11-02-2021, 04:47 PM
(Modification du message : 14-02-2021, 11:53 AM par Nostalgique.)
Voici une brève histoire, assez proche de la réalité...
Le camp et Samuel
- Maman / Ah Antoine, arrête un peu tu es vraiment agaçant depuis quelques jours ! vivement samedi prochain, j'aurai enfin un peu de tranquillité
- Antoine / Excuse-moi maman, mais je me réjouis tellement que je ne tiens plus en place !
- Maman / Je sais bien mon chou, je suis contente que tu aimes aller dans ce Camp, au fait cela fait combien de fois que tu y vas ?
- Antoine / Je crois que cela va faire la sixième fois et je ne me lasse vraiment pas, c'est chaque fois le même plaisir
Oui, c'est vrai, j'étais vraiment insupportable et le pire c'est que j'en étais conscient.
À mi-juillet, c'était mon grand départ pour le Camp pendant vingt jours, Camp dont j'étais l'un des plus anciens participants, où je retrouvais un certain nombre de copains mais également où je découvrais de nouveaux visages et c'était un véritable plaisir pour moi que de constater que le Camp restait attractif malgré son côté un peu vieillot, sans grand confort mais où tout le monde se sentait bien, tant les moniteurs que les colons.
Le Camp ? C'était un vaste domaine où la vigne et la forêt dominaient tout autour du vaste pré sur lequel s'étageaient quatre petits bâtiments identiques comprenant deux chambres de dix lits chacune, à droite pour les huit-douze ans, à gauche pour les treize-seize ans, ces derniers étant responsable des plus jeunes pour être certains, par exemple, qu'ils se lavent régulièrement les dents, qu'ils prennent leur douche mais également pour les consoler lorsque les plus jeunes avaient l'ennui de leurs familles… ou de leur chien ! Bien sûr, il y avait les sanitaires, deux locaux de douches pouvant accueillir cinq jeunes à la fois mais en se serrant, un peu, nous les grands nous arri-vions à être dix, ce qui procurait de bonnes rigolades selon les réactions de certains. Vous l'avez certainement deviné, j'étais dans la partie de gauche et, en tant qu'ancien, j'étais depuis l'année dernière "chef de maison". C'était une responsabilité que j'accep-tais volontiers et qui ne me posait aucun problème car, d'une part, je n'aimais pas me faire marcher sur les pieds et d'autre part, l'esprit du Camp faisait que chacun se pliait facilement à la discipline indispensable mais très souple pour que la colo se déroule dans les meilleures conditions.
L'esprit du Camp ? Ce n'était pas un camp comme les autres car, outre une dizaine d'adultes, les deux grands responsables, Samuel et Guy, étaient tous les deux pasteurs protestants qui consacraient une bonne partie de leurs vacances pour s'occuper de notre bien-être matériel et spirituel, ce dernier terme devant être compris dans un sens très large, très ouvert, sans aucune connotation sectaire, bien au contraire. L'idée de base consistait à nous donner les moyens de nous forger notre propre opinion sur tous les problèmes de société qui pouvaient se présenter à nous, d'abord dans le cadre de nos jeunes vies mais également pour nous préparer, dans une très grande ouverture, à notre futur responsabilité d'adultes. Chaque jour nous avions un thème à traiter le ma-tin dans le cadre de nos maisons et en fin d'après-midi ou le soir autour d'un vaste feu, nous faisions la synthèse avec Samuel et Guy et, parfois, avec la participation d'une personne extérieure. En général, tout le monde participait aux discussions souvent très animées et je crois que chacun y prenait beaucoup d'intérêt, sans gêne aucune, car encore une fois la tolérance était très grande, même sur des idées farfelues : on riait mais on ne se moquait pas.
A part les quatre maisons, il y avait une grande bâtisse en bois avec un clocheton au milieu qui servait de refuge en cas de mauvais temps, aussi bien pour les discussions que pour les repas. Ce bâtiment, surnommé le château, était dans un état qui aurait besoin d'une sérieuse remise à neuf mais l'argent manquait encore pour cette réfection qui allait devenir d'ici quelques années indispensable. Les quatre maisons étaient éga-lement rudimentaires, il arrivait parfois que les douches passent en quelques secondes de tièdes à franchement froides, ce qui ne manquait pas de provoquer des hurlements dont les miens n'étaient pas les moindres car je détestais l'eau froide, aujourd'hui en-core ! Mais ce relatif délabrement contribuait au charme de l'ensemble et à l'ambiance générale qui régnait au Camp, même si chaque fois, il y avait un ou deux garçons qui nous quittaient immédiatement, mais c'était généralement le fait de leurs parents
Les responsables du Camp, y-compris les chefs de maison et leurs adjoints, se réunis-saient le weekend précédant le gros de la troupe pour bien préparer le programme des discussions, les nombreuses activités sportives et les deux excursions à l'extérieur. J'adorais ces deux journées beaucoup plus intimes, où on respirait une complicité entre nous tous ce qui permettait des entretiens très confiants.
