04-03-2024, 06:23 PM
— Tu as bien fait d'insister Bé, ça a été WOWWWW !
— Je sais, mais Monsieur Hans préfère quand je fais tout le boulot habituellement. Tu vois que ça a du bon le partage des tâches ! On devrait le faire plus souvent.
— Oui, bon, mais pas trop souvent non plus, tu sais très bien que je préfère être passif. Et avec Liam, c'était comment ?
— Il était comme toi, il préférait être passif aussi. Il faut dire qu'avec ma grosse baguette magique je fais des miracles.
— Oui, faut pas abuser non plus. C'est vrai que tu es doué avec, ça il faut le reconnaître. Mais de là à faire des miracles, ça reste à prouver.
— Regarde la donc, petite bite, tu vois la mienne en a encore envie. La tienne est toute molle encore.
— Tu devrais la cacher dans mon trou et tu verras que la mienne aussi va relever la tête.
Je fis ce qu'il me demandait et, effectivement, la sienne releva la tête peu après et elle fit aussi sa tête de mule en giclant toute seule comme une grande, alors que je le pistonnais comme un dingue . La mienne aussi n'en fit qu'à la sienne car elle cracha tout ce qu'elle pouvait bien au fond des fesses de Hans. Je me retirais et on s'endormit l'un sur l'autre, épuisés, couverts de sperme et de sueur.
C'est le jour qui me réveilla. Quand je passais devant la chambre de Gus je fus surpris de le voir collé à Chip. Ils dormaient nus, le drap ayant été poussé aux pieds. Je n'y avait jamais fait spécialement attention mais, là, c'était flagrant, ils occupaient toute la surface du lit. Mes bébés devenaient des hommes et moi je prenais un coup de vieux. Bientôt ils allaient me présenter un ou une chéri(e), partis comme ils l’étaient.
Je prenais mon café quand tout d'un coup j'eus des envies de pizzas. Personne n'était encore réveillé que je mettais la pâte au frigo. Je n'avais presque plus de sauce tomate, merde. Je remontai m'habiller et je partis chez ma grand-mère lui en demander. Elle en avait des pleins bocaux à la cave.
— Bé, tu es venu tout seul ? J'avais fait un gâteau pour qu'ils viennent prendre leur petit-déjeuner.
— Tout le monde dort encore. Papé n'est pas là ?
— Il est déjà au jardin. Il ramasse les tomates. Je ne sais plus quoi en faire tellement il y en a.
— ça tombe bien alors parce que je veux faire des pizzas ce soir mais je n'ai plus de sauce tomate. Je venais voir si tu pouvais me dépanner.
— Il doit m'en rester quelques pots à la cave. Tu n'as qu'à en prendre pour te dépanner. Je t'en ferai d’autres pour ton stock.
— Merci ! Ça vous dit de venir manger à la maison ce soir ?
— Va demander à ton grand-père s'il en a envie. Mais s'il y a des pizzas, je crois qu'il va vite accepter. Je vous fais le dessert. Et dis aux petiots de venir goûter cet après-midi. Vous êtes les bienvenus. Au fait il y a Antho qui monte avec Léa et les petits. Les petits vont rester une semaine à la maison pour aider leur grand-père au jardin. Enfin c'est l'excuse qu'ils ont donnée pour rester ici et aller faire du cheval et jouer avec leurs cousins.
— C'est marrant, les jumeaux ne m'en ont pas parlé.
— Tu crois qu'ils te disent tout ? J'ai même le menu commandé pour la semaine. Vous n'aurez qu'à venir manger, avec Hans.
— Tu t'arrangeras avec lui pour le midi parce que, moi, je reste manger à la carrière.
— Ça se passe bien à la carrière, sans Nick et Tonin ? Ils ont pris des vacances pour finir leur maison, c’est ça ? Au fait, tu sais qu'il court des drôles de bruits sur leurs deux couples ?
— Ha bon et comment tu sais ça, toi ?
— C'est la fille d'une de mes copines qui travaille au supermarché dans la plaine qui le lui a dit. Il paraîtrait que Tonin couche avec Nick et que Héléna couche avec Fanny.
— Et comment elle sait ça, cette nana ?
