18-08-2020, 10:51 AM
(Modification du message : 10-09-2020, 01:31 PM par laurentdu51100.)
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (01 / 150) (Fac/CHU) (suite)
Je reprends mon chargement, le dépose avant d’entrer dans la salle où Sébastien et ses parents attendent avec Jordan.
Sébastien surpris de me voir.
- Florian !!
Henry qui sait pourquoi je suis là :
- Alors ?
- C’est bon ! On peut y aller !
Sébastien regarde ses parents qui maintenant arborent un grand sourire.
- C’est bon quoi ? Et on peut aller où ?
Éveline les yeux embués de joie.
- Florian va t’opérer ce matin mon cœur.
Sébastien ouvre de grands yeux.
- C’est vrai ?? Pourquoi personne ne m’en a parlé ??
- (Henry) Pour que tu passes une bonne nuit et que le temps ne te paraisse pas trop long, en plus il fallait que tes résultats d’examens soient bons, alors ça ne servait à rien de te faire espérer à l’avance tant que nous n’étions pas sûrs.
Sébastien qui rayonne et attend ma réponse en me fixant avidement.
- C’est vrai « Flo » ??
- Bien sûr ! D’ailleurs pour te le prouver j’ai amené mon matériel, comme ça, tu verras que tu peux nous croire.
Je ressors alors en gardant difficilement mon sérieux, j’enfile la combinaison grise à bande rouge et je mets le casque de chantier sur ma tête.
J’attrape ensuite d’une main l’énorme caisse à outils que j’ai empruntée à la maintenance et enfin je prends dans l’autre la grosse perceuse avec sur le mandrin le plus gros foret à métaux qu’on a pu trouver dans son local.
J’entre à nouveau dans la salle et je suis payé au centuple des efforts que j’ai fait à trimballer tout ça à travers tout l’hôpital.
La tête de Sébastien vaut son pesant de cacahuètes ainsi que celles de ses parents placés derrière lui et qui comprennent tout de suite la plaisanterie pendant que leur fils pousse un cri horrifié.
- Ahh !! Nooonn !!!
Un flash prend la scène et Jordan les yeux en pleurs range son portable mort de rire.
- Celle-là, je la garde !!! Je pensais avoir tout vu mais alors là ! Chapeau bas ! Hi ! Hi !
Sébastien comprend enfin la plaisanterie.
- P’pa !!! J’veux un vrai toubib s’t’eu plaît !!!
- (Je feins l’étonnement) Pourquoi tu dis ça ? Regarde ? J’suis tout beau Hi ! Hi !
- (Sébastien) T’es vraiment un grand malade Hi ! Hi !
Malgré tout le bloc est réservé et il ne s’agit pas de faire durer l’attente plus que nécessaire, Jordan se propose et emmène Sébastien au sous-sol pendant que je file rapporter mon « déguisement » à l’entretien.
Ensuite petite douche et enfilage de vêtements plus conventionnels, quand j’arrive en salle d’opération tout est prêt pour commencer sans attendre.
Sébastien est déjà le crâne rasé et me regarde arrivé légèrement inquiet.
- Dis voir Florian ? Pourquoi je ne suis pas endormi ?
- Parce que ce n’est pas la peine et qu’il faut que je réalise cette intervention avec ton cerveau en fonctionnement normal. Mais ne t’inquiète pas, nous allons t’anesthésier localement la partie par où je vais faire entrer la caméra et la sonde.
- Ça va faire mal ?
- Tu ne sentiras rien, je veux justement que tu me dises ce que tu ressens au fur et à mesure que je te poserai des questions, tu me fais confiance ?
- Oui bien sûr !!
- Alors détends toi et dis-toi que c’est comme pour le dentiste.
Sébastien fait la grimace.
- Tu n’as pas une autre comparaison à me donner parce que là ça craint.
Il m’éclate vraiment ce mec.
- Pense à Marc alors !!
Sébastien avec un grand sourire.