J'adorais Guy, comme tout le monde du reste, je n'aimais pas Samuel, c'est comme ça mais je m'efforçais de ne pas le montrer et j'essayais même de dominer cette méfiance que j'éprouvais à son égard. Malgré tous mes efforts, je n'arrivais vraiment pas à le mettre sur le même pied que Guy, la seule chose qui m'attirait chez lui, c'était qu'il arri-vait avec une grosse moto, une BMW 500, et qu'il m'emmenait parfois faire un tour.
En fin d'après-midi, il me proposa de l'accompagner pour faire un tour ; au moment de lui dire "avec plaisir" un souvenir surgit du fond de mon esprit et je compris le pourquoi de cette aversion que j'éprouvais à l'égard de Samuel. L'année dernière, il m'avait pro-posé, pour la première fois, de monter sur le siège arrière et de faire un tour. Il m'avait donné quelques instructions sur la manière de se tenir : tu plaques ton corps contre moi pour qu'on ne fasse qu'un et tu mets tes bras autour de ma poitrine, à la hauteur de la ceinture. J'avais suivi ses instructions à la lettre et, sans m'en rendre compte, mes mains se trouvaient en fait sur son bas-ventre : cela me faisait ni chaud ni froid, mais lui j'avais vu son visage plus rouge que normalement et sa respiration quelque peu saccadée. Il avait un achat à faire et je l'ai attendu, regardant avec envie cette merveilleuse machine. Innocemment, je lui avais demandé de pouvoir me mettre à la place du conducteur, sans mettre le moteur en marche bien sûr, pour ressentir la griserie d'être à cette place. Je m'installai, lui derrière pour retenir la machine. Il se colla contre moi, mis ses mains très bas sur ma poitrine. Le flash que je venais d'avoir, maintenant une année de plus, me rappela que j'avais senti dans mon dos quelque chose de dure, comme une barre, et que ses mains avaient, pendant quelques secondes, saisi mon sexe. J'étais jeune et innocent, je n'avais en aucune manière réagi mais, aujourd'hui, je réalisais soudain ce qu'il avait fait et cela me gênait mais, en même temps, cela m'émoustillait ! Un instant j'envisageais de renoncer à cette sortie mais je lui avais dit "avec plaisir" et c'est vrai que cela me tentait et me flattait car j'étais le seul à bénéficier de ce privilège. Par pru-dence, Samuel me rappela les règles de sécurité, se plaquer contre lui et les mains au-tour de son corps. Pour me plaquer, je me suis plaqué, et signe d'une année de plus, je sentais que mon sexe durcissait et je pensais qu'il ne pouvait pas ne pas le sentir ; par contre, mes mains restaient sagement à leur place. La fin d'après-midi était superbe mais la chaleur encore très vive. C'est tout naturellement que Samuel proposa de faire un petit détour, il connaissait une petite rivière où il serait très agréable de se tremper. Sans réfléchir j'approuvais et ce n'est qu'en arrivant sur les lieux que je réalisais que je n'avais pas de maillot de bain. L'endroit était effectivement idyllique, il n'y avait per-sonne et mon sous-vêtement ferait donc l'affaire. J'enlevais ma chemisette et tombais mon short, très mini comme c'était la mode à l'époque. Samuel m'avait suivi, sauf que, lui, il avait enlevé son caleçon et était totalement nu, laissant voir un sexe en légère érection : c'était la première fois que je voyais de près un sexe d'homme et je me sentis devenir dur. Les caleçons de l'époque était informe, large, les jambes remontaient faci-lement au-delà de ce qui aurait dû être protégé…
- Samuel / Tu vas quand même pas garder ton caleçon, tu n'auras rien à te mettre de sec en partant
- Moi / Je peux quand même pas l'enlever tu me verrais nu et mon organe a pris de l'ampleur, je me gêne
- Samuel / Ecoute, cela n'a aucune importance, on est entre homme, tu es fait comme moi, allez, ouste, enlève-moi ça !
-
Et joignant le geste à la parole, il tira mon vêtement à mes pieds. Je devais être rouge écarlate, mon pénis était à l'horizontale, une goutte perlait à la sortie de mon méat. Moi qui n'aime pas l'eau froide, je ne suis jamais entré aussi vite dans l'eau ce qui eut pour effet de me calmer. Pendant une petite demi-heure, nous avons joué comme des ga-mins à nous éclabousser et à nous attraper. A deux trois reprises, j'ai senti quelque chose qui s'introduisait entre mes jambes, une fois que j'étais à moitié sous l'eau j'ai senti sa main qui prenait la mienne pour la porter au bas de son ventre mais je n'ai pas eu le temps de sentir le sexe de Samuel car je m'étais déjà dégagé. Nous nous sommes rhabillé et j'étais content d'avoir mon caleçon sec. Durant toute cette opération, Samuel n'a pas cessé de m'observer. Durant tout le trajet de retour, nous n'avons pas échangé une seule parole et nous n'avons pas évoqué le côté équivoque de cette baignade.
