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Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (tome 2) - Version imprimable

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Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (tome 2) - laurentdu51100 - 01-09-2020

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2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (01 / 150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour)


Je crois bon de rajouter :

- D’où le gros problème qu’on a les gars !! Il n’y a aucune molécule anticonceptionnelle qui y résiste et il va falloir mettre en place d’autres moyens.
- (Léa) Un stérilet ?
- Par exemple oui !!
- (Frédéric) De toute façon c’est comme je le préconisais tout à l’heure, c’est préférable pour la santé.
- (Guillaume) Alors pourquoi tu parles d’un gros problème ? Suffit de faire comme ça, non ?
- (Je lui souris) Je ne pensais pas à vous deux pour le gros problème mais à Carole et Chloé, si j’ai bien compris elles prennent toutes les deux la pilule et comme celle-ci ne fait pas effet !!! Je dirais que si elles ne sont pas encore enceintes c’est qu’elles ont une sacrée chance.
- (Damien en riant) Vu comment est « Aurél », ça ne m’étonne pas tu sais ? Ses spermatozoïdes doivent être encore devant l’entrée à profiter de la vue Hi ! Hi !

Guillaume sourit mais reste quand même conscient du problème.

- Qu’est-ce qu’on fait ? Il faut les prévenir rapidement ?
- (Frédéric) Faites les venir ici maintenant pour un examen gynécologique et je m’occupe de ce qu’il faut pour ses trois demoiselles, qu’elles soient protégées quand nous repartirons d’ici. Je ne voudrais pas leur gâcher les vacances, c’est pour ça que vous ne leur en dites que le moins possible et je me chargerai de les tenir au courant au bon moment.

Léa soudainement mal à l’aise :

- Heu !! Qui c’est qui va s’occuper de nous ?

Frédéric comprend bien sa question.

- Tu préférerais que ce soit quelqu’un d’autre que moi ?
- Eh bien c’est que !! Heu !!
- (Frédéric en souriant) J’ai compris ne t’inquiète pas, je vais voir s’il y a un de mes confrères de disponible.
- (Léa dans ses petits souliers) C’est obligé que ce soit un homme ?
- (Frédéric) Non bien sûr !! Je vais voir ça !!

J’en profite pour la faire encore plus flipper.

- Sinon je suis là ma grande !! Si je me rappelle bien, il y a une époque où tu aurais aimé que je te tripote Hi ! Hi !

Léa en tirant la langue à son ami :

- Trop tard !! Fallait y penser à ce moment-là !!
- (Frédéric amusé) Allez donc appeler vos amies au lieu de raconter n’importe quoi, ah je vous jure !! À vous entendre on croirait de vrais gosses. Allez !! Le temps passe et nous n’avons pas que ça à faire !!

Frédéric se retrouve enfin seul avec Florian et en profite pour faire le point de ce qu’ils viennent de découvrir.

- (Frédéric) Il y a au moins une chose de positif dans tout ça. L’analyse par elle-même n’a rien fait ressortir d’anormal et tant qu’il n’y a pas une attaque virale ou autre quelconque, il n’y a aucun risque de découvrir quoi que ce soit des particularités exceptionnelles que tu nous as transmis.
- Et tu expliques ça comment toi ?
- Va te falloir creuser un peu sur cette histoire que t’a racontée Taha, plus j’y pense et plus je suis enclin à le croire.
- (Je reste perplexe) Ce dieu que j’aurai dans la tête ?
- (Frédéric sérieux) C’est sa façon de comprendre ce qu’il a vu et entendu, tu sais « Flo » ? Il faut quand même que tu te poses les bonnes questions : Tout ce qu’il t’arrive depuis que tes grands-parents t’ont recueilli, ce n’est pas dans la normalité des choses !
- Qu’est-ce que je dois faire selon toi ?
- Peut-être l’écouter une nouvelle fois et essayer de comprendre dans ses paroles le terme exact du message qu’il est venu t’apporter. Rends-toi compte du voyage qu’il a fait rien que pour te voir !! Ce garçon n’a pas hésité à sortir de son milieu naturel, j’ai bien vu sur son visage qu’il trouve notre façon de vivre anormal et qu’il ne souhaite que de retourner à sa vie à lui. Loin de toutes ces choses qui l’effraient, c’est un garçon courageux qui n’avouera jamais ses peurs.
- Tu as sans doute raison !! Le truc pour être honnête, c’est que moi aussi j’ai la trouille de savoir exactement ce que je suis et si vraiment quelqu’un ou quelque chose est entré dans mon crâne.

Frédéric se veut rassurant.

- Pour l’instant c’est plutôt positif tout ça tu ne trouves pas ?
- La question que je me pose c’est comment serait le vrai Florian sans tout ça ? Est-ce que j’aurais autant d’amis ? Est-ce que je serais le même ? Je veux dire la fac et tout et tout !!!
- Je n’ai pas tu t’en doutes bien les réponses à toutes ces questions, tout ce que je peux te dire : C’est que tu serais Florian et que tu aurais certainement des amis, comme tous les garçons de ton âge ! Dis-moi réellement de quoi tu as peur ?

J’avale difficilement ma salive.

- Juste que Thomas ne soit jamais devenu ce qu’il est pour moi !
- (Frédéric en souriant) Je comprends !! Mais il y aurait eu un ou une autre et tu n’y penserais pas puisque tu ne l’aurais pas vécu.
- (Je le regarde dans les yeux) Tu crois que sans ça j’aurais pu être différent ?
- Que veux-tu dire par là ? Comment ça différent ?
- (J’hésite) Eh bien quand tu dis « une » autre, tu crois que j’aurais pu être hétéro et aimer les filles ?
- (Frédéric hausse les épaules) Comment savoir !! Peut-être que ça n’aurait rien changé et que tu serais comme tu es !!
- (Je souris amusé) Ou alors le truc que j’ai dans le crâne est un gros pédé Hi ! Hi ! Et c’est lui qui profite de mon corps pour s’éclater avec « Thom Thom ».


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (02 / 150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour) (suite)


Frédéric lui rend son sourire :

- Bah !! Tu as l’air suffisamment lucide pour savoir quoi penser de tout ça.
- Je crois que j’ai une conversation sérieuse à avoir avec Taha, tu as raison sur ce point-là. S’il a fait tout ce chemin, c’est qu’il y a vraiment quelque chose de fort qui l’y a poussé.

Nous restons un moment silencieux, ça m’a fait du bien de parler de tout ça avec Frédéric.

Pas que je n’y avais jamais pensé, non ! Juste que d’être écouté me pousse à briser mes peurs et de partir en quête de la vérité sur ce que je suis devenu.

Voulant changer de sujet et repensant au deuxième but de ma visite.

- Ils vont mettre un certain temps avant de revenir, si tu veux venir avec moi. J’avais prévu d’aller rendre visite au jeune prince pour vérifier que tout va bien pour lui et qu’il puisse mettre un visage sur la personne qui s’est occupé de lui.
- (Frédéric en souriant) Je ne manquerais ça pour rien au monde, j’imagine déjà la tête qu’il va faire en te voyant.
- Ah oui ?? Tu crois ??
- Qui ne le serait pas Hi ! Hi ! Au fait en parlant de ça ? C’était de sa famille les trois hommes avec qui tu as parlé quand nous sommes arrivés ?
- Deux d’entre eux oui !! Pourquoi ?
- Tu les connaissais ?
- Un peu oui !! Son altesse nous a invités au restaurant le soir du drame au cirque et c’est d’ailleurs grâce à lui si je n’ai pas dîné avec les autres. Qui sait ce qu’il serait arrivé à Raphaël sinon !! Brrrr !! Je ne préfère même pas y penser !!
- Tu l’aimes beaucoup pas vrai ?
- Qui ça ? Son altesse ?
- Raphaël !!
- Plus que tu n’as l’air de croire, allons voir le jeune prince et je t’expliquerai certaines choses en route.

Pendant qu’ils prennent le chemin pour se rendre au service des grands traumas, Florian explique succinctement sans non plus rentrer dans des détails trop intimes, les liens et affinités particulières qu’il noue en particulier, avec quelques-uns de ses amis.

Frédéric l’écoute avec attention et découvre une autre face du jeune garçon, bien sûr une question lui brûle les lèvres et il décide tout comme Florian d’être franc et de la lui poser directement.

- Ça fait maintenant un an et demi que tu vis avec nous, tu fais partie intégrante de notre famille et Annie comme moi te considérons comme un fils. Je présume que Damien, Guillaume et Aurélien savent tout de ce que tu viens de m’apprendre, pas vrai ?
- Ça va de soi !! Nous n’avons aucun secret entre nous !! Ah !! D’accord !! Tu te demandes si avec eux j’ai des relations comme celles que je viens de t’avouer d’avoir de temps en temps avec Raphaël et Éric ?

Frédéric est un peu gêné quand même.

- Je ne juge pas tu sais, ils sont suffisamment adultes pour savoir ce qu’ils font.
- Mais ça te ferait quelque chose si c’était le cas pas vrai ?
- Je nous considère comme une famille.
- Moi aussi alors tu devrais avoir ta réponse, nous n’avons jamais rien fait que des frères ne pourraient faire sans en avoir honte plus tard.

Frédéric sourit, déjà parce qu’il a eu sa réponse mais aussi parce que la façon dont elle a été apportée laisse suggérer qu’il y a quand même eu certaines « découvertes » que Florian n’a pas voulu citer ouvertement ni nier.

Se rappelant des paroles et du sans-gêne impudique du jeune homme lors des premiers jours qu’il a passé chez eux, il éclate de rires aussitôt imiter par Florian et le prend par le cou en s’engageant dans le couloir qui mène à la chambre d’Amid.

Ils s’arrêtent devant la salle des infirmières pour emprunter chacun une blouse, la chef infirmière reconnaît bien sur le petit rouquin et tend le dos car elle se souvient trop bien de leur première rencontre.

Florian s’approche d’elle les yeux pétillants et l’embrasse sur les joues avant de s’incliner devant elle.

- Allez-vous bien majesté Hi ! Hi !

La femme surprise de l’accueil comprend qu’il se moque gentiment d’elle et lui balance la serviette qu’elle tenait dans sa main au visage.

- Arrête avec ça tu veux !! Déjà que ça a fait le tour de tout le monde ici Hi ! Hi !

***/***

Hassan est en pleine conversation avec son fils et ses deux compagnons quand il entend les rires dans le couloir, rires qui arrivent dans leur direction.

Il sourit en reconnaissant celui plus particulier de Florian qui monte assez haut dans les aigus pour être reconnu à coup sûr, un rire entraînant plein de joie de vivre qui est très communicatif et qui amène le sourire sur les lèvres de son fils.

- Enfin un peu de gaieté par ici !! Je me demande qui peut bien rire comme ça ?

« Toc ! Toc ! »

Hassan se lève et va ouvrir.

- Tu ne vas pas tarder à le savoir.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (03 / 150) (La famille de Nicolaï)


Au milieu de la nuit ce jour-là.

La voiture se gare devant un pavillon dans une rue huppée de la banlieue de Moscou.

Un homme à l’embonpoint certain en sort et fait signe à une camionnette de venir se garer près de la porte du garage en marche arrière.

La porte s’ouvre sur une femme encore jolie, les yeux rougis d’avoir trop pleurés.

Elle reconnaît l’homme et court vers lui pour le prendre dans ses bras, celui-ci l’étreint un bref instant avant d’entrer rapidement dans la maison en la poussant gentiment devant lui.

- Tout est prêt ?
- Oui j’ai fait comme tu me l’as demandé et les enfants attendent dans le garage avec les bagages.
- Très bien alors, ne perdons pas de temps !!

L’homme traverse le couloir et ouvre la porte intérieure qui mène au garage, il voit les deux adolescents et les prend dans ses bras pour les embrasser.

Très vite il va ensuite ouvrir la grande porte et aider par le chauffeur de la camionnette, les fait monter à l’intérieur avec les quelques valises qu’ils ont préparées.

- (La femme) Tu es sûr que ça ne va pas te retomber dessus ? Je n’aimerais pas qu’à cause de nous, toi aussi tu aies un accident fatal.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, je sais parfaitement ce que je fais. Il faut vous dépêcher car j’ai appris que l’ambassade ferme ses portes et que l’ambassadeur est déjà prêt à quitter le pays avec son personnel. Il a accepté de vous prendre en charge à ma demande contre l’assurance qu’ils pourront s’en aller sans risque.
- Merci Igor !! Sans toi nous étions perdus !!
- « Nico » était mon ami et nous nous sommes promis qu’en cas de problème, l’autre prendrait soin de ses proches. Je tiens ma promesse voilà tout !! Qu’importe ce qu’il m’en coûtera !!

La femme en lui prenant la main.

- Tu es sûr que ça va aller ?
- Ne t’inquiète pas !! Pars tranquille avec les enfants, j’ai tout prévu.

Ils s’embrassent chaleureusement et la femme rejoint ses enfants dans la camionnette.

Aussitôt le chauffeur claque les portes arrière et après un signe à Igor, monte devant et démarre le moteur pour s’éloigner rapidement.

Igor attend quelques minutes puis compose un numéro sur son cellulaire.

-…
- Da !! Vous pouvez venir !!

Il raccroche et attend patiemment, un deuxième véhicule arrive peu de temps après et se place comme le précédent.

Les portes arrière sont vite ouvertes et deux hommes commencent à charrier les trois cadavres nus jusqu’aux chambres de l’étage.

Ils les habillent ensuite des pyjamas laissés sur chaque lit et repartent aussi rapidement qu’ils sont venus en laissant Igor seul dans la maison.

Celui-ci entre alors dans la cuisine et ouvre le gaz du four en grand, une fois dans le salon, il sort un outil de sa poche avec lequel il desserre l’alimentation du téléviseur suffisamment pour que des petits crachotements électriques sortent de la prise.

Satisfait de son travail, il ressort du pavillon en refermant la porte d’entrée à double tour, laissant l’autre clé à l’intérieur de la serrure côté hall d’entrée.

Il regagne alors son véhicule en restant le plus discret possible et s’éloigne jusqu’à une butte quelques kilomètres plus loin, butte qui donne le jour venu une vue imprenable sur cette partie de la ville.

Il allume sa cigarette et patiente un long moment jusqu’à ce qu’une explosion se déclare et qu’un incendie se déclare et commence à s’étendre suffisamment visible de là où il se tient.

Des sirènes retentissent bientôt et c’est après avoir écrasé sa cigarette, satisfait de la réussite du scénario qu’il a mis en place, qu’Igor redémarre et rentre à son bureau, attendant des nouvelles qui ne devraient pas tarder.

Le rapport tombe une heure plus tard, annonçant l’accident et le décès des occupants retrouvés calcinés dans leurs lits respectifs.

Igor décroche alors son téléphone et prévient qui de droit que le plan a parfaitement fonctionné.

C’est avec un rictus sur les lèvres devant la joie évidente et les félicitations que lui donne son interlocuteur, qu’il raccroche ensuite et reprend son travail, satisfait d’avoir donné le change une fois de plus.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (04 / 150) (La famille de Nicolaï) (suite)


La petite ambassade est sens dessus dessous, chacun s’occupant avec fébrilité à sa tâche pour la moins inhabituelle d’évacuation hâtive des lieux.

Les limousines sont prêtes et les bagages suivront plus tard dans la journée avec le personnel militaire une fois que les familles seront en lieu sûr.

L’ambassadeur regarde sa montre avec impatience, n’attendant plus que cette famille russe voulant quitter le pays en profitant de l’immunité diplomatique Saoudienne.

La décision de son prince l’a d’abord surpris, connaissant les enjeux financiers colossaux entre les deux pays.

Il s’interroge donc sur l’importance qu’a ce jeune chirurgien aux yeux de ces deux hommes si puissants pour rompre sans hésitation toutes relations économiques et politiques entre leurs deux pays.

Maintenant il est quand même fier de son prince qui n’a pas accepté l’affront verbal aussi bien envers lui-même qu’envers son représentant officiel et l’entêtement évident du dirigeant de ce pays à poursuivre ses projets criminels.

Sa deuxième surprise a été quand le nouveau patron du KGB est venu en personne le voir hier soir et lui a expliqué ce qu’il arriverait à la famille de son ancien patron s’il n’acceptait pas de leur porter secours.

Son altesse une fois mise au courant l’a encore surpris en lui donnant l’ordre d’accepter ses doléances et d’emmener la femme et les deux enfants de celui qu’il connaissait pour être un homme cruel et sans pitié envers les autres.

Une camionnette tourne l’angle de la rue et vient stopper près de l’ambassade, deux militaires Saoudiens briefés à l’avance prennent en charge les trois personnes et leurs bagages.

L’ambassadeur s’approche alors pour les détailler de plus près et s’apitoie très vite sur ce petit bout de femme aux yeux baignés de larmes et les deux jeunes gens serrer tout contre elle à tenter de la réconforter.

Elle est brune, petite, la quarantaine bien entamée avec une forte poitrine.

Ses enfants, une fille et un garçon de toute évidence jumeaux semblent avoir dix-sept ou dix-huit ans au grand maximum et ont les traits comme taillés à la serpe, d’une maigreur maladive qui interpelle douloureusement l’ambassadeur.

Seul, la douceur de leurs yeux troublés par la peur, trouve une certaine beauté à ses yeux, tellement leurs corps sont marqués par il ne sait quelle infection qui manifestement les a atteints tous les deux.

Il se fie toujours de ses premières impressions sur les gens qu’il rencontre pour la première fois et devant ce spectacle désolant d’une famille brisée et malade, son cœur se serre quand il s’approche d’eux pour leur parler.

- Veuillez monter dans la voiture s’il vous plaît, nous aurons le temps de faire les présentations pendant le trajet jusqu’à la frontière que nous devons atteindre le plus rapidement possible pour notre sécurité à tous.

La femme d’une voix cassée par tous ces événements précipités.

- Où nous emmenez-vous monsieur ?
- Dans un pays voisin et ami, ensuite si vous avez quelque part où aller, je m’occuperai personnellement pour que vous vous y retrouviez le plus rapidement possible.
- (La femme) Toutes nos attaches étaient en Russie.
- Je comprends !! Son Excellence Hassan vous offre son hospitalité dans une de nos ambassades, celle de votre choix parmi la liste que je vais vous remettre. Vous y serez accueillis le temps que vous réfléchissiez à votre avenir et à celui de vos enfants.

Ce n’est que beaucoup plus tard quand le jour commence à poindre sur l’horizon, que la conversation reprend dans la limousine.

L’ambassadeur respectant leur mutisme et ne voulant les perturber plus qu’ils n’y sont déjà.

La femme en levant timidement les yeux vers lui, visiblement impressionnée par sa prestance et son calme alors qu’elle et ses deux enfants sont marqués par la crainte d’être repris avant d’avoir passé la frontière.

- Pourquoi faites-vous tout ça pour nous ?
- Pour votre survie et l’assurance de pouvoir quitter ce pays en toute tranquillité.

La femme ne répond pas et fouille dans son sac qu’elle a gardé près d’elle comme la chose la plus précieuse qu’elle possède.

Elle en sort une petite bouteille et une cuillère, l’ouvre et en donne une cuillerée à chacun des jumeaux.

- (L’ambassadeur curieux) De quoi souffrent ces enfants ? Si je puis me permettre cette question.
- Leurs foies ne fonctionnent pas correctement depuis leurs naissances et nous étions en attente d’une greffe maintenant qu’ils en ont l’âge, les médecins que nous avons consultés se perdent en conjectures et n’arrivent pas à en diagnostiquer les raisons. Seule cette potion semble les soulager pour le moment mais il devient urgent de les opérer.

Elle éclate en sanglots, l’ambassadeur ne sait comment réagir devant cette détresse d’une mère craignant pour la vie de ses enfants et ne trouve rien d’autre que de lui prendre sa main dans les siennes en guise de réconfort.

- (La femme en pleurs) Maintenant que nous n’avons plus rien, mon Dieu ! Comment allons-nous faire !!



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (05/ 150) (Aix) (Quatrième jour) (Un rappel de la vraie vie)


Sylvain entre dans le centre commercial en tenant comme de coutume son compagnon par la main, ils sont tellement habitués maintenant à toujours être dans leur groupe d’amis qu’ils en perdent une certaine retenue et s’imaginent que tout le monde prêche la même tolérance qu’eux.

Il y a bien sur des gens qui sourient devant le couple qu’ils forment mais d’autres aussi qui sont visiblement choqués pour ne pas dire hostiles à ce genre de comportement en public, voire même dans la vie en général.

C’est en plein milieu d’une boutique de fringues quand ils s’embrassent, qu’ils en font la triste constatation. Le vigile s’approche d’eux l’air renfrogné.

- Messieurs !! Vous voudrez bien vous tenir plus correctement et éviter de vous afficher en public s’il vous plaît ?
- (Sylvain surpris) Mais de quoi parlez-vous ?
- Votre sexualité ne regarde que vous et vous gênez nos clients avec votre comportement !!

« Séb » attrape Sylvain par la manche et le tire vers la sortie.

- Viens !! Ce n’est pas la peine de chercher des histoires.
- (Sylvain revêche) Je ne cherche pas d’histoire, où est-ce que tu as vu jouer ça toi ? Depuis quand embrasser quelqu’un est interdit ?
- (Le vigile) Vous feriez mieux d’écouter votre ami.
- (Sylvain furax) Sinon quoi ?
- (Le vigile énervé) Jusqu’à présent il me semble que je suis resté courtois !! Ne m’obligez pas à utiliser d’autres moyens !! Veuillez sortir d’ici sans faire de scandale s’il vous plaît.
- (« Séb ») Allez viens !! Inutile de se donner en spectacle !!

Sylvain hésite un instant puis soupire et suit son copain en dehors de la boutique, un couple de personnes âgées s’approche alors du vigile.

- (La femme) Vous avez eu bien fait monsieur, ils se croient tout permis et si nous les laissons faire, ils viendront faire leurs cochonneries jusque sous nos fenêtres.
- (L’homme) Faudrait rouvrir les camps et y balancer toute cette sale engeance !!

Le vigile acquiesce de la tête, il n’irait pas jusque-là mais ne peut pas blairer les pédés.

Si ça ne tenait qu’à lui, c’est à coups de pompes dans le cul qu’il les virerait séance tenante.

Un autre couple qui a tout entendu, s’approche du premier et l’homme prend la parole.

- Excusez-moi monsieur, mais j’ai entendu vos paroles. Moi et ma femme sommes juifs et je me demandais si vous rouvririez également les camps pour nous ? Ce sont des personnes comme vous qui ont été les acteurs passifs de l’acceptation du génocide pendant la dernière guerre. Voudriez-vous vraiment que ça recommence ?
- (L’autre homme vexé) De quoi je me mêle ? Ses tantouzes n’ont qu’à faire leurs cochonneries chez eux et arrêter de s’afficher devant les gens normaux.
- Ils n’ont fait que s’embrasser !! Je ne vois pas quel mal il y a à ça !!
- Et vous trouvez ça normal que des garçons s’embrassent de cette façon ? Vous ne seriez pas un peu pédé vous aussi ?

Le vigile revient vers eux en constatant que le ton monte et que d’autres clients commencent à s’approcher des deux couples de vieillards.

- Calmez-vous s’il vous plaît !! Allez régler vos affaires ailleurs qu’ici je vous prie !!

***/***

Sylvain est blanc comme un linge d’avoir été traité de la sorte, il vient de se prendre en pleine figure la réalité des choses et peste contre ces gens qui les jugent sans les connaître.

- C’est dégueulasse !!
- (« Séb ») Je le sais bien mais c’est comme ça !! Nous sommes trop familiarisés à être entre nous et nous en avons perdu l’habitude. Beaucoup de gens nous prennent toujours pour des pestiférés et ce n’est pas encore demain que ça changera, nous avons simplement oublié d’en tenir compte et de faire plus attention quand nous sommes en public.
- (Sylvain) Tu parles de vieux cons !!
- Allez !! N’y pense plus !! De toute façon ce n’est pas encore aujourd’hui qu’on refera le monde. Rentrons !! Je n’ai plus envie de rester ici plus longtemps.

Les deux garçons reprennent le chemin du cirque, la claque qu’ils viennent de se prendre les laisse dégoûter de la vie.

Ils ne se parlent quasiment pas pendant tout le trajet, pris qu’ils le sont dans leurs réflexions.

Ce n’est qu’une fois en vue du cirque, qu’ils retrouvent un semblant de sourire et recommencent à prendre la vie positivement.

Sylvain reprend timidement la main de « Séb » dans la sienne en se disant qu’en fin de compte tout ça n’aura servi qu’à leur remettre les pieds sur terre et se rappeler qu’autour d’eux tous ne sont pas prêts à la tolérance et qu’ils devront continuer à s’en souvenir dorénavant s’ils ne veulent pas un jour en subir une nouvelle fois les conséquences.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (06 / 150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour) (suite)


Amid voit alors entrer deux personnes, un homme d’une quarantaine d’années vêtu d’une blouse blanche suivit par un garçon de son âge au visage rieur.

L’homme qu’il prend pour le chirurgien s’étant occupé de lui vient serrer la main des occupants de la chambre tandis que le jeune rouquin le regarde amusé et lui décoche un grand sourire qu’Amid lui rend par sympathie.

Frédéric en se tournant vers Amid.

- Alors voilà le jeune homme qui a échappé au pire ? Tu pourras remercier Florian d’avoir été là pour s’occuper de toi.
- (Amid surpris) Je croyais que c’était vous ?
- J’en aurais été bien incapable.

Amid ne comprend plus rien, que vient-il faire dans sa chambre avec le jeune rouquin si ce n’est pas lui ?

- (En Saoudien à son père) Je croyais que ça devait être le médecin qui m’a soigné qui devait venir ? Qui est cet homme alors ?

Hassan sourit et lui répond dans sa langue.

- C’est le chirurgien qui devait s’occuper de toi à l’origine ; mais quand il s’est rendu compte de la gravité de ton état, il a préféré faire appel à Florian De Bierne, le médecin qui t’a opéré.

Amid voit le jeune rouquin sourire et se diriger tranquillement vers la feuille de soins journalière accrochée au pied de son lit.

Il le regarde un moment lire la fiche en se demandant bien ce qu’il peut y comprendre, c’est avec un regard marqué d’incrédulité devant sa façon de faire qu’il pose la question à son père, voyant que celui-ci ainsi qu’Omar et son oncle le regardent sans rien dire.

- C’est qui lui ?

Hassan le plus sérieusement du monde.

- Qui ? Florian ? Eh bien comme je te l’ai dit, c’est le chirurgien « vénérable » aux cheveux blancs qui t’a sauvé la vie.

Amid en regardant son père :

- Tu te moques de moi là ?

Hassan se retient de rire.

- Pas du tout !!

Amid regarde Florian qui lui tire la langue en se moquant de lui.

Il sursaute devant un tel comportement de la part d’un inconnu mais garde le sourire devant le comique de la tête du jeune rouquin.

- Allez !! Sérieux papa !! C’est qui lui ?
- Je viens de te le dire !! Tu ne me crois pas ?
- Tu sais bien qu’il est beaucoup trop jeune et en plus regarde-le !! Il s’amuse à se foutre de moi comme s’il comprenait notre langue.

La porte s’ouvre avant qu’Hassan n’ait le temps de répondre, le chef de service du centre hospitalier regarde les personnes présentes dans la salle et entre en souriant.

- Ah !! Docteur De Bierne !! On m’a prévenu que vous étiez là !! C’est un vrai miracle que vous avez réalisé vous savez ? Quand vous aurez un moment, j’aimerais que nous ayons une conversation sur vos méthodes opératoires. Je suis sûr qu’elles me seront utiles, ça ne vous dérange pas j’espère ?

Je me tourne vers lui amical.

- J’en serais enchanté ! Mais je dois encore ausculter mon patient et ensuite je serai pris, mais un autre jour pourquoi pas.

Amid n’en croit pas ses oreilles et sa tête vaut le coup d’œil au point que son père et ses compagnons éclatent de rires.

En voyant ses yeux s’exorbiter de stupeur.

Je vais actionner le bouton pour indiquer qu’il y a des soins en cours dans la chambre.

- Si vous voulez bien me laisser seul avec lui ?

J’attends que tout le monde soit sorti et je referme la porte derrière eux puis me tourne vers le jeune homme.

- (Dans sa langue) Bon ! Nous nous sommes assez amusés à tes dépens, voyons voir comment va ton dos !

Amid est tellement scié qu’il se laisse enlever sa veste et son corset sans rien dire, se contentant de fixer des yeux le jeune gars qui maintenant lui palpe la colonne vertébrale avec ses doigts agiles.

- Et bien ! C’est du tout bon tout ça !! Quelques séances de kiné et tout devrait rentrer dans l’ordre. Allonge-toi sur le ventre, je vais contrôler quelques points de pressions. Tu me dis si tu ressens une douleur, d’accord ?
- Heuuu !!! Oui bien sûr !! Mais alors !! Tu es vraiment toubib ?
- Ça en a l’air en tout cas Hi ! Hi !
- Mais quel âge as-tu ?
- (Amusé) J’aurai trente ans dans… (Je le vois sursauter à mes paroles)… Une douzaine d’années Hi ! Hi !


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (07 / 150) (Afrique) (L’espion d’Hassan) (suite)


Le père Antoine entend la voiture s’approcher, il se lève difficilement de son fauteuil pour accueillir son visiteur et arrive à la porte au moment où celui-ci s’apprête à y frapper.

Les deux hommes se retrouvent quasiment nez à nez et le père Antoine voit un visage souriant qui ne lui semble pas inconnu.

Il cherche dans sa mémoire et son visage s’éclaire soudainement en se souvenant du jeune garçon qui a passé plusieurs semaines dans ce lieu pour soigner une grave infection.

- Joseph !!! C’est bien toi mon garçon ??

Joseph sourit et serre le vieux père dans ses bras.

- C’est bien moi mon père.
- Mais entre donc !! Depuis tout ce temps, la dernière fois que je t’ai vu tu ne devais pas avoir seize ans !! Comment vont tes parents ?

Joseph s’assoit sur le canapé que lui indique Antoine.

- Très bien !! Ils vieillissent eux aussi mais la santé est bonne.
- Que viens-tu faire par ici ? Ce n’est pas juste pour rendre visite au vieux médecin que je suis devenu ?
- En effet mon père, je cherche des renseignements pour mon employeur et j’ai eu l’agréable surprise de lire votre nom dans les documents qui sont tombés entre mes mains récemment.
- C’est une heureuse coïncidence alors ? En quoi pourrais-je t’être utile ?
- Je dois en apprendre plus sur un jeune homme et des raisons qui l’ont poussé à quitter sa tribu pour rejoindre l’Europe.

Joseph remarque tout de suite le trouble du vieux père quand celui-ci se lève et arpente la pièce de long en large.

Il ne doute pas un instant qu’il a fait le rapprochement avec le jeune Taha que le père a aidé dans ses « démarches » pour quitter le pays.

- (Le père Antoine) Que veux-tu à ce garçon ?
- Juste ce que j’ai dit, des renseignements sur ses motivations !
- Qui t’envoie ?

Joseph hésite mais il ne se voit pas mentir à cet homme si bon qu’il ne peut considérer comme ceux qu’il mène en bateau lors de ses missions.

- Je ne connais pas les motivations de mon employeur mon père, juste qu’il s’intéresse à ce jeune Massaï parce qu’il est arrivé au bon moment pour sauver la vie de quelqu’un de particulier et que pour l’homme qui m’emploie ce ne peut être une coïncidence. Je cherche juste à comprendre le motif de ce voyage et ce qui a poussé ce jeune homme à le réaliser. Je connais votre implication dans l’obtention des visas nécessaires à son séjour en France et c’est pour cette raison que je suis passé vous rendre visite.
- Je t’avouerai franchement que les personnes qui m’ont demandé de servir d’intermédiaire sont des amis et je ne voudrais pas te paraître irrespectueux en te refusant ses renseignements. Maintenant je ne pense pas les trahir de leur confiance en t’indiquant sa tribu et en t’envoyant parler à son père.
- Je ne vous en demanderais donc pas plus mon père.
- Il se fait tard, accepte mon hospitalité pour cette nuit et demain je t’indiquerai comment rejoindre le village dont il est le chef. Okoumé est un homme droit, il acceptera de t’écouter et te protégera si le besoin s’en fait sentir.
- (Joseph curieux) La région est sûre pourtant ?
- Il y a eu des disparitions inquiétantes dernièrement et je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose.

Le père Antoine lui raconte les recherches menées pour retrouver six hommes disparus dans la région et qui n’ont pas encore été retrouvé malgré des recherches très poussées de la part de la police et de leur employeur.

Joseph note le renseignement dans un coin de sa mémoire en se promettant d’aller creuser un peu plus de ce côté au cas où il y aurait corrélation avec sa mission.

Les deux hommes reparlent ensuite jusqu’à l’heure du repas du passé qui les a fait se rencontrer.

La fatigue du voyage aidant, Joseph demande à se coucher tôt et c’est avec un immense plaisir qu’il retrouve l’ambiance et les senteurs de ce lieu qui lui rappelle une étape importante de sa vie et de son adolescence.

Le lendemain matin, après avoir accepté l’offre du père Antoine de l’accompagner, Joseph reprend sa route en empruntant le chemin chaotique qui mène au village Massaï, le silence entre les deux hommes lui pèse énormément et il commence à se dire que cette mission ressemble de moins en moins à la sinécure dont il avait pensé avoir à faire au premier abord.

Le père Antoine lui fait stopper son véhicule quelques centaines de mètres avant d’arriver en vue du village.

- Nous continuerons à pied !! Ces gens ne sont pas habitués à la civilisation et nous devons respecter leurs façons de vivre.
- Je comprends mon père, peut-être voudrez-vous passer devant pour les avertir de ma venue ?

