Ca ne sert pas à grand chose d'extrapoler la réaction de ses propres parents sur base de celle d'étrangers, les gens sont souvent surprenants, dans un sens ou son opposé... Puis les opinions évoluent, comme celle de Florian.
Some girls can make my day, but only boys make my hole weak.
Nous descendons tous les trois à la cuisine où Andreas et Michaël terminent leur petit déjeuner. Birgit est là aussi et s'affaire comme toujours...
— Birgit : Was machtet ihr denn, ich warte auf ihr um das Tisch zu entdecken! (Qu'est-ce que vous faisiez j'attends pour débarrasser la table!)
— Thomas : Wir sprachen vom Leben, und vom Schicksal das, das Leben zu einigen schwer macht und auch von der Angst der Jugendlichen im Vergleich der Zukunft... (Nous parlions de la vie et du destin qui la rend difficile à certains ainsi que des angoisses de la jeunesse face à son avenir...)
— Birgit : Wirklich! Was für ein ehrliches Gespräch so früh! (Vraiment ! C'est bien sérieux pour d'aussi bon matin !)
— Florian : Ja aber das war wichtig Mutti! Ich habe mich entschuldigt. Ich war Dummkopf und sie haben mir vergeben! So wir sind wieder Freund und wir werden Fußball spielen! (Oui, mais c'était important Maman ! Je me suis excusé.J'ai été stupide et ils m'ont pardonné ! Nous sommes à nouveaux amis et on jouera au foot ensemble !)
Tout le monde se met à rire devant l'enthousiasme retrouvé de Florian et son sourire fait plaisir à voir...
— Birgit : Ich glaube dass du während dieser Nacht viel über was deinem Vater gesagt hat, überlegen hast. Ich bin sehr stolz auf dich Florian, sehr stolz! (Je crois que tu as beaucoup réfléchi à ce que ton père t'a dit, cette nuit. Je suis très fière de toi Florian, très fière !)
— Florian : Danke Mutti aber ich konnte nicht dumm mein ganzes Leben bleiben oder? (Merci Maman mais je pouvais quand même pas rester débile toute ma vie!)
Et nous éclatons tous de rire une nouvelle fois... les nuages se sont dissipés, le soleil brille chez les Kirchman et il réchauffe mon cœur. Je regarde Robin en souriant et lui aussi est rayonnant...
C'est la première fois que je partage un instant, en l'occurrence un repas en famille, avec mon amoureux, que tout le monde est au fait de notre situation et que cela apparaît normal.
« C'est magique ! »
Je suis un peu jaloux de cette banale situation qui est le quotidien des hétéros et que je ne suis peut-être pas près de revivre...
« Allez arrête Thomas ! Tu vas pas commencer à cafarder ! »
...
Ce matin Andreas doit aller à son entraînement de tir et Florian va voir Maxim le petit frère d'Angelika. Birgit nous propose de nous emmener.
— Aber vielleicht habt ihr gern allein zu bleiben... (Mais vous préférez peut-être rester seuls...) ... keine Angst ich würde an der Tür warten!" (N'ayez crainte, je resterai derrière la porte !) poursuit-elle en riant.
Je rougis, comme un homard qui sort d'un court bouillon, à cette allusion à la scène d'hier après midi, mais Robin part en fou rire incontrôlable...
« C'est vraiment génial de pouvoir se faire chambrer comme ça. » Ça permet de relativiser bien des choses...
Nous décidons donc... d'accompagner Andreas à son entraînement...
...
Cet après midi nous sommes seuls avec Birgit. Andreas est chez Kathrin et les deux petits à un anniversaire de copain. Andreas doit revenir pour le goûter car après nous allons jouer au foot avec Franz.
Aujourd'hui, c'est au salon que Birgit a décidé de s'attaquer.
Comme nous n'avons rien à faire, Robin et moi décidons de jouer les hommes de ménage pour lui tenir compagnie.
Chiffons à poussière, aspirateurs (il y en a deux j'ai jamais vu ça nulle part !), brosses pour le canapé et les fauteuils, battoirs pour les tapis, cire pour le parquet et les meubles, chiffon et produit pour les étains... tout est prêt, il n'y a plus qu'à...
On se regarde avec Robin, complètement stupéfaits, mais bon, quand il faut y aller...
Birgit déborde d'énergie, visiblement elle adore faire ça et sa bonne humeur et son entrain nous donnent le tempo.
C'est sûr je m'aperçois assez vite que le ménage est une matière qu'il ne faudrait pas que je passe au bac, Robin non plus, ou alors avec un tout petit coeff, mais Birgit est patiente et pleine de compréhension pour les gaffes multiples que nous commettons et nous montre inlassablement l'exemple. Il ne faudra surtout pas que je raconte ça à ma mère sinon je suis foutu jusqu'à ce que je quitte la maison !
Par contre ce qui est sympa c'est qu'une fois l'aspirateur passé, nous pouvons parler ensemble et c'est aussi une matière dans laquelle Birgit est très forte...
— Birgit : So, Morgen habt ihr mit Florian gesprochen... (Alors ce matin, vous avez parlé avec Florian...)
— Thomas : Ja er hatte mir gesagt er wollte zu Gesternabendgespräch zurückkehren. (Oui, il m'a dit qu'il voulait revenir sur la conversation d'hier soir.)
— Robin : Das war sehr mutig, er ist ein braver Junge. (C'était très courageux de sa part. C'est un bon garçon).
— Birgit : Und jetzt seid ihr wieder Freunde ! Es war offensichtlich sehr wichtig für ihn... (Et maintenant vous êtes à nouveau amis! C'était visiblement très important pour lui...)
— Robin : Und wir sind auch sehr stolz darauf, das meint er hat uns gern und das stimmt auch für uns! (Et nous en sommes très fiers. Ça veut dire qu'il nous aime bien ce qui est aussi vrai pour nous !).
— Thomas : Wir wollen noch einmal dir danken Birgit, das war eine hervorragende Idee... (Nous voudrions une nouvelle fois te remercier Birgit, c'était une excellente idée...)
— Robin : Und das hat uns leichter gemacht... (Et ça nous a soulagé...)
— Birgit : Ja ich war sehr froh dass alles gescheht als ich es erhoffte... (Oui, je suis contente que tout se soit passé comme je l'espérais...).
...
— Birgit : ... Vielleicht dürfen wir eine Kaffeepause haben, wir haben dort schwer gearbeitet oder? (On pourrait peut-être faire une petite pause café, nous avons bien travaillé, non ?)
Elle va mettre un CD et part à la cuisine préparer du thé et quelques gâteaux, c'est la récompense pour le travail effectué...
— Thomas : Das ist Rod Stewart, meine Mutter hört oft dieser Singer. Er hat schöne Ballade komponiert, singt er nicht Sailing? (C'est Rod Stewart, ma mère l'écoute souvent, il a écrit de belles balades. C'est lui qui chante Sailing ?)
— Birgit : Ja stimmt, das ist eines meiner Lieblingslied! (Oui, c'est ça. C'est une de mes chansons préférées !).
...
— Robin : Bevor ich Thomas kennte, hatte ich Liebelieder wirklich nicht gern, aber seit dem Schulefest ist es verschieden! (Avant de connaitre Thomas je n'aimais pas les chansons d'amour, mais depuis la fête de l'école, c'est différent !)
— Birgit : So, es ist ihre erste Liebegeschichte für beide? (Ainsi, c'est votre première histoire d'amour à tous les deux ?)
— Robin et Thomas : Ja !
La réponse jaillit en choeur de notre cœur.
