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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (tome 2&3) - Version imprimable

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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (tome 2&3) - laurentdu51100 - 08-08-2020

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1ere ANNEE Août : (1 /60) (Ju)


La semaine qui suit passe très vite, une certaine routine s’installe car c’est la sixième qu’ils passent tous ici. Maxime, Émilie et Julien savourent leurs derniers jours avant leur retour à Reims et profitent au maximum du beau temps pour parfaire leur bronzage sous les quolibets amicaux de leurs amis.

« Ju » regarde son petit ami avec une pointe de mélancolie, il voit venir l’heure de la séparation et se pose tout un tas de questions sur l’avenir qu’ils ont ensemble. Il ne quitte plus Maxime un seul instant mais n’ose pas lui en parler de peur de brusquer les choses.

Aurélien et lui en ont parlé et celui-ci lui a conseillé d’avoir une discussion sincère avec Maxime, mais les mots ne viennent pas et son amoureux ne fait de son côté allusion à rien quant à ses intentions de le revoir une fois rentré chez ses parents.

C’est Guillaume qui en toute innocence aborde le sujet, plus par curiosité qu’autre chose. Il vient s’asseoir près de Maxime qui est allongé sur le ventre les yeux fermés.

- Alors « Max » ? Pas de regrets d’être venu avec nous ?
- (Maxime ouvre un œil et sourit au jeune garçon) Oh que non !! Je crois bien que ce sont les plus belles vacances que j’ai passées de ma vie.
- Vous allez faire comment avec « Ju » une fois à Reims ?
- J’aimerais lui demander de venir vivre avec moi mais j’ai peur qu’il n’ose pas quitter ses parents tant qu’il est étudiant.
- Tu lui en as déjà parlé au moins ?
- (Maxime se redresse sur un coude et fixe Guillaume) C’est lui qui t’a demandé de venir ?
- Non ! Pas du tout ! Juste que je me demandais c’est tout ; et s’il reste chez ses parents tu feras quoi ?
- Je l’inviterais chez moi et puis ce n’est pas si grave, nous n’habitons pas très loin l’un de l’autre. Ce n’est pas comme s’il vivait à Aix comme Thomas, je ne sais pas comment ils font en sachant combien ils s’aiment ces deux-là.
- Ne cherche surtout pas, tu te dis que c’est « Flo » et « Thom » un point c’est tout. - - Vous devriez plutôt en parler tu sais, imagine ce qui peut bien se passer dans sa tête à se demander quoi pour vous deux.
- Toi tu sais quelque chose ?
- Non pas vraiment, mais je sais qu’il en parle avec « Aurél » et que ça le turlupine car il tient vraiment à toi, tu sais ? Il est fou de toi le Julien c’est trop visible pour que tu ne t’en aperçoives pas.
- Tu as raison (Maxime se lève souplement) D’ailleurs je voulais lui en dire deux mots, alors pourquoi attendre plus longtemps, merci de m’en avoir parlé.

Julien le voit se diriger vers lui l’air sérieux et le prendre par un bras en le faisant se lever pour l’emmener un peu à l’écart des autres afin de pouvoir lui parler tranquillement.

Maxime voit bien l’inquiétude se dessiner sur les traits de son compagnon et il se dit qu’il est temps en effet de mettre les pendules à l’heure avec lui afin qu’il se rassure sur ses intentions à son égard.

Guillaume sourit en voyant l’air décidé de « Max » et pense qu’il a bien fait de venir lui parler des inquiétudes de « Ju » même si ce n’était pas le but initial de sa conversation quand il est venu aux nouvelles sur le plaisir que « Max » a pris d’être venu passer quelques temps avec eux tous.

- (Maxime) Faut pas te faire de soucis pour nous deux « Ju », je t’aime et je veux croire que toi aussi alors sitôt rentrer à Reims je te prépare un double de mes clés d’appartement et tu fais comme chez toi. J’aimerais que tu viennes y vivre avec moi mais si tu ne te sens pas prêt tu pourras venir quand bon te semblera, et j’espère que ce sera très souvent.
- (Julien rayonnant) C’est vrai ? Merci « Max » je n’osais pas t’en parler mais moi aussi j’ai trop envie qu’on soit ensemble.
- Alors réfléchis à ma proposition, surtout prends ton temps il n’y a pas le feu et puis que tu choisisses l’une ou l’autre des solutions, le principal c’est qu’on puisse se voir quand on en aura envie (Il rit) De toute façon je me suis renseigné et je serais toujours le plus jeune infirmier de service au CHU à la rentrée, alors tu n’auras pas le choix.
- (Julien se serre contre lui) Je ne l’avais déjà plus tu le sais bien, déjà que l’idée d’être séparé de toi pendant trois semaines me noue l’estomac.
- (Maxime souriant tendrement) Il ne faut pas, profite de tes amis et nous nous reverrons sois en sûr à ton retour. À moi aussi tu vas manquer tu sais ? Mais bon ! Je dois reprendre le travail même si c’est bien la première fois que je le ferais sans réelle envie.
- (Julien reprenant le moral maintenant que les choses sont dites) N’oublie pas que je vais moi aussi commencer mon internat et que nous aurons aussi souvent l’occasion de nous voir. Peut-être même de travailler ensemble qui sait ?
- (Maxime sans réfléchir) Si tu fais toi aussi partie de l’équipe de « Flo » c’est sûr !! Tu verras c’est super et tu apprendras beaucoup de choses avec lui, juste attends toi dans ce cas-là à faire des jaloux parce qu’il y en a plus d’un qui aimerait être à ta place.
- (Julien bouche bée) L’équipe de « Flo » ?? Mais je croyais qu’il n’était qu’observateur ? Mon père ne m’a jamais parlé de ça ? C’est quoi cette histoire ?


1ere ANNEE Août : (2 /60) (Marc)


Aléxie marche au côté de Marc, il dévore des yeux son ami s’arrangeant pour être légèrement en retrait afin qu’il ne le remarque pas. Ils ont la même taille mais les vingt kilos qu’ils ont d’écart en font deux garçons très différents, lui est plutôt robuste avec ses soixante-dix kilos et son mètre soixante-quinze alors que Marc paraît chétif et presque maladif tellement sa maigreur est saisissante.

Il se dit qu’il faut qu’il en reparle à Florian afin de savoir ce qu’il en est quant aux résultats de ses examens. Lors de leurs joutes amoureuses, il est sans cesse à faire attention de ne pas lui faire mal et il y a des moments où ça lui ôte une partie du plaisir tellement son esprit en est obnubilé.

Ils arrivent au campement et constatent qu’il est vide, l’heure n’étant pas assez avancée et de loin s’en faut pour qu’ils commencent tous à revenir au camp. Une lueur coquine illumine alors son beau visage et il accélère légèrement l’allure afin de se retrouver près de lui et pouvoir doucement enlacer ses reins et se serrer contre lui.

Marc sourit en sentant ce bras doux et cette main chaude lui enserrer la taille, il connaît suffisamment bien son copain maintenant pour comprendre ce que sont ses intentions. Comme ce n’est certainement pas une chose qu’il envisagerait même quelques secondes de refuser, il attrape sa main dans l’une des siennes et la caresse doucement.

Tout naturellement ils se dirigent vers leurs chambres et une fois à l’intérieur en referment ensemble le rideau puis sans besoin d’exprimer leurs envies, ils s’embrassent en s’allongeant sur le lit. Comme à son habitude c’est Aléxie qui entame les préliminaires, il connaît suffisamment l’extrême timidité de Marc quand il s’agit de se mettre nu pour avoir pris l’habitude de s’en occuper à sa place.

Pour le plaisir de ne pas tout découvrir tout de suite, il lui conserve son caleçon et il le laisse dans cette tenue le temps d’ôter à son tour ses vêtements et de venir ensuite s’allonger sur lui en faisant très attention à ce que son poids n’écrase pas son ami.

La timidité de Marc s’arrête au déshabillage car sitôt le corps d’Aléxie sur lui, il se déchaîne et prend magistralement en main la suite des événements. Ses lèvres fines entrent en contact avec celles charnues de son amant et leurs langues s’emmêlent dans un ballet sensuel qui leur fait monter l’adrénaline dans tout le corps et déformer irrésistiblement les maigres centimètres carrés de tissu qu’ils leur restent encore.

Aléxie se frotte de plus en plus nerveusement contre le sexe de son compagnon et ses mains lui parcourent le corps en de douces caresses qui font frissonner Marc en lui arrachant de temps en temps quelques petits gloussements à cause des chatouilles qui parfois le font se raidir mécaniquement.

Marc connaît le moyen qui va stopper toutes ses papouilles en déclenchant les envies de jouissances d’Aléxie, ses mains passent sous la ceinture du sous-vêtement et malaxent fermement les deux fesses rondes et fermes. Ils les triturent en les écartant suffisamment pour que ses doigts rencontrent et massent sa rosette qui s’ouvre d’envie de façon obscène n’ayant plus qu’une attente, celle de se faire bien remplir à fond par le sexe fin qu’il a tant pris l’habitude d’apprécier depuis qu’ils ont sauté le pas lors de la nuit passée chez les parents d’Aléxie.

Cela ne rate encore pas cette fois-ci car dans un grognement d’excitation incontrôlable, Aléxie arrache littéralement son slip et sans autre forme de procès s’empale directement sur le sexe tendu sortant fièrement de l’ouverture du caleçon que Marc n’a même pas eu le temps d’enlever tellement sa rapidité l’a encore une fois surpris.

Il prend en main la hampe légèrement plus longue et plus épaisse que la sienne et tire en arrière sur la peau pour admirer le gland suintant et magnifiquement dessiné à la façon d’un casque colonial fendu en son milieu comme il se doit et qu’il ne peut s’empêcher de caresser du bout du doigt augmentant par ce simple geste l’envie de jouir qui prend les reins d’Aléxie.

Les mouvements de bassin qui rythme le va-et-vient dans son fondement s’accélèrent de plus en plus, la respiration devient haletante et la sueur s’échappant du front du jeune homme commence à tomber en goutte à goutte sur le torse de Marc qui halète lui aussi sentant son orgasme lui prendre les tripes et ses muscles se nouer du plaisir qui grandit dans son corps.

Marc accélère son mouvement de poignet pendant que son autre main couvre et masse le gland rouge carmin qui arrive à grossir encore un peu plus sous cette caresse qui l’électrise et le mène dans un état de non-retour. Une chaleur due aux frottements du sexe de Marc à l’intérieur de son ventre monte à la vitesse de l’éclair vers son cerveau exacerbé par toutes les sensations qu’il reçoit de ses zones érogènes.

Marc sent l’orgasme arriver soudainement et une de ses mains croche les reins d’Aléxie pour l’empaler à fond pendant qu’il explose et déverse sa liqueur dans le ventre de son ami qui lui masse divinement le sexe en contractant ses muscles internes pendant que lui aussi, tétanisé par l’orgasme, se déverse dans l’autre main qui cajole toujours doucement l’extrémité du gland arrivé au summum de sa grosseur.

Leurs yeux se cherchent et se trouvent rapidement, leurs lèvres s’épanouissent dans un sourire reconnaissant et rempli de béatitude. Les corps deviennent flasques et les nerfs se relâchent lentement, leurs respirations reprennent un rythme normal. Un dernier frisson traverse leur corps repu pour quelques temps mais pas trop car ils connaissent bien leurs énormes besoins sexuels, besoins qu’ils ont découverts ensemble et dont leurs corps d’adolescents en sont addicts maintenant qu’ils se sont enfin trouvés.


1ere ANNEE Août : (3/60) (Confessions)


Maurice ne peut décidément pas empêcher le sourire satisfait de s’épanouir sur son visage, le rapport qu’il lit pour la deuxième fois ne laisse aucun doute sur son choix d’envoyer cette équipe-là plutôt qu’une autre. Rien ne vient argumenter de façon positive la raison de la mission, bien sûr il connaît par les explications de Philippe la propension qu’à Florian depuis son tout jeune âge à vouloir paraître comme tout le monde, ce qui l’aide beaucoup dans le cas présent.

Seul le fait de le mettre en situation pourrait faire qu’il se découvre comme il l’a fait « malheureusement » lors des divers passages des scientifiques envoyés lui donner des cours de perfectionnement et qui sont tous revenus en se posant la question de savoir s’ils méritent réellement la renommée qu’on leur prête.

Les cinq feuillets qu’il tient en mains ne dévoilent de lui que l’exceptionnelle sympathie qu’il dégage auprès des personnes qu’il rencontre ainsi que l’amitié tout aussi inhabituelle que tous éprouvent envers lui à son contact.

Le rapport fait bien entendu mention de la tentative de vol dont ils ont été l’objet ainsi que la façon somme toute curieuse qui a fait qu’elle n’ait pas abouti. Il est aussi noté le fait qu’il soit en couple avec un garçon et que beaucoup de ses amis présents avec lui ont les mêmes spécificités sexuelles que la sienne.

Maurice range dans un dossier le premier rapport et attend maintenant plus sereinement les suivants qui il n’en doute pas un instant seront de la même teneur.

***

Dorian est avec ses collègues et amis en route justement pour rejoindre Florian et sa bande sur la plage où ils se sont rencontrés la première fois, les présentations ayant été faites le lendemain même et il sourit en constatant qu’il n’y a rien de professionnel dans l’engouement qu’ils ont depuis à les retrouver tous pour passer les après-midi avec eux .Ou du moins avec ceux qui s’y trouvent car il a remarqué avec curiosité qu’ils n’y sont pour ainsi dire jamais tous ensemble.

- (Camille) J’espère que Chloé et Carole seront là, elles doivent m’apprendre la brasse papillon.
- (Patrice) Flavien m’a promis de m’apprendre des prises de self-défense, c’est qu’il touche grave en combat le gaillard.
- (Léonie) Léa va sûrement venir encore une fois me questionner sur les garçons (Elle rit) Comme si j’étais la science infuse sur le sujet.
- (Patrice constatant que Dorian ne dit rien) Et toi Dorian tu comptes faire quoi cet aprèm ?
- (Dorian en souriant en réponse aux paroles de son ami) Nous avons prévu une partie de volley avec les garçons.
- (Léonie amusée) Tu es drôlement devenu pote avec Sylvain et Sébastien en douce !! Ça ne te dérange pas qu’ils soient en couple ?
- (Dorian étonné de la question) Bah non !! Pourquoi ? Ça devrait ? Et puis tu sais, ils y sont tous en couple de toute façon alors si cela gêne l’un d’entre vous il serait temps de le dire.
- (Camille) Moi personnellement ça ne me dérange pas, ils sont trop cool et je passe des après-midi super avec eux.
- (Patrice) C’est vrai qu’ils sont plaisants à fréquenter, on en oublie la mission qui nous a fait venir ici d’ailleurs.
- (Léonie) « Flo » est un mec génial, il n’a rien du type qui se prend la tête et ce n’est pas le dernier à déconner avec les autres.
- (Camille en riant) C’est sûr qu’il n’a rien de l’archétype de l’intello ce gamin, quel clown !! Vous savez qu’avant-hier j’en ai pissé dans mon maillot de bain, vous vous rappelez ? Quand il s’est mis à nous imiter Johnny avec sa guitare imaginaire et sa voix en pleine mue.
- (Patrice mort de rire) Déchainer qu’il était le garçon Hi ! Hi ! Son pote Thomas n’en pouvait plus à se tenir les côtes.
- (Léonie) Ils sont mignons tous les deux vous ne trouvez pas ?
- (Camille reprenant son sérieux) Dommage qu’ils ne s’intéressent pas aux filles sinon j’en ferais bien mon quatre-heures de ces deux-là.
- (Léonie en hochant la tête) Et moi donc !! Thomas est à tomber, vous avez vu comment tout le monde se retourne sur son passage ?
- (Patrice) C’est vrai qu’il en jette le mec !! Et son cousin sera de la même trempe comme il est parti là.
- (Dorian narquois) Mais ils ne seront pas pour vous les filles, Damien et Florian ont tiré le jackpot et ça a l’air d’être du solide croyez-moi.
- (Camille dépitée) J’ai vu oui !! Dommage quand même, ils sont trop canons ses deux là.
-(Patrice amusé) Eh bien les filles !! Il ne vous reste plus qu’à essayer de les convertir.
- (Dorian) Ce n’est pas gagné d’avance je vous le dis, mais bonne chance tout de même. Tu parlais de la mission tout à l’heure ? Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Parce que je vous rappelle tout de même que nous ne sommes pas là en vacances nous !!
- (Patrice en faisant la grimace) Je vous avoue qu’elle me déplaît de plus en plus cette mission et que je n’ai qu’une hâte, c’est de la boucler au plus vite. Quoique j’aimerais encore passer un peu de temps avec eux, je ne sais pas si vous serez d’accord mais je suis bien tenté pour laisser Florian tranquille et d’oublier pourquoi nous sommes là. Suffit d’envoyer nos rapports en n’y mettant rien qui pourrait lui causer du tort.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (4 /60) (Confessions) (suite)


Dorian entièrement d’accord depuis le premier jour va dans son sens.

- Pas de problèmes pour moi, et puis en plus nous n’avons rien découvert sur lui qui pourrait corroborer qu’il est plus que ce qu’il paraît être, non ?
- (Camille) Vous savez ? J’ai parfois honte de leur cacher qui nous sommes réellement, ils ne méritent vraiment pas qu’on leur mente comme nous le faisons. Regardez comment ils nous ont acceptés parmi eux, je suis sûre qu’ils nous considèrent comme des amis et pour moi ils le sont.
- (Léonie) Pour moi aussi ils le sont tu sais.
- (Patrice) C’est vrai que je les considère tous comme tel aussi, peut-être devrions-nous être honnête avec eux et tout leur dire.

Dorian stupéfait que ce soit si simple en fin de compte.

- Oui mais si cela se découvre bonjour notre avenir dans la police !!
- (Patrice) Alors c’est très simple, faisons en sorte que cela ne se sache pas. Quand nos rapports démontreront qu’il n’y a rien de vrai dans ce qu’on lui prête, nos supérieurs finiront bien par nous demander de rentrer et nous pourrons toujours rester amis avec eux et nous revoir par la suite.
- (Camille en levant le bras) Je vote pour !!!
- (Léonie imitant son amie) Moi aussi je vote pour.
- (Patrice lève le bras et regarde Dorian) Moi aussi, il ne reste plus que toi. Qu’est-ce que tu décides ?
- (Dorian soupire de satisfaction et sourit à ses trois collègues et amis) Ma décision est prise depuis que nous sommes ici vous savez.
- (Patrice lui rendant son sourire) Maintenant il ne reste plus qu’à voir leurs réactions quand nous leur dirons la vérité.
- (Dorian en se mordant les lèvres pour ne pas tout leur dire) Je vous promets que leur réponse vous surprendra, ne me demandez pas pourquoi vous le verrez bien par vous-même.

Comprenant qu’il n’en dira pas plus, ils se regardent intrigués du sens des paroles du jeune homme. Ils ne vont d’ailleurs pas tarder à en comprendre la raison car ils aperçoivent leurs nouveaux amis sur la plage et se dirigent vers eux d’un bon pas.

C’est Sébastien qui les voit arriver en premier, un léger coup de coude à Sylvain et en souriant.

- Tiens !! Voilà Dorian et ses potes.
- On va pouvoir commencer la partie c’est cool.

Poignées de mains et embrassades puis quelques minutes plus tard, les voilà tous dans les activités qu’ils avaient prévues ; Camille part avec Chloé et Carole pour sa leçon de natation, Patrice se met légèrement à l’écart avec Flavien et commence à apprendre quelques prises de self-défense qui amène les deux amis dans un corps à corps endiablé.

Léa ne manque pas d’attirer Léonie afin de poursuivre la conversation sur la gent masculine qu’elles avaient débutée la veille, Dorian lui rejoint les garçons pour la partie de volley qu’ils s’étaient promis de mener contre avec Marc, Thomas, et Florian.

L’après-midi passe ainsi en jeux et discussions, trop vite pour tout le monde et c’est vers dix-huit heures quand ils sont tous assis en cercle sur le sable que Patrice décide de prendre la parole pour avouer à ses amis leur principale raison d’être ici.

La chose n’est pas simple à avouer et il se tortille un moment sur ses fesses avant de prendre le taureau par les cornes et d’y aller franchement. Advienne que pourra se dit-il avec quand même une certaine appréhension, son seul vœu c’est qu’ils ne prennent pas cela trop mal et qu’ils ne remettent pas en question l’amitié qui les lie ensemble.

- (Patrice en se raclant la gorge) Les gars nous avons quelque chose à vous dire d’important sur nous, bien sûr nous aurions pu nous taire mais nous pensons que ce ne serait pas la bonne solution car nous tenons tous les quatre très fort à votre amitié.
- (Je souris en sachant très bien de quoi il va nous parler) Avant que tu commences, j’ai quelque chose à vous dire moi aussi. Mon tuteur Philippe a un ami que vous connaissez tous les quatre, il m’a expliqué avant même votre arrivée que vous viendriez pour moi.
- (Patrice la bouche grande ouverte de stupéfaction) Tu sais depuis le début qui nous sommes ?
- Et oui !! Maurice son ami vous a choisis parce qu’il était sûr que cette mission ne vous conviendrait pas et il avait plus ou moins prévu cette discussion que nous avons en ce moment.
- (Camille soufflée par les paroles de Florian) Mais !! Comment pouvait-il savoir ça ?
- À cause de vos dossiers personnels, il y est noté votre grande empathie et votre propension à la justice. Le fait que certaines personnes pourraient m’utiliser contre mon gré, vous est tout autant qu’à moi intolérable et il a choisi votre équipe avec soin. Vous vous rendez bien compte qu’il a délibérément pris le risque de mettre sa carrière en l’air ou tout du moins celui de se mettre en fâcheuse position vis-à-vis de ses supérieurs.
- (Flavien tout sourire) Comme vous êtes en train de le faire vous aussi d’ailleurs, vous y avez pensé ?
- (Léonie) Bien sûr qu’est-ce que tu crois ?
- (Thomas d’une voix douce) Pourquoi aujourd’hui ?
- (Patrice) Parce que nous avons enfin osé en discuter tout à l’heure, mais c’était déjà dans nos têtes depuis un moment tu sais ? Juste que nous avions peur de ne pas être sur la même longueur d’onde que les autres, c’est ce qui nous a fait mettre autant de temps à vous en parler. D’ailleurs Dorian nous a même avoué qu’il le pensait depuis votre première rencontre, pour moi c’est venu petit à petit et je pense que pour les filles aussi.
- (Thomas) C’est bien que vous soyez venus nous en parler tu sais.
- (Camille posant la question qui leur brûle les lèvres) Nous restons amis ? Enfin si nous le sommes un peu pour vous bien sûr !!
- (Je comprends son appréhension) Nous aurions pu nous contenter de vous éviter si nous n’en avions pas eu également envie, s’il y a une chose que je ne sais pas faire c’est bien de feindre l’amitié et pour vous le prouver je vais moi aussi vous avouez quelque chose. Je suis ce qu’on vous a demandé de découvrir sur moi.


1ere ANNEE Août : (5/60) (Reims)


Gregory range la petite chambre qu’il a à la caserne en souriant de satisfaction, sa recherche d’appartements ne s’est pas trop mal passée et il en a retenu deux qu’il doit visiter dans la journée, l’agence immobilière qu’il a contactée ayant justement le genre de logement recherché dans ses disponibilités.

Son métier ainsi que celui des deux autres futurs colocataires répondant aux critères d’acceptation de leur demande, il s’est vu proposer un nombre non négligeable de solutions dont il n’a retenu que celles qui correspondaient le mieux à leurs idéaux.

Son service étant terminé, il dispose de quarante-huit heures de liberté pour prendre une décision et remplir les papiers nécessaires qu’il ne restera plus à Julien et à Émilie de venir contresigner pour prendre possession des lieux.

Son ami « Van » lui a demandé s’il pouvait venir avec lui car il recherche lui aussi mais sans être autant pressé que Grégory un logement pour lui et son ami. Celui-ci étant handicapé, il lui faut trouver un appartement facile d’accès et si possible pas trop éloigné du centre-ville où son compagnon a son emploi.

Pendant qu’ils rejoignent en bus l’agence où les attend la jeune femme qui doit leur faire la visite guidée, ils discutent en toute amitié des derniers événements liés à cette recherche.

- (Vanyel) Alors comme ça, tu as enfin trouvé l’âme sœur ? J’espère que tu ne tarderas pas trop à me la présenter ?
- (Gregory amusé) Pas de soucis « Van » je t’inviterai à pendre la crémaillère et tu pourras les rencontrer.
- (Vanyel étonné sursaute près de son ami et capte son regard) Comment ça !! Les !!
- (Gregory souriant) Je ne fais pas dans la demi-mesure comme tu peux le constater, nous allons faire un ménage à trois et je n’aurai jamais cru que mes rêves les plus fous d’être avec les deux personnes que j’aime se réalisent un jour.
- (Vanyel) J’espère qu’ils feront bon ménage ensemble ?
- (Gregory) Pas de soucis t’inquiète !! Ils s’aiment aussi beaucoup.
- (Vanyel) Ils ? Tu veux dire elles ?

Gregory connaissant pour l’avoir déjà rencontrer plusieurs fois sait que son ami partage sa vie avec un garçon, aussi il n’éprouve aucune difficulté à lui parler à cœur ouvert.

- Non !! Tu m’as bien entendu, j’aime Julien et Émilie mais tu les as sûrement déjà rencontrés. Ils sont infirmiers au CHU et on les voit souvent aux urgences.
- (Vanyel cherche dans sa mémoire) Ça me dit quelque chose, ce ne serait pas le petit mec aux cheveux courts et la fille avec qui il est tout le temps ?
- Ce sont bien eux oui.
- (Vanyel appréciateur) Eh bien tu as du goût il n’y a pas photo, tu étais avec Émilie depuis déjà quelque temps je crois ?
- (Gregory en hochant affirmativement la tête) Oui depuis plus d’un an et j’étais aussi avec « Juju » depuis à peu près aussi longtemps.
- Tu cachais bien ton jeu mon salaud, et pour eux deux ça s’est fait comment ?
- Ils s’aimaient aussi mais n’osaient pas se l’avouer, c’est quand je suis arrivé au camping que j’ai eu la surprise de les voir ensemble.
- Mais dis-moi « Greg » ? Ils ont dû avoir un choc quand ils ont appris pour toi ?
- Pas vraiment car je ne leur ai jamais caché que je les voyais chacun leur tour et comme je connaissais leur attirance l’un envers l’autre, j’ai fait en sorte qu’ils finissent par se l’avouer et c’est enfin arrivé il y a quelques semaines.
- Quand je vais raconter ça à « Ana » !! Je suis super-content pour toi tu sais et je vous souhaite tout le bonheur du monde.

Ils arrivent enfin à destination et moins d’une heure plus tard, accompagné de la jeune femme de l’agence immobilière, ils visitent le premier appartement. Il se situe dans un quartier calme de la ville non loin de l’hôpital, les chambres sont ensoleillées et l’ensemble a été rénové il n’y a pas longtemps.

Une grande cuisine et une immense pièce à vivre couronnent le tout, c’est quand la jeune femme leur montre la terrasse que Gregory est définitivement conquis.

- (La jeune femme) Alors qu’en pensez-vous messieurs ?
- (Gregory avec un énorme sourire) C’est tout à fait ce que je cherchais (Il regarde par la fenêtre) Et en plus il n’y aura aucune difficulté pour garer les voitures.
- (La jeune femme en inspectant ses fiches) Il y a deux emplacements privatifs de parkings souterrains prévus avec la location.
- (Gregory) C’est parfait alors, le loyer est de combien ?
- Mille deux cents euros charges comprises, il faut rajouter trois mois de garantie et les frais de l’agence qui sont de quatre cents euros. Cela vous va toujours ?
- (Gregory faisant vite les comptes) Pas de problème, c’est dans la fourchette de ce que nous avions prévu.
- (La jeune femme) Vous n’avez pas visité l’autre ?
- Ce n’est pas la peine, celui-ci convient parfaitement.
- Alors il ne reste plus qu’à repasser à l’agence pour remplir les papiers, vous souhaiteriez en prendre procession pour quand ?
- D’ici une semaine, le temps que les autres colocataires rentrent de congé.
- C’est parfait, si vous voulez bien me suivre pour les formulaires à remplir.
- (Gregory franchement enthousiasmé) Ne tardons plus alors !! Allons-y.

C’est quand ils rentrent à la caserne que Gregory appelle ses amis pour leur annoncer la bonne nouvelle et qu’il raccroche quelque temps après la mine souriante et satisfaite devant le regard souriant de son ami qui se dit qu’ils ont bien de la chance et qu’il ne manquera pas d’aller leur rendre souvent visite.


1ere ANNEE Août : (6 /60) (Ce soir-là au campement)


Maxime ne sait pas s’il a fait la boulette du siècle quand il a parlé à Julien de l’équipe de Florian, il est avec lui ce soir-là et s’approche piteusement de Florian qui les regarde venir vers lui d’un drôle d’air, Maxime a la tête de quelqu’un qui va se prendre une remontrance et sur celle de Julien, il peut lire une certaine tristesse qui ne manque pas de l’interpeller.

Il croit d’abord à quelque chose de grave se passant entre les deux garçons et il en est véritablement désolé pour eux.

- Ça va les gars ? On dirait qu’il y a un truc qui ne tourne pas rond entre vous deux, j’espère que ce n’est pas grave ?
- (Julien) Je croyais qu’on était amis toi et moi « Flo » ?
- (Surpris) Bien sûr qu’on est ami !! Qu’est ce qui peut te faire penser le contraire ?
- (Maxime) C’est de ma faute Florian, je croyais qu’il était au courant pour nous. Je veux dire à l’hôpital.
- Tu lui as parlé de l’équipe c’est ça ?
- (Maxime dépité) Oui !! Je lui disais qu’avec un peu de chance comme il entre au CHU comme interne cette année, il pourrait en faire partie et en apprendre beaucoup sur la médecine avec toi.
- (Je regarde Julien et je lui prends la main) Je sais que j’aurais dû t’en parler, excuse-moi, je n’y ai tout simplement pas pensé.
- (Julien ouvre grand les yeux, sidéré) Elle est bien bonne celle-là !! Pas penser ? Comme la première fois qu’on s’est rencontré ? Ou comme mon père qui faisait toujours en sorte de détourner la conversation ? Tu sais ce que je ressens en ce moment ?
- Je m’en doute un peu mais crois-moi tu te fais du mal pour rien, d’ailleurs Thomas a lui aussi été un des derniers à le savoir alors qu’on est ensemble.
- Tu es parfois bizarre tu sais ? Je suis ton ami « Flo » n’en doute jamais mais c’est très dur d’apprendre des choses sur toi par hasard alors qu’apparemment tout le monde est au courant.
- Personne n’en parle comme tu peux le constater et parfois j’en oublie ce que je suis et je pensais que tu en savais autant que les autres depuis le temps.
- Personne n’en parle comme tu dis alors comment veux-tu que je l’apprenne ?
- Tu as raison !! Je t’en dirais une partie tout à l’heure quand Dorian et nos autres amis seront là et quand ils seront repartis je vous expliquerai le reste, très peu parmi vous connaissent tout de moi et je ne veux plus qu’il en soit ainsi. Ce soir vous saurez tout je te le promets et à toi aussi Maxime car ce que tu vas entendre te surprendra crois-moi
- (Maxime surpris) Qu’est-ce que tu nous caches encore ?
- Tout à l’heure « Max » promis !! Quand les parisiens seront partis car il y a des choses sur moi que je ne veux pas encore qu’ils sachent.
- (Julien) Tu ne leur fais pas confiance ? Pourtant ils ont l’air d’être sincère, non ?
- Peut-être oui mais ce sont quand même des policiers et on ne sait jamais, même si je suis persuadé qu’ils sont corrects avec nous et qu’ils nous ont dit la vérité.
- (Maxime) C’est si important que ça ?
- Vous comprendrez tout à l’heure, j’espère juste que ça ne changera pas la vision que vous avez de moi.
- (Julien) C’est si grave que ça ?
- (Je leur souris rassurant) Grave non, du moins pas dans le sens que vous pourriez penser. Disons plutôt pour faire court, extraordinaire. Oui c’est ça « extraordinaire », c’est le mot juste et à part Thomas, ses cousins et les trois frangins personne ne connaît l’entière vérité sur moi. Et vous voyez bien que pour eux rien ne diffère de vous tous envers moi.
- (Maxime) Tu ne peux pas en dire un peu plus ?
- Désolé les gars mais je préfère que vous soyez tous là, ce n’est pas facile à entendre et surtout à croire sauf si je vous fais une démonstration et je ne tiens pas vraiment à la faire plusieurs fois, vous comprendrez pourquoi ce soir.
- (Julien en me souriant timidement) Ce soir alors, promis ?
- Promis, vous saurez tout, en attendant si vous alliez voir où sont les autres, j’ai faim et comme ça risque de durer un moment, il vaut mieux que ce soit le ventre plein. D’ailleurs faites-moi penser à prévenir Raphaël pour qu’il ne pose pas trop de questions tant que les parisiens seront avec nous.

