20-08-2020, 04:12 PM
(Modification du message : 10-09-2020, 01:35 PM par laurentdu51100.)
Suite de : Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) suite 4 https://forum.slygame.fr/index.php?topic...05#msg2505
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2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (91 / 150) (Au cirque) (La nuit de sang) (fin)
***/***
Quelques minutes plus tôt.
Yuan encore sous le choc regarde hébété autour de lui, Thomas s’assoit et commence à trembler de peur pour les deux rouquins en se demandant ce qu’il peut bien se passer en ce moment pour eux.
Taha entre en transe et communique avec Akim pour l’avertir de ce qu’il se passe, il a tout de suite une réponse qui ne manque pas de le surprendre quand son cadet lui dit être dans la clairière avec le dieu transparent.
***/***
- Le garçon aux cheveux de feu est en danger !!
- Il faut que tu le protèges, tu en as la force !!
- Ils ont des bâtons qui tonnent !!
- Notre dieu dit que tu dois le protéger, utilise les pouvoirs de la divinité qui est en toi !! Nous restons liés et nous te donnerons les conseils.
- Bien !!
- Le dieu dit qu’il y a un arc derrière toi et que tu dois le prendre.
- Comment le sait-il ?
- Celui qui est en toi lui a dit !! Il faut faire vite !! Le dieu à l’intérieur de cheveux rouge dit qu’il court un grave danger pour sauver son ami.
***/***
Taha rouvre les yeux et se retourne, il voit aussitôt le carquois et l’arc accroché sur un des murs de la roulotte avec des cibles comme se servent les blancs pour s’entraîner et une dizaine de couteaux de jet.
Le Massaï retrouve l’ardeur de ceux de son peuple devant le danger et pense à son père si brave qu’il ne veut pas lui faire honte.
Il ôte ses vêtements devant le regard éberlué des deux garçons près de lui et se retrouve nu, il attrape alors l’arc et les flèches et sort en courant de la roulotte.
Le froid le brûle cruellement mais il n’en a cure et suit son instinct, il voit deux hommes les yeux fous sortir à toutes jambes de la hutte de toile pourchassés par deux tigres qui d’un bond, les aplatissent au sol en leur déchiquetant la nuque de leurs mâchoires puissantes.
Un autre homme sort avec son bâton de feu dans une main tout en tenant le garçon aux cheveux rouge inconscient sur son épaule et en l’y maintenant fermement de l’autre main.
Un lion rugissant tente de lui bloquer le passage, le bâton crache ses flammes dans un bruit de tonnerre et le lion s’écroule dans un râle de douleur.
Taha voit l’homme diriger son arme vers un des deux tigres qui s’est retourné vers lui, il encoche sa flèche, bande-son arc et le trait vient se ficher au beau milieu du front de l’homme qui s’écroule sans vie avec son fardeau.
Un bruit sinistre lui parvient depuis l’intérieur de la hutte de toile, un autre homme tente de se débarrasser de deux félins que le père Antoine nomme des chats.
Ceux-ci sont déchaînés et crachent toute la haine qu’ils ont envers cet homme en lui lacérant le visage de leurs griffes, l’homme tombe à terre et l’un des deux chats lui arrache alors la carotide faisant jaillir le sang à gros bouillon.
Taha prend une nouvelle flèche et rebande son arc en avançant lentement avec toute la vigilance du chasseur, il entre dans la hutte au moment où un dernier homme en sort par-derrière.
Un grand cri de terreur s’échappe alors en même temps qu’un puissant barrissement retentit.
Taha traverse la hutte en courant avec son arc toujours prêt à tirer, il voit l’homme faire plusieurs mètres dans les airs et dans un cri d’agonie horrible à entendre, venir s’embrocher sur les défenses de l’énorme mâle qui d’une puissante secousse s’en débarrasse et l’envoie au sol.
L’animal de plusieurs tonnes se cabre alors sur ses pattes arrière et laisse aller tout son poids sur celles de devant qui aplatissent l’homme déjà sans vie dans une mare de sang et font ressortir ses organes internes en une bouillie immonde.
Le calme se fait d’un coup et le silence derrière tout ce déchaînement de haine et de mort fait froid dans le dos du jeune Massaï qui se tient pourtant droit et fier au milieu de cette boucherie.