— Birgit : Wie geht's für dich in Franckreich Robin? Wissen deine Eltern, deine Freunde, dass du gay bist ? (Et comment ça se passe en France pour toi Robin ? Est-ce que tes parents, tes amis sont au courant que tu es gay ?)
— Robin : Nein, nein! Keiner weißt! (Non, non ! Personne ne le sait !) Ich wusste es kaum ! (Je le savais à peine moi-même !).
— Thomas : Für mich auch, keiner weißt! (Moi non plus personne ne le sait !)
— Birgit : Und was werdet ihr tun? Das Schweigen wahren? (Et qu'est-ce que vous allez faire ? Garder ça secret ?)
Nous nous regardons avec Robin, pensifs...
— Thomas : Das war was von wir Gestern sprachen wenn du gekommen bist...
... Ich glaube ich bin nicht stark und reif genügt um mein "outing" zu machen... (C'était ce dont nous parlions hier quand tu es entrée...
... je crois que je ne suis pas encore assez fort, ni assez mûr pour faire mon 'outing'...)
— Robin : Vielleicht werde ich es zu meiner besten Freundin sagen, weil ich ihr sehr nah bin aber ich werde viel überlegen... (Peut-être que je le dirai à ma meilleure amie parce que nous sommes très proches mais j'y réfléchirai beaucoup avant...)
— Birgit : und zu ihre Eltern ? (et à vos parents ?)
— Thomas : Das weiß ich nicht, vielleicht, söllte ich ihnen es sagen, aber... nein das ist wirklich nicht leicht... wirklich nicht! (Je ne le sais pas, je devrai peut-être le leur dire mais,... non c'est vraiment pas facile... non vraiment pas !)
— Robin : Ich glaube meine Mutter würde Verständnis haben, aber mein Vater... ? (Je crois que ma mère serai capable de comprendre mais mon père... ?)
— Birgit : Man kann auch denken, dass zuerst die Leute überrascht oder Dummkopf sein werden und dass nachher es besser wird... (On peut aussi penser que les gens seront d'abord très surpris et même cons et qu'ensuite que cela s'améliore...)
— Thomas : Also ja, ist Mensch gut im Wesentlichen oder soll man mit dem schlechten rechnen... ? (Oui, est-ce que l'Homme est bon par nature ou est-ce qu'il faut s'attendre au pire... ?)
...
— Robin : Jedenfalls seit ich Thomasliebe habe, fühle ich mich sehr stark und was andere denken es ist mir egal! (En tous les cas depuis que j'ai l'amour de Thomas, je me sens très fort et ce que pensent les autres m'est complètement égal !)
Je regarde Robin, m'approche de lui et lui murmure à l'oreille.
— Thomas : Ça c'est magnifique. Merci Robin, c'est aussi pour ça que je t'aime ! et je lui dépose un petit bisou sur les lèvres...
...
Andreas revient nous chercher. Il est out surpris d'entendre du français résonner dans la maison. En fouillant dans les CD de Birgit, j'ai trouvé un disque de Barbara (encore un truc que ma mère écoute, décidément !) et même si c'est pas trop mon style, c'est beau mais c'est très mélancolique, je l'ai mis sur la chaîne.Birgit était super contente et elle nous a expliqué qu'au lycée en cours de français elle avait étudié la chanson Gottingen. Elle l'a d'ailleurs chantonnée avec Barbara quand le morceau est passé...
...
Il est cinq heures et nous avons rendez-vous avec Franz et les autres pour faire un foot. Dommage que Florian ne soit pas rentré mais on aura d'autres occasions...
Que dire, sinon que ça fait hyper plaisir de retrouver toute la bande du collège et d'autres gars de la classe de Kathrin que je ne connaissais pas. Eux aussi sont contents de nous voir et ça c'est chouette.
On a fait Frankreich (on était dans la même équipe, Robin et moi, plus quelques allemands) gegen Deutschland. Et la Manschaft nous a foutu une raclée, 5 à 2 !
On s'est fait bien chambrer, mais bon c'est la loi du sport et nous avons passé un super moment et ça c'est la seule chose qui compte vraiment !
Faire le ménage a des vertus thérapeutiques, c'est bien connu. En tout cas, Robin et Thomas se posent de bonnes questions : à quinze ans, c'est plutôt bien, et c'est déjà la moitié du parcours.
Aujourd'hui c'est samedi donc le week-end mais pour nous pas de différence.
On se lève relativement tôt, 9h, car on va aller en famille assister à la compétition de tir d'Andreas. Lui, il est déjà parti, dès l'aube avec Birgit pour avoir le temps de se préparer, de se concentrer, enfin tout ce que fait un sportif avant une épreuve.
C'est Dieter qui mène la troupe et le petit déjeuner traîne un peu. Le petit Michaël est grognon ce matin et il n'avance pas...
A 10h, nous embarquons enfin pour Hannover afin d'y rejoindre Andreas.
La compétition est relativement compliquée à suivre parce que les tireurs participent à plusieurs épreuves dont certaines sont qualificatives pour les Championnats Régionaux alors que d'autres non... mais Dieter et Birgit nous expliquent ça très bien.
Lorsque nous arrivons, Andreas s'est déjà qualifié pour les Régionaux en juniors et il reste en lice pour l'attribution du titre de Champion du LandkreisHannover, l'équivalent d'un département à peu près, au tir à la carabine à 25 mètres toutes catégories confondues.
Il est en quart de finale. La compétition se déroulant comme un tournoi de tennis. On affronte un adversaire et si on fait un meilleur score que lui, on passe au tour suivant jusqu'à la finale.
Son adversaire est un homme d'une quarantaine d'année, un peu bedonnant et dégarni mais, au tir, ce n'est pas forcément le physique qui prime...
Ils tirent chacun à leur tour une balle, donnent leur carton au juge arbitre qui détermine la valeur du tir (il y a des fois c'est franchement pas évident et ils prennent carrément des loupes !). Chacun est donc au courant du score de l'autre et il y a une grosse grosse pression.
C'est un véritable duel mais par cartons interposés et non pas en se tirant dessus bien sûr !
On est à deux mètres des tireurs derrière une grande vitre qui les isole complètement mais on peut tout voir et c'est impressionnant.
L'adversaire d'Andreas est très régulier, toujours près du rond rouge ou dedans alors qu'Andreas a raté sa troisième balle...
A la dernière balle il faut qu'Andreas, qui a 7 points de retard au total des neuf premières balles, fasse un très bon tir et que l'autre se craque.
Il fait un 9 ou un 10 en tous les cas un super tir. Toute la famille Kirchman et les tireurs du club de Laatzen exhultent (c'est-à-dire applaudissent doucement. Pas de vociférations intempestives. Au tir tout est feutré, à part bien sûr les détonations !). La pression est maintenant sur l'adversaire... mais il réussit lui aussi un super 9 et se qualifie pour les demi-finales. Après les salutations respectueuses entre les deux adversaires, tout est très ritualisé, Andreas vient nous rejoindre.
Il est un peu déçu car il n'était pas si loin mais il connaît son adversaire qui a déjà été plusieurs fois Champion et est plutôt content de son parcours et de sa qualification pour les Régionaux bien sûr.
...
Nous sommes de retour à Laatzen pour des grillades et l'odeur de viande grillée nous fait tous saliver. Manger dehors c'est toujours super sympa. Et là en plus comme on est rentré assez tard, tout le monde crève de faim. Dieter gère le barbecue secondé de Florian et Andreas. Michaël, Robin et moi donnons un coup de main à Birgit dans la cuisine.
Le petit Michaël est tout excité parce que demain c'est la fête de sa maman. Il nous montre le calendrier et effectivement lundi, mais on fêtera ça demain, c'est la Ste Birgit.