Le père Antoine acquiesce de la tête et c’est le dos courbé par les rhumatismes qu’il prend le sentier menant au village.

Quelques minutes plus tard, il est accueilli avec des cris de joies par des enfants reconnaissant sa silhouette fluette.

Akim est un des premiers à venir se serrer dans ses bras, Antoine le prend un peu à part des autres et lui demande.

- Tu peux toujours entrer en relation mentale avec ton frère ?
- Bien sûr mon père !

Le père Antoine se signe rapidement.

- Alors fais-le !! Il faut absolument que je lui parle.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (08 / 150) (Aix) (Au cirque) (Quatrième jour) (Aléxie et Baptiste) (L’explication)


Une voix l’interpelle alors que Baptiste revient en courant vers sa roulotte pour un besoin plus qu’urgent, c’est en se trémoussant d’impatience sur place qu’il se retourne et aperçoit celui qui vient de l’appeler.

- Ça ne peut pas attendre ? ! J’ai une envie de chier qui me dresse les poils du cul !!
- (Aléxie en riant) OK vas-y Hi ! Hi ! Mais il faut que je te parle après.

Baptiste en reprenant sa route en courant :

- OK !!

Aléxie marche tranquillement pour lui laisser le temps de faire sa petite affaire.

Il sourit tout seul des paroles de Baptiste en se faisant la réflexion qu’il avait trouvé là un mec super avec lequel il se sent particulièrement bien et à l’aise.

Ce qui d’ailleurs a l’air d’être réciproque au vu de ce qui vient de se passer.

Il entre alors dans la roulotte et va se servir une boisson.

- (Aléxie) Je te sers un verre ?
- Je veux bien oui !! Un coca light s’il te plaît.

Aléxie emmène les boissons dans la partie salon et s’assoit tranquillement pour siroter sa boisson.

Un bruit métallique de ceinture qui se boucle puis de chasse d’eau lui fait tourner la tête vers la porte des toilettes d’où Baptiste ressort visiblement satisfait de sa prestation.

- Et bien !! Il était temps !! J’ai bien cru arriver trop tard !!
- Pouah l’odeur !! Tu as bouffé des œufs pourris ou quoi ?

Baptiste rouvre la porte et renifle un grand coup.

- Ça ne sent rien !!
- Ouaih et bien ferme la porte quand même et viens t’asseoir, j’ai un truc à te montrer mais avant j’aimerais qu’on discute un peu.

Baptiste prend place à côté de lui et boit une gorgée.

- De quoi tu veux parler ?
- De toi et de Rémi !
- (Baptiste surpris) Ah !! Comment ça ?

Aléxie le fixe quelques secondes.

- Pourquoi tu ne lui dis pas la vérité ?

Baptiste plisse les yeux en essayant de comprendre où il veut en venir.

- Quelle vérité ?

Aléxie soupire un grand coup et se lance.

- Tout le monde est au courant tu sais !! Faut pas être sorti de Saint-Cyr pour voir que tu es dingue de lui et que toute cette histoire avec les meufs c’est juste par peur qu’il te rejette.

Baptiste en tremblant légèrement.

- Où as-tu été cherché ça toi ?? Et d’abord c’est qui tout le monde ?

Aléxie lui prend le bras gentiment.

- Arrête de mentir ! Dis-moi plutôt ce qui t’arrête à le lui dire ?
- (Baptiste en balbutiant) Mais enfin de quoi parles-tu ? Rémi et moi sommes de bons amis et c’est tout !!
- Bon !! Je vois que tu n’as pas confiance en moi, d’ailleurs c’est un peu normal puisque nous ne nous connaissons pas vraiment. Tu préfères peut-être que ce soit quelqu’un d’autre qui parle avec toi ? Je ne sais pas moi !! Flavien par exemple ?

Aléxie termine son verre et se lève pour le laisser seul.

Baptiste le regarde faire en se mordant la lèvre, seul son frère ou du moins c’est ce qu’il croyait jusque-là, est au courant de son penchant pour les garçons et plus particulièrement pour Rémi.

- Attends !!

Aléxie sourit en faisant demi-tour et en venant se camper devant Baptiste.

- Oui ??

Baptiste d’une voix presque imperceptible en baissant les yeux sur son verre de coca.

- C’est si visible que ça ?

Aléxie se rassoit près de lui.

- Je pense qu’à part Rémi, tout le monde s’en est aperçu tu sais ! Tu devrais lui en parler, ce n’est pas honnête si vous êtes vraiment amis de lui faire croire que tu es intéressé par les filles et puis ce n’est pas en balançant ce genre de trucs que tu sauras un jour ce qu’il pense réellement de toi.
- Rémi est hétéro et il va me jeter c’est sûr !!
- Et pourquoi donc ? Il y a aussi des hétéros dans notre groupe et personne ne rejette personne !!
- Oui mais tu sais bien que ce n’est pas pareil, ils ne se sentent pas directement concernés eux !!
- Et qui te dit d’abord que Rémi est hétéro ? Tu l’as déjà vu avec une fille ?
- Heu !! Non !! Mais il n’arrête pas d’en parler je te signale, c’est quand même un signe, non ?
- Il fait peut-être comme toi ?
- Pfff !!! N’importe quoi !!
- Et si tu te trompais ?

Baptiste relève les yeux vers Aléxie et le fixe intensément, soudainement curieux.

- Il t’a donné cette impression-là lui aussi ?
- Pour être honnête, jusqu’à hier soir ? Non !!
- Ha !! Tu vois bien !!
- (Aléxie sourit) Mais après ce que j’ai pu voir cette nuit et ce matin je ne dirais plus pareil.

Baptiste rive son regard dans celui d’Aléxie.

- Raconte !!
- Déjà quand je me suis couché et qu’Arnault s’est branlé devant lui et d’une !!
- Quoi !! Il a fait quoi ??
- Branlé !! Tu sais le truc qui consiste à se prendre la queue pour bien la secouer et se faire du bien ?
- Mais enfin !! Pourquoi il a fait un truc pareil devant Rémi ? Il est malade ou quoi ?
- Disons que c’était un pari qu’il a perdu, en gage il devait se palucher devant une des personnes qui partagerait notre roulotte.
- Mais enfin !! Pourquoi devant Rémi s’il savait que j’étais homo ?



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (09 / 150) (Aix) (Au cirque) (Quatrième jour) (Aléxie et Baptiste) (L’explication) (fin)


- Déjà d’une parce que tu étais déjà couché, et de deux parce qu’il devait le faire avant ce matin et Arnault tout comme moi d’ailleurs, était sûr que Rémi nous cachait sa véritable nature derrière un blocage quelconque que nous ne comprenions pas.
- Et il l’a regardé faire ?? Je n’y crois pas !!
- Tu aurais vu ses yeux mon pote !! Hi ! Hi ! Je suis presque sûr que s’il n’avait pas été jusqu’au bout, il lui aurait sauté dessus Hi ! Hi ! D’ailleurs je ne serai pas surpris qu’il se soit branlé à son tour avant de pouvoir dormir.

Aléxie voit la tête de Baptiste et comprend qu’il a visé juste.

- Oh toi !! Tu as vu quelque chose !!
- (Baptiste en rougissant) C’est vrai mais j’ai fait semblant de dormir et il ne s’est aperçu de rien. Mais ça ne veut pas forcément dire qu’il est homo ? Il a peut-être fait ça parce qu’il n’en pouvait plus et pour se soulager.
- Ah !! Parce qu’il a fait ça à côté de toi, dans le lit ? Pas étonnant, tu me diras, vu ce qu’il s’est permis de faire ce matin alors qu’il pensait sûrement que nous dormions encore tous.

Baptiste commence à y croire lui aussi, déjà la caresse sur son ventre lui avait donné matière à espérance et maintenant il apprend que Rémi aurait remis ça dès le matin.

- Et il a fait quoi ce matin ??

Aléxie perçoit bien le changement de registre dans la voix et l’attitude de son nouveau copain, un petit sourire satisfait lui vient aux lèvres et il lui tend son téléphone après l’avoir manipulé quelques instants le temps d’ouvrir un certain fichier.

- Je me doutais bien que tu serais intéressé aussi j’ai filmé la scène. Rassure-toi, je ne l’ai montré à personne et je ne l’ai même pas regardé depuis, tu en feras ce que tu voudras une fois que tu l’auras vue mais je crois que tu vas être content.

Baptiste lui prend l’appareil des mains et commence à visionner la scène enregistrée.

Au fur et à mesure que le film défile devant ses yeux, son visage passe par toutes les expressions qu’il ressent et c’est avec un grand sourire et un pantalon prêt à exploser qu’il rend le téléphone à Aléxie.

- Tu veux que je l’efface ?
- Non !! Surtout pas !! Ou plutôt si mais envoie le moi avant !! C’est trop… je ne trouve pas mes mots pour te faire comprendre à quel point je suis content.

Aléxie en souriant et en baissant les yeux vers la bosse plus que subjective.

- Je veux bien le comprendre Hi ! Hi !

Il fait une manip et quelques instants plus tard tend la main vers l’appareil de Baptiste.

- Vérifie que tu l’as bien reçu comme ça après je pourrais l’effacer ! Ce n’est pas que Rémi ne soit pas bandant dans cette scène mais j’aurais l’impression de faire le voyeur, après tout il se croyait seul quand il a fait ça.

Baptiste repose son téléphone amusé.

- C’est bon !! Tu peux le supprimer du tien !! Mais quand même tu as bien joué les voyeurs ce matin, non ?
- Ce n’est pas pareil, je me suis réveillé et je n’ai pas cherché à me cacher non plus, enfin !! Pas vraiment. En plus faut dire que c’était assez plaisant à voir Hi ! Hi ! Tu ne devrais pas t’ennuyer avec l’autre zigoto, mon avis que quand il va s’assumer ce sera un sacré queutard ton Rémi Hi ! Hi !
- Tu ferais quoi maintenant à ma place ?
- Laisse-le venir à son rythme, si tu brusques les choses il risque de se braquer et de revenir à son blocage. Le mieux je pense c’est que tu lui tendes la perche et que ça vienne de lui.
- En faisant quoi par exemple ?

Aléxie surpris de sa demande.

- Tu es puceau ou quoi ?

Il voit les yeux de Baptiste se baisser une nouvelle fois.

- Ah d’accord !! Je comprends mieux !! Je ne sais pas moi !! Trouve un truc qui lui donnera envie de te toucher. Tiens !! Par exemple, avec Arnault ça marche à tous les coups quand j’ai envie de l’exciter. Ce soir tu mets un caleçon et tu t’arranges pour que ta bite sorte de la braguette, ou encore mieux tu dors à poils. Après ça tu bouges suffisamment pour que le drap s’enlève et s’il ne craque pas c’est qu’il est sacrément bloqué du cul ton copain.
- Et si je lui montrais plutôt le film ?
- Hum !! Mauvaise idée car tu risquerais de le faire se sauver de honte et il te faudra tout reprendre à zéro avec le risque qu’il ne veuille plus en entendre parler.
- Je pourrais aussi lui avouer mes sentiments pour lui ? Vu ce matin, il acceptera peut-être de reconnaître ceux qu’il éprouve envers moi.

Aléxie lui presse doucement la main.

- Fais attention à toi Baptiste. Tu l’aimes j’en suis sûr mais qui te dit qu’il ressent la même chose ? Il n’est peut-être attiré que par le sexe ? Je t’avoue que je n’y crois pas trop mais c’est quand même une chose à de laquelle tu dois tenir compte. Tu te ferais plus de mal que de bien si c’était le cas, essaie plutôt que ça vienne de lui et tu sauras très vite à quoi t’en tenir sur ses sentiments.
- Et comment je verrais la différence moi ?
- Ces choses-là se sentent tu sais !! Pour ma part je suis certain qu’il t’aime et qu’il ne lui manque pas grand-chose pour qu’il s’en aperçoive tout seul. Le déclic peut lui venir rapidement. Mais même si ce n’est pas le cas, tu auras au moins préservé les tiens sans prendre une claque d’un refus éventuel de sa part.
- Tu vois Aléxie ! Je suis agréablement surpris d’avoir eu cette conversation avec toi, tu es un mec super et j’espère qu’on restera ami.
- Bien sûr !! Je t’aime bien aussi, n’hésite surtout pas si tu as encore quelque chose à me demander.

Baptiste sourit à la pensée qui le traverse soudainement.

- Peut-être encore un truc alors ?
- Oui quoi ?
- Au prochain gage si tu perds, choisis-moi comme spectateur Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (10 / 150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour) (suite)


Je termine ma palpation et l’aide à remettre son corset et sa veste, Amid se retourne alors et me fixe dans les yeux.

Le silence entre nous depuis le début de mon examen cesse alors et c’est avec un grand sourire qu’il me dit.

- J’ai eu le temps de discuter avec mon oncle Youssef, c’est le meilleur chirurgien que nous ayons chez nous et il m’a dit exactement à quoi j’ai réchappé.

Ne voyant pas trop où il veut en venir.

- Oui et alors ?
- Il m’a dit aussi qu’il n’aurait pas été capable de faire ce que tu as fait et que c’était encore expérimental, c’est vrai ?
- On peut dire ça oui !!
- Pourtant tu n’es encore qu’un ado ? Nous avons à peine quelques mois de différence ? Comment tout ça peut-il être possible ?
- J’en suis le premier surpris figure toi, j’ai toujours voulu faire ce métier et j’apprends très vite. En fait il me suffit de feuilleter un livre pour en apprendre les connaissances et ça m’a beaucoup aidé pour arriver où j’en suis.
- En plus tu parles ma langue sans aucun accent ?
- Celle-là entre autre oui !
- Ça n’existe pas un gars comme toi ? Tu t’en rends compte au moins ?

Je lui prends son ventre et le pince assez fort.

- Aïe !!! Qu’est ce qui te prend de me faire ça ?
- C’est pour te prouver que je suis bien réel Hi ! Hi !
- C’est malin !!
- Eh bien oui quoi !! Je n’ai pas de réponses autres que celles que je viens de te donner, je suis comme ça, c’est tout !! Maintenant tu devrais t’en réjouir parce que sinon tu ne serais sans doute plus là et profite de la nouvelle vie que la chance t’a donnée pour en faire quelque chose dont tu seras fier.
- (Amid surpris) Comme quoi par exemple ?
- Je ne sais pas moi !! Du sport Hi ! Hi !
- Hé !! Tu ne vas pas t’y mettre aussi !! Tu es le deuxième aujourd’hui à me dire ça !!
- Cette personne est de toute évidence de bon conseil, tu devrais y réfléchir. Bon !! Comme tout va bien, je vais te laisser !! Bon retour au pays et vas-y doucement au début, laisse ton corps reprendre ses forces.
- Tu t’en vas comme ça ??
- Oui pourquoi ? J’ai encore des choses à voir avant de reprendre mes vacances.
- Tu m’as mal compris !! Je voulais dire, on ne se reverra plus ?
- On ne se connaissait pas avant ? Alors pourquoi cette question ?
- Je n’en sais rien, ça m’est venu comme ça !! Je… J’ai… Enfin je te dois la vie et j’aimerais garder le contact, enfin tu vois… Quoi !
- Rien ne dit déjà qu’on ne se verra plus, et puis tu es assez grand pour te déplacer si tu veux me voir ?
- Je sais mais… Ça te ferait plaisir à toi ?

Je le dévisage un instant et je comprends ce qu’il ressent, il ne doit pas avoir tant que ça de personnes avec qui pouvoir passer un moment sans qu’il soit question de son rang ou de sa fortune et il est à l’âge où l’affection des parents n’est plus suffisante.

Je lui fais un grand sourire et un clin d’œil amical.

- On n’a jamais trop d’amis tu sais ? Je serai ravi de faire partie des tiens si tu le souhaites.
- J’aimerais bien oui !
- Alors pas de soucis mon pote ! En plus ton paternel m’aime bien je crois, donc il n’y a pas de raisons qu’on ne se revoit pas quand on en aura envie.

« Toc ! Toc ! »

Amid regarde l’heure en souriant.

- Ça doit être Christophe qui vient pour mes soins.

Je vais ouvrir la porte et je tombe nez à nez avec un jeune infirmier qui aussitôt passe la tête dans la chambre en souriant également.

- Me voilà comme promis.

Je salue l’infirmier et d’un dernier geste de la main en guise d’au revoir, je reprends le chemin de la salle où je dois retrouver mes amis car ils doivent être de retour depuis le temps.

Christophe entre à son tour et referme derrière lui, c’est quand même un peu crispé qu’il s’approche du lit où Amid ne le quitte pas des yeux.

Il s’aperçoit bien que quelque chose a changé dans l’expression du jeune infirmier et se demande bien qu’elle peut bien en être la raison.

- Tu en fais une tête ? Quelque chose qui ne va pas ?
- Je voudrais m’excuser, je ne savais pas qui tu… vous étiez !! Mes paroles ne vous ont pas trop offensé et j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur… votre altesse !!


Amid n’en croit pas ses oreilles.

- Pas de ça entre nous tu veux bien ? Pour toi je suis Amid le gros Hi ! Hi ! Et toi Christophe l’imbécile Hi ! Hi !


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (11 / 150) (La famille de Nicolaï) (fin)


- (L’ambassadeur) Calmez-vous madame !! Allons !! Vous n’êtes pas seule, il y a vos enfants et la personne qui s’est donné beaucoup de mal pour vous aider à sortir de ce pays. Ce sont de gros risques qu’il prend pour vous, si ça venait aux oreilles de certaines personnes, sa vie serait en péril. Vous en rendez-vous compte au moins ?


La femme s’essuie les yeux avant de répondre d’une voix plus assurée :

- Igor a toujours été un ami, son dévouement pour notre famille a toujours été précieux. Mon mari l’avait placé auprès de lui justement à cause de la forte amitié qu’ils ont toujours eue.

L’ambassadeur lui tend une enveloppe scellée.

- Tenez ! C’est pour vous, il me l’a remise après notre entrevue en précisant bien qu’une fois lu, vous devriez la détruire aussitôt.

La femme de Nicolaï la lui prend d’une main tremblante et l’ouvre immédiatement pour en prendre connaissance.

À l’intérieur se trouve une lettre à l’écriture appliquée ainsi qu’un billet où y est inscrit un numéro de compte bancaire étranger.

L’ambassadeur la laisse prendre connaissance du contenu de la lettre puis sort un plateau métallique d’un tiroir de la limousine.

La femme comprend et y dépose avec une forte émotion l’enveloppe et la missive d’adieu qu’elle contenait, quelques minutes plus tard les cendres sont éparpillées à tout vent et l’ambassadeur referme la vitre visiblement satisfait.

- Votre mari était prévoyant et avait envisagé qu’une telle situation puisse arriver depuis plusieurs années déjà, c’est ce que m’a confié Igor en me la remettant.

Il m’a spécifié également qu’ainsi vous ne seriez pas dans le besoin, vous ainsi que vos enfants et que cet argent qu’il a discrètement placé pour vous, vous permettra de voir venir le temps de vous retourner et de recommencer votre vie ailleurs qu’ici.
- Il n’était pas un mauvais homme vous savez ?
- Je vous laisse seule juge de vos pensées envers lui madame, pour ma part je ne serais pas aussi conciliant.

La femme préférant clore le sujet.

- Où nous emmenez-vous ?
- Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, dans une de nos résidences le temps pour vous de vous retourner.
- Merci !! Sans vous nous étions perdus.
- Votre ami aurait j’en suis certain trouvé une autre solution pour vous faire quitter ce pays, je ne suis qu’une opportunité qu’il a vue et qui lui semblait la meilleure.
- Vous auriez pu refuser ?

L’ambassadeur avec une légère grimace sceptique :

- Avais-je réellement le choix ? Peut-être ! Ou peut-être pas ! J’ai préféré accepter pour moi et le personnel de l’ambassade et puis je n’ai rien contre vous, vous n’êtes pas responsable des actes politiques et criminels de votre mari.

La femme sursaute à ses paroles :

- Criminels ??

L’ambassadeur soupire en hochant la tête.

- Criminels oui !! Votre défunt mari était quand même le directeur d’un des plus puissants réseaux d’espionnage qu’il soit, ses méthodes bien connues de par le monde n’étaient pas sans laisser des traces de sangs derrières elles. La dernière en date en est une preuve flagrante, la vie humaine n’avait aucune importance pour arriver à ses fins.
- Il ne nous parlait jamais de son travail.
- Je veux bien le concevoir madame.

L’ambassadeur voit son visage devenir soudainement d’une pâleur cadavérique.

- Quelque chose ne va pas ?
- Votre départ a-t-il un rapport avec sa mort ?
- Pourquoi cette question ?
- C’est juste une phrase que m’a dite Igor la dernière fois que je l’ai vue.

L’ambassadeur est soudainement intéressé :

- Que vous a-t-il dit ?
- Qu’il devait reprendre la mission qui a coûté la mort de Nicolaï.

L’ambassadeur est visiblement préoccupé par ses paroles.

- Vous êtes certaine d’avoir bien compris ?
- Igor semblait préoccupé et même contrarié quand il m’a parlé, je ne l’avais encore jamais vue comme ça.

Les yeux de l’homme se plissent et une boule de frayeur lui noue alors l’estomac, jamais le nouveau chef des renseignements russes n’aurait dû prononcer de telles paroles en sachant bien qu’elles risquaient d’être répétées.

Il prend immédiatement son portable et s’apprête à prévenir son prince de ce qu’il pense être une trahison quand le chauffeur met son clignotant pour doubler un camion avançant trop lentement.

Il est presque à la hauteur de la cabine quand un autre semi arrive en sens inverse à une vitesse folle ne laissant aucune chance au chauffeur de se rabattre.

L’ambassadeur comprend qu’il vit alors ses derniers instants et d’une main fébrile écrit un seul mot qu’il envoie juste avant d’être percuté de plein fouet.

***/***

Hassan entend le son annonçant l’arrivée d’un message, il se dirige vers son bureau et lit qui en est l’expéditeur. Il l’ouvre et s’affiche à l’écran ce simple mot qui le raidit d’effroi.

- « خيانة » (Trahison)

***/***

Igor raccroche et d’un pas rapide se précipite vers le bureau de Vladimir, il frappe brièvement à la porte, attend l’accord pour entrer et ouvre la porte.

Vladimir le regarde l’œil interrogateur.

- Alors !!
- C’est fait monsieur !! Un terrible accident aux yeux du monde.
- Voilà qui est bien !! Nous voilà définitivement débarrassés d’eux et de cet impudent ambassadeur.
- Et pour le restant du personnel de l’ambassade monsieur ?
- Laissons-les quitter le pays !! De toute façon ils n’ont aucune importance et pourront témoigner de la présence de nos ressortissants parmi eux. Nous n’aurons guère de peine à leur faire endosser le coup monté pour faire croire à leurs morts et clouer le bec à cet émir.
- Un plan machiavélique monsieur !!
- (Vladimir flatté) Comme je les aime oui !! Maintenant poursuivons cette affaire et cette fois-ci pas d’amateurisme c’est compris ? Nous devons réussir.





Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (12 / 150) (Afrique) (L’espion d’Hassan) (suite)


Joseph regarde le père Antoine discuter avec un très jeune garçon, il attend devant l’entrée du « village » composé exclusivement de huttes en bois et en terre battue.

La conversation s’éternise et Joseph ne comprend pas l’intérêt manifeste du vieil homme devant les réponses du gamin, malgré tout il préfère ne pas les interrompre et rester en retrait le temps que le père Antoine lui fasse signe de le rejoindre.

***/***

Taha est avec Patrice et sert d’intermédiaire avec son jeune frère pour la discussion entre les deux hommes.

Patrice pose encore quelques questions et écoute attentivement les réponses, son visage est marqué par la préoccupation mais il fait des efforts évidents pour ne pas montrer au jeune Massaï combien les révélations du père Antoine l’inquiètent.

Il donne encore quelques directives au vieil homme et après avoir remercié Taha, le quitte pour aller faire son rapport à son chef de ce qu’il vient d’apprendre.

***/***

Akim repart en courant et Antoine encore tout retourné de ce qu’il vient de vivre en conversant avec Patrice, fait signe à Joseph de le rejoindre.

- (Le père Antoine) C’est Akim, un des fils du chef de la tribu. Il est parti chercher son père pour que tu puisses lui poser tes questions.
- J’espère qu’il n’y a pas de problèmes ? Vous m’avez semblé bien long en explications avec ce gamin.
- Non !! Ne t’inquiète pas ! C’était juste qu’il voulait savoir comment je vais et prendre des nouvelles de son frère aîné qu’il n’a pas vu depuis longtemps et qui est passé au dispensaire dernièrement.
- Ah !! Très bien alors ! J’avais peur qu’il y ait un contretemps.
- Pas du tout ! D’ailleurs voilà Okoumé qui arrive.

Joseph regarde dans la direction indiquée et ne peut s’empêcher de frémir devant l’aspect de l’homme qui s’approche d’eux à grands pas.

Okoumé presse le vieil homme contre lui en l’embrassant et se tourne ensuite vers Joseph.

- Mon fils dit que tu veux me parler ?
- En effet, j’aurais quelques questions à te poser.
- Suivez-moi alors ! Nous serons mieux dans ma hutte, le père pourra s’asseoir et se reposer de ce long chemin.

Joseph en marchant derrière Okoumé observe attentivement tout autour de lui, il a l’impression d’être revenu dans le passé devant les images qui défilent sous ses yeux et a du mal à comprendre qu’on puisse tenir ainsi éloigné de la civilisation des tribus entières sous le simple prétexte de conserver leurs traditions.

Malgré tout, force est pour lui de remarquer que les personnes qu’il croise ont l’air heureuses de leurs sorts.

Les enfants jouent et rient autour des vieillards qui les gardent et les adultes hommes ou femmes ont une fierté visible dans leurs maintiens.

Tous arrêtent un moment leurs occupations respectives pour les regarder passer devant eux, saluent le père avec un réel plaisir de le voir et reprennent ensuite le cours de leurs vies sans plus se soucier de leurs présences parmi eux.

Ils entrent dans la hutte et Okoumé d’un geste d’accueil leur fait signe de s’installer confortablement sur les nattes tressées qui jonchent une partie de l’habitation.

Une femme amène un pot contenant une boisson et en verse dans des écuelles de bois qu’elle leur tend tour à tour avec un sourire hospitalier.

- (Okoumé) Merci ! Tu peux nous laisser maintenant.

Il laisse le temps de se rafraîchir à ses invités avant d’entrer dans le vif du sujet.

- Tes intentions sont-elles honorables ?
- (Joseph) Elles le sont oui !
- Alors parle sans crainte, j’y répondrais si elles me semblent sensées et si j’en ai les réponses. Le père Antoine ne t’aurait pas amené jusqu’à moi sans raison et je n’en vois qu’une ou deux qui pourraient t’avoir fait parcourir tout ce chemin.
- C’est au sujet de ton fils aîné Taha.
- (Okoumé inquiet) Lui serait-il arrivé quelque chose pendant son voyage ?
- Non !!! Il va bien !! J’aimerais juste comprendre la raison de son départ.
- En quoi cela te concerne-t-il ?


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (13 / 150) (Quatrième jour) (Maurice)


Fin d’après-midi.

Maurice et Patrice sont dans un salon de l’hôtel et attendent avec impatience l’émir Hassan pour lui demander des explications sur ce qu’il cherche en Afrique pour y avoir envoyé un espion.

- (Patrice inquiet) S’il entend parler de la clairière et de ce qu’il s’y passe, il ne sera plus très loin de découvrir une partie de toute l’histoire. Que pouvons-nous y faire ? Cet homme a pour lui la puissance de l’argent et rien ne peut lui être refusé.
- (Maurice) Je ne pense pas qu’il nuirait consciemment à Florian, j’ai bien vu comment il en parle et la complicité qu’ils ont quand ils sont ensemble. La question serait plutôt de savoir s’il serait prêt à accepter la vérité ou s’il faut continuer à essayer de le mener en bateau plus longtemps.
- Je me demande ce qu’il sait déjà ?
- Et moi donc !! Vu cette histoire d’espion, je me doute qu’il doit avoir sa curiosité mise à vif par la façon dont son fils a été sauvé et surtout par cette nuit que lui ont racontée ses hommes.
- Mais pourquoi cette curiosité envers Taha ?
- Il est trop vite apparu dans cette affaire et de là à savoir ce qu’il faisait nu sous le chapiteau cette nuit-là !!!
- (Patrice) Tant qu’il ne découvre pas le lien qu’a Florian avec l’Afrique, il risque de se perdre en conjectures.
- Hassan est un homme d’une très forte intelligence et il creusera tout ça jusqu’à temps que sa curiosité soit assouvie.
- (Patrice) Nous pourrions lui monter un bateau !!

Maurice fronce les sourcils.

- J’y avais pensé figure toi !! Le truc c’est que je ne vois vraiment pas comment expliquer d’une façon crédible l’apparition de Taha dans la vie de Florian. De plus je respecte trop cet homme pour le prendre pour un imbécile et tu as déjà vu sa réaction contre le Kremlin ? Notre pays ne se remettrait pas d’un embargo de ce genre, déjà que notre économie est au plus mal.
- Lui dire la vérité alors ?
- C’est une des solutions retenues en effet.
- Ah !! Parce qu’il y en a d’autres ?
- Une autre oui !! Ne rien lui dire et le laisser chercher seul au risque qu’il découvre tout ou qu’il se fourvoie sur une piste qui n’amènera de toute façon que des problèmes par la suite.

Patrice hoche la tête de compréhension.

- Je pense aussi qu’il faut lui en dire plus, peut-être pas tout, non !! Mais suffisamment pour qu’il n’ait plus envie de fouiller dans le passé de « Flo ».

Maurice sourit à son ami :

- J’étais venu à cette réflexion moi aussi, une semi-vérité est préférable à un mensonge. D’ailleurs c’est la raison de cet entretien et tu ne le sais pas encore mais j’ai également demandé à Ming de venir.
- C’est étonnant qu’il n’ait pas fait les mêmes démarches de son côté ?
- Pas vraiment, non !! Ming est beaucoup plus attaché à la famille De Bierne, ne serait-ce déjà par l’amitié qu’il avait avec le père de Florian mais aussi à cause de l’attachement de plus en plus évident de son fils pour le couple que forme Florian avec Thomas.
- J’avais remarqué aussi. Tu crois qu’ils s’aiment toi aussi ?
- Sans aucun doute !!
- C’est quand même bizarre tout ça, non ?

Maurice ricane gentiment :

- Bizarre est un mot qu’il faudrait supprimer du dictionnaire quand il s’agit de Florian Hi ! Hi ! Je pense que c’est un de ses aspects « surnaturels » qui crée cet attachement si fort entre eux, tout comme pour Raphaël et Éric d’ailleurs.
- (Patrice pensif) Alors pourquoi les autres n’en sont-ils pas affectés eux aussi ?
- Si tu veux mon avis, je crois sincèrement qu’il faut déjà une attirance très forte des deux côtés pour que ça se produise. Les autres de ses amis, comme nous d’ailleurs ne voyons pas « Flo » comme un partenaire sexuel mais juste comme un ami voir pour certains un frère, tu comprends ?

Un crissement de pneus interrompt la conversation entre les deux hommes, Maurice se dirige vers la fenêtre en soupirant.

- Voilà Ming et Hassan !! C’est curieux mais ils arrivent ensemble ?
- (Patrice amusé) J’ai la nette impression que la diplomatie entre la Chine et l’Arabie s’améliore de jour en jour Hi ! Hi !
- C’est une bonne chose, allons accueillir nos puissants amis.

***/***

Hassan et Ming sortent de la limousine en souriant, chacun des deux hommes trouvant en l’autre un caractère et une façon d’être qui lui va bien.

Ils ne manquent pas depuis qu’ils se connaissent de communiquer régulièrement et l’invitation dont ils font l’objet a déjà donné lieu à une longue discussion entre les deux hommes qui ont fini par se douter de quelle peut en être la raison principale.

De là à décider d’y venir ensemble, le pas a été vite franchi et c’est avec une commune curiosité qu’ils descendent du véhicule une fois celui-ci garé devant l’hôtel.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (14 / 150) (Quatrième jour) (Maurice) (suite)


Ils sont accueillis par Patrice et Maurice sous les courbettes respectueuses mais surtout intéressées du patron de l’hôtel.

- Votre excellence nous fait un immense honneur de par sa présence dans mon établissement.

Hassan lui fait un vague signe de tête avant de reprendre son chemin en souriant vers les deux agents Français.

- Heureux de vous revoir messieurs.

Ming qui arrive à son tour.

- Moi de même.

Maurice en les priant d’entrer.

- Il me semblait nécessaire d’avoir cette petite conversation informelle, si vous voulez bien nous suivre !! Nous serons mieux à l’intérieur.

Ce n’est qu’une fois installés confortablement dans le salon privé après avoir reçu les boissons commandées, qu’ils redeviennent attentifs les uns aux autres et que Maurice prend la parole.

- Vous vous doutez bien messieurs quelle est la raison de cette entrevue ?
- (Hassan en souriant) Ce serait un jeune rouquin que ça ne m’étonnerait pas plus que ça.

Maurice en lui rendant son sourire :

- Exactement, mais aussi de connaître la raison de ce « Joseph » actuellement en train d’interroger Okoumé le père de Taha sur la raison de la présence de son fils aîné parmi nous.
- (Hassan sans se démonter) Votre réputation n’est plus à faire et je ne m’étonne donc pas que vous soyez déjà au courant.
- (Ming stupéfait) Qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ?
- (Hassan d’une voix posée) Ne t’inquiète pas mon ami, c’est juste du fait de ma curiosité à en savoir plus sur toute cette affaire. Loin de moi la pensée de nuire d’une quelconque façon à notre jeune ami.
- (Maurice en se détendant) Je vais donc répondre de mon mieux à cette curiosité.