Le camp a été merveilleux, nous n'avons pas eu une goutte de pluie, physiquement et mentalement c'était une réussite mais je me suis un peu tenu à l'écart de Samuel qui, lui également, se faisait un peu discret. Mais je dois le dire, ce camp a joué une in-fluence certaine sur mon orientation : c'est de ce jour que j'ai commencé à regarder les garçons d'une manière différente, j'ai aussi pris conscience que Samuel avait prati-quement quinze ans de plus que moi et que son attitude avait été critiquable.
Dix ans plus tard
Depuis le camp, je n'avais plus revu Samuel et je l'avais pratiquement oublié mais je conservais, dans un coin de mon cerveau, cette première vision d'un homme nu, tota-lement anonymisée, qui était à l'origine ou tout au moins le déclencheur de mon atti-rance pour les garçons.
Peu après le camp, j'avais quitté la maison car mes parents avaient été informés par une voisine qu'elle m'avait surpris en train d'embrasser un garçon, c'était la première fois et j'avais aimé ça. Je n'avais rien nié, j'avais même admis que j'avais pris du plaisir. Heureusement que mon père était quelqu'un plein de bon sens et d'instruit et qui sa-vait que l'homosexualité n'était pas une maladie, qu'on ne choisissait pas d'être gay et que, par conséquent, cela ne servait à rien de chercher à me guérir. Cette compréhen-sion avait malgré tout des limites, telles que la famille, les amis, les voisins, aussi nous nous mîmes d'accord que le mieux était que je quitte la maison et que je m'expatrie : J'ai choisi le nord de l'Europe, j'étais attiré par les grands froids de la Scandinavie, la proxi-mité d'un port qui me permettrait, le moment voulu, de partir dans le monde. Mon père m'avait accordé un petit capital de départ et surtout un montant mensuel qui me permet-trait de vivre correctement. J'avais tout juste dix-huit ans lorsque je suis parti sans véri-tables regrets, sinon celui d'avoir fait de la peine à mon père qui avait malgré tout des difficultés à avoir un fils homosexuel. Quand à ma mère, n'en disons rien et mon frère n'a jamais su le pourquoi réel de mon départ, il ne le sait toujours pas aujourd'hui et cela vaut mieux !
J'étais assez doué pour les langues aussi je me suis rapidement débrouillé avec l'alle-mand puis avec le Suédois et le norvégien. Je suivais des cours linguistiques, com-merciaux, je faisais des stages pour gagner un peu d'argent que je consacrais à faire des voyages. J'avais quelques bons amis, certains connaissaient ou découvraient mes goûts, et selon le cas les partageaient, mais pas obligatoirement. J'aimais un peu tout le monde, les hétéros comme les gays, même quelques femmes dont une lesbienne. Mais je faisais très attention de ne pas m'attacher plus que nécessaire car je savais qu'au bout de deux trois ans maximum, j'allais repartir mais surtout parce que je tenais plus que tout à mon indépendance.
La plus belle expérience que j'ai vécue a été le jour où j'avais réussi à me faire engager sur un chalutier qui partait dans le grand nord, non comme marin mais comme cuisi-nier. Pendant six semaines, j'ai vécu avec ces hommes rudes, attachants et solidaires pour l'exercice de ce dur métier de pêcheur. Dans l'équipage, il y avait un tout jeune matelot dont s'était le premier engagement mais j'avais quelques doutes sur la durée de sa présence à bord car il me paraissait tellement frêle, tellement fragile et timide que je le voyais mal vivre au milieux de ces hommes qui n'avaient aucun d'état d'âme, qui ne pensaient qu'à la pêche et à l'argent que cela allait leur rapporter lors du retour au port. Très vite, je me suis rendu compte que Sven allait être le souffre-douleurs de l'équi-page raison pour laquelle je le pris rapidement sous ma protection ; en effet, on me res-pectait à bord car j'étais le cuisinier, celui qui nourrissait les hommes et dont ils ne sau-raient se passer : à ce titre, j'avais droit à une minuscule cabine, à côté de la cambuse. Je crois que c'était le troisième jour de navigation lorsque le patron piqua un grosse colère contre Sven qui se révélait non seulement incapable de tenir son rôle, beau-coup trop harassant pour son physique, mais qui en plus en était déjà à sa troisième bourde. J'interviens en suggérant que nourrir trois-quatre fois par vingt-quatre heures l'équipage ne serait guère possible à moi tout seul et je proposais qu'il me soit attribué comme aide-cuisinier. Le Patron se détendit à cette proposition et fut d'accord à la con-dition que je partage ma cabine avec Sven. Mis au courant de cette solution, mon petit matelot afficha un large sourire et surtout se révéla une aide précieuse.
