quand ?
Sylvain les yeux brillants de reconnaissance.
- Vous êtes d’accord alors ??? Youpi !!! Merci les gars vous me sauvez la mise, je vous revaudrais ça promis.
- (Léonie taquine) Comme ça, ce sera plus facile pour notre travail.
Elle regarde amusée les deux garçons se raidir.
- Hé !! Je déconne là !! Vous verriez votre tête Hi ! Hi !
1ere ANNEE Août : (46 / 60) (Avant dernier week-end) (suite)
André fait un grand signe d’au revoir au couple qui est resté en bas de l’immeuble pour les voir partir.
La voiture quelques minutes plus tard quitte la nationale pour entrer sur l’Aquitaine.
Fabienne est près de lui avec la glacière entre les jambes et sourit en pensant qu’elle va bientôt revoir son fils qui lui manque beaucoup depuis ses deux mois ou presque qu’il est parti avec ses amis.
Mélanie regarde la route défiler heureuse à l’idée de cette semaine de vacances au bord de la mer qu’elle va passer près de son grand frère, Maxime qui est passé la voir il y a quelques jours lui a raconté comment c’est là-bas et tous les jeux qu’elle va pouvoir faire sur la plage.
C’est d’ailleurs grâce à une idée à lui qu’elle ne sera pas la seule de son âge ou presque pour s’amuser, elle repense alors aux derniers jours qu’elle a passé avec ses parents à organiser leur départ avec l’invité surprise qui est dans l’auto et qui est déjà plongé dans ses mots croisés depuis qu’ils sont partis.
***/***
« Quelques jours plus tôt. »
La visite de Maxime que ses parents connaissent très bien car ils l’ont vu à maintes reprises à l’hôpital pendant son séjour, puis comme chauffeur de l’ambulance qui venait régulièrement la chercher chez elle pendant sa rééducation.
Sa visite donc leur a fait un immense plaisir et ils l’ont assailli de questions sur Sylvain et ses amis, il a fallu qu’il leur raconte comment ils vivent et comment ils passent leurs temps.
Rassuré par ses réponses et surpris de la description de leur campement, ils se sont inquiétés sur leurs moyens financiers et s’ils n’étaient pas obligés de se priver pour rester plus longtemps.
- (Maxime) Ne vous inquiétez pas pour ça, ils ne manquent de rien. Les repas sont payés d’avance et ils ont assez d’argent de poche pour se faire des petits plaisirs quand ils en ont envie.
- (André) Et c’est Florian qui paye tout ça ?
- (Maxime) À part les frais d’argent de poche et d’essence oui, il a gagné pas mal d’argent en bossant au CHU et il a voulu en faire profiter tous ses amis. C’est un sacré loustic vous savez ? Il a le cœur sur la main et en plus il n’en parle jamais comme si ce qu’il faisait pour nous était tout naturel.
- (Fabienne) Nous avons eu une sacrée chance qu’il ait croisé la vie de Sébastien et de Carole, je suis sûre que sinon notre Mélanie serait encore en fauteuil roulant à l’heure qu’il est et pas près de remarcher non plus.
- (André) Mais dis-moi Maxime, toi qui le connais bien tu ne saurais pas ce que nous pourrions faire pour lui faire plaisir ?
- Pfttt !!! Alors là !! Je n’en sais absolument rien, il ne parle jamais de quoi que ce soit quant à ses envies. Je crois honnêtement que dès l’instant qu’il est avec son Thomas et tous ses amis, il est comblé.
- (Fabienne surprise) A son âge quand même il doit bien y avoir un truc qu’il aimerait faire ou avoir ?
- (Maxime cherche un moment) Désolé vraiment mais je n’en ai aucune idée. Avoir !! Comme je vous l’ai dit, dès l’instant qu’il a ses amis près de lui il est comblé. Faire !! Faire plaisir à quelqu’un sûrement, mais là comme ça, je ne vois vraiment pas.
