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Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (tome5&6) fin - Version imprimable

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Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (tome5&6) fin - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (01 / 150) (Fac/CHU) (suite)


Je reprends mon chargement, le dépose avant d’entrer dans la salle où Sébastien et ses parents attendent avec Jordan.


Sébastien surpris de me voir.

- Florian !!


Henry qui sait pourquoi je suis là :

- Alors ?
- C’est bon ! On peut y aller !


Sébastien regarde ses parents qui maintenant arborent un grand sourire.

- C’est bon quoi ? Et on peut aller où ?


Éveline les yeux embués de joie.

- Florian va t’opérer ce matin mon cœur.


Sébastien ouvre de grands yeux.

- C’est vrai ?? Pourquoi personne ne m’en a parlé ??
- (Henry) Pour que tu passes une bonne nuit et que le temps ne te paraisse pas trop long, en plus il fallait que tes résultats d’examens soient bons, alors ça ne servait à rien de te faire espérer à l’avance tant que nous n’étions pas sûrs.


Sébastien qui rayonne et attend ma réponse en me fixant avidement.

- C’est vrai « Flo » ??
- Bien sûr ! D’ailleurs pour te le prouver j’ai amené mon matériel, comme ça, tu verras que tu peux nous croire.


Je ressors alors en gardant difficilement mon sérieux, j’enfile la combinaison grise à bande rouge et je mets le casque de chantier sur ma tête.

J’attrape ensuite d’une main l’énorme caisse à outils que j’ai empruntée à la maintenance et enfin je prends dans l’autre la grosse perceuse avec sur le mandrin le plus gros foret à métaux qu’on a pu trouver dans son local.

J’entre à nouveau dans la salle et je suis payé au centuple des efforts que j’ai fait à trimballer tout ça à travers tout l’hôpital.

La tête de Sébastien vaut son pesant de cacahuètes ainsi que celles de ses parents placés derrière lui et qui comprennent tout de suite la plaisanterie pendant que leur fils pousse un cri horrifié.


- Ahh !! Nooonn !!!


Un flash prend la scène et Jordan les yeux en pleurs range son portable mort de rire.
- Celle-là, je la garde !!! Je pensais avoir tout vu mais alors là ! Chapeau bas ! Hi ! Hi !


Sébastien comprend enfin la plaisanterie.

- P’pa !!! J’veux un vrai toubib s’t’eu plaît !!!
- (Je feins l’étonnement) Pourquoi tu dis ça ? Regarde ? J’suis tout beau Hi ! Hi !
- (Sébastien) T’es vraiment un grand malade Hi ! Hi !


Malgré tout le bloc est réservé et il ne s’agit pas de faire durer l’attente plus que nécessaire, Jordan se propose et emmène Sébastien au sous-sol pendant que je file rapporter mon « déguisement » à l’entretien.

Ensuite petite douche et enfilage de vêtements plus conventionnels, quand j’arrive en salle d’opération tout est prêt pour commencer sans attendre.


Sébastien est déjà le crâne rasé et me regarde arrivé légèrement inquiet.


- Dis voir Florian ? Pourquoi je ne suis pas endormi ?
- Parce que ce n’est pas la peine et qu’il faut que je réalise cette intervention avec ton cerveau en fonctionnement normal. Mais ne t’inquiète pas, nous allons t’anesthésier localement la partie par où je vais faire entrer la caméra et la sonde.
- Ça va faire mal ?
- Tu ne sentiras rien, je veux justement que tu me dises ce que tu ressens au fur et à mesure que je te poserai des questions, tu me fais confiance ?
- Oui bien sûr !!
- Alors détends toi et dis-toi que c’est comme pour le dentiste.


Sébastien fait la grimace.

- Tu n’as pas une autre comparaison à me donner parce que là ça craint.


Il m’éclate vraiment ce mec.

- Pense à Marc alors !!


Sébastien avec un grand sourire.

- Là c’est cool !!


Patricia me tend la seringue et lui passe un produit désinfectant sur la partie où je vais piquer.

Je lui envoie déjà une petite dose sous-cutanée pour anesthésier l’entrée plus profonde de la seringue et quand je la jette vide sur le plateau, Sébastien me regarde en souriant.


- J’ai rien senti !
- Je te l’avais dit, maintenant tu ne bouges plus et tu fermes les yeux.


Il s’exécute docilement prouvant ainsi toute la confiance qu’il peut avoir en moi. J’ouvre le cuir chevelu avec un scalpel et applique un écarteur que « Juju » maintient d’une main ferme, une petite incision dans un cartilage entre deux plaques osseuses et j’envoie la caméra microscopique à la recherche de la lésion.


Il me faut quelques minutes pour la repérer sur l’écran, une fois chose faite j’envoie la micro sonde jusqu’au point endommagé et je commence à gratter et à aspirer les particules mortes.

Quand le caillot me semble suffisamment dégagé, j’envoie un faisceau d’onde pour le transformer en minuscules scories qui sont aspirées au fur et à mesure par la sonde.


Mes yeux ne quittent pas une seconde l’écran qui me permet une telle précision sans avoir à ouvrir plus la boîte crânienne.

Maintenant il me reste juste un choix à faire, la méthode chirurgicale normale pour réparer le mince faisceau nerveux et la zone tout autour avec ses risques même infimes soient ils ou alors la méthode spéciale Florian qui elle est sûre à cent pour cent.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (02 /150) (Fac/CHU) (suite)


J’opte pour la deuxième solution.

Déjà d’une parce que Sébastien est un copain et de deux parce que l’autre méthode même si elle donne de grandes chances de réussites, n’est pas aussi sûre.

Pour la bonne raison que le facteur reconstruction de la zone opérée et reprise de sa fonction première serait au mieux beaucoup plus longue à se réaliser, au pire risquerait de ne pas être complète et nécessiterait une intervention beaucoup plus lourde cette fois-ci.


Je débranche la partie aspiration de la sonde et raccorde le fin tuyau à une aiguille, un signe de tête à Émilie qui va aussitôt se placer de façon à bloquer la porte de la salle et je prends en main une seringue et une coupelle.

Je m’éloigne pour ne pas que Sébastien s’il rouvre les yeux me voie faire et j’envoie un jet de salive dans la coupelle que j’aspire rapidement dans la seringue.

Une fois chose faite, je la raccorde à l’aiguille et reprends mon observation sur l’écran en appuyant lentement sur le piston.


Une goutte de salive tombe juste à l’endroit voulu; J’enlève aussitôt la sonde mais je laisse en place la caméra, mes yeux ne quittent pas la zone et j’interroge Sébastien sur ses impressions.


- C’est presque terminé « Séb » ! Dis-moi au fur et à mesure ce que tu ressens s’il te plaît.
- Rien pour l’instant « Flo ».
- Concentre-toi, ouvre les yeux et fixe tes orteils. Tu ne sens toujours rien ?
- Ça me picote dans la tête !


J’ai toujours les yeux fixés sur l’écran et j’ai la nette impression que tout est rentré dans l’ordre, donc maintenant c’est purement psychosomatique et il va falloir lui ôter le blocage qui s’est mis en place depuis ses cinq ans d’handicap.


J’enlève la caméra et désinfecte la zone puis je lui fais deux minuscules points de sutures et lui applique un simple pansement autocollant.


- Toujours rien ?
- Non !
- Patricia ! Mets-lui un paravent, je ne veux pas qu’il voie ce que je lui fais. Ne t’inquiète pas, ce sont juste des tests pour voir tes réactions.


Une fois tout mis en place, je lui demande de me donner les moindres sensations qu’il va éprouver pendant les prochaines minutes.

Je commence alors à le chatouiller au-dessus de la ceinture et à le faire rire comme un malade.


- Arrête ça Hi ! Hi !


Mes mains continuent les chatouilles, ses membres inférieurs n’ont aucune réaction alors que la partie supérieure se contorsionne pour essayer d’y échapper.


- T’es fou Hi ! Hi ! Arrête !! Hi ! Hi !

Emilie et Julien me fixent et je lis l’inquiétude sur leurs visages, une idée me vient alors et j’enlève le paravent.

Sébastien me regarde alors les yeux humides de désespoir et je tente de le rassurer du mieux que je peux.


- Il faut que tu forces ton cerveau à travailler, rappelle-toi comment tu faisais avant ton accident.


Sébastien fixe désespérément ses jambes.

- Je n’y arrive pas « Flo » !!


Pendant qu’il essaie en vain d’actionner ses membres inférieurs, je remonte lentement la table d’opération et relève également la partie lui maintenant le haut du corps qui prend alors la forme d’un dossier et le met presque assis sur la table.


Mon pied se pose sur la pédale de sécurité qui remet les vérins dans leur position détendue.

J’attends quelques secondes que Sébastien s’habitue à sa nouvelle position, quand j’estime que c’est bon je hurle en appuyant de toutes mes forces sur la pédale.


Le lit reprend alors sa position horizontale à toute vitesse, mon cri les fait sursauter et Sébastien croit tomber brusquement.

Un réflexe lui fait plier les jambes pour se protéger du choc et un grand sourire me vient alors aux lèvres.


Sébastien le cœur battant à tout rompre.

- Mais tu es fou !! Qu’est ce qui t’a pris ??
- Il fallait ça pour te débloquer la tête vieux ! Regarde tes jambes ! Elles se sont repliées par réflexe, c’est donc signe que tout va bien. Maintenant fais les se rallonger sur la table, allez !! Un effort tu y es presque !


Sébastien a les yeux fixés sur ses genoux relevés, nous nous sommes tous rapprochés de lui et l’encourageons à voix haute.


- Allez vas-y !! Tu dois y arriver !!
- Vas-y « Séb » !! Courage !!


Je vois les muscles de ses cuisses se durcir.

- Tes muscles bougent « Séb » !! Encore un effort !


La sueur lui couvre le front, il a vu également la crispation de ses muscles et un énorme sourire illumine son visage.

La première jambe retombe sur la table bientôt suivit de la deuxième, il pousse un cri de joie et ses larmes inondent ses joues.


- Wouah !! Ça marche !! Mes jambes bougent !!


Je le plaque doucement sur la table pour qu’il se calme.


- Repose-toi maintenant, ça ne sert à rien de brûler les étapes. Tu verras ça ira de mieux en mieux très vite, il faut juste que tu réapprennes à t’en servir mais ce ne sera pas long je te le promets. Emmenez-le dans sa chambre et donnez-lui quelque chose de léger pour qu’il dorme, Jordan te donnera ta première séance de rééducation demain et tu pourras rentrer chez Henriette demain soir.


Sébastien est tellement ému qu’il en bafouille, ses yeux par contre nous montrent toute la joie qu’il éprouve et sa main vient me serrer la mienne avec force.


- Merci !!!


2eme ANNEE fêtes de fin d’année : (03 / 150) (fac/CHU) (suite)


Julien le porte sur son fauteuil et l’emmène jusqu’à la chambre qui lui est réservée.

Ils passent devant la porte ouverte de la salle de repos où ses parents sont toujours là à attendre, ils se lèvent rapidement quand ils voient leurs fils dans le couloir le visage baigné de larmes de joie en les regardant arriver vers lui.


- Mes jambes ont bougé m’man !! Elles ont bougé !!


Évelyne plaque ses mains sur sa poitrine tellement elle est émue.

- Oh !! Mon grand !! Que je suis heureuse !!


Henry pas rassuré de la voir dans cet état vient la soutenir, son visage est lui aussi ravagé par les larmes.

Ils s’étaient tous les deux faits à l’idée que leur grand garçon ne remarcherait plus jamais et le bonheur de l’instant est trop grand pour eux.


Henry la voix tremblante :

- Vous l’emmenez où ?


Julien avec un grand sourire à Sébastien :

- J’emmène "Kojac" faire un gros dodo Hi ! Hi ! Ordre du patron !!
- (Henry) Il est où ?
- Parti se changer je crois, il ne devrait pas tarder à venir vous voir. Restez ici et attendez-le si vous voulez bien, de toute façon Sébastien va dormir tout le restant de la journée.


Julien repart alors en poussant le fauteuil et les laisse se remettre de leurs émotions.

Henry emmène sa femme dans la salle et la fait s’asseoir dans un des fauteuils puis va au distributeur lui chercher une boisson chaude.


Ils n’ont pas longtemps à attendre avant que Florian accompagné de ses deux amies infirmières arrive à son tour.

Henry se relève d’un bond et le prend dans ses bras pour l’embrasser et le remercier de tout ce qu’il a fait pour sa famille.


- Merci Florian, tu ne peux pas imaginer le bonheur que tu nous fais vivre !!
- Je vous avais dit que Sébastien retrouverait l’usage de ses jambes, non ? Maintenant il va vous falloir encore un peu de patience avant qu’il ne redevienne comme avant mais il devrait y parvenir assez rapidement.
- Comment pouvons-nous te remercier de tout ce que tu as fait pour lui ?
- Justement je voulais vous demander quelque chose !
- Tout ce que tu veux, c’est un grand oui d’avance.
- En fait ce n’est pas grand-chose, juste l’autorisation qu’il vienne avec nous une quinzaine de jours en vacances. Ne vous inquiétez pas pour ses soins, c’est moi qui m’en chargerai.
- Vous voulez aller où ?
- Près de chez moi dans un cirque où j’y ai des amis, nous vivrons comme eux pendant deux semaines et ils m’ont même demandé de participer à un spectacle Hi ! Hi !
- (Henry amusé) De clown je parie ?
- Non pas vraiment, je ne sais pas si je saurai Hi ! Hi ! En fait ils ont en pension un « gros chat » qui m’appartient et je voudrais faire un truc sympa avec lui.
- (Évelyne curieuse) Qu’est-ce qu’il a de si spécial pour qu’ils te demandent ça ?
- C’est qu’il est vraiment gros vous savez Hi ! Hi !


Henry curieux à son tour :

- Gros comment ?


Je mets ma main à la hauteur de ma cuisse :

- Comme ça à peu près pour l’instant mais il est encore jeune alors ça peut encore changer Hi ! Hi !
- (Henry) Tu te moques de nous là ?
- Bah non !!
- (Évelyne) Allons Florian ! Ça n’existe pas un chat de cette taille.


Je sors alors une photo de mon portefeuille et la leur montre.


- Regardez vous-même si vous ne me croyez pas Hi ! Hi !


Henry et sa femme se penchent pour regarder la photo et s’exclament en voyant « Kinou » les deux pattes sur mes épaules en train de me lécher le visage.


- Mais !!! C’est une panthère noire !!!


Je les regarde amusé.

- Aussi oui ! Mais je vous assure qu’il se comporte vraiment comme un gros chat Hi ! Hi !


Évelyne me regarde bizarrement.

- Tu es sûr que ça va Florian ? On ne joue pas avec ces animaux-là tu sais, c’est très dangereux.
- Meu non !!! Vous verriez Rax et Phtilie, qu’est-ce que vous diriez alors !!


Henry me regarde ahuri.

- C’est qui ceux-là ?


Je sors une deuxième photo prise également comme la précédente à Belle Épine quand j’ai passé quatre jours au cirque avec Thomas.


- Deux chats encore plus gros Hi ! Hi !


Henry prend la photo et s’exclame avec effroi :

- Des tigres !!!

Évelyne les yeux exorbités.

- Mon Dieu !! Mon fils avait raison !! Ce garçon est fou !!




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (04 / 150) (Reims) (Tic & Tac)


Quelques jours plus tard.


Frédéric ouvre la porte après avoir entendu plusieurs fois le miaulement d’appel.


- Ah ! Quand même ! Vous vous décidez à rentrer.


« Tic » et « Tac » lui passent fièrement sous le nez la tête et la queue haute sans même daigner lui jeter même un coup d’œil, à croire qu’ils ont compris le sens de ses paroles et qu’ils n’apprécient pas ses reproches.

Frédéric sourit malgré lui à voir leur comportement hautain. Il soupire et referme la porte de l’appartement.


Annie dans sa cuisine lui pose la question.

- À qui tu parles chéri ?
- Aux siamois, chérie !!
- Pff !! Comme s’ils te comprenaient !!
- Y a des fois où je me le demande quand même tu sais ?
- (Annie amusée) Viens plutôt leur remplir leurs gamelles ! Ils doivent avoir soif !


Frédéric qui surveillait les deux chats depuis qu’ils sont rentrés a un mouvement de stupeur, ceux-ci comme s’ils avaient compris les paroles de sa femme sont venus aussitôt s’asseoir devant leurs gamelles respectives et le fixent les babines retroussées comme s’ils se foutaient de lui.


- Je t’assure qu’il y a des moments je me demande quoi avec eux.


Annie jette un coup d’œil depuis sa cuisine et sourit.

- C’est juste qu’ils ont soif !


Pas convaincu, Frédéric va quand même la rejoindre et commence à faire couler l’eau du lavabo pour que celle-ci soit bien fraîche et remplit ensuite une bouteille.

Pendant qu’il s’occupe d’eux, la sonnerie de l’entrée retentit et la bouteille vide à la main Frédéric va ouvrir à Dorian et Gérôme.


- Tiens ! Salut vous deux, qu’est-ce qui vous amène ?
- (Gérôme) Nous aimerions parler à Florian.
- Heu oui ! Mais il n’est pas encore rentré là !
- (Dorian) On peut l’attendre ici ?
- Bien sûr ! Entrez !


Annie vient les embrasser.

- Vous avez l’air soucieux ?
- On peut dire ça comme ça oui !
- (Frédéric alarmé) Un problème ?
- (Gérôme) Vous vous rappelez de Léonie ?
- (Annie) La jeune fille qui faisait partie de votre équipe ?
- (Gérôme) De celle à Dorian, oui ! Eh bien nous l’avons retrouvée assassiné dans un hôtel du centre-ville quelques heures à peine après qu’elle soit venue nous mettre en garde contre un éventuel enlèvement de « Flo ».
- (Annie) Mon Dieu !!!
- (Frédéric en stress) Vous croyez qu’ils l’ont déjà enlevé ?
- (Gérôme apaisant) Non !! Non !! Pas d’affolement, nous venions juste le prévenir c’est tout.


Annie est toute retournée à les entendre.

- Vous ne devriez pas plutôt être avec lui à le surveiller ?
- (Dorian) Nous avons reçu deux équipes en renfort ce matin, ne vous inquiétez pas pour ça.
- (Frédéric) Vous savez qui lui veut du mal ?
- (Gérôme) Nous n’en sommes pas sûrs à cent pour cent mais nous y travaillons, des équipes ont été également mises  en place à Paris et à Aix et dorénavant nous le suivrons partout où il ira jusqu’à ce que l’affaire soit résolue.
- (Frédéric) Ça ne va pas lui plaire croyez-moi !!

Il se dirige vers la porte et l’ouvre puis s’adresse aux deux siamois.

- Allez chercher votre maître !!


Il n’a pas terminé sa phrase que déjà « Tic » et « Tac » lui passent entre les jambes à toute allure, il referme la porte en regardant fixement sa femme.


- Tu ne me diras pas qu’ils n’ont pas compris cette fois-ci ?
- (Annie ébahie) Eh bien ça alors !!
- (Dorian sourit) Nous nous sommes déjà posés la question plusieurs fois au Pilat, je pense également qu’ils ont parfaitement compris le message.
- (Gérôme sort son portable) Je préviens nos gars, que ça ne fasse pas comme l’autre jour avec Flavien.


Devant la mine abasourdit du couple, il explique ses paroles en leur racontant le quiproquo qu’il y a eu avec une des équipes devant l’entrée de la fac.


- (Frédéric en souriant) Je n’en attendais pas moins de la part de Flavien, il serait prêt à prendre tous les risques pour protéger son copain.

***/***

Pendant ce temps-là, Florian sort du CHU avec Patricia, bien sûr le sujet de conversation vient tout naturellement sur Yuan et les deux amis papotent en riant pendant toute la partie du trajet qu’ils ont en commun.


Les prochaines vacances sont également abordées et Patricia qui est heureuse d’y être invitée, accepte avec joie.

Ils mettent alors plusieurs choses au point et se quittent avec un grand sourire de part et d’autre.


Florian continue tranquillement son chemin à pied et chantonne comme à son habitude sans se soucier outre mesure des deux hommes qui le suivent à quelques mètres de lui, connaissant la raison de leur présence.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (05 / 150) (Reims) (Tic & Tac) (fin)


Un autre homme caché d’un côté du pont qui surplombe le canal prend des clichés de Florian et des deux hommes qui le suivent, une fois chose faite et les voyant se rapprocher un peu trop près de lui il finit par ranger son appareil.


C’est au moment où il se retourne qu’il aperçoit les deux chats sur le parapet du pont qui le fixe en crachant de colère.

Les deux hommes de la DST s’aperçoivent alors de la scène et commencent à accélérer l’allure.

L’homme se voyant découvert passe la main dans sa veste pour y sortir son arme quand un double choc lui arrive sur les épaules.


Un cri de douleur intense s’échappe alors de sa gorge quand il subit l’attaque des deux félins, force pour lui de se rouler au sol pour se protéger le visage déjà lacérer par les griffes des deux siamois.

Son arme chute devant lui et vient rouler sur la berge tout près de l’eau grisâtre du canal.


Florian bien sûr reconnaît ses chats et va pour aller à leur rencontre pour voir ce qu’il se passe quand un des deux hommes l’attrape.


- Ne bouge pas mon garçon, cela pourrait être dangereux pour toi !!
- (Surpris) Ces chats sont à moi monsieur.
- Alors rappelle-les et rentre directement chez toi, nous nous occupons du reste, allez !! Fais ce que je te demande, vite !!


L’autre homme arrive sur le lieu où se déroule le carnage, il grimace en voyant l’état dans lequel se trouve l’individu mais en bon professionnel préfère déjà ramasser l’arme et voir ensuite ce qu’il peut faire.


Il entend une voix ferme.


- « Tic » !! « Tac » !! Au pied !!


Devant ses yeux ébahis, il voit les deux félins stopper immédiatement leur attaque et partir d’un bon souple rejoindre leur maître et venir se percher sur ses épaules.


Son collègue arrive à son tour et empoigne le gars qui geint sous la douleur que lui procurent toutes ses lacérations.

Heureusement il n’y a personne en cette fin d’après-midi d’hiver et ils peuvent agir rapidement, un coup de téléphone pour prévenir une ambulance et un dernier signe vers le jeune rouquin pour lui signifier une deuxième fois de s’en aller.

Florian voit bien les dégâts sur le visage du type et hésite quand même à partir, malgré tout le geste impérieux du policier le fait réfléchir et c’est avec ses deux siamois sur les épaules qu’il se décide enfin à rentrer chez lui non sans se poser un tas de questions sur le pourquoi de tout ça.


- Eh bien vous deux ? Qu’est-ce qui vous a pris ?
- (Tac) Miaouuu !!


Tic en passant rapidement un coup de langue sur la joue de son maître :

- Miaouuu !!!


Je sens leur cœur qui se calme et leurs poils reprennent leur place le long de leur corps.

Je ne comprends pas bien sur le miaulement qu’ils viennent de pousser en réponse à ma question, mais je me doute qu’ils n’auraient pas fait ça sans raison et encore plus de questions m’assaillent.


Quand nous rentrons enfin dans l’appartement, ma mine soucieuse n’échappe à personne et ils remarquent également les taches de sangs sur ma veste et le pelage des deux siamois.


- (Annie paniquée) Mon Dieu « Flo » !! Tu es blessé ?
- Non ça va ne t’inquiète pas !!


Dorian qui attrape le col de ma veste.

- C’est quoi ce sang alors ?
- C’est « Tic » et « Tac » !! Ils ont attaqué un gars à côté du pont.


Gérôme blanc comme un linge :

- Un des nôtres ?
- Non !! D’ailleurs ils sont restés pour s’en occuper, quelqu’un peut-il m’expliquer ce qu’il se passe enfin !!
- (Frédéric gentiment) Calme toi, retire ta veste et va t’asseoir. Gérôme et Dorian vont t’expliquer, quant à vous deux !

Il attrape les deux chats par la peau du cou.

- Un bon bain est de rigueur, je ne tiens pas à ce que vous mettiez du sang partout.


Pendant qu’il s’occupe des deux félins qui font une gueule pas possible mais se laissent faire, je m’assois dans le canapé et je regarde mes deux amis qui visiblement ne savent pas par où commencer leurs explications.


- Alors !!!


Gérôme regarde Dorian qui baisse les yeux, il comprend que c’est à lui de s’y coller et soupire.

- Tout a commencé quand Léonie a téléphoné chez Mireille !!


Il raconte alors tout ce qu’il connaît de l’histoire, je l’écoute complètement abasourdi par ce qu’il m’apprend et quand il termine enfin ses explications, je reprends la parole et m’exclame.


- Vous voyez qu’elle n’était pas si mauvaise que ça !! Où est-elle que je la remercie et que je lui dise que je l’aime toujours !!


Gérôme la gorge serrée.

- Elle est morte « Flo » !! Quelques heures à peine après que nous l’ayons rencontrée.


Mon cœur rate un battement.

- Morte ????
- Oui morte ! Assassinée !!! Abattue lâchement de deux balles à bout portant dans la tête alors qu’elle était dans sa chambre d’hôtel.


2eme ANNEE fêtes de fin d’année : (06 / 150) (Aix) (fin)


Tony fait asseoir ses visiteurs dans sa roulotte, il a été très étonné en apprenant l’identité de celui qui accompagne Philippe et Michel.

Avoir le grand patron de la DST chez lui l’impressionne beaucoup et c’est avec des gestes empruntés qu’il leur verse le café qu’ils ont accepté de bon cœur.


Michel se rendant compte du trouble de celui qui est maintenant devenu un ami.

- Maurice est ici en tant qu’ami de la famille Tony ! Il a juste une demande à te faire au sujet des deux semaines que Florian compte passer chez toi avec ses amis.
- Ah ! D’accord ! En parlant de ça tu pourras dire à Florian que tout est arrangé, mon frère est en hivernage également et beaucoup de ses artistes sont retournés dans leurs familles pour les fêtes. Il nous prête quatre roulottes qui seront amenées ici dans la semaine, j’espère que ce sera suffisant ?
- (Michel en souriant) Bien sûr ! De toute façon nous n’habitons pas loin et il y en a qui pourront toujours retourner chez eux le soir ou pendre un de leurs amis avec eux au cas où.
- (Philippe en souriant) Mon petit doigt me dit qu’ils resteront tous ici quitte à se serrer un peu.


Tony en hochant la tête :

- Je m’en doute bien !

Il reporte son regard sur Maurice :

- Vous vouliez me parler ?
- Oui ! J’aimerais savoir si vous allez prendre du personnel en intérim pour remplacer ceux qui rentrent chez eux ?
- Eh bien oui en effet, pas les artistes car nous ne fermerons le cirque qu’après le quinze janvier. Mais par contre les petites mains et certains des techniciens eux partiront avant afin de s’occuper des animaux et de faire les réparations annuelles dont le chapiteau a besoin une fois le cirque fermé.
- (Maurice rassuré) Très bien alors ne chercher plus monsieur Gruss, des hommes à moi prendront leurs places. Ne vous inquiétez surtout pas pour eux, ils feront le travail que vous leur demanderez et en plus ce sera gratuit.
- (Tony) Ah ! Très bien alors !
- (Maurice en souriant) Combien de personnel comptiez-vous embaucher ?
- Une douzaine, le cirque est très grand vous savez et ce n’est pas le travail qui manque.


Maurice réfléchit un bref instant.

- Entendu alors ! Je fournirai les douze personnes dont vous avez besoin, à partir de quand faut-il qu’ils arrivent ?
- (Tony surpris) En début de semaine prochaine si ce n’est pas trop tôt.


Maurice calcule dans sa tête :

- Je peux déjà en envoyer huit dès lundi, les autres sont à Reims et suivront Florian.


Tony opine de la tête.

- Entendu comme ça, je préviendrai demain la boite d’intérim que mes besoins sont repoussés de plusieurs semaines.


Maurice en lui serrant la main.

- Nous sommes donc d’accord !! La semaine où Florian ne sera pas là leur permettra de se mettre dans le bain.
- (Tony amusé) Dans le fumier vous voulez dire Hi ! Hi !
- (Maurice sourit) Va pas falloir que je leur dise ça tout de suite Hi ! Hi !


Tony redevenant sérieux.

- Il a déjà quelques protections ici vous savez ?
- (Maurice) Vous voulez sans doute parler du fameux « Kinou » ?
- (Tony acquiesce) Oui bien sûr mais pas que lui, comment vous dire !! J’ai une ménagerie d’une quarantaine d’animaux en tout genre et je pense que tous le protégeront en cas où ils sentiraient un danger pour ce garçon.
- Ah oui ???


Tony en riant devant sa tête étonnée.

- Je ne parle pas de ceux qui sont en cages, quoi que ? Vous n’avez jamais eu à faire avec une otarie en colère à ce que je vois, ni un éléphant ou une girafe.
- Heu ! Non ! Pas vraiment.
- Tant mieux pour vous alors parce que moi je connais et je vous assure que dans ces cas-là il vaut mieux courir vite, très vite même Hi ! Hi !
- (Michel) C’est ce qui est arrivé au Pilat qui vous fait dire ça ?
- Entre autre oui, mais aussi à ce que j’ai vu de mes yeux les quatre jours qu’il a passé ici avec Thomas.


Philippe voyant que tout ça part sous de bons auspices.

- Bien !! Voilà une bonne chose de faite !!
- (Michel) Ce serait possible de voir « Kinou » ? Il a dû prendre du volume depuis qu’il est là ?


Tony avec un grand sourire.

- Un peu oui mais pas tant que ça, il est encore assez loin de sa taille d’adulte mais ça fait déjà un beau morceau. (Il se lève) Suivez-moi ! Il doit traîner comme à son habitude avec mon petit-fils.
- (Maurice étonné) Vous le laissez encore en liberté ?
- (Tony en riant) Si vous trouvez quelqu’un ici qui aurait à cœur de l’enfermer dans sa cage, vous verriez la tête qu’il fait quand on essaie Hi ! Hi ! Moi perso je ne peux pas m’y résoudre Hi ! Hi ! Suivez-moi.


Les quatre hommes traversent alors une partie du cirque, un rire enfantin les dirige d’office vers l’enclos des éléphants et ils restent scotchés devant le spectacle auquel ils assistent.


« Kinou » est monté sur le dos d’un énorme mâle avec Joachim grimpé sur lui comme sur un cheval, le petit garçon rit aux éclats parce que l’éléphant vient de leur envoyer le contenu de sa trompe et que « Kinou » n’apprécie pas vraiment le contact avec l’eau froide.
- Regarde grand père !! On pourrait faire un spectacle comme ça !! Qu’est-ce que tu en penses ?
- (Maurice alarmé) Il va se faire du mal s’il tombe !!


Tony amusé par ses paroles.

- Tu as entendu Joachim ? Le monsieur dit que tu risques de te faire mal en tombant.


Le gamin fait un gros clin d’œil à son grand-père et bascule sur le côté en se laissant tomber.


- Ahhhh !!!!


Maurice et Philippe s’élancent pour tenter de le rattraper puis s’arrêtent net en le voyant faire une cabriole et retomber lestement sur ses jambes en riant.


- Je vous ai bien eu Hi ! Hi !
- (Tony sentencieux) Allons messieurs !! Vous êtes dans un cirque ici rappelez-vous !! Et toi tu rentres immédiatement te sécher tu m’entends ? Manquerait plus que j’ai ta mère sur le dos parce que tu es malade !!


Joachim avec un grand sourire.

- Oui grand père ! Tu viens « Kin » ??


La panthère saute lestement juste devant l’enfant qui grimpe immédiatement dessus et qui remue ses jambes comme un cow-boy.


- Allez hue !!!



Re : Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE fêtes de fin d’année : (07 / 150) (CHU)


Plusieurs jours plus tard, une journée ordinaire.


Florian arrive comme à son habitude très tôt le matin et va s’enquérir sur le tableau des opérations prévues pour lui aujourd’hui.

Rien de bien spécial apparemment et il se dit qu’il va être vite libre à moins qu’une urgence de dernière heure n’arrive.


Il rejoint ses amis et se prépare pour son premier patient, un homme d’une quarantaine d’années qui souffre de calculs rénaux.

