17-09-2020, 09:02 PM
(Modification du message : 17-09-2020, 09:05 PM par laurentdu51100.)
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CHAPITRE 1 (214) (Afrique) (Lundi matin) (Un message à transmettre)
- (Patrice étonné) Et vous avez gardé ça pour vous depuis tout ce temps ?
- Je l’avais oublié sans doute !!
- (Camille) Comment ça ??
- Vous n’allez pas me croire très certainement, mais pourtant c’est la vérité !! Tout me revient maintenant que vous m’en parlez, jusqu’à ce jour j’avais complètement oublié cette affaire étrange !!
- (Patrice surpris) Vous expliquez ça comment ?? Un bébé avec un tel « don » aurait dû au contraire vous marquer pour la vie, du moins c’est ce que je pense !!
- Je ne l’explique pas, c’est comme ça c’est tout !! Mais nous voilà arriver, tenez !! Le dispensaire est juste là sur votre gauche !! Vous pourrez poser la même question au vieux père, je suis quasiment certain qu’il vous donnera la même réponse !! Nous n’avons plus jamais reparlé de cette histoire au moment où l’enfant, le pilote et ses parents ont été héliportés jusqu’à la ville le soir même !!
Camille se tourne vers Patrice visiblement troublée.
- C’est étrange tu ne trouves pas ?
- En effet !! Le patron nous a prévenus que nous risquerions d’apprendre des choses qui nous dépassent, ça commence bien !!
- On dirait, oui !! Heureusement qu’il nous a bien briefés avant de ce qu’il connaissait déjà, bizarre qu’il ne nous ait pas parlé de ce rapport tout de même ?
- Il en a fait mention rappelle-toi !! Juste que ce que nous avons appris ensuite était encore plus incroyable et que ça a dû t’échapper !!
***/***
« Le père Antoine »
Le bruit de moteur venant de la piste se fait de plus en plus présent, Antoine termine son auscultation du petit garçon que ses parents lui ont amené.
- Ce n’est rien du tout, il a dû manger des baies pas suffisamment mûres et il devrait très vite voir disparaître ses crampes d’estomac !!
Le père Antoine sort une sucette de sa poche qu’il tend à l’enfant qui s’en empare avec avidité, ce qui fait sourire le brave homme qui ne doute pas que ces douleurs au ventre vont très vite disparaître après ça.
Il raccompagne la famille jusqu’à la sortie de l’infirmerie du dispensaire, juste au moment où le véhicule bien connu de son ami M’Balla apparaît à l’horizon.
C’est donc le sourire aux lèvres qu’il l’attend dehors, sa vision beaucoup plus perçante depuis quelques temps lui révèle qu’il n’est pas venu seul et qu’il y a deux passagers avec lui dans le tout terrain, ce qui ne manque pas de l’interpeller sur le pourquoi de cette visite imprévue.
Il ne se doute pas un instant bien évidemment qu’il puisse y avoir un lien quelconque avec ses recherches Internet d’il y a quelques jours et c’est donc avec de toutes autres pensées qu’il accueille les nouveaux arrivants devant son ami visiblement stupéfait de le voir aussi alerte pour son âge et surtout ce changement si soudain depuis sa dernière visite.
- Bonjour mon ami !! Qui donc nous amènes-tu là ? Les visites dans ce coin reculé sont si rares !!
- Je leur laisse le soin des présentations père Antoine !! Mais dis-moi mon ami ? Aurais-tu rajeuni soudainement ? Je te trouve en meilleur forme qu’à ma dernière visite !!
- C’est une longue histoire mon ami !! Et qui n’intéressera certainement pas ces jeunes gens, est ce mon dispensaire qui vous amènent d’aussi loin ?
Patrice tout comme sa collègue dévisage le brave homme depuis qu’il leur est apparu, il n’a certes pas l’allure d’un vieillard comme l’avait décrit leur guide et d’ailleurs lui-même semble surpris à entendre leur conversation.
C’est donc sans ne plus prendre de gants, comme demandé précédemment qu’il annonce la couleur de ce qu’ils sont et du but de leur visite.
- Patrice Chenaut !! Lieutenant à la DST !! Ma collègue le lieutenant Camille Nivelle !! Nous sommes mandatés par notre service pour vous poser quelques questions au sujet de vos recherches sur le jeune Florian De Bierne !!
M’Balla se tourne vers eux le visage marquant un début de la colère qu’il tente à réprimer du mieux possible.
- Je vous avais pourtant demandé de ne pas brusquer le vieux père !! Vous les jeunes n’avez aucun respect pour les personnes de son âge !!
