01-09-2020, 01:36 PM
(Modification du message : 10-09-2020, 01:32 PM par laurentdu51100.)
suite de : [url][/url]
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (01 / 150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour)
Je crois bon de rajouter :
- D’où le gros problème qu’on a les gars !! Il n’y a aucune molécule anticonceptionnelle qui y résiste et il va falloir mettre en place d’autres moyens.
- (Léa) Un stérilet ?
- Par exemple oui !!
- (Frédéric) De toute façon c’est comme je le préconisais tout à l’heure, c’est préférable pour la santé.
- (Guillaume) Alors pourquoi tu parles d’un gros problème ? Suffit de faire comme ça, non ?
- (Je lui souris) Je ne pensais pas à vous deux pour le gros problème mais à Carole et Chloé, si j’ai bien compris elles prennent toutes les deux la pilule et comme celle-ci ne fait pas effet !!! Je dirais que si elles ne sont pas encore enceintes c’est qu’elles ont une sacrée chance.
- (Damien en riant) Vu comment est « Aurél », ça ne m’étonne pas tu sais ? Ses spermatozoïdes doivent être encore devant l’entrée à profiter de la vue Hi ! Hi !
Guillaume sourit mais reste quand même conscient du problème.
- Qu’est-ce qu’on fait ? Il faut les prévenir rapidement ?
- (Frédéric) Faites les venir ici maintenant pour un examen gynécologique et je m’occupe de ce qu’il faut pour ses trois demoiselles, qu’elles soient protégées quand nous repartirons d’ici. Je ne voudrais pas leur gâcher les vacances, c’est pour ça que vous ne leur en dites que le moins possible et je me chargerai de les tenir au courant au bon moment.
Léa soudainement mal à l’aise :
- Heu !! Qui c’est qui va s’occuper de nous ?
Frédéric comprend bien sa question.
- Tu préférerais que ce soit quelqu’un d’autre que moi ?
- Eh bien c’est que !! Heu !!
- (Frédéric en souriant) J’ai compris ne t’inquiète pas, je vais voir s’il y a un de mes confrères de disponible.
- (Léa dans ses petits souliers) C’est obligé que ce soit un homme ?
- (Frédéric) Non bien sûr !! Je vais voir ça !!
J’en profite pour la faire encore plus flipper.
- Sinon je suis là ma grande !! Si je me rappelle bien, il y a une époque où tu aurais aimé que je te tripote Hi ! Hi !
Léa en tirant la langue à son ami :
- Trop tard !! Fallait y penser à ce moment-là !!
- (Frédéric amusé) Allez donc appeler vos amies au lieu de raconter n’importe quoi, ah je vous jure !! À vous entendre on croirait de vrais gosses. Allez !! Le temps passe et nous n’avons pas que ça à faire !!
Frédéric se retrouve enfin seul avec Florian et en profite pour faire le point de ce qu’ils viennent de découvrir.
- (Frédéric) Il y a au moins une chose de positif dans tout ça. L’analyse par elle-même n’a rien fait ressortir d’anormal et tant qu’il n’y a pas une attaque virale ou autre quelconque, il n’y a aucun risque de découvrir quoi que ce soit des particularités exceptionnelles que tu nous as transmis.
- Et tu expliques ça comment toi ?
- Va te falloir creuser un peu sur cette histoire que t’a racontée Taha, plus j’y pense et plus je suis enclin à le croire.
- (Je reste perplexe) Ce dieu que j’aurai dans la tête ?
- (Frédéric sérieux) C’est sa façon de comprendre ce qu’il a vu et entendu, tu sais « Flo » ? Il faut quand même que tu te poses les bonnes questions : Tout ce qu’il t’arrive depuis que tes grands-parents t’ont recueilli, ce n’est pas dans la normalité des choses !
- Qu’est-ce que je dois faire selon toi ?
- Peut-être l’écouter une nouvelle fois et essayer de comprendre dans ses paroles le terme exact du message qu’il est venu t’apporter. Rends-toi compte du voyage qu’il a fait rien que pour te voir !! Ce garçon n’a pas hésité à sortir de son milieu naturel, j’ai bien vu sur son visage qu’il trouve notre façon de vivre anormal et qu’il ne souhaite que de retourner à sa vie à lui. Loin de toutes ces choses qui l’effraient, c’est un garçon courageux qui n’avouera jamais ses peurs.
- Tu as sans doute raison !! Le truc pour être honnête, c’est que moi aussi j’ai la trouille de savoir exactement ce que je suis et si vraiment quelqu’un ou quelque chose est entré dans mon crâne.
Frédéric se veut rassurant.
- Pour l’instant c’est plutôt positif tout ça tu ne trouves pas ?
- La question que je me pose c’est comment serait le vrai Florian sans tout ça ? Est-ce que j’aurais autant d’amis ? Est-ce que je serais le même ? Je veux dire la fac et tout et tout !!!
- Je n’ai pas tu t’en doutes bien les réponses à toutes ces questions, tout ce que je peux te dire : C’est que tu serais Florian et que tu aurais certainement des amis, comme tous les garçons de ton âge ! Dis-moi réellement de quoi tu as peur ?