Maurice est interrompu par son portable qui résonne dans la pièce, il regarde de qui l’appel provient et sourit jusqu’aux oreilles.

- Excusez-moi un instant si vous le voulez bien ! Quand on parle du loup ! Allô !!
-…
- Oui ils sont là !! Comment le sais-tu ?
-…
- Ah d’accord !
-…
- Avec plaisir, je préfère que ça vienne de toi.
-…
- Un stérilet ???
-…
- Entendu mon garçon !! Nous allons t’attendre.
-…
- (Maurice sourit niaisement) Moi aussi je t’embrasse.

Il raccroche et repose son portable près de lui sur la table basse du salon et se tourne vers les trois hommes en souriant.

- C’était Florian !! Il arrive, il ne lui reste plus qu’un stérilet à poser qu’il m’a dit.
- (Patrice surpris) Depuis quand il fait ce genre de truc ?

Maurice le regarde amusé :

- Apparemment depuis qu’il s’est rendu compte que la pilule ne faisait pas effet sur plusieurs de ses amies.
- (Patrice surpris) De quoi ??? Putain la galère !!

Maurice comprend soudainement pourquoi son ami est ainsi troublé.

- Et merde !!! Manquerait plus que ça !! Tu crois que…
- Je n’en sais rien mais ce qui est sûr c’est que je ne vais pas prendre le risque !! - Nous avions prévu d’attendre encore quelque temps avant de nous lancer à pouponner.
- (Maurice livide) Et moi alors !! À mon âge tu imagines ??

Hassan et Ming se regardent incrédules, ils aimeraient bien comprendre ce qui affole tant ses deux hommes juste en apprenant que Florian joue les gynécologues avec ses amies.

- (Hassan) Si vous nous expliquiez ce qu’il se passe !!!


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (15 / 150) (Quatrième jour) (Maurice) (fin)


Maurice et Patrice préfèrent attendre plutôt que de répondre à cette question qui en révélerait peut-être plus que Florian voudra bien leur révéler, aussi passent-ils à toute autre chose jusqu’à ce qu’ils entendent la voix caractéristique de leur jeune ami se diriger vers le salon où ils se trouvent.

Ils sourient tous en l’entendant parler au patron de l’hôtel qui manifestement bloque son passage ne souhaitant pas qu’il vienne déranger des personnes aussi influentes.

- Mais je vous assure qu’ils m’attendent monsieur !!
- Allons jeune homme calmez-vous !!

Maurice soupire en se levant et en ouvrant la porte :

- Laissez l’entrer je vous prie !! Nous attendions ce garçon.
- Ah !! Excusez-moi mais j’ai cru qu’il venait pour vous importuner.
- Nous aurions dû vous avertir que nous l’attendions, il n’y a pas de mal. Entre Florian !!
- Ah quand même !! C’est quand même un monde ça !! Je vais finir par croire que mes amis ont raison quand ils disent que j’ai une bille de clown !! Non mais !!

L’éclat de rire venant du salon le fait sourire malgré tout et c’est tout naturellement qu’il se jette dans les bras de Ming et qu’ensuite il va embrasser ses autres amis.

- Yuan m’a dit que Maurice avait sûrement organisé cette entrevue pour vous parler de moi, j’avais envie de vous raconter tout ça moi-même.
- (Ming) J’aurais dû me douter que « Yu » aurait vendu la mèche !!
- Il était juste inquiet pour moi c’est tout, que voulez-vous savoir au juste ?
- (Patrice) C’est quoi cette histoire de stérilet ?
- Oups !! J’ai oublié « Cathy » !!

Ils voient Florian s’écrouler de rires.

- (Patrice étonné) Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ?
- Rien Hi ! Hi ! Juste une petite blague que j’ai faite aux filles Hi ! Hi ! Bon !! Sérieux !! Il faut que « Cathy » aille s’en faire mettre un rapidement, j’étais avec Léa à l’hôpital pour faire un test sanguin sur elle afin de lui prescrire la bonne molécule et je me suis aperçu qu’à cause de moi, il n’y en a aucunes qui résistent et sont efficaces.
- (Ming ahuri) Comment ça à cause de toi ? Je ne comprends pas le rapport qu’il peut y avoir entre toi et Léa ?
- (Je regarde Maurice) C’était le but de cette rencontre de les mettre au courant, non ?
- (Maurice gêné) Peut-être pas jusque-là mais maintenant tu en as trop dit je pense.

Je fixe un instant Ming et Hassan :

- Il est temps qu’ils sachent, d’autant plus qu’après ça je vais les taper dans ce qu’ils ont de plus cher alors autant leur en donner pour leur argent Hi ! Hi !

Pendant plus d’une heure, Florian raconte alors ce qu’il est et comment petit à petit il l’a découvert.

Il insiste également sur l’incompréhension qu’il a de comment tout ça est possible et termine par toutes les questions qu’il se pose encore.

Tous l’écoutent avec attention sans jamais l’interrompre, même si souvent l’envie de le faire les prend à tour de rôle.

Patrice et Maurice connaissant parfaitement toutes ses particularités, fixent attentivement Ming et Hassan pour tenter d’y lire leurs expressions sur leurs visages au fur et à mesure qu’ils découvrent incrédules ce qu’est Florian.

Celui-ci termine par l’arrivée de Taha et l’aide précieux qu’il lui a sans doute apporté lors de la nuit sinistre où il reçut les deux balles en pleine poitrine.

Hassan est soufflé par tout ce qu’il vient d’apprendre.

- Les vêtements !! C’était donc pour ça !!!
- (Maurice) Il fallait bien cacher les trous occasionnés par les balles que Florian a reçues !!
- (Ming perplexe) Tout ça est incroyable !! Je me doute que c’est l’entière vérité mais avouez qu’il y a de quoi en douter !!
- (Hassan) Et à part ses météorites ? Vous ne voyez pas d’autres raisons pour que tout ceci se soit produit ?
- (Patrice) A en croire Taha, ce serait quelque chose dans les météorites et non celles-ci qui seraient responsables de tout ça. Florian je t’en conjure, parle avec lui et essaie d’interpréter ses paroles !! Ce garçon est dépassé de par sa culture et n’y voit que ses dieux comme responsables, il y a sans doute une part de vérité dans ce qu’il raconte.

Je prends la parole :

- Je n’en vois pas trente-six après y avoir réfléchi et en tenant compte des preuves manifestes dont nous ne pouvons nier l’existence : Une vie supérieure extraterrestre ou quelque chose dans le genre, j’entends des voix dans mes rêves, ça arrive le matin juste avant mon réveil et je n’arrive pas à en retenir le sens.
- (Patrice) J’ai parlé avec Okoumé ce matin par l’intermédiaire de Taha et de son jeune frère Akim, c’est d’ailleurs comme ça que nous avons appris la présence de l’agent qu’a envoyé Hassan. Je pense sérieusement que ce serait la solution pour parler avec ce qu’il y a dans ta tête ou du moins avec cet homme étrange qui vit dans la clairière. Taha m’a parlé d’un danger et du besoin qu’ils ont d’avoir près d’eux cette entité en toi et qui apparemment serait vitale pour leurs survies.

Ils voient soudainement Florian devenir hystérique.

- Mais je ne veux pas aller là-bas !! Vous comprenez !!! Je… ne… veux… pas !!!!

Maurice le prend fermement dans ses bras.

- Du calme « Flo » !! Du calme !! Nous ne t’obligerons jamais à y aller si tu n’y tiens pas, juste que nous te demandons d’écouter Taha et au moins de savoir ce que ces choses ou quel que soit le nom qu’ils portent, ont à te dire. Après ça tu prendras ta décision et nous la respecterons, ne te fais pas un monde à l’avance et écoute-le, c’est tout ce que je te demande.

Les quatre hommes le fixent en attendant sa décision, ils le voient passer de la colère à la consternation puis enfin une lueur de lucidité quand il se décide enfin à leur parler.

- J’écouterais ce qu’il a à me dire mais c’est tout !!

Maintenant qu’il a pris sa décision, ils le voient enfin retrouver le sourire et les regarder tour à tour d’un œil malicieux en frottant son pouce contre son index sous leur nez.


- Maintenant si on parlait gros zouff les gars !!!



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (13 / 150) (Quatrième jour) (Maurice)


Fin d’après-midi.

Maurice et Patrice sont dans un salon de l’hôtel et attendent avec impatience l’émir Hassan pour lui demander des explications sur ce qu’il cherche en Afrique pour y avoir envoyé un espion.

- (Patrice inquiet) S’il entend parler de la clairière et de ce qu’il s’y passe, il ne sera plus très loin de découvrir une partie de toute l’histoire. Que pouvons-nous y faire ? Cet homme a pour lui la puissance de l’argent et rien ne peut lui être refusé.
- (Maurice) Je ne pense pas qu’il nuirait consciemment à Florian, j’ai bien vu comment il en parle et la complicité qu’ils ont quand ils sont ensemble. La question serait plutôt de savoir s’il serait prêt à accepter la vérité ou s’il faut continuer à essayer de le mener en bateau plus longtemps.
- Je me demande ce qu’il sait déjà ?
- Et moi donc !! Vu cette histoire d’espion, je me doute qu’il doit avoir sa curiosité mise à vif par la façon dont son fils a été sauvé et surtout par cette nuit que lui ont racontée ses hommes.
- Mais pourquoi cette curiosité envers Taha ?
- Il est trop vite apparu dans cette affaire et de là à savoir ce qu’il faisait nu sous le chapiteau cette nuit-là !!!
- (Patrice) Tant qu’il ne découvre pas le lien qu’a Florian avec l’Afrique, il risque de se perdre en conjectures.
- Hassan est un homme d’une très forte intelligence et il creusera tout ça jusqu’à temps que sa curiosité soit assouvie.
- (Patrice) Nous pourrions lui monter un bateau !!

Maurice fronce les sourcils.

- J’y avais pensé figure toi !! Le truc c’est que je ne vois vraiment pas comment expliquer d’une façon crédible l’apparition de Taha dans la vie de Florian. De plus je respecte trop cet homme pour le prendre pour un imbécile et tu as déjà vu sa réaction contre le Kremlin ? Notre pays ne se remettrait pas d’un embargo de ce genre, déjà que notre économie est au plus mal.
- Lui dire la vérité alors ?
- C’est une des solutions retenues en effet.
- Ah !! Parce qu’il y en a d’autres ?
- Une autre oui !! Ne rien lui dire et le laisser chercher seul au risque qu’il découvre tout ou qu’il se fourvoie sur une piste qui n’amènera de toute façon que des problèmes par la suite.

Patrice hoche la tête de compréhension.

- Je pense aussi qu’il faut lui en dire plus, peut-être pas tout, non !! Mais suffisamment pour qu’il n’ait plus envie de fouiller dans le passé de « Flo ».

Maurice sourit à son ami :

- J’étais venu à cette réflexion moi aussi, une semi-vérité est préférable à un mensonge. D’ailleurs c’est la raison de cet entretien et tu ne le sais pas encore mais j’ai également demandé à Ming de venir.
- C’est étonnant qu’il n’ait pas fait les mêmes démarches de son côté ?
- Pas vraiment, non !! Ming est beaucoup plus attaché à la famille De Bierne, ne serait-ce déjà par l’amitié qu’il avait avec le père de Florian mais aussi à cause de l’attachement de plus en plus évident de son fils pour le couple que forme Florian avec Thomas.
- J’avais remarqué aussi. Tu crois qu’ils s’aiment toi aussi ?
- Sans aucun doute !!
- C’est quand même bizarre tout ça, non ?

Maurice ricane gentiment :

- Bizarre est un mot qu’il faudrait supprimer du dictionnaire quand il s’agit de Florian Hi ! Hi ! Je pense que c’est un de ses aspects « surnaturels » qui crée cet attachement si fort entre eux, tout comme pour Raphaël et Éric d’ailleurs.
- (Patrice pensif) Alors pourquoi les autres n’en sont-ils pas affectés eux aussi ?
- Si tu veux mon avis, je crois sincèrement qu’il faut déjà une attirance très forte des deux côtés pour que ça se produise. Les autres de ses amis, comme nous d’ailleurs ne voyons pas « Flo » comme un partenaire sexuel mais juste comme un ami voir pour certains un frère, tu comprends ?

Un crissement de pneus interrompt la conversation entre les deux hommes, Maurice se dirige vers la fenêtre en soupirant.

- Voilà Ming et Hassan !! C’est curieux mais ils arrivent ensemble ?
- (Patrice amusé) J’ai la nette impression que la diplomatie entre la Chine et l’Arabie s’améliore de jour en jour Hi ! Hi !
- C’est une bonne chose, allons accueillir nos puissants amis.

***/***

Hassan et Ming sortent de la limousine en souriant, chacun des deux hommes trouvant en l’autre un caractère et une façon d’être qui lui va bien.

Ils ne manquent pas depuis qu’ils se connaissent de communiquer régulièrement et l’invitation dont ils font l’objet a déjà donné lieu à une longue discussion entre les deux hommes qui ont fini par se douter de quelle peut en être la raison principale.

De là à décider d’y venir ensemble, le pas a été vite franchi et c’est avec une commune curiosité qu’ils descendent du véhicule une fois celui-ci garé devant l’hôtel.



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (14 / 150) (Quatrième jour) (Maurice) (suite)


Ils sont accueillis par Patrice et Maurice sous les courbettes respectueuses mais surtout intéressées du patron de l’hôtel.

- Votre excellence nous fait un immense honneur de par sa présence dans mon établissement.

Hassan lui fait un vague signe de tête avant de reprendre son chemin en souriant vers les deux agents Français.

- Heureux de vous revoir messieurs.

Ming qui arrive à son tour.

- Moi de même.

Maurice en les priant d’entrer.

- Il me semblait nécessaire d’avoir cette petite conversation informelle, si vous voulez bien nous suivre !! Nous serons mieux à l’intérieur.

Ce n’est qu’une fois installés confortablement dans le salon privé après avoir reçu les boissons commandées, qu’ils redeviennent attentifs les uns aux autres et que Maurice prend la parole.

- Vous vous doutez bien messieurs quelle est la raison de cette entrevue ?
- (Hassan en souriant) Ce serait un jeune rouquin que ça ne m’étonnerait pas plus que ça.

Maurice en lui rendant son sourire :

- Exactement, mais aussi de connaître la raison de ce « Joseph » actuellement en train d’interroger Okoumé le père de Taha sur la raison de la présence de son fils aîné parmi nous.
- (Hassan sans se démonter) Votre réputation n’est plus à faire et je ne m’étonne donc pas que vous soyez déjà au courant.
- (Ming stupéfait) Qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ?
- (Hassan d’une voix posée) Ne t’inquiète pas mon ami, c’est juste du fait de ma curiosité à en savoir plus sur toute cette affaire. Loin de moi la pensée de nuire d’une quelconque façon à notre jeune ami.
- (Maurice en se détendant) Je vais donc répondre de mon mieux à cette curiosité.

Maurice est interrompu par son portable qui résonne dans la pièce, il regarde de qui l’appel provient et sourit jusqu’aux oreilles.

- Excusez-moi un instant si vous le voulez bien ! Quand on parle du loup ! Allô !!
-…
- Oui ils sont là !! Comment le sais-tu ?
-…
- Ah d’accord !
-…
- Avec plaisir, je préfère que ça vienne de toi.
-…
- Un stérilet ???
-…
- Entendu mon garçon !! Nous allons t’attendre.
-…
- (Maurice sourit niaisement) Moi aussi je t’embrasse.

Il raccroche et repose son portable près de lui sur la table basse du salon et se tourne vers les trois hommes en souriant.

- C’était Florian !! Il arrive, il ne lui reste plus qu’un stérilet à poser qu’il m’a dit.
- (Patrice surpris) Depuis quand il fait ce genre de truc ?

Maurice le regarde amusé :

- Apparemment depuis qu’il s’est rendu compte que la pilule ne faisait pas effet sur plusieurs de ses amies.
- (Patrice surpris) De quoi ??? Putain la galère !!

Maurice comprend soudainement pourquoi son ami est ainsi troublé.

- Et merde !!! Manquerait plus que ça !! Tu crois que…
- Je n’en sais rien mais ce qui est sûr c’est que je ne vais pas prendre le risque !! - Nous avions prévu d’attendre encore quelque temps avant de nous lancer à pouponner.
- (Maurice livide) Et moi alors !! À mon âge tu imagines ??

Hassan et Ming se regardent incrédules, ils aimeraient bien comprendre ce qui affole tant ses deux hommes juste en apprenant que Florian joue les gynécologues avec ses amies.

- (Hassan) Si vous nous expliquiez ce qu’il se passe !!!


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (15 / 150) (Quatrième jour) (Maurice) (fin)


Maurice et Patrice préfèrent attendre plutôt que de répondre à cette question qui en révélerait peut-être plus que Florian voudra bien leur révéler, aussi passent-ils à toute autre chose jusqu’à ce qu’ils entendent la voix caractéristique de leur jeune ami se diriger vers le salon où ils se trouvent.

Ils sourient tous en l’entendant parler au patron de l’hôtel qui manifestement bloque son passage ne souhaitant pas qu’il vienne déranger des personnes aussi influentes.

- Mais je vous assure qu’ils m’attendent monsieur !!
- Allons jeune homme calmez-vous !!

Maurice soupire en se levant et en ouvrant la porte :

- Laissez l’entrer je vous prie !! Nous attendions ce garçon.
- Ah !! Excusez-moi mais j’ai cru qu’il venait pour vous importuner.
- Nous aurions dû vous avertir que nous l’attendions, il n’y a pas de mal. Entre Florian !!
- Ah quand même !! C’est quand même un monde ça !! Je vais finir par croire que mes amis ont raison quand ils disent que j’ai une bille de clown !! Non mais !!

L’éclat de rire venant du salon le fait sourire malgré tout et c’est tout naturellement qu’il se jette dans les bras de Ming et qu’ensuite il va embrasser ses autres amis.

- Yuan m’a dit que Maurice avait sûrement organisé cette entrevue pour vous parler de moi, j’avais envie de vous raconter tout ça moi-même.
- (Ming) J’aurais dû me douter que « Yu » aurait vendu la mèche !!
- Il était juste inquiet pour moi c’est tout, que voulez-vous savoir au juste ?
- (Patrice) C’est quoi cette histoire de stérilet ?
- Oups !! J’ai oublié « Cathy » !!

Ils voient Florian s’écrouler de rires.

- (Patrice étonné) Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ?
- Rien Hi ! Hi ! Juste une petite blague que j’ai faite aux filles Hi ! Hi ! Bon !! Sérieux !! Il faut que « Cathy » aille s’en faire mettre un rapidement, j’étais avec Léa à l’hôpital pour faire un test sanguin sur elle afin de lui prescrire la bonne molécule et je me suis aperçu qu’à cause de moi, il n’y en a aucunes qui résistent et sont efficaces.
- (Ming ahuri) Comment ça à cause de toi ? Je ne comprends pas le rapport qu’il peut y avoir entre toi et Léa ?
- (Je regarde Maurice) C’était le but de cette rencontre de les mettre au courant, non ?
- (Maurice gêné) Peut-être pas jusque-là mais maintenant tu en as trop dit je pense.

Je fixe un instant Ming et Hassan :

- Il est temps qu’ils sachent, d’autant plus qu’après ça je vais les taper dans ce qu’ils ont de plus cher alors autant leur en donner pour leur argent Hi ! Hi !

Pendant plus d’une heure, Florian raconte alors ce qu’il est et comment petit à petit il l’a découvert.

Il insiste également sur l’incompréhension qu’il a de comment tout ça est possible et termine par toutes les questions qu’il se pose encore.

Tous l’écoutent avec attention sans jamais l’interrompre, même si souvent l’envie de le faire les prend à tour de rôle.

Patrice et Maurice connaissant parfaitement toutes ses particularités, fixent attentivement Ming et Hassan pour tenter d’y lire leurs expressions sur leurs visages au fur et à mesure qu’ils découvrent incrédules ce qu’est Florian.

Celui-ci termine par l’arrivée de Taha et l’aide précieux qu’il lui a sans doute apporté lors de la nuit sinistre où il reçut les deux balles en pleine poitrine.

Hassan est soufflé par tout ce qu’il vient d’apprendre.

- Les vêtements !! C’était donc pour ça !!!
- (Maurice) Il fallait bien cacher les trous occasionnés par les balles que Florian a reçues !!
- (Ming perplexe) Tout ça est incroyable !! Je me doute que c’est l’entière vérité mais avouez qu’il y a de quoi en douter !!
- (Hassan) Et à part ses météorites ? Vous ne voyez pas d’autres raisons pour que tout ceci se soit produit ?
- (Patrice) A en croire Taha, ce serait quelque chose dans les météorites et non celles-ci qui seraient responsables de tout ça. Florian je t’en conjure, parle avec lui et essaie d’interpréter ses paroles !! Ce garçon est dépassé de par sa culture et n’y voit que ses dieux comme responsables, il y a sans doute une part de vérité dans ce qu’il raconte.

Je prends la parole :

- Je n’en vois pas trente-six après y avoir réfléchi et en tenant compte des preuves manifestes dont nous ne pouvons nier l’existence : Une vie supérieure extraterrestre ou quelque chose dans le genre, j’entends des voix dans mes rêves, ça arrive le matin juste avant mon réveil et je n’arrive pas à en retenir le sens.
- (Patrice) J’ai parlé avec Okoumé ce matin par l’intermédiaire de Taha et de son jeune frère Akim, c’est d’ailleurs comme ça que nous avons appris la présence de l’agent qu’a envoyé Hassan. Je pense sérieusement que ce serait la solution pour parler avec ce qu’il y a dans ta tête ou du moins avec cet homme étrange qui vit dans la clairière. Taha m’a parlé d’un danger et du besoin qu’ils ont d’avoir près d’eux cette entité en toi et qui apparemment serait vitale pour leurs survies.

Ils voient soudainement Florian devenir hystérique.

- Mais je ne veux pas aller là-bas !! Vous comprenez !!! Je… ne… veux… pas !!!!

Maurice le prend fermement dans ses bras.

- Du calme « Flo » !! Du calme !! Nous ne t’obligerons jamais à y aller si tu n’y tiens pas, juste que nous te demandons d’écouter Taha et au moins de savoir ce que ces choses ou quel que soit le nom qu’ils portent, ont à te dire. Après ça tu prendras ta décision et nous la respecterons, ne te fais pas un monde à l’avance et écoute-le, c’est tout ce que je te demande.

Les quatre hommes le fixent en attendant sa décision, ils le voient passer de la colère à la consternation puis enfin une lueur de lucidité quand il se décide enfin à leur parler.

- J’écouterais ce qu’il a à me dire mais c’est tout !!

Maintenant qu’il a pris sa décision, ils le voient enfin retrouver le sourire et les regarder tour à tour d’un œil malicieux en frottant son pouce contre son index sous leur nez.


- Maintenant si on parlait gros zouff les gars !!!


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (19 /150) (Hassan)


Une fois rentré dans sa résidence et s’être enfermé seul dans son bureau ; Hassan se connecte et ouvre les fichiers concernant les dernières découvertes de ses services sur le mutisme soudain de son ambassadeur après qu’il ait reçu son dernier mail d’avertissement.

Un encart d’un journal Russe traduit spécialement pour qu’il puisse en prendre connaissance lui amène une colère peu commune pour cet homme habituellement posé dans ses réactions.

L’annonce avec photo à l’appui du décès de son ambassadeur lors d’un malencontreux accident de la route.

Les détails suivent relatant le drame survenu lors d’un déplacement privé de l’ambassadeur et ne font pas mention des trois personnes en plus du chauffeur présentes dans le véhicule.

Un rapport de ses services confirme la mort des cinq personnes ainsi que les premières démarches faites pour récupérer les corps des deux Saoudiens.

Un deuxième rapport accentue encore plus si c’était possible la fureur de l’émir.

Celui-ci fait mention d’une accusation qui serait portée contre lui pour kidnapping d’une femme et ses deux enfants, cette accusation étant envoyée par voie diplomatique aux dirigeants du monde entier afin de retourner contre Hassan sa décision de fermer son ambassade et de ce fait, lui mettre sur le dos toutes les malversations dont il accusait le dirigeant du régime.

De nombreux courriers émanant d’amis politiques le rassurent quand il y lit le soutien qu’ils lui portent dans cette affaire, d’autres prennent des formes moins inconditionnelles prouvant ainsi qu’ils ne veulent pas s’embrouiller avec un aussi grand pays tout en restant dans les bonnes dispositions de l’émirat
.
Celui de la république de Chine est conforme à ses attentes en lui demandant expressément d’apporter des preuves d’innocences aux accusations portées contre lui tout en restant convaincu que ce n’est qu’une regrettable erreur et qu’il sera fait la même demande à leur allié politique.

Enfin pour quelques-uns, pas les plus nombreux heureusement, leurs positions sont très claires et les menaces induites dans les missives en sont très explicites.

Hassan frappe d’un coup de poing sur son bureau en s’exclamant à haute voix.

- Espèce d’enfoiré !! Tu crois m’intimider alors que tu viens de faire abattre lâchement des ressortissants de mon pays !! Ton histoire est bien montée je l’avoue !! Digne d’un esprit tordu comme le tien !!

« Toc ! Toc ! Toc ! »

- (Hassan surprit) Oui !! Quoi ??
- (Une voix inquiète) Votre excellence va bien ? On entend votre excellence jusque dans la cuisine et le personnel s’inquiète !

Hassan en reconnaissant la voix se calme rapidement et va déverrouiller la porte.

- Entre !! Referme derrière toi s’il te plaît.

Omar s’exécute et attend, debout devant la porte.

- Tu as un problème ?
- Si j’en avais qu’un seul ce serait rien, tout me tombe dessus en même temps, mais assieds-toi ! Ne reste pas planter là !

Hassan lui explique alors tout ce qu’il vient d’apprendre et les implications sous-jacentes internationalement parlant des accusations fabriquées de toutes pièces portées contre lui.

Omar lui prend les mains, soucieux de voir dans quel état ça l’a mis et l’écoute avec attention, incapable et d’ailleurs conscient que ce n’est pas son rôle, d’apporter une solution à ce qui perturbe autant l’homme qu’il aime.

Ce ne sont donc que des paroles de réconfort qui sortent de ses lèvres avec néanmoins une question sur ce qu’il compte faire maintenant.

- (Hassan) Je ne vais pas m’avouer vaincu, il payera d’une façon ou d’une autre crois-moi !!
- Je préfère te voir comme ça, tu sais ? Peut-être arriverons-nous à prouver que tu n’y es pour rien et que c’est un coup monté pour justifier ta rupture politique avec lui.

Hassan approuve de la tête.

- J’ai déjà pris les mesures nécessaires en ce sens. En fait ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’il va poursuivre ses manœuvres contre Florian et le connaissant, je suis sûr que cette fois-ci, il va mettre le paquet.
- (Omar) Il risque gros, déjà qu’il va devoir s’expliquer auprès du quai d’Orsay sur la présence des hommes à lui trouvés morts l’autre nuit et du pourquoi de leurs présences sur le territoire Français.
- Il a trop d’influence pour que ça aille bien loin, tout au plus ça va permettre de renforcer la surveillance autour de Florian.
- Que va-t-il faire d’après toi ?
- Qu’est-ce que j’en sais !! Il y a tellement de possibilités !!
- Mais toi !! Qu’est-ce que tu ferais à sa place ?

Hassan réfléchit un moment.

- Je chercherais son point faible, il ne nous reste plus qu’à trouver lequel ?
- Pose-toi les bonnes questions ? Qu’est ce qui compte le plus pour Florian ? Qu’est ce qui ferait qu’il aille de lui-même se jeter dans la gueule du loup ? Si tu trouves la réponse alors il n’y aura plus qu’à trouver la parade.

Hassan regarde Omar comme s’il le voyait pour la première fois et se lève d’un bond en se dirigeant vers le téléphone de son bureau.

- Ses amis !!! Voilà le point faible de Florian !! Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt !!




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (20 / 150) (Un plan diabolique)


Omar comprend qu’il a raison.

- Heureusement qu’ils sont tous en ce moment avec lui !!
- Ça mon ami !! C’est une chose à vérifier rapidement, qui te dit qu’il n’en reste pas quelques-uns, un ou plusieurs de ses amis qui n’ont pas pu venir le rejoindre ?

Hassan laisse Omar cogiter ses dernières paroles et lance un appel préenregistré depuis peu, il attend quelques instants avant qu’une personne décroche.

-…
- Maurice !! C’est Hassan !! Il faut qu’on parle, c’est urgent !!
-…
- Entendu !! Je t’attends !! Ha !! Une chose !! Essaie d’avoir la liste complète des amis de Florian, je t’expliquerai !!

Les deux Saoudiens discutent encore en cherchant d’autres possibilités que pourrait trouver Vladimir pour arriver à ses fins.

Plus ils cherchent et plus celle du début leur apparaît comme la plus probable.

Ce n’est seulement que quand Maurice arrive accompagné d’un jeune homme visiblement soucieux, qu’ils s’interrompent et se lèvent pour les accueillir.

- (Hassan) Vous avez fait vite !!
- (Maurice) Disons que le son de ta voix et ta demande m’a suffisamment inquiété !!

Il capte leurs regards braqués sur Maxime.

- Ah oui !! Peut-être ne vous rappelez-vous pas de Maxime !! C’est un des infirmiers de l’équipe à Florian mais aussi un de ses meilleurs amis, j’ai pensé qu’il serait bon qu’il soit présent au cas où il manquerait quelqu’un sur cette fameuse liste que tu m’as demandé d’amener avec moi.

Hassan en souriant serre la main du jeune homme qui n’en mène pas plus large que ça devant cet homme si important.

- Prenez place sur le canapé, ce que j’ai à vous dire risque de prendre quelque temps.

Hassan ne cache rien et montre les rapports qu’il a reçus de son service de renseignements ainsi que tous les différents courriers venant des diverses ambassades ou des gouvernants eux-mêmes suite aux accusations portées contre lui.

Maurice connaissait déjà la teneur de cette missive puisqu’il venait d’en être informé lui-même par son ministère des affaires étrangères également destinataire.

La réponse étant en haut lieu en cours de validation, il se contente d’en rapporter le soutient verbal de son pays en attendant celui plus officiel que devrait recevoir l’émirat d’Hassan.

Viens ensuite le but de sa présence, Maurice écoute attentivement où l’ont mené les pensées d’Hassan et ne peut que finalement opter sur son raisonnement.

Nous en avons discuté avec Maxime pendant le trajet et comme tu peux le voir sur cette feuille où nous avons souligné en rouge ceux des amis de Florian connus mais non présents, il en reste encore quelques-uns hors de notre périmètre de protection.

Hassan en prenant la feuille que Maurice lui tend :

- Combien ?
- (Maurice) Assez proche de Florian ? Je dirais cinq à Reims et trois à Paris, c’est sans compter ceux avec qui il parle régulièrement ou qui travaillent avec lui. Nous n’avons retenu que ceux de son âge dont il pourrait se targuer d’être ses amis. Sinon nous pourrions multiplier facilement par trois ou quatre le nombre que je viens de t’indiquer.

Hassan est visiblement surpris.

- À quand même !! Voyons déjà les plus proches alors, ce serait étonnant qu’ils s’en prennent simplement aux connaissances de Florian.
- (Maurice) Pour ce qui est de ceux de Paris, à part mon fils personne ne les connaît vraiment. Ils font partie de la nouvelle équipe que Florian s’est constituée à Begin. Nous allons renforcer leur sécurité et je ne pense pas qu’ils craignent quelque chose dans l’enceinte de l’hôpital qui est déjà en état d’alerte.
- (Hassan) Et ceux de Reims ?
- D’après Maxime, ce sont des amis très proches et si Vladimir décidait comme tu le penses d’atteindre Florian par le biais de ses amis, je pense plutôt que ce serait à l’un d’entre eux qu’il s’en prendrait.

Maxime qui jusque-là s’était contenté d’écouter :

- Vous pensez vraiment qu’ils sont en danger ?
- (Maurice) Je n’en sais fichtre rien mais ce qui est sûr c’est que je ne prendrais pas le risque, tu devrais les appeler et voir déjà si tout est normal de leur côté.

- Surtout ne va pas nous les affoler !! Tu prends juste de leurs nouvelles, je vais voir de mon côté comment leur donner une protection efficace !! Toute cette histoire ne me dit rien de bon, je tends le dos depuis des années et il fallait bien que ça arrive un jour.

Pendant que Maurice prend ses dispositions, Maxime fait comme il lui a demandé et appelle ses amis chacun leur tour.

Du côté de Stéphane et de Dylan tout baigne et ils sont contents d’avoir des nouvelles, il plaisante quelque temps avec eux en racontant quelques anecdotes impliquant également Antony, Alice, Rémi et Baptiste.

Il arrive également à joindre Émilie et Julien qui s’ennuient mais qui attendent avec impatience le retour prévu le lendemain de Grégory à la fin de son second et dernier stage. Il discute également un long moment avec eux car il est super-content de les entendre, ce n’est qu’avec la promesse de sa part de demander à Florian de leur faire un petit coucou, qu’il les quitte enfin.

C’est déjà avec un grand sourire aux lèvres qu’il lance alors son dernier appel au beau pompier, il tombe sur sa messagerie et lui demande de le rappeler dès qu’il aura lu son message.

Maintenant ça ne l’affecte pas plus que ça puisqu’il lui arrive souvent à lui aussi d’être sur messagerie et il retourne s’asseoir sous les regards avides de renseignements des trois hommes présents dans le bureau.