- Là c’est cool !!
Patricia me tend la seringue et lui passe un produit désinfectant sur la partie où je vais piquer.
Je lui envoie déjà une petite dose sous-cutanée pour anesthésier l’entrée plus profonde de la seringue et quand je la jette vide sur le plateau, Sébastien me regarde en souriant.
- J’ai rien senti !
- Je te l’avais dit, maintenant tu ne bouges plus et tu fermes les yeux.
Il s’exécute docilement prouvant ainsi toute la confiance qu’il peut avoir en moi. J’ouvre le cuir chevelu avec un scalpel et applique un écarteur que « Juju » maintient d’une main ferme, une petite incision dans un cartilage entre deux plaques osseuses et j’envoie la caméra microscopique à la recherche de la lésion.
Il me faut quelques minutes pour la repérer sur l’écran, une fois chose faite j’envoie la micro sonde jusqu’au point endommagé et je commence à gratter et à aspirer les particules mortes.
Quand le caillot me semble suffisamment dégagé, j’envoie un faisceau d’onde pour le transformer en minuscules scories qui sont aspirées au fur et à mesure par la sonde.
Mes yeux ne quittent pas une seconde l’écran qui me permet une telle précision sans avoir à ouvrir plus la boîte crânienne.
Maintenant il me reste juste un choix à faire, la méthode chirurgicale normale pour réparer le mince faisceau nerveux et la zone tout autour avec ses risques même infimes soient ils ou alors la méthode spéciale Florian qui elle est sûre à cent pour cent.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (02 /150) (Fac/CHU) (suite)
J’opte pour la deuxième solution.
Déjà d’une parce que Sébastien est un copain et de deux parce que l’autre méthode même si elle donne de grandes chances de réussites, n’est pas aussi sûre.
Pour la bonne raison que le facteur reconstruction de la zone opérée et reprise de sa fonction première serait au mieux beaucoup plus longue à se réaliser, au pire risquerait de ne pas être complète et nécessiterait une intervention beaucoup plus lourde cette fois-ci.
Je débranche la partie aspiration de la sonde et raccorde le fin tuyau à une aiguille, un signe de tête à Émilie qui va aussitôt se placer de façon à bloquer la porte de la salle et je prends en main une seringue et une coupelle.
Je m’éloigne pour ne pas que Sébastien s’il rouvre les yeux me voie faire et j’envoie un jet de salive dans la coupelle que j’aspire rapidement dans la seringue.
Une fois chose faite, je la raccorde à l’aiguille et reprends mon observation sur l’écran en appuyant lentement sur le piston.
Une goutte de salive tombe juste à l’endroit voulu; J’enlève aussitôt la sonde mais je laisse en place la caméra, mes yeux ne quittent pas la zone et j’interroge Sébastien sur ses impressions.
- C’est presque terminé « Séb » ! Dis-moi au fur et à mesure ce que tu ressens s’il te plaît.
- Rien pour l’instant « Flo ».
- Concentre-toi, ouvre les yeux et fixe tes orteils. Tu ne sens toujours rien ?
- Ça me picote dans la tête !
J’ai toujours les yeux fixés sur l’écran et j’ai la nette impression que tout est rentré dans l’ordre, donc maintenant c’est purement psychosomatique et il va falloir lui ôter le blocage qui s’est mis en place depuis ses cinq ans d’handicap.
J’enlève la caméra et désinfecte la zone puis je lui fais deux minuscules points de sutures et lui applique un simple pansement autocollant.
- Toujours rien ?
- Non !
- Patricia ! Mets-lui un paravent, je ne veux pas qu’il voie ce que je lui fais. Ne t’inquiète pas, ce sont juste des tests pour voir tes réactions.
Une fois tout mis en place, je lui demande de me donner les moindres sensations qu’il va éprouver pendant les prochaines minutes.
Je commence alors à le chatouiller au-dessus de la ceinture et à le faire rire comme un malade.
