25-08-2020, 12:19 AM (Modification du message : 01-12-2020, 12:16 AM par jkf.)
CHAPITRE XI (Fin du chapitre)
Alice arrête son véhicule sur le parking de l’écurie. Et c’est main dans la main que nous nous dirigeons vers le box de « Voie-Lactée ». J’aime cette petite main d’apparence timide, toute chaude, toute douce qui serre la mienne de temps en temps, le regard complice de deux amoureux fous de connivence, le sourire enchanteur qui éclaire son visage. Alice respire la joie de vivre et je raffole. J’imprime parfois moi aussi une légère pression de ma main qui lie mon cœur au sien et ce simple contact suffit à lui dire que je l’aime. C’est aussi cette même main qui quelques temps auparavant courrait sur son sexe à la recherche de son plaisir.
- Attends-moi ici, je vais chercher mes bottes.
Alice se dirige vers les vestiaires, son corps droit, ses petites fesses logées dans son short un peu trop grand, ses jambes joliment galbées, ses cheveux longs caressés par une légère brise qui commence à se lever. Vue de dos, elle arbore sa parure de femme ordinaire. Une femme que je sais nue sous son short et cette pensée me rend fou de désir.
Je me surprends à renifler les doigts qui ont effeuillés son sexe, ceux qui se sont immiscés dans son intimité. Ils ont conservé l’odeur de son plaisir.
- Tu fais quoi ?
- Je sens mes doigts. Ils portent encore ton odeur. Trop bon.
Alice sourit. Elle prend ma main qu'elle porte à son nez.
- Ça ne manquerait pas un peu de fraîcheur tout cela ? Me dit-elle avec un sourire espiègle.
Trop, c’est trop. Je plaque Alice contre des bottes de foins superposées restées dans un coin et je l’embrasse à pleine bouche, ma main plongeant dans son short par la ceinture, à la recherche de la fraîcheur promise.
- Tu es encore toute humide ma chérie !!!
- Et ?
- Et quoi ?
- Ça sent meilleur ?
Je retire ma main pour la coller sous mon nez.
- Hello les amoureux, vous allez bien ? On dirait que c’est chaud par ici !!!
Alice est rouge à rendre jalouse toutes les pivoines de Navarre. Julie est devant nous. Elle s’amuse de la situation. Je la devine aussi presque envieuse même si la voix se veut faussement intransigeante. On ne l’a pas entendu venir et on ignore aussi ce qu’elle a pu voir et entendre.
- Hello Julie, oui tout va bien. On est venu nettoyer le box de « Voie-Lactée ».
- Je vois ça mais je crois que vous vous êtes égarés.
Julie nous gratifie d’un sourire mesquin et disparaît presque aussi mystérieusement qu’elle est arrivée.
- Tu es toute rouge ma chérie, jusqu’aux oreilles et tu es très belle.
Alice me regarde de ses yeux pétillant de malice et on éclate de rire. Elle m’attire à elle et elle m’embrasse amoureusement.
- On le nettoie ce box ?
J’admire cette petite femme capable de passer d’une envie au désir, de l’initier et de l’oublier tout aussi rapidement pour repartir sur une autre destinée sans la moindre frustration.
Alice emmène « Voie-Lactée » au licol hors de son box pour l’attacher à proximité. De retour, Elle me tend une des deux fourches qu'on utilise pour le foin. Elle m’explique qu’il faut mettre de côté la paille propre de la litière, évacuer le paillage sale à la brouette. On s’affaire tous les deux dans le box. Nos corps se frôlent avec complicité. Un sourire, un regard, un geste, tout est sujet à vouloir se rapprocher et bizarrement tout nous rapproche. Un baiser furtif dans le cou, un petit coup de fesses sur les miennes ou vice et versa. Nos corps se cherchent. Nos corps se trouvent.
J’évacue le crottin sur le tas de fumier, pendant qu’Alice passe le box au jet d’eau. Alice n’est pas sexy mais je la désire plus que tout. Avec ses bottes, qui lui arrivent juste en dessous du genou, la partie visible de ses jambes m’excite surtout lorsque sa peau laiteuse disparaît sous le short où je sais que de culotte, il n’y a point. J’imagine ses fesses libres. Elles sont fermes, petites, magnifiques et j’ai une folle envie de les croquer, de les dévorer. Je me surprends à vouloir goûter son sexe tout lisse, tout mouillé, comme au premier jour. Je me vois le lécher consciencieusement sans aucune retenue avec envie et passion.
- Attention, j’arrive avec « Voie-Lactée ».
Je reviens à la réalité laissant derrière moi mes pensées hautement érotiques. « Voie-Lactée » réintègre son box flairant et goûtant la paille toute fraîche de sa litière. Nous la laissons redécouvrir son espace de vie et nous retournons à la voiture.
- Dimanche prochain, ce sera ma dernière compétition avant mon admission à l’hôpital. Tu viendras ?
- Oui bien sûr ma chérie.
- Ce n’est pas tout près. C'est à Deauville, en Normandie. On prendra mon Van. C’est mieux de partir la veille mais on peut aussi faire la route sur la journée si tu préfères.
- Va pour la veille ma chérie.
- Super. Je suis heureuse. Vraiment heureuse avec toi. On aura la possibilité de dormir sur place et généralement tous les cavaliers se retrouvent ensemble pour le repas du soir. Julie sera là aussi. Tu ne seras pas perdu avec tout ce monde ?
- Ne t’en fais pas pour moi, je m’adapterai mon amour.
- °° -
De retour à mon appartement, on avale vite fait un petit morceau. Alice allume la télévision et viens se caler dans le canapé tout contre moi. Elle sourit. Elle me pousse pour que je m’allonge et elle vient se coller sur moi, sa tête juste au-dessus de la mienne.
