18-09-2020, 02:34 PM
(Modification du message : 18-09-2020, 02:39 PM par laurentdu51100.)
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CHAPITRE 105 (318) (Paris) (Mardi après-midi) (Commissariat d’arrondissement)
C’est le visage anxieux que le jeune homme pousse la porte du commissariat, il semblerait qu’il y ait du nouveau sur la plainte pour recherche dans l’intérêt des familles qu’il a porté la semaine précédente quand son jeune frère n’est pas reparu chez eux après plusieurs jours sans nouvelle.
Le manque de sommeil évident peut se lire rien qu’en observant ses yeux cernés et rougis par l’inquiétude, Jean Baptiste n’étant pas du genre à découcher et encore moins sans prévenir, tout un tas de pensées toutes plus effrayantes les unes que les autres lui sont venues depuis lors sur ce qu’il pouvait lui être arrivé et justifient l’état d’angoisse dans lequel il se trouve actuellement.
Le responsable du fast-food où JB travaille avait l’air aussi surpris en venant aux nouvelles de ce qui l’a empêché à venir prendre son poste, ce qui l’a décidé à venir enregistrer sa plainte alors que le lieu est loin d’être de ceux qu’il aime fréquenter.
C’est donc avec une appréhension bien compréhensible qu’il se dirige vers l’accueil ou un homme en uniforme le voit arriver en le détaillant des pieds à la tête, ce qu’il voit de ce garçon visiblement inquiet semble le radoucir quelque peu quand il lui demande.
- C’est pour quoi ??
Gilles sourit tristement, son cœur s’accélérant d’apprendre ce qu’ils ont à lui dire.
- J’ai été contacté ce matin au sujet de la disparition de mon jeune frère Jean Baptiste !!
- Je suis au courant !! Un instant s’il vous plait, je vais chercher la personne avec qui vous avez été mis en contact !!
Le policier disparaît quelques minutes de sa vue le rendant encore plus nerveux de cette attente qui lui met les nerfs à rude épreuve, quand il le voit revenir accompagné d’un homme en civil à la carrure impressionnante et aux cheveux grisonnants taillés courts à la façon d’un militaire.
Maurice reconnait en ce garçon tous les stigmates d’une personne rongée par l’inquiétude, son regard porté sur lui brille des larmes qu’il retient avec peine et rien que cette vision change de tout au tout l’image qu’avait en tête Maurice du frère de Jean Baptiste, ne voyant rien d’autre en ce jeune homme qu’un garçon plongé dans l’angoisse d’apprendre qu’il puisse être arrivé un malheur au seul membre restant de sa famille.
Il s’avance donc rapidement vers lui avec un sourire rassurant qui semble déjà rasséréner quelque peu le garçon qui commence à trembler sur ses jambes du fait très certainement du relâchement de l’énorme stress qu’il pouvait ressentir en entrant dans le commissariat.
- Déjà avant toutes choses, Jean Baptiste va très bien et je déplore qu’il n’ait pas pensé à donner de ses nouvelles, nous serons mieux dans un bureau pour la suite de la discussion si vous voulez bien me suivre jeune homme ??
C’est le corps secoué par l’énorme soulagement que Gilles suit cet homme, les larmes cette fois ci s’échappant de ses yeux sans qu’il ne pense même à les retenir.
Ce n’est qu’une fois assis en face de Maurice qu’il reprend conscience d’où il se trouve et qu’il écoute les explications qui lui sont données en se reprenant petit à petit, maintenant qu’il a l’assurance que son petit frère va bien.
Après le soulagement arrive la colère d’apprendre que pendant qu’il se faisait un sang d’encre, celui-ci passait ses journées au bord de la mer avec des amis qu’il ne lui connaissait pas.
Maurice s’en aperçoit et ne peut lui en tenir rigueur, sachant très bien qu’il a toutes les raisons d’être furieux contre son jeune frère qui l’a laissé sans nouvelles à se morfondre.
- Je comprends que vous soyez en colère mon garçon, juste que je pourrais dire pour sa défense qu’il a rencontré des personnes peu communes avec qui il se découvre des affinités d’un garçon de son âge.
- Mais ça n’explique pas pourquoi il est parti comme ça, surtout sans prévenir !!
- Il a appris que quelqu’un en qui il tenait beaucoup était sorti du coma et il n’a pas réfléchi plus loin pour aller le rejoindre sans tarder, le cœur prend parfois le pas sur la réflexion et c’est assurément ce qui est arrivé à votre frère, il ne faut pas lui en vouloir !!
- Le cœur ?? Comment ça le cœur ??
- Ce n’est pas bien difficile à comprendre pourtant !!