Le travail de ces hommes étaient exténuant et dangereux car dans ces hautes lati-tudes, la mer était la plus part du temps très agitée, ce qui parait-il était favorable pour la pêche, je n'avais que peu de contact avec eux : lorsque leurs quarts étaient terminés, ils mangeaient - et j'avais intérêt à ce que ce soit prêt et vite servi – puis ils s'effon-draient sur leurs couchettes ou dans leurs hamacs. C'est volontairement que j'avais choisi de participer à cette campagne, car je voulais faire l'expérience d'un métier dur, pénible et dangereux car même si je ne participais pas à la pêche j'étais sur le même bateau que tous les autres et si je ne voulais pas être assommé sous les coups de tan-gage et de roulis, j'avais intérêt à m'assurer de solides points d'appui pour tous les dé-placements, sans exception ! Cette campagne m'a appris ce que je voulais, à me con-tenter de peu, à partager les dangers et à me donner une résistance physique et morale à tout épreuve.
J'ai cherché une solution pratique pour héberger Sven dans mon coin mais je n'en voyais pas vraiment jusqu'à ce que Sven trouve la solution toute simple : nous partage-rions la couchette en nous serrant l'un contre l'autre ce qui atténuerait les coups de roulis et, de plus, nous tiendrait chaud. Sven était frêle, menu et sans grande résis-tance : il avait un petit corps, un petit nez, deux petites boules un petit sexe qui fonc-tionnait très bien, je m'en aperçus dès la première nuit que nous passâmes ensemble, même si en fait il ne se passa rien entre nous, nous étions si serrés qu'aucun mouve-ment n'était réellement possible. L'un avait un bras qui enveloppait le corps de l'autre avec une main qui se raccrochait là où elle le pouvait et un sexe en érection était l'idéal alors que l'autre dormeur avait son sexe plaqué contre les fesses de son collègue. Les deux dormeurs étaient sexuellement satisfaits, surtout lorsqu'au bout de quelques jours la tension devenait trop forte ou qu'un mouvement plus violent du bateau provoquait un frottement des deux corps, c'était alors un orgasme que le bruit du moteur rendait inaudible mais pas moins jouissif.
J'étais engagé pour six semaines et l'équipage avait l'air enchanté de mes repas et ré-gulièrement je ne manquais pas de remercier mentalement ma mère de m'avoir initié à l'art culinaire. Etant de naturel gai, j'étais apprécié par tout le monde à bord et l'équi-page s'amusait de mes erreurs de langage, de mes pitreries et surtout de ma disponibili-té pour donner un coup de main lorsque c'était nécessaire. Il est arrivé à plusieurs re-prises, lorsque l'état de la mer le permettait que je sois responsable de la marche du chalutier, quitte à me faire copieusement incendier lorsque j'avais mal aborder une vague ou que je n'avais pas la bonne vitesse ou le bon angle lorsque l'équipage re-montait le chalut. C'était le moment le plus excitant pour tout le monde car c'était un travail harassant, dangereux et parfois frustrant lorsque les filets n'étaient pas conve-nablement remplis. Lorsque j'étais occupé à d'autres fonctions que la cuisine, c'était Sven qui tentait de me remplacer tant bien que mal, mais après deux expériences mal-heureuses, il y avait toujours un marin qui m'envoyait à la cuisine : incontestablement mes repas avaient nettement plus de succès que ceux de mon petit cuisinier !
Après quelques nuits, nous avions trouvé la position idéale pour dormir mais on pou-vait tourner le problème comme on voulait, notre couchette de moins de 80 cm pour deux, cela faisait toujours 40 cm chacun et les 25 cm entre le lit et le mur restaient ce qu'ils étaient. Nous avions donc Sven et moi, par la force des choses et des mouve-ments du bateau, une grande promiscuité : fréquemment ils nous arrivaient d'avoir des contacts involontaires avec nos organes intimes au point de ne plus du tout y prêter attention. Il n'empêche que parfois, on riait tous les deux en constatant que nos bites étaient sérieusement dures, c'était le signal qu'il fallait urgemment faire la vidange ce que nous faisions à deux par manque de place ! Mais à répéter ces petits jeux, je pris conscience que j'y prenais un certain plaisir. Une fois, un marin d'un certain âge nous surpris Sven et moi mais alors que je ne savais plus où me mettre, le vieux marin me rassura en me disant qu'il en allait de même pour tous : le lendemain, mon marin me prit par la main et il me soulagea habilement avant que je ne lui rende la pareille ; c'était purement sexuel, mais c'était bon de tenir un sexe adulte au lieu de la petite bite de Sven.