Il enchaîne alors à la vitesse de l’éclair comme à son habitude et c’est vers onze heures trente qu’une fois le dernier opéré retourné en salle de réveil, qu’il décide d’aller ausculter ceux dont il s’est occupé depuis son retour de Paris et qui ne sont pas encore sortis.


Il sent bien la surveillance qu’il y a à son encontre, même si elle se fait le plus discrètement possible.

Seulement voilà, il ne suffit pas de mettre une blouse blanche sur le dos d’un homme pour en faire quelqu’un du service médical.


Néanmoins il fait contre mauvaise fortune bon cœur et s’efforce de les renseigner sur ses intentions afin de facilité au mieux leurs missions, n’ayant pas la moindre envie de revivre les derniers événements et se demandant même ce qu’on lui veut à la fin.


Une alarme retentit alors qu’il termine ses visites, un large sourire lui vient aux lèvres en se dirigeant d’un pas rapide vers le service d’urgence d’où provient le son strident et qui est un appel à tous les chirurgiens libres présents pour qu’ils se mettent à la disposition du chef de service.


Apparemment c’est un peu la panique au service, à voir le personnel s’affairer dans tous les sens la mine grave.

Il est vite rejoint par Émilie « Juju » et Patricia et c’est l’équipe au complet qui se présente devant René qui est manifestement soulagé de les voir arriver.


- Ah !! Florian !! Tu tombes bien !!
- Oui ! Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Encore un accident sur l’autoroute, deux motards qui se sont fait faucher par un poids lourd.
- Merde !! Tu sais ce qu’ils ont ?
- J’ai un membre arraché sur un et un trauma sur l’autre, André est déjà au bloc avec son équipe à se préparer pour le trauma. Tu veux bien t’occuper de l’autre ? J’ai déjà assez de boulot comme ça.
- Ok !! « Pat » ? Tu prépares un bloc s’il te plaît ? Prends Émilie et « Juju » avec toi, moi je reste là le temps qu’ils arrivent.
- (Patricia) Pas de soucis !


En attendant l’ambulance qui doit les amener, j’aide un peu René qui effectivement a largement de quoi faire par ailleurs.

La sirène nous avertit de son arrivée imminente et je me dirige directement vers la sortie, sitôt l’arrière de l’ambulance ouvert, je vais aux nouvelles et m’aperçois sidéré qu’il y a une petite fille et un homme sur les deux civières.


Un garrot sur l’enfant au niveau du bras montrant un moignon sanguinolent et la mallette réfrigérante contenant la main sectionnée me fait grimacer.

Ma première pensée va pour cette pauvre gamine et je m’empresse alors de donner les ordres nécessaires afin de perdre le moins de temps possible.


Moi qui voulais du boulot, je suis servi sur ce coup-là et les deux heures qui suivent passent très vite.

La main s’est sectionnée au montant de la rambarde de sécurité au moment où l’enfant s’est retrouvé éjecté de la moto, heureusement la coupure est franche et facilite mon travail.


Le plus difficile est d’arriver à lui redonner la sensibilité dans sa main car les nerfs et les tendons se sont rétractés et il faut aller les chercher loin dans les chairs.

Malgré tout et avec beaucoup de patience, j’arrive à remettre tout en ordre et j’estime qu’après une bonne rééducation elle devrait retrouver une bonne part de mobilité et de sensation.


Quand je sors du bloc, laissant Patricia terminer les bandages qui vont lui maintenir le temps nécessaire le poignet en place ; Je vais jeter un œil dans le bloc d’à côté pour voir comment s’en sort André avec l’adulte qui conduisait la moto.

Je le vois suer de grosses gouttes et ses aides s’affairer sur les fonctions vitales de l’homme.

J’enfile des vêtements propres et je le rejoins pour l’assister s’il en ressent le besoin.


- Ça va ?
- Pas vraiment, non !! Je n’arrive pas à stopper l’hémorragie !
- Tu m’as l’air crevé ! Tu veux me passer la main ?
- Volontiers « Flo » ! Je suis en train de m’énerver et ça n’amène rien de bon.
- Ok ! Je m’en charge, j’aurais besoin du laser !
- Putain ! Le laser ! J’aurais dû y penser !


Une fois celui-ci mit en service, il ne me faut que très peu de temps pour cautériser la veine et arrêter l’afflux de sang.

Ensuite une fois la plaie nettoyée, il devient plus aisé de voir les vrais dégâts et d’y apporter les attentions qu’il convient.


Le lobe cérébral n’étant touché que superficiellement, il m’est alors « facile » d’y apporter les soins nécessaires.

Ensuite la pose de la plaque frontale n’est plus qu’un jeu d’enfant et je laisse André terminer son patient sous l’œil reconnaissant de son équipe qui comprenne que mon geste lui évite de perdre tout à fait la face par apport à son manque de discernement sans doute due à une baisse de forme temporaire.


Je retrouve René quelques minutes plus tard qui me voit arriver la mine soucieuse car André n’a vraiment pas assuré sur ce coup-là.


- Alors !! Comment ça s’est passé ?
- Aux petits oignons t’inquiète !!


René voit repartir tranquillement le jeune garçon et ne peut s’empêcher de sourire tendrement.


- Sacré Florian !! Aux petits oignons !! J’y crois pas !


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (08 / 150) (Aix/Paris)


Quelques jours plus tard.


Tony est satisfait et a un large sourire aux lèvres quand il voit repartir le dernier véhicule ayant apporté les roulottes promises par son frère.

Celles-ci devraient plaire aux vacanciers par leurs airs pimpants et d’un autre siècle tout en ayant un intérieur des plus pratiques et moderne.


Les hommes que Maurice lui a envoyés se sont également pris au jeu et maintenant se comportent comme de vrais pros.

Le nettoyage des cages et autres litières ne leur sont plus un secret et ils ont même sympathisé avec le reste de la troupe, preuve en est les petits moments de rires et de connivences qu’ils ont tous ensemble désormais.


Ne reste plus qu’à attendre la venue de cette bande de jeunes gens qui il l’espère ne contrariera pas la bonne marche du cirque.


Un peu plus loin dans un petit immeuble surplombant le cirque, plusieurs personnes qui de toute évidence n’ont pas le même plaisir à se trouver là discutent entre eux de la marche à suivre des prochains jours.


L’homme en se détournant de la fenêtre les jumelles à la main.

- Ça ne va pas être de la tarte pour attraper le gamin !! J’ai compté au moins six gars de la DST parmi le personnel du cirque.
- (Un autre homme) Qu’est-ce qu’il a de si important pour qu’on s’intéresse tant à ce gars ?
- Tu connais les ordres ? Pour le reste je n’en sais pas plus que toi, de toute évidence cette fois-ci nous ne travaillons pas dans le même camp.
- Je n’aime pas ça du tout, j’ai l’impression que c’est nous les méchants si tu veux savoir !!
- (Un troisième homme) On nous paye pour obéir aux ordres, pas pour penser.
- (Le dernier homme du groupe) Il y a forcément un des deux groupes qui n’est pas dans la légalité et je suis prêt à penser que c’est nous.
- (Le deuxième homme) Entre un kidnapping et une protection rapprochée c’est clair.
- (Le dernier homme) On fait quoi alors ?


Le premier homme qui doit être leur chef :

- On exécute la mission un point c’est tout, de toute façon je ne vois pas bien comment faire autrement.
- (Le deuxième homme) Je suis d’accord avec toi mais en douceur alors ! Ce sont quand même des collègues et nous sommes censés être dans le même camp.


***/***


- Faites-le entrer je vous prie !
- Bien monsieur.


L’homme sort du bureau et va jusqu’à un salon où un homme à la forte stature les cheveux poivre et sel attend nerveusement en se tortillant les doigts.


- Vous pouvez y aller monsieur, il vous attend.
- (Maurice se lève) Merci.


Il parcourt très rapidement les quelques mètres qui le séparent du bureau et entre respectueusement à l’intérieur, attendant que le maître des lieux l’invite à s’asseoir.


- Assieds-toi Maurice ! Pas de protocole entre nous voyons ! Depuis le temps que nous nous connaissons.


Maurice s’installe confortablement dans l’épais fauteuil.

- Merci monsieur le président.


Le président soupire et repousse le dossier qu’il a lu plusieurs fois.

- Eh bien cette fois-ci je dois reconnaître que tu avais raison sur toute la ligne, nous avons affaire à un traître qui profite de son appartenance au plus haut poste des services généraux pour des fins personnelles peu louables.
- Hélas oui monsieur.
- Je vais donner les ordres pour son remplacement et je te charge de faire en sorte que ses agissements cessent au plus vite.
- Qu’elles sont mes prérogatives monsieur ?
- Pas de vagues ! J’insiste ! Ou il comprend que le mieux pour lui est qu’il disparaisse ou tu t’en charges toi-même.
- J’ai bien peur monsieur qu’avec tout ce qu’il a découvert, il ne cesse pas tant qu’il ne sera pas parvenu à ses fins, quitte à entrer dans l’illégalité la plus absolue. Le pire je pense serait qu’il aille présenter son projet à un pays ou à une personne suffisamment décidé à reprendre ses intentions en son nom, je ne vous cache pas que dans ce cas-là ils nous seraient très difficile de maintenir une surveillance suffisamment efficace tout en restant discret.
- Mon prédécesseur m’avait bien prévenu des enjeux et que ce serait sans doute pendant mon septennat qu’il nous faudrait prendre les décisions adéquates.
- Les avez-vous prises monsieur ?
- En quelque sorte oui ! Déjà au vu des différents rapports, ce garçon mérite une attention toute particulière et nous ne pourrons pas éviter encore très longtemps de le mettre à contribution et à utiliser son extraordinaire intelligence. Quant à ses possibilités disons-le hors du commun, il faudra aussi faire des recherches afin d’essayer d’en comprendre le pourquoi. Tu comprends bien qu’il nous est impossible de faire comme si elles n’existaient pas.
- Sans doute oui ! Mais si elles proviennent bien comme nous le pensons de son exposition tout à fait exceptionnelle aux météorites ? Nous n’en tirerons rien de plus si ce n’est lui ôter sa tranquillité car de toute évidence notre compréhension de ce phénomène n’est pas près d’arriver, tandis que le laisser faire des recherches personnelles pour l’avancée de la médecine me paraît plus judicieux.
- Tu veux sans doute faire allusion au dernier rapport du général Mathéi ?
- Oui ! Rendez-vous compte qu’en à peine quelques heures, il nous a mis sur des pistes d’avancées extraordinaires. Imaginez s’il y passait disons quelques heures par semaine ? Combien de temps faudrait-il pour que les retombées soient perceptibles et profitent à tous ?
- Tu as sans doute raison, il me reste encore un peu de temps avant de prendre une décision. En attendant je te charge d’éloigner cette ombre de malfaisance qui plane sur lui et d’engager toute opération nécessaire à nous en débarrasser une bonne fois pour toutes. Je ne sais pas moi ! L’histoire du taxi pourrait se reproduire par exemple, bien sûr je ne t’ai rien dit.
- Il va de soi monsieur qu’en cas de raté je prendrais tout sous ma seule responsabilité.
- (Le président se lève) Souhaitons qu’il n’y en ait pas alors, je te laisse donc faire ce que tu fais le mieux. Nous nous reverrons bientôt je pense et avec de bonnes nouvelles cette fois-ci.


Maurice se lève à son tour et serre une main ferme à ce personnage si important.

- À très bientôt monsieur le président.


Maurice sort de la pièce et rassurer d’avoir l’aval de sa hiérarchie, prend son téléphone en main et compose un numéro avec un profond soupire de satisfaction.
- ……….
- C’est Maurice ! Nous avons le feu vert, déclenchez immédiatement l’opération.
- ……….
- Toutes les preuves doivent disparaître tu m’entends ? Aussi bien matérielles qu’humaines.
- …………….
- Exactement !!


2eme ANNEE fêtes de fin d’année : (09 / 150) (Thillois)


« Ding Dong »


Fabienne va ouvrir la porte et s’exclame ravie de la surprise.


- Florian !!! Quel plaisir de te voir, comment tu vas mon garçon ?
- Bien merci ! J’avais envie de venir vous faire un petit coucou depuis le temps et aussi de prendre des nouvelles de Sébastien, nous partons dans deux jours et je voulais être sûr que ça va bien pour lui.
- Il est dans sa chambre, tu n’as qu’à aller t’en rendre compte par toi-même. Tu restes dîné avec nous ce soir ?
- Oui mais faudra pas que je parte trop tard, je suis venu en stop et la nuit ça craint.
- Reste coucher là si tu veux, André et les garçons seront contents de t’avoir pour la soirée. Demain il te ramènera en allant au travail.
Je la regarde amusée.

- Je vois que les filles n’apprécient pas ma présence Hi ! Hi !


Fabienne le prend dans ses bras et l’embrasse.

- Bien sûr que si, allons ! C’était juste une façon de parler.
- Tu me rassures Hi ! Hi ! Je vais voir si notre Kojac s’est mis un coup de peigne Hi ! Hi !
- Rhaaa !!! Moque-toi ! Déjà que les autres n’arrêtent pas. Pauvre garçon, déjà que ce n’est pas facile pour lui.
- T’inquiète ça repoussera.


Je laisse Fabienne dans l’entrée et vais direct vers l’ancienne chambre de Mélanie, je rentre sans bruit pour lui faire la surprise et le vois, allongé sur le lit, dans une position plus que compromettante.


- Tu veux que je t’aide ?


Sébastien sursaute et ne sait plus quoi faire de ses mains qui jusqu’à présent astiquaient avec conviction un sexe tout raide et luisant.

Se sachant pris sur le vif et me reconnaissant, il ne cherche plus à cacher ce qu’il était en train de faire et s’en amuse même.


- Eh bien oui pourquoi pas Hi ! Hi ! Mais ferme la porte s’il te plaît, toi ça va mais bon ! Faudrait pas non plus en faire un spectacle.


J’apprécie franchement de plus en plus ce garçon, je ferme donc la porte et en souriant vais m’asseoir tout contre lui en mettant ma main près de sa queue toujours bandée.


- Qu’est-ce que tu attends ?
- Pourquoi faire ?
- Retirer tes mains pardi ! Sinon comment veux-tu que je te la secoue !
- Aidez-moi plutôt à me rhabiller au lieu de dire des conneries.


Je fais celui qui est déçu.

- Ah ! Ok ! Dommage alors !
- Pourquoi ? Tu voulais vraiment me le faire ?
- Mais non banane ! Juste que t’es tout beau comme ça et que c’est dommage que je ne puisse plus me rincer l’œil Hi ! Hi !
- Ah d’accord !! Je vois je vois !! Monsieur est un mateur de beaux mecs.


Je l’aide à mettre un boxer.

- Voilà ! Comme ça la bête est rentrée au bercail, comment tu te sens sinon ? Tes jambes ?


Sébastien avec un grand sourire.

- Les séances avec Jordan me font du bien et je commence à maîtriser, regarde !!


Il relève doucement ses genoux et arrive même à bouger ses doigts de pieds.


- Tu vois ? Jordan m’a dit que nous commencerions à faire quelques pas d’ici peu.
- Cool !!
- J’aurais aimé que ça aille plus vite mais il m’a dit de ne rien précipiter, ce n’est pourtant pas l’envie qui me manque. Tu sais « Flo » ? Je ne sais vraiment pas comment te remercier de tout ce que tu as fait pour moi ?
- (Je lui souris) Je te l’avais dit que ce ne serait qu’une petite intervention.
- À d’autres !! J’ai des oreilles tu sais et je les ai bien entendus quand ils disaient que tu avais encore fait un miracle, alors ne me la joue pas avec ta petite intervention.
- Bah !! Je peux bien te le dire après tout.
- Me dire quoi ?
- J’ai un « don » pour guérir les gens.
- Ça, ce n’est pas nouveau, je le savais déjà figure toi.
- Non !! Tu n’as pas compris !! Un vrai « don » !! Écoute, si je te dis que je peux te faire marcher dès ce soir ?
- Comment ça !!!
- En utilisant mon « don » tout simplement.
- Tu déconnes ????
- Pas du tout.


Sébastien regarde son ami l’air tout bête.

- Comme ça ? Ici ?
- Oui comme ça !
- Et en faisant quoi ?
- En t’embrassant tout simplement !
- Wouah !! Dis plutôt que tu veux me rouler une pelle Hi ! Hi !
- (Amusé) Aussi oui ! Alors tu veux bien ?
- Bah non quand même, c’est quoi ce délire ?


Je ne réponds pas et vais dans la salle de bains d’où je reviens avec un verre rempli d’eau, je commence à y mettre ma salive devant Sébastien qui me regarde d’abord surpris puis légèrement écœuré.


- Berk !!! Tu fais quoi là ???


Je lui tends le verre.

- Allez ! Bois !


Il me regarde incrédule.

- Mais c’est dégueulasse !! Tu viens de cracher dedans !!
- Fallait accepter la première solution alors ! Bois je te dis ! Tu as confiance en moi ou pas ?


Sébastien hésite mais voit bien mon sérieux, il tend alors la main et voyant que je lui fais signe de le faire.

Il ferme les yeux et avale d’un trait le contenu du verre, je vais de nouveau à la salle de bains le remplir et nous faisons plusieurs fois le même manège jusqu’au moment où je trouve que c’est suffisant.


- Bon ! Maintenant tu te tiens tranquille pendant une heure ou deux et on se revoit tout à l’heure pour faire le premier essai.




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (10 / 150) (Afrique)


Okoumé laisse partir seul Akim vers la clairière comme lui a spécifié l’homme étrange qu’il a rencontré à sa dernière visite, son premier fils regarde partir son petit frère et comprend à l’expression de son père que celui-ci meurt d’envie de le suivre.


- Veux-tu que je le surveille père ?


Okoumé se tourne vers son aîné avec le sourire.

- Oui mais ne pénètre pas là où sont les pierres.
- Entendu père.


Okoumé rappelle son fils.

- Taha !!


Taha se retourne curieux de cet appel.

- Oui père ?
- Soit prudent mon fils ! Tu comptes beaucoup pour moi et fais attention à ton frère !


Taha en souriant se voulant rassurant.

- Oui père !


Le jeune homme prend ses armes dans la hutte familiale et part au pas de course pour combler l’avance qu’a son jeune frère sur lui.

C’est un jeune garçon de dix-sept étés, bientôt dix-huit qui a déjà la carrure de son père et qui très certainement suivra ses pas au sein de la tribu.


Un mètre soixante-dix-huit ce qui est déjà très grand pour ceux de sa race, la peau noire d’ébène avec une musculature apparente très développée.

Comme son père il a pour seul vêtement son étui pénien qu’il a mérité de porter lors de la journée du passage à l’âge d’homme il y a quelques lunes à peine, un visage encore juvénile et que beaucoup diraient d’une beauté rare pour cette tribu clôture la description de ce jeune garçon.


Akim s’aperçoit très vite de l’arrivée de son grand frère et sourit car il l’aime beaucoup, les deux garçons terminent donc ensemble le trajet jusqu’à la clairière devenue sacrée depuis la guérison miraculeuse des guerriers blessés.


Il entre seul dans la trouée d’arbres dont il constate encore quelques bizarreries de plus comme ses deux mélèzes étêtés un peu plus loin, il va s’asseoir à la place qu’a utilisé son père depuis qu’il est homme et attend sa venue qui comme à chaque lune ne manque pas d’arriver.


- Elle ne viendra plus mon garçon !!


Akim sursaute et se retourne d’un bond la lance pointée vers cet inconnu.

- Qu’en sais-tu ?


L’homme s’approche sans marquer le moindre signe de crainte.

- Je le sais parce que je le lui ai ordonné, sa quête est terminée et la mienne commence à présent.


Akim sans savoir pourquoi sait que les paroles de l’homme sont l’exacte vérité, il baisse sa lance et attend qu’il soit suffisamment proche de lui pour le détailler de la tête aux pieds tellement il est intrigué par cette aura évanescente qui l’entoure.


L’homme vient se placer au beau milieu de l’amas de pierre où est morte la première panthère et semble devenir plus consistant aux yeux de l’enfant.


- Demande à ton frère de nous rejoindre et dis-lui qu’il ne craint rien et que je comprends sa présence.
- (Akim) Taha !!! Tu peux venir !!!


Une voix derrière les arbres.

- Tu es sûr ??
- Oui viens !!! Et ne crains rien !!


L’adolescent sort alors d’un fourré où il s’était caché pour suivre les mouvements de son jeune frère et lui venir en aide au cas où il se serait trouvé en danger, l’homme l’intrigue car quelque chose de pas naturelle émane de lui et il est presque à croire qu’un de leurs dieux s’est réincarné en ce lieu.


L’homme montre d’un geste la souche où leur père s’assoie habituellement.

- Asseyez-vous et écoutez-moi bien car ce que je vais vous dire jamais plus je ne vous le répéterai.


Akim et Taha obéissent et une fois installés l’un contre l’autre, attendent d’en savoir plus avec une curiosité manifeste sur leurs visages qui fait sourire l’homme.


- Écoutez-moi bien et après vous n’aurez droit qu’à une seule question chacun, j’ai une mission à vous confier et je vous donnerai les moyens nécessaires pour la réaliser.


Il prend dans ses mains deux pierres et s’approche d’eux en leur en tendant chacun une qu’ils prennent comme le plus grand des trésors.


- L’âme de ces « pierres » n’est plus là et vous devrez les remettre à ceux qui les détiennent.


Il prend la main de Taha tenant l’une des deux pierres.


- Celle-ci pour l’enfant roux que votre père a emmené loin d’ici.


Il prend à son tour la main d’Akim tenant l’autre pierre.


- Et celle-ci pour l’animal appelé « Kinou », protégez-les comme votre vie car leurs pertes seraient une catastrophe pour mon peuple.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (11 / 150) (Afrique) (fin)


Il ramasse ensuite deux petits cailloux qu’il approche de leur front, une étrange impression fait frissonner les deux garçons.

L’homme repose alors les deux dernières pierres au milieu de l’amas le plus important et revient vers eux en souriant.

- Vous allez découvrir en vous des perceptions nouvelles comme celle de pouvoir communiquer à distance car l’un de vous deux (Il montre Akim du doigt) Toi en l’occurrence devra continuer à venir ici à chaque appel, pendant que toi (C’est Taha qu’il montre maintenant du doigt) devra faire un long voyage jusqu’où se trouvent le garçon et l’animal.
- (Taha curieux) Comment les trouverai-je ?


- Il n’est pas encore temps de poser des questions et rappelez-vous que vous n’en aurez qu’une à ce moment-là à poser. Tu devras te débrouiller mais ton père pourra j’en suis sûr t’aider dans ta mission, le temps n’est pas le plus important mais il est vital pour nous que nos « frères » nous reviennent ainsi que ceux qui sont en vous maintenant. Écoutez vos rêves, ils vous donneront les conseils dont vous aurez besoin. C’est la seule façon pour nous de communiquer avec vous quand nous ne reprenons pas notre ancienne forme et je ne m’y suis résolu que parce qu’il était primordial pour nous de les retrouver.

Il attend quelques minutes, le temps que les informations qu’il leur a transmises soient bien comprises par eux.

- Maintenant vous allez pouvoir rentrer d’où vous venez, il est temps de poser votre question mais réfléchissez bien car il vous sera plus donné l’occasion ensuite d’en poser de nouvelles.


Akim réfléchit et commence le premier.

- Qui est tu ?
- (L’homme sourit) Je viens de très loin au-delà des étoiles et même de ce que vous pouvez imaginer, mon peuple a été comme le vôtre, à une époque tellement éloignée que vous ne sauriez en comprendre le commencement. Nous avons épuisé nos ressources et pour survivre nous avons dû fondre nos esprits dans la seule matière qu’il restait sur notre monde, nous avons vécu ainsi en harmonie pendant des millénaires jusqu’à ce que notre soleil implose et détruise notre système. Ces « pierres » que vous voyez ici ne sont que des fragments survivants qui ont traversé l’espace jusqu’à arriver sur ce monde après un voyage incommensurable. Quelques-uns d’entre nous ont gardé la puissance suffisante pour que notre peuple survive, nous les appelons « catalyseurs », ils nous permettent de préserver notre intégrité mentale. Notre peuple est maintenant dispersé dans toutes les galaxies, notre seul espoir est qu’un jour dans un avenir très lointain nous nous retrouvions tous et que nous puissions enfin parvenir à l’ascension ultime qui nous délivrera de nos enveloppes de matière et laissera nos esprits libres retrouver la sérénité qui était la nôtre avant la dispersion. Voilà qui nous sommes, je ne suis pas certain que vous ayez tout compris mais je n’avais pas d’autres mots plus simples à votre compréhension. Votre langue est encore dénuée des notions suffisantes à un meilleur entendement, peut être que notre frère le plus puissant quand vous le retrouverez saura employer d’autres explications plus compréhensibles pour vous.

Comprenant qu’il a répondu du mieux qu’il l’a pu à la première question, Akim et son frère se regardent incrédules car la moitié au moins des termes employés par cet « homme » leur est inconnu et leurs connaissances ne leur permettent pas une compréhension globale des paroles qui pourtant sont gravées à jamais dans leurs mémoires.

Toutefois ils ont compris qu’ils venaient du ciel et que donc ils étaient des dieux, ils se retiennent pour ne pas s’incliner la face contre terre car ils pressentent intuitivement que ce ne serait pas chose à faire et que ça risquerait au contraire de lui déplaire au plus haut point.

L’homme commence à redevenir évanescent et Taha s’empresse à son tour de poser sa question.

- Pourquoi n’y a-t-il que toi qui aies repris ton ancienne apparence ?

L’homme ne s’attendait de toute évidence pas à cette question et il hésite à répondre.

- Il n’y avait pas suffisamment d’éléments carbonés récupérables là où j’ai été les chercher, les corps étaient loin et leurs décompositions trop avancées quand je suis parvenu à eux. Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir garder cette apparence qui me permet de communiquer avec vous et il est hors de questions que nous nous servions autrement que sur des êtres dont l’âme n’est plus présente. De plus ça épuise notre force et tant que notre catalyseur n’est pas revenu parmi nous, nous devons économiser notre énergie spirituelle.


Taha tente une dernière question qui lui brûle les lèvres.

- Pourquoi est-il entré dans le corps du bébé aux cheveux de feu si c’était aussi vital qu’il reste parmi vous?
- (L’homme sourit) Je vais répondre à cette dernière question, notre « frère » du fait de sa fonction dans notre communauté a une énorme empathie et ne supporte pas de rester en inaction devant la souffrance quelle qu’elle soit. De plus je pense qu’il a trouvé dans l’âme de ce petit bébé humain une flamme extraordinaire qu’il a voulu suivre, sans doute en a-t-il perçu une valeur équivalente à celle que nous avions avant la transformation et que sa curiosité n’y a pas résisté. Maintenant il est temps pour vous d’accomplir votre mission, nous vous protégerons par le lien de nos frères qui sont en vous. Si vous avez été choisis, c’est que votre âme aussi est pure.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (12 / 150) (Paris/Aix)


Jean Delfosse relit pour la deuxième fois le courrier officiel qui vient de lui être adressé, sa mise à la retraite d’office signée des mains du président de la république lui-même et remit en main propre par son attaché de cabinet personnel.

Il rage depuis qu’il l’a reçu et commence à se demander si ça n’a pas un rapport avec le décès de son homme de main.

Bien sûr le rapport médical a déclaré une crise cardiaque dans un taxi lors de son retour à Paris, Jean connaît suffisamment les ficelles du métier pour savoir que ça peut être truqué.

Son remplaçant doit arriver le jour même et il lui est expressément demandé d’arrêter toutes ses affaires en cours le temps de la transition et que celles-ci seront reprises par son successeur s’il en décide l’utilité.

***/***

- Putain !! À quelques jours près et je l’aurais prise ma retraite !! Le temps de mettre le gosse au vert et d’en expérimenter sur moi-même ces fameux « dons » de jouvence dont j’en ai eu la preuve il n’y a pas longtemps.

Il fallait que cette salope me trahisse à mon tour et prévienne les chiens de garde de la DST.

Tu ne l’as pas emporté au paradis ma vieille !! Maintenant il va falloir que je profite des quelques heures qu’il me reste pour mettre la main sur le rouquin.

***/***


Dans un local pas très loin de son bureau, un homme sourit de satisfaction et envoie le fichier audio qu’il vient de capter à son supérieur.

Il n’a pas longtemps à attendre avant qu’un mail lui arrive avec l’instruction brève mais très explicite de son chef.

« Arrestation immédiate et mise en sécurité du bureau suivant le plan, l’histoire du taxi a bien plus au cas où il y aurait un refus d’obtempérer ».

L’homme sourit et répond aussitôt.

« Reçu cinq sur cinq »

Il nettoie son pc pour enlever toutes traces de discussion et sort du local pour se diriger rapidement vers le bureau adjacent en sortant son arme de service.

Il entre sans frapper dans le bureau du directeur des Renseignements Généraux au moment où Jean va pour décrocher son téléphone.

- Posez immédiatement cet appareil et levez les mains, vous êtes en état d’arrestation pour haute trahison et meurtre avec préméditations.
- Mais qui êtes-vous et de quel droit entrez-vous dans mon bureau ?


L’homme devient menaçant.

- Les mains au-dessus de votre tête !! Tout de suite !! Ne me facilitez pas la tâche en tentant quoi que ce soit je vous préviens !!

Jean comprend qu’il a affaire à un spécialiste comme ceux qu’il emploie en sous-main quand le besoin s’en fait sentir.

Il connaît ce genre d’individu et sait très bien que ses paroles ne sont pas à prendre à la légère, après réflexion il comprend également que son heure est venue et qu’il en sait trop pour sortir vivant de cette arrestation.

D’un mouvement rapide il prend l’arme cachée sous son bureau et tire sans viser dans la direction de l’homme qui s’y attendait et qui s’est jeté au sol en tirant à son tour.

La balle de Jean vient s’écraser contre la porte alors que celle de l’homme lui traverse le crâne.

Les yeux de Jean marquent l’étonnement quand il s’effondre mort sur le coup, l’homme range son arme et sort sa carte de police.

Des pas dans le couloir arrivent vers lui et des hommes armés entrent dans la pièce, la carte de police évite de peu un deuxième tir et une fois qu’il comprend que le risque pour sa vie n’est plus d’actualité, il prend la parole en sortant en même temps son téléphone portable.

- Police !! Quittez cette pièce et attendez dans le couloir !! Je vais rester avec vous le temps que des renforts arrivent, rien ne doit être fouillé tant que nous n’en aurons pas les instructions.


Un des hommes voyant son patron au sol baignant dans son sang.

- Il lui faut de l’aide !!
- Il est mort, faites ce que je viens de vous demander si vous ne voulez pas en subir les conséquences.

Il lance l’appel.

- Allô patron ?
- ……………
- Non patron ! Il n’a pas voulu obtempérer et j’ai dû utiliser mon arme.
- …………
- C’est lui qui a tiré le premier patron ! Je n’ai fait que me défendre !
- ………..
- Personne patron ! Nous attendons qu’une équipe s’en occupe.
- ……….
- Entendu patron !

Il raccroche et s’approche des hommes de plus en plus nombreux attroupés dans le couloir.

- Que personne n’entre dans ce bureau ! Nous devons attendre une équipe qui se chargera de votre ancien patron et de chercher les preuves compromettantes qu’ils ne manqueront pas d’y trouver.




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 20-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (13 /150) (Paris/Aix) (fin)


Ils n’ont pas à attendre longtemps avant d’entendre plusieurs sirènes de véhicules de police.

Quand il reconnaît des personnes de son service parmi les hommes en uniforme, il leur passe la main et va faire son rapport auprès d’un officier qui l’emmène dans une pièce libérée de son personnel à cet effet.

Les hommes de la DST et de la police sont bientôt rejoints par ceux des RG pour la fouille en règle du bureau de leur directeur après que celui-ci soit pris en charge par une unité médico-légale.

Tous les papiers sont rangés dans une énorme valise et une fois le coffre vidé à son tour, sont emmenés tambour battant vers les instances supérieures chargées d’y trouver les preuves irréfutables de trahison de celui-ci envers l’état.

***/***

Le rappel des équipes se fait alors et quelques minutes plus tard la sonnerie d’un téléphone résonne dans un appartement situé à Aix.