- Ils vont tous bien !! Il n’y a que « Greg » qui était sur messagerie mais sans doute est-il encore en cours et il me rappellera un peu plus tard. Il est actuellement en stage de perfectionnement à Metz et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils n’ont pas pu venir avec nous.



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (21 / 150) (Aix) (Quatrième jour) (« Séb » et Sylvain)


« Séb » flippe quand même de la situation actuelle, ça fait déjà un moment qu’il attend les yeux bandés et attaché nu à la chaise.

Sylvain l’a laissé là en attendant son bon vouloir dans un de leurs jeux de rôle favoris où le blond n’est plus que l’esclave du brun.

Seulement voilà, c’est la première fois qu’ils font ça en dehors de leur chambre et la peur que Marc ou Sébastien rentre dans la roulotte pour une raison quelconque lui amène des frissons pas désagréables en soi mais qui le perturbe quand même sur ce que ses amis penseront de lui à le voir dans cette position.

Position qui ne laisse aucun doute quant à la tournure que prend parfois et pour leurs plus grands plaisirs il doit bien se l’avouer, ce petit jeu de domination/soumission dont ils sont adeptes depuis le début de leur relation.

Ce qu’il ne sait pas par contre, c’est que Sébastien s’en était rendu compte et pour cause car vivant avec eux, il s’était déjà demandé à quoi ils jouaient quand certains ordres fusaient en dehors de leur chambre.

Il en avait causé deux mots à Marc qui bien sûr n’avait pas manqué d’en rire mais surtout d’en parler ce matin d’un air grivois à Sylvain.

Celui-ci l’a écouté amusé, pas du tout gêné après la dernière nuit où ils ont chacun de leur côté sans se cacher, profité des attraits physiques de leur ami respectif au grand bonheur de Sébastien qui contre toute attente, s’est senti très à l’aise malgré la promiscuité des deux couples.

Il lui a proposé d’assister s’ils étaient partants à une de ses petites séances sans en avertir « Séb » afin de corser la chose et l’amener plus loin encore dans ses limites.

C’est donc accompagné de ses deux amis, que Sylvain entre en silence dans la roulotte.

« Séb » redresse aussitôt la tête et frémit le sexe dressé à l’écoute des bruits qui s’approchent de lui, une main ferme lui prend les couilles et tire dessus suffisamment fort pour le faire réagir par une petite plainte mêlant plaisir et douleur.

- Tu as été sage ?
- Oui monsieur !!
- Très bien !! Tu seras obéissant ?
- Oui monsieur !!
- Nous verrons ça !!
- (« Séb » surpris) Nous monsieur ?

Sylvain lui serre encore une fois les couilles.

- Qui t’autorise à poser des questions ?

« Séb » grimace mais prend de toute évidence un certain plaisir à cette manipulation qui lui fait échapper une goutte de sperme au bout de son gland.

- Excusez-moi monsieur !!
- J’ai amené des invités !! Tu devras être gentil avec eux c’est compris ?

« Séb » déglutit avant de répondre :

- Bien monsieur !!
- Assoyez-vous les gars !! Je vais déjà m’occuper à bien le préparer pour qu’il vous donne tout le plaisir que vous êtes en droit d’attendre de mon esclave.

Sylvain se mord la lèvre pour ne pas éclater de rire en voyant le visage de son copain se décomposer en entendant des pas et des personnes s’installer sur les fauteuils du salon et prouver ainsi qu’il y a bien quelqu’un d’autre dans la pièce avec eux.

Marc et Sébastien se retiennent également, malgré tout l’ambiance est suffisamment excitante pour qu’une barre bien dure orne très rapidement leur entrejambe ; Sylvain la leur montre du doigt l’air moqueur et il a droit au même geste en retour prouvant que pour lui ce n’est pas mieux et que son état est aussi visible que le leur.

« Séb » malgré sa gêne évidente n’en perd pas lui aussi l’érection monstrueuse et vibrante qu’il tient depuis le début, prouvant ainsi que la situation continue à l’exciter comme pas possible.

Sa libido ne résistant pas à la position avilissante mais combien jouissive malgré tout dans laquelle elle est confrontée.

Sylvain comprend qu’il est temps de le finir pendant qu’il le sent au plus fort de son fantasme, il lui caresse le sexe pendant que son autre main va direct lui titiller fermement l’anus en passant entre ses fesses et le siège où il est attaché.

Ce simple geste plus la situation dans laquelle il se tient est suffisante pour déclencher l’orgasme du blondinet qui lâche tous azimuts sa semence en brefs jets qui inonde le sol devant lui.

Des éclats de rire accompagnés d’applaudissements accueillent sa jouissance, Sylvain lui enlève alors le bandeau et permet ainsi à son ami de découvrir qui sont les spectateurs de sa soumission.

Il voit les visages moqueurs mais aussi marqués par l’excitation à la vision de son corps nu et abandonné au plaisir qu’ils ont devant les yeux.

- Bandes de salops !! Si j’avais su que c’était vous, j’aurais moins flippé !! Vous ne pouvez pas imaginer tout ce qu’il m’est passé par la tête !!

Marc en riant toujours pour cacher son envie toujours présente mais aussi son trouble devant ce qu’il vient d’assister.

- Belle démonstration Hi ! Hi ! Vous ne devez pas vous ennuyer tous les deux apparemment !!

Sylvain capte le trouble toujours présent du côté de l’autre couple et sourit en se disant qu’il n’y aura bientôt pas qu’eux à vouloir pimenter leurs soirées.

Il décide d’enfoncer le clou pour s’en assurer en détachant les pieds de son ami et en le laissant les mains attachées au siège.

Il passe ensuite derrière lui et remonte brusquement ses deux genoux en leur présentant l’anus rose de « Séb » devant les yeux.

- Bon et bien il est temps de passer aux choses sérieuses, maintenant qu’il s’est bien vidé c’est à nous de bien le remplir. Qui commence !!! 


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (22 / 150) (Aix) (Quatrième jour) (Sébastien et Marc)


Marc et Sébastien se regardent les yeux brillants, un coup d’œil sur leurs braguettes déformées et ils se lèvent en regardant leurs deux amis.

- (Marc) Merci bien mais j’ai moi aussi un jeune affamé à m’occuper si tu vois de qui je parle. En plus même si c’est tentant, je préfère qu’entre nous ça en reste comme maintenant.
- (Sébastien) C’est pas que vous ne nous plaisez pas les gars, ne croyez surtout pas ça. Mais nous sommes en couple et ça ne mènerait nulle part (Il regarde Marc) et je sais de quoi je parle, trouvez-vous quelqu’un de sympa qui sera prêt à rentrer dans vos jeux si ça vous dit mais nous nous contenterons d’être juste des amis proches si vous le voulez bien.

Sylvain visiblement déçu car ça fait un bout de temps qu’avec « Séb » ils cherchent un ou des partenaires occasionnels pour bien s’éclater sans remettre leur couple en question, mais juste pour pimenter un peu les choses de temps en temps.

- Comme vous voulez les gars, c’était juste parce qu’on vous aime bien nous aussi. J’espère que vous ne m’en voulez pas, ce serait con.

Marc prend Sébastien par la taille et l’emmène doucement vers leur lit, il l’embrasse en le faisant s’allonger sur le matelas et se retourne vers Sylvain en lui faisant un clin d’œil.

- T’inquiète pas pour ça, occupe-toi plutôt de ton copain qui n’attend que toi. Votre petite mise en bouche nous a donné envie et on ne va pas se gêner nous non plus.

Deux heures plus tard, ils quittent tous les quatre la roulotte bras dessus bras dessous heureux de leurs complicités même si pour certains elle n’a pas été jusqu’où ils l’auraient souhaité.

Sébastien finit par se resserrer tout contre Marc et repense à la nuit précédente qui a été pour lui celle où il a enfin connu l’amour sans restrictions et perdu enfin ses deux pucelages.

***/***

C’est dans la nuit alors que leurs deux amis dormaient profondément après s’être donnés sans pudeur devant eux qui se sont contentés alors d’un soixante-neuf torride, qu’il a senti les mains de Marc devenir plus aventureuses encore en s’immisçant entre ses cuisses pour lui titiller l’anus jusqu’à y rentrer un doigt.

Sébastien s’est alors enflammé comme du bois sec et son corps lui en a réclamé plus, beaucoup plus.

Ses lèvres se sont collées contre l’oreille de Marc pour lui demander d’une voix suppliante de le prendre, qu’il en avait trop envie et qu’il ne pouvait plus attendre.

Marc a été d’une douceur incroyable et l’a si bien préparé que quand enfin son sexe est entré dans son intimité, il s’est mis à geindre comme un jeune chiot sans pouvoir se retenir.

Ses jambes ont ceinturé les reins de son compagnon pour le sentir encore plus profondément, le gland hyper gonflé a alors massé une zone dont il ne connaissait pas l’existence et qui lui a envoyé des ondes d’une chaleur si puissante que le râle de plaisir qu’il a poussé alors en a réveillé le couple endormi près d’eux.

Ceux-ci vite excités à leur tour ne tardèrent pas à engager une manœuvre similaire.

De les sentir faire l’amour près d’eux déchaîne encore plus Marc qui colle ses lèvres à celles de Sébastien en lui donnant des coups de reins de plus en plus viriles qui ne tardent pas à raidir son ami dans son premier orgasme anal.

Marc est fier d’avoir donné autant de plaisir à Sébastien pour sa première fois, il décide alors de lui montrer l’autre aspect du couple et se retire de l’intérieur de ses reins pour venir à son tour recevoir le sexe prêt à éclater dans son intimité.

Ça faisait des mois que Marc n’avait plus connu cette sensation et le plaisir qu’il prend alors le fait trembler de tout son corps et s’arc-bouter, les épaules rejetées en arrière sur le bassin de Sébastien pour mieux le sentir en lui.

C’en est trop pour Sébastien qui ne retient plus sa jouissance, l’immense frisson qui lui traverse le corps précède de peu la libération de son sperme dans les entrailles douces et chaudes qui lui compriment le sexe et le vident de sa substance laiteuse.

Marc sent le gland presser sa prostate et c’est comme une invasion de fourmis dans tout son corps.

Un râle libérateur et l’expulsion de sa sève le laissent exsangue et sans force quand il s’affale pour reprendre sa respiration sur le corps toujours vibrant de son compagnon.

***/***

Sébastien embrasse Marc qui le regarde surpris, loin de penser que son ami vient de revivre en marchant près de lui un des plus beaux instants de sa vie.

- C’est en quel honneur ?

Sébastien en lui donnant un second baiser.

- Je t’aime !

Sylvain qui n’a pas raté grand-chose de leurs ébats.

- On a vu ça mon gaillard !!
- (« Séb » amusé) Je me rappelle de toi il n’y a encore pas si longtemps quand tu nous disais que Marc et toi ce n’était pas possible. Vous avez fait un sacré chemin depuis et te voilà maintenant à faire ton Roméo devant tout le monde Hi ! Hi ! Bon !! D’accord !! J’avoue que si le vrai avait imaginé sa Juliette avec une bite entre les jambes, l’histoire m’aurait certainement beaucoup plus intéressée.

Les quatre amis éclatent de rires en entrant dans le réfectoire pour s’installer à table sous les yeux amicaux de ceux qui y sont déjà et qui sont heureux pour eux de les voir aussi complices.




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (23 / 150) (Afrique) (L’espion d’Hassan) (fin)


Joseph hésite car le ton de la question n’est pas dénué d’une pointe de menace dont il va devoir tenir compte dans la formulation de sa réponse.

- Mon… commanditaire… voudrait connaître le lien entre votre fils et un autre jeune homme qu’il a rejoint dans des conditions somme toute particulières.
- (Okoumé en le toisant fièrement) Taha a été désigné pour remettre un message au garçon que j’ai sauvé il y a de très nombreuses lunes.

Joseph cherche dans sa mémoire s’il y est fait mention dans le dossier qu’il a reçu pour mener sa mission.

Il se souvient que le bébé qu’était alors Florian De Bierne a survécu à l’accident d’avion qui lui a fait perdre ses parents.

- C’est vous qui avez retrouvé le bébé ?
- J’ai en effet ramené au père Antoine l’enfant aux cheveux de feu que j’ai trouvé dans la jungle.
- Il y a plus de dix-huit ans de ça, alors pourquoi envoyer seulement maintenant votre fils porter ce message, et de qui lui vient-il ?

Okoumé se tourne vers le père Antoine.

- Connaissez-vous, mon père, qui envoie cet homme ?
- J’en ai entendu parler récemment oui !! C’est un homme très influent dans son pays, un chef de tribu comme toi.
- Que veut-il à l’enfant ?
- Comprendre ce qu’il est, je pense !
- Est-ce dangereux pour l’enfant s’il l’apprend ?
- Je ne pense pas non, car depuis il s’est pris d’amitié avec Florian.

Okoumé se tourne de nouveau vers Joseph :

- Ce n’est pas à moi de te révéler les paroles d’un dieu !! Acceptes-tu de me suivre et de lui poser tes questions toi-même ? Lui seul saura s’il peut te faire confiance, mais sache que dans le cas contraire tu ne reviendras pas d’où je vais te mener.
- (Joseph surpris) Comment ça, je ne reviendrai pas ?
- Si tes pensées sont fourbes et qu’il te rejette, je te tuerais de mes mains. L’endroit où je vais t’emmener est sacré pour mon peuple, un cœur impur ne peut y entrer et en ressortir vivant. Ce soir tu es l’invité de ma tribu et demain tu me donneras ta décision, j’espère pour toi que tu choisiras la bonne.

Le père Antoine n’en revient pas des paroles d’Okoumé, il connaît suffisamment l’homme pour savoir qu’il ne ment pas et qu’il ira jusqu’au bout de sa décision.

- J’irai donc avec vous si un tel danger menace cet homme !! C’est moi qui l’ai fait venir jusqu’ici et il est hors de question que je le laisse y aller seul si une telle menace pèse sur lui.

Okoumé fixe un instant le père Antoine.

- Le trajet est très long mon père, le supporterez-vous ?
- Il le faudra bien car ma décision est sans appel !!
- Cela ne changera rien à mes précédentes paroles mon père, sachez-le.
- Je te connais suffisamment mon garçon et j’espère te faire entendre raison avant que l’irréparable ne soit accompli.
- Cette décision ne viendra pas de moi mon père, vous le savez bien. Peut-être est-il bon en fin de compte que vous soyez présents et que nos dieux vous entendent, en attendant reposez-vous le temps que ce soit l’heure du repas.

Okoumé sort de sa hutte et ses poings se serrent jusqu’à en faire blanchir ses phalanges.

Il tient beaucoup au vieux père et son cœur prie pour qu’il ne lui arrive rien, le soleil est encore haut dans le ciel et il appelle son jeune fils pour qu’il le rejoigne.

- Oui père ?
- Cours prévenir nos dieux mon fils !! Prévient celui qui a pris forme d’homme que j’amènerais un étranger et le vieux père blanc jusqu’à la clairière sacrée. Vois s’il acceptera de répondre à ses questions ou s’il refuse notre présence.
- Bien père !!
- Demande également à ton frère s’il peut en découvrir davantage sur cet homme et celui qui l’envoie.
- Je le ferai père.
- Alors va mon fils et reviens vite !!

Okoumé regarde partir Akim et sourit fièrement en regardant sa silhouette disparaître au pas de sa course rapide. Il ne craint pas pour sa sécurité sachant qu’un dieu est en lui et le protégera.

***/***

Akim parcourt le chemin menant à la clairière en un temps record, il ne ressent étrangement aucune fatigue quand il arrive à l’orée des arbres tordus.

Il entre dans le cercle encore baigner par le soleil et cherche des yeux l’homme étrange qui en est maintenant le gardien.

- Je sais ce qui t’amène mon garçon ! Ton père est sage !

Akim sursaute au son de cette voix qui entre dans sa tête, il se retourne et cherche autour de lui où il peut bien se trouver.

- Ne me cherche pas, l’état dans lequel je suis t’effraierait sûrement. Sache seulement que je ne vais plus pouvoir garder longtemps cet aspect et que le temps presse, retourne à ton village et dis à ton père que j’accepte sa venue mais qu’il devra mettre un bandeau sur les yeux des deux personnes qui l’accompagneront. Lui seul verra mon apparence actuelle afin qu’il comprenne l’urgence de faire revenir mes frères parmi nous. Va !!! Porte-lui mon message au plus vite avant que votre étoile soit de l’autre côté de cette planète et que tu n’y vois plus.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (24 / 150) (Metz) (Grégory)


Encore une nuit et la matinée du lendemain et je vais pouvoir enfin retrouver mes amoureux, c’est ce que se dit Grégory en s’apprêtant à quitter la caserne où il effectue son second et dernier stage de perfectionnement qui lui permettra d’avoir un galon de plus à la prochaine session.

Il ouvre son vestiaire pour se changer et attrape son portable pour vérifier s’il a eu des appels.

Deux SMS de Julien et d’Émilie lui souhaitant une bonne journée en lui disant qu’il leur manque et qu’ils ont hâte d’être à demain pour pouvoir le serrer dans leurs bras, lui amènent le sourire aux lèvres car c’est aussi sa pensée principale depuis plusieurs jours.

Il remarque également un message sur le répondeur venant de Maxime, il sourit une seconde fois en interrogeant sa messagerie et reconnaît la voix de son ami qui prend de ses nouvelles et lui demande de le rappeler dès qu’il aura pris connaissance de son appel.

Grégory s’étonne de cet appel car il a eu Florian la veille et lui a demandé avant de le quitter de donner le bonjour à toute la bande.

Connaissant son ami, il ricane en se disant qu’il a sans doute oublié la commission comme d’habitude.

Il attend Vanyel devant la sortie de la caserne pour faire le chemin ensemble jusqu’à l’hôtel où ils ont pris une chambre en commun pour économiser un peu sur les frais de déplacements.

Quand il a appris que son ami suivrait lui aussi le même stage, Grégory lui a tout de suite proposé cette petite cohabitation pour pouvoir passer du temps avec lui.

Vanyel arrive bientôt et c’est en discutant joyeusement que les deux amis prennent tranquillement le chemin de l’hôtel.

Chacun donnant des nouvelles sur leurs amoureux respectifs avec beaucoup de tendresse dans la voix.

- (Vanyel) Ana me manque, je l’ai eu au téléphone et c’est d’ailleurs pour ça que je suis un peu à la bourre. Il s’ennuie lui aussi et heureusement qu’on rentre demain parce que je n’y tenais plus.
- Pareil pour moi !! Pourtant ça ne fait même pas une semaine qu’on est là.


Vanyel en lui donnant une bourrade.

- Moi j’ai l’impression que ça fait un mois !! Je peux te poser une question intime ?
- Vas-y !!
- Lequel de tes deux amoureux te manque le plus ?

Grégory s’arrête et se tourne vers son ami.

- Les deux, quelle question !!
- Vraiment ? Tu n’as pas une petite préférence ?
- Même pas !! Enfin je ne veux pas dire ça, juste que je les aime tout autant l’un que l’autre.
- Et eux ? Ils sont souvent ensemble, non ?
- Je ne vois pas où tu veux en venir ?
- (Vanyel en souriant) C’est bien parfois d’être celui qui n’est pas là, comment t’expliquer !! Pour eux tu dois être celui qu’ils attendent et je suis sûr que si je leur avais posé la même question, ils auraient répondu que c’est toi qu’ils préfèrent.
- C’est un peu normal aussi !!
- Comment ça ?
- Tu as vu la bête !!
- Ah je vois que monsieur aime bien s’envoyer des fleurs Hi ! Hi ! Remarque, tu as raison, c’est ce que je dis aussi à « Ana » quand on en parle. D’ailleurs il n’y a qu’à me regarder Hi ! Hi ! Même toi tu ne fais pas le poids devant un mec aussi bien foutu que moi Hi ! Hi !

Grégory capte deux filles qui lorgnent vers eux, il s’approche d’elles et leur demande :

- Excusez-moi mesdemoiselles ? Pourrais-je avoir votre avis sur un petit différent que j’ai avec mon ami ?
- (Une des deux filles en souriant) Bien sûr, si je peux vous aider !
- Et bien voilà !! Mon ami pas prétentieux pour deux sous, me dit que de nous deux c’est lui le plus beau et moi bien sûr je lui certifie le contraire, faut pas pousser quand même !! Qu’en pensez-vous ? L’avis de deux jolies filles comme vous devrait lui rabaisser son caquet.

Vanyel pris au jeu se défend.

- Hé là !! Tu es en train de te mettre en avant avec tes paroles enjôleuses !! Ne l’écoutez pas mesdemoiselles et soyez impartiales en avouant que c’est mon physique qui vous fait le plus craquer Hi ! Hi !

Une des deux filles visiblement amusée :

- Nous sommes désolées mais nous sommes très mal placées pour juger des garçons.
- (Vanyel étonné) Comment ça ?

Les deux filles se regardent et sous les yeux ahuris par la surprise des deux copains, se roulent un patin magistral.

Après ça en riant comme des malades, elles laissent en plan les deux garçons qui en sont encore bouche bée.

- (Vanyel) Hi ! Hi ! Fallait bien sûr qu’on tombe sur des lesbiennes !! Allez viens beau mâle, je te paye une bière pour la peine !! Mais de toute façon si elles n’avaient pas été comme ça, c’est moi qu’elles auraient choisi Hi ! Hi !
- (Grégory en lui envoyant à son tour une bonne bourrade) Cause toujours mon canard !! Il n’y a que toi qui y crois de toute façon Hi ! Hi !

Les deux amis poursuivent leur chemin sans s’apercevoir que quelques mètres derrière eux deux hommes les prennent en filatures avec la discrétion que seul peuvent avoir des professionnels.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (25 / 150) (Amid et Christophe) (Cinquième jour)


Comme la veille, les médecins sont passés le voir très tôt.

Son état leur semblant anormalement bon au vu de l’opération qu’il a subie, ils décident de l’emmener en salle de radio pour contrôler son dos et vérifier une nouvelle fois le travail accompli par le jeune De Bierne.

C’est Christophe qui le conduit et le ramène une petite demi-heure plus tard pendant que les chirurgiens se penchent sur les résultats d’examens.

***/***

- (Un des toubibs) Regardez-moi ça !! Rien à redire !! Les muscles dorsaux reprennent leurs attaches et la reprise des liaisons nerveuses n’appelle aucune critique, je dirais simplement que cette opération est parfaite.
- (Un autre) Juste une anomalie et elle est de taille !!

Il pointe du doigt sur l’écran la deuxième vertèbre.

- Cette vertèbre est comme neuve alors que les radios prises à Paris prouvent le contraire, comment expliquez-vous ça ?
- Montre-nous les premières radios ? Il doit y avoir une explication.

Le chirurgien clique sur les fichiers antérieurs à l’arrivée du garçon.

- Regardez vous-même !!

Les deux autres chirurgiens se penchent un instant et relèvent la tête pour regarder leur collègue, leurs visages montrent la surprise.

- Il y a dû y avoir une erreur quelque part, peut-être quelque chose sur l’objectif du scanner au moment de la prise. Un cheveu ou un truc dans le genre, ça arrive parfois.
- Allons !! Arrêtons de chercher midi à quatorze heures !! Vous savez bien que ce n’est ni un cheveu, ni quoique ce soit d’autre et que cette image montre bien la cassure de l’os !!
- Pourtant il n’y a plus rien sur cette radio et cette anomalie est pour le moins incompréhensible.
- Sauf si les bruits qui courent sont réels et que ce garçon est aussi intelligent qu’on le dit, d’ailleurs expliquez-moi donc ce que font toutes ses personnes autour de lui ? Ce jeune homme est visiblement sous protection et ce n’est certainement pas sans raison. De là à faire le rapprochement avec cette histoire de vertèbre, j’avoue que ça me tente fortement et d’ailleurs après un minimum de réflexion, c’est la seule explication possible.
- À quoi tu penses au juste ?
- Une découverte révolutionnaire que nos dirigeants refuseraient de partager avec la communauté médicale internationale par exemple.
- (Un des chirurgiens ahuris) Mais !! C’est contre l’éthique même de notre profession tu le sais bien !! En plus il y a des accords internationaux sur le partage des découvertes médicales.
- Exact !! Mais il y a aussi des retombées financières extraordinaires et l’argent gouverne notre monde, ce n’est pas nouveau alors ne soyons pas naïfs.

Les trois hommes continuent encore un moment et finissent par quitter la salle avec la tête pleine de questions dont ils ne sont pas près d’en avoir les réponses.

***/***

Christophe aide Amid à se relever du fauteuil roulant pour l’allonger sur son lit, ses muscles se tendent sous le poids du garçon et c’est dans un « Han » de bûcheron qu’il se libère de sa charge.

- (Amid renfrogné) N’abuse pas quand même !! Je ne pèse pas une tonne non plus !!
- (Christophe en souriant) C’est certain mais tu es loin d’être une plume crois-moi.
- Pfff !!! Je fais à peine quatre-vingts kilos, dis plutôt que tu n’as rien dans les bras.
- Si tu veux mon gros Hi ! Hi !
- T’as entendu comment tu parles à un prince !!

Christophe se prosterne le sourire toujours aux lèvres.

- Mes paroles étaient inappropriées altesse !! Je voulais dire que son altesse si frêle faisait le poids d’un sumo Hi ! Hi !
- Tu ferais mieux de faire ton travail au lieu de déblatérer tes conneries, j’ai besoin d’aller aux toilettes et tu auras l’honneur suprême de me nettoyer le cul après ça Hi ! Hi !

Christophe soupire en allant ouvrir la porte de la salle de bains :

- Bonjour l’honneur !!

Il aide Amid à se déshabiller et le porte jusqu’à la selle où il l’assoit pour qu’il fasse sa grosse affaire.

Pendant ce temps-là, il fait couler l’eau du bain et prépare plusieurs feuilles de papier toilette qu’il plie en quatre épaisseurs.

Amid a les yeux baissés car il se sent mal à l’aise d’avoir à faire ses besoins devant lui et Christophe le remarque bien et s’en amuse beaucoup car pour lui c’est tout naturel et ça fait partie de son travail.

« Proutt »

Christophe se tourne railleur vers Amid qui est devenu rouge de honte.

- Et bien !! Je me serais bien passé du fond musical princier !! Pouahhh !!! Tu pues ma vache !!

***/***

Hassan et Omar arrivent dans la chambre d’Amid, ils sont entrés car rien n’indiquait qu’ils étaient en soins. Christophe a complètement oublié dans sa conversation avec Amid d’actionner l’interrupteur allumant le voyant dans le couloir.

Ils arrivent juste au bon moment pour entendre la dernière phrase de l’infirmier et se regardent visiblement surpris mais aussi amusés.

Ils décident alors de ne pas se manifester et d’écouter cette conversation entre les deux jeunes hommes.

Conversation qui prouve au ton de leurs voix qu’il y a une grande connivence entre eux et qui les incite à en entendre plus, ne serait-ce que pour se rendre compte que leur fils ou « neveu » n’est pas aussi châtié dans ses paroles qu’ils le pensaient jusqu’alors.






Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (26 / 150) (Amid et Christophe) (Cinquième jour) (fin)


- (Amid) Pourquoi tu sens la rose peut être ?
- Presque à côté de toi mon gars !! Ma parole !! Ça fait combien de temps que tu n’as pas coulé un bronze ?
- Depuis l’accident je crois bien !!
- Tant que ça ?? Je comprends mieux alors !! Bon, t’as fini que j’essuie le cul princier ?? Oh non de dieu !!!
- (Amid affolé) Qu’est-ce qu’il y a encore ?
- C’est une fausse couche que tu nous as faite là !! Jamais ça va s’évacuer !! Tu as dû te détruire la rondelle ma parole !!
- Putain « Chri » !! T’es con merde !! J’ai cru que c’était de mon dos que tu parlais !! Ne me fous pas des trouilles pareilles !!
- Hi ! Hi ! Bon !! C’est tout propre !! Au bain maintenant et fais gaffe de pas couler avec le trou que tu as en fond de cale Hi ! Hi !
- C’est pas possible ça !! T’as fait l’école du rire ma parole !!

Côté chambre, Hassan et Omar sont pliés en deux et font d’énormes efforts pour garder le silence, ils se sont installés confortablement chacun dans un fauteuil et écoutent les coudes sur les genoux la tête dans les mains comme si c’était une émission de radio.

Côté salle de bains, un bref silence se fait pendant que Christophe masse les épaules d’Amid pour le détendre.

Le jeune garçon apprécie de toute évidence car bientôt quelque chose grandissant à vue d’œil apparaît en sortant de l’eau.

Christophe sourit en s’en apercevant et poursuit ses massages relaxants.

- Navire ennemi en vu commandant ?
- (Amid surpris) Hein !! De quoi tu parles ?
- Le périscope est sorti commandant !!
- Comment ça !! Ohhh !!! C’est toi aussi avec tes massages !!
- C’était censé te détendre pas te tendre Hi ! Hi ! Je te fais de l’effet on dirait pas vrai ? Déjà hier tu m’as fait le coup
- Arrête tu veux !! Sinon je vais te faire embaucher dans mon harem Hi ! Hi !
- Hum !! Ça doit être cool !!
- Comme eunuque ? Pas tant que ça Hi ! Hi !
- Attends mon salaud !!

Un grand « Plouf » suivi d’une toux prouvant qu’Amid vient de boire une bonne tasse étant pris par surprise.

- T’as vu l’eunuque Hi ! Hi !
- Aïe !!
- (Christophe alarmé) Qu’est-ce que t’as ??
- J’ai mal !!
- Où ça ??

Amid lui montre le bas de ses reins.

- Là !! Aïe !!

Christophe se penche pour regarder de plus près l’endroit indiqué, le visage marqué par l’inquiétude, il est en déséquilibre et lui passe une main pour tâter le bas du dos du jeune prince quand celui-ci lui attrape le bras et tire d’un coup sec.

« Plouf !!! »

Hassan et Omar entendent alors une énorme partie de rigolade qui en dit long sur l’état d’inondation probable de la salle de bains.

- (Christophe) Stop !! Tu as gagné !! Je suis trempé maintenant, c’est malin !!
- Déshabille-toi et sèche-toi alors, sinon tu vas choper la crève.

Hassan et son ami n’entendent plus pendant plusieurs minutes que des froissements de vêtements, Hassan sourit à Omar en lui faisant signe de se lever.

Les paroles qu’il entend alors le font rasseoir aussitôt le visage marqué par la surprise.

- Hum !! Ça aurait été dommage de les couper !!
- Hé !! Qu’est-ce que tu fais !!
- Je réfléchissais juste et je me disais que ce n’est pas une bonne chose de te priver de cette belle paire de balloche Hi ! Hi !
- Tu as le cerveau dans les mains depuis quand toi ? T’as l’intention de me les rendre ou tu veux que je t’en fasse un paquet souvenir Hi ! Hi !
- Dis « Chri » ? C’est moi qui te fais bander ?
- Pfff !!! Quelle question !!
- Chacun son tour alors Hi ! Hi !
- (Christophe d’une voix changée) On ferait mieux de se calmer avant de le regretter petit prince.
- Tu n’aimes pas ?
- Si justement et c’est pas cool de ta part, tu sais bien que tu vas bientôt repartir chez toi et ça me fait déjà assez chier sans qu’on ait besoin d’en remettre une couche.
- (Amid d’une voix douce) Tu sais « Chri » ? Moi aussi ça va me faire mal de te quitter.
- Alors le mieux c’est qu’on se calme et qu’on se contente de rester ami. Allez !! Il est temps de sortir !! Je t’essuie et te ramène au lit, ton père ne devrait plus tarder à te rendre visite et je ne pense pas qu’il apprécierait s’il nous trouvait comme ça.

Hassan et Omar sortent alors de la chambre encore troublés de ce qu’ils viennent d’entendre, Hassan regarde son ami et sourit malicieusement.

- Le fiston n’a pas les mains dans les poches on dirait.
- (Omar faisant l’étonné) Ah oui !! Je me demande de qui il peut bien tenir !! Mais dis-moi, j’y pense d’un coup !! Il va avoir besoin de quelqu’un une fois rentré, ne serait-ce déjà que pour sa rééducation et les soins courants.
- (Hassan les yeux brillants) Tu peux préciser ta pensée ?
- Ce « Chri » a l’air de bien connaître son boulot, non ? En plus si c’est bien le garçon que nous avons aperçu hier, il a l’air plutôt sympathique.

Hassan sourit en poussant Omar devant lui.

- Avance sale entremetteur Hi ! Hi ! Je retiens ton idée et il va falloir que j’en touche deux mots à mon fils, nous verrons bien sa réaction.

Omar voyant du monde arriver vers eux :

- Votre altesse fera au mieux pour le bien du jeune prince j’en suis convaincu.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (27/150) (Afrique) (L’homme étrange)


La matinée est à peine entamée qu’Okoumé est déjà dans ses préparatifs de départ, il est hors de question pour lui d’épuiser le vieux père par une marche bien trop longue et difficile pour son âge. Il fait donc préparer une sorte de chaise à porteur et désigne deux de ses chasseurs les plus robustes pour servir de porteurs.

Le père Antoine et Joseph terminent ce qui leur sert de petit-déjeuner, un gruau de céréales avec une boisson chaude ressemblant à du thé.

Le silence est de mise entre les deux hommes, pas qu’ils s’évitent mais simplement que chacun d’eux est dans leurs pensées sur ce qu’ils vont découvrir là où ils vont aller.

Akim entre dans la case armé de sa lance et vient se planter bravement devant les deux hommes. Il fait bien sûr partie de l’expédition et en éprouve une énorme fierté, celle d’être reconnue par son père comme utile et indispensable.