J’avale difficilement ma salive.
- Juste que Thomas ne soit jamais devenu ce qu’il est pour moi !
- (Frédéric en souriant) Je comprends !! Mais il y aurait eu un ou une autre et tu n’y penserais pas puisque tu ne l’aurais pas vécu.
- (Je le regarde dans les yeux) Tu crois que sans ça j’aurais pu être différent ?
- Que veux-tu dire par là ? Comment ça différent ?
- (J’hésite) Eh bien quand tu dis « une » autre, tu crois que j’aurais pu être hétéro et aimer les filles ?
- (Frédéric hausse les épaules) Comment savoir !! Peut-être que ça n’aurait rien changé et que tu serais comme tu es !!
- (Je souris amusé) Ou alors le truc que j’ai dans le crâne est un gros pédé Hi ! Hi ! Et c’est lui qui profite de mon corps pour s’éclater avec « Thom Thom ».
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (02 / 150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour) (suite)
Frédéric lui rend son sourire :
- Bah !! Tu as l’air suffisamment lucide pour savoir quoi penser de tout ça.
- Je crois que j’ai une conversation sérieuse à avoir avec Taha, tu as raison sur ce point-là. S’il a fait tout ce chemin, c’est qu’il y a vraiment quelque chose de fort qui l’y a poussé.
Nous restons un moment silencieux, ça m’a fait du bien de parler de tout ça avec Frédéric.
Pas que je n’y avais jamais pensé, non ! Juste que d’être écouté me pousse à briser mes peurs et de partir en quête de la vérité sur ce que je suis devenu.
Voulant changer de sujet et repensant au deuxième but de ma visite.
- Ils vont mettre un certain temps avant de revenir, si tu veux venir avec moi. J’avais prévu d’aller rendre visite au jeune prince pour vérifier que tout va bien pour lui et qu’il puisse mettre un visage sur la personne qui s’est occupé de lui.
- (Frédéric en souriant) Je ne manquerais ça pour rien au monde, j’imagine déjà la tête qu’il va faire en te voyant.
- Ah oui ?? Tu crois ??
- Qui ne le serait pas Hi ! Hi ! Au fait en parlant de ça ? C’était de sa famille les trois hommes avec qui tu as parlé quand nous sommes arrivés ?
- Deux d’entre eux oui !! Pourquoi ?
- Tu les connaissais ?
- Un peu oui !! Son altesse nous a invités au restaurant le soir du drame au cirque et c’est d’ailleurs grâce à lui si je n’ai pas dîné avec les autres. Qui sait ce qu’il serait arrivé à Raphaël sinon !! Brrrr !! Je ne préfère même pas y penser !!
- Tu l’aimes beaucoup pas vrai ?
- Qui ça ? Son altesse ?
- Raphaël !!
- Plus que tu n’as l’air de croire, allons voir le jeune prince et je t’expliquerai certaines choses en route.
Pendant qu’ils prennent le chemin pour se rendre au service des grands traumas, Florian explique succinctement sans non plus rentrer dans des détails trop intimes, les liens et affinités particulières qu’il noue en particulier, avec quelques-uns de ses amis.
Frédéric l’écoute avec attention et découvre une autre face du jeune garçon, bien sûr une question lui brûle les lèvres et il décide tout comme Florian d’être franc et de la lui poser directement.
- Ça fait maintenant un an et demi que tu vis avec nous, tu fais partie intégrante de notre famille et Annie comme moi te considérons comme un fils. Je présume que Damien, Guillaume et Aurélien savent tout de ce que tu viens de m’apprendre, pas vrai ?
- Ça va de soi !! Nous n’avons aucun secret entre nous !! Ah !! D’accord !! Tu te demandes si avec eux j’ai des relations comme celles que je viens de t’avouer d’avoir de temps en temps avec Raphaël et Éric ?
Frédéric est un peu gêné quand même.
- Je ne juge pas tu sais, ils sont suffisamment adultes pour savoir ce qu’ils font.
- Mais ça te ferait quelque chose si c’était le cas pas vrai ?
- Je nous considère comme une famille.
- Moi aussi alors tu devrais avoir ta réponse, nous n’avons jamais rien fait que des frères ne pourraient faire sans en avoir honte plus tard.
Frédéric sourit, déjà parce qu’il a eu sa réponse mais aussi parce que la façon dont elle a été apportée laisse suggérer qu’il y a quand même eu certaines « découvertes » que Florian n’a pas voulu citer ouvertement ni nier.
Se rappelant des paroles et du sans-gêne impudique du jeune homme lors des premiers jours qu’il a passé chez eux, il éclate de rires aussitôt imiter par Florian et le prend par le cou en s’engageant dans le couloir qui mène à la chambre d’Amid.
Ils s’arrêtent devant la salle des infirmières pour emprunter chacun une blouse, la chef infirmière reconnaît bien sur le petit rouquin et tend le dos car elle se souvient trop bien de leur première rencontre.
Florian s’approche d’elle les yeux pétillants et l’embrasse sur les joues avant de s’incliner devant elle.
- Allez-vous bien majesté Hi ! Hi !