- Allô !!
- ……….
- J’aimerais parler au patron !
- ………
- Comment !!!! Mais !!!!
- ………
- Bien Monsieur ! Nous rentrons au plus vite.
- ………
- Bien sûr Monsieur.
- ………
- Non ! Ne vous inquiétez pas, de toute façon la « cible » n’était pas encore arrivée.
- ………..
- Très bien monsieur, vous aurez mon rapport dans les plus brefs délais.

L’homme raccroche et se tourne vers ses compagnons qui s’étaient tous rapprochés de lui en comprenant qu’il y avait un changement dans leurs instructions.

- Eh bien les gars ! Je crois que nous allions faire une sacrée boulette.
- Qu’est ce qui se passe ?
- Le patron vient de se faire buter ! Paraîtrait qu’il menait cette mission en free-lance et qu’il allait être arrêté pour haute trahison.
- Je le pressentais bien que ça ne sentait pas bon cette mission.
- Et tu avais raison apparemment, allez !! Ils nous demandent de rentrer au plus vite pour faire notre rapport.
- Pfttt !! Tu vas voir que ça va nous retomber sur la gueule.
- Il n’y a pas de raisons, nous ne faisions qu’exécuter les ordres et rien de plus.
- Si tu le dis !!

***/***

Maurice termine sa conversation avec le président et raccroche d’un geste sec.

- Je t’avais pourtant prévenu mais il y a fallu que tu te la joues en solo comme d’habitude !!

Il retourne à son bureau et lit les premiers rapports sur les papiers trouvés dans le bureau de l’ex patron des RG.

Ceux-ci lui font retrousser ses sourcils car de toute évidence il n’en était pas à son premier coup tordu, il envoie un mail pour que lui soient remises toutes les informations sur le susnommé Florian De Bierne sans qu’il n’y soit fait aucune copie et retourne ensuite jusqu’à son coffre.

Une fois celui-ci ouvert, il en sort le dossier qu’il avait monté sur Jean Delfosse et le détruit page par page en soupirant.

Il y a assez de preuves contre lui sans qu’il fasse savoir qu’il était au courant depuis toujours de la cause du décès de ses deux enfants et qu’on lui pose les questions qui ne manqueraient pas sur son silence.

Une fois chose faite, il retourne s’asseoir sur son fauteuil et se détend enfin après ses longues journées de stress pendant lesquelles il a réellement craint pour la sécurité de Florian.

- Eh bien mon gars ! Tu me dois une fière chandelle encore sur ce coup-là ! J’espère vraiment que nous allons pouvoir souffler un moment et tu vas enfin réussir à te faire oublier.

Il ferme les yeux et se détend quelques minutes, un sourire lui vient alors tout naturellement aux lèvres quand il pense à une chose auquel il aimerait quand même bien assister.

- J’irais bien faire un tour au cirque moi Hi ! Hi ! Je suis sûr que je vais bien m’amuser quel que soit le spectacle que tu comptes y donner Hi ! Hi !



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (14 / 150) (Thillois)


Loin de tous ses événements, Florian et ses amis se retrouvent dans le salon et mettent au point leurs futures vacances.

Sébastien est installé dans un fauteuil et remue doucement ses jambes en espérant que Florian ne le voit pas car il lui a bien demandé de ne pas forcer tant qu’il ne lui en donnerait pas le feu vert.

Ce que ne sait pas le jeune homme, c’est que son ami le surveille du coin de l’œil en faisant en sorte de ne pas se faire repérer et qu’il attend quelqu’un avant de permettre à Sébastien de faire la surprise à tout le monde.

En effet, il ne doute pas un instant que les propriétés de sa salive feront une nouvelle fois leurs œuvres.

Une voiture se gare devant chez les Dufour et les parents de Sébastien ainsi que Marc qu’ils ont pris en passant à la demande expresse du jeune chirurgien, ils en descendent en se demandant qu’elle peut bien être la raison de cette invitation à venir passer cette soirée chez leurs amis.


Fabienne les entend arriver et va leur ouvrir la porte, le plaisir qu’éprouve Sébastien à voir ses parents et son petit ami n’a d’égal que sa surprise de les voir arriver ensemble.

Après les embrassades de rigueur, ils se retrouvent tous dans la pièce à vivre qui maintenant est pleine à craquer.

André se lève heureux d’avoir autant d’amis chez lui et s’apprête à aller chercher tout ce qu’il faut pour l’apéritif quand il entend Florian demander à Sébastien.

- Dis donc grosse feignasse !! Tu pourrais aller donner un coup de main à André au lieu de te prélasser comme un pacha !
- (Sébastien surpris) C’est à moi que tu parles ?
- A qui d’autre veux-tu ? Il n’y a qu’une feignasse ici non ?


Marc qui n’apprécie de toute évidence pas les paroles de son ami :

- Laisse !! Je vais m’en occuper !! Florian!! Tu sais bien qu’il n’est pas encore en état de marcher ? Allons!!


Je souris à mon ami.

- Ça, c’est toi qui le dis et moi je soutiens le contraire.


Sylvain est de toute évidence à la ramasse totale suite à ses paroles.

- Allons « Flo » ? Qu’est-ce qu’il te prend d’un seul coup ?

Devant l’étonnement général, je me lève et prends Sébastien par les mains en tirant très fort vers moi.

Il est tellement surpris de mon geste qu’il se retrouve sur ses jambes avant même de s’en rendre compte et quand je le pousse d’un coup sec vers le milieu du salon, il est bien obligé de suivre et son cerveau par instinct lui envoie les impulsions nécessaires pour qu’il garde son équilibre.

Sébastien pousse un cri de surprise et se retrouve tremblant après ses quelques pas forcés debout au milieu de la pièce.

- Alors !! Qu’est-ce que je vous disais ?

Tout le monde est tourné vers lui et le regarde ahuri de le voir tenir aussi bien sur ses jambes même si la peur le fait trembler d’appréhension.

- Allez mon pote !! Tu vois bien que tu y arrives alors continue et ne fais pas ta chochotte.

Sébastien sent ses larmes s’échapper de ses yeux, il pose alors un pied devant l’autre et commence à avancer vers sa mère qui le reçoit en tremblant.

- Mon chéri !! Dieu soit loué !! Mais tu es guéri !!

La brave femme éclate en sanglot et son mari tout aussi tremblant se jette à son tour dans leurs bras.

De voir autant de larmes même si elles sont de joies font s’effondrer à leur tour tous leurs amis, l’instant est tellement fort que tous fondent en larmes devant ce nouveau miracle qui se produit en ce moment même sous leurs yeux.

Marc s’approche du couple et de leur fils, il n’ose pas interrompre cet instant de pure émotion malgré l’envie impérieuse qu’il ressent de serrer son petit ami dans ses bras à son tour.

Henry s’en aperçoit et sourit au jeune homme dont il comprend l’envie, il prend sa femme et pousse gentiment Sébastien vers lui et les regarde ému de voir autant d’amour dans leur étreinte.

J’essuie les larmes qui mouillent mes yeux.

- Et cet apéro alors ?? Il serait le bienvenu derrière tout ça, non ?


André me regarde fixement avec une lueur de compréhension dans le regard et m’attrape par la taille pour me serrer contre lui.

- Qu’est-ce que tu lui as fait pour que ça aille aussi vite ? Ce matin encore j’en ai parlé à Jordan qui m’a dit qu’il fallait encore compter plusieurs semaines avant d’espérer qu’il fasse ses premiers pas.


Amusé en voyant leurs regards interrogateurs portés sur moi.

- J’en ai eu marre d’avoir à lui remonter ses caleçons c’est tout Hi ! Hi !


Sébastien en piquant un bol royal.

- Ohhh !!! Tu ne vas pas leur dire quand même ?
- (Évelyne curieuse) Nous dire quoi ?


Je fixe un instant Sébastien qui visiblement est suspendu à mes paroles.

- Rien en fait, disons que c’est un secret entre nous Hi ! Hi !
- (« Séb » amusé) Qu’est-ce que tu foutais devant « Flo » sans ton caleçon ?
- (Sébastien) Mais arrête !! Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi !!


Sylvain comprend d’un coup.

- Ah d’accord !!


Marc voit bien à sa tête amusée de quoi il parle et préfère changer de sujet quitte à y revenir plus tard en privé pour en connaître les détails.

- Tu n’as toujours pas dit ce que tu lui as fait.
- Je lui ai juste roulé une pelle Hi ! Hi !


Sébastien en riant cette fois-ci car il comprend que j’irais jusqu’au bout rien que pour l’embêter.

- Mais c’est fini oui !! Tu es vraiment impossible quand tu t’y mets, en fait il m’a juste fait boire sa s... heu ! Sa super composition qu’il avait amenée avec lui et de toute évidence c’est efficace, la preuve !

À part les parents du jeune homme, tout le monde a bien compris de quoi il s’agit et Marc vient au-devant de son ami pour le prendre à son tour dans ses bras.

- Merci « Flo » tu es vraiment le meilleur pote qu’on peut espérer d’avoir un jour.



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (15 /150) (La bande, préparatifs aux vacances de Noël)


Aurélien et ses deux frères sont dans la chambre de ce dernier à faire l’inventaire de ce qu’il faut qu’ils emmènent avec eux pour leur prochain départ.

La joie est visible sur leurs visages à l’idée de retrouver leurs amoureux réciproques et une certaine agitation due à la nervosité les affectent.

- (Damien) Comment on va répartir les places dans les roulottes ?
- (Guillaume amusé) Je propose de faire des couples mixtes.
- (Damien curieux) Comment ça mixtes ?
- (Guillaume) D’après ce que j’en sais, il y a de la place pour quatre dans une roulotte alors je propose un couple de garçons et un couple garçon fille.
- (Aurélien surpris) Et pourquoi donc ?
- (Guillaume en riant) Pour pas que ça dégénère en grosse partouze Hi ! Hi !


Damien lève les yeux au plafond.

- Pfff !! Encore une idée comme celle-là et je meurs de rires parole !! Non !! Sérieux !!
- (Aurélien) Beurk !!! En tout cas ce sera sans moi, j’ai déjà vu avec Flavien pour qu’on se mette ensemble.



Damien regarde Guillaume en riant à son tour.

- Du coup tu seras sûrement obligé de faire comme tu dis Hi ! Hi !



Guillaume lui fait un clin d’œil.

- Tu plaisantes !! J’ai mis le truc au point avec « Antho » Hi ! Hi ! Nous allons nous mettre aussi ensemble.



Aurélien soucieux d’un seul coup.

- Mais j’y pense, ça va pas le faire !
- (Guillaume) Quoi donc ?
- (Aurélien) Il ne va pas y avoir de place pour tout le monde !!


Guillaume comprend le problème.


- Déjà Grégory « Juju » et Émilie ne viennent pas, « Grég » n’a pas pu se libérer et du coup les deux autres préfèrent rester avec lui.
- (Aurélien) Même sans eux le compte est loin d’y être.
- (Damien) Je pense que nous devrions laisser notre place et coucher chez nos amoureux, d’après Mathis le cirque n’est qu’à dix minutes en bus de chez ses parents.



Aurélien sourit car déjà d’une, il n’y avait pas pensé et de deux c’est sûrement la meilleure solution pour rester en toute intimité avec sa Chloé.

- Je vote pour.
- (Guillaume) Michel et Maryse prennent les deux petits chez eux et Raphaël va passer les deux semaines chez Éric.



Damien fait la grimace.

- Houlà !! Ça ne doit pas vraiment leur plaire, je suis sûr qu’ils auraient préféré être dans la même roulotte que « Flo » et « Thom » !!



Aurélien prend une feuille et un stylo et commence à noter.

- Voyons voir ! Nous trois, c’est vu et donc pour Chloé Mathis et Léa c’est pareil. Ludovic et Mélanie aussi ainsi que pour « Raph » et Éric : ça en fait déjà une dizaine de caser, reste qui ? Aléxie et Arnault, « Séb » et Sylvain, « Marc et Sébastien, « Antho » et Alice, Baptiste ira sûrement avec Rémi puisqu’ils sont super-potes maintenant.
- (Guillaume) Tu oublies « Flo » et « Thom ».
- (Damien) Il y a aussi « Yu » et « Pat », « Flav » et « Caro ».



Aurélien continue à noter et fait les comptes.

- Si on rajoute « Gé » et « Do », il manquera une roulotte.
- (Guillaume le reprend) Pour Gérôme et Dorian, ils m’ont dit qu’ils s’arrangeraient pour louer une caravane avec Patrice et sa copine.
- (Aurélien en soupirant) Manquera toujours une place pour un couple.



Guillaume toujours, qui a l’air d’être plutôt bien au courant.

- Pas forcément si Florian et Thomas couchent là où ils étaient la dernière fois.



Aurélien sourit visiblement rassuré.

- Ça devrait le faire alors, sauf si leurs deux autres potes de Paris viennent aussi.



Guillaume encore, qui visiblement en connaît plus que ses frères.

- Bah non !! Florian faisait assez la grimace qu’ils ne puissent pas venir, Dante doit tenir la boutique car il paraît que c’est un des meilleurs moments de l’année niveau commerce et du coup Chan reste avec lui.



Damien qui regarde par-dessus l’épaule de son grand frère et y lit tous les noms d’inscrits.

- Putain !! Ça fait du monde !! Je ne pensais pas que ça ferait autant !!



Guillaume avec un grand sourire.

- Et encore, là il n’y a pas tout le monde Hi ! Hi ! Entre ceux qui ne peuvent pas venir et ceux que nous ne connaissons pas encore, c’est pire !! Imagine si « Stéph » et Dylan étaient venus avec leurs copines ainsi que tous ceux qui taffent et qui ne peuvent pas venir ?



Aurélien hoche la tête en assentiment avec les paroles de son frère.

- Tu oublies « Maxou » et « Ju » qui sont en « cure ». Et là on ne parle même pas de ses nouveaux potes de Bégin !!
- (Damien qui réalise) Wouah !!! Le père de « Raph » va se frotter les mains cet été c’est sûr avec tout ce monde.
- (Aurélien réaliste) Tu sais « Dami » ! Ce n’est pas sûr du tout que ça pourra se faire, je compte presque une quarantaine de personnes tu imagines ?
- (Guillaume en soupirant) Pfff !!! Ne voyons pas aussi loin, pour l’instant nous partons dans à peine deux jours et il sera bien temps de voir comment nous ferons cet été.



Damien en gloussant d’amusement.

- D’ici là Florian a le temps d’en amener d’autres Hi ! Hi !
- (Aurélien) Nous porte pas la poisse toi !!



Guillaume regarde son aîné avec le sourire.

- Regarde déjà en six mois ce que ça donne « Aurél », alors imagine !!



Aurélien visiblement impressionné par la liste qu’il a sous les yeux.

- Justement je ne préfère même pas.




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 20-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (16 / 150) (Un problème à résoudre)


Le lendemain matin comme convenu, André dépose Florian en allant prendre son travail au CHU.

À la sortie d’autoroute Florian lui demande de le déposer à Ste Anne car il veut passer à la banque avant de le rejoindre là-bas.

Les quelques centaines de mètres de marche lui font du bien et c’est comme à son habitude tout souriant qu’il entre dans l’agence de la caisse d’épargne.

La jeune femme de l’accueil sourit déjà rien qu’en le voyant arriver et lui fait signe de patienter quelques instants le temps qu’elle en termine avec son client.

Florian va donc s’asseoir sur une des chaises misent à disposition dans le petit couloir attenant aux bureaux des conseillers financiers et observe avec sa curiosité habituelle toutes les personnes qui sont autour de lui.

Un nouveau personnage est installé dans la pièce où habituellement se trouve le responsable d’agence et quand la jeune femme l’appelle, il ne manque pas de lui poser la question intrigué.

- Patrick est malade ?


La jeune femme est visiblement désolée.

- Non Florian, il a été transféré dans une autre succursale.
- (Je souris) Une promotion ?
- Hélas non ! Disons plutôt un blâme !
- Comment ça ???
- Paraitrait qu’il était trop conciliant avec certains clients, des jeunes auxquels il aurait accepté des prêts sans prendre toutes les garanties. Apparemment ça n’est pas passé au niveau de la direction générale et du coup ils l’ont muté ailleurs, à un poste moins important d’après ce qu’il a bien voulu m’en dire.
- (Surpris) Ha !!!


La jeune femme avec de l’émotion dans la voix.

- Il n’y a pas que toi qui demandes de ses nouvelles tu sais ? Il était très apprécié dans le quartier.


Je sors l’enveloppe que j’étais venu y apporter.

- Tiens ! Tu mets ça sur le compte de Thomas Louvain comme d’habitude.


Elle s’essaie à un triste sourire.

- Bien sûr mais tu devrais ouvrir un compte maintenant que tu es majeur.
- J’en ai déjà un je crois ?


La jeune femme tique à ces paroles.

- Tu veux parler de ta carte bancaire pour mineur ? Elle ne sera bientôt plus valable.
- Ah oui c’est vrai ! Et pour mon prêt ça donne quoi ? Ça fait un moment que je ne suis pas passé le prendre.
- Il est mis sur ton compte, Patrick avait obtenu une dérogation parce qu’il dépassait la somme maximum qui pouvait être mise dessus alors il n’y a pas de soucis.
- Est-ce que je pourrais parler au nouveau responsable ?
- Je peux te prendre un rendez-vous bien sûr.
- Non ! Tout de suite !


La jeune femme est à la fois surprise de la demande mais surtout du ton qu’a employé le jeune garçon pour la faire.

- Heu !! Je vais voir s’il est disponible !! Tu lui veux quoi si ce n’est pas indiscret ?


Je lui souris pour la rassurer

- Juste que Patrick reprenne sa place.


Ses yeux s’arrondissent de stupeur.

- De quoi !!! Mais allons voyons !! Tu sais bien qu’un client n’a pas ce pouvoir de décision.
- Un client peut être pas mais moi oui, sûrement.


Elle regarde le jeune rouquin dans les yeux et comprend enfin qu’il est au courant de tout et son visage s’illumine d’un magnifique sourire.

- Ce serait bien tu sais, le nouveau n’est de toute évidence ici que pour sa carrière et aucunement à l’écoute de ses clients.
- Alors tout va bien, non ? Dis-lui qu’un client de sa banque demande à ce qu’on l’écoute et nous verrons bien.


Elle se lève radieuse.

- Tu m’attends là ? Je n’en ai pas pour longtemps.

Elle fait les quelques pas qui séparent l’accueil du bureau et frappe à la porte, un « entrez » assez sec l’autorise à ouvrir la porte.

- Oui ! C’est pourquoi ?
- Un client qui voudrait vous parler monsieur !


Il regarde à travers la vitre.

- Ce gamin !! Comme si j’avais du temps à perdre !! Prenez-lui un rendez-vous avec un conseiller voulez-vous ?
- C’est qu’il a insisté monsieur !
- Qu’il aille au diable !! J’ai autre chose à faire qu’à m’occuper d’un gamin qui se prend pour le nombril du monde !!
- Mais monsieur !!
- Quoi encore ? Apprenez mademoiselle qu’ici c’est moi qui commande !! Et tâchez de ne plus l’oublier !! Retournez à votre poste de travail et virez-moi cet énergumène !!
- Bien monsieur.

Elle sort du bureau encore toute tremblante de la façon dont son supérieur lui a parlé et regarde le jeune rouquin d’un air navré.

- Il ne veut pas te recevoir Florian, je suis vraiment désolée.
- Pas autant que moi !! J’ai tout entendu et crois-moi c’est lui qui bientôt va être désolé.



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (17 / 150) (Un problème à résoudre) (suite)


Elle voit alors le jeune homme sortir son portable de sa poche et chercher dans son répertoire avant de lancer l’appel et de plaquer l’appareil à son oreille avec une colère visiblement difficilement contenue.

- Allô, Rémi ? C’est Florian !
- ………
- Ça pourrait aller mieux, est ce que ton père est là ?
- …………
- J’aimerais lui parler oui !! Tu peux me le passer s’il te plaît ?
- ……….
- D’accord ! Bisous mon grand !

Florian retourne s’asseoir en jetant un regard noir à l’homme derrière son bureau qui ne fait pas attention à lui, quelques secondes plus tard.

- ……
- Salut « Mimile » ça boume ?
- …….
- Hi ! Hi ! Oui !! En fait j’ai besoin d’un petit service, tu ne connaîtrais pas un ponte de la caisse d’épargne par hasard ?
- …….
- Ok j’attends !!

Il pianote alors tranquillement de sa main libre sur le dossier du fauteuil.

- ……..
- Pas la peine, vas-y !! J’ai une bonne mémoire.
- ……..
- Merci ! Comment ?
- ……..
- Non rien de grave, t’inquiète ! Juste un petit problème à régler.
- ……..
- Encore merci et à plus !! Embrasse Alice et Sarah de ma part.

Je raccroche et compose aussitôt le numéro qu’il vient de me donner sous l’œil toujours autant étonné de la jeune femme de l’accueil.

- ………….
- Monsieur Martins ?
- ……….
- Excusez-moi de vous déranger, c’est mon ami Émile Durieux qui m’a donné votre numéro.
- ………
- Le député oui !
- ……..
- Je m’appelle Florian De Bierne, numéro de compte : xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx et j’aurai une réclamation à faire.
- ……
- Bien entendu, je vous le redonne ; Compte numéro° xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx. C’est bien ça ! Florian De Bierne.
- …….
- Je suis en ce moment dans une de vos succursales, celle de Reims Ste Anne et j’ai souhaité parler avec votre responsable, celui-ci m’a éconduit d’une façon que je n’admets pas et je tiens à vous dire que s’il ne prend pas ma demande d’entretien en compte dans les cinq prochaines minutes, je solde tous mes comptes ainsi que ceux de ma société chez vous et ma décision sera sans appel.
- ……
- Je suis très énervé en effet et il y a de quoi à la façon dont ce monsieur agit.
- ……..
- Entendu ! À tout de suite !!

Je raccroche et me dirige vers la jeune femme avec le sourire aux lèvres.

- Tu sais qui c’est ce monsieur Martins ?


Elle ouvre grand les yeux d’étonnement.

- Louis Martins ?
- Lui-même !!
- C’est le grand patron de Paris !! C’est à lui que tu viens de parler ?
- Il me semble oui.
- Waaahhh !

A ce moment-là son téléphone sonne, elle décroche aussitôt la voix pleine d’émotion.

- Caisse d’épargne de Reims Ste Anne je vous écoute ?
- …………
- Je vous transfère l’appel de suite monsieur, juste une seconde !

Elle appuie sur une touche, l’homme dans son bureau décroche.

- Monsieur Martins pour vous monsieur.
- ………

Elle fait le transfert et nous nous tournons dans un ensemble parfait vers le bureau où l’homme vient de se lever d’un bond et répond visiblement troublé à voir l’expression de son visage.

La conversation ne dure pas longtemps et je le vois me dévisager avec stupeur, il pose enfin le combiné du téléphone sans raccrocher et se précipite en dehors de son bureau tout mielleux.

- Monsieur De Bierne ?
- Lui-même !
- Mais entrez donc je vous en prie ?
- Ah !! Tiens donc !! J’ai le droit maintenant ? Ce n’est pas ce qu’il m’avait semblé tout à l’heure !!
- C’est une regrettable erreur.
- Pour vous sûrement !!

Il déglutit avec peine mais ne répond pas, un geste de sa main m’invite une nouvelle fois à entrer dans son bureau.

Je vais alors directement m’asseoir sur le fauteuil en face du sien et j’attends quelques secondes qu’il ait pris place à son tour.

- Monsieur Martins est toujours en ligne ?
- Bien sûr !!
- Pourriez-vous mettre le main libre ?
- Certainement


Il reprend le combiné pour prévenir de sa manipulation et le repose près de lui aussitôt.

- Voilà !!
- Vous m’entendez monsieur Martins ?
- Très bien monsieur De Bierne.
- Alors je vais être très clair dans ma demande, je vais sortir d’ici et j’y reviendrai demain matin à l’ouverture. J’espère y retrouver comme à l’accoutumée monsieur Meunier à son poste faute de quoi je ferais exactement ce que je vous ai dit il n’y a pas cinq minutes. Ai-je été assez clair ?
- (Monsieur Martins) Peut-être pourrions-nous discuter et résoudre ce fâcheux malentendu ?
- Je n’ai pas l’intention de discourir ne serait-ce une minute avec ce monsieur, bonne journée monsieur Martins.
- Mais !!

Je me lève alors et sans plus de cérémonies, je quitte alors le bureau et la banque après un jovial « au revoir et à demain » à la jeune femme scotchée sur sa chaise.



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (18 / 150) (Un problème à résoudre) (fin)


C’est tôt le lendemain que Florian marche d’un bon pas en direction de la banque, il sait très bien que quelle que soit sa décision, au final ses grands-parents sauront qu’il est au courant de tout car il serait très étonnant que le fameux monsieur Martins ne cherche pas à les contacter suite à ses exigences manifestées la veille.

De toute façon pense-t-il, il fallait bien que tout ça se décante un jour et pourquoi pas celui-là plus qu’un autre.

Il sourit quand même à l’idée de la tête que va ou doit déjà faire son grand-père qui devait croire mordicus qu’il ne savait rien de rien.

Il arrive devant la banque et un grand sourire de joie le prend soudainement quand il voit les deux hommes se tenir sur le trottoir et que l’un d’eux le reconnaissant se dirige vers lui et le prend dans ses bras.

Patrick desserre son étreinte les yeux humides d’émotions.

- Me voilà revenu grâce à toi Florian.
- Je vois ça Hi ! Hi ! Et surtout que l’accueil est redevenu comme avant,
- Tu savais donc pour toi ?
- Et oui !!
- Il y a longtemps ?
- Houlà oui !! Presque une quinzaine d’années déjà !!
- (Patrick surpris) Ah quand même !! Mais alors !! Pourquoi toute cette histoire de prêt étudiant ?
- (Je lui souris) Parce que tout simplement j’étais sensé tout ignorer, voilà pourquoi ! Juste une question ? Le pseudo-prêt c’était ton idée ? Pourquoi ?
- (Patrick sourit) Pour aider un jeune garçon qui avait les poches vides sûrement ! Quand tu m’as dit que tu voulais faire des cadeaux à tes amis, j’ai voulu t’aider.
- Et cet argent venait d’où ?
- De mon compte, tu ne croyais tout de même pas que j’allais taper dans la caisse ?

Voyant venir les questions suivantes car il l’a bien compris, le garçon près de lui est d’une insatiable curiosité.

Patrick préfère lui faire un résumé, lui expliquant ainsi la venue de ses grands-parents et le geste généreux de son grand-père vis-à-vis d’autres jeunes qui pourraient comme lui avoir des besoins d’argent en attendant de terminer leurs études.

Florian qui s’en doutait déjà, comprend qu’il a devant lui un brave homme et apprécie d’autant plus sa réaction d’hier pour lui faire retrouver son poste.

Ils arrivent devant l’autre homme qui a suivi une bonne partie de la conversation mais surtout des petits gestes d’affections qu’il y a entre son plus gros client et cet homme qu’ils avaient si injustement écarté de son poste alors qu’il méritait au contraire toute l’attention de la banque pour son empathie et son charisme certain envers ses clients.

- (Patrick) Florian je te présente mon patron, monsieur Louis Martins.


Je lui serre la main.

- Enchanté monsieur.
- Le plaisir est pour moi, beaucoup à la direction vont être jaloux de moi maintenant car je peux maintenant mettre un visage sur le Florian De Bierne qui défraie notre curiosité depuis si longtemps.
- Monsieur Meunier a donc retrouvé son poste ?
- (Louis) Bien entendu !!
- Et l’autre hargneux ??
- (Louis) Vous n’en entendrez plus parler !
- Très bien ! Alors peut-être pouvons-nous entrer ?

Ils rentrent alors dans la succursale sous le grand sourire de la jeune femme de l’accueil qui se lève d’un bond et contre toute attente vient embrasser Florian qui en reste comme un gosse, un sourire béat aux lèvres ne s’attendant manifestement pas à ce petit geste d’affection de sa part.

Elle lui glisse un « merci » à l’oreille avant de le relâcher et de retourner à sa place.

Ils s’installent dans le bureau de Patrick et celui-ci demande qu’elle était la raison de sa visite d’hier.

- Juste déposer de l’argent sur le compte de mon copain comme je l’ai toujours fait.
- (Louis curieux) Pourquoi faites-vous ça ?
- Parce que ça nous va bien à tous les deux et que je préfère ne pas mélanger ce que je gagne d’avec le reste.


Louis regarde sur l’ordinateur et voit de quelle transaction il s’agit.
- Ah oui quand même !! Je vois que vous êtes plutôt à l’aise tous les deux.


Je souris en montrant mes poches toujours vides.

- Je dois être à moitié écureuil parce que je n’arrive pas à avoir de l’argent sur moi, c’est marrant.


Louis termine sa recherche et se rassoit.

- Votre ami aussi apparemment, il n’a pas fait un seul retrait depuis septembre et depuis je ne vois que des rentrées d’argent.
- (Pas plus étonné que ça) Il travaille aussi vous savez, je profite que vous soyez là pour vous parler d’un projet que j’ai et qui nécessitera un financement très lourd.
- L’hôpital dans la jungle ? Votre grand-père nous a déjà demandé une étude personnalisée sur ce sujet.


Je tombe sur le cul.

- Comment !!! Où vous dites ?? La jungle !!!! Ah ça non alors !!!!



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (19 / 150) (Paris) (Yuan)


Yuan attrape son sac à dos et va pour retrouver Patricia à la gare de l’Est d’où la jeune fille devrait arriver d’ici une petite heure pour ensuite partir ensemble rejoindre la gare de Lyon et prendre leur train pour Aix en Provence, quand il entend une clé se glisser dans la serrure de son appartement.

Un petit homme en casquette de rappeur, veste doudoune, jeans et converse entre et sursaute en levant les yeux vers son grand garçon.

- Salut fiston !!
- P’pa !!!

Ils se sautent dans les bras et s’étreignent un long moment, heureux de se retrouver depuis ces longs mois si loin l’un de l’autre.

- (Yuan) Mince ! Tu restes longtemps à Paris ?


Ming apercevant le sac à dos plein à craquer.

- J’étais venu passer les fêtes avec mon grand garçon mais je vois que tu t’apprêtais à partir ?
- (Yuan en souriant) Donc tu n’es pas venu pour le boulot ? C’est cool !!! Tu n’as qu’à venir avec nous alors ?


Ming en souriant, heureux de pouvoir quand même être avec son fils.

- Vous allez ou ?
- A Aix pour deux semaines
- Chez Michel ?
- Non ! Dans un cirque, tu viens ? Allez p’pa !! S’t’eu plaît !! Tu pourras coucher chez Michel et Maryse, ils seront contents de te voir et moi je t’aurai près de moi comme ça.
- (Ming surpris) Qu’est-ce que tu vas faire dans un cirque ?
- (Yuan amusé) C’est une longue histoire, je te raconterai ça en route mais il faut faire vite. J’ai quelqu’un à prendre à la gare dans pas longtemps.


Ming avec un large sourire :

- Allons-y alors !! Je dirai à Trang qu’il nous rejoigne à Aix avec la voiture.

Aussitôt dit, aussitôt fait et Yuan raconte tout à son père pendant la brève marche à pieds jusqu’à la gare.

Celui-ci ressent un immense plaisir d’être avec son grand garçon et se balade avec un sourire banane sur le visage pendant tout le trajet.

Sur le quai de la gare, Ming regarde descendre les voyageurs du train en provenance de Reims.

Il cherche des yeux Florian car c’est une évidence pour lui que c’est le jeune rouquin que Yuan attend, celui-ci sourit en pensant à la tête que va tirer son père quand il va voir qui est le « quelqu’un » qui doit partir avec eux.

Patricia descend sur le quai avec sa petite valise et voit immédiatement son beau brun au regard si charmeur qui est depuis peu son petit ami officiel, elle accélère le pas et lui tombe dans les bras sous le regard incrédule d’un petit homme qui n’en revient pas de ce que ses yeux lui montrent.

Yuan qui garde Patricia serrée dans ses bras.

- Ça va ma chérie ? Tu as fait un bon voyage ?
- J’avais trop hâte d’être là, tu m’as trop manqué.