- Arrête ça Hi ! Hi !
Mes mains continuent les chatouilles, ses membres inférieurs n’ont aucune réaction alors que la partie supérieure se contorsionne pour essayer d’y échapper.
- T’es fou Hi ! Hi ! Arrête !! Hi ! Hi !
Emilie et Julien me fixent et je lis l’inquiétude sur leurs visages, une idée me vient alors et j’enlève le paravent.
Sébastien me regarde alors les yeux humides de désespoir et je tente de le rassurer du mieux que je peux.
- Il faut que tu forces ton cerveau à travailler, rappelle-toi comment tu faisais avant ton accident.
Sébastien fixe désespérément ses jambes.
- Je n’y arrive pas « Flo » !!
Pendant qu’il essaie en vain d’actionner ses membres inférieurs, je remonte lentement la table d’opération et relève également la partie lui maintenant le haut du corps qui prend alors la forme d’un dossier et le met presque assis sur la table.
Mon pied se pose sur la pédale de sécurité qui remet les vérins dans leur position détendue.
J’attends quelques secondes que Sébastien s’habitue à sa nouvelle position, quand j’estime que c’est bon je hurle en appuyant de toutes mes forces sur la pédale.
Le lit reprend alors sa position horizontale à toute vitesse, mon cri les fait sursauter et Sébastien croit tomber brusquement.
Un réflexe lui fait plier les jambes pour se protéger du choc et un grand sourire me vient alors aux lèvres.
Sébastien le cœur battant à tout rompre.
- Mais tu es fou !! Qu’est ce qui t’a pris ??
- Il fallait ça pour te débloquer la tête vieux ! Regarde tes jambes ! Elles se sont repliées par réflexe, c’est donc signe que tout va bien. Maintenant fais les se rallonger sur la table, allez !! Un effort tu y es presque !
Sébastien a les yeux fixés sur ses genoux relevés, nous nous sommes tous rapprochés de lui et l’encourageons à voix haute.
- Allez vas-y !! Tu dois y arriver !!
- Vas-y « Séb » !! Courage !!
Je vois les muscles de ses cuisses se durcir.
- Tes muscles bougent « Séb » !! Encore un effort !
La sueur lui couvre le front, il a vu également la crispation de ses muscles et un énorme sourire illumine son visage.
La première jambe retombe sur la table bientôt suivit de la deuxième, il pousse un cri de joie et ses larmes inondent ses joues.
- Wouah !! Ça marche !! Mes jambes bougent !!
Je le plaque doucement sur la table pour qu’il se calme.
- Repose-toi maintenant, ça ne sert à rien de brûler les étapes. Tu verras ça ira de mieux en mieux très vite, il faut juste que tu réapprennes à t’en servir mais ce ne sera pas long je te le promets. Emmenez-le dans sa chambre et donnez-lui quelque chose de léger pour qu’il dorme, Jordan te donnera ta première séance de rééducation demain et tu pourras rentrer chez Henriette demain soir.
Sébastien est tellement ému qu’il en bafouille, ses yeux par contre nous montrent toute la joie qu’il éprouve et sa main vient me serrer la mienne avec force.
- Merci !!!
2eme ANNEE fêtes de fin d’année : (03 / 150) (fac/CHU) (suite)
Julien le porte sur son fauteuil et l’emmène jusqu’à la chambre qui lui est réservée.
Ils passent devant la porte ouverte de la salle de repos où ses parents sont toujours là à attendre, ils se lèvent rapidement quand ils voient leurs fils dans le couloir le visage baigné de larmes de joie en les regardant arriver vers lui.
- Mes jambes ont bougé m’man !! Elles ont bougé !!
Évelyne plaque ses mains sur sa poitrine tellement elle est émue.
- Oh !! Mon grand !! Que je suis heureuse !!
Henry pas rassuré de la voir dans cet état vient la soutenir, son visage est lui aussi ravagé par les larmes.