- (Antoine sourit) Laisse mon ami !! Je dirais au contraire que ces jeunes gens arrivent comme par miracle Hi ! Hi !
- (M’Balla) Je ne comprends pas mon père, quel miracle ?
- Je cherchais un soutien pour justement faire parvenir un message au jeune De Bierne et ces jeunes gens vont très certainement me faciliter bien les choses.
- (Patrice) Quel genre de soutien mon père ?
- Un genre avec deux pieds, deux mains et un bien étrange message Hi ! Hi !
- (Camille) Un ami à vous peut être ?
- Aussi, oui !! Mais là n’est pas sa mission, vous allez devoir demander à votre employeur les autorisations nécessaires à sa sortie du territoire et je vous souhaite bien du courage pour y arriver, ce garçon est un jeune Masaï de la tribu du chef Okoumé.
- (Patrice) Votre jeune Masaï ne s’appellerait il pas Taha par hasard ??
- Comment pouvez-vous savoir ça jeune homme ??
- (Patrice) Nous sommes au courant de beaucoup plus de choses que vous semblez croire mon père, ce garçon a un lien avec nos démarches actuelles et je serai curieux de connaître ce message qu’il doit apporter jusqu’au jeune Florian, à moins qu’il n’ait un quelconque rapport avec de mystérieuses météorites qui sont tombées dans cette région il y a dix-huit ans ? Auquel cas nous en connaissons en partie la teneur !!
- (Camille) Vous semblez troubler mon père ?
- Plus que vous pourriez le croire mon enfant !! Mais je manque d’hospitalité à vous laisser dehors après un si long trajet, nous reprendrons cette conversation une fois que vous vous serez reposés.
CHAPITRE 2 (215) (Aix en Provence) (Lundi matin) (Jean Baptiste)
« Dans la cuisine des De Bierne »
Philippe sourit à ce bonjour timide du garçon qu’il découvre pour la première fois.
- Bonjour !!
- (Michel) Bien dormi ??
- Très bien je vous remercie !!
- (Maryse) Viens donc t’installer à table pour boire quelque chose de chaud, tu dois avoir faim en plus parce qu’hier tu n’as rien voulu prendre ? Sers toi et fais comme chez toi, ici il n’y a pas de tralala tu l’apprendras vite !!
Philippe observe d’un œil tout professionnel le jeune homme et sa gestuelle tout comme ses mimiques lui en apprennent plus qu’un long discours, aussi le laisse-t-il prendre son petit-déjeuner tranquillement avant de lui poser les quelques questions qui ne devraient que confirmer ce qu’il en pense déjà.
Michel lui aussi est très attentif et il sourit d’amusement devant l’intérêt certain que semble porter Philippe sur Jean Baptiste qui visiblement ne se doute pas un instant qu’il est sondé par un spécialiste reconnu en la matière.
Michel s’adresse alors au jeune homme qui termine sa dernière tartine et reporte enfin son attention vers eux.
- Je ne t’ai pas présenté notre ami Philippe !! C’est le psychiatre qui s’occupe de Florian depuis son retour du coma.
- (Jean Baptiste) Pourquoi donc a-t-il besoin d’un psy ??
- (Philippe) Pour comprendre ou du moins essayer de comprendre ce qu’il lui est arrivé, Florian n’a plus aucuns souvenirs de sa vie d’avant l’accident et il est revenu de son coma avec disons une autre réalité en tête, une réalité qui bien sûr n’existe pas ici tout du moins !! J’essaie donc avec son aide de recoller les morceaux de sa conscience pour faire en quelque sorte le tri entre le vrai et le faux, il me sera donc très utile d’avoir une conversation avec toi pour en connaître un peu plus sur les dernières semaines d’avant l’accident et peut être par là même lui faire revenir quelques souvenirs de ce passé très proche, tu comprends ?
- Oui, bien sûr !! Seulement j’en connais très peu sur Florian, mon frère pourrait vous aider beaucoup plus que moi car ils étaient souvent ensemble.
- (Michel) Il était avec lui le jour de l’accident ?
- Je n’en ai aucune idée, mais c’est très probable puisque comme je vous le disais juste avant ils étaient toujours ensemble.
- (Philippe) Tu savais qu’il n’était pas très fréquentable, n’est-ce pas ?
- Mon frère non plus vous savez ? Et puis je ne le fréquentais pas, il ne venait à la maison que pour Gilles !! Soit pour s’enfermer à discuter pendant des heures, ou alors pour repartir aussitôt ensemble je ne sais où !!
- (Philippe) Et pourtant tu es accouru jusqu’ici en apprenant qu’il s’en était sorti ?
