Florian 18 ans surdoué livre 4 tome 6

[laurentdu51100]

Chapitre 039 : « Premier semestre universitaire. »

« Quelques semaines plus tard. »

L’habitude de vivre ensemble fait que maintenant beaucoup des griefs qu’ils se reprochaient à l’occasion ont disparues, ne laissant plus qu’une amitié qui se renforce tranquillement avec les semaines qui passent.

Lee-Rim a prit l’habitude de passer ses fins de nuits du mercredi avec Charles, apprenant ainsi quelques trucs bien utiles pour parfaire ses connaissances en informatiques.

Il partage toujours la chambre avec lui, Kai ayant arrêter d’insister lourdement pour qu’il le rejoigne et du coup ils s’apprivoisent lentement mais surement, ayant déjà dépasser le cap des piques incessantes pour pouvoir se parler plus naturellement comme le font de véritables amis.

Au niveau de l’université, ici aussi les choses deviennent plus raisonnables et les étudiants ont finalement comprit qu’il ne servait à rien d’être aussi insistant à vouloir les approchés, mais plutôt les laissés faire eux même le choix de ceux malgré tout peu nombreux avec qui chacun des garçons se sent particulièrement bien.

Kai reste au milieu d’un groupe de groupies, qui comme pour le lycée lui permet d’éviter nombre de garçons beaucoup trop entreprenants à son goût, mais surtout aux leurs et qui font un écran impénétrable sous peine d’avoir à en payer le prix fort.

Il reste donc sagement avec Lee qui du coup est le seul à pouvoir réellement l’approcher, renforçant de ce simple fait cette amitié qui commence doucement à perdre de son nom pour devenir quelque chose de plus fort.

Daniel et Ralphy ne se quittent pour ainsi dire jamais une fois à l’intérieur du campus, du coup ils ne sont étrangement que très peu souvent sollicités par les autres étudiants, qu’ils soient de première année comme eux ou plus anciens, ces derniers qu’ils soient filles ou garçons s’imaginant sans doute qu’ils sont en couple, idée qu’ils ne sont pas près de réfutées puisque cela leurs permet d’étudier en paix.

Ce qui n’est pas vraiment le cas pour les trois derniers, qui connaissent depuis leurs naissances un attrait médiatique qui aujourd’hui les font reconnaitre qu’importe l’endroit où ils se trouvent.

Louis, grand prince du royaume, doit toujours se montrer souriant, malgré l’envie qu’il a le plus souvent de les envoyés tous balader, pourtant son éducation et son appartenance à la famille royale ne lui en laisse pas le choix.

De plus son physique accrocheur de beau gosse ne fait qu’empirer les choses, devant sans cesse sourire là ou il aurait envie de fuir à toutes jambes, comprenant très bien les motivations perverses de ceux et celles qui le fixent comme une friandise qu’ils ou qu’elles aimeraient consommer(e)s sans modération.

Marc pour sa part reçoit aussi son lot de courtisans, mais étant toujours proche de Charles il a la chance de profiter de la malchance de son ami d’être ce qu’il est, soit l’héritier naturel de la plus grande fortune des quatre royaumes et qui plus est le cousin du roi, ce qui une fois le tout additionner en fait le parfait parti pour n’importe quelle famille ayant une fille en fin d’adolescence.

C’est justement Marc ce matin là alors qu’ils rejoignent la salle de classe qui s’en fait la remarque, ne pouvant manquer toutes ses œillades énamourées dirigées vers son meilleur ami.

Ce dernier ne semblant pas en être affecté outre mesure, sans doute est-ce due à l’habitude qu’il en a depuis que sa puberté en a fait un garçon aussi désirable physiquement que pécuniairement.

- Tu n’en as pas marre des fois ?
- Dois-je changer ma réponse pour te faire plaisir, cette question tu me la poses chaque année au moins un millier de fois.
- Oui je le sais bien, mais je trouve que là elles poussent un peu trop loin le bouchon, c’est encore pire qu’au lycée.
- Normal puisque nous sommes devenus plus matures maintenant et de plus les plus jeunes parmi toutes ces étudiantes, certaines choses qu’elles n’avaient pas à l’époque forcement en tête, elles les ont parfaitement assimilé maintenant l’âge aidant.
- De quoi parles-tu ? de sexe ou de ta bonne fortune ?
- Des deux.
- Hi ! Hi !

Charles se retourne vers son ami, surpris de l’entendre rire sur un sujet tellement rabâcher entre eux deux qu’il n’y a plus rien à en trouver de drôle.

- Pourquoi cette amusement subit ?
- J’imaginais la tête qu’ils feraient s’ils savaient qui tu es réellement.
- Tu penses à quoi en particulier en disant ça ?
- Et bien tout quoi… le super hacker qui s’infiltre partout et pour qui rien ne semble impossible vu que la toile n’a plus aucun secret pour toi, le patron de la boite de prod qui édite les jeux qu’ils affectionnent le plus, le manager maintenant du nouveau groupe star Kai/toon et ça sans imaginer qu’ils découvrent le plus important.
- N’en dit pas plus, tu sais qu’une parole de trop pourrait amener un sacré bordel en se monde.
- Je n’en avais pas l’intention rassure toi.

Les deux amis arrivent dans le couloir menant à leur prochaine classe, pourtant Marc n’en a pas semble-t-il terminé et s’apprête à poser une ultime question, quand il reçoit le regard peu amène de Charles, comprenant que le sujet pour l’instant doit rester clos.

Ce n’est que bien plus tard dans la journée après le repas de midi, qu’ils se retrouvent avec Louis pour s’isolés quelque peu des autres étudiants et discuter comme ils en ont pris l’habitude sur les prochaines sorties, mais aussi et surtout sur le premier concert pour lequel leurs amis répètent en début de soirée tous les mercredis.

Marc écoute d’une oreille les réponses de Charles, notant malgré tout dans sa mémoire les points essentiels pour les différentes sorties afin de préparer la partie publicitaire qui seule lui incombe.

Il sort son petit carnet ou il y inscrit les dates clés, un coup de marqueur rouge sur une phrase inscrite précédemment lui fait revenir dessus en poussant une exclamation qui surprend ses deux amis.

- He merdeeee !! J’avais complètement zappé !! Le con…
- Si tu nous expliquais au lieu d’envoyer ton chapelet de grossièreté ?
- Je devais vous en parler mais cela m’était sorti de l’esprit, heureusement que je l’avais noté et souligné au cas où.
- Si tu allais à l’essentiel, comme c’est parti on va reprendre les cours qu’on n’en saura pas plus.
- J’ai reçu une demande courant semaine dernière pour une proposition venant d’un metteur en scène célèbre, il a entendu par le père de Charles que vous alliez faire des live avec le groupe qui d’effraie tous les médias, il voudrait nous faire une proposition pour une nouvelle série se passant principalement au sein d’un club et où il y verrait bien le groupe Kai/toon amenant une énorme plus-value au scénario en se produisant sur scène dans la série.
- Mon père aurait dû savoir tenir sa langue.
- Pourtant je trouve l’idée géniale, cela ferait connaitre le groupe sur une plus vaste échelle.

Charles et Marc fixent Louis d’un air foutage de gueule manifeste.

- Parce que tu penses qu’ils ne sont pas déjà suffisamment connus ?
- Ce n’était pas dans ce sens là que je faisais cette remarque, en fait je me disais que ce serait mieux de les faire connaitre à un public moins VIP que celui qui recevrait les invitations pour les concerts privés. Ce qui d’ailleurs n’empêchera rien à ce niveau non plus puisqu’ils auront toujours l’avantage de venir les voir en chair et en os plutôt qu’à l’écran.

C’est Marc cette fois qui se range du côté de Louis.

- Ce qui fera d’une pierre deux coups puisqu’il n’y aura plus besoin de faire de publicité pour qu’ils aient envies de prendre des billets, je pense qu’ils auront au contraire une énorme pression pour les achetés venant de leurs enfants une fois qu’ils auront vu les épisodes de la série.

Charles se frotte le menton d’une main, signe pour lui qu’il est déjà dans une intense réflexion.

- Hum… L’idée semble bonne à condition bien entendu qu’il ne soit ni question de chant, ni d’ôter les masques.
- Quand entendrons nous chanter Kai alors ? déjà que tu lui as refusé de le faire lors des répétitions ou nous n’étions qu’entre nous.
- Exact, je n’en ai pas bien compris la raison moi non plus !

Charles observe un instant ses deux copains, s’amusant de voir briller leurs yeux de curiosité à entendre sa réponse.

- Je fais ça uniquement pour Lee-Rim, j’aimerais que sa relation d’avec Kai soit claire tant qu’il garde son libre arbitre sur la question.
- Je ne vois pas où est le problème avec le fait de chanter ?
- Moi je le vois très bien, tout comme j’imagine également ce que sera la réaction du public le jour ou ils l’entendront dans ses interprétations.
- Tu nous dis cela comme si tu l’avais entendu toi-même.
- Justement !!