Le repas fut comme à l’ordinaire excellent, les conversations et les rires comme à l’habitude partent dans tous les sens au grand dam des personnes étrangères au groupe qui regardent l’immense tablée que nous formons. Habitués pour certains, intrigués pour d’autres.

Nous avons invité les parisiens, aussi une autre table a été rajoutée exceptionnellement pour ce dîner, Raphaël mis au courant que ce soir des révélations seront faites me regarde intrigué. Je lui souris amicalement en me disant qu’il aurait été dommage de ne pas le rencontrer, déjà parce qu’il a permis à Éric d’être enfin lui-même mais aussi parce que tout simplement je l’aime beaucoup.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (7 /60) (Ce soir-là au campement) (suite)


Ils sont tous installés sur les bancs dans la tente à attendre que je prenne la parole, certains sachant ou tout au moins croyant savoir ce que je vais apprendre aux parisiens qui depuis la phrase que j’ai prononcée devant eux sur la plage n’attendent que de savoir exactement de quoi il s’agit.

Je reprends donc tout à zéro, depuis mon apprentissage de la lecture à l’âge de deux ans jusqu’aux turpitudes que j’ai fait subir aux divers scientifiques envoyés spécialement pour approfondir mes connaissances à la fac.

Je dévoile également une partie de mes agissements au CHU, depuis mon arrivée devant le directeur le premier jour jusqu’à la mise en place de l’équipe spéciale et des diverses interventions que celle-ci a réalisées sous ma houlette.

J’ai omis volontairement l’opération du petit Ludovic, sachant bien que si quelqu’un y regardait de plus près il pourrait y trouver quelques bizarreries. Le fait des résultats d’examens qui annonçait sa mort cérébrale par exemple ou encore la rapidité extraordinaire à et la façon dont il s’est remis de son opération.

Jusqu’ici à part les parisiens, Julien et Raphaël qui me regardent les yeux écarquillés de stupeurs, les autres écoutent simplement en connaissant déjà les grandes lignes.

C’est plus tard dans la soirée quand Dorian et ses collègues sont repartis en me remerciant de ma franchise envers eux, que je demande à Flavien et à Carole de se rasseoir parce que j’ai encore des choses à leur dire, que les regards deviennent plus insistants se demandant ce qu’ils pourraient encore apprendre qu’ils ne sauraient déjà.

Raphaël va pour se lever, estimant sans doute qu’il serait de trop car ne nous connaissant pas depuis suffisamment longtemps pour être au fait de mes derniers « secrets » quand je le retiens.

- Reste « Raph » tu fais partie intégrante de mes amis maintenant et j’estime que tu dois être mis au courant de ce qu’il reste à savoir sur moi.
- Tu es sûr « Flo » ? Ça ne me dérange pas tu sais ?
- Le fait de poser cette question me donne encore plus l’envie que tu sois au courant, assieds-toi et écoute ce que j’ai encore à vous dire. Seulement six d’entre vous connaissent ce qui va suivre, à part peut-être quelques détails, même si d’autres en ont une vague idée. En fait voilà !! J’ai été victime à l’âge de trois mois d’un terrible accident d’avion en Afrique causé par des météorites, mes parents ainsi que les deux pilotes n’en ont pas réchappé et je me suis retrouvé seul le corps entièrement brûlé au milieu d’une clairière. Jusque-là vous me direz que j’ai eu une chance phénoménale, c’est vrai mais ce n’est pas tout. D’après un jeune Africain qui a assisté au crash, j’aurais été sauvé par une panthère noire qui aurait passé des heures à me lécher le corps pour soulager mes brûlures. Quand je me suis senti mieux et que j’ai eu faim, elle se serait placée au-dessus de moi et m’aurait laissé téter ses mamelles. Je sais que cela paraît extraordinaire mais ce n’est que le début, c’est sans aucun doute une des causes de ma précocité intellectuelle mais cela m’a fait développer ce que Philippe appelle un don. Vous me direz que cela pouvait aussi très bien venir des météorites qui étaient tout autour de moi, en tous les cas j’ai développé une fonction nouvelle qui est celle de guérir. D’abord c’est apparu peu de temps après l’accident quand mes brûlures très graves d’après les photos qu’on m’a montrées par la suite, se sont soignées toutes seules à une vitesse ahurissante. J’ai pu vérifier il y a moins d’un an que j’avais cette faculté de réparer mon corps quand j’ai eu cet accident où je me suis fracturé un membre, arrivé aux urgences j’étais déjà guéri.
- (Raphaël) Eh bien ça alors !!!
- Je n’ai pas fini « Raph » et tu n’as pas fini toi non plus de ne pas en revenir, avant ça Philippe m’a parlé de l’étonnante bonne santé de mes grands-parents qui étaient avant mon arrivée chez eux dans un état physique déplorable. En quelques mois ils se sont complètement remis et depuis comme vous avez pu le constater, ils ont une pêche d’enfer. Philippe a lui aussi testé ça sur lui et il en a conclu que c’était grâce à ma salive quand je les embrassais. Depuis j’ai eu plusieurs fois l’occasion de vérifier le bien-fondé de ses paroles, Aléxie en a profité car c’est avec ma salive que j’ai conçu la crème qui lui a permis de soigner son visage.
- (Aléxie) Ouah !!! C’était donc ça ?
- Et oui !! Le petit frère de Flavien n’aurait pas pu être sauvé si je ne l’avais pas utilisé également lors de son opération. Maintenant vous connaissez les grandes lignes de ce qu’il y a à savoir sur moi et je vous demanderai de ne jamais en parler à qui que ce soit, même entre vous car vous comprenez bien que si ça s’apprenait s’en serait terminé de ma tranquillité voire même de ma liberté.
- (Sylvain) Et pour ma petite sœur ? Tu as aussi employé ta salive ?
- Non car ce n’était pas la peine, l’opération avait parfaitement réussi et je n’ai pas eu besoin d’en arriver là. Je verrais un peu plus tard quand son handicap sera oublié pour faire disparaître ses cicatrices afin qu’elle redevienne la belle jeune fille qu’elle était, je ferais la même chose sur Ludovic mais il faudra attendre que les gens oublient.
- (Flavien) Et il n’y a que ta salive qui a cet effet-là ? Je veux dire est ce que tu as testé avec ton sang ? Ta sueur ? (Il rit) ou autre chose ?
- (Je commence à rire moi aussi) Je n’en sais rien !! Demande à Thomas ? Hi ! Hi !
- (Thomas qui ne pige pas l’allusion) Pourquoi à moi ? (Il remarque alors les sourires de ses amis et finit par comprendre) Oh !!!
- (Damien mort de rire) Ça te fait quoi d’être un super Thomas ?
- (Thomas dont le rouge vif de ses joues fait fi de son bronzage) Pffff !!!! Tout de suite !! Vous ne pensez qu’à ça.
- (Venant à son secours) Jusque-là rien ne dit que cela ait une action quelconque, mais qui sait !! Peut-être que nous allons lui découvrir des particularités cachées Hi ! Hi !
- (Raphaël troublé) Comme quoi par exemple ?
- (Guillaume mort de rire également) Thomas pourrait peut-être se retrouver enceinte qui sait.
- (Thomas outré en touchant son ventre plat par pur réflexe) Manquerait plus que ça !! À partir de maintenant Florian tu vas me faire le plaisir de mettre des préservatifs.
- (Mathis en pleurs) N’importe quoi !! Tu devrais plutôt penser à prendre la pilule Hi ! Hi ! Je suis sûr qu’un toubib serait ravi de te la prescrire Hi ! Hi !

A entendre les rires énormes qui enflent dans la tente, je pense aux voisins qui auraient eu envie de dormir et je les plains. Enfin !! Juste un petit peu !! Hi ! Hi !


1ere ANNEE Août : (8 /60) (Ce soir-là au campement) (fin)


Patrice est tout pensif assis sur le canapé du salon de leur mobile-home, qui aurait pu penser en voyant Florian qu’il était bien le jeune surdoué dont les différents rapports faisaient mentions et qui ont déclenché cette surveillance de la part de la DST.

Il aurait préféré finalement ne pas avoir été mis au courant parce que maintenant qu’il sait la vérité, il risque de se couper sans le vouloir alors qu’hier encore il aurait juré devant Dieu que Florian était un gamin tout à fait normal. D’un autre côté la confiance du garçon le touche plus qu’il n’aurait cru possible, mettre un tel secret dans les mains de personnes qui étaient justement censées les découvrir est une réelle preuve d’amitié qui lui va droit au cœur.

Dorian sort de la chambre à coucher et vient s’asseoir près de lui, le jeune homme s’étant rendu compte qu’il n’arrivait pas pour venir dans la chambre pour se coucher et s’est relevé pour aller voir ce qui le retarde autant.

- (Dorian) Alors !! Tu ne viens pas te pieuter ? Il est déjà trois heures du matin.
- (Patrice lève les yeux vers son ami) J’arrive dans un moment, j’étais encore avec les confidences de « Flo » dans la tête.
- (Dorian après un moment de réflexion) Qui aurait pu penser ça en le voyant ?
- (Patrice) C’est clair !! Il ressemble à tout sauf à un intello. Tu m’aideras à taper les rapports ? Il va nous falloir une grande imagination pour mettre juste ce qu’il faut dedans pour ne pas qu’ils nous rappellent, tout en ne dévoilant rien sur Florian bien sûr.
- (Dorian amusé) On a qu’à demander à « Flo » de nous les écrire !! (Rire) Ce serait le comble, tu ne trouves pas ?
- (Patrice en riant) Tu sais que ton idée me plaît beaucoup ? En plus maintenant que l’on sait que celui qui va les lire est de notre côté, ou plutôt que nous sommes maintenant du sien, cela ne me gêne pas du tout de le lui demander.
- (Dorian) Ce qui serait bien également c’est que Florian le lui fasse savoir par l’intermédiaire de son tuteur.
- (Patrice) Viens ici que je t’embrasse toi !! Tu m’enlèves une sacrée épine du pied avec tes idées, on en parle aux filles demain matin et si c’est ok pour elles nous irons voir Florian dans la foulée.

***/***

Raphaël est tellement troublé par ce qu’il vient d’apprendre qu’il entre dans le lit comme quand il est chez lui, c’est-à-dire entièrement nu et le pyjama type pantacourt qu’il met habituellement depuis qu’il dort avec Éric reste plié sur la chaise .

Les deux garçons malgré l’envie qu’ils en aient, n’ont toujours pas franchi le pas qui consiste à se donner entièrement l’un à l’autre. Quand Éric entre lui aussi dans la chambre, il voit tout de suite les vêtements éparpillés avec le pyjama bien en évidence et Raphaël allongé sous la couette les yeux déjà fermés.

Ses yeux s’allument alors d’excitations en pensant à son petit copain entièrement nu car il aperçoit son boxer dans le tas de vêtements étalés sur le sol de son côté du lit, ne prenant pas le temps de réfléchir aux éventuelles conséquences, il ôte lui aussi tous ses habits et entre dans la même tenue d’Adam que son beau rouquin.

Son sexe est déjà tendu à mort, prêt à exploser quand Éric vient se serrer contre son compagnon et que son corps entre en contact avec le sien. Le garçon sent sa respiration devenir saccadée et son cœur s’accélérer en percevant par tout son corps la douce chaleur du jeune homme endormi tout contre lui.

Sa main légèrement tremblante d’être pris comme un gamin en faute vient doucement se poser sur la poitrine de Raphaël qui au contact pousse un petit grognement de bien-être, ouvre les yeux puis tourne la tête en souriant malicieusement à son chéri.

- J’ai oublié de mettre mon pyjama tout à l’heure, j’espère que ça ne te dérange pas ?

Éric comprenant qu’il faisait semblant de dormir se lâche et poursuit lentement l’avancée de sa main jusqu’à ce qu’il rencontre l’obstacle tant attendu qui lui barre le passage juste au-dessous du nombril. Il attrape alors la chose toute dure et la caresse doucement sentant bien les frissonnements que son geste occasionne sur le corps lisse de son ami.

- Pas du tout au contraire, mais dis-moi ? C’est bien dur tout ça ?
- (Raphaël prenant lui aussi en main le membre dressé d’Éric) Hum !!! Je vois ! Je vois ! Va falloir s’en occuper sérieusement.
- (Éric avec une idée très précise en tête) Ce n’est pas ce soir ton anniversaire par hasard ?

Le sexe de Raphaël fait un bond dans sa main, lui faisant comprendre qu’il a parfaitement entendu le message et qu’il en a envie tout autant que lui.

- (Raphaël d’une voix chaude) Ou alors peut-être le tien, pourquoi ? Tu as une idée de cadeaux ?
- (Éric dans un souffle à son oreille) J’ai bien aimé celui de Thomas pour les seize ans de Florian, pas toi ?
- (Raphaël faisant l’innocent) C’est vrai que les deux médailles sont magnifiques.
- (Éric amusé) Je ne pensais pas à ce cadeau-là mais plutôt au deuxième.
- (Raphaël excité) Et tu voudrais m’offrir le même ?
- (Toujours en caressant le sexe qui tressaute d’envie entre ses doigts) Et comment que je le veux, j’attends depuis déjà assez longtemps et je sais que j’ai enfin trouvé l’homme qu’il me faut.
- (Raphaël ravalant sa salive) Moi aussi je l’ai trouvé, embrasse-moi et j’aimerais bien que tu m’offres ton cadeau même s’il arrive pas mal en avance.


1ere ANNEE Août : (9 /60) (Paris / Aix / camping) (Le lendemain)


Maurice raccroche son téléphone en souriant jusqu’aux oreilles, ce que vient de lui annoncer son ami Philippe l’a d’abord laissé incrédule puis l’idée faisant son chemin, ils en ont ri ensemble de bon cœur. Même lui qui pourtant en a déjà vu dans sa carrière n’aurait jamais pu imaginer ce qu’il vient d’entendre, non seulement il a réussi son coup en choisissant avec soin l’équipe chargée de l’enquête mais en plus il apprend que c’est la personne qu’ils surveillent qui va à présent s’occuper de faire lui-même leurs rapports.

Il note dans un coin de sa tête l’extrême honnêteté des jeunes gens à avoir tenu à ce qu’il soit au courant et se promet de s’occuper de les faire muter définitivement dans son service et de les aider à avancer dans leurs carrières.

Il a bien compris qu’ils n’ont pas envie de clore rapidement l’affaire et il l’accepte de bon cœur, leur laissant profiter de leurs nouveaux amis encore quelque temps.

Maintenant qu’il est rassuré, il va pouvoir se donner à fond sur d’autres sujets beaucoup plus importants et sérieux qui nécessitent son attention. Il referme donc pour l’instant avec un énorme soupir de satisfaction le dossier Florian et se lève pour se diriger d’un pas serein à la réunion qu’il a ce matin avec son staff pour faire le point des dossiers en cours.

***/***

Philippe de son côté passe quelques coups de fil pour rassurer tout le monde et ensuite s’accorde le reste de la journée afin de se détendre et de pouvoir reprendre demain matin l’esprit soulagé d’un grand poids ses activités professionnelles.

*** / ***

Le départ de l’équipe Florian ce matin-là laisse tout le monde abattu et silencieux pendant le petit-déjeuner, la séparation n’est agréable pour personne même si comme avec Grégory une semaine plus tôt, ils savent bien tous qu’elle n’est que temporaire et qu’ils se reverront en de multiples autres occasions.

Malgré tout ils ne peuvent s’empêcher d’avoir le moral dans les chaussettes à l’idée de la séparation, « Ju » bien entendu en est le plus affecté car c’est son petit ami qui part alors que tous les autres couples seront encore ou de nouveau ensemble.

Éric et Raphaël sont encore plus proches que d’habitude, la nuit qu’ils viennent de passer sera pour eux la plus belle de leurs vies. Ils se sont enfin donnés l’un à l’autre et ça a été pour eux un grand moment de découverte de leurs corps et des plaisirs futurs qui vont avoir un impact très fort sur leur couple car ils n’en doutent plus un instant, ils sont faits et ont envie d’être ensemble pour toujours.

Une fois la voiture chargée à part les duvets qu’ils laissent à la disposition de leurs amis, c’est le moment des embrassades et des recommandations d’usage de faire attention à la route et de s’arrêter régulièrement. L’auto s’éloigne alors lentement et disparaît petit à petit à la vue de ceux qui restent, le bras levé en signe d’au revoir.

Le retour au campement se fait le pas traînant et ils rentrent toujours silencieux se reprendre un café très fort avant de débuter cette journée qui ne sera, ils s’en rendent tous compte, pas à graver d’une pierre blanche.

Ce n’est qu’au cours de l’après-midi, le beau temps aidant qu’ils retrouvent le sourire et reprennent avec plaisir le chemin de la plage.

Marc et Aléxie se promènent un peu à l’écart des autres la main dans la main, les paroles ne sont pas utiles tellement ils se sentent bien à être ensemble profitant du paysage et de l’instant présent. Au détour d’une dune, ils s’arrêtent un instant ayant l’irrésistible envie de s’embrasser. Leurs lèvres se soudent dans un baiser passionné quand ils entendent des pas se dirigeant dans leur direction et qu’ils ouvrent les yeux pour voir qui cela peut bien être.

Ils n’ont pas le temps de réagir qu’ils se sentent séparés de façon brutale, commence alors pour eux un des moments les plus durs qu’ils connaîtront dans leurs vies. Des coups de poing et de pieds pleuvent sur eux à une vitesse et une force incroyable dans un silence juste interrompu par leurs cris de douleurs.

Ils se protègent le visage comme ils peuvent et se retrouvent rapidement au sol recroquevillés par la douleur, Marc étant le plus fragile tombe le premier dans l’inconscience. Aléxie s’en aperçoit et essaie de le protéger en venant placer son corps déjà couvert de contusions sur le sien, Un dernier coup encore plus violent que les autres l’atteint à la tempe et il sombre lui aussi dans l’inconscience.

Les quatre hommes qui viennent de s’acharner sur eux s’en aperçoivent, stoppent leurs coups et les regardent un moment d’un air dégoûté, le plus âgé leur crachant même aux visages.

- Aller les gars on se casse !! Ses tafioles ont eu leur compte.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (10 /60) (Paris / Aix / camping) (Le lendemain)


Florian et Thomas sont allongés l’un près de l’autre sur leurs serviettes de plage et somnolent les yeux fermés, la chaleur plus le repas du midi ayant eu raison d’eux. Ils entendent bien la sirène d’une ambulance suivit de près de celle d’un véhicule de police, ce n’est que quand elles continuent à hurler non loin d’eux sans changer de volume qu’ils comprennent qu’il y a quelque chose d’arriver pas très loin et qu’ils se redressent afin de voir ce qu’il se passe.

- (Thomas) Ça m’a l’air de se passer tout près.
- (Je vois des personnes se diriger à notre droite en courant) On dirait bien !!
- (Thomas la mine soucieuse) J’ai un mauvais pressentiment « Flo » !! Marc et « Alex » sont partis dans cette direction-là tout à l’heure et je ne les vois plus.

Je me tourne vers la mer et en effet je vois bien les autres qui barbotent toujours ensemble mais pas de traces de nos deux copains.

- Allons voir si ça peut te rassurer !! Mais je suis sûr que tu te fais de la bile pour rien, ils doivent être à se bécoter dans un coin comme d’habitude.
- Viens, je te dis !! Je suis sûr qu’il s’est passé quelque chose.

Son inquiétude malgré tout est communicative car après seulement quelques pas dans la direction des sirènes, nous accélérons le pas pour finir par courir nous aussi.

Un attroupement retenu par plusieurs policiers et une civière qu’on amène vers l’ambulance nous attire vers le lieu de l’accident, nous sommes sur place au moment où la porte claque et que le véhicule démarre rapidement toujours avec son pin-pon et ses feux bleus clignotants.

J’approche d’une femme d’un certain âge qui a la main plaquée contre sa bouche et les yeux emplis d’horreur, je l’aborde gentiment afin d’essayer de savoir ce qu’il en est.

- Excusez-nous madame, pourriez-vous nous dire ce qu’il se passe ?
- (Elle me regarde le regard encore effrayé de sa vision) Des voyous ont frappé ses deux garçons et les ont laissés inconscients

Elle nous montre du doigt un endroit de la plage où je peux voir un parasol et deux sièges vident, elle reprend la parole d’une voix tremblotante.

- J’étais là-bas avec mon mari et nous avons tout vu, les deux garçons s’embrassaient quand ils leur ont foncé dessus et les ont roués de coups. Mon mari a aussitôt appelé les secours, c’est lui là-bas qui parle avec le policier.
- (Thomas devient livide) Parmi les deux garçons, il n’y en avait pas un tout maigre ?
- Oui c’est ça !! J’avais remarqué son beau visage mais aussi qu’il n’avait que la peau sur les os, pourquoi ? Vous le connaissez ?
- (Je réponds car je vois bien que « Thom » en sera incapable) Ce sont nos amis madame, vous savez s’ils vont bien et où on les emmène ?
- Voyez ça avec les policiers, ils cherchaient justement à savoir si quelqu’un les connaissait.
- Merci madame.

J’attrape Thomas par le bras et l’entraîne vers un homme en uniforme, quand il nous entend approcher, il se retourne et nous regarde l’air stupéfié en nous reconnaissant aussitôt.

- Florian ??? (Il réfléchit quelques secondes) Alors c’est ça ? Je me disais aussi que j’avais déjà vu ces deux garçons quelque part, ce sont vos amis ?
- Oui monsieur, vous pouvez nous dire comment ils vont s’il vous plaît ?
- Pas très fort !! Ils sont toujours inconscients mais d’après le médecin du SAMU qui les a auscultés, ils devraient s’en remettre avec pas mal d’hématomes et quelques côtes cassées.
- Vous savez qui a fait ça ?
- D’après ce couple (Il nous désigne la femme et son mari) ils auraient été agressés par quatre hommes qui leur sont tombés dessus alors qu’ils s’embrassaient. Encore sans doute cette bande d’homophobe qui fait parler d’elle depuis quelques temps dans la région (Il appelle un de ses collègues) Alain ? Tu peux venir ? Nous avons l’identité des deux jeunes gars.

Un petit quart d’heures plus tard, une fois que nous avons donné tous les renseignements demandés, je lui demande où ils ont été emmenés.

- Ils sont partis à Lège-Cap-Ferret, vous voulez que nous nous chargions d’avertir leurs familles ?
- Non merci !! Nous allons nous en occuper et puis je préférerais en savoir un peu plus avant de les mettre dans tous leurs états.
- Ils sont majeurs donc je n’ai rien contre, nous passerons les interroger dès qu’ils seront en état de pouvoir répondre aux questions. Je présume que vous allez vous rendre à l’hôpital sans tarder ?
- Le temps d’avertir nos amis et de prendre les voitures oui.
- (Il sourit) Un conseil quand même, évitez d’y aller tous en même temps et ne refais pas le coup des autographes (amusé à l’idée) Ce serait mal venu là-bas.


1ere ANNEE Août : (11 /60) (Marc et Aléxie)


L’annonce de l’agression de nos amis quand nous retrouvons le reste de la bande met tout le monde dans un état de stress terrible. Les larmes, l’angoisse et la colère sont les expressions les plus marquées sur les visages. L’incompréhension aussi que de tels actes soit encore possible à notre époque, ensuite arrive l’inquiétude sur leurs états de santé et les visages commencent un à un à se tourner vers moi attendant de connaître mes intentions.

Ma décision est vite prise, privilégiant l’amitié à la discrétion et me faisant du souci pour Marc qui n’a pas le physique d’Aléxie et qui doit être dans un état à mon avis beaucoup plus grave.

- Flavien ! Carole ! Faites vite fait un saut à la pharmacie et ramenez-moi les deux plus grosses seringues que vous trouverez, au cas où le pharmacien poserait trop de questions, prenez Dorian avec vous et dites à Patrice et aux filles de nous rejoindre. J’aurais besoin d’eux pour faire diversion, ah oui (Je griffonne quelques mots sur une feuille de mon carnet et je déchire la page pour lui tendre) tiens !! Achète également ses produits s’il te plaît, et arrange-toi pour que Dorian n’entende pas les réflexions du pharmacien s’il devait en faire.

Pendant que le couple s’éloigne, j’envoie les autres nous attendre au camp et j’entraîne Thomas vers le coin de la plage où se trouve toujours le couple de personnes âgés qui a tout vu de l’agression.

- Excusez-moi de vous déranger mais j’aurais une dernière question à vous poser.
- (La dame en souriant tristement) Nous avons tout dit de ce que nous savions à la police mon garçon, j’ai bien peur de ne pas vous servir à grand-chose de plus et comme mon mari est à moitié myope, C’est encore pire pour lui.
- Justement madame, je me demandais si vous ne pourriez pas m’en décrire au moins un ? Je dessine très bien les portraits et cela pourrait aider la police.
- (La femme réfléchit un instant) Pourquoi pas !! Je veux bien essayer.

Elle décrit alors avec une certaine précision l’un des quatre agresseurs, en même temps que je me mets à en croquer le portrait, je cherche dans ma mémoire si j’ai un souvenir quelconque d’une personne qui pourrait ressembler à la description. Une scène me revient alors d’un groupe d’hommes la semaine dernière qui sont passés plusieurs fois devant nous en observant avec curiosité les personnes profitant de la plage ce jour-là.

Un des gars correspondant justement à la description que la brave femme me fait en ce moment, je fais un arrêt sur image dans ma tête et à coups de crayons précis je commence à en faire les portraits.

- Il me semble les avoir déjà croisés par ici, laissez-moi quelques minutes et vous me direz si c’est bien ses personnes qui ont frappé nos amis.

Pendant que je dessine de mémoire sur mon carnet, Thomas regarde par-dessus mon épaule et le couple intrigué en fait bientôt autant. Au bout d’un petit moment le mari s’exclame le visage marquant l’étonnement.

- Ce sont ces gars-là !! Je les reconnais très bien, je ne suis pas aussi myope que tu le dis maman !! Vous êtes un artiste jeune homme, la ressemblance est saisissante.
- (Sa femme) Quelle mémoire !!! C’est incroyable !!! On croirait presque une photo, tenez !! (Elle montre une des quatre têtes du doigt) Celui-là !! C’est celui qui doit être le meneur, je l’ai entendu quand il a dit aux autres que vos amis avaient leurs comptes et qu’il était temps de partir. Vous avez appris à dessiner où pour être aussi doué ?
- (Je referme mon carnet) Il y a longtemps, j’aimais beaucoup ça quand j’étais plus jeune. En fait c’était un peu avant d’apprendre à lire alors vous voyez cela ne vient pas d’hier, je vous remercie et je donnerais ce croquis à la police. Ils viendront sans doute vous voir pour que vous puissiez témoigner que ce sont bien eux, désolé pour tous ses ennuis que cela vous cause.
- (Le mari) Il n’y a pas de mal, si ça permet d’arrêter ses voyous.

Nous les quittons alors pour retourner rejoindre nos amis qui doivent nous attendre aux tentes, Thomas n’arrête pas de m’observer du coin de l’œil l’air bizarre.

- Qu’est-ce que tu as ? J’ai une tache sur le nez ?
- Ce n’est pas ça, juste que je suis surpris de ce que je viens de te voir faire.
- Tu savais pourtant que j’avais une mémoire photographique ?
- Entre le savoir et te voir faire il y a une sacrée différence, dis-moi « Flo » ? Si je me souviens bien tu nous as dit avoir appris à lire vers deux ans ?
- Exact !! Presque trois quand même pourquoi ?
- Mais tu te rends compte que tu as dit à ses gens que tu dessinais avant de savoir lire ?
- C’est vrai mais je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre là-dedans ?
- (Thomas s’arrête, me regarde un instant puis soupire en secouant la tête) Si tu le dis !!

Thomas reprend sa marche en suivant son ami, il repense aux dessins que sa mère garde précieusement et qui datent de son enfance. Il revoit les traits grossiers représentant une maison un soleil et un arbre, se souvient de ce que Florian a dessiné il y a quelques minutes à peine devant eux et se repose la dernière question de son ami en souriant malgré lui. « Je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre là-dedans ? »………


1ere ANNEE Août : (12 /60) (Marc et Aléxie) (suite)


Marc et Aléxie sont dans la même chambre, le premier toujours inconscient et le second les yeux rivés sur son ami à écouter le bip lancinant de l’appareil électronique surveillant les fonctions vitales de Marc.

Aléxie ne ressent pas la douleur mais les pansements et les bandages dont il est couvert ne le rassurent pas beaucoup sur son état physique, il essaie quelques mouvements des bras et des jambes et déchante très vite car les courbatures sont bien là et la douleur qui va avec aussi.

La porte s’ouvre et un homme d’un certain âge vêtu d’une blouse blanche entre et sans faire attention à Aléxie, se dirige vers Marc et l’ausculte puis le palpe un long moment. Il prend ensuite le temps d’en faire autant sur Aléxie et se veut rassurant.

- Eh bien jeune homme !! On peut dire que vous êtes plus chanceux que votre ami, d’ici à quelques jours il n’y paraîtra plus rien.
- Et pour Marc ?
- Pour votre ami, c’est plus délicat, il faudrait déjà qu’il sorte de son état d’inconscience. Il est d’une stature très fragile et j’ai bien peur qu’il ne garde des séquelles assez graves de cette agression, mais tant qu’il ne se sera pas réveillé c’est difficile à dire.

La porte de la chambre s’ouvre et Aléxie voit apparaître Dorian et Patrice accompagnés de Florian, Flavien et Sylvain qui entrent dans la chambre, Dorian met tout de suite sous le nez du médecin sa carte de police spéciale et lui ordonne de sortir de la pièce.

- (Le médecin en colère) Mais je ne vous permets pas messieurs !!
- (Patrice en lui mettant également sa carte sous le nez) DST !! Sortez immédiatement nous ne le répéterons pas une troisième fois !! Nous devons interroger immédiatement ce jeune homme. (Il s’adresse à « Alex ») Vous sentez-vous capable de répondre à nos questions?
- (Aléxie rassuré de voir Florian avec eux) Bien sûr !!
- (Dorian au médecin) Vous voyez bien ? Maintenant sortez et prévenez le personnel de ne pas essayer de pénétrer dans cette chambre tant que mes collègues y seront.
- (Le toubib en rage de se voir expulser ainsi) Cela ne se passera pas comme ça !! Vous outrepassez vos droits !! J’en référerais à vos supérieurs !! Soyez en sûr !!
- (Patrice) C’est votre droit, en attendant dehors !! Ou je vous fais arrêter pour entrave à injonction d’un agent de l’état.

Dorian et Patrice comme convenu accompagnent le médecin et restent dans le couloir afin d’éviter que nous soyons dérangés.

Une fois la porte refermée derrière cet homme qui ne méritait vraiment pas d’être traité de la sorte, mais comme tout moyen est bon pour arriver à ses fins, je ne me permets pas de juger le bien-fondé de la façon dont ça a été fait. Ce qui compte c’est le résultat et je me retrouve libre de mettre en œuvre ce que j’ai en tête pour Marc et Aléxie.

Je sors de la ceinture de mon pantalon la première seringue dans laquelle pour faire illusion à mes deux cerbères j’ai mélangé quelques produits sans danger pour l’organisme avec ma salive. J’approche de Marc et je lui soulève les paupières, ses yeux sont révulsés et le blanc a un aspect jaunâtre de mauvais augure.