- Demain je te ferai l’amour comme une déesse.
- Euh ! Pourquoi pas aujourd’hui ?
- Aujourd’hui je veux des câlins, rien que des câlins.
Alice effleure mon visage avec ses lèvres. Ses doigts courent partout, avec une douceur d’une élégance déconcertante. Elle fait mine d’être fâchée, lascive, surprise, étonnée, grimaçante, sérieuse. Je ris de ses mimiques où je la trouve vraiment belle. Alice s’est allongée sur mon moi, sa poitrine contre mon torse, ses coudes plantés dans le canapé, sa tête juste au-dessus de la mienne. Elle me dépose mille bisous, sur mes paupières, mes sourcils, mon nez, ma bouche, mes oreilles. Rien n’est épargné et les baisers sont de pures graines de folies.
Alice me souffle délicieusement à l’oreille :
- Si tu bandes, t’as un gage.
- Arnaque, je suis déjà en érection depuis un quart d’heure ma chérie.
- Je suis au regret de devoir t'annoncer que tu as perdu. Je t’aime mon chéri. Allez au dodo. Demain je dois me lever tôt et toi aussi. Je te fais grâce du gage pour cette fois, à titre de revanche bien évidemment.
Encore génial.
C’est presque frustrant de devoir s’arrêter de lire à chaque fin de chapitre tant on a envie d’en savoir toujours plus.
Merci pour cette belle qualité d’écriture
(25-08-2020, 12:58 AM)takethelongwayhome link a écrit :Encore génial.
C’est presque frustrant de devoir s’arrêter de lire à chaque fin de chapitre tant on a envie d’en savoir toujours plus.
Merci pour cette belle qualité d’écriture
Merci pour ton commentaire.
Sans Alice, ce récit ne serait que banalité. Et elle a encore de quoi surprendre Pascal.
A+
JKF
(25-08-2020, 06:31 AM)grostimido link a écrit :Bonjour,
Qu’elle complicité entre eux deux
J’adore de te lire super
Hello Grostimido,
Merci. Elle et lui ne font qu'un tant la relation est puissante. Vont-ils résister au temps qui banalise l'excentricité et la santé qui mine l'équilibre psychologique des deux amoureux ? Autant de dangers qu'il faudra écarter de la route.
A+
JKF
25-08-2020, 11:55 AM (Modification du message : 01-12-2020, 01:33 PM par jkf.)
CHAPITRE XII
Un bruit léger. Un drap qui se replie, une ombre magique, des petites fesses toutes nues qui s’agitent. Je rêve de ma jolie amoureuse. Une porte grince, celle de ma penderie probablement. Un bruit de linge déplacé. Un chuchotement presque imperceptible comme si Alice se parlait à elle-même.
- Le coquin, il en a acheté plusieurs et ça doit être la dernière. J’aime bien même si c’est plutôt bizarre à porter. Et puis la ficelle entre les fesses, ce n’est pas si désagréable que ça. Voire même que le contact est émoustillant. Il faudra que je pense à lui dire de revoir les stocks.
Une porte se referme et c’est le silence.
- °° -
Sept heures. L’alarme du réveil se met en branle. Je passe un bras sur le côté. Personne. J’ouvre un œil juste pour vérifier. Alice est partie. Elle embauchait tôt ce matin.
Camille me nargue de son sourire figé.
- Je ne voudrais pas cafter mais elle t’a piqué une petite culotte, une chemise blanche à longues manches et elle est sortie presque à poils dans le couloir des communs. Tu es sûr qu’elle n’est pas exhibitionniste ta poupée ? Moi je la trouve beaucoup plus coquine qu’elle n’y paraît.
- Camille, tu exagères comme d’habitude et puis ce n’est pas une poupée.
- J’exagère, j’exagère, tu plaisantes j’espère ? Elle, tu lui donnes des bisous en veux-tu en voilà. Tu lui offres plein de cadeaux, des petites culottes et moi tu me laisses toute nue à longueur de journée son mon guéridon et même que parfois, tu oublies de me regarder. Heureusement que je reste de marbre parce que c’est frustrant. Après, je ne vais pas te mentir, elle me plaît bien cette gamine. C’est vrai qu’elle m’amuse beaucoup. Et ce qui est rigolo c’est qu’elle te mène par le bout du nez. L’air de rien, elle sait bien y faire cette petite infirmière. « Non, pas ce soir. Juste des câlins », à mourir de rire. Si ça avait été moi, pas l'ombre d'un doute que ça ne se serait pas passé comme ça.
- Oh toi tu ne serais pas un peu jalouse par hasard ?
- Pas du tout mais j'aimerai bien de temps en temps avoir moi aussi une petite attention.
- Je t’offrirais bien une culotte Camille mais tu n’es pas foutue d’écarter les jambes alors ça risque d’être compliqué.
- Ben voyons !!! Dis tout de suite que je suis handicapée tant que tu y es ? Allez, vas te préparer tu vas encore être en retard. Ah ! Une dernière chose. Je crois qu’elle t’a laissé son short dans la salle de bain et ce n’est pas un cadeau. Il est tout tâché à l’entre-jambes. Je me demande comment elle fait. Passe-le à la machine avant de partir. Ajoute aussi son chandail et ton slip qui n’est guère plus fréquentable.
Tiens, un nouveau personnage, Camille, qui n'a pas l'air d'avoir la langue dans sa proche. Une sorte de dialogue intérieur entre deux parties de lui-même ? Camille, c'est la partie qui observe et prend un peu de recul. L'autre, c'est celle qui bande !