— Robin : und Mittwoch ist es St Jacques, das ist meine zweite Vornahme! Glücklicherweise, haben meine Eltern mich Robin erstens genannt! (et mercredi c'est la saint Jacques, c'est mon deuxième prénom ! Heureusement, mes parents m'ont d'abord appelé Robin !)
— Birgit : Schön! Wir werden St Jacques-Robin Mittwoch feiern! (Super ! Nous fêterons donc St Jacques-Robin mercredi !)
— Robin : Aber, es ist nicht nützlich! In Franckreich es ist nicht wichtig. (Mais, ce n'est pas vraiment utile ! En France ce n'est pas important !)
— Michaël : Doch, doch in Deutschland ist es wichtig" (Si, en Allemagne c'est important !) reprend Michaël et il file l'annoncer à ceux qui sont dehors...
— Birgit : So wir werden es feiern Robin! (Donc nous le fêterons, Robin) conclu Birgit en riant...
Cet après midi Dieter emmène Andreas, Florian et Robin au centre commercial pour faire les courses (demain Birgit a ordre de ne pas approcher de la cuisine, ce sont les hommes qui cuisinent !) et lui acheter un cadeau.
Moi je décide de rester là car il faut que je travaille sur le portrait demandé par Jutta pour lundi. Je propose donc à Birgit de garder Michaël, ce qu'elle accepte et en profite pour aller voir une de ses amies.
...
Nous ne sommes plus que toi les deux dans la maison, Michaël et moi. Nous sommes dans le salon car il fait trop chaud dehors.
— Na Michaël, was willst du denn machen? (Bon Michaël, qu'est-ce que tu veux faire ?)
— Ich will ein schönes Zeichnen für Mutti machen! (Je veux faire un beau dessin pour Maman !)
— Und was willst du zeichnen?(Et qu'est-ce que tu vas dessiner ?)
— Ich werde mehrere Zeichnen machen und dann werden wir das schönste auswählen! (Je vais faire plusieurs dessins et après nous choisirons le plus beau !)
— Gut hast du alles nötig? (D'accord, tu as tout ce dont tu as besoin ?)
— Ja ich habe meine Filzstifte... (Oui, j'ai mes feutres...)
...
« Bon, moi il faut que je m'y mettes sérieusement, sinon dans deux heures, je serai encore au même point. »
Mon problème c'est que je n'ai pas de sujet.
Mon père, aucun intérêt, ma mère, ma sœur même combat...
Birgit ! Ça c'est une bonne idée... mais je la connais pas encore très bien. Pourtant ça pourrait être un cadeau original...
Je décide alors de mettre un peu de musique, ça fera peut-être venir l'inspiration...
C'est Barbara. Le disque est resté dans la chaîne depuis hier. C'est vrai que c'est beau...
« Bien sûr ce n'est pas la Seine
Ce n'est pas le bois de Vincennes
Mais c'est joli tout de même
A Göttingen, à Göttingen... »
Je me mets à fredonner la chanson...
« Car il y a des gens que j'aime
A Laatzen, à Laatzen »
Tout d'un coup, l'illumination ! Je vais adapter le texte en remplaçant Göttingen par Laatzen !
...
Coup de bol, il y a les paroles écrites sur le CD, ça va m'éviter de l'écouter dix fois pour les noter ! Je recopie toutes les paroles et entreprend fiévreusement de les adapter...
...
Michaël a terminé son dessin. Il me le montre et je reste un peu dubitatif.
— Was ist es denn ? (Qu'est-ce que c'est ?)
— Das ist das Haus und Mutti und Vati und... (C'est la maison et Maman et Papa et...) en me désignant des formes et des traits multicolores...
C'est sûr que l'amour maternel peut beaucoup mais là... je suis pas sûr...
Je le félicite néanmoins et lui propose de faire quelque chose de plus simple, un grand cœur par exemple avec pleins de couleurs.
— Toll ! (Super !) s'écrie-t-il
Je me replonge dans le texte de Barbara pour essayer de le transposer. C'est pas hyper difficile mais je veux que ce soit joli et bien fait pour Birgit car elle connaît le texte original.
...
Je me rends compte que ce que je viens de faire est certes pas mal, mais en français ! (je ne me suis pas lancé dans la traduction du texte et son adaptation en allemand c'est vraiment trop compliqué). Donc ça ne correspond pas au travail demandé pas Jutta.
Il faut que je trouve autre chose....
— Ich bin fertig! Kuck mal!" (J'ai fini ! Regarde !)
Michaël me montre son dessin. C'est un cœur de toutes les couleurs, c'est très joli et je le félicite.
— Ich will einen anderen für Robin und dich zeichnen! (Je vais faire un autre dessin pour Robin et toi !)
L'évidence me tombe dessus. C'est sur Robin qu'il faut que j'écrive !
Je reprends fébrilement mon stylo et je me mets lance dans l'écriture de son portrait.
La déclaration d'amououour, c'est trop choupinou, mais il va faire ça en allemand, en presque rimes, avec le bon nombre de pieds pour que ça colle à la musique, sérieux? Respect!
Some girls can make my day, but only boys make my hole weak.
Cette nuit, nous avons dormi ensemble. Nous avons posé les deux matelas par terre, l'un contre l'autre, les avons bloqué entre un lit et un gros coffre et nous nous sommes endormis nus, l'un contre l'autre...
Pour une fois, ce matin, c'est moi qui émerge le premier. Je sens Robin dans mon dos.
Sa chaleur, son souffle tranquille et apaisé bercent mon réveil. Je me retourne doucement pour lui faire face. Il est beau, mon cœur bat plus vite...
Je regarde l'heure, 8h47, il est tôt. Je n'ai plus envie de dormir, j'ai envie de Robin !
Je lui caresse doucement la peau, lui dépose quelques baisers... il ne bronche pas.
Je décide de lui faire une petite surprise. Je me tourne pour me placer tête-bêche par rapport à lui et j'approche doucement la tête de son sexe. Il est au repos, adorable petit appendice, si innocent et fragile et pourtant fort et puissant...
Je le caresse de la main mais sans attendre qu'il se réveille, je l'introduis dans ma bouche. Je le suçote tout en lui malaxant doucement les couilles...
Il ne tarde pas à prendre de la vigueur et lentement se déploie. Je ne peux plus le garder tout entier en bouche. Il est chaud maintenant. Son gland n'est pas décalotté alors je fait glisser le prépuce et je concentre mes caresses sur la le gland.
Il gémit un peu, peut-être est-il à moitié réveillé. Je redescends à la base puis prend ses deux boules dans la bouche et doucement, joue avec elles...
Je sens soudain un contact humide sur mon sexe en érection, je tourne la tête et m'aperçois qu'il est réveillé et me rend la pareille. C'est maintenant un concert de gémissements étouffés, de grognements sourds qui accompagne la montée du plaisir...
Je sens son sexe palpiter, se raidir encore et il déverse dans ma bouche sa chaude liqueur. Je manque de m'étrangler et avale ce nectar inconnu comme un filtre d'amour.
Il a un goût différent du mien, plus acre mais aussi plus parfumé. Pendant ce temps Robin continue de s'activer sur ma tige et alors qu'il me lèche le gland je sens à mon tour la sève monter.
Je gicle en soupirant de plaisir et lui asperge le visage de sperme...
— Ben dis donc ça c'est un réveil qui donne la pêche ! Si c'était comme ça tous les jours c'est sûr, je serai heureux de commencer n'importe quelle journée !
— Bonjour toi ! me dit-il, les yeux pleins d'amour.