Je détecte également les côtes fêlées et l’énorme hématome sur son abdomen, tout cela n’étant pas bon signes je m’empresse de lui injecter le produit de ma seringue via le tuyau en plastique du goutte à goutte. La substance légèrement bleutée par l’effet du colorant alimentaire que j’y ai rajouté, circule dans le tuyau et entre doucement dans le corps de mon ami.

Laissant à ma salive le temps de commencer à faire effet, je vais prendre des nouvelles d’Aléxie qui se laisse ausculter en souriant.

- (Moqueur) Alors « docteur » ???
- (Je sors la deuxième seringue en riant) Tourne toi c’est à ton tour, mais comme tu n’es pas perfusé il va me falloir de la mettre en intramusculaire.
- (La vue de l’énorme seringue le raidit d’effroi) Tu déconnes « Flo » !! Tu ne vas pas me piquer le cul avec ça ???
- Flavien ! Sylvain ! J’ai besoin d’un coup de main, empêchez-le de bouger.
- (Aléxie effrayé devant l’aiguille qui s’approche de ses fesses) Ne fais pas ça « Flo » ! Nous sommes amis, non ?
- (Je prends un certain plaisir j’avoue à lui mettre l’énorme seringue sous les yeux) Justement !! C’est à cause de ça que je suis là figure toi, tenez-le bien les gars que l’aiguille ne casse pas s’il bouge.

J’attrape le haut du boxer, le baisse dévoilant ainsi à la vue de tous son mignon petit cul et lui met une bonne claque sur la fesse. Pendant qu’il pousse un léger cri de douleur, j’enfonce l’aiguille dans le muscle et appuie sur le piston en revenant doucement en arrière afin de bien étaler le produit.

- (Je lui caresse un peu la fesse au passage n‘en résistant pas à l’envie) Voilà !! Maintenant repose-toi et nous te sortons d’ici avant ce soir. Fais attention quand même de ne pas paraître en trop grande forme, (En riant) je n’ai pas encore déposé le brevet de ce que je t’ai injecté et pense à prévenir Marc quand il va se réveiller.
- (Sylvain quand même fortement étonné) Tu es sûr que ce sera efficace ? Parce que sinon nous risquons gros tu sais.

Avant de répondre je retourne vers Marc et lui re-soulève la pupille, l’œil s’est remis correctement déjà et son teint commence lui aussi à reprendre des « couleurs ».

- (Amusé) Pas de soucis les gars, il va déjà mieux, je pense que nous pourrons le faire sortir d’ici à demain.
- (Aléxie suppliant) Arrangez-vous pour que je puisse rester cette nuit alors !! Il est hors de question que je le laisse seul ne serait-ce que quelques heures.
- D’accord mais faites attention à Gargamelle cette nuit Hi ! Hi !




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (13 /60) (Marc et Aléxie) (suite) (fin)


Nous quittons la chambre satisfaits, dans le couloir nous récupérons au passage nos deux amis qui retiennent maintenant d’une façon aimable mais autoritaire plusieurs personnes qui manifestent leur désapprobation quant à notre présence imposée.

Dans le hall d’entrée nous sommes interpellés par des agents en uniformes appelés par la direction de l’hôpital, Flavien et Sylvain continuent leur sortie comme s’ils ne faisaient pas partie de notre groupe et miraculeusement ça marche.

Patrice montre ses papiers officiels et engage la conversation avec eux, Gérôme me voit et hausse les sourcils en venant rapidement à ma rencontre.

- Encore toi ? Décidément !!
- (Dorian lui présentant sa carte de police) Lieutenant Dorian Malherbe DST !!
- Sergent Gérôme Lestat police nationale !! Que fait ce garçon avec vous ?

Je décide de répondre ne sachant pas exactement ce que Dorian va pouvoir inventer et ne tenant pas à le mettre plus qu’il ne l’est déjà en porte à faux vis-à-vis de la loi.

- (Je sors mon calepin et le lui tend à la page du croquis) Je suis venu voir comment vont mes amis et leur montrer ceci, c’est le portrait que j’ai fait de mémoire et que m’ont déjà validé les personnes qui ont été témoins de l’agression.

Gérôme me prend le carnet des mains et regarde stupéfait les visages des quatre hommes que j’ai croqués précédemment.

- C’est toi qui as fait ça ?
- Oui sergent, vous pouvez garder la page ce n’est pas un problème. De toute façon je comptais bien vous la porter au commissariat.

Gérôme récupère avec soin le feuillet et le range précautionneusement dans son portefeuille, son regard revient alors vers Patrice et Dorian.

- Ça ne m’explique toujours pas votre présence ni n’excuse la façon cavalière dont vous avez agi ?
-(Patrice le prend à part) Officieusement nous sommes deux amis de Florian mais officiellement nous sommes chargés de le protéger, je ne suis pas autorisé à vous en dire plus mais vous pouvez toujours lancer une requête officielle auprès de nos services.
- (Gérôme) Je sais qui est Florian mais je ne pensais pas qu’il était surveillé d’aussi près, vous n’êtes pas censés lui révéler quoique ce soit et je ne pense pas que vous l’ayez fait. Aussi je vous tire mon chapeau pour être aussi proche de lui sans qu’il ne se doute de rien.
- (Patrice surpris) Comment se fait-il que vous ayez été mis au courant pour ce garçon ?
- Une histoire de vol !! Ils ont été victimes d’une tentative de vol il y a peu de temps et ils ont dû venir au commissariat pour y déposer leurs plaintes.
- (Patrice) Et vous avez voulu en savoir plus sur lui ?
- C’est un peu plus compliqué que ça mais le fait est que nous avons appris qui il est et que vos services sont entrés aussitôt en relation avec le commissaire pour lui demander de ne pas commettre d’impairs à son encontre.
- (Patrice) Je comprends mieux maintenant, connaissez-vous les personnes du portrait-robot qu’il vous a fait ?
- Je pense que ça devrait bien nous aider depuis le temps que nous cherchons des indices sur ses individus.
- Alors c’est très bien !! Pouvons-nous repartir ou voulez-vous que l’on vous suive jusqu’à vos bureaux ?
- (Gérôme en souriant amicalement) Non c’est bon !! Je vais essayer d’arranger le coup pour cette fois mais ne recommencez plus ce genre de western ok ?
- (Patrice souriant) Bien Sheriff !! Si vous passez au camping venez prendre un verre, ce sera de bon cœur.
- (Gérôme en serrant la main au jeune lieutenant) Avec plaisir.

***/***


Il est deux heures du matin quand Aléxie entend un bruit venant du lit d’à côté du sien, il allume aussitôt la veilleuse au-dessus de son lit qui permet de distinguer les choses autour de lui et se tourne vers son ami qu’il trouve assis le fixant incrédule.

- (Marc) Qu’est-ce qu’on fait là « Alex » ?
- Tu ne te rappelles pas ?
- (Marc après un moment) Si je crois !! Pourquoi ils ont fait ça ?
- Si seulement je le savais !! Tu te sens bien ?
- (Marc se palpe le visage et la poitrine, remue ses jambes et ses bras) Oui ça va, et toi ?
- (Aléxie en riant, soulagé de voir que son ami se sent bien) Oui c’est cool, à part le cul.
- (Marc aussitôt paniqué) Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ?
- Eux rien mais c’est Florian avec son aiguille à vacciner les chevaux Hi ! Hi ! Je t’avoue que j’ai cent fois préféré sa crème pour le visage Hi ! Hi !
- Si tu m’expliquais tout depuis le début ? On dirait bien que j’ai raté un épisode là.

Aléxie se lève et vient s’asseoir sur le lit près de son compagnon et en quelques phrases lui résume les événements depuis qu’il a repris connaissance.

- J’étais si mal en point que ça ?
- C’est ce que le toubib a dit en tous les cas, d’ailleurs Florian a insisté sur le fait que tu devais faire semblant d’avoir toujours mal. Sinon imagine les questions que les médecins d’ici vont se poser ?
- Tu te rends compte des risques qu’il a pris pour nous ?
- Je sais et je ne suis pas près de l’oublier tu sais, maintenant c’est à la vie à la mort avec lui.
- (Marc) C’est vraiment un chic gamin, il fait tout ça par amitié sans jamais demander quoi que ce soit en retour.

Aléxie fronce soudainement les sourcils et regarde Marc de plus près puis il lève sa main et l’observe attentivement, un ricanement s’échappe alors de ses lèvres remplacer très vite par un rire phénoménal qui surprend Marc au plus haut point se demandant ce qui arrive à son ami.

-(Aléxie mort de rire) Le salaud !!Je sais ce qu’il va me demander en retour moi !! Il va me demander pitié après ce que je vais lui faire subir. Gargamelle !! Je me demandais pourquoi il m’avait dit de faire attention à Gargamelle cette nuit si je restais avec toi !!
- (Marc) Mais de quoi tu parles enfin ?
- Regarde ta peau !!
- (Marc met sa main devant ses yeux et part lui aussi d’un énorme éclat de rire) L’enfoiré !! Il nous a transformés en schtroumfs !!!


1ere ANNEE Août : (14 /60) (Sortie et vengeance)


Ce n’est que le surlendemain après-midi qu’ils ont eu l’autorisation de sortir car la couleur bleutée de leur peau a sérieusement inquiété les médecins et ce n’est que quand elle a entièrement disparu qu’ils ont obtenu leurs droits de sorties.

Bien sûr toute la bande est passée voir le schtroumf nonosse et son schtroumf amoureux, les quolibets n’ont pas manqué surtout le premier jour où la couleur était encore bien visible au grand jour. Florian s’est planqué derrière Flavien quand il est venu les voir et en voyant sa bouille aux yeux pétillants de malice, les deux garçons n’ont pas pu s’empêcher de rires aux éclats.

De retour au campement Marc et Aléxie se sont débarrassé des bandages qui leur donnaient tenaient chauds, ils n’ont plus besoin maintenant qu’ils sont rentrés de feindre la souffrance au moindre geste. Déjà que le médecin les regardait d’un drôle d’œil en les auscultant quand il s’est aperçu que leur rétablissement se faisait beaucoup plus vite que la normale.

Ils n’ont pas de nouvelles de la police quant à l’arrestation des quatre agresseurs et en concluent donc qu’ils n’ont toujours pas été retrouvés. Cela ne les empêche pas de reprendre leurs activités, simplement ils évitent de s’éloigner seul ou en couple trop loin des autres quand ils sont hors du camping.

***/***

Dorian ouvre la porte du mobile-home et sourit à son visiteur, Gérôme entre et lui donne une poignée de mains. Il est en short à carreaux et en chemisette à manches courte ce qui indique clairement à Dorian qu’il n’est pas en service.

- C’est sympa d’être passé !! Surtout pendant ta période de repos, je t’offre quoi ?
- Quelque chose de frais sans alcool s’il te plaît, je me demandais si ça te plairait de venir piquer une tête à la plage avec moi.
- Jus de fruit ? Soda ? Oui pourquoi pas !! En plus j’y pensais aussi et je m’apprêtais à rejoindre les autres, si tu veux te joindre à nous c’est cool.
- Jus de fruit !! D’accord, quand tu dis les autres tu parles de tes collègues ou de Florian et sa troupe de potes ?
- (Dorian amène un verre de jus d’orange) Tiens !! Je parlais des deux, ce sont des amis maintenant et j’avoue que c’est le pied pour nous. Nous sommes payés à nous dorer la pilule et à surveiller des potes, qui dit mieux ?
- (Gérôme en souriant au jeune homme) Profite en ça ne durera pas, mais au fait ? Tu es seul ? Tu attendais peut-être quelqu’un ?
- (Dorian lui rend son sourire) En fait je suis une vraie gonzesse quand il s’agit de me préparer et les autres sont partis devant, d’ailleurs si cela ne te dérange pas je vais m’habiller pendant que tu bois ton verre.
- Vas-y !! Te gêne pas pour moi.

Gérôme s’installe confortablement son verre à la main et regarde Dorian qui entre dans la chambre en face de lui et qui commence à se dévêtir sans en avoir refermé la porte. Il voit ses fesses toutes bronzées et s’étonne de ne pas y voir de marques.

- Tiens !! Tu vas sur une plage naturiste ?

Dorian se retourne et expose son service trois pièces sans aucune pudeur, Gérôme peut voir un sexe assez long avec les deux testicules pendant légèrement derrière. Le pubis entretenu et le ventre plat aux muscles doucement marqués démontrant l’aspect sportif du jeune homme.

- C’est en suivant Florian au tout début de notre arrivée que nous avons découvert cette plage où les touristes ne viennent quasiment jamais et où les gens du coin en profitent pour faire un peu de bronzage intégral. Ça ne te gêne pas au moins ?
- Pas du tout !! Ça te va très bien en plus.

Dorian se retourne et prend un short qu’il enfile rapidement sans rien en dessous puis met un tee-shirt qui moule son torse et son ventre, une fois habillé il rejoint son invité et s’assoit près de lui.

- Je te plais ?

Gérôme sursaute à la question dont il ne s’attendait pas, ses yeux se fixent sur ceux du jeune homme. Deux magnifiques yeux verts qui brillent d’amusement dans l’attente de sa réponse.

- Comment ça ?

Dorian sourit au garçon, il s’amuse de l’ambiguïté de sa question qu’il a posée en toute connaissance de cause et observe le visage viril du jeune homme brun taillé assez court et aux yeux marron toujours fixés dans les siens.

- Juste pour savoir, parce que toi tu me plais beaucoup.


1ere ANNEE Août : (15 / 60) (Sortie et vengeance) (suite)


Gérôme se trouve soudainement très mal à l’aise, oui il lui plaît beaucoup aussi mais comme un ami et rien d’autre et il a peur de comprendre que Dorian le voit autrement.

C’est la première fois pour lui qu’il se trouve dans une telle situation et il ne sait honnêtement pas comment répondre sans mettre à mal le début d’amitié qu’il ressent envers Dorian.

- (La gorge sèche) Heu !! Je t’aime bien oui mais peut-être pas comme tu le voudrais, si ta question est purement amicale alors c’est un oui sans détour mais si c’est plus disons, sexuel alors je suis désolé de te décevoir mais ce n’est pas du tout mon truc.

Dorian ne se départissant pas de son sourire.

- Alors soyons amis Gérôme (Il se lève) Tu viens ? On y va sinon les autres vont finir par se demander ce que je fais pour être aussi long.

Une fois sortis et la porte refermée, ils avancent d’un bon pas vers le parking pour prendre la voiture.

Gérôme ressasse dans sa tête leur conversation tout en regardant son nouvel ami, il n’a pas eu la réponse qu’il souhaitait et sa curiosité reste entière quant aux sentiments de Dorian à son sujet.

- Tu poses souvent ce genre de questions ?
- (Dorian) Quelles questions ? Ah ça !! Non pourquoi ? Pour tout te dire c’est la première fois.
- Pourquoi à moi alors ?

Dorian s’arrête et le regarde dans les yeux.

- Je te l’ai dit, tu me plais. Mais oublie ça, tu m’as donné ta réponse et je ne t’ennuierai plus avec ça, j’ai bien compris que tu voulais bien être ami avec moi et c’est déjà beaucoup.
- Tu es sûr ?
- Oui t’inquiète !! (Dorian éclate de rire) En plus rien ne dis qu’un jour tu ne changeras pas d’avis.

Gérôme en secouant la tête, amusé.

- Tu ferais mieux de te chercher quelqu’un d’autre si tu ne veux pas finir vieux garçon, parce que là tu risques d’attendre longtemps.

Dorian en s’asseyant sur le siège passager.

- Mais j’ai tout mon temps tu sais ? Et puis quand tu me connaîtras mieux tu t’apercevras que quand j’ai une idée derrière la tête, je ne l’ai pas ailleurs. Tu devrais être flatté qu’un beau gosse comme moi s’intéresse à toi à ce point, non ?

Gérôme fait démarrer la voiture et répond en riant.

- Si tu le dis, « beau gosse ».

***/***

Florian somnole sur la plage, allongé sur le dos, « Tic » et « Tac » la tête posée sur son ventre, ronronnent de plaisir.

Thomas les regarde et sourit tendrement devant le tableau qu’il a sous les yeux.

Leur nudité est maintenant toute dorée par le hâle de ce soleil d’été, plus aucune trace ne délimite l’habituel emplacement du slip de bain sur leur corps.

Thomas a envie de bouger et décide d’aller faire un tour un peu plus loin et de ramener des glaces qui seront, il en est certain, les bienvenues quand il les apportera, il se lève donc et part d’un pas tranquille après avoir renfilé un vêtement quand Florian s’en aperçoit et le regarde s’éloigner.

- « Tic » ! « Tac » ! (Il leur montre son ami du doigt) Garde !!

Les deux félins se redressent aussitôt et partent à toute allure dans la direction qu’a prise le garçon.

Comme ils l’ont appris, ils restent suffisamment en retrait pour pouvoir le surveiller discrètement.

Thomas ne se rend compte de rien et continue son chemin d’un bon pas, il aperçoit au loin la jeune fille avec sa glacière qui passe lentement entre les personnes allongées sur la plage pour leur proposer ses rafraîchissements.

Les quatre hommes le voient et se regardent l’air dégoûté et haineux marquant leur visage, ils l’ont vu avec le petit rouquin en train de s’embrasser et sont bien décidés à lui faire sa fête comme ils l’ont fait il y a quelques jours aux deux autres tapettes qui se croyaient tout permis sur leur plage.

Bien sûr Thomas ne pense pas qu’il puisse risquer quoi que ce soit et s’approche de la jeune fille pour y prendre les glaces dont il a envie, il se choisit un cône chocolat vanille pour lui et vanille pistache pour « Flo » puis après avoir réglé ses achats, il reprend le chemin inverse pour rejoindre son petit ami avant que le soleil ne les fasse fondre.

Les quatre hommes sont maintenant debout et attendent qu’il arrive dans la zone plus déserte qu’ils ont choisie pour y commettre leurs méfaits.

- On va lui arranger comme il faut sa petite gueule de minet à celui-là !! Mon avis qu’il va y regarder à deux fois avant de s’admirer dans une glace après qu’on se soit occupé de lui.
- T’as raison !! Il ne va plus longtemps jouer le play-boy après ce qu’on lui réserve.
- Il arrive les gars !! On lui fout une bonne rouste et on se casse avant qu’il y ait trop de monde qui vienne à la rescousse.

Thomas n’est plus qu’à quelques mètres d’eux quand il les voit, il reconnaît aussitôt les visages que Florian a croqués d’une façon si réaliste.

Son cœur cogne très fort dans sa poitrine et une coulée de sueur lui couvre les yeux tant la peur lui embrume le cerveau, il lâche ses glaces qui tombent dans le sable et commence à courir quand il les voit lui couper la route, il sait bien qu’il ne pourra leur échapper et quand le premier arrive sur lui les poings levés il tente de se protéger en mettant ses mains devant son visage.

L’homme a un rictus de satisfaction quand il le sent à sa merci, son poing est prêt à partir pour éclater la belle gueule du garçon quand il ressent dans son dos au niveau des reins un impact suivit d’une douleur terrible qui lui arrache un cri inhumain. 



Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (16 / 60) (Sortie et vengeance) (fin)


« Tac » a les griffes de ses pattes de devant entièrement enfoncées dans les reins du gars qui hurle de douleur, ses pattes arrière labourant de la même façon le haut de ses cuisses qui pissent le sang.

L’homme juste derrière son copain se retourne et ressent une brûlure fulgurante qui le met genoux à terre, « Tic » les dents plantées dans son entrejambe secouant la tête les yeux injectés d’une rage folle à l’encontre du type qui voulait agresser Thomas.

Deux filets de sang s’échappent de chaque côté du short recouvrant bientôt l’intérieur de ses cuisses et s’écoulant vers le sol, les deux autres gars viennent au secours de leurs potes et commencent chacun un geste consistant à savater dans le ventre les deux chats en furie.

Ceux-ci s’en aperçoivent et bien avant de recevoir le moindre coup, ils se dégagent des deux premiers hommes et dans un élan commun sautent au visage des deux suivants en crachant toutes leurs haines.

Le premier pousse un cri de terreur en sentant les griffes acérées se planter dans sa poitrine tandis que le dernier reçoit de plein fouet la gueule grande ouverte de « Tac » qui lui arrache une partie du nez avant de sauter dans le sable et de se remettre en position d’attaque en crachant au sol le petit morceau de chair qu’il avait entre les dents.

Thomas hébété a réouvert les yeux et assiste, médusé à la scène sanglante qui se passe près de lui, les siamois viennent le rejoindre en se disposant à ses pieds de chaque côté de lui et en crachant et feulant les poils hérissés avertissent les agresseurs qu’il ne serait pas bon pour eux d’insister dans leurs intentions de toucher au jeune homme.

Les cris et les hurlements de douleurs attirent l’attention des baigneurs qui regardent effarer le spectacle qui se déroule sous leurs yeux.

Flavien, Sébastien et Carole en font partie et accourent à toutes jambes au secours de Thomas qui n’en a pas vraiment besoin d’être secouru, protéger comme il l’est par les deux matous ressemblants plus à des bêtes sauvages qu’à des minous à sa mémère.

Florian a aussi entendu le ramdam et juste le temps de mettre son slip de bain, il accourt tout tremblant et saute dans les bras de Thomas le visage marqué par la peur qu’il soit arrivé quelque chose au garçon qu’il aime.

Ses yeux cherchant la moindre trace de coup et n’en trouvant pas, il le lâche doucement et se retourne vers les agresseurs avec une rage folle.

Le son qui s’échappe de sa gorge dresse les poils de toutes les personnes qui l’entendent, les quatre types en reculent d’appréhension et le plus proche n’a pas le temps d’esquisser le moindre geste pour se protéger qu’il reçoit de plein fouet le jeune rouquin qui lui assène des coups à répétition avec une fureur peu commune.

Une voix remplie de haine résonne alors sur la plage.

- « Tic » !! « Tac » !! Attaquez !! Pas de pitié !!

Avant même que quiconque puissent les en empêcher, n’écoutant que leur maître les deux félins repartent à l’attaque, un déchaînement sans nom a lieu alors devant les yeux horrifiés des spectateurs incapables du moindre geste pour arrêter cette horreur.

Tout se passe comme dans un film gore, les entailles profondes apparaissent comme par magie sur les corps des hommes maintenant à terre.

Ils demandent pitié d’une voix implorante leur corps couvert de sang qui laisse de grandes taches sur le sable.

Flavien fonce dans le tas et attrape Florian à bras-le-corps, le soulève du sol et le maintient ainsi du mieux qu’il le peut car le jeune homme enragé se débat pour retourner dans la bataille.

Flavien le secoue suffisamment fort pour lui faire comprendre qu’il n’arrivera pas à s’échapper de son étreinte, puis d’une voix grave ne prêtant à aucun refus lui ordonne.

- Ça suffit maintenant !! Calme-toi et rappelle les chats !! Tu m’entends Florian ?? Rappelle-les tout de suite, Thomas n’a rien. Ils ne l’ont pas touché, Florian !! Écoute-moi !! Ils vont finir par en tuer un sinon !!
- Qu’ils crèvent tous les quatre !! Pourritures !!

Flavien se libère une main et envoie une énorme gifle à son ami qui en a la tête qui part en arrière à moitié sonner.

- Reviens à toi « Flo » Ce n’est pas toi là !! Thomas ? Essaie de rappeler les chats !!

Thomas qui en entendant son nom revient à la réalité et se rend compte enfin de la scène d’horreur qui se déroule sous ses yeux.

- « Tic » !! « Tac » !! Arrêtez !! Stop !!

Comme par magie la fureur des deux félins disparaît et ils obtempèrent aussitôt à l’ordre reçu laissant les individus lardés de profondes griffures, étalés sur le sable, couverts de sang.

Flavien sent le corps de Florian devenir flasque dans ses bras, le garçon les yeux en pleurs regarde son petit ami et une petite voix s’échappe de sa gorge, à peine perceptible.

- « Thom » tu n’as rien ? Je ne le supporterais pas tu sais ?

À peine ces quelques mots finis d’être prononcés, Florian s’évanouit et Flavien n’a que le temps de le resserrer contre lui pour ne pas qu’il s’écroule au sol.


1ere ANNEE Août : (17 / 60) (Retour au calme)


Dorian et Gérôme arrivent à ce moment-là suivit de près par le reste de la bande, Patrice a déjà le téléphone à l’oreille et appelle les secours.

Gérôme lui aussi ne reste pas sans rien faire et appelle des collègues à la rescousse, il regarde avec effarement la scène et prend de suite les décisions qui lui paraissent les meilleurs.

Sylvain paressant le plus calme du groupe, il le rejoint et lui donne quelques conseils.

- Ne restez pas là !! Emmène tout le monde au camp et attendez les nouvelles, seuls Thomas Flavien et Florian doivent rester (Il hésite) Marc et Aléxie aussi, comme ça, ils pourront témoigner s’ils reconnaissent leurs agresseurs.
- (Sylvain) Tu es sûr qu’il faut qu’on s’en aille ?
- Oui crois-moi c’est le mieux à faire, je vais essayer d’arranger le coup mais ce n’est pas évident, ces gars sont vraiment très amochés et il y a eu beaucoup de témoins.
- Mais je ne comprends pas !! Ils n’en sont pas à leurs premiers coups, ils n’ont que ce qu’ils méritent. Si les chats n’étaient pas intervenus, c’est « Thom » qu’on ramasserait à la petite cuillère en ce moment.
- Fais ce que je te demande s’il te plaît, nous aurons le temps plus tard d’en parler plus tranquillement. En vous voyant partir peut-être que beaucoup de témoins feront comme vous.
- Je comprends !! Bonne idée !!

Sylvain rameute alors ses amis un par un en parlant fort et en leur disant qu’il faudrait mieux s’éloigner avant que les flics arrivent et qu’ils ne leur créent des emmerdements avec toutes leurs questions.

Petit à petit comme l’a prévu Gérôme, les gens voyant plusieurs personnes quitter les lieux et entendant leurs réflexions s’éloignent en douceur, reculant d’abord doucement puis quand ils se trouvent assez loin pour ne pas être remarquer font volte-face et disparaissent comme par magie, peu enclin à subir des interrogatoires qui ils en sont sûr, vont leur gâcher leur journée.

Du coup la plage se vide de quasiment toutes les personnes ayant assisté de visu à l’altercation, remplacer par d’autres qui arrivent maintenant guidés par leur curiosité.

Quand le bruit des sirènes arrive à leurs oreilles, Gérôme sourit satisfait et part à leur rencontre tenant à être la première personne à parler à ses collègues.

Camille et Léonie aident Patrice et Dorian en allant tout comme eux aux contacts des personnes étrangères au groupe et montrant leur carte de police, aboient sur eux de façon suffisamment impressionnante pour que les quelques témoins encore présents s’éclipsent à leur tour dès qu’ils ont le dos tourné suffisamment longtemps pour pouvoir le faire en toutes quiétudes.

Quand les policiers en uniformes et les brancardiers arrivent, il ne reste plus comme témoins que les garçons et Carole.

Ce qui bien sûr va faciliter grandement les choses et leur permettre de témoigner à leurs façons sur ce qu’il vient de se passer.

Une heure plus tard, il ne reste plus aucune trace de l’incident et Dorian suivi de Patrice rejoignent Gérôme qui regarde partir ses collègues ayant terminé d’inscrire tous les faits nécessaires à leurs rapports.

- (Patrice) Bon !! Va falloir la jouer fine maintenant mais je crois bien que le pire a été évité tu ne crois pas ?
- (Gérôme) Je le pense aussi mais bon Dieu dites-moi pourquoi je fais une chose pareille ? Après tout je ne les connais pour ainsi dire pas ces gamins et me voilà en train de les protéger comme s’ils faisaient partie de ma famille.

Dorian en lui prenant la main, satisfait de voir qu’il ne la retire pas.

- Je ne sais pas pour toi mais pour moi c’est un peu ça, et puis reconnais qu’ils l’ont bien mérité ces salopards !! M’est avis qu’ils ne sont pas près de casser du PD avant longtemps derrière un coup pareil.

Gérôme regarde « Tic » et « Tac » qui ronronnent en se frottant aux pieds de Flavien qui porte toujours leur maître.

- Regarde-les !! C’est comme s’ils n’avaient rien fait et pourtant je les ai vus à l’œuvre et c’était impressionnant.

Dorian lui serrant doucement la main qu’il tient toujours.

- Allez viens !! Ils n’ont fait que ce pour quoi ils ont été dressés, rien de plus.

Ce n’est que quelques minutes plus tard, quand ils arrivent devant le parking que Gérôme s’aperçoit qu’il a toujours sa main dans celle de Dorian.

Il regarde le jeune homme et se surprend lui-même à sourire devant cette situation pour le moins ambiguë, doucement il retire sa main et ne sachant plus quoi en faire, la met rapidement dans la poche de son short.

Dorian sourit de son geste, il n’a pas encore gagné la bataille pense-t-il mais il n’a sûrement pas encore non plus perdu la guerre et le fait qu’il ne se soit décidé que si tard à réagir lui semble quand même être plutôt bon signe.

Flavien porte toujours Florian dans ses bras et s’inquiète de l’état de son jeune ami, il est revenu très vite à lui mais semble déconnecté de la réalité présente.

Ses yeux grands ouverts remuent de façons saccadées et Thomas le visage livide les regarde effrayé.

- Flavien ? Tu sais ce qu’il a ? Il me fait peur là, c’est la première fois que je le vois dans un état pareil.
- Il est en état de choc, il a eu très peur pour toi tu sais ? Si tu voulais une preuve de ses sentiments sur votre couple, tu viens de l’avoir.


1ere ANNEE Août : (18 / 60) (Retour au calme) (fin)


Le campement est étrangement silencieux, ils ont mis Florian au lit et ont laissé Thomas qui le veille assis près de lui en lui caressant doucement la main.

Le jeune rouquin s’est endormi et respire maintenant tranquillement, Éric et Chloé meurent d’envie de le rejoindre mais préfèrent écouter la voix de la raison qui leur dit qu’ils sont mieux seuls tous les deux.

Par petits groupes, ils partent prendre leurs douches et quand tout le monde y est passé décident de partir dîner.

Personne ne demande à « Thom » s’il veut venir connaissant par avance sa réponse, Franck se rend immédiatement compte que quelque chose ne va pas et est rapidement mis au courant de ce qu’il s’est passé cet après-midi-là.

- Je vais vous préparer un panier-repas pour eux deux et il faudra les obliger à manger, ce ne serait pas bon pour eux qu’ils restent le ventre vide jusqu’à demain.

Léa en souriant à cet homme au si grand cœur.

- Merci pour eux, c’est très gentil de votre part.
- Et n’hésitez pas à me demander s’il y a besoin de quelque chose d’autre, je passerai demain matin pour voir si tout va bien.
- (Raphaël) Merci oncle Francky, papa nous a déjà dit la même chose et cela nous touche beaucoup.

***/***

Florian tremble de tout son corps, Thomas lui met un duvet supplémentaire sur le corps et voyant que rien n’y fait se déshabille et le rejoint dans le lit, le serrant tout contre lui pour lui amener sa chaleur.

Sa main caresse les cheveux en épis tout moites de sueur et ses yeux se mouillent de larmes devant l’état inhabituel dans lequel il se trouve.

Lui aussi a eu très peur quand il a compris que c’était après lui qu’en avaient ces hommes, l’attaque qu’ils ont subie alors l’a autant surpris qu’eux mais il s’en est très vite remis, aussi il ne comprend pas pourquoi « Flo » ayant constaté qu’il n’avait rien s’est retrouvé dans un état pareil.

La rage du jeune garçon et ses paroles de haine envers les quatre hommes l’ont stupéfié, Florian d’un naturel doux et rieur s’était transformé subitement en bête fauve prêt à tuer si cela s’était avéré nécessaire.

Le fait de le voir maintenant si fragile en contrecoup des événements passés l’emplit d’une immense tristesse, son seul souhait est qu’il s’en remette au plus vite et lui Thomas va tout faire pour qu’il en soit ainsi.