— Il paraît qu'elle les aurait vu de la fenêtre de sa chambre qui a vue sur les leurs.
— Les gens n'ont vraiment rien d'autre à faire que d'espionner les autres ! Ça me saoule des choses comme ça. Elle ne peut pas s'occuper de son cul cette connasse ?
— C'est ce que j'ai répondu à ma copine et depuis on ne se parle plus.
— Tu as bien fait, Mamé. Bon, je file aider Papé à ramasser les tomates puis je rentre à la maison. Cet après-midi on descend faire les courses, tu as besoin de quelque chose ?
— Ça vous embête si je descends avec vous parce que ton grand-père n'est pas trop décidé pour venir avec moi. Et puis, tu sais, il conduit moins bien qu’avant.
— On passe te prendre après la sieste ?
— Vous, vous vouliez y aller vers quelle heure ?
— Juste après manger, vers 13.30 heures.
— Ça me va bien, ça me laissera plus de temps pour le dessert. Tu aurais envie de quoi ?
— J'hésite entre des œufs à la neige et de la mousse au chocolat. Nous on prendra des glaces de toute façon. Les jumeaux en raffolent.
— Et pas toi, peut-être ?
— Un peu aussi, j’avoue.
Quand je rentrais à la maison avec la sauce tomate que m'avait donné ma grand-mère - de quoi faire des dizaines de pizzas - Hans était réveillé et buvait un café. Il me fit un bisou et un joli sourire.
— Tu étais où ?
— Chez mes grands-parents, j'ai eu des envies de pizzas mais on n'avait plus de sauce tomate alors je suis allé en chercher un peu chez eux. D'après ma grand-mère, mon frère et ma sœur montent ce week-end et les gamins vont y rester une semaine, voire deux, suivant comment ça se passe.
— Ah d’accord, maintenant je comprends, j'ai surpris une conversation entre les jumeaux mais quand je leur ai demandé de quoi ils parlaient ils m'ont répondu que ce n'était rien d’important. Juste des histoires de cousins.
— Ce matin quand je me suis levé ils dormaient collés l'un à l’autre. J'ai cru qu'ils faisaient normalement chambre à part depuis leur séjour à Montpellier.
— C'est le cas mais de temps en temps ils ont besoin de se retrouver comme avant. Mais ils grandissent, je les ai même surpris une fois sous la douche à se branler l'un l’autre. Ils ne m'ont pas vu et je ne leur en ai pas parlé.
— En parlant de ça, Hans, dis-moi, tu sais si Nick à des tendances bi ?
— Pas que je sache, pourquoi cette question ?
Je lui racontais ce que ma grand-mère m'avait dit.
— Ça me surprend car il courrait exclusivement les jupons mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Tu crois que tes grands-parents se doutent de la sexualité d'Antho et de Léa ?
— Je ne pense pas. Ce n'est pas des choses auxquelles ils pensent. Et si quelqu'un leur en parle ils diront que ça ne les regarde pas. Par contre, tu sais que j'ai vu les plans de la maison de Nick et Tonin. Au début je n'ai pas percuté mais maintenant il y a un truc qui me revient à l’esprit.
— Ha oui et c'est quoi ?
— En fait ce n'est pas une maison jumelée qu'ils ont fait mais une très grande maison.
— Pourtant chaque maison à ses chambres, ses salles de bain, garages et cuisines.
— Oui, je suis d'accord avec toi mais en bas il n'y a qu'une seule et grande pièce commune.
— Et si on allait voir, un soir, où en sont les travaux ?
— Rho, Hans, tu es bien curieux.
— Mais non c'est juste pour savoir comment c'est dedans.
— Oui et puis toi avec ta bouche en cœur tu vas demander à ton cousin si c'est vrai les ragots qui courent sur eux ?
— Bonjour les papas, on est réveillé.
On se retourna et on éclata de rire. Chip et Gus étaient descendus, nus, ça c’était courant, échevelés et mal éveillée, mais leurs érections les précédaient.
— Les garçons, vous prenez votre petit-déjeuner et après il faudra qu'on discute.
— De quoi tu veux nous parler Pa ?
— Que vous descendiez nus, on en a l'habitude mais en érection, c'est assez gênant et même vulgaire. Imaginez qu’il y a quelqu’un d’autre ici.
