07-04-2021, 02:54 PM
Voici, enfin diront peut-être certains, la suite de mon récit "une ville sinistrée"
Retour au point de vue d'Antoine
J'avais très bien dormi et je me suis réveillé en pleine forme, mais oui ! aussi étais-je content que Claude dorme encore lorsque je me suis rendu aux toilettes où une bonne douche froide exerça une action calmante des plus efficaces. Lorsque je rejoignis notre chambre, je réalisais que j'étais nu et que Claude me regardait en souriant, il n'en fallait pas plus pour que je devienne rouge écarlate mais heureusement Claude ne fit aucune remarque. J'allais remettre un de mes fameux caleçons lorsque mon ami bondit du lit pour me choisir un de ses slips, bleu et bien collant. Je l'enfilais timidement, le visage encore plus écarlate qu'il y a quelques instants en pensant que je n'étais pas le premier à le porter.
Alors que nous planifions notre après-midi, je m'aperçus que nous avions oublié un de mes sacs au 1425 et je m'apprêtais à aller le chercher mais Claude décida, sans possibilité de discuter, que nous nous y rendrions tous les deux, que la femme et surtout le Ken ne lui inspiraient pas confiance. La sonnette ne fonctionnait toujours pas, le contraire aurait été surprenant, personne ne réagit lorsque nous frappâmes à la porte mais celle-ci n'était pas fermée à clé de sorte que nous sommes entrés en nous manifestement. A l'étage, la chambre de droite était occupée par deux garçons dont l'un, Ken, était couché sur les fesses de l'autre ; j'avais déjà récupéré mon sac lorsque je vis le fils de la maison le sexe à l'horizontale, luisant de sécrétion, debout entrain de glisser sa main dans l'entre-jambe de Claude. Ce dernier, dans un réflexe qui me stupéfia, fit une passe qui envoya Ken à l'autre bout de la pièce en se tenant les testicules et en se tordant de douleur. Son compère, le cul toujours en l'air, regardait Claude d'un air effaré et ne réagit pas. Nous quittâmes cette maison peu hospitalière sans tarder mais Claude fit la remarque
- J'y ai été peut-être un peu fort mais je ne savais pas si le cul nu n'allait pas réagir. Ton Ken il va devoir s'abstenir pendant quelque temps s'il ne veut pas être la risée de ses potes quand ils verront ses couilles bleu foncé, très foncées même et il se mit à rire
- Tu vois Antoine, heureusement que je suis venu avec toi car sinon tu serais en train d'être froidement violé par ces sinistres individus. Et merci papa de m'avoir payé des cours d'arts martiaux !
En rentrant, nous avons été en reconnaissance sur les lieux de nos prochaines activités, l'école de langue et le bar où Claude travaillerait étaient proches l'un de l'autre et à une dizaine de minutes à pied de chez Mary ; mon entreprise était à côté des embarcadères des ferries et n'était donc pas très loin de notre domicile à Claude et moi : nous avions tout lieu d'envisager l'avenir avec confiance, surtout moi car je ne sais pas si, seul et livré à moi-même, je serais capable de me débrouiller, la présence bienveillante de mon ami m'était vraiment un précieux soutien.
Avant de commencer nos activités, nous disposions d'une pleine semaine ce qui allait nous permettre de découvrir cette ville de façon à nous sentir le plus rapidement possible à l'aise. Bon ! Soyons honnêtes, la visite de cette grande ville ne fut pas très enthousiasmante avec son centre, très commercial où beaucoup de monde déambulait avec des regards tristes et désabusés devant des vitrines exposant des marchandises sans grands attraits, d'une qualité très moyenne et surtout présentées sans aucune recherche esthétique. C'était assez désolant et Claude fit la remarque
- Heureusement que nous nous sommes rencontrés sinon je crois que je deviendrais neurasthénique. Tu es incontestablement la chose la plus jolie et intéressante de cette ville, car je te l'ai déjà dit, tu es beau, très beau même
- Antoine / Merci pour la "chose", c'est comme ça que tu me vois et me considères mais au moins je suis beau, c'est déjà quelque chose
- Claude / Tu sais, parfois les choses sont mieux que les personnes, on peut les admirer et même les aimer sans que personne n'y trouve à redire.