Quand les autres rentrent, ils les trouvent endormis serrer l’un contre l’autre et aucun n’a le courage de les réveiller.

Tous pensant, sûrement à juste titre, qu’une bonne nuit de sommeil leur fera le plus grand bien.

***/***

Dans le mobile-home Camille et Léonie discutent entre filles, Dorian et Patrice étant partis faire un billard ; jeu dont ils sont de fervents adeptes tous les deux.

Camille en reposant sa tasse de thé fumante.

- Oulah !! C’est chaud !!
- (Léonie amusée) Comme si tu ne t’y attendais pas ? Alors ? Tu as pris ta décision ? On leur dit ou pas ?
- (Camille nerveuse) Je n’en sais rien, imagine s’ils y trouvent à redire ?
- (Léonie) Pour Dorian je ne me fais pas de soucis, tu as vu comment il tenait le jeune sergent par la main ? Il serait gay celui-là que je ne m’en étonnerais pas.
- (Camille) Tu crois ? Enfin si c’est ce qu’il veut, nous serions les dernières à le critiquer, mais pour Patrice tu crois qu’il le prendra bien ?
- (Léonie) Faudra bien parce que j’en ai marre de toujours être à faire attention, surtout la nuit. Je me demande comment tu fais pour tenir toi ? Moi j’ai envie de crier quand je jouis, pas de mordre l’oreiller.

Camille en lui prenant la main tendrement.

- Moi aussi tu sais mais ce n’est pas si facile sinon ça se saurait, bon d’accord !! Demain on aborde le sujet et on voit comment ils réagissent, si c’est dans le bon sens on leur avoue tout pour nous deux. Ça te va comme ça chérie ?
- (Léonie) Oui mais quand même je crève de trouille, si ça se passe mal on aura l’air fines toutes les deux.
- (Camille terminant son thé) Si on en profitait qu’ils ne sont pas là pour un gros câlin ? Tu en penses quoi ? Tu pourras te passer de ton oreiller pour une fois Hi ! Hi !

Léonie se lève et prend sa copine par la taille, leurs lèvres s’entrouvrent et entrent en contact dans un long baiser passionné.

Elle prend ensuite son amie par la main et l’entraîne dans leur chambre, sitôt la porte de celle-ci refermée derrière elles, le couinement du lit qui reçoit leurs deux corps enlacés est le prélude à la suite qui sera beaucoup plus croustillante.

Quand Dorian et Patrice rentrent quelque temps plus tard, ils sont alors les témoins auditifs involontaires d’une phénoménale partie de jambes en l’air qui au début les laisse estomaqués en se regardant ahuris, puis ensuite l’idée faisant son chemin ils partent dans un énorme éclat de rire qui calme aussitôt l’effet « stéréo » derrière la porte des filles.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (19 / 60) (Reims)


Les derniers cartons sont enfin montés dans l’appartement, il ne reste plus qu’un dernier voyage pour passer un bon coup de balai dans les trois studios qu’ils abandonnent sans regret.

Un petit détour aux agences immobilières pour y déposer les clés et le trio repart terminer le dernier round de la journée, la mise en place des quelques meubles et le vidage des cartons.

Le mobilier neuf ayant été livré la veille, celui-ci est déjà monté et mis en place.

Ne reste plus que les quelques meubles dont ils ne voulaient pas se séparer pour des raisons propres à chacun, tout cela réalisé assez vite car il n’y en a pas tant que ça non plus et c’est donc peu après vingt-deux heures qu’ils s’affalent tous les trois sur leur nouveau canapé d’angle tenant en mains une boisson fraîche bien méritée.

- (Grégory) Eh bien nous voilà enfin chez nous !!
- (Julien) C’est sûr que ça va nous changer de nos quinze mètres carrés, tu as vraiment trouvé pile-poil ce que nous cherchions.
- (Émilie) C’est vrai qu’on est vraiment bien ici et en plus ça ne nous coûtera pas plus cher à chacun, même moins si on compte les abonnements et les impôts.
- (Grégory) Et j’aurais mes deux chéris à disposition, hum !! Rien qu’à l’idée de dormir dans un vrai lit tous les trois ensemble, je suis déjà excité comme tout moi !!

Julien voyant la bosse qui se forme sur le devant de son short.

- Je vois ça mon cochon, y a pas à dire t’es un vrai nympho.
- (Émilie en souriant) Un nympho qui va aller prendre une douche s’il veut profiter du grand lit parce que les gars bonjour l’odeur.
- (Julien se lève) Bonne idée ça !! Tu viens « Greg » ?

Grégory, remarquant l’état d’excitation qui déforme le pantalon de toile de Julien, sourit et se lève également en s’arrangeant pour qu’Émilie ne puisse pas rater elle non plus la barre qui déforme maintenant le sien.

- (Émilie) Hé !!! J’ai dit une douche alors ne faites pas les cons, gardez vos forces pour tout à l’heure.

Grégory amusé en se massant langoureusement l’entrejambe.

- Dans tes rêves ma vieille !! Mais ne t’inquiète pas, il y a suffisamment de réserves pour quand ce sera ton tour.

Julien avec le même geste sur lui.

- Ouaih !! Mais en attendant ton tour nous allons faire une petite vidange entre hommes et tu les auras toutes les deux toutes propres rien que pour toi. Enfin au début Hi ! Hi !
- (Émilie en riant) Bande d’obsédés !! Méfiez-vous que je ne vienne pas vous y rejoindre moi dans la douche.
- (Grégory) Pour participer ou juste pour mater ?
- (Émilie) Vous verrez bien !! Allez !! Filez bande de chauds lapins.

C’est vrai que l’odeur de transpiration due à la journée passée à monter et descendre les étages chargé comme des bourriques y est pour l’essentiel, ce n’est qu’une fois le premier passage au gel douche réalisé que les deux garçons se rapprochent et commencent à se frotter l’un contre l’autre.

Grégory a trop envie pour s’attarder à de longs préliminaires, il pose une grosse noix de gel sur ses deux doigts de la main droite et de la gauche claque les fesses de Julien pour qu’il se tourne.

Julien capte tout de suite l’envie pressante de son copain et se penche, il cambre les reins les deux mains appuyées sur la faïence de la douche prêt à recevoir le sexe bandé de Grégory avec un plaisir non simulé.

Il aime trop sentir l’excitation de son amant à la vue de son corps nu et exhibé de la sorte dans l’attente d’être pris bien en profondeur, les doigts enduits de gel appuient sur son anus et doucement entrent à l’intérieur lui faisant pousser un soupir de satisfaction.

Grégory s’active quelques secondes et remplace très vite ses doigts par son sexe qui entre sans résistance dans l’intimité de son compagnon, sa main lui attrape la hampe et la secoue tout en le taraudant puissamment.

Il ne faut pas longtemps aux deux garçons pour atteindre le point de non-retour et les coups de reins cessent d’un coup quand Grégory se déverse dans un râle sourd dans le fondement de Julien qui toujours branlé par la main nerveuse de son homme jouit des deux bouts.

Son sexe s’écrase sur la faïence et se vide en longs jets tandis qu’une chaleur et un deuxième orgasme enflent et se déchaîne dans ses intestins toujours investis par ce bâton à plaisir qu’il aime tant.

Émilie est entrée en silence pendant l’étreinte virile des deux garçons, devant autant de déchaînement sexuel sa libido explose également et elle sent sa culotte s’humidifier sous le coup de l’énorme excitation qui la prend soudainement.

Sa main passe alors à l’intérieur de son sous-vêtement pendant que ses jambes s’écartent pour lui donner accès aux deux lèvres gorgées de sang et à son petit sexe érigé qu’elle titille nerveusement avec deux doigts et qui lui déclenche très vite l’orgasme qui vient la soulager pour un moment de cette faim de sexe qu’elle éprouve depuis que les deux hommes de sa vie sont enfin tout à elle.


1ere ANNEE Août : (20 / 60) (Commissariat / toilettes du camping)


Le commissaire Mattiony referme le dossier qu’il vient de lire et de relire plusieurs fois depuis ce matin, l’affaire des attaques de touristes homosexuels est enfin classée.

Seul l’état des quatre malfrats reste inquiétant et suscite encore des questions pour la justice.

Ce n’est pas qu’il les plaigne car dans son for intérieur il se dit qu’ils ont bien mérité ce qui leur arrive mais voilà !! La loi est la loi !! Et la loi dit qu’il est interdit de se faire justice soi-même à moins d’être en état de légitime défense.

Pour lui et pour son sergent qui a été témoin de l’agression, cela ne fait pas de doute que ce qu’ils ont subi n’est que le juste retour des choses par rapport à l’état de plusieurs de leurs victimes qui ne se sont pas tous aussi bien remis que les deux dernières.

Seulement voilà, l’avocat commis d’office pour la défense des prévenus ne l’entend pas de cette oreille et demande des comptes.

Heureusement que les témoignages sont accablants et qu’il n’y a aucun doute sur leurs intentions d’agresser le jeune Thomas.

Le fait qu’il ait été défendu par deux chats dressés à qui leur maître a ordonné de le suivre et de le protéger, ce qu’ils ont d’ailleurs fait de façons irréprochables si ce n’est la gravité des blessures qu’ils ont infligées avant que quelqu’un pense à les rappeler.

Ce fait donc est déjà suffisamment peu courant pour que les médias s’en mêlent, le danger est grand et le commissaire connaît les risques que le jeune De Bierne court quand à ce qu’il garde son anonymat et surtout qu’il reste dans l’ignorance de qui il est réellement.

***/***

Mathis et Damien surveillent la porte d’entrée des toilettes, sitôt l’homme sorti ils filent à l’intérieur et s’enferment dans la toilette du fond en soupirant très fort.

Cela faisait déjà une bonne demi-heure qu’ils attendaient qu’il n’y ait plus personne dans le local mais à chaque fois manque de pot, il y en avait un nouveau qui arrivait.

Jusqu’à ce moment où enfin le local s’est retrouvé vide et où ils en ont profité pour s’y enfermer à double tour.

Depuis le début de l’après-midi ils se chauffent en paroles portées exclusivement sur le sexe et encore plus précisément sur le leur, l’idée principale du sujet de cette énième discussion est de savoir lequel des deux a le plus beau, le plus gros, le plus long, celui qui jouit le plus loin et ainsi de suite.

Bien sûr à les entendre c’est toujours celui qui parle qui a mieux ou est mieux pourvu que l’autre et cette conversation les a tellement chauffés qu’ils ne tiennent plus à l’envie de se donner du plaisir, en profitant pour comparer encore une fois ce qui a été le sujet des discussions principales entre eux depuis quelques heures.

Bien sûr ils connaissent chacun par cœur le sexe de l’autre mais toute excuse est bonne pour s’organiser les bons petits plans consistant à se dégorger le poireau le plus souvent possible, déjà que le soir dans leur chambre depuis que Damien a fêté ses dix-huit ans ce n’est pas triste non plus, Florian les ayant même appelé l’autre soir en rigolant les deux Kalachnikovs de la bande.

Mais l’âge et la santé faisant qu’ils n’en ont jamais assez, la moindre occasion leur est bonne quitte à comme la semaine précédente avoir le gland en chou-fleur à s’être trop astiqué la bête.

***/***

La honte qu’ils ont eue à aller voir « Flo » pour qu’il les soigne, au début il ne voulait pas en entendre parler arguant que ça leur ferait du bien de se calmer un peu le temps que tout redevienne normal pour eux, l’échauffement qui a créé cette rougeur n’étant pas dangereuse en soi.

Devant la mine attristée des deux gamins, il n’a pas pu rester longtemps dans sa position intransigeante et les a entraînés dans leur chambre pour qu’ils lui montrent les dégâts.

- (Amusé devant leur quéquette au prépuce irrité) Eh bien dis donc !! Ça y a été la pougnette pour vous mettre dans un état pareil.
- (Damien rouge de honte) Ça brûle « Flo » !! S’il te plaît fais quelque chose !!
- (Me moquant d’eux) Je pense qu’un petit bisou devrait suffire.
- (Mathis amusé) Quitte à mettre ta bouche dessus, tu as aussi court de nous faire une bonne pipe.
- C’est réservé à Thomas ce genre de chose et puis je n’ai pas vraiment besoin d’avoir un cure-dent dans la bouche.
- (Damien me regarde chagriné) T’es vache de dire ça « Flo » elle a déjà bien grandi depuis quelques temps tu sais ?
- Ouaih !! Bon !! Soyons sérieux et tendez-moi vos mains paumes en haut.

Ils s’exécutent et j’envoie un peu de salive dans chaque main.

- Voilà !! Étalez ça sur vos glands et n’y revenez plus c’est bien compris ?

Les deux jeunes ne se le font pas répéter deux fois et badigeonnent avec soulagement leur sexe respectif, l’effet ne se fait pas attendre et leurs peaux redeviennent rapidement à leur couleur naturelle.

- (Damien soulagé) Merci « Flo » t’es un frère tu sais !!
- (Mathis rigolard) T’es sûr que tu ne veux pas nous faire une gâterie pendant que tu y es ?
- (En riant) Filez bande d’obsédé !!

***/***

Depuis qu'ils sont majeurs, plus rien ne les arrête ou presque car ils n'ont toujours pas fait l'amour ni beaucoup d'autres choses d'ailleurs, se contentant pour l'instant de ses jeux de "gamins" qui les éclatent à chaque fois un maximum.

***/***

Depuis tout va bien et les shorts tombent aux chevilles à peine la porte fermée à double tour, ils se plaquent l’un contre l’autre en s’embrassant avec passion et les reins ondulent pour frotter doucement leur sexe dans leur touffe de poils pubiens.

Les deux mains plaquées aux fesses à se les malaxer avec avidité se rapprochant petit à petit du sillon où ils savent tous les deux que leurs doigts vont très vite investir et terminer leurs visites en s’insérant au bon moment dans leur intimité respective.

La montée du plaisir arrive alors, le long frisson annonciateur de l’orgasme remonte d’une façon excise jusqu’à l’extrémité de leur sexe.

Les doigts inquisiteurs s’attaquent alors au dernier bastion à conquérir et s’immiscent dans leur fourreau qui réagisse aussitôt en leur envoyant l’onde de chaleur salvatrice qui déclenche enfin le frisson libérateur de leurs sèves de grands adolescents.


1ere ANNEE Août : (21 /60) (Dorian)


Cela fait déjà plusieurs fois ce matin que Dorian range avec nervosité son téléphone portable dans sa poche, l’envie d’appeler Gérôme devient de plus en plus pressante bien qu’il sache pertinemment que ce n’est pas la bonne façon de procéder.

Trop longtemps déjà qu’il ne l’a pas vu et ce qu’il avait commencé au début comme une plaisanterie pour s’amuser à ses dépens lui retombe dessus en boomerang, il s’aperçoit qu’en fait il commence à tenir réellement à ce mec et que ça commence même à le travailler sérieusement.

Patrice est au commissariat pour régler avec le commissaire les derniers détails qui éviteront certainement de faire convoquer comme témoin Florian devant un juge.

Il a fallu remonter assez loin dans la hiérarchie pour en arriver là mais il semblerait que quelques personnes influentes soient intervenues dans ce sens.

En redescendant il décide d’aller faire un petit coucou à Gérôme et frappe à la porte de son bureau.

« Toc-toc-toc »

- Oui !! Entrez !!! Ah c’est toi ? Qu’est ce qui t’amène
- Juste quelques papiers, je repartais alors j’ai eu envie de venir te faire un petit coucou et voir comment tu vas. Qu’on ne t’a pas vu depuis l'agression ?
- (Gérôme hésite) Entre s’il te plaît il faut que je te parle, en fait si je ne viens pas c’est pour une bonne raison et ça m’emmerde autant que toi.
- Ah oui ? Laquelle ?
- C’est au sujet de Dorian.
- (Patrice étonné) Qu’est-ce qu’il t’a fait Dorian pour que tu aies pris une décision pareille?
- (Gérôme gêné) C’est assez perturbant pour moi mais je crois qu’il me drague et je ne sais pas si c’est du sérieux ou juste pour me faire marronner.
- (Patrice surpris) Tu es sûr de ton coup là ?? Ça m’étonne de lui quand même, et c’est quoi qui te dérange dans cette affaire ? Qu’il te drague ou que tu ne saches pas s’il se moque de toi ?
- (Gérôme renfrogné) J’ai vingt-huit ans et je sais encore où vont mes préférences quand même !! Je le lui ai dit l’autre jour mais je ne suis pas sûr qu’il l’ait bien compris.

Patrice voyant bien que la question perturbe réellement le garçon en face de lui, cherche à en connaître la raison qui n’a pas l’air d’être aussi simple qu’il le dit.

- Envoie le bouler alors et ne t’occupe plus de lui, tu veux que je lui en parle ?
- Non ! Laisse ! Je le ferais moi-même, je l’aime bien et c’est ça qui me trouble le plus. J’aimerais réellement que nous soyons amis mais ce ne sera pas possible s’il dit à tout le monde qu’il veut me mettre dans son lit, tu comprends ?
- Je comprends surtout que tes sentiments ne sont pas si simples qu’ils y paraissent, tu ne serais pas plutôt bloqué sur la question ? Je ne sais pas moi ! Un tabou ? Une expérience mal vécue ? Un problème familial sur le sujet ? Je ne veux pas défendre Dorian ni le juger mais s’il t’a révélé une chose pareille c’est que cela doit être sérieux pour lui et je ne pense pas qu’il s’amuserait à ce genre de chose sur ton dos.
- (Gérôme en s’énervant légèrement) Je ne veux qu’être ami avec lui rien de plus bordel !!
- Bah !! Si tu le dis !! Parle-lui en une bonne fois pour toutes alors, je me sauve j’espère que tu passeras bientôt nous voir, bonne fin de journée « Gégé » (Il éclate de rire) Il est plutôt mignon pourtant notre Dorian, vous iriez bien ensemble tous les deux Hi ! Hi !

Patrice reste un moment sur le trottoir à réfléchir sur cette conversation, étrange tout de même de la part de Gérôme d’en avoir abordé le sujet à peine était-il entré dans son bureau pour lui dire bonjour.

Ses cours de psychologie étant encore très frais dans sa mémoire, il sourit amusé en se disant que cette histoire était loin d’être terminé et qu’il ne se passerait pas longtemps avant qu’il n’en entende reparler.

Lui n’a pas ce genre de questions existentielles car il aime depuis toujours celle avec qui il partage sa vie quand il n’est pas en mission, en pensant à sa petite amie justement, il se dit qu’il ferait bien de l’inviter à venir le rejoindre car tous ses petits couples autour de lui commencent à lui donner de grosses envies et qu’à son âge il ne serait pas bon d’en revenir trop souvent aux bonnes vieilles méthodes comme c’est le cas en ce moment.

Gérôme depuis que Patrice a quitté la pièce n’a pas bougé d’un cheveu, il cherche à comprendre le sens caché des dernières phrases qu’il lui a dit.

Un tabou ? C’est sûr que l’éducation qu’il a eu de ses parents a été faite en sorte de toujours éviter les sujets de ce genre.

Une expérience mal vécue ? Là il ne voit pas où il aurait pu l’avoir, sauf peut-être la fois au lycée en sport où un garçon l’a regardé d’une drôle de façon et qu’il a senti son sexe réagir, mais c’était il y a si longtemps et cela n’a duré que quelques secondes et ça ne voulait rien dire.

Un problème familial ? Si le fait d’entendre son père depuis toujours traiter de tous les noms les personnes qu’ils soient garçons ou filles du même sexe qui s’embrassent ou se caressent à la télévision ou dans la rue est un problème familial, alors oui il en a vécu un toute sa vie jusqu’à ce qu’il les quitte à vingt-quatre ans après ses études pour vivre dans son propre appartement.

Patrice avait l’air d’être sûr également que Dorian ne plaisanterait pas sur un sujet pareil et que donc même si cela avait l’air de beaucoup l’étonner que son collègue s’intéresse aux garçons, celui-ci ne pouvait qu’être sérieux dans ses propos.

Un sourire amusé lui vient alors adoucir son visage jusque-là plutôt soucieux quand il repense au rire de Patrice en lui disant que Dorian était plutôt mignon et qu’ils iraient bien ensemble.

Il serait difficile pour lui de nier cette évidence, du moins pour la première partie de la phrase car il a tout de suite été charmé par ce jeune homme et c’est d’ailleurs cette première impression qui a fait qu’il souhaitait et qu’il souhaite toujours devenir son ami.

Quant au fait qu’ils iraient bien ensemble, c’est une autre paire de manches qu’il n’est pas prêt à accepter du moins pas encore.

Le encore résonne dans sa tête et le fait sourire, déjà quand ils se sont tenus par la main sur la plage il n’a rien fait pour s’en dégager tellement cela lui a alors semblé naturel.

Quelque chose se passe dans la tête de Gérôme, une compréhension de ce qu’il n’a jusqu’à ce jour jamais voulu voir et encore moins admettre.

Il sort son portable de son étui et cherche dans son répertoire un numéro qu’il y a récemment inscrit, il hésite quelques secondes, sourit béatement de ce qu’il s’apprête à faire et va pour appuyer sur la touche verte.




Re : Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (22 / 60) (Disparition)


Son téléphone de bureau sonne à ce moment-là, il le regarde un instant puis en poussant un énorme soupir se dit qu’il doit se remettre au travail et que ses histoires personnelles devront attendre.

- Oui ? Allô !!
- …………………
- (Inquiet) Tu es sûr ? Vous avez regardé partout ?
- ………………..
- Merde !! Ou peut-il être allé ?
- ……………….
- Continuez à chercher dans le camping, je prends quelques gars avec moi et je vous rejoins. Il ne doit pas être parti bien loin quand même, surtout sans prévenir personne.

Gérôme raccroche, se lève et d’un pas rapide monte les escaliers et frappe à la porte du commissaire.

« Toc-toc-toc »

Mattiony relevant la tête de sa lecture.

- Oui ? Qu’est-ce que c’est ?
- Sergent Lestat commissaire, j’ai quelque chose d’important à vous dire.
- Entre !!

Il voit tout de suite l’anxiété sur le visage du garçon.

- Qu’y a-t-il ?
- C’est au sujet de Florian De Bierne commissaire !!
- Oui et bien ?
- On vient de me signaler sa disparition.
- Quoi !!! Comment ça ?
- C’est Flavien un de ses amis qui vient de me prévenir, ils le cherchent partout depuis tôt ce matin et ils commencent sérieusement à s’inquiéter.
- Bon Dieu !! Il ne manquait plus que ça !! Prends une équipe et file là-bas, surtout vous restez discret je ne veux pas que ça s’ébruite pour l’instant. Si ça tombe ce n’est qu’une fugue ou encore juste une balade, tiens-moi au courant dès que tu en sauras plus.
- Bien commissaire !!

Le téléphone résonne dans le bureau, Mattiony décroche et écoute son interlocuteur à l’autre bout du fil.

Gérôme remarque de suite qu’il y a un problème sérieux au teint blême que prend soudainement son supérieur, un geste nerveux de celui-ci lui fait signe d’attendre et après quelques paroles rassurantes à son interlocuteur, il raccroche brutalement l’appareil.

- Prends Stéphane avec vous et tu lui dis qu’il se munisse de son fusil spécial, ensuite tu files au cirque qui s’est installé depuis avant-hier à environ deux kilomètres du camping. Avertis ses amis qu’ils nous rejoignent là-bas ainsi que les quatre « gus » de la DST, fais vite c’est sérieux.
- Vous venez aussi ? Mais dites-moi au moins ce qu’il se passe bon sang !!
- Hein !! Ah oui !! Je crois que nous venons de retrouver le jeune Florian.
- Où ça ? Au cirque ?
- Oui !! Allez sors la voiture et prends « Stéph » au passage avec un autre gars (Il réfléchit rapidement) Attends moi, j’arrive et je vous expliquerai tout en route.

Gérôme s’empresse d’exécuter les ordres reçus même s’il n’en comprend absolument pas le pourquoi, il entraîne au passage un de ses collègues et appelle Stéphane qui met un certain temps à décrocher le téléphone pour lui répondre.

- …..
- Ah !! Quand même !! Prépare ton arme et attends nous devant chez toi, nous passons te prendre d’ici cinq minutes
- …………..
- Je n’en sais absolument rien, les plus puissantes je pense.
- ………………
- Tout ce que je peux te dire c’est qu’un jeune garçon vient d’être retrouvé dans un cirque et que ça urge alors magne ton cul pépère on arrive.
- ………………..
- Puisque je te dis que je n’en sais pas plus !! Prends tout ce que tu as sous la main, tu verras bien une fois sur place après tout c’est toi le spécialiste non ?

Gérôme raccroche et range son portable, prend les clés d’une voiture au planton et démarre le moteur son collègue pas plus curieux que ça s’asseyant à l’arrière et attendant la suite des événements.

Le commissaire arrive juste au moment où il commence son créneau pour se positionner devant la route, monte devant à côté de lui et claque sèchement la porte.

- Mets la sirène et le gyrophare, ensuite magne-toi !!

Gérôme applique la lampe bleue clignotante sur le toit et actionne le dispositif d’avertissement puis démarre en trombe toutes sirènes hurlantes faisant se retourner les passants curieux à leur passage.

- (Mattiony) Et Stéphane ?
- Nous le prenons devant chez lui chef !!
- Avec son matos ?
- Oui chef !!
- Alors c’est bien !! Espérons juste qu’il ne soit pas trop tard.



1ere ANNEE Août : (23 / 60) (Disparition) (suite)


Pendant un court instant, ils n’entendent plus que le vacarme de la sirène et les crissements de freins des automobilistes qui pilent soudainement pour les laisser passer.

Mattiony nerveux regarde Gérôme qui fonce comme un fou et traverse la ville comme une fusée.

- Ne va pas nous tuer quand même ! Tu as prévenu ses amis ?
- Putain !! Non !! J’ai complètement zappé.
- Tiens ! Voilà Stéphane, gare-toi et aide-le à mettre son attirail dans le coffre.

Pendant que ses hommes s’exécutent, il prend la place du conducteur et une fois tous remontés dans la voiture il démarre nettement plus rassuré maintenant que c’est lui qui conduit.

- Profites-en pour les mettre au courant, d’autant plus qu’ils nous attendent devant l’entrée. Je ne veux surtout pas qu’ils aillent voir ce qu’il se passe à l’intérieur, ça risquerait d’énerver les animaux et ce n’est pas le moment, « Stéph » ? Tu as pris quoi comme tranquillisants ?
- (Stéphane capte le regard du policier dans le rétro) Un peu de tout, nous avons à faire à quoi cette fois-ci ?
- Des gros chats !!
- (Connaissant l’humour de l’homme) Du genre ?
- Très gros !! D’après le patron du cirque le gamin serait dans la cage aux tigres, il ne bouge plus donc il ne sait pas dire s’il est mort, s’il est inconscient ou s’il dort. Mais ça ? Ça m’étonnerait quand même.
- Merde !! Qu’est-ce qu’il fout là-dedans ?
- Si seulement je le savais, ses amis devraient pouvoir nous en dire un peu plus. C’est du moins ce que j’espère.
- Les bêtes sont agressives ? Elles viennent d’où ?
- Bengale !! D’après le gars qui nous a prévenus, les tigres seraient allongés et n’arrêteraient pas de le lécher partout.
- Bizarre ça !! À moins qu’ils soient dressés et issus de plusieurs générations nés en captivités sinon je ne me l’explique pas, ce n’est pas le genre de ses animaux d’agir ainsi.
- C’est peut-être parce qu’il ne bouge pas ? Va savoir ?

Stéphane réfléchit, sa carrière de vétérinaire ne s’étant passé qu’en France, il en sait très peu sur les fauves et leurs habitudes mais il est content d’avoir pris avec lui ce qu’il faut pour ne pas avoir à s’en approcher tant qu’ils ne seront pas drogués et inconscients.

- (Gérôme apercevant le chapiteau) Nous allons le savoir très vite, nous arrivons. Pourvu qu’ils ne lui aient rien fait de mal ? Mais pourquoi est-il rentré là-dedans aussi ?

Flavien et Sébastien entendent comme tous ceux qui sont là avec eux le son de la sirène se rapprocher rapidement, ils soutiennent Thomas complètement décomposé et les yeux rougis par les larmes se demandant ce qu’il a bien pu arriver au garçon de sa vie.

Voir arriver la voiture de police l’inquiète encore plus et c’est en tremblant qu’il voit les quatre hommes sortir du véhicule.

Quand deux d’entre eux sortent du coffre une mallette et un fusil, il pousse un gémissement et s’effondre à son tour retenu in extremis par les deux garçons ayant plus ou moins anticipé sa réaction.

Patrice et son équipe se présentent devant le commissaire et écoutent quelques secondes ses explications l’air atterré.

Tous se dirigent ensuite vers un groupe d’hommes qui les attendent depuis l’entrée d’une roulotte, quand ils les voient s’approcher d’eux, le plus vieux se dirige alors vers eux le visage fermé par la peur.

- (Mattiony) C’est vous le propriétaire de ce cirque ? Commissaire Mattiony, c’est avec moi que vous avez discuté tout à l’heure. Qu’y a-t-il eu de nouveau depuis votre appel ?
- Rien Monsieur le commissaire ! Je ne comprends pas comment ce jeune homme a pu pénétrer dans la cage, elle était fermée à double tour vous le pensez bien ?
- Nous verrons ça plus tard, ce n’est pas le plus urgent. Amenez-nous sur les lieux et dites-nous en plus sur ses animaux, sont-ils d’un naturel méchant et agressif ?

L’homme entraîne tout le monde vers des roulottes spéciales contenant des cages à l’intérieur desquelles ils peuvent voir divers fauves et autres animaux exotiques.

Ils passent devant deux énormes pachydermes aux pattes avant entravées par de lourdes chaînes, un couple de girafes et quelques chevaux et poneys avant de se rapprocher de la première cage où un lion et sa femelle les regardent en rugissant.

- (Le patron) Les tigres se trouvent dans la dernière cage au fond, ils ont été capturés très jeunes et normalement ils sont habitués à l’homme mais il n’y a que leur dresseur qui entre habituellement dans la cage pour les nourrir, parfois aussi sa femme mais jamais personne d’autre n’a pénétré à l’intérieur.

Avant ce jeune garçon je veux dire, et comme je viens de vous le dire je ne comprends pas ce qu’il se passe, pas plus que leurs propriétaires d’ailleurs qui n’en reviennent pas eux non plus.

La vision qu’ils ont quelques mètres plus loin les stoppe instantanément, sur tous les visages on peut lire la stupeur devant ce que leurs yeux leur révèlent : un jeune garçon roux qu’ils reconnaissent tous est allongé au beau milieu de la cage inerte leur tournant le dos, deux fauves énormes d’une beauté sauvage sont de chaque côté de son corps allongés eux aussi et lui lèchent le visage et les mains de la même façon qu’ils agiraient pour faire leurs propres toilettes ou celle de leurs petits.


1ere ANNEE Août : (24 / 60) (Disparition) (fin)


(Quelques heures plus tôt)

Les deux garçons sont endormis l’un contre l’autre dans le lit, plus un bruit dans le camping indiquant par là même l’heure tardive.

Florian se lève et sort de la tente visiblement toujours dans son sommeil, ensuite il marche dans l’allée et sort de l’enceinte du camp.

Il est comme attiré vers un endroit précis car à peine le long de la petite route qui mène au camping, il part d’un bon pas vers la droite sans paraître hésiter.

Quinze minutes plus tard environ, il se trouve devant le cirque et toujours en état de somnambulisme arrive près des cages.

Les animaux devant lesquels il passe restent mystérieusement silencieux comme s’ils étaient habitués à voir ce jeune garçon déambuler à côté d’eux.

Le lion se contente d’ouvrir un œil et de le fixer, il arrive devant la cage aux tigres et un son indistinct pour un humain ordinaire sort de sa gorge.

Le couple se lève et silencieusement vient à sa rencontre, toujours dans son état de sommeil Florian tente d’ouvrir la cage.

Celle-ci étant fermée, il cligne les yeux et observe un moment la porte puis ramasse un peu plus loin un morceau de métal qu’il tord avec une facilité déconcertante et d’un geste sûr, il crochète la serrure grossière et pénètre dans la cage refermant soigneusement derrière lui.

