26-01-2023, 08:05 PM
Voici un nouveau récit, très bref (une douzaine de pages). Je vous avertis, ce récit a très rapidement pris une toute autre tournure que ce que j'avais envisagé mais j'ai pris du plaisir à l'écrire, j'espère que vous en aurez à le lire !
Juste quelques heures...
C'était une de ces belles soirées du début de septembre, la température était idéale, il n'y avait pas de vent et une pleine lune répandait une douce et à la fois étrange clarté sur le fleuve et ses rives dans cette pénombre proche de la ville. À un peu plus de deux trois cents mètres de là, l'éclairage public reprenait ses droits enlevant tout le charme de cette promenade nocturne. Curieusement, c'est à cet endroit que la plupart des promeneurs s'arrêtaient et opéraient un demi-tour : les bons citadins n'aiment pas l'obscurité, même relative, ils craignent les ombres des bosquets qui pourraient abriter des personnes ayant de mauvaises intentions ou tout simplement des mœurs particulières.
Moi qui ai l'habitude de venir me balader dans ce secteur, je sais qu'il n'y a pas de danger et que seuls de braves gens fréquentent ce coin de la ville, à la recherche d'une âme sœur qui leur donnera un moment, bien fugitif, de plaisir. Ce n'est pas le genre de plaisir que personnellement je recherche : tout se déroule beaucoup trop rapidement, il suffit généralement d'un coup d'œil au moment de se croiser, de faire quelques pas en arrière et déjà les deux compères ont plaqué leurs mains sur la bosse des pantalons, cherchant fiévreusement à baisser le zip des braguettes afin d'y trouver l'objet de leur convoitise. L'excitation est telle que rapidement la partie se termine lamentablement par l'éjaculation d'un des partenaires, suivi dans les secondes qui suivent par le deuxième. Au mieux un spectateur, disons plutôt un voyeur en train de se masturber frénétiquement percevra un gémissement, entendra un "c'était bon", il verra les deux hommes remonter leur slip plein de sperme et leur pantalon et deux ombres s'éloignant chacune de leur côté.
Il arrive parfois, mais c'est rare, qu'un jeune vienne se perdre dans cet endroit où il ne trouvera que tristesse et décadence mais en aucun cas ce qu'il recherche sans le connaître, ce sentiment de découverte. Dès que je vois un de ces jeunets, mes sens sont aux aguets, je ne le perds pas des yeux, j'ai peur pour lui car il est une proie innocente et facile. S'il s'enfonce trop dans l'obscurité, je me lève et je le suis pour intervenir si nécessaire. Généralement il a peur, souvent on remarque qu'il tremble et c'est à ce moment qu'il est le plus vulnérable. Si d'aventure quelqu'un s'approche de lui, généralement quelqu'un d'âgé car les jeunes avec déjà une certaine expérience ne viennent pas dans ce coin, je me ramène rapidement, avant même qu'on ne touche le jeune je le saisis doucement mais fermement par le bras
- Viens, suis-moi, ici ce n'est vraiment pas un endroit pour toi, ce n'est pas là que tu trouveras ce que tu cherches, crois-moi, fais-moi confiance.
Le candidat éconduit proteste pour la forme puis part en maugréant, souvent en oubliant de fermer sa braguette qu'il avait par avance déjà ouverte. Il faut dire que mes 190 cm et ma carrure inspirent un certain respect et celui qui n'obtempérerait pas risquerait de faire connaissance avec l'une ou l'autre de mes clés en arts martiaux. La plupart du temps je le lâche très vite et, habituellement, dès qu'il m'a perdu de vue, il retourne là où il avait envie de s'éclater. C'est dès lors son problème, il est averti !
Ce soir je suis venu ici un peu par habitude et parce que je sais que la température est plus agréable qu'en ville mais sans réelles arrière-pensées. Ma chemisette est largement ouverte laissant voir mon torse parfaitement imberbe et cette vision attire l'attention de certains visiteurs mais en vain, ce soir je n'ai pas envie et, financièrement parlant, je n'en ai pas vraiment besoin, mon quota étant déjà largement atteint.