— Bonjour toi ! Je t'aime ! et en me redressant je l'embrasse avidement.
Nous restons un long moment blottis l'un contre l'autre, immobiles et silencieux, simplement à goûter le plaisir de nos deux corps chauds et détendus...
— Bon c'est pas pour gâcher la fête mais j'crois qu'il est plus prudent de remettre tout en place...
— Ouai, c'est clair, faut pas prendre de risque inutile.
Même si nous nous sentons maintenant en sécurité dans la chambre, il ne serait peut-être pas judicieux ou ce serait tout simplement gênant de faire comprendre à un membre de la famille qu'il ne doit pas rentrer...
On remet donc les matelas en place et on se remet sagement chacun dans notre lit, en attendant que la maison s'éveille.
...
Birgit et Dieter sont partis se promener sitôt après le petit déjeuner et nous sommes seuls, tous les cinq, à la maison. C'est l'effervescence dans la cuisine. Ils seront de retour vers une heure et il faut que le repas que nous sommes entrain de préparer soit prêt !
Andreas, qui à l'air de savoir où il va, dirige la manœuvre et nous nous affairons à la préparation.
Je m'occupe de l'entrée avec Michaël, une salade de crudités avec du surimi, ce qui correspond tout à fait à mon niveau de compétence...
Florian et Robin font un gâteau au chocolat et Andreas s'occupe du rôti et de la garniture tout en surveillant si le reste se passe bien.
C'est vraiment super sympa. Je ne pensais pas que faire la cuisine pouvait être aussi agréable. On discute, on se chamaille, on se fait houspiller par le chef parce qu'on n'écoute pas ses conseils et on rigole dès qu'il y en a un qui fait une bêtise, ce qui arrive très souvent.
...
Quand les deux parents sont de retour, nous venons juste, Michaël et moi, de dresser la table. Le timing est parfait !
Le repas se déroule merveilleusement. Nous assurons le service alors que Dieter et Birgit jouent le rôle des convives. C'est, l'espace d'un repas, le monde à l'envers !
Nous recevons force compliments et tout le monde est très fier. Nous pour le travail effectué et la satisfaction d'avoir bien cuisiné et les parents pour la façon dont les enfants se sont pris en charge et pour le plaisir de les féliciter.
Après le dessert, délicieux, merci Florian et Robin, Andreas sert le café à ses parents tandis que Florian et Mickaël partent chercher les cadeaux.
— Dieter : Es war wirklich lecker! ich gratuliere euch, ich habe sehr gut gegessen. (C'était vraiment délicieux ! Je vous félicite, j'ai très bien mangé.)
— Birgit : Ja ich hätte gern dass alle Tage mein Namenstag sei! Das wäre wunderbar! Nichts zu tun, alles perfekt... (Oui, j'aimerai que ce soit tous les jours ma fête ! Ce serait formidable ! Rien à faire, tout est parfait...)
Les deux petits rentrent alors dans le salon, les bras chargés.
— Florian : Das ist für dich Mutti (C'est pour toi Maman) dit Florian en lui tendant un gros paquet.
— Michaël : Und das ist auch für dich Mutti (Ca aussi c'est pour toi Maman) rajoute fièrement Michaël en lui remettant une grande enveloppe dans laquelle nous avons glissé son dessin et l'adaptation de la chanson de Barbara que j'avais commencé hier après midi et que nous avons terminé hier soir avec Robin.
— Birgit : So, alles für mich, vielen Dank ! (Tout ça pour moi, merci beaucoup !)dit Birgit en feignant la surprise.
Elle ouvre le premier gros paquet et découvre lentement... un grand couteau de cuisine, une paire de gants pour la vaisselle, un bol, une petite louche et autres ustensiles de cuisine, chacun emballé dans une quantité invraisemblable de papier...
Elle éclate de rire, suivit de près par tout le monde.
— Birgit : Ich hätte ein bisschen warten sollen bevor ich euch für diese Geschenke danke! (J'aurai peut-être du attendre un peu avant de vous remercier !) et feignant la grande déception, rajoute "ihr habt mich hereingelegt! (Vous m'avez bien eu !)
— Florian : Es gibt doch noch etwas Mutti! (Il y a encore quelque chose, Maman !)
Feignant l'incrédulité, Birgit, découvre alors parmi d'autres papiers, une petite boite.
— Birgit : Was kann es doch sein? Büroklammerdose ? (Qu'est ce que ça peut bien être ? Une boite de trombones ?)
Elle ouvre avec méfiance le petit paquet et découvre une magnifique paire de boucles d'oreille.
— Birgit : Ach sie sind herrlich! Jetzt kann ich euch wirklich danken! (Oh, elles sont magnifiques ! Maintenant je peux vraiment vous remercier !) rajoute-t-elle radieuse.
— Michaël : Und es gibt auch etwas anderes Mutti! (Et il y a encore autre chose, Maman !)
— Birgit : Ja ich hatte es nicht vergessen! (Oui, je n'ai pas oublié !)
Elle ouvre l'enveloppe délicatement et en sort en premier le dessin de Michaël et, plié en deux, notre poème.
— Wie schön ! Das hast du für mich gezeichnet! Herrlich Michaël Comme c'est joli ! Tu l'as dessiné pour moi ! Magnifique Michaël !) et elle l'embrasse pour la plus grande joie du petit garçon.
— Michaël : Und das haben Thomas und Robin geschrieben! (Et ça c'est Thomas et Robin qui l'ont écrit !) lui indique-t-il en désignant la feuille pliée.
Birgit prend la feuille, la déplie et commence à lire.
— Birgit : Ach, ins französische ! Das wird schwer sein! (Ah, en français ! Ça va être dur !)
Elle parcourt le poème des yeux, s'interrompt et presque avec les larmes aux yeux, se tourne vers nous.
— Birgit : Das ist fantastisch! Das betrifft mich so viel! Vielen Dank Thomas und Robin, es ist wirklich herrlich!" (C'est superbe ! Ça me touche énormément ! Merci Thomas, merci Robin. C'est vraiment magnifique !) et, s'adressant à Dieter et à ses enfants, rajoute " ich werde es ins Deutsch zu überstezen versuchen. (je vais essayer de vous le traduire en allemand).
Laatzen
Bien sûr ce n'est pas la Maine
Mais ça ne m' fait pas de peine
Car c'est joli tout de même
A Laatzen, à Laatzen
Pas de château, pas de Loire
Qui passe et fait l'histoire
Mais l'amour y fleurit sans peine
A Laatzen, à Laatzen
Vous savez mieux que nous je pense
L'histoire de tous nos rois de France
Dieter, Birgit, Andreas et Florian
Et aussi Michaël à Laatzen
Et que personne ne s'offense
Mais les contes de mon adolescence
Commenceront tous, je le pense
A Laatzen, à Laatzen
Bien sûr nous nous avons la Maine
Mais cela ne doit pas vous faire de peine
Car mon Dieu que les roses sont belles
A Laatzen, à Laatzen
Nous, nous avons nos matins blêmes
Et l'âme grise de certains poèmes
Vous, vous êtes la joie même
A Laatzen, à Laatzen
Et tant pis pour ceux qui s'en étonnent
Et que les autres me pardonnent
Mais les enfants sont les mêmes
A Angers ou à Laatzen
Et faites qu'un jour j'y revienne
Pour voir ce qu'ils deviennent
Car de les quitter, mon cœur saigne,
Les enfants blonds de Laatzen
Et lorsque sonnera le glas de ce charme
Que retentira l'ultime alarme
Mon cœur versera plus d'une larme
Pour Laatzen, pour Laatzen
(Adaptation libre de la chanson de Barbara, Göttingen)
Wir wollen mit diesem Gedicht ihr alle bedanken und besonders du,Birgit, weil ihr uns unsere Liebegeschichte zu leben erlauben habt... (Nous voulons avec ce poème, tous vous remercier et particulièrement toi, Birgit, parce que grâce à vous notre histoire d'amour a pu exister)
Wir erleben hier die schönsten Tage unseres Lebens und wir werden ewig dankbar sein... (Nous vivons ici les plus beaux jours de notre vie et nous vous en serons éternellement reconnaissants)
Cette après midi nous restons tout d'abord en famille, à discuter puis à jouer aux cartes, à un jeu que je ne connaissais pas, avant de nous séparer pour le reste de l'après midi. Andreas va voir Kathrin, Florian va chez un copain, Dieter et Birgit vont se promener avec Michaël, et Robin et moi partons nous balader de notre côté.
