18-08-2020, 09:28 AM
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (44 / 100) (Au cirque) (suite)
La surprise passée, je m’assieds sur le lit et la panthère puisque c’en est une, vient se positionner sur mes cuisses le ventre en l’air et ronronne doucement.
Je lui passe la main sur le poitrail et le grattouille en réfléchissant à cent à l’heure, les questions que je me pose n’amènent aucune réponse et je reporte mon regard sur Thomas l’air complètement perdu.
- Un cadeau tu dis ? Mais de qui ? Et qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de lui ?
Thomas vient s’asseoir près de Florian et caresse lui aussi machinalement l’animal qui redouble ses ronronnements de plaisirs.
- Ce n’est surtout pas à moi que tu dois poser ce genre de questions, j’ai eu la peur de ma vie quand je me suis réveillé tout à l’heure avec ton « cadeau » qui me fixait les crocs à quelques centimètres de la figure.
J’imagine sans difficulté la tête qu’il devait faire et je ne peux m’empêcher de rire.
- C’est sûr que ça doit surprendre Hi ! Hi !
- Wouaih !! Bon ! On fait quoi maintenant ? Tu prévois de lui acheter un collier et une laisse pour le balader dans la rue ou quoi ?
- Il y a bien quelqu’un qui va nous expliquer de quoi il retourne ne t’en fais pas.
Thomas attrape une patte du fauve et la met sous le nez de Florian.
- Regarde-moi ça et imagine un peu comment il sera d’ici six mois un an ?
Je repousse doucement le félin et me lève.
- Alors allons trouver quelqu’un pour nous renseigner, tu viens ?
Nous sortons de la caravane accompagnés comme il se doit par le jeune mâle qui reste pressé contre ma jambe en marchant me démontrant par ce geste qu’il n’a pas l’intention de me lâcher d’un poil.
Je regarde dans la pièce et ôte un des longs cordons qui maintient un des rideaux et je confectionne vite fait une espèce de laisse que j’attache autour du cou de la panthère qui se laisse faire sans problème semblant comprendre mon geste.
Le cirque fourmille de monde qui doive certainement s’activer ainsi pour préparer le spectacle du soir. Les gens nous regardent et plusieurs nous montrent du doigt l’énorme chapiteau vers lequel du coup nous nous dirigeons, un petit garçon en sort et fonce aussitôt sur nous avec un énorme sourire aux lèvres.
Joachim s’adresse à Thomas qu’il semble connaître.
- Ton ami est réveillé je vois, suivez-moi à l’intérieur mon grand-père y est avec Pedro et Miranda les dresseurs. Pourquoi tu as attaché Kinou ? Il ne se sauvera pas tu sais ?
Je regarde l’enfant avec une certaine surprise car il ne semble pas effrayé par celui qu’il appelle « Kinou ».
- Il y a longtemps qu’il est avec vous ?
- Depuis hier seulement mais Pedro a dit qu’il était encore jeune et habitué déjà à l’homme. Il a dit aussi que pour l’instant il n’était pas dangereux, mais tu verras à l’intérieur il y a « Rax » et « Phtilie » et eux, ils sont dangereux, autant que « Némo » et « Talesse » quoique « Némo » commence à se faire vieux mais bon ! Faut se méfier quand même de lui.
- (Thomas surpris) C’est qui ceux-là ?
- (Joachim) Les premiers ce sont des tigres et les autres des lions, deux couples qui sont chez nous depuis tout petit. Pedro et Miranda s’en occupent et les font travailler devant le public, c’est un des meilleurs moments du spectacle vous verrez.
Nous suivons donc le gamin en sachant à quoi nous attendre à l’intérieur et en effet sur la piste principale dans une gigantesque cage se trouve le couple de dresseurs en plein travail avec les deux couples de fauves.
Plusieurs personnes assistent à l’entraînement et nous voient arriver en faisant de grands gestes pour que nous allions les rejoindre.
Je marche sur la piste avec Thomas et « Kinou » toujours tenu en laisse, je regarde ébahi autour de moi et les diverses répétitions qui ont lieu en même temps.
Des funambules au-dessus de nos têtes, des acrobates sur une piste secondaire ainsi que deux éléphants qui font le beau sous la houlette d’une jeune femme sur la dernière piste.
Il y a aussi des clowns et un petit chien monté sur un poney qui monte et descend de celui-ci dès qu’un jeune gars fait claquer son fouet en l’air.
Toute cette agitation me rappelle mes souvenirs de gosses quand ma grand-mère nous y emmenait avec Thomas Chloé et Éric, mes yeux s’arrondissent comme alors devant le spectacle qui se déroule sous mes yeux me faisant sourire bêtement comme un gosse.