Je m'amuse des mimiques suggestives, des sourires qui se veulent encourageants. Certains vont même jusqu'à se déculotter brièvement mais ceux-là n'ont de toutes façons aucune chance. Il faut dire qu'avec les années, j'ai ma clientèle attitrée et fidèle, quatre ou cinq messieurs dans la cinquantaine, au portefeuille bien garni et pour qui je suis toujours disponible, avec plaisir pour certains car leur âge aidant ils réclament essentiellement de la douceur, beaucoup de caresses et de les amener tranquillement à la phase terminale.
Il y a du monde ce soir même si on ne s'en rend pas compte mais derrière chaque bosquet on peut entendre des gémissements plus ou moins prononcés, on peut voir des ombres dans des positions sans équivoques, parfois des attroupements laissent supposer un spectacle particulièrement excitant… Une constante, il n'y a pas ou très peu de jeunes, ceux-ci préfèrent la discrétion et leur âge leur facilite la recherche du plaisir qu'ils préfèrent se donner entre eux.
Je suis tombé dans une demi-torpeur, je vais rentrer chez moi lorsque soudain j'aperçois la chevelure argentée d'un ange ou, plus tôt d'un angelot qui regarde de tous les côtés, visiblement hésitant. Un sexagénaire s'est approché de lui et lui a plaqué sa main sur son entre-jambe alors que de l'autre il cherche à sortir son engin. Le gosse pousse un cri, recule précipitamment, d'autres ombres s'approchent comme des sangsues.
Alors qu'en temps normal je l'aurais discrètement surveillé, là et je ne sais pas pourquoi, mon sang ne fait qu'un tour, je me lève d'un bond et je déboule au milieu de ces profiteurs que je disperse d'abord en paroles puis, pour un ou deux récalcitrants, par la force de mes muscles.
Le jeune est visiblement apeuré et je le sens trembler. Je le rassure et je le lâche dès que nous avons retrouvé le sentier qui mène vers les lumières de la ville. Je sais qu'un peu plus loin il y a un banc et c'est là que je me dirige. Je m'assois, l'ado également car il n'a pas encore retrouvé son aplomb. Dans un premier temps nous ne disons rien, je me contente, pour la première fois, d'observer mon compagnon. La force de l'habitude, j'ai bientôt vingt-cinq ans, me permet de juger rapidement à qui j'ai affaire. La première des questions est "quel âge as-tu ?" et sa réponse me laisse sceptique car je ne lui en donne au mieux que quinze à seize. Il a remarqué ma moue dubitative aussi sort-il sa carte d'identité, la photo correspond, elle est récente. À mon étonnement, il a effectivement dix-huit ans, depuis aujourd'hui, il s'appelle Etienne comme l'indique sa carte. Il rit de bon cœur devant mon air étonné et me dit que nous pouvons donc aller boire une bière qu'il m'offrira volontiers pour me remercier de mon intervention car, me dit-il, je ne m'attendais pas à ça et j'ai eu franchement peur.
Je connais à proximité, pour y être déjà allé à plusieurs reprises, un bistrot tranquille où nous ne serons pas dérangés. Je lui explique les risques qu'un beau, car il est beau, et jeune garçon comme lui risque en fréquentant ce genre d'endroit, qu'il existe de nombreuses autres possibilités non seulement plus sûres mais également tellement plus agréables pour ce genre de rencontres. Il m'explique que c'est sa première expérience puisque maintenant il est majeur et qu'il a vraiment eu peur lorsqu'il s'est vu entouré par tous ces excités sexuels. Je le rends également attentif au fait qu'il est très jeune et inexpérimenté, que pour ses premières expériences sexuelles, quel que soit son orientation réelle, il vaudrait mieux qu'il trouve une personne de confiance, jeune mais malgré tout avec une certaine pratique et avec qui il pourrait tranquillement, à son rythme, se dévoiler à lui-même. Il m'écoute très sérieusement, me pose de nombreuses questions très sensées lorsque soudain il me déclare
- Au fond, il me faut une personne comme toi !
Là je suis soufflé car je ne m'y attendais absolument pas, c'est la première fois que dans mon activité de "sauveteur" cela m'arrive. Je suis pris de court. C'est à cet instant que je sens sa main qui s'est très délicatement posée à la hauteur de mon genou, dénudé car vu la belle journée j'avais mis un bermuda. Sa peau est douce. Ce contact déclenche chez moi un bref frisson que l'ado a néanmoins senti car, s'il n'a rien dit, il m'a fait un joli sourire que je n'hésiterais pas à qualifier de sexy. Il n'a pas d'expérience, je le sais car il a rougi, mais il a un sens inné de la douceur.