Le camp et Samuel
- Maman / Ah Antoine, arrête un peu tu es vraiment agaçant depuis quelques jours ! vivement samedi prochain, j'aurai enfin un peu de tranquillité
- Antoine / Excuse-moi maman, mais je me réjouis tellement que je ne tiens plus en place !
- Maman / Je sais bien mon chou, je suis contente que tu aimes aller dans ce Camp, au fait cela fait combien de fois que tu y vas ?
- Antoine / Je crois que cela va faire la sixième fois et je ne me lasse vraiment pas, c'est chaque fois le même plaisir
Oui, c'est vrai, j'étais vraiment insupportable et le pire c'est que j'en étais conscient.
À mi-juillet, c'était mon grand départ pour le Camp pendant vingt jours, Camp dont j'étais l'un des plus anciens participants, où je retrouvais un certain nombre de copains mais également où je découvrais de nouveaux visages et c'était un véritable plaisir pour moi que de constater que le Camp restait attractif malgré son côté un peu vieillot, sans grand confort mais où tout le monde se sentait bien, tant les moniteurs que les colons.
Le Camp ? C'était un vaste domaine où la vigne et la forêt dominaient tout autour du vaste pré sur lequel s'étageaient quatre petits bâtiments identiques comprenant deux chambres de dix lits chacune, à droite pour les huit-douze ans, à gauche pour les treize-seize ans, ces derniers étant responsable des plus jeunes pour être certains, par exemple, qu'ils se lavent régulièrement les dents, qu'ils prennent leur douche mais également pour les consoler lorsque les plus jeunes avaient l'ennui de leurs familles… ou de leur chien ! Bien sûr, il y avait les sanitaires, deux locaux de douches pouvant accueillir cinq jeunes à la fois mais en se serrant, un peu, nous les grands nous arri-vions à être dix, ce qui procurait de bonnes rigolades selon les réactions de certains. Vous l'avez certainement deviné, j'étais dans la partie de gauche et, en tant qu'ancien, j'étais depuis l'année dernière "chef de maison". C'était une responsabilité que j'accep-tais volontiers et qui ne me posait aucun problème car, d'une part, je n'aimais pas me faire marcher sur les pieds et d'autre part, l'esprit du Camp faisait que chacun se pliait facilement à la discipline indispensable mais très souple pour que la colo se déroule dans les meilleures conditions.
L'esprit du Camp ? Ce n'était pas un camp comme les autres car, outre une dizaine d'adultes, les deux grands responsables, Samuel et Guy, étaient tous les deux pasteurs protestants qui consacraient une bonne partie de leurs vacances pour s'occuper de notre bien-être matériel et spirituel, ce dernier terme devant être compris dans un sens très large, très ouvert, sans aucune connotation sectaire, bien au contraire. L'idée de base consistait à nous donner les moyens de nous forger notre propre opinion sur tous les problèmes de société qui pouvaient se présenter à nous, d'abord dans le cadre de nos jeunes vies mais également pour nous préparer, dans une très grande ouverture, à notre futur responsabilité d'adultes. Chaque jour nous avions un thème à traiter le ma-tin dans le cadre de nos maisons et en fin d'après-midi ou le soir autour d'un vaste feu, nous faisions la synthèse avec Samuel et Guy et, parfois, avec la participation d'une personne extérieure. En général, tout le monde participait aux discussions souvent très animées et je crois que chacun y prenait beaucoup d'intérêt, sans gêne aucune, car encore une fois la tolérance était très grande, même sur des idées farfelues : on riait mais on ne se moquait pas.
A part les quatre maisons, il y avait une grande bâtisse en bois avec un clocheton au milieu qui servait de refuge en cas de mauvais temps, aussi bien pour les discussions que pour les repas. Ce bâtiment, surnommé le château, était dans un état qui aurait besoin d'une sérieuse remise à neuf mais l'argent manquait encore pour cette réfection qui allait devenir d'ici quelques années indispensable. Les quatre maisons étaient éga-lement rudimentaires, il arrivait parfois que les douches passent en quelques secondes de tièdes à franchement froides, ce qui ne manquait pas de provoquer des hurlements dont les miens n'étaient pas les moindres car je détestais l'eau froide, aujourd'hui en-core ! Mais ce relatif délabrement contribuait au charme de l'ensemble et à l'ambiance générale qui régnait au Camp, même si chaque fois, il y avait un ou deux garçons qui nous quittaient immédiatement, mais c'était généralement le fait de leurs parents
Les responsables du Camp, y-compris les chefs de maison et leurs adjoints, se réunis-saient le weekend précédant le gros de la troupe pour bien préparer le programme des discussions, les nombreuses activités sportives et les deux excursions à l'extérieur. J'adorais ces deux journées beaucoup plus intimes, où on respirait une complicité entre nous tous ce qui permettait des entretiens très confiants.