Thomas surveille son ami avec amusement, il lit sur son visage tout le plaisir qu’il éprouve à se trouver là au milieu de tous ses forains comme un enfant devant son premier spectacle.
Ils s’arrêtent devant une petite piscine où deux otaries jonglent avec un gros ballon, celui-ci est envoyé directement vers les deux garçons qui ne réagissent pas assez vite pour l’attraper tellement le geste de l’otarie les a surpris.
Le ballon tombe sur le sable de la piste devant Florian qui rit de sa voix cristalline si communicative que les adultes assis sur les gradins sourient en les regardant.
Florian lâche la corde avec laquelle il tenait la jeune panthère qui en profite pour secouer la tête et s’en débarrasser vite fait, il attrape le ballon et le relance vers la piscine aussitôt rattraper lestement par une des otaries qui le lui renvoie aussitôt en faisant des bravos avec ses pattes avant.
Thomas comprend alors que son ami est reparti des années en arrière et en souriant le laisse s’amuser et rejoint les personnes leur ayant fait signe et dont il a reconnu Tony le patron du cirque.
Il vient s’asseoir près de lui et regarde à nouveau son petit ami s’éclater comme s’il était dans son élément.
Florian relance pour la énième fois le ballon tout en se rapprochant du bassin, il en est bientôt tout au bord et se fait asperger par les deux otaries qui jonglent toujours magistralement avec le ballon.
Celui-ci finit par tomber une nouvelle fois au sol et Florian se baisse alors pour le ramasser quand « Kinou » arrive derrière lui et le pousse d’un coup de tête dans les fesses.
Un énorme « Plouffff » précédé d’un cri de surprise fait se retourner tout le monde, une marrade générale retentit alors sous le chapiteau quand Florian ressort sa tête de l’eau et recrache la tasse qu’il vient d’avaler.
Son air ahuri et de le voir tremper les bras ballant le long du corps déclenche alors un fou rire général.
Thomas n’est pas le dernier qui regarde Florian avec les yeux brillants occasionnés par son fou rire bien sûr de le voir dans cette situation aussi pittoresque, mais également de l’énorme amour qu’il lui porte.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (45 / 100) (Thillois) (Sébastien) (Quelques jours plus tard)
Sébastien est installé confortablement dans le canapé du salon, il lit tranquillement en attendant l’heure de sa séance de kiné.
Des bruits accompagnés de divers petits cris très caractéristiques lui font lever la tête de son livre et sourire en regardant vers l’étage, Sylvain et « Seb » ne sont vraiment pas discrets et comme souvent font participer à leurs ébats amoureux ceux qui vivent avec eux dans la maison.
Sébastien imagine sans peine en suivant le rythme des cris et des soupirs qu’ils poussent à quel stade ils en sont.
Un Ahrr !! Plus puissant le fait sourire car il est sans aucun doute le « bouquet » de la joute qu’il écoute depuis plusieurs minutes.
Son sexe bien sûr est depuis longtemps au zénith de sa forme mais il n’arrive pas à se résoudre à quitter le confort du canapé pour aller jusqu’à la salle de bains se soulager comme son bas-ventre le lui demande avec insistance.
Quelques minutes plus tard, des pas dans l’escalier annoncent l’arrivée des deux garçons qui entrent dans la pièce le sourire aux lèvres et des poches sous les yeux.
Le petit rituel dont Sébastien vient encore d’assister étant d’une fréquence pour le moins soutenue prouvant que les deux amoureux n’en n’ont jamais assez.
Il replonge dans sa lecture en espérant qu’ils ne s’apercevront pas de l’effet que leur petit spectacle vocal à occasionner au jeune handicapé qui est devenu pour Sylvain et « Seb » un véritable ami depuis qu’il habite avec eux.
Bien sûr c’est sans compter sur le regard acéré de « Seb » qui ne manque pas, à peine devant son ami de remarquer son état d’excitation.
- (« Seb ») Oups !! On a encore exprimé un peu fort notre petit câlin de l’après-midi, on dirait.
Sébastien en levant la tête vers lui avec un regard moqueur.
- Un peu ?????
Sylvain le rouge lui montant aux joues.
- C’est de la faute à « Seb » aussi !!
- Comment ça de ma faute ? Ce n’est pas moi qui fais des vocalises au moindre petit truc que je te fais.
Sylvain voulant se défendre des accusations.
- Tu appelles ça un petit truc toi ?? J’ai eu l’impression d’avoir un manche de pioche dans le cul.
- (« Seb» amusé) Pour une des rares fois que c’est toi qui t’y colles, fallait bien que tu prennes chère sur ce coup-là.