La femme surprise de l’accueil comprend qu’il se moque gentiment d’elle et lui balance la serviette qu’elle tenait dans sa main au visage.
- Arrête avec ça tu veux !! Déjà que ça a fait le tour de tout le monde ici Hi ! Hi !
***/***
Hassan est en pleine conversation avec son fils et ses deux compagnons quand il entend les rires dans le couloir, rires qui arrivent dans leur direction.
Il sourit en reconnaissant celui plus particulier de Florian qui monte assez haut dans les aigus pour être reconnu à coup sûr, un rire entraînant plein de joie de vivre qui est très communicatif et qui amène le sourire sur les lèvres de son fils.
- Enfin un peu de gaieté par ici !! Je me demande qui peut bien rire comme ça ?
« Toc ! Toc ! »
Hassan se lève et va ouvrir.
- Tu ne vas pas tarder à le savoir.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (03 / 150) (La famille de Nicolaï)
Au milieu de la nuit ce jour-là.
La voiture se gare devant un pavillon dans une rue huppée de la banlieue de Moscou.
Un homme à l’embonpoint certain en sort et fait signe à une camionnette de venir se garer près de la porte du garage en marche arrière.
La porte s’ouvre sur une femme encore jolie, les yeux rougis d’avoir trop pleurés.
Elle reconnaît l’homme et court vers lui pour le prendre dans ses bras, celui-ci l’étreint un bref instant avant d’entrer rapidement dans la maison en la poussant gentiment devant lui.
- Tout est prêt ?
- Oui j’ai fait comme tu me l’as demandé et les enfants attendent dans le garage avec les bagages.
- Très bien alors, ne perdons pas de temps !!
L’homme traverse le couloir et ouvre la porte intérieure qui mène au garage, il voit les deux adolescents et les prend dans ses bras pour les embrasser.
Très vite il va ensuite ouvrir la grande porte et aider par le chauffeur de la camionnette, les fait monter à l’intérieur avec les quelques valises qu’ils ont préparées.
- (La femme) Tu es sûr que ça ne va pas te retomber dessus ? Je n’aimerais pas qu’à cause de nous, toi aussi tu aies un accident fatal.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, je sais parfaitement ce que je fais. Il faut vous dépêcher car j’ai appris que l’ambassade ferme ses portes et que l’ambassadeur est déjà prêt à quitter le pays avec son personnel. Il a accepté de vous prendre en charge à ma demande contre l’assurance qu’ils pourront s’en aller sans risque.
- Merci Igor !! Sans toi nous étions perdus !!
- « Nico » était mon ami et nous nous sommes promis qu’en cas de problème, l’autre prendrait soin de ses proches. Je tiens ma promesse voilà tout !! Qu’importe ce qu’il m’en coûtera !!
La femme en lui prenant la main.
- Tu es sûr que ça va aller ?
- Ne t’inquiète pas !! Pars tranquille avec les enfants, j’ai tout prévu.
Ils s’embrassent chaleureusement et la femme rejoint ses enfants dans la camionnette.
Aussitôt le chauffeur claque les portes arrière et après un signe à Igor, monte devant et démarre le moteur pour s’éloigner rapidement.
Igor attend quelques minutes puis compose un numéro sur son cellulaire.
-…
- Da !! Vous pouvez venir !!
Il raccroche et attend patiemment, un deuxième véhicule arrive peu de temps après et se place comme le précédent.
Les portes arrière sont vite ouvertes et deux hommes commencent à charrier les trois cadavres nus jusqu’aux chambres de l’étage.
Ils les habillent ensuite des pyjamas laissés sur chaque lit et repartent aussi rapidement qu’ils sont venus en laissant Igor seul dans la maison.
Celui-ci entre alors dans la cuisine et ouvre le gaz du four en grand, une fois dans le salon, il sort un outil de sa poche avec lequel il desserre l’alimentation du téléviseur suffisamment pour que des petits crachotements électriques sortent de la prise.
Satisfait de son travail, il ressort du pavillon en refermant la porte d’entrée à double tour, laissant l’autre clé à l’intérieur de la serrure côté hall d’entrée.
Il regagne alors son véhicule en restant le plus discret possible et s’éloigne jusqu’à une butte quelques kilomètres plus loin, butte qui donne le jour venu une vue imprenable sur cette partie de la ville.
Il allume sa cigarette et patiente un long moment jusqu’à ce qu’une explosion se déclare et qu’un incendie se déclare et commence à s’étendre suffisamment visible de là où il se tient.
Des sirènes retentissent bientôt et c’est après avoir écrasé sa cigarette, satisfait de la réussite du scénario qu’il a mis en place, qu’Igor redémarre et rentre à son bureau, attendant des nouvelles qui ne devraient pas tarder.
Le rapport tombe une heure plus tard, annonçant l’accident et le décès des occupants retrouvés calcinés dans leurs lits respectifs.
Igor décroche alors son téléphone et prévient qui de droit que le plan a parfaitement fonctionné.