Cela faisait plus d'un mois que nous étions à Liverpool, pour moi les choses s'étaient bien déroulées, mon agence maritime m'avait accueilli fort aimablement et avec soulagement et le travail n'était pas inintéressant et surtout me permettait de perfectionner mon anglais et mon allemand. Le seul problème, c'est qu'il ne fallait pas que je travaille trop rapidement : le matin on me donnait trois quatre lettres à traduire et, généralement, vers midi j'avais terminé ; j'allais tout naturellement redemander du travail ce qui me paraissait évident mais, au bout du troisième jour j'ai eu à faire à deux fonctionnaires syndicalistes qui me firent comprendre que mon zèle causait du préjudice à mes collègues ! J'ai donc ralenti et ma retenue m'a valu une substantielle augmentation, la direction étant très satisfaite de mes prestations.
Claude n'aimait pas tu tout son activité dans ce bar qui, pour être situé dans une zone convenable, n'en était pas moins assez vulgaire ce qui valait à mon ami d'être sans cesse l'objet de plaisanteries ou sollicitations graveleuses. Il a donné son congé. J'en parlais par hasard avec un de mes collègues sans avoir réalisé que le responsable du personnel était derrière moi. Deux jours plus tard, Claude était engagé pour la correspondance en italien et en espagnol et peu de temps après il eut également à faire avec la délégation syndicale !
Notre entente était parfaite et pourtant je sentais au fil des jours un certain changement dans sa manière d'être avec moi, des petits faits que je remarquais mais qui ne me troublaient absolument pas. Alors que Claude respectait scrupuleusement mon intimité à la salle de bain, il lui arrivait de plus en plus fréquemment d'apparaître lorsque j'étais sous la douche sous des prétextes futiles, le matin je savais sans y faire attention qu'il avait régulièrement une érection matinale ce qui était normal mais le soir, au moment de nous coucher cela me surprit mais là encore, je ne me posais pas de question. Claude était de plus en plus tactile en me passant la main dans ma chevelure, en effleurant mon corps ou ma main, en provoquant un contact de nos jambes, contact que j'aimais bien, le fait de sentir sa chaleur se transmettre à ma propre chaleur me faisait du bien. Et le soir, lorsqu'on se préparait pour la nuit, il me regardait avec une attention inhabituelle qui me fit constater que c'était à ce moment-là que son sexe se modifiait, prenait du volume.
J'étais allongé, comme d'habitude, sur l'extrême bord du lit, la lampe était éteinte, il bougeait, je devinais son corps s'approcher de moi jusqu'à en être à quelques centimètres provoquant comme une sorte de courant semblable à celui d'un aimant et d'un objet métallique : on ne se touchait pas mais je sentais le fluide qui passait d'un corps à l'autre. Je ne bougeais pas, j'étais crispé et inquiet mais j'attendais quelque chose sans savoir vraiment quoi, ni si je le désirais alors que ma chair le souhaitait au vu de la raideur de mon pénis. Il y eut un premier contact ou plus tôt comme une feuille touchant le sol avec délicatesse, c'était léger, insaisissable, doux et tiède comme une lèvre timide effleurant une bouche, comme cette lèvre déposée par Claude dans mon cou l'autre soir. C'était bon comme une caresse, c'était timide et puissant. Claude était dans mon dos, la pression s'accentuait de plus en plus, sans palier mais elle était là, j'entendais sa respiration et je respirais son souffle qui englobait mon cou et se propageait sur tout mon être. J'entendais les battements de son cœur que je n'arrivais plus à distinguer des miens propres. Je me régalais de la douceur du grain de sa peau et je percevais pour la première fois l'odeur de son Eau de Cologne qui se mélangeait à une autre odeur plus virile que je reconnus être semblable à la mienne, acre et enivrante. Ses lèvres étaient comme happées par mon cou, elles se promenaient d'une oreille à l'autre en les mordillant, en provoquant un tressaillement incontrôlable mais combien savoureux, parfois elles descendaient dans ce petit nid au creux de l'épaule.