- (Sébastien en riant) Oh les gars !! Merci d’éviter vos sous-entendus lubriques devant moi Hi ! Hi ! N’oubliez pas que je suis célibataire.
« Seb » en fixant amusé sa braguette gonflée à mort.
- Hum !! C’est vrai que ce n’est pas sympa de notre part, mais si tu veux on peut arranger ça Hi ! Hi !
Sébastien le regarde en se demandant s’il a bien compris le sous-entendu.
- Ah oui ? Et comment ?
« Seb » et Sylvain se regardent et se font un clin d’œil, ils viennent s’asseoir de part et d’autre de leur ami et ils placent chacun une main sur une cuisse du garçon qui commence à s’affoler.
- Hé !! Qu’est-ce que vous faites ?
- (« Seb ») Rien pour l’instant mais si tu as besoin d’un coup de main on est là, tu n’as qu’à demander.
Sylvain les yeux rivés sur la bosse énorme qui déforme le pantalon du jeune handicapé.
- À moins que tu préfères qu’on passe le message à quelqu’un d’autre ?
- Mais de quoi vous parlez ?
Sylvain en rapprochant dangereusement sa main de l’érection de son ami qui le regarde sans savoir comment réagir tellement il se sent seul et que l’envie lui vrille les reins.
- Comment ça de quoi ? Je pensais plutôt à quelqu’un en particulier, du genre beau brun ténébreux aux yeux verts si tu vois de qui je veux parler ?
Sébastien en avalant difficilement sa salive.
- Mais tu es déjà avec « Seb » ?
Sylvain amusé, la main presque contre le renflement du jeune blondinet qui commence à trembler d’excitation et dont il sent la chaleur du sexe à travers le tissu du pantalon.
- Qu’est-ce que tu veux, les Sébastien blonds m’attirent Hi ! Hi ! Mais non banane ! Je pensais à un autre beau brun si tu vois de qui je parle ?
Sébastien perd soudainement toute excitation et ses yeux s’assombrissent de tristesse.
- Tu sais bien que lui non plus n’est pas libre, et puis rien ne dit que je cherche un mec !
« Seb » en riant à gorge déployée.
- Tu ne manques pas d’air vieux ! Tu étais prêt il y a pas une minute à cracher dans ton futal et tu dis que les mecs ne te font pas d’effets ? C’est un peu fort de café tu ne trouves pas ?
- (Sylvain amical) Quand à ce qui est de « son » voir « ses » copains, je te signale quand même que depuis que tu es là, il n’en parle plus beaucoup. En plus il a eu plusieurs fois l’occasion d’aller faire un tour pour les voir et à chaque fois il a trouvé une excuse pourrie pour rester à Reims.
Sébastien le cœur battant la chamade.
- Tu insinues quoi là ?
- Mais absolument rien mon gars ! Juste que j’ai des yeux pour voir et ce que je vois c’est que le « Marco » trouve toutes les excuses pour venir ici ou pour être par « hasard » au CHU quand tu y es, alors à toi d’en comprendre la raison.
« Seb » enlève sa main pour la placer sur son épaule.
- Avoue qu’il te plaît ? Sinon explique-moi pourquoi vous êtes toujours à vous tenir la main quand vous êtes ensemble ?
Sylvain imitant le geste de son copain.
- Oui tiens c’est vrai ça !! Bizarre quand même pour quelqu’un qui n’aime pas les mecs ?
- (Sébastien) Pfff ! Qu’est-ce que ferait un gars si gentil et si mignon avec un handicapé comme moi ? Je vous le demande ?
- (Sylvain en sursautant) Mais tu es con ou quoi ? Marc n’en a rien à foutre de ton handicap ! Et puis d’ailleurs dans six mois tu remarcheras aussi bien que nous.
Sébastien les larmes aux yeux.
- C’est vous qui le dites !
- (« Seb ») Non ce n’est pas nous, c’est « Flo » et s’il te l’a promis il le fera, en attendant il faut que tu parles avec « Marco » parce que nous sentons tous bien que vous êtes malheureux tous les deux.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (46 / 100) (Afrique)
Okoumé regarde les deux hommes lui tourner le dos pour repartir et quitter l’enceinte du village, c’est déjà la troisième fois que des hommes blancs armés font irruption ainsi dans la tribu et il a hâte que tout ça se termine car il se doute bien que leurs recherches se couronneront forcément par un grand fiasco et qu’ils finiront par abandonner.