- J’étais tellement heureux de le savoir en vie vous comprenez ? Je me rends bien compte maintenant combien c’était puéril de ma part, j’aurais dû mille fois faire demi-tour avant d’arriver jusqu’ici !! Mais je n’y ai même pas songé un seul instant, je n’avais que son visage et son sourire dans ma tête, je voulais le serrer dans mes bras pour lui montrer combien j’étais heureux pour lui.
- (Philippe sidéré) Tu l’aimes vraiment alors ? Je veux dire, tu as vraiment aimé l’ancien Florian ? Celui que tout le monde haïssait ?
Jean Baptiste ne comprend visiblement pas où veut en venir cet homme avec ses questions, il parle d’un ancien Florian que tout le monde soi-disant haïssait, alors que lui ne l’a connu que comme le copain de son frère qui lui-même était bien loin de ne pas l’apprécier bien au contraire puisque ils étaient toujours fourrés ensemble.
- Personne ne haïssait le Florian que je connais ?? Mes sentiments envers lui sont ce qu’ils sont et je n’y peux rien, hélas je dirais même !! Parce que s’ils n’existaient pas, je ne serais pas aussi mal dans ma peau depuis la première fois que je l’ai vu. Vous ne savez pas ce que c’est d’avoir le cœur qui s’affole en sa présence et l’estomac qui se retourne quand il n’est plus là et qu’il est reparti sans même un petit signe montrant un minimum d’attention.
- (Philippe) Je comprends très bien mon garçon, j’en suis sincèrement désolé pour toi que ce n’ait pas été réciproque !! Je peux juste t’assurer que le Florian que tu vas redécouvrir ne sera plus du tout comme ça, maintenant je ne peux rien te promettre sur ses sentiments envers toi quand il apprendra que tu existes et que tu l’as connu avant qu’il ne perde la mémoire de son passé, du moins de celui-là !
- (Jean Baptiste) Ça fait déjà plusieurs fois que j’entends ce genre d’allusion, je ne comprends pas vraiment où vous voulez tous en venir avec cette histoire de passé qui n’en est plus un et d’un autre qui n’a vraisemblablement jamais été et qui en devient un ??
- (Maryse) Ne t’emporte pas mon grand, Florian te dira tout ce qu’il y a à savoir j’en suis certaine !! D’ailleurs nous avons de la route à faire si nous voulons ne pas arriver trop tard, tu es toujours d’accord pour nous emmener mon cher Philippe ?
- (Philippe sourit) Bien sûr, quelle question !! Je suis trop curieux vous le pensez bien d’assister à cette rencontre !!
- (Jean Baptiste hésitant) C’est que je ne suis pas certain d’avoir envie d’y aller, je pense plutôt qu’il serait plus sage de rentrer chez moi afin d’oublier tout ça et de toute façon je n’ai ni vêtements de rechange, ni argent pour vous accompagner !! Tout juste ai-je assez sur moi pour rentrer à Paris !!
- (Philippe) Nous respecterons ta volonté n’en doute pas et d’ailleurs je ne vois pas comment ne pas le faire à moins de t’attacher Hi ! Hi ! Seulement réfléchis bien avant de prendre ta décision !! L’argent et les vêtements ne sont pas le vrai problème car nous pouvons facilement y remédier !! Le vrai problème est de savoir si tu as ou pas envie de revoir Florian et de t’en faire à minima un ami, parce que je suis convaincu qu’il le sera et ce n’est pas le genre d’ami qui s’en va sans un petit geste d’attention, nous sommes tous ici très bien placés pour le savoir.
CHAPITRE 3 (216) (Camping de la dune) (Lundi matin) (Oups !!!)
Raphaël n’était jusque-là encore jamais tombé amoureux ni même seulement intéressé vraiment par quiconque que ce soit fille ou garçon avant la soirée d’hier où il a bien dû convenir que son regard était beaucoup plus attiré par les garçons de ce groupe d’amis que par les deux filles aussi belles soient elles.
Parmi les six gars qu’il a observé pendant le dîner, sa préférence n’était pas encore clairement définie et même loin s’en faut, chacun de ses six copains ayant un attrait certain quoique différent à son regard.
Raphaël trouve quand même ça étonnant alors que des beaux mecs il en a vu plus souvent qu’à son tour et qui ne l’ont jamais marqué d’un quelconque intérêt, tandis que brusquement la vue de ce groupe lui amène cette envie de rapprochement qu’il ne s’explique que par l’attrait autant sexuel qu’amical qu’il éprouve déjà envers eux sans les connaître réellement.