Dans le bas de mon dos, je savais, j'avais compris que c'était son sexe que je sentais vibrer contre mes fesses, un sexe que je savais vivant par les soubresauts qu'une alchimie mystérieuse provoquait, que je devinais humide et provoquant car, sans que je m'en rende compte, Claude avait tout doucement baissé ma culotte qui trainait maintenant sur mes genoux. J'étais envahi d'un sentiment de bien-être comme jamais je n'en avais ressenti, d'un sentiment qui me faisait planer au-dessus de moi-même avec la crainte que cela ne s'arrête, avec l'envie d'aller plus loin.
Aussi lentement que possible, avec une délicatesse à ne pas savoir à quel moment je me trouvais face à Claude, à quelques centimètres de sa bouche alors que nos sexes échangeaient déjà leurs suintements dans un rapprochement inexorable mais voulu et réfléchi, Claude eut soudain un mouvement presque brutal en me prenant dans ses bras, en plaquant sa bouche sur la mienne déjà prête à cet échange bouillant de nos langues. Nos mains devenaient folles se délectant de tout ce qu'elles pouvaient palper, de nos épaules à nos fesses, fermes et dures, découvrant la volupté d'une incursion dans le vallon séparant les deux lobes, mes mains, un doigt, trouvant même intuitivement l'orifice prometteur, le moment venu, de ce puit insondable, hors de la réalité des choses irréelles.
À ce moment, sans rien dire, nous nous sommes mis sur le dos, Claude a saisi ma main pour la porter sur son sexe, il mit la sienne sur le mien, nous restâmes silencieux à vivre le remue-ménage dans nos entrailles testiculaires, à mesurer le chemin qu'il restait à parcourir au gré des spasmes qui nous agitaient pour finalement recueillir le fruit de notre jouissance, tiède et abondante. Nous sommes restés de très longues minutes sans rien dire, incapables d'exprimer ce que nous avions ressenti, ne voulant surtout pas que nos paroles terrestres puissent trahir ce bonheur divin qui nous avait envahi.
Je réalisais, comme dans un rêve, que c'était la première fois qu'une main, autre que la mienne, avait enlevé mon vêtement, avait saisi puis palper mes testicules et que j'avais aimé ça, que j'avais encore plus aimé lorsqu'il avait entouré mon sexe, qu'il avait joué avec mon gland alors que celui-ci, humide comme jamais, commençait à tressaillir. Et c'était, peut-être encore plus étonnant, que moi, Antoine, pudique comme pas un, j'avais osé parce que j'en avais envie, follement envie, saisir ce petit organe qui pouvait se révéler tellement magique.
Claude avait mis un vêtement sur la lampe de chevet avant de l'allumer, il avait retiré l'édredon qui nous recouvrait et, sa tête reposant sur son coude, dans la pénombre il nous regardait, nus tous les deux avec nos sexes encore en phase d'érection, brillants de nos spermes
- Claude / J'ai résisté longtemps mais ce soir, il fallait que je le fasse, que je te communique l'amour que tu m'inspires avant qu'il ne soit trop tard, il fallait avant que tu ne réfléchisses trop que je recueille cet amour que tu me portais sans en être conscient mais qui, tel une graine, était prêt à sortir de terre, Oui, il fallait que nos sentiments puissent non seulement s'exprimer mais surtout se manifester. Je ne sais pas ce que nous réserve l'avenir, nul ne le sait et je ne veux surtout pas le savoir…
Long silence à nouveau
- Claude / Mais je souhaite que cet avenir soit beau pour nous deux
Nouveau long silence
- Claude / Tu es si beau mon Antoine, je t'aime tant.
