Chapitre 3
Dans le hangar de la Fondation de Lille.
Tout est parfaitement calme et les sentinelles s'ennuient. Elles commencent à regretter de ne pas avoir été choisies pour partir à la conquête du nouveau monde.
Les conversations vont bon train, jusqu'à ce que le volet métallique s'ouvre, à la grande surprise des gardes.
Un vieil homme se tient devant eux, un paquet recouvert d'un morceau de tissu dans les mains. Il est vêtu d'un jean ample, ainsi que d'une veste bien trop grande pour lui.
- Qui êtes-vous ? demande le plus réactif des gardes.
- Moi ? Personne... Oubliez-moi... Au nom du Dragon !
Une vague de pouvoir vient s'écraser contre l'esprit des vigiles. Ceux-ci se retrouvent à terre en un instant, plongé dans un profond sommeil.
Le capitaine John se dirige vers une grande table et y dépose son paquet. C'est une caisse métallique couverte de pictogrammes. On peut y lire l'inscription « Arme nucléaire : à manipuler avec précaution ».
Fatigué par son effort psychique important, le capitaine s'assoit à même le sol et médite. Comme à chaque fois, il sent sa conscience s'étendre dans la ville autour de lui et l'observe à la manière d'un enfant qui regarde une fourmilière.
Il passe quelques minutes à rechercher des informations qui pourraient lui être utiles dans les consciences environnantes, puis à son grand étonnement, il perçoit celles de Justin, Anthony, Evran et d'autres ! Ils ont finalement survécu !
Intrigué, John se hasarde furtivement dans leurs pensées et découvre avec soulagement qu'un passage vers Sterrn est prévu demain à midi, dans le centre de Lille.
Le capitaine porte la main à son menton, avant de réfléchir tout haut.
- Tout cela me laissera plus de temps. Le seigneur Frégast fera passer la bombe de l'autre côté pour moi et je la récupérerais plus tard à son insu... Je vais pouvoir profiter de mon passage sur Terre pour me procurer des médicaments...
--- --- ---
Près de l'appartement de Jérémy.
Justin observe Evran qui rajuste ses lunettes de soleil. Il est un peu malade, car il ne parvient pas à se faire aux voitures, les taxis sont devenus ses cauchemars quotidiens.
- C'est ici ? demande-il.
- Oui ! répond le jeune homme, ravi.
Ils grimpent les marches, mais plus ils progressent, plus Jérémy fronce les sourcils en apercevant d'abord une paire de chaussures, puis plus loin un sac poubelle.
- C'est étrange... Ça ne devrait pas être là.
Quand le jeune homme atteint sa porte d'entrée, il s'immobilise.
- Je crois qu'on a un problème, ce n'était pas censé être ouvert... Murmure-il.
- Ça sent mauvais, on s'en va ! tranche Élodie, pas rassurée.
A la surprise générale, un gémissement sans équivoque devient audible, de plus en plus régulier. Jérémy blêmit.
- Oh non... Ne me dites pas que...
Avant que Justin ne puisse le retenir, il s'élance dans l'appartement, vers ce qui doit être la chambre. Il ouvre la porte à la volée, alors que tout le groupe le suit.
Jérémy tombe en arrêt, tremblant de fureur. Un jeune couple est en train de copuler dans son lit.
Devant cette soudaine apparition, les deux inconnus se pétrifient et paraissent se ratatiner sous l'effet du regard incendiaire que leur adresse Jérémy.
- Ce n'est pas ce que tu crois... Commence l'homme, penaud.
- N'amour, je vais t'expliquer, ne t'énerve pas... Reprend la femme.
Jérémy brûle de colère et blêmit davantage, véritablement outré par tant de culot de la part de ces personnes qui comptent tellement dans sa vie.
Il ne peut contenir sa fureur une seconde de plus et il se met à leur hurler dessus, les insultants avec une telle violence qu'ils blêmissent. Voyant que les concernés, mortifiés, sont incapable de réagir, Jérémy s'énerve de plus belle et s'approche pour balancer des coups de pied à l'homme, qui tente malgré tout de cacher son intimité. Evran le contient avec ses bras mais Jérémy tente de reporter sa colère contre celui-ci. Heureusement, sa force ne représente pas grand-chose comparée à celle de l'autochtone, qui l'emmène dans une autre pièce dans le but de le calmer.
Moins d'une minute après, le couple, après avoir rassemblé quelques vêtements, a déjà disparu. Evran et Jérémy reviennent mais celui-ci semble très affecté.
- C'était qui ? demande timidement Evran.
- C'était ma copine et mon cousin... Répond Jérémy, d'une voix désarticulée.
Il part se réfugier dans la salle de bain, les larmes aux yeux. Evran tente de le suivre mais la porte se verrouille.
- Laisse le, il a sûrement besoin d'être seul...
- Les gars ? On a un gros problème... Signale Élodie, qui s'est isolée peu avant le départ des deux indésirables.
- Ça continue... Soupire Justin, qui appréhende la nouvelle en remarquant qu'elle n'est pas loin de pleurer, elle aussi.
- Anthony vient de m'appeler. Bertrand est mort.