La réaction du petit rouquin venant s’asseoir sur ses genoux en l’embrassant tendrement le laisse sans voix tout comme Chloé d’ailleurs qui reste figer comme lui l’est à tenter de comprendre son geste.
Sentir ce corps quasiment nu, tout chaud contre le sien, qui de toute évidence se sent particulièrement bien installé comme il l’est sur ses genoux à boire goulûment son café en lui amenant des sensations et des sentiments qui se bousculent dans sa tête, pris comme il l’est entre ses envies et sa timidité mais surtout son éducation tout comme les tabous profondément enracinés d’une société qui l’empêchent de faire ce qu’il a envie en ce moment précis en le faisant rester figé à retenir sa respiration de peur que cet instant magique cesse brusquement et le ramène à une réalité beaucoup moins réjouissante que ce moment d’exception qu’il vit actuellement.
Chloé en est au même point, quand elle voit Florian lever enfin ses yeux vers elle après avoir vidé la moitié de son bol en s’étonnant de la voir le fixer de la sorte.
- Oui ??
La bouille étonnée qui la regarde l’éclate à un point tel qu’elle se sent fondre devant ce garçon qui est devenu en quelques semaines plus qu’un petit frère.
- Tu te sens bien là ? Ça va ?
- Bah oui pourquoi ?
- Il n’y a vraiment rien qui te gêne ?
Elle le regarde chercher visiblement ce qu’elle peut bien vouloir lui faire comprendre, Chloé le voit alors baisser les yeux vers son boxer et revenir les fixer dans les siens, cette fois avec une lueur espiègle dans le regard qui n’annonce rien de bien sérieux dans sa réponse.
- C’est parce que je bande, c’est ça ?? Pourtant tu devrais y être habitué Hi ! Hi ! Je n’ai pas encore eu droit au câlin ce matin c’est pour ça Hi ! Hi ! Faut dire aussi que cette nuit ça a été « waneguene » !! On s’est éclatés comme des ouf !! Sans doute l’air de la mer Hi ! Hi !
- Chez nous c’était beaucoup plus calme et je ne parlais pas de ton machin qui sort maintenant la tête, sans doute à cause aussi de l’air de la mer Hi ! Hi !
Chloé lui fait un signe circulaire du doigt pour qu’il se retourne.
- Regarde plutôt sur qui tu t’es assis en arrivant Hi ! Hi !
- Et bien quoi, c’est Rapha….. Oups !!!
- Exact, je te laisse lui expliquer ça pendant que je vais réveiller les autres !! ….Oups !! ….J’espère que tu trouveras mieux que ça comme explication Hi ! Hi !
***/***
Je la regarde s’éloigner sans oser bouger, comprenant la boulette que je viens de faire et le plus drôle dans tout ça c’est qu’il ne bouge pas lui non plus, semblant tout comme moi statufié par cette situation que d’aucun trouverait comique mais qui me met soudainement particulièrement mal à l’aise.
Je cherche désespérément une explication à lui donner quand quelque chose auquel je n’avais jusque-là pas vraiment fait attention me fait sourire à mon tour.
- Oups !! Toi aussi tu viens de te lever on dirait ??
***/***
Raphaël pendant ces dernières minutes a suivi la petite joute verbale entre Chloé et le petit rouquin toujours assis sur ses genoux et qui ne s’est pas encore rendu compte très certainement qu’il n’était pas sur les genoux d’un de ses copains avec qui il est sans doute habitué à ce genre d’intimité matinale.
Lui aussi s’était aperçu de cette raideur (pour y avoir une vue plongeante dessus) à laquelle faisait allusion Chloé avec son franc-parler bien à elle qu’il a appris à apprécier, mais il doit bien s’avouer que ce n’est pas dans la conversation ce qui l’a le plus surpris mais plutôt les paroles du garçon qui semblait parfaitement savoir sur qui il s’était assis et du coup la question qui lui est directement venue étant du pourquoi de ce baiser assurément donné avec beaucoup de naturel et de tendresse.
Il est donc resté un moment avec cette pensée avant de comprendre le sens de la dernière question qui lui a été posé et de s’apercevoir que lui aussi en tient une bien raide au niveau du bas ventre et que cette raideur caractéristique a été bien perçu par le petit gars qui lui en fait la remarque sans paraître une seule seconde en être le moins du monde incommodé et encore moins effarouché, puisque aucun geste de retrait ne suit ses paroles.
C’est donc d’une voix amusée bien loin de toutes les questions qu’il se posait avant ça sur la pudeur et les tabous qu’il lui répond du tac au tac, bizarrement mis en confiance par la désinvolture amicale avec laquelle a eu lieu la conversation.