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Monsieur Kaï enchanterait donc les spectateurs /auditeurs par son chant? Il serait donc une véritable Sirène qui détournerait de leurs cours les pauvres humains attirés comme des mouches vers un pot de miel? Hé mais, il va falloir aviser à prendre de multiples précautions, ne serait-ce que prévoir des boules de cire adaptées aux oreilles de Lee-Rim afin d'éviter qu'il ne tombe dans les pommes en l'entendant. Sinon, prévoir un petit matelas suffisamment dense pour amortir son éventuelle chute à la renverse sur scène.

[laurentdu51100]

Chapitre 040 : « Premier semestre universitaire. »

Charles soupire en comprenant qu’il ne pourra plus échapper aux explications qui maintenant s’imposent vu la tête que font ses deux copains.

- Vous me connaissez bien tous les deux, pas vrai ?
- Qui d’autres pourraient mieux te connaitre que nous, je me le demande !
- Donc vous ne mettriez pas en doute le fait que je sois hétérosexuel.
- Bien sûr que non allons !! Le rapport avec le fait d’entendre chanter le blondinet ?
- Hum… Comment l’expliquer sans que vous y voyiez une autre raison, disons que la fois ou j’ai voulu vérifier que ce que j’avais entendu lors du passage du clip venait bien de lui, ils ont repris la chanson avec cette fois les paroles et j’ai comment dire… ressenti des choses difficiles à expliquer, une sorte d’irrésistible euphorie, d’attirance hypnotique ou un truc dans le genre.
- Tu n’abuses pas un peu ?
- Peut-être n’était-ce dû qu’à moi, pourtant durant un bref instant j’ai eu des sentiments contradictoires avec ce que j’ai toujours été. J’imagine donc ce qu’une fille hétéro ou encore un garçon ayant déjà des penchant homosexuels pourraient ressentir à leurs tours et c’est donc en toute connaissance de cause qu’avec Daniel et Ralphy, nous avons décidé d’attendre que les choses se soient éclaircies entre eux, Kai et Lee.

Marc hoche la tête en montrant par là qu’il comprend les raisons invoquées par son ami, Louis par contre en est encore à hausser les sourcils comme quelqu’un qui ne comprend pas tout.

- Quelque chose ne te convient pas dans mes explications ?
- Je me disais juste que si c’est aussi prenant que tu le dis de l’entendre, ses deux copains et beaucoup d’autres à l’orphelina devaient être fou amoureux de lui, pourtant ce n’est pas l’impression que j’en ai depuis que je les connais.
- Comme pour toute maladie il y a des immunités qui se crées avec l’habitude et le temps.
- En quoi donc est-ce une maladie ?
- C’était une image bougre d’âne ! Ce que je voulais dire par là c’est que le fait d’être toujours ensemble a en quelque sorte servi d’amortisseur sensoriel. N’oublie pas qu’ils ont quand même des rapports sexuels depuis leurs plus jeune âge, d’ailleurs j’en connais deux qui ne se font pas trop fait priés pour y participés.
- Tu as sans doute raison, quoique je n’ai pas eu l’impression qu’il soit plus préféré que les autres durant ces nuits de folies ! Hi ! Hi !
- Comment ça ?

Marc interfère alors entre eux deux pour stopper le moulin à parole qu’est Louis, surtout comme maintenant quand il s’agit de sexe, connaissant très bien les limites que son ami est près à entendre, sans qu’une moue montrant sa réprobation à ce genre d’amusement entre homme n’apparaisse sur ses lèvres.

Pas qu’il soit intolérant sur la question, juste que pour lui l’amour ne concerne qu’un homme avec une fille et que l’attrait qu’il lui avait trouver envers Kai dans les débuts a eu son explication juste avant, n’étant qu’une rémanence passagère due très certainement au fait de l’avoir entendu chanter.

- Cela suffit, nous n’avons pas à rentrer dans les détails de nos vies privées, juste que cette conversation m’alerte sur le bien fonder de faire découvrir au public que le groupe n’est pas qu’instrumental, n’allons-nous pas au-devant d’ennuis qu’il nous sera impossible ou encore pénibles à régler ? il en va de notre tranquillité aussi bien pour le développement de notre entreprise, que pour la continuité de nos études. J’ai peur que ce soit trop prendre de risques inutiles en plus, surtout dans une atmosphère aussi confinée remplie de jeunes adultes qu'est le campus.

Charles sourit car c’est justement la raison qui le pousse à ne pas aller trop vite dans la découverte des possibilités encore cacher du groupe Kai/toon.

Un œil sur sa montre et le voilà à se lever pour reprendre le chemin des salles de classes, suivit de ses deux amis qui visiblement en sont encore avec cette histoire sur la forte empathie de Kai comme chanteur du groupe.

Louis revient dessus malgré tout avec une idée qui peut-être changerait beaucoup de choses.

- C’est quand même astreignant qu’il n’y ait pas de chanteur, pour ma part je ne me déplacerais pas juste pour entendre de la musique, autant alors écouter un CD. Pourquoi Daniel ou Ralphy ne remplaceraient-ils pas Kai dans ce rôle ? je ne parle pas de Lee puisqu’il chante comme une casserole ! Hi ! Hi !
- Nous verrons cela une fois tous à la maison, pour l’instant monopolisez vous sur vos cours de l’après-midi.

***/***

« Appartement privé de sa majesté. »

Le roi et son cousin sont comme souvent quand ils se retrouvent ensemble, en pleine conversation dans le salon privé de François.

Depuis le matin ils ne parlent que de politique et d’économie, mettant en place ou plutôt serait-il mieux de dire finalisant une stratégie essentielle au pays, pour qu’il conserve sa première place commerciale et industrielle, loin devant les trois autres royaumes.

Les documents comptables confidentiels sont étalés largement sur la table devant eux, chacun étant passer au crible pour y chercher une solution d’amélioration et cela toujours dans le but d’une meilleure rentrée d’argent sans appauvrir le peuple tout en ayant les moyens suffisant pour les recherches essentielles à l’avenir du royaume.

François pointe le doigt sur l’une des pages du dernier relever des taxes royales.

Vois-tu cette entreprise ? son chiffre d’affaires vient d’être multiplier par quatre en l’histoire de quelques semaines.

Marcel se penche avec curiosité sur la page avant d’amorcer un petit sourire à la fois empli de fierté et surtout d’amusement, à ce que son cousin n’a pas encore découvert qui en sont les propriétaires.

- J’avais déjà remarqué l’engouement de la jeunesse des quatre royaumes pour ces jeux en téléchargement à prix modique, tellement que même les plus pauvres se les offrent. Du coup cela te fait une rentrée d’argent qui améliore forcement les exportations. J’y vois là un sens inné du commerce, tu devrais t’en servir pour améliorer tes propres ministères qui avouons le ne sont pas des plus profitables économiquement et de loin s’en faut.
- Te revoilà encore avec tes critiques sur les hauts fonctionnaires, tu es vraiment indécrottable là-dessus le sais-tu ?
- C’est juste parce que je ne comprends pas qu’étant au courant tu ne fasses rien pour que cela change, il suffirait de remplacer quelques postes par des personnes ayant déjà fait leurs preuves.
- Un royaume ne fonctionne pas qu’avec de bonnes intentions, il me faut sans cesse ménager la chèvre et le chou sous peine d’avoir à gérer ceux qui se prennent au-dessus de tout le monde du seul fait de leurs statuts.
- Je ne te demande pas de virer tout le monde, juste de mettre une ou deux personnes capables aux endroits clés, prend exemple sur ce que tu viens juste de me montrer, ne crois-tu pas qu’un patron tel que celui là ferait beaucoup pour les finances du royaume ?
- Nos finances ne vont pas si mal, tu viens juste de le reconnaitre en plus.
- Parce que je suis là et que mon lien avec toi fait que j’ai décidé de payer les taxes au plus fort à ton trésor royal, imagine que pour une raison ou une autre je me retrouve en faillite.
- Tu détiens les droits commerciaux sur tout ou presque de ce qui est indispensable à la vie courante, pourquoi voudrais-tu qu’une telle chose arrive ?
- Il ne faut pas grand-chose, parfois un simple caillou peu faire dérailler un train. Imagine que l’un ou l’autre des autres royaumes décident de boycotter mes produits en plaçant quelqu’un d’autre dans une position prédominante.
- Aucun d’entre eux ne ferait cela, ils connaissent ton honnêteté et ne prendraient pas le risque d’amener un ver dans le fruit.
- Je ne suis pas éternel et comme toi je vieilli un petit peu plus chaque jour.

François ronchonne dans sa moustache, comprenant bien les paroles de son cousin, sans pour autant éprouver l’envie de remettre en question sa gestion actuelle du royaume.