- Je ne connais qu’une personne sortie du coma, il s’agit d’un de mes potes qui a eu un grave accident et je ne vois vraiment pas ce que vient faire cette histoire de cœur entre Jean Baptiste et lui ??
Gilles semble alors réaliser et regarde Maurice avec cette fois une lueur de peur dans les yeux, il pose alors la question qui lui vient de suite à l’esprit.
- Il l’aime ?? Mon frère est amoureux de Florian, c’est ce que vous cherchez à me faire comprendre avec cette histoire de cœur ??
- Exact !!
- Mais c’est de la folie pure !! Ils ne se connaissent quasiment pas !! Tout juste s’il l’a vu en coup de vent à la maison !! Et puis Florian est un casseur de PD et…. bon dieu !! Il faut que j’aille là-bas avant qu’il ne lui fasse du mal s’il s’en aperçoit.
Maurice ne peut s’empêcher de regarder Gilles avec un étonnement manifeste, celui-ci s’en rend compte et lui en fait la remarque visiblement surpris.
- J’ai dit quelque chose qui vous étonne ?
- J’avais juste cru comprendre que vous étiez vous aussi un casseur de PD comme vous dites !!
- C’est vrai que je ne les aime pas, mais là il s’agit de mon frère !! Florian est complètement dingue et rien ne l’arrête quand il s’agit de les faire souffrir, c’est viscéral vous comprenez !! Sa propre famille est bien placée pour le savoir, vous n’avez qu’à leur poser la question !!
- Je serais toi mon garçon, je ferais attention à mes paroles !! Elles pourraient se retourner contre toi si j’étais venu pour trouver les auteurs de certains actes qui ont donné lieu à de nombreuses plaintes !!
Gilles comprend qu’il parle trop et que le tutoiement employé soudainement doit lui servir d’avertissement, surpris malgré tout que cet homme n’en profite pas pour s’en servir contre lui.
- Mais qui êtes-vous à la fin ?? Pas juste un flic, c’est sûr !!
- Quelqu’un qui pour l’instant n’est pas là pour te condamner pour tous les méfaits que vous avez perpétrés avec Florian et le reste de votre bande de voyous, alors évite d’en rajouter et écoute moi bien !! Une personne te contactera pour avoir une discussion avec toi, je te conseille de ne pas chercher à lui mentir car il en sait déjà beaucoup et il n’est pas homme à s’en laisser conter !!
- Et pour mon frère ?
- Quoi ton frère ?
- Vous n’allez pas le laisser avec Florian après tout ce que je vous ai dit sur lui !!
- Il ne risque absolument rien je peux te l’assurer et là où il est avec ceux qui sont avec lui Florian y compris, s’il y a quelque chose à en dire c’est que l’homophobie est bien loin de leurs préoccupations. Je te conseille même de revoir ta propre façon de penser avant d’envisager de les rencontrer, ou du moins de la garder précieusement pour toi si tu es aussi intolérant que tu sembles le dire.
CHAPITRE 106 (319) (Paris) (Mardi fin d’après-midi) (Palais de l’Élysée) (État de crise)
« Salle du conseil »
Le brouhaha ambiant cesse brusquement quand apparaît le président, visiblement soucieux de ce qu’il vient d’apprendre et qui a occasionné cette réunion restreinte avec ses plus proches collaborateurs plus quelques autres qui cherchent encore à comprendre la raison de cette convocation, ceux-ci encore ignorant du sujet de cette réunion tardive.
- Messieurs l’heure est grave !! Nous venons d’apprendre de source sûre la perte d’une section complète de nos soldats engagés avec les forces de l’OTAN en Afghanistan, il y aurait au moins une dizaine de morts et le double de blessés graves, les médias n’ont pas encore eu vent de l’affaire mais cela ne saurait tarder !! Nos alliés ont subi également de lourdes pertes lors de cette attaque et nous demandent de réagir au plus vite en envoyant des forces armées en renfort, nous sommes le pays engagé avec eux le plus proche du terrain aussi j’ai donné les ordres nécessaires pour que soient déployées de nouvelles forces au plus vite. Je compte sur chacun d’entre vous pour diligenter ses services afin que tout se passe au mieux que ce soit aussi bien médiatiquement que dans la préparation de cette riposte militaire. Il faut aussi penser à ceux gravement atteints qui vont avoir besoin d’être évacués, j’ai donné l’assurance à nos alliés que leurs blessés trouveraient chez nous les meilleurs soins possibles.
- (Un conseiller) Nos hôpitaux militaires pourront ils recevoir tout le monde ?
- Le souci n’est pas là !! Nous avons encore plusieurs heures pour nous organiser, pour l’instant le plus important étant d’envoyer la logistique nécessaire à leur rapatriement au plus vite !! Certains sont gravement touchés, alors ne perdons pas plus d’un temps beaucoup trop précieux !! Au travail messieurs !! Général Mathéi ?