Yuan se tourne vers Ming en souriant.

- P’pa ! Je te présente Patricia ma copine, « Pat » ! Voici Ming mon père.
- Enchanté de faire votre connaissance monsieur.


Ming est troublé par le charme évident de la jeune fille.

- Le plaisir est pour moi mademoiselle.


Ming se tourne vers son fils.

- Mais dis donc cachottier !! Tu comptais m’en parler quand ?
- (Yuan) C’est très récent tu sais ? Mais je voulais te le dire à l’occasion de mon prochain coup de fil.

Il regarde sa montre.

- Nous avons juste le temps d’attraper notre prochaine correspondance gare de Lyon.

Il prend la valise des mains de sa copine.

- On va discuter de tout ça en route et puis je préfère que tu fasses la connaissance de Patricia comme ça plutôt qu’en t’en parlant au téléphone.

Ming sourit au jeune couple et les laisse passer devant, il les regarde se tenant amoureusement par la main et reconnaît volontiers qu’ils vont très bien ensemble.

Pendant les quelques heures que dure le trajet, Yuan raconte à son père comment ils se sont connus et apprend ainsi la tragédie qui aurait pu arriver aux deux amis de Florian si celui-ci n’était pas intervenu à temps pour les sauver.

La voix que prend son fils pour parler de son ami est empreinte de beaucoup plus que de l’amitié qu’il leur connaissait jusqu’alors et les regards que la jeune fille porte sur Yuan à ces moments-là, lui laisse à penser qu’elle en est consciente et même qu’elle en est heureuse pour lui.

Bien sûr cet état de fait le laisse songeur, il n’ose imaginer les implications où le mène sa pensée et décide qu’il devra en avoir le cœur net et en aborder le sujet très rapidement avec son fils.

C’est sans compter sur la confiance qu’a Yuan en son père quand celui-ci de lui-même décide d’en parler.

- Dis-moi p’pa ? C’est possible d’aimer plusieurs personnes aussi fort en même temps tu crois ?



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 20-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (20 / 150) (Aix)


Franck est mort de rire devant la mine déconfite de Michel et de sa femme depuis qu’ils ont appris que leur grand secret n’était guère plus que celui de polichinelle.

- Il vous a bien eus reconnaissez-le Hi ! Hi !


Michel ne pouvant s’empêcher de sourire malgré lui.

- Quand on y réfléchit cinq minutes ça paraît tellement évident. Comment avons-nous pu croire qu’il resterait ignorant de tout ça, je te le demande un peu !!
- (Maryse) Pourtant ce n’est pas son genre de nous mentir comme il l’a fait !
- (Franck surpris) Comment ça mentir ?
- (Maryse s’explique) Quand il ne voulait pas utiliser sa carte bleue de peur de nous gêner par exemple ou encore ses hésitations pour se rhabiller.
- (Franck) C’est curieux en effet !

Thomas et Éric entrent à ce moment-là et n’entendent que la dernière phrase de Franck.

- (Thomas) Qu’est ce qui est curieux ?
- (Franck amusé) Toi par exemple !!
- (Éric en souriant) Et toc !!! Prends dans les dents, ça t’apprendra Hi ! Hi !

Les deux garçons sont prêts à rejoindre Raphaël dans sa chambre quand Michel rappelle Thomas.

- Dis voir « Thom » ! Tu crois que Florian serait capable de nous mentir sciemment ?
- Bah non !! Quelle idée !!

Michel constatant qu’Éric ne s’est pas arrêté et qu’il est maintenant à l’étage, fait signe à Thomas de venir s’asseoir à côté d’eux.

Thomas surpris s’exécute, se demandant ce qu’ils peuvent bien lui vouloir.

- (Michel) Tu lui as parlé pour la DBIFC n’est-ce pas ?
- (Thomas sursaute) Mais non !! C’est lui qui me l’a dit pendant les vacances de la Toussaint, il le savait depuis ses quatre ans vous savez ? Juste qu’il avait mis ça dans un coin de sa mémoire et qu’il ne voulait plus y penser.
- (Franck) Pourquoi t’en a-t-il parlé alors ?
- (Thomas) Parce que ça commençait à le gaver et que vous étiez de moins en moins discret, du coup il a tout déballé quand nous étions chez Yuan en me faisant promettre de ne pas en parler puisque c’était votre souhait qu’il n’en sache rien. De toute façon il n’a pas besoin de ça pour gagner de l’argent vous savez ? Il a encore versé dernièrement presque dix mille euros sur notre compte.
- (Maryse étonnée) Vous avez un compte ensemble ?
- (Thomas) À vrai dire c’est le mien mais nous faisons tout comme, j’y verse mon salaire et lui tout ce qu’il reçoit du CHU.


Franck qui fait les comptes dans sa tête.

- Dix mille euros en presque quatre mois c’est déjà pas mal en effet.


Thomas avec une pointe de foutage de gueule.

- C’est sûr qu’ils sont plus généreux que là où je taffe, moi il me faut l’année pour mettre autant de côté et encore.
- (Franck) Qu’est-ce que ça sous-entend ?


Thomas lui décochant le sourire qui tue.

- Rien de plus que ce que j’ai dit pourquoi ?


Franck retenant un frisson qu’il sent lui monter le long de la colonne vertébrale.

- Pour rien, j’ai cru un moment que c’était un reproche.


Thomas toujours le sourire aux lèvres.

- C’était juste une constatation, bon ! Je vous laisse, il y a Éric et « Raphi » qui m’attendent. Nous devons nous préparer pour aller accueillir nos amis à la gare, en plus ils n’ont pas tous le même train alors ça risque d’être long. Ne nous attendez pas pour dîner surtout, nous irons casser une croûte dans un self, suivant nos petits moyens Hi ! Hi ! Qui aurait dit qu’avec quatre potes multimillionnaires nous en serions là Hi ! Hi !
- (Michel sursaute) Quatre ?


Thomas déjà devant la montée d’escalier se retourne.

- Eh bien oui quoi ? Il y a « Flo » et « Yu » mais aussi son cousin «Chan et « Marco » qui est un « héritier » lui aussi. Mais peut-être que vous connaissez ses parents, ce sont les De Lamarlière qui d’après ce que m’en a dit Florian vous connaissent très bien.
- (Maryse estomaquée) Marc est le fils De Lamarlière ??
- (Thomas amusé) On dirait bien oui !! Le monde est petit, non ? Mais rassurez-vous, il n’a pas la chance de Florian ni de Yuan et Chan parce que lui ne s’entend pas du tout avec eux et même qu’ils ne veulent plus le voir depuis qu’ils savent pour Aléxie.

Thomas ne leur laisse pas le temps de rajouter quoi que ce soit et monte quatre à quatre les escaliers pour retrouver ses deux copains.

Un long moment de silence suit sa remontée vers l’étage, jusqu’à ce qu’enfin Franck dise en riant.

- Je n’ai plus qu’à l’augmenter maintenant Hi ! Hi ! C’est bien la première fois qu’on s’y prend de cette façon pour obtenir de la rallonge.
- (Michel) Tu le payais réellement aussi peu ??
- (Franck redevenant sérieux) C’est le tarif normal pour un BTS en alternance et tu m’avais bien dit de le considérer comme n’importe quel autre étudiant, non ? Et puis au fait !! Il n’a qu’à en parler à son patron puisqu’il le connaît si bien.
- (Maryse) Tu remarqueras que c’est exactement ce que fait Florian en faisant pot commun avec lui.



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (21 / 150) (Aix) (suite)


Vingt heures gare d’Aix en Provence.

Aléxie et Arnault sortent de la gare et vont directement là où ils se sont tous mis d’accord pour se retrouver.

Quand ils entrent dans le bistrot, ils constatent qu’ils sont les premiers et vont prendre place à une table après avoir passé leur commande.

Aléxie devant l’état de nervosité d’Arnault :

- Ils ne vont pas te manger tu sais !!
- T’es marrant toi !! À part Marc et Flavien, je ne connais personne.
- Tu t’y feras vite tu verras, ils sont tous sympa et ils savent qui tu es.
- (Arnault inquiet) Justement !! Pour eux je dois être celui qui t’a séparé de Marc, tu parles d’une présentation !!
- Puisqu’on t’a dit que tout est arrangé maintenant, « Marco » vient avec son nouveau copain et il nous a bien dit qu’il ne nous en voulait pas.
- Ouaih mais quand même !! Vis-à-vis des autres ça craint !! C’est quand le prochain train en provenance de Paris déjà ?


Marc Alexie regarde sa montre.

- Dans trois quarts d’heure, tiens !! Regarde qui arrive ? C’est Thomas Éric et Raphaël.

Alexie se lève et fait des grands signes aux trois garçons entrant dans le bistrot.

- Hep !! Par ici les gars !!

Arnault se fige, les garçons souriant qui se dirigent maintenant vers eux sont d’une beauté à couper le souffle.

Il était prévenu bien sûr mais de les voir en vrai c’est une autre paire de manches, Thomas le copain de Florian le désarçonne complètement par ses traits d’apollon et son sourire désarmant qui lui donne une forte et soudaine poussée de chaleur.

Alexie le surveille et lui balance un coup de coude assez sec quand il le voit ouvrir grand la bouche et dévorer du regard le grand blond.

- Oh !! N’oublie pas que nous sommes ensemble et qu’ils sont pris tous les trois.
- Aïe !!
- (Thomas) Qu’est ce qui se passe ?
- (Alexie en souriant) Rien !! Juste une petite mise au point technique avec ma mante religieuse qui vous mettrait bien dans son menu pour dîner Hi ! Hi !


Arnault piquant son bol :

- Ne dis pas n’importe quoi !! Je vais passer pour quoi moi maintenant ?
- (Raphaël amusé) T’inquiète pas va !! Avec « Thom » on a l’habitude, alors c’est toi le fameux Arnault ? Enchantez de te connaître.
- (Arnault) Moi aussi, tu dois être Raphaël ?
- Le deuxième rouquin de la bande et de loin le plus beau Hi ! Hi !


Éric en lui serrant la main :

- Moi c’est Éric ! Ne le contrarie pas surtout Hi ! Hi ! Il aimerait tellement que ce soit le cas le pauvre, mais attend de voir l’autre rouillé et tu comprendras mieux Hi ! Hi !
- (Arnault estomaqué) Qu’est-ce que ça doit être alors !!! Waouh !!

Raphaël sourit et rougit sous le compliment qui même dit de cette façon lui fait extrêmement plaisir de la part de ce jeune gars qui n’a rien non plus à jeter et dont les yeux noirs fixés dans les siens lui amènent des frissons dans le dos.

Ils font connaissance en attendant les prochains arrivants, ceux-ci arrivent comme prévu et quand enfin c’est au tour de Marc accompagné de Sylvain Mélanie et des deux Sébastien d’entrer dans le bar. Celui-ci est plein à craquer quand la bande est presque au complet, n’attendant plus que Florian, Patricia et Yuan pour commencer à se répartir aux différents endroits qui vont les accueillir.

C’est un vrai brouhaha de voix qui s’échappe sur le trottoir à chaque fois que la porte est ouverte. Marc aide Sébastien à avancer car il fatigue encore très vite et a parfois du mal à garder son assiette et à ne pas trébucher.

Une place se libère comme par miracle pour leur permettre de rejoindre Aléxie et Arnault.

Plusieurs commencent même à sortir pour prendre soi-disant l’air ou fumer une clope, Marc n’est pas dupe et comprend bien que c’est tout simplement pour leur laisser un moment ensemble afin qu’ils terminent la mise au point dont chacun se doute qu’ils ont besoin.

Arnault laisse sa place à Sébastien qui visiblement a besoin de s’asseoir et prend Marc timidement dans ses bras.

- Tu ne m’en veux pas trop ?
- C’était une erreur tu le sais aussi bien que moi, je préfère garder mon « frère » et ne plus penser à tout ça. J’ai beaucoup réfléchi « Nono » !! Alors si tu le veux toi aussi, redevenons comme avant.


Arnault visiblement rassuré.

- Bien sûr que je le veux !!

Marc se tourne vers Aléxie et les deux garçons s’observent jusqu’au moment où un sourire commun les fait se rapprocher l’un de l’autre.

Marc tout comme Aléxie voit bien qu’il y a encore quelque chose de fort entre eux, ce sont les yeux humides qu’ils s’étreignent sous les regards de leurs deux compagnons.

- (Marc) Je t’aime toujours « Alex »
- (Aléxie) Moi aussi « Marco »
- (Marc) Ça ne va pas nous aider Hi ! Hi !
- (Aléxie) Faudra faire avec, on est plus tout seul maintenant. Mais dis-moi ? Ton copain est mignon, dommage qu’il se rase le crâne ?



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (22 / 150) (Aix) (fin)


Ming sort de la gare accompagné de son fils, de Patricia et de Florian, il repère tout de suite le bistrot bondé et tend un doigt dans sa direction.

- Il ne manquait plus que vous, on dirait !!
- (Yuan) Wouah !! Ça va être chaud ! Il y a du monde !!
- (Patricia impressionnée) Je n’en connais pas le quart !!

Ming en regardant le jeune rouquin :

- Ce sont tous tes amis ?
- Oui bien sûr !! Et encore il y en manque Hi ! Hi ! Allons-y car il commence à se faire tard et il faut encore que chacun prenne ses marques pour ce soir.

Quand ils pénètrent dans le bar, un énorme « AHHH !!!! » amical retentit dans la salle, suivit d’une longue série d’embrassades et de présentations avant que la répartition des différents logements ne soit faite par Thomas qui tient la liste dans ses mains pour n’oublier personne.

Les couples commencent à se séparer et monter dans les voitures ou dans le bus suivant le cas, comme pendant les vacances d’été il a été mis au point les mêmes règles de vie en commun.

Chacun s’arrange pour qu’ils puissent prendre le dîner, voire même le déjeuner en commun et ensuite va à son gré avec qui bon lui semble, règles qui leur ont permis de passer de merveilleuses vacances sans jamais qu’aucune dispute ne vienne perturber leurs amitiés.

Rendez-vous est donc pris pour qu’ils se retrouvent au cirque tous ensemble le lendemain matin.

Ludovic et Mélanie montent avec Éric, Raphaël et Ming dans la voiture du grand brun pendant que Florian, Thomas, Patricia et Yuan décident de se rendre en bus jusqu’à la maison des grands-parents de Florian.

Patricia se sent bien avec les trois garçons et son humeur joyeuse ne manque pas d’attirer l’attention des passagers du bus qui admire cette belle brune souriante au milieu de ses jeunes hommes tous aussi plaisants à regarder les uns que les autres.

Elle ne peut s’empêcher de fixer Thomas dont elle n’est pas habituée à l’avoir aussi près d’elle, bien sûr ça ne passe pas inaperçu pour les garçons qui la charrient gentiment.

- (Yuan) Je vais finir par être jaloux si tu continues à te pâmer en le regardant.
-(Je ris de bon cœur) C’est qu’elle n’arrête pas en plus Hi ! Hi !
- (Patricia amusée) Faudra vous y faire si vous voulez que je vous prête mon homme Hi ! Hi !
- (Thomas regarde Florian surpris) J’ai dû rater un épisode là ?
- Je t’expliquerai ce soir hi ! Hi !


Yuan regarde sa copine, curieux du sens de ses paroles.

- Tu vois ça comment le "faudra bien vous y faire ?"


Patricia regarde tour à tour les trois garçons.

- Il faut que j’y réfléchisse mais vous êtes trop chou pour que je me prive au moins du plaisir des yeux.
- (Je crois comprendre) Tu sais que nous sommes homos ? Alors ne te fait pas trop d’illusions quand même ma grande.


Patricia en me fixant dans les yeux.

- Qu’est-ce que vous en savez-vous deux ? Vous avez déjà essayé ?
- Heu !! Non !


Patricia fixe maintenant le grand blond.

- Et toi « Thom » ?


Thomas retrouve subitement sa teinte rubiconde.

- Non plus !!
- Alors vous voyez bien que rien n’est perdu Hi ! Hi !
- (Yuan abasourdi) Tu es sérieuse ??


Patricia embrasse fougueusement son bel asiatique.

- Autant que toi, tu les trouves bien à ton goût pas vrai ?


Yuan vérifie autour de lui que personne n’écoute.

- Tu le sais bien, oui !
- Alors pourquoi je n’en aurai pas le droit moi ?



Thomas et moi nous regardons amuser, c’est qu’elle ne manque pas d’aplomb notre copine.

Nous nous connaissons tellement bien que les paroles ne nous sont pas nécessaires pour comprendre que l’idée petit à petit fait son chemin et que peut-être cela n’est-il pas aussi invraisemblable que ça pourrait y paraître à première vue.

Yuan nous regarde avec des yeux écarquillés de surprises car il n’avait sûrement pas envisagé cette possibilité.

Petit à petit ses yeux s’illuminent et deviennent d’un noir si profond que nous en attrapons la chair de poule et que notre excitation monte de plusieurs crans.

Patricia a suivi avec intérêt le cheminement de nos pensées et surtout les mouvements révélateurs à l’intérieur de nos braguettes.

Elle vient alors s’asseoir entre moi et Thomas en passant un de ses bras chacun autour de notre cou, ses lèvres s’approchent et nous déposent à l’un et à l’autre une bise très appuyée.

- Je vois que l’on commence à se comprendre les garçons, il n’y a pas de raisons que de si beaux mecs me passent sous le nez alors que mon propre amoureux va batifoler avec eux.
- (Yuan sidéré) Eh bien si je m’attendais à celle-là !!!
- (Thomas et moi d’une même voix) Et nous donc !!!



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (23 / 150) (Aix) (Au cirque) (Première nuit)


Il est presque minuit quand Florian et Thomas se retrouvent seuls.

Enfin presque parce qu’à peine arrivés, une énorme boule de poils noirs s’est jetée sur eux avec une force phénoménale, les faisant quasiment s’étaler par terre de surprise et se retrouve depuis allonger au pied du lit sur la couette où les deux tourtereaux l’admirent avec le sourire.

- (Thomas) Il a drôlement grandi depuis l’autre fois !!
- Je trouve aussi oui !! Je me demande toujours quelle est la raison de sa présence et surtout qui peut bien me l’avoir envoyé ?

Un assez long silence suit ses quelques paroles, chacun étant dans ses pensées.

Thomas soupire et se tourne sur le côté pour faire face à son chéri.

- Faudra te résoudre un jour à y aller tu sais ?
- Où ça ?
- En Afrique !


Je sursaute et le fixe dans les yeux.

- Pourquoi tu me dis ça ? Tu sais bien que je n’aime pas ce pays.
- Réfléchi un peu « Flo » ? Tout nous ramène là-bas !! Si tu veux avoir tes réponses, il faudra bien passer par là tu comprends !!
- (Je regarde « Kinou ») Je me demande bien pourquoi ?
- Peut-être est-ce dû à ton « don » ? Il y a peut-être quelque chose ou quelqu’un qui pourra t’expliquer d’où ça vient ?

Voyant que son ami reste pensif, Thomas se resserre tout contre lui et lui tend une petite boite que lui a confié Patrice la dernière fois qu’il l’a vu.

Il ne connaît pas la réaction que va avoir Florian en l’ouvrant, aussi c’est pour cette raison qu’il se tient tout contre lui pour le réconforter si le besoin s’en faisait sentir.

- Tiens « Flo » !! C’est Patrice qui a ramené ça de là-bas quand il a été cherché « Kinou ».
- Qu’est-ce que c’est ?


Thomas la gorge serrée d’appréhension :

- Ouvre la boîte et tu verras bien !!

Je ressens le stress de Thomas, je jette un coup d’œil sur lui et constate à quel point il est crispé.

C’est d’une main tremblante que je soulève le petit carré de carton et que je prends à l’intérieur un médaillon en or avec sa chaîne du même métal.

Sur le coup je ne comprends pas pourquoi Patrice me l’a fait parvenir, bien sûr il a de la valeur et il est magnifique, mais pourquoi serait-il pour moi plus que pour quelqu’un d’autre.

- C’est pour moi ? Je ne comprends pas ?
- Regarde à l’intérieur.

« Kinou » relève la tête et doucement rapproche son museau jusqu’à ce que je sente son haleine douce dans mes narines.

On pourrait croire à le voir qu’il sait ce que je vais y découvrir à l’intérieur, ça me met encore plus la pression et mes doigts tremblent encore plus ne me permettant pas d’ouvrir le médaillon qui s’échappe de mes mains et tombe sur ma poitrine.

- Rrrrr !!!!


Thomas en me caressant les cheveux :

- Respire « Flo » !! Ça ne sert à rien d’être nerveux comme tu l’es d’un seul coup.
- Pourquoi vous êtes comme ça après moi tous les deux alors ????

Thomas me sourit sans répondre, je reprends le médaillon en mains et cette fois j’appuie sur le petit bouton qui en déclenche l’ouverture.

La vue du portrait de mes parents souriant à l’intérieur m’amène aussitôt les larmes aux yeux, ma vue se brouille et mon corps est pris soudainement de tremblements que je n’arrive pas à contrôler.

Thomas resserre encore plus ses bras autour de moi tentant par ce moyen de me montrer sa présence et surtout qu’il est de tout cœur avec ma tristesse et l’énorme chagrin que la vue de ce couple jeune et de toute évidence heureux m’amène en fortes vagues et qui viennent de briser la digue qui retenait mes émotions les plus secrètes.

D’une voix hachée par un terrible sentiment d’abandon et de chagrin :

- Ils…. Sont…. Magnifiques... Papa !!....Maman !!..........Pourquoi m’avoir laissé seul !!...... pourquoi ????

Les paroles n’arrivent plus à sortir, seul un torrent de larmes vient couler sur mes joues.

Mon corps vient se lover contre celui de Thomas qui me berce en murmurant d’une voix douce que j’entends à peine.

- Tu n’es pas seul mon chéri, je serais toujours là pour toi.

Un museau humide vient se frotter dans l’intérieur de mes mains tenant toujours le médaillon ouvert sur ses visages respirant la joie de vivre mais qui ont connu une fin si tragique.

- Rrrr !!!!!




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 20-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (24 / x) (Aix) (Au cirque) (Le matin au réveil)


***/***

- Te revoilà !!
- Oui mais dépêchons-nous, il faut qu’il comprenne !
- Il doit aller où sont nos frères.
- Pourquoi autant d’empressement ?
- Certains sont faibles et ont besoin de leur catalyseur pour survivre.
- Allons !! Tu sais bien que leur vie est si courte que cela ne représente rien à notre échelle de valeur !
- Que cherches-tu dans ce carboné ?
- Cet humain tu veux dire ? Nos origines, rappelle-toi ?
- Tu ne dois pas rester en lui ! C’est peut-être déjà trop tard ! Rappelle-toi également comment a fini notre monde ?
- Justement il faut qu’il comprenne et qu’il évite nos erreurs du passé !
- Tu veux l’éduquer ?
- Son âme est déjà forte, nos secrets sont maintenant gravés en lui et même si je le quitte, il est déjà trop tard.
- Forme-le alors !! Pourquoi y a-t-il fallu que ce soit justement toi qui le soignes ? N’importe qui d'autre d'entre nous aurait suffi sans que tout cela arrive.


***/***

Les voix dans ma tête sont revenues, j’ai l’impression qu’elles cherchent à me faire comprendre quelque chose d’important.


Seulement quand mon esprit s’en rend compte et s’éveille, elles disparaissent aussitôt me laissant plonger dans l’incrédulité absolue.

J’ouvre les yeux et je n’ai pas le temps de me demander où je suis que déjà une langue râpeuse vient me débarbouiller le visage.

Comme je me doute bien que ce n’est pas Thomas, j’avance mes mains et repousse doucement la tête velue qui me prodigue de cette façon sa joie de me voir éveiller.

- Beurk !! Tu es dégoûtant !! Mais arrête !! Va plutôt faire un tour dehors et laisse-nous tranquille le temps d’un gros câlin.
- Hum ! Oui un câlin !!

Je tourne, amusé, mon visage vers Thomas qui me décoche un grand sourire en se rapprochant et en me collant de tout son corps.

- Tu vas mieux ce matin on dirait ?
- Grace à toi, oui !
- Alors il vient ce câlin ?
- Ce n’est pas ce que nous faisons en ce moment ?


Thomas en approchant ses lèvres des miennes :

- J’ai connu mieux, tu pourrais faire un petit effort.


Je joins mes lèvres aux siennes quelques secondes.

- Comme ça ?
- C’est un bon début je dirais.



D’un mouvement leste et nerveux, je m’allonge sur lui et l’embrasse en y mêlant nos langues, nos corps s’embrasent et nos mains s'affolent.


Le temps s’arrête et nos cœurs s’unissent pendant que nos yeux se noient et qu’un long frisson de plaisir nous parcourt le corps.

- C’est mieux comme ça ?
- Hum !!!

Je frotte mon bas-ventre contre son barreau tout dur qui roule contre le mien dans un état identique, je mordille sa lèvre inférieure et le fais gémir de plaisir.

- Et comme ça ?
- Hummmm !!!!

Mes mains crochent l’élastique de son boxer et le descendent rapidement, elles en font autant avec le mien et je reprends ma position en me frottant encore plus nerveusement sur son corps.


Ses jambes se relèvent et s’écartent en me faisant comprendre ses envies, mon sexe trouve aussitôt ce lieu d’accueil qui lui donne les sensations les plus fortes et d’un petit coup viril de mes reins j’entre en lui.

- Arrrrhhhh !! Ouuiii !!!

Le corps de Thomas se tend et s’offre à mes va et vient, sa tête dodeline de bonheur sur l’oreiller pendant que ma bouche tête goulûment un de ses petits tétons saillant déjà érigé comme un minuscule sexe en le faisant ronronner comme un chat.

Mon ventre masse sa hampe au gland énorme déjà prêt à jouir tellement l’envie est forte et que l’orgasme annonciateur de sa jouissance lui noue les nerfs.

Le grand frisson me prend à mon tour et me tétanise le corps, mon sexe pulse et libère sa semence en longs jets libérateurs qui accompagne l’orgasme fulgurant de Thomas qui ne peut retenir un râle de pur plaisir.

Thomas reprend ses esprits après quelques secondes de répits.

- Je peux te dire un truc « Flo » ?


Je lui réponds d’une voix encore frémissante de l’immense plaisir que je viens de prendre.

- Bien sûr !
- Tu as vraiment une grosse bite Hi ! Hi !



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (25 / 150) (Aix) (Le matin)


Ming s’étire dans son lit, il vient de passer une super nuit comme il n’en a pas connu depuis très longtemps.

Les souvenirs de toutes ses nuits passées ici dans sa jeunesse lui reviennent alors en mémoire et le sourire qu’il arbore en y pensant, lui fait comprendre qu’enfin il vient de faire son deuil de son ami disparu beaucoup trop tôt.

Sa première rencontre avec Pierre s’est faite sur les bancs de la fac alors qu’il n’était qu’un jeune homme fraîchement débarqué de sa Chine natale.

Ses parents l’avaient envoyé en France pour éviter les années sombres que connaissait alors son pays sous le régime dictatorial du « guide suprême » et voulaient donner à leur fils tous les moyens nécessaires pour qu’il devienne quelqu’un d’important quand le moment serait venu de redresser ce pays exsangue qui l’a vu naître.

Pierre était là, assis près de lui et le regardait avec amusement vêtu qu’il était déjà à la mode des films américains qu’il aimait tant regarder alors.

Le jour même, ils étaient devenus inséparables et les longues années d’études en commun ont encore renforcé leur amitié.

Ils étaient loin d’être des étudiants modèles et se plaisaient à s’amuser de tout et de rien comme n’importe quel jeune de leur âge.

Michel et Maryse ont été une seconde famille pour lui et l’ont accueilli à toutes les vacances où il ne pouvait pas se payer le voyage pour revoir ses parents.

La chance d’avoir un père qui faisait partie d’un clan très riche malgré la dictature et le régime communautariste de ces années-là lui a permis de mettre le pied à l’étrier et de racheter cette entreprise proche de la faillite qu’il a ensuite redressée pas à pas avec une ténacité exceptionnelle pour un garçon de son âge.

La chute du régime et le besoin phénoménal de reconstruction l’ont amené très vite à une richesse colossale qui ne lui a pas fait perdre la tête pour autant et lui a permis de conserver ses amis et ses relations.

C’est à ce moment-là qu’il s’est un peu détaché de la France et par là même de son meilleur ami et qu’il a connu celle qui deviendrait très vite l’amour de sa vie.

Un amour fou qui a eu pour fruit ce merveilleux garçon qu’il chérit de tout son cœur de père et pour qui il a mené jour après jour un travail de sape lui permettant de conquérir de plus en plus de marchés et de devenir un des piliers de ce nouvel état en plein essor.

La mort de son ami Pierre est survenue peu de temps après qu’il lui ait annoncé fou de joie la naissance de son petit Florian et qu’il n’a pu pour des raisons qu’il trouve maintenant bien bénigne faire le voyage pour son baptême.

Ça aurait été là sa dernière occasion de le voir vivant et de pouvoir une fois de plus lui prouver toute l’amitié qu’il éprouvait pour lui, c’est cette occasion perdue qui lui a fait passer tant de nuits blanches peuplées de cauchemars et dont seule une petite poignée d’amis fidèles en connaissait la cause.

La mort subite de sa femme quelques années plus tôt et ce coup de téléphone miraculeux d’un jeune garçon parlant parfaitement sa langue l'ont fait réfléchir sur sa solitude et son envie de revenir aux sources de son bonheur perdu.

Maintenant le voilà à nouveau dans cette maison où il a connu les jours les plus heureux de sa vie et lui a fait finalement retrouver un sourire depuis si longtemps disparu de son visage.

Son fils si solitaire jusqu’à présent a maintenant des amis en qui il peut compter, sa maladie qui lui rongeait le corps et le visage les trois quarts du temps a elle aussi miraculeusement disparue; Le voilà maintenant heureux et éperdument amoureux d’une belle jeune fille et de deux magnifiques garçons.

Ming soupire car lui aussi a été amoureux une fois d’un garçon mais n’a jamais eu le courage de le lui avouer de peur de perdre son amitié.

Pierre n’était sans doute pas complètement dupe mais n’a jamais eu la moindre parole railleuse ou de reproche, se contentant d’être là pour lui et de lui prouver jour après jour son énorme attachement à son égard.

Il se redresse et se lève lentement, de s’être remis toutes ses choses en mémoire l’a libéré de tous ses fantômes et maintenant il se sent enfin bien dans son corps.

Même si pense-t-il en souriant, celui-ci aurait bien besoin de perdre quelques kilos et de faire un peu de sport.

Il rejoint Michel et Maryse déjà installés devant un bol de café fumant et qui le voient arriver vers eux avec un quelque chose de changer dans sa façon d’être qui leur amène un grand sourire aux lèvres.

- (Michel amical) Eh bien mon « petit Ming » ? On dirait que ses vacances te font le plus grand bien ?
- (Ming en souriant) Ce matin j’ai pensé à Pierre !
- (Michel tendant le dos) Et ???
- (Ming d’une voix joyeuse) Je n’ai pas pleuré !!!



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (26 / 150) (Au cirque)


Patrice est levé depuis un petit moment déjà et regarde d’un œil amical ses deux amis encore endormis, « Cathy » est sortie pour aller chercher le pain frais pendant que lui s’occupait de mettre la table et de faire passer le café.

Dorian sent le regard posé sur lui et ouvre les yeux, il croise le regard de son ami et lui sourit heureux qu’ils se soient retrouvés pour passer un peu de temps ensemble.

- Rassure-moi « Pat » Hi ! Hi ! Tu n’as pas viré ta cuti j’espère Hi ! Hi ! Parce qu’ouvrir les yeux sur un mec qui vous fixe comme tu le fais il y a de quoi se poser la question Hi ! Hi !
- (Patrice amusé) Toujours aussi con toi, mais ne change surtout pas et puis tel que je te connais devant un beau mec comme moi tu ne serais pas fâché que ce soit le cas.
- Hum !! Je ne préfère pas répondre pour sauvegarder notre amitié Hi ! Hi ! Ça sent bon dis donc !!
- Café maison mon gars !! Tu n’as qu’à bouger tes fesses et te servir, Catherine ne devrait plus tarder de chez le boulanger. Réveille ton loir et venez-vous mettre à table, n’oublie pas que nous avons du taf.