Les Kirchman vivent dans un quartier tranquille, assez chic sans être particulièrement riche. Les maisons sont grandes, à étage, avec une couverture de tuiles orange ou marron et souvent un grand terrain (même s'il n'atteint pas toujours la dimension de chez Franz). C'est boisé, que ce soit sur les terrains eux-mêmes ou le long des petites rues et il y a également de petits espaces avec de la pelouse et de nombreux arbres.
Cela donne l'impression d'être complètement à la campagne et contribue à rendre l'atmosphère calme et tranquille.
Aujourd'hui, il fait assez beau, mais il n'y a pas grand monde à se promener, nous marchons en devisant gaiement.
— T'as vu comme elle était touchée Birgit !
— Ouai, elle adore la chanson alors en plus avec le texte spécialement arrangé, elle était super émue ! T'as eu une super idée, Thomas.
— Tant mieux parce que j'suis content de lui faire plaisir !
...
Avisant un bout de pelouse un peu retiré, je propose à Robin de nous asseoir un instant.
— Tu crois que si on se voit tout le temps, nos parents vont se douter de quelque chose ?
— Non, je pense pas, si on est discret mais c'est sûr faudra faire gaffe ! Moi c'est plutôt ma sœur qui me fait peur, elle peut remarquer quelque chose !
...
— Tu sais Robin, je sais pas trop comment te dire ça... mais j'aimerai bien qu'on fasse l'amour...
— Complètement ?...
— Oui, complètement !
— Euh, moi aussi mais ça me fait un petit peu peur... par contre j'ai super envie de toi !
— Moi aussi... je te trouve énorme pour mon petit trou mais ça se dilate à fond à ce qu'il parait...
— J'avoue que j'y connais pas grand-chose, mais je crois qu'il faut d'abord bien élargir avec les doigts et seulement ensuite essayer de rentrer...
— J'ai peur d'avoir hyper mal... mais j'ai quand même envie d'essayer parce que je veux tout faire avec toi !
— Moi aussi je le ferai !
...
— Il faudrait peut-être acheter des capotes lubrifiées, ça glissera mieux...
— Oui c'est une bonne idée. La prochaine fois qu'on fera les courses au supermarché, j'en achèterai discrètement...
...
Sur ces entrefaites poétiques nous apercevons Franz et un des élèves du collège qui arrivent vers nous.
— Robin : Hallo, wie geht's?
— F Hallo ! Wollt ihr mit uns Billard spielen?
— Thomas : Ja warum nicht!
Nous les suivons donc chez Franz, pour faire quelques parties. Ses parents ont une magnifique table de billard dans une pièce au sous-sol et nous passons le reste de l'après midi à jouer. C'est un billard américain donc même si on n'est pas spécialiste, on peut s'amuser et à part Franz qui est très fort, Robin, Klaus et moi débutons et personne n'a trop de complexe par rapport à son niveau. Les parties sont acharnées et le temps passe vite.
Il est déjà 18h et nous devons rentrer. Nous remercions Franz et rentrons chez les Kirchman.
...
Tout le monde ou presque est de retour. Florian et Michaël jouent dehors, Andreas écoute de la musique dans sa chambre, les parents sont dans le salon en bas.
Nous montons dans notre chambre en attendant le repas. Robin écoute de la musique et moi j'essaye de finir son portrait...
Trois coups rapides retentissent à la porte.
— Ja, komm hin! (Oui, entrez !)
La porte s'ouvre. C'est Birgit.
— Robin, deine Mutter ist am Telefon.
Robin me regarde surpris. Visiblement il n'attendait pas d'appel de ses parents.
— J'espère que... ich komme, danke Birgit. (J'arrive, merci Birgit)
Il sort de la pièce et referme la porte derrière lui. La musique d'Andreas, décidemment depuis qu'il est sorti avec Kathrin sur Angie, il adore les Stones, s'estompe dans un arrière fond agréable. Je me remets à mon portrait et écris deux nouveaux vers.
« Il est beau comme un héros grec
Il est fort comme un dieu romain »
Je fais la moue, pas très content et réfléchis pour améliorer le poème...
...
Robin rentre dans la chambre. Je lève les yeux. Il est sur le pas de la porte, blanc, le visage décomposé...
— Qu'est-ce qui se passe Robin ? Il y a un problème ? lui demandé-je anxieux.
— OUI !... OUI !... Sa voix est blanche et atone...
— Il est arrivé un accident dans ta famille ?
— Non c'est pas ça...
Je commence à avoir peur. Il ne dit rien mais me regarde misérablement, les yeux pleins de chagrin...
— Oh Thomas ! C'est la catastrophe ! Je sais pas comment te le dire... et il éclate en sanglots.
Je me lève et me précipite vers lui, le prend dans mes bras.
— Mais enfin Robin qu'est-ce qui se passe ?
— C'est mon père... il faut... déménage en Suède... pendant deux ans... j'veux pas moi...
le tout entrecoupé de sanglots et de spasmes nerveux.
Je ne l'ai jamais vu dans un état comme ça. D'habitude c'est moi qui craque et lui qui me console...
Et puis soudain, avec un petit temps de retard, je comprends ce qui se passe...
Le froid s'empare de moi. Mon cœur est n'a plus de place pour battre, j'ai mal, j'ai peur.
— Tu veux dire... ton père bosse chez Scania...
— Oui c'est ça ! Il devait partir là-bas à la fin de l'année prochaine et ma mère vient de me dire que tout est changé... Thomas ! Elle vient de me dire que nos vacances d'août sont annulées car nous partons le mardi qui suit mon retour d'Allemagne !!!...
— OH NON !!!!
J'éclate en sanglots à mon tour.
J'ai le cerveau en ébullition.
« NON C'EST PAS POSSIBLE !!!!
NON !!! NON !!!
C'EST PAS JUSTE !!!! C'EST PAS NORMAL !!!!
POURQUOI Ça NOUS ARRIVE A NOUS ????
NON !!! »
Nous sommes enlacés sur le pas de la porte. Nous pleurons de désespoir...
De la chambre d'à coté la musique des Stones s'élève, étrangement en harmonie avec notre état d'esprit...
"I look inside myself and see my heart is back
I see my red door and I want it painted black
Maybe then I'll fade away and not have to face the facts
It's not easy to facing up when your whole world is black"...
« Oui ce n'est pas facile de faire face quand votre monde est devenu tout noir... »
Et je m'abandonne à nouveau à des pleurs désespérés...
Alertés par nos pleurs, Birgit vient nous rejoindre à l'étage.
— Was ist los ?... (Que se passe-t-il ?)
... Jungen was passiert ? (Les garçons, qu'est ce qu'il se passe ?)