Marcel le laisse maugréer, le connaissant que trop bien pour savoir attendre le bon moment pour reprendre la conversation, du coup il s’intéresse de près aux comptent pointés plus tôt du doigt et il doit bien s’avouer que son fils a un sens du commerce dépassant largement les siennes et cela malgré l’immense fortune qu’il a fini par amasser à force d’un travail acharné.

Charles par contre semble complètement à l’aise et surtout sans stress, alors que les chiffres qu’il a sous les yeux montrent à quel point son sens des affaires et son génie inventif, lui a déjà permis à lui et à ses deux inséparables amis, d’avoir déjà une aisance financière que beaucoup s’ils l’apprenaient leurs enviraient.

Cela lui rappel soudainement un détail et voyant que son cousin a reprit son visage habituel, il ramène alors la conversation par ce biez.

- Tu te rappelles du clip vidéo que tu as de suite interdis par décret royal ?
- Bien entendu puisqu’il s’agissait d’une vidéo prise et mise en réseau sans l’accord des ayant droits, qui de plus étaient encore mineurs à cette époque.
- Allons François, comme si je ne connaissais pas la véritable raison !! Mais ce n’est pas pour ça que j’en fait allusion, juste que j’ai remarqué qu’ils travaillaient depuis avec cette même société de production et que c’est en parti je pense la raison d’un tel succès dans leurs ventes.
- Je n’ai pas à m’en mêlé puisqu’ils paient les taxes rubis sur l’ongle, de plus tant mieux s’ils se font de l’argent, pourquoi reviens-tu là-dessus au juste ?

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«Mais mon bon sire, devrais-je te rappeler l'origine du jeune Charles? Et de tout ce qui tourne autour de son mystère? De l'attention toute spéciale de tes Services Secrets à son égard? Ahhh, votre sire est bien bonne, ta Majesté, de t'occuper si intensément de ce garçon».
Voilà à peu près la conversation qui se pourrait entendre dans le salon palatial privé de S-M. le roi François.

[laurentdu51100]

Chapitre 041 : « Premier semestre universitaire. »

- N’as-tu pas peur que cet engouement pour eux finisse par percer le secret de leurs origines ou tout du moins de celle de celui qui nous intéresse, déjà qu’ils ne devaient pas se rencontrés avec nos enfants et maintenant voilà qu’ils risquent d’amener sur eux l’attention des médias s’ils découvrent qui se cache derrière ces animations.
- Tu sais tout comme moi qu’il n’était plus temps d’interdire quoi que ce soit puisqu’ils s’étaient déjà rencontrés, interférer maintenant serait contreproductif et je pense d’après les informations que je reçois qu’ils ne sont pas près de faire le rapprochement avec leur lieu de naissance. De plus qui les aides en leurs louant le club le plus huppé de la capitale ? qui s’apprête à lancer des invitations pour des concerts VIP ?
- Je suis pris comme toi tu l’es par la rapidité des évènements, comment aurais-je pu refuser à mon fils de disposer une fois par semaine de ce club qui un jour comme tout le reste lui appartiendra.

François soupire, tout en esquissant un sourire qui en dit long à Marcel sur son état d’esprit sur cette affaire.

- Je vois que nous sommes tous les deux pris dans un tourbillon que nous ne pouvons que suivre du regard, est-ce que ce sourire que je vois sur ton visage a un rapport quelconque avec le grand prince Louis ?
- Pourquoi d’un seul coup mon fils arrive-t-il dans cette discussion ?
- Parce qu’il fait parti intégrante du fameux tourbillon, en tout cas il ne pourra jamais être critiquer sur sa façon d’être avec des personnes que beaucoup parmi nos « riches » confrères nommeraient de « basses naissances ».
- Pourquoi en serait-il autrement, moi-même je ne dénigre jamais personne quel que soit son statut social, du moins il me semble !
- Oui, mais là il y va fort reconnait le en s’affichant naturellement avec trois orphelins, boursiers qui plus est.
- Preuve qu’ils ont été reconnus et qu’ils méritent d’étudier dans nos meilleures universités. Tu parles de mon fils, mais pour le tien c’est pareil.
- Charles n’a jamais été un garçon à voir les choses comme la majorité le font, il n’a toujours voulu ne dépendre que de lui depuis qu’il a eu l’âge de prendre ses distances d’avec le confort et l’argent familial.

La conversation s’éternise quelque peu sur le sujet qui bientôt ne trouve plus guère de grains à moudre, aussi reprennent-ils là où ils en étaient arrêtés sur les divers rapports financiers du royaume.

Ce n’est que quelques heures plus tard, que le sujet refait surface alors qu’ils le croyaient pourtant clos, du moins pour cette longue journée.

C’est l’annonce d’un visiteur surprise qui remet l’affaire des trois orphelins à l’ordre du jour, ce dernier n’étant pas moins que l’inspecteur spécial, ami d’université de François, qui en apprenant son arrivée s’est levé sans plus de formalité pour aller l’accueillir en le prenant dans ses bras.

André Lebrun reste comme à son habitude quelques instants à reprendre ses esprits, conscient que son ami en le recevant de la sorte n’est absolument pas mentalement dans son rôle de roi du pays, mais bien de retour dans celui de jeune prince espiègle avec qui, lui et quelques autres, ont fait les quatre cent coups.

André attend que l’étreinte se desserre, pour aller serrer la main de Marcel qu’il connait bien lui aussi depuis cette époque hélas bien loin derrière eux.

- Quel bon vent t’amène ? je n’ai pas été informé de ton retour, ta mission s’est-elle bien passée ?

Le regard allant du roi vers son cousin fait bien comprendre à François ce qui le retient de parler, aussi le rassure-t-il en les invitant tous deux à s’assoir.

- Tu connais mon cousin, je n’ai pas de secrets pour lui et comme tu le sais, il est le père adoptif d’un des deux bébés.

André se décontracte alors, maintenant qu’il a reçu l’aval de sa majesté pour révéler ce qu’il a apprit et qui l’a fait revenir au plus vite sans prévenir.

- J’ai retrouvé l’origine de l’envoie du fichier vidéo, c’est l’un des enfants de l’orphelina qui l’a envoyé sans se rendre compte de se qu’il faisait. Je n’ai donc pris aucune sanction contre lui, juste que je l’ai informé des lois sur le droit à l’image, d’autant plus quand l’affaire concerne des mineurs.
- Bien ! j’imagine que ce n’est pas cela qui t’a fait revenir aussi rapidement.
- Etant sur place, j’ai investigué auprès du personnel et ce que j’ai appris conforte en tous points l’idée que je m’étais déjà faite sur eux.
- Je sais bien que tu les idolâtres ! Hi ! Hi !
- Je ne m’en cache pas, ils sont en tous points ce que n’importe quel parent souhaiterait que son enfant devienne en grandissant.
- Et donc ? qu’as-tu appris qui t’amène ici sans prévenir ?
- C’est justement en disant ses mêmes paroles devant le conseillé d’éducation que j’ai perçue venant de lui un petit sourire sarcastique, je lui ai donc demandé ce qui le lui avait amené et sa réponse m’a tout d’abord pris de court.
- Que t’a-t-il donc dit ?
- Qu’ils devraient s’assurer aux dortoirs de l’université que l’isolation phonique de la chambre soit meilleure que celle des chambres de l’orphelina.
- Pourquoi donc ?
- Parce que figure-toi que nos trois loustics bien sous tous rapports, s’en donnent à cœur joie depuis le début de leur puberté en découvertes sexuelles et que depuis leurs départs, l’orphelina a retrouvé un calme qu’il avait perdu ces quatre ou cinq dernières années.

Alors que le roi montre un visage démontrant bien qu’il cherche à comprendre le sens des paroles de son ami, Marcel pour sa part a parfaitement compris de quoi il retourne et du coup il retient difficilement l’envie de rire qui le prend, connaissant parfaitement les tendances sexuelles du jeune Louis pour l’avoir plusieurs fois entendu en parler alors qu’il se croyait seul avec son fils et Marc comme confidents.

Du coup il préfère attendre que la parole vienne de son cousin, ne sachant pas vraiment quelles sont ses pensées à ce sujet.

- Par découvertes sexuelles, tu parles bien de ce que je crois comprendre ?
- Comment le saurais-je ?
- Jusqu’où ont été ses découvertes ?
- Jusqu’au plus qu’elles auraient pu aller si mes informations sont justes.
- Tu veux dire jusqu’à…

François fait le geste sans équivoque qui mime l’accouplement, recevant en contrepartie le hochement de tête affirmatif de l’inspecteur.

- Tous les trois ? même… lui ?
- Tous les trois en effet et j’ai appris dernièrement qu’ils se seraient mit en colocation avec le grand prince Louis, Charles et Marc, voilà pourquoi je suis venu au plus vite vous avertir.

François semble perdu dans ses pensées, tandis que l’inspecteur se pince les lèvres et que Marcel cherche les paroles qui vont bien pour détendre l’atmosphère.