Ils s’étaient tous les deux faits à l’idée que leur grand garçon ne remarcherait plus jamais et le bonheur de l’instant est trop grand pour eux.
Henry la voix tremblante :
- Vous l’emmenez où ?
Julien avec un grand sourire à Sébastien :
- J’emmène "Kojac" faire un gros dodo Hi ! Hi ! Ordre du patron !!
- (Henry) Il est où ?
- Parti se changer je crois, il ne devrait pas tarder à venir vous voir. Restez ici et attendez-le si vous voulez bien, de toute façon Sébastien va dormir tout le restant de la journée.
Julien repart alors en poussant le fauteuil et les laisse se remettre de leurs émotions.
Henry emmène sa femme dans la salle et la fait s’asseoir dans un des fauteuils puis va au distributeur lui chercher une boisson chaude.
Ils n’ont pas longtemps à attendre avant que Florian accompagné de ses deux amies infirmières arrive à son tour.
Henry se relève d’un bond et le prend dans ses bras pour l’embrasser et le remercier de tout ce qu’il a fait pour sa famille.
- Merci Florian, tu ne peux pas imaginer le bonheur que tu nous fais vivre !!
- Je vous avais dit que Sébastien retrouverait l’usage de ses jambes, non ? Maintenant il va vous falloir encore un peu de patience avant qu’il ne redevienne comme avant mais il devrait y parvenir assez rapidement.
- Comment pouvons-nous te remercier de tout ce que tu as fait pour lui ?
- Justement je voulais vous demander quelque chose !
- Tout ce que tu veux, c’est un grand oui d’avance.
- En fait ce n’est pas grand-chose, juste l’autorisation qu’il vienne avec nous une quinzaine de jours en vacances. Ne vous inquiétez pas pour ses soins, c’est moi qui m’en chargerai.
- Vous voulez aller où ?
- Près de chez moi dans un cirque où j’y ai des amis, nous vivrons comme eux pendant deux semaines et ils m’ont même demandé de participer à un spectacle Hi ! Hi !
- (Henry amusé) De clown je parie ?
- Non pas vraiment, je ne sais pas si je saurai Hi ! Hi ! En fait ils ont en pension un « gros chat » qui m’appartient et je voudrais faire un truc sympa avec lui.
- (Évelyne curieuse) Qu’est-ce qu’il a de si spécial pour qu’ils te demandent ça ?
- C’est qu’il est vraiment gros vous savez Hi ! Hi !
Henry curieux à son tour :
- Gros comment ?
Je mets ma main à la hauteur de ma cuisse :
- Comme ça à peu près pour l’instant mais il est encore jeune alors ça peut encore changer Hi ! Hi !
- (Henry) Tu te moques de nous là ?
- Bah non !!
- (Évelyne) Allons Florian ! Ça n’existe pas un chat de cette taille.
Je sors alors une photo de mon portefeuille et la leur montre.
- Regardez vous-même si vous ne me croyez pas Hi ! Hi !
Henry et sa femme se penchent pour regarder la photo et s’exclament en voyant « Kinou » les deux pattes sur mes épaules en train de me lécher le visage.
- Mais !!! C’est une panthère noire !!!
Je les regarde amusé.
- Aussi oui ! Mais je vous assure qu’il se comporte vraiment comme un gros chat Hi ! Hi !
Évelyne me regarde bizarrement.
- Tu es sûr que ça va Florian ? On ne joue pas avec ces animaux-là tu sais, c’est très dangereux.
- Meu non !!! Vous verriez Rax et Phtilie, qu’est-ce que vous diriez alors !!
Henry me regarde ahuri.
- C’est qui ceux-là ?
Je sors une deuxième photo prise également comme la précédente à Belle Épine quand j’ai passé quatre jours au cirque avec Thomas.
- Deux chats encore plus gros Hi ! Hi !
Henry prend la photo et s’exclame avec effroi :
- Des tigres !!!
Évelyne les yeux exorbités.