Il y a fallu qu’il réorganise la vie du village suite aux décès de ses deux chasseurs, une des femmes encore très jeune ainsi que ses deux enfants ont été repris par un jeune adulte qui lui a demandé d’intervenir au niveau des parents de la femme pour qu’ils acceptent aussitôt qu’il l’épouse dans la tradition.
Le manque de femmes étant un des plus gros soucis de la tribu, il n’y a eu aucun problème pour faire valider devant les parents et les anciens ce nouveau couple.
L’autre femme et son jeune fils ont trouvé refuge chez les parents de celle-ci qui les ont repris chez eux en attendant un futur prétendant.
Les funérailles ont été grandioses et ils ont chanté et dansé pendant deux jours complets en reconnaissance de la bravoure des deux défunts.
Puis ils ont été amenés sur le bûcher funéraire et leurs cendres ont été répandues comme la tradition le veut sur la stèle de leurs dieux les plus puissants.
Akim est triste, « Kinou » lui manque et ses frères ne savent que faire pour qu’il retrouve la joie de vivre.
Ils l’emmènent chasser, pêcher et s’exercer aux maniements des armes mais pour l’instant rien n’y fait et le jeune garçon broie du noir aussitôt qu’il se retrouve seul.
Le père Antoine comme chaque jour reçoit les malades et les blessés de toute la région, certains faisant une quantité impressionnante de kilomètres à pieds pour venir jusqu’au dispensaire étant le seul établissement de soins d’une région très étendue.
Il souffre beaucoup à se lever chaque matin et à officier pendant de longues heures et ce malgré son âge.
Il a fait une demande d’aide auprès de sa hiérarchie épiscopale depuis déjà de longues années, ses demandes restées sans suite faute de volontaires pour venir passer sa vie entière dans ce coin aussi reculé et si loin de la civilisation.
En plus pour tout arranger, le départ du jeune félin et l’absence de visites d’Okoumé depuis que « Kinou » est parti lui donne une impression de solitude qu’il a de plus en plus de mal à supporter.
Les nonnes qui ne sont plus de toutes premières jeunesses elles non plus s’inquiètent sur son état de santé ainsi que sur le devenir de l’institution une fois qu’elles ne seront plus en mesure d’y assumer leurs tâches.
Pourtant comme ils le constatent un peu plus chaque jour, la misère et la mauvaise santé des populations locales s’accentuent chaque année davantage et rendent ce lieu de soins indispensable à la survie même de ses populations autochtones.
Deux véhicules de police arrivent depuis le chemin qui mène à la ville la plus proche située quand même à pas moins de cinq cents kilomètres, presque principalement constitués d’une jungle luxuriante difficile à traverser.
Les hommes en descendent visiblement ravis d’être enfin arrivé au bout d’une si longue route, au terme de leur voyage.
L’officier entre dans le dispensaire pendant que ses hommes vont se désaltérer au puits, il remarque aussitôt le vieil homme au dos voûté s’occupant à nettoyer une plaie sur une petite fille souriante, mâchant avec application le bonbon que ne manque jamais de donner le vieil ecclésiastique.
Il sourit tristement à le voir aussi prévenant mais surtout aussi mal-en-point, il remplace le capitaine M’bala depuis que celui-ci a pris une retraite bien méritée après de très longues années au service de la police de son pays.
Lui aussi a déjà signalé le besoin de remplacer les personnes qui vivent ici depuis trop longtemps et s’étonne de n’avoir jamais eu de réponses positives alors que la plus jeune des nonnes a passé la soixantaine depuis déjà un certain nombre d’années.
- Bonjour père Antoine !
Antoine sursaute, se retourne et sourit en reconnaissant son interlocuteur.
- Ah ! Bonjour lieutenant, que nous vaut cette visite ? Ce n’est pas la date habituelle pour faire le tour des tribus pourtant ?
- Non mon père ! On nous a signalé la disparition d’une équipe de forestiers dans la région et nous sommes venus enquêter.
- Des forestiers par ici ? Impossible !! C’est une réserve vous le savez bien et les gens d’ici n’accepteraient pas que quelqu’un coupe les arbres.
- Je sais tout ça mon père et c’est justement ce qui m’inquiète figurez-vous, me permettez-vous d’interroger vos ouailles ?
- Bien sûr si ça vous permet de retrouver ses hommes.
- Merci mon père, toujours pas de remplaçants en vue ?
- Toujours pas non ! Et je me fais vieux, c’est de plus en plus difficile chaque année mais je crains que nous soyons obligés de fermer ce centre de soins si rien n’est fait rapidement.
- Je peux vous aider ?
- (Le père Antoine réfléchit) Peut être oui ! Accepteriez-vous de poster un courrier pour moi ? Je connais peut-être quelqu’un qui pourrait nous venir en aide.