Les fêtes de Noël approchaient, la ville était plus animée que de coutume et des banderoles électriques dans les rues donnaient un air de fête. Nous savions que Mary appréciait les livres aussi nous achetâmes un des derniers titres parut en librairie que le vendeur nous recommanda chaleureusement car nous étions invités à partager ce moment familiale avec elle et son neveu Peter.
Peter avait notre âge, peut-être un peu plus, il était de taille moyenne, il devait certainement faire du sport car il possédait une musculature bien développée, ses lèvres charnues et assez foncées donnaient sa physionomie à son visage, son regard était vif mais ce qui dominait le tout c'était une abondante chevelure rousse, mais vraiment rousse à se retourner dans la rue. Il n'était pas vraiment beau mais sa personne ne laissait pas non plus indifférent, un quelque chose se dégageait de tout son corps au point que cela nous laissait un léger sentiment de malaise. Mary nous avait signalé qu'il occuperait la chambre à côté de la nôtre et qu'il faudrait que nous partagions la salle de bain ce qui ne posait bien sûr aucun problème alors que pour moi c'était un peu différent : si je m'étais en gros habitué à la nudité de Claude et à la mienne, je n'envisageais en aucun cas de la partager avec qui que ce soit d'autre, il faudrait donc que je sois prudent. Cela étant nous nous rendîmes rapidement compte que c'était un garçon agréable, intelligent et aimant discuter de sorte que dès que sa tante se couchait vers vingt-et-une heures, Peter venait frapper à notre porte pour savoir s'il ne nous dérangeait pas et c'est ensemble que nous écoutions de la musique, que nous bavardions de tout et de rien. Selon les soirs, nous étions encore habillés mais il arrivait que nous soyons déjà en pyjama ce qui, pour moi, était déjà le maximum de l'audace que je me permettais. Claude et Peter se rendaient parfaitement compte de ma gêne et se faisaient un plaisir de me charrier. Ma gène s'accentua lorsque je réalisais que nous étions tous les trois assis sur notre lit et que nos corps étaient collés les uns aux autres, probablement en raison de la température de la pièce et c'est alors que Peter suggéra, tout naturellement, que nous nous mettions les trois dans le lit, avec couverture et édredon, pour nous tenir chaud. Alors que je me rendais encore vite aux toilettes, mes deux copains se mirent au lit et lorsque je les rejoignis, je me plaçais à la gauche de Peter et en me glissant sous les draps je constatais qu'il était nu : en effet son caleçon beige était au pied du lit et j'avais même marché dessus sans m'en rendre compte. Je voulais sortir précipitamment du lit mais Peter me retient d'une main ferme et se colla contre moi
- Tu sens ma chaleur qui se transmet à toi comme celle de Claude qui me fait du bien, tu verras que dans quelques minutes nous seront bien chauds
J'étais paniqué mais il est vrai que cinq minutes plus tard, mon corps s'était réchauffé, Peter s'était remis à sa place et nous recommencions à bavarder comme si de rien n'était, sauf que mon sexe était dur et que j'aurais bien voulu savoir si celui de mes voisins l'était également mais, bien entendu, je n'osais pas faire le geste ou le mouvement qui m'aurait immédiatement renseigné. A réfléchir sur ce que je devais faire ou pas, je m'endormis, comme toujours d'un coup et profondément. Au matin vers onze heure de ce samedi, j'entrouvrais un œil pour constater que Claude, pardessus le corps de Peter, me tenait la main en me regardant avec beaucoup de tendresse, que Peter dormait avec le sexe entrain d'éjaculer sur mon ventre et que Claude s'occupait de nous deux. Mais soudain ce qui me glaça, je poussais un cri suivi de Claude et de Peter réveillé en sursaut, un homme était dans notre chambre et cet homme, c'était mon frère aîné…
Retour au point de vue d'Antoine
J'avais très bien dormi et je me suis réveillé en pleine forme, mais oui ! aussi étais-je content que Claude dorme encore lorsque je me suis rendu aux toilettes où une bonne douche froide exerça une action calmante des plus efficaces. Lorsque je rejoignis notre chambre, je réalisais que j'étais nu et que Claude me regardait en souriant, il n'en fallait pas plus pour que je devienne rouge écarlate mais heureusement Claude ne fit aucune remarque. J'allais remettre un de mes fameux caleçons lorsque mon ami bondit du lit pour me choisir un de ses slips, bleu et bien collant. Je l'enfilais timidement, le visage encore plus écarlate qu'il y a quelques instants en pensant que je n'étais pas le premier à le porter.