Les deux chats passent devant lui et viennent s’accroupir devant le jeune garçon avec qui il a parlé tout à l’heure, puis lui lèchent le visage.
Taha remarque tout de suite les deux blessures sur sa poitrine. Son manteau est imbibé de son sang, le jeune Massaï s’agenouille alors près de lui et se penche, l’oreille devant ses lèvres y cherchant un souffle de vie.
La voix de son cadet entre de nouveau dans sa tête.
***/***
- Sers-toi de ta salive Taha !!
- Comment ça ??
- Celui qui est en lui tente de le maintenir en vie mais il a besoin de l’aide du dieu qui est avec toi.
Taha est perdu ne sachant comment faire.
- Explique-moi ce que je dois faire !!
- Colle tes lèvres aux siennes et donne-lui toute la salive que tu peux.
***/***
Taha se penche et lie sa bouche à celle de Florian, une étrange sensation traverse son corps et son sexe devient dur, malgré la gravité de la situation il détache ses lèvres de ceux du garçon qui lui a amené cette excitation aussi surprenante que soudaine.
***/***
Akim mi inquiet, mi amusé :
- Ne t’inquiète pas de ça grand frère notre dieu dit que c’est une réaction normale, continue tant qu’il le faudra.
***/***
Quelques minutes plus tard.
Yuan et Thomas n’entendant plus de cris ni de coups de feu, sortent de la roulotte et avec une extrême précaution arrivent eux aussi devant le barnum.
Les corps en sang et déchiquetés devant leurs yeux les font frissonner d’effroi et c’est avec une énorme appréhension et le cœur battant à tout rompre qu’ils entrent sous le chapiteau.
Ils voient alors les deux siamois, « Kinou », les tigres et la lionne encadrer le jeune Africain nu, le sexe tendu à l’extrême suintant d’envie qui embrasse avec conviction Florian et les deux amis restent un long moment figés de stupeur devant l’aspect irréel de cette scène.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (92 / 150) (Au cirque) (Réveil)
Éric ressort de chez lui soucieux et s’apprête à remonter dans sa voiture quand il voit Erwan avec ses parents sortirent de chez les De Bierne.
Il décide alors d’aller lui poser la question qui le turlupine depuis qu’il est rentré et qui a occasionné sa décision de ressortir ce soir-là.
- Erwan !! Tu n’as pas vu Raphaël et les deux Parisiens ?
- Heu !! Non, pas depuis cet après-midi quand je les ai quittés après que vous soyez partis à l’hôpital. Pourquoi ?
- Je m’inquiète parce qu’il commence à se faire tard et ils ne sont toujours pas rentrés.
Maurice qui entend une partie de la conversation :
- Qui n’est pas encore rentré ?
- Deux amis de Paris qui devaient coucher chez moi et aussi « Raphi »
Maurice hausse les sourcils :
- Raphaël, c’est le deuxième rouquin de votre groupe si je me souviens bien ?
- Oui monsieur et il devait emmener Dante et Chan ici pas trop tard pour qu’ils aient le temps de s’installer.
Maurice prend son téléphone et s’éloigne d’eux. Ils entendent très rapidement des exclamations venant de Maurice qui ne les rassurent pas du tout.
Quand le père d’Erwan revient vers eux, il est livide et demande d’une voix blanche à son fils de ramener sa mère à l’hôtel.
Il se tourne ensuite vers Éric.
- Je viens avec toi !! Pressons-nous, j’ai de mauvaises nouvelles et il faut nous dépêcher d’aller là-bas.
Éric d’une voix tremblante lui tend ses clés :
- Prenez le volant, je ne m’en sens pas capable.
C’est pendant qu’ils roulent qu’Éric ose poser la question qui lui brûle les lèvres.
- Vous pouvez me dire ce qu’il se passe ?
- De toute façon tu vas très vite le savoir alors il n’y a pas de problèmes, aux dernières nouvelles toutes les personnes qui ont mangé au cirque ont été droguées et un groupe d’homme armés à tenter d’enlever ton copain.
- Raphaël ??? Mais pourquoi ???
- Sans doute l’ont-ils confondu avec Florian, tout ce que je sais c’est qu’il y a six cadavres et que mes hommes sont en train de verrouiller la zone. Nous en saurons plus tout à l’heure, nous sommes presque arrivés !