- Mon Dieu !! Mon fils avait raison !! Ce garçon est fou !!
Je reprends mon chargement, le dépose avant d’entrer dans la salle où Sébastien et ses parents attendent avec Jordan.
Sébastien surpris de me voir.
- Florian !!
Henry qui sait pourquoi je suis là :
- Alors ?
- C’est bon ! On peut y aller !
Sébastien regarde ses parents qui maintenant arborent un grand sourire.
- C’est bon quoi ? Et on peut aller où ?
Éveline les yeux embués de joie.
- Florian va t’opérer ce matin mon cœur.
Sébastien ouvre de grands yeux.
- C’est vrai ?? Pourquoi personne ne m’en a parlé ??
- (Henry) Pour que tu passes une bonne nuit et que le temps ne te paraisse pas trop long, en plus il fallait que tes résultats d’examens soient bons, alors ça ne servait à rien de te faire espérer à l’avance tant que nous n’étions pas sûrs.
Sébastien qui rayonne et attend ma réponse en me fixant avidement.
- C’est vrai « Flo » ??
- Bien sûr ! D’ailleurs pour te le prouver j’ai amené mon matériel, comme ça, tu verras que tu peux nous croire.
Je ressors alors en gardant difficilement mon sérieux, j’enfile la combinaison grise à bande rouge et je mets le casque de chantier sur ma tête.
J’attrape ensuite d’une main l’énorme caisse à outils que j’ai empruntée à la maintenance et enfin je prends dans l’autre la grosse perceuse avec sur le mandrin le plus gros foret à métaux qu’on a pu trouver dans son local.
J’entre à nouveau dans la salle et je suis payé au centuple des efforts que j’ai fait à trimballer tout ça à travers tout l’hôpital.
La tête de Sébastien vaut son pesant de cacahuètes ainsi que celles de ses parents placés derrière lui et qui comprennent tout de suite la plaisanterie pendant que leur fils pousse un cri horrifié.
- Ahh !! Nooonn !!!
Un flash prend la scène et Jordan les yeux en pleurs range son portable mort de rire.
- Celle-là, je la garde !!! Je pensais avoir tout vu mais alors là ! Chapeau bas ! Hi ! Hi !
Sébastien comprend enfin la plaisanterie.
- P’pa !!! J’veux un vrai toubib s’t’eu plaît !!!
- (Je feins l’étonnement) Pourquoi tu dis ça ? Regarde ? J’suis tout beau Hi ! Hi !
- (Sébastien) T’es vraiment un grand malade Hi ! Hi !
Malgré tout le bloc est réservé et il ne s’agit pas de faire durer l’attente plus que nécessaire, Jordan se propose et emmène Sébastien au sous-sol pendant que je file rapporter mon « déguisement » à l’entretien.
Ensuite petite douche et enfilage de vêtements plus conventionnels, quand j’arrive en salle d’opération tout est prêt pour commencer sans attendre.
Sébastien est déjà le crâne rasé et me regarde arrivé légèrement inquiet.
- Dis voir Florian ? Pourquoi je ne suis pas endormi ?
- Parce que ce n’est pas la peine et qu’il faut que je réalise cette intervention avec ton cerveau en fonctionnement normal. Mais ne t’inquiète pas, nous allons t’anesthésier localement la partie par où je vais faire entrer la caméra et la sonde.
- Ça va faire mal ?
- Tu ne sentiras rien, je veux justement que tu me dises ce que tu ressens au fur et à mesure que je te poserai des questions, tu me fais confiance ?
- Oui bien sûr !!
- Alors détends toi et dis-toi que c’est comme pour le dentiste.
Sébastien fait la grimace.
- Tu n’as pas une autre comparaison à me donner parce que là ça craint.
Il m’éclate vraiment ce mec.
- Pense à Marc alors !!
Sébastien avec un grand sourire.
- Là c’est cool !!
Patricia me tend la seringue et lui passe un produit désinfectant sur la partie où je vais piquer.