- Cela ne veut pas dire que nos enfants sont comme eux et s’ils le sont et bien… c’est sûr que beaucoup les envieront, après tout, ces garçons sont tous d’un physique éminemment accrocheur et nous ne sommes plus à l’âge des cavernes il me semble.
- Nous n’y sommes peut-être plus, mais n’oublies pas que mon fils doit garder une certaine réserve en public, ce n’est pas un enfant comme les autres, il arrive en second pour la succession au trône et en cas ou quelque chose de terrible arriverait à son frère ainé, il aura comme devoir de faire naitre la génération qui devra lui succéder.
- Allons… allons… nous n’en sommes pas là à nous faire peur pour des choses qui n’ont quasiment aucunes chances à voir le jour. Au pire il y aura toujours un moyen d’enfanter un héritier, la médecine fait des miracles de nos jours.

Marcel pour détourner l’attention sur ce sujet éminemment sensible, il interroge à nouveau l’inspecteur pour entendre s’il a autre chose à rapporter.

- Y a-t-il autre chose à savoir sur ta mission ?
- Plusieurs des personnels et des pensionnaires les plus âgés que j’ai audité m’ont rapporté les mêmes interrogations qu’ils ou elles se sont posées en diverses occasions.
- Du genre ?
- Souvent des oublis ou des choses qu’ils ou elles ressentent comme des pertes de mémoires, quand ils ou elles se retrouvent dans certains lieux ou encore certaines situations sans pouvoir mettre le doigt dessus. Je me suis demandé alors si cela n’aurait pas été fait consciemment, justement pour qu’ils ou elles ne révèlent pas un quelconque secret.
- Tu penses à un pouvoir psychique, une sorte d’hypnose venant de ce garçon.
- D’après tous ces dires, cela serait relativement ressent et ne s’est plus produit depuis leurs départs, alors oui, j’aurais tendance à dire qu’il y a très certainement quelque chose qui s’est développé ressèment dans son cerveau, ma venue était également dans le but de vous demander d’éclaircir ce point, en trouvant un moyen de lui faire passer un scanner ou tout autre moyen médicale de découvrir ce à quoi nous attendre de sa part dans les années à venir.
- N’allons pas tout de suite vers des solutions radicales, il n’y a aucune preuve pour l’instant que ce pouvoir existe en lui et il arrive à tout le monde d’avoir des moments d’oublis, ou même de se dire qu’on a la sensation d’avoir déjà vécu la même scène, sans pour cela avoir été hypnotiser ou je ne sais quoi d’autre.

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«Oublie-moi ♀♪♫♪♪oublie-moi vite♪♫♫♪Quand on oublie♪♪ je sais aussi♫♫♫que l'on pardonne» chanté par Luis Mariano vers 1955. Chanson prémonitoire ô combien.
Les orphelins restants pardonneront-ils à Kaï de leur avoir fait oublier des scènes vécues? Là est la question. Et  que certaines vérités n'apparaissent pas trop tôt sinon ça fiche par terre le plan profond de qui nous savons (...à barbe ! )

[laurentdu51100]

Chapitre 042 : « Premier semestre universitaire. »

« Quelques semaines plus tard, au club. »

- Vous êtes certains qu’il s’agit bien d’eux ? je n’aimerais pas avoir monopoliser tout mon staff juste pour une simple rumeur sans fondement.
- Certain monsieur, de plus les derniers jeux édités en sont la preuve puisqu’il s’avère que c’est justement le décor de scène que nous avons devant les yeux.

L’homme imposant sourit de satisfaction, lui qui cherchait justement ce qui pourrait apporter un plus à sa future série, il se frotte les mains d’avoir écouté les propositions qui lui ont été faites, propositions qui au départ lui ont semblé tellement irréelles qu’il a faillit passer à côté en renvoyant manu-militari celui venu le voir en personne pour les lui proposées et ce n’est que grâce à l’un de ses assistants s’il ne l’a pas fait, quand ce dernier lui a murmuré à l’oreille qu’il reconnaissait ce garçon comme l’ami d’enfance du fils De-Laitre.

Il lui a fallu néanmoins un moment pour à son tour le reconnaitre et pour ensuite lui apporter ses excuses sur la façon plutôt brutale qu’il a eu pour le recevoir, arguant pour sa gouverne qu’il rencontrait bien trop souvent à son goût des personnes prétendant lui amener la fortune en lui proposant des plans on ne peut plus loufoques.

Il est donc là ce soir là pour assister à une séance de répétition de ce groupe qui maintenant a atteint la première place dans tous les hits des quatre royaumes et qui depuis y règne comme en terrain conquis.

Déjà l’ambiance de ce club reconnu comme des plus selecte lui plait et ira merveilleusement bien comme décor pour les parties de la série le concernant, soit environ six à huit minutes par épisodes dont il compte bien filmer toutes les scènes en une seule prise pour en minimiser les coûts.

Sa série ayant pour thématique les amours naissants d’un groupe d’étudiants universitaires, il compte bien et cela dès le lendemain, d’aller en repérage pour trouver celle qui fera l’affaire et tant qu’à faire, commencer le recrutement des figurants parmi ceux étudiants dans le même établissement histoire qu’ils soient plus naturels.

Il est donc accompagné ce soir là par tous ceux-là même ayant pouvoir de décision sur le scripte et donc comme il se doit en priorité l’auteur de la série, en plus de son premier assistant, du chef preneur de son et tous ceux responsables un tant soit peu de la bonne marche du studio d’enregistrement.

Un coup d’œil rapide vers les fauteuils d’orchestres, lui montre qu’il y a également quelques-uns des acteurs principaux, accompagnés de leurs représentants aux seins de leurs différentes agences et qui tous ont tenu à assister à ce qu’ils qualifient de première.

Une place sur le devant reste pourtant encore libre, celle de l’acteur principal que ses amis ont réservés le temps qu’il termine sa petite inspection des coulisses.

***/***

Anthony est ce que l’ont peut appeler un beau ténébreux, déjà une star incontestée des tournages et ce malgré qu’il vient tout juste d’atteindre la vingtaine.

C’est un grand jeune homme d’un mètre quatre-vingt-deux, fin et sportif, faisant hurler ses fans quant-il dévoile son « huit pacs » d’abdos sur un corps lisse et d’une blancheur d’ivoire.

Il erre dans les couloirs en cherchant des points de repères pour se retrouver plus facilement une fois qu’il sera au travail, soucieux de ne commettre aucune erreur, le monde du divertissement étant le plus terrible qui soit et pouvant d’une simple erreur renvoyer une star au rang d’un simple figurant.

Son visage montre une certaine contrariété, non pas lier à son jeu d’acteur ou au scripte qu’il a déjà apprit par cœur, mais sur le choix du premier personnage secondaire masculin avec qui il va devoir travailler.

Le garçon choisi étant loin de lui convenir, ni d’ailleurs à la quasi-totalité du staff et des autres acteurs, n’étant absolument pas dans le rôle qui lui a été imparti et de loin s’en faut, rajouter à ça un jeu d’acteur qu’il qualifierait de médiocre pour ne pas dire plus, n’ayant en fait pour lui qu’un physique qui sera loin de suffire à lui seul pour convaincre un public de groupies et de fans, on ne peut plus averties.

Il en est donc là à marcher un peu au hasard, quand il but dans une personne sortant brusquement de l’angle du mur en courant, se retrouvant avec lui le cul par terre tout en ressentant une douleur aigue dans le bas de son dos.

- Aie !!

Kai se relève tout tremper d’avoir renverser sa boisson sur ses vêtements au moment du choc, il va pour invectiver le gars au sol, quand il se rappelle soudainement que s’est lui le fautif.

Il l’aide alors à se relever, tout en s’excusant pour son inattention ayant causé l’accident.

- Cela va aller monsieur ? laissez moi vous aider à vous relever.

Anthony lui tend la main par pur reflexe et ce n’est qu’une fois remit debout alors que le garçon lève la tête maintenant vers lui d’une façon des plus comiques, qu’il sent brusquement sa colère disparaitre comme par miracle et qu’il se signe même d’un sourire.

- Où courais-tu comme ça pour ne pas voir devant toi ?
- Nulle part, c’est juste que je ne voulais pas être à la bourre pour monter sur scène.

Kai comprend trop tard qu’il a parlé trop vite devant l’expression de visage du jeune homme en face de lui, qui a sans doute comprit qu’il faisait parti du fameux groupe « Kai/toon ».

Aussi juge-t-il bon de s’assurer de son silence.

- Vais-je devoir te tuer pour garder mon secret ?
- Hi ! Hi ! Non ce ne sera pas la peine ! Hi ! Hi !

Anthony se prend son propre menton d’une main en réfléchissant.

- Voyant voir, tu es donc… le… lapin ! C’est ça, vu ta petite taille tu dois être le lapin blanc, celui qui se trouve à la batterie ! Hi ! Hi ! remarque cela te va bien parce que tu es plutôt mignon.
- Plutôt ?? qu’entends-tu par-là ??