C’est avec un rictus sur les lèvres devant la joie évidente et les félicitations que lui donne son interlocuteur, qu’il raccroche ensuite et reprend son travail, satisfait d’avoir donné le change une fois de plus.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (04 / 150) (La famille de Nicolaï) (suite)
La petite ambassade est sens dessus dessous, chacun s’occupant avec fébrilité à sa tâche pour la moins inhabituelle d’évacuation hâtive des lieux.
Les limousines sont prêtes et les bagages suivront plus tard dans la journée avec le personnel militaire une fois que les familles seront en lieu sûr.
L’ambassadeur regarde sa montre avec impatience, n’attendant plus que cette famille russe voulant quitter le pays en profitant de l’immunité diplomatique Saoudienne.
La décision de son prince l’a d’abord surpris, connaissant les enjeux financiers colossaux entre les deux pays.
Il s’interroge donc sur l’importance qu’a ce jeune chirurgien aux yeux de ces deux hommes si puissants pour rompre sans hésitation toutes relations économiques et politiques entre leurs deux pays.
Maintenant il est quand même fier de son prince qui n’a pas accepté l’affront verbal aussi bien envers lui-même qu’envers son représentant officiel et l’entêtement évident du dirigeant de ce pays à poursuivre ses projets criminels.
Sa deuxième surprise a été quand le nouveau patron du KGB est venu en personne le voir hier soir et lui a expliqué ce qu’il arriverait à la famille de son ancien patron s’il n’acceptait pas de leur porter secours.
Son altesse une fois mise au courant l’a encore surpris en lui donnant l’ordre d’accepter ses doléances et d’emmener la femme et les deux enfants de celui qu’il connaissait pour être un homme cruel et sans pitié envers les autres.
Une camionnette tourne l’angle de la rue et vient stopper près de l’ambassade, deux militaires Saoudiens briefés à l’avance prennent en charge les trois personnes et leurs bagages.
L’ambassadeur s’approche alors pour les détailler de plus près et s’apitoie très vite sur ce petit bout de femme aux yeux baignés de larmes et les deux jeunes gens serrer tout contre elle à tenter de la réconforter.
Elle est brune, petite, la quarantaine bien entamée avec une forte poitrine.
Ses enfants, une fille et un garçon de toute évidence jumeaux semblent avoir dix-sept ou dix-huit ans au grand maximum et ont les traits comme taillés à la serpe, d’une maigreur maladive qui interpelle douloureusement l’ambassadeur.
Seul, la douceur de leurs yeux troublés par la peur, trouve une certaine beauté à ses yeux, tellement leurs corps sont marqués par il ne sait quelle infection qui manifestement les a atteints tous les deux.
Il se fie toujours de ses premières impressions sur les gens qu’il rencontre pour la première fois et devant ce spectacle désolant d’une famille brisée et malade, son cœur se serre quand il s’approche d’eux pour leur parler.
- Veuillez monter dans la voiture s’il vous plaît, nous aurons le temps de faire les présentations pendant le trajet jusqu’à la frontière que nous devons atteindre le plus rapidement possible pour notre sécurité à tous.
La femme d’une voix cassée par tous ces événements précipités.
- Où nous emmenez-vous monsieur ?
- Dans un pays voisin et ami, ensuite si vous avez quelque part où aller, je m’occuperai personnellement pour que vous vous y retrouviez le plus rapidement possible.
- (La femme) Toutes nos attaches étaient en Russie.
- Je comprends !! Son Excellence Hassan vous offre son hospitalité dans une de nos ambassades, celle de votre choix parmi la liste que je vais vous remettre. Vous y serez accueillis le temps que vous réfléchissiez à votre avenir et à celui de vos enfants.
Ce n’est que beaucoup plus tard quand le jour commence à poindre sur l’horizon, que la conversation reprend dans la limousine.
L’ambassadeur respectant leur mutisme et ne voulant les perturber plus qu’ils n’y sont déjà.
La femme en levant timidement les yeux vers lui, visiblement impressionnée par sa prestance et son calme alors qu’elle et ses deux enfants sont marqués par la crainte d’être repris avant d’avoir passé la frontière.
- Pourquoi faites-vous tout ça pour nous ?
- Pour votre survie et l’assurance de pouvoir quitter ce pays en toute tranquillité.
La femme ne répond pas et fouille dans son sac qu’elle a gardé près d’elle comme la chose la plus précieuse qu’elle possède.
Elle en sort une petite bouteille et une cuillère, l’ouvre et en donne une cuillerée à chacun des jumeaux.
- (L’ambassadeur curieux) De quoi souffrent ces enfants ? Si je puis me permettre cette question.
- Leurs foies ne fonctionnent pas correctement depuis leurs naissances et nous étions en attente d’une greffe maintenant qu’ils en ont l’âge, les médecins que nous avons consultés se perdent en conjectures et n’arrivent pas à en diagnostiquer les raisons. Seule cette potion semble les soulager pour le moment mais il devient urgent de les opérer.
Elle éclate en sanglots, l’ambassadeur ne sait comment réagir devant cette détresse d’une mère craignant pour la vie de ses enfants et ne trouve rien d’autre que de lui prendre sa main dans les siennes en guise de réconfort.