Je lui envoie déjà une petite dose sous-cutanée pour anesthésier l’entrée plus profonde de la seringue et quand je la jette vide sur le plateau, Sébastien me regarde en souriant.
- J’ai rien senti !
- Je te l’avais dit, maintenant tu ne bouges plus et tu fermes les yeux.
Il s’exécute docilement prouvant ainsi toute la confiance qu’il peut avoir en moi. J’ouvre le cuir chevelu avec un scalpel et applique un écarteur que « Juju » maintient d’une main ferme, une petite incision dans un cartilage entre deux plaques osseuses et j’envoie la caméra microscopique à la recherche de la lésion.
Il me faut quelques minutes pour la repérer sur l’écran, une fois chose faite j’envoie la micro sonde jusqu’au point endommagé et je commence à gratter et à aspirer les particules mortes.
Quand le caillot me semble suffisamment dégagé, j’envoie un faisceau d’onde pour le transformer en minuscules scories qui sont aspirées au fur et à mesure par la sonde.
Mes yeux ne quittent pas une seconde l’écran qui me permet une telle précision sans avoir à ouvrir plus la boîte crânienne.
Maintenant il me reste juste un choix à faire, la méthode chirurgicale normale pour réparer le mince faisceau nerveux et la zone tout autour avec ses risques même infimes soient ils ou alors la méthode spéciale Florian qui elle est sûre à cent pour cent.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (02 /150) (Fac/CHU) (suite)
J’opte pour la deuxième solution.
Déjà d’une parce que Sébastien est un copain et de deux parce que l’autre méthode même si elle donne de grandes chances de réussites, n’est pas aussi sûre.
Pour la bonne raison que le facteur reconstruction de la zone opérée et reprise de sa fonction première serait au mieux beaucoup plus longue à se réaliser, au pire risquerait de ne pas être complète et nécessiterait une intervention beaucoup plus lourde cette fois-ci.
Je débranche la partie aspiration de la sonde et raccorde le fin tuyau à une aiguille, un signe de tête à Émilie qui va aussitôt se placer de façon à bloquer la porte de la salle et je prends en main une seringue et une coupelle.
Je m’éloigne pour ne pas que Sébastien s’il rouvre les yeux me voie faire et j’envoie un jet de salive dans la coupelle que j’aspire rapidement dans la seringue.
Une fois chose faite, je la raccorde à l’aiguille et reprends mon observation sur l’écran en appuyant lentement sur le piston.
Une goutte de salive tombe juste à l’endroit voulu; J’enlève aussitôt la sonde mais je laisse en place la caméra, mes yeux ne quittent pas la zone et j’interroge Sébastien sur ses impressions.
- C’est presque terminé « Séb » ! Dis-moi au fur et à mesure ce que tu ressens s’il te plaît.
- Rien pour l’instant « Flo ».
- Concentre-toi, ouvre les yeux et fixe tes orteils. Tu ne sens toujours rien ?
- Ça me picote dans la tête !
J’ai toujours les yeux fixés sur l’écran et j’ai la nette impression que tout est rentré dans l’ordre, donc maintenant c’est purement psychosomatique et il va falloir lui ôter le blocage qui s’est mis en place depuis ses cinq ans d’handicap.
J’enlève la caméra et désinfecte la zone puis je lui fais deux minuscules points de sutures et lui applique un simple pansement autocollant.
- Toujours rien ?
- Non !
- Patricia ! Mets-lui un paravent, je ne veux pas qu’il voie ce que je lui fais. Ne t’inquiète pas, ce sont juste des tests pour voir tes réactions.
Une fois tout mis en place, je lui demande de me donner les moindres sensations qu’il va éprouver pendant les prochaines minutes.
Je commence alors à le chatouiller au-dessus de la ceinture et à le faire rire comme un malade.
- Arrête ça Hi ! Hi !