- (André) Allons !! Cherche un peu mieux mon garçon !! Je sais pas moi, un copain qu'il aimerait voir, quelqu’un ? Un ami ? Un parent ?
- (Maxime sursaute) Mais oui !! Imbécile que je suis !! Vous connaissez Flavien ?
- (André) Le grand costaud !! Bien sûr !! Nous avons même été voir le petit Ludovic pendant qu’il était hospitalisé.
- (Maxime avec un grand sourire) Eh bien il nous a plusieurs fois parlé de son petit frère pendant nos soirées en nous disant qu’il lui manque beaucoup et Florian à chaque fois était là pour tenter de le réconforter, je suis sûr qu’il serait hyper content de le voir lui aussi car si j’ai bien compris ils se sont pris d’affections « Ludo » et « Flo » après l’opération et Florian a même passé une ou deux nuits chez eux je crois bien en partant pour le sud.
Fabienne souriante en regardant son mari.
- Tu crois que ses parents seraient d’accord ?
- (André) Difficile à dire sans leur demander, il est encore en convalescence et je ne sais pas s’ils accepteraient de le laisser partir si loin d’eux.
Maxime qui connaît toute l’histoire.
- S’ils savent que c’est pour rejoindre Flavien et Florian, je ne pense pas qu’ils feront des difficultés. Et puis peut-être qu’ils auront aussi envie de venir avec vous ?
André se lève et va jusqu’au téléphone placé dans le couloir, il compose les renseignements et demande.
- C’est comment leur nom de famille déjà ?
- (Maxime après une courte réflexion) Lemont !! Oui c’est ça, son père s’appelle Bastien Lemont
- Merci « Max »
Profitant que son père est au téléphone, Mélanie vient s’asseoir sur les genoux de son bel ambulancier et discute avec lui toute souriante sous le regard de sa mère qui est heureuse de constater la complicité de sa fille avec ce charmant jeune homme qu’elle apprécie elle aussi à sa juste valeur.
André discute toujours dans le couloir puis fini par raccrocher et revenir auprès d’eux.
Fabienne suspendue à la réponse de son mari.
- Alors ???
- (André déçu) Bastien travaille et il ne peut pas prendre de vacances, il dit qu’il les a pris pour l’opération de son fils.
André voit la déception marquer le visage de son épouse et reprend très vite.
- Mais ils sont d’accord pour que nous prenions « Ludo » en passant.
1ère ANNEE Août : (47/60) (Avant dernier week-end) (suite)
“Retour au présent”
Mélanie tourne la tête vers le petit garçon qui suce son crayon le temps qu’il réfléchit aux réponses et d’une main sûre les inscrit dans les cases une fois celles-ci trouvées, elle reconnaît qu’il est brillant car elle-même, pourtant âgée de deux ans de plus que lui, n’y arriverait certainement pas car le magazine qu’il tient en mains est de force quatre ce qui est beaucoup trop fort pour elle.
- Ce n’est pas possible « Ludo », tu as les réponses quelque part ?
Ludovic tourne la tête vers elle et lui sourit.
- Bah non !! Pourquoi tu dis ça « Mél » ?
Fabienne en les regardant dans le miroir du pare-soleil.
- Laisse le donc !! (Curieuse malgré tout) Tu peux me le prêter deux minutes ?
- (Ludo lui tend le magazine) Tenez !! Mais vous ne me donnez pas les solutions à haute voix d’accord ? Parce que c’est l’amusement de ma mère et je ne trouve pas ça drôle.
Fabienne prend le bouquin et commence à tourner les pages voyant qu’il a déjà rempli pas mal de grilles et qu’il n’en a pas laissé une seule incomplète.
Ses yeux s’agrandissent quand elle lit les questions et revient vite fait sur la couverture pour s’assurer qu’elle n’a pas la berlue.