— Mais Pa, on n'y peut rien. C'est comme ça tous les matins et il faut du temps pour qu’elles redescentes. Et on a trop faim !
— Je suppose que vous savez comment faire pour que ça passe et si vous n'en avez pas envie, une bonne douche froide sur vos bigoudis et tout rentre dans l’ordre.
Bon, les morfales exhibitionnistes, après le repas on descend en ville faire les courses, vous venez avec nous ?
— On peut rester ici ? On voudrait aller chez Louis pour faire du cheval. Et puis on ira aussi attendre les cousins chez Papé et Mamé.
— Ah bon, je ne savais pas que les cousins devaient venir.
— C'est qu'on a oublié de te le dire. Ils pourront venir coucher à la maison ?
— Si vous voulez mais attention, pas de conneries.
—Pa, tu nous connais, non ?
— Justement.
Ils gloussèrent mais ne répondirent pas et allèrent préparer leur petit-déjeuner. Ils se parlaient à voix basse et on n'entendait pas ce qu'ils se disaient. Gus râla parce qu'il avait percé un des jaunes. Leur petit-déjeuner fini, ils montèrent s'habiller et redescendirent aussitôt.
— Vous n’avez pas vu R et R ? Ils n’ont pas dormi avec nous.
— Ah non, c'est vrai ça. Ils sont passés où encore ces deux-là ?
— Ils ont dû aller voir Dolly pour jouer avec.
— C'est qui Dolly ?
— C'est la chienne de Louis et d’Amandine. Ils y vont souvent. On croit même que c'est eux les papas des bébés qu'elle a eus. Elle en a eu six. Si tu voyais comme ils sont beaux !
— Mais comment vous savez ça, vous ?
— Bin Louis nous a envoyé des photos d'eux, bien sûr. On pourra en prendre un Papa ?
— Non mais ça ne va pas la tête ? On a déjà R et R, ça suffit. Et quand vous n'êtes pas là ils passent leur temps à vous languir.
— Mais le bébé on pourrait l'emmener avec nous à Carnon comme ça il ne languira pas lui.
— J'ai dit non et ça restera non.
Ils n'insistèrent pas et montèrent bouder dans leur chambre. Hans fit un peu de rangement pendant que je préparais la sauce des pizzas et vérifiai la liste des courses. On prépara le repas de midi et à 13.15 heures on stoppait devant chez ma grand-mère avec qui on partit faire les courses.
— Bé, c'est vrai ce que m'a dit Nadine que tu veux acheter le tennis et l'ancienne école ?
— Je vois que les nouvelles vont vite. Mais oui, c'est vrai. En fait c'est Bernard et le nouveau maire qui sont venus me voir pour acheter mon terrain dans la plaine. Et comme Tim est passé faire un coucou, c'est lui qui m'a dit que ça se vendait. Du coup, j’ai proposé la reprise des terrains d’ici comme payement d’une partie de mon terrain du bas.
— Mais tu vas en faire quoi ?
— Je ne sais pas encore. Ça évitera que des promoteurs mettent la main dessus. Tu nous vois avec un lotissement ou des immeubles à la place du terrain derrière le tennis ?
— C'est sûr que ça en serait fini de notre tranquillité. Mais le village se dépeuple. Il n'y a plus que nous, alors du sang neuf, ça ferait du bien.
— Ça dépend de qui viendrait. Parce que si on tombe sur des bobos écolo qui râlent quand les coqs chantent trop tôt pour eux le matin, ou qui rouspètent après la cloche de l'église qui sonne ou le braiennissement des mules, le braiment des ânes ou le hennissement des chevaux on n'est pas dans la merde avec eux.
— Hihihi ! Vu sous cet angle, tu as raison. Mais ça va te faire un manque à gagner sur la vente de ton terrain. Avec ton grand-père on a un peu d'argent de côté. Si tu en as besoin tu ne te gènes pas, c'est volontiers qu'on te le prêtera.
— On arrive à destination, Mamé, on commence par où ?
— Ça serait bien de finir par chez Mary. On va d'abord à la supérette ?
— Comme tu veux Mamé.