J'adorais Guy, comme tout le monde du reste, je n'aimais pas Samuel, c'est comme ça mais je m'efforçais de ne pas le montrer et j'essayais même de dominer cette méfiance que j'éprouvais à son égard. Malgré tous mes efforts, je n'arrivais vraiment pas à le mettre sur le même pied que Guy, la seule chose qui m'attirait chez lui, c'était qu'il arri-vait avec une grosse moto, une BMW 500, et qu'il m'emmenait parfois faire un tour.
En fin d'après-midi, il me proposa de l'accompagner pour faire un tour ; au moment de lui dire "avec plaisir" un souvenir surgit du fond de mon esprit et je compris le pourquoi de cette aversion que j'éprouvais à l'égard de Samuel. L'année dernière, il m'avait pro-posé, pour la première fois, de monter sur le siège arrière et de faire un tour. Il m'avait donné quelques instructions sur la manière de se tenir : tu plaques ton corps contre moi pour qu'on ne fasse qu'un et tu mets tes bras autour de ma poitrine, à la hauteur de la ceinture. J'avais suivi ses instructions à la lettre et, sans m'en rendre compte, mes mains se trouvaient en fait sur son bas-ventre : cela me faisait ni chaud ni froid, mais lui j'avais vu son visage plus rouge que normalement et sa respiration quelque peu saccadée. Il avait un achat à faire et je l'ai attendu, regardant avec envie cette merveilleuse machine. Innocemment, je lui avais demandé de pouvoir me mettre à la place du conducteur, sans mettre le moteur en marche bien sûr, pour ressentir la griserie d'être à cette place. Je m'installai, lui derrière pour retenir la machine. Il se colla contre moi, mis ses mains très bas sur ma poitrine. Le flash que je venais d'avoir, maintenant une année de plus, me rappela que j'avais senti dans mon dos quelque chose de dure, comme une barre, et que ses mains avaient, pendant quelques secondes, saisi mon sexe. J'étais jeune et innocent, je n'avais en aucune manière réagi mais, aujourd'hui, je réalisais soudain ce qu'il avait fait et cela me gênait mais, en même temps, cela m'émoustillait ! Un instant j'envisageais de renoncer à cette sortie mais je lui avais dit "avec plaisir" et c'est vrai que cela me tentait et me flattait car j'étais le seul à bénéficier de ce privilège. Par pru-dence, Samuel me rappela les règles de sécurité, se plaquer contre lui et les mains au-tour de son corps. Pour me plaquer, je me suis plaqué, et signe d'une année de plus, je sentais que mon sexe durcissait et je pensais qu'il ne pouvait pas ne pas le sentir ; par contre, mes mains restaient sagement à leur place. La fin d'après-midi était superbe mais la chaleur encore très vive. C'est tout naturellement que Samuel proposa de faire un petit détour, il connaissait une petite rivière où il serait très agréable de se tremper. Sans réfléchir j'approuvais et ce n'est qu'en arrivant sur les lieux que je réalisais que je n'avais pas de maillot de bain. L'endroit était effectivement idyllique, il n'y avait per-sonne et mon sous-vêtement ferait donc l'affaire. J'enlevais ma chemisette et tombais mon short, très mini comme c'était la mode à l'époque. Samuel m'avait suivi, sauf que, lui, il avait enlevé son caleçon et était totalement nu, laissant voir un sexe en légère érection : c'était la première fois que je voyais de près un sexe d'homme et je me sentis devenir dur. Les caleçons de l'époque était informe, large, les jambes remontaient faci-lement au-delà de ce qui aurait dû être protégé…
- Samuel / Tu vas quand même pas garder ton caleçon, tu n'auras rien à te mettre de sec en partant
- Moi / Je peux quand même pas l'enlever tu me verrais nu et mon organe a pris de l'ampleur, je me gêne
- Samuel / Ecoute, cela n'a aucune importance, on est entre homme, tu es fait comme moi, allez, ouste, enlève-moi ça !
-
Et joignant le geste à la parole, il tira mon vêtement à mes pieds. Je devais être rouge écarlate, mon pénis était à l'horizontale, une goutte perlait à la sortie de mon méat. Moi qui n'aime pas l'eau froide, je ne suis jamais entré aussi vite dans l'eau ce qui eut pour effet de me calmer. Pendant une petite demi-heure, nous avons joué comme des ga-mins à nous éclabousser et à nous attraper. A deux trois reprises, j'ai senti quelque chose qui s'introduisait entre mes jambes, une fois que j'étais à moitié sous l'eau j'ai senti sa main qui prenait la mienne pour la porter au bas de son ventre mais je n'ai pas eu le temps de sentir le sexe de Samuel car je m'étais déjà dégagé. Nous nous sommes rhabillé et j'étais content d'avoir mon caleçon sec. Durant toute cette opération, Samuel n'a pas cessé de m'observer. Durant tout le trajet de retour, nous n'avons pas échangé une seule parole et nous n'avons pas évoqué le côté équivoque de cette baignade.