Alors que nous planifions notre après-midi, je m'aperçus que nous avions oublié un de mes sacs au 1425 et je m'apprêtais à aller le chercher mais Claude décida, sans possibilité de discuter, que nous nous y rendrions tous les deux, que la femme et surtout le Ken ne lui inspiraient pas confiance. La sonnette ne fonctionnait toujours pas, le contraire aurait été surprenant, personne ne réagit lorsque nous frappâmes à la porte mais celle-ci n'était pas fermée à clé de sorte que nous sommes entrés en nous manifestement. A l'étage, la chambre de droite était occupée par deux garçons dont l'un, Ken, était couché sur les fesses de l'autre ; j'avais déjà récupéré mon sac lorsque je vis le fils de la maison le sexe à l'horizontale, luisant de sécrétion, debout entrain de glisser sa main dans l'entre-jambe de Claude. Ce dernier, dans un réflexe qui me stupéfia, fit une passe qui envoya Ken à l'autre bout de la pièce en se tenant les testicules et en se tordant de douleur. Son compère, le cul toujours en l'air, regardait Claude d'un air effaré et ne réagit pas. Nous quittâmes cette maison peu hospitalière sans tarder mais Claude fit la remarque
- J'y ai été peut-être un peu fort mais je ne savais pas si le cul nu n'allait pas réagir. Ton Ken il va devoir s'abstenir pendant quelque temps s'il ne veut pas être la risée de ses potes quand ils verront ses couilles bleu foncé, très foncées même et il se mit à rire
- Tu vois Antoine, heureusement que je suis venu avec toi car sinon tu serais en train d'être froidement violé par ces sinistres individus. Et merci papa de m'avoir payé des cours d'arts martiaux !
En rentrant, nous avons été en reconnaissance sur les lieux de nos prochaines activités, l'école de langue et le bar où Claude travaillerait étaient proches l'un de l'autre et à une dizaine de minutes à pied de chez Mary ; mon entreprise était à côté des embarcadères des ferries et n'était donc pas très loin de notre domicile à Claude et moi : nous avions tout lieu d'envisager l'avenir avec confiance, surtout moi car je ne sais pas si, seul et livré à moi-même, je serais capable de me débrouiller, la présence bienveillante de mon ami m'était vraiment un précieux soutien.
Avant de commencer nos activités, nous disposions d'une pleine semaine ce qui allait nous permettre de découvrir cette ville de façon à nous sentir le plus rapidement possible à l'aise. Bon ! Soyons honnêtes, la visite de cette grande ville ne fut pas très enthousiasmante avec son centre, très commercial où beaucoup de monde déambulait avec des regards tristes et désabusés devant des vitrines exposant des marchandises sans grands attraits, d'une qualité très moyenne et surtout présentées sans aucune recherche esthétique. C'était assez désolant et Claude fit la remarque
- Heureusement que nous nous sommes rencontrés sinon je crois que je deviendrais neurasthénique. Tu es incontestablement la chose la plus jolie et intéressante de cette ville, car je te l'ai déjà dit, tu es beau, très beau même
- Antoine / Merci pour la "chose", c'est comme ça que tu me vois et me considères mais au moins je suis beau, c'est déjà quelque chose
- Claude / Tu sais, parfois les choses sont mieux que les personnes, on peut les admirer et même les aimer sans que personne n'y trouve à redire.