- (La femme en pleurs) Maintenant que nous n’avons plus rien, mon Dieu ! Comment allons-nous faire !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (01 / 150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour)
Je crois bon de rajouter :
- D’où le gros problème qu’on a les gars !! Il n’y a aucune molécule anticonceptionnelle qui y résiste et il va falloir mettre en place d’autres moyens.
- (Léa) Un stérilet ?
- Par exemple oui !!
- (Frédéric) De toute façon c’est comme je le préconisais tout à l’heure, c’est préférable pour la santé.
- (Guillaume) Alors pourquoi tu parles d’un gros problème ? Suffit de faire comme ça, non ?
- (Je lui souris) Je ne pensais pas à vous deux pour le gros problème mais à Carole et Chloé, si j’ai bien compris elles prennent toutes les deux la pilule et comme celle-ci ne fait pas effet !!! Je dirais que si elles ne sont pas encore enceintes c’est qu’elles ont une sacrée chance.
- (Damien en riant) Vu comment est « Aurél », ça ne m’étonne pas tu sais ? Ses spermatozoïdes doivent être encore devant l’entrée à profiter de la vue Hi ! Hi !
Guillaume sourit mais reste quand même conscient du problème.
- Qu’est-ce qu’on fait ? Il faut les prévenir rapidement ?
- (Frédéric) Faites les venir ici maintenant pour un examen gynécologique et je m’occupe de ce qu’il faut pour ses trois demoiselles, qu’elles soient protégées quand nous repartirons d’ici. Je ne voudrais pas leur gâcher les vacances, c’est pour ça que vous ne leur en dites que le moins possible et je me chargerai de les tenir au courant au bon moment.
Léa soudainement mal à l’aise :
- Heu !! Qui c’est qui va s’occuper de nous ?
Frédéric comprend bien sa question.
- Tu préférerais que ce soit quelqu’un d’autre que moi ?
- Eh bien c’est que !! Heu !!
- (Frédéric en souriant) J’ai compris ne t’inquiète pas, je vais voir s’il y a un de mes confrères de disponible.
- (Léa dans ses petits souliers) C’est obligé que ce soit un homme ?
- (Frédéric) Non bien sûr !! Je vais voir ça !!
J’en profite pour la faire encore plus flipper.
- Sinon je suis là ma grande !! Si je me rappelle bien, il y a une époque où tu aurais aimé que je te tripote Hi ! Hi !
Léa en tirant la langue à son ami :
- Trop tard !! Fallait y penser à ce moment-là !!
- (Frédéric amusé) Allez donc appeler vos amies au lieu de raconter n’importe quoi, ah je vous jure !! À vous entendre on croirait de vrais gosses. Allez !! Le temps passe et nous n’avons pas que ça à faire !!
Frédéric se retrouve enfin seul avec Florian et en profite pour faire le point de ce qu’ils viennent de découvrir.
- (Frédéric) Il y a au moins une chose de positif dans tout ça. L’analyse par elle-même n’a rien fait ressortir d’anormal et tant qu’il n’y a pas une attaque virale ou autre quelconque, il n’y a aucun risque de découvrir quoi que ce soit des particularités exceptionnelles que tu nous as transmis.
- Et tu expliques ça comment toi ?
- Va te falloir creuser un peu sur cette histoire que t’a racontée Taha, plus j’y pense et plus je suis enclin à le croire.
- (Je reste perplexe) Ce dieu que j’aurai dans la tête ?
- (Frédéric sérieux) C’est sa façon de comprendre ce qu’il a vu et entendu, tu sais « Flo » ? Il faut quand même que tu te poses les bonnes questions : Tout ce qu’il t’arrive depuis que tes grands-parents t’ont recueilli, ce n’est pas dans la normalité des choses !
- Qu’est-ce que je dois faire selon toi ?
- Peut-être l’écouter une nouvelle fois et essayer de comprendre dans ses paroles le terme exact du message qu’il est venu t’apporter. Rends-toi compte du voyage qu’il a fait rien que pour te voir !! Ce garçon n’a pas hésité à sortir de son milieu naturel, j’ai bien vu sur son visage qu’il trouve notre façon de vivre anormal et qu’il ne souhaite que de retourner à sa vie à lui. Loin de toutes ces choses qui l’effraient, c’est un garçon courageux qui n’avouera jamais ses peurs.
- Tu as sans doute raison !! Le truc pour être honnête, c’est que moi aussi j’ai la trouille de savoir exactement ce que je suis et si vraiment quelqu’un ou quelque chose est entré dans mon crâne.
Frédéric se veut rassurant.
- Pour l’instant c’est plutôt positif tout ça tu ne trouves pas ?
- La question que je me pose c’est comment serait le vrai Florian sans tout ça ? Est-ce que j’aurais autant d’amis ? Est-ce que je serais le même ? Je veux dire la fac et tout et tout !!!
- Je n’ai pas tu t’en doutes bien les réponses à toutes ces questions, tout ce que je peux te dire : C’est que tu serais Florian et que tu aurais certainement des amis, comme tous les garçons de ton âge ! Dis-moi réellement de quoi tu as peur ?
J’avale difficilement ma salive.