- Oui monsieur le président ?
- Vous allez recevoir les plus amochés, j’ai donné les ordres en conséquences et il va falloir que toutes vos équipes soient prêtes à temps !!
- Je ferais en sorte qu’elles le soient monsieur…. Toutefois si je peux me permettre ??
- Dites ce que vous avez sur le cœur général !!
- Il serait peut être bon de nous affecter quelques spécialistes civils en renfort, je….j’ai….entendu parler d’un chirurgien exceptionnel qui aurait réussi un exploit en sauvant des personnalités importantes.
- L’équipe du professeur Akihito est toujours au Val de Grâce, je pourrais lui demander de venir vous assister !!
- Merci monsieur le président !! Mais vous savez bien que ce n’est pas de lui que je parlais, même si je verrais d’un bon œil qu’il puisse nous apporter son aide.
- Je crains général de ne pouvoir accéder à votre requête !! La personne à laquelle vous faites allusion n’existe pas…. Du moins pas officiellement….
Le général sent une forte poussée non pas de colère, mais plutôt d’une forte injustice dans les paroles qu’il vient d’entendre.
- Il faut donc faire partie des puissants pour avoir le droit de vivre monsieur ? Vous avez pensé aux familles de ces garçons ? Nos jeunes hommes n’ont-ils pas droit à la considération du pays qui les a envoyés se battre ?
- Il suffit général !! A qui donc pensez-vous vous adresser !!
Le général se fige d’indignation, il arrive néanmoins à se reprendre et à saluer le président, avant de faire demi-tour pour sortir.
- Un instant !!
Le général surpris refait face à son interlocuteur.
- Monsieur ?
- Je vais voir ce que je peux faire !! Mais je vous préviens que vous serez tenu comme entièrement responsable si un seul mot sur ses actes ou sur son existence sort de l’enceinte de votre établissement, me suis-je bien fait comprendre ?
- Mais enfin monsieur !! Qu’a donc cet homme de si extraordinaire ??
- Votre insistance à l’avoir avec vous devrait répondre en partie à votre question général, pour le reste il en va du secret d’état et vous comprendrez dès lors que vous n’en saurez donc pas plus, sauf peut-être un point de détail qui a quand même son importance.
- Monsieur ?
- Il me semble avoir entendu dire qu’il n’acceptait pas l’ordre militaire, alors je vous demanderai de bien vous en souvenir le moment venu et de ne pas lui en tenir rigueur.
Le général salue une deuxième fois.
- Je saurais m’en souvenir monsieur, ce n’est pas ce que j’attends de lui de toute façon !!
- C’est très bien alors, vous serez contacté par les services qui s’occupent de sa sécurité afin de mettre les choses en place pour sa venue !! Ah, oui !! Une dernière chose avant de disposer général !! Je pense qu’il aura besoin de l’équipe du professeur Akihito avec lui, ils le connaissent bien et ça permettra au professeur de rester avec la famille princière au Val de Grâce, je n’ai rien d’autre à ajouter !! Vous pouvez disposer !! Nous nous reverrons sans doute, j’aimerais avoir vos impressions dès que tout ceci sera terminé.
Le président attend que la porte se soit refermée derrière lui, pour réfléchir à ces dernières minutes, pouvait-il refuser la demande du général comme ça avait été sa première intention ? Sans doute oui, mais la souffrance de ces jeunes hommes touchés dans leur chair pour avoir fait leur devoir envers leur pays l’aurait sans doute hanté pendant longtemps.
C’est en soupirant contre lui-même, que le président décroche le téléphone pour prévenir Maurice Désmaré de ses dernières prises de décisions concernant son jeune protégé qui décidément connaîtra des vacances pour le moins chaotiques.
CHAPITRE 107 (320) (Camping de la dune) (Mardi soir) (Rencontre)
« Sur la plage »
Léonie surveille de loin la petite bande d’amis qui après un dîner plus que copieux, est venu profiter de la douceur de l’air pour passer un moment tranquille tous ensemble.
Dorian pour sa part à la tête ailleurs depuis qu’il a remarqué cet homme visiblement seul qui profite du calme ambiant pour lire, tranquillement installé sur sa serviette de plage à une dizaine de mètres à peine d’eux.
L’homme plus âgé que lui de quelques années, attire son regard comme un aimant et son physique à tomber n’est pas la seule raison pour cet intérêt soudain, l’expression virile, sereine et tranquille de son visage démontre un caractère entier qui plait beaucoup à Dorian.
- Tu ne crois pas que ce serait plus facile pour nous, si nous allions tout simplement nous joindre à eux ?
Dorian sursaute, surpris dans ses pensées.
- Hein !! Quoi !! Tu disais ??