Éric voit bien qu’il lui cache quelque chose, sinon il ne serait pas aussi inquiet.
- Vous ne me dites pas tout ? Il est arrivé quelque chose à Raphaël ?
Maurice tourne rapidement son visage vers lui et tente un sourire sans convictions.
- Ton ami va bien !! Mais Florian aurait été victime des kidnappeurs. Mes hommes n’ont pu m’en dire plus car ils viennent juste d’arriver et ils ne peuvent pas trop l’approcher.
Éric est incapable de parler tellement ce qu’il vient d’apprendre lui fait mal, ses yeux s’embuent de larmes et une énorme tristesse le cloue littéralement dans le siège du véhicule.
Quand ils arrivent au cirque quelques minutes plus tard, ils aperçoivent des hommes par groupe de deux portants d’autres personnes pour aller les allonger doucement un peu plus loin et les couvrir chacun d’une couverture.
***/***
Quelques dizaines de minutes plus tôt.
Thomas et Yuan commencent à revenir de leurs visions de cauchemars, ils entendent des bruits de voix s’approcher rapidement vers eux mélangeant le Français à une autre langue qui semble être de l’arabe.
Le jeune Massaï n’a toujours pas bougé et continue à garder ses lèvres soudées à celles de Florian, Thomas s’approche de son ami et s’écroule à ses pieds quand il voit les traces de balles sur sa poitrine en sang.
Son corps tremble et ses mains serrent une de celles de Florian qui n’a aucune réaction et reste flasque à son contact.
Les fauves commencent eux aussi à réagir et viennent se placer devant l’entrée du barnum dans la nette intention de ne laisser entrer personne.
Les deux groupes d’hommes arrivent en même temps et regardent incrédules la vision macabre des corps mutilés.
Yuan réagit très vite et sort à son tour pour les faire reculer et leur parler.
- Ne touchez pas à vos armes et ils ne vous feront rien !!
Suit alors une explication sur ce qu’il a cru comprendre du drame et quand il a terminé en leur signalant que Florian est sûrement très gravement blessé, mais qu’il ne faut pas intervenir sous peine de devoir subir la réaction des fauves qui sans se montrer menaçant, n’ont de toute évidence pas l’intention de les laisser passer.
C’est à ce moment-là qu’un des hommes reçoit l’appel de son patron.
Quand il raccroche après quelques minutes d’explications, il revient vers les autres et donne ses instructions.
- Le patron arrive, en attendant il demande que l’on bloque les accès au cirque et que l’on commence à faire le ménage avant que tout le monde ne se réveille.
Il regarde les quatre autres personnes qui sont restées quelques pas en retrait et il s’adresse à eux.
- Vous pouvez aussi nous donner un coup de main si vous voulez, vous ne serez pas de trop pour faire le nettoyage de tout ce bazar.
Ceux-ci opinent et c’est peu de temps après, quand ils ont déplacé les morts et qu’ils commencent à les recouvrir d’une couverture qu’arrive Maurice accompagné d’Éric.
Thomas sort au même moment accompagné d’un jeune garçon nu tremblant de froid qu’il serre dans ses bras, le visage de son ami ne trompe pas Yuan qui sent son cœur faire un bond douloureux dans sa poitrine et qui aussitôt fonce à l’intérieur du Barnum.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (93 / 150) (Au cirque) (Réveil) (suite)
A la place où était allongé Florian, il n’y a plus qu’une large trace de sang, Yuan aperçoit la veste et le pull de son ami jetés en vrac juste à côté.
Une main l’attrape par la taille et le fait sursauter de surprise.
- Tu cherches quelqu’un en particulier mon grand ?
Yuan se retourne vivement et éclate en sanglots, le visage de son ami d’abord souriant se trouble un instant.
Florian relève le menton du jeune asiatique et l’embrasse furtivement sur le coin de la lèvre.
- Remets-toi « Yu » !! Je vais bien maintenant.
Yuan d’une voix cassée par l’émotion :
- J’ai eu si peur « Flo » !! Si peur de te perdre !!
Le grand brun ne retient plus ses larmes. Florian le regarde, troublé, il comprend les sentiments que Yuan éprouve pour lui et combien l’idée de sa mort l’avait rendu malheureux.