Les animaux l’entourent en feulant doucement et en se frottant contre lui, le garçon s’allonge alors sur la litière et reprend tranquillement sa nuit allongé en chien de fusil tremblant légèrement de froid.

La femelle s’allonge à son tour derrière lui en se collant un maximum pour le réchauffer, le mâle après l’avoir observé un long moment en fait tout autant de l’autre côté.

Les deux félins se rendorment à leur tour et le calme de cette nuit sans lune retombe sur le campement endormi jusqu’au lendemain matin où un des employés du cirque réveillé le premier par une envie pressante passe devant la cage et aperçoit sidéré le gamin allongé sur le sol.

***/***

(Retour au présent) (Fin)

Ils font tous le tour de la cage pour essayer d’apercevoir le visage du jeune garçon, les tigres relèvent la tête et les regardent en découvrant leurs énormes crocs en signe d’avertissement.

Stéphane pose la mallette et en sort une fléchette composée d’une seringue avec un empennage en petites plumes pour en garder la trajectoire lors de l’envoi avec le fusil à air comprimé qu’il prend des mains de l’agent de police resté près de lui.

Il charge l’arme et y insère la fléchette, c’est quand il commence à la lever et à viser un des deux tigres que tout change brusquement autour d’eux.

Comme s’ils s’étaient donné le mot, tous les animaux du cirque se déchaînent et leurs oreilles sont alors agressées par les rugissements et les barrissements des animaux en colère.

Le capharnaüm de sons et l’immense agitation qui vient de remplir soudainement les lieux les prennent tous par surprise et tous les hommes et les femmes présents se resserrent les uns contre les autres avec la peur au ventre et des frissons d’angoisse remontant du plus lointain de leur humanité leur couvrant le corps.

La main de Gérôme prend celle de Dorian et la serre fortement, un énorme bruit de chaînes qui se tendent leur fait tourner la tête vers les deux éléphants pattes avant levées essayant de se détacher.

Seuls les félins n’ont pas bougé et regardent toujours en feulant doucement la gueule ouverte.

Aurélien s’approche doucement de Stéphane et d’un geste tranquille lui fait baisser son arme, presque aussitôt le calme revient et les animaux comme par magie perdent toutes agressivités, leurs yeux restant malgré tout fixés hypnotiquement sur le groupe d’hommes.

- (Aurélien avec calme) Laissez-moi aller le chercher, je ne le laisserai pas une minute de plus dans cette cage.

Damien regarde son frère avec effroi.

- Tu ne vas pas faire ça « Aurél » !! C’est trop dangereux.
- Il n’y a pas d’autres solutions.

Le dresseur en mettant sa main sur l’épaule du garçon.

- Tu es courageux mon garçon mais c’est à moi d’y aller, ils me connaissent et je vous ramènerai votre ami. J’espère juste qu’il est toujours vivant.

L’homme se dirige vers la porte de la cage et au moment où il pose la main dessus, recule hébété devant l’agressivité de ses deux tigres qui viennent de se dresser et foncer sur lui cognant la cage si violemment qu’elle en tremble sur sa base.

Une main ferme l’attrape sous le bras, l’homme se retourne et a devant lui le grand jeune homme blond magnifique qu’il avait déjà repéré tout à l’heure soutenu par ses copains.


Thomas d’une voix blanche mais ferme.

- C’est à moi d’y aller.
- (Le dompteur) Vous êtes fou mon garçon !! Vous avez vu leurs réactions ?
- Laissez-moi essayer !! C’est trop dur pour moi de rester à ne rien faire alors que mon ami est étendu dans la paille et que je ne sais même pas s’il va bien.

L’homme hésite puis soupire en lui donnant quelques conseils.

- Approchez-vous lentement et surveillez leurs réactions, ne tentez pas d’entrer s’ils se montrent une nouvelle fois agressifs.

Mattiony en dégainant son arme de service et en indiquant à ses hommes d’en faire autant.

- Faites ce qu’il dit et s’il y a un problème nous n’aurons pas d’autres choix que de les abattre ainsi que tout animal qui aurait la malencontreuse idée de s’interposer. Stéphane, tu tires sur le premier éléphant qui se détache de ses chaînes et j’espère que tu auras le temps de recharger pour le suivant. Je ne pense pas qu’il y a un quelconque danger pour les autres animaux dans les cages mais si c’était le cas nous les abattrons également. Maintenant reculez tous lentement et toi mon garçon surtout pas de gestes brusques tu m’as bien compris ?

Thomas livide mais décidé.

- Bien monsieur.
- (Mattiony à ses hommes) Tant qu’il n’y a pas de danger vous ne pointez surtout pas vos armes, c’est compris ?

Gérôme et son collègue en avalant difficilement leurs salives, les mains moites d’appréhension.

- Oui commissaire !!
- (Mattiony en fixant Thomas) Vas-y mon gars nous sommes prêts !!

Thomas s’approche lentement de la cage en essayant au maximum de contenir les tremblements de son corps, au moment où sa main attrape la poignée de la porte « Tic » et « Tac » passent à travers les barreaux sans que personne ne les ait vus venir.

Ils crachent devant les deux tigres qui les regardent étonnés, ceux-ci reculent doucement jusqu’à Florian toujours allongé dans la même position.

Les deux siamois avancent au même rythme qu’eux en montrant toujours des signes d’extrêmes agressivités envers leurs « cousins » qui se retrouvent bientôt au fond de la cage et s’y allongent devant la mine perplexe de ceux qui assistent à la scène.

Thomas entre à son tour prêt à faire dans son pantalon au moindre signe d’attaque car il est conscient qu’il n’aura pas le temps de revenir en arrière avant qu’ils ne lui tombent dessus.

Il avance lentement vers Florian et se baisse pour le prendre dans ses bras, son corps est souple et chaud le rassurant sur le fait qu’il soit toujours en vie.

Doucement en reculant il l’emmène vers la sortie le tenant serrer contre son cœur qui n’a jamais battu aussi fort et aussi vite de sa vie, une fois sorti de la cage il la repousse derrière lui laissant le soin au dresseur de refermer à double tour.

« Tic » et « Tac » d’un bond passent à travers les barreaux de fer et le rejoignent en miaulant doucement et en se frottant à ses jambes.

Thomas pose Florian au sol et s’écroule lui aussi évanoui sous l’effet de la trop forte émotion qu’il vient de subir et de la tension qui vient de le lâcher une fois que son cerveau s’est enfin rendu compte qu’ils étaient sains et saufs tous les deux.

C’est à ce moment-là que Florian reprend ses esprits et ouvre les yeux, étonné tout d’abord de se retrouver au milieu de tant de monde alors qu’il vient de faire un rêve merveilleux.

Il revoit alors comme dans un flash l’incident sur la plage et d’une voix à peine audible mais où perce une extrême appréhension, il répète la phrase qu’il a l’impression d’avoir déjà prononcée à peine quelques secondes plus tôt.

- « Thom » Tu n’as rien ? Je ne le supporterais pas tu sais ?




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (25 /60) (Un jour comme un autre)


Cet épisode marqua beaucoup les esprits jusqu’au moment où il finit par être accepté comme une énième particularité liée à Florian et que la vie reprit son cours comme si de rien n’était, enfin presque car ici et là les conversations reviennent sur l’aspect « extraordinaire » de cette matinée qui n’est pas près de s’évanouir de leur mémoire.

Patrice est allongé sur le sable cet après-midi-là et regarde Dorian près de lui, il se rappelle de sa conversation avec Gérôme et aussi la façon dont le jeune sergent a pris la main de son collègue au moment où tous tremblaient plus ou moins de peur lors de l’incident du cirque.

Ce simple geste est en parfaite contradiction avec les paroles qu’ils ont eu au commissariat, en souriant Patrice n’attend plus que de voir la suite des événements, si elle va bien dans le sens qu’il pense qu’ils vont aller.

Marc écarte machinalement la ceinture de son maillot de bain, il a dû pense-t-il, mettre la machine à laver sur une température trop importante car il lui semble bien que celui-ci le serre anormalement.

D’ailleurs il n’y a pas que son caleçon de bain qui lui donne cette impression mais aussi quasiment tous ses vêtements et ce depuis déjà plusieurs jours, justement depuis la dernière lessive.

Thomas regarde Florian s’amuser comme un petit fou avec Guillaume et Aléxie, il sourit en le voyant redevenu comme avant car il a eu très peur que son esprit ait sombré lors du choc de l’agression que lui-même a failli subir sur cette même plage.

De le voir aussi joyeux le fait sourire béatement en ne le quittant pas un instant du regard, la peur de le perdre a été si terrible pour lui qu’il le dévore des yeux et éprouve un plaisir indicible à le voir aussi turbulent.

Julien est heureux car il vient d’avoir une longue conversation au téléphone avec son chéri, ils se sont mis d’accord quand à ce qu’il compte faire en rentrant à Reims.

L’idée de quitter aussitôt ses parents le chagrinait et il l’a dit franchement à Maxime qui l’a très bien pris et lui a assuré que ce n’était pas un problème et qu’il s’en doutait un peu.

Damien regarde Mathis jouer avec sa sœur et Chloé, il garde en mémoire les avertissements de Florian quant au besoin de son petit copain de ne pas être sans arrêt collé à lui et leur relation s’en porte à merveille.

Il se rappelle quand il a connu Thomas de la pensée qu’il a eu, de la chance qu’avait Florian d’avoir un garçon aussi magnifique et aussi gentil comme petit ami et qu’il aimerait lui aussi avoir le même, son vœu a été exaucé au-delà de ses espérances en rencontrant Mathis qui non seulement a le même physique que son cousin mais aussi un esprit et une façon d’être qu’il apprécie de plus en plus.

Sylvain vient d’apprendre que ses parents et sa petite sœur vont venir passer une semaine auprès d’eux et qu’ils lui demandent de voir pour leur trouver une location pas trop loin d’où ils sont installés, il compte bien aller voir le père de Raphaël ce soir pour voir ce qu’il peut lui proposer.

Ce serait super s’il restait une caravane à louer, un mobile-home serait trop cher à cette période il s’en rend bien compte.

Sébastien sourit en voyant sa sœur et Flavien en train de se bécoter un peu à l’écart des autres, il sait que leur relation va finir un de ses quatre matins devant monsieur le maire et pourquoi pas également monsieur le curé et il n’en éprouve que de la joie pour eux.

Le grand costaud dont il est devenu ami lui donne parfois envie de faire du sport de façon plus assidue mais il sait très bien que si Flavien est devenu tel qu’il est c’est parce qu’il a commencé très jeune et que ce n’est pas à son âge qu’il va se forger une musculature équivalente à la sienne.

Gérôme se gare à côté des voitures qu’il connaît maintenant par cœur.

Quand il est passé au camping et qu’il ne les a vus ni à leurs emplacements, ni à la piscine, il s’est bien douté qu’il les trouverait ici et le voilà donc serviette de plage sous le bras venir passer quelques heures de détente avec eux tous.

Il a eu le temps de repenser sérieusement à toutes ses choses qui le retiennent à être lui-même et cette introspection s’est terminée par une décision qu’il juge capitale, ce qui le fait sourire maintenant qu’il est près du but et qu’il va l’annoncer au principal intéressé.

Il arrive à l’entrée de la plage et s’arrête un moment pour les regarder tous s’amuser, nus pour la plupart ce qui ne manque pas d’attirer son regard sur l’anatomie plus qu’appétissante de ses nouveaux amis.

Il sourit appréciateur en voyant la « banane » qui pend entre les jambes du petit rouquin et connaissant les relations qu’il a avec son meilleur ami, il s’amuse à imaginer ce que cela doit donner quand ils sont en plein boum et que le grand blond s’occupe « intérieurement » d’un pareil engin.

Il capte Patrice et Dorian allongés près des autres nus également, la vue de la magnifique paire de fesses toute bronzé du jeune homme ne le laisse pas indifférent et il reprend sa marche vers eux en ne la quittant plus du regard.

Deux petites fossettes de chaque côté de ce postérieur musclé l’obnubilent alors à un tel point qu’il ne voit pas la personne allongée vers laquelle il s’avance et sur laquelle il trébuche et s’étale de tout son long.

- Aïe !! (Confus) Pardon !! Excusez-moi j’avais l’esprit ailleurs
- (La femme en se frottant la hanche) Faites attention tout de même où vous marchez.
- Encore une fois je suis désolé madame.

Bien sûr sa chute n’a pas échappé aux yeux acérés de Patrice qui n’arrive pas à retenir l’éclat de rire qui s’échappe alors de sa gorge, il a bien suivi depuis qu’il l’a aperçu sur quoi le regard du garçon était fixé et la gamelle qu’il a prise ne l’a pas surpris outre mesure car il la voyait venir depuis le début.


1ere ANNEE Août : (26 / 60) (Santé précaire)


Le médecin quitte l’appartement situé au-dessus de l’accueil et redescend les escaliers la mine soucieuse, sa patiente il la connaît bien depuis le temps qu’il la soigne.

Sa santé a toujours été fragile mais les quintes de toux dont il vient d’être témoin l’inquiètent fortement, quand il arrive au bureau où se trouve Jean son mari, il se dirige vers lui et toussote pour l’avertir de sa présence.

- Hum ! Hum !
- (Jean relève les yeux) Ah !! Docteur !! Alors ? De quoi souffre ma femme ? Encore sa bronchite ?
- Je crains que cette fois-ci cela ne soit bien plus grave, j’aimerais l’hospitaliser afin de lui prescrire des examens complémentaires.
- (Jean alarmé) Ce serait quoi d’après vous ?
- Un problème aux poumons peut-être même un début de pneumonie, en tout cas elle en a hélas tous les symptômes mais j’aimerais quand même m’en assurer avant de lui donner les médicaments dont elle aura besoin.
- (Jean livide) Que dois-je faire docteur ?

S’apercevant du début de panique du brave homme.

- Si vous m’y autorisez, je vais m’occuper de prévenir l’hôpital et d’y faire transporter votre femme en ambulance. Cela vous permettra de vous retourner et de trouver quelqu’un pour vous remplacer ici.
- Merci docteur, je vais prévenir mon fils pour qu’il vienne tenir la permanence. Je vous demanderais juste de m’avertir vers quel établissement elle sera transportée.
- C’est un peu loin mais je pense que le CHU de Bordeaux sera le mieux à même de la prendre en charge.
- Entendu si vous pensez que c’est le mieux pour ma femme.
- J’ai un ami pneumologue là-bas, il est très compétent et je pense sincèrement qu’il saura s’en occuper comme il faut.


Pendant que le médecin part s’occuper d’appeler les secours, Jean d’une main tremblante sort son calepin et cherche le numéro de téléphone de Florian que lui a laissé son fils au cas où il aurait besoin de le joindre.


***/***


Raphaël arrive en courant juste après que l’ambulance soit repartie avec sa mère à bord, Éric est avec lui et les autres ne sont pas loin mais préfèrent rester discrets en attendant dehors.

Les deux garçons sont inquiets et la tête que fait Jean en les regardant arriver n’est pas pour les rassurer.

- (Raphaël) Nous avons croisé une ambulance qui sortait d’ici, c’était maman ?
- Oui !! Ils l’emmènent à Bordeaux, tu t’occupes de l’accueil mon fils ? Il faut que j’y aille, je t’appellerai dès que j’en saurai un peu plus.

Éric en posant son bras sur l’épaule de Raphaël.

- Vas-y avec ton père, si vous le permettez je m’occuperai de l’accueil à sa place. De toute façon tel que je le connais il ne va pas arrêter de s’inquiéter et il ne sera bon à rien ici, tenez-nous quand même au courant.
- (Jean avec un pâle sourire) Merci Éric, je vais chercher quelques affaires pendant que Raphaël te montre ce qu’il y a à faire.


Pendant qu’il repart à l’étage, « Raph » montre vite fait les différents cas de figure qu’il pourrait rencontrer.

Le jeune garçon est mort d’inquiétude aussi son ami le réconforte en lui rappelant une chose fondamentale à quoi le jeune rouquin n’a pas l’air d’avoir pensé.


- Si tu sens qu’il y a quelque chose de grave, tu nous appelles ok ? Rappelle-toi que nous avons le meilleur des toubibs parmi nous.
- Ah oui ? Qui ça ?
- Mais Florian voyons !! Tu as déjà oublié tout ce qu’il est capable de faire ?
- (Raphaël en retrouvant le sourire) Mais c’est vrai ça !! Tu crois qu’il serait d’accord ?

Éric abasourdi par sa dernière question.

- Tu es son ami, non ? Je ne pensais pas que tu douterais de lui comme ça. À la moindre embrouille, tu nous appelles et crois-moi quitte à refaire le coup de Marc et Aléxie l’autre jour, il sera là et fera en sorte que ta mère sorte aussi vite de cet hosto qu’elle en sera entrée.

Raphaël essuie la larme qui vient de s’échapper de son œil.

- Je suis con hein ? Mais j’ai la trouille tu comprends ? Ma mère n’a jamais été en bonne santé et nous nous attendions à un coup comme aujourd’hui depuis déjà un bon moment.

Éric en l’embrassant sur le front.

- Allez !! J’entends ton père qui arrive, ne t’inquiètes pas tout se passera bien, fais nous confiance.


Quand Jean et son fils se sont suffisamment éloignés, le reste du groupe entre dans le bureau afin d’avoir les dernières nouvelles.

La mine perturbée d’Éric ne rassure personne et l’inquiétude les gagne en attendant qu’il prenne la parole, Éric regarde Florian dans les yeux avant de parler puis il lâche un profond soupir avant de les mettre au courant de tout ce qu’il sait en terminant par.


- Va peut-être nous falloir trouver une bonne idée pour leur venir en aide, qu’est-ce que tu en penses « Flo » ? Je propose que nous commencions à nous creuser les méninges maintenant.

Je suis surpris qu'ils n'y aient pas pensé.

- C'est pourtant simple et évident, non ?


1ere ANNEE Août : (27 / 60) (L’idée de génie)


Voyant bien que pour eux ce n’est pas si simple ni si évident que ça, je les regarde consterné par ce qui est pour moi d’une telle simplicité.

- Il faut y aller maintenant avant qu’elle ne commence ses examens et si les toubibs s’aperçoivent que ça va mieux, ils penseront certainement à une fausse alerte.
- (Sébastien) Putain !! Maintenant que tu le dis, ça paraît être la meilleure solution. Allez !! On y va ? Je vous emmène en voiture.
- D’accord !! Mais quelqu’un passe chez Franck chercher une bouteille avec de la boisson, genre sirop de grenadine assez sucré pour que ça reste épais.
- (Chloé) J’y vais !! Je vous rejoins au parking les gars.


Sébastien note l’adresse et nous nous retrouvons à la voiture, heureusement qu’il n’y a pas de radars sur la route sinon le permis de « Séb » en aurait pris un sacré coup.

Nous arrivons au CHU quasiment en même temps que l’ambulance, un sourire de Thomas à la femme de l’accueil suffit pour qu’elle nous donne le numéro de la chambre et quand nous prenons l’ascenseur, je peux remarquer qu’elle a toujours les yeux braqués sur lui.


À peine la porte s’ouvre que nous voyons Raphaël dans le couloir avec un gobelet de café fumant à la main, il nous aperçoit et manque de le faire tomber par terre tellement sa surprise de nous trouver ici aussi vite est grande.

- Qu’est-ce que vous venez faire là les gars ? Ça ne fait pas dix minutes que nous sommes arrivés.


Je lui prends son café des mains et je vais le vider dans un pot de fleurs sous ses yeux ahuris, je le lui tends avec la bouteille de sirop et gentiment je le pousse vers la chambre.

- Fais en boire le plus possible à ta mère, elle va trouver ça trop sucré mais tu t’en fous et tu insistes pour qu’elle termine la bouteille.


Raphaël regarde ses amis et les voit hocher la tête en souriant, il me fixe dans les yeux et comprend enfin de quoi il retourne aussi il me prend la bouteille et le gobelet des mains les yeux brillants de gratitude.


- Merci « Flo » je te revaudrai ça promis.
- (Amusé) J’espère bien !! Tu me devras un gros service, ne l’oublies pas Hi ! Hi !
- Tout ce que tu veux.
- (Je fixe son entrejambe en rigolant) Vraiment tout ? Miam !! (Le voyant piquer son bol) Allez !! Pour l’instant c’est ta mère qui prime, le reste nous aurons tout le temps de voir Hi ! Hi !


Raphaël entre dans la chambre et referme la porte derrière nous, je sens les regards de Sébastien, de Thomas et de Chloé se poser sur moi et je me retourne vers eux le sourire toujours aux lèvres.


- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a encore ?
- (Chloé) Tu as vraiment l’intention de lui demander de faire ça ?
- (Sébastien) Tu t’es bien foutu de sa gueule, maintenant il ne va plus arrêter de se poser des questions le pauvre.

Thomas qui n’avait aucun doute la dessus.

- Ne t’étonne pas si un jour il déboule dans notre lit hi ! Hi !


Chloé comprenant enfin que c’était encore une de mes farces me sourit gentiment.


- Y a pas !! Faut toujours que tu déconnes, même dans les pires moments.

Je l’embrasse sur la joue, s’il savait !!.

- Quels pires moments ? Dans deux heures sa mère sera rentrée chez elle et si tout va comme je le pense, s’en est fini de ses maladies chroniques. C’est plutôt Jean qui devra faire attention maintenant.
- (Sébastien) Pourquoi donc ?
- (En riant) Il risque de faire un petit frère ou une petite sœur à « Raph » cette nuit s’il ne fait pas gaffe.
- (Chloé amusée) Je ne pense pas qu’ils feraient ça sans qu’elle prenne un moyen de contraception, il y a la pilule tu sais ? Même si pour vous les garçons il n’y en a pas besoin.
- (Je la regarde moqueur) Et tu crois qu’avec ce qu’elle va boire ça sera vraiment efficace ?

Chloé comprenant de quoi je parle.

- Mon Dieu !!! Carole !! Elle m’a dit qu’elle se l’était fait prescrire au cas où avec Flavien ça deviendrait plus sérieux.
- (Sébastien inquiet) Tu crois qu’ils en sont déjà là tous les deux ?
- (Chloé) Non je ne pense pas, elle m’en aurait parlé mais il va quand même falloir la prévenir car personne n’a pensé à ça. Et c’est seulement maintenant que tu nous dis ça toi ?
- (Je la regarde étonné) Parce que tu crois que j’y avais pensé avant ? Bon !! Il serait temps de partir avant que quelqu’un nous remarque, moins ils nous verront et moins il y aura de risques que quelqu’un fasse le rapprochement au cas où.
- (Thomas) Pas bête ça !! Partons vite d’ici alors !!


Nous reprenons donc le chemin inverse, devant l’accueil la femme refixe Thomas avec insistance un léger sourire aux lèvres montrant bien l’intérêt qu’elle porte au beau blond devant elle.

Une fois dans la voiture nous éclatons tous de rires en le regardant.


- (Thomas) Eh bien quoi ?
- (Sébastien) T’as eu une touche mon gars, cela ne fait pas de doute.

Thomas amusé fait semblant de sortir de l’auto.

- Attendez-moi alors, je n’ai même pas son numéro de téléphone.

Je le regarde avec un grand sourire.

- Tu as déjà le mien cela ne te suffit pas ?

Thomas fait celui qui hésite puis se recale au fond du siège.

- En fait tu as raison, tu serais capable de te venger et d’aller avec « Raph »
- (Chloé amusée) Heureusement qu’on vous connaît tous les deux, pas vrai « Séb » ?

Sébastien nous regarde dans le rétro.

- Vos yeux disent le contraire de vos paroles les gars, en tout cas en repensant à la mère de « Raph » je dis chapeau !! Super-idée que tu as eu « Flo », je t’avouerai que je nous voyais encore embringuer dans une sacrée affaire sans cela.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (28 / 60) (Une soirée pleine de surprises)


Ce n’est qu’au repas du soir que nous revoyons Raphaël, le sourire qui illumine son visage nous en dit plus que toutes les paroles qu’il pourrait prononcer.

Il s’approche de Florian et l’embrasse en guise de remerciement puis il va s’asseoir à sa place et se jette sur la nourriture avec appétit.

Franck qui a assisté à la scène s’interroge sur le pourquoi de cette embrassade reconnaissante de son « neveu » envers son ami, il est au courant des dernières nouvelles et il a été content d’apprendre qu’Anne soit rentrée aussi rapidement et que les médecins n’aient rien trouvé lors des divers examens qu’ils lui ont fait passer.

D’ailleurs Jean arrive bientôt dans la salle tenant son épouse souriante par le bras et s’installe à une table pour dîner.

Fait suffisamment peu courant pour que Franck aille de suite les accueillir chaleureusement.

- Eh bien dites donc !! Heureux de constater que c’était une fausse alerte, comment tu te sens Anne ?
- (Anne épanouie) Je ne me suis jamais sentie aussi bien depuis très longtemps et je meurs de faim.
- Qu’est ce qui te ferait plaisir ?
- Une bonne grosse grillade bien épaisse avec de la salade.
- Et toi Jean ?
- La même chose et une bonne bouteille de rosé bien fraîche, tu trinqueras bien un petit coup avec nous ?
- Avec joie, je m’occupe des grillades et j’arrive.


Voyant que nous sommes tous tournés vers eux à les regarder, Jean nous fait un grand sourire avec un petit signe de la main.

Le bonheur que nous pouvons lire dans ses yeux nous fait un immense plaisir et ne voulant pas les embêter plus nous reprenons nos conversations à bâtons rompus comme à notre habitude.



Sébastien repense à tout à l’heure et s’adresse à sa sœur jumelle.

- Au fait « Caro » !! Florian a un truc important à te dire.
- (Carole intriguée) Ah oui ? Quoi donc ?

Sébastien reporte son regard vers moi.

- Dis-lui « Flo ».
- En fait tu as le choix, ou on arrête de se faire la bise tous les deux ou tu mets des préservatifs avec le grand.


Un bruit bizarre nous fait nous retourner vers Flavien qui vient de recracher ce qu’il avait dans la bouche.


- (Flavien en toussant) Qu’est-ce que tu racontes là ?
- (Damien écroulé) Il vient de te faire du « Flo » Hi ! Hi ! C’est direct et sans détour, tu n’en as pas une autre « Flo » ? Pendant que tu y es ?
- (Je regarde Raphaël) Tu ferais bien de dire à ton père de faire pareil ce soir si tu ne veux pas ne plus être fils unique toi.
- (Raphaël sidéré) Pourquoi ? Mon paternel te fait la bise ?
- (Sébastien mort de rire) Mais non couillon !! Juste que ce qu’on a donné à boire à ta mère tout à l’heure risque fort d’annuler l’effet de la pilule pendant un certain temps, si c’est ça que prend ta mère comme contraceptif bien sûr.
- (Carole les yeux ronds) Tu veux dire que je ne suis pas protégée ?
- (Je la regarde confus) Hé oui ma vieille, il y a de grandes chances pour que ce soit le cas et c’est pareil pour Chloé et Léa rassure-toi,.
- (Chloé) Et c’est maintenant que tu nous le dis ? Mais c’est sur ta bouche qu’on va le mettre le préso !!
- (Aurélien tranquille) Hé les frangins ? Vous avez idée d’un prénom ? Parce qu’il ne nous manquerait plus d’apprendre que maman est enceinte maintenant !
- (Thomas) Je ne crois pas que ta salive aille à l’encontre de la pilule tu sais ? Sinon il y aurait du monde en marmot dans notre quartier.
- (Éric) C’est vrai ça !! Depuis que « Flo » est tout petit il embrasse tout le monde et nous sommes tous ou presque fils unique.
- (Thomas) Peut être qu’une bise n’est pas suffisante mais pour la mère de « Raph » faudrait faire gaffe quand même, avec tout ce que tu as envoyé dans la bouteille pendant le trajet on ne sait jamais.
- (Raphaël) Explique-moi comment je vais aller dire à mon père de mettre une capote ? J’imagine facilement sa réaction, au mieux il me dit de m’occuper de mes affaires et encore là je suis poli. Au pire il va vouloir savoir pourquoi je lui demande ça.
- (Guillaume) Mettons-les au courant alors !! Ou on laisse faire et tu verras bien si dans quelques mois tu apprends une bonne nouvelle.
- (Raphaël) Tu parles d’une bonne nouvelle !! Mes parents ont la quarantaine et je ne crois pas qu’ils seraient ravis d’apprendre ça.
- (Aléxie) Donc nous n’avons pas le choix, il faut leur dire. Mais comment ? Et jusqu´où peut-on aller dans les confidences ?
- (Je me lève) J’y vais !! C’est en effet la meilleure solution je crois.
- (Damien) Tu vas leur dire ça comment ? À la Florian ? Je veux entendre ça moi Hi ! Hi !


Je me dirige vers les parents de mon ami qui discutent tranquillement le sourire aux lèvres, Jean qui est face à moi me voit m’approcher près de leur couple et me regarde l’œil interrogateur.

Je prends un siège et m’assois à côté de lui sans attendre qu’il m’y invite et j’attaque tout de suite ce que j’ai à dire avant que les questions ne viennent d’eux.


- Bonsoir madame, vous avez bien bu toute la bouteille qu’on vous a amenée cet après-midi ?


1ere ANNEE Août : (29 / 60) (Une soirée pleine de surprises) (suite)


- (Anne surprise) La bouteille ??? Tu veux parler du sirop que Raphaël m’a obligé à boire ? Oui je l’ai bue pourquoi ?
- (Jean) Comment ça que vous avez amené ?? Vous êtes venus à l’hôpital cet après-midi ?
- Nous vous avons suivis avec quelques amis, il y avait disons….. Un « médicament » de ma conception dans la bouteille et c’est pour ça que « Raph » a autant insisté pour que vous la buviez en entier.

Jean n’en croyant pas ses oreilles.

- Un médicament !!!!
- Parlez moins fort si ça ne vous dérange pas monsieur, je vous expliquerai tout si vous vouliez bien nous rejoindre à notre campement après le repas. J’étais juste venu vous prévenir que ce « médicament » est très puissant comme vous avez dû le remarquer et que s’il vous prenait envie de faire des galipettes ce soir et bien de faire attention car les moyens chimiques de contraceptions ne seront pas efficaces un certain temps.
- (Jean en reste baba) Si c’est un gag, il n’est pas de très bon goût mon garçon.


Je vois une petite marque de naissance sur le dos de sa main, je m’excuse en disant que je reviens et je vais prendre un verre de boisson sur notre table en n’en gardant qu’un tout petit peu dedans.

Ensuite je me retourne pour pas qu’ils me voient et je fais mine de sortir quelque chose de la poche de mon short et d’en verser dans le verre.

En réalité j’y dépose un bon jet de salive devant mes amis qui me couvrent au mieux des éventuels regards de personnes dans la salle.

Je retourne enfin vers eux et me rassois à côté de Jean en lui prenant la main.


- Vous permettez ?


Je verse alors sur la petite marque de naissance un peu du breuvage et je l’étale pendant quelques secondes sur sa marque.

Jean qui me regarde d’un drôle d’air.

- Mais !! Qu’est-ce que tu fais à la fin ??
- Ne dites plus rien surtout !! Regardez bien ce qui va se passer et ce soir je vous expliquerai tout, mais s’il vous plaît essayez de ne rien dire ici. Ce que je viens de faire n’est encore qu’expérimental et je ne voudrais pas que ça s’ébruite pour l’instant.

Jean va pour parler malgré tout car apparemment ma tirade ne l’a pas convaincu du sérieux de ma demande quand sa femme les yeux fixés sur le dos de sa main lui coupe la parole.

- Chéri !! Il a raison, regarde ?

Son mari surpris se tait et fixe le petit grain de beauté qu’il a toujours connu et le voit s’estomper pour finalement disparaître complètement.

Je ne lui laisse pas le temps de parler.

- Là !! Vous voyez !! (Je me lève en souriant) Tout à l’heure si vous le voulez bien, en attendant suivez mon conseil. Sauf bien sûr si vous voulez donner un petit frère à « Raph ».


Une fois de retour près de mes amis, les chuchotements entre eux vont bon train et je vois bien qu’ils meurent d’envies de savoir ce qu’il s’est dit.