Léonie soupire d’exaspération devant son collègue et ami qui ne s’intéresse visiblement pas à sa mission, mais plutôt à mater ce mec somme toute plutôt bien foutu et ce depuis son arrivée.
- Tu vas finir par te faire repérer à force de le fixer comme tu le fais !!
Dorian se tourne vers elle, son visage montrant son trouble.
- Je ne sais vraiment pas ce qu’il me prend, je t’assure !!
- Facile à deviner pourtant !
Léonie comprend que son ami ne répondra pas, le regard de Dorian se tournant une nouvelle fois vers l’inconnu qui ne s’aperçoit bien sûr pas de l’intérêt qu’il lui porte et c’est donc elle qui insiste.
- Il te plait donc tant que ça ??
- Humm !!!
- Mais dis-moi Dorian, tu ne m’avais pas dit que tu étais homo ??
- Tu ne me l’as jamais demandé !! Et puis d’ailleurs !! Je ne vais pas le crier partout non plus.
- Ça t’arrive souvent de tomber amoureux comme ça ?
- Jamais !! Et d’abord, qui te dit que je suis tombé amoureux ?
- (Léonie amusée) Mon intuition peut-être ? Je commence à bien te connaître tu sais et je ne te vois vraiment pas t’intéresser à quelqu’un juste pour la bagatelle.
- Ah oui !! Vraiment ??
- Ose dire le contraire ??
- Je…je ne sais pas en fait…. Tu as sans doute raison, je suis un gros naze !!
Léonie le regarde, visiblement surprise de sa répartie.
- Déjà tu n’es pas gros, loin s’en faut et ensuite je ne dirais pas ça de toi !!
- Et tu dirais quoi d’un mec qui n’ose pas s’assumer ?
- Que tu es un jeune homme particulièrement mignon et sentimental qui attend de trouver la bonne personne, mais certainement pas un gros naze comme tu viens de le dire !
- Pffttt !!! La bonne personne !! Comme si c’était possible dans ce milieu de trouver ce genre de perle rare !!
- Pourtant tu en as l’exemple sous les yeux il me semble ?
Devant l’incompréhension évidente de ses paroles, Léonie montre du doigt le groupe de jeunes qu’ils surveillent depuis quelques jours.
- Prends modèle sur eux et si ce que nous avons appris est exact, les sentiments qu’ils éprouvent ne sont pas si éloignés que ça de ta façon de voir les choses. N’oublies pas non plus que tu as été leur ami, s’il faut en croire ce qu’on nous a raconté sur toute cette histoire.
***/***
L’homme allongé à quelques mètres lève les yeux de son bouquin, écoutant cette conversation fort instructive le concernant et qui arrive à ses oreilles avec une netteté suffisante pour qu’il en comprenne le sens, observant discrètement maintenant mais avec attention ce jeune homme qui comme l’a dit si bien sa copine est vraiment très mais alors très mignon.
Au point qu’il sent son cœur s’accélérer brusquement, comprenant parfaitement pour sa part ce qu’il lui arrive sans qu’il n’y ait besoin de lui mettre les points sur les I.
Il a bien compris que le premier pas ne sera pas fait par ce garçon qui semble au demeurant plutôt timide comme l’a si bien fait comprendre sa collègue et que s’il veut avoir la moindre possibilité de le revoir, c’est à lui de faire le premier pas pour engager la conversation.
***/***
Pendant ce temps-là Léonie et son ami continuent leur conversation, sans se rendre compte un seul instant que le vent porte leurs paroles jusqu’à cet inconnu qui plait tant à Dorian et qui ne rate rien des sous-entendus portés à son égard, aussi c’est avec un sursaut de surprise qu’ils s’aperçoivent enfin qu’il s’est levé pour venir vers eux avec un étrange sourire en coin.
- Excusez-moi mais j’ai entendu que vous parliez de moi, alors quitte à faire autant que je participe vous ne croyez pas ?
Dorian pâlit d’un coup en déglutissant avec peine tout en fixant l’inconnu qui lui plait tant dans les yeux.
- Aïe !! Je fais quoi maintenant ? Je me mettrai bien la tête dans le sable, seulement j’ai peur du noir !!
- (L’inconnu amusé) Ça pourrait prêter à équivoque comme position tu ne trouves pas Hi ! Hi ! Surtout après ce que J’ai entendu tout à l’heure, conversation entre nous pas très discrète reconnaissez le !!
- (Léonie) C’était peut-être ce qu’il fallait en fin de compte, Dorian n’aurait jamais osé aller vous aborder, lui !!
- Alors que moi j’ai osé le faire ? Dorian ?? Humm !! Beau prénom qui te va très bien !!
L’inconnu tend alors sa main droite vers Dorian.