- Moi non, mais lui oui Hi ! Hi !
CHAPITRE 1 (214) (Afrique) (Lundi matin) (Un message à transmettre)
- (Patrice étonné) Et vous avez gardé ça pour vous depuis tout ce temps ?
- Je l’avais oublié sans doute !!
- (Camille) Comment ça ??
- Vous n’allez pas me croire très certainement, mais pourtant c’est la vérité !! Tout me revient maintenant que vous m’en parlez, jusqu’à ce jour j’avais complètement oublié cette affaire étrange !!
- (Patrice surpris) Vous expliquez ça comment ?? Un bébé avec un tel « don » aurait dû au contraire vous marquer pour la vie, du moins c’est ce que je pense !!
- Je ne l’explique pas, c’est comme ça c’est tout !! Mais nous voilà arriver, tenez !! Le dispensaire est juste là sur votre gauche !! Vous pourrez poser la même question au vieux père, je suis quasiment certain qu’il vous donnera la même réponse !! Nous n’avons plus jamais reparlé de cette histoire au moment où l’enfant, le pilote et ses parents ont été héliportés jusqu’à la ville le soir même !!
Camille se tourne vers Patrice visiblement troublée.
- C’est étrange tu ne trouves pas ?
- En effet !! Le patron nous a prévenus que nous risquerions d’apprendre des choses qui nous dépassent, ça commence bien !!
- On dirait, oui !! Heureusement qu’il nous a bien briefés avant de ce qu’il connaissait déjà, bizarre qu’il ne nous ait pas parlé de ce rapport tout de même ?
- Il en a fait mention rappelle-toi !! Juste que ce que nous avons appris ensuite était encore plus incroyable et que ça a dû t’échapper !!
***/***
« Le père Antoine »
Le bruit de moteur venant de la piste se fait de plus en plus présent, Antoine termine son auscultation du petit garçon que ses parents lui ont amené.
- Ce n’est rien du tout, il a dû manger des baies pas suffisamment mûres et il devrait très vite voir disparaître ses crampes d’estomac !!
Le père Antoine sort une sucette de sa poche qu’il tend à l’enfant qui s’en empare avec avidité, ce qui fait sourire le brave homme qui ne doute pas que ces douleurs au ventre vont très vite disparaître après ça.
Il raccompagne la famille jusqu’à la sortie de l’infirmerie du dispensaire, juste au moment où le véhicule bien connu de son ami M’Balla apparaît à l’horizon.
C’est donc le sourire aux lèvres qu’il l’attend dehors, sa vision beaucoup plus perçante depuis quelques temps lui révèle qu’il n’est pas venu seul et qu’il y a deux passagers avec lui dans le tout terrain, ce qui ne manque pas de l’interpeller sur le pourquoi de cette visite imprévue.
Il ne se doute pas un instant bien évidemment qu’il puisse y avoir un lien quelconque avec ses recherches Internet d’il y a quelques jours et c’est donc avec de toutes autres pensées qu’il accueille les nouveaux arrivants devant son ami visiblement stupéfait de le voir aussi alerte pour son âge et surtout ce changement si soudain depuis sa dernière visite.
- Bonjour mon ami !! Qui donc nous amènes-tu là ? Les visites dans ce coin reculé sont si rares !!
- Je leur laisse le soin des présentations père Antoine !! Mais dis-moi mon ami ? Aurais-tu rajeuni soudainement ? Je te trouve en meilleur forme qu’à ma dernière visite !!
- C’est une longue histoire mon ami !! Et qui n’intéressera certainement pas ces jeunes gens, est ce mon dispensaire qui vous amènent d’aussi loin ?
Patrice tout comme sa collègue dévisage le brave homme depuis qu’il leur est apparu, il n’a certes pas l’allure d’un vieillard comme l’avait décrit leur guide et d’ailleurs lui-même semble surpris à entendre leur conversation.
C’est donc sans ne plus prendre de gants, comme demandé précédemment qu’il annonce la couleur de ce qu’ils sont et du but de leur visite.
- Patrice Chenaut !! Lieutenant à la DST !! Ma collègue le lieutenant Camille Nivelle !! Nous sommes mandatés par notre service pour vous poser quelques questions au sujet de vos recherches sur le jeune Florian De Bierne !!
M’Balla se tourne vers eux le visage marquant un début de la colère qu’il tente à réprimer du mieux possible.
- Je vous avais pourtant demandé de ne pas brusquer le vieux père !! Vous les jeunes n’avez aucun respect pour les personnes de son âge !!
- (Antoine sourit) Laisse mon ami !! Je dirais au contraire que ces jeunes gens arrivent comme par miracle Hi ! Hi !