Je lui ai dit ce que j'avais à lui dire, nous pourrions, nous devrions nous séparer et pourtant nous restons à notre table sur la terrasse, dans la tiédeur de la soirée, déjà bien avancée. Je le regarde, nous nous regardons, il y a comme un flux qui passe entre nous, j'en suis presque troublé. Sa main est toujours sur mon genou, à la même place. J'ai mis ma main sur la sienne, posée sur la table en métal.
Je dois vous avouer que je ne sais pas pourquoi je vous raconte cette rencontre car ce n'était pas du tout mon intention, je pensais vous faire vivre l'existence quelque peu débridée que je mène, existence pas forcément recommandable je l'admets mais qui m'est imposée par les circonstances. Ne croyez pas non plus que je suis coutumier de ce genre de réaction car normalement, face à un jeune et beau garçon, j'aurais tendance à l'emmener un peu plus à l'écart pour me changer de mes victimes habituelles que je choisis chez les hommes d'un certain âge, si possible avec une alliance au doigt et surtout que je pense avoir un portemonnaie bien pourvu.
Ce soir pourtant, ce petit jeune m'a ému, cela m'a fait mal de penser qu'il pourrait être abusé, même s'il est consentant. Il mérite mieux.
"Une personne comme toi, comme moi" a-t-il dit ! Il ne me connaît pas, il ne sait pas que je me vends au plus offrant pourvu qu'on me paye bien. Cet argent que je gagne est une question de survie pour moi.
Cela m'arrive rarement mais ce soir je suis perturbé par cette chaleur que je sens dans ce contact de ma main sur la sienne. Son autre main a quelque peu progressé sur mon genou, elle est arrivée à la lisière de mon bermuda et je devine qu'il lui a fallu beaucoup de courage pour commencer cette progression, il suffit de voir la rougeur de son visage et d'écouter sa respiration un peu saccadée. Je devrais pour être logique avec mon attitude de cette soirée le renvoyer chez lui et lui éviter Dieu sait quelle mauvaise rencontre mais je sens chez lui qu'il a confiance en moi et qu'il souhaite vraiment "avoir une expérience avec quelqu'un comme moi". Il existe des bermudas très collants et d'autres où, au contraire, les jambes sont très larges ce qui est bien agréable lorsqu'il fait chaud. Et ce soir il fait chaud. À mon tour je lui offre une bière, je le questionne pour essayer de mieux le connaître mais il reste assez vague dans ses réponses. Il a rapproché sa chaise de la mienne, je ne vois plus sa main, uniquement son poignet. Mon sexe a de la place pour grandir. Ma main est toujours sur la sienne, mon index exerce un léger mouvement caressant. Ma jambe s'est un peu déplacée ce qui a pour effet d'accentuer l'ouverture de la jambe de mon bermuda. Sa main a fait une avancée, je sais qu'elle est proche de mon pénis de plus en plus dur. Je suis dans un état bizarre et il le remarque car il esquisse un sourire. Sa main a stoppé son avance mais je sais que moi je suis mouillé. Quelle va alors être sa réaction car je suis certain que la progression va reprendre ? Je l'espère car maintenant, même si je le redoute, j'ai envie, envie de le caresser à mon tour.
Même s'il n'est pas encore très tard, nous sommes les derniers clients et le patron nous a clairement fait comprendre qu'il apprécierait s'il pouvait fermer son bistrot. C'est Etienne qui a pris l'initiative en réglant ce que nous avons consommé. Il me prend par la main pour me faire sortir car je suis comme paralysé par ce que je ressens.
Nous sommes dehors et je me laisse entraîner non vers la ville mais vers l'obscurité d'où je l'ai tiré tout à l'heure. Nous arrivons vers l'intersection du chemin s'enfonçant dans le bois mais nous n'y pénétrons pas, nous nous asseyons sur le dernier banc, en bordure du fleuve. En face, de grands bâtiments modernes où de nombreuses pièces sont encore éclairées de sorte que nous ne sommes pas plongés dans une obscurité complète. Je me suis installé le premier sur le banc, mon compagnon s'est assis ensuite mais de manière telle que je sens sa jambe nue en contact avec la mienne. Contrairement à ce que je connais, cette approche physique est douce, presque voluptueuse comme si elle dégageait un flux magnétique qui m'enroberait en m'isolant du monde réel.