Réalisant qu'elle est à coté de nous, Robin lui explique entre deux reniflements que dès son retour à Angers, il va devoir déménager. Son père travaille chez Scania, une entreprise suédoise, qu'il est muté pour deux ans en Suède à Göteborg et que toute la famille part s'installer là-bas...
— Ach meine armen Jungen ! So ein Unglück!... " (Oh mes pauvres garçons ! Quel malheur !)
A leur tour, Dieter et Andreas nous rejoignent dans la chambre et sont mis au courant de la situation...
La consternation règne dans la pièce. Les Kirchman nous regardent désolés, pleins de compassion et tentent de nous consoler mais tout le monde est sous le choc et nous sommes peu réceptifs, centrés sur notre malheur et sur notre rêve qui se brise...
— Lassen sie einmal ruhig, sie haben nötig ein Moment allein zu bleiben. " (Laissons les tranquilles. Ils ont besoin d'être seuls un moment.) dit-elle en s'adressant à son mari et à son fils.
Ils quittent alors la pièce, ferment doucement la porte, nous laissant seuls à notre désespoir...
...
Robin est prostré sur son lit, la tête basse, les yeux rougis par les larmes versées. Je suis allongé sur le mien, les yeux perdus sur le plafond, hébété. J'ai comme un disque qui répète inlassablement dans ma tête.
« Non, ce n'est pas possible ! Non, ce n'est pas possible ! Non ! Non ! Non, ce n'est pas possible !... »
Robin vient me rejoindre sur le lit et nous nous enlaçons. Nous ne nous parlons pas. J'en suis incapable et Robin est dans le même état. Nous demeurons ainsi, nos corps ne faisant plus qu'un, immobiles et muets désireux de nier cette terrible nouvelle et conscients dans le même temps que notre rêve se brise à tout jamais...
...
Toc toc toc.
— Thomas, Robin, wir essen! Darf ich eintreten? (Thomas, Robin, on mange ! Est-ce que je peux entrer ?)
— Komm hin (Rentre)
C'est Florian. Il ouvre doucement la porte et rentre dans la pièce. Nous sommes toujours sur mon lit, enlacés, immobiles.
— Ich habe kein Hunger. (J'ai pas faim) dit Robin
— Ich habe die schlechte Nachricht erfahren. Es tut mir sehr Leid... (J'ai appris la mauvaise nouvelle. Je suis désolé...)
— Danke Florian. Wir sind ganz erschüttert... (Merci Florian. Nous sommes complètement secoués...)
— Ja das verstehe ich aber kommt doch essen. Das wird euch diesen Gedanken hinauswerfen... " (Oui je le comprends mais venez donc manger. Ça vous changera les idées...) Il nous regarde, triste et compatissant essayant de nous faire comprendre qu'il partage notre infortune...
— Ja, vielleicht hast du Recht. Komm Thomas! (Tu as peut-être raison. Viens Thomas !)
Robin me regarde tendrement, me prend par l'épaule et me soulève presque.
— Allez viens faut pas qu'on reste là à broyer du noir !
Sans volonté, je me lève et nous descendons la tête basse vers la cuisine.
...
L'atmosphère est pesante. La gaieté qui règne d'habitude lors des repas a disparu. Personne ne revient sur la terrible nouvelle et, à part nous, chacun essaye de lancer la conversation...
C'est très méritoire de leur part et nous avons conscience d'être de bien mauvaise compagnie mais c'est encore trop chaud dans nos esprits pour en être autrement...
Après le repas, Birgit insiste pour que nous restions en bas pour jouer aux cartes ou à un jeu quelconque...
Nous décidons de faire la revanche de l'autre jour à ce jeu où il faut dessiner quelque chose pour le faire deviner à nos partenaires. C'est un jeu amusant, qui petit à petit, chasse de notre esprit, la sinistre nouvelle.
Bientôt, quelques rires éclatent, quelques hurlements retentissent...
Momentanément, nous redevenons insouciants et joyeux.
...
Birgit, qui est allée coucher le petit Michaël, nous rejoint un peu plus tard et vient donner un coup de main à l'équipe qui perd. Ça relance le match et l'intérêt du jeu. Les deux équipes ayant gagné une partie chacune nous faisons la belle et nous oublions tout, gagnés par l'enjeu de la partie...
Puis c'est l'heure d'aller se coucher.
L'heure de se retrouver face à la réalité.
L'heure, à nouveau, de l'abattement et de la tristesse...
Nous remercions tout le monde pour la gentillesse et la compréhension dont ils ont fait preuve et montons nous coucher.
Robin rentre dans la chambre pendant que je vais dans la salle de bain me laver les dents.
— Thomas, viens voir !
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Viens j'te dis !
Intrigué, je sors de la salle de bain, la brosse à dent à la main.
Nos deux lits ne forment plus qu'un !
Quelqu'un, Birgit à tous les coups, les a rapprochés l'un contre l'autre. Les deux matelas sont couverts par un seul drap housse et une unique grande couette les recouvre.
— Nom de Dieu ! C'est super !
— C'est carrément génial !
Je sors de la chambre, descends les escaliers quatre à quatre, rentre dans le salon où se trouvent Birgit et Dieter, les embrasse tous les deux en les remerciant et je remonte à toute vitesse entendant à peine les rires éclater dans la pièce que je viens de quitter...
...
Nous sommes couchés l'un contre l'autre, un peu mélancolique, mais aussi heureux de dormir ensemble sans avoir à se cacher.
— Elle est vraiment classe dans tout ce qu'elle fait Birgit !
— Ouai, elle est géniale ! Et maintenant que nous avons l'autorisation officielle... et il plonge sous la couette...
...
Nous sommes restés relativement sages, pas de grandes démonstrations vocales ni d'innovations audacieuses. Mais nous nous sommes longuement et tendrement caressés et avons retardés au maximum la montée de notre plaisir, jouant avec l'excitation de l'autre, l'exacerbant tout en la contrôlant, passant par toutes les phases avant de nous abandonner à une jouissance mêlée dans un orgasme quasi-simultané.
Nous sommes maintenant immobiles l'un contre l'autre. Je ne veux pas parler à Robin de son déménagement. Je caresse ses cheveux bouclés. Le nez contre son corps, je m'imprègne de ses senteurs...
Lui non plus ne dit rien, il a passé sa main derrière mon dos et la remonte lentement avant de la redescendre vers mes fesses...
— Thomas, je vais réfléchir et voir si je peux trouver une solution. Je vais rappeler mes parents demain, d'accord ?
— Et qu'est ce que tu vas leur dire ? Que tu es amoureux d'un garçon et qu'à cause de ça tu ne veux pas aller en Suède ?
— Non, ça je ne peux pas leur dire par téléphone mais je vais essayer de leur parler...
... ça marchera peut-être ?
— Oui, ça marchera peut-être...
— Bonne nuit mon Thomas d'amour !
— Bonne nuit mon Robin que j'aime !
...
Je ne suis incapable de dormir. Les pensées défilent à mille à l'heure dans ma tête. Je passe par des moments de déprime complète, à des instants de bonheur, à l'idée que Robin puisse rester à Angers. Ça bouillonne, ça part dans tous les sens, c'est complètement décousu...
Je suis immobile mais à l'intérieur je m'agite, je m'excite...
Robin dort.
Je me lève silencieusement, enfile un t-shirt et allume la petite lampe du bureau en dirigeant la lumière vers le mur.
Je prends le portrait de Robin que j'ai commencé à écrire, le relis et le déchire.
Puis fébrilement, quasiment sans réfléchir, j'écris presque d'un seul jet le texte que j'ai décidé de lui offrir mercredi pour sa fête...