Dorian se redresse et s’assoit sur le lit.

- Bah !! C’est cool maintenant puisque le danger est passé.


Patrice en se mettant à table.

- Celui-là oui !! Mais qui te dis qu’il n’y en a pas un autre derrière?


Dorian se lève d’un bond et vient s’asseoir près de son copain.

- Tu sais quelque chose ?


Patrice en lui remplissant son bol.

- Mais non !! Ne t’affole pas !! Je disais ça pour te faire comprendre qu’il pourrait très bien y avoir quelqu’un d’autre qui en voudrait à « Flo » et que si nous sommes là c’est pour veiller sur lui, c’est tout.
- (Une voix derrière eux) Tu as raison, qui sait s’il n’a pas mis quelqu’un dans le coup avant de passer l’arme à gauche !! En plus il fallait bien qu’il l’emmène quelque part, non ?


Patrice tourne la tête et fait face à Gérôme.

- Tiens !! Il y a longtemps que tu es réveillé toi ?


Gérôme en lui faisant un clin d’œil et en se levant pour embrasser son copain.

- Depuis le « beau mec », drôle de conversation que vous avez le matin vous deux ?
- (Patrice) Ton mec a de gros fantasmes, tu sais ? Hi ! Hi ! Bon !! Sérieux !! Ce que tu viens de dire n’est pas con et il serait bon de fouiller un peu dans cette direction au cas où.


Gérôme en tournant le sucre dans son bol de café.

- On s’en occupe !! Toi tu as ton équipe à diriger, à moins que Maurice ait changé d’avis et les ait rappelés ?
- Pas de soucis, ils sont tous là !! En plus ça aurait été vache pour Tony, il lui aurait fallu trouver du personnel sur le pouce et ce n’était pas évident pour lui.
- (Dorian curieux) Qu’est-ce que ça donne pour eux ?
- A priori, ils se plaisent plutôt bien ici et les gens du cirque sont super-sympa avec eux.

Un bruit de pas montant les marches de la caravane les fait se retourner et ils voient entrer Catherine les bras chargés de viennoiseries.

La jeune femme sourit à la vue des trois garçons en boxer et ne peut s’empêcher d’un petit sifflement appréciateur.

- Pff !! Mais c’est que vous êtes à croquer dans cette tenue tous les trois.
- (Patrice amusé) Pas autant que ce que tu tiens dans tes mains j’espère ?
- C’est à voir Hi ! Hi !

Dorian et Gérôme vont mettre un pantalon pendant que Patrice aide sa copine à se débarrasser et porte les croissants sur la table.

Catherine faisant la grimace.

- J’aurais mieux fait de me taire.


Dorian se tourne vers elle amusé.

- Pourquoi ? Tu préférais te rincer l’œil ?
- Bah oui ! Vous étiez tout mignons comme ça, ce n’est pas tous les jours que j’ai l’occasion d’avoir une vue pareille.

Dorian regarde Gérôme et lui fait un clin d’œil, ensuite il retire son pantalon et voit que son ami amusé fait pareil.

- Dans ce cas profites-en Hi ! Hi !

Les deux garçons reprennent leur place à table et sans plus se préoccuper de leur tenue, mordent à pleines dents chacun dans un croissant encore tout chaud.

Dorian avec un grand sourire :

- Miam !! Délicieux !!


Patrice qui a tout suivi :

- Eh bien ! Ça promet avec deux loustics pareils.


Catherine éclate de rire car sur le coup elle était restée toute bête.

- Comme tu dis mon chéri, manque plus que Florian Hi ! Hi !
- (Dorian la bouche pleine) Attends de voir « Thom Thom » alors !!
- (Gérôme à Patrice) Mais là faudra sûrement que tu l’attaches sinon elle va lui sauter dessus direct Hi ! Hi !
- (Catherine intéressée) Ah oui !! Vous croyez ??
- (Gérôme en riant) Oh oui !! À côté Brad Pitt c’est le quasimodo de Notre-Dame Hi ! Hi !


Patrice en remet une couche.

- Et c’est peu dire Hi ! Hi !
- (Catherine) Dépêchez-vous de manger alors !!
- (Dorian) Hé !! Pourquoi donc ?
- Que je voie ça de plus près Hi ! Hi !



2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (27 / 150) (Afrique)


Akim entre en trombe dans le dispensaire et saute dans les bras du vieux père Antoine qui manque de tomber sous le choc.

- Hé là !!! Doucement mon enfant !! Je n’ai plus soixante ans moi !! Qu’est-ce qu’il te prend de me sauter dessus comme ça ?
- (Akim) Excusez-moi mon père mais c’est la joie de vous voir.


Antoine en souriant au petit garçon.

- C’est gentil, mais vas-y doucement quand même. Tu es venu tout seul ?
- Non mon père ! Taha m’accompagne.

Le père Antoine est surpris car cela fait très longtemps qu’il n’a pas vu le fils aîné d’Okoumé venir par ici.

Il regarde par la fenêtre mais n’y voit personne, il rejoint alors l’enfant et lui demande :

- Il a dû se perdre en route, depuis le temps qu’il n’est pas venu Hi ! Hi !
- (Akim hausse les épaules) Mais non mon père, c’est juste qu’il ne veut pas arriver les mains vides et il s’est arrêté pour chasser.

Antoine voit le gamin qui ferme les yeux semblant écouté quelque chose.

- C’est bon !! Il arrive !! Il vient de tuer un jeune phacochère et il sera là dans pas longtemps.


Antoine regarde Akim surpris.

- Comment tu sais ça toi ?
- Parce qu’il vient de me le dire mon père !

Devant la visible incompréhension du vieil homme, Akim lui raconte comment depuis qu’ils sont revenus de la clairière, ils peuvent communiquer ensemble quand ils en ont envie.

- Mais c’est impossible !! Allons mon enfant ce n’est pas bien de se moquer de moi tu sais ?


Akim regarde Antoine avec la franchise qui le caractérise :

- Mais je ne dis que la vérité !!

Akim voit son frère arriver au loin chargé de sa pièce de gibier dont il a pris le temps de le vider de ses intestins ainsi que de ses parties génitales pour ne pas que le goût de la viande en soit affecté.

- Tenez le voilà et il vous ramène sa chasse !!

Antoine retourne vers la fenêtre et constate qu’en effet ce qu’a dit le gamin est vrai.

Bien sûr cela ne manque pas de l’interpeller et il aimerait en avoir le cœur net.

- Demande-lui de s’arrêter et de déposer le cochon à ses pieds puis de nous faire de grands signes avec ses deux mains libres s’il te plaît !

Akim ferme une nouvelle fois les yeux et Antoine voit son grand frère stopper net son avancée vers eux et faire exactement ce qu’il a demandé au gamin de lui dire.

- (Ahuri) C’est bien je te crois, tu peux lui dire de venir maintenant.


Akim un peu vexé qu’on ne l’ait pas cru la première fois.

- Comme vous le voyez mon père, je ne suis pas un menteur.
- Excuse-moi Akim mais c’est tellement incompréhensible que je devais m’en assurer par moi-même. Il ne s’est passé que ce que tu m’as raconté dans cette clairière ?
- Non mon père mais je laisse Taha vous expliquez le but de sa visite car c’est assez compliqué et je ne sais même pas si ce sera possible pour vous de l’aider.
- Eh bien attendant d’en savoir plus alors, viens !! Allons le rejoindre avant qu’il ne mette du sang partout.

Ils rejoignent alors l’adolescent pour qu’il dépose son présent dans la réserve tout en prévenant l’intendante qu’elle devra vite s’en occuper.

Ensuite le père Antoine conduit les deux garçons dans la partie privative du dispensaire où il a ses appartements et après leur avoir servi une boisson fraîche et sucrée dont ils raffolent, s’installe tranquillement dans son fauteuil et regarde le jeune homme avec une moue appréciatrice.

Taha a la minceur de ceux de sa race avec une musculature qui respire la force, ses traits qui n’ont pas encore perdu entièrement ceux de l’enfance lui donnent une allure d’une beauté sauvage que le vieil homme apprécie à sa juste valeur sachant reconnaître quand quelqu’un se différencie des autres par un physique avantageux.

En fait ce garçon est magnifique pense-t-il, il n’a pas encore subi les affres du temps et les blessures communes aux chasseurs de ses peuplades restées encore sauvages.

Il les laisse terminer tranquillement leurs boissons avant d’entamer la liste de questions qui lui brûlent les lèvres, quand enfin les verres sont reposés avec délicatesse sur la table basse, il se décide à parler.

- Tu es devenu un magnifique jeune homme depuis ta dernière venue par ici !


Taha sent le petit air de reproche dans la voix du père blanc.

- Je sais que je vous ai délaissé mon père mais notre village réclamait jusqu’alors toutes mes attentions.
- (Antoine) Ce n’était pas un reproche Taha, tu as le droit de mener ta vie comme tu en as envie. Un fait nouveau te fait revenir vers moi et je suis fier de la confiance qui te pousse à venir m’en parler, dis-moi ce qui te trouble mon garçon.
- J’ai une mission mon père et je ne sais pas comment l’aborder car elle me fait « peur ».




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 20-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (28 / 150) (Afrique) (fin)


Antoine étonné qu’un jeune guerrier Massaï emploie ce mot.

- Raconte-moi tout mon garçon et si je puis t’aider ne doute pas un instant que je le ferai.
- Je dois retrouver l’enfant devenu homme que mon père t’a amené il y a tant de lunes.

Antoine écarquille les yeux de stupeur.

- Florian ???
- Si c’est le nom de l’enfant aux cheveux rouge, alors c’est bien de lui que je vous parle mon père. Il faut que je le retrouve et que j’accomplisse ma mission.

Antoine soudain pris par une énorme curiosité.

- Qui t’as donné une telle mission mon garçon ? Ton père ?
- Vous savez bien qu’il l’aurait mené à bien lui-même si c’était le cas, non ! C’est le nouveau gardien de la clairière sacrée qui me l’a confié.

Le père Antoine marque un temps d’arrêt en entendant ses paroles, il en connaît maintenant suffisamment des secrets de cette fameuse clairière pour savoir que c’est la mère de « Kinou » qui actuellement en garde l’entrée et en assure avec une extrême efficacité la protection.

L’emploi des mots « nouveau gardien » prêterait à penser que ce n’est plus le cas et qu’un autre animal en a pris la place.

Ce qui attriste le père Antoine qui s’imagine alors que « Kinou » est devenu orphelin et que peut-être ce ne sera pas aussi simple pour lui au cas où pour une raison ou une autre il reviendrait parmi eux.

- Un nouveau gardien tu dis ? La panthère n’en a plus la charge alors ?

Akim qui était là quand c’est arrivé.

- Elle n’a rien mon père, juste qu’il lui a demandé de partir en précisant que c’était lui maintenant qui serait le gardien de la clairière.
- Mais enfin !! Qui ça lui ???
- (Akim) Le dieu qui a pris l’aspect d’un homme blanc et qui n’existe qu’à moitié.


Antoine incrédule se tourne vers Taha.

- Tu peux m’en dire plus ? Cet homme existe ou n’existe pas mais ne peut pas être là qu’à moitié !!

Taha repensant à sa rencontre.

- Je ne sais pas trouver les mots qui vont bien mon père, mais Akim a raison quand il dit que son corps est à la fois là mais aussi pas tout à fait. C’est comme si on pouvait passer à travers et ce n’est que quand il s’est mis au milieu des pierres qui soignent qu’il nous a paru presque normal. Mais c’est un dieu, il nous a dit qu’il venait d’au-delà de tout ce qui existe autour de nous et qu’il voyage avec les siens depuis bien avant que nous soyons là.

Antoine se doute bien que l’explication des deux jeunes Massai n’est que la partie qui leur a été compréhensible de celle qu’a pu leur raconter cet homme si étrange et que leur éducation ne leur a pas permis de comprendre mieux que ça.

- Que vous a-t-il dit d’autre ?

Taha essaie visiblement de retrouver ses souvenirs de la rencontre qu’il a eue.

- Que là où ils vivaient il ne restait plus rien et que pour survivre son peuple a dû changer de corps et trouver refuge dans les pierres du ciel. Deux de ses pierres du ciel seraient vides à cause de L’enfant aux cheveux rouge et de « Kinou » pour une raison que je n’ai pas comprise mais qui avait l’air d’être très important pour lui et sa tribu.
- (Akim) Il a confié les pierres du ciel à Taha en lui demandant de les amener près de l’enfant et de « Kinou » pour ensuite revenir les déposer près de ses frères dans la clairière des dieux une fois que ceux de son peuple seraient revenus dedans.

Antoine écoute en écrivant mot pour mot car il ne doute pas un instant des paroles qu’ont interprété avec il en est conscient beaucoup de déformations dues à leurs croyances et à leurs incompréhensions faute du savoir nécessaire les deux jeunes garçons qui se trouvent en face de lui.

- Mais lui !! Il a bien réussi à prendre l’apparence d’un homme, alors pourquoi ses frères comme vous dites n’en ont-ils pas fait autant ?

Taha désolé de ne pas mieux se faire comprendre.

- Il parlait bizarrement mon père, beaucoup de ses mots nous étaient et nous sont toujours inconnus. Il a parlé de matières carbonées qu’il n’aurait pas trouvées en quantité suffisamment saine pour rester très longtemps sous cette forme, le dieu a voulu nous apparaître comme un homme pour ne pas nous effrayer je crois mais il lui manquait son “cataseur” et il n’est pas sûr qu’ils survivront encore très longtemps sans lui si j’ai bien compris.

Antoine écrit toujours pour pouvoir relire tout ça à tête reposer et tenter d’en comprendre un peu plus sur toute cette histoire.

- Tu es sûr qu’il a dit “cataseur” ? Ce ne serait pas plutôt “catalyseur” ?
- (Taha) C’est ça mon père ! C’est bien ce mot-là qu’il a employé mais je ne le connais pas et je n’en comprends pas le sens.
- (Antoine en souriant) Cela signifie déclencheur ou activateur.


Taha dans l’incompréhension absolue.

- Si vous le dites mon père !! En tous les cas ce que j’ai bien compris c’est qu’il faut que leurs frères reviennent rapidement près d’eux pour leurs survies et que je dois faire attention de ne pas perdre les pierres du ciel sinon ce serait la fin pour eux et son espoir en nous était tel qu’il nous les a confiés ainsi qu’un des leurs dans chacun de nos corps pour que nous puissions communiquer moi et Akim quand je serais loin dans le pays des hommes blancs.

Le père Antoine se signe rapidement.

- Vous avez un de ses êtres en vous ????? Dieu du ciel !!!!


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (29 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin)


Le général Mathéi attend avec impatience que les trois officiers qu’il a convoqués ce matin-là arrivent.

Les ordres reçus dernièrement sur un renforcement de surveillance militaire à l’intérieur de l’hôpital et de vérifier systématiquement d’une façon très poussée les identités des personnes en franchissant l’enceinte, sans lui en donner les vraies raisons le perturbent plus qu’il n’y paraît.

L’arrivée récente du jeune De Bierne lui laisse à penser qu’il y a cause à effet.

Il veut faire avec eux le bilan de cette première semaine qu’a passé avec eux le jeune homme et surtout en analyser leurs premières impressions à chaud avant qu’il ne revienne le mois prochain.

Son fils qui fait partie de l’équipe qu’il s’est constituée n’arrête pas de lui dire à quel point il est doué et qu’il en apprend plus avec Florian en un jour qu’avec n’importe quel autre chirurgien en un mois.

Sachant combien son garçon est pragmatique et connaissant la réputation que le jeune Florian s’est faite au CHU de Reims, il s’interroge sur ce qu’est en définitif ce jeune garçon et surtout qui tire les ficelles pour qu’il reste malgré tout relativement protégé des médias qui n’en font pour ainsi dire jamais allusion si ce n’est quelques encarts sans y mentionner ni son nom ni son âge; Comme si une pression leur était faite pour qu’ils en gardent ce qu’ils en savent pour eux seuls.

« Toc ! Toc ! »

- Oui entrez !!!

Les trois officiers entrent et saluent leur supérieur qui y répond et leur demande de s’asseoir pour en venir à la raison de cette convocation qu’il précise être informelle et juste pour mettre à plat toutes les pensées qu’ils ont quant à la performance reconnue du jeune De Bierne et de ses capacités tant intellectuelles que professionnelles qu’il montre dans l’enceinte du complexe hospitalier.

- (Le général Mathéi) Bien messieurs !! Venant en aux faits !! Pour ma part je dirais que l’intelligence de Florian et son esprit d’analyse sont sans contexte largement au-dessus de qui que ce soit que j’ai pu rencontrer dans ma vie ou même dont j’ai pu avoir connaissance et cela m’interpelle voyez-vous car je n’arrive pas à comprendre pourquoi il ne fait pas la une des gros titres et qu’au contraire, c’est comme s’il n’existait quasiment pas si ce n’est de quelques personnes dans la profession comme nous qui ont eu écho des “miracles” dont ce garçon est capable de ses mains.

Le capitaine Malherbe devenu « Philsou » pour Florian prend la parole.

- C’est aussi les questions que je me pose mon général, sans doute est-ce dû en partie à l’énorme sympathie qu’il inspire autour de lui et qui fait que les personnes qui travaillent avec lui évitent de trop parler pour ne pas justement qu’il soit inquiété dans sa vie privée. Je sais que c’est tiré par les cheveux comme explication mais je ne vois que ça pour expliquer cet état de fait.

Le commandant Hartshum devenu pour tout le personnel militaire derrière son dos le commandant « à vos souhaits ».

- Je ne suis pas vraiment d’accord sur le raisonnement du capitaine, je dirais que ce garçon manque cruellement d’éducation et que ses moqueries en sont un exemple flagrant. Cela dit pour avoir suivi le travail qu’il a fait pendant toute cette semaine, je dois avouer qu’il est à la hauteur de sa réputation même si je ne m’explique pas comme le général l’a si bien dit, pourquoi celle-ci ne dépasse pas les portes de la profession. Je pencherais plus pour ma part à une censure ou une protection, qu’importe le terme pour protéger ce garçon d’éventuelles envies de se l’approprier à des fins moins nobles ou encore plus simplement pour se le réserver une fois qu’il sera au plus haut niveau de son intellect à des recherches avancées pour notre pays.
- (Le général) C’est aussi une des possibilités auxquelles j’ai réfléchi et qui expliquerait cet état de siège qu’on nous impose maintenant.

Le colonel Binet qui a eu droit aux tags à l’arrière de sa blouse lors de sa rencontre avec Florian.

- Cela viendrait de la présidence alors ? Et surtout ça signifierait que ce n’est pas d’aujourd’hui qu’il est sous surveillance. Par contre ce que je ne m’explique pas c’est pourquoi ce renfort de protection si soudain. Ce garçon en quelques heures m’a donné un énorme coup de pied au cul et m’a fait avancer d’une façon spectaculaire dans mes recherches. Là où depuis des années je séchais lamentablement, il m’a guidé vers la solution en quelques paroles et idées lâchées j’en suis sûr avec un intérêt certain mais aussi une facilité déconcertante.
- (Le général) Donc si je fais une petite synthèse de tout ce qui vient de se dire, je dirai que pour le capitaine c’est un garçon attachant et doué, pour le commandant un moqueur éhonté mais d’un intérêt exceptionnel qu’il faut protéger pour le bien du pays et enfin pour le colonel un puits de science et un esprit de synthèse hors du commun.

Le capitaine en souriant et en s’adressant au commandant.

- Tu es un peu dur je pense en disant qu’il est irrespectueux, je suis bien sûr au courant de votre petit différent, mais je suis certain qu’il n’a pas dit ça pour te blesser mais juste comme une plaisanterie qu’il n’a pas su retenir et qu’il a préféré faire devant toi plutôt que derrière ton dos comme beaucoup l’ont fait et le font encore.

Le commandant fixe son camarade et commence à sourire.

- Ou alors peut-être m’a-t-il cru tout simplement enrhumé qui sait !!! C’est vrai qu’en y repensant il n’a pas cherché ses mots et ça lui est sorti tout seul comme une phrase de politesse.
- (Le capitaine en riant) Allez !! Avoue que toi aussi tu as craqué Hi ! Hi ! Moi quand je le vois c’est terrible à dire mais je me bidonne d’avance, mon autorité en a pris un sacré coup depuis qu’il hurle des « Philsou » partout dès qu’il me voit tu sais Hi ! Hi !


Le commandant en lui faisant un gros clin d’œil peu militaire.

- Hé !!!


Le général perdant d’un seul coup toute sa superbe.

- Et moi donc, quand il balance des « Marcel » à tout va Hi ! Hi !


Le colonel en riant à son tour.

- Il faudra que je te montre ma blouse Hi ! Hi ! J’ai entendu des gars et des filles m’appeler le « smilley » alors qu’ils croient que je ne les entends pas et je t’assure qu’il n’y a pas que nous qui y avons droits. Ça doit être sa façon de donner des petits noms aux gens qu’il apprécie je dirais, en tout cas c’est jamais dit ni fait méchamment.

Le général pour conclure avant de les libérer.

- En tout cas je peux vous garantir que je ferais tout pour qu’il ne lui arrive rien quand il sera entre nos murs !! Maintenant je vais me renseigner sur quelques points qui m’ont mis la puce à l’oreille suite à notre conversation. Je vous remercie messieurs d’avoir parlé aussi librement et je vous en suis gré, vous pouvez disposer et je vous tiendrai au courant si j’apprends quelque chose d’intéressant sur notre crevette antimilitariste Hi ! Hi !

Se sentant soudainement gêné de son petit débordement visiblement affectif.

- Rompez !!!


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (30 / 150) (Au cirque) (L’installation) (La veille au soir) (Chez les Louvain) (Cours de prévention)


Chacun trouve sa place et s’installe pour ses deux semaines de vacances, en fait il y a largement la place pour tout le monde et il reste encore de quoi loger deux personnes au cas où quelqu’un de pas prévu arriverait par surprise.

Les Louvain accueillent Damien et Guillaume à la plus grande joie de Léa et Mathis qui s’empressent à prendre chacun son amoureux dans sa chambre avant que les parents n’en décident autrement.

Guillaume connaît déjà bien la maison alors que pour Damien c’est la première fois qu’il va y rester pour coucher.

Il est visible que les recommandations des parents sont surtout dirigées vers leur fille, ce qui amuse beaucoup Damien qui leur en fait la réflexion à table juste pour mettre la gêne à son grand frère.

- Tu vas dormir avec Léa ?

Guillaume fusille son cadet.

- Pourquoi ? Tu ne vas pas en faire autant avec Mathis ?


Damien faisant l’innocent :

- Oui mais nous, ce n’est pas pareil.


André amusé car il a compris le manège de Damien.

- Tu peux nous expliquer la différence s’il te plaît ?

Damien pris à son propre jeu pique un bol qui fait rire tout le monde.

- Eh bien nous, on risque rien quoi !!!

Nathalie fixe sa fille soucieuse.

- Damien a raison, j’espère que vous êtes sages tous les deux ?
- (Léa) Maman !!! Tu sais bien que nous sommes ensemble avec Guillaume !!
- (Nathalie insiste) Oui mais vous faites attention quand même ?

Guillaume sans cesser de fusiller son frère :

- Tu es content de toi là ?

Il se tourne toujours couleur pivoine vers Nathalie.

- Bien sûr que nous faisons attention, pas comme eux !!

Damien tire la langue à son frère.

- Ça t’embête hein !!
- (André en riant) Mais c’est fini vous deux Hi ! Hi ! Nous nous doutons bien que vous avez des relations sexuelles mais ce n’est pas une raison pour tout déballer à table. Léa si tu veux pouvoir être tranquille avec ton copain, tu n’auras qu’à aller avec ta mère voir notre médecin pour qu’il te prescrive un contraceptif comme ça, vous pourrez être plus libre et surtout éprouver plus de plaisir qu’avec des capotes.

Nathalie surprise des paroles de son mari.

- Papa !!! Tu entends comment tu parles ??
- Eh bien oui quoi !! Ils sont majeurs et je ne pense pas leur avoir appris quelque chose qui les a choqués, pas vrai ?
- Oui mais quand même !!

André très sérieusement cette fois :

- Écoutez-moi bien les enfants !! Il y a encore un an, vous étiez amoureux de la même personne et là ça me gênait un peu je dois vous l’avouer. Depuis que vous vous êtes rencontrés et je vois bien que c’est du sérieux, il n’y a qu’à voir la tête que vous faites le restant de l’année quand vous êtes loin les uns des autres. Alors oui ! Je vous parle comme un père doit parler à ses enfants, je me rappelle la gêne et le manque de plaisir d’utiliser des capotes mais c’est nécessaire quand on n’est pas sûr de la personne. Pour vous c’est différent je le conçois bien et c’est juste pour nous éviter d’être grands-parents trop tôt, alors il est peut-être temps ma fille d’envisager pour votre confort à tous les deux d’utiliser un autre moyen de contraception qui vous permettra de découvrir toutes les sensations de plaisir qu’un vrai couple a droit.
- (Mathis bouche bée) Eh bien dis donc !!! C’est du lourd ce soir !!
- (André sentencieux) Comme tu dis mon fils !! Vous auriez dû y penser vous aussi, même pour deux garçons il y a des risques à ne pas se protéger.
- (Mathis ahuri) Mais p’pa !! Nous n’avons connu personne d’autre « Dami » et moi !!
- (André) Ça ne prouve rien tu sais ? Un de vous deux aurait très bien pu attraper une saloperie autrement, il n’y a pas que dans les rapports sexuels qu’on peut choper des maladies même si le risque et minime.
- (Nathalie) Ton père a raison et je serais vous, j’irais faire un test, c’est gratuit et étant donné que vous n’êtes pas allés voir ailleurs, sans de réels risques mais ça vous apprendra à prendre conscience que tout n’est pas écrit d’avance et vous responsabilisera dans la confiance que vous devrez toujours avoir l’un envers l’autre.

Damien qui commence à se demander s’il n’aurait pas mieux fait de se taire.

- Vous savez bien que nous sommes tous en bonne santé grâce à Florian, d’ailleurs vous ne savez même pas ce que c’est qu'un rhume pas vrai ?
- (André en souriant) Il ne sera peut-être pas toujours là et les bonnes habitudes doivent se prendre avant que les problèmes arrivent.
- (Nathalie) Je crois qu’il est temps de passer à autre chose mon chéri, je suis sûre qu’ils ont tous compris le message et laissons les profiter de leurs vacances et du temps qu’ils passent ensemble. Juste un mot pour clore le sujet, nous sommes là pour vous guider alors n’hésitez pas à nous parler franchement comme nous venons de le faire ce soir.

Léa se lève et va embrasser son père.

- Tu es le meilleur des papas tu sais !!

Elle va ensuite dans les bras de sa mère.

- Et toi la meilleure des mamans, si tu veux nous irons voir le médecin demain comme ça Guillaume ne sera plus obligé de pester comme il le fait en mettant son Kway Hi ! Hi !

Guillaume qui ne s’attendait pas à celle-là, s’étouffe et recrache l’eau qu’il était en train de boire.

- Ho !!!

Grosse crise de fou rire chez les Louvain qui clôt la conversation et surtout qui remet de la bonne humeur pour le reste de la soirée.

C’est une fois dans leurs chambres que chaque couple discute de tout ce qui s’est dit.

***/***

Dans la chambre de Mathis.

- (Damien) Tu crois vraiment qu’on a pris des risques toi ?
- (Mathis) Bien sûr que non !! Ils ont dit ça pour nous faire réfléchir et apparemment ils ont réussi leur coup à entendre ta question.
- (Damien) Alors on fait quoi pour le test ?
- (Mathis) Ça ne coûte rien de le faire et puis comme tu l’as si bien dit, grâce à Florian nous sommes tranquilles.
- (Damien) Oui je sais mais s’il n’avait pas été là ?

Mathis se rapproche et prend son copain dans ses bras.

- Déjà une !! Nous ne nous serions certainement jamais rencontrés. Mais grâce au ciel il est là alors arrête de stresser et embrasse-moi.




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 20-08-2020


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (31 / 150) (Au cirque) (La veille au soir) (L’installation) (Chez les Louvain) (fin)


Damien ne se le laisse pas dire deux fois et leurs lèvres entrent en contact en leur donnant comme à chaque fois l’impression de n’être plus qu’un.

Doucement il pousse Mathis vers le lit et s’allonge sur lui en lui dévorant toujours les lèvres avec une passion grandissante qui annonce les prémices d’une nuit blanche.

Mathis se laisse aller et reste passif, laissant Damien donner libre cours à son envie de jouer avec son corps.

Ses vêtements tombent un à un avec une lenteur qui l’exacerbe et le font se tendre la peau couverte de frissons, la langue de son chéri redécouvre son corps comme si c’était la première fois et laisse à son passage une impression de fraîcheur que le contact des lèvres chaudes de Damien vient ensuite sécher par de petits baisers en lui donnant une sensation vertigineuse de bien être, qu’il traduit par des soupirs de plus en plus sonores.

Damien mordille, lèche et tête les mamelons ultra-sensibles qui s’érigent alors comme de petits sexes, ses mains ne restent pas inactives et caressent la peau douce et blanche jusqu’à l’élastique du slip en coton tendu et déjà auréolé du désir de son occupant.

Un puis deux doigts s’immiscent entre la peau imberbe et le tissu pour venir s’emmêler dans la toison blonde au parfum enivrant.

Ce simple geste fait perdre la tête à Mathis qui d’une main nerveuse prend le poignet de son ami et l’enfonce à l’intérieur afin de sentir la chaleur de son chéri sur son membre tendu à l’extrême.

Damien sourit car il est arrivé là où il voulait le mener et ses lèvres remontent sensuellement dans le cou de Mathis qui geint de plus en plus pendant que ses mains enserrent enfin la hampe bouillante de vie qui tressaute aussitôt au contact et pulse d’une façon qu’il connaît que trop bien en libérant sa liqueur en jets brefs et puissants qui viennent s’étaler sur son poignet et le reste sur le ventre du blondinet encore pâmé par l’orgasme soudain qui vient de lui nouer les reins.

Mathis rouvre les yeux et sourit à son ami, il comprend à voir son visage satisfait de lui qu’il a fait exprès de le faire jouir aussi vite.

- Salaud !! Attends voir que je t’en fasse autant !!
- (Damien les yeux brillants) J’aimerais mieux que tu m’offres ton beau petit cul.
- Wouah !! J’en rêve depuis nos dernières vacances !!
- Alors tu attends quoi ?
- Laisse-moi souffler cinq minutes quand même, je ne suis pas une machine Hi ! Hi ! En attendant tu pourrais te mettre à l’aise que je mate un peu la bête.

***/***

Dans la chambre de Léa.

La jeune fille regarde Guillaume sortir de la douche uniquement vêtu d’une serviette attachée autour de ses reins et sourit avec en même temps un regard qui ne cache rien de son bonheur de le voir enfin de nouveau ici.

Guillaume lui aussi a les yeux étincelants de joie, depuis le temps qu’il attendait ses retrouvailles.

Il la trouve plus belle à chaque fois et reconnaît volontiers la chance qu’il a d’avoir cette fille aussi jolie qu’intelligente tout à lui.

Léa profite qu’il soit sorti de la douche pour prendre la sienne à son tour, elle passe devant lui et lui dépose un baiser brûlant sur les lèvres avant de s’éclipser pour revenir le plus vite possible, toute fraiche et désirable se blottir dans les bras si doux et virils de son chéri.

Guillaume soupire et frissonne après ce doux baiser annonciateur d’une suite qui lui donne une énorme bouffée de chaleur par avance.

Il s’allonge les bras et les jambes écartées sur le lit et reste là à attendre que sa belle blonde le rejoigne et vienne s’allonger toute chaude sur lui.

Rien que cette pensée lui fait lever magnifiquement le chapiteau entre ses jambes et il regarde amusé, sa serviette se soulever et prendre une forme très significative de son état d’excitation.

Il est tenté d’y porter la main pour se caresser en attendant le retour de Léa, mais préfère s’en abstenir de peur de commettre un impair car il sent bien son corps au bord de la jouissance et ce serait dommage de s’y amener tout seul alors qu’une aussi belle fille va s’en charger d’ici pas longtemps.