Nous n'avons échangé aucune parole depuis notre installation face au fleuve. Pour un peu je pourrais croire que je suis seul si ce n'est cette pression de nos jambes qui se fait plus ou moins sensible selon les moments. Il m'arrive de regarder Etienne et je le vois aussi déconnecté que moi et je ne parviens pas à lire dans son regard ce qu'il pense, ce qu'il attend. Sans que je m'en aperçoive, il a dû bouger car il a maintenant un bras dans mon dos et sa main effectue de très lents mouvements, exactement à la hauteur de l'élastique de mon boxer taille basse de sorte qu'il doit sentir le début de ma raie. Il a l'air hors du monde comme moi, je sens que, pour une fois mon esprit est un peu déconcerté. Par contre je dois admettre que mon physique reste opérationnel, au moins en partie, car cette main qui, je le sens, cherche à s'infiltrer plus bas que la frontière de mon sous-vêtement ne me laisse pas indifférent : je suis certain que mon gland est mouillé et que mon sexe commence à prendre une certaine ampleur. Une relation est également en train de s'établir dans mon entrejambe où une autre main s'est infiltrée, frôlant à deux reprises le tissu protégeant le sac abritant mes testicules.
J'avais la ferme intention en découvrant ce jeune garçon de ne pas profiter de son corps où tout au moins de ne prendre aucune initiative, lui laissant le choix de ce qu'il souhaite éventuellement découvrir. Mais le temps passant, je comprends qu'il fait avec moi exactement ce dont il a envie, qu'il a certainement une bonne connaissance théorique de la sexualité et qu'il a décidé que, le jour de ses dix-huit ans, donc aujourd'hui, il commencerait à s'initier à la pratique. Ce que je pense également, c'est qu'il n'avait pas envisagé cette alchimie qui est en train de s'installer entre nous et qui lui fait perdre une partie du contrôle de ses sens.
Je tressaille car il est maintenant au-dessus de ma raie dont il n'est séparé que par le coton de mon boxer et, exactement sous son doigt, il y a mon petit trou qu'il ne touche pas encore. Je me secoue, je reviens sur terre, je plaque ma main sur son entrejambe pour y découvrir une érection prononcée dont je sens tellement le détail sous le tissus que je me demande s'il n'est pas nu dans son bermuda. Quelques individus commencent déjà à rôder autour de nous. Je n'ai pas envie de m'exhiber mais surtout que lui soit l'objet de convoitise.
Une bonne demi-heure plus tard, nous arrivons au 5ème étage de mon vieil immeuble où j'ai un studio dont je règle le loyer grâce à la location de mon corps. Comme les critères de sélection de mes clients sont très sévères (mariés, ostensiblement riches et visiblement du genre timides) je n'ai pas vraiment de problèmes financiers et donc mon logement est très convenable. Avant de signer le bail, le propriétaire a tenu à expérimenter mes connaissances afin de s'assurer que j'étais apte à instruire son fils de vingt-cinq ans, un superbe garçon mais tellement timide… Aujourd'hui, il est très compétent mais ne veut avoir des relations qu'avec moi, raison pour laquelle je le vois chaque semaine. Je ne paye plus de loyer et je le satisfaits à bien plaire lorsqu'il en a envie : un accord qui nous convient à tous. Depuis la mise en place de cette convention, mes extras nocturnes sont beaucoup plus rares et se limitent à deux trois fidèles qui m'indemnisent largement, très largement même.
Avant de m'accompagner chez moi, Etienne n'a même pas sollicité mon accord, il est venu comme si c'était une évidence, il m'a juste demandé de ne rien brusquer, qu'il voulait découvrir la sexualité par paliers. À mon étage, il m'a encore dit que pour cette première fois, il se contenterait de dormir à mes côtés.
C'est alors que, pour la première fois, je le regarde vraiment d'autant que c'est la première fois que j'amène un client dans mon domaine personnel, mis à part bien sûr le fils de mon proprio. Etienne n'est pas très grand, il est mince mais bien proportionné, ses seins sont marqués et la pointe est légèrement érigée, peut-être par l'excitation de ce que nous avons ébauché tout à l'heure. Son visage est classique avec des yeux bleu-clair et une chevelure châtain tirant sur le blond. Ses lèvres sont bien marquées, presque charnues et il doit être agréable de les embrasser et d'y poser ses lèvres. Son pantalon épouse parfaitement des fesses que je devine superbes, le léger tissu souligne le sillon séparant deux globes qu'on s'imagine en train de triturer, de malaxer. Je n'ose imaginer les profondeurs de sa raie que j'espère imberbe et où règne une petite rondelle. Oui, il a un petit cul terriblement attirant… Il s'est retourné et je vois la bosse de son entrejambe, certes moins prononcée que tout à l'heure mais bien présente malgré tout.