Le camp a été merveilleux, nous n'avons pas eu une goutte de pluie, physiquement et mentalement c'était une réussite mais je me suis un peu tenu à l'écart de Samuel qui, lui également, se faisait un peu discret. Mais je dois le dire, ce camp a joué une in-fluence certaine sur mon orientation : c'est de ce jour que j'ai commencé à regarder les garçons d'une manière différente, j'ai aussi pris conscience que Samuel avait prati-quement quinze ans de plus que moi et que son attitude avait été critiquable.
Dix ans plus tard
Depuis le camp, je n'avais plus revu Samuel et je l'avais pratiquement oublié mais je conservais, dans un coin de mon cerveau, cette première vision d'un homme nu, tota-lement anonymisée, qui était à l'origine ou tout au moins le déclencheur de mon atti-rance pour les garçons.
Peu après le camp, j'avais quitté la maison car mes parents avaient été informés par une voisine qu'elle m'avait surpris en train d'embrasser un garçon, c'était la première fois et j'avais aimé ça. Je n'avais rien nié, j'avais même admis que j'avais pris du plaisir. Heureusement que mon père était quelqu'un plein de bon sens et d'instruit et qui sa-vait que l'homosexualité n'était pas une maladie, qu'on ne choisissait pas d'être gay et que, par conséquent, cela ne servait à rien de chercher à me guérir. Cette compréhen-sion avait malgré tout des limites, telles que la famille, les amis, les voisins, aussi nous nous mîmes d'accord que le mieux était que je quitte la maison et que je m'expatrie : J'ai choisi le nord de l'Europe, j'étais attiré par les grands froids de la Scandinavie, la proxi-mité d'un port qui me permettrait, le moment voulu, de partir dans le monde. Mon père m'avait accordé un petit capital de départ et surtout un montant mensuel qui me permet-trait de vivre correctement. J'avais tout juste dix-huit ans lorsque je suis parti sans véri-tables regrets, sinon celui d'avoir fait de la peine à mon père qui avait malgré tout des difficultés à avoir un fils homosexuel. Quand à ma mère, n'en disons rien et mon frère n'a jamais su le pourquoi réel de mon départ, il ne le sait toujours pas aujourd'hui et cela vaut mieux !
J'étais assez doué pour les langues aussi je me suis rapidement débrouillé avec l'alle-mand puis avec le Suédois et le norvégien. Je suivais des cours linguistiques, com-merciaux, je faisais des stages pour gagner un peu d'argent que je consacrais à faire des voyages. J'avais quelques bons amis, certains connaissaient ou découvraient mes goûts, et selon le cas les partageaient, mais pas obligatoirement. J'aimais un peu tout le monde, les hétéros comme les gays, même quelques femmes dont une lesbienne. Mais je faisais très attention de ne pas m'attacher plus que nécessaire car je savais qu'au bout de deux trois ans maximum, j'allais repartir mais surtout parce que je tenais plus que tout à mon indépendance.
La plus belle expérience que j'ai vécue a été le jour où j'avais réussi à me faire engager sur un chalutier qui partait dans le grand nord, non comme marin mais comme cuisi-nier. Pendant six semaines, j'ai vécu avec ces hommes rudes, attachants et solidaires pour l'exercice de ce dur métier de pêcheur. Dans l'équipage, il y avait un tout jeune matelot dont s'était le premier engagement mais j'avais quelques doutes sur la durée de sa présence à bord car il me paraissait tellement frêle, tellement fragile et timide que je le voyais mal vivre au milieux de ces hommes qui n'avaient aucun d'état d'âme, qui ne pensaient qu'à la pêche et à l'argent que cela allait leur rapporter lors du retour au port. Très vite, je me suis rendu compte que Sven allait être le souffre-douleurs de l'équi-page raison pour laquelle je le pris rapidement sous ma protection ; en effet, on me res-pectait à bord car j'étais le cuisinier, celui qui nourrissait les hommes et dont ils ne sau-raient se passer : à ce titre, j'avais droit à une minuscule cabine, à côté de la cambuse. Je crois que c'était le troisième jour de navigation lorsque le patron piqua un grosse colère contre Sven qui se révélait non seulement incapable de tenir son rôle, beau-coup trop harassant pour son physique, mais qui en plus en était déjà à sa troisième bourde. J'interviens en suggérant que nourrir trois-quatre fois par vingt-quatre heures l'équipage ne serait guère possible à moi tout seul et je proposais qu'il me soit attribué comme aide-cuisinier. Le Patron se détendit à cette proposition et fut d'accord à la con-dition que je partage ma cabine avec Sven. Mis au courant de cette solution, mon petit matelot afficha un large sourire et surtout se révéla une aide précieuse.