- Allez !! Je suis là !! Mais si tu ne veux pas que j’attrape une pneumonie, tu pourrais aller me chercher quelque chose pour me mettre sur le dos et profites en aussi pour en prendre également au jeune black qui me roulait une pelle quand j’ai ouvert les yeux Hi ! Hi !
Yuan me fixe un instant avant de sourire.
- Décidément tu ne changeras pas toi !! Faut que tu prennes tout, même le pire, à la rigolade.
Deux ombres s’avancent et apparaissent à la lumière, Maurice et Éric ne voient que les deux garçons se tenant toujours par la taille et Éric pousse un gros ouf de soulagement en se rendant compte que son ami va bien.
Maurice se dirige vers le tas de vêtements couvert de sang et une fois la veste dans ses mains, il la met en contre-jour et plisse les yeux en apercevant les deux trous en plein milieu de la poitrine.
Il roule le vêtement et s’empare de l’autre puis retourne vers Florian torse nu, rien ne laisse plus transparaître sur son corps à la peau blanche que quelques dizaines de minutes plus tôt il était transpercé par deux coups de revolver presque à bout portant.
- Pour tout le monde, le sang sur tes vêtements n’est pas le tien mais celui d’un de tes agresseurs. Tu t’es juste évanoui en voyant le carnage autour de toi, c’est bien compris ?
- (Je regarde Maurice) Oui chef !!
- Ne plaisante pas avec ça Florian, imagine qu’il y ait eu un ou des témoins de ce qu’il vient de se passer ici. Qu’est ce qui t’a pris à la fin d’intervenir tout seul ? J’avais des hommes pas loin et au pire il te suffisait de m’appeler !!
Je le fixe dans les yeux.
- Ils allaient faire du mal à Raphaël et en plus je n’étais pas seul.
- (Maurice d’un ton sévère) Ils ne lui auraient rien fait de mal, ils voulaient l’enlever en pensant que c’était toi.
- Ah oui !! Et quand ils se seraient rendu compte de leur erreur ? Tu crois qu’ils lui auraient fait des excuses et remis dans le train avec un billet de retour pour Aix ?
- Nous les aurions retrouvés avant !!
J’en tremble de colère moi aussi.
- Ce n’était pas un risque que j’étais prêt à prendre figure toi !! Et puis comme je te l’ai dit, je n’étais pas seul.
- (Maurice en soupirant) Va falloir expliquer ça aussi maintenant et là je t’avoue que je sèche un peu pour trouver une histoire plausible.
- Suffit de les remettre dans leurs cages et comme tout le monde à part tes hommes dormaient !!!!
- Déjà ! Il n’y a pas que des hommes à moi et l’émir va très vite se poser des questions lui aussi vu que ce sont les siens, ensuite un de tes « amis » à quatre pattes est mort d’une balle en pleine tête et…
Je ne le laisse pas terminer sa phrase que je suis déjà torse nu dehors, un bref coup d’œil autour de moi et j’aperçois la masse rousse allonger sur le sol.
Je cours vers Némo et m’agenouille près de lui en prenant sa crinière sombre dans mes bras.
Une immense tristesse me prend alors quand je m’allonge sur lui en pleurant.
- Pardon « Ném » !! Tu as été brave jusqu’au bout !! Pardon !!
Je reste un moment étendu près de lui quand des bras me soulèvent et me plaque contre un torse musclé.
- (Thomas en serrant son ami) Viens Florian !! Il faut faire rentrer les autres animaux et tu dois te reposer maintenant. C’est assez de mésaventures pour aujourd’hui tu ne crois pas ?
Je me laisse entraîner par Thomas suivit de mes amis à quatre pattes, vidé de toute volonté.
Je n’ai fait que quelques mètres, quand je m’arrête soudainement en retenant mon ami.
- Et Raphaël ???
- (Thomas sourit tendrement) Il va bien, en plus il ne s’est aperçu de rien parce qu’il dormait comme un loir. Comme presque tout le monde ici d’ailleurs.
Je lui rends son sourire et nous reprenons notre chemin.
Quelques mètres plus loin, je m’arrête à nouveau :
- C’était qui le jeune black à poil ?
- Aucune idée, pourquoi ?