Quand elle voit qu’il s’agit bien d’un numéro réservé aux personnes déjà férues de mots croisés, elle ne peut s’empêcher de se retourner et de regarder le gamin avec attention.
- C’est toi qui as rempli toutes ses grilles « Ludo » ?
- Oui pourquoi ?
- (André curieux) Pourquoi tu lui demandes ça chérie ?
Elle lui met la couverture du magazine de façon à ce qu’il puisse lire sans danger pour la conduite.
- Regarde un peu et tu comprendras.
André intrigué jette un œil et lit l’entête.
- Wouah !! Puissance quatre !! Nous voilà avec un deuxième surdoué dans nos connaissances. Il y a longtemps que tu t’intéresses aux mots croisés « Ludo » ?
- Depuis la fin des cours, je m’embêtais alors j’ai commencé à faire les jeux qu’il y a sur le magazine télé et ensuite comme j’aimais bien, j’ai demandé à papa de m’en acheter.
- (André) Il a dû être surpris que tu t’intéresses à ça à ton âge ? Mais ce n’est pas trop difficile pour toi ?
- (Ludovic) Maintenant avec ceux-là ça va, avant c’était trop facile et ce n’était plus marrant à force.
Grand silence dans la voiture, Fabienne lui rend le bouquin et regarde son mari qui a le front plissé tellement il est perplexe de ce qu’il vient d’apprendre.
Ludovic tranquillement reprend son crayon et remplit à nouveau les cases avec application en contrôlant de temps en temps le sens des mots sur un petit dictionnaire de poche qu’il a également emporté, le tout sous l’œil émerveillé de Mélanie.
***/***
Florian raccroche le téléphone et sourit aux anges, Éric le voyant ainsi s’approche de lui et le prend doucement un bras autour de ses épaules et lui frotte gentiment les cheveux de sa main libre.
Geste qu’il n’aurait jamais osé faire avant leur mise au point tellement il est empreint de sentiments très forts, les yeux émeraude de Florian le fixe alors en pétillant de joie.
- Tu ne devineras jamais qui vient avec les parents de Sylvain ?
- Si je trouve j’ai droit à quoi ?
Florian les yeux fixés dans ceux de son ami.
- Devine déjà et nous verrons après.
- (Éric en souriant) C’est quelqu’un que je connais ?
Florian lui fait une bise sur les lèvres.
- Tiens une petite avance, oui tu en as entendu parler.
Éric le cœur battant plus vite.
- Wouah !! Un ami à toi qui ne pouvait pas venir ?
Éric ferme les yeux et attend, il entend le rire de son ami qui se moque gentiment de lui et sent ses lèvres lui redonner un baiser plus appuyé.
- Tu brûles mon « Ricounet » !! Je l’aime beaucoup en effet et il manque terriblement à quelqu’un qui nous est très proche.
Éric ouvre les yeux et reçoit le regard perçant et le sourire mutin de Florian en pleine figure, son cœur passe une vitesse supplémentaire et son cerveau pédale comme un fou à tenter de ne pas montrer son trouble en public.
Il pense d’un coup à Flavien et son envie souvent exprimée devant tout le monde de revoir son petit frère.
- « Ludo » ??
- Yep !!!
Florian lui saute au cou et l’embrasse rapidement puis se détache de lui en le regardant reprendre ses esprits, il est touché par les réactions de son ami et se rend compte du trouble qu’il ressent à son contact.
Il est heureux lui aussi de pouvoir être avec lui comme il a envie de l’être depuis qu’il a fait son introspection et qu’il a reconnu les sentiments très forts qu’il a pour lui.
- Mais tu ne dis rien hein ? Promis ? C’est une surprise.
- Promis !! Merci « Flo ».
- (Florian surpris) Merci pourquoi ?
Éric sentant son cœur s’emballer de nouveau.
- D’être comme ça avec moi maintenant.
- Ça me fait plaisir tu sais.
- (Éric en soupirant) Et à moi donc !!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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