Anthony lui pince gentiment les joues et s’amuse de le voir semble-t-il perdre tous ses moyens, en se laissant faire avec les yeux ronds qui lui donnent un attrait encore plus séduisant.

Kai a le cœur qui étrangement bat à tout rompre et ce n’est que quand les mains du garçon le lâchent enfin, qu’il reprend sur lui pour ne pas le laisser partir comme ça sans rien connaitre de lui au cas ou il pourrait le revoir.

- Tu connais mon secret, si tu me disais maintenant qui tu es et ce que tu fais dans les coulisses, alors que tout le monde se trouve dans la salle principale.
- Pas tout le monde il me semble !
- Ne joue pas avec les mots et répond moi tu veux bien, je ne voudrais pas me sentir obliger d’appeler la sécurité.
- Je m’appelle Anthony et je suis celui qui jouera le rôle principal dans la série qui sera tournée ici, on aura donc l’occasion de se revoir n’est-ce pas ?
- Sans doute si tu sais garder ta langue, je m’arrangerai pour que ce soit moi qui te rencontre, cela fera moins bizarre.
- D’accord… Bon ! Je dois y aller et toi aussi j’imagine ?

Les deux garçons se séparent non sans s’être retourner à plusieurs reprises pour se faire signe au revoir, montrant déjà rien que par ce geste que l’envie de se revoir n’était pas juste une parole dite juste par courtoisie.

Kai se dépêche d’aller revêtir sa tenue faciale de lapin pour ensuite rejoindre la scène, recevant de ses amis un regard qui en dit long sur leur façon de voir son retard.

Il s’assoit donc derrière sa batterie, pour ensuite les regarder tour à tour en leur balançant la phrase qui tue.

- Alors les gars, on attend quoi ?

***/***

« Une heure plus tard. »

L’intense satisfaction liée à une forte émotion peut se lire sur tous les visages de ceux qui ont assisté pour la première fois à la répétition du concert live du fameux groupe « Kai/toon », le producteur de la série n’étant pas le dernier pour avoir eu le corps parcouru de frissons et de chair de poule, à l’écoute de cette musique si prenante.

[KLO7514]

Tiens donc...Encore un futur "kaï-fan" si je comprends bien. Et «Lapin-blanc» ne sera sûrement pas le dernier à vouloir s'en rapprocher de très près...

[laurentdu51100]

Chapitre 043 : « Premier semestre universitaire. »

« Le lendemain matin, dans un salon privé de l’hôtel où se sont arrêtés pour la nuit le producteur et son staff. »

La grande table du petit déjeuner accueil l’ensemble de ceux ayant fait le déplacement pour décider des lieux de tournages de la prochaine série et en profiter pour peaufinés aussi bien le scripte, que de trouver les derniers acteurs encore manquants.

Anthony écoute d’une oreille les avis de chacun, ne donnant le sien que quand quelqu’un le lui demande, ce qui est hautement apprécié de la direction du studio, qui du coup ne l’estime que davantage de savoir garder sa place sans interférer comme d’autres stars le font se croyant au-dessus de tous.

Il survole en buvant son chocolat, les avis que les autres membres donnent sur le club et note avec le sourire l’engouement général qu’il a suscité aux yeux de tous, attendant le bon moment qui ne devrait pas manquer d’arriver quand l’un ou l’autre des intervenants fera mention de la prestation du groupe « Kai/toon ».

Le moment arrive enfin, aussi attend-t-il cette fois que tout le monde se calme en comprenant qu’ils ont tous été fortement marqués par le spectacle auquel ils ont assisté.

Ce n’est que quand le directeur adjoint amène son premier doute, qu’il décide enfin de participer à la discussion.

- Il y a quand même un risque à intégrer ce groupe dans la série, celui qu’ils passent en premier plan et que du coup le reste ne compte plus, ou tout du moins plus autant.
- Je comprends tes réserves, mais de toute façon il ne fait aucun doute que la série rencontrera le succès, que ce soit grâce au groupe ou aux jeux d’acteurs, cela m’importe peu en fin de compte, puisque nous ferons de toute façon une énorme plus-value.
- Tout dépendra des droits à l’image qui nous seront demandés, vous ne pensiez quand même pas qu’ils allaient faire ça pour nos beaux yeux.

Anthony les écoute jusqu’au moment où l’auteur lui-même prend la parole.

- Le scénario devra être sans doute être revu en plus accrocheur pour que l’ensemble ait du sens, je vais reprendre quelques scènes et je suis à l’écoute de ceux qui pourraient amenés des idées novatrices.
- Pourquoi ne pas en faire un triangle amoureux ?

Tous se tournent alors vers Anthony qui reprend une gorgée de sa boisson comme si de rien n’était, alors qu’il vient d’envoyer la bombe qu’il retenait depuis le début, faisant celui qui a lancé l’idée comme ça juste parce que c’est sorti tout seul de sa bouche.

Pourtant ses paroles font vite leur chemin, surtout dans la tête de l’auteur qui y voit là de quoi amener plus d’intérêt à son scripte de base.

- Un triangle amoureux dis-tu ? c’est une bonne idée et très tendance qui plus est, le garçon aime une étudiante qui n’est pas celle qui l’aime lui. Hum… Je pense qu’il me faudra juste adapter quelque peu le scripte original.
- En fait je pensais plutôt à un deuxième garçon, celui-ci aimerait l’acteur principal tout autant que la fille avec qui ce dernier est déjà plus ou moins en couple et qui au fur et à mesure commencerait à apprécier et à aimer l’autre garçon.

Le producteur maugrée dans sa barbe, avant d’émettre ses réserves sur l’idée qui pourtant lui amène un intérêt soudain.

- Cela ne va-t-il pas à l’encontre de tous les codes.
- Nous n’enfreignant aucunes règles pourtant, l’homosexualité est reconnue dans les quatre royaumes et pourtant très peu s’essaient à le porter à l’écran, de plus nous ne sommes pas obligés de montrer des scènes trop implicites, il suffit de laisser l’imagination des spectateurs avec peut-être juste quelques baisés entre les deux protagonistes au moment de la dernière scène du dernier épisode.

Anthony cette fois encore envoie un tir de missile bien ciblé.

- Mais celui que vous avez choisi pour le second rôle masculin ne conviendra pas du tout.
- Hum… c’est un fait ! déjà que je ne l’aime pas plus que ça dans le rôle d’origine, il joue la comédie sur son seul attrait physique, sans expressions ni rien qui puisse faire croire qu’il est dans son personnage.
- Je ne me vois pas l’embrasser en plus… Beurk !!

Sa sortie fait rire et détend l’atmosphère, recevant en prime les sourires cordiaux de la haute direction du studio qui sans doute ne regrettent pas de l’avoir aider à devenir cette star internationale qu’il est devenu en très peu de temps.

- Aurais-tu quelqu’un en tête par hasard ? si oui, il te suffit de l’inviter à faire un casting de présentation et nous verrons s’il est capable de jouer la comédie, si c’est bien le cas nous le prendrons comme second rôle masculin.
- J’ai bien quelqu’un qui m’est venu en tête, de plus…

Anthony se rappelle du logo universitaire que portait Kai au moment de leur rencontre et il fait très vite le rapprochement avec les images des différentes universités qu’ils devront visités pour choisir celle qui servira de plateforme scénaristique principale à la série.

Il dessine donc de mémoire le logo, qu’il donne ensuite au réalisateur charger du repérage.

- Il y a un gars que j’ai rencontré cette nuit au club, il portait une chemise d’étudiant avec ce logo, je ne pense pas qu’il sera très difficile de le retrouver.
- Sais-tu au moins comment il s’appelle ?
- Je connais son prénom, Kai.
- C’est tout ?

Anthony raconte alors la façon pour le moins brutale qui a occasionné leur rencontre, en faisant sourire plus d’un rien qu’à l’imaginer tomber sur le cul.

- Comment est-il physiquement, tu peux nous le décrire ?

- Presque aussi beau que moi, mais en beaucoup plus petit ! Hi ! Hi ! Blond aux yeux vert !! Non sans déconner, quand vous le verrez, vous comprendrez tous pourquoi j’ai de suite pensé à lui.

Anthony se rappelle soudainement de la particularité de Kai, il s’adresse alors à l’auteur.

- Essayez de le faire apparaitre le moins possible dans le club.
- Pourquoi donc ? c’est justement l’endroit idéal pour dérouler une telle romance.

Anthony se mord les lèvres, cherchant une excuse qui tiendrait la route, n’en trouvant pas, il décide de dire toute la vérité.

- En fait il fait partie du groupe « Kai/toon ».
- Le gars à la batterie !!!!!

Tous se retournent vers le caméraman qui vient juste de pousser cette phrase comme un cri sortant du cœur, ce dernier se sentant soudainement viser, il se racle la gorge pour s’expliquer après que la question venant d’Anthony surprit lui soit posée.