- Enchanté de faire ta connaissance, moi c’est Gérôme !!
CHAPITRE 105 (318) (Paris) (Mardi après-midi) (Commissariat d’arrondissement)
C’est le visage anxieux que le jeune homme pousse la porte du commissariat, il semblerait qu’il y ait du nouveau sur la plainte pour recherche dans l’intérêt des familles qu’il a porté la semaine précédente quand son jeune frère n’est pas reparu chez eux après plusieurs jours sans nouvelle.
Le manque de sommeil évident peut se lire rien qu’en observant ses yeux cernés et rougis par l’inquiétude, Jean Baptiste n’étant pas du genre à découcher et encore moins sans prévenir, tout un tas de pensées toutes plus effrayantes les unes que les autres lui sont venues depuis lors sur ce qu’il pouvait lui être arrivé et justifient l’état d’angoisse dans lequel il se trouve actuellement.
Le responsable du fast-food où JB travaille avait l’air aussi surpris en venant aux nouvelles de ce qui l’a empêché à venir prendre son poste, ce qui l’a décidé à venir enregistrer sa plainte alors que le lieu est loin d’être de ceux qu’il aime fréquenter.
C’est donc avec une appréhension bien compréhensible qu’il se dirige vers l’accueil ou un homme en uniforme le voit arriver en le détaillant des pieds à la tête, ce qu’il voit de ce garçon visiblement inquiet semble le radoucir quelque peu quand il lui demande.
- C’est pour quoi ??
Gilles sourit tristement, son cœur s’accélérant d’apprendre ce qu’ils ont à lui dire.
- J’ai été contacté ce matin au sujet de la disparition de mon jeune frère Jean Baptiste !!
- Je suis au courant !! Un instant s’il vous plait, je vais chercher la personne avec qui vous avez été mis en contact !!
Le policier disparaît quelques minutes de sa vue le rendant encore plus nerveux de cette attente qui lui met les nerfs à rude épreuve, quand il le voit revenir accompagné d’un homme en civil à la carrure impressionnante et aux cheveux grisonnants taillés courts à la façon d’un militaire.
Maurice reconnait en ce garçon tous les stigmates d’une personne rongée par l’inquiétude, son regard porté sur lui brille des larmes qu’il retient avec peine et rien que cette vision change de tout au tout l’image qu’avait en tête Maurice du frère de Jean Baptiste, ne voyant rien d’autre en ce jeune homme qu’un garçon plongé dans l’angoisse d’apprendre qu’il puisse être arrivé un malheur au seul membre restant de sa famille.
Il s’avance donc rapidement vers lui avec un sourire rassurant qui semble déjà rasséréner quelque peu le garçon qui commence à trembler sur ses jambes du fait très certainement du relâchement de l’énorme stress qu’il pouvait ressentir en entrant dans le commissariat.
- Déjà avant toutes choses, Jean Baptiste va très bien et je déplore qu’il n’ait pas pensé à donner de ses nouvelles, nous serons mieux dans un bureau pour la suite de la discussion si vous voulez bien me suivre jeune homme ??
C’est le corps secoué par l’énorme soulagement que Gilles suit cet homme, les larmes cette fois ci s’échappant de ses yeux sans qu’il ne pense même à les retenir.
Ce n’est qu’une fois assis en face de Maurice qu’il reprend conscience d’où il se trouve et qu’il écoute les explications qui lui sont données en se reprenant petit à petit, maintenant qu’il a l’assurance que son petit frère va bien.
Après le soulagement arrive la colère d’apprendre que pendant qu’il se faisait un sang d’encre, celui-ci passait ses journées au bord de la mer avec des amis qu’il ne lui connaissait pas.
Maurice s’en aperçoit et ne peut lui en tenir rigueur, sachant très bien qu’il a toutes les raisons d’être furieux contre son jeune frère qui l’a laissé sans nouvelles à se morfondre.
- Je comprends que vous soyez en colère mon garçon, juste que je pourrais dire pour sa défense qu’il a rencontré des personnes peu communes avec qui il se découvre des affinités d’un garçon de son âge.
- Mais ça n’explique pas pourquoi il est parti comme ça, surtout sans prévenir !!
- Il a appris que quelqu’un en qui il tenait beaucoup était sorti du coma et il n’a pas réfléchi plus loin pour aller le rejoindre sans tarder, le cœur prend parfois le pas sur la réflexion et c’est assurément ce qui est arrivé à votre frère, il ne faut pas lui en vouloir !!
- Le cœur ?? Comment ça le cœur ??
- Ce n’est pas bien difficile à comprendre pourtant !!
- Je ne connais qu’une personne sortie du coma, il s’agit d’un de mes potes qui a eu un grave accident et je ne vois vraiment pas ce que vient faire cette histoire de cœur entre Jean Baptiste et lui ??