Le père Antoine une fois à l’extérieur regarde avec reconnaissance Okoumé quand il comprend qu’il n’aura pas à marcher dans la jungle et vient s’asseoir sur le siège à porteur avec un réel soulagement.

Le trajet est plus long qu’à l’habitude et ce n’est qu’à l’approche de midi qu’ils arrivent enfin à destination. Antoine ressent l’excitation de découvrir enfin cette mystérieuse clairière dont il a tellement entendu parler, les arbres torturés que lui a contés Patrice et Camille sont maintenant devant ses yeux et il ne peut qu’être impressionné par la vision qu’il en a.

La petite troupe s’arrête alors à quelques mètres seulement de l’ouverture baignée par le soleil. Okoumé fait descendre le père de son siège, il donne l’ordre à ses chasseurs ainsi qu’à son fils de ne pas aller plus loin et pose, comme demander, sur les yeux des deux hommes les bandeaux qu’il a pris soin d’apporter.

Il les guide ensuite jusqu’au centre de la trouée, les fait s’asseoir sur la vieille souche et attend que se manifeste celui qu’il appelle le gardien.

L’homme étrange apparaît enfin à sa vue, Okoumé se fige face à l’apparence décharnée voir cadavérique de l’être qui paraît en état de décomposition avancée. Ses chairs putrides à l’odeur de mort le font frémir d’un mélange de peur et de dégoût.

La voix de l’homme étrange résonne alors dans la clairière, la voix a une intonation bizarre due sans doute à la dégradation avancée des organes internes.

Il montre du doigt l’amas de pierres.

- Que le vieil homme aille s’asseoir là-bas !! Il mérite l’attention de mes frères.

Okoumé sent son cœur qui se serre, l’attention que son dieu porte au père Antoine lui amène un fort élan de sympathie et d’émotion. Il prend la main du vieil homme et doucement va l’installer là où on lui a demandé de le faire, il sent la puissance des pierres et se recule rapidement ne se sentant pas le droit d’en profiter pour son propre compte.

- (L’homme étrange) Bien !! Maintenant parlons !! Je connais ta recherche homme Joseph !! Ton âme est bonne mais ton cœur est troublé, celui qui t’a missionné ne connaissait pas à l’époque ce qu’il a appris depuis, sinon il ne t’aurait pas envoyé. Sans doute a-t-il oublié ta mission car beaucoup de choses occupent ses pensées, j’en profite pour te confier un message important que tu interpréteras certainement mieux que l’enfant homme qui est parti rejoindre celui qui a survécu. Le garçon doit nous revenir, il le faut absolument pour que notre peuple survive et retrouve sa sérénité d’esprit en attendant que le temps soit venu de nous retrouver tous pour atteindre le dernier degré de notre évolution. Je suis conscient de ce que ces paroles que tu entends de ma bouche peuvent paraître pour toi et ton espèce sortie d’un esprit déranger, il n’en est rien et tu en auras bientôt la preuve.
- (Joseph incrédule) Qui es-tu et de quelle preuve parles-tu ?
- Qui je suis ? Tu ne le comprendrais pas et c’est une information que tu n’as pas été jugé apte à entendre, le vieil homme au cœur pur sera la preuve qu’il te faudra pour croire dans mes paroles. Porte ce message à la bonne personne et convaincs-le qu’il lui faut faire ce voyage jusqu’à nous, dis-lui que nous l’aiderons dans son projet mais qu’il ne doit plus utiliser comme il le fait ce qu’il a appris de nous. Un grand danger que nous n’avons su voir à temps, quand notre peuple s’est rendu compte que ce pouvoir était celui qui le menait à sa perte. As-tu entendu mes paroles ?
- (Joseph) Je les ai entendus oui et je les rapporterai à celui qui m’emploie.
- Je ne t’en demande pas plus.
- (Okoumé se lève) En as-tu fini ? Pouvons-nous repartir ?
- Je ne serais sans doute plus là à la prochaine visite de ton jeune fils, dis-lui qu’il doit continuer à venir et qu’un nouveau gardien sera là. Qu’il ne le craigne pas car il ne lui fera rien de mal, je serai dans son esprit. Laisse-moi seul avec le vieil homme et retourne à ta tribu vivre ta vie d’homme brave.

Okoumé prend Joseph par le bras et rejoint ses hommes et son jeune fils. L’homme étrange s’approche alors du père Antoine et le fixe de ses yeux mort.


2eme ANNEE fêtes de fin d’année, 2ème partie : (28 / 150) (Afrique) (l’homme étrange) (fin)


- Entends moi vieil homme !! Porte mon message à celui qui est tout, en contrepartie je vais te montrer ce pour quoi tu as prié chaque jour.

L’homme étrange prend la tête du père Antoine entre ses mains et son front vient contre le sien.

- Regarde le créateur, qu’importent le nom et l’enveloppe charnelle ou non qu’on lui donne, sache qu’il existe et nous reprendra tous en son sein. Le temps imparti est incalculable mais nous reviendrons tous à lui, regarde vieil homme et que tes prières soient entendues.

Une lumière intense mais pleine de douceur et d’amour nimbe alors le cerveau du vieux père, une multitude en un seul être qui respire le bonheur et la joie.

Le cœur du père Antoine bat à tout rompre, il connaît alors la béatitude d’avoir œuvré sa vie durant pour ses croyances.

Son cœur s’éteint lentement le temps d’un instant, le temps de s’unir à cette lumière qui le caresse et le mêle à la multitude.

Les battements reprennent, plus forts dans un corps qu’il sent reposer et le vieil homme pleure de joie, la joie de la communion qui vient de lui être offerte, la joie d’appartenir à quelque chose de si grand que faute de mots pour le définir, les hommes l’ont nommé de maintes façons mais que la religion qu’il a faite sienne lui a donné le nom de « Dieu ».

Antoine tout tremblant se lève, son corps ressent la vie et quelque chose en lui il le sent a changé.

Plus de douleurs, une force nouvelle que son sang véhicule en fortes pulsions revigorantes dans ses veines.

L’homme étrange le visage marqué par la décomposition sourit, il s’éloigne et disparaît derrière les arbres avant de prononcer les dernières paroles qui s’échapperont jamais de cette bouche.

- Enlève ce qui t’empêche de voir et retourne auprès des tiens, continue ton sacerdoce encore pendant les années qui t’ont été rendues et fait le bien autour de toi. Sache que ce jeune humain sauvé jadis est lui aussi appelé à une grande cause, mais qu’il faut qu’il comprenne que ça pourrait être aussi le début d’un grand malheur s’il n’en comprend pas les limites.

Le silence soudain et brutal fait frissonner le père Antoine, il enlève le bandeau qui lui couvrait les yeux et plisse les paupières sous la luminosité du soleil au zénith.

Il s’avance alors en hésitant, traversant la clairière encore imprégner par les visions spirituelles qui lui ont été offertes.

Okoumé l’aperçoit et vient à sa rencontre, quelque chose dans le vieil homme a changé : son allure générale plus solide et le feu brillant dans ses yeux.

- Ça va mon père ?
- Très bien Okoumé ! Il y a longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien.


Okoumé se souvenant de sa plaisanterie favorite :

- Comme à vos soixante ans mon père ?
- Oui mon fils, comme à mes soixante ans.
- Venez !! Il est temps de reprendre la route.

Le père Antoine passe devant la chaise à porteur en souriant et continue son chemin sous les yeux ahuris des autres membres de l’expédition.

La marche lui fait du bien et lui permet de réfléchir aux derniers événements, une certitude lui vient alors à l’esprit.

Florian doit venir dans cet endroit pour y entendre les paroles pleines de sagesses qui lui sont destinées et prendre acte des avertissements afin de ne pas déclencher ce qui a été annoncé comme la fin de l’humanité.

Il s’approche d’Akim et lui pose une main raffermie sur l’épaule.

- J’ai un message pour le grand-père de Florian, demande à Taha de le lui porter.
- Quel est ce message mon père ?
- Demande-lui s’il peut m’accueillir chez lui rapidement, j’ai besoin d’avoir une conversation avec lui et son petit-fils.

Akim se concentre et sourit.

- C’est fait mon père Hi ! Hi !
- Pourquoi ris-tu mon enfant ?
- C’est Taha mon père, il dit que Florian est fou Hi ! Hi ! Mais qu’il l’adore.

Antoine sourit au jeune garçon, il ne doute pas un instant qu’il en soit ainsi et surtout que Taha se sente bien comme ça en a l’air bien qu’il soit loin des siens dans un pays qui doit le stupéfier à chaque instant.

***/***

Taha justement est près de Florian et rit aux éclats à la dernière bêtise qu’il a faite et qu’il raconte à Damien qui de toute évidence est prêt à en pisser dans son pantalon.

- (Damien mort de rire) J’aurais voulu voir sa tête Hi ! Hi !

Florian imite Guillaume en voyant son sexe.

- Florian fait quelque chose !! Je vais mourir !!

Damien entre deux hoquets :

- Et t’as dit quoi Hi ! Hi !
- Qu’il fallait faire un garrot s’il ne voulait pas se vider complètement Hi ! Hi !






Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (29 / 150) (Aix) (Maxime) (Cinquième jour) (Inquiétude)


Maxime jette son portable sur le lit de dépit, cinq fois ce matin qu’il essaie de joindre Grégory et son silence commence à l’inquiéter sérieusement.

Julien rentre avec le linge qu’il vient de laver sous le bras et s’aperçoit aussitôt de l’état de tension inhabituelle de son copain.

- Qu’est-ce qu’il y a ? Tu fais une drôle de tête ce matin.
- C’est à cause de « Grég » !! Il ne répond pas à mes appels et je commence à flipper grave !! Maurice croit que les « Russkoffs » vont certainement s’en prendre à quelqu’un proche de « Flo » et c’est le seul qu’on n’arrive pas à contacter.
- Tu l’as prévenu ?
- Pas encore, non !
- Qu’est que tu attends alors ? Il n’y a que lui qui peut faire quelque chose de toute façon.

Maxime se mord la lèvre, furieux contre lui-même de ne pas y avoir pensé plus tôt.

Il appelle donc Maurice et tombe direct sur son répondeur.

- Bonjour c’est Maxime ! J’essaie de joindre Grégory depuis hier et il ne me rappelle pas, ça commence à m’inquiéter et si vous pouviez me rappeler si de votre côté vous avez des nouvelles ? Merci d’avance.

Julien le voit raccrocher et comprend au vouvoiement qu’il vient d’employer que son ami est perturbé par cette histoire.

- Détends-toi voyons !! Maurice a déjà dû prendre ses dispositions pour mettre une protection en place.
- Tu crois ?
- J’en suis certain !

Il lui tend les bras après avoir déposé son fardeau.

- Allez ! Viens là !!

Le câlin ne dure pas longtemps mais dénoue les nerfs à fleur de peau de Maxime qui d’un seul coup craque et laisse couler ses larmes sur l’épaule de Julien.

- On était si bien jusque-là !! Pourquoi ne nous laisse-t-on pas tranquille !! J’ai peur « Ju » !! Peur qu’il nous arrive quelque chose tu comprends ?

Julien ne sait que répondre n’étant pas habitué à voir Maxime comme ça, lui d’habitude toujours si gai.

Il comprend les peurs de son copain car tout ce qu’il vient de dire, il le pense lui aussi mais relativise apparemment plus facilement.

- Allez « Max » !! Calme-toi !! Je suis sûr que Grégory va nous appeler, il n’est pas seul si je me souviens bien ? Essaie avec Patrice si Maurice ne te rappelle pas, il doit savoir si quelque chose a été mis en place pour surveiller nos amis.

Julien entend des pas et regarde par la fenêtre, il aperçoit Thomas et Florian qui rentre à la roulotte après la leçon d’équitation qu’ils ont pris l’habitude de prendre chaque matin avec Ramirez.

- Voilà « Flo » et « Thom » !! Reprends-toi !! Rappelle-toi de ce que nous a conseillés Maurice et qu’on ne doit pas inquiéter Florian.

Maxime renifle un bon coup et se rend vite fait dans la salle de bains, il referme la porte juste au moment où celle de l’entrée s’ouvre sur leur couple d’amis.

- (Thomas excité) Ah ! « Ju » ! Tu es là ! Tu ne connais pas la dernière ? L’effet Florian a encore une fois frappé Hi ! Hi !

Julien à l’ouest car son esprit est ailleurs.

- Hein !! C’est quoi encore cette histoire ?

Je souris à mon tour.

- Un nouveau couple et je te le donne en mille !!

Julien en revenant à la réalité.

- Baptiste et Rémi ?
- Mais non !! Eux, ils y sont déjà même s’ils ne s’en sont pas encore rendu compte, cherche un peu mais c’est sûr qu’à première vue ça ne saute pas aux yeux.
- Comme vous revenez de votre leçon d’équitation, je verrais bien Ramirez dans le coup.
- (Thomas) Bingo !!!
- (Florian) Lui, c’était facile à trouver, ou ça se corse c’est avec qui ?
- (Julien machinalement) J’en sais rien moi !! Erwan !!

Il voit à la tête de ses amis qu’il est tombé juste et sourit de les voir déçus qu’il ait trouvé du premier coup.

- (Thomas) Qui te l’a dit ?
- Personne j’ai dit ça au pif ! Je ne savais pas qu’Erwan était homo ?
- (Thomas) Nous non plus figure toi, c’est pour ça qu’on est resté comme des cons quand on les a vus main dans la main tout à l’heure.

Je regarde dans la pièce :

- « Maxou » n’est pas là ?
- (Julien nerveux) Hein !! Ah, si !! Il se lave.

Thomas en tend l’oreille.

- Bizarre, je n’entends rien !!

Je prends Julien par la manche :

- Vous vous êtes engueulés ?
- Mais non quelle idée !!

Je le fixe dans les yeux :

- Qu’est-ce que tu nous caches ?

Comme il baisse la tête sans répondre, je le lâche et vais tambouriner à la porte de la salle de bains.

- « Maxou » !! C’est moi, ouvre !!

Un bruit de verrou et la porte s’ouvre, je vois immédiatement que Maxime a pleuré et je l’entraîne presque de force jusqu’au salon pour le faire asseoir.

- Maintenant je veux tout savoir !! Qu’est ce qui se passe ici ??

J’aperçois Julien parler à l’oreille de Thomas, sur le coup ça me fait mal dans l’estomac car c’est la première fois que je ressens ce manque de confiance venant de mes amis et ma première idée est de quitter la roulotte.

- D’accord !! Et bien garder vos secrets pour vous les gars !!

Je commence à faire demi-tour pour les laisser quand une main me retient.

Je me tourne vers Maxime qui a les yeux luisants braqués sur moi.

- Ce n’est pas contre toi « Flo » je t’assure !! Juste qu’on ne voulait pas t’inquiéter pour rien.
- Parle alors !! Dis-moi ce qu’il ne va pas !!
- J’essaie de joindre Grégory depuis hier et il ne rappelle pas, alors tu comprends, avec tout ce qui nous arrive depuis quelques jours ça m’inquiète.

Je prends mon portable et saisis le numéro de Grégory dans mes contacts, j’envoie l’appel et plaque l’appareil nerveusement à mon oreille.

-…
- « Grég » ? C’est « Flo » !! À quoi tu joues là bordel !! Réponds quand on t’appelle merde !!


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (30 / 150) (Grégory) (Inquiétude) (suite)


Grégory vient à peine d’ouvrir son casier quand son téléphone sonne, il regarde qui est l’appelant et sourit en voyant la photo de Florian.

- Allô !!
-…

Grégory devient tout pâle, Florian vient de lui raccrocher au nez après l’avoir engueulé et c’est bien la première fois qu’il entend son ami lui parler avec une telle colère dans la voix.

Il interroge son téléphone et constate qu’en effet Maxime a cherché à le joindre plusieurs fois dans la matinée, ainsi qu’un autre numéro qui lui est inconnu.

Il se rappelle qu’hier il devait déjà le rappeler et qu’il a complètement zappé de le faire, il a beaucoup parlé avec Vanyel et ça lui est sorti de la tête n’y voyant pas non plus d’urgence en soi.

Il s’empresse alors d’appeler son copain pour essayer de comprendre ce qu’il a d’aussi important à lui dire pour que ça ait mis Florian dans un tel état de colère.

C’est avec appréhension quand même qu’il plaque l’appareil à son oreille.

-…
- Maxime !! Mais enfin qu’est-ce qu’il se passe ?? Je viens de me faire mettre une dose par Florian sans aucune explication.
-…
- J’ai bien eu ton message hier, oui !
-…
- Excuse-moi mais je voulais te rappeler, Vanyel est arrivé et j’ai complètement oublié ensuite. Tu aurais dû me dire que c’était important aussi !!
-…
- J’étais en cours ce matin et je laisse le portable dans mon vestiaire c’est pour ça !! Qu’est-ce que tu voulais me dire de si urgent ?
-…
- Je rêve là !! Et c’est pour ça que « Flo » fait la gueule ? J’y crois pas !! Ou alors tu ne me dis pas tout c’est sûr !!
-…

Grégory sent bien que Maxime ne peut pas parler comme il le voudrait.

- Il est à côté de toi au moins ?
-…
- Ça le concerne ton appel d’hier ?
-…
- Ah OK !! Rappelle-moi dès que tu es seul d’accord ? Hep !! Attends !! C’est si grave que ça ? Réponds juste par oui ou par non.
-…

Le oui franc de Maxime fait blêmir une nouvelle fois Grégory.

- Rappelle-moi très vite alors et repasse-moi Florian s’il te plaît.
-…
- Allô Florian ? Tu es calmé là ?
-…
- Je sais, c’est ma faute mais il n’y avait rien d’alarmant non plus dans son message.
-…
- Tu veux que je vienne vous rejoindre ? Ce n’est pas un problème si tu as besoin de moi tu sais !
-…
- Vanyel préfère qu’on rentre tout de suite, il est pressé de retrouver son copain et j’avoue que moi aussi alors nous nous contenterons d’un sandwich et puis ce n’est pas si loin, une heure et demie de route tout au plus.
-…
- Promis !! J’appelle dès que je suis rentré !! Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Je ne vous ai jamais vus comme ça ?
-…
- Si tu le dis !!

Grégory met son portable dans sa poche et termine de vider son placard en y mettant ses affaires dans le sac à dos prévu pour, le reste des bagages étant déjà dans le coffre de la voiture.

Le trajet jusqu’au parking où l’attend déjà son ami impatient de prendre la route, lui permet de réfléchir à ce qu’il vient de se passer et sa décision est vite prise quand il sort à nouveau son portable.

- Allô c’est toi chérie ?
-…
- Nous partons dans cinq minutes, « Ju » est avec toi ?
-…
- J’ai eu un appel bizarre de Maxime et de Florian.
-…
- Vous aussi ?? Quand ça ??
-…
- J’ai idée qu’ils ont des soucis, ça vous dirait qu’on aille voir ça de plus près ? Je les ai sentis tendus, je vous expliquerai en arrivant.
-…
- OK ma belle, prépare les valises, nous partirons au plus tôt dès mon arrivée.
-…
- Je dormirai dans la voiture t’inquiète.
-…
- Bien sûr que j’en ai envie, tu parles d’une question Hi ! Hi ! Nous partirons après le câlin ne t’inquiète pas.
-…
- Houlà !! Pas de soucis, j’ai de la réserve pour vous deux Hi ! Hi !
-…
- Deux heures grand maximum !! Bisous et n’oublie pas « Ju ».
-…


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (31 / 150) (Grégory) (Inquiétude) (suite)


Vanyel le voit arriver et soupire d’impatience, il sort de la voiture et va ouvrir le coffre pour que Grégory y dépose son sac à dos.

Cinq minutes plus tard, ils sont sur l’autoroute direction Reims, Vanyel voit bien l’air préoccupé de son copain.

- Mauvaises nouvelles ?

Grégory dans ses pensées sursaute :

- Hein !! Je n’en sais rien en fait, ce qui est sûr c’est qu’il se passe quelque chose de pas nette j’aimerais bien savoir de quoi il s’agit.
- Pas une embrouille avec tes chéris j’espère ?
- Non, de ce côté-là tout va bien !! C’est plutôt Florian qui m’inquiète.
- Le petit rouquin ?
- Oui !!
- Il a des soucis ?
- C’est ce que j’aimerai savoir figure toi et c’est pour ça que nous allons les rejoindre à Aix dès que je rentre, je veux en avoir le cœur net.

Vanyel reste silencieux un long moment et se concentre sur la conduite, il remarque alors un véhicule qui lui semble déjà avoir vu garé sur le parking non loin de sa voiture.

- Je me fais peut-être un film, mais j’ai l’impression qu’on est suivi.

Grégory tourne la tête vers la vitre arrière.

- Comment ça suivi ?
- La Peugeot grise derrière la Mercedes !! Elle était sur le parking du centre !!
- Tu es sûr de toi ?
- Nous allons vite le savoir !!

Vanyel roule encore quelques kilomètres et à l’approche d’une aire de repos, met son clignotant et s’engage sur la voie de droite en ralentissant.

Il surveille dans le rétroviseur et aperçoit bientôt le clignotant de la Peugeot qui s’engage à son tour sur la voie.

- La plus de doutes !! Ce serait une trop grosse coïncidence !!
- (Grégory alarmé) C’est après nous qu’ils en veulent tu crois ?
- Qu’est-ce que j’en sais !!
- Ne t’arrête pas !! Tu traverses l’aire de repos et tu reprends l’autoroute, on verra bien leurs réactions.

Vanyel roule au pas et passe devant le bâtiment des toilettes sans s’arrêter, il reprend ensuite la voie qui rejoint l’autoroute et appuie sur l’accélérateur pour s’engager dans le flux de la circulation.

Un coup d’œil dans le rétro et il ne peut que constater cette fois-ci avec une grimace pas rassurée que la Peugeot est toujours derrière eux.

- Ils sont toujours derrière !! Bordel !! Qu’est-ce qu’ils nous veulent à la fin !!

Grégory réfléchit et fait vite le rapprochement avec les appels de ses amis voulant juste savoir si tout va bien pour lui, ça et le coup de colère de Florian lui font le flash nécessaire à sa compréhension.

- Ce n’est pas après toi qu’ils en veulent, c’est après moi.
- Mais pourquoi ? Qu’est-ce que tu leur as fait ?
- Moi rien, je ne sais même pas qui ils sont !! Mais je suis un ami de Florian et il y a de grande chance qu’ils cherchent à l’atteindre en se servant de moi.
- (Vanyel perplexe) Et qu’est-ce qu’ils lui veulent au rouquin ? Il est cool ce mec et je ne vois vraiment pas qui pourrait lui vouloir du mal ?
- Oh !! Je suis sûr qu’ils ne lui feront rien de mal !! C’est son cerveau qui les intéresse, rien de plus.
- (Vanyel en fixant la route) Si tu m’expliquais au lieu de parler par énigmes ?
- Tout ce que je peux te dire, c’est que Florian est un garçon surdoué, son intelligence dépasse de loin ce que tu pourrais imaginer et elle doit sûrement être convoitée par une personne qui l’aurait appris d’une façon ou d’une autre et qui voudrait s’en servir à ses fins.
- Tu es sûr ? On se croirait dans un polar de série « B »
- C’est pourtant bien réel, la preuve !!

Vanyel ne dit plus rien mais repense aux rares fois où il a rencontré le jeune rouquin et de ce qu’il l’a vu faire qui l’avait à l’époque déjà laisser avec pleins de questions en tête sur ce qu’il était réellement.

- Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
- Tu t’arrêteras à la prochaine aire de repos et tu continueras seul, je ne veux pas que tu sois impliqué dans tout ça.
- Alors là mon pote !! Compte là-dessus et bois de l’eau !! Tu crois vraiment que je pourrais faire une chose pareille et continuer à me regarder en face dans la glace le matin ? Appelle plutôt les flics et explique leur tout ça ! Moi j’ameute les collègues et je leur donne rendez-vous au péage de la Neuvilette, tu vas voir comment on va les recevoir tes gugusses !! Non mais !!

Grégory ne peut s’empêcher de sourire, ce qui n’échappe pas à son ami surpris de le voir faire ça dans le contexte actuel.

- Je ne vois vraiment pas ce que tu trouves d’amusant !!
- C’est ton expression !! Florian a la même quand il est énervé Hi ! Hi !

Grégory prend l’air sérieux et fait les yeux ronds.

- Non mais !!

Vanyel sourit à son tour.

- Tu l’aimes beaucoup ton Florian pas vrai ?

Grégory redevenant sérieux.

- Beaucoup oui et je préférerais qu’il m’arrive quelque chose à moi plutôt qu’à lui.

Vanyel comprend et sourit.

- T’inquiète ma poule, tant que je serai là, il ne t’arrivera rien.

Grégory pose sa main sur celle de son ami qui tient le levier de vitesse visiblement crispé.

- Merci « Van ».




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (32 / 150) (Aix) (Cinquième jour) (Franck)


Quand l’homme quitte le bureau, un énorme soupir de lassitude s’échappe des lèvres de Franck, depuis le matin ce sont les mêmes questions et les mêmes réponses ; les délégués du personnel le harcèlent pour qu’il réunisse le comité central d’entreprise qui tient ordinairement sa session annuelle en profitant de la fête de Noël organisée conjointement entre la direction et le comité d’entreprise.

Cette fête qui réunit une grande partie du personnel est une des seules occasions qu’ils ont de se connaître entre agences, éparpillés aux quatre coins du monde comme elles le sont et ils ont toujours jusqu’à ce jour profité d’une de ses rares occasions pour joindre l’utile à l’agréable.

Seulement cette année, ils demandent que ce soit le propriétaire de l’entreprise devenu majeur de cette année qui y préside afin déjà de faire connaissance avec lui mais aussi de connaître sa stratégie quant à l’avenir et au développement futur de l’entreprise.

Franck sait très bien qu’il ne pourra encore longtemps les faire patienter, d’autant plus que sa signature ou celle de Michel comme actionnaire minoritaire et tuteur n’est plus suffisante arrivée à certains niveaux décisionnaires.

Il a réussi encore une fois à maintenir le CCE sans la présence du Président-directeur général en arguant que celui-ci ne se sentait pas encore capable d’en prendre les responsabilités patronales nécessaires.

Il leur a donc communiqué un ordre du jour afin qu’ils préparent leurs questions, les visites qu’il reçoit depuis le matin sont essentiellement celles de membres élus du comité qui suite à cet ordre du jour, viennent chacun leurs tours y chercher quelques précisions.

Ça permet également à Franck d’avoir avant l’heure leurs premières impressions sur les modifications et les décisions qu’il compte prendre prochainement.

La dotation pour les veuves des disparus d’Afrique ne posera de toute évidence pas de problèmes notoires bien au contraire, ni l’officialisation de Thomas dans l’avenir qu’il aura dans l’entreprise car apparemment les présentations qu’il en a déjà faites ont marqué les esprits plutôt positivement.

L’augmentation générale par contre sera, elle, plus ardue à faire passer, l’activité de l’entreprise étant en plein essor déjà du fait de la demande mondiale mais aussi par la commande exceptionnelle de la firme chinoise appartenant à Ming.

Les délégués ne comprennent pas la rigueur de la direction dans sa proposition et vont se battre poings et ongles pour obtenir davantage que les deux pour cent proposés.

La prochaine politique d’achat des terrains de productions est aussi une des raisons d’accrochage avec la direction de l’entreprise qui veut en menant ce projet être moins sujet à la dépendance d’avec les états possédant les richesses convoitées et qui parfois tergiversent pour leur en octroyer la concession.

Les membres élus arguant que ce n’était pas dans l’esprit de Pierre De Bierne, encore souvent cité malgré ces longues années passées depuis son décès tragique.

Voilà donc pourquoi ce soupir lors du départ du dernier délégué, Franck voit comme c’est son rôle, beaucoup plus loin qu’eux pour la pérennité de l’entreprise alors que pour le personnel, ce n’est qu’un énorme investissement qui fait baisser dangereusement les fonds propres de la DBIFC sans avoir l’assurance d’un retour sur investissement à long terme car certaines essences les plus rares et donc convoitées, mettent plusieurs dizaines voire centaines d’années pour quelques-unes d’entre elles avant d’être exploitables.

Il envoie un texto à Michel et à Thomas pour leur rappeler que c’est demain que se déroulera la réunion ainsi que la fête annuelle.

Une fois le message rédigé, il ne lui reste plus qu’à vérifier que tout est bien organisé et qu’il y aura bien toutes les chambres de retenues pour les employés et leurs familles venant de loin et qui ne repartiront que le lendemain, voir le surlendemain pour les plus éloignés de chez eux.

Rien qu’à l’idée du nombre d’enfants qui seront présents pour recevoir leurs cadeaux, un grand sourire lui vient aux lèvres et le requinque à fond.

Il adore voir leurs yeux brillants de joies quand ils reçoivent de la main du père noël pour les plus jeunes, les cadeaux dont l’entreprise finance pour moitié et qui de ce fait sont très appréciés aux vues des sommes doublées dédiées à leurs achats.

Une idée germe lentement dans son esprit qui lui amène alors un rire de gorge qu’il n’arrive plus à juguler.

Il vient de trouver la façon de faire accepter à Florian d’être présent, nul doute qu’en lui demandant ça, il n’envisagera même pas de refuser et qu’ainsi peut être ça lui donnera envie de se dévoiler aux personnes qui n’attendent que de le connaître enfin.

Lui demander de participer au CCE il le sait très bien serait suivi d’un refus direct de sa part, alors qu’avec l’idée de génie (c’est du moins ce qu’il pense) qui vient de lui traverser l’esprit Hi ! Hi !……

***/***

Thomas entend les trois bips qui lui signalent l’arrivée d’un texto, il sort son téléphone de sa poche et en prend connaissance avec une grimace qui veut tout dire ayant complètement oublié cette réunion organisée sur le tard où il va être présenté aux membres élus de l’entreprise de façon officielle car notée dans le compte rendu qui s’ensuivra.

Un petit pincement dans l’estomac montre à quel point il s’attend à ce que ce ne soit pas aussi simple que Franck semble le croire, son jeune âge n’allant pas particulièrement bien avec la fonction même s’il a encore quelques années de formations à passer avant d’en être définitivement détenteur.

Florian voit bien la grimace que fait son Thomas en lisant un message qu’il vient de recevoir et s’en inquiète aussitôt comme à chaque fois qu’il le sent contrarier.

- Un souci ?
- Pas vraiment non !! Juste que j’avais oublié que j’étais pris demain, Franck veut faire valider ma future position au CCE et le soir c’est la fête de Noël donc je serais pris une grande partie de la nuit.
- (Je sursaute) Comment ça valider ? Depuis quand ce sont eux qui décident ?
- En fait il va l’acter officiellement si tu préfères, maintenant au niveau social c’est quand même mieux s’ils n’y voient rien à redire.
- Et c’est pour ça que tu fais cette tête-là ?
- Un peu oui !! J’ai peur que mon âge soit mis en avant tu comprends ?
- Justement c’est cool !! Comme ça, ils t’auront plus longtemps Hi ! Hi !
- Tu vois ça comme ça toi ??
- Tu veux que je vienne avec toi ? Quand ils verront leur patron c’est sûr que derrière ça tu auras pris un sacré coup de vieux Hi ! Hi !


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (33 / 150) (Aix) (Cinquième jour) (Vengeance)


Guillaume et Léa entrent en trombe dans la roulotte où se trouvent Flavien Anthony Alice et Carole.

Ceux-ci sont déjà en pleine discussion avec Aurélien et Chloé, comprenant qu’ils arrivent trop tard et que de leur côté aussi le mal est déjà fait, ils éclatent de rires.

- (Guillaume) C’est le congrès annuel des hétéros de la bande ou une conspiration vengeresse contre le rouquemoute ?
- (Alice amusée) J’imagine que vous y avez eu droit aussi ? Heureusement que c’était trop tôt pour moi de m’en faire poser un.
- (Guillaume surpris) Comment ça trop tôt ?
- (Léa à l’oreille) Alice est encore vierge c’est pour ça !
- (Guillaume en riant) Dis donc « Antho » ? C’est non voyant que tu es, pas castré il me semble !! Tu attends quoi ? Un tatouage en braille devant l’entrée pour ne pas te perdre ? Hi ! Hi !

Alice voit son copain baisser la tête, le visage rubicond de gêne.

- S’il te plaît Guillaume !! Notre vie de couple ne te regarde pas et tes remarques me semblent plutôt déplacées.
- (Léa en le fusillant) Alice a raison !! Qu’est ce qui te prend de dire des choses pareilles ?
- (Flavien) Je suis sûr qu’il disait ça pour rire, pas vrai ?
- (Guillaume tout penaud) Bien sûr !! Excusez-moi mais je ne voulais vraiment pas vous vexer.
- (Aurélien) Le prochain coup apprend à tenir ta langue, ça vaudra mieux pour tout le monde.

Flavien veut changer de sujet :

- Donc vous y avez eu droits vous aussi ?

Guillaume retrouve le sourire.

- En plus le nain était là et vous auriez dû voir comment il s’est foutu de ma gueule !! J’ai cru que j’avais la bite coupée en deux, j’ai paniqué grave vous ne pouvez même pas imaginer. Je lui ai demandé de l’aide et monsieur s’est écroulé de rire en me disant de faire un garrot !!
- (Flavien curieux) Parce que ta queue est devenue rouge ?
- (Guillaume surpris) J’ai cru que je pissais le sang pourquoi ? Pas vous ?
- (Flavien) Moi elle est toute bleue, sans doute un extrait de méthylène.
- (Aurélien) Moi elle est blanche comme la porte d’un frigo !! Et le pire c’est que ça ne part pas !!
- (Chloé en rigolant) Tu m’étonnes !! Où serait le charme sinon !! J’imagine que nous en avons pour une paire de jours avec ça Hi ! Hi !
- (Anthony) Bleu blanc rouge, c’est d’être dans un hôpital militaire qui lui a donné cette idée ?
- (Alice) Pensez à vous mettre l’un à côté de l’autre le matin pour le lever des couleurs Hi ! Hi !
- (Flavien ironique) Très drôle vraiment !!! Reste plus qu’à lui faire payer ça les gars et puisqu’il se sent l’âme d’un artiste, j’ai une idée qui devrait vous plaire. Écoutez voir et dites-moi ce que vous en pensez !!