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— Je sais, mais Monsieur Hans préfère quand je fais tout le boulot habituellement. Tu vois que ça a du bon le partage des tâches ! On devrait le faire plus souvent.
— Oui, bon, mais pas trop souvent non plus, tu sais très bien que je préfère être passif. Et avec Liam, c'était comment ?
— Il était comme toi, il préférait être passif aussi. Il faut dire qu'avec ma grosse baguette magique je fais des miracles.
— Oui, faut pas abuser non plus. C'est vrai que tu es doué avec, ça il faut le reconnaître. Mais de là à faire des miracles, ça reste à prouver.
— Regarde la donc, petite bite, tu vois la mienne en a encore envie. La tienne est toute molle encore.
— Tu devrais la cacher dans mon trou et tu verras que la mienne aussi va relever la tête.
Je fis ce qu'il me demandait et, effectivement, la sienne releva la tête peu après et elle fit aussi sa tête de mule en giclant toute seule comme une grande, alors que je le pistonnais comme un dingue . La mienne aussi n'en fit qu'à la sienne car elle cracha tout ce qu'elle pouvait bien au fond des fesses de Hans. Je me retirais et on s'endormit l'un sur l'autre, épuisés, couverts de sperme et de sueur.
C'est le jour qui me réveilla. Quand je passais devant la chambre de Gus je fus surpris de le voir collé à Chip. Ils dormaient nus, le drap ayant été poussé aux pieds. Je n'y avait jamais fait spécialement attention mais, là, c'était flagrant, ils occupaient toute la surface du lit. Mes bébés devenaient des hommes et moi je prenais un coup de vieux. Bientôt ils allaient me présenter un ou une chéri(e), partis comme ils l’étaient.
Je prenais mon café quand tout d'un coup j'eus des envies de pizzas. Personne n'était encore réveillé que je mettais la pâte au frigo. Je n'avais presque plus de sauce tomate, merde. Je remontai m'habiller et je partis chez ma grand-mère lui en demander. Elle en avait des pleins bocaux à la cave.
— Bé, tu es venu tout seul ? J'avais fait un gâteau pour qu'ils viennent prendre leur petit-déjeuner.
— Tout le monde dort encore. Papé n'est pas là ?
— Il est déjà au jardin. Il ramasse les tomates. Je ne sais plus quoi en faire tellement il y en a.
— ça tombe bien alors parce que je veux faire des pizzas ce soir mais je n'ai plus de sauce tomate. Je venais voir si tu pouvais me dépanner.
— Il doit m'en rester quelques pots à la cave. Tu n'as qu'à en prendre pour te dépanner. Je t'en ferai d’autres pour ton stock.
— Merci ! Ça vous dit de venir manger à la maison ce soir ?
— Va demander à ton grand-père s'il en a envie. Mais s'il y a des pizzas, je crois qu'il va vite accepter. Je vous fais le dessert. Et dis aux petiots de venir goûter cet après-midi. Vous êtes les bienvenus. Au fait il y a Antho qui monte avec Léa et les petits. Les petits vont rester une semaine à la maison pour aider leur grand-père au jardin. Enfin c'est l'excuse qu'ils ont donnée pour rester ici et aller faire du cheval et jouer avec leurs cousins.
— C'est marrant, les jumeaux ne m'en ont pas parlé.
— Tu crois qu'ils te disent tout ? J'ai même le menu commandé pour la semaine. Vous n'aurez qu'à venir manger, avec Hans.
— Tu t'arrangeras avec lui pour le midi parce que, moi, je reste manger à la carrière.
— Ça se passe bien à la carrière, sans Nick et Tonin ? Ils ont pris des vacances pour finir leur maison, c’est ça ? Au fait, tu sais qu'il court des drôles de bruits sur leurs deux couples ?
— Ha bon et comment tu sais ça, toi ?
— C'est la fille d'une de mes copines qui travaille au supermarché dans la plaine qui le lui a dit. Il paraîtrait que Tonin couche avec Nick et que Héléna couche avec Fanny.
— Et comment elle sait ça, cette nana ?
— Il paraît qu'elle les aurait vu de la fenêtre de sa chambre qui a vue sur les leurs.