- (M’Balla) Je ne comprends pas mon père, quel miracle ?
- Je cherchais un soutien pour justement faire parvenir un message au jeune De Bierne et ces jeunes gens vont très certainement me faciliter bien les choses.
- (Patrice) Quel genre de soutien mon père ?
- Un genre avec deux pieds, deux mains et un bien étrange message Hi ! Hi !
- (Camille) Un ami à vous peut être ?
- Aussi, oui !! Mais là n’est pas sa mission, vous allez devoir demander à votre employeur les autorisations nécessaires à sa sortie du territoire et je vous souhaite bien du courage pour y arriver, ce garçon est un jeune Masaï de la tribu du chef Okoumé.
- (Patrice) Votre jeune Masaï ne s’appellerait il pas Taha par hasard ??
- Comment pouvez-vous savoir ça jeune homme ??
- (Patrice) Nous sommes au courant de beaucoup plus de choses que vous semblez croire mon père, ce garçon a un lien avec nos démarches actuelles et je serai curieux de connaître ce message qu’il doit apporter jusqu’au jeune Florian, à moins qu’il n’ait un quelconque rapport avec de mystérieuses météorites qui sont tombées dans cette région il y a dix-huit ans ? Auquel cas nous en connaissons en partie la teneur !!
- (Camille) Vous semblez troubler mon père ?
- Plus que vous pourriez le croire mon enfant !! Mais je manque d’hospitalité à vous laisser dehors après un si long trajet, nous reprendrons cette conversation une fois que vous vous serez reposés.
CHAPITRE 2 (215) (Aix en Provence) (Lundi matin) (Jean Baptiste)
« Dans la cuisine des De Bierne »
Philippe sourit à ce bonjour timide du garçon qu’il découvre pour la première fois.
- Bonjour !!
- (Michel) Bien dormi ??
- Très bien je vous remercie !!
- (Maryse) Viens donc t’installer à table pour boire quelque chose de chaud, tu dois avoir faim en plus parce qu’hier tu n’as rien voulu prendre ? Sers toi et fais comme chez toi, ici il n’y a pas de tralala tu l’apprendras vite !!
Philippe observe d’un œil tout professionnel le jeune homme et sa gestuelle tout comme ses mimiques lui en apprennent plus qu’un long discours, aussi le laisse-t-il prendre son petit-déjeuner tranquillement avant de lui poser les quelques questions qui ne devraient que confirmer ce qu’il en pense déjà.
Michel lui aussi est très attentif et il sourit d’amusement devant l’intérêt certain que semble porter Philippe sur Jean Baptiste qui visiblement ne se doute pas un instant qu’il est sondé par un spécialiste reconnu en la matière.
Michel s’adresse alors au jeune homme qui termine sa dernière tartine et reporte enfin son attention vers eux.
- Je ne t’ai pas présenté notre ami Philippe !! C’est le psychiatre qui s’occupe de Florian depuis son retour du coma.
- (Jean Baptiste) Pourquoi donc a-t-il besoin d’un psy ??
- (Philippe) Pour comprendre ou du moins essayer de comprendre ce qu’il lui est arrivé, Florian n’a plus aucuns souvenirs de sa vie d’avant l’accident et il est revenu de son coma avec disons une autre réalité en tête, une réalité qui bien sûr n’existe pas ici tout du moins !! J’essaie donc avec son aide de recoller les morceaux de sa conscience pour faire en quelque sorte le tri entre le vrai et le faux, il me sera donc très utile d’avoir une conversation avec toi pour en connaître un peu plus sur les dernières semaines d’avant l’accident et peut être par là même lui faire revenir quelques souvenirs de ce passé très proche, tu comprends ?
- Oui, bien sûr !! Seulement j’en connais très peu sur Florian, mon frère pourrait vous aider beaucoup plus que moi car ils étaient souvent ensemble.
- (Michel) Il était avec lui le jour de l’accident ?
- Je n’en ai aucune idée, mais c’est très probable puisque comme je vous le disais juste avant ils étaient toujours ensemble.
- (Philippe) Tu savais qu’il n’était pas très fréquentable, n’est-ce pas ?
- Mon frère non plus vous savez ? Et puis je ne le fréquentais pas, il ne venait à la maison que pour Gilles !! Soit pour s’enfermer à discuter pendant des heures, ou alors pour repartir aussitôt ensemble je ne sais où !!
- (Philippe) Et pourtant tu es accouru jusqu’ici en apprenant qu’il s’en était sorti ?