Flavien explique alors la farce qui vient de lui passer par la tête et aux regards amusés de ses amis, comprend qu’ils sont partants pour l’aider à lui jouer ce tour pendable.

Les filles foncent alors chercher dans le commerce le produit dont ils vont avoir besoin pendant que les garçons se dirigent en douce dans la roulotte occupée par Florian et récupèrent ce qu’ils étaient venus chercher dans ses affaires.

Ils retournent alors dans leur roulotte et attendent le retour des filles en vidant dans le lavabo la bouteille de shampoing qu’ils ont pris dans la trousse de toilette de leur copain.

Rien que la pensée de la blague qu’ils vont faire à Florian leur fait couler des larmes de rires, ils s’éclatent à l’avance de bien se moquer de lui en savourant avant l’heure ce que leurs imaginations leur amènent déjà quant à l’image ridicule qu’il va leur donner.

Une heure plus tard, tout est remis en place sans que personne ne les ait vus faire l’échange et ils se séparent tous l’air de rien en attendant de voir de visu le résultat de leur petite vengeance et de s’amuser pour une fois aux dépens de Florian.

***/***

Quelques heures plus tard.

Maurice arrive en petite foulée, profitant que l’hôtel ne soit pas très loin du cirque pour se maintenir physiquement en forme par un peu de sport et l’occasion est trop belle pour qu’il n’en profite pas.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (34 / 150) (Aix) (Cinquième jour) (Vengeance) (fin)


Il a juste oublié qu’en agissant ainsi, il allait certainement suer à grosses gouttes et c’est dans un état de transpiration avancé qu’il arrive à destination et comprenant enfin son erreur, il se dirige tout droit vers la roulotte de Florian pour faire sécher ses vêtements et prendre une bonne douche.

Ceux-ci bien sûr le prient de faire comme chez lui et Florian lui apporte une serviette propre en lui disant de se servir sans se gêner dans sa trousse de toilette pour prendre ce dont il a besoin.

Maurice profite un petit moment de l’eau revigorante et bien chaude qui coule sur son corps musclé de quadra qui s’entretient.

Il pose le gel douche et attrape le shampoing avec lequel il se frictionne longuement, aimant le contact du savon avec ses cheveux en brosse qu’il masse avec un plaisir évident.

Comme il garde les yeux fermés comme à chaque fois qu’il se shampouine la tête, n’étant pas féru d’avoir du savon dans les yeux.

Il ne voit pas la couleur de l’eau qui sinon l’aurait plus qu’inquiété et continue encore un long moment à se masser le cuir chevelu avant de se rincer et de sortir rapidement de la douche pour s’essuyer.

Il n’a cure de la glace couverte de buée car avec sa coupe il n’a pas besoin de se peigner et c’est tout ragaillardi et sentant bon le frais qu’il sort de la petite salle de bains.

- Le prochain coup, il faudra que je pense à prendre des affaires de rechange. Je n’ai pas été prévoyant sur ce coup-là, merci pour la douche et le shampoing !!

Florian et Thomas le regardent avec les yeux ronds marquant leur stupeur et d’un coup n’y tenant plus, éclatent de rires.

- (Maurice surpris) Qu’est-ce qui vous prend ?

Je montre sa tête du doigt.

- Va te regarder dans une glace et tu comprendras Hi ! Hi ! J’ai idée que ça m’était destiné Hi ! Hi !

Maurice interloqué retourne dans la salle de bains et essuie d’un geste brusque la glace pour découvrir à son tour ce qui fait autant rire les deux garçons, un cri sort alors de la pièce qui plie en deux encore plus Florian et Thomas.

- Mais c’est quoi ce bordel !!! J’ai l’air fin maintenant !!

Ce que Maurice voit et qui le met dans tous ses états, c’est une chevelure d’un violet / mauve comme certaines grands-mères aiment à se colorer et qui lui donne un air des plus ridicules.

Il peste encore un moment avant de sortir de la pièce, se retrouvant face aux deux gaillards qui gloussent en tentant vainement de retrouver un semblant de sérieux.

- Et bien sûr ça vous fait rire !!! J’ai l’air de quoi moi !! Si mes hommes me voient comme ça, j’en ai pas fini de l’entendre !!

Thomas qui résiste mieux au fou rire que moi :

- On va arranger ça !! Suffit d’aller racheter une teinte qui va bien dans le commerce Hi ! Hi !

Le fou rire des deux garçons n’échappe pas à ceux placés à l’extérieur qui n’attendaient que ça pour faire leur apparition.

Ils rentrent en force dans la roulotte en riant déjà de à ce qu’ils vont y trouver, c’est Flavien qui lance la phrase qui tue avant même de regarder son copain et qui avoue de ce fait l’implication qu’ils ont tous dans cette farce.

- Alors la crevette Hi ! Hi ! Montre-nous un peu comment tu es tout beau en tantouze Hi ! Hi !

Il se fige d’un coup sans comprendre en le découvrant toujours aussi roux qu’avant et c’est une voix coupante venant du côté opposé qui les fait tous se retourner et stopper net leurs fous rires.

- C’est moi que tu traites de tantouze mon garçon ???

Flavien se tourne vers la voix et comprend immédiatement qu’ils sont dans la merde et que son si beau plan a comme d’habitude quand il s’agit de Florian, magnifiquement foiré et s’est retourné contre eux.

- Oups !! Une petite erreur de personne, désolé !!

Guillaume passe alternativement son regard de Maurice à Florian qui a un sourire jusqu’aux oreilles en se moquant visiblement d’eux.

- On s’est encore fait avoir comme des bleus les gars !!

Aurélien sans se démonter s’approche de Maurice et lui prend quelques cheveux entre deux doigts :

- Ça vous va très bien monsieur, vous avez juste peut-être un peu forcé sur le violet.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (35 / 150) (Grégory) (Inquiétude) (suite)


Maurice soufflé de tant d’impudence s’en trouve obligé de rire en chassant d’une main celle d’Aurélien.

- Et en plus il se fout de ma poire celui-là !! Mais qu’est-ce que c’est que cette bande d’énergumènes !!

Une sonnerie de téléphone résonne dans la pièce venant de la veste de Maurice, celui-ci fait un signe à tous de rester là et qu’il n’en a pas encore fini avec eux et va à sa veste pour prendre l’appel.

- Allô !
-…
- Ah c’est toi Patrice !
-…
- De quoi !!!
-…
- Ils arriveront à temps tu crois ??
-…
- Je m’en occupe !! Active les choses là-bas et surtout pas de vagues c’est compris ?
-…
- Rejoins-moi au poste de police, ce sera plus facile là-bas pour suivre tout ça.
-…

Maurice raccroche, il regarde les jeunes autour de lui mais après réflexion préfère ne pas les affoler de ce qu’il vient d’apprendre.

Il enfile sa veste et sort rapidement en oubliant complètement le pourquoi de leurs présences.

- Je dois y aller, une affaire urgente !!
- (Léa) Mais !!!

Il est déjà sorti quand elle termine sa phrase.

- Monsieur !! Vos cheveux !!!

***/***

Grégory tient toujours son portable et attend que Patrice le rappelle pour qu’il lui dise quoi faire.

Vanyel de son côté continue en conduisant à discuter avec un de leur collègue pompier à qui il a expliqué la situation et ils sont en train de mettre au point le rendez-vous "musclé" devant la gare de péage.

Grégory est de plus en plus nerveux et jette de fréquents coups d’œil sur le miroir de courtoisie du pare-soleil qu’il a rabattu depuis qu’ils se savent suivit.

Vanyel repose enfin son portable et tourne légèrement la tête vers son passager.

- C’est bon ne t’inquiète pas, ils seront tous là à nous attendre !! Et de ton côté ça dit quoi ?
- J’attends un appel !! Roule doucement, ça leur laissera plus de temps !!
- Je suis déjà à cent dix tu sais et si je vais encore moins vite, ils risquent de s’en apercevoir.
- Ils sont toujours derrière, je me demande bien ce qu’ils me veulent !
- Rien de définitif en tout cas, sinon ils auraient déjà fait quelque chose contre nous. Au fait !! Tu peux voir combien ils sont ? Moi j’en vois deux et toi ?
- Pareil !!

Les deux copains restent un long moment silencieux quand le téléphone de Grégory sonne, celui-ci le porte aussitôt à son oreille.

- Allô !!
-…
- Lui-même ! Et vous qui êtes-vous ?
-…
- Pouvez-vous le prouver ?
-…
- C’est toi « Pat » ? Ah !! OK !! Merci !! Allô ?
-…
- Oui excusez-moi mais je voulais en être certain vous comprenez ?
-…
- Encore trois quarts d’heures je dirais !
-…
- Je demande à mon ami parce qu’elle est à lui.
- (Grégory à Vanyel) Il demande si tu peux laisser ta voiture à deux de ses hommes ?
- (Vanyel surpris) S’il le faut, oui !!
- Il est d’accord !!
- (Longues explications)…..
- C’est une Toyota Prius bleue immatriculée cinquante et un.
-…
- Vous êtes sûr qu’ils ne risquent rien ?
-…
- Entendu nous ferons comme vous le demandez !! Monsieur ??
-…
- Vous savez pourquoi ils sont là ? Ça a un rapport avec Florian ?
-…
- D’accord ! Merci de votre aide !!
-…

Grégory raccroche en soupirant.

- C’est bien ce que je pensais finalement, il vient de me confirmer que c’est sûrement en relation avec Florian !! Mais qu’est-ce qu’on lui veut à la fin !! Merde c’est vrai quoi !! Il ne fait de mal à personne !!
- (Vanyel) Ne t’énerve pas comme ça, en plus ça ne sert à rien. Dis-moi plutôt ce que c’est que cette histoire de voiture ?
- Il faudra que tu t’arrêtes à la dernière aire de repos et nous serons remplacés par des hommes de la police. Il m’a dit de ne pas nous en faire, que tout était prévu pour qu’ils ne s’en aperçoivent pas. Faudra juste que tu ailles te garer le plus loin possible derrière le camion le plus près de la sortie.
- Putain !! C’est un vrai film policier ton truc !! Jamais les copains ne voudront nous croire !!
- En parlant d’eux, il faudrait peut-être les prévenir et tout annuler tu ne penses pas ?

Vanyel reprend son portable :

- Tu as raison !! Crois-moi, je m’en souviendrai de ce stage !!
- Excuse-moi de t’avoir embringué dans tout ça « Van », si j’avais su je serais venu seul.
- (Vanyel ironique) Tu ne serais pas venu du tout dis plutôt !! Ou alors tu ne serais pas revenu !!
- (Grégory en grimaçant) C’est pas faux !!



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (36 / 150) (Un plan diabolique)


***/***

« Kremlin »

Igor reçoit les derniers rapports sur l’avancée de son plan ; quatre phases d’actions conjointes se sont mises ou vont se mettre en place depuis qu’il a repris la main sur le service, toutes les quatre indépendantes les unes des autres.

La première qui sera la plus longue au cas où les trois autres ne donneraient rien, consiste à mettre un agent dans l’intimité du jeune Florian.

Quelqu’un de jeune qui devra tout mettre en œuvre pour devenir ami avec le garçon, il est déjà en chemin mais restera pour lui le plus difficile à réaliser et gagner sa confiance ne sera pas forcément chose aisée.

Sa mission si elle se réalise, consistera à en apprendre le plus possible avant de l’entraîner sous un prétexte quelconque dans un endroit où le garçon sera facile à capturer.

La deuxième action est déjà en cours, un ami isolé que ses hommes ont repéré et pris en chasse, qui une fois entre leurs mains permettra une pression qui devrait être suffisante pour que le jeune Florian en vienne à se rendre de lui-même dans un lieu qui lui sera alors communiqué.

Sous peine de perdre son ami s’il ne s’y rend pas rapidement et surtout seul.

Igor sourit car il n’a pas l’intention de prendre un risque quelconque à libérer ce Grégory au risque qu’il puisse mettre en danger un de ses hommes en faisant de lui une description trop précise.

Les ordres sont donnés de ne le garder en vie que jusqu’à la récupération du garçon et de s’en débarrasser au plus vite ensuite.

Cette deuxième action lui paraît quand même plutôt mal partie et il hésite même à l’annuler purement et simplement.

En effet le rapport de ses deux hommes montre quelques bizarreries dans le comportement du véhicule dans lequel se trouve la « cible ».

Déjà la présence d’une deuxième personne multiplie les risques, ensuite leurs agissements depuis qu’ils ont quitté le centre indiqueraient qu’ils ont repéré la voiture suiveuse et Igor est très enclin lui aussi à le penser.

Il attend le prochain rapport pour prendre sa décision, même si déjà il est prêt à stopper cette mission mise en place trop rapidement pour ne pas risquer de faire capoter les autres.

La troisième action ne sera en place que dans quelques jours, le temps d’amener des agents à proximité du cirque sans que cela se termine comme la dernière fois.

Après ça plusieurs options seront à analyser, une pression morale en se servant une fois encore de quelqu’un de cher de l’entourage du garçon pour avoir une contrainte suffisante qui l’amènera à obéir aux instructions ou alors une action directe menée contre lui à un moment que ses agents trouveront opportuns.

La quatrième action enfin sera d’attendre son retour de vacances et de se servir de l’agent déjà présent pour une autre raison à l’hôpital militaire Begin.

Agent chargé jusqu’à aujourd’hui de récupérer des informations sur les recherches avancées de certains officiers dans le domaine des expériences et des mises au point sur les agents chimiques pouvant servir lors de conflits armés, mais cet agent conviendra parfaitement le cas échéant pour s’assurer du garçon en temps voulu.

Igor s’avoue volontiers attendre plus de résultats de ce dernier scénario qui pour ne rien gâcher, laissera le temps au premier d’en apprendre suffisamment sur ce qui amène autant de convoitise sur ce garçon, car pour l’instant ce qu’ils en savent sur lui est plutôt mince, ne serait-ce cette histoire de guérison rapide dont il aurait été l’initiateur et la mort étrange de ce haut fonctionnaire qui enquêtait apparemment pour son propre compte sur ses compétences inaccoutumées en matière de chirurgie.

Maintenant Igor connaît le « nez » qu’à son patron quand il s’agit de renifler les affaires exceptionnelles, ça plus la protection rapprochée disproportionnée de la DST lui donne à penser qu’il doit y avoir quelque chose de suffisamment important dans toute cette intrigue et que le garçon doit cacher un secret dont beaucoup paieraient cher pour le connaître et surtout l’utiliser à leurs propres fins.

Un son venant de son ordinateur sort Igor de ses pensées machiavéliques, il ouvre le fichier et constate que c’est le rapport qu’il attendait.

Apparemment le véhicule continue normalement sa route et se comporte normalement, ne serait-ce la lenteur à laquelle il se déplace, nettement en dessous de celle maximum autorisée par le Code de la route en vigueur.

Igor pèse le pour et le contre, sachant bien qu’il doit être très prudent pour ne pas porter l’attention encore une fois sur son pays alors que la tension diplomatique suite à leurs dernières actions est encore vive.

Ses mains virevoltent rapidement sur le clavier et le message crypté part dans la volée.

« Stoppez la mission au moindre doute d’avoir été découvert »

***/***

Le passager de la Peugeot reçoit l’ordre et en informe son collègue.

- Qu’est-ce que tu en penses ?
- Je te l’ai déjà dit !! Je suis sûr qu’ils nous ont repérés !! Comment expliquerais-tu autrement le comportement qu’ils ont eu tout à l’heure ?
- Il faut prendre une décision !! Ou on les coince à la prochaine aire de repos et on les embarque, ou tu accélères et on laisse tomber.
- On pourrait aussi se contenter de les suivre et voir ce qu’il en est ? Après tout nous ne faisons rien de mal.
- Comme tu veux, c’est toi le chef !! Mais fais gaffe quand même, tu sais ce que nous risquons si nous faisons capoter la mission ?


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (37 / 150) (Grégory) (Inquiétude) (fin)


- (Vanyel en lisant le panneau) Nous arrivons à l’aire de repos.
- (Grégory nerveux) C’est parti alors !!
- Comme tu dis oui !!

Vanyel met son clignotant et commence à ralentir, il passe sur le côté de la station-service en suivant le panneau indiquant le parking.

Il roule au pas, s’arrêtant même pour laisser passer un couple et leurs enfants.

Il aperçoit plus loin les premiers poids lourds garés en épis et en prend lentement la direction, il passe devant et se gare comme demandé juste après le dernier, disparaissant ainsi à la vue de la Peugeot qui est quelques dizaines de mètres derrière eux.

Un semi-remorque démarre alors, obligeant à freiner les occupants de la quatre cent six.

La porte passager du camion près duquel Vanyel s’est garé s’ouvre et deux hommes en descendent et se dirigent droit vers eux en leur faisant signe de sortir rapidement du véhicule.

- Ne perdons pas de temps, donnez-nous vos vestes et montez dans le camion.

Grégory et Vanyel s’exécutent rapidement, il ne s’est passé qu’une poignée de secondes qu’ils sont déjà dans le camion et que le chauffeur tire le rideau derrière eux dès qu’ils sont dans le coin couchette derrière les sièges.

Un homme y est déjà et les regarde encore incrédule de ce qui lui arrive, ça fait cinq minutes que des hommes lui montrant une plaque de police sont arrivés sur le parking et ont réquisitionné son véhicule et celui d’un de son collègue garé plus près de la station.

- Ne bougez pas surtout !! C’est bientôt terminé !!

***/***

Les deux agents enfilent les vestes et se dirigent rapidement vers les toilettes, la tête baissée pour ne pas en montrer trop de leur visage.

Ils y restent quelques minutes et refont le chemin inverse en rentrant rapidement dans la voiture pour repartir aussitôt et s’engager à nouveau dans la voie d’accélération pour rejoindre l’autoroute.

***/***

- Freine !! Tu vois bien qu’il veut sortir !!
- J’ai vu !!

Les deux hommes patientent le temps que le semi-remorque s’engage sur la voie de sortie, ils redémarrent ensuite et soupirent rassurés quand ils aperçoivent la Prius garée un peu plus loin.

- Où sont-ils ?
- Avance !!

L’homme montre un endroit un peu à l’écart.

- Gare toi là-bas !! Ils doivent être aux chiottes !!

Ils poireautent quelques minutes.

- Tiens !! Qu’est-ce que je te disais !! Les voilà qui reviennent, je reconnais la veste à carreaux du plus jeune.
- Ne te montre pas !! Attends qu’ils repartent !!

Ils laissent passer la Toyota devant eux en détournant la tête, ils poursuivent alors leur filature avec cette fois un sourire aux lèvres.

- On dirait bien qu’ils ne nous avaient pas repérés en fin de compte.
- Je les double et on interviendra juste après le péage, il faudra faire vite surtout !! Que personne n’ait le temps de réagir.

L’homme tend un bandeau marqué police en rouge à son collègue et enfile le sien sur son bras.

- Avec ça, ça marche toujours !!

***/***

La porte du camion s’ouvre et un homme apparaît.

- Bon !! Ils sont partis !! Vous pouvez descendre !!

Grégory, Vanyel et le vrai chauffeur du camion s’exécutent.

L’homme s’adresse au chauffeur :

- Merci de votre aide monsieur, vous et votre collègue avez été courageux. Vous pouvez repartir maintenant, excusez-nous encore de ce contretemps.

Le chauffeur bougonne un « Y a pas de quoi » et remonte dans son semi pour reprendre sa route ; les deux policiers en civil emmènent alors les deux pompiers jusqu’à un véhicule garé de l’autre côté de la station.

- (Le premier policier) On va vous ramener chez vous ; ne vous inquiétez pas pour votre véhicule, il vous sera ramené au plus vite.
- (Le second policier) Lequel de vous deux est Grégory ?
- C’est moi monsieur !!
- Vos amis vous attendent chez vous, ils préparent vos valises et ne vous inquiétez pas cette fois-ci si une voiture vous suit. Ce sera une des nôtres, nous avons eu ordre de maintenir une protection jusqu’à votre arrivée à destination.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (38 / 150) (Reims) (L’arrestation) (Grégory retrouve ses chéris)


La Peugeot arrive en vue du péage, le chauffeur prend une voie avec guichet pour payer en liquide et à peine stopper la vitre ouverte en tendant la monnaie que son passager lui donne un coup de coude en lui montrant deux douaniers s’approchant d’eux.

Ils regardent le véhicule et dès qu’il redémarre après avoir repris sa monnaie, le chauffeur est invité du geste à venir se garer sur le bas-côté un peu plus loin ou plusieurs véhicules des douanes sont en attente.

Pendant que les deux douaniers s’approchent d’eux, ils voient la Toyota sortir du péage et s’engager dans la circulation.

Le chauffeur de la Peugeot frappe alors violemment le volant de ses deux mains.

- Et merde !! Manquait plus que ça !!
- (Le premier douanier) Contrôle du véhicule !! Ah !! Vous êtes de la nationale ?
- Oui !! Nous sommes pressés !!
- Vos cartes de police s’il vous plaît, simple contrôle et nous vous laisserons partir.

L’autre douanier en décrochant la lanière ceinturant son arme après avoir semble-t-il écouté attentivement les instructions données au talkie-walkie :

- Ce véhicule est déclaré comme volé !! Veuillez descendre les mains bien apparentes s’il vous plaît.

Ils voient alors plusieurs autres douaniers arriver vers eux en courant, libérant également leurs armes et comprennent alors qu’il ne sert à rien de résister.

Ils exécutent alors les ordres et descendent du véhicule les mains bien en évidence, ils ont droits alors à une fouille au corps qui les débarrasse de leurs armes et de leurs portefeuilles.

Le douanier examine les papiers et revient vers eux le visage sévère.

- Vous allez nous suivre messieurs !! Vous êtes en état d’arrestation !! Usurpation d’identité et port d’armes de première catégorie !! Vous vous expliquerez au poste !!

***/***

Grégory et Vanyel arrivent au péage au moment où les menottes sont passées aux deux hommes.

Ils sont quand même étonnés que ce soient des douaniers qui s’en occupent.

- (Grégory pose la question) Pourquoi des douaniers ?? Je m’attendais plutôt à la police ??
- C’est pour donner le change vous comprenez. De cette façon ils ne feront pas le rapprochement avec une éventuelle découverte de leur mission et devront expliquer le pourquoi des brassards de police qu’ils ont aux bras et sans doute aussi d’autres petites choses qu’ils découvriront sur eux ou dans leur véhicule.
- (L’autre policier) Ils ne sont pas près de sortir du trou et de toute façon maintenant ils seront grillés sur notre territoire si l’envie d’y revenir un jour les en prend.

Vanyel regarde les deux hommes avec respect.

- Je ne voyais vraiment pas notre police aussi efficace et capable de tels plans.

L’homme sourit et comprend le message.

- Hé !! Il ne faut pas croire tout ce qui se dit sur nous !!

La voiture stoppe un quart d’heure plus tard devant le canal et repart après avoir déposé Vanyel devant la péniche où il habite avec son chéri et la promesse de lui ramener au plus vite sa voiture et ses affaires.

Encore cinq minutes plus tard et c’est cette fois devant chez Grégory qu’elle s’arrête pour le laisser descendre.

- Vous voilà arrivé chez vous, nous serons là d’ici une heure si vous voulez repartir rapidement.
- (Grégory en souriant) Comptez plutôt deux heures, ça fait une semaine que je n’ai pas eu de câlin vous comprenez ?

L’homme à la fois surpris et amusé.

- Je vois que toute cette histoire ne vous a pas stressés plus que ça.
- Il ne faut pas tout mélanger quand même Hi ! Hi !
- Bon entendu !! Disons deux heures alors !!
- Oui, et merci pour ce que vous avez fait pour nous.
- Ce n’est que notre travail.

Grégory leur fait un petit signe amical avant de rentrer dans son immeuble, il n’est pas mécontent de se retrouver là après tout ce qu’il vient de vivre qui quoique palpitant, n’est pas sa tasse de thé loin de là.

Il se rappelle qu’il doit prévenir ses amis à Aix qu’il est bien rentré et comme il ne tient pas à prendre une deuxième dose comme ce midi, il préfère s’en acquitter avant de retrouver Julien et Émilie sinon c’est sûr qu’il n’aura plus la tête à le faire.

Il décroche son portable de sa ceinture et appelle Patrice, il préfère que ce soit lui qui mette les autres au courant car il ne sait pas si Florian l’est ou pas.

-…
- « Pat » c’est « Grég » !! Je suis à la maison là et nous allons venir vous rejoindre !! Nous arriverons dans la nuit alors si tu pouvais regarder pour nous loger ?
-…
- Ils étaient bien là pour ça oui !! C’est dingue quand même !!
-…
- Tu n’as qu’à les appeler si tu veux en savoir plus. Ils ne nous ont rien dit de plus, juste qu’ils nous accompagnent au cas où !!
-…
- Ça fout un peu les miquettes quand même toute cette histoire.
-…
- OK !! De toute façon on n’y peut rien !! Pense à nous dire où on va coucher surtout !!
-…
- OK je compte sur toi, à plus. Ah !! Oui !! Surtout préviens la bande que tout va bien ici et que nous arrivons.

Grégory raccroche et soupire un grand coup avant de prendre l’ascenseur. Une fois sur son palier, il sort ses clés et va pour ouvrir quand il entend des voix de l’autre côté de la porte qui le font sourire.

- T’es déjà à poils ??
- Comme tu vois ma grande Hi ! Hi ! Dès qu’il passe la porte je le viole direct Hi ! Hi !
- Hé !! Laisse-lui le temps de rentrer quand même !! Rhaaa !!! Les hommes !!! Ils ne pensent qu’avec leurs bites !!
- Et c’est toi qui te plains ?? Alors que t’en as deux pour toi toute seule, tu devrais plutôt être contente.

Grégory hoche la tête en soupirant, il est vraiment content de rentrer et c’est avec un énorme sourire aux lèvres et la braguette prête à craquer qu’il met la clé dans la serrure et ouvre la porte.





Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (39 / 150) (Aix) (Le CO d’Erwan)


Erwan regarde l’heure, presque dix-huit heures.

Il a juste le temps de passer à l’hôtel pour parler à ses parents et de revenir ensuite avant l’heure du repas.

Il ne sait pas si son père sera là mais sa mère devrait y être car elle avait prévu de ressortir pour dîner avec les grands-parents de Florian et les parents de Thomas ainsi que Mireille bien entendu avec qui elle s’accorde déjà comme avec une vieille amie.

Erwan préfère ne pas attendre qu’ils découvrent sa relation naissante avec Ramirez et est bien décidé à les mettre au courant dès aujourd’hui, même si une petite boule d’appréhension lui noue l’estomac pendant toute la durée du trajet.

Ramirez voulait venir avec lui mais il a réussi à l’en dissuader en arguant que ça serait plus facile pour eux dans un premier temps et qu’ils se sentiront plus libre d’exprimer leurs premières pensées.

C’est donc avec un léger trac qu’Erwan monte les escaliers de l’hôtel et frappe à la porte de la chambre de ses parents.

Du bruit venant de l’intérieur de la pièce prouve qu’il y a quelqu’un et comme personne ne l’a semble-t-il entendu, il entre de lui-même et se dirige vers la salle de bains d’où proviennent les bruits qu’il entend.

Et là, Après un temps de surprise à ce qu’il découvre.

C’est plus fort que lui et il éclate de rires, faisant se retourner vers lui ses parents qui le regardent d’un air visiblement amusé pour sa mère et encore plus gêné venant de son père.

- Tu ne pouvais pas arriver une heure plus tard toi !!
- Mais p’pa Hi ! Hi ! Qu’est ce qui t’arrive.

Maurice arbore toujours sa coupe en brosse mauve du plus bel effet, Martine les yeux larmoyant penche la tête de son mari au-dessus du lavabo et commence à le frictionner avec le contenu d’un flacon.

- Ton père s’essaie à la mode punk Hi ! Hi !
- (Maurice bougon) Très drôle vraiment !
- (Erwan) Tu nous as faits quoi là !!
- Tu demanderas ça à Florian !! Ça lui était réservé pour je ne sais quelle vengeance de quelques-uns de ses amis et bien sûr il fallait que j’arrive à ce moment-là avec le besoin de prendre une douche.

Erwan est au courant par Damien de la farce qu’a fait Florian plus tôt dans l’après-midi.

- Et bien, ils n’auront pas perdu de temps pour se venger.
- (Martine curieuse) Qu’est-ce qu’il a fait comme bêtise ton Florian ?

Erwan explique brièvement l’histoire qui a au moins le mérite de faire rire son père.

- Au moins lui, il est patriotique Hi ! Hi ! Ce n’est pas comme le mauve fuchsia qu’on choisit ses amis. Les affaires urgentes m’ont fait zapper le truc et j’ai passé le reste de l’après-midi comme ça, il fallait voir la tête qu’ils ont faite au commissariat.
- (Martine en souriant) Faut dire aussi qu’il l’avait bien cherché Hi ! Hi ! Ferme les yeux maintenant !! J’espère que la nouvelle teinte va prendre sur l’ancienne. Au fait mon chéri ! Pourquoi es-tu venu nous voir ?

Erwan grimace et prend son courage à deux mains :

- J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer et une qui risque d’être moins bonne.
- (Sa mère) J’en ai presque terminé avec ton père, nous te rejoignons dans la chambre dans cinq minutes et nous écouterons ce que tu as à nous dire.

Erwan ne discute pas car en plus ça va lui donner le temps de préparer comment leur annoncer ça en y prenant les formes.

Il s’installe donc sur le lit de ses parents et attend patiemment qu’ils veuillent bien sortir de la salle de bains pour l’écouter.

Quand son père apparaît enfin, Erwan sourit.

- C’est quand même mieux comme ça et en plus ça te rajeunit, c’est cool !!
- (Maurice en souriant) Ah !! Tu trouves ?
- (Martine) Depuis le temps que je lui avais demandé de le faire !!

Maurice en jetant un œil en douce à sa femme pour voir si elle se moque ou si elle est sérieuse.

- Ouaihh si tu le dis !!

Martine en s’asseyant près de son fils :

- Nous t’écoutons mon chéri.

Maurice voit bien le stress soudain sur le visage d’Erwan.

- Tu n’as rien fait de répréhensible j’espère ?
- Mais non !! Quelle question !!
- Je ne sais pas, tu parlais d’une mauvaise nouvelle !!
- J’ai dit qu’elle risquait d’être moins bonne pour vous, en fait je suis tombé amoureux depuis que je suis ici et je tenais à ce que vous soyez au courant avant que quelqu’un d’autre ne vous le dise.

Maurice fixe son garçon intensément dans les yeux.

- Ça, c’est la bonne je présume ?
- (Sa mère) Je ne vois pas où est le problème, à ton âge c’est normal.

Maurice qui voit son fils frissonner d’appréhension.

- C’est quelqu’un de plus âgé que toi ?
- Un peu oui mais pas beaucoup et ce n’est pas ça qui risque de vous poser problème.
- (Sa mère alarmée) C’est quoi alors ?
- C’est quelqu’un du cirque et c’est un garçon !!

Erwan relève la tête pour voir l’effet que son annonce a fait à ses parents, il voit son père lever les yeux au plafond et sa mère mettre une main devant sa bouche pour retenir le cri qu’elle allait pousser.

Erwan se dit que c’est mal barré et qu’il va s’en prendre plein la tête, il préfère alors s’expliquer afin de leur faire comprendre comment ça a pu être possible et ce qu’il ressent.

- Ça m’est arrivé comme ça, vous savez !! Je n’ai pas choisi et croyez-moi ou pas mais j’en ai été le premier surpris car je ne me sentais pas homo dans ma tête jusqu’à présent. Maintenant que ce soit un garçon plutôt qu’une fille ne change rien à ce que je ressens pour lui et je l’aime vraiment, lui aussi d’ailleurs.

Martine s’effondre en larmes sur le lit, Maurice capte le regard de son fils et y lit la tristesse de voir sa mère se mettre dans cet état à cause de lui.

- Laisse-nous mon garçon, nous reparlerons de ça plus tard quand ta mère se sera remise de ses émotions.
- Et pour toi p’pa ?
- Plus tard mon fils !! Laissons passer l’effet d’annonce et nous reprendrons cette conversation quand nous serons plus aptes à raisonner clairement.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (40 / 150) (Aix) (Sixième jour) (Yuan)


Les voix, toujours ces voix dont il est conscient de leurs présences dans sa tête mais dont il n’arrive pas à retenir les paroles ; Florian se lève pour aller aux toilettes, les trois autres garçons sont encore endormis et ne voulant pas les réveiller, il préfère sortir ensuite une fois habillé chaudement et aller prendre son petit-déjeuner sous le barnum où quelques ouvriers du cirque se réchauffent une tasse à la main.

Petite soirée tranquille passée avec quelques-uns de ses amis et les trois Saoudiens qui ont répondu à son invitation de l’après-midi.

Ensuite un gros câlin avec Thomas et il est tombé comme une masse, l’arriéré de sommeil des derniers jours se faisant cruellement ressentir.

Florian se sent une pêche d’enfer et réfléchit à comment il compte passer cette nouvelle journée.