Mes mains continuent les chatouilles, ses membres inférieurs n’ont aucune réaction alors que la partie supérieure se contorsionne pour essayer d’y échapper.
- T’es fou Hi ! Hi ! Arrête !! Hi ! Hi !
Emilie et Julien me fixent et je lis l’inquiétude sur leurs visages, une idée me vient alors et j’enlève le paravent.
Sébastien me regarde alors les yeux humides de désespoir et je tente de le rassurer du mieux que je peux.
- Il faut que tu forces ton cerveau à travailler, rappelle-toi comment tu faisais avant ton accident.
Sébastien fixe désespérément ses jambes.
- Je n’y arrive pas « Flo » !!
Pendant qu’il essaie en vain d’actionner ses membres inférieurs, je remonte lentement la table d’opération et relève également la partie lui maintenant le haut du corps qui prend alors la forme d’un dossier et le met presque assis sur la table.
Mon pied se pose sur la pédale de sécurité qui remet les vérins dans leur position détendue.
J’attends quelques secondes que Sébastien s’habitue à sa nouvelle position, quand j’estime que c’est bon je hurle en appuyant de toutes mes forces sur la pédale.
Le lit reprend alors sa position horizontale à toute vitesse, mon cri les fait sursauter et Sébastien croit tomber brusquement.
Un réflexe lui fait plier les jambes pour se protéger du choc et un grand sourire me vient alors aux lèvres.
Sébastien le cœur battant à tout rompre.
- Mais tu es fou !! Qu’est ce qui t’a pris ??
- Il fallait ça pour te débloquer la tête vieux ! Regarde tes jambes ! Elles se sont repliées par réflexe, c’est donc signe que tout va bien. Maintenant fais les se rallonger sur la table, allez !! Un effort tu y es presque !
Sébastien a les yeux fixés sur ses genoux relevés, nous nous sommes tous rapprochés de lui et l’encourageons à voix haute.
- Allez vas-y !! Tu dois y arriver !!
- Vas-y « Séb » !! Courage !!
Je vois les muscles de ses cuisses se durcir.
- Tes muscles bougent « Séb » !! Encore un effort !
La sueur lui couvre le front, il a vu également la crispation de ses muscles et un énorme sourire illumine son visage.
La première jambe retombe sur la table bientôt suivit de la deuxième, il pousse un cri de joie et ses larmes inondent ses joues.
- Wouah !! Ça marche !! Mes jambes bougent !!
Je le plaque doucement sur la table pour qu’il se calme.
- Repose-toi maintenant, ça ne sert à rien de brûler les étapes. Tu verras ça ira de mieux en mieux très vite, il faut juste que tu réapprennes à t’en servir mais ce ne sera pas long je te le promets. Emmenez-le dans sa chambre et donnez-lui quelque chose de léger pour qu’il dorme, Jordan te donnera ta première séance de rééducation demain et tu pourras rentrer chez Henriette demain soir.
Sébastien est tellement ému qu’il en bafouille, ses yeux par contre nous montrent toute la joie qu’il éprouve et sa main vient me serrer la mienne avec force.
- Merci !!!
2eme ANNEE fêtes de fin d’année : (03 / 150) (fac/CHU) (suite)
Julien le porte sur son fauteuil et l’emmène jusqu’à la chambre qui lui est réservée.
Ils passent devant la porte ouverte de la salle de repos où ses parents sont toujours là à attendre, ils se lèvent rapidement quand ils voient leurs fils dans le couloir le visage baigné de larmes de joie en les regardant arriver vers lui.
- Mes jambes ont bougé m’man !! Elles ont bougé !!
Évelyne plaque ses mains sur sa poitrine tellement elle est émue.
- Oh !! Mon grand !! Que je suis heureuse !!
Henry pas rassuré de la voir dans cet état vient la soutenir, son visage est lui aussi ravagé par les larmes.
Ils s’étaient tous les deux faits à l’idée que leur grand garçon ne remarcherait plus jamais et le bonheur de l’instant est trop grand pour eux.