- J’étais tellement heureux de le savoir en vie vous comprenez ? Je me rends bien compte maintenant combien c’était puéril de ma part, j’aurais dû mille fois faire demi-tour avant d’arriver jusqu’ici !! Mais je n’y ai même pas songé un seul instant, je n’avais que son visage et son sourire dans ma tête, je voulais le serrer dans mes bras pour lui montrer combien j’étais heureux pour lui.
- (Philippe sidéré) Tu l’aimes vraiment alors ? Je veux dire, tu as vraiment aimé l’ancien Florian ? Celui que tout le monde haïssait ?
Jean Baptiste ne comprend visiblement pas où veut en venir cet homme avec ses questions, il parle d’un ancien Florian que tout le monde soi-disant haïssait, alors que lui ne l’a connu que comme le copain de son frère qui lui-même était bien loin de ne pas l’apprécier bien au contraire puisque ils étaient toujours fourrés ensemble.
- Personne ne haïssait le Florian que je connais ?? Mes sentiments envers lui sont ce qu’ils sont et je n’y peux rien, hélas je dirais même !! Parce que s’ils n’existaient pas, je ne serais pas aussi mal dans ma peau depuis la première fois que je l’ai vu. Vous ne savez pas ce que c’est d’avoir le cœur qui s’affole en sa présence et l’estomac qui se retourne quand il n’est plus là et qu’il est reparti sans même un petit signe montrant un minimum d’attention.
- (Philippe) Je comprends très bien mon garçon, j’en suis sincèrement désolé pour toi que ce n’ait pas été réciproque !! Je peux juste t’assurer que le Florian que tu vas redécouvrir ne sera plus du tout comme ça, maintenant je ne peux rien te promettre sur ses sentiments envers toi quand il apprendra que tu existes et que tu l’as connu avant qu’il ne perde la mémoire de son passé, du moins de celui-là !
- (Jean Baptiste) Ça fait déjà plusieurs fois que j’entends ce genre d’allusion, je ne comprends pas vraiment où vous voulez tous en venir avec cette histoire de passé qui n’en est plus un et d’un autre qui n’a vraisemblablement jamais été et qui en devient un ??
- (Maryse) Ne t’emporte pas mon grand, Florian te dira tout ce qu’il y a à savoir j’en suis certaine !! D’ailleurs nous avons de la route à faire si nous voulons ne pas arriver trop tard, tu es toujours d’accord pour nous emmener mon cher Philippe ?
- (Philippe sourit) Bien sûr, quelle question !! Je suis trop curieux vous le pensez bien d’assister à cette rencontre !!
- (Jean Baptiste hésitant) C’est que je ne suis pas certain d’avoir envie d’y aller, je pense plutôt qu’il serait plus sage de rentrer chez moi afin d’oublier tout ça et de toute façon je n’ai ni vêtements de rechange, ni argent pour vous accompagner !! Tout juste ai-je assez sur moi pour rentrer à Paris !!
- (Philippe) Nous respecterons ta volonté n’en doute pas et d’ailleurs je ne vois pas comment ne pas le faire à moins de t’attacher Hi ! Hi ! Seulement réfléchis bien avant de prendre ta décision !! L’argent et les vêtements ne sont pas le vrai problème car nous pouvons facilement y remédier !! Le vrai problème est de savoir si tu as ou pas envie de revoir Florian et de t’en faire à minima un ami, parce que je suis convaincu qu’il le sera et ce n’est pas le genre d’ami qui s’en va sans un petit geste d’attention, nous sommes tous ici très bien placés pour le savoir.
CHAPITRE 3 (216) (Camping de la dune) (Lundi matin) (Oups !!!)
Raphaël n’était jusque-là encore jamais tombé amoureux ni même seulement intéressé vraiment par quiconque que ce soit fille ou garçon avant la soirée d’hier où il a bien dû convenir que son regard était beaucoup plus attiré par les garçons de ce groupe d’amis que par les deux filles aussi belles soient elles.
Parmi les six gars qu’il a observé pendant le dîner, sa préférence n’était pas encore clairement définie et même loin s’en faut, chacun de ses six copains ayant un attrait certain quoique différent à son regard.
Raphaël trouve quand même ça étonnant alors que des beaux mecs il en a vu plus souvent qu’à son tour et qui ne l’ont jamais marqué d’un quelconque intérêt, tandis que brusquement la vue de ce groupe lui amène cette envie de rapprochement qu’il ne s’explique que par l’attrait autant sexuel qu’amical qu’il éprouve déjà envers eux sans les connaître réellement.