— Les gens n'ont vraiment rien d'autre à faire que d'espionner les autres ! Ça me saoule des choses comme ça. Elle ne peut pas s'occuper de son cul cette connasse ?
— C'est ce que j'ai répondu à ma copine et depuis on ne se parle plus.
— Tu as bien fait, Mamé. Bon, je file aider Papé à ramasser les tomates puis je rentre à la maison. Cet après-midi on descend faire les courses, tu as besoin de quelque chose ?
— Ça vous embête si je descends avec vous parce que ton grand-père n'est pas trop décidé pour venir avec moi. Et puis, tu sais, il conduit moins bien qu’avant.
— On passe te prendre après la sieste ?
— Vous, vous vouliez y aller vers quelle heure ?
— Juste après manger, vers 13.30 heures.
— Ça me va bien, ça me laissera plus de temps pour le dessert. Tu aurais envie de quoi ?
— J'hésite entre des œufs à la neige et de la mousse au chocolat. Nous on prendra des glaces de toute façon. Les jumeaux en raffolent.
— Et pas toi, peut-être ?
— Un peu aussi, j’avoue.
Quand je rentrais à la maison avec la sauce tomate que m'avait donné ma grand-mère - de quoi faire des dizaines de pizzas - Hans était réveillé et buvait un café. Il me fit un bisou et un joli sourire.
— Tu étais où ?
— Chez mes grands-parents, j'ai eu des envies de pizzas mais on n'avait plus de sauce tomate alors je suis allé en chercher un peu chez eux. D'après ma grand-mère, mon frère et ma sœur montent ce week-end et les gamins vont y rester une semaine, voire deux, suivant comment ça se passe.
— Ah d’accord, maintenant je comprends, j'ai surpris une conversation entre les jumeaux mais quand je leur ai demandé de quoi ils parlaient ils m'ont répondu que ce n'était rien d’important. Juste des histoires de cousins.
— Ce matin quand je me suis levé ils dormaient collés l'un à l’autre. J'ai cru qu'ils faisaient normalement chambre à part depuis leur séjour à Montpellier.
— C'est le cas mais de temps en temps ils ont besoin de se retrouver comme avant. Mais ils grandissent, je les ai même surpris une fois sous la douche à se branler l'un l’autre. Ils ne m'ont pas vu et je ne leur en ai pas parlé.
— En parlant de ça, Hans, dis-moi, tu sais si Nick à des tendances bi ?
— Pas que je sache, pourquoi cette question ?
Je lui racontais ce que ma grand-mère m'avait dit.
— Ça me surprend car il courrait exclusivement les jupons mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Tu crois que tes grands-parents se doutent de la sexualité d'Antho et de Léa ?
— Je ne pense pas. Ce n'est pas des choses auxquelles ils pensent. Et si quelqu'un leur en parle ils diront que ça ne les regarde pas. Par contre, tu sais que j'ai vu les plans de la maison de Nick et Tonin. Au début je n'ai pas percuté mais maintenant il y a un truc qui me revient à l’esprit.
— Ha oui et c'est quoi ?
— En fait ce n'est pas une maison jumelée qu'ils ont fait mais une très grande maison.
— Pourtant chaque maison à ses chambres, ses salles de bain, garages et cuisines.
— Oui, je suis d'accord avec toi mais en bas il n'y a qu'une seule et grande pièce commune.
— Et si on allait voir, un soir, où en sont les travaux ?
— Rho, Hans, tu es bien curieux.
— Mais non c'est juste pour savoir comment c'est dedans.
— Oui et puis toi avec ta bouche en cœur tu vas demander à ton cousin si c'est vrai les ragots qui courent sur eux ?
— Bonjour les papas, on est réveillé.
On se retourna et on éclata de rire. Chip et Gus étaient descendus, nus, ça c’était courant, échevelés et mal éveillée, mais leurs érections les précédaient.
— Les garçons, vous prenez votre petit-déjeuner et après il faudra qu'on discute.
— De quoi tu veux nous parler Pa ?
— Que vous descendiez nus, on en a l'habitude mais en érection, c'est assez gênant et même vulgaire. Imaginez qu’il y a quelqu’un d’autre ici.
— Mais Pa, on n'y peut rien. C'est comme ça tous les matins et il faut du temps pour qu’elles redescentes. Et on a trop faim !