Je leur explique brièvement et je termine mon repas car je me doute bien que la curiosité étant trop forte, il ne serait pas prudent de laisser les langues se délier dans un lieu aussi fréquenté qu’en ce moment.

De retour au campement, j’ai le droit à un interrogatoire en règle sur mes intentions.

Je leur explique que comme pour leurs parents au début, j’ai l’intention d’en dire le moins possible laissant libre court à leurs propres conclusions en essayant d’aller le plus possible dans leurs sens.

Raphaël part à leur rencontre afin d’avoir une idée à me transmettre des pensées qu’ils ont sur le petit « miracle » qu’ils viennent de vivre.

Du côté de mes amis les avis sur la question sont mitigés, une partie voudrait me protéger et de ce fait souhaite que j’en dise le moins possible alors que l’autre partie beaucoup moins nombreuse préférerait la version plus honnête de tout leur révéler.

Quand ils arrivent enfin accompagnés de leur fils, nous les faisons s’installer sur un banc et Raphaël l’air de rien m’entraîne à l’extérieur pour me parler.

- Ils n’ont rien dit devant moi « Flo », mais je connais bien mes parents et tu peux leur faire confiance. Maintenant je n’ai jamais eu de secrets pour eux et je n’ai jamais eu à le regretter, à toi de voir tu es le seul juge.
- Merci « Raph », maintenant il serait temps d’aller leur parler car je suis sûr qu’ils doivent trépigner d’impatience.

J’entre à nouveau sous la tente et je vais m’asseoir en face d’eux, leurs regards ne me quittent plus et je les sens à la fois nerveux et curieux de ce que je vais bien pouvoir leur dire, aussi je ne les laisse pas mariner plus longtemps.

- Comment vous sentez-vous madame ?
- (Anne) Très bien jeune homme, le temps que ça durera sera déjà un très grand soulagement pour moi.
- (Jean) Pourrions-nous avoir de ce médicament en réserve ?
- Non car ce n’est pas la peine, vous êtes guérie madame et ce qui vous a rendue faible toutes ces années quoi que ce soit, ne reviendra plus vous tourmenter soyez en sûr. Juste qu’il va vous falloir me faire confiance et ne rien me demander de plus, en conséquence je vous prierai de n’en parler à personne et ce à qui que ce soit. Me le promettez-vous ?

Jean en regardant sa femme en pleine forme.

- Tu es certain de ce que tu viens de dire ?
- Certain monsieur, Raphaël s’il le désire pourra vous en dire plus mais je tiens au secret le plus absolu de ce qu’il vient de se passer, puis je compter sur vous ?
- (Anne en me souriant) Je te serais toujours redevable mon garçon, je te promets que ça restera entre nous.
- (Jean en me souriant à son tour) Ta confiance en mon fils me va droit au cœur car si j’ai bien compris il connaît ton secret, je ne lui demanderai jamais de le trahir même si tu l’y as autorisé. Plus de monsieur ni de madame entre nous, à partir de maintenant quand tu t’adresseras à nous (Il regarde toute la tablée) Et c’est bon aussi pour vous tous, ce sera Jean et Anne. Compris ?
- (En souriant) Message reçu !! Et moi ce n’est plus mon garçon ou jeune homme mais Florian ou « Flo » D’accord ?
- (Jean amusé) Top là « Flo »
- (En riant) Top là « Jeannot ».


1ere ANNEE Août : (30 / 60) (Une soirée pleine de surprises) (fin)


Il n’est pas encore très tard, aussi comme à leurs habitudes les couples se séparent. Ne reste bientôt plus au campement qu’Éric, Raphaël, Thomas et Florian.

- (Éric) Qu’est-ce qu’on fait les gars ?

Je les regarde tous les trois et de drôles d’envies me passent par la tête, je me rappelle les paroles de Thomas quand il m’a avoué qu’il avait des relations avec Éric et que celui-ci ne rêvait que de me mettre dans son lit.

De plus Raphaël me plaît vraiment beaucoup, bien sûr Thomas est très loin devant eux dans mes pensées mais l’idée d’un câlin collectif m’attire et pimenterait agréablement notre quotidien.


- (Raphaël) J’en sais rien, t’en penses quoi Thomas ?
- (Thomas) Je n’ai pas trop envie de sortir ce soir, peut être un jeu si ça vous dit ?
- (Raphaël) Et toi « Flo » tu dis quoi ?
- (Amusé) Si je vous dis ce qu’il vient de me passer par la tête les gars vous allez me croire malade.
- (Éric) Tu veux retourner au cirque ?


Thomas qui reconnaît la lueur dans les yeux de son copain hausse les sourcils, intrigué il regarde Florian puis ses deux autres amis et comprend d’un seul coup l’idée qu’a dans la tête son petit copain.


- Je ne pense pas qu’il ait pensé à ça non.
- (Raphaël) C’est quoi alors ?
- (Thomas) Ça aurait un rapport avec un « gros service » que tu lui dois que ça ne m’étonnerait pas plus que ça, si tu vois de quoi je parle.


Raphaël comprend très bien le message, il regarde avec un air ahuri Florian qui lui répond par un petit sourire si craquant que son cœur s’emballe d’un coup.


- C’est à ça que tu pensais ?

Je lui fais un petit clin d’œil en haussant les épaules.

- Hé !!!
- (Éric sur le cul) Attends !! Je n’y crois pas !! Tu veux te taper « Raph » ??

Je m’approche d’Éric toujours souriant.

- J’étais moins restrictif dans mes pensées mais bon !! Je vous avais prévenus que j’allais sûrement passer pour un malade à vos yeux.
- (Thomas) Je n’aurais pas cru ça possible venant de toi, tu te sens bien « Flo » ?

Je m’aperçois qu’il semble déçu.

- Ne me dites pas que vous n’avez jamais pensé à ce genre de truc quand même et arrêtez de croire que je suis l’être parfait. Je suis comme tout le monde et j’ai aussi parfois des envies, le seul hic c’est que moi j’ai la franchise de les reconnaître et d’en parler. Maintenant c’est juste pour le fun et le plaisir, ça n’enlève rien aux sentiments que j’éprouve pour toi Thomas.
- (Thomas) Je ne voulais pas dire ça, je te connais suffisamment pour te faire confiance. Juste que je suis surpris que tu ne m’en aies jamais parlé. Tu sais les relations que j’ai eues avec Éric, mais c’était avant qu’on soit ensemble.

Je me rends compte que je n’aurais jamais dû parler de ça et que j’aurais mieux fait de chasser ses idées de mon esprit plutôt que de les étaler au grand jour au risque comme cela vient de se produire de ne pas être compris.

- Excusez-moi les gars, j’espère que vous ne m’en voudrez pas. Comme je l’ai dit c’était juste un délire qui m’était venu en vous voyant et que j’ai eu la mauvaise idée de vous révéler. N’y pensez plus, je vais me coucher et j’espère que demain tout ça sera oublié pour de bon.

Sur ses paroles, je les laisse et je rentre dans notre chambre où après un déshabillage rapide, je me couche et je cherche le sommeil en me disant que malgré tout Raphaël et Éric sont de tous mes amis les seuls avec qui j’ai ses idées cochonnes et que ça ne va pas aller en s’arrangeant.

Dans l’autre tente Thomas et ses deux amis restent un moment assis sans rien dire, essayant de comprendre ce qu’il vient de se passer avec Florian.

- (Raphaël gêné) Je ne sais plus quoi dire les gars, ce qui est sûr c’est que je ne lui en veux pas car j’ai eu les mêmes pensées que lui.
- (Éric amusé) Quant à moi ce n’est pas d’hier alors c’est clair que si je dois lui en vouloir, c’est de me l’avoir reproché à un moment alors que maintenant c’est à son tour d’en avoir envie.
- (Thomas) Il t’a juste reproché la façon dont tu en parlais et quelque chose me dit que si ça n’avait pas été vous deux, il n’en aurait jamais fait allusion ce soir ni même eu l’idée.
- (Éric) Tu insinues quoi là ?
- (Thomas) Je n’insinue rien je vous dis ce que je pense c’est tout, j’ai déjà remarqué l’intérêt de « Flo » sur Raphaël et toi Éric ce n’est pas d’hier qu’il t’aime beaucoup et tu le sais très bien. Seulement voilà quelque chose a changé en lui depuis tous ses événements et je crois qu’il a mûri et qu’il commence à ressentir des pulsions comme nous en avons tous.
- (Raphaël) Tu veux dire par là qu’il nous kiffe et que les autres ne lui font pas le même effet ?
- (Thomas en souriant) C’est ce que je pense oui, tu sais il y a des choses qui arrivent et que nous avons du mal à contrôler. Je pense que chacun de nous est attiré sexuellement par un type bien particulier de personne que ce soit garçon ou fille, ensuite il y a des préférences au niveau entente avec ces personnes et enfin il y a l’attachement ou l’amour qu’on éprouve pour l’une d’entre elles en particulier. Je vais peut-être vous surprendre car je suis assez réservé quand il s’agit de parler de sexe, avec Florian j’éprouve les trois étapes et avec vous deux les deux premières.
- (Éric agréablement surpris) Je comprends !! En gros ce que tu essaies de nous dire c’est que si tu n’avais pas connu Florian, tu serais tombé amoureux d’un de nous deux parce que nous sommes ton type de mec et que tu nous aimes beaucoup.
- (Thomas) Tu le sais bien sinon nous n’aurions jamais fait ce que nous avons fait ensemble étant plus jeune et Raphaël ressemble tellement à « Flo » qu’il doit bien le comprendre aussi.
- (Raphaël) Honnêtement je reconnais que j’ai flashé direct sur Éric et que Florian dans votre bande était celui qui me plaisait le plus après lui, pour toi « Thom » j’ai tout de suite vu que tu étais un beau mec mais c’est seulement avec le temps que j’ai appris à t’apprécier. Je ne saurais dire pourquoi au début je n’accrochais pas, sans doute parce que tu étais trop top et que j’en éprouvais sans le reconnaître une certaine jalousie.
- (Éric en riant brusquement) Après tout ce que je viens d’entendre, je me demande bien pourquoi on a envoyé bouler « Flo » parce que si je fais la synthèse de tout ça. Je dirais que nous en avons tous les trois au moins autant envie que lui.
- (Raphaël) Pourquoi ne pas le reconnaître franchement alors ?
- (Thomas) Tout simplement parce qu’on a chacun peur de blesser l’autre et de foutre son couple en l’air, voilà pourquoi !!
- (Éric) Mais c’est con !! C’est pas que tu aies tort dans ton analyse mais prends nous deux par exemple ? Tu ne crois pas que si nous sommes aussi complices c’est aussi parce que nous avons découvert notre sexualité ou du moins une partie ensemble ? - Te l’aies-tu reproché une seule fois ?
- (Thomas) Bien sûr que non tu le sais bien.
- (Éric) Ah !! Tu vois ?
- (Raphaël amusé) Vous vous rendez compte de ce que vous êtes en train de faire les gars ? Vous vous cherchez une excuse alors qu’il suffirait de reconnaître simplement que vous crevez d’envie d’aller rejoindre « Flo » et de vous éclater tous ensemble.
- (Éric prenant Raphaël par la taille) Comment ça vous ? J’ai cru comprendre que tu étais dans le même état d’esprit, ou alors je me trompe du tout au tout ?
- (Raphaël en l’embrassant) Tu ne te trompes absolument pas.
- (Thomas) Si vous êtes d’accord, j’aimerais qu’on attende que Florian oublie un peu et lui faire la surprise au moment où il s’y attendra le moins.
- (Éric) Méfiez-vous les gars car d’habitude les farces que nous voulons lui faire se retournent systématiquement contre nous.
- (Raphaël en riant) Demain je le coince dans les douches et je lui fais du rentre-dedans, dès qu’il est chaud je trouve un prétexte et je le laisse.
- (Thomas) Méfie-toi de ce que vient de dire Éric !! Tu risques de te faire prendre à ton propre jeu, c’est très difficile de lui résister quand il s’y met.
- (Raphaël) Après ce qu’il a dit tout à l’heure, il va venir me manger dans la main le garçon vous verrez.
- (Thomas et Éric se regardent en souriant) C’est ça oui !! Dans tes rêves!! Nous verrons bien qui mangera dans la main de l'autre.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (31 / 60) (Explication au commissariat)


Ce matin-là, Gérôme n’arrive pas à avoir les idées claires et son boulot s’en ressent, Dorian est dans toutes ses pensées depuis qu’il a réalisé son introspection et qu’il reconnaît enfin son attirance pour lui.

Patrice et son collègue approchent du commissariat, il a donné comme prétexte qu’il voulait s’assurer que tout était bien réglé pour Florian alors qu’en fait il en a marre de voir son ami tourner comme un animal en cage à fixer son téléphone à tout bout de champ.

Quand Gérôme s’est étalé sur la femme hier après-midi sur la plage, il a pensé que les deux garçons auraient une conversation pour mettre au clair l’attirance qu’ils ont l’un envers l’autre.

Au lieu de ça ils se sont contentés de se dévorer des yeux sans rien dire, ensuite le coup de téléphone donner à Raphaël pour le prévenir de l’hospitalisation de sa mère a éclaté tout le groupe et après ça il n’a plus fait attention à eux.

C’est seulement arrivé le soir quand il a constaté l’état de nervosité de Dorian qu’il a compris qu’il ne s’était rien passé.


- (Patrice) Tiens !! Il y a de la lumière dans le bureau à Gérôme, On va lui faire un petit coucou ?
- (Dorian maussade) Si tu veux.
- (Patrice) Ça n’a pas l’air de t’emballer dis donc ?
- (Dorian) C’est pas ça !! Mais je ne peux pas t’en parler, c’est personnel.
- (Patrice en souriant) Je suis au courant tu sais ? Gérôme m’a raconté tout.
- (Dorian étonné) Tout quoi ?
- (Patrice toujours avec le sourire) Tout !! Et je pense que si tu lui demandes de la bonne façon, il aura quelque chose à te dire qui devrait te faire plaisir et arrêter de nous énerver à patasser comme une âme en peine dans le mobile-home.
- (Dorian en retrouvant le sourire) Tu es sûr ? Il te l’a dit ?
- (Patrice) Sûr ! Oui. Dit ! Non, mais j’ai bien vu comment il t’a pris la main au cirque et le gadin en te regardant à poils sur la plage hier. Aller viens !! Je lui serre la main et je vous laisse discuter le temps que je vois le commissaire.

S’apercevant que Dorian reste figé dans l’entrée, Patrice soupire d’exaspération et lui plaque une main dans le dos puis le pousse comme un gosse tout le long du bref trajet menant au bureau de Gérôme.


« Toc - toc - toc »

Gérôme se demande bien qui ça peut être.

- Oui ???


Patrice ouvre la porte et pousse un bon coup Dorian dans la pièce, celui-ci vient atterrir quasiment sur les genoux du sergent tellement la poussée a été forte.

- Salut Gérôme !!

Gérôme surpris de l’entrée fracassante.

- Salut !! Qu’est-ce qui vous arrive ?
- (Patrice) Rien !! Je t’amène le gamin à garder, j’en ai marre de l’avoir à tourner en rond dans mes pattes à attendre que tu l’appelles.


Patrice fait demi-tour et referme la porte derrière lui une fois sortie du bureau, ensuite il part s’aérer dehors et s’allumer une cigarette.

De là où il est, il n’entend bien sûr rien mais peut voir les deux garçons qui s’agitent derrière la fenêtre du bureau.

Il s’installe alors tranquillement pour fumer sa clope et suivre la suite des événements.


Dorian n’a pas bougé depuis qu’il s’est retrouvé propulsé dans la pièce, Gérôme sourit car le terme « gamin » qu’a employé Patrice est des plus indiqué en ce moment précis.

Le jeune homme devant lui se tenant tout penaud à attendre une réaction de sa part lui amène une énorme bouffée de chaleur et de tendresse, sa main va doucement prendre celle de Dorian qui en ressentant le contact relève les yeux vers lui et lui sourit devenant en un instant le plus heureux des hommes.

Gérôme l’attire vers lui et le fait asseoir sur ses genoux puis de sa main libre approche son visage du sien et doucement l’embrasse avec d’abord un zeste de timidité et ensuite une grosse rasade de passion.

Patrice sourit satisfait et écrase son mégot dans le caniveau avant de rentrer dans l’immeuble et de monter les escaliers jusqu’au bureau du commissaire.

Celui-ci fort surpris de sa présence car ne l’attendant pas, Les dossiers qu’ils avaient en commun étant classés.

- (Mattiony) Ah !! Lieutenant !! Que me vaut cette visite ?
- (Patrice en souriant) L’amour commissaire.

Mattiony répondant à son sourire.

- Et ??

Patrice avec un clin d’œil.

- En très bonne voie et c’est très bien comme ça.
- (Mattiony) Ils vont pouvoir se remettre au boulot parce que là, ça devenait pénible.

Patrice en soupirant.

- À qui le dites-vous !!!

Les deux hommes se regardent un instant et éclatent de rires dans un ensemble parfait.



1ere ANNEE Août : (32 / 60) (Reims)

Maxime soupire de satisfaction en refermant la porte de son appartement pour partir au boulot, il vient de finir le grand nettoyage ainsi que le remplacement de quelques meubles comme le lit qui datait de son enfance et n’était qu’à une seule place.

La conversation avec Julien et sa décision ne l’a pas réellement étonné, mais il compte bien dans un premier temps l’avoir rien qu’à lui les week-ends et pourquoi pas une nuit ou deux dans la semaine.

De toute façon il comprend très bien sa réaction et déjà de l’avoir trouvé est pour lui un immense bonheur.

Une fois arrivé au CHU, il est comme d’habitude interpellé par du personnel lui demandant des nouvelles de « qui tu sais » et quand « qui tu sais » va reprendre son travail.

Maxime rit franchement de cette appellation car Florian est l’antithèse de Voldemort mais personne ne semble avoir fait le rapprochement.

René comme chaque jour depuis qu’il a repris son travail lui demande également s’il a des nouvelles et si son ami passe de bonnes vacances.

- (Maxime) On dirait bien qu’il manque à beaucoup de monde ici.
- (René en souriant) C’est peu de le dire, le jour où il va repointer son nez ça va lui faire tout drôle crois-moi.
- (Maxime) Du boulot en perspective ?
- (René) On peut dire ça mais je m’attendais à pire.
- (Maxime) Bah !! C’est aussi bien !! Au fait j’y pense, tu sais que Julien le gamin à Denis commence son internat à la rentrée ?
- (René) J’en ai entendu parler oui !! Pourquoi tu me demandes ça ?
- (Maxime) C’est un bon copain à « Flo » alors je me disais que ça serait sympa qu’il fasse partie de notre équipe.

René regarde le jeune homme suspendu à ses lèvres à attendre sa réponse.

- C’est marrant que tu me parles de ça, justement j’ai eu Florian avant-hier et il me disait la même chose.
- (Maxime) Ah oui !!
- (René) Oui !! Et aussi que ça éviterait de séparer les nouveaux amoureux, pourtant je croyais qu’Émilie avait déjà son beau pompier.
- (Maxime gêné) Elle n’a pas que lui en fait, c’est un Julien aussi mais ce n’est pas le même. Celui-là fait déjà partie de l’équipe.
- (René taquin) Tiens donc !! Eh bien alors vu que vous n’êtes que trois avec Florian que dois-je en déduire jeune homme ?

Maxime devient rouge brique se sachant découvert par cet homme perspicace.

- Bon d’accord !! J’avoue mais il ne faut pas en parler à Denis, c’est à « Ju » de le faire quand il jugera le moment opportun.

René en lui serrant amicalement l’épaule.

- T’inquiète mais j’ai hâte de voir à quoi il ressemble.

Maxime rassuré par ce geste d’affection.

- Pour ça ce n’est pas dur !! Suffit de savoir que « Flo » nous appelle les « Dupont » et tu comprendras qu’il me ressemble beaucoup.
- (René amusé) Manquait plus que ça !! Aller !! File au boulot et pour votre ami je vais voir ce que je peux faire, mais comme de toute façon le dirlo ne refuse rien à « qui tu sais », tu as déjà ta réponse.

Émilie et « Juju » sont en salle d'opération avec Frédéric, celui-ci termine ses derniers points de sutures sur une femme d’un âge certain qui vient de se casser le col du fémur.

L’opération très délicate à cet âge est une réussite en soi, reste à voir maintenant si le corps de la vieille dame sera encore en mesure de se réparer d’une telle blessure.

N’étant endormie que par péridurale, elle écoute la conversation entre le médecin et ses aides.

Le fait d’entendre parler d’une histoire où deux chats siamois auraient aidé à prendre un voleur sur le fait l’interpelle, quand ensuite elle entend prononcer le prénom de Florian elle sursaute de surprise faisant se retourner Émilie sur elle.

- (Émilie) Quelque chose qui ne va pas madame ?
- Non mais je vous écoutais et votre histoire me fait penser à un jeune garçon à qui j’ai fait cadeau de mes deux siamois il y a quelques mois.

Frédéric surpris dévisage la vieille femme.

- Ce jeune garçon s’appelait-il Florian ?
- Oui en effet ! Un petit garçon très gentil et qui semblait être capable de leur parler.
- (Julien) Vous pourriez nous le décrire ?
- Bien sûr !! Comment oublier un si beau garçon, des cheveux roux qui partent dans tous les sens et de beaux yeux verts.
- (Frédéric en lui souriant) Ainsi c’est donc vous ?
- Moi quoi ?
- (Frédéric) La brave femme que nous a décrit Florian et qui lui a fait si généreusement cadeau de « Tic » et « Tac ».
- Vous connaissez mes chats ?
- (Frédéric) Bien sûr puisqu’ils vivent chez moi avec leur maître.
- Quelle heureuse coïncidence vous ne trouvez pas ? Mais dites-moi docteur ? Quand pourrais-je rentrer chez moi, je vis seule et je n’aime pas laisser ma maison vide trop longtemps.
- (Frédéric) Bientôt je vous le promets, nous allons vous garder ici encore deux ou trois semaines le temps que les os se ressoudent. Si vous voulez nous pourrons passer chez vous pour prendre des affaires et ramasser votre courrier ?
- Ce serait très gentil de votre part docteur.
- (Émilie) S’il y a des choses à faire pour vous être agréable n’hésitez pas à nous en parler madame.
- Merci mademoiselle mais ça ira.
- (Julien) Florian viendra vous rendre visite avec « Tic » et « Tac » dès son retour.
- (La vieille dame souriante) Vous êtes tous très gentil avec moi.
- (Frédéric) Nous ne connaissons même pas votre prénom.
- Mireille !
- (Frédéric) Emmenez Mireille en salle de réveil et prévenez Denis qu’il prépare une chambre individuelle pour elle dans un coin tranquille de son service en attendant sa guérison.



1ere ANNEE Août : (33 / 60) (Tel est pris qui croyait prendre)


Raphaël surveille les douches avec Thomas et Éric, il se bidonne à l’avance du bon coup qu’il réserve à Florian.

L’idée de base étant de l’exciter suffisamment pour le mettre dans un état de tension évidente et de le laisser en plan au moment de conclure.

Éric et Thomas se sourient car dix-huit ans près du jeune rouquin les ont vaccinés quant à entreprendre ce genre de farce sur sa personne.

Thomas regarde de plus près Raphaël maintenant que les choses sont dites quant à leurs envies communes, il le trouve de plus en plus craquant surtout qu’il s’imagine avec Florian plus âgé.

Car dans un peu plus d'un an, il devrait avoir plus ou moins ce physique-là.

L’idée qui au départ l’a fortement surpris venant de « Flo », entre petit à petit dans l’acceptation et même dans une certaine envie de revivre quelques bons moments comme ceux qu’il a connus avec Éric et qu’il a eu l’honnêteté de reconnaître qu’il n’avait regretté à aucun moment.

Éric depuis la nuit dernière est aux anges, l’idée d’avoir perdu « Thom » à tout jamais était tellement ancrée dans son esprit qu’il avait fini par s’en faire une raison.

L’attirance de jeunesse qu’il a envers son copain n’a jamais faibli malgré tout, même s’il n’en est plus aussi obnubilé qu’au début.

Par contre là où il tombe sur le cul, c’est d’apprendre qu’il en est de même pour Florian, les nuits innombrables qu’il a passé en s’imaginant dans les bras du jeune garçon lui reviennent en mémoire.

Bien sûr il y a Raphaël maintenant et ses sentiments envers lui sont réels et sans appels, seulement de savoir qu’il va lui être sûrement possible de partager de temps en temps quelques bons moments avec ses deux premiers « amours » le rend euphorique.

Thomas n’en est pas dupe car il connaît son ami par cœur et sourit à le voir si heureux, cela lui montre bien qu’il y avait toujours en lui de profonds sentiments que l’amitié à elle seule n’expliquait pas entièrement et que les seules paroles de Florian ont fait remonter au grand jour comme une bulle de pur bonheur.

Quoi qu’il se passe maintenant entre eux, Thomas réalise que ce ne sera plus pareil.

Les non-dits de ses dernières années même s’ils n’en ont pas forcément tous été conscients jusqu’à aujourd’hui venant d’être révélé au grand jour, il ne reste plus qu’à attendre ce que ça va donner, mais si Thomas est sûr d’une chose c’est bien qu’Éric et Raphaël vont tenir une place encore plus privilégiée dans son cœur et dans celui de Florian.

Raphaël n’a pas le recul des trois amis pour s’embrouiller la tête, il aime Éric et s’avoue sans honte qu’il aime également même si ce n’est pas comparable Florian et Thomas.

En fait pour Florian ça a été rapide, dès qu’ils se sont parlé la première fois il a aimé ce petit gars qui lui ressemble beaucoup et son physique ainsi que sa gentillesse l’ont vite amené à des pensées moins sages.

Pour Thomas c’était pareil en fait même si ce qu’il leur a dit était exact aussi, c’est plus par timidité envers ce garçon qu’il a trouvé tout de suite hors du commun et donc hors de portée d’un simple « Raphaël » qui ne lui arrive pas du moins le pensait-il alors, à la cheville.

Il a vite compris comment fonctionnait ce beau gosse que tout le monde dévore des yeux, et qui justement aussi bizarrement que cela puisse paraître ne se considère pas autrement que les autres.

Trouvant même toujours surprenant quand quelqu’un lui fait la remarque sur sa physionomie.

Donc Raphaël l’a bien compris maintenant, Thomas ne juge pas les gens par rapport à son physique à lui mais par rapport à ce qu’il aime lui et ce n’est pas du tout pareil.

Ce qui fait qu’il soit tombé amoureux de Florian malgré son jeune âge et qu’il soit attiré également par lui, chose que « Thom » lui a bien fait comprendre hier soir et par Éric, chose que lui est très bien placé pour comprendre également.

- (Thomas à voix basse) Psss !!! « Raph » !! Le voilà qui arrive, à deux heures.

Raphaël tourne légèrement la tête vers la droite et aperçoit sa « victime » avec sa trousse de toilette sous le bras et qui chante à tue-tête en faisant se retourner les gens amusés par sa dégaine et sa gaieté, « Raph » attrape ses affaires de toilette et en faisant un petit détour arrive juste derrière Florian prêt à entrer dans une douche et qui ne l’a pas vu arriver.

- Hep !! « Flo » ? Je peux venir avec toi ? J’ai à te parler
- (Je le regarde étonné) Tu ne peux pas attendre après la douche ?
- Heu !! Si bien sûr, je trouvais ça sympa de la prendre ensemble mais si ça te gêne ce n’est pas grave.
- (Hum !! Bizarre) Bah !! Si ça te fait plaisir viens!! (Je fais mine de regarder dans ma trousse) Vas-y !! Fais chauffer l’eau j’arrive, j’ai dû faire tomber mon gel en route.
- Ok !! Je t’attends

Je profite qu’il entre dans la douche pour aller à la porte d’entrée du bâtiment et je jette un coup d’œil à l’extérieur, je vois tout de suite Thomas et Éric à moitié caché un peu plus loin et je souris en me disant que j’ai eu raison de trouver louche l’attitude de Raphaël.

Ne sachant pas ce qu’ils me préparent, je retourne tranquillement rejoindre celui qui en me proposant et surtout en insistant pour partager la même cabine que moi m’a mis la puce à l’oreille sans toutefois savoir ce qu’ils manigancent.

Quand j’entre dans la cabine, je prends soin de bien la refermer à clé derrière moi évitant ainsi d’être pris par surprise au cas où.

L’eau coule déjà dans le bac et Raphaël tout nu se positionne en dessous, il me regarde l’observer avec un grand sourire.

- Allez !! Viens « Flo » elle est bonne.

Le temps d’ôter mon short et mon tee-shirt et me voilà nu également à me coller à lui, la douche n’étant faite que pour une personne. Le contact de son corps me fait frissonner, il s’en aperçoit et son sourire s’accentue en même temps qu’il se colle encore plus contre moi.

Je suis peut-être plus jeune que lui mais certainement pas né d’hier quand même et je comprends très bien son petit manège, d’ici à ce qu’il ait un rapport direct avec mes aveux de la soirée il n’y a qu’un pas à franchir et le fait que les deux autres et juste eux seulement soient là également, me conforte dans mon idée.

Maintenant que me réservent-ils ? Il me paraît évident qu’une fois parti coucher, la conversation qu’ils ont pu avoir ne pouvait se terminer que par une des deux conclusions possibles.

La première de dire que mon envie n’était pas réciproque et donc de ne plus en parler et à la limite éviter ce sujet-là dorénavant devant moi, la deuxième de dire le contraire et donc de m’en faire la surprise quitte à me faire saliver d’excitation rien que pour rire de mes réactions à mes dépens.

Y voyant plus clair maintenant et ressentant les caresses faussement involontaires que me fait « Raph » avec son corps, le doute n’est plus permis et je regarde maintenant le beau gosse d’un autre œil.

Quelles sont ses intentions ? Apparemment celui de m’exciter et je sens mon corps commencer à réagir car ce que j’ai dit hier je le pensais vraiment et il m’attire à un point que je n’aurais pas cru possible tant mon amour pour Thomas me semble toujours aussi exclusif.

Je me dis que s’il est là c’est que « Thom » et Éric sont d’accord aussi je décide d’entrer dans leurs jeux et de découvrir ce qu’ils me préparent comme coup « tordu » avec le beau Raphaël tout lascif et bandant en première ligne.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (34 / 60) (Tel est pris qui croyait prendre) (fin)


- Dis donc « Raphi » ? À quoi tu joues là ?
- (Faisant l’étonné) Comment ça à quoi je joue ?
- Tu es en train de te frotter contre moi comme un matou en chaleur.
- C’est juste qu’il n’y a pas de place, c’est tout. Pourquoi ? Ça t’excite ?
- Hum !!! Plutôt oui
- Désolé !! Vraiment !! Tu veux bien me frotter le dos ?

Je prends une bonne rasade de gel douche dans ma main et je commence à l’appliquer sur ses épaules musclées, j’avoue que le contact de sa peau m’est particulièrement agréable même si je ne ressens pas les mêmes ondes de plaisirs que quand c’est mon Thomas qui est à sa place.

Là ce serait plus l’animal en moi qui se réveille au contact de cette peau ou du moins l’aspect sexe amical, prendre du plaisir avec un ami que j’aime trop et qui me plaît beaucoup physiquement et non la passion dévorante que j’éprouve quand je suis avec mon Thomas.

Mes mains descendent et sculptent son corps tout en creux et sillons, mon sexe maintenant dresser à son maximum vient se blottir entre ses deux globes musclés et bronzés.

Un long frémissement le parcourt de la tête aux pieds, mes mains viennent doucement lui enserrer le ventre et l’une d’elle palpe tout en douceur le renflement de son pubis aux poils roux flamboyants.

Je sens son sexe dressé venir donner des coups répétés sur mes doigts qui lui caressent toujours lentement la peau satinée de son ventre, mes lèvres viennent dans son cou et l’effleurent de petits bisous qui finissent par lui faire rejeter la tête en arrière afin qu’elles puissent aller plus loin dans leur exploration et lui donner toutes les sensations qu’il attend avec avidité.

Raphaël ne sait plus où il en est, il sent qu’il perd sa faculté de raisonnement sous les caresses ciblées de son ami.