Gilles semble alors réaliser et regarde Maurice avec cette fois une lueur de peur dans les yeux, il pose alors la question qui lui vient de suite à l’esprit.
- Il l’aime ?? Mon frère est amoureux de Florian, c’est ce que vous cherchez à me faire comprendre avec cette histoire de cœur ??
- Exact !!
- Mais c’est de la folie pure !! Ils ne se connaissent quasiment pas !! Tout juste s’il l’a vu en coup de vent à la maison !! Et puis Florian est un casseur de PD et…. bon dieu !! Il faut que j’aille là-bas avant qu’il ne lui fasse du mal s’il s’en aperçoit.
Maurice ne peut s’empêcher de regarder Gilles avec un étonnement manifeste, celui-ci s’en rend compte et lui en fait la remarque visiblement surpris.
- J’ai dit quelque chose qui vous étonne ?
- J’avais juste cru comprendre que vous étiez vous aussi un casseur de PD comme vous dites !!
- C’est vrai que je ne les aime pas, mais là il s’agit de mon frère !! Florian est complètement dingue et rien ne l’arrête quand il s’agit de les faire souffrir, c’est viscéral vous comprenez !! Sa propre famille est bien placée pour le savoir, vous n’avez qu’à leur poser la question !!
- Je serais toi mon garçon, je ferais attention à mes paroles !! Elles pourraient se retourner contre toi si j’étais venu pour trouver les auteurs de certains actes qui ont donné lieu à de nombreuses plaintes !!
Gilles comprend qu’il parle trop et que le tutoiement employé soudainement doit lui servir d’avertissement, surpris malgré tout que cet homme n’en profite pas pour s’en servir contre lui.
- Mais qui êtes-vous à la fin ?? Pas juste un flic, c’est sûr !!
- Quelqu’un qui pour l’instant n’est pas là pour te condamner pour tous les méfaits que vous avez perpétrés avec Florian et le reste de votre bande de voyous, alors évite d’en rajouter et écoute moi bien !! Une personne te contactera pour avoir une discussion avec toi, je te conseille de ne pas chercher à lui mentir car il en sait déjà beaucoup et il n’est pas homme à s’en laisser conter !!
- Et pour mon frère ?
- Quoi ton frère ?
- Vous n’allez pas le laisser avec Florian après tout ce que je vous ai dit sur lui !!
- Il ne risque absolument rien je peux te l’assurer et là où il est avec ceux qui sont avec lui Florian y compris, s’il y a quelque chose à en dire c’est que l’homophobie est bien loin de leurs préoccupations. Je te conseille même de revoir ta propre façon de penser avant d’envisager de les rencontrer, ou du moins de la garder précieusement pour toi si tu es aussi intolérant que tu sembles le dire.
CHAPITRE 106 (319) (Paris) (Mardi fin d’après-midi) (Palais de l’Élysée) (État de crise)
« Salle du conseil »
Le brouhaha ambiant cesse brusquement quand apparaît le président, visiblement soucieux de ce qu’il vient d’apprendre et qui a occasionné cette réunion restreinte avec ses plus proches collaborateurs plus quelques autres qui cherchent encore à comprendre la raison de cette convocation, ceux-ci encore ignorant du sujet de cette réunion tardive.
- Messieurs l’heure est grave !! Nous venons d’apprendre de source sûre la perte d’une section complète de nos soldats engagés avec les forces de l’OTAN en Afghanistan, il y aurait au moins une dizaine de morts et le double de blessés graves, les médias n’ont pas encore eu vent de l’affaire mais cela ne saurait tarder !! Nos alliés ont subi également de lourdes pertes lors de cette attaque et nous demandent de réagir au plus vite en envoyant des forces armées en renfort, nous sommes le pays engagé avec eux le plus proche du terrain aussi j’ai donné les ordres nécessaires pour que soient déployées de nouvelles forces au plus vite. Je compte sur chacun d’entre vous pour diligenter ses services afin que tout se passe au mieux que ce soit aussi bien médiatiquement que dans la préparation de cette riposte militaire. Il faut aussi penser à ceux gravement atteints qui vont avoir besoin d’être évacués, j’ai donné l’assurance à nos alliés que leurs blessés trouveraient chez nous les meilleurs soins possibles.
- (Un conseiller) Nos hôpitaux militaires pourront ils recevoir tout le monde ?
- Le souci n’est pas là !! Nous avons encore plusieurs heures pour nous organiser, pour l’instant le plus important étant d’envoyer la logistique nécessaire à leur rapatriement au plus vite !! Certains sont gravement touchés, alors ne perdons pas plus d’un temps beaucoup trop précieux !! Au travail messieurs !! Général Mathéi ?