Léa sort quelques minutes plus tard et le trouve dans cet état « d’esprit » sans qu’il l’entende venir, ses yeux s’allument de gourmandise quand elle aperçoit son sexe pointer droit vers le plafond et d’un geste nerveux laisse tomber la serviette qu’elle aussi avait ceint autour de sa poitrine pour venir l’enjamber et attraper d’une main tremblante d’excitation cette colonne de chair qui n’attendait que ça.

Guillaume dans un semi-sommeil peuplé de rêves les plus érotiques sursaute et ouvre les yeux, il capte aussitôt la bouche sensuelle de sa chérie et l’attrape doucement par la taille puis l’attire vers lui pour les rapprocher des siennes et lui donner un baiser si brûlant qu’il la sent trembler de tout son corps.

Il bascule alors pour se retrouver sur elle en ôtant le linge qui maintenant le gêne, la sensation de leurs peaux nues se frottant langoureusement les font frissonner.

Léa ondule du bassin pour bien sentir rouler la hampe raide sur son bas-ventre déjà tout lubrifié des petits écoulements sortant de son clitoris tendu lui aussi et lui envoyant des prémices d’un futur orgasme.

Ses poils pubiens d’un blond très clair s’humectent à leurs tours de la liqueur qui sort du méat décalotté de Guillaume, seul un bref instant de lucidité l’empêche de s’empaler tout de suite sur cet arbre de vie que son sexe appelle avec fièvre.

Pendant les quelques secondes nécessaires pour sortir le caoutchouc de son étui et d’en couvrir le membre tendu de son amoureux, elle repense aux paroles de son père et se dit qu’en effet il devient urgent d’aller voir ce fameux médecin afin qu’ils puissent ressentir toutes les sensations merveilleuses gommées pour une grande part par cette cloison même si mince fut-elle et qui leur en ôtent elle le sent bien une bonne partie.

Enfin elle le reçoit en elle et son cœur s’accélère, son corps se tend sous la pénétration et les caresses que celles-ci occasionnent dans son intimité.

L’orgasme monte rapidement et sa gorge ahane des petits sons qui rendent son chéri encore plus viril jusqu’à l’explosion de leurs sens quand elle jouit et que lui déverse son plaisir dans cette maudite capote qui l’empêche d’en ressentir toute la force bouillonnante dans son corps.

Ils restent un long moment encore l’un dans l’autre avant que Guillaume glisse la main entre eux pour récupérer l’étui de latex rempli avant qu’il y ait un risque que sa semence s’en échappe.

Guillaume éprouve également cette impression d’insatisfaction car lui aussi aurait aimé sentir son gland et sa peau se frotter sans remparts dans ce puits d’amour et ressentir la douceur des chairs internes de sa chérie comprimer et caresser les siennes en se doutant bien qu’ainsi leurs plaisirs en auraient été décuplés.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (32 / 150) (Au cirque) (L’installation) (La veille au soir)


« Première roulotte »

Sébastien s’écroule sur le premier lit, c’est la première grande marche qu’il fait et il se sent épuiser car son corps malgré toutes ses séances de kiné n’a pas encore retrouvé toute sa résistance d’avant l'accident.

Marc, Sylvain et « Séb » qui partagent la roulotte le regardent en souriant, heureux qu’il ait enfin quitté son fauteuil roulant et admirent ce jeune garçon devenu leur ami.

C’est tout naturellement sans se poser de questions qu’ils se sont mis ensemble, déjà parce que pour Sylvain et « Séb » partagent la même maison au quotidien mais aussi parce qu’ils se sentent très proches les uns des autres.

La roulotte est très belle, magnifiquement conservée comme celles des saltimbanques du passé.

Ses couleurs vives leur ont tout de suite plu et ils apprécient le confort inattendu dont elle dispose.

Les deux grands lits sont séparés du coin salon par une porte escamotable et la petite cuisine comporte tout l’électroménager moderne des caravanes haut de gamme.

Sylvain regarde attendri Marc qui reste ébloui, les yeux fixés sur son compagnon et prend la main de son copain en la serrant fortement.

- C’est beau l’amour tu ne trouves pas ?
- (« Séb » en souriant) Tu devrais en prendre de la graine et me regarder toi aussi avec cet air de merlan frit plus souvent Hi ! Hi !
- (Marc se tourne vers eux) De qui tu parles là ?
- (« Séb » faisant l’innocent) Qui ça ? Moi ?
- (Marc amusé) Oui toi !!
- Devine un peu !!
- (Sylvain plus pragmatique) Ce n’est pas tout ça les gars !! Comment on gère pour ses deux semaines ?
- (Sébastien qui se redresse sur un coude) Il n’y a pas de pièce insonorisée ici alors va falloir mettre des boules d’oreilles Hi ! Hi !


« Séb » comprenant de quoi il fait allusion, fait une grimace plutôt comique.

- Ça craint !!!
- (Marc en fixant Sylvain) Qu’est-ce que tu proposes ?
- (Sylvain) C’est moi qui ai posé la question je te signale !! Il n’y a pas trente-six solutions en fait. Soit on reste sages pendant deux semaines, soit on se donne des horaires ou encore on fait comme on veut sans que ça choque les autres.


« Séb » en riant devant la tête que fait Marc.

- Il y a encore une possibilité Hi ! Hi !


Sébastien sentant la connerie venir.

- À oui ? Laquelle ?
- On fait ça à quatre Hi ! Hi !
- (Sébastien en souriant) Explique un peu !! Chacun de notre côté ou ensemble ?
- (Sylvain lui rend son sourire) On laisse faire suivant l’envie Hi ! Hi ! Non sérieux les gars ! Il faut se mettre d’accord, pour ma part je ne me vois pas faire ça à la sauvette, alors je préférerais qu’on ne se cache pas tout en respectant l’intimité de l’autre couple. En gros nous pouvons regarder mais pas toucher, ça vous va ?

Tous finissent après un temps de réflexion par donner leurs assentiments à sa proposition, Marc tient juste à préciser un truc dont il voit bien à la tête que fait son copain qu’il n’osera pas en parler le premier.

- C’est d’accord mais sachez quand même que Sébastien n’a pas encore fait… Heu !! Disons certaines choses et qu’il risque de ne pas être à l’aise.
- (« Séb » étonné) T’es encore puceau ?


Sylvain devant le bol que prend Sébastien.

- Cool mec !! Tu n’auras qu’à mater les pros pour prendre des cours Hi ! Hi !
- (Sébastien rouge pivoine) C’est malin !!
- (Sylvain se retourne vers Marc) Sans déconner !! Vous ne l’avez encore pas fait depuis le temps que vous êtes ensemble ?
- (Marc) On a fait pas mal de trucs quand même mais pas tout si tu vois de quoi je parle. J’attendais de mettre les choses au point avec Aléxie et Arnault et Sébastien ne voulait plus être handicapé. Maintenant que tout est clair et que tout va bien pour lui, il n’y a plus de raisons d’attendre plus longtemps.
- (« Seb » curieux) Au fait, comment ça s’est passé vos explications ? Il m’a semblé que vous pensiez tous la même chose et que ça va bien maintenant pour vous quatre.
- (Marc) Oui !! Avec Arnault c’était une connerie, nous n’aurions jamais dû le faire. Si nous ne nous voyions plus, ce n’était pas par indifférence mais parce que nous étions mal dans notre peau et que nous n’osions pas nous l’avouer franchement. Maintenant tout est redevenu comme avant et je respire beaucoup mieux je vous l’avoue.
- (Sylvain) Et pour « Alex » ?


Marc regarde Sébastien qui le fixe avidement en attendant sa réponse.

- C’est plus compliqué avec lui, nous nous aimons toujours mais nous avons fait le choix de ne plus être ensemble. Je sais que ça paraît bizarre comme situation, mais je suis bien avec Sébastien et Aléxie aime « Nono » alors nous tâcherons de nous en tenir à ce que nous avons décidé tout à l’heure et de rester ami.
- (« Se ») C’est un peu comme « Flo » avec Éric et « Raphi », non ?
- (Marc sérieux) Oui et non !! En fait je ne suis pas d’un esprit partageur comme eux et je préfère que ça reste comme ça.


Sébastien détache son regard de celui de Marc visiblement satisfait de ses paroles.

- Tu ne le regretteras pas un jour, tu crois ?


Marc sourit à son chéri et lui dit d’une voix rauque emprunte d’émotion.

- Je ne pense pas, non !!!
- (Sylvain amusé) Et puis on est là nous Hi ! Hi ! Si vous avez envie de faire des galipettes à plusieurs Hi ! Hi ! Nous en avons déjà parlé avec « Séb » et c’est un truc qui nous tenterait bien, surtout avec de vrais potes Hi ! Hi ! Et puis imagine comment je serai tranquille sur ce coup-là, je pourrai rêver tout haut sans que « Séb » s’en offusque Hi ! Hi ! (Il ferme les yeux et d’une voix qui simule l’excitation) Oh oui !! Ha c’est bon !! Vas-y « Séb » !! (Il rouvre les yeux en riant) Tu vois ?? Il croira que c’est de lui que je parle Hi ! Hi !
- (« Séb » avec un grand sourire) Ça ne marchera que dans un sens ton truc, hein « Marco » ??
- (Marc) Vous êtes vraiment de grands malades vous deux Hi ! Hi ! Vous ne pensez vraiment qu’à ça pas vrai ?
- (Sébastien en riant étant bien placé pour) Je confirme Hi ! Hi !


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (33 / 150) (Au cirque) (L’installation) (La veille au soir) (suite)


« Deuxième roulotte »

Alice et Carole rangent les affaires qu’ils ont emportées dans les placards très pratiques de leur roulotte, elles aussi sont charmées par le style bohémien de celle-ci et discutent tranquillement en faisant un peu de rangement pendant que les garçons s’imprègnent des lieux.

Flavien reste près d’Anthony et lui montre au fur et à mesure où tout est rangé et comment sont disposés les différents meubles afin que celui-ci ci retrouve facilement en cas de besoins.

Comme les deux filles, les garçons s’entendent à merveille et s’amusent pour un oui pour un non.

La question de la vie en commun qu’ils vont vivre pendant ses deux semaines leur est bien sûr présente à l’esprit mais ils ne sont pas aussi à l’aise que les couples de garçons pour en parler aussi franchement.

Les filles malgré tout abordent le sujet en petites allusions qui les amusent beaucoup, elles croient ne pas être entendues des garçons mais ceux-ci ont l’oreille fine et font comme si de rien n'était en ne ratant rien de ce qu’elles se disent.

Alice en aidant Carole à faire son lit.

- Tu ne trouves pas que le lit est plus petit que la normale ?
- C’est ce que je me disais aussi figure toi, regarde le drap-housse déborde de partout.
- Va pas falloir que Flavien remue trop sinon tu vas vite te retrouver par terre. Et puis où va-t-il mettre ses pieds, ils vont dépasser d’au moins dix centimètres en dehors Hi ! Hi !
- (Carole amusée) Il n’a qu’à pas être aussi grand aussi !!
- C’est sûr que ça à des avantages mais aussi des inconvénients. Par exemple, comment vous faites pour vous embrasser pendant que vous vous faites des câlins ? Ça ne doit pas être pratique Hi ! Hi !


Carole lui fait un clin d’œil.

- C’est aussi bien parce que pendant les câlins comme tu dis, eh bien je peux respirer au moins.


Alice lui rend son clin d’œil.

- J’imagine que si c’est à l’image du reste tu dois bien avoir besoin de ça Hi ! Hi !
- C’est sûr !! Tu sais qu’au début je n’étais pas plus rassurée que ça, mais en fait ça passe Hi ! Hi ! Et même c’est vraiment bien, mais je te passe les détails techniques Hi ! Hi !

Anthony glisse un mot tout bas à l’oreille de Flavien.

- Elle ne se plaint pas on dirait.
- (Flavien) J’aime beaucoup quand elles parlent ensemble Hi ! Hi ! Faudra leur en laisser plus souvent l’occasion.
- Comme ça monsieur est bien monté si je comprends bien ?
- On peut dire ça oui !! Pourquoi ? Pas toi ?
- Comment veux-tu que je le sache ?


Flavien se trouvant tout con d’un seul coup.

- Oui c’est vrai, excuse-moi je n’avais pas pensé à ça.
- (Anthony hésite, puis se lance) Tu pourrais me le dire si je te montrais ?
- Ça t’inquiète tant que ça ?
- J’aimerais savoir c’est tout ! Alors !! Tu serais d’accord ?
- (Flavien gêné) Pourquoi tu ne demandes pas à ton frère ?
- (Anthony) T’es fou !! Jamais je n’oserai, j’aurais trop peur qu’il se moque de moi si c’était trop petit.
- Et Alice qu’est-ce qu’elle te dit ?


Anthony pique un bol que Flavien capte au premier coup d’œil.

- Ben !! C’est qu’elle ne l’a pas encore vue, c’est pour ça que je stresse. Surtout après la conversation qu’elle vient d’avoir avec Carole.


Flavien amusé prend une bouteille d’eau minérale sur la table.

- Tiens prends !! Est-ce qu’elle est aussi grosse que ça ?


Anthony prend la bouteille en main et aussitôt devient tout pâle.

- C’est ça la taille normale !!!


Flavien se retient d’éclater de rire.

- Non !! C’est une petite taille je dirais, j’espère pour toi que tu es mieux monté que ça sinon c’est sûr qu’elle va se moquer de toi et si elle ne dit rien c’est qu’elle n’en pensera pas moins.
- (Anthony dégluti avec peine) Tu es sûr ?? Putain !! Manquait plus que ça !! Déjà qu’elle doit faire avec mon handicap alors maintenant imagine quand elle va s’apercevoir que j’ai rien dans le caleçon, la honte !!


Flavien mort de rire cette fois-ci.

- Allez !! Tu ne vois pas que je te charrie ? Tu serais un monstre si tu en avais une pareille Hi ! Hi !


Anthony hésite puis sourit :

- Tu t’es bien amusé, c’est malin !!


Flavien l’emmène au fond de la roulotte pour ne pas se faire repérer par les filles à force de rire.

- C’était trop tentant Hi ! Hi !

Il voit la tête suppliante d’Anthony et soupire.

- Bon ok !! Déballe le matos et je te dirais ce qu’il en est !!


Anthony ne se le fait pas répéter deux fois, il ouvre sa braguette et sort son sexe :

- Alors !!!


Flavien tente vaille que vaille de garder son sérieux.

- Comme ça, on ne peut rien dire, elles sont quasiment toutes pareilles. Faudrait qu’il soit un peu plus raide si tu vois où je veux en venir.


Anthony n’avait pas pensé à ça et reprend un magnifique bol.

- Tu veux que je bande ?
- Si tu veux mon avis alors ce serait bien oui !
- Ah !! Ça ne va pas être facile comme ça.
- Tu n’as qu’à penser à Alice quand elle t’embrasse ou quand tu la tiens dans tes bras et ça devrait marcher, tu peux aider un peu aussi en te touchant.

Anthony fait comme lui dit son ami et petit à petit son sexe prend du volume pour enfin devenir bien raide, Flavien un peu gêné quand même de regarder un garçon bander devant lui ne dit plus rien et se contente d’un coup d’œil rapide pour vérifier ce qu’il en est.

- C’est bon « Antho » !! Tu peux remballer popole !! J’en ai vu assez.


Anthony soulagé, rentre avec difficulté sa queue raide dans son sous-vêtement.

- Alors ? Ça donne quoi ?
- Et bien honnêtement tu n’as pas à te plaindre, elle est nettement au-dessus de la moyenne.
- Tu ne dis pas ça juste pour me faire plaisir ?
- Cause en à Alice quand vous aurez été jusque-là et tu verras, allez !! Ne t’inquiète plus pour ça, non seulement tu es un beau mec mais en plus bien gaulé là où il faut alors maintenant, il ne te reste plus qu’à la faire décoller ta copine Hi ! Hi !




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 20-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (34 / 150) (Au cirque) (L’installation) (La veille au soir) (suite)

« Troisième roulotte »

Yuan embrasse sa copine à peine sont-ils à l’intérieur de leur roulotte, ils sont vite interrompus par l’arrivée des deux autres locataires qui en entrant se sont bien rendu compte de ce qu’ils faisaient.

- (Rémi amusé) Ne vous en faites pas pour nous, nous allons vivre ensemble quinze jours alors ce n’est pas gênant si vous vous embrassez vous savez.
- (Baptiste derrière lui) Pour le reste essayez d’être discret parce que nous, on est encore célibataire Hi ! Hi !
- (Yuan amusé) Hum !! Ca risquerait de vous donner des idées et à votre âge on sait ce que ça donne Hi ! Hi !
- (Baptiste) C’est toi qui nous dis ça !! J’y crois pas le mec !! Déjà tu n’es pas plus vieux que nous et en plus ne nous dis pas que tu es un petit saint !!! Personne ne te croirait de toute façon.


Patricia plisse les yeux d’amusement :

- Eh bien les garçons !! On se lâche là !! Vous n’aviez qu’à amener vos copines.
- (Rémi) Pfff !!! Faudrait déjà qu’on en ait !!
- (Patricia étonnée) Deux beaux gars comme vous ? Ou vous êtes trop timides ou vous avez un problème, ce n’est pas possible autrement.
- (Rémi) A t’entendre ce devrait être facile, seulement je n’arrive pas à aller leur parler, quand j’essaie ça me bloque.
- (Patricia) Elles ne viendront pas toutes seules tu sais ?

Elle jette un œil en coin à Yuan.

- Enfin quelques-unes peut-être mais c’est loin d’être une généralité.
- (Rémi) Pourtant Alice l’a bien fait !!
- (Patricia amusée) Alors tu devras attendre encore un peu, et puis pour « Antho » ce n’est pas pareil tu le sais bien.
- (Rémi) Ouaih mais c’est chiant !!
- (Patricia curieuse) Tu n’as pas quelqu’un en qui tu tiens beaucoup et à qui tu penses quand tu... (Gênée) Enfin tu vois quoi ? Ce que font les garçons quand ils n’ont personne.
- (Rémi en rougissant) Bien sûr mais ce n’est pas pareil !!
- (Patricia) Parle lui s’en, si tu penses à elle il y a de grande chance que ce soit réciproque.
- (Rémi baisse les yeux) Ce serait étonnant et puis comme je te l’ai dit, ce n’est pas pareil !!


Patricia voit bien sa gêne et préfère ne pas insister plus longtemps.

- Et toi Baptiste ?
- (Baptiste sursaute) Hein !! Ah, moi !! Eh bien c’est sans doute comme pour Rémi, je suis trop timide pour aborder quelqu’un qui me plaît. En plus, je ne suis pas sûr du tout que ce sera réciproque.
- Eh bien !! C’est que vous ne vous sentez pas encore prêt, ne désespérez pas et ça arrivera en général sans prévenir.
- (Yuan) J’étais comme vous et en quelques mois tout a basculé dans ma vie et je suis tombé amoureux comme tout le monde.

Voyant que le sujet est clos, Yuan réfléchit un moment et cherche à comprendre ce qui ne va pas chez ses deux gars qui ont tout pour plaire.

L’excuse de la timidité ne tient pas vraiment car depuis qu’il les connaît, ils ne se sont pas comportés comme des garçons ayant ce genre de problèmes.

Il repense alors à sa première rencontre avec le groupe de musicien et des paroles que Guillaume a tenues devant Florian.

Il lui semble bien se rappeler qu’il disait que Baptiste était tombé amoureux de « Flo », et depuis le jour où il a rencontré Rémi, il les a toujours vus ensemble.

Rémi lui, paraît convaincu qu’il aime les filles et il voit bien que Baptiste fait en sorte de lui laisser croire que pour lui c’est pareil.

De là à se poser la question de ce qu’éprouve réellement Baptiste pour son copain, le pas n’est pas très grand à franchir et Yuan le franchit tout de suite en comprenant d’un coup l’attirance qu’ils peuvent avoir l’un envers l’autre.

C’est pas gagné pour eux car si Baptiste en est certainement conscient, il en est loin d’en être de même pour Rémi qui n’a pas encore eu le déclic comme lui avec Florian et Thomas.

Maintenant se dit-il, ce ne sont pas ses affaires et il espère juste que ça n’aura pas d’influence sur ses vacances dont il attend tant de chose pour lui, sa compagne et ses deux amis.

Baptiste et Rémi ressortent quelques minutes plus tard pour aller faire un tour sous le chapiteau, ayant entendu la musique annonciatrice du début du spectacle.

Yuan en profite pour en parler avec sa chérie et de savoir ainsi s’il n’y a que lui qui a eu cette impression de ce qu’il se passe entre ses deux amis.

- C’est pas gagné pour eux, non ?
- (Patricia) Comment ça ? Tu veux parler de leurs problèmes avec les filles.
- Je ne pense pas que ce soit ça leur vrai problème.
- (Patricia d’une voix douce) Ils s’en rendront bien compte un jour, c’est à eux de faire le tri dans leurs têtes et tu verras qu’à ce moment-là, les choses évolueront très vite entre eux.
- Baptiste connaît ses sentiments, j’ai l’impression que le souci vient de Rémi qui est dans le déni de sa personnalité et qui veut à tout prix suivre le chemin de la normalité ou du moins ce qu’il considère comme tel.


Patricia prend son bel asiatique par la taille.

- Tout le monde ne s’appelle pas Yuan tu sais ?


Yuan tourne la tête et l’embrasse.

- Ni n’a la chance d’avoir une Patricia comme chérie !!


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (35 / 150) (Au cirque) (L’installation) (La veille au soir) (suite)


« Quatrième roulotte »

Aléxie regarde son copain allongé sur le lit à observer autour de lui comment est aménagée la roulotte, il sourit heureux car la mise au point tant attendue s’est passée sans problème.

Ne serait-ce la reconnaissance qu’il reste encore quelque chose de fort entre lui et Marc mais que celui-ci n’a pas choisi la voie de Florian et préfère rester monogame avec son Sébastien, qui somme toute a l’air d’un garçon plutôt plaisant à première vue.

Arnault le regarde à son tour et reste un moment à tenter de comprendre ses expressions, ni parvenant pas il préfère lui poser la question.

- Tu es ou là ?
- Hein !!! Oh ! Pardon ! Je pensais à Marc et à ce que nous nous sommes dit tout à l’heure.
- Tu aurais préféré quoi ? Qu’il te dise que pour lui tu ne comptes plus ?
- Peut-être oui, ça aurait fait mal sur le coup mais ensuite ça aurait été plus facile alors que maintenant va falloir que je gère et que je me fasse à l’idée. Bon !! Parlons d’autre chose tu veux bien ? Apparemment pour toi c’est cool, au fait j’y pense ? Et la bande ? Tu les as trouvés comment ?
- (Arnault sourit) Il n’y a rien à jeter et je t’avoue qu’il y a de quoi fantasmer Hi ! Hi !
- Juste fantasmer ?
- Bien sûr !! Qu’est-ce que tu crois ? C’est avec toi que je suis bien et tu le sais très bien.
- Et Florian ?
- Il a l’air sympa mais je préfère son mec, en plus nous n’avons pas vraiment eu le temps de faire connaissance mais c’est sûr qu’il me plaît bien avec sa tête de comique Hi ! Hi !
- Moi je l’adore, c’est mon meilleur pote et quand tu le connaîtras mieux ce sera pareil pour toi tu verras.
- Peut-être oui mais encore faut-il que ce soit réciproque et je n’ai pas l’impression qu’il a vraiment fait attention à moi.
- Mais c’est normal, tu as vu le monde ?
- Je reconnais que c’est plutôt impressionnant, jamais je n’aurais pu imaginer qu'on pouvait avoir autant de copains.
- Et encore, ils ne sont pas tous là !
- C’est ce que j’ai cru comprendre !! Wouff !! Je ne sais pas comment il fait pour gérer ça, sans en laisser de côté je veux dire.
- (Aléxie amusé) Lui, il y arrive très bien et je n’ai jamais entendu personne se plaindre, sinon c’est plutôt cool ici ? Tu en penses quoi ?
- C’est vrai, dommage que nous ne soyons que nous deux à partager cette roulotte. Ça nous aurait permis de faire mieux connaissance avec quelques-uns d’entre eux.
- Il n’y a pas de temps de perdu, il y aura bien quelqu’un qui voudra rester un peu ici de ceux qui vont rentrer dans leurs familles tous les soirs.
- Ça serait sympa.
- Pourquoi ? Tu n’es pas bien juste avec moi ?
- Ce n’est pas ce que je veux dire tu le sais bien, juste que là j’ai un peu l’impression qu’on nous a mis de côté.


Aléxie le regarde étonné.

- Mais où tu vas chercher un truc pareil ?? Ils ne sont pas comme ça, je t’assure et surtout s’il y avait un lézard, ils ne se seraient pas privés pour le dire. Tu ne les connais pas encore autant que moi et je suis sûr que nous ne serons pas seuls longtemps tu verras.
- Si tu le dis !!
- On fait le pari ?


Arnault a l’œil qui s’allume d’un coup.

- Du genre ??


Aléxie a bien vu son changement d’expression.

- Je te vois venir avec tes gros sabots, tu penses à un truc bien cochon je suis sûr.
- Rhoooo !!! Qu’est ce qui te fait dire ça Hi ! Hi !
- Mon petit doigt peut être.
- Hum !! Je voyais un truc beaucoup plus gros moi !!
- (Aléxie sourit) Ok je vois !! Alors on le fait ce pari ?
- D’accord !! Moi je dis qu’on restera que tous les deux au moins toute la première semaine.
- Et moi je dis que non !!
- Si je gagne tu devras montrer ta bite en érection à une des filles.
- (Aléxie sûr de lui) Bingo !! Et si c’est moi qui gagne, tu devras en faire autant devant au moins un de ceux qui partageront notre roulotte et te branler devant lui ou elle.
- Hé !!! T’es vache là !! Je ne t’en demande pas autant moi !!
Fallait le faire Hi ! Hi ! Maintenant c’est trop tard, alors tu te dégonfles ?
- Là ma couille, tu vas prendre chère si je perds crois-moi Hi ! Hi !
- Top là alors ???


Arnault hésite quand même quelques secondes.

- Top là !!

Les deux garçons se frappent dans les mains, à ce moment-là la musique s’échappe du chapiteau et ils comprennent que le spectacle va bientôt commencer.

Ils se regardent avec la même question dans le regard et se mettent à rire en renfilant leurs manteaux pour courir comme des gosses vers la sortie, ils foncent alors pendant tout le chemin jusqu’à l’entrée de l'immense chapiteau et s’installent avec dans le regard des lueurs de joies qui les ramènent à leur enfance.

Rémi et Baptiste les reconnaissent et changent de place pour venir s’asseoir près d’eux, Rémi leur sourit et leur pose une question qui éclate de rire Marc.

- Dites les gars ? Comme vous n’êtes que vous deux, ça ne vous dérange pas si nous venons partager la roulotte avec vous ? Yuan et Patricia sont en couple et préféreront sûrement avoir plus d’intimité. Si c’est bon, nous viendrons avec nos affaires demain après leur avoir expliqué nos raisons.

Il voit Aléxie mort de rire se moquer gentiment de son copain.

- Qu’est-ce que j’ai dit de si drôle ?


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (36 /150) (Au cirque) (L’installation) (La veille au soir) (suite)


« Chez les Delierre dans la chambre d’Éric»

- Pfff !!! Tu as vu le monde ???
- (Éric en souriant amusé) Tu le savais pourtant ? Je ne vois pas ce qui t’étonne ?
- T’es marrant toi !! Entre le savoir et le voir il y a un sacré seuil à passer, en plus il y a plein de nouveaux et je ne suis pas certain de me rappeler le prénom de chacun.
- Ça viendra t’inquiète !! En tous les cas ils ont l’air bien sympa tous autant qu’ils sont, tu ne trouves pas ?
- J’aime bien Anthony et Arnault et toi ?
- Patricia a l’air cool et Yuan heureux d’être avec elle, j’aime bien aussi Baptiste et Rémi. Je ne sais pas si c’est parce que je vois des gars comme nous partout ou quoi, mais j’ai l’impression qu’ils se tournent autour sans arriver à se décider ses deux là.
- (Raphaël amusé) Je pense plutôt que tu aimerais prendre tes désirs pour des réalités Hi ! Hi !
- (Éric redevenant sérieux) En tous les cas, ça va être coton pour nous retrouver tous les quatre avec tout ce monde.


Raphaël en lui faisant un clin d’œil.

- T’inquiète pas pour ça, ils trouveront bien un moyen et puis sinon je saurais bien les y décider moi.
- Ah oui ?? Je suis curieux de voir ça ?

Raphaël s’approche en lui faisant les yeux doux, la démarche aguicheuse et aussitôt Éric ne manque pas de déglutir avec difficulté tellement son excitation vient d’un coup de monter de plusieurs crans.

Raphaël sourit, heureux de son petit effet.

- Là tu vois !!! Ni « Flo » ni « Thom » n’y résisteront eux non plus hi ! Hi ! Je suis trop sexe quand j’ai envie de toi ou de nous quatre, rappelle-toi la dernière fois qu’ils sont venus Hi ! Hi !
- (Éric amusé) Oui mais là tu risques d’avoir froid aux pieds Hi ! Hi !

Raphaël met ses deux mains autour du cou de son ami et le lui caresse avec ses bras en le fixant dans les yeux.

Éric frémit et son sexe fait un bond dans sa prison de tissu, ça n’échappe pas bien entendu à Raphaël qui s’écarte de lui doucement un peu moqueur.

- Là tu vois !!! Sans les pieds Hi ! Hi !
- J’espère que tu ne feras pas ça à « Flo » quand nous serons tous ensemble ? Imagine le boxon s’il commence à pousser ses petits cris et qu’il envoie ses phéromones dans tous les sens.
- (Raphaël en riant) Ça fera une méga touze Hi ! Hi !
- On aurait l’air fin après ça.
- (Raphaël redevenant sérieux) Bah !! On trouvera sûrement l’occasion de passer un petit moment sympa entre nous.
- (Éric) Et « Yu » ?


Raphaël est surpris de la question.

- Quoi « Yu » ?
- Tu te rappelles ce que nous ont dit Florian et Thomas ?
- Oui et alors ? Je ne vois pas le problème ? On l’aime bien, non ?
- (Éric sérieux) Ce n’est pas ça la question, je crois savoir qu’il est toujours autant amoureux de Florian et aussi de « Thom ».
- (Raphaël les yeux brillants) Faudra juste trouver un lit plus grand c’est tout, où est le lézard ?
- Là je crois que tu te trompes du tout au tout avec lui, si j’ai bien tout compris ce n’est pas le genre à aller voir les mecs.
- ?? Tu te contredis là ?? Il n’y a pas cinq minutes tu viens tout juste de dire le contraire !! Faudrait savoir ?
- J’ai dit qu’il était amoureux d’eux deux, pas qu’il était gay et qu’il aimait les mecs, d’ailleurs tu l’as bien vu avec Patricia ?
- Parce qu’aimer deux mecs, ce n’est pas être gay pour toi ?
- Pas forcément !! Je m’explique. Je crois qu’il est prêt à envisager des relations très fortes avec eux mais sûrement pas avec d’autres, tu vois bien qu’il n’est pas pareil avec nous quand même ?
- On est copains, non ?
- C’est sûr mais que ça, il nous aime beaucoup j’en suis sûr mais ça s’arrête là et d’ailleurs je t’avouerai que ça me convient bien comme ça.
- Pourquoi ? Il est à croquer pourtant ?

Raphaël voit le regard que lui lance son copain.

- Attends !! Ne te méprends pas sur mes paroles, je ne voulais pas dire que je voulais coucher avec lui. Juste que je le trouve hyper craquant et ta dernière phrase m’avait laissé supposer que tu pensais le contraire.