- Comment peux tu savoir qu’il est blond d’abord ?
- Je l’ai filmé et par curiosité en agrandissant, on voit bien à travers le masque que ses sourcils sont blonds et ses yeux d’un vert peu commun dans notre pays, à se demander même s’il est bien Nordien.
- Si c’est bien du batteur du groupe qu’il s’agit cela change tout ! Mais acceptera-t-il le rôle puisqu’ils semblent tous tenir fortement à leurs anonymats, sinon pourquoi mettre ces masques ?
- Sans doute pour se mettre à l’abris des fans, vous avez vu avec quelle rapidité ils sont arrivés premiers partout sur tous les médias des quatre royaumes.
- Ou encore peut-être qu’ils gardent ça pour plus tard, quand justement leurs fans n’en pourront plus de connaitre qui ils sont.
- Cela me semble quand même bien compliquer…

Le producteur s’adresse alors directement à Anthony.

- Puisque s’est toi qui nous l’a proposé, je te charge de le convaincre, malgré tout l’idée générale est bonne et je la retiens, de notre côté nous chercherons quelqu’un qui pourrait tenir le rôle pour le cas fort probable ou Anthony n’arriverait pas à convaincre ce jeune homme.
- Pensez vous qu’ils dévoileront leurs vrais visages avant ou après que le groupe cessera d’être uniquement musicale ?

Le chef preneur de son sort alors son smartphone, duquel il a eu par chance le réflexe d’enregistré le fichier original du premier clip et ce juste avant qu’il soit interdis par décret royal, il explique alors sa découverte en découpant la bande son,.

- Ecoutez donc ça, soyez attentif car on n’entend suffisamment bien que durant quelques brèves secondes et d’après le découpage du clip, la voix ne peut provenir justement que de votre fameux Kai. De plus il parait évident qu’il soit le meneur du groupe vous ne pensez pas ? Kai… comme « Kai/toon ».

[KLO7514]

Le bel Anthony, apparemment, "en pince" pour Kaï-Flo. D'ici à ce qu'il cherche un "truc" pour l'approcher de plus près...Ah, destinée humaine, faut pas chercher à te comprendre !

[laurentdu51100]

Chapitre 044 : « Premier semestre universitaire. »

Tous, après quelques secondes hochent la tête en signe d’accord avec les paroles de leur collègue.

- Nous allons devoir stopper de suite nos démarches concernant la vente de la série pour les chaines étrangères et revoir à la hausse le budget global avec nos investisseurs, il est hors de question d’amener une telle plus-value sur une série qui serait considéré comme de seconde zone.

La conversation prend alors un tournant plus marketing qui importe peu à Anthony, pourtant il ne se sent pas satisfait de ce qu’il entend, un peu comme s’il y avait été oublié un point important.

Il termine donc son petit déjeuner en reprenant en pensée la partie de la conversation qui était pour lui d’un réel intérêt, du fait qu’elle lui permettrait de rester en contact avec Kai, ce dernier l’ayant déjà fortement marqué.

Il surprend donc tout le monde, quand il a enfin le flash sur le point qui le troublait et qu’il l’exprime à voix haute, soucieux qu’il soit pris en considération.

- Par contre il ne faudra pas révéler que Kai s’il accepte le rôle, en aura déjà un de part sa place dans le groupe.
- Cela me parait évident, excuse-moi de ne pas l’avoir dit explicitement au moment où je parlais de reprendre mon scripte.
- Votre "coco" n’est quand même pas banale, vous rendez vous compte qu’il risque d’avoir une double notoriété et que le jour ou les fans comprendront que c’est la même personne, cela va faire exploser l’audimat.
- Ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tuer, prenons les choses unes à unes et nous verrons bien ce que cela donne dans les prochaines semaines. Anthony ! Je te conseil de reprendre contacte avec Kai là où il est étudiant, de façon à ce que votre rencontre ne fasse pas le rapprochement d’avec son rôle dans le groupe, quand tu vas mettre le pied au campus, tu seras tout de suite reconnu et il va te falloir déjà passer ce cap pour ensuite trouver un mode de rapprochement qui paraisse naturel.
- Nous pourrions purement et simplement utiliser le fait que nous cherchons des figurants plus quelques acteurs pour des rôles secondaires ?
- L’idée me semble bonne, je vous charge d’obtenir les autorisations nécessaires pour pouvoir commencer rapidement les démarches, je vous rappelle que le tournage doit débuter au plus tard à la fin de se trimestre pour respecter nos délais d’avec nos divers sponsors.

La mise au point finale prend encore une bonne vingtaine de minutes avant que tous repartent à leurs occupations, Anthony décidant pour sa part de se mettre de suite au travail de recherche sur la correspondance du logo avec l’une des universités de la capitale.

***/***

« Le lendemain, dans le courant de la journée. »

Anthony sort du véhicule garer face à l’université concernée, université qu’il a d’ailleurs découvert en très peu de temps de par sa notoriété, il ajuste sa casquette et ses lunettes lui servant à cacher le plus longtemps possible son identité.

Il pense pouvoir investiguer dans le campus sans que le voile ne soit révélé tout de suite, chose en quoi il se trompe car à peine a-t-il fait les premiers pas en traversant le porche d’entrée, qu’il ressent déjà les regards des curieux fixés sur lui tandis que dans la foulée les premiers cris hystériques se font entendre, le faisant du coup hésiter à poursuivre son idée.

Il doit donc se plier à satisfaire en priorité ses nombreux fans en posant avec eux pour des selfies, répondant aux questions posées avec un sourire de circonstance, même si ce matin là l’envie n’y est pas vraiment.

Pourtant sa « malchance » d’avoir été reconnu, va se transformer très vite par la chance cette fois que tous ses cris aient finalement attiré celui qu’il était venu chercher, curieux lui aussi de cet attroupement devant l’entrée du campus.

Le voilà donc suivit de ses groupies et de Lee-Rim, à venir voir ce qui s’y passe et du coup il reconnait le garçon dans lequel il a trébuché l’avant-veille au club.

Les filles autour de Kai en reconnaissant l’acteur phare du grand écran deviennent à leurs tours hystériques, s’élançant sans s’être concertées vers lui tout en laissant les deux garçons pour compte.

Lee-Rim sourit d’amusement à se retrouver seul avec le petit blond qui semble subitement devenu léthargique, prenant cela pour la surprise de se retrouver d’un seul coup seul avec lui.

- Eh bien !! Elles changent vite leurs priorités on dirait, remarque cela nous fait un peu d’air du coup. Je reconnais ce gars !! N’était-il pas présent à notre dernière séance d’entrainement au club ?
- C’est bien lui en effet !! Donc pour toi aussi il reste un inconnu ? pourtant à voir ce qui se passe autour de lui, il semblerait que cela ne soit pas le cas pour tout le monde.

Le visage du jeune homme dit bien quelque chose à Lee mais sans plus, aussi stoppe-t-il une étudiante qui se dirigeait à son tour vers le mystérieux garçon, en l’attrapant au passage et se renseigne auprès d’elle.

- Excuse-moi, tu connais ce gars ?

La fille tout d’abord furieuse, change du tout au tout quand elle les reconnait, souriant cette fois d’avoir eue la chance d’être une source d’attention de leurs parts à tous les deux.

- Vous voulez parler « d’Antho » ? vous ne le connaissez vraiment pas ? pourtant c’est une star du cinéma, il a joué dans les derniers films à succès et il a des centaines de milliers de fans.
- Ah !! Merci du renseignement, je te laisse aller le rejoindre alors.

Malgré qu’ils soient les deux garçons les plus populaires du campus, l’étudiante ne demande pas son reste pour rejoindre la véritable « meute » se serrant autour d’Anthony qui commence à sérieusement regretter d’être venu sans la sécurité habituelle autour de lui.

Kai s’en rend bien compte et s’en amuse, du moins au début avant de commencer à éprouver une certaine empathie alors que lui-même s'est bien trop souvent trouvé dans un cas semblable au sien et ce même si cela va mieux depuis quelques temps, sans doute du fait de l’habitude maintenant qu’ils sont tous à le voir régulièrement.

- Allons lui donner un coup de main, sinon il va finir par se retrouver à poils à la façon qu’elles ont toutes de lui tirer sur les vêtements ! Hi ! Hi !
- Vu le physique du gars ce pourrait être intéressant à voir, tu ne crois pas ?
- Arrête tu veux bien, avec moi depuis le début tu joues les prudes et te voilà à rêver de voir ce garçon nu, faudrait savoir ce que tu veux.

Il reçoit de Lee un bon tirage de langue en guise de réponse, tandis qu’il passe devant Kai pour venir en aide au garçon qui semble maintenant complètement déborder par les événements.

Du coin de l’œil il capte l’arriver de la sécurité du campus et respire un peu de ne pas se retrouver seul à vouloir l’aider, Lee ne semblant pour sa part pas spécialement presser de lui prêter main forte, sans doute de peur d’être à son tour l’objet de toutes ou parties des intentions.