La surprise passée, je m’assieds sur le lit et la panthère puisque c’en est une, vient se positionner sur mes cuisses le ventre en l’air et ronronne doucement.
Je lui passe la main sur le poitrail et le grattouille en réfléchissant à cent à l’heure, les questions que je me pose n’amènent aucune réponse et je reporte mon regard sur Thomas l’air complètement perdu.
- Un cadeau tu dis ? Mais de qui ? Et qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de lui ?
Thomas vient s’asseoir près de Florian et caresse lui aussi machinalement l’animal qui redouble ses ronronnements de plaisirs.
- Ce n’est surtout pas à moi que tu dois poser ce genre de questions, j’ai eu la peur de ma vie quand je me suis réveillé tout à l’heure avec ton « cadeau » qui me fixait les crocs à quelques centimètres de la figure.
J’imagine sans difficulté la tête qu’il devait faire et je ne peux m’empêcher de rire.
- C’est sûr que ça doit surprendre Hi ! Hi !
- Wouaih !! Bon ! On fait quoi maintenant ? Tu prévois de lui acheter un collier et une laisse pour le balader dans la rue ou quoi ?
- Il y a bien quelqu’un qui va nous expliquer de quoi il retourne ne t’en fais pas.
Thomas attrape une patte du fauve et la met sous le nez de Florian.
- Regarde-moi ça et imagine un peu comment il sera d’ici six mois un an ?
Je repousse doucement le félin et me lève.
- Alors allons trouver quelqu’un pour nous renseigner, tu viens ?
Nous sortons de la caravane accompagnés comme il se doit par le jeune mâle qui reste pressé contre ma jambe en marchant me démontrant par ce geste qu’il n’a pas l’intention de me lâcher d’un poil.
Je regarde dans la pièce et ôte un des longs cordons qui maintient un des rideaux et je confectionne vite fait une espèce de laisse que j’attache autour du cou de la panthère qui se laisse faire sans problème semblant comprendre mon geste.
Le cirque fourmille de monde qui doive certainement s’activer ainsi pour préparer le spectacle du soir. Les gens nous regardent et plusieurs nous montrent du doigt l’énorme chapiteau vers lequel du coup nous nous dirigeons, un petit garçon en sort et fonce aussitôt sur nous avec un énorme sourire aux lèvres.
Joachim s’adresse à Thomas qu’il semble connaître.
- Ton ami est réveillé je vois, suivez-moi à l’intérieur mon grand-père y est avec Pedro et Miranda les dresseurs. Pourquoi tu as attaché Kinou ? Il ne se sauvera pas tu sais ?
Je regarde l’enfant avec une certaine surprise car il ne semble pas effrayé par celui qu’il appelle « Kinou ».
- Il y a longtemps qu’il est avec vous ?
- Depuis hier seulement mais Pedro a dit qu’il était encore jeune et habitué déjà à l’homme. Il a dit aussi que pour l’instant il n’était pas dangereux, mais tu verras à l’intérieur il y a « Rax » et « Phtilie » et eux, ils sont dangereux, autant que « Némo » et « Talesse » quoique « Némo » commence à se faire vieux mais bon ! Faut se méfier quand même de lui.
- (Thomas surpris) C’est qui ceux-là ?
- (Joachim) Les premiers ce sont des tigres et les autres des lions, deux couples qui sont chez nous depuis tout petit. Pedro et Miranda s’en occupent et les font travailler devant le public, c’est un des meilleurs moments du spectacle vous verrez.
Nous suivons donc le gamin en sachant à quoi nous attendre à l’intérieur et en effet sur la piste principale dans une gigantesque cage se trouve le couple de dresseurs en plein travail avec les deux couples de fauves.
Plusieurs personnes assistent à l’entraînement et nous voient arriver en faisant de grands gestes pour que nous allions les rejoindre.
Je marche sur la piste avec Thomas et « Kinou » toujours tenu en laisse, je regarde ébahi autour de moi et les diverses répétitions qui ont lieu en même temps.
Des funambules au-dessus de nos têtes, des acrobates sur une piste secondaire ainsi que deux éléphants qui font le beau sous la houlette d’une jeune femme sur la dernière piste.
Il y a aussi des clowns et un petit chien monté sur un poney qui monte et descend de celui-ci dès qu’un jeune gars fait claquer son fouet en l’air.
Toute cette agitation me rappelle mes souvenirs de gosses quand ma grand-mère nous y emmenait avec Thomas Chloé et Éric, mes yeux s’arrondissent comme alors devant le spectacle qui se déroule sous mes yeux me faisant sourire bêtement comme un gosse.