Ce n'est que pour deux ans, sauf qu'aucune relation à distance ne tient aussi longtemps, puis que la Suède, c'est un peu loin pour aller y passer un w-e sur deux A moins de trouver un moyen qui amènerait les parents à accepter une cohabitation, et ça impliquerait qu'ils soient vraiment très persuasifs, mais bon, en temps de crise, on est plus créatif pour trouver des solutions alternatives, la preuve avec l'inspiration soudaine de Thomas pour rédiger le plus beau texte du monde pour sa fête...
Some girls can make my day, but only boys make my hole weak.
28-04-2025, 10:21 AM (Modification du message : 28-04-2025, 10:22 AM par bech.)
Chapitre 32
Ce matin, je resterai bien au lit avec Robin. J'aime sentir son corps, sa chaleur contre moi. Le réveil a sonné mais je ne veux pas qu'il se lève, je le sens s'agiter et je grogne.
— Reste encore un peu. On a le temps !
— Non il faut qu'on se lève sinon Dieter va s'inquiéter...
... bonjour mon petit Thomas d'amour ! et il m'embrasse avant de partir se laver.
— Bonjour mon amour, je t'aime !
Je reste étendu dans un demi sommeil. Je ne veux pas penser à hier mais c'est impossible et je recommence doucement à cafarder...
— Vas-y j'ai fini me lance-t-il à son retour.
Ronchonnant contre les stupides cours qui nous obligent à nous lever le matin, je sors bon gré mal gré du chaud cocon de notre lit et pars me doucher.
...
Dieter est très soucieux de notre moral. Il pose mille questions. Nous demande si on a bien dormi, si on veut manger autre chose, si tout va bien...
Dire que le moral est au beau fixe serait mentir mais je me raccroche au coup de fil que Robin doit passer à ses parents ce soir quand nous rentrerons. En attendant j'essaye de faire bonne figure mais le cœur n'y est pas vraiment.
Pendant le trajet, Dieter nous parle de lui et de Birgit, comment il l'a connu, leur histoire avec insiste-t-il des Clashs et des Retours. Je sais qu'il veut nous remonter le moral en nous montrant que rien n'est jamais perdu et ça me sidère qu'il se livre autant avec une émotion et une sincérité non feintes. Ça me touche beaucoup. C'est quelqu'un qui ne parle pas beaucoup (à l'inverse de Birgit !) et un tel discours est vraiment peu ordinaire de sa part et d'autant plus marquant...
...
Toujours limite en retard nous piquons notre sprint habituel pour arriver en nage et à peu près à l'heure au cours. Une partie du groupe est déjà rentré et, prenant juste le temps de saluer Alexis et de faire la bise à Marjorie, nous nous engouffrons à leur suite dans nos salles.
Jutta nous demande si nous avons tous bien préparé le portrait et, nous dit-elle, avant de le retravailler, vous allez le lire à voix haute pour faire découvrir les sujets que vous avez traités.
A ces mots je blémis. Je n'avais pas réfléchi à cette possibilité...
— Jutta, ich möchte mein Porträt nicht lesen, bitte. (Jutta, je voudrais ne pas lire mon portrait s'il te plait.)
— Warum denn, Thomas ? (Pourquoi donc Thomas ?)
— Ich habe etwas sehr persönlich geschrieben und... (J'ai fait quelque chose de très personnel et...)
— Darf ich es lesen? (Est-ce que je peux le lire ?)
— ... Ja... aber... " (... Oui... mais...) lui réponds-je après avoir hésité un instant.
Elle s'avance vers moi et prend le papier que j'ai plié en deux, sous l'œil intrigué des filles de mon groupe. Elle le parcourt rapidement des yeux.
— Ach so... ja, es ist sehr persönlich, ich verstehe... (D'accord... oui, c'est très personnel, je comprends...) ... Schade es ist doch sehr gut geschrieben... (Dommage car c'est très bien écrit...)
Elle me regarde longuement et me sourit.
— Es gibt doch einige Fehler und wir können es ein bisschen verbessern aber das ist sehr schön und sehr rührig, Thomas!" (Il y a encore quelques fautes et nous pourrons l'améliorer un peu mais c'est vraiment très joli et très émouvant Thomas !)
Je suis donc dispensé de lecture devant tout le monde. Les autres ont fait l'une le portrait de son petit frère, l'autre de son père, une autre encore de son chien !
Des sujets auxquels j'avais moi aussi pensé mais que faute d'inspiration j'avais abandonné. Ils sont plutôt bien écrits et c'est intéressant de voir comment chacun traite les qualités ou les défauts d'une personne...
On fait un travail sur le style : comment rendre amusant ou grave, faire un portrait antipathique ou agréable...
Et chacun passe aussi du temps sur le portrait qu'il a réalisé pour l'améliorer. A cette occasion, Jutta vient me voir et me pose quelques questions. Je lui raconte notre histoire et notre malheur récent...
— Ihr lebt etwas stark und schön, das ist eine wichtige Erfahrung für ihr beide. Es wird vielleicht nicht passieren wie du es mögest aber ihr sollt vom Augenblick nützen! (Vous vivez quelque chose de fort et de beau. C'est une expérience importante pour vous deux. Ça ne se passera peut-être pas exactement comme tu le voudrais mais vous devez profiter des instants présents !)
— Ja das weiß ich aber es ist nicht so einfach... aber ich werde versuchen! Danke Jutta! (Oui, je sais mais c'est pas si simple... mais je vais essayer ! Merci Jutta !)
...
Midi. Fin du cours. Je sors un peu en retard, les autres m'attendent déjà.
— On retourne au parc ? demande Alexis.
— Thomas : Oui, ok c'était tranquille.
...
Nous nous installons à peu près au même endroit que l'autre fois mais plus à l'ombre parce qu'aujourd'hui il fait carrément chaud.
— Marjorie : Alors où en êtes vous de vos amours ?
Nous leur apprenons donc la sale nouvelle et ils compatissent sur notre malheur...
— Marjorie : Et tu crois qu'en disant rien de plus à tes parents, juste que tu veux pas partir ça peut marcher ?
— Alexis : Et où vivrais-tu chez Thomas ?
— Robin : En fait ma grand-mère habite pas très loin de chez moi dans la banlieue d'Angers alors, peut-être que je pourrai rester chez elle. Mais c'est sûr, si je leur dis rien de plus, je ne vois pas trop comment obtenir de rester... et en même temps j'me vois pas leur annoncer ça au téléphone...
— Marjorie : Sans vouloir te casser, ça risque de foirer ! Peut-être qu'à ton retour tu pourras leur expliquer...
— Robin : Oui c'est vraiment pas évident...
Robin, sans doute lassé par cette question, pour l'instant sans solution, décide alors de changer de sujet.
— Robin : Et vous où en êtes vous ?... Euh je vous demande pas ce que vous faites ça ne me regarde pas mais si vous arrivez un peu à vous voir en dehors des journées de cours...
Nous éclatons de rire devant cette maladresse volontaire ou non.
— Marjorie : Oui, oui c'est ça ! Je te demande pas mais j'aimerai bien savoir...
— Alexis : En fait on se voit pas beaucoup car on habite assez loin et ma famille veut pas me laisser sortir le soir donc c'est un peu chaud...
— Thomas : Tu veux dire que tu es chaud, c'est ça ?
— Marjorie : Arrêtez de faire des sous-entendus et de le... chauffer, sinon je vais plus le tenir !
...
Nous passons l'après midi ensemble à faire du shopping. Il faut ramener des cadeaux pour la famille. Un bock de bière pour papa, des spécialités culinaires pour maman, un t-shirt marqué Hannover pour la sœur, un maillot de foot pour le frère...