- Parce que putain !! Qu’est-ce qu’il embrasse bien Hi ! Hi !
Le don de guérir
"LIVRE 2"
"LIVRE 2"
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2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (91 / 150) (Au cirque) (La nuit de sang) (fin)
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Quelques minutes plus tôt.
Yuan encore sous le choc regarde hébété autour de lui, Thomas s’assoit et commence à trembler de peur pour les deux rouquins en se demandant ce qu’il peut bien se passer en ce moment pour eux.
Taha entre en transe et communique avec Akim pour l’avertir de ce qu’il se passe, il a tout de suite une réponse qui ne manque pas de le surprendre quand son cadet lui dit être dans la clairière avec le dieu transparent.
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- Le garçon aux cheveux de feu est en danger !!
- Il faut que tu le protèges, tu en as la force !!
- Ils ont des bâtons qui tonnent !!
- Notre dieu dit que tu dois le protéger, utilise les pouvoirs de la divinité qui est en toi !! Nous restons liés et nous te donnerons les conseils.
- Bien !!
- Le dieu dit qu’il y a un arc derrière toi et que tu dois le prendre.
- Comment le sait-il ?
- Celui qui est en toi lui a dit !! Il faut faire vite !! Le dieu à l’intérieur de cheveux rouge dit qu’il court un grave danger pour sauver son ami.
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Taha rouvre les yeux et se retourne, il voit aussitôt le carquois et l’arc accroché sur un des murs de la roulotte avec des cibles comme se servent les blancs pour s’entraîner et une dizaine de couteaux de jet.
Le Massaï retrouve l’ardeur de ceux de son peuple devant le danger et pense à son père si brave qu’il ne veut pas lui faire honte.
Il ôte ses vêtements devant le regard éberlué des deux garçons près de lui et se retrouve nu, il attrape alors l’arc et les flèches et sort en courant de la roulotte.
Le froid le brûle cruellement mais il n’en a cure et suit son instinct, il voit deux hommes les yeux fous sortir à toutes jambes de la hutte de toile pourchassés par deux tigres qui d’un bond, les aplatissent au sol en leur déchiquetant la nuque de leurs mâchoires puissantes.
Un autre homme sort avec son bâton de feu dans une main tout en tenant le garçon aux cheveux rouge inconscient sur son épaule et en l’y maintenant fermement de l’autre main.
Un lion rugissant tente de lui bloquer le passage, le bâton crache ses flammes dans un bruit de tonnerre et le lion s’écroule dans un râle de douleur.
Taha voit l’homme diriger son arme vers un des deux tigres qui s’est retourné vers lui, il encoche sa flèche, bande-son arc et le trait vient se ficher au beau milieu du front de l’homme qui s’écroule sans vie avec son fardeau.
Un bruit sinistre lui parvient depuis l’intérieur de la hutte de toile, un autre homme tente de se débarrasser de deux félins que le père Antoine nomme des chats.
Ceux-ci sont déchaînés et crachent toute la haine qu’ils ont envers cet homme en lui lacérant le visage de leurs griffes, l’homme tombe à terre et l’un des deux chats lui arrache alors la carotide faisant jaillir le sang à gros bouillon.
Taha prend une nouvelle flèche et rebande son arc en avançant lentement avec toute la vigilance du chasseur, il entre dans la hutte au moment où un dernier homme en sort par-derrière.
Un grand cri de terreur s’échappe alors en même temps qu’un puissant barrissement retentit.
Taha traverse la hutte en courant avec son arc toujours prêt à tirer, il voit l’homme faire plusieurs mètres dans les airs et dans un cri d’agonie horrible à entendre, venir s’embrocher sur les défenses de l’énorme mâle qui d’une puissante secousse s’en débarrasse et l’envoie au sol.
L’animal de plusieurs tonnes se cabre alors sur ses pattes arrière et laisse aller tout son poids sur celles de devant qui aplatissent l’homme déjà sans vie dans une mare de sang et font ressortir ses organes internes en une bouillie immonde.
Le calme se fait d’un coup et le silence derrière tout ce déchaînement de haine et de mort fait froid dans le dos du jeune Massaï qui se tient pourtant droit et fier au milieu de cette boucherie.