- Juste que Thomas ne soit jamais devenu ce qu’il est pour moi !
- (Frédéric en souriant) Je comprends !! Mais il y aurait eu un ou une autre et tu n’y penserais pas puisque tu ne l’aurais pas vécu.
- (Je le regarde dans les yeux) Tu crois que sans ça j’aurais pu être différent ?
- Que veux-tu dire par là ? Comment ça différent ?
- (J’hésite) Eh bien quand tu dis « une » autre, tu crois que j’aurais pu être hétéro et aimer les filles ?
- (Frédéric hausse les épaules) Comment savoir !! Peut-être que ça n’aurait rien changé et que tu serais comme tu es !!
- (Je souris amusé) Ou alors le truc que j’ai dans le crâne est un gros pédé Hi ! Hi ! Et c’est lui qui profite de mon corps pour s’éclater avec « Thom Thom ».
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (02 / 150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour) (suite)
Frédéric lui rend son sourire :
- Bah !! Tu as l’air suffisamment lucide pour savoir quoi penser de tout ça.
- Je crois que j’ai une conversation sérieuse à avoir avec Taha, tu as raison sur ce point-là. S’il a fait tout ce chemin, c’est qu’il y a vraiment quelque chose de fort qui l’y a poussé.
Nous restons un moment silencieux, ça m’a fait du bien de parler de tout ça avec Frédéric.
Pas que je n’y avais jamais pensé, non ! Juste que d’être écouté me pousse à briser mes peurs et de partir en quête de la vérité sur ce que je suis devenu.
Voulant changer de sujet et repensant au deuxième but de ma visite.
- Ils vont mettre un certain temps avant de revenir, si tu veux venir avec moi. J’avais prévu d’aller rendre visite au jeune prince pour vérifier que tout va bien pour lui et qu’il puisse mettre un visage sur la personne qui s’est occupé de lui.
- (Frédéric en souriant) Je ne manquerais ça pour rien au monde, j’imagine déjà la tête qu’il va faire en te voyant.
- Ah oui ?? Tu crois ??
- Qui ne le serait pas Hi ! Hi ! Au fait en parlant de ça ? C’était de sa famille les trois hommes avec qui tu as parlé quand nous sommes arrivés ?
- Deux d’entre eux oui !! Pourquoi ?
- Tu les connaissais ?
- Un peu oui !! Son altesse nous a invités au restaurant le soir du drame au cirque et c’est d’ailleurs grâce à lui si je n’ai pas dîné avec les autres. Qui sait ce qu’il serait arrivé à Raphaël sinon !! Brrrr !! Je ne préfère même pas y penser !!
- Tu l’aimes beaucoup pas vrai ?
- Qui ça ? Son altesse ?
- Raphaël !!
- Plus que tu n’as l’air de croire, allons voir le jeune prince et je t’expliquerai certaines choses en route.
Pendant qu’ils prennent le chemin pour se rendre au service des grands traumas, Florian explique succinctement sans non plus rentrer dans des détails trop intimes, les liens et affinités particulières qu’il noue en particulier, avec quelques-uns de ses amis.
Frédéric l’écoute avec attention et découvre une autre face du jeune garçon, bien sûr une question lui brûle les lèvres et il décide tout comme Florian d’être franc et de la lui poser directement.
- Ça fait maintenant un an et demi que tu vis avec nous, tu fais partie intégrante de notre famille et Annie comme moi te considérons comme un fils. Je présume que Damien, Guillaume et Aurélien savent tout de ce que tu viens de m’apprendre, pas vrai ?
- Ça va de soi !! Nous n’avons aucun secret entre nous !! Ah !! D’accord !! Tu te demandes si avec eux j’ai des relations comme celles que je viens de t’avouer d’avoir de temps en temps avec Raphaël et Éric ?
Frédéric est un peu gêné quand même.
- Je ne juge pas tu sais, ils sont suffisamment adultes pour savoir ce qu’ils font.
- Mais ça te ferait quelque chose si c’était le cas pas vrai ?
- Je nous considère comme une famille.
- Moi aussi alors tu devrais avoir ta réponse, nous n’avons jamais rien fait que des frères ne pourraient faire sans en avoir honte plus tard.
Frédéric sourit, déjà parce qu’il a eu sa réponse mais aussi parce que la façon dont elle a été apportée laisse suggérer qu’il y a quand même eu certaines « découvertes » que Florian n’a pas voulu citer ouvertement ni nier.
Se rappelant des paroles et du sans-gêne impudique du jeune homme lors des premiers jours qu’il a passé chez eux, il éclate de rires aussitôt imiter par Florian et le prend par le cou en s’engageant dans le couloir qui mène à la chambre d’Amid.
Ils s’arrêtent devant la salle des infirmières pour emprunter chacun une blouse, la chef infirmière reconnaît bien sur le petit rouquin et tend le dos car elle se souvient trop bien de leur première rencontre.
Florian s’approche d’elle les yeux pétillants et l’embrasse sur les joues avant de s’incliner devant elle.
- Allez-vous bien majesté Hi ! Hi !