***/***

« Un bon quart d’heure plus tard. »

Les hommes de la sécurité repartent après avoir réussi à faire régner un début de calme et disperser les fans les plus hystériques, aider en cela par la sonnerie de reprise des cours.

Anthony le visage rouge et couvert de sueur, voit s’éloigner celui qui justement était son but à cette visite « surprise », il court alors vers lui et son copain, l’attrapant par la manche pour le faire s’arrêter, le tout sous les regards curieux de celles et ceux, qui ont maintenant les visages coller aux vitres des classes à suivre ses faits et gestes, smartphone filmant au mieux la scène se passant dans la cour.

- Je suis venu pour te parler, tu aurais pu m’attendre !!
- Pourquoi donc ? comment j’aurais su que tu étais là pour moi d’abord ?
- Hum… Oui… bon… Tu as cinq minutes à m’accorder ?
- Tu ne vois donc pas que ce n’est pas vraiment le moment ?
- ors donne moi ton numéro de téléphone et je te recontacte dans la journée.
- Pourquoi je ferais ça ?
- Parce que je connais ton secret peut-être…

Kai devient rouge à son tour mais pour une tout autre raison, sentant le sang d’une forte colère lui monter à la tête et qui n’a heureusement pas le temps d’exploser, grâce à Lee qui commence à bien le connaitre pour en avoir subi déjà les affres à plusieurs reprises.

- Du calme… n’allez pas vous donner en spectacle devant tout le campus, s’il veut te parler c’est qu’il a sans doute une bonne raison et je ne sais pas de quel secret il parle, mais cela prouve du moins que vous vous connaissez déjà, contrairement à ce que j’avais cru comprendre tout à l’heure, j’aimerais que tu m’expliques de quoi il retourne camarade.

[KLO7514]

D'ici à ce que ce soit Lee qui donne son "fil", y'a pas loin car Kaï est devenu très méfiant à juste titre d'ailleurs. Attendons la suite vendredi prochain.
Mes respects à M. L'Auteur.
KLO.

[laurentdu51100]

Chapitre 045 : « Premier semestre universitaire. »

Kai va pour s’éloigner sans répondre quand un nouvel intervenant vient changer la donne, le directeur du campus accompagné de sa secrétaire, ils arrivent dans leur direction visiblement pour leurs parlés.

La secrétaire, une belle brune souriante dévorant du regard Anthony, ce qui pour se dernier expliquerait leurs présences et les paroles de l’homme lui donnent rapidement raison.

- Excusez-moi monsieur, mais ne faisant pas parti, ni du personnel enseignant, ni des étudiants, vous ne devriez pas être ici à amener une telle perturbation parmi nos étudiants.
- J’en suis désolé monsieur, juste que je n’ai pas vraiment réfléchi aux conséquences de ma présence ici.

L’homme à la surprise général ouvre son portefeuille pour en sortir la photo d’une jeune fille aux traits communs, mais qu’il couve littéralement du regard avant de la lui tendre en même temps qu’un stylo.

- Puisque vous êtes là, pourrais-je avoir un autographe pour ma petite fille qui est fan de vous ?

Anthony sourit, se disant que s’il n’y a que ça pour éviter que ses amis n’aient des ennuis, cela n’était pas payé chère, aussi accepte-t-il en paraphant la photo et en la tendant à cet homme visiblement satisfait.

Il semble tellement content qu’il en oublie la discrétion et monte son ton de voix sans se rendre compte que la quasi-totalité des fenêtres de classes sont maintenant grandes ouvertes et qu’un nombre important de regards curieux et de caméras de smartphones, sont dirigés vers eux à enregistrer et écouter la conversation.

- Merci… si vous nous disiez maintenant ce qui vous a amené à venir ici et créer en tel trouble parmi nos têtes pensantes ?
- Je pensais que vous étiez au courant, vous m’en voyez désoler.
- Au courant de quoi donc ?
- Du but de ma visite…

Là Anthony invente se qui lui vient à l’esprit, tout en restant malgré tout dans une certaine vérité.

- … En fait nous allons tournez une nouvelle série et nous aimerions pouvoir utiliser vos infrastructures et ceux qui accepteraient des rôles de figuration, rémunérées comme il se doit !! Bien entendu les tournages n’auraient lieux qu’en dehors des heures de cours. Je pensais que vous aviez déjà été contacté par notre producteur et je venais juste vous saluez et aussi faire un peu en repérage par curiosité je dois bien le dire, je ne m’attendais vraiment pas à être reconnu à peine un pas poser sur le campus.
- C’est donc cela, dans ce cas je comprends mieux, à part peut-être le fait de vous retrouvez seul avec deux de nos étudiants ?

Anthony se tourne alors vers Lee-Rim et Kai, les détaillant avec un certain amusement comme le ferait un maquignon et cela au plus grand plaisir semble-t-il de la secrétaire qui sourit quant à elle jusqu’aux oreilles.

- Pourquoi donc monsieur ? y a-t-il dans cette université meilleur choix que ses deux garçons pour tenir un rôle secondaire dans notre prochain projet ?
- Hum…

Le directeur s’adresse alors aux deux étudiants, cherchant visiblement une excuse pour ne pas à avoir à complimenter leurs physiques devant eux.

- N’est-il pas l’heure de votre cours les garçons ?
- Heu… Si monsieur !!
- Alors qu’est-ce que vous attendez ?

Il pointe le bâtiment d’un doigt autoritaire, avant de revenir vers Anthony une fois les deux autres garçons suffisamment éloignés d’eux.

- Si nous poursuivions cette conversation dans mon bureau, il y aurait moins de…

Il relève alors la tête en fronçant les sourcils et en pointant cette fois du doigt la nuée d’étudiants, qui en se voyant désignés disparaissent des fenêtres comme par enchantement.

- … curieux !!
- Je vous suis !!

***/***

« Plus d’une heure plus tard. »

Anthony est assis confortablement dans l’un des fauteuils du bureau, quand la secrétaire frappe un coup léger et entre, accompagner cette fois de Jean Loup le réalisateur et de Martin le producteur, associés à parts égales dans le studio de production qu’ils dirigent avec un succès certain, au point d’être reconnu par les médias comme le leader incontesté dans sa profession des quatre royaumes.

Le directeur se lève de derrière son bureau pour les salués, il les invite ensuite à s’assoir, prenant directement la parole histoire de ne pas perdre plus de temps.

- J’ai longuement discuté avec Anthony, je ne suis pas contre à ce que vous utilisiez mon établissement pour vos tournages, cela nous fera de la publicité gratuite ! Hi ! Hi !
- Vous acceptez également que nous employons quelques-uns de vos étudiants en figuration ?
- Sur la base du volontariat uniquement, ils sont tous majeurs et comme cela se fera si j’ai bien compris en dehors des cours ou encore pendant que le campus sera fermé, je n’y vois rien à redire si c’est toujours d’actualité.
- Cela va de soi, comme il va de soit également qu’ils seront rémunérés pour leurs prestations.

Le directeur rejoint son bureau, tout en réfléchissant visiblement à d’éventuelles conséquences qu’il n’aurait pas encore toutes envisagées.

- Puisque tout sera officiel, j’attendrais donc que vous m’envoyiez un contrat indiquant la durée, vos besoins spécifiques et bien entendu comment seront rémunérés et utilisés nos étudiants.
Ne vous inquiétez pas, nous avons un contrat type pour ce genre de tournages en sites naturels, tout y est détaillé pour qu’il n’y ait justement pas plus tard de méprises entre notre studio et votre université.

Le directeur semble satisfait cette fois et s’apprête à se lever pour raccompagner ses visiteurs, quand une dernière pensée lui vient et qu’ils le voient tous se rassoir en se penchant vers eux cette fois avec une visible curiosité.

- J’allais oublier un détail qui a son importance, si j'ai bien compris vous auriez également besoins de plusieurs seconds rôles et apparemment vous avez déjà choisis de qui ils s’agiraient.

Alors qu’il voit les regards se tournés vers lui, Anthony anticipe la question qui ne va pas manquer de lui être posée pour prendre la parole.

Je n’ai pas eu le temps de leurs en parler, mais en effet j’ai deux personnes à proposer à mes patrons, les deux garçons qui étaient avec nous dans la cour.

Jean loup le réalisateur voit bien la mimique amusée sur le visage du directeur.

- Vous ne semblez pas étonner du choix d’Anthony ?
- Comment l’aurais-je pu puisque ces deux garçons sont déjà les stars du campus, tous n’ont d’yeux que pour eux et même le personnel ne reste pas de marbre devant leurs sourires. Pourtant vous n’obtiendrez pas facilement leurs accords.
- Pourquoi donc monsieur ?
Tout simplement parce qu’ils ne se lient pas facilement et de plus l’un d’entre eux est un prince Estrien, pas certain qu’il accepte de se montrer dans une série ou même qu’il soit autorisé à le faire.