Dans le hangar de la Fondation de Lille.
Tout est parfaitement calme et les sentinelles s'ennuient. Elles commencent à regretter de ne pas avoir été choisies pour partir à la conquête du nouveau monde.
Les conversations vont bon train, jusqu'à ce que le volet métallique s'ouvre, à la grande surprise des gardes.
Un vieil homme se tient devant eux, un paquet recouvert d'un morceau de tissu dans les mains. Il est vêtu d'un jean ample, ainsi que d'une veste bien trop grande pour lui.
- Qui êtes-vous ? demande le plus réactif des gardes.
- Moi ? Personne... Oubliez-moi... Au nom du Dragon !
Une vague de pouvoir vient s'écraser contre l'esprit des vigiles. Ceux-ci se retrouvent à terre en un instant, plongé dans un profond sommeil.
Le capitaine John se dirige vers une grande table et y dépose son paquet. C'est une caisse métallique couverte de pictogrammes. On peut y lire l'inscription « Arme nucléaire : à manipuler avec précaution ».
Fatigué par son effort psychique important, le capitaine s'assoit à même le sol et médite. Comme à chaque fois, il sent sa conscience s'étendre dans la ville autour de lui et l'observe à la manière d'un enfant qui regarde une fourmilière.
Il passe quelques minutes à rechercher des informations qui pourraient lui être utiles dans les consciences environnantes, puis à son grand étonnement, il perçoit celles de Justin, Anthony, Evran et d'autres ! Ils ont finalement survécu !
Intrigué, John se hasarde furtivement dans leurs pensées et découvre avec soulagement qu'un passage vers Sterrn est prévu demain à midi, dans le centre de Lille.
Le capitaine porte la main à son menton, avant de réfléchir tout haut.
- Tout cela me laissera plus de temps. Le seigneur Frégast fera passer la bombe de l'autre côté pour moi et je la récupérerais plus tard à son insu... Je vais pouvoir profiter de mon passage sur Terre pour me procurer des médicaments...
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Près de l'appartement de Jérémy.
Justin observe Evran qui rajuste ses lunettes de soleil. Il est un peu malade, car il ne parvient pas à se faire aux voitures, les taxis sont devenus ses cauchemars quotidiens.
- C'est ici ? demande-il.
- Oui ! répond le jeune homme, ravi.
Ils grimpent les marches, mais plus ils progressent, plus Jérémy fronce les sourcils en apercevant d'abord une paire de chaussures, puis plus loin un sac poubelle.
- C'est étrange... Ça ne devrait pas être là.
Quand le jeune homme atteint sa porte d'entrée, il s'immobilise.
- Je crois qu'on a un problème, ce n'était pas censé être ouvert... Murmure-il.
- Ça sent mauvais, on s'en va ! tranche Élodie, pas rassurée.
A la surprise générale, un gémissement sans équivoque devient audible, de plus en plus régulier. Jérémy blêmit.
- Oh non... Ne me dites pas que...
Avant que Justin ne puisse le retenir, il s'élance dans l'appartement, vers ce qui doit être la chambre. Il ouvre la porte à la volée, alors que tout le groupe le suit.
Jérémy tombe en arrêt, tremblant de fureur. Un jeune couple est en train de copuler dans son lit.
Devant cette soudaine apparition, les deux inconnus se pétrifient et paraissent se ratatiner sous l'effet du regard incendiaire que leur adresse Jérémy.
- Ce n'est pas ce que tu crois... Commence l'homme, penaud.
- N'amour, je vais t'expliquer, ne t'énerve pas... Reprend la femme.
Jérémy brûle de colère et blêmit davantage, véritablement outré par tant de culot de la part de ces personnes qui comptent tellement dans sa vie.
Il ne peut contenir sa fureur une seconde de plus et il se met à leur hurler dessus, les insultants avec une telle violence qu'ils blêmissent. Voyant que les concernés, mortifiés, sont incapable de réagir, Jérémy s'énerve de plus belle et s'approche pour balancer des coups de pied à l'homme, qui tente malgré tout de cacher son intimité. Evran le contient avec ses bras mais Jérémy tente de reporter sa colère contre celui-ci. Heureusement, sa force ne représente pas grand-chose comparée à celle de l'autochtone, qui l'emmène dans une autre pièce dans le but de le calmer.
Moins d'une minute après, le couple, après avoir rassemblé quelques vêtements, a déjà disparu. Evran et Jérémy reviennent mais celui-ci semble très affecté.
- C'était qui ? demande timidement Evran.
- C'était ma copine et mon cousin... Répond Jérémy, d'une voix désarticulée.
Il part se réfugier dans la salle de bain, les larmes aux yeux. Evran tente de le suivre mais la porte se verrouille.
- Laisse le, il a sûrement besoin d'être seul...
- Les gars ? On a un gros problème... Signale Élodie, qui s'est isolée peu avant le départ des deux indésirables.
- Ça continue... Soupire Justin, qui appréhende la nouvelle en remarquant qu'elle n'est pas loin de pleurer, elle aussi.
- Anthony vient de m'appeler. Bertrand est mort.