Le petit malaise de Thomas quant à sa prochaine présentation aux délégués et sa crainte de ne pas être aussi bien accepté dans la succession de Franck qu’il le souhaiterait, lui revient alors en mémoire.

Un sourire lui vient alors et très vite sa décision est prise de le présenter lui-même lors du CCE.

Seulement il veut lui en faire la surprise et décide de ne rien lui dire de son idée, surprise qui ne sera pas que celle de Thomas il n’en doute pas un instant.

Il est temps pour lui d’apparaître enfin au grand jour, il connaît par cœur tout ce qui concerne la société et a même quelques idées de développement qu’il compte bien faire mettre en œuvre dans les prochaines années.

C’est donc la décision prise qu’il avale son deuxième café et qu’il attend le réveil de Thomas qui doit rendre une petite visite avant l’heure à l’agence d’Aix où aura lieu cette réunion.

La pause étant terminée, les ouvriers repartent à leur travail et le laissent seul non sans lui avoir souhaité une bonne journée en passant devant lui.

Il repose sa tasse et s’apprête à se lever quand il se sent pris par la taille et qu’un baiser appuyé lui est donné sur le coin des lèvres.

- Déjà debout si tôt ?
- Comme tu vois, j’ai eu mon compte de sommeil et je pète le feu ce matin. Mais on dirait que c’est pareil pour toi ?
- « Pat » était sur les genoux alors j’ai pu dormir un peu moi aussi Hi ! Hi ! C’est une vraie ogresse tu sais !!
- Alors ça y est vous deux ? Vous avez passé le pas ?

Yuan a un grand sourire.

- Oui et c’est super !!

Je vois le regard brillant de mon ami posé sur moi et je comprends tout de suite sa pensée.

- Tu n’as pas changé d’avis à ce que je voie ?
- Bien sûr que non !! J’espère que vous non plus !!
- Tu connais nos sentiments pour toi ? Pourquoi voudrais-tu qu’ils aient changé ?
- J’en ai parlé à mon père tu sais ? Je lui ai demandé si c’était normal d’aimer plusieurs personnes en même temps.
- Tiens donc !! Et il t’a dit quoi ?
- Que ça pouvait arriver et que c’était souvent la cause principale de séparation pour certains couples, parce que l’autre ne comprenait pas et qu’il ou elle ne se sentait plus aimé alors que ce n’était pas ça.
- Ton père est vraiment un homme exceptionnel, très peu de personnes comprennent les choses comme lui.
- Tu savais qu’il aimait ton père ?
- J’avais cru le comprendre oui et maintenant ce sont leurs fils qui s’aiment, drôle retour des choses tu ne trouves pas ? J’envie Hassan tu sais ?
- (Yuan curieux) Comment ça ?
- Il a toutes ses femmes et ses concubines et tout le monde dans son pays trouve ça normal, je vais peut-être changer de nationalité Hi ! Hi ! Comme ça, j’aurai tous mes hommes autour de moi Hi ! Hi !
- (Yuan amusé) En plus il a même un amoureux.

Je lui fais un clin d’œil :

- Qui te dit que ce ne sera pas pareil pour moi et Thomas ?
- Fais gaffe à tes paroles !! Si elle t’entendait, je suis sûr qu’elle te prendrait aux mots. Elle en parle trop souvent pour ne pas y avoir déjà sérieusement pensé et je suis sûr qu’elle éprouve beaucoup de choses pour vous deux
- Faudra déjà qu’elle nous prenne homo Hi ! Hi ! Et là ce n’est pas gagné d’avance si tu vois à quoi je pense.
- Mais vous pourriez sérieusement envisager de faire quelque chose de sérieux avec une fille ??
- Alors là !!! Bonne question et je t’avoue ne pas en avoir la réponse, et puis d’ailleurs il n’y a encore rien de fait. Si ça se fait !!
- (Yuan visiblement surpris) Honnêtement je n’aurais jamais cru entendre ça de ta bouche !!

Je me retourne et lui rends son bisou :

- Comme quoi il ne faut pas mourir idiot dans la vie Hi ! Hi !


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (41 / 150) (Aix) (Sixième jour) (Le trio)


Notre conversation est interrompue par l’arrivée de Patrice et de Catherine sa copine, Yuan s’éclipse en leur disant bonjour et me laisse seul avec eux.

- (Patrice) J’ai une surprise pour toi, tu seras dans quel coin en fin de matinée ?
- J’avais l’intention de faire un tour avec Thomas mais je pense être rentré pour onze heures, c’est quoi ta surprise ?
- Tu verras bien petit curieux Hi ! Hi !

S’il y a une chose qui m’excite c’est bien de me balancer ce genre de truc sans vouloir m’en dire plus et je commence à user de tout mon « charme » pour arriver à mes fins.

Catherine s’en aperçoit et sourit avec malice, comprenant bien à ma façon de regarder son fiancé que je vais tenter de lui arracher son secret dans les minutes qui suivent et s’en amuse de par avance.

- Allez !! « Pat » s’t’eu plaît !!
- (Patrice amusé) Devine Sherlock puisque tu es si fort !!

Je m’approche de lui et je renifle son parfum qui est mélangé avec un autre que je connais très bien pour l’avoir eu si souvent sous le nez.

- Ils sont venus tous les trois ?

Catherine explose de rire devant la tête que fait Patrice.

- Tu t’es fait avoir Hi ! Hi !
- (Patrice) Décidément avec toi on ne peut rien te cacher longtemps, comment tu as deviné ?
- Le parfum d’Émilie sur ta veste.
- Là tu m’épates !! Oui, ils sont arrivés dans la soirée et ils doivent encore dormir à l’heure qu’il est.
- Où ça ?
- A l’hôtel pour cette nuit en attendant de trouver où les caser, tu n’aurais pas une petite idée ?
- Faut que j’y réfléchisse parce que là c’est plutôt complet !! Mais pourquoi ils ne m’ont pas prévenu ?
- (Patrice) Ça s’est décidé un peu rapidement hier et je crois que Grégory ne s’est pas encore remis de l’engueulade que tu lui as passée.
- (Surpris) Ils sont venus à cause de ça ???

Patrice hésite quelques secondes.

- Entre autre oui mais il faut que je te dise quelque chose, Grégory a failli se faire enlever hier en début d’après-midi.

Je le regarde incrédule.

- De quoi ???
- C’est pour ça d’ailleurs qu’on s’inquiétait de ne pas avoir de ses nouvelles, les « ruskoffs » ont la dent dure on dirait et ils ont essayé de se servir de lui pour t’attirer dans leurs filets.

Je me rassois les jambes coupées sur le coup.

- Mais qu’est-ce qu’ils me veulent enfin !!!
- Ils ont certainement entendu parler de toi et de certaines de tes possibilités, maintenant que savent-ils au juste ? C’est encore un mystère mais Maurice croit que c’est lié à une des opérations dont tu te serais chargé avec toutes les compétences que l’on sait.

Je reste un moment à réfléchir à toute vitesse.

- Si mes amis sont en danger maintenant, ça change la donne !!

Patrice se veut rassurant.

- Mais nous sommes là pour éviter justement que ça arrive, nous avons arrêté les deux types qui voulaient s’en prendre à « Grég ».
- Et bien !! Le moins qu’on puisse dire c’est que vous êtes efficaces !! Maintenant est ce que ce sera toujours le cas ?
- On met les moyens pour, t’inquiète, tiens !! Voilà notre beau blondinet qui doit s’ennuyer de son chéri à la tête qu’il fait Hi ! Hi ! On te laisse et je te ramène le trio en fin de matinée, d’ici là j’espère qu’on aura trouvé une solution pour les loger.
- Je regarderai aussi de mon côté, amusez-vous bien les amoureux Hi ! Hi !
- Vous aussi les gars, salut Thomas !! On se revoit plus tard !!

Thomas les regarde partir avec les sourcils marquant l’interrogation.

- C’est du rapide !! Ils ont le feu quelque part ?
- Qu’est-ce que j’en sais !! Tu étais au courant pour Grégory ?
- Au courant de quoi ?

Je préfère ne pas l’affoler.

- Qu’il est là avec Julien et Émilie !

Thomas sourit en embrassant Florian.

- Non !! C’est cool dis donc !! Il ne manquait plus qu’eux, ils sont arrivés quand ?
- Hier soir et ils roupillent là, nous les verrons à midi. Tu prends ton café maintenant ?
- Oui !! Je suis encore dans le sac là Hi ! Hi ! Après ça il faut que j’aille faire un tour à l’agence pour voir comment ça se passe cet après-midi, s’agirait pas que je me pointe comme ça.
- OK ! Je t’accompagne, ça me permettra de refaire un petit coucou à tes collègues.

Thomas regarde son ami en y cherchant ses intentions.

- Tu es sûr que c’est juste pour ça ?
- (Je fais l’innocent) Bien sûr !! Pour quoi d’autre voudrais-tu que j’aille là-bas ?
- Le temps d’avaler mon café et une tartine et on y va alors, de toute façon c’est juste un aller-retour pour voir à quelle heure commence le comité d’entreprise.
- Tu crois qu’ils vont se rappeler de moi ?
- (Thomas sourit) N’oublie pas que c’est grâce à toi qu’on a eu le contrat avec Ming, alors pas de doute qu’ils vont te reconnaître. Un rouquin qui parle chinois, ce n’est pas si courant que ça Hi ! Hi !
- Pourquoi ? D’habitude ça ne parle pas chinois les rouquins ?


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (42 / 150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC)


Je laisse Thomas prendre son petit-déjeuner tranquille et vais me resservir mon troisième café depuis que je me suis levé, c’est sûr qu’à ce rythme-là je vais être pire qu’une pile et d’ailleurs je commence à arpenter le barnum sous l’œil amusé de mon copain.

- Tu m’as l’air bien nerveux ?

Je lui montre mon bol :

- C’est qu’il est costaud !! En plus ce n’est pas le premier depuis ce matin et vu ma carrure de sportif de haut niveau Hi ! Hi ! Prêt à faire le marathon sur ce coup-là !!
- (Thomas amusé) On va peut-être se contenter de prendre un bus pour ce matin, je ne voudrais pas avoir l’air d’un plouc à traîner la patte derrière mon champion olympique Hi ! Hi !

Thomas dépose son bol et ses couverts dans le bac mis là spécialement et s’apprête à partir.

- Tu ne t’habilles pas en pingouin pour y aller ?
- Comme je te l’ai dit, c’est juste un aller-retour vite fait et puis tu sais ce qu’il te dit le pingouin ?

Je me colle à lui :

- Non !! Quoi ?

Thomas reste un moment juste à apprécier le contact.

- Rhhaaa !!! Je n’arrive même pas à te balancer une vacherie quand tu fais ça !!

Je souris et me détache de lui, je sors ensuite du barnum en imitant justement la démarche de l’animal en question et après quelques pas, je me retourne vers Thomas en me dandinant sur mes deux jambes.

- Alors frangin tu viens ?

Voyant que je me moque de lui, Thomas me fonce dessus.

J’avais prévu le coup et je détale avant qu’il ne m’attrape, c’est donc en courant comme des gamins que nous quittons le cirque sous les regards amusés de ceux qui nous voient passer devant eux à tout berzingue.

Le chemin est vite avalé et nous nous retrouvons devant l’agence d’Aix qui apparemment grouille déjà de monde.

En effet le parking est plein à craquer et nous voyons bien les gens qui s’agitent dans les salles du rez-de-chaussée.

- (Thomas) C’est sans doute ceux qui sont arrivés tôt des autres agences, ils sont venus aux nouvelles avant la fête.
- Tu connais tous ses gens ?
- Quelques-uns oui mais beaucoup me seront sans doute encore inconnus.
- Bon !! Eh bien il n’y a plus qu’à y aller !! Passe devant monsieur le futur directeur !!
- N’en rajoute pas « Flo » !! Je stresse assez comme ça déjà !!
- Bah !! Faut pas mon grand !! N’oublie pas qu’ils n’ont aucun pouvoir de décisions sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres d’ailleurs et que le seul qui pourrait s’y opposer c’est moi.

Ils entrent alors dans le hall d’accueil qu’ils traversent rapidement sans que personne ne les repère, tellement ils sont tous occupés à discuter et se retrouver.

Thomas passe par son ex-bureau pour faire un petit coucou à ceux qui ont été ses collègues pendant sa première année d’alternance.

C’est Mickaël qui le capte en premier et qui hurle à la cantonade.

- « Tusss » les mecs !! V’là notre futur boss !!

Les discutions s’arrêtent presque aussitôt et les visages se tournent vers la porte.

Catherine sourit en voyant son jeune et si mignon ex-collègue et son sourire s’élargit encore plus quand elle aperçoit la touffe de cheveux roux qui émerge de derrière lui.

- Il est venu avec son copain, celui qui parle couramment le Mandarin et grâce à qui nous avons eu ce contrat faramineux avec la Chine !!

Les deux amis se retrouvent alors cernés de toute part avec des questions qui pleuvent jusqu’à ce qu’un homme plus âgé que la moyenne des personnes dans la salle prenne la parole et s’adresse à Florian.

- Je vous remercie pour ce que vous avez fait jeune homme, d’habitude c’est moi qui traite les affaires avec l’Asie. Ce jour-là nous étions en stage non programmé et sans votre intervention, non seulement nous risquions de perdre cette affaire mais en plus vous l’avez rendu comme l’a si bien dit ma jeune collègue ; Faramineux.
- Bah !! C’était rien vous savez ? Je parlais la langue donc c’était très facile de corriger l’erreur de « Cathy ».
- Il m’a semblé comprendre que vous parliez plusieurs langues ?
- Un certain nombre en effet !

L’homme plisse le front aux paroles du jeune rouquin.

- Qu’entendez-vous par un certain nombre ?



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (43 / 150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (suite)


Je le regarde amusé par avance de ma réponse qui va sûrement me faire passer aux yeux de tous comme présomptueux.

- Je n’en ai aucune idée !! Disons pour faire simple que je pense les connaître tous, il y a peut-être quelques dialectes ou patois qui me poseraient problème.

La salle éclate de rire croyant à une plaisanterie de la part du jeune gars au visage souriant et aux mimiques si comiques.

Un homme aux traits indous prononce alors quelques mots dans sa langue sur le ton d’une question.

« En Hindi ».

- Je me présente, mon prénom est Harsh. Et vous vous êtes ?
- Florian !! Et je vous souhaite monsieur tout le « Bonheur » lié à la signification de votre prénom.
- (Harsh sourit) Je vous remercie et je dois reconnaître que vous maniez notre langue d’une façon surprenante.
- J’aime beaucoup l’Hindi même si je n’ai jamais eu jusque-là à m’en servir personnellement, mais vos films ont été un régal pour moi il y a quelques années.

Bien sûr autour d’eux, les personnes se regardent avec beaucoup d’incrédulité et un deuxième homme s’approche à son tour pour prendre la parole et s’adresser au jeune rouquin.

Il est manifestement originaire lui aussi de l’inde mais emploie alors une langue moins connue de son vaste pays pour essayer de mettre en porte à faux ce jeune garçon qui s’exprime de toute évidence de façon naturelle dans la langue la plus utilisée de sa nation.

- Bonjour !! Je me présente, je suis Tharindu un collègue de Harsh.

Je reconnais le Tamoul qu’il emploie pour me parler et lui réponds du tac au tac dans sa langue.

- Heureux de faire votre connaissance monsieur, je suis moi-même un ami de Thomas ici présent.

Les deux hommes se regardent et se tournent une nouvelle fois vers le jeune rouquin en faisant un pas en arrière et en se touchant le front en guise de respect.

Il faut encore un bon quart d’heure à Florian pour répondre aux diverses personnes essayant de le coincer dans leur langue natale ou une autre qu’ils connaissent du fait de leurs fonctions dans l’entreprise aux ramifications mondiales.

Thomas à une main tenant l’épaule de Florian et écoute subjuguer l’aisance avec laquelle celui-ci passe d’un langage à un autre.

Si tout le monde n’était pas à l’heure présente obnubilé eux aussi par le petit rouquin, ils remarqueraient certainement que cette main de toute évidence possessive démontre qu’il y a beaucoup plus que de l’amitié entre les deux garçons.

Thomas une fois qu’il voit que la démonstration arrive à sa fin, prend à son tour la parole en bon Français cette fois.

- Hum !! Excusez-moi si je vous parle dans une langue connue par tous ici, mais je dois vous laisser et je préfère emmener avec moi mon copain sinon vous allez encore lui demander d’appeler vos clients à votre place.

Mickaël de toute évidence le plus à l’aise avec Thomas, même depuis qu’ils savent tous quelle sera sa destinée dans l’entreprise, prend la parole d’une voix amusée en lui posant la question qui leur brûle les lèvres et ce, à plus d’une personne présente autour d’eux.

- Monsieur le futur directeur général devrait proposer une place à son ami, je suis certain qu’il participerait d’une façon très positive à l’expansion de l’entreprise avec ses qualités linguistiques évidentes et l’empathie qu’il dégage autour de lui et dans sa voix.

Thomas se tourne vers Mickaël en souriant, heureux d’une part de sentir la complicité amicale dans ses paroles et dans son ton ; ce qu’il avait peur de perdre au vu de l’annonce de sa future fonction, mais aussi de reconnaître devant l’assemblée les qualités intrinsèques de Florian.

- (D’une voix railleuse) Mon cher futur collaborateur, sachez que mon ami ici présent se consacre à d’autres activités dont il a aussi une grande prépondérance à y réussir une carrière hors norme et qu’il refuserait certainement le modeste emploi que je pourrais lui proposer


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (44 / 150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (suite)


Des rires fusent en entendant les deux garçons, comprenant qu’entre Mickaël et leur futur patron il y a déjà une profonde complicité voire même amitié et aussi que Thomas ne sera pas de ceux qui ignorent les personnes avec qui il travaille.

Mickaël le comprend également et en a chaud au cœur car il s’entendait bien avec Thomas avant l’annonce de sa future promotion et avait craint que ça jouerait sur l’amitié qu’il ressent pour lui, si celle-ci n’était plus réciproque ou tout du moins prise avec du recul de la part de Thomas.

Voyant qu’il n’en est rien et que celui-ci reste le même avec lui, il poursuit donc ses questions car le jeune rouquin lui en pose beaucoup lié à la curiosité et à son talent manifeste de s’intégrer dans un groupe d’inconnus sans en ressentir un quelconque malaise.

- Même pour faire un mi-temps ? Histoire de prendre au téléphone les clients les plus difficiles ?
- (Thomas amusé) Pas si à chaque fois il s’en fait un ami comme pour Ming Tsu Hi ! Hi ! Ça risquerait de faire du monde au bout d’un moment !! Et vous n’auriez plus rien à faire.

Mickaël surprit s’adresse à Florian :

- Tu connais monsieur Tsu ?
- Il a voulu me connaître et il est venu en France avec son fils tout spécialement pour ça, depuis nous sommes amis c’est vrai et il est là en vacances avec nous en ce moment.
- (Catherine) J’ai vu une photo dans un magazine, son fils est à croquer !!
- (Je rigole) Trop tard ma belle !! Yuan est casé avec une copine à moi maintenant Hi ! Hi !

Catherine fait une grimace qui fait sourire tout le monde.

- Pourquoi tous les beaux mecs me passent sous le nez à moi ?
- Promis !! Le prochain je te le présente d’accord ?
- T’as intérêt Florian sinon je te claque les fesses Hi ! Hi ! Tu n’en aurais pas déjà un dans tes tiroirs par hasard ? Un avec le père bourré de tunes tant qu’on y est Hi ! Hi !
- (Thomas en riant) Si mais il est peut-être trop jeune pour toi grand-mère hi ! Hi !
- Arrête Thomas !! Je n’ai que vingt-deux ans, n’attige pas quand même !! Grand-mère !! Je t’en foutrai moi des grands-mères Hi ! Hi !
- Je te présenterai Amid alors !!

Catherine en se tournant vers Florian qui vient de lui parler.

- C’est un arabe ?
- Un Saoudien oui, le fils unique de l’émir Hassan.

Un homme surpris dans la salle s’exclame :

- Tu parles d’Hassan Al Malouf ?
- Lui-même, pourquoi ?

L’homme en se rapprochant de Florian et de Thomas :

- Tu le connais vraiment ? Ça fait plusieurs années que j’essaie d’entrer en contact avec son émirat pour lui proposer un contrat.

Florian sourit à l’homme aux yeux le fixant avec autant d’incrédulité. Il prend son portable et appelle Hassan devant l’assemblée qui se demande ce qu’il est en train de faire.

- (En Français) Allô ton altesse ? C’est « Flo » !!
-…
- (En Saoudien cette fois) Tu as déjà été contacté par la DBIFC pour un contrat il paraît ?
-…
- Je vois !! Mais les portes restent ouvertes alors ?
-…
- Non c’est juste que je suis actuellement à l’agence d’Aix et qu’un des commerciaux nous en a jeté un mot par hasard dans la conversation en disant qu’il n’arrivait pas à avoir une réponse de tes services.
-…
- (En Français cette fois) OK attends !! Je te le passe deux secondes !!

Je tends mon téléphone au gars qui m’a posé la question.

- Tiens !! Vous n’avez qu’à prendre rendez-vous !! Il est avec nous à Aix en ce moment, peut-être que vous pourrez conclure votre contrat avec lui directement comme ça !!

L’homme visiblement déstabilisé par les paroles de Florian en bégaie presque en lui prenant en tremblant l’appareil des mains.

- Allô !!
-…
- Oui votre majesté !!

Florian mort de rire lui tape sur l’épaule.

- On dit son altesse pas sa majesté Hi ! Hi !


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (45 / 150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (suite)


- Ah !! Allô ? Excusez-moi votre altesse, mais je vous avoue être un peu pris de court.
-…
- Bien votre altesse !!
-…
- Entendu votre altesse !!!
-…
- Comme il vous plaira votre altesse !!!!
-…
- Au revoir votre altesse !!

L’homme rend alors le téléphone à Florian qui le regarde amuser.


- Alors ???

L’homme en avalant sa salive :

- C’était son altesse !!
- Et bien à vous entendre on n’aurait pas deviné Hi ! Hi !

Franck depuis son bureau entend un énorme éclat de rire venant des bureaux et se lève en se demandant ce qui peut bien amuser autant le personnel.

Il s’excuse auprès des délégués avec qui il a une entrevue en prévision du CCE de l’après-midi et va voir ce qu’il se passe.

La curiosité faisant, il est suivi par les quelques personnes qui assistaient à cette réunion et arrivent dans le bureau paysagé dans lequel les rires retentissent toujours aussi puissant.

Quand Franck ouvre la porte, il comprend tout de suite une partie de la cause de cette liesse générale en apercevant la coupe en pétard de Florian près de celle blonde et ondulée de Thomas.

Ne serait-ce que lui, il retournerait à son bureau afin de ne pas risquer d’en montrer trop de sa connaissance du jeune Florian.

Seulement les délégués derrière lui, lui barrent involontairement le passage et le contraignent à se montrer.

Il prend sur lui et entre donc avec un sourire crispé aux lèvres montrant bien qu’il est surpris d’un tel comportement pendant les heures de travail.

- Allons messieurs dames !! Que se passe-t-il donc ici ?

Le silence se fait presque immédiatement, montrant par-là combien le charisme de Franck sur le personnel est puissant.

- Quelqu’un pourrait-il m’expliquer ce que signifient ces rires ?

Comprenant que personne n’ose parler, Thomas s’approche de Franck et en quelques mots lui raconte la conversation entre Émile et Hassan, ainsi que l’implication de Florian dans cette conversation et les résultats qui sans aucun doute seront aux bénéfices de l’entreprise.

Franck fixe Florian en soupirant, si seulement il voulait prendre lui-même la direction de l’entreprise.

Nul doute qu’avec lui celle-ci exploserait ses bénéfices en très peu de temps.

Il finit par sourire quand même en se disant qu’avec Thomas à sa tête, l’entreprise profiterait également des amis et connaissances qu’il fera aussi bien au contact de son ami, que de sa propre présence à la tête de la DBIFC.

À voix basse de façon de n’être entendu que par Thomas :

- Il leur a dit qui il est ?
- Non et je ne pense pas qu’il en ait l’intention, pourtant je suis certain qu’il serait porté en triomphe s’ils étaient au courant.
- Ah oui ?
- Il les a comme hypnotisés !! Regarde, comment ils sont déjà proches de lui à dévorer ses moindres paroles.

Franck a des yeux lui aussi mais il voudrait voir à quel point en à peine quelques dizaines de minutes l’influence de Florian sur ses collaborateurs est déjà forte.

Aussi pour s’en assurer, il prend la parole et s’adresse à Florian qui lui tourne le dos et dont il fait semblant de ne pas le reconnaître.

- Que fait cette personne dans l’enceinte de l’entreprise sans badge ni autorisation ?


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (46 / 150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (fin)


Le mouvement général qui suit ses paroles lui démontre combien celles de Thomas étaient justes.

Sans se concerter ne serait-ce une seule seconde, toutes les personnes hommes ou femmes font bloc autour du jeune rouquin démontrant par-là l’acceptation qu’ils ont de sa présence et la protection qu’ils sont prêts à lui apporter quant à son éventuel statut « persona non grata » de l’agence.

C’est quand celui-ci se tourne vers Franck que le grand patron fait mine de le reconnaître, satisfait de ce à quoi il vient d’assister.

- Ah !! C’est toi Florian ? Je ne savais pas que Thomas amènerait un de ses amis avec lui, seulement il n’y a pas de raison de ne pas respecter la sécurité et la prochaine fois que tu viens ici, je te prierai de prendre un badge comme tout le monde.

Je me tourne vers Franck en souriant car j’ai bien compris son manège, c’est avec la négro spirituelle attitude.

- Oui missié patron !!

Là, malgré la présence de leur patron, les rires repartent de plus belle devant la tête du jeune rouquin en prononçant ses dernières paroles.

Franck se retient difficilement et préfère se retirer pour retourner à ses affaires, suivi par les délégués dont tous sauf un sourient également devant la bouille du garçon qu’ils découvrent pour la première fois eux aussi.

Reste le délégué syndical qui, lui paraît outré par ce qu’il vient d’assister et qui entre à son tour dans le bureau directorial en affichant une mine revêche qui ne présage rien de bon pour la suite.

Thomas passe quelques minutes au service du personnel pour prendre connaissance de l’ordre du jour de la réunion de l’après-midi et des quelques questions auxquelles il lui faudra certainement répondre.

Il repart ensuite récupérer Florian et quitte l’entreprise avec son ami. Le trajet du retour passe très rapidement car ils ont toujours des choses à se dire et c’est aux alentours de onze heures trente qu’ils pénètrent dans le cirque pour y retrouver leurs amis.

C’est un petit attroupement qui les fait se diriger vers lui et découvrir ceux qui attisent à ce point la curiosité de la bande.

Grégory est celui qui les aperçoit le premier et il se précipite vers eux pour les prendre dans ses bras, trop content de les revoir et en plus sain et sauf car quand on lui a dit qu’ils étaient partis seuls, ses craintes étaient revenues aussi fortes que la veille quand il s’est aperçu qu’on en voulait à sa personne.

Émilie et Julien le rejoignent bientôt et les cinq amis, après les embrassades rejoignent l’attroupement et participent avec plaisirs aux retrouvailles et aux présentations à ceux qui ne connaissaient pas encore le trio.

L’heure du repas arrive très vite et les trois derniers arrivants s’installent près de Florian, Maxime et « Juju » pour découvrir la vie de bohème qu’ils mènent tous et avec beaucoup de plaisirs ici.

Tony arrive souriant et se dirige droit vers eux.

- Je vous ai trouvé de la place !! Joachim vous cède sa chambre et nous avons accolé un autre lit au sien, ma fille Stella, sa mère revient chez nous dans son ancienne chambre et ma femme est ravie de l’avoir un peu près d’elle, il ira rejoindre ses deux copains chez les grands-parents de Florian.
- (Mireille) Ludovic et Joachim dormiront ensemble, nous avons installé un deuxième lit dans la chambre pour Mélanie et les petits sont super-contents de ne plus être séparé le soir, donc à moins qu’il y en ait encore d’autres à venir, tout le monde est casé.

Tous les regards se tournent vers Florian qui se sent visé et cherche qui pourrait encore lui faire la surprise de sa venue.

- Hé !! Ne me regardez pas comme ça !! Ce n’est pas de ma faute si j’ai quelques amis !!
- (Thomas) Quelques ??
- Oui bon !! Disons un certain nombre si tu préfères !! J’en profite pour vous remercier d’être là, vous ne pouvez pas imaginer le plaisir que j’éprouve à ces moments où nous sommes tous ensemble. C’est pour moi les meilleurs instants de ma vie et encore une fois je vous en remercie tous, en espérant de tout cœur que nous pourrons régulièrement nous réunir pour quelques jours ou quelques semaines comme nous le faisons en ce moment.

Flavien se lève et porte un toast :

- Pour notre Florian que nous aimons tous !! Hip Hip Hip !!
- Hourra !!!
- Hip Hip Hip !!!
- Hourra !!!

Tous voient alors émus, les larmes de bonheurs s’écouler longuement sur les joues du garçon dont le bouleversement manifeste aux paroles de son ami le fait paraître bien plus jeune et plus fragile encore.






Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (47 / 150) (Afrique) (Le père Antoine)


Antoine attend avec le sourire le véhicule qui doit venir le chercher lui et Joseph pour les emmener à l’aéroport.

Il sera attendu là-bas par Philippe qui va l’accueillir chez lui le temps de son séjour car lui a-t-il dit en riant : « c’est pire qu’un hôtel dans le quartier avec tous les amis de Florian qui déboulent presque chaque jour ».

Akim est près de lui et lui donne les dernières nouvelles de son frère dès que Joseph est suffisamment loin pour ne pas l’entendre.

Joseph lui, rentre en Arabie pour faire son rapport et toucher sa paye, une nouvelle mission l’attend là-bas qui lui a-t-on dit ne sera pas aussi facile que celle-ci.

La jeep arrive et Antoine sort pour accueillir le couple de la croix rouge qui va le remplacer pendant son absence.

Il remercie Michel qui a réussi cet exploit alors que lui pendant des années n’a jamais eu gain de cause auprès d’un quelconque organisme de ce genre.

Le temps de leur montrer l’installation du dispensaire et de les présenter aux sœurs avec qui ils vont devoir travailler pendant la semaine qu’il compte passer en France et le voilà dans la jeep avec Joseph à faire des signes d’au revoir, non sans un petit pincement au cœur à quitter son petit monde même pour une aussi courte période.

Maintenant il est en pleine forme et conscient que ce miracle lui a été offert par cet homme étrange venant de l’autre bout de l’univers.

Il préfère cette idée à celle d’un dieu comme le nomme Okoumé, même si la vision qu’il lui a donnée le laisse toujours avec une foi renforcée, qu’un être ultime existe et gouverne tout dans l’immensité de l’espace.

Joseph est lui aussi dans ses pensées et bien sûr son passage par la clairière l’a beaucoup marqué également.

Maintenant il n’a rien vu ni n’a eu droit comme pour le père Antoine à la prodigalité des pierres et à la vision ultime.

Pourtant il ne met pas en doute les paroles de celui qui était là, celles-ci lui ayant semblé sincères même s’il n’en a pas compris toute la portée.

Ce que retient Joseph, c’est qu’il faut prévenir son employeur que le jeune Florian doit à tout prix revenir dans ce lieu et qu’il est vital que ce soit le plus rapidement possible.

Tout ceci ne l’empêche pas de se rappeler qu’il était ici en mission et qu’il ne faut pas qu’il oublie son identité d’emprunt au risque de se faire arrêter s’il n’était plus aussi vigilant.

Joseph sourit en entendant le père Antoine chantonner près de lui.

Il repense à la surprise quand il a réapparu de le voir aussi changer physiquement, comme si le vieil homme avait perdu quelques années.

- Comment vous sentez-vous mon père ?
- Si je te répondais comme un jeune homme ? Me croirais-tu ?
- Bien obligé mon père, vous n’êtes plus le même depuis notre retour de cette clairière. Je m’en faisais justement la remarque, votre corps paraît plus jeune.
- C’est un don de dieu Joseph ! Pour que je puisse accomplir la mission qui m’a été donnée.
- Que se passera-t-il ensuite ? En avez-vous la moindre idée ?
- Tout ce que j’ai compris Joseph, c’est qu’il est important voire vital qu’une rencontre ait lieu !! Ensuite je suis comme toi, les questions s’embrouillent dans ma tête et les réponses qui me viennent à l’esprit me semblent tellement délirantes que je n’ose y croire moi-même.
- Pouvez-vous m’en dire plus mon père ?
- Guère plus Joseph !! Un bébé de trois ou quatre mois m’a été amené il y a plus de dix-huit ans de ça par le jeune chasseur qu’était alors Okoumé ; cet enfant quand je l’ai pris dans mes bras était nu et couvert de brûlures profondes sur tout le corps. Le lendemain elles avaient disparu quand la police est venue le chercher. Je n’ai plus eu de nouvelles ensuite pendant presque dix-huit ans et soudainement j’ai de nouveau entendu parler de cet enfant. Okoumé d’abord, puis son aîné Taha m’ont raconté avoir rencontré un dieu et que ce dieu les avaient investis d’une mission, celle de faire revenir ce garçon devenu homme.
- Et c’est tout mon père ?
- Le reste est tellement incroyable qu’il est préférable que je le garde pour moi, sache seulement que ma foi a failli basculer à maintes reprises et que ce n’est que depuis notre retour qu’elle est revenue encore plus forte que précédemment.
- Croyez-vous au paranormal mon père ?
- Avant j’aurais sans doute ri au nez d’une personne me posant ce genre de question, mais vois-tu maintenant je ne sais plus. Qu’entend-on par paranormal ? Si c’est quelque chose qui reste incompréhensible à notre esprit alors oui maintenant j’y crois ! Mais toi Joseph ? Qu’as-tu retenu de ces dernières heures ?
- Je ne trouve pas les mots qui vont bien, je dirai juste que cette affaire est pour le moins inhabituelle et je serai même porté à croire que des forces dont nous ne connaissons ni la puissance ni les véritables intentions sont en jeux et je vous avoue mon père que je ne suis pas plus rassuré que ça, pourtant croyez-moi, je ne suis pas du genre couard.
- Je te comprends et crois-moi, beaucoup qui se disent courageux n’auraient pas eu ton calme face à ce que nous venons de vivre. Maintenant prions pour que tout ceci se termine de la meilleure des façons pour le plus grand nombre, même si mon intime conviction me laisse à penser le contraire.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (48 / 150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (Le CCE)


Le repas ce midi-là est des plus conviviales, il se termine vers quatorze heures et Thomas s’éclipse un moment pour revêtir une tenue plus appropriée à la réunion qui va suivre et où il est convoqué.