Cela faisait plus d'un mois que nous étions à Liverpool, pour moi les choses s'étaient bien déroulées, mon agence maritime m'avait accueilli fort aimablement et avec soulagement et le travail n'était pas inintéressant et surtout me permettait de perfectionner mon anglais et mon allemand. Le seul problème, c'est qu'il ne fallait pas que je travaille trop rapidement : le matin on me donnait trois quatre lettres à traduire et, généralement, vers midi j'avais terminé ; j'allais tout naturellement redemander du travail ce qui me paraissait évident mais, au bout du troisième jour j'ai eu à faire à deux fonctionnaires syndicalistes qui me firent comprendre que mon zèle causait du préjudice à mes collègues ! J'ai donc ralenti et ma retenue m'a valu une substantielle augmentation, la direction étant très satisfaite de mes prestations.
Claude n'aimait pas tu tout son activité dans ce bar qui, pour être situé dans une zone convenable, n'en était pas moins assez vulgaire ce qui valait à mon ami d'être sans cesse l'objet de plaisanteries ou sollicitations graveleuses. Il a donné son congé. J'en parlais par hasard avec un de mes collègues sans avoir réalisé que le responsable du personnel était derrière moi. Deux jours plus tard, Claude était engagé pour la correspondance en italien et en espagnol et peu de temps après il eut également à faire avec la délégation syndicale !
Notre entente était parfaite et pourtant je sentais au fil des jours un certain changement dans sa manière d'être avec moi, des petits faits que je remarquais mais qui ne me troublaient absolument pas. Alors que Claude respectait scrupuleusement mon intimité à la salle de bain, il lui arrivait de plus en plus fréquemment d'apparaître lorsque j'étais sous la douche sous des prétextes futiles, le matin je savais sans y faire attention qu'il avait régulièrement une érection matinale ce qui était normal mais le soir, au moment de nous coucher cela me surprit mais là encore, je ne me posais pas de question. Claude était de plus en plus tactile en me passant la main dans ma chevelure, en effleurant mon corps ou ma main, en provoquant un contact de nos jambes, contact que j'aimais bien, le fait de sentir sa chaleur se transmettre à ma propre chaleur me faisait du bien. Et le soir, lorsqu'on se préparait pour la nuit, il me regardait avec une attention inhabituelle qui me fit constater que c'était à ce moment-là que son sexe se modifiait, prenait du volume.
J'étais allongé, comme d'habitude, sur l'extrême bord du lit, la lampe était éteinte, il bougeait, je devinais son corps s'approcher de moi jusqu'à en être à quelques centimètres provoquant comme une sorte de courant semblable à celui d'un aimant et d'un objet métallique : on ne se touchait pas mais je sentais le fluide qui passait d'un corps à l'autre. Je ne bougeais pas, j'étais crispé et inquiet mais j'attendais quelque chose sans savoir vraiment quoi, ni si je le désirais alors que ma chair le souhaitait au vu de la raideur de mon pénis. Il y eut un premier contact ou plus tôt comme une feuille touchant le sol avec délicatesse, c'était léger, insaisissable, doux et tiède comme une lèvre timide effleurant une bouche, comme cette lèvre déposée par Claude dans mon cou l'autre soir. C'était bon comme une caresse, c'était timide et puissant. Claude était dans mon dos, la pression s'accentuait de plus en plus, sans palier mais elle était là, j'entendais sa respiration et je respirais son souffle qui englobait mon cou et se propageait sur tout mon être. J'entendais les battements de son cœur que je n'arrivais plus à distinguer des miens propres. Je me régalais de la douceur du grain de sa peau et je percevais pour la première fois l'odeur de son Eau de Cologne qui se mélangeait à une autre odeur plus virile que je reconnus être semblable à la mienne, acre et enivrante. Ses lèvres étaient comme happées par mon cou, elles se promenaient d'une oreille à l'autre en les mordillant, en provoquant un tressaillement incontrôlable mais combien savoureux, parfois elles descendaient dans ce petit nid au creux de l'épaule.