La femme surprise de l’accueil comprend qu’il se moque gentiment d’elle et lui balance la serviette qu’elle tenait dans sa main au visage.
- Arrête avec ça tu veux !! Déjà que ça a fait le tour de tout le monde ici Hi ! Hi !
***/***
Hassan est en pleine conversation avec son fils et ses deux compagnons quand il entend les rires dans le couloir, rires qui arrivent dans leur direction.
Il sourit en reconnaissant celui plus particulier de Florian qui monte assez haut dans les aigus pour être reconnu à coup sûr, un rire entraînant plein de joie de vivre qui est très communicatif et qui amène le sourire sur les lèvres de son fils.
- Enfin un peu de gaieté par ici !! Je me demande qui peut bien rire comme ça ?
« Toc ! Toc ! »
Hassan se lève et va ouvrir.
- Tu ne vas pas tarder à le savoir.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (03 / 150) (La famille de Nicolaï)
Au milieu de la nuit ce jour-là.
La voiture se gare devant un pavillon dans une rue huppée de la banlieue de Moscou.
Un homme à l’embonpoint certain en sort et fait signe à une camionnette de venir se garer près de la porte du garage en marche arrière.
La porte s’ouvre sur une femme encore jolie, les yeux rougis d’avoir trop pleurés.
Elle reconnaît l’homme et court vers lui pour le prendre dans ses bras, celui-ci l’étreint un bref instant avant d’entrer rapidement dans la maison en la poussant gentiment devant lui.
- Tout est prêt ?
- Oui j’ai fait comme tu me l’as demandé et les enfants attendent dans le garage avec les bagages.
- Très bien alors, ne perdons pas de temps !!
L’homme traverse le couloir et ouvre la porte intérieure qui mène au garage, il voit les deux adolescents et les prend dans ses bras pour les embrasser.
Très vite il va ensuite ouvrir la grande porte et aider par le chauffeur de la camionnette, les fait monter à l’intérieur avec les quelques valises qu’ils ont préparées.
- (La femme) Tu es sûr que ça ne va pas te retomber dessus ? Je n’aimerais pas qu’à cause de nous, toi aussi tu aies un accident fatal.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, je sais parfaitement ce que je fais. Il faut vous dépêcher car j’ai appris que l’ambassade ferme ses portes et que l’ambassadeur est déjà prêt à quitter le pays avec son personnel. Il a accepté de vous prendre en charge à ma demande contre l’assurance qu’ils pourront s’en aller sans risque.
- Merci Igor !! Sans toi nous étions perdus !!
- « Nico » était mon ami et nous nous sommes promis qu’en cas de problème, l’autre prendrait soin de ses proches. Je tiens ma promesse voilà tout !! Qu’importe ce qu’il m’en coûtera !!
La femme en lui prenant la main.
- Tu es sûr que ça va aller ?
- Ne t’inquiète pas !! Pars tranquille avec les enfants, j’ai tout prévu.
Ils s’embrassent chaleureusement et la femme rejoint ses enfants dans la camionnette.
Aussitôt le chauffeur claque les portes arrière et après un signe à Igor, monte devant et démarre le moteur pour s’éloigner rapidement.
Igor attend quelques minutes puis compose un numéro sur son cellulaire.
-…
- Da !! Vous pouvez venir !!
Il raccroche et attend patiemment, un deuxième véhicule arrive peu de temps après et se place comme le précédent.
Les portes arrière sont vite ouvertes et deux hommes commencent à charrier les trois cadavres nus jusqu’aux chambres de l’étage.
Ils les habillent ensuite des pyjamas laissés sur chaque lit et repartent aussi rapidement qu’ils sont venus en laissant Igor seul dans la maison.
Celui-ci entre alors dans la cuisine et ouvre le gaz du four en grand, une fois dans le salon, il sort un outil de sa poche avec lequel il desserre l’alimentation du téléviseur suffisamment pour que des petits crachotements électriques sortent de la prise.
Satisfait de son travail, il ressort du pavillon en refermant la porte d’entrée à double tour, laissant l’autre clé à l’intérieur de la serrure côté hall d’entrée.
Il regagne alors son véhicule en restant le plus discret possible et s’éloigne jusqu’à une butte quelques kilomètres plus loin, butte qui donne le jour venu une vue imprenable sur cette partie de la ville.
Il allume sa cigarette et patiente un long moment jusqu’à ce qu’une explosion se déclare et qu’un incendie se déclare et commence à s’étendre suffisamment visible de là où il se tient.
Des sirènes retentissent bientôt et c’est après avoir écrasé sa cigarette, satisfait de la réussite du scénario qu’il a mis en place, qu’Igor redémarre et rentre à son bureau, attendant des nouvelles qui ne devraient pas tarder.
Le rapport tombe une heure plus tard, annonçant l’accident et le décès des occupants retrouvés calcinés dans leurs lits respectifs.
Igor décroche alors son téléphone et prévient qui de droit que le plan a parfaitement fonctionné.
C’est avec un rictus sur les lèvres devant la joie évidente et les félicitations que lui donne son interlocuteur, qu’il raccroche ensuite et reprend son travail, satisfait d’avoir donné le change une fois de plus.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (04 / 150) (La famille de Nicolaï) (suite)
La petite ambassade est sens dessus dessous, chacun s’occupant avec fébrilité à sa tâche pour la moins inhabituelle d’évacuation hâtive des lieux.