Éric comprend et se déride :

- Bien sûr qu’il est à tomber, faudrait être aveugle et encore !! Je voulais juste dire que nous quatre c’était bien pour moi et que le fait qu’il n’était pas attiré par nous deux m’allait très bien.
- Et « Flo » et « Thom » ? Tu crois qu’ils ont besoin d’un cinquième ?
- Ça, c’est leur problème et je ne me permettrai pas de les juger là-dessus. Une chose est sûre, c’est que Florian aime Yuan autant qu’il nous aime mais pour Thomas je me pose encore la question.
- Et bien pas moi parce que vois-tu ? Nous en avons parlé ensemble il n’y a pas bien longtemps et mon impression est que pour lui aussi il compte beaucoup, d’ailleurs connaissant Thomas comment pourrait-il en être autrement ? Jamais il n’accepterait de faire croire une chose qu’il ne penserait pas réellement, tu le sais aussi bien que moi.
- (Éric sentencieux) J’espère juste qu’ils sauront s’arrêter là, sinon je les plains.





Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 20-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (37 / 150) (Au cirque) (L’installation) (La veille au soir) (fin)


« Chez les Jourdan »

Anne-Lise regarde avec émotion sa fille et son futur gendre se tenant main dans la main assis l’un près de l’autre sur le canapé du salon.

Ça lui rappelle tant de souvenirs quand elle et Marc avaient le même âge et qu’ils passaient les week-ends chez ses parents.

Marc avait ce même air un peu emprunté comme l’a en ce moment Aurélien, elle adore ce jeune homme en qui elle ne trouve que des qualités.

Elle reconnaît volontiers que c’est un beau garçon mais ce qu’elle apprécie le plus c’est son calme olympien qu’il tient en toutes circonstances, ne se démontant jamais pour quoi que ce soit et d’une franchise qui parfois la gêne quelque peu.

- Alors les enfants ? Content de vous retrouver pour deux grandes semaines ?
- (Chloé en souriant) Oh oui maman, en plus nous allons tous nous retrouver pendant la journée et il paraît même que Florian va faire un spectacle en public. C’est le directeur du cirque qui lui a demandé, il semblerait qu’il lui trouve des qualités cachées Hi ! Hi !
-(Anne-Lise amusée) Pas pour tout le monde, nous ne manquerons ça pour rien au monde. Prévenez-nous quand vous saurez à quel moment ça se fera, je suis certaine que ton père en rira d’avance.
- Tiens oui au fait !! Il est ou papa ?
-(Anne-Lise) Tiens oui au fait !!
- (Aurélien d’une voix tranquille) Il doit sans doute être toujours à la cave, tout à l’heure je l’ai croisé et il était trempé pissant. Paraîtrait qu’il y a la canalisation d’eau qui a lâché et il n’est pas sûr d’arriver à la réparer.
- (Anne-Lise affolée) Mon Dieu !! Il lui est peut-être arrivé quelque chose !! Ça fait plus d’une heure que je ne l’ai pas vu !!
- (Aurélien se lève tranquillement) Je vais aller voir si tout va bien.

Les deux femmes le regardent partir et se regardent incrédules.

- (Anne-Lise) Il y a des fois où il m’inquiète ton copain tu sais ?


Chloé se retenant de ne pas rire.

- C’est sa façon d’être, rien ne le démonte. Un jour il arrivera tranquillement avec sa tête sous le bras en nous disant qu’il a un petit problème.


Anne-Lise ne peut s’empêcher de sourire.

- Tu n’as jamais envie de le secouer un peu ?


Chloé en riant et en se levant :

- Des fois j’avoue que si !! Allons plutôt voir comment ça se passe en bas, il est capable d’apprendre à nager à papa si la cave est pleine d’eau Hi ! Hi !



« Chez les Désmaré »

Maurice rentre chez lui en banlieue parisienne, Martine sa femme est dans la cuisine à préparer le repas et se retourne en entendant des pas derrière elle.

- Ah !! Te voilà déjà mon chéri ? Tu as quitté le bureau de bonne heure aujourd’hui ?
- (Maurice avec un grand sourire) Tu ne vas pas me croire mais je suis en vacances, c’est bien la première fois depuis très longtemps que ça ne m’était pas arrivé.
- (Martine les yeux ronds) Comme ça ?? Sans prévenir ??
- C’est calme en ce moment et j’avais envie de profiter des fêtes de fin d’année avec ma famille, on prépare nos valises et si tu veux demain on part quelques jours s’aérer un peu les idées.
- (Martine ravie) Tu nous emmènes où ?
- (Maurice en souriant) Au cirque !!
- Qu’est-ce qu’on va faire dans un cirque ?
- Se détendre ma chérie et tu ne devrais pas le regretter crois-moi Hi ! Hi !
- (Martine visiblement à l’ouest) Tu es sûr que ça va bien ? Et Erwan ? Tu y as pensé ? Il va se retrouver ici tout seul ?
- Surement pas puisqu’il vient avec nous.
- Allons mon chéri !! Tu sais bien qu’il n’est plus en âge de partir avec ses parents.
- (Maurice lui fait un clin d’œil) Il est là ?
- Oui il est rentré depuis un moment et comme d’habitude il est dans sa chambre avec son ordinateur.


Maurice met ses mains en porte-voix et hurle :

- Erwan !!!! Descends !!! J’ai un truc à te dire !!!

Un bruit de pas à l’étage puis une porte qui s’ouvre.

- C’est toi p’pa qui m’appelle ?
- Oui descends s’il te plaît, il faut que je te parle !!

Une cavalcade dans l’escalier et Erwan déboule surpris de cet appel paternel dont il n’a pas l’habitude.

- Qu’est-ce qu’il y a ?
- J’emmène ta mère en vacances dès demain, tu viens avec nous ?
- (Erwan en faisant la grimace) Vous allez où ?

Maurice fixe sa femme toujours en souriant, celle-ci lui fait un signe de convenu comme quoi elle l’avait prévenu.

- A Aix en Provence voir un ami qui passe des vacances dans un cirque, mais si tu veux rester là libre à toi.

Erwan fait tout de suite le rapprochement et saute dans les bras de son père fébrile.

- Et comment que je viens avec vous !!! Youppiiiii !!!

Il embrasse sa mère surprise et remonte à fond la caisse l’escalier en criant de joie.

- Youpiii !!!!

Maurice regarde sa femme, content de son petit effet.

Celle-ci reste ébahie devant tant de joie venant de son grand garçon et se demande bien ce qu’il peut y avoir de si exceptionnel à cet endroit pour le mettre dans un état pareil.

- Tu m’expliques ?


Maurice vient lui déposer une bise rapide sur les lèvres.

- Où serait la surprise, fais-moi confiance tu ne devrais pas t’ennuyer Hi ! Hi !


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (38 / 150) (Pendant ce temps-là)


L’homme claque des talons une fois devant l’immense bureau où l’homme le plus puissant du pays étudie un énorme dossier, le front plissé à force de réflexion.

Il relève la tête et observe le visage fermé le militaire attendant raide comme un piquet à quelques dizaines de centimètres de lui, tenant sous le bras une pochette semblant prête à craquer.

- Da ??


L’homme lui tend le porte-documents.

- Voici les derniers rapports monsieur !!
- (D’une voix atone) Posez-le sur le bureau et faites venir le directeur du KGB sur le champ !!


L’homme claque une nouvelle fois les talons.

- Bien monsieur !!! À vos ordres !!!!

Il se retourne et sort du bureau, une fois la porte refermée il pousse un énorme soupir de soulagement comme à chaque fois qu’il quitte cet homme qui l’effraie au plus haut point comme il effraie la totalité du pays d’ailleurs.

Vladimir ouvre le porte-documents et en extrait la liasse de papiers se trouvant à l’intérieur qu’il étale ensuite sur son plan de travail.

Un tri rapide et il trouve les photos recherchées, il les compare avec d’autres qu’il avait déjà en sa possession et se lève d’un bond n’en croyant pas ce que ses yeux lui montrent.

- Impossible !!! Tout simplement impossible !!!

Il retourne les clichés pour y lire les dates de prises et les jette d’un geste rageur sur le plateau du bureau.

- Ou quelqu’un se moque de nous ou alors c’est vrai, et dans ce cas il faut agir très vite avant que quelqu’un d’autre ne l’apprenne !!

Un coup à la porte le fait aller se rasseoir.

- Da !! Entrer !!

L’homme qui pénètre dans le bureau a tout d’une fouine, vêtu d’un costume noir dont en sortent une tête et des mains maigres au point d’en voir les os.

Ses yeux par contre dénotent une extrême intelligence et Vladimir l’accueille d’un sourire en lui faisant signe de s’asseoir.

- Qu’en penses-tu Nicolaï ?
- Comme toi je crois !! C’est quelque chose qui ne devrait pas être possible et pourtant les preuves sont là !!
- Comment avons-nous pu passer à côté de ça pendant si longtemps ? Je croyais que nos services secrets étaient les meilleurs qui existent de par ce monde?
- Sans doute parce qu’ils ne s’attendaient pas à une telle découverte et si la mort de Delfosse n’avait pas attiré l’attention de nos agents en place dans son service, nous ne serions jamais remontés jusqu’à cet accident de voiture dont la DST à fait disparaître le croit-elle toutes traces.
- Les rapports en sa possession certifiaient de graves lésions cérébrales et maintes fractures sur l’un des deux hommes tandis que pour l’autre il n’y avait plus rien à faire.

Vladimir reprend les derniers clichés reçus quelques minutes plus tôt et les lui met sous le nez.

- Quelques semaines plus tard et les voilà en pleine forme surpris dans un établissement thermal, que s’est-il passé entre-temps ?
- Nous enquêtons là-dessus depuis et ça aurait apparemment un rapport avec un jeune chirurgien qui les aurait opérés et dont certaines rumeurs disent de lui qu’il ferait des miracles.
- Je veux en savoir plus sur ce chirurgien tu m’entends ??
- J’y travaille mais nous devons y aller avec prudence, beaucoup d’hommes fichés comme appartenant aux services secrets Français ont été vus dans son sillage et je pense que Désmaré l’a mis lui aussi sous surveillance et tu sais comment il est celui-là !!

Vladimir se lève et arpente son bureau quelques minutes semblant réfléchir à plusieurs possibilités, il vient brusquement se rasseoir en face de Nicolaï en frappant rudement le bureau de son poing fermé.

- Amenez-moi ce garçon ici au plus vite !!!
- (Nicolaï sursaute) Mais !!!
- (Vladimir le regard tranchant) Je t’ai donné un ordre !! Aurais-tu l’impudence de vouloir le discuter ?


Nicolaï en avalant avec peine sa salive :

- Bien sûr que non !! Je voulais juste dire que nous risquons un grave incident diplomatique avec la France si ça venait à se savoir !!
- (Vladimir hors de lui) Je n’en ai rien à foutre tu m’entends ??? L’autre bouffeur de tête de veau n'a pas intérêt à m'emmerder, je veux ce gamin et qu’importe la façon dont tu vas t’y prendre !! Mais je le veux et tout de suite !!
- (Nicolaï se lève tremblant) Bien monsieur !!

Il va pour sortir quand Vladimir le rappelle.

- Nicolaï !!!
- Oui monsieur ?
- Ne te représente jamais devant moi sans lui tu m’as bien compris ?


Nicolaï devenant blanc comme un linge.

- Ce n’était pas mon intention monsieur !!
- Je l’espère pour toi et ta famille !! Je veux ce chirurgien ici avant dix jours ou j’aurais ta tête et celles de tes proches.


Nicolaï d’une voix éteinte par la peur :

- Vous l’aurez monsieur.


Vladimir avec un sourire cruel.

- Je n’en doute pas un instant.



Une fois sortie du Kremlin, Nicolaï sort son téléphone et appelle sa femme.

- C’est moi !!
- …………..
- (Livide) Je serais absent quelque temps, embrasse les enfants et dis-leur que je les aime et que je les embrasse.
- ……………..
- Je reviens dès que ma mission sera terminée, prends soin de toi et des enfants.
- …………..
- Moi aussi je t’aime !

Il raccroche et monte dans sa voiture en claquant la porte, Vladimir avait déjà tout prévu car le pavillon où il habite avec sa famille est déjà sous surveillance et sa femme le lui a bien fait comprendre en l’appelant par son prénom alors que quand tout va bien elle l’appelle « Nico » et c’est un code entre eux pour signifier qu’il y a un gros problème.

Maintenant il ne lui reste plus qu’à réussir sa mission et c’est en prenant sur lui qu’il commence à mettre en place le plan nécessaire à sa réussite.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (39 / 150) (Au cirque)


Florian referme une fois encore son médaillon et décide de le ranger dans sa boîte et de le confier à ses grands-parents dès qu’il en aura l’occasion.

Trop de sentiments et de peines pour lui à l’avoir en sa possession et il préfère le savoir en lieu sûr avec eux.

Il sort de la caravane suivit par « Kinou », la matinée est froide mais le vent est sec et il aime bien se promener dehors dans ces cas-là chaudement vêtu et il décide de faire le tour du cirque et d’aller observer les artistes pendant leurs séances de répétitions.

Il entre dans la partie aménagée en écurie où quatre magnifiques alezans noirs se font étriller par un jeune homme qui ne le voit pas venir et qui sursaute en l’entendant lui parler.

- Salut Ramirez !!
- Oups !! Ah c’est toi Florian !! Décidément tu es pire qu’un chat, je ne t’ai pas entendu approcher et les chevaux n’ont pas bronché eux non plus.

Faudra que tu m’expliques comment tu fais (Il regarde « Kinou » qui est assis à mes pieds) Et lui, c’est pareil !! Regarde-le !! Les chevaux devraient être au minimum nerveux en sa présence et c’est comme s’il n’était pas là.
- C’est sans doute qu’ils y sont habitués maintenant.
- (Ramirez en souriant) Il y a forcément autre chose parce qu’avec les félins de mes parents ils ne sont pas comme ça crois-moi et pourtant ils sont nés ici eux.

Je caresse « Kinou » qui me fixe dans les yeux en ronronnant de bonheur.

- Tu voudras bien m’apprendre à monter à cheval ?
- Pas de soucis !! Tu n’as qu’à venir avec moi sous le chapiteau, de toute façon c’est l’heure pour eux de faire leurs exercices.
- Wouah !! Tu veux dire là !! Maintenant !!

Ramirez sourit devant le regard brillant du jeune garçon qu’il ne connaît pas beaucoup mais qu’il apprécie déjà comme un ami.

- Si tu es libre pourquoi attendre ?

Je regarde ce jeune homme et capte son regard amical qui me fait lui sourire en retour.

Je suis en vacances ne l’oublie pas et Pedro ne me donnera les cours pour m’occuper de « Kinou » que l’après-midi après sa répétition avec Rax et Phtilie.
Alors allons-y !! Prends Akirou et Bella pendant que je sors Sun et *****.
Ok cool !!

J’attrape les longes des deux animaux qu’il m’a indiqués et j’y accroche les rênes puis je me dirige avec eux vers l’entrée principale du chapiteau sous l’œil étonné de leur dresseur.

- N’y a pas !! Tu as vraiment un don avec les animaux toi !!


Je me retourne vers lui en souriant.

- Pourquoi tu dis ça ?
- Parce que je mets au défi n’importe lequel de tes amis de faire ce que tu viens de faire !! Voilà pourquoi !!


Je suis étonné de ses paroles.

- Ce n’était pas bien difficile d’accrocher leurs rênes et de les emmener jusque-là tu sais ?
- Je pensais plutôt au fait qu’ils t’ont suivi comme ils ne le feraient qu’avec moi normalement.


Je caresse le torse des deux alezans.

- Ils ne sont pas méchants, regarde comme ils aiment bien les caresses ?


Ramirez avec un drôle de regard.

- Tu sais que normalement il ne faut pas caresser une jument près d’un étalon ? Si ça avait été quelqu’un d’autre, il risquait une bonne ruade ou un bon coup de dent et regarde Akirou ? Il ne bronche même pas.


Je suis pris d’un fou rire.

- C’est parce qu’il a bien vu que je ne risquais pas de lui piquer sa meuf Hi ! Hi ! Et puis sinon ce serait plutôt à Bella de s’inquiéter Hi ! Hi !


Ramirez regarde le jeune rouquin sans comprendre.

- Je ne vois pas où tu veux en venir ?
- C’est juste parce que moi je préfère les garçons aux filles Hi ! Hi !

Je vois à son regard surpris qu’il n’était pas au courant.

- Tu as bien vu que j’étais avec Thomas quand même ?


Ramirez ouvre de grands yeux.

- Bah non !! Je croyais que c’était juste ton copain, eh bien ça alors !!! Si je m’attendais !!

Nous reprenons notre chemin jusqu’au centre de la piste principale, je suis surpris malgré tout qu’il ne se soit pas rendu compte qu’entre moi et Thomas, c’était beaucoup plus que de l’amitié et ses dernières paroles m’intriguent et j’aimerais vraiment savoir dans quel sens elles ont été prononcées.

- Ça te dérange ?
- De quoi donc ?
- Et bien que je sois homo ?




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 20-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (40 / 150) (Au cirque) (suite)


- Bien sûr que non !! Pourquoi tu me demandes ça ? Je n’ai rien dit qui pourrait te le faire penser pourtant ?
- Juste que je trouvais tes paroles ambiguës mais si c’est ok pour toi alors c’est cool !!


Ramirez fixe Florian incrédule :

- Tu croyais que j’aurais pu être homophobe Hi ! Hi ! Elle est bien bonne celle-là Hi ! Hi !


Ce coup-ci c’est moi qui ne comprends plus.

- Je ne vois pas ce qu’il y a de si drôle à ça ?


Ramirez approche son visage de celui du petit rouquin.

- Tu veux que je te dise un secret qui ne doit en être un que pour toi et tes amis par ici ? En fait Florian je suis comme toi et c’est pour ça que ta réflexion m’a bien fait rire.
- (Eh bien !! Décidément !!) C’est vrai ? Tu me scies le cul là !! Il est où ton copain ?


Le visage du saltimbanque devient triste d’un coup.

- Hélas et c’est ça mon problème, je n’en ai encore jamais eu figure toi et ça commence à me gaver grave.



Du coup je le regarde plus en détail, il est grand mais par rapport à moi tout le monde est grand. Disons un bon mètre soixante-quinze voire même un peu plus, il est d’un beau brun quasiment noir avec des yeux marrons très foncés.

La vingtaine et une musculature d’athlète mais ça c’est normal vu son métier, je dirais dans les soixante-cinq kilos et un visage assez carré pas du tout déplaisant à regarder une fois qu'on le connaît mieux.

Il s’aperçoit que je le détaille et me sourit ce qui le rend encore plus plaisant à voir.

- Qu’est-ce que tu as à me détailler comme un maquignon ?
- Heu ! Rien ! J’admire juste la bête et je me demande comment tu peux être tout seul en étant aussi bien foutu ?
- (Ramirez flatté) C’est gentil et j’en ai autant pour toi, sauf que toi tu es casé et plutôt bien à ce que j’ai vu de ton mec. Mais tu sais nous ne restons pas suffisamment longtemps en place pour que j’aie la même chance que toi et ceux qui suivent le cirque sont tous en couple ou trop jeune pour m’intéresser, en plus nous sommes une grande famille et je ne me vois pas sortir avec l’un d’eux.
- Alors là mon gars tu es dans la merde !!
- Comme tu dis oui !! Mais bon !! Faut pas désespérer non plus !! Pour l’instant je tiens le coup et heureusement que le bon Dieu nous a laissé des facilités pour se donner du plaisir tout seul Hi ! Hi !
- Je connais Hi ! Hi !
- (Ramirez surpris) Avec le beau blond qui donne le torticolis à tous ceux qui le regardent passer devant eux ? J’y crois pas !!


Je souris en me disant qu’il avait quand même bien repéré mon « Thom Thom » malgré tout.

- Sauf que pour l’instant nous vivons assez loin l’un de l’autre et qu’il faut bien nettoyer la tuyauterie de temps en temps pour pas qu’elle s’entartre Hi ! Hi !
- (Ramirez mort de rire) Tu parles Hi ! Hi ! Tu sais comment j’appelle ma main droite ? Hi ! Hi !
- (Curieux) Non !! Comment ?
- Calgon, Hi ! Hi !
- J’t’adore toi !! T’es aussi ouf que moi Hi ! Hi !

Notre fou rire débile dure un certain temps avant que, enfin nous arrivions à reprendre notre sérieux.

Ensuite les choses sérieuses commencent pour moi car Ramirez tient à me faire monter sur Bella qui piaffe d’impatience comme les trois autres alezans de se détendre les pattes autour de la piste.

- Mais !! Il n’y a pas de selle ?
- Ici on monte à cru !!
- Alors là c’est sûr, je vais me vautrer comme une merde Hi ! Hi !
- Mais non !! Regarde comment je fais et après c’est ton tour, d’accord ?

Il attrape alors d’une main la crinière de Sun et d’un mouvement de reins s’élance et se positionne sur son dos avec une facilité déconcertante.

Il positionne ses jambes et ses pieds et d’un petit claquement de langue indique à son cheval qu’il peut y aller.

Il fait quelques tours de piste en changeant à chaque fois le rythme, d’abord au petit trot puis au galop en terminant tout souriant au pas et en descendant lestement pour se retrouver devant moi comme si c’était un jeu d’enfant.

- Tu as compris le truc ?
- Hum !! Ça paraît facile à te voir.
- Tu veux essayer ? Attends !! Je te remontre encore une fois comment on fait pour monter !!

Il reprend la crinière et plusieurs fois monte et descend de l’alezan sans montrer le moindre effort.

- À toi !!


Je regarde l’animal qui est plus grand que moi et je tends le bras pour attraper à mon tour la crinière soyeuse qui me glisse entre les doigts.

Ramirez se moque gentiment de moi pendant que je m’escrime à monter sur le dos de ce mastodonte de chair qui tourne la tête vers moi semblant se foutre de ma gueule à chacune de mes tentatives.

- (Ramirez les yeux mouillés) Tu es trop petit c’est pour ça !! Attends !!

Il va chercher un tabouret et le pose devant moi pour que je monte dessus, c’est vrai qu’une fois à la bonne hauteur les choses semblent plus faciles.

J’attrape la crinière et m’élance d’un grand coup de reins, j’ai sans doute mal évalué la distance et au lieu de me retrouver sur le dos de Bella, je fais une magnifique parabole pour me retrouver de l’autre côté, le cul dans le sable de la piste après avoir poussé un cri strident.

- Aiihhhhh !!!!!

Un tollé de rire accueille mon arrivée assez rude sur le sable, je me retourne légèrement vexé quand même et je constate qu’un certain nombre de mes amis ont suivi avec un amusement certain ma première tentative équestre.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (41 / 150) (Au cirque) (suite)


Ludovic et Mélanie sont avec Carole et Flavien qui leur ont interdit de se promener seul dans le cirque.

Malgré tout, ils se contentent de les suivre en se tenant main dans la main et en leur laissant une grande liberté pour aller où ils ont envie.

À un moment, à un angle du chapiteau, les deux enfants se figent et commencent à reculer les yeux marquant une frayeur manifeste.

Flavien s’élance vers eux pour voir ce qu’ils leur arrivent et à son tour prend la même expression.

Une panthère d’un noir luisant les fixe de ses yeux d’un vert profond fendu en deux sur toute la hauteur de leur iris, Flavien attrape les deux minots par le col et lentement le cœur battant à tout rompre, les fait reculer jusque derrière son dos.

La panthère s’avance doucement et Carole découvre à son tour ce qui effraie tant ses trois amis, elle remarque le personnel du cirque qui apparemment ne fait pas attention à eux alors qu’il serait normal de penser qu’ils devraient eux aussi marquer la même frayeur ou du moins faire ce qu’il faut pour renvoyer l’animal dans sa cage.

Elle repense alors à ce qu’elle a entendu raconter par Florian sur son fameux cadeau dont il ne sait toujours pas qui a bien pu le lui envoyer.

Elle sourit et s’approche alors de son chéri et des deux enfants terrorisés qui n’ont pas eux fait le rapprochement comme elle vient de le faire.

Flavien d’une voix d’outre-tombe :

- Ne reste pas là !! Si elle décide d’attaquer, nous sommes foutus !!


Carole cherche le prénom de l’animal et qui lui revient enfin :

- « Kinou » ?? C’est toi mon beau ??


« Kinou » penche la tête sur le côté et ronronne.

- Rrrrr !!!
- Tu n’as pas honte de faire peur aux enfants ??
- Rrrr !!!


Carole passe devant Flavien et s’accroupit en tendant les mains vers l’animal.

- Tu voulais une caresse c’est ça ?? Alors viens !! Qu’est-ce que tu attends ?



Devant les regards ébahis de Flavien et des deux plus jeunes qui reviennent petit à petit de leur état de frayeur, « Kinou » s’approche de la jeune femme et avec des gestes vifs lui lèche les mains offertes qui ensuite vont se nicher dans la fourrure noire sous le cou de l’animal pour lui prodiguer les caresses qu’il attendait manifestement avec plaisir.

Un petit garçon déboule alors et sourit en retrouvant la panthère en si bonnes mains, il préfère ne pas faire de remarques désobligeantes sur les fronts en sueurs des personnes qui l’accompagnent et s’approche d’eux avec un grand sourire.

- Bonjour !! Vous savez que cette partie du camp est interdite au public ? À moins que vous ne soyez des amis de Florian ?


Carole se tourne vers lui souriante :

- C’est bien le cas en effet, et toi tu es ?
- Joachim Gruss ! Je suis le petit-fils de Tony le propriétaire du cirque.


Carole se relève et va lui faire une bise qui surprend agréablement le gamin.

- Moi c’est Carole et voici Flavien Mélanie et Ludovic.


Joachim fixe Flavien ébahi :

- Wouah !! T’es King Kong ??


Flavien amusé mais la voix encore éraillée de sa rencontre avec la panthère :

- J’aurais bien aimé l’être il y a cinq minutes.
- C’est « Kinou » qui vous a fait peur ? (Il rit) Vous auriez été là quand Thomas et Florian l’ont vu la première fois Hi ! Hi !
- (Ludovic) Ils auraient pu nous prévenir quand même, j’ai eu la peur de ma vie !!


Joachim lui sourit amicalement.

- Vos autres copains ne sont pas encore au courant alors ?


Ludovic sourit à son tour.

- Hum !! Non !!


Joachim avec un petit air qui veut tout dire :

- Faudrait pas qu’ils le rencontrent par hasard alors ?


Mélanie comprend ce que les deux garçons ont dans la tête.

- Vous n’allez pas faire ça ?


Ludovic les yeux étincelants de malice :

- Ah !! Tu crois ?


Carole revoyant la tête de Flavien.

- Ce n’est pas pire qu’un saut à l’élastique côté sensation ?


Flavien maintenant complètement remis de ses émotions :

- Je ne dirais pas ça mais c’est sûr que je ne suis pas près d’oublier ça, j’étais complètement tétanisé.


Joachim fait un clin d’œil à Ludovic.

- Tu viens avec moi ? Je te montre le cirque avec « Kinou » ?
- Yep !! Tu viens « Mél » ?


Mélanie comprend ce qu’ils ont l’intention de faire.

- Non merci, je préfère rester avec « Caro » et « Flav »
- (Ludovic avec un grand sourire) À tout à l’heure alors, amusez-vous bien Hi ! Hi !

Les deux gamins déjà complices comme cochons partent en courant suivi par « Kinou » et échappent rapidement à la vue des trois autres.

- (Carole amusée) On n’a pas fini d’en entendre parler je crois !!


Flavien ne peut retenir un grand sourire :

- Au moins personne ne viendra me charrier d’avoir eu la frousse parce que je pense qu’il y en a plus d’un qui vont s’en prendre une belle Hi ! Hi !


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (42 / 150) (Hôpital Salpêtrière)


Le hurlement des sirènes et le va-et-vient incessant des ambulances et des véhicules de police inquiètent le service d’urgence déjà complètement débordé ce jour-là.

Un homme d’une quarantaine d’années aux yeux las sort d’un bloc opératoire, sa blouse est couverte de sang et il écoute tous les hurlements de souffrances qui résonnent à ses oreilles.

Déjà plus de huit heures qu’il est de service et il n’en peut réellement plus, pourtant un autre blessé arrive déjà pour remplacer celui dont il vient de s’occuper.

Juste le temps d’aller prendre un café très fort et de changer de vêtements et le revoilà reparti pour un tour.

L’infirmière qui fait partie de son équipe ressent également la fatigue et sait très bien que ça n’amènera rien de bon et même que cela risque d’occasionner des erreurs de diagnostics, voire même plus grave encore.

- Nous n’y arriverons jamais, il y en a encore qui arrivent et nous ne sommes pas assez nombreux.
- (Le chirurgien) Je le sais bien mais que pouvons-nous y faire ?
- Demander de l’aide, à l’extérieur peut être ?
- C’est déjà fait, le temps qu’ils arrivent nous devons continuer quoi qu’il nous en coûte !!

Du côté de l’héliport au centre du complexe hospitalier, un hélicoptère se pose et quatre hommes en sortent rapidement pris en charge par le directeur de l’hôpital qui leur serre la main avec enthousiasme.

- Merci d’être venu si vite !! J’ai une bonne cinquantaine de blessés grave en attente et nos équipes sont proches de l’asphyxie.


Frédéric sourit à son ancien patron.

- Toujours là pour rendre service tu le sais bien.
- Je sais Frédéric ! C’est pour ça que j’ai demandé ton aide.
- (Frédéric) Tu me racontes ce qu’il s’est passé ? Et les autres hôpitaux ? Ils ne pouvaient pas en prendre chez eux ?
- Ils en ont autant qui arrivent et même Begin en reçoit en ce moment.
- (Frédéric surpris) Mais enfin !! Qu’est ce qui est arrivé ??
- Deux avions à Roissy qui se sont heurtés en amorçant leur descente, ils ont été pris par la neige et les pilotes se sont laissés surprendre et ils se sont crachés au-dessus de Goussainville. Heureusement ils ont réussi à éviter le village et se sont écrasés près de l’autoroute. Il y a déjà au moins une trentaine de morts et le reste arrive par vagues successives d'ambulances depuis le début de la matinée.
- (Frédéric) Bon !! Alors ne perdons pas plus de temps, j’emmène mon équipe aux blocs.
- Prends la place de Xavier, c’est le plus crevé et lui et son équipe tiennent par miracle.

Frédéric met son sac sur son épaule et s’apprête à quitter la piste quand son ami le rappelle.

- Frédéric !!!
- (Frédéric se retourne) Oui ?
- Il y avait quelqu’un d’important dans un des deux appareils, j’ai préféré attendre que tu t’en occupes. Je sais bien que ça va te mettre la pression, mais il fallait que je te le dise.
- (Frédéric) Tu peux me dire son nom ?
- C’est un Saoudien, le fils d’un prince ou d’un émir je crois. Les gendarmes qui suivaient l’ambulance qui nous l’a amené ne m’en ont pas dit plus, juste que ce serait très grave s’il ne s’en sortait pas.
- (Frédéric inquiet) Qu’est-ce qu’il a ?
- Les premiers examens concluent à une rupture de vertèbre au niveau du bassin, si je t’ai attendu c’est parce que ta réputation n’est plus à faire sur ce genre de cas. Paraîtrait même que tu aurais réalisé quelques miracles sur plusieurs de tes patients.

Frédéric hésite un bref instant, il connaît bien Henry qui a été son mentor pendant toute la durée de son internat et avec qui il a lié une grande amitié jusqu’à son départ pour Reims l’année précédente.

Depuis ils sont restés en contact et s’appellent de temps en temps pour se donner des nouvelles.

- (Frédéric d’une voix blanche) Henry il faut qu’on discute !! Mais avant il faut que je parle à un des gendarmes qui ont amené ce jeune homme.
- (Henry surpris) Qu’est-ce que tu lui veux ?
- Tu comprendras quand je lui dirais, ne perdons pas plus de temps s’il te plaît. Il faut que je fasse venir quelqu’un de toute urgence et il est en ce moment à l’autre bout de la France.

Henry même s’il a tout un tas de questions qui lui trottent dans le crâne, préfère suivre les conseils de son ami et il le conduit rapidement jusqu’à une chambre dont l’entrée est gardée par deux gendarmes en uniforme.

Un officier assis non loin de là les voit arriver et va à leur rencontre.

L’homme salut brièvement et s’adresse à Frédéric :

- C’est vous qui allez opérer le garçon ?
- (Frédéric) J’aimerais le voir et pouvoir l’ausculter avant de me prononcer.
- Très bien !! Suivez-moi !!!