Nous sommes maintenant assis sur mon petit canapé en train de siroter une nouvelle bière bien fraîche. Lorsque je lui ai tendu sa bouteille, je l'ai regardé droit dans les yeux, cherchant à comprendre quelle est, en ce moment précis, son attente. J'y ai lu d'abord qu'il avait confiance et aucune peur mais j'ai également compris qu'il était en attente de douceur mais non dépourvue d'émotion. C'est à cet instant que j'ai décidé de le satisfaire avec tout le savoir et la délicatesse que je sens surgir en moi.
Je me penche vers lui et mes lèvres ne vont pas rejoindre les siennes, je ne veux pas le brusquer, il me l'a demandé, mais elles vont se poser là, dans ce petit pli sous l'oreille. Je lèche délicatement son lobe, je le mordille. Ma langue joue avec ce petit morceau de chair que je sais être sensible, elle se fait douce et incisive, elle est aimante. Son corps a tressailli au premier contact puis s'est laissé aller à ce sentiment nouveau qu'il ne connaissait pas encore mais qu'il pressent comme le prélude à d'autres moments délicieux. Je le regarde, il a les yeux fermés, le bien-être envahit toute sa personne comme s'il était dans une bulle. Je suis maintenant certain qu'il ne porte pas de slip car sur le devant de son bermuda il y a une tache humide, preuve qu'il apprécie le moment présent. Une de ses mains est dans mes cheveux, l'autre s'est posée par inadvertance sur ma braguette car je ne pense pas qu'il en est vraiment conscient.
Ma langue est descendue dans son cou, elle a fait une brève incursion à l'extrême bord de sa bouche, sans s'attarder. Il a ouvert deux boutons de sa chemisette et j'y vois une invitation à descendre sur sa poitrine. Ma langue s'est brusquement installée autour de l'un des tétons qu'elle entoure subtilement, qu'elle excite en tournant autour. J'en salive de plaisir, un mince filet coule en direction de son nombril. Mon sexe a pris une rigidité qui se dessine clairement sur mon pantalon, je sens l'humidité qui s'installe, j'ai presque l'impression d'uriner. Le corps d'Etienne est tendu, par moments ses fesses se soulèvent, il a passé une jambe entre les miennes. Je sens que je ne vais pas résister longtemps à la tentation de porter mes mains sur son corps mais je ne veux pas prendre cette initiative, son corps lui appartient, c'est à lui de me donner le signal ! Nous sommes à la fois calmes et excités, ce n'est pas une explosion incontrôlée de nos sens mais plutôt de notre intellect qui veut nous préparer à plus. Ce n'est plus le calme mais ce n'est pas encore la tempête, il y aura ici ou là un coup de vent mais nous pressentons qu'inexorablement les éléments vont se déchaîner mais nous ne savons pas encore quand. Peut-être dans cinq minutes, cette nuit, plus tard encore. Il me prend la main et la pose sur son entrejambe, exactement là où l'humidité, maintenant bien visible de son précum se manifeste. Un bref instant je me délecte puis j'interromps brusquement le geste
- Non Etienne ! Tu m'as demandé de ne rien brusquer, d'avancer pas à pas dans la découverte de ce que tu cherches. Alors je crois qu'il faut s'arrêter pour ce soir. Il est très tard, tu vas prendre une douche et tu iras te coucher dans mon lit, nous n'avons pas le choix et je te rejoindrai après que j'aurai pris également une douche. Je pense que d'ici là tu te seras endormi, du moins je l'espère.
Juste quelques heures...