En groupe, c'est une franche rigolade et au final, à défaut de faire original (quand quelqu'un a une bonne idée, tout le monde l'adopte !) on se tape des bons délires et on finit par à peu près boucler notre liste.
Avant de partir, on décide, jeudi pour notre avant dernier jour, d'aller ensemble à la piscine à Laatzen, si la famille d'Alexis le lui permet bien sûr...
...
De retour à Laatzen, nous trouvons la maison vide. Il est quatre heures et demie passée et Birgit nous a laissé un petit mot Wir werden zurück um sechs Uhr sein (Nous serons de retour pour six heures).
— Thomas : Ça me rappelle pas un très bon souvenir ces plans on revient pas avant telle heure...
— Oui mais en même temps...
— C'est le moment ou jamais ! lui dis-je un petit sourire au coin des lèvres...
Il me regarde intensément. Ses yeux brillent...
— On n'a pas acheté de capotes !
— Tant pis on va essayer sans !
— Ja! Komm mein lieber Thomas, komm!
...
Nous sommes allongés sur le lit.
Robin est comme fou, il m'embrasse avec une frénésie dingue. Je peux à peine respirer. Je sens son sexe chaud contre ma jambe... il se redresse à demi et me regarde.
— J'ai envie de toi maintenant ! Tu veux bien ?
— Oui mais attends au moins que je me déshabille !
— Non laisse moi faire !
Il me bloque le bras et commence rapidement à me dévêtir. Il soulève mon t-shirt, m'embrasse le ventre, le fait passer par-dessus mes épaules et me l'enlève complètement.
Je suis super excité, je bande au maximum. Il défait le bouton de mon pantalon tout en faisant venir sa main rapidement sur mon sexe à travers le tissu, puis lentement descend la braguette.
Il vient me peloter la bite et descend me caresser les couilles. Lentement maintenant, il descend mon pantalon, je l'aide en soulevant mon bassin, et le fait glisser le long de mes jambes. Il enlève prestement mes chaussettes et revient vers mon sexe qu'il lèche à travers mon slip. Je gémis et le laisse le faire glisser le long de mes cuisses.
Très rapidement alors, il se relève et en quelques secondes se déshabille. Son sexe est raide, plaqué contre son ventre...
— Vas-y tourne toi !
Incapable de lui résister je m'exécute, lui offrant mes fesses...
Il les caresse longuement et fait de fréquentes incursions dans le sillon qui les sépare. Ses caresses se font insistantes... Il tourne autour de mon anus sans trop s'y attarder mais y revient sans cesse.
— Cambre toi ! Mets ton cul en l'air !
Une nouvelle fois je m'exécute.
— Oui, comme ça c'est bien.
J'ai le sentiment d'être complètement livré, totalement impudique...
J'entends un bruit de salive et je sens de l'humidité sur mon cul. Il vient de me cracher dessus !
— Essaie de te détendre, je vais rentrer un doigt.
Immédiatement je sens quelque chose forcer mon petit trou et y entrer.
— Hum !
Il fait de lents allers retours et ça me provoque des sensations bizarres mais pas désagréables...
— Je vais en mettre deux !
— Hum oui ! oui !
Il reprend le même manège et élargit progressivement. Il prend son temps et c'est bon !
— Tu peux essayer un troisième ?
— Je l'ai déjà mis ! T'as pas senti ?
— Non, en tous les cas ça m'a pas fait mal.
— Tu commences à être bien ouvert. J'ai envie d'essayer...
— Attends je vais te sucer un peu pour que ça glisse mieux !
On se place quelque instants en 69 et pendant qu'il continue à m'élargir le cul, je le suce et fait couler un maximum de salive le long de sa tige...
Il commence à gémir à son tour.
— Arrête Thomas, faut pas que je gicle ! Allez on essaie !
Je me replace les fesses en l'air, je me cambre au maximum et j'attends.
Je suis un peu inquiet.
— Vas-y doucement.
Il a remis ses doigts dans mon anus et me triture l'anneau dans tous les sens. Puis je sens son sexe chaud toucher mes fesses, les caresser, venir dans mon sillon, s'arrêter sur l'anus et repartir.
Ca y est je le sens à l'entrée. Il pousse. Il pousse à nouveau plus fort. Encore. Encore...
— Putain j'y arrive pas ! Merde ! Il faudrait que tu m'aides... écarte tes fesses avec les mains et pousse comme pour chier sinon j'arriverai pas...
— Comme ça ?
— Oui c'est bien continue !
Je sens la poussée se faire très forte et son gland qui essaie de passer. Ça fait un peu mal. Je serre les dents et pousse encore plus fort...
— HAAA ! HAA ! HAA ! Putain j'ai mal !!
Ca y est il est rentré. J'ai mal mais moins que tout de suite. C'est comme une douleur fulgurante qui s'estompe...
— Ça va Thomas ? Excuse j'ai senti que ça cédait et j'ai continué à pousser...
— Oui ça va mais laisse moi un peu souffler. Y a quoi de rentré ?
— Juste le gland mais après ça devrait aller tout seul.
...
— J'y vais doucement. Tu me dis si ça te fait mal et j'arrête tout de suite, ok ?
— Ok ! Doucement...
Progressivement je le sens rentrer en moi. J'ai l'impression qu'on m'écartèle et que mon anus va exploser mais ça ne fait pas mal ou juste un petit peu.
— Ça va ? Ça y est je suis au bout !
— Ouai, ça va. J'ai l'impression que mon cul va exploser mais ça va !
Il vient s'appuyer sur mon dos et m'embrasse la nuque et le visage...
Il commence maintenant doucement à bouger. Mon conduit s'est habitué à son sexe et il coulisse lentement. Ça me fait chaud à l'intérieur et je commence à gémir.
— Huun ! Huun ! HUUUN ! Oui, oui !
Il garde le rythme lent mais augmente l'amplitude. C'est bon. C'est même super bon !
— Ça va ? Je vais accélérer un peu maintenant que ça coulisse bien !
Je sens maintenant son sexe venir de plus en plus vite et je recommence à gémir
— Putain c'est bon ! HUUUN ! HUUN ! HUUUN !
En même temps, avec sa main droite il s'est saisit de mon sexe et le branle consciencieusement...
Je gémis de plus belle, je crie même.
— OUI ! ENCORE !HUUN ! HUUUN ! Vas-y Robin, ENCORE !
Il est à fond. Il halète et depuis quelques instants il gémit lui aussi, de plus en plus fort. C'est clair il va jouir.
— Thomas ça va partir ! Je vais gicler ! THOMAAAAS !!!
Il s'effondre sur mon dos, ruisselant de sueur. Il me serre dans ses bras et je sens son cœur battre très vite...
Je prend le relais sur mon sexe et, en quelques allers retours rapides, explose à mon tour.
— HAAA ! HAAAA !... Oh c'est bon !
...
Je sens son sexe se recroqueviller, je me dégage et je me retourne.
— Alors c'était bien ? Ouai ? C'est génial tu vas voir et pour toi, ça va ? Tu n'as pas eu mal après ?
— Non c'est le début qui est dur après c'est que du plaisir. Tu vas voir toi aussi !
Je regarde l'heure. Il est six heures mois dix.
— Merde on a pas le temps ! Écoute, on file prendre une douche et on nettoie ce qu'on peut...
J'en ai mis partout, merde !
— Oui je préfère avoir le temps, vu que ça a pas l'air si simple... mais dès qu'on a l'occase c'est toi qui le fera !
Et nous filons en riant dans la salle de bain comme deux gamins heureux...