Les deux chats passent devant lui et viennent s’accroupir devant le jeune garçon avec qui il a parlé tout à l’heure, puis lui lèchent le visage.
Taha remarque tout de suite les deux blessures sur sa poitrine. Son manteau est imbibé de son sang, le jeune Massaï s’agenouille alors près de lui et se penche, l’oreille devant ses lèvres y cherchant un souffle de vie.
La voix de son cadet entre de nouveau dans sa tête.
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- Sers-toi de ta salive Taha !!
- Comment ça ??
- Celui qui est en lui tente de le maintenir en vie mais il a besoin de l’aide du dieu qui est avec toi.
Taha est perdu ne sachant comment faire.
- Explique-moi ce que je dois faire !!
- Colle tes lèvres aux siennes et donne-lui toute la salive que tu peux.
***/***
Taha se penche et lie sa bouche à celle de Florian, une étrange sensation traverse son corps et son sexe devient dur, malgré la gravité de la situation il détache ses lèvres de ceux du garçon qui lui a amené cette excitation aussi surprenante que soudaine.
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Akim mi inquiet, mi amusé :
- Ne t’inquiète pas de ça grand frère notre dieu dit que c’est une réaction normale, continue tant qu’il le faudra.
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Quelques minutes plus tard.
Yuan et Thomas n’entendant plus de cris ni de coups de feu, sortent de la roulotte et avec une extrême précaution arrivent eux aussi devant le barnum.
Les corps en sang et déchiquetés devant leurs yeux les font frissonner d’effroi et c’est avec une énorme appréhension et le cœur battant à tout rompre qu’ils entrent sous le chapiteau.
Ils voient alors les deux siamois, « Kinou », les tigres et la lionne encadrer le jeune Africain nu, le sexe tendu à l’extrême suintant d’envie qui embrasse avec conviction Florian et les deux amis restent un long moment figés de stupeur devant l’aspect irréel de cette scène.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (92 / 150) (Au cirque) (Réveil)
Éric ressort de chez lui soucieux et s’apprête à remonter dans sa voiture quand il voit Erwan avec ses parents sortirent de chez les De Bierne.
Il décide alors d’aller lui poser la question qui le turlupine depuis qu’il est rentré et qui a occasionné sa décision de ressortir ce soir-là.
- Erwan !! Tu n’as pas vu Raphaël et les deux Parisiens ?
- Heu !! Non, pas depuis cet après-midi quand je les ai quittés après que vous soyez partis à l’hôpital. Pourquoi ?
- Je m’inquiète parce qu’il commence à se faire tard et ils ne sont toujours pas rentrés.
Maurice qui entend une partie de la conversation :
- Qui n’est pas encore rentré ?
- Deux amis de Paris qui devaient coucher chez moi et aussi « Raphi »
Maurice hausse les sourcils :
- Raphaël, c’est le deuxième rouquin de votre groupe si je me souviens bien ?
- Oui monsieur et il devait emmener Dante et Chan ici pas trop tard pour qu’ils aient le temps de s’installer.
Maurice prend son téléphone et s’éloigne d’eux. Ils entendent très rapidement des exclamations venant de Maurice qui ne les rassurent pas du tout.
Quand le père d’Erwan revient vers eux, il est livide et demande d’une voix blanche à son fils de ramener sa mère à l’hôtel.
Il se tourne ensuite vers Éric.
- Je viens avec toi !! Pressons-nous, j’ai de mauvaises nouvelles et il faut nous dépêcher d’aller là-bas.
Éric d’une voix tremblante lui tend ses clés :
- Prenez le volant, je ne m’en sens pas capable.
C’est pendant qu’ils roulent qu’Éric ose poser la question qui lui brûle les lèvres.
- Vous pouvez me dire ce qu’il se passe ?
- De toute façon tu vas très vite le savoir alors il n’y a pas de problèmes, aux dernières nouvelles toutes les personnes qui ont mangé au cirque ont été droguées et un groupe d’homme armés à tenter d’enlever ton copain.
- Raphaël ??? Mais pourquoi ???
- Sans doute l’ont-ils confondu avec Florian, tout ce que je sais c’est qu’il y a six cadavres et que mes hommes sont en train de verrouiller la zone. Nous en saurons plus tout à l’heure, nous sommes presque arrivés !