Ils entrent alors dans la chambre où là encore deux autres gendarmes sont assis tout près de la fenêtre et restent assis sur un geste que leur fait leur officier.

Frédéric va directement vers le lit où un garçon de type arabe visiblement tout juste sorti de l’adolescence est dans le coma aidé dans ses fonctions vitales par tout l’appareillage adéquat.

L’examen des radios et des différents relevés lui donne une idée de l’importance de la lésion.

C’est l’air navré qu’il se tourne vers Henry et l’officier de gendarmerie.

- Je suis désolé mais je n’ai pas les compétences nécessaires que requiert cette opération.
- (Henry effaré) Mais on m’avait pourtant assuré que toi seul en serais capable !!
- Il pourrait sans doute survivre mais il souffrirait le restant de sa vie et resterait forcément sans l’usage de ses jambes. La lésion que vous voyez là (Il montre du doigt un point précis sur la radio) est quasiment impossible à opérer, je ne connais qu’une seule personne qui pourrait tenter un tel acte chirurgical avec une chance infime de réussir.
- (L’officier nerveux) Où est cette personne ? Je vais envoyer des hommes le chercher de toute urgence !!
- (Frédéric navré) Il est en vacances.



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 20-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (43 / 150) (Le jeune prince)


L’officier crispe ses mâchoires visiblement dépassé par les événements.

- Où ça ? Pouvez-vous le joindre et le faire revenir d’urgence ?

Frédéric regarde une nouvelle fois le garçon et les radios, il pèse le pour et le contre avant de répondre.

- Il est à Aix en Provence et il serait plus facile pour gagner du temps d’y emmener le blessé pendant que nous prenons contact avec lui. L’hélicoptère est toujours là, il suffit qu’il fasse le plein de carburant et en moins de trois heures vous pourriez être à l’hôpital d’Aix et si tout va bien, le garçon pourrait être pris en charge rapidement là-bas par le chirurgien dont je vous parle.
- (Henry) Ce n’est pas dangereux de le transporter dans cet état ?
- (Frédéric d’une voix grave) Il y a des risques en effet mais sûrement moins grands que d’attendre que tout se mette en place ici.
- (L’officier) J’appelle mon supérieur, vous deux !!

Il parle aux deux gendarmes dans la chambre qui se lèvent d’un bond.

- Occupez-vous du ravitaillement en carburant de l’hélicoptère
- (Un des deux gendarmes) Bien mon lieutenant !!

Pendant que la gendarmerie s’active, Frédéric essaie de joindre Florian et comme à l’accoutumée tombe sur son répondeur.

Il tente alors d’entrer en contact avec Thomas et voyant que ça ne répond pas non plus, essaie tous les numéros de son répertoire en vain.

Il peste intérieurement en se disant qu’il ne sert à rien d’avoir des portables si c’est pour les couper, même si c’est parce qu’ils sont en vacances.

L’officier revient, visiblement mieux dans ses rangers depuis qu’il a pu avoir des instructions de son supérieur.

- Votre idée a été retenue docteur !! Nous emmenons le garçon à l’hôpital d’Aix qui va en être averti et va tout préparer pour l’opération. Vous avez pu joindre votre éminent confrère ?
- (Frédéric énervé) Non !! Pas encore !! Personne ne répond et je ne tombe que sur des répondeurs.
- (L’officier) Connaissez-vous son lieu de résidence ?
- Il passe deux semaines avec des amis à lui dans un cirque qui y a ses quartiers d’hiver et dont il connaît le directeur.
- (L’officier sourit) Je vais contacter mes collègues d’Aix en Provence, donnez-moi son nom et je suis certain qu’ils vont très rapidement le trouver.
- Florian De Bierne, c’est son nom.
- (Henry tique aussitôt) J’ai entendu parler d’un Florian ?
- (Frédéric) C’est bien lui !
- (Henry étonné) Ah !!
- (L’officier curieux) Un problème ?
- (Henry se reprend très vite) Non ! Non !! J’ai entendu parler de ce jeune homme et je me demandais juste si nous parlions bien du même chirurgien.

Frédéric reprend vite la parole pour éviter les questions qui sinon ne tariraient pas et qui leur feraient perdre un temps précieux.

- Comme je vous le disais, c’est le meilleur voir le seul qui pourrait soigner votre jeune Saoudien. Maintenant renseignez-vous pendant le trajet mais arrêtons de perdre un temps précieux si vous le voulez bien !!

Du coup tout se précipite et ce n’est qu’une fois en vol que le lieutenant qui a eu pour ordre exprès d’accompagner le blessé, reçoit les premiers renseignements sur le docteur De Bierne et qu’il reste un long moment figé par ce qu’il vient d’apprendre.

***/***

Le déjeuner vient de se terminer et tous commencent à se disperser pour vaquer à leurs envies respectives quand ils entendent plusieurs sirènes de police se diriger vers eux et qu’ils commencent tous à s’attrouper devant le parking où sont garés les semis remorques du cirque.

Patrice regarde Gérôme et se met à courir en rassemblant ses hommes qui aussitôt tout en restant relativement discret, créent un cercle de protection autour de Florian qui ne se rend compte de rien et reste à discuter au milieu de ses amis curieux de voir ce qu’il se passe.

Patrice et Gérôme arrivent en même temps que les trois véhicules de la gendarmerie et c’est lui qui va au-devant d’eux en sortant sa carte et en la mettant sous le nez du premier gradé qui sort rapidement d’une des voitures.

- (Patrice) Sécurité du territoire !!

Gérôme montrant également sa carte de police :

- Police !! Service spécial !!

L’officier de gendarmerie reste un moment troublé, se demandant que peuvent bien faire ces représentants de l’état ici.

Il claque des talons et salut les deux hommes :

- Capitaine Bradier, Gendarmerie nationale !!


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (44 / 150) (Au cirque) (suite) (Quelques heures plus tôt)


Enfin !!! Me voilà sur ce fichu bourrin !! Ramirez va en pisser dans son froc s’il continue à se bidonner comme il le fait.

J’ai le cul qui saute à chaque pas de Bella qui a une fâcheuse tendance à me ramener en arrière, je n’arrive pas à l’empêcher et l’inévitable arrive quand je me retrouve en bout de croupe et que je bascule une nouvelle fois le cul dans le sable.

- Aihhhh !!!!!

Bien entendu, sur les gradins personne ne me plaint, ils sont tous pliés en deux et rient comme des malades.

- (Ramirez mort de rire) Dis !! Tu peux me la refaire celle-là Hi ! Hi ! On aurait dit que tu n’allais pas à la même vitesse que le cheval Hi ! Hi !

Je me relève sans trop de mal.

- Je suis certain qu’elle l’a fait exprès !!
- N’importe quoi !! C’est toi qui n’as pas su garder ton assiette.

Il me faut quand même encore une bonne heure avant d’y arriver et de pouvoir faire plusieurs tours de piste sans trop de casse.

Ramirez sourit cette fois et me félicite en me demandant de ne pas m’arrêter là et de revenir régulièrement pendant les deux semaines à venir, il m’assure qu’ainsi je pourrai avoir un bon niveau en équitation.

Ce dont je ne doute pas une minute mais n’en voyant pas vraiment l’utilité car à Reims, les chevaux ne courent pas les rues.

Malgré tout je lui promets de passer une heure avec lui chaque matin, ne serait-ce déjà que pour lui montrer que je le tiens déjà en très grande amitié.

J’entends quelques cris par-ci par-là et je me demande bien ce qu’il peut y avoir qui effraie ainsi les gens.

Par curiosité, je dirige mes pas vers la ménagerie et c’est devant la cage aux lions que je vois un petit attroupement qui n’a rien à voir avec les cris précédemment entendus mais qui pique au vif mon besoin de savoir ce qu’ils font là.

Miranda et Pedro discutent avec un homme d’une cinquantaine d’années, autour d’eux je retrouve Raphaël et Damien qui écoutent avec curiosité la conversation entre les dresseurs et l’homme qui je le comprends rapidement est un vétérinaire appelé par le couple en urgence.

Némo rugit et se lance avec force contre les barreaux de sa cage, faisant sursauter et reculer ceux qui en étaient trop près. Le grand mâle a de toute évidence une crise de fureur qui expliquerait la venue du véto, le problème à ce que je crois comprendre est que le lion est trop agité pour qu’il se risque dans sa cage même avec ses deux dresseurs.

Talesse est allongée à l’autre extrémité et j’aperçois sur son flanc une énorme marque de morsure qui saigne encore prouvant par-là qu’elle est récente.

J’approche de Pedro.

- C’est Némo qui a mordu sa femelle ?
- (Pedro) Nous ne comprenons pas ce qu’il a, c’est la première fois qu’il s’en prend à elle comme ça !!

J’observe le vieux mâle et je remarque qu’il se frappe souvent la mâchoire contre les barreaux de la cage en poussant des rugissements de douleurs.

Ses yeux jaunes à ces moments-là deviennent fous et sa fureur est vraiment impressionnante et donne froid dans le dos de ceux qui y assistent.

Raphaël voit son ami et s’approche en le prenant par l’épaule.

- J’ai l’impression qu’il souffre et que c’est ça qui le rend comme ça.

Je l’embrasse vite fait sur la joue en guise de bonjour et j’observe à nouveau le lion en furie.

- Je pense comme toi, maintenant je me demande ce qu’ils attendent ?
- (Raphaël) D’après le véto, il n’aurait pas de doses assez fortes avec lui.
- Qu’est-ce qu’il attend pour aller en chercher alors ?
- C’était justement de ça qu’ils parlaient quand tu es arrivé !

Je refais une bise à Raphaël en me détachant de lui et je m’avance doucement vers la cage en ronronnant imperceptiblement.

Némo m’entend et ses oreilles se dressent, ses yeux se fixent dans les miens et après quelques secondes, il s’allonge de tout son long et semble plus calme.

Miranda regarde Florian poser ses mains sur les barreaux.

- Recule-toi Florian !! On ne sait jamais, tant qu’on ne saura pas ce qu’il a. Il vaut mieux faire attention.
- Il faut que j’aille voir pourquoi il souffre, reculez-vous et laissez-moi faire !! Il ne me fera rien, soyez sans crainte !!

Le vétérinaire croyant avoir mal entendu :

- Ce gamin n’a pas l’intention d’entrer dans la cage comme ça, j’espère ?

Miranda surveille le lion qui est maintenant comme hypnotisé, les yeux toujours fixés dans ceux de Florian.

- Ne vous inquiétez pas docteur !! Laissez le faire et ne dites plus rien, Florian ne risque rien.

Elle a beau le dire, Miranda aimerait en être sûre et croise les doigts quand elle voit le jeune rouquin s’approcher de la porte et la déverrouiller pour entrer dans la cage sans prendre plus de précautions que ça.

Comme il l’a fait lors de son dernier séjour et qu’il s’est amusé avec le couple de fauve sous le regard marqué d’effroi de son "petit" copain.

J’approche de Némo qui ne bouge pas et je lui caresse tranquillement l’épaisse crinière pendant que mon autre main parcourt sa gueule en y cherchant ce qui peut bien le faire souffrir autant.

À un moment je le sens se tendre et ses yeux qui me fixent toujours marqués la douleur, je ronronne toujours pour le rassurer en lui ouvrant en grand les mâchoires et regarder à l’intérieur de sa gueule du côté qui m’a semblé être douloureux.


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (45 /150) (Au cirque) (suite) (Quelques heures plus tôt) (suite)


La rangée de dents impressionnantes s’offre à ma vue mais pas que ça, une des molaires du fond me semble complètement noircie et une odeur putride vient de ce côté-là de la mâchoire et me fait plisser le nez de dégoût.

Je comprends mieux maintenant pourquoi son comportement est devenu aussi agressif, la carie doit être arrivée au point de lui mettre le nerf à vif et la souffrance doit être terrible pour lui.

Je lui crache le plus discrètement possible dans la gueule en direction de la molaire gâtée, il me faut plusieurs tentatives pour qu’enfin j’arrive à l’atteindre.

Le plus difficile ensuite c’est d’empêcher Némo d’y passer sa langue et que ma salive reste suffisamment longtemps sur sa dent pour y faire effet.

Pour les personnes de l’autre côté de la cage, mon comportement doit sans aucun doute leur sembler pour le moins bizarre.

Seul Raphaël et Damien comprennent ce que j’essaie de faire, ils tentent tant bien que mal de se mettre entre moi et le couple Gruss ainsi que le véto.

C’est trop long et il faut que j’agisse autrement, je mets une grosse dose de salive sur mes doigts et les engouffre dans sa gueule pour aller directement lui masser la gencive irritée et ensuite je fais semblant d’enlever quelque chose.

- J’ai trouvé !! C’était un bout d’os qui lui traversait la gencive !! Ça va aller maintenant !!

Je jette un dernier coup d’œil et constate avec satisfaction que la molaire a repris sa coloration normale et que la souffrance a dû disparaître elle aussi.

D’ailleurs le coup de langue que me donne Némo dès que j’ai enlevé ma main de sa gueule me le confirme, le coup de tête qui m’envoie valdinguer aussi et malgré les cris d’effrois venant de l’extérieur de la cage quand il se jette sur moi pour s’amuser un peu.

La « bagarre » dure quelques secondes qui suffisent à me transformer en poubelle sur pattes à cause de la litière dès plus douteuse n’ayant pu être changée ce matin pour la raison que l’on connaît.

- Pouah !! T’es dégueu « Ném » !!

Raphaël et Damien bien sûr se foutent de moi en me traitant de SDF et d’épouvantail à lions.

Je me souviens d’un coup la blessure de la femelle et après une dernière tape sur l’épaule de son mâle, m’approche d’elle en reprenant mon ronronnement afin de la rassurer.

J’examine la plaie qui par chance est peu profonde, je me tourne alors vers le véto car il n’est pas question d’utiliser une nouvelle fois mon « don » surtout sur une plaie aussi apparente que celle-là.

- Vous pourriez passer votre mallette de soins à Raphaël s’il vous plaît docteur ? Il veut devenir vétérinaire lui aussi et je pense que c’est l’opportunité pour lui de commencer.

Raphaël comprend d’un coup que je lui demande d’entrer dans la cage et devient livide, ce qui pour un roux n’est pas si simple que ça vu la blancheur naturelle de notre peau.

- Tu es sérieux là ?
- On ne peut plus Hi ! Hi ! Je suis peut-être souillé de l’extérieur mais je suis curieux de voir si tu ne vas pas le faire de l’intérieur Hi ! Hi ! Allez !! Prends la mallette du véto et amène-toi !! Il faut panser sa plaie avant qu’elle ne s’infecte.


Raphaël avale sa salive avec un petit bruit qui me fait sourire.

- Ils ne vont pas me sauter dessus, tu es sûr ?
- (Amusé) Mais non !! Tu vois bien qu’ils kiffent les rouquins.

Raphaël prend alors des mains du véto la trousse de secours qu’il lui tend et ce, sans sembler se rendre compte de l’incongruité de son geste puis s’avance ensuite bravement jusqu’à la porte de la cage que Raphaël a quand même du mal à se décider à franchir.

Il voit le regard amusé que je lui lance et se rend compte que je ne lui demanderai certainement pas de faire ça s’il y avait le moindre danger pour lui.

Il entre alors comme un brave et se retrouve nez à nez avec Némo qui s’est levé à son entrée.

- Oups !! Pourquoi il me regarde comme ça « Flo » ?
- Sans doute pour savoir combien de repas il va faire avec toi Hi ! Hi !
- Ne déconne pas !! J’ai l’impression que ses yeux me voient comme un énorme gigot !!
- Ça fera des économies de bouffe au cirque Hi ! Hi ! Bon ! Quand tu auras fini de t’amuser !!
- (Raphaël d’une voix blanche) C’est fou ce que je kiffe ce jeu moi !!





Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 1) (suite 4 et fin du livre 1) - laurentdu51100 - 20-08-2020

2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (46 / 150) (Au cirque) (suite) (Quelques heures plus tôt) (fin)


- Tu ne crois pas que s’il t’avait voulu du mal, ce serait déjà fait ? Viens plutôt m’aider au lieu de te faire des films.
- Je voudrais t’y voir !!
- (Amusé) Ah oui ?? Et je suis où là ?

Raphaël sourit car ses dernières paroles étaient pour le moins hors sujet et dites par habitude, il s’approche alors et se permet même une petite caresse rapide sur la crinière du vieux mâle qui le laisse faire sans broncher.

Il vient ensuite s’agenouiller près de son ami et ouvre la trousse de soins du véto, il en sort ce dont il a besoin et commence à nettoyer la trace de morsure sur le flanc de la lionne qui tourne sa gueule vers lui.

Je trouve qu’il se débrouille plutôt bien pour un débutant, il nettoie en profondeur la plaie puis y applique un antiseptique et enfin il lui fait une piqûre d’antibiotique pour éviter une éventuelle inflammation due aux moisissures et autres saloperies qu’aurait pu occasionner la morsure.

D’avoir mon ami si près de moi, sa nuque dégagée blanche et douce offerte à mon regard et si sérieux commence à sérieusement m’exciter, j’ai déjà remarqué que sa proximité et son contact déclenchaient très souvent ma libido et une fois encore je ressens l’échauffement de mes sens.

Apparemment je ne suis pas le seul et Raphaël tourne son visage marquant la surprise vers moi, le simple fait de croiser son regard me fait frissonner et s’en apercevant le fait sourire avec une expression de contentement qui ne m’échappe pas.

Il m’attrape doucement la main et la caresse avec ses doigts, je sens ma libido éclater à tous vents et je fais un effort terrible pour me ressaisir et m’éloigner de lui.

Mais apparemment le mal est fait, les lions s’agitent et rugissent en se fixant dans les yeux.

La femelle se lève et rejoint son mâle qui rugit à nouveau puissamment en présentant un sexe énorme en érection rouge sang qui sort de sa gaine protectrice, elle se couche devant lui en lui présentant sa croupe qu’il s’empresse de saillir en lui mordant le cou sous le regard de tous.

Pedro et Miranda n’en reviennent pas, les choses se sont faites si rapidement qu’ils n’en ont pris conscience que quand la lionne pousse un rugissement de douleur quand son mâle jouit et se retire d’elle.

Je prends mon ami par la manche pour le pousser gentiment vers la sortie, la vision du coït animal nous ayant fait oublier notre excitation et tout est rentré dans l’ordre à notre niveau quand nous nous retrouvons devant les autres qui ont toujours l’œil rivé sur le spectacle des deux lions en pleine copulation.

C’est le vétérinaire qui reprend en premier la parole.

- Eh bien !! J’aurais assisté à ça au moins une fois dans ma vie !! Incroyable qu’ils aient fait un truc pareil devant nous !!


Miranda au moins aussi surprise que le véto :

- Incroyable oui !!! Et ce n’est pas peu dire !!!
- (Je pense à un truc) Va falloir les laisser tranquille parce qu’ils vont remettre ça sans arrêt pendant quelque temps et avec un peu de chance vous aurez droit à la nouvelle génération d’ici quatre mois.
- (Raphaël étonné) Quand tu dis « sans arrêt » tu penses à combien de fois ?


Je me remémore mes lectures sur le sujet que je faisais étant jeune.

- Une cinquantaine de fois par jour pendant quelques jours, mais tu as vu ? Ça ne dure pas longtemps à chaque fois, une trentaine de secondes pas plus.
- (Pedro surpris) On dirait que tu en connais un sacré bout sur le sujet ?
- Ça m’a passionné à une époque.
- (Miranda curieuse) Je me demande bien quand même ce qui leur a pris !!

Je capte le sourire de Raphaël.

- C’est sans doute qu’il a été soulagé quand il n’a plus ressenti la douleur de l’esquille d’os qu’il avait dans la gencive.
- (Miranda pas convaincue) Bizarre quand même !! Némo est déjà très vieux pour son espèce, il a plus de vingt ans vous savez ?

Commence alors entre les dompteurs et le vétérinaire une conversation sur la durée de vie des animaux en captivité qui dépasse de beaucoup celle qu’ils ont à l’état sauvage.

Je fais un petit signe de tête à Damien et à Raphaël et nous les laissons tous les trois poursuivre leurs discussions sans doute très intéressantes pour eux mais qui s’annonce plutôt longue, vu comme ils sont partis.

- (Damien) J’ai bien vu que c’est à cause de vous deux qu’ils ont fait ça !!
- (Raphaël amusé) Moi aussi j’ai un don figure toi.
- (Damien curieux) Comment ça ?
- Celui d’exciter « Flo » qui bande comme un âne dès que je suis trop près de lui Hi ! Hi !
- (Damien surpris) Sans déconner !!! C’est vrai « Flo » ?
- Meu non !!! Tu ne vois pas qu’il se fait un gros fantasme la ?

Raphaël capte le regard de Florian en lui déposant comme il l’a montré à Éric ses bras autour de son cou.

- Un fantasme ? Ah oui !! Vraiment ??

Un long frisson me parcourt le corps tout entier, mon sexe se redresse d’un bond et une formidable excitation me parcourt les reins en même temps qu’une forte chaleur me prend aux joues.

Raphaël s’embrase à son tour, pris à son propre jeu.

C’est Damien qui moins réceptif nous sépare en riant, stupéfait quand même de nous voir nous mettre dans un état pareil aussi rapidement.

- Stoppe les gars !! J’ai compris !! Continuez comme ça et vous allez vous donner en spectacle au beau milieu du cirque Hi ! Hi ! C’est l’heure du repas, allons plutôt rejoindre les autres Hi ! Hi ! Putain quelle bande de queutards.
- (Raphaël s’écarte en souriant) Un fantasme ? Tiens donc !!

Je ne sais quoi répondre et me retrouve tout bête devant eux, ils le voient bien et s’en amusent à mes dépens pendant tout le chemin qui mène au réfectoire du cirque où déjà beaucoup de monde est installé.

Thomas et Éric nous ont laissé une place près d’eux alors que « Dami » retrouve Mathis de l’autre côté de la grande table.

Mathis voit les yeux rieurs de Damien et lui pose la question.

- Tu t’amuses bien on dirait ? Vous étiez où ? Je t’ai cherché partout !
- C’est « Flo » qui voulait transformer la ménagerie en nurserie Hi ! Hi !


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (47 / 150) (Le jeune prince) (suite)


Retour au présent.

Patrice amusé par temps de solennité :

- Eh bien capitaine !! Que se passe-t-il donc pour avoir droit à cette arrivée en fanfare ?
- J’ai pour instruction d’amener le docteur De Bierne immédiatement au centre hospitalier Paul Cézanne à Aix.
- Puis-je en connaître la raison si ce n’est pas trop vous demandez ?
- (Le capitaine en souriant) Ce n’est pas un secret d’État vous savez !! Nous avons eu des instructions de Paris, Ils héliportent en ce moment un blessé atteint gravement et il nous a été demandé d’escorter au plus vite ce chirurgien jusque-là bas sans perdre de temps. Est-il parmi vous ?
- (Je lève la main) C’est moi m’sieur !!

Le capitaine visiblement surpris.

- Vous êtes Florian De Bierne ????
- Bah oui m'sieur !! Pourquoi ?

Voyant bien l’incrédulité bien compréhensible de l’officier, Patrice reprend la parole.

- C’est bien lui, je vous le confirme, même si au premier abord ça paraît surprenant.


L’officier ne détache pas son regard du jeune rouquin.

- Très bien alors !! Acceptez-vous de venir avec nous ? Bien entendu nous vous ramènerons une fois votre travail terminé.


Tout ça me semble suffisamment important pour piquer ma curiosité.

- Bien sûr !! Seulement je n’irai pas seul, j’emmène avec moi une personne faisant partie de mon équipe et je vous donnerai en route l’adresse pour aller en chercher deux autres qui ne sont pas loin d'ici.


Patrice sans lui laisser le choix :

- Deux hommes à moi iront également avec vous et ce n’est pas négociable !! D’autres vous retrouveront là-bas avec moi !!
- Entendu mais pressons s’il vous plaît, on m’a bien fait comprendre l’urgence de la situation et l’hélicoptère devrait arriver d’ici moins de deux heures maintenant.

Je fais signe à Patricia de me suivre et nous montons dans l’une des voitures, je vois deux des hommes à Patrice prendre place dans une autre pendant que Dorian et Gérôme s’empressent à rejoindre leur véhicule avec la nette intention de nous suivre également.

Je donne les noms et l’adresse où « Maxou » et « Ju » sont en cure à Manosque en souriant à l’avance de la surprise qu’ils vont avoir et aussi de mon plaisir à les retrouver.

J’essaie d’en savoir plus sur le blessé et pour toute réponse l’officier me tend un téléphone après en avoir composé un numéro et prévenu la personne à l’autre bout qu’il me le passait.

Qu’elle n’est pas ma surprise en reconnaissant la voix de Frédéric qui m’explique alors plus en détail ce à quoi je vais être confronté.

Ses remarques sur l’état du blessé ne me disent rien de bon et je me demande s’il ne me prend pas lui aussi pour un magicien.

Je raccroche alors la mine soucieuse en me demandant qui peut bien être cette personne pour déclencher un tel dispositif de la part des autorités gouvernementales.

Maintenant que j’ai été embringué dans cette aventure, il ne me reste plus qu’à faire de mon mieux et de garder mon calme.

Nous arrivons très vite au centre hospitalier et nous sommes aussitôt amenés dans une salle où nous attendent plusieurs personnes appartenant à n’en pas douter à l’administration locale.

Prévenus de toute évidence que je ne ressemble pas vraiment à ce qu’ils pourraient s’attendre d’un chirurgien d’une certaine compétence, ils me serrent la main sans trop montrer leur surprise et en viennent directement au vif du sujet.

Ils m’expliquent rapidement les causes ainsi que les dégâts humains occasionnés par le double accident d’avion et en viennent très vite au jeune homme dont je vais devoir m’occuper.

Patrice arrive dans ces entrefaites et demande à parler à un certain Jean François Delesalle, préfet du département.

L’homme qui me parlait jusque-là s’avance.

- C’est moi-même !!


Patrice lui tend son portable après lui avoir serré la main.

- Enchanté !! Si vous voulez bien prendre cette communication ?
- Heu !! Oui !! Bien entendu !! Allô !!
- ……………..


Les yeux du préfet s’écarquillent soudainement :

- Maurice Désmaré !!! Bien sûr que je sais qui vous êtes !!
- …………….
- Entendu monsieur, vous pouvez compter sur ma discrétion et celle de mes collaborateurs.
- ………………..
- C’est évident !! Eux aussi recevront les instructions nécessaires ne vous en faites pas.
- ……………..
- Je prends toutes les dispositions dans ce sens monsieur.
- …………..
- Je serais honoré de faire votre connaissance
- ………….
- Bien monsieur, à tout à l’heure.
- …………….
- J’attendrais votre arrivée et je prends immédiatement les mesures adéquates.
- ………….
- Bonne route !!

Le préfet rend le téléphone à Patrice et fait aussitôt appel au capitaine de gendarmerie qui a amené Florian jusqu’ici.

- Faites libérer l’aile de cet hôpital de toutes personnes non autorisé et du personnel soignant capitaine, ne garder que les hommes qui ont vu ce jeune homme et demandez aux autres de rester hors de cette enceinte.
- Mais monsieur !!!
- Exécutez mes ordres sans discuter c’est compris ?
- Bien monsieur !!
- Ah oui !! Autre chose capitaine !! Vous et vos hommes n’avez jamais vu le docteur De Bierne et de ce fait ne parlerez de lui à qui que ce soit, c’est bien compris ??
- Oui monsieur !!
- Très bien !! Maintenant occupez-vous de ce que je vous ai demandé.
- (Le capitaine en saluant) A vos ordres !!


2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (48 / 150) (Pendant ce temps-là) (suite)


Nicolaï monte dans l’avion avec un de ses hommes, il lui a fallu tout ce temps pour contacter ses agents « dormants » et les mettre au fait de leurs missions.

D’après les derniers renseignements, le gars qu’il recherche serait dans le sud de la France en vacances.

Il ne sait pas grand-chose de plus et c’est bien ce qu’il l’inquiète car autant de mystères sur une même personne ne sont pas habituels et il se doute qu’il y a quelque chose derrière tout ça qui doit largement sortir des qualités mêmes exceptionnelles qu’on lui prête.

***/***


Aéroport de Roissy Charles de Gaulle.

Une alerte résonne dans un bureau du complexe aéroportuaire, l’homme de faction vient s’asseoir devant son ordinateur et y lit la fiche d’un des passagers du prochain vol en provenance de Moscou.

Une grimace vient marquer un bref instant son visage, il lance les vérifications habituelles et très vite a la confirmation que le renseignement est exact.

Il enclenche alors la procédure et soupire de satisfaction une fois que tout est lancé et qu’il peut aller prendre les autres mesures prévues auprès des services de surveillance de l’ADP.

***/***


Maurice est arrêté sur une aire de repos près de Macon, sa femme et son fils en ont profité pour aller aux toilettes et se dégourdirent un peu les jambes.

Aussi est-il tranquille pour recevoir les dernières nouvelles du service, il se raidit quand on lui apprend qu’un jeune prince Saoudien est très gravement blessé suite à un double accident d’avion.

Il connaît suffisamment l’importance politique que tout ceci va prendre et hésite un moment à faire demi-tour pour reprendre sa place au bureau afin de gérer comme il se doit cette affaire.

Il change très vite d’avis quand son interlocuteur lui parle de l’héliportage et des dispositions en cours pour retrouver le chirurgien recommandé par les services hospitaliers.

Dix minutes plus tard quand sa famille le rejoint, il a déjà pris tous les renseignements et les dispositions qu’il a jugés utile avant son arrivée.

C’est quand il s’apprête à redémarrer que son téléphone sonne et qu’il écoute attentivement son collègue avec un rictus sur les lèvres qui ne présage rien de bon.

- Mettez le sous surveillance, si possible avec des agents qui ne seraient pas connus de ses services.
- ………..
- Non ! Surtout pas !! Il serait très vite remplacé et ça ferait un foin pas possible !!
- …….....
- J’ai ma petite idée, j’espère me tromper mais actuellement je ne vois que cette possibilité pour qu’il ose mettre les pieds chez nous !!
- ……….
- Entendu !! Je veux être au courant de ses moindres déplacements, à n’importe quelle heure du jour comme de la nuit c’est compris ?
- ………
- En tous les cas, il doit être bien perturbé pour venir comme ça !! Il nous prend vraiment pour des débutants !!
- ……..
- Essayez de découvrir ses contacts, peut-être qu’avec un peu de chance il y en aura un de ceux qui sont maintenant de notre côté quoique je me méfie de ses types qui retournent leurs vestes.
- ………..
- Je te rappelle dès que j’arrive à Aix, bonne chasse !!

Maurice reste un long moment assis sans rien dire, sa femme et son fils connaissent bien cette façon d’être et respectent son silence, sachant qu’il ne leur dira de toute façon que ce qu’il jugera bon et rien de plus.

Maurice fait les calculs dans sa tête et comprend qu’il aura une relative tranquillité au moins jusqu’au lendemain soir, ce qui lui laisse largement le temps pour mettre en place le dispositif qu’il a en tête.

Bien sûr il peut également s’être trompé du tout au tout sur la présence du chef des services secrets Russe en France.

Seulement comme il ne croit pas trop aux coïncidences, il préfère faire confiance à son sixième sens qui jusque-là lui a plutôt réussi.

Il s’apprête à repasser un appel, quand il se rappelle qu’il n’est pas seul.

- Chérie ? Ça ne te dérange pas d’aller faire un tour avec « Wanou » ?
- (Martine) Bien sûr que non ! Mais je nous croyais en vacances et j’ai la nette impression que ton boulot t’a déjà rattrapé, pas vrai ?
- (Maurice sourit) Ce n’est que l’histoire de quelques minutes, le temps de prévenir mon patron et après ça nous repartirons comme prévu.


Martine sachant pertinemment qui est son patron acquiesce.

- Nous ne serons pas loin, tu n’auras qu’à nous faire signe quand tu en auras terminé.
- D’accord, merci d’être toujours aussi compréhensive ma chérie.


Martine avant de s’éloigner avec son fils :

- Je sais l’importance de ce que tu fais et je t’aime.