Le sexe énorme qui s’insère et se frotte avec douceur dans sa raie fessière lui donne l’envie irrésistible de se faire prendre là !! Sur le champ.

Son sexe à lui est parcouru par d’incessants fourmillements qui l’énervent et lui donne envie de le prendre à pleine main pour le libérer de cette envie de jouir qui domine maintenant son cerveau.

Il se rappelle par moments qu’il doit se détacher de Florian qu’il sait aussi exciter que lui et le laisser seul avec son énorme engin entre les jambes à pester contre lui pour l’avoir laissé en plan alors que sa libido est à son maximum et que l’orgasme le gagne.

Seulement il n’a pas assez de volonté pour y arriver et les quelques mots qu’il arrive tout juste à prononcer sans réelle conviction disent le contraire de ce qu’il a envie.

- Je te remercie « Flo » c’est bon je vais sortir, tu auras toute la place pour toi comme ça.

Ah !! C’était donc ça !! Attends mon gars si tu crois pouvoir t’en sortir en me laissant en plan tu ne sais pas à qui tu as à faire.

Ma bouche donne de petits coups de langue sur son oreille pendant qu’une de mes mains prend son sexe et l’enserre doucement, l’autre main remonte et le bout d’un doigt frotte ses tétons un par un.

Son corps frémit et frissonne, sa gorge commence à laisser passer comme un ronronnement sourd.

- (À voix basse à son oreille) Tu es sûr que tu ne veux pas rester avec moi ? Tu n’as pas envie qu’on aille plus loin ?

Il va répondre quand un petit mouvement de bassin pose mon gland sur son petit trou qui palpite sous la caresse.

- Ahhh !!!

Toujours en susurrant à son oreille.

- Tu es sûr que tu ne veux pas rester pour qu’on se donne du plaisir ? J’ai envie de toi « Raph ».

J’entre de quelques millimètres, écartant encore plus son anneau tout excité.

- Ahh !!! « Flo » !!! C’est trop bon, j’ai envie que tu me prennes, fais-moi jouir.

Ma main caresse toute la longueur de sa hampe en frôlements qui l’excite et l’énerve encore plus, ses jambes tremblent sous l’extrême chaleur qui lui parcourt tout le corps.

- Ahh !! S’il te plaît « Flo » vas-y !! Prends-moi !! Je ne tiens plus là !!

C’est alors que je me détache de lui en souriant, il se retourne le visage rouge marqué par l’envie de jouir et me regarde étonné de me voir ricaner en le fixant dans les yeux.

- Tel est pris qui croyait prendre, non ? Maintenant il ne te reste plus qu’à attendre ce soir ou de te finir en solo.
- (Raphaël gêné) Tu savais ?
- Pas très discret les deux loulous dehors, et puis ça m’a semblé louche dès le début.
- Pourquoi tu t’es arrêté si tu le savais, tu aurais pu en profiter. J’étais à ta merci tu le sais bien.
- Écoute « Raph » tu ne vas peut-être pas me croire mais je t’assure que j’en ai tout autant envie que toi, tu me plais trop et je suis sincère.

Raphaël en se rapprochant de « Flo ».

- Bah !!! Alors qu’est-ce que tu attends, c’était trop bon.

Je le repousse gentiment.

- Ce soir avec les autres si tout le monde en a envie, tu ne croyais tout de même pas que je ferais ce genre de truc sans que Thomas soit avec moi ?



1ere ANNEE Août : (35 / 60) (Gérôme)


Son invité ne devrait pas tarder à arriver, Gérôme regarde une dernière fois si tout est prêt.

La petite table dressée pour un dîner entre amoureux avec les bougies en guise de lumière fait très romantique pour des garçons de leur âge, Gérôme s’en moque car c’est ainsi qu’il voit cette soirée et il espère juste que ce sera du goût de Dorian et qu’il ne se moquera pas de lui en entrant.

Il passe ensuite en cuisine et baisse le feu sous les marmites où mijote le repas qu’il a entièrement préparé de ses mains, pas de boîtes ni de surgelés rien que du frais qu’il est parti chercher tôt ce matin au marché de Biscarosse.

Au fur et à mesure que le temps d’aller ouvrir au jeune homme approche, son cœur bat de plus en plus fort et son cerveau s’emballe en mille questions sur l’avenir qu’ils pourraient avoir ensemble.


Heureusement la sonnette de la porte d’entrée retentit lui évitant ainsi de continuer à trop se poser de questions, il s’essuie les mains sur le tablier qu’il a autour de la taille et va d’un bon pas ouvrir à son ami.

Un grand sourire commun fige les deux garçons de chaque côté de la porte, Dorian a une main cachée derrière son dos ce qui fait sourire encore plus Gérôme.

- Hé !! J’espère que tu n’as pas apporté de fleurs parce que je n’ai pas de vase.

Dorian amusé sort une bonne bouteille de derrière son dos.

- Bah non quand même !! Mais le prochain coup je penserais au vase Hi ! Hi !
- Aller !! Entre !! Ne reste pas figé là comme un couillon.

Dorian se déchausse et attend que le maître des lieux lui fasse visiter l’appartement, il regarde à la fois curieux et ravi de constater que ça ne ressemble pas à la tanière d’un célibataire endurci mais plutôt au lieu de vie d’une personne ayant du goût et qui est quelque peu maniaque sur les bords.

En effet l’appartement respire la fraîcheur et l’entretien d’une personne qui ne se laisse pas abattre par les tâches ménagères.

- Wouah !! C’est cool chez toi !!

Gérôme en lui prenant la bouteille des mains.

- Tu t’imaginais quoi ?
- Rien en fait !! Mais je suis plutôt agréablement surpris, au fait ? C’est comme ça que tu accueilles tes invités ? Pas un bisou ? Juste en le traitant de couillon ?
- Mes invités ? À part ma famille et quelques collègues tu es la première personne à venir ici depuis que j’y habite, et ce n’est pas d’hier.
- (Dorian étonné) Je n’y crois pas !! Pas même un petit copain ou une petite copine ?
- (Gérôme amusé) Sûrement pas un petit copain, je te rappelle quand même que jusqu’à il n’y a pas longtemps je ne reconnaissais même pas mon attirance pour un certain jeune homme.
- Ah oui ? Qui ça ?
- C’est ça fais l’idiot, remarque, tu peux y aller ça te va bien Hi ! Hi !
- Merci c’est sympa !! Bon ok pour les garçons je veux bien te croire, mais pour les filles ça donnait quoi ?
- Bah !! Pas grand-chose, je crois bien que je ne m’y suis jamais réellement intéressé.
- (Dorian surpris) Et ta famille ne t’a jamais fait de remarque sur le fait que tu sois seul ?
- Non pas vraiment, ou alors je n’y ai pas fait attention. Mais dis-moi ? Tu en auras fini quand de toutes ces questions ? Je t’en pose moi ?

Dorian en venant le prendre dans ses bras.

- Non, mais tu pourrais. Je n’ai rien à cacher et j’y répondrai volontiers.
- En fait j’en ai une qui n’arrête pas de tourner en boucle dans ma tête.
- Bah alors !! Qu’est-ce que tu attends pour la poser ?
- C’est assez délicat car je ne voudrais pas que tu le prennes mal.
- Vas-y toujours maintenant que je suis prévenu.
- Juste que je me demande ce que tu veux exactement de moi ? Du sérieux ou juste un mec pour passer quelques bons moments ?

Dorian reconnaît bien là ce qu’il aime chez Gérôme en plus de son physique et de sa gentillesse, sa franchise et son honnêteté.

Cette question il n’a pas eu à se la poser car il a bien compris que le beau mec en face de lui n’a jamais eu de rapports avec les garçons, ses réactions depuis qu’il le connaît lui ont démontré ses différents blocages sur la question que seul son insistance lui a permis de s’en rendre compte et de faire le point dans sa tête pour en accepter l’idée.

- Et toi ? Tu attends quoi de moi ?
- (Gérôme amusé) C’est moi qui ai posé la question le premier je te signale, réponds y d’abord et après ce sera mon tour.
- Si je te dis que je suis encore puceau ? Cela répond-il à ta question ?
- (Gérôme surpris) En partie oui !! Mais pas de ce qui est de ce que tu attends de moi ?
- Tu as l’air surpris ? Tu t’attendais à quoi ? Que je te dise que je me tapais des mecs en veux-tu en voilà ?
- Pour être honnête jusqu’au bout avec toi je dirais que j’y ai pensé, de la façon dont tu m’as dragué j’ai cru un moment que ….. Enfin tu comprends ?
- Si je te dis qu’à ce moment-là je m’amusais et que je ne connaissais pas encore mes réelles préférences ?
- Tu t’amusais ????
- Oui !! J’avais lancé ça comme ça, juste pour déconner. C’est plus tard que je me suis aperçu que tu comptais peut-être un peu plus que ça pour moi.
- Donc toi aussi tu es…..
- Puceau ? Oui c’est le cas et dans ton bureau c’était la première fois que j’embrassais quelqu’un, de cette façon tout du moins.

Gérôme ravi et d’une voix très émue.

- Alors tu aimerais qu’on soit ensemble ?

Dorian avec un sourire épanoui.

- C’est mon plus grand désir, pourquoi sinon crois-tu que je serais venu ?

Gérôme l’entraîne doucement vers la salle à manger, Dorian comprend tout de suite en voyant la table et les bougies allumées ce que ressent son ami à son égard.

Aussi il n’est pas surpris quand il l’entend lui dire d’une voix sincère aux trémolos emplis d’émotions.

- Bienvenue chez nous Dorian.



1ere ANNEE Août : (36 / 60) (Thomas)


Un sourire d’amusement ne peut s’empêcher de s’étaler sur son visage quand Thomas voit arriver Florian vers les douches en chantant à tue-tête, ensuite il regarde Raphaël le rejoindre et entrer à sa suite dans le bâtiment dédié aux sanitaires du camping.

Éric sourit lui aussi en se disant qu’il ne reste plus qu’à attendre lequel des deux garçons sortira le premier en se doutant bien dans quel état le second se retrouvera alors.

- D’après toi « Thom » ?
- Raphaël va se prendre une gamelle c’est sûr !!
- Je le crois aussi, il ne se rend pas compte encore à qui il a à faire.
- Tu en parles comme si ça t’était déjà arrivé ?
- Tu sais bien que ce n’est hélas pas le cas, mais je connais quand même suffisamment le loustic pour me faire une idée.
- J’espère juste qu’ils vont s’arrêter là !!
- (Éric surpris) Je croyais que tu étais d’accord ?
- Sans doute oui, mais pas comme ça. J’ai une boule à l’estomac depuis qu’ils sont enfermés là-dedans, c’est comme si nous en profitions tous les deux pendant qu’ils ont le dos tourné tu comprends ?
- Pas trop non !!

Thomas regarde fixement son ami.

- Cela ne te fait rien de les savoir tous les deux et de ce qui pourrait se passer si comme je le crois « Flo » lui fait perdre la tête.
- Tu n’as pas confiance en lui ?
- Bien sûr que si !! Mais ça n’empêche pas un moment d’égarement.
- (Éric incrédule) Je pensais pourtant bien suite à notre conversation d’hier soir que tu en avais envie autant que nous, je ne te comprends plus là. C’était bien la peine de me remettre tout ça dans la tête, j’ai pourtant assez souffert crois-moi.

Thomas passe son bras autour du cou d’Éric et le secoue gentiment.

- Je pense réellement ce que j’ai dit hier, juste que je ne le conçois pas sans que « Flo » soit présent c’est tout. D’ailleurs je m’étonne qu’il n’en soit pas de même pour toi avec « Raph ».
- (Éric pensif) Je crois bien que si je n’y ai pas pensé c’est juste parce que je suis sûr qu’il ne se passera rien.
- Moi aussi mais tu ne trouves pas qu’ils sont un peu longs à revenir ?
- Ouaih !! Je commence à trouver aussi.

***/***

Pendant ce temps-là dans les douches.

- (Raphaël) Tu as raison « Flo » c’est moi qui ne suis pas normal, j’étais prêt à faire ça derrière le dos d’Éric et ce n’est pas cool.
- (Amusé) Mais si tu es normal !! C’est juste que je dois dégager quelque chose qui inhibe ton raisonnement.
- (Raphaël rassuré) Tu crois ?
- (En riant) Tu aurais vu ta tête tout à l’heure Hi ! Hi ! Maintenant si tu es d’accord, j’aimerais jouer un tour aux deux loustics qui attendent dehors. Tu en es ?

Raphaël comprenant à demi-mot commence à se marrer.

- Tu veux qu’on leur fasse croire qu’on a fait l’amour sous la douche ?
- Tout juste Auguste, et tu gardes ton sérieux ok ? Je pense que d’ici pas longtemps j’en connais deux qui vont nous tirer une sale tronche je te le garantis.
- (Raphaël mort de rire) T’as de ses idées quand même Hi ! Hi !

Il regarde sa queue toujours raide.

- Mais avant il faut que je me soulage, pas toi ?

Je mate amusé mon sexe qui est largement au-dessus de mon nombril tout frétillant et impatient lui aussi et je me dis que ça ne me ferait pas de mal.

- Ok mais vite fait alors !!
- D’acc !!

Chacun le dos appuyé contre un mur le sexe en main, nous nous regardons en souriant et entamons une magistrale branlette qui nous fait vite fait bien fait cracher notre jus sur l’autre étant donné la promiscuité des lieux.


Un passage sous l’eau rapide pour nous débarrasser des traces de notre petite joute et nous voilà enfin sorties, un rhabillage rapide et un coup de peigne (pour Raphaël) plus tard et nous sortons bras dessus bras dessous en nous marrant comme des gosses.

Une fois dehors nous faisons semblant de regarder dans tous les sens si personne ne nous voit et nous nous embrassons en un magistral patin qui ne nous laisse ni l’un ni l’autre indifférent.

- (Raphaël) Wouah !! Tu es sûr qu’on faisait semblant là ?
- Pas vraiment non mais ça prouve qu’on se plaît beaucoup.
- Putain !! Pour ça tu peux le dire, j’ai les jambes en coton là !! Tu devais avoir raison tout à l’heure quand tu disais que tu dégageais quelque chose de spéciale.

Je commence à me poser sérieusement la question.

- Allez !! On y va ? J’ai hâte de voir leurs têtes après ça Hi ! Hi !

***/***


Thomas et Éric se regardent décontenancés, déjà quand ils les ont vus sortir ensemble en riant aux éclats ils se sont demandé quoi. Mais là après ce magistral patin qu’ils viennent de se donner, un énorme doute les envahit.

Éric en avalant difficilement sa salive.

- Je crois bien qu’on s’est fait avoir tous les deux « Thom »

Thomas blanc comme un linge.

- Ce ne peut être qu’une plaisanterie ou alors c’est que je ne le connaissais pas aussi bien que je le croyais.

Éric voyant bien l’état soudain de détresse sentimentale que traverse son ami.

- Tu as raison « Thom » à tous les coups ils viennent de nous monter une couillonnade à la Florian, les deux rouillés se sont mis d’accord ça ne fait aucun doute. Décidément qui se ressemble s’assemble, arrête de te biler pour ça mon pote je soupçonne que c’est justement ce qu’ils veulent, allez !! Viens !! Allons voir ça de plus près pour nous en assurer.

Thomas les yeux bleus azur magnifiques noyés de larmes.

- J’ai envie d’être seul un moment, excuse-moi.

Éric le voit alors s’éloigner avec tristesse et ce dit qu’il espère réellement avoir raison, le cas contraire serait un énorme problème pour eux tous et pour ses deux amis en particulier. Il part alors d’un bon pas non sans avoir fixé encore son ami un long moment, le regardant s’éloigner le dos voûté par l’énorme tristesse qu’il éprouve en cet instant.

Plus jamais se promet-il, il n’essayera de jouer un tour à Florian qui doit aussi avoir le « don » de les retourner contre ceux qui s’y essaient.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (37 / 60) (Nuit de réconciliation)

Éric préoccupé de l’état dans lequel il a laissé partir Thomas arrive au campement, il entre sous la toile commune et cherche des yeux les deux rouquins qui ne perdent rien pour attendre de l’engueulade qu’il va leur passer.

Ne les voyant pas il va regarder dans les deux autres toiles, il voit les trousses de toilettes et les serviettes humides mises à sécher sur les dossiers des sièges mais pas les deux énergumènes qui se sont volatilisés.

Regardant sa montre il en conclut qu’ils sont partis au restaurant car c’est bientôt l’heure du repas, il repart alors d’un bon pas dans cette direction et les trouve, comme il le pensait, attablé avec les autres qui sont déjà presque tous là.

Quelque chose de peu courant de sa part lui arrive alors en les regardant s’amuser comme si de rien n’était, une colère noire qui le pousse vers eux à les prendre par le col devant les regards surpris et ahuris de leurs amis qui n’en comprennent évidemment pas la raison.

- (Éric rouge de colère) Bande de petits cons !! Vous êtes fiers de vous et en plus vous vous marrez !! Je ne sais pas ce qui me retient de vous en mettre une dans la gueule !!

Flavien se lève et prend les bras d’Éric qui tiennent brutalement ses deux copains devenus livides devant cet accès de fureur qu’ils ne s’attendaient certainement pas à subir.

- Lâche-les s’il te plaît !! Ne m’oblige pas à utiliser la force contre toi !! Tu te calmes et tu t’expliques.

Éric lève les yeux vers la montagne de muscle qui le regarde froidement, il lâche les deux garçons qui n’en mènent pas larges ni l’un ni l’autre et se regardent avec effroi puis posent les yeux sur Éric qui en a les dents qui grincent de rage.

- Demande leur plutôt ce qu’ils ont fait ensemble sous la douche et pourquoi ils se sont roulé une pelle en en sortant.

Flavien stupéfait reporte son regard sur Florian et Raphaël.

- C’est quoi cette connerie ?
- (Raphaël en tremblant) Mais c’était pour rire !!

Flavien qui en lâche Éric de surprise.

- Comment ça pour rire ? Mais vous avez quel âge ? Passe pour « Flo » qui est encore un gamin, mais toi quand même ce n’est plus ton cas.

Raphaël baisse les yeux et d’une voix emprunte de remords explique dans les grandes lignes toute l’histoire, toute la bande est suspendue à ses lèvres et prend connaissance de ce qui au début ne devait être qu’une farce destinée à Florian et qui se termine en un début de drame entre les meilleurs amis du monde.

Mathis qui s’est levé et prend Éric par le bras pour lui parler.

- Et tu as laissé partir Thomas tout seul ? Tu le connais pourtant ? Maintenant dieu seul sait ce qu’il peut bien être en train de faire !!

Chloé les larmes aux yeux.

- Tu sais comment il est pourtant ? Il faut vite aller le chercher, il ne doit pas rester plus longtemps tout seul !!

Elle me fixe avec colère.

- Et toi arrête ce genre de jeux débiles, pour un surdoué il y a des moments où je me demande si tu es normal !!
- (J’essaie de répondre) Mais !! Ce sont eux qui ont commencé !!
- (Chloé rouge tomate) Oui et alors !! Pour une fois tu ne pouvais pas avoir l’intelligence d’entrer dans leurs jeux ? Tu vois où ça nous mène maintenant ? Le jour où il arrivera quelque chose à « Thom » tu feras quoi ? Déjà l’autre fois quand il est entré dans la cage, il aurait pu se faire tuer !! Tu y as pensé ? Il est fragile quand il s’agit de toi nous le savons tous et toi qu’est-ce que tu fais ? Tu t’arranges pour qu’il croie que tu le trompes et après ça tu vas dire que tu l’aimes ?

Je sens mes jambes commencer à trembler.

- Mais !!!
- (Chloé déchaînée) Il n’y a pas de mais !! Va !! Cours rattraper tes conneries maintenant et j’espère qu’il n’y aura pas de drame sinon je ne suis pas prête à te pardonner crois-moi.

Mon regard cherche une aide parmi mes amis mais tous baissent les yeux afin d’y échapper, je me rends compte alors de l’immensité de ma connerie et qu’ils ont raison de m’en vouloir.

Les larmes coulent sur mes joues quand je les quitte afin de partir à la recherche de Thomas, je commence à stresser sérieusement car ce qu’a si bien dit Chloé à un tel accent de vérité que je ne peux pas lui en vouloir.

- Ne vous inquiétez pas pour moi, s’il arrive quelque chose à mon Thomas vous ne me reverrez plus, comme ça, vous n’aurez pas à me rejeter.

Un grand silence se fait autour de la table pendant qu’un gamin de tous justes dix-huit ans s’éloigne en pleurant, ils le regardent partir le cœur serré si fluet dans la pénombre de cette fin de mois d’août.

Damien en pleurs lui aussi s’adresse à Chloé.

- Mais !! T’es pas bien de lui parler comme ça toi ?

Chloé regarde le gamin en souriant tristement.

- Il en avait besoin crois-moi et puis je suis vraiment inquiète pour Thomas.

Éric calmé vient soutenir sa copine.

- Tu l’aimes toujours autant ? Avoue ?

Chloé lève sur lui ses yeux humides.

- Tu crois que je me serais mise dans un état pareil si ce n’était pas le cas ?



1ere ANNEE Août : (38 / 60) (Nuit de réconciliation) (suite)

Thomas après avoir monté la dune, redescend jusqu’à la plage et s’assied au bord de l’eau face à l’immensité marine.

Il ne peut croire qu’il se soit réellement passé quelque chose entre Florian et Raphaël mais c’est plus fort que lui, son cœur est déchiré et n’écoute pas sa raison.

Le soleil est magnifique ce soir, il est orangé et descend lentement sur l’horizon pour rejoindre l’océan.

La mélancolie qu’il éprouve le désespère, à son âge il ne devrait plus en être aussi souvent atteint il s’en rend compte mais dès que cela touche Florian il ne contrôle plus rien.

Il l’aime tellement que le moindre signe de sa part qui lui laisserait à penser qu’il s’éloigne de lui est comme un fer rouge que l’on enfoncerait dans son ventre.

Plus le temps passe et plus il le ressent, sa vie il en est parfaitement conscient, ne tient plus que par cet amour qui le lie à ce garçon.

Si un jour Florian devait s’éloigner de lui, cela lui serait tellement intolérable qu’il y mettrait fin sans aucun regret.

Depuis qu’il a l’âge d’avoir des souvenirs bien à lui et non ceux qu’il a par ouïe dire à force d’entendre ses parents les raconter, Florian a été là toujours présent à ses côtés.

D’abord simple copain d’enfance, puis ami fidèle, et enfin amour d’abord inconscient puis au fil du temps reconnu comme tel.

Beaucoup s’en sont étonnés au tout début car la différence d’âge qui maintenant devient moins flagrante était au départ si visible qu’elle prêtait à sourire de voir ce grand garçon de presque seize passer son temps avec ce petit freluquet roux d’à peine quatorze ans mais déjà si pétillant de vie, de malice et d’intelligence.

Thomas sourit en repensant à tout ça, cela lui semble si loin maintenant et pourtant cela ne date que de quelques années seulement.

Le jeune homme si mignon qu’est devenu « Flo » est l’amant si ardent avec lequel il passe depuis quelques mois des nuits de rêves lui est devenu indispensable.

Des pas discrets derrière son dos lui envoient un long frisson dans la colonne vertébrale, il ne se retourne pas car il sait au plus profond de lui à qui ils appartiennent et ses yeux prennent une couleur d’eau limpide rien qu’à imaginer la personne qui se trouve maintenant tout près de lui et qui se baisse doucement pour lui envoyer son souffle chaud dans le cou.

Une voix douce et sensuelle qu’il aime par-dessus tout fait vibrer son cœur et lui donne la chair de poule quand elle murmure avec une extrême gentillesse à son oreille.

- Pardonne-moi Thomas, je voulais juste vous prendre à votre propre jeu. Il ne s’est rien passé avec Raphaël et il ne se passera jamais rien avec qui que ce soit tant que nous ne serons pas ensemble, je croyais que tu le savais.
- (Thomas sans bouger) Je le sais Florian, ce n’est pas normal tu sais ?

Je me plaque lentement derrière lui le sentant frissonner à mon contact, d’une voix douce je lui demande :

- Qu’est ce qui n’est pas normal « Thom »

Thomas est si bien en cet instant magique qu’il ne répond pas tout de suite, laissant son cœur battre à l’unisson avec celui de son amour en profitant de ce magnifique coucher de soleil.

- D’aimer quelqu’un à ce point.

Mon cœur s’affole en entendant ses paroles dites avec autant de tendresse, ma tête vient se poser sur son épaule et ma joue se frotter doucement dans sa chevelure bouclée à l’odeur si enivrante.

- Mais si c’est normal, je ne pourrai plus vivre sans toi tu sais. Tu me pardonnes d’être aussi « gamin » parfois ?

Thomas frotte également sa joue contre celle de Florian, le contact de sa peau contre la sienne lui donne envie de goûter ses lèvres.

Le beau jeune homme tourne lentement la tête jusqu’à ce que leurs regards se rencontrent, ses yeux presque transparents maintenant se noient alors dans ceux d’un vert éclatant de l’élu de son cœur et dans un frémissement de tout son être, leurs bouches se prennent avec douceur puis passion dévorante.

Un très long moment passe alors le temps semblant figé autour de ces deux amoureux qui s’embrassent enlacés sous ce ciel rougeoyant, le vent délicieusement tiède faisant virevolter les magnifiques cheveux blonds du plus grand alors que ceux du plus frêle se confondent à la couleur du ciel.

Deux paires d’yeux aussi verts que ceux de leurs maîtres les fixent, les deux siamois sont allongés en haut de la dune et assistent en ronronnant à la réconciliation des deux garçons.

L’adoration que l’on peut lire dans leurs regards perçants en dit long sur l’amour que ces deux magnifiques félins leur portent, il ne serait pas bon à qui que ce soit d’avoir un geste menaçant ou même dérangeant envers eux car ils ont déjà prouvé de quoi ils sont capables si cela arrivait.



1ere ANNEE Août : (39 / 60) (nuit de réconciliation) (suite)

La première chose que voit Éric quand il arrive en haut de la dune sont les deux matous allongés sur le sable tels les sphinx d’Egypte.

Il s’arrête et regarde dans la même direction qu’eux et aperçoit les deux amants enlacés sur la plage, Raphaël arrive à sa hauteur et le prend par la hanche en se serrant contre lui et observe lui aussi ses deux amis enlacés en bas de la dune.

- Eh bien tu vois ? Il n’y a pas mort d’homme !!
- Oui parce qu’il ne s’est rien passé, imagine si cela n’avait pas été le cas.
- Florian est plus fort qu’il n’y paraît tu sais ? J’étais à sa merci et c’est lui qui a eu la force de tout arrêter, avec le recul je n’en reviens toujours pas de ma façon d’agir.
- Comment ça ?
- Au début c’était bien parti comme nous l’avions décidé, j’attendais qu’il soit bien excité pour le laisser en plan et puis d’un seul coup tout à basculer et je n’avais plus qu’une seule envie : qu’il me fasse l’amour là tout de suite, pourtant je te jure que ce n’est pas mon genre de perdre les pédales comme ça.
- Ok pour ce qu’il s’est passé à l’intérieur mais en sortant des sanitaires vous vous êtes embrassés et ça ne ressemblait pas vraiment à du chiqué.
- Et tu as encore une fois raison, ce n’en était pas. Nous voulions vous faire croire qu’il s’était passé quelque chose entre nous et là encore ça a dérapé, j’ai l’impression que je n’en ai pas encore fini avec Florian tu sais ? Mais tu verras bien quand ça t’arrivera à toi aussi.
- Qui te dit que ça va m’arriver ? Il n’y a rien de moins sûr et puis maintenant c’est toi que j’aime.
- C’est mon cas aussi et pourtant ça a bien failli !! J’ai idée qu’il y a du vrai quand je ne sais plus qui a dit qu’il n’a pas que le don de soigner les gens, je suis sûr qu’il y a un truc pas habituel qui se passe quand nous commençons à être trop près de lui avec des pensées sur nos envies de sexe.
- Florian ne ferait pas ce genre de coup bas à ses amis.
- Mais je le sais bien !! Puisque je t’ai dit que c’est lui qui a tout arrêté, peut-être n'en est-il même pas conscient lui-même qui sait ?
- Mouaih !! Tu as peut-être raison, sûrement même !! Juste que ça fait mal à la panse d’imaginer son petit ami faire des galipettes derrière son dos et je comprends très bien la réaction de « Thom » même si elle m’a semblé excessive, promets-moi de ne jamais faire quoi que ce soit avec un mec si nous ne sommes pas ensemble et d’accord pour le faire tous les deux ?
- Il n’y a que comme ça que je le conçois figure toi !! Et encore juste avec « Thom » et « Flo » et personne d’autre.

Éric remarque que ses deux amis assis plus bas se sont enfin décollés légèrement, il décide alors d’aller les rejoindre pour voir si tout va comme les apparences ont l’air de le faire penser.

- Allez !! Viens !! Profitons qu’ils se sont arrêtés de se bécoter pour les rejoindre.

Raphaël voit seulement les deux chats.

- En tous les cas ils ne risquaient pas de se faire agresser cette fois-ci.
- (Éric en souriant) Et quand on sait de quoi ils sont capables, ça donne froid dans le dos, non ?
- Tu peux le dire, mais au fait ? J’y pense tout d’un coup ? Tout à l’heure quand tu nous as pris par le col pour nous en mettre une, ils n’ont pas bougé il me semble !! Plutôt bizarre, tu ne trouves pas ?

Éric s’arrête et regarde Raphaël.

- Tu aurais voulu qu’ils me mettent en charpie comme les quatre gus l’autre jour ?
- Mais non !! T’es con ou quoi ? Juste que je me demandais pourquoi ils ne sont pas intervenus.

Éric réfléchi un instant.

- Sans doute parce qu’ils sentaient bien que je ne vous aurais jamais touchés (Il rit) Ou alors ils sont super-intellos et ils ont compris que vous méritiez une bonne trempe.

Raphaël en se serrant contre lui.

- Hum !! Tu sais que tu es impressionnant quand tu es en rogne toi ?

Éric sondant son regard.

- Tiens donc !! Serais-tu comme Sébastien par hasard ?
- (Raphaël en riant) Bah non quand même pas !! Mais je t’avouerais que ça m’a fait un truc pas déplaisant du tout après réflexion car sur le coup j’ai bien cru m’en prendre une, grande brute.

Éric sentant son ami tout excité.

- Oh ! Oh ! Qu’est-ce que tu me fais là ? Une poussée de libido subite ? Va falloir que je t’emmène consulter, ça tombe bien je connais un bon toubib et en plus il n’est pas loin.

Raphaël cherchant dans ses poches en ronchonnant.

- Rhaaa !!! Mais où est-elle encore passée ?
- (Éric intrigué) Qu’est-ce que tu cherches ?

Raphaël les yeux brillants de malices.

- Ma carte vitale tiens !! Tu crois qu’il me fera crédit ?

Thomas et Florian se retournent intrigués en entendant une cavalcade et des rires arriver vers eux, ils n’ont que le temps de relever les bras en guise de protection que leurs deux amis leur tombent dessus morts de rires.

Thomas en souriant et en repoussant doucement Éric qui est affalé sur lui.

- Ça vous arrive souvent de débouler comme ça sans prévenir les gars ?

Raphaël qui a complètement englouti Florian sous sa masse.

- C’est pour une urgence.

Éric n’apercevant plus qu’une touffe de cheveux roux.

- Il est où le comique ?

Une petite voix arrive de dessous Raphaël et demande sérieusement.

- Hou Hou!!! Par ici !!! Quelqu’un peut-il me passer une torche s’il vous plaît ? Je ne vois plus rien !!!

Les rires fusent alors dans le silence de la plage, Raphaël roule sur lui-même et regarde en pleurant de rire le petit gars qui apparaît devant eux les yeux pétillants d’amusement.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (40 / 60) (Dorian/Gérôme)

Dorian termine son café confortablement installé sur le canapé, le repas était délicieux et l’ambiance un sans-faute.

Il regarde Gérôme débarrasser et remplir le lave-vaisselle puis une fois celui-ci en marche revenir avec sa tasse fumante s’asseoir près de lui.