Thomas surveille son ami avec amusement, il lit sur son visage tout le plaisir qu’il éprouve à se trouver là au milieu de tous ses forains comme un enfant devant son premier spectacle.
Ils s’arrêtent devant une petite piscine où deux otaries jonglent avec un gros ballon, celui-ci est envoyé directement vers les deux garçons qui ne réagissent pas assez vite pour l’attraper tellement le geste de l’otarie les a surpris.
Le ballon tombe sur le sable de la piste devant Florian qui rit de sa voix cristalline si communicative que les adultes assis sur les gradins sourient en les regardant.
Florian lâche la corde avec laquelle il tenait la jeune panthère qui en profite pour secouer la tête et s’en débarrasser vite fait, il attrape le ballon et le relance vers la piscine aussitôt rattraper lestement par une des otaries qui le lui renvoie aussitôt en faisant des bravos avec ses pattes avant.
Thomas comprend alors que son ami est reparti des années en arrière et en souriant le laisse s’amuser et rejoint les personnes leur ayant fait signe et dont il a reconnu Tony le patron du cirque.
Il vient s’asseoir près de lui et regarde à nouveau son petit ami s’éclater comme s’il était dans son élément.
Florian relance pour la énième fois le ballon tout en se rapprochant du bassin, il en est bientôt tout au bord et se fait asperger par les deux otaries qui jonglent toujours magistralement avec le ballon.
Celui-ci finit par tomber une nouvelle fois au sol et Florian se baisse alors pour le ramasser quand « Kinou » arrive derrière lui et le pousse d’un coup de tête dans les fesses.
Un énorme « Plouffff » précédé d’un cri de surprise fait se retourner tout le monde, une marrade générale retentit alors sous le chapiteau quand Florian ressort sa tête de l’eau et recrache la tasse qu’il vient d’avaler.
Son air ahuri et de le voir tremper les bras ballant le long du corps déclenche alors un fou rire général.
Thomas n’est pas le dernier qui regarde Florian avec les yeux brillants occasionnés par son fou rire bien sûr de le voir dans cette situation aussi pittoresque, mais également de l’énorme amour qu’il lui porte.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (45 / 100) (Thillois) (Sébastien) (Quelques jours plus tard)
Sébastien est installé confortablement dans le canapé du salon, il lit tranquillement en attendant l’heure de sa séance de kiné.
Des bruits accompagnés de divers petits cris très caractéristiques lui font lever la tête de son livre et sourire en regardant vers l’étage, Sylvain et « Seb » ne sont vraiment pas discrets et comme souvent font participer à leurs ébats amoureux ceux qui vivent avec eux dans la maison.
Sébastien imagine sans peine en suivant le rythme des cris et des soupirs qu’ils poussent à quel stade ils en sont.
Un Ahrr !! Plus puissant le fait sourire car il est sans aucun doute le « bouquet » de la joute qu’il écoute depuis plusieurs minutes.
Son sexe bien sûr est depuis longtemps au zénith de sa forme mais il n’arrive pas à se résoudre à quitter le confort du canapé pour aller jusqu’à la salle de bains se soulager comme son bas-ventre le lui demande avec insistance.
Quelques minutes plus tard, des pas dans l’escalier annoncent l’arrivée des deux garçons qui entrent dans la pièce le sourire aux lèvres et des poches sous les yeux.
Le petit rituel dont Sébastien vient encore d’assister étant d’une fréquence pour le moins soutenue prouvant que les deux amoureux n’en n’ont jamais assez.
Il replonge dans sa lecture en espérant qu’ils ne s’apercevront pas de l’effet que leur petit spectacle vocal à occasionner au jeune handicapé qui est devenu pour Sylvain et « Seb » un véritable ami depuis qu’il habite avec eux.
Bien sûr c’est sans compter sur le regard acéré de « Seb » qui ne manque pas, à peine devant son ami de remarquer son état d’excitation.
- (« Seb ») Oups !! On a encore exprimé un peu fort notre petit câlin de l’après-midi, on dirait.
Sébastien en levant la tête vers lui avec un regard moqueur.
- Un peu ?????
Sylvain le rouge lui montant aux joues.
- C’est de la faute à « Seb » aussi !!
- Comment ça de ma faute ? Ce n’est pas moi qui fais des vocalises au moindre petit truc que je te fais.
Sylvain voulant se défendre des accusations.
- Tu appelles ça un petit truc toi ?? J’ai eu l’impression d’avoir un manche de pioche dans le cul.
- (« Seb» amusé) Pour une des rares fois que c’est toi qui t’y colles, fallait bien que tu prennes chère sur ce coup-là.