Dans le bas de mon dos, je savais, j'avais compris que c'était son sexe que je sentais vibrer contre mes fesses, un sexe que je savais vivant par les soubresauts qu'une alchimie mystérieuse provoquait, que je devinais humide et provoquant car, sans que je m'en rende compte, Claude avait tout doucement baissé ma culotte qui trainait maintenant sur mes genoux. J'étais envahi d'un sentiment de bien-être comme jamais je n'en avais ressenti, d'un sentiment qui me faisait planer au-dessus de moi-même avec la crainte que cela ne s'arrête, avec l'envie d'aller plus loin.
Aussi lentement que possible, avec une délicatesse à ne pas savoir à quel moment je me trouvais face à Claude, à quelques centimètres de sa bouche alors que nos sexes échangeaient déjà leurs suintements dans un rapprochement inexorable mais voulu et réfléchi, Claude eut soudain un mouvement presque brutal en me prenant dans ses bras, en plaquant sa bouche sur la mienne déjà prête à cet échange bouillant de nos langues. Nos mains devenaient folles se délectant de tout ce qu'elles pouvaient palper, de nos épaules à nos fesses, fermes et dures, découvrant la volupté d'une incursion dans le vallon séparant les deux lobes, mes mains, un doigt, trouvant même intuitivement l'orifice prometteur, le moment venu, de ce puit insondable, hors de la réalité des choses irréelles.
À ce moment, sans rien dire, nous nous sommes mis sur le dos, Claude a saisi ma main pour la porter sur son sexe, il mit la sienne sur le mien, nous restâmes silencieux à vivre le remue-ménage dans nos entrailles testiculaires, à mesurer le chemin qu'il restait à parcourir au gré des spasmes qui nous agitaient pour finalement recueillir le fruit de notre jouissance, tiède et abondante. Nous sommes restés de très longues minutes sans rien dire, incapables d'exprimer ce que nous avions ressenti, ne voulant surtout pas que nos paroles terrestres puissent trahir ce bonheur divin qui nous avait envahi.
Je réalisais, comme dans un rêve, que c'était la première fois qu'une main, autre que la mienne, avait enlevé mon vêtement, avait saisi puis palper mes testicules et que j'avais aimé ça, que j'avais encore plus aimé lorsqu'il avait entouré mon sexe, qu'il avait joué avec mon gland alors que celui-ci, humide comme jamais, commençait à tressaillir. Et c'était, peut-être encore plus étonnant, que moi, Antoine, pudique comme pas un, j'avais osé parce que j'en avais envie, follement envie, saisir ce petit organe qui pouvait se révéler tellement magique.
Claude avait mis un vêtement sur la lampe de chevet avant de l'allumer, il avait retiré l'édredon qui nous recouvrait et, sa tête reposant sur son coude, dans la pénombre il nous regardait, nus tous les deux avec nos sexes encore en phase d'érection, brillants de nos spermes
- Claude / J'ai résisté longtemps mais ce soir, il fallait que je le fasse, que je te communique l'amour que tu m'inspires avant qu'il ne soit trop tard, il fallait avant que tu ne réfléchisses trop que je recueille cet amour que tu me portais sans en être conscient mais qui, tel une graine, était prêt à sortir de terre, Oui, il fallait que nos sentiments puissent non seulement s'exprimer mais surtout se manifester. Je ne sais pas ce que nous réserve l'avenir, nul ne le sait et je ne veux surtout pas le savoir…
Long silence à nouveau
- Claude / Mais je souhaite que cet avenir soit beau pour nous deux
Nouveau long silence
- Claude / Tu es si beau mon Antoine, je t'aime tant.