Les deux garçons passent une soirée délicieuse que ni l’un ni l’autre n’a envie de voir se terminer, ils se sentent bien ensemble et chacun cherche pensif l’excuse pour ne pas se quitter.

- (Dorian) Je passe sans doute une des plus belles soirées depuis fort longtemps.
- (Gérôme) Et moi donc !! J’ai l’impression de sortir d’une période de dépression.
- Bah !! Quand même !! N’abuse pas.
- Si je t’assure !! Il y a très longtemps que je ne m’étais senti aussi bien, et puis d’avoir quelqu’un à la maison me change de mes habitudes de vieux garçon.
- Pfttt !!! N’importe quoi !

Gérôme voyant qu’il a terminé son café.

- Un petit pousse ?
- Je ne sais pas si c’est très raisonnable, j’ai déjà pas mal bu et si je veux pouvoir conduire sans risque…
- (Gérôme avec espoir) Tu peux rester là cette nuit si tu ne te sens pas pour faire de la route ce soir.
- (Dorian qui n’attendait que ça) Alors je veux bien un petit verre !!

Il remarque aussitôt le grand sourire de contentement sur le visage de son ami et sourit lui aussi en retour.

- Bon !! Maintenant que nous avons le temps, tu n’aurais pas un petit film à nous mettre ?
- Regarde dans le meuble sous la télé !! Il y a un tas de DVD, choisis ce que tu veux. Un Scotch ou un Cognac ?
- Scotch avec de la glace si tu as ?
- Ok !! Tu trouves quelque chose qui te plaît ?

Dorian est assis sur la moquette devant les portes ouvertes du meuble et lit les titres sur les pochettes, il y a un tas de films intéressants ce qui prouve qu’ils ont des goûts communs sur le sujet mais ce n’est pas à ce genre de films qu’il pensait pour terminer la soirée.

- Heu !! J’aime beaucoup mais tu n’aurais rien de plus corsé ?
- (Gérôme au bar) Comme quoi ?
- (Dorian amusé) Blanche neige ou Cendrillon ? Un truc comme ça ?

Un rire dans la pièce d’à-côté retentit, Gérôme revient les verres à la main et lui tend le sien.

- Je n’avais pas prévu d’inviter quelqu’un d’aussi jeune excuse-moi.
- Justement !! Un papy comme toi doit bien avoir un ou deux petits films pour lui rappeler sa jeunesse.
- (Gérôme en riant) Attends fiston !! Je vais te chercher ça !! Tu préfères quoi ? Gay ? Bi ? Hétéro ?

Dorian imitant une voix d’ado.

- Un avec des gros zizis papy, mais faudra que tu m’expliques ce qu’ils font avec parce que moi je ne savais pas qu’on pouvait faire autre chose que pipi.
- D’accord Hi ! Hi ! Je vais t’apprendre à jouer avec, ah !! Celui-là devrait te plaire !!

Gérôme revient avec un DVD à la main, il éteint les lumières ne laissant qu’une veilleuse pour faire plus intime et allume le lecteur.

Quelques minutes plus tard il rejoint Dorian dans le canapé et tous deux commencent à visionner le film, l’ambiance monte vite de plusieurs crans devant les scènes et les sons de ce film s’intitulant « Cum in my ass » de chez Cobra vidéo.

Dorian qui n’est pas habitué à regarder ce genre de film commence très vite à avoir chaud, il jette de temps en temps un œil vers son copain qui se masse doucement l’entrejambe les yeux rivés sur les deux garçons à l’écran qui se sucent tête bêche avec un réel plaisir.

La forme qu’il voit au travers du pantalon lui met l’eau à la bouche et il sent l’humidité caractéristique au niveau de son sexe, sa main part lentement pour ne pas se faire repérer vers sa braguette qu’il descend doucement puis entre à l’intérieur de celle-ci remettre en place son engin qui est dur comme l’acier.

Gérôme fait comme si de rien n’était mais suit depuis le début ce que son ami est en train de faire, sa main imite alors la sienne et ouvre sa braguette puis entre également à l’intérieur chercher la bête qui ne demande que ça.

Il la sort par l’ouverture du caleçon et en la cachant au mieux lui fait prendre l’air en la caressant avec application, prêt à la rentrée à la moindre alerte.

Dorian ne voit plus que ce sexe dont il aperçoit par moments le gland décalotté, il sort également le plus discrètement possible le sien alors qu’il se doute bien que Gérôme le surveille comme lui le fait depuis le début ; mais ça l’excite de croire qu’il fait ça en cachette et que son ami ne s’aperçoit de rien alors qu’il ne doute pas un instant du contraire.

Il effleure maintenant sa hampe à demi sortie de son pantalon, ça lui donne envie de se caresser encore plus mais pour ça il aimerait se dégager suffisamment pour être parfaitement à son aise comme il le fait quand il est seul.

Il relève alors la tête vers Gérôme qui sentant son regard tourne également la sienne vers lui et leurs regards se captent brillants d’amusements et d’excitations.


1ere ANNEE Août : (41 / 60) (Dorian/Gérôme) (suite)

Voyant que maintenant chacun sait que l’autre se tripote, ils se détendent et leurs jambes s’allongent permettant à leurs sexes d’être mieux placer et donc plus à l’aise.

Mais très vite cela ne leur suffit plus et c’est Gérôme qui le premier déboucle sa ceinture et baisse franchement son pantalon et son caleçon jusqu’aux genoux exhibant ainsi une belle queue bien raide et une magnifique paire de testicules d’une belle grosseur couronnée par une touffe de poils noirs entretenue avec soins.

Dorian découvre avec envie ce que son ami lui montre maintenant sans plus aucune gêne, il capte le petit hochement de tête vers son entrejambe qui lui demande d’en faire autant et avec un bref sourire en réponse se libère également de ses vêtements qui de toute façon le gênaient beaucoup plus qu’autre chose.

Gérôme en a la salive qui lui remplit la bouche de voir le sexe du jeune homme, d’une belle taille et avec lui aussi une bonne paire là où il faut surmonter de poils châtain clair coupés assez courts qui en font un vrai régal des yeux en attendant de pouvoir utiliser d’autres sens.

Les mains repartent à l’assaut des monstres de chair tumescents, le film n’a plus aucune importance maintenant car ils le savent bien n’était en fait qu’un prétexte pour commencer à se mettre en situation.

L’exhibition continue donc entre les deux jeunes hommes qui se découvrent, la caresse de leurs mains sur leur sexe respectif ne sert qu’à régaler leurs yeux en attendant de passer aux choses plus sérieuses.

La main libre de Gérôme s’approche lentement de la cuisse de Dorian qui en frémit à l’avance, le plus jeune prend son sexe dans son autre main ce qui est moins pratique pour lui mais lui permet à lui aussi de venir en contact avec le haut de la cuisse poilue de son compagnon.

La douceur de ses cuisses chaudes les excite tellement que leurs mains remontent très vite remplacer celles restées à se caresser et ils s’empoignent mutuellement pour leurs plus grands plaisirs.

- (Gérôme dans un souffle) Tu ne crois pas qu’on serait mieux dans la chambre ?
- (Dorian les yeux brûlants) C’est sûr !!

Les deux garçons se lèvent et s’embrassent avec fougue, Gérôme entraîne son ami par la main et ils rient tous les deux des petits pas qu’ils sont obligés de faire avec leurs pantalons entravant leurs chevilles.

Gérôme laisse passer Dorian devant et lui caresse les fesses en y prenant un plaisir manifeste.

- (Dorian amusé) Hé !! C’est à moi ça !! Pas touche !!
- C’est trop mignon (Il lui plaque une main sur chaque fesse) Pile poil à la bonne taille même.
- Tu pourrais attendre qu’on soit dans ta chambre quand même morfale.
- Si je te disais que c’est la première fois que j’ai un aussi beau cul sous les mains tu me croirais ?

Dorian s’affale sur le lit à plat ventre et se cambre pour bien exciter son ami, Gérôme devant cette invite tombe sur les genoux et approche son visage jusqu’à ce que ce soit sa bouche qui embrasse les deux belles pommes offertes.

Dorian en vibrant d’envie sous la caresse.

- Hum !! Il n’y a pas que tes mains qui soient baladeuses à ce que je vois.

Gérôme devant l’invite ne résiste plus et ses deux mains repartent à l’assaut du corps si appétissant du jeune homme qui s’offre ainsi sans fausse pudeur à lui, il écarte les fesses frémissantes et sa langue s’insinue curieuse dans le sillon vierge de toute pilosité et titille sans vergogne l’entrée toute rose qui palpite et s‘ouvre comme une fleur tellement les sensations nouvelles que découvre Dorian l’excitent.

Il aide au mieux en écartant lui-même ses fesses pour que son amoureux aille encore plus loin dans ses caresses buccales et libère les deux mains de Gérôme qui ne restent pas longtemps inactives.

L’une d’elles prend les bourses et les malaxe doucement faisant rouler les deux belles balles à l’intérieur pendant que l’autre attrape le sexe bandé collé au ventre de son jeune ami qui en soupire de contentement.

- (Dorian dans son trip) Prends moi Gérôme !! J’ai envie de te sentir dans mon ventre.

Gérôme surpris car il sait que Dorian est vierge.

- Tu es sûr ?
- Oui j’en ai envie, n’attends plus ça me rend dingue.

Gérôme relève la tête et regarde cette corolle offerte qui l’attire irrésistiblement, il envoie plusieurs jets de salives dans le creux de sa main et s’en recouvre le gland déjà tout décalotté et prêt à œuvrer.

Il approche son sexe maladroitement car pour lui aussi c’est une nouveauté qu’il a tant et tant de fois rêvé de faire et qu’il s’apprête à concrétiser avec celui qui sera il en est sûr à présent son compagnon de vie pour un très long voyage.

Le gland bute sur l’entrée qui se resserre à son contact, il attend patiemment de la sentir se relâcher et pousse doucement pour investir enfin l’antre doux et chaud de son compagnon qui pousse un long râle de bonheur en se sentant enfin investi par ce qu’il attend lui aussi depuis tant de temps.

- Ahhrrrr !! Ouuiii !!!!!



1ere ANNEE Août : (42 / 60) (nuit de réconciliation) (suite)

Les quatre garçons reprennent leurs sérieux et restent un moment immobiles à contempler les vagues qui s’arrêtent à quelques pas seulement de leurs pieds.

- (Éric) On est bien là tous les quatre vous ne trouvez pas ?
- (Thomas) Oui c’est sûr !!

Raphaël toujours contre Florian s’aperçoit qu’il recommence à avoir envie de le caresser, il décide juste pour vérifier une idée qu’il a depuis un moment de changer de place et d’aller se placer près de Thomas pour voir si l’envie persiste en lui.

Je suis surpris de le voir s’éloigner alors que je me sentais bien contre lui, du coup je me rapproche d’Éric qui quand il sent mon corps contre le sien a un long frisson que je perçois ainsi que mon plaisir à être contre lui.

Thomas suit toute la scène avec curiosité et se tourne vers Raphaël pour vérifier si ce qu’il croit comprendre de son geste est exact.

- Qu’est-ce qu’il se passe « Raph » ?
- Je vérifiais une idée que j’ai eue c’est tout.
- Et ???

Raphaël sourit au beau blond qui attend sa réponse avec attention.

- Pareil mais en moins fort.
- Tu en conclus quoi ?

Raphaël voit bien que les deux autres garçons écoutent et tendent l’oreille pour mieux entendre sa réponse.

- Je veux bien vous dire à quoi je pense mais ne vous moquez pas de moi d’accord ?

Il comprend à leur silence qu’ils sont curieux d’entendre ce qu’il a à dire, il fait le tri dans son esprit et se lance en essayant d’expliquer au mieux ce qui le turlupine depuis cet après-midi.

- Je crois que « Flo » dégage un truc dont il n’a pas conscience vers les gens qui lui plaisent et qui éprouvent quelque chose de fort envers lui.

J’ai remarqué que quand je suis près de lui j’ai une envie beaucoup plus forte que d’habitude de lui faire… (Il hésite, sourit)…Disons des câlins.
- (Thomas) Pour ta réponse à ma question tu vois ça comment ?
- J’ai l’impression que tu as toi aussi ce truc mais en moins fort et je pense que c’est parce que tu es en contacts intimes avec lui.

Éric écoute les paroles de son ami et en est entièrement d’accord car il ressent les mêmes choses et l’analyse de Raphaël lui ouvre les yeux.

- Rappelle-toi « Thom » les réactions des tigres dans la cage ?
- (Thomas amusé) Tu crois qu’ils avaient envie de me sauter eux aussi?
- (Éric en riant) Il n’aurait plus manqué que ça Hi ! Hi ! Non sérieusement je pense qu’ils ont senti quelque chose en toi comme en Florian et que c’est pour ça qu’ils t’ont laissé le prendre sans rien dire, ce n’est pas les deux siamois qui les auraient arrêtés sinon.
- (Thomas) Je vais essayer de faire une synthèse de ce que j’ai compris et vous me direz si vous êtes d’accord ? En quelques mots je dirais que nous avons inconsciemment tous plus ou moins envie les uns des autres et que Florian de par sa nature renforce et amplifie nos sentiments par je ne sais quel « fluide » ou quoique ce soit d’autre qui décuple nos envies communes. Quant à moi j’aurai hérité d’une partie de ce truc depuis que nous ne faisons plus qu’un pendant nos soirées intimes.

Je suis sur le cul d’écouter « Thom ».

- Eh bien dis donc !!! Tu ne fais pas souvent de grandes phrases mais quand tu t’y mets alors là chapeau!!!!
- (Raphaël excité) C’est exactement les mots que je cherchais depuis tout à l’heure.
- (Éric) Pareil pour moi

Thomas avec un sourire éclatant.

- Donc pour faire la synthèse de ma synthèse je dirais simplement ce que je pense de tout ça.

Nous sommes suspendus à ses lèvres, n’attendant plus qu’il nous dise tout haut ce que tous nous pensons très fort tous tout bas.

- Alors !!!!
- (Thomas amusé) Qu’est-ce qu’on attend !!!




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (43 / 60) (Dorian/Gérôme) (fin)

Gérôme se retire après quelques secondes, Dorian tourne la tête vers lui des papillons dans les yeux.

- T’arrête pas, c’est trop bon.

Gérôme remonte jusqu’aux lèvres du jeune homme et l’embrasse avec une extrême tendresse.

- Ce sera mieux si on se met à l’aise tu ne crois pas, j’ai l’impression d’avoir des menottes aux pieds avec mon « futal » sur les chevilles.
- C’est sûr que ce sera plus pratique Hi ! Hi !

Les deux garçons fébriles enlèvent leurs vêtements comme s’ils étaient en feu et que leurs vies en dépendaient, une fois nus ils se sautent dessus dans une joute amoureuse virile.

Gérôme n’arrive à prendre le dessus sur Dorian quand même plus jeune que lui que parce qu’il l’attrape par les genoux et qu’il les lui bloque sur sa poitrine, ainsi exposée sa rosette vient au contact du sexe toujours au zénith de Gérôme.

Celui-ci glisse dessus et arrête par la même occasion toute velléité de reprendre le combat au jeune homme qui en frémit d’impatience de se la reprendre bien profondément et de retrouver ainsi l’état de plénitude ou la première pénétration même brève l’a amené.

- (Dorian d’une voix rauque) Remets là !!!

Pendant que Dorian excité écarte ses fesses des deux mains, Gérôme guide sa queue face à sa cible et dans un « Han » puissant empale une nouvelle fois son ami qui en pousse un cri de surprise tellement c’est entré soudainement.

Gérôme surveille attentivement son amant et voyant qu’il ne donne aucun signe de douleur, reprend ses allers et retours puissants à l’intérieur du jeune homme qui en a les yeux qui en sortent de la tête tellement les sensations qu’il ressent son phénoménale.

- Ahhh !!! Oui !!! Plus fort c’est trop bon !!! Ahhh !!!

Gérôme lui aussi est aux anges, jamais il n’a ressenti ses fourmillements de plaisirs qui lui traversent le corps en ondes de plus en plus puissantes, il prend un plaisir sans commune mesure avec ce qu’il a connu jusqu’à cet instant.

Il a le regard sur le sexe de son ami qu’il trouve d’une grande beauté bien droit et assez gros.

Celui-ci frappe au rythme de ses pénétrations viriles ses pectoraux contractés, la magnifique queue qu’il a sous les yeux lui donne envie de la prendre en main et de la caresser ce dont il ne se prive pas faisant encore plus grogner de plaisir son compagnon.

Le gland décalotté et luisant l’attire et son pouce vient se frotter dessus en appuyant et massant le frein qui, il le sait très bien se le faisant souvent lui-même, est la zone la plus sensible du garçon qui en ferme les yeux et ahane sous les sensations que son corps déverse en flux continu à son cerveau exacerbé par toutes ses nouvelles découvertes pour lui.

La respiration de Dorian comme la sienne s’accélère essayant d’alimenter leurs cœurs qui battent à tout rompre, il ralentit son va-et-vient pour faire durer car il est conscient qu’ils ne tiendront pas longtemps à ce rythme.

Gérôme se baisse, prend les lèvres de son ami et l’embrasse avec avidité, leurs langues entament alors un ballet magique qui les fait frissonner de pur bonheur.

Gérôme contracte son sexe plusieurs fois au fond de la gaine qui l’enserre aussi merveilleusement déclenchant des râles de plaisirs à son amant qui a l’impression d’être encore plus rempli et masse son point « G » de façon si divine lui envoyant des ondes de chaleur qui le mène d’une façon fulgurante à la jouissance.

Gérôme sent grossir le sexe de Dorian dans sa main et sait qu’il ne pourra plus stopper l’orgasme puissant qui le gagne, il frotte le gland pour accentuer encore plus le plaisir de son ami et reprend ses coups de boutoirs puissants qui le mènent lui aussi dans un frisson de plaisir pur au point de non-retour.

La liqueur chaude qui s’échappe du méat de Dorian tétanisé par sa jouissance poisse ses doigts en même temps qu’il se répand en saccades brûlantes dans l’intimité du garçon dont les muscles internes se resserrent alors divinement sur sa queue bandée à l’extrême déversant toujours son plaisir au plus profond de son compagnon.

Quelques secondes où le monde n’existe plus autour d’eux puis les yeux qui s’ouvrent, se cherchent et se noient les uns dans les autres.

Leurs visages resplendissants se sourient de reconnaissance de s’être donné autant de plaisir puis le baiser qui scelle leur couple pour la vie.

- (Dorian ému) Tu es l’homme que je cherchais dans mes rêves les plus fous.

Gérôme épanoui par tant de bonheur.

- Toi aussi, c’était merveilleux.

Dorian après un baiser bref et brûlant.

- Je t’aime Gérôme.

Gérôme les yeux humide.

- Je t’aime Dorian.



1ere ANNEE Août : (44 / 60) (Nuit de réconciliation) (fin)


Mathis et Damien sont seuls au campement et s’astiquent le jonc comme ils le font à la moindre occasion et cela un maximum de fois chaque jour, ils sont face à face à genoux sur le lit et chacun masturbe d’une main le sexe de l’autre pendant que l’autre main s’occupe du petit sac pendant au-dessous.

Ils en sont au début de leurs « manipulations » quand ils entendent des pas et des rires égrillards se diriger dans leur direction, ils arrêtent net leur petit jeu et tendent l’oreille curieux de savoir lesquels de leurs amis peuvent bien rentrer aussi tôt.

Ils sont quelque peu soulagés quand ils comprennent que les arrivants entrent dans l’autre toile de tente et se sourient malicieusement en reprenant tranquillement leurs petites branlettes en restant toutefois vigilant à ce qui se passe à côté.

Florian et ses amis entrent sous la tente et choisissent tout naturellement la chambre maintenant libre d’Émilie et de Julien qui est toujours équipée des deux grands lits, les garçons enlèvent rapidement les quelques vêtements dont ils sont vêtus puis s’allongent en couples sur les lits et commencent à se caresser faisant monter l’envie de sexe qui les taraude depuis un bon moment déjà.

Le grand blond et le beau brun se retrouvant au-dessus des deux rouquins qui se tiennent la main en se regardant, laissant leurs deux compagnons mener le bal et faire ce qu’ils veulent de leurs corps.

Les sexes luisent de leurs excitations respectives et sont bandés au maximum de leurs capacités tant le fait de se retrouver tous les quatre décuple leurs libidos.

Éric ne sait plus où porter son regard devant les corps magnifiques qu’il a sous les yeux et qu’il découvre ou redécouvre intimement avec bonheur, il n’ose pas faire le premier pas et attend avec impatience un signe de l’un d’entre eux pour assouvir son immense envie de partage et de communion.

C’est Florian avec sa nature franche et sans fausse pudeur qui déclenche les hostilités, après un énième baiser enflammé envers Thomas qui en frissonne de plaisir.

Il se tourne vers Raphaël qui a le droit au même traitement qui le laisse sans souffle puis en se dégageant doucement des deux garçons, attrape son ami d’enfance et l’enlace fiévreusement laissant Thomas et Raphaël se découvrir tous leurs soûls.

Le cœur d’Éric cogne dans sa poitrine presque douloureusement, sentir le corps de Florian enlacer le sien est une chose qu’il a tant attendue qu’il ne réalise pas encore qu’enfin le fantasme de toute une vie est en train de se concrétiser.

Des larmes lui montent aux yeux et il serre très fort son ami contre lui en tremblant.

Florian réalise lui aussi à quel point son geste déclenche d’émotions au beau brun qu’il tient dans ses bras, lui aussi est ému de ce contact intime avec son ami et se traite de tous les noms de ne pas avoir vu clair plus tôt dans son cœur et de l’avoir laissé tout ce temps seul avec toute la tristesse qu’il a dû ressentir à être mis de côté face à ses deux amis qui apprenaient à se découvrir sans lui.

Thomas trouve étrange de tenir dans ses bras celui qui ressemble tant à Florian, les yeux vert du garçon le fixe en brillant de plaisir de pouvoir partager cet instant si intense avec ce garçon magnifique qui est devenu son ami.

Les mains de Raphaël viennent timidement explorer le corps doux et brûlant qui vibre sous ses attouchements, les visages se rapprochent et s’embrassent d’abord timidement puis avec plus de vigueur jusqu’à rompre les ultimes barrières.

Pendant un long, très long moment les garçons s’échangent et se découvrent emmêlant leurs corps, les mains palpent, caressent, masturbent, s’introduisent dans des lieux chaud et soyeux, les bouches embrassent, lèchent, sucent et picorent tout ce qui leur passe à portées ; les sexes s’exhibent, se frottent, investissent des intimités buccales et anales d’une douceur inouïe.

Les gorges râlent, crient, grognent dans une moiteur de corps en rut et une odeur piquante de muscs et de sueurs.

Un étrange carré se forme, Florian sent la bouche d’Éric le sucer avec passion alors que lui donne la réciprocité sur celui de Raphaël qui s’acharne goulûment sur Thomas, celui-ci ne reste pas inactif en faisant lui aussi une fellation gourmande sur le sexe tendu à l’extrême d’Éric.

Une étrange compétition se passe alors sans qu’il y ait eu la moindre concertation, chacun voulant donner le plus de plaisir au sexe dont il s’occupe tout en résistant du mieux qu’il peut aux succions et caresses qu’il reçoit.

Florian se régale des dix-huit centimètres bien épais au goût si particulier propre aux rouquins de Raphaël, il picore tout le long de la hampe sentant frémir son partenaire à chaque fois que ses lèvres le touchent ; ses mains ne restent pas inoccupées et s’occupent aussi bien des belles balles pendantes que de l’anus palpitant, il prépare un coup qui va déclencher à coup sûr l’orgasme de son ami mais il doit d’abord résister aux aspirations et aux palpations d’Éric qui lui dévore la queue et lui masse la corolle insinuant de temps en temps un doigt inquisiteur à l’intérieur.

Heureusement pour Florian qui n’allait pas résister encore bien longtemps à la montée de l’orgasme, Thomas arrive à ses fins et Éric cesse un moment ses attouchements pour jouir bruyamment ne résistant plus à la douceur de la bouche de son ami qu’il redécouvre avec un immense plaisir.

Florian en profite pour mener au point de non-retour un Raphaël qui est de plus en plus réceptif aux bienfaits qu’il lui donne.

Deux doigts investissent son anus pendant que « Flo » aspire goulûment jusqu’en fond de gorge le gland qui manque de l’étouffer en l’arrosant copieusement.

Raphaël s’arc-boute et râle en ôtant le sexe qu’il a en bouche pour ne pas prendre le risque de le mordre et le masturbe avec vigueur, Thomas est proche de l’orgasme son membre grossit encore plus sous les va et vient de cette main brûlante et quand il entend ses amis jouir à tour de rôle, il se lâche et libère son jus sur le visage de Raphaël qui reçoit cette manne chaude et poisseuse en ayant juste le temps de fermer les yeux.

Éric reprend ses caresses buccales sur le gourdin qu’il tient également en main, sa bouche est distendue par l’épaisseur du gland de Florian qui grossi encore plus au fur et à mesure qu’il est proche de l’éjaculation.

Il essaie de l’avaler entièrement mais peine perdue, c’est bien trop long pour qu’il y arrive.

Florian respire par saccade trop excité pour pouvoir contrôler ses poumons, il sent monter en lui le maelström de plaisir qui va enfin le libérer.

Il ne manque pas grand-chose pour qu’il déverse son jus dans cette bouche qui lui fait tant de bien, c’est quand il sent un doigt s’approcher et entrer doucement dans son intimité qu’il pousse un son rauque et jouit dans un plaisir intense.

Éric reçoit les premiers jets en fond de gorge et en apprécie la saveur musquée, ensuite il commence à se demander quand ça va arrêter et en riant il enlève finalement le sexe de sa bouche et prend en plein visage les derniers jets qui se déversent de cette queue gardant toute sa raideur qui en crachant son jus a pris des dimensions qui le laissent sans voix.


1ere ANNEE Août : (44bis/ 60) (Mathis/Damien)


Les deux jeunes entendent tout ce qui se passe comme s’ils y étaient tellement les autres ne prennent aucunes précautions pour rester discrets se croyant sans doute seuls, ils sont allongés sur le ventre ayant cessé toutes activités sur leurs membres respectifs afin de ne rien manquer au spectacle.

- (Damien) C’est sûr qu’on fait petit bras à côté.
- (Mathis) C’est chaud !!!
- (Damien surpris) Putain !! J’y crois pas !! C’est la voix de Thomas ça ?
- (Mathis sur le cul) Il y a aussi Raphaël et Éric !!!
- (Damien) Mais alors le dernier c’est « Flo » ?
- (Mathis) Qui veux-tu que ce soit d’autre ?
- (Damien) Je suis scié là !! Jamais je n’aurais pensé qu’ils fassent ça à quatre.
- En tous les cas ça a l’air de leur plaire !! Les salauds !! Qu’est-ce qu’ils se mettent, tu entends ça ?
- (Damien excité) Tu crois qu’ils se sucent ?
- Un peu oui !! Et pas que ça à mon avis, tiens !! Écoute !! Si Raphaël n’est pas en train de s’en prendre une dans le cul je me fais cureton.
- Ça me donne envie, pas toi ?
- De sucer ou d’enculer ?
- Bah les deux !!

Mathis se tourne sur le côté face à son ami qui en fait autant.

- Je te vois venir toi avec tes gros sabots, tu n’aurais pas l’idée d’essayer ?

Damien remarque le sourire qui accompagne la question ainsi que le sexe tout dur d’où s’échappe un mince filet de sperme.

- Il n’y a pas que moi à ce que je vois.
- (Mathis avec un grand sourire) Chiche on se suce ?

Damien qui se retourne pour faire face au sexe de son copain.

- En même temps ok ?

Mathis en approchant son visage du bas-ventre qui l’attire tant.

- Ok ça le fait pour moi !!

Les deux jeunes se découvrent alors d’une manière qu’ils n’avaient pas encore osé faire, les débuts sont hésitants puis très vite se rendant compte du plaisir que ça leur fait et qu’ils prennent à le faire.

Ils se sucent avec gourmandise et une bonne volonté manifeste, remplaçant leur manque de pratique par une envie de bien faire et de donner un maximum de plaisir à l’autre.

Les divers bruits venant d’à côté les stimulent encore plus, quand une nouvelle fois ils entendent le son rauque d’un des garçons qui se fait manifestement prendre bien à fond par un de ses potes.

Ils n’en peuvent plus et leurs sexes tendus à l'extrême les font se pâmer sous les ondes de plaisirs intenses que leur envoient leurs cerveaux.

Mathis sent un doigt inquisiteur le pénétrer bientôt suivit d’un deuxième, jusque-là il connaît car c’est un des trucs qu’ils se font souvent au moment de jouir pour ressentir encore plus de plaisirs.

Seulement ce soir avec tous les stimuli qu’il perçoit depuis l’autre toile, il a envie de plus et il se redresse pour se mettre à quatre pattes les jambes écartées et les reins arqués vers le matelas dans une position qui ne laisse aucune équivoque sur son envie.

Damien quand il voit son copain lui présenter son cul d’une si croustillante façon s’agenouille derrière lui et sans plus se poser de questions y entre ses quatorze centimètres dans un coup de reins magistral qui laisse Mathis la bouche grande ouverte sous le choc.

Le blondinet déjà bien préparé par les doigts de son copain encaisse sans trop ressentir la douleur, le sexe qui vient de le pénétrer d’une manière aussi directe n’étant pas beaucoup plus gros que ceux-ci.

Seulement la hampe est, elle, quelque peu plus longue et atteint une zone de son corps dont il n’avait pas conscience, une chaleur bizarre remonte à son cerveau et gonfle en lui apportant un plaisir jusque-là jamais ressenti.

Damien qui lui aussi éprouve des impressions nouvelles en pénétrant pour la première fois son petit blond, commence à aller et venir à l’intérieur de ce fourreau qui l’enserre de si merveilleuse façon et lui envoie des sensations délicieuses.

Mathis gémit de plaisir sous l’assaut, décuplant encore plus la libido de son partenaire qui accélère ses coups de reins, son sexe prend un mouvement de balancier qui remplace en mieux n’importe quelle masturbation et le mène petit à petit vers la libération de ses sens.

Damien a maintenant les mains qui s’accrochent fermement aux hanches de Mathis et fixe les épaules couvertes de sueurs dessiner à la perfection du petit blond qui gémit sous la saillie et dont les muscles internes serrent si divinement sa queue qui en ressent les effets en lui délivrant des ondes de plaisirs de plus en plus divines.

L’explosion est proche, ses jambes tremblent et des milliers d’aiguilles délicieuses remontent impérieuses le long de son membre.

Il sent son gland devenir encore plus gros et donne un dernier coup de reins encore plus puissant, se colle aux fesses de Mathis au moment où l’orgasme le raidit et le libère de son flot de sperme qui remplit l’intestin de son ami.

Mathis et lui aussi arrivent au point de non-retour, les mains fermes sur ses hanches, les coups plus virils encore de son partenaire.

Son sexe qui tape en rythme sur son pubis et le gland de plus en plus gros de Damien qui masse l’endroit si sensible dans son ventre l’envoie au septième ciel et la jouissance est si puissante qu’il s’affale sur le lit Damien toujours planté au plus profond de lui.

Le calme est revenu dans l’autre tente quand ils reprennent leurs esprits et se tournent l’un vers l’autre avec encore des milliers d’étoiles dans les yeux.

- (Mathis dans un souffle) Eh bien !! Je comprends mieux maintenant l’expression « prendre son pied ».
- (Damien en l’embrassant sur la joue) C’était super !! Les branlettes vont nous sembler bien fades derrière ça !!
- (Mathis amusé) Pourquoi tu as encore l’intention de t’en taper souvent ?
- Bah non !! Et puis j’aimerais aussi connaître ce que ça fait de se faire prendre.
- T’inquiète, tu le sauras très vite.
- (Damien avec un sourire malicieux) Faut juste que je trouve une bonne queue et pas une « tite quéquette » comme la tienne Hi ! Hi !

Mathis les yeux brillants en lui mettant son sexe toujours raide surmonté d’une petite touffe de poils blonds sous le nez.

- C’est le molosse que t’appelle une « tite quéquette » ?