- (Sébastien en riant) Oh les gars !! Merci d’éviter vos sous-entendus lubriques devant moi Hi ! Hi ! N’oubliez pas que je suis célibataire.
« Seb » en fixant amusé sa braguette gonflée à mort.
- Hum !! C’est vrai que ce n’est pas sympa de notre part, mais si tu veux on peut arranger ça Hi ! Hi !
Sébastien le regarde en se demandant s’il a bien compris le sous-entendu.
- Ah oui ? Et comment ?
« Seb » et Sylvain se regardent et se font un clin d’œil, ils viennent s’asseoir de part et d’autre de leur ami et ils placent chacun une main sur une cuisse du garçon qui commence à s’affoler.
- Hé !! Qu’est-ce que vous faites ?
- (« Seb ») Rien pour l’instant mais si tu as besoin d’un coup de main on est là, tu n’as qu’à demander.
Sylvain les yeux rivés sur la bosse énorme qui déforme le pantalon du jeune handicapé.
- À moins que tu préfères qu’on passe le message à quelqu’un d’autre ?
- Mais de quoi vous parlez ?
Sylvain en rapprochant dangereusement sa main de l’érection de son ami qui le regarde sans savoir comment réagir tellement il se sent seul et que l’envie lui vrille les reins.
- Comment ça de quoi ? Je pensais plutôt à quelqu’un en particulier, du genre beau brun ténébreux aux yeux verts si tu vois de qui je veux parler ?
Sébastien en avalant difficilement sa salive.
- Mais tu es déjà avec « Seb » ?
Sylvain amusé, la main presque contre le renflement du jeune blondinet qui commence à trembler d’excitation et dont il sent la chaleur du sexe à travers le tissu du pantalon.
- Qu’est-ce que tu veux, les Sébastien blonds m’attirent Hi ! Hi ! Mais non banane ! Je pensais à un autre beau brun si tu vois de qui je parle ?
Sébastien perd soudainement toute excitation et ses yeux s’assombrissent de tristesse.
- Tu sais bien que lui non plus n’est pas libre, et puis rien ne dit que je cherche un mec !
« Seb » en riant à gorge déployée.
- Tu ne manques pas d’air vieux ! Tu étais prêt il y a pas une minute à cracher dans ton futal et tu dis que les mecs ne te font pas d’effets ? C’est un peu fort de café tu ne trouves pas ?
- (Sylvain amical) Quand à ce qui est de « son » voir « ses » copains, je te signale quand même que depuis que tu es là, il n’en parle plus beaucoup. En plus il a eu plusieurs fois l’occasion d’aller faire un tour pour les voir et à chaque fois il a trouvé une excuse pourrie pour rester à Reims.
Sébastien le cœur battant la chamade.
- Tu insinues quoi là ?
- Mais absolument rien mon gars ! Juste que j’ai des yeux pour voir et ce que je vois c’est que le « Marco » trouve toutes les excuses pour venir ici ou pour être par « hasard » au CHU quand tu y es, alors à toi d’en comprendre la raison.
« Seb » enlève sa main pour la placer sur son épaule.
- Avoue qu’il te plaît ? Sinon explique-moi pourquoi vous êtes toujours à vous tenir la main quand vous êtes ensemble ?
Sylvain imitant le geste de son copain.
- Oui tiens c’est vrai ça !! Bizarre quand même pour quelqu’un qui n’aime pas les mecs ?
- (Sébastien) Pfff ! Qu’est-ce que ferait un gars si gentil et si mignon avec un handicapé comme moi ? Je vous le demande ?
- (Sylvain en sursautant) Mais tu es con ou quoi ? Marc n’en a rien à foutre de ton handicap ! Et puis d’ailleurs dans six mois tu remarcheras aussi bien que nous.
Sébastien les larmes aux yeux.
- C’est vous qui le dites !
- (« Seb ») Non ce n’est pas nous, c’est « Flo » et s’il te l’a promis il le fera, en attendant il faut que tu parles avec « Marco » parce que nous sentons tous bien que vous êtes malheureux tous les deux.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (46 / 100) (Afrique)
Okoumé regarde les deux hommes lui tourner le dos pour repartir et quitter l’enceinte du village, c’est déjà la troisième fois que des hommes blancs armés font irruption ainsi dans la tribu et il a hâte que tout ça se termine car il se doute bien que leurs recherches se couronneront forcément par un grand fiasco et qu’ils finiront par abandonner.
Il y a fallu qu’il réorganise la vie du village suite aux décès de ses deux chasseurs, une des femmes encore très jeune ainsi que ses deux enfants ont été repris par un jeune adulte qui lui a demandé d’intervenir au niveau des parents de la femme pour qu’ils acceptent aussitôt qu’il l’épouse dans la tradition.