Les fêtes de Noël approchaient, la ville était plus animée que de coutume et des banderoles électriques dans les rues donnaient un air de fête. Nous savions que Mary appréciait les livres aussi nous achetâmes un des derniers titres parut en librairie que le vendeur nous recommanda chaleureusement car nous étions invités à partager ce moment familiale avec elle et son neveu Peter.
Peter avait notre âge, peut-être un peu plus, il était de taille moyenne, il devait certainement faire du sport car il possédait une musculature bien développée, ses lèvres charnues et assez foncées donnaient sa physionomie à son visage, son regard était vif mais ce qui dominait le tout c'était une abondante chevelure rousse, mais vraiment rousse à se retourner dans la rue. Il n'était pas vraiment beau mais sa personne ne laissait pas non plus indifférent, un quelque chose se dégageait de tout son corps au point que cela nous laissait un léger sentiment de malaise. Mary nous avait signalé qu'il occuperait la chambre à côté de la nôtre et qu'il faudrait que nous partagions la salle de bain ce qui ne posait bien sûr aucun problème alors que pour moi c'était un peu différent : si je m'étais en gros habitué à la nudité de Claude et à la mienne, je n'envisageais en aucun cas de la partager avec qui que ce soit d'autre, il faudrait donc que je sois prudent. Cela étant nous nous rendîmes rapidement compte que c'était un garçon agréable, intelligent et aimant discuter de sorte que dès que sa tante se couchait vers vingt-et-une heures, Peter venait frapper à notre porte pour savoir s'il ne nous dérangeait pas et c'est ensemble que nous écoutions de la musique, que nous bavardions de tout et de rien. Selon les soirs, nous étions encore habillés mais il arrivait que nous soyons déjà en pyjama ce qui, pour moi, était déjà le maximum de l'audace que je me permettais. Claude et Peter se rendaient parfaitement compte de ma gêne et se faisaient un plaisir de me charrier. Ma gène s'accentua lorsque je réalisais que nous étions tous les trois assis sur notre lit et que nos corps étaient collés les uns aux autres, probablement en raison de la température de la pièce et c'est alors que Peter suggéra, tout naturellement, que nous nous mettions les trois dans le lit, avec couverture et édredon, pour nous tenir chaud. Alors que je me rendais encore vite aux toilettes, mes deux copains se mirent au lit et lorsque je les rejoignis, je me plaçais à la gauche de Peter et en me glissant sous les draps je constatais qu'il était nu : en effet son caleçon beige était au pied du lit et j'avais même marché dessus sans m'en rendre compte. Je voulais sortir précipitamment du lit mais Peter me retient d'une main ferme et se colla contre moi
- Tu sens ma chaleur qui se transmet à toi comme celle de Claude qui me fait du bien, tu verras que dans quelques minutes nous seront bien chauds
J'étais paniqué mais il est vrai que cinq minutes plus tard, mon corps s'était réchauffé, Peter s'était remis à sa place et nous recommencions à bavarder comme si de rien n'était, sauf que mon sexe était dur et que j'aurais bien voulu savoir si celui de mes voisins l'était également mais, bien entendu, je n'osais pas faire le geste ou le mouvement qui m'aurait immédiatement renseigné. A réfléchir sur ce que je devais faire ou pas, je m'endormis, comme toujours d'un coup et profondément. Au matin vers onze heure de ce samedi, j'entrouvrais un œil pour constater que Claude, pardessus le corps de Peter, me tenait la main en me regardant avec beaucoup de tendresse, que Peter dormait avec le sexe entrain d'éjaculer sur mon ventre et que Claude s'occupait de nous deux. Mais soudain ce qui me glaça, je poussais un cri suivi de Claude et de Peter réveillé en sursaut, un homme était dans notre chambre et cet homme, c'était mon frère aîné…