- Oui monsieur le président ?
- Vous allez recevoir les plus amochés, j’ai donné les ordres en conséquences et il va falloir que toutes vos équipes soient prêtes à temps !!
- Je ferais en sorte qu’elles le soient monsieur…. Toutefois si je peux me permettre ??
- Dites ce que vous avez sur le cœur général !!
- Il serait peut être bon de nous affecter quelques spécialistes civils en renfort, je….j’ai….entendu parler d’un chirurgien exceptionnel qui aurait réussi un exploit en sauvant des personnalités importantes.
- L’équipe du professeur Akihito est toujours au Val de Grâce, je pourrais lui demander de venir vous assister !!
- Merci monsieur le président !! Mais vous savez bien que ce n’est pas de lui que je parlais, même si je verrais d’un bon œil qu’il puisse nous apporter son aide.
- Je crains général de ne pouvoir accéder à votre requête !! La personne à laquelle vous faites allusion n’existe pas…. Du moins pas officiellement….
Le général sent une forte poussée non pas de colère, mais plutôt d’une forte injustice dans les paroles qu’il vient d’entendre.
- Il faut donc faire partie des puissants pour avoir le droit de vivre monsieur ? Vous avez pensé aux familles de ces garçons ? Nos jeunes hommes n’ont-ils pas droit à la considération du pays qui les a envoyés se battre ?
- Il suffit général !! A qui donc pensez-vous vous adresser !!
Le général se fige d’indignation, il arrive néanmoins à se reprendre et à saluer le président, avant de faire demi-tour pour sortir.
- Un instant !!
Le général surpris refait face à son interlocuteur.
- Monsieur ?
- Je vais voir ce que je peux faire !! Mais je vous préviens que vous serez tenu comme entièrement responsable si un seul mot sur ses actes ou sur son existence sort de l’enceinte de votre établissement, me suis-je bien fait comprendre ?
- Mais enfin monsieur !! Qu’a donc cet homme de si extraordinaire ??
- Votre insistance à l’avoir avec vous devrait répondre en partie à votre question général, pour le reste il en va du secret d’état et vous comprendrez dès lors que vous n’en saurez donc pas plus, sauf peut-être un point de détail qui a quand même son importance.
- Monsieur ?
- Il me semble avoir entendu dire qu’il n’acceptait pas l’ordre militaire, alors je vous demanderai de bien vous en souvenir le moment venu et de ne pas lui en tenir rigueur.
Le général salue une deuxième fois.
- Je saurais m’en souvenir monsieur, ce n’est pas ce que j’attends de lui de toute façon !!
- C’est très bien alors, vous serez contacté par les services qui s’occupent de sa sécurité afin de mettre les choses en place pour sa venue !! Ah, oui !! Une dernière chose avant de disposer général !! Je pense qu’il aura besoin de l’équipe du professeur Akihito avec lui, ils le connaissent bien et ça permettra au professeur de rester avec la famille princière au Val de Grâce, je n’ai rien d’autre à ajouter !! Vous pouvez disposer !! Nous nous reverrons sans doute, j’aimerais avoir vos impressions dès que tout ceci sera terminé.
Le président attend que la porte se soit refermée derrière lui, pour réfléchir à ces dernières minutes, pouvait-il refuser la demande du général comme ça avait été sa première intention ? Sans doute oui, mais la souffrance de ces jeunes hommes touchés dans leur chair pour avoir fait leur devoir envers leur pays l’aurait sans doute hanté pendant longtemps.
C’est en soupirant contre lui-même, que le président décroche le téléphone pour prévenir Maurice Désmaré de ses dernières prises de décisions concernant son jeune protégé qui décidément connaîtra des vacances pour le moins chaotiques.
CHAPITRE 107 (320) (Camping de la dune) (Mardi soir) (Rencontre)
« Sur la plage »
Léonie surveille de loin la petite bande d’amis qui après un dîner plus que copieux, est venu profiter de la douceur de l’air pour passer un moment tranquille tous ensemble.
Dorian pour sa part à la tête ailleurs depuis qu’il a remarqué cet homme visiblement seul qui profite du calme ambiant pour lire, tranquillement installé sur sa serviette de plage à une dizaine de mètres à peine d’eux.
L’homme plus âgé que lui de quelques années, attire son regard comme un aimant et son physique à tomber n’est pas la seule raison pour cet intérêt soudain, l’expression virile, sereine et tranquille de son visage démontre un caractère entier qui plait beaucoup à Dorian.
- Tu ne crois pas que ce serait plus facile pour nous, si nous allions tout simplement nous joindre à eux ?
Dorian sursaute, surpris dans ses pensées.
- Hein !! Quoi !! Tu disais ??