Le travail de ces hommes étaient exténuant et dangereux car dans ces hautes lati-tudes, la mer était la plus part du temps très agitée, ce qui parait-il était favorable pour la pêche, je n'avais que peu de contact avec eux : lorsque leurs quarts étaient terminés, ils mangeaient - et j'avais intérêt à ce que ce soit prêt et vite servi – puis ils s'effon-draient sur leurs couchettes ou dans leurs hamacs. C'est volontairement que j'avais choisi de participer à cette campagne, car je voulais faire l'expérience d'un métier dur, pénible et dangereux car même si je ne participais pas à la pêche j'étais sur le même bateau que tous les autres et si je ne voulais pas être assommé sous les coups de tan-gage et de roulis, j'avais intérêt à m'assurer de solides points d'appui pour tous les dé-placements, sans exception ! Cette campagne m'a appris ce que je voulais, à me con-tenter de peu, à partager les dangers et à me donner une résistance physique et morale à tout épreuve.
J'ai cherché une solution pratique pour héberger Sven dans mon coin mais je n'en voyais pas vraiment jusqu'à ce que Sven trouve la solution toute simple : nous partage-rions la couchette en nous serrant l'un contre l'autre ce qui atténuerait les coups de roulis et, de plus, nous tiendrait chaud. Sven était frêle, menu et sans grande résis-tance : il avait un petit corps, un petit nez, deux petites boules un petit sexe qui fonc-tionnait très bien, je m'en aperçus dès la première nuit que nous passâmes ensemble, même si en fait il ne se passa rien entre nous, nous étions si serrés qu'aucun mouve-ment n'était réellement possible. L'un avait un bras qui enveloppait le corps de l'autre avec une main qui se raccrochait là où elle le pouvait et un sexe en érection était l'idéal alors que l'autre dormeur avait son sexe plaqué contre les fesses de son collègue. Les deux dormeurs étaient sexuellement satisfaits, surtout lorsqu'au bout de quelques jours la tension devenait trop forte ou qu'un mouvement plus violent du bateau provoquait un frottement des deux corps, c'était alors un orgasme que le bruit du moteur rendait inaudible mais pas moins jouissif.
J'étais engagé pour six semaines et l'équipage avait l'air enchanté de mes repas et ré-gulièrement je ne manquais pas de remercier mentalement ma mère de m'avoir initié à l'art culinaire. Etant de naturel gai, j'étais apprécié par tout le monde à bord et l'équi-page s'amusait de mes erreurs de langage, de mes pitreries et surtout de ma disponibili-té pour donner un coup de main lorsque c'était nécessaire. Il est arrivé à plusieurs re-prises, lorsque l'état de la mer le permettait que je sois responsable de la marche du chalutier, quitte à me faire copieusement incendier lorsque j'avais mal aborder une vague ou que je n'avais pas la bonne vitesse ou le bon angle lorsque l'équipage re-montait le chalut. C'était le moment le plus excitant pour tout le monde car c'était un travail harassant, dangereux et parfois frustrant lorsque les filets n'étaient pas conve-nablement remplis. Lorsque j'étais occupé à d'autres fonctions que la cuisine, c'était Sven qui tentait de me remplacer tant bien que mal, mais après deux expériences mal-heureuses, il y avait toujours un marin qui m'envoyait à la cuisine : incontestablement mes repas avaient nettement plus de succès que ceux de mon petit cuisinier !
Après quelques nuits, nous avions trouvé la position idéale pour dormir mais on pou-vait tourner le problème comme on voulait, notre couchette de moins de 80 cm pour deux, cela faisait toujours 40 cm chacun et les 25 cm entre le lit et le mur restaient ce qu'ils étaient. Nous avions donc Sven et moi, par la force des choses et des mouve-ments du bateau, une grande promiscuité : fréquemment ils nous arrivaient d'avoir des contacts involontaires avec nos organes intimes au point de ne plus du tout y prêter attention. Il n'empêche que parfois, on riait tous les deux en constatant que nos bites étaient sérieusement dures, c'était le signal qu'il fallait urgemment faire la vidange ce que nous faisions à deux par manque de place ! Mais à répéter ces petits jeux, je pris conscience que j'y prenais un certain plaisir. Une fois, un marin d'un certain âge nous surpris Sven et moi mais alors que je ne savais plus où me mettre, le vieux marin me rassura en me disant qu'il en allait de même pour tous : le lendemain, mon marin me prit par la main et il me soulagea habilement avant que je ne lui rende la pareille ; c'était purement sexuel, mais c'était bon de tenir un sexe adulte au lieu de la petite bite de Sven.