Le manque de femmes étant un des plus gros soucis de la tribu, il n’y a eu aucun problème pour faire valider devant les parents et les anciens ce nouveau couple.
L’autre femme et son jeune fils ont trouvé refuge chez les parents de celle-ci qui les ont repris chez eux en attendant un futur prétendant.
Les funérailles ont été grandioses et ils ont chanté et dansé pendant deux jours complets en reconnaissance de la bravoure des deux défunts.
Puis ils ont été amenés sur le bûcher funéraire et leurs cendres ont été répandues comme la tradition le veut sur la stèle de leurs dieux les plus puissants.
Akim est triste, « Kinou » lui manque et ses frères ne savent que faire pour qu’il retrouve la joie de vivre.
Ils l’emmènent chasser, pêcher et s’exercer aux maniements des armes mais pour l’instant rien n’y fait et le jeune garçon broie du noir aussitôt qu’il se retrouve seul.
Le père Antoine comme chaque jour reçoit les malades et les blessés de toute la région, certains faisant une quantité impressionnante de kilomètres à pieds pour venir jusqu’au dispensaire étant le seul établissement de soins d’une région très étendue.
Il souffre beaucoup à se lever chaque matin et à officier pendant de longues heures et ce malgré son âge.
Il a fait une demande d’aide auprès de sa hiérarchie épiscopale depuis déjà de longues années, ses demandes restées sans suite faute de volontaires pour venir passer sa vie entière dans ce coin aussi reculé et si loin de la civilisation.
En plus pour tout arranger, le départ du jeune félin et l’absence de visites d’Okoumé depuis que « Kinou » est parti lui donne une impression de solitude qu’il a de plus en plus de mal à supporter.
Les nonnes qui ne sont plus de toutes premières jeunesses elles non plus s’inquiètent sur son état de santé ainsi que sur le devenir de l’institution une fois qu’elles ne seront plus en mesure d’y assumer leurs tâches.
Pourtant comme ils le constatent un peu plus chaque jour, la misère et la mauvaise santé des populations locales s’accentuent chaque année davantage et rendent ce lieu de soins indispensable à la survie même de ses populations autochtones.
Deux véhicules de police arrivent depuis le chemin qui mène à la ville la plus proche située quand même à pas moins de cinq cents kilomètres, presque principalement constitués d’une jungle luxuriante difficile à traverser.
Les hommes en descendent visiblement ravis d’être enfin arrivé au bout d’une si longue route, au terme de leur voyage.
L’officier entre dans le dispensaire pendant que ses hommes vont se désaltérer au puits, il remarque aussitôt le vieil homme au dos voûté s’occupant à nettoyer une plaie sur une petite fille souriante, mâchant avec application le bonbon que ne manque jamais de donner le vieil ecclésiastique.
Il sourit tristement à le voir aussi prévenant mais surtout aussi mal-en-point, il remplace le capitaine M’bala depuis que celui-ci a pris une retraite bien méritée après de très longues années au service de la police de son pays.
Lui aussi a déjà signalé le besoin de remplacer les personnes qui vivent ici depuis trop longtemps et s’étonne de n’avoir jamais eu de réponses positives alors que la plus jeune des nonnes a passé la soixantaine depuis déjà un certain nombre d’années.
- Bonjour père Antoine !
Antoine sursaute, se retourne et sourit en reconnaissant son interlocuteur.
- Ah ! Bonjour lieutenant, que nous vaut cette visite ? Ce n’est pas la date habituelle pour faire le tour des tribus pourtant ?
- Non mon père ! On nous a signalé la disparition d’une équipe de forestiers dans la région et nous sommes venus enquêter.
- Des forestiers par ici ? Impossible !! C’est une réserve vous le savez bien et les gens d’ici n’accepteraient pas que quelqu’un coupe les arbres.
- Je sais tout ça mon père et c’est justement ce qui m’inquiète figurez-vous, me permettez-vous d’interroger vos ouailles ?
- Bien sûr si ça vous permet de retrouver ses hommes.
- Merci mon père, toujours pas de remplaçants en vue ?
- Toujours pas non ! Et je me fais vieux, c’est de plus en plus difficile chaque année mais je crains que nous soyons obligés de fermer ce centre de soins si rien n’est fait rapidement.
- Je peux vous aider ?
- (Le père Antoine réfléchit) Peut être oui ! Accepteriez-vous de poster un courrier pour moi ? Je connais peut-être quelqu’un qui pourrait nous venir en aide.
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