Léonie soupire d’exaspération devant son collègue et ami qui ne s’intéresse visiblement pas à sa mission, mais plutôt à mater ce mec somme toute plutôt bien foutu et ce depuis son arrivée.
- Tu vas finir par te faire repérer à force de le fixer comme tu le fais !!
Dorian se tourne vers elle, son visage montrant son trouble.
- Je ne sais vraiment pas ce qu’il me prend, je t’assure !!
- Facile à deviner pourtant !
Léonie comprend que son ami ne répondra pas, le regard de Dorian se tournant une nouvelle fois vers l’inconnu qui ne s’aperçoit bien sûr pas de l’intérêt qu’il lui porte et c’est donc elle qui insiste.
- Il te plait donc tant que ça ??
- Humm !!!
- Mais dis-moi Dorian, tu ne m’avais pas dit que tu étais homo ??
- Tu ne me l’as jamais demandé !! Et puis d’ailleurs !! Je ne vais pas le crier partout non plus.
- Ça t’arrive souvent de tomber amoureux comme ça ?
- Jamais !! Et d’abord, qui te dit que je suis tombé amoureux ?
- (Léonie amusée) Mon intuition peut-être ? Je commence à bien te connaître tu sais et je ne te vois vraiment pas t’intéresser à quelqu’un juste pour la bagatelle.
- Ah oui !! Vraiment ??
- Ose dire le contraire ??
- Je…je ne sais pas en fait…. Tu as sans doute raison, je suis un gros naze !!
Léonie le regarde, visiblement surprise de sa répartie.
- Déjà tu n’es pas gros, loin s’en faut et ensuite je ne dirais pas ça de toi !!
- Et tu dirais quoi d’un mec qui n’ose pas s’assumer ?
- Que tu es un jeune homme particulièrement mignon et sentimental qui attend de trouver la bonne personne, mais certainement pas un gros naze comme tu viens de le dire !
- Pffttt !!! La bonne personne !! Comme si c’était possible dans ce milieu de trouver ce genre de perle rare !!
- Pourtant tu en as l’exemple sous les yeux il me semble ?
Devant l’incompréhension évidente de ses paroles, Léonie montre du doigt le groupe de jeunes qu’ils surveillent depuis quelques jours.
- Prends modèle sur eux et si ce que nous avons appris est exact, les sentiments qu’ils éprouvent ne sont pas si éloignés que ça de ta façon de voir les choses. N’oublies pas non plus que tu as été leur ami, s’il faut en croire ce qu’on nous a raconté sur toute cette histoire.
***/***
L’homme allongé à quelques mètres lève les yeux de son bouquin, écoutant cette conversation fort instructive le concernant et qui arrive à ses oreilles avec une netteté suffisante pour qu’il en comprenne le sens, observant discrètement maintenant mais avec attention ce jeune homme qui comme l’a dit si bien sa copine est vraiment très mais alors très mignon.
Au point qu’il sent son cœur s’accélérer brusquement, comprenant parfaitement pour sa part ce qu’il lui arrive sans qu’il n’y ait besoin de lui mettre les points sur les I.
Il a bien compris que le premier pas ne sera pas fait par ce garçon qui semble au demeurant plutôt timide comme l’a si bien fait comprendre sa collègue et que s’il veut avoir la moindre possibilité de le revoir, c’est à lui de faire le premier pas pour engager la conversation.
***/***
Pendant ce temps-là Léonie et son ami continuent leur conversation, sans se rendre compte un seul instant que le vent porte leurs paroles jusqu’à cet inconnu qui plait tant à Dorian et qui ne rate rien des sous-entendus portés à son égard, aussi c’est avec un sursaut de surprise qu’ils s’aperçoivent enfin qu’il s’est levé pour venir vers eux avec un étrange sourire en coin.
- Excusez-moi mais j’ai entendu que vous parliez de moi, alors quitte à faire autant que je participe vous ne croyez pas ?
Dorian pâlit d’un coup en déglutissant avec peine tout en fixant l’inconnu qui lui plait tant dans les yeux.
- Aïe !! Je fais quoi maintenant ? Je me mettrai bien la tête dans le sable, seulement j’ai peur du noir !!
- (L’inconnu amusé) Ça pourrait prêter à équivoque comme position tu ne trouves pas Hi ! Hi ! Surtout après ce que J’ai entendu tout à l’heure, conversation entre nous pas très discrète reconnaissez le !!
- (Léonie) C’était peut-être ce qu’il fallait en fin de compte, Dorian n’aurait jamais osé aller vous aborder, lui !!
- Alors que moi j’ai osé le faire ? Dorian ?? Humm !! Beau prénom qui te va très bien !!
L’inconnu tend alors sa main droite vers Dorian.
- Enchanté de faire ta connaissance, moi c’est Gérôme !!
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