Jean loup et Martin se fixent alors, la surprise d’apprendre l’appartenance d’un des deux garçons à la royauté, qu’elle soit Estrienne ou autre n’y changeant rien.

- Vous ne parlez pas de Kai ?
Je parlais de son ami le prince Lee-Rim, il est le fils du diplomate, frère du roi d'Estrie, désigner pour représenter son royaume auprès de sa majesté. Mais Kai est quelqu’un de spécial également, un élève hautement apprécier de par son intelligence et ses résultats scolaires, cela sans compter son physique comme…

Le directeur hésite le temps de quelques secondes avant de poursuivre de façon plus amicale.

- … L’a déjà remarqué Anthony, du coup je me demande s’il restera un second rôle au moment de la parution public, il risque fort de prendre plutôt la place de second premier rôle dans le cœur des ados qui regarderont la série.
- S’il est si beau que ça alors ce sera mérité, encore faudra-t-il que son jeu d’acteur soit crédible et là tout de suite rien ne le dit de par avance. Toutefois nous faisons confiance au choix d’Anthony et cela avant même de rencontrer ses garçons, à vous entendre parler j’ai déjà l’idée que notre série sera un succès, surtout que vous ne connaissez encore pas toutes les surprises qu’elle va encore apportée.

[KLO7514]

Les surprises seront-elles dans une pochette ou un pochon pour les plus grosses? En tous cas, attendons-nous à ce que ça bouge beaucoup dans les cœurs voire d'autres endroits chez certains...!

[laurentdu51100]

Chapitre 046 : « Premier semestre universitaire. »

Le directeur écoute alors avec stupéfaction le scripte de la série telle qu’elle sera remaniée suite aux dernières réunions sur le sujet, il hoche la tête de temps en temps pour avaliser l’histoire qui lui semble à la fois réaliste et amusante, le triangle amoureux entre deux hommes et une femme, n’étant pour ainsi dire jamais aborder par les cinéastes des quatre royaumes, préférant et de loin comme de bons machos mettre deux femmes pour un homme.

De plus que ce ne soit pas la femme qui soit dans le cœur des deux hommes lui semble tellement novateur qu’il en accentue fortement son sourire.

- Les mœurs à se sujet ont suffisamment évolué pour qu’enfin quelqu’un se décide à le porter à l’écran, je me doute que cela choquera la vieille génération, mais votre cœur de public habituel en sera sans nul doute conquis.
- Merci de votre compréhension et de votre largesse d’esprit.
- Donc à part mon établissement et quelques paysages alentours, le reste se filmera dans ce club hupper inaccessible au commun des mortels.
- Je comprends vos sentiments mitigés à ce sujet, mais ce n’est pas tant le lieu que ceux qui y seront sur scène qui nous a enthousiasmé.

Le directeur réfléchi dans sa mémoire à ce qu’il connait par ouïe dire sur les spectacles nocturnes de ce club, il trésaille quand une conversation d’avec sa petite fille lui revient soudainement en mémoire.

***/***

« Ce jour-là. »

- Qu’est ce que tu regardes ma puce depuis tout ce temps ?
- C’est un nouveau jeu papy.
- N’as-tu rien de plus intéressant à faire à ton âge ?

La fillette s’acharne sur les boutons sans donner de réponse, jusqu’au moment ou elle pousse un cri de victoire.

- Wouaihhhhhhhh !!!
- Qu’y a-t-il donc ma puce ?
- Viens regarder avec moi papy, j’ai fini le jeu et j’ai droit au bonus.
- Quel genre de bonus est-ce donc ?
- Un dessin animé musical du groupe « Kai/Toon ».

Intrigué, il s’avance donc pour regarder l’écran, curieux malgré tout de voir cette animation dont il entend parler au point d’en avoir mal aux oreilles.

Une fois la prestation achevée, il sourit à sa petite fille qui en a encore les yeux ronds de ravissement et garde en mémoire ces quelques minutes de pur plaisir instrumental et visuel, que même lui reconnait avoir connu.

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L’étincelle de lumière et de compréhension lui revient alors tandis qu’il se souvient du décorum de l’animation, ce dernier avec en fond de scène deux choses essentielles, en premier le nom du club et en second le nom du groupe, comprenant alors quelle sera la fameuse surprise annoncée.

- Vous avez eu l’accord du groupe « Kai/toon » pour qu’ils s’y produisent ?
- En exclusivité et juste pour la série en chair et en os, avec cependant un masque représentant l’animal que chaque musicien représente dans l’animation.
- Ouaihhhh !!

Le cri sortant de l’appareil téléphonique poser sur le bureau fait sursauter tout le monde et comprendre au directeur que leur conversation n’est pas restée aussi secrète qu’il l’escomptait.

Le producteur fronce les sourcils et s’adresse alors à lui d’un ton coupant.

- Veuillez faire en sorte que rien ne s’ébruite de ce qui a été dit ici.
- J’aimerais bien, mais c’est hélas sans espoirs, vous ne connaissez pas encore Bernadette et son réseau de commérage, je suis certain que notre conversation a été suivit par nombre de ses contacts sur le média social du campus, si vous ne me croyez pas il suffit de vous y connecter pour vous en assurez.

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« Dans la cour pendant la dernière pause de la journée. »

Kai est avec Lee-Rim, ils se retrouvent littéralement en état de siège depuis qu’ils ont mit les pieds sur le bitume de la cour, assaillis de questions sur une histoire de rôle qu’il aura à jouer dans une série.

Bien entendu les deux garçons tombent des nues et tentent de calmer la frénésie générale pour avoir la version entière.

Ils finissent par comprendre la finalité de la présence d’Anthony ce jour-là, une fois au courant de tout ce qui se dit, Kai fait un geste d’apaisement des deux mains avant de prendre la parole.

- Je viens de l’apprendre tout comme vous, alors n’attendez pas de moi que j’infirme ou confirme l’information, toujours est-il que je trouve sympa l’idée que notre campus serve de base à une série et que tous nous pourrions être sollicité à y participer.
- Tu accepterais d’embrasser Antho sur la bouche ?

La question venant d’une étudiante faisant partie de ses groupies amuse Kai, qui part d’un formidable éclat de rire rien qu’à l’idée.

- Hi ! Hi ! Hi !

Il cherche une réponse alors que lui-même ignore encore s’il en serait capable sans un minimum de sentiment, une voix s’élève alors pour donner son avis et en profiter pour amener un point crucial répondant de ce fait à la question.

- Vous oubliez tous qu’Antho n’embrasse pas !! Cela a été dit maintes et maintes fois lors d’interview, il s’y est toujours refusé catégoriquement en disant qu’embrasser était pour lui de l’ordre de sa vie privée.
- Hi ! Hi ! Hi !

Le silence se fait soudainement après cette seconde crise de rire venant de Kai, se dernier retrouve un regain de sérieux avec dans le regard une lueur qui ne trompe personne sur ses intentions d’en faire un amusement pour tout le monde.

- S’ils insistent pour que je sois celui qui lui donnera réplique, alors vous verrez qu’il ne résistera pas à mon charme et que je ferai tout pour qu’il rompe son vœu de chasteté buccale ! Hi ! Hi !

Lee-Rim voit bien que les paroles de son ami amusent nombres des personnes autour de lui, aussi met-il un doigt en travers de sa bouche pour leur demandez la discrétion.

- Veuillez garder cette discussion secrète si vous voulez que cela se réalise, Kai fait rarement des paris perdus d’avance, alors observons et voyons qui des deux gagnera.

Une autre étudiante proche de Kai.

- Si tu perds, quel sera ton gage ?
- Je lui expliquerai alors tout pour que ce soit lui qui me le donne en guise de pardon d’avoir essayer de le détourner de cette règle qu’il s’est imposé. Par contre si je gagne…

Kai fait un tour sur lui-même pour constater combien ils sont tous à attendre ses prochaines paroles.

- Je me rapprocherai du groupe « Kai/toon » et je leurs demanderais de venir au campus faire un concert lors de la fête organiser chaque année pour recevoir les futures premières années.

Un brouhaha indescriptible se fait alors entendre, heureusement la sonnerie de reprise des cours coupe court aux questions, qui sinon allaient pleuvoir sur le blondinet ayant oser prétendre pouvoir faire venir en représentation le groupe devenu le plus populaire des quatre royaumes tout en préservant son anonymat le plus complet.

Pourtant parmi les étudiants, certains se rappellent encore des bruits qui ont courus durant les premiers jours, quand Kai est arrivé avec ses deux autres copains, copains très vite remplacés par Lee-Rim sans qu’ils n’aient plus jamais eu l’occasion de les revoir au campus.

Une rumeur prétendant qu’ils étaient tous les trois les auteurs de ce clip vidéo ayant occasionner ce jour-là un black-out historique complet des réseaux sociaux, ce que Kai a toujours démenti bec et ongles.