Les limousines sont prêtes et les bagages suivront plus tard dans la journée avec le personnel militaire une fois que les familles seront en lieu sûr.
L’ambassadeur regarde sa montre avec impatience, n’attendant plus que cette famille russe voulant quitter le pays en profitant de l’immunité diplomatique Saoudienne.
La décision de son prince l’a d’abord surpris, connaissant les enjeux financiers colossaux entre les deux pays.
Il s’interroge donc sur l’importance qu’a ce jeune chirurgien aux yeux de ces deux hommes si puissants pour rompre sans hésitation toutes relations économiques et politiques entre leurs deux pays.
Maintenant il est quand même fier de son prince qui n’a pas accepté l’affront verbal aussi bien envers lui-même qu’envers son représentant officiel et l’entêtement évident du dirigeant de ce pays à poursuivre ses projets criminels.
Sa deuxième surprise a été quand le nouveau patron du KGB est venu en personne le voir hier soir et lui a expliqué ce qu’il arriverait à la famille de son ancien patron s’il n’acceptait pas de leur porter secours.
Son altesse une fois mise au courant l’a encore surpris en lui donnant l’ordre d’accepter ses doléances et d’emmener la femme et les deux enfants de celui qu’il connaissait pour être un homme cruel et sans pitié envers les autres.
Une camionnette tourne l’angle de la rue et vient stopper près de l’ambassade, deux militaires Saoudiens briefés à l’avance prennent en charge les trois personnes et leurs bagages.
L’ambassadeur s’approche alors pour les détailler de plus près et s’apitoie très vite sur ce petit bout de femme aux yeux baignés de larmes et les deux jeunes gens serrer tout contre elle à tenter de la réconforter.
Elle est brune, petite, la quarantaine bien entamée avec une forte poitrine.
Ses enfants, une fille et un garçon de toute évidence jumeaux semblent avoir dix-sept ou dix-huit ans au grand maximum et ont les traits comme taillés à la serpe, d’une maigreur maladive qui interpelle douloureusement l’ambassadeur.
Seul, la douceur de leurs yeux troublés par la peur, trouve une certaine beauté à ses yeux, tellement leurs corps sont marqués par il ne sait quelle infection qui manifestement les a atteints tous les deux.
Il se fie toujours de ses premières impressions sur les gens qu’il rencontre pour la première fois et devant ce spectacle désolant d’une famille brisée et malade, son cœur se serre quand il s’approche d’eux pour leur parler.
- Veuillez monter dans la voiture s’il vous plaît, nous aurons le temps de faire les présentations pendant le trajet jusqu’à la frontière que nous devons atteindre le plus rapidement possible pour notre sécurité à tous.
La femme d’une voix cassée par tous ces événements précipités.
- Où nous emmenez-vous monsieur ?
- Dans un pays voisin et ami, ensuite si vous avez quelque part où aller, je m’occuperai personnellement pour que vous vous y retrouviez le plus rapidement possible.
- (La femme) Toutes nos attaches étaient en Russie.
- Je comprends !! Son Excellence Hassan vous offre son hospitalité dans une de nos ambassades, celle de votre choix parmi la liste que je vais vous remettre. Vous y serez accueillis le temps que vous réfléchissiez à votre avenir et à celui de vos enfants.
Ce n’est que beaucoup plus tard quand le jour commence à poindre sur l’horizon, que la conversation reprend dans la limousine.
L’ambassadeur respectant leur mutisme et ne voulant les perturber plus qu’ils n’y sont déjà.
La femme en levant timidement les yeux vers lui, visiblement impressionnée par sa prestance et son calme alors qu’elle et ses deux enfants sont marqués par la crainte d’être repris avant d’avoir passé la frontière.
- Pourquoi faites-vous tout ça pour nous ?
- Pour votre survie et l’assurance de pouvoir quitter ce pays en toute tranquillité.
La femme ne répond pas et fouille dans son sac qu’elle a gardé près d’elle comme la chose la plus précieuse qu’elle possède.
Elle en sort une petite bouteille et une cuillère, l’ouvre et en donne une cuillerée à chacun des jumeaux.
- (L’ambassadeur curieux) De quoi souffrent ces enfants ? Si je puis me permettre cette question.
- Leurs foies ne fonctionnent pas correctement depuis leurs naissances et nous étions en attente d’une greffe maintenant qu’ils en ont l’âge, les médecins que nous avons consultés se perdent en conjectures et n’arrivent pas à en diagnostiquer les raisons. Seule cette potion semble les soulager pour le moment mais il devient urgent de les opérer.
Elle éclate en sanglots, l’ambassadeur ne sait comment réagir devant cette détresse d’une mère craignant pour la vie de ses enfants et ne trouve rien d’autre que de lui prendre sa main dans les siennes en guise de réconfort.
- (La femme en pleurs) Maintenant que nous n’avons plus rien, mon Dieu ! Comment allons-nous faire !!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li