— Je suppose que vous savez comment faire pour que ça passe et si vous n'en avez pas envie, une bonne douche froide sur vos bigoudis et tout rentre dans l’ordre.
Bon, les morfales exhibitionnistes, après le repas on descend en ville faire les courses, vous venez avec nous ?
— On peut rester ici ? On voudrait aller chez Louis pour faire du cheval. Et puis on ira aussi attendre les cousins chez Papé et Mamé.
— Ah bon, je ne savais pas que les cousins devaient venir.
— C'est qu'on a oublié de te le dire. Ils pourront venir coucher à la maison ?
— Si vous voulez mais attention, pas de conneries.
—Pa, tu nous connais, non ?
— Justement.
Ils gloussèrent mais ne répondirent pas et allèrent préparer leur petit-déjeuner. Ils se parlaient à voix basse et on n'entendait pas ce qu'ils se disaient. Gus râla parce qu'il avait percé un des jaunes. Leur petit-déjeuner fini, ils montèrent s'habiller et redescendirent aussitôt.
— Vous n’avez pas vu R et R ? Ils n’ont pas dormi avec nous.
— Ah non, c'est vrai ça. Ils sont passés où encore ces deux-là ?
— Ils ont dû aller voir Dolly pour jouer avec.
— C'est qui Dolly ?
— C'est la chienne de Louis et d’Amandine. Ils y vont souvent. On croit même que c'est eux les papas des bébés qu'elle a eus. Elle en a eu six. Si tu voyais comme ils sont beaux !
— Mais comment vous savez ça, vous ?
— Bin Louis nous a envoyé des photos d'eux, bien sûr. On pourra en prendre un Papa ?
— Non mais ça ne va pas la tête ? On a déjà R et R, ça suffit. Et quand vous n'êtes pas là ils passent leur temps à vous languir.
— Mais le bébé on pourrait l'emmener avec nous à Carnon comme ça il ne languira pas lui.
— J'ai dit non et ça restera non.
Ils n'insistèrent pas et montèrent bouder dans leur chambre. Hans fit un peu de rangement pendant que je préparais la sauce des pizzas et vérifiai la liste des courses. On prépara le repas de midi et à 13.15 heures on stoppait devant chez ma grand-mère avec qui on partit faire les courses.
— Bé, c'est vrai ce que m'a dit Nadine que tu veux acheter le tennis et l'ancienne école ?
— Je vois que les nouvelles vont vite. Mais oui, c'est vrai. En fait c'est Bernard et le nouveau maire qui sont venus me voir pour acheter mon terrain dans la plaine. Et comme Tim est passé faire un coucou, c'est lui qui m'a dit que ça se vendait. Du coup, j’ai proposé la reprise des terrains d’ici comme payement d’une partie de mon terrain du bas.
— Mais tu vas en faire quoi ?
— Je ne sais pas encore. Ça évitera que des promoteurs mettent la main dessus. Tu nous vois avec un lotissement ou des immeubles à la place du terrain derrière le tennis ?
— C'est sûr que ça en serait fini de notre tranquillité. Mais le village se dépeuple. Il n'y a plus que nous, alors du sang neuf, ça ferait du bien.
— Ça dépend de qui viendrait. Parce que si on tombe sur des bobos écolo qui râlent quand les coqs chantent trop tôt pour eux le matin, ou qui rouspètent après la cloche de l'église qui sonne ou le braiennissement des mules, le braiment des ânes ou le hennissement des chevaux on n'est pas dans la merde avec eux.
— Hihihi ! Vu sous cet angle, tu as raison. Mais ça va te faire un manque à gagner sur la vente de ton terrain. Avec ton grand-père on a un peu d'argent de côté. Si tu en as besoin tu ne te gènes pas, c'est volontiers qu'on te le prêtera.
- Merci Mamé, mais le prix du terrain couvrira amplement l’achat du tennis et de l’école. Je pourrais même faire les travaux du troisième chez moi et refaire à neuf l’école, sans toucher à mes économies.
— On arrive à destination, Mamé, on commence par où ?
— Ça serait bien de finir par chez Mary. On va d'abord à la supérette ?
— Comme tu veux Mamé.
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