Henry la voix tremblante :
- Vous l’emmenez où ?
Julien avec un grand sourire à Sébastien :
- J’emmène "Kojac" faire un gros dodo Hi ! Hi ! Ordre du patron !!
- (Henry) Il est où ?
- Parti se changer je crois, il ne devrait pas tarder à venir vous voir. Restez ici et attendez-le si vous voulez bien, de toute façon Sébastien va dormir tout le restant de la journée.
Julien repart alors en poussant le fauteuil et les laisse se remettre de leurs émotions.
Henry emmène sa femme dans la salle et la fait s’asseoir dans un des fauteuils puis va au distributeur lui chercher une boisson chaude.
Ils n’ont pas longtemps à attendre avant que Florian accompagné de ses deux amies infirmières arrive à son tour.
Henry se relève d’un bond et le prend dans ses bras pour l’embrasser et le remercier de tout ce qu’il a fait pour sa famille.
- Merci Florian, tu ne peux pas imaginer le bonheur que tu nous fais vivre !!
- Je vous avais dit que Sébastien retrouverait l’usage de ses jambes, non ? Maintenant il va vous falloir encore un peu de patience avant qu’il ne redevienne comme avant mais il devrait y parvenir assez rapidement.
- Comment pouvons-nous te remercier de tout ce que tu as fait pour lui ?
- Justement je voulais vous demander quelque chose !
- Tout ce que tu veux, c’est un grand oui d’avance.
- En fait ce n’est pas grand-chose, juste l’autorisation qu’il vienne avec nous une quinzaine de jours en vacances. Ne vous inquiétez pas pour ses soins, c’est moi qui m’en chargerai.
- Vous voulez aller où ?
- Près de chez moi dans un cirque où j’y ai des amis, nous vivrons comme eux pendant deux semaines et ils m’ont même demandé de participer à un spectacle Hi ! Hi !
- (Henry amusé) De clown je parie ?
- Non pas vraiment, je ne sais pas si je saurai Hi ! Hi ! En fait ils ont en pension un « gros chat » qui m’appartient et je voudrais faire un truc sympa avec lui.
- (Évelyne curieuse) Qu’est-ce qu’il a de si spécial pour qu’ils te demandent ça ?
- C’est qu’il est vraiment gros vous savez Hi ! Hi !
Henry curieux à son tour :
- Gros comment ?
Je mets ma main à la hauteur de ma cuisse :
- Comme ça à peu près pour l’instant mais il est encore jeune alors ça peut encore changer Hi ! Hi !
- (Henry) Tu te moques de nous là ?
- Bah non !!
- (Évelyne) Allons Florian ! Ça n’existe pas un chat de cette taille.
Je sors alors une photo de mon portefeuille et la leur montre.
- Regardez vous-même si vous ne me croyez pas Hi ! Hi !
Henry et sa femme se penchent pour regarder la photo et s’exclament en voyant « Kinou » les deux pattes sur mes épaules en train de me lécher le visage.
- Mais !!! C’est une panthère noire !!!
Je les regarde amusé.
- Aussi oui ! Mais je vous assure qu’il se comporte vraiment comme un gros chat Hi ! Hi !
Évelyne me regarde bizarrement.
- Tu es sûr que ça va Florian ? On ne joue pas avec ces animaux-là tu sais, c’est très dangereux.
- Meu non !!! Vous verriez Rax et Phtilie, qu’est-ce que vous diriez alors !!
Henry me regarde ahuri.
- C’est qui ceux-là ?
Je sors une deuxième photo prise également comme la précédente à Belle Épine quand j’ai passé quatre jours au cirque avec Thomas.
- Deux chats encore plus gros Hi ! Hi !
Henry prend la photo et s’exclame avec effroi :
- Des tigres !!!
Évelyne les yeux exorbités.
- Mon Dieu !! Mon fils avait raison !! Ce garçon est fou !!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li