La réaction du petit rouquin venant s’asseoir sur ses genoux en l’embrassant tendrement le laisse sans voix tout comme Chloé d’ailleurs qui reste figer comme lui l’est à tenter de comprendre son geste.
Sentir ce corps quasiment nu, tout chaud contre le sien, qui de toute évidence se sent particulièrement bien installé comme il l’est sur ses genoux à boire goulûment son café en lui amenant des sensations et des sentiments qui se bousculent dans sa tête, pris comme il l’est entre ses envies et sa timidité mais surtout son éducation tout comme les tabous profondément enracinés d’une société qui l’empêchent de faire ce qu’il a envie en ce moment précis en le faisant rester figé à retenir sa respiration de peur que cet instant magique cesse brusquement et le ramène à une réalité beaucoup moins réjouissante que ce moment d’exception qu’il vit actuellement.
Chloé en est au même point, quand elle voit Florian lever enfin ses yeux vers elle après avoir vidé la moitié de son bol en s’étonnant de la voir le fixer de la sorte.
- Oui ??
La bouille étonnée qui la regarde l’éclate à un point tel qu’elle se sent fondre devant ce garçon qui est devenu en quelques semaines plus qu’un petit frère.
- Tu te sens bien là ? Ça va ?
- Bah oui pourquoi ?
- Il n’y a vraiment rien qui te gêne ?
Elle le regarde chercher visiblement ce qu’elle peut bien vouloir lui faire comprendre, Chloé le voit alors baisser les yeux vers son boxer et revenir les fixer dans les siens, cette fois avec une lueur espiègle dans le regard qui n’annonce rien de bien sérieux dans sa réponse.
- C’est parce que je bande, c’est ça ?? Pourtant tu devrais y être habitué Hi ! Hi ! Je n’ai pas encore eu droit au câlin ce matin c’est pour ça Hi ! Hi ! Faut dire aussi que cette nuit ça a été « waneguene » !! On s’est éclatés comme des ouf !! Sans doute l’air de la mer Hi ! Hi !
- Chez nous c’était beaucoup plus calme et je ne parlais pas de ton machin qui sort maintenant la tête, sans doute à cause aussi de l’air de la mer Hi ! Hi !
Chloé lui fait un signe circulaire du doigt pour qu’il se retourne.
- Regarde plutôt sur qui tu t’es assis en arrivant Hi ! Hi !
- Et bien quoi, c’est Rapha….. Oups !!!
- Exact, je te laisse lui expliquer ça pendant que je vais réveiller les autres !! ….Oups !! ….J’espère que tu trouveras mieux que ça comme explication Hi ! Hi !
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Je la regarde s’éloigner sans oser bouger, comprenant la boulette que je viens de faire et le plus drôle dans tout ça c’est qu’il ne bouge pas lui non plus, semblant tout comme moi statufié par cette situation que d’aucun trouverait comique mais qui me met soudainement particulièrement mal à l’aise.
Je cherche désespérément une explication à lui donner quand quelque chose auquel je n’avais jusque-là pas vraiment fait attention me fait sourire à mon tour.
- Oups !! Toi aussi tu viens de te lever on dirait ??
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Raphaël pendant ces dernières minutes a suivi la petite joute verbale entre Chloé et le petit rouquin toujours assis sur ses genoux et qui ne s’est pas encore rendu compte très certainement qu’il n’était pas sur les genoux d’un de ses copains avec qui il est sans doute habitué à ce genre d’intimité matinale.
Lui aussi s’était aperçu de cette raideur (pour y avoir une vue plongeante dessus) à laquelle faisait allusion Chloé avec son franc-parler bien à elle qu’il a appris à apprécier, mais il doit bien s’avouer que ce n’est pas dans la conversation ce qui l’a le plus surpris mais plutôt les paroles du garçon qui semblait parfaitement savoir sur qui il s’était assis et du coup la question qui lui est directement venue étant du pourquoi de ce baiser assurément donné avec beaucoup de naturel et de tendresse.
Il est donc resté un moment avec cette pensée avant de comprendre le sens de la dernière question qui lui a été posé et de s’apercevoir que lui aussi en tient une bien raide au niveau du bas ventre et que cette raideur caractéristique a été bien perçu par le petit gars qui lui en fait la remarque sans paraître une seule seconde en être le moins du monde incommodé et encore moins effarouché, puisque aucun geste de retrait ne suit ses paroles.
C’est donc d’une voix amusée bien loin de toutes les questions qu’il se posait avant ça sur la pudeur et les tabous qu’il lui répond du tac au tac, bizarrement mis en confiance par la désinvolture amicale avec laquelle a eu lieu la conversation.
- Moi non, mais lui oui Hi ! Hi !
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