Éric voit bien qu’il lui cache quelque chose, sinon il ne serait pas aussi inquiet.
- Vous ne me dites pas tout ? Il est arrivé quelque chose à Raphaël ?
Maurice tourne rapidement son visage vers lui et tente un sourire sans convictions.
- Ton ami va bien !! Mais Florian aurait été victime des kidnappeurs. Mes hommes n’ont pu m’en dire plus car ils viennent juste d’arriver et ils ne peuvent pas trop l’approcher.
Éric est incapable de parler tellement ce qu’il vient d’apprendre lui fait mal, ses yeux s’embuent de larmes et une énorme tristesse le cloue littéralement dans le siège du véhicule.
Quand ils arrivent au cirque quelques minutes plus tard, ils aperçoivent des hommes par groupe de deux portants d’autres personnes pour aller les allonger doucement un peu plus loin et les couvrir chacun d’une couverture.
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Quelques dizaines de minutes plus tôt.
Thomas et Yuan commencent à revenir de leurs visions de cauchemars, ils entendent des bruits de voix s’approcher rapidement vers eux mélangeant le Français à une autre langue qui semble être de l’arabe.
Le jeune Massaï n’a toujours pas bougé et continue à garder ses lèvres soudées à celles de Florian, Thomas s’approche de son ami et s’écroule à ses pieds quand il voit les traces de balles sur sa poitrine en sang.
Son corps tremble et ses mains serrent une de celles de Florian qui n’a aucune réaction et reste flasque à son contact.
Les fauves commencent eux aussi à réagir et viennent se placer devant l’entrée du barnum dans la nette intention de ne laisser entrer personne.
Les deux groupes d’hommes arrivent en même temps et regardent incrédules la vision macabre des corps mutilés.
Yuan réagit très vite et sort à son tour pour les faire reculer et leur parler.
- Ne touchez pas à vos armes et ils ne vous feront rien !!
Suit alors une explication sur ce qu’il a cru comprendre du drame et quand il a terminé en leur signalant que Florian est sûrement très gravement blessé, mais qu’il ne faut pas intervenir sous peine de devoir subir la réaction des fauves qui sans se montrer menaçant, n’ont de toute évidence pas l’intention de les laisser passer.
C’est à ce moment-là qu’un des hommes reçoit l’appel de son patron.
Quand il raccroche après quelques minutes d’explications, il revient vers les autres et donne ses instructions.
- Le patron arrive, en attendant il demande que l’on bloque les accès au cirque et que l’on commence à faire le ménage avant que tout le monde ne se réveille.
Il regarde les quatre autres personnes qui sont restées quelques pas en retrait et il s’adresse à eux.
- Vous pouvez aussi nous donner un coup de main si vous voulez, vous ne serez pas de trop pour faire le nettoyage de tout ce bazar.
Ceux-ci opinent et c’est peu de temps après, quand ils ont déplacé les morts et qu’ils commencent à les recouvrir d’une couverture qu’arrive Maurice accompagné d’Éric.
Thomas sort au même moment accompagné d’un jeune garçon nu tremblant de froid qu’il serre dans ses bras, le visage de son ami ne trompe pas Yuan qui sent son cœur faire un bond douloureux dans sa poitrine et qui aussitôt fonce à l’intérieur du Barnum.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (93 / 150) (Au cirque) (Réveil) (suite)
A la place où était allongé Florian, il n’y a plus qu’une large trace de sang, Yuan aperçoit la veste et le pull de son ami jetés en vrac juste à côté.
Une main l’attrape par la taille et le fait sursauter de surprise.
- Tu cherches quelqu’un en particulier mon grand ?
Yuan se retourne vivement et éclate en sanglots, le visage de son ami d’abord souriant se trouble un instant.
Florian relève le menton du jeune asiatique et l’embrasse furtivement sur le coin de la lèvre.
- Remets-toi « Yu » !! Je vais bien maintenant.
Yuan d’une voix cassée par l’émotion :
- J’ai eu si peur « Flo » !! Si peur de te perdre !!
Le grand brun ne retient plus ses larmes. Florian le regarde, troublé, il comprend les sentiments que Yuan éprouve pour lui et combien l’idée de sa mort l’avait rendu malheureux.