Il sait qu’elle est déjà commencée mais que sa présentation n’est prévue qu’après les bilans annuels et qu’il est attendu aux alentours de seize heures.

C’est donc sereinement et sans se presser qu’il compte s’y rendre une fois prêt.

Il se bat avec sa cravate devant la glace de la petite salle de bains de la roulotte quand il entend la porte d’entrée s’ouvrir et qu’il jette un œil curieux vers le coin salon, il sourit en reconnaissant Florian et termine de se préparer en se disant qu’il va avoir droit au « pingouin » que sa tenue inspire à chaque fois à son ami.

Quand il sort enfin, c’est pour voir Florian installé tranquillement dans un des fauteuils, un bouquin à la main et plongé dans sa lecture.

Thomas se dit qu’il va sûrement passer son après-midi à lire comme ça lui arrive bien souvent et ne voulant pas le déranger, s’apprête à sortir de la roulotte pour aller à son rendez-vous.

- Tu te sauves où comme ça ?
- Allons « Flo » !! Tu le sais bien ? Je n’en ai normalement pas pour longtemps et je reviens aussitôt, tu viens toujours avec moi pour la fête de ce soir ? Au fait !! Je ne t’ai pas dit ? Ils cherchent un père Noël !

Je lève mon nez du bouquin.

- Ah oui ?? Demande à Ming !
- (Thomas étonné) J’aurais plutôt pensé que tu voudrais le faire ?
- Allons Thomas !! Je suis bien trop jeune pour que ça paraisse crédible et je suis sûr que Ming sera super-content de le faire, je m’occupe de lui demander si tu veux ?
- Tiens moi au courant, s’agirait pas qu’on n’en ait pas un pour ce soir. Tu vas faire quoi en attendant ?
- Je termine mon livre et j’irai sûrement me balader un peu ensuite.

Thomas soulagé qu’il ne veuille plus l’accompagner comme il le lui avait fait plus ou moins comprendre la veille, s’approche de lui et l’embrasse avec passion.

- Hum !! Tu ferais mieux de te sauver tu sais !! Sinon ça risque d’être vite le désordre dans ta tenue Hi ! Hi !

Thomas avec un grand sourire :

- Tout de suite !! Bon !! J’y vais, souhaite-moi bonne chance.
- Bah !! Tu te fais du mouron pour pas grand-chose.
- Je suis comme ça que veux-tu ?

Florian regarde son ami sortir et replonge dans son livre.

Comme il ne veut pas lui mentir, il le termine rapidement et quelques minutes plus tard se lève et sort à son tour pour prendre la même direction que Thomas en faisant surtout attention à ne pas le rattraper.

Un coup de fil à Ming qui bien sûr accepte avec joie de participer à la fête et de distraire les enfants en se déguisant, un autre coup de fil à Thomas pour lui dire que c’est bon et le voilà quittant le cirque en direction de la DBIFC.

Un bruit de pas derrière lui le fait se retourner, Yuan lui tombe dessus en riant.

- Je peux venir avec toi ?
- Bien sûr !!
- On va où ?
- A la DBIFC, je veux m’assurer que tout ira bien pour Thomas.
- Ah oui ! Comment ça ?

Florian explique en quelques mots à son ami le but de sa visite et ses intentions au cas où il y aurait un souci venant des délégués si des fois ceux-ci faisaient des remarques désobligeantes sur la future nomination de Thomas à la tête de l’entreprise.

Yuan l’écoute tout sourire devant la détermination manifeste de son ami et se dit qu’il ne voudrait rater ça pour rien au monde sans bien sûr aller jusqu’à souhaiter que son intervention soit nécessaire.

- Tu leur dirais vraiment qui tu es ?
- De toute façon il le faudra bien tôt ou tard, déjà qu’il y ait certains papiers qu’il va me falloir signer maintenant qu’officiellement je suis en âge de le faire.
- Je connais !! Mon père m’y prépare aussi depuis quelque temps et je t’avouerai que j’aime beaucoup me plonger dans tout ça, c’est grisant de penser que les décisions importantes dépendront de nous un jour tu ne trouves pas ?
- Pas vraiment non !!
- Allons « Flo » !! Nous allons être amenés à brasser des millions !! Ne me dis pas que ça ne te fait ni chaud ni froid ?
- Bah si justement !! Toi tu trouves ça bien parce que c’est ce pourquoi tu te destines, moi par contre ce n’est pas du tout le cas et tu le sais parfaitement, mon but est de soigner le plus de gens possible et de juguler les maladies qui déciment certaines contrées sous l’œil concupiscent et les bras croisés des plus riches.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (49 / 150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (Le CCE) (suite)


« Réunion du CCE »

Franck aidé de son expert-comptable donne les bilans agence par agence ainsi qu’une synthèse des contrats acquis ou en chiffrage pour l’année à venir.

Les coûts de main-d’œuvre et les marges qu’ils devraient dégager leur permettant de mettre en place la nouvelle politique insufflée par Florian qui consistera sur le long terme à gérer des exploitations forestières appartenant en propre à l’entreprise.

Le délégué syndical se lève :

- Vous prévoyez de bloquer des fonds colossaux au risque d’avoir à emprunter ?

Franck sans se démonter :

- Nos fonds propres nous le permettent !! De plus nous n’aurons plus à négocier avec les propriétaires des terrains comme nous le faisons actuellement et qui deviennent de plus en plus gourmands dans leurs prétentions financières.
- Ce n’était pas les paroles que vous teniez jusqu’alors ?
- En effet je le reconnais !! La nouvelle direction m’a convaincu de la nécessité pour la pérennité financière de l’entreprise de faire ce changement d’orientation.
- (Le délégué vitupère) La nouvelle direction ? Quelle nouvelle direction ? Vous êtes encore pour plusieurs années à la tête de l’entreprise il nous semble, non ?
- C’est encore une fois exact !! Seulement je ne suis plus que le directeur général, la présidence revenant depuis sa majorité au fils de Pierre De Bierne qui je vous le rappelle est le propriétaire de la DBIFC.
- Qu’est-ce qu’il connaît de l’entreprise ? À part vouloir caser son gigolo en le mettant à la direction générale ?

Franck se lève d’un bond en frappant sur la table, faisant sursauter l’assistance qui visiblement est aussi surprise que lui des paroles crues du délégué syndical.

- Je ne vous permets pas d’insulter Thomas Louvain de la sorte !! Ce garçon a toutes les qualités requises pour me remplacer en temps et en heure à la tête de la société !! De plus ce sont les parents de Pierre De Bierne qui l’ont choisi et non leur petit-fils qui ignorait jusqu’à il n’y a pas longtemps cette décision.
- (Le délégué) Admettons !! Seulement pour l’instant il ne nous a rien prouvé du tout de ses fameuses « compétences » si ce n’est de montrer son physique de mannequin en vous suivant partout où vous allez !!
- (Un homme visiblement outré) Je ne suis pas d’accord !!
- (Une femme plus posée) Moi non plus !! Ce garçon n’a donné jusqu’à présent que des satisfactions à ceux avec qui il a travaillé.
- (Le délégué syndical) Ah oui !! Vraiment !! Faire des photocopies et servir le café en souriant à tout le monde ne donne pas l’aptitude à prendre en main une entreprise, qu’a-t-il fait qui vaille cette promotion ? Ah oui !! Je sais !! Il couche avec le patron !! En voilà une belle affaire !! Un patron qui en plus ne se montre pas et reste dans l’anonymat le plus total, comme s’il avait honte de se présenter devant nous et qui n’y connaît sans doute absolument rien des affaires et de comment les mener !! Profitant sans doute de l’argent du travail de tous pour vivre grassement à nos dépens !!
- (Franck livide) Ah !! Parce que vous vous savez ce qui est le mieux pour l’entreprise ? C’est nouveau ça !! À part vous entendre continuellement déblatérer vos insultes, c’est tout ce que vous êtes capable de faire depuis que vous avez été élu !! Enfin élu !! Je devrais plutôt dire imposer !! Vous êtes pourtant censé représenter l’ensemble du personnel et non vos propres petits problèmes personnels !! Voilà maintenant que vous proférez des propos que je qualifierais d’homophobes et de calomnieux envers des personnes que vous ne connaissez même pas !!

L’expert-comptable en posant sa main sur l’épaule de Franck :

- Nous devrions faire une pause afin de nous calmer tous !!

Franck tremblant de rage contenue :

- C’est le mieux en effet, nous reprendrons l’ordre du jour de cette réunion dans un quart d’heure.

Franck se lève et sort de la salle pour aller directement s’enfermer dans son bureau ; les délégués sortent à leur tour le visage défait de tout ce qu’ils viennent d’entendre et qui s’amplifie davantage à chaque réunion depuis l’imposition du délégué syndical par le syndicat du bois qui trouvait anormal de ne pas être représenté jusqu’alors dans cette société internationale.

Le délégué syndical reste dans la salle le téléphone à l’oreille, demandant les instructions qu’il a besoin pour savoir si oui ou non il peut faire capoter le plan de développement qui leur est présenté.

Un sourire satisfait orne son visage, heureux d’avoir une nouvelle fois fait sortir de ses gonds devant tous les représentants du personnel ce patron si imbu de sa personne.

Il compte bien faire donner un avis défavorable sur cette histoire d’achat de terrains mais surtout faire plier le patron dans son idée qu’il trouve grotesque de mettre ce blondinet juste bon à faire des photos de mode à la tête de l’entreprise.

Si malgré tout la décision est avalisée, il ne doute pas qu’il sera alors en position de force pour réclamer les cinq pour cent d’augmentation générale demandés en contrepropositions des malheureux deux pour cent proposés par la direction.

S’il arrive à ses fins, nul doute que sa notoriété sera encore plus forte au niveau du personnel et qu’il pourra organiser plus tard d’autres manifestations en défaveur de ce Louvain qui pour lui n’a rien à faire dans l’entreprise et encore moins à sa tête.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (50 /150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (Le CCE) (suite)


Les délégués se retrouvent dans le bureau paysagé avec le reste du personnel appartenant à l’agence ou étant là pour discuter et retrouver des amis en attendant la soirée organisée par l’entreprise.

Ils ont tous une mine de déterré et bien sûr les questions fusent à leur encontre sur la raison de cette tête qu’ils font et si c’est dû aux réponses de l’ordre du jour de la direction.

Ceux-ci expliquent alors leurs troubles sur les paroles acerbes du délégué syndical et de la mauvaise ambiance qu’il installe depuis qu’il a été imposé par son syndicat.

- (Une personne dans la salle) Il n’y a pas moyen de s’en débarrasser une bonne fois pour toutes ? S’il continue comme ça, il va foutre en l’air tout ce que nous nous sommes efforcés de faire pour que ce travail reste un plaisir de tous les jours.
- (Une autre personne) Il doit bien y avoir un moyen, non ?
- C’est de notre faute aussi !! Franck nous avait bien dit qu’il fallait que l’un d’entre nous se présente pour leur couper l’herbe sous le pied !!
- (Un délégué en regardant sa montre) Il faut y retourner !! Nous verrons plus tard quelle action nous pouvons légalement mener pour le destituer de sa fonction, j’espère juste qu’il va se calmer et pas tout foutre en l’air aujourd’hui. J’ai bien vu que Franck avait l’air à bout et nous l’aimons tous pas vrai ?
- Faudrait que le fils De Bierne se montre, comme ça, nous pourrons juger s’il a raison ou pas à son sujet.
- (Mickaël) J’y crois pas qu’il ait traité Thomas de gigolo !! Il est complètement con ou quoi ce mec !!
- (Catherine) J’espère que vous allez l’empêcher de continuer à dire ses conneries ?
- (Une déléguée) On fera pour le mieux !! Allons y maintenant, il est l’heure de reprendre la réunion.

Comme un fait exprès, c’est quand la porte de la salle se referme derrière eux que Thomas entre à son tour dans l’agence avec son habituel sourire qui fait se retourner les regards sur lui.

Mickaël lui explique alors en quelques mots la réunion houleuse qui a lieu depuis le début de l’après-midi.

Thomas déjà en stress rien que pour la présentation sent alors une boule douloureuse grossir dans son estomac.

Catherine s’en aperçoit et l’emmène aux toilettes pour qu’il puisse se passer un peu d’eau sur le visage et tente de le réconforter du mieux qu’elle peut.

C’est un Thomas livide qui se représente devant ses collègues, qui en le voyant dans un tel état se pressent autour de lui en lui parlant gentiment.

Ils entendent les voix qui enflent dans la salle de réunion, visiblement les choses sont loin de s’être calmées et ils essaient tous d’entendre ce qu’il se dit sans y arriver vraiment.

Ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard que les voix se calment et que la porte s’ouvre pendant que Franck en sort contenant difficilement son mécontentement.

Il regarde dans la salle et repère rapidement Thomas au milieu du personnel, il lui fait signe de venir vers lui et quand il peut enfin attraper son bras, le lui sert en lui parlant à l’oreille.

- Essaie de rester calme Thomas, ce que tu vas entendre risque de te choquer mais sache que ça ne changera en rien la décision qui a été prise quant à ton avenir dans la société. Il te faudra juste faire fi d’une certaine personne qui va tout faire pour te faire péter un boulon. J’ai d’ailleurs failli en péter un moi aussi tout à l’heure, reste calme c’est tout ce que je te demande d’accord ?

Thomas en avalant sa salive d’un coup.

- Entendu !!

Franck tente un petit sourire.

- Allez mon garçon !! Tu en verras d’autres crois-moi sur paroles, c’est pas ce connard qui va avoir raison de nous !!

Ils entrent alors dans la salle sous l’œil compatissant du personnel qui maintenant se regarde en sentant monter en eux une colère sourde prête à éclater à la moindre étincelle.

La porte d’entrée s’ouvre de nouveau et apparaît alors un grand brun magnifique aux yeux en amande démontrant de quel continent il vient, accompagné d’un petit rouquin au sourire comique qu’ils commencent tous à connaître et à apprécier au plus haut point.

Mickaël fonce sur eux pour les accueillir, Florian quitte son sourire en se rendant compte qu’il y a un problème car l’ambiance de la salle est loin d’être ce qu’elle était le matin même.

- Qu’est-ce qu’il se passe ?
- C’est Thomas !!

Je regarde Mickaël avec surprise :

- Quoi Thomas ?



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 1) - laurentdu51100 - 01-09-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (51 / 150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (Le CCE) (suite)


Mickaël explique en quelques mots aux deux garçons ce qu’ils viennent d’apprendre, Yuan voit son ami changer de couleur subitement et devenir plus blanc que blanc.

- (Yuan) Ça va aller « Flo » ?
- (Je serre les dents) Va bien falloir, Dis-moi Mickaël ? C’est où pour se faire faire un badge ?
- (Mickaël surpris) Heu !! À l’accueil pourquoi ?
- Parce qu’il m’en faut un pour être ici, non ?
- Tu crois que c’est bien le moment ?
- J’en suis certain !!

Mickaël devant l’air décidé du jeune rouquin :

- Bien ! Très bien alors, suivez-moi !!

Il fait signe à une femme d’un certain âge de venir les rejoindre devant le bureau de l’accueil, celle-ci étonnée se montre du doigt pour être sûr que c’est bien à elle que le signe est destiné.

Mickaël lui fait signe que oui et ils traversent la pièce pour revenir vers le petit bureau jouxtant l’entrée.

Quelques personnes saluent au passage Florian et Yuan qui pour le premier se contente de petits signes de tête devant cette marque de sympathie.

Catherine arrive à son tour en fixant Yuan.

Catherine s’adresse à Florian :

- C’est ton copain qui n’est plus libre ? Malheur !! J’ai vraiment la poisse je te jure !!

Je ne peux m’empêcher de sourire malgré tout à la voir faire son « caliméro »

- C’est bien Yuan en effet, je l’ai fait venir pour que tu voies à côté de quoi tu passes Hi ! Hi !

Catherine prend un air outré en mettant ses deux mains sur ses hanches.

- Et moi qui te prenais pour un garçon sympathique, tu n’as pas honte de te moquer d’une pauvre jeune fille en mal d’amour ?
- (Yuan perplexe) Tu m’expliques « Flo » ? J’ai dû rater quelque chose là !!
- Eh bien demande le lui toi-même Hi ! Hi !

Voyant le regard de Yuan venir sur elle, Catherine lui sourit et lui raconte à sa façon ses déboires avec les beaux garçons.

- Tu te rends compte !! J’ai flashé grave sur Thomas et un jour on apprend que monsieur le beau blond est le petit copain du patron. Enfin pas de Franck !! Mais du jeune De Bierne, d’ailleurs j’espère qu’il est aussi mignon pour mériter notre Thomas celui-là, sinon le jour où je vais le voir il va entendre parler du pays !!
- (Yuan amusé maintenant) Je peux t’assurer qu’ils vont très bien ensemble, parole !!

Catherine comme tous ceux qui entendent la conversation reste sidérée.

- Ah !! Parce que toi aussi tu le connais ?

Yuan est visiblement de plus en plus amusé.

- Bien sûr puisque c’est aussi mon ami
- Il est comment alors ?
- Termine déjà ce que tu avais à me dire et on verra après tu veux bien ?
- Ce que j’avais à te dire ? Ah oui !! Donc pour Thomas c’est foutu, ensuite ce matin Florian parlait de ton père et je me suis souvenue d’un magazine où tu apparaissais avec lui. Je lui dis que c’est cool, qu’il pourrait te présenter à moi et voilà t’y pas que le comique me file une deuxième baffe en me disant que tu étais déjà pris toi aussi.

Je la regarde dans les yeux :

- C’est qui le comique ?
- Toi bien sûr !! Qui d’autre ? Hi ! Hi ! Mais dis-moi au fait !! J’espère que tu es célib ?
- Heu !! Non désolé Hi ! Hi !
- Qu’est-ce que je vous disais !!! Je suis maudite !!! Bouhh !!!

Yuan regarde Catherine et Florian.

- Voilà qu’on a deux comiques maintenant Hi ! Hi ! Dommage que « Flo » soit en main parce que vous iriez bien ensemble vous deux Hi ! Hi !

Des sons de voix en colères nous rappellent à l’ordre et les visages se figent.

- (Mickaël d’une voix sourde) Pauvre Thomas !! Il n’avait pas besoin de ça !!

Je me rappelle soudainement ce que je voulais faire :

- Bon et bien !! Je peux avoir ce badge oui ou non !!

La femme de l’accueil prend un stylo pour l’inscrire sur le registre.

- Bien sûr !! Vous avez une pièce d’identité ? Raison de votre visite ?
- Oui tenez !!

Je lui tends ma pièce d’identité.

- Florian De Bierne, propriétaire et Président-directeur général de la « De Bierne Internationale Forestière Compagnie ».


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La femme en lâche son stylo :

- C’est une plaisanterie !!!

Je lui mets ma carte d’identité sous le nez :

- Mais pas du tout !!! Tenez !! Regardez par vous-même !! Quant à la raison de ma visite : Je viens pour la réunion du Comité Central d’Entreprise afin d’avaliser la future fonction à la direction générale de monsieur Thomas Louvain.

Dans la salle autour d’eux, tout s’est soudainement arrêté au point qu’on entendrait une mouche voler tellement l’annonce qui vient d’être faite a créé la surprise générale.

Jusqu’au moment où ils comprennent que ce qu’ils viennent d’entendre est la réalité, quand ils voient Florian accroché la pince de son badge sur le revers de sa veste et se tourner vers eux tous le visage grave.

Le badge auparavant porté par Franck annoté pour l’occasion « Florian De Bierne PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL » est suffisamment reconnaissable pour qu’ils ne doutent plus qu’ils ont devant eux l’héritier et le grand patron de la société à laquelle ils appartiennent pour beaucoup depuis toujours.

Un brouhaha de voix d’abord hésitantes puis de plus en plus fortes s’échappe alors de l’assistance pendant que Florian sous le regard amusé de Yuan s’avance vers la salle de réunion en attrapant au passage le bras de Mickaël qui du coup est forcé de le suivre, surpris de son geste.

- Tu resteras devant l’entrée et quand je te poserai une question tu n’auras qu’à répondre que tu es d’accord, tu m’as bien compris ?

Mickaël encore sur le coup des derniers évènements se contente de hocher la tête, ce qui fait sourire Florian malgré les sons de voix de plus en plus virulents qu’ils entendent venant depuis la salle.

- T’inquiète !! C’est juste au cas où !! Disons que tu es un atout que je mets en réserve dans ma manche.

Florian se retourne un instant vers le personnel qui voit alors en lui une autre facette de sa personnalité, terminé le garçon souriant à la mine de clown.

Le changement est spectaculaire devant son visage grave aux yeux verts si perçants qu’ils traversent l’âme de ceux sur lesquels ils se posent et les font frissonner des pieds à la tête.

Son regard se reporte sur la porte et son poing se lève pour frapper.

***/***

« Quelques minutes plus tôt »

Franck et Thomas entrent dans la salle pour venir prendre place à la table des négociations où Franck avait gardé une chaise près de la sienne justement en vue de l’arrivée de Thomas parmi eux.

Le calme étant revenu, du moins en apparence, Franck reprend la séance où elle s’était arrêtée avant l’intervention houleuse qui l’avait interrompue si brusquement.

Étant donné les provenances multiples des délégués, c’est en anglais que se tiennent habituellement ses réunions et aujourd’hui comme les autres jours, c’est dans cette langue qu’elle a lieu.

Arrive le moment pour Franck d’officialiser la position de Thomas dans l’entreprise, aussi il se lève en réclamant le silence et commence son discours en surveillant du coin de l’œil le délégué syndical, qui depuis la reprise du CCE est bizarrement resté muet.

Plongé apparemment dans un dossier qui doit avoir pour lui une importance capitale au vu de l’attention qu’il semble lui porter.

- Messieurs dames !!! Avant de clore cette séance et de passer ensuite aux négociations salariales annuelles avec les délégués du personnel, je me dois de présenter à ceux qui ne le connaissent pas encore ou simplement par ouïes dire, monsieur Thomas Louvain qui a été désigné par la famille De Bierne comme mon successeur une fois l’âge de ma retraite venue. Cette annonce est faite à titre informatif et n’appelle aucun vote ou commentaires. La nomination prendra effet dans quatre ans, d’ici là monsieur Louvain continuera ses études d’ingénieur forestier et me suivra dans une grande partie de mes déplacements au vu de connaître toutes les affaires menées par la société et pouvoir en prendre la direction en étant parfaitement formé à cet effet. Il a été décidé également qu’à cette occasion, un directoire serait créé dont je ferais partie avec Michel et Florian De Bierne et ceci afin d’accompagner les premières années de dirigeant de monsieur Louvain. Comme vous le voyez, la famille De Bierne tient au développement pérenne de la société et restera attentive à son futur management. Maintenant si quelqu’un d’entre vous a des questions, nous sommes prêts à y répondre dès l’instant qu’elles ne sortent pas du cadre de l’entreprise.

Le délégué syndical relève la tête et Franck peut lire l’appréhension que ses prochaines paroles amènent sur les visages des autres représentants de l’entreprise.

- Quatre ans c’est beaucoup de temps, qui nous dit que le gigolo sera encore le favori du patron et que d’ici là il n’en aura pas mis un nouveau dans son lit et à la tête de l’entreprise ? Les pédés sont rarement fidèles à ce que j’en sais !!


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Franck se lève brusquement, il jette un regard vers Thomas qui est devenu livide sous l’insulte et d’une voix forte remplie de colère réplique :

- De quel droit vous permettez-vous ce genre de paroles ???

Le délégué hausse le ton à son tour.

- Du droit qu’ont presque deux mille personnes de s’inquiéter pour leurs avenirs !!! Avenir des plus aléatoires si on en fait le bilan !! Un futur dirigeant tafiole et un patron qui s’intéresse plus à mener la grande vie qu’au devenir des familles qui triment pour un salaire de misère.

Franck en est vert de rage cette fois-ci :

- Personne ne vous y retient, il me semble !! Si le salaire que vous recevez ne vous convient pas, vous n’avez qu’à chercher du travail dans une autre entreprise !! Seulement vous seriez peut-être obligé de mouiller un peu voire même beaucoup la chemise et je ne suis pas certain qu’au vu du peu de travail que vous réalisez actuellement, vous soyez prêt à consentir ce genre de sacrifice. Sacrifice qui ne vous donnera sans doute pas une rémunération plus importante.

Le délégué monte le ton encore plus :

- Je suis le représentant syndical et vous n’avez pas à tenir de tels propos discriminatoires à mon encontre !!!
- Ah oui !!! Et que dire des vôtres de propos !! Les salaires que nous versons à nos employés sont supérieurs aux minimas de notre corporation et ne prêtent donc pas à vos remarques acerbes !! De plus vos paroles homophobes envers des personnes appartenant à la direction n’ont pas lieu d’être ici et appelleraient mêmes à des sanctions immédiates !!!
- J’ai le droit de dire ce que bon me semble lors des réunions du comité d’entreprise et celles des délégués du personnel !! Mon syndicat sera avisé de vos paroles contre le droit d’expression syndicale !! Maintenant je trouve que vous défendez avec beaucoup de cœur votre blondasse !! J’espère qu’au moins il vous donne toutes satisfactions à vous aussi !! Remarquez, avec une bouche pareille je suis prêt à le croire !!

Franck hurle de rage cette fois-ci :

- C’en est trop !! Veuillez sortir immédiatement de cette salle !!! Vous ne faites plus partie de l’entreprise !! (En lui montrant la porte) Dehors !!
- Je suis protégé par mon mandat syndical et vous n’êtes pas en droit de prendre une telle décision !!!

***/***

Florian entend clairement les dernières paroles criées suffisamment pour qu’elles soient entendues depuis le grand bureau où une fois encore un silence impressionnant se fait.

Lui aussi est devenu livide devant tant de haine dans la bouche de cette personne qu’il ne connaît même pas, il comprend qu’il doit maintenant intervenir et baisse sa main qui était prête à demander l’autorisation d’entrer pour venir directement ouvrir la porte et pénétrer dans la salle en traînant derrière lui un Mickaël pas plus fier que ça de le suivre.

***/***

Le bruit de la porte qui s’ouvre et l’apparition du jeune rouquin font taire le délégué pendant que toutes les têtes se tournent pour voir qui se permet d’entrer ainsi sans s’annoncer.

Florian fait entrer Mickaël et referme la porte puis lui montre un siège vide et lui fait signe d’aller s’y asseoir.

Il se dirige ensuite dans un silence toujours aussi absolu vers Franck et Thomas, le visage montrant une détermination si peu habituelle qu’elle capte toute l’attention autour de lui.

Franck ne voit qu’une seule chose, le badge qui orne la poitrine de Florian et qu’il connaît très bien car lui ayant appartenu pendant de nombreuses années.

Dix-huit ans moins quatre mois exactement, depuis qu’à la mort de son patron et ami, Michel De Bierne l’a nommé président-directeur général dans l’attente d’un tel jour où le fils de son ami Pierre apparaîtrait aux yeux de tous.

Une à une, les personnes assises à la table aperçoivent à leurs tours sur le torse du jeune homme que certains avaient déjà eu l’occasion d’apprécier (Pas le torse mais le jeune rouquin), ce rectangle blanc aux lettres rouges qui leur amène à tous un mouvement de recul dû à la stupeur mais aussi des sentiments mêlés et différents pour chacun d’entre eux, ainsi que la compréhension qu’ils ont enfin devant eux celui qui a été le sujet de tant de conversations et dont personne ne connaissait le vrai visage.

***/***

Florian pour l’instant ne voit qu’une chose et son regard ne le quitte pas une seconde tellement il le sent triste, humilié et mal dans sa peau comme jamais il ne l’a été de sa vie.

De voir Thomas ainsi déclenche en Florian un besoin impérieux de le serrer contre lui afin de lui amener sa chaleur et tout le réconfort dont il sent que son ami a plus que jamais besoin.

Il se contient malgré tout et se contente de venir poser sa main sur son épaule et l’autre sur celle de Franck qui tremble lui aussi, également fortement marqué par ce qu’il vient de se passer.

Florian fixe un long moment l’assemblée avant de prendre la parole d’une voix pleine de retenue mais d’une autorité telle qu’elle ôte toute velléité de repartie à quiconque en aurait eu l’intention.

- Je me nomme Florian De Bierne et ce que je viens d’entendre des derniers propos tenus dans cette salle salissent la mémoire de mon père !!! Et c’est… tout simplement… « INACCEPTABLE » !!!


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La quarantaine de personnes assises tout au long de l’immense table de chêne massif retiennent leurs souffles et attendent sans bouger un cil que le jeune homme debout face à eux reprenne la parole.

Ses yeux !! Ce sont ses yeux qui les marquent le plus, d’un vert étrange, presque trop verts pour être normaux et qui scannent la salle en reflétant les sentiments profonds du garçon.

Sentiments de colère que des paroles ne pourraient pas plus exprimer qu’en cet instant précis dans son regard perçant.

Seul Mickaël reste comme immuniser par ce regard étrange et surveille avec un étonnement non feint les expressions des visages de Thomas et de Franck qui secondes après secondes se détendent pour exprimer une sérénité que lui Mickaël ne comprend pas au vu de ce qu’il se passe dans la salle.

L’air autour des mains du jeune rouquin posées sur leurs épaules est comme flou, lui faisant penser aux images d’une oasis en plein soleil du désert comme il l’a vu dans les films.

L’impression qu’a Mickaël s’estompe peu à peu et tout redevient soudainement plus normal dans la pièce quand Florian après de longues minutes de silence, reprend enfin la parole.

- Je vais vous donner deux options de vote immédiat !! Je note que le quota des représentants du personnel est atteint et que donc les décisions que vous acterez dans les minutes à venir seront recevables légalement en cas de contestations ultérieures. Sachez que l’avenir de l’entreprise reposera dans votre décision car si l’option choisie n’est pas celle que j’attends de vous, je fermerai purement et simplement la DBIFC comme j’en ai la possibilité étant donné qu’elle m’appartient en propre et ceci avec toutes les conséquences induites sur l’emploi actuel des salariés.

Un son étouffé sortant des dizaines de bouches montre à quel point les paroles de Florian font l’effet d’une bombe.

Le délégué syndical se lève et commence à vouloir protester de ce qui lui semble une menace sans réelle valeur juridique sur laquelle elle pourrait s’appuyer pour se réaliser.

Florian ne lui laisse pas le temps de s’exprimer.

- Il m’avait semblé comprendre que vous ne faisiez plus partie de l’entreprise !! Veuillez quitter immédiatement l’enceinte de cette agence sans faire plus de scandale que vous en avez déjà fait, dans le cas contraire une plainte sera déposée contre vous pour homophobie et propos injurieux en réunion envers les dirigeants de l’entreprise.
- (Le délégué syndical) Vous savez bien que ce renvoi est parfaitement illégal !!
- Justement détrompez-vous !! Vos propos ont été suffisamment graves et orduriers pour que cette décision soit parfaitement légale devant n’importe quel tribunal, il y a eu bien assez de témoins dans cette salle pour en confirmer la teneur et valider l’application immédiate de la mesure d’exclusion disciplinaire pour faute grave prise à votre encontre.
- Espèce de pourriture !!! Tu ne vas pas t’en sortir comme ça crois-moi !!! J’ai un syndicat puissant derrière moi pour te rabaisser ton caquet !!!
- Le nouveau représentant syndical élu celui-ci, il y a quelques minutes par le personnel présent dans l’agence validera cette décision j’en suis certain, n’est-ce pas Mickaël ?

Un blanc assez long suit les paroles de Florian, Mickaël comprend qu’il s’adresse à lui et se rappelle ce que lui a demandé de dire Florian au cas où il lui poserait une question.

C’est donc machinalement qu’il y répond même s’il n’a pas encore réellement intégré toutes les implications des dernières paroles de son jeune patron.

- Entièrement d’accord !!

Je souris amicalement au jeune homme.

- Très bien !! Tout est dit je pense !! Maintenant dois-je faire intervenir les forces de l’ordre pour vous faire évacuer d’ici ou aurez-vous l’intelligence de ne pas insister et de quitter les lieux comme il vous l’a été demandé ?
- Enfoiré !! Je vais te péter ta petite gueule de pédale !!

Le délégué s’apprête à joindre les actes à ses paroles, il se dirige poings serrés vers Florian avec la ferme intention de se jeter sur lui quand il se sent ceinturer par plusieurs personnes qui le soulèvent du sol et l’emmènent manu militari et sans fioritures vers la sortie jusqu’à la limite du parking où ils le lâchent enfin en lui faisant bien comprendre que sa place n’est plus parmi eux.