- Allez !! Je suis là !! Mais si tu ne veux pas que j’attrape une pneumonie, tu pourrais aller me chercher quelque chose pour me mettre sur le dos et profites en aussi pour en prendre également au jeune black qui me roulait une pelle quand j’ai ouvert les yeux Hi ! Hi !
Yuan me fixe un instant avant de sourire.
- Décidément tu ne changeras pas toi !! Faut que tu prennes tout, même le pire, à la rigolade.
Deux ombres s’avancent et apparaissent à la lumière, Maurice et Éric ne voient que les deux garçons se tenant toujours par la taille et Éric pousse un gros ouf de soulagement en se rendant compte que son ami va bien.
Maurice se dirige vers le tas de vêtements couvert de sang et une fois la veste dans ses mains, il la met en contre-jour et plisse les yeux en apercevant les deux trous en plein milieu de la poitrine.
Il roule le vêtement et s’empare de l’autre puis retourne vers Florian torse nu, rien ne laisse plus transparaître sur son corps à la peau blanche que quelques dizaines de minutes plus tôt il était transpercé par deux coups de revolver presque à bout portant.
- Pour tout le monde, le sang sur tes vêtements n’est pas le tien mais celui d’un de tes agresseurs. Tu t’es juste évanoui en voyant le carnage autour de toi, c’est bien compris ?
- (Je regarde Maurice) Oui chef !!
- Ne plaisante pas avec ça Florian, imagine qu’il y ait eu un ou des témoins de ce qu’il vient de se passer ici. Qu’est ce qui t’a pris à la fin d’intervenir tout seul ? J’avais des hommes pas loin et au pire il te suffisait de m’appeler !!
Je le fixe dans les yeux.
- Ils allaient faire du mal à Raphaël et en plus je n’étais pas seul.
- (Maurice d’un ton sévère) Ils ne lui auraient rien fait de mal, ils voulaient l’enlever en pensant que c’était toi.
- Ah oui !! Et quand ils se seraient rendu compte de leur erreur ? Tu crois qu’ils lui auraient fait des excuses et remis dans le train avec un billet de retour pour Aix ?
- Nous les aurions retrouvés avant !!
J’en tremble de colère moi aussi.
- Ce n’était pas un risque que j’étais prêt à prendre figure toi !! Et puis comme je te l’ai dit, je n’étais pas seul.
- (Maurice en soupirant) Va falloir expliquer ça aussi maintenant et là je t’avoue que je sèche un peu pour trouver une histoire plausible.
- Suffit de les remettre dans leurs cages et comme tout le monde à part tes hommes dormaient !!!!
- Déjà ! Il n’y a pas que des hommes à moi et l’émir va très vite se poser des questions lui aussi vu que ce sont les siens, ensuite un de tes « amis » à quatre pattes est mort d’une balle en pleine tête et…
Je ne le laisse pas terminer sa phrase que je suis déjà torse nu dehors, un bref coup d’œil autour de moi et j’aperçois la masse rousse allonger sur le sol.
Je cours vers Némo et m’agenouille près de lui en prenant sa crinière sombre dans mes bras.
Une immense tristesse me prend alors quand je m’allonge sur lui en pleurant.
- Pardon « Ném » !! Tu as été brave jusqu’au bout !! Pardon !!
Je reste un moment étendu près de lui quand des bras me soulèvent et me plaque contre un torse musclé.
- (Thomas en serrant son ami) Viens Florian !! Il faut faire rentrer les autres animaux et tu dois te reposer maintenant. C’est assez de mésaventures pour aujourd’hui tu ne crois pas ?
Je me laisse entraîner par Thomas suivit de mes amis à quatre pattes, vidé de toute volonté.
Je n’ai fait que quelques mètres, quand je m’arrête soudainement en retenant mon ami.
- Et Raphaël ???
- (Thomas sourit tendrement) Il va bien, en plus il ne s’est aperçu de rien parce qu’il dormait comme un loir. Comme presque tout le monde ici d’ailleurs.
Je lui rends son sourire et nous reprenons notre chemin.
Quelques mètres plus loin, je m’arrête à nouveau :
- C’était qui le jeune black à poil ?
- Aucune idée, pourquoi ?
- Parce que putain !! Qu’est-ce qu’il embrasse bien Hi ! Hi !
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