C'était une de ces belles soirées du début de septembre, la température était idéale, il n'y avait pas de vent et une pleine lune répandait une douce et à la fois étrange clarté sur le fleuve et ses rives dans cette pénombre proche de la ville. À un peu plus de deux trois cents mètres de là, l'éclairage public reprenait ses droits enlevant tout le charme de cette promenade nocturne. Curieusement, c'est à cet endroit que la plupart des promeneurs s'arrêtaient et opéraient un demi-tour : les bons citadins n'aiment pas l'obscurité, même relative, ils craignent les ombres des bosquets qui pourraient abriter des personnes ayant de mauvaises intentions ou tout simplement des mœurs particulières.
Moi qui ai l'habitude de venir me balader dans ce secteur, je sais qu'il n'y a pas de danger et que seuls de braves gens fréquentent ce coin de la ville, à la recherche d'une âme sœur qui leur donnera un moment, bien fugitif, de plaisir. Ce n'est pas le genre de plaisir que personnellement je recherche : tout se déroule beaucoup trop rapidement, il suffit généralement d'un coup d'œil au moment de se croiser, de faire quelques pas en arrière et déjà les deux compères ont plaqué leurs mains sur la bosse des pantalons, cherchant fiévreusement à baisser le zip des braguettes afin d'y trouver l'objet de leur convoitise. L'excitation est telle que rapidement la partie se termine lamentablement par l'éjaculation d'un des partenaires, suivi dans les secondes qui suivent par le deuxième. Au mieux un spectateur, disons plutôt un voyeur en train de se masturber frénétiquement percevra un gémissement, entendra un "c'était bon", il verra les deux hommes remonter leur slip plein de sperme et leur pantalon et deux ombres s'éloignant chacune de leur côté.
Il arrive parfois, mais c'est rare, qu'un jeune vienne se perdre dans cet endroit où il ne trouvera que tristesse et décadence mais en aucun cas ce qu'il recherche sans le connaître, ce sentiment de découverte. Dès que je vois un de ces jeunets, mes sens sont aux aguets, je ne le perds pas des yeux, j'ai peur pour lui car il est une proie innocente et facile. S'il s'enfonce trop dans l'obscurité, je me lève et je le suis pour intervenir si nécessaire. Généralement il a peur, souvent on remarque qu'il tremble et c'est à ce moment qu'il est le plus vulnérable. Si d'aventure quelqu'un s'approche de lui, généralement quelqu'un d'âgé car les jeunes avec déjà une certaine expérience ne viennent pas dans ce coin, je me ramène rapidement, avant même qu'on ne touche le jeune je le saisis doucement mais fermement par le bras
- Viens, suis-moi, ici ce n'est vraiment pas un endroit pour toi, ce n'est pas là que tu trouveras ce que tu cherches, crois-moi, fais-moi confiance.
Le candidat éconduit proteste pour la forme puis part en maugréant, souvent en oubliant de fermer sa braguette qu'il avait par avance déjà ouverte. Il faut dire que mes 190 cm et ma carrure inspirent un certain respect et celui qui n'obtempérerait pas risquerait de faire connaissance avec l'une ou l'autre de mes clés en arts martiaux. La plupart du temps je le lâche très vite et, habituellement, dès qu'il m'a perdu de vue, il retourne là où il avait envie de s'éclater. C'est dès lors son problème, il est averti !
Ce soir je suis venu ici un peu par habitude et parce que je sais que la température est plus agréable qu'en ville mais sans réelles arrière-pensées. Ma chemisette est largement ouverte laissant voir mon torse parfaitement imberbe et cette vision attire l'attention de certains visiteurs mais en vain, ce soir je n'ai pas envie et, financièrement parlant, je n'en ai pas vraiment besoin, mon quota étant déjà largement atteint.
Je m'amuse des mimiques suggestives, des sourires qui se veulent encourageants. Certains vont même jusqu'à se déculotter brièvement mais ceux-là n'ont de toutes façons aucune chance. Il faut dire qu'avec les années, j'ai ma clientèle attitrée et fidèle, quatre ou cinq messieurs dans la cinquantaine, au portefeuille bien garni et pour qui je suis toujours disponible, avec plaisir pour certains car leur âge aidant ils réclament essentiellement de la douceur, beaucoup de caresses et de les amener tranquillement à la phase terminale.
Il y a du monde ce soir même si on ne s'en rend pas compte mais derrière chaque bosquet on peut entendre des gémissements plus ou moins prononcés, on peut voir des ombres dans des positions sans équivoques, parfois des attroupements laissent supposer un spectacle particulièrement excitant… Une constante, il n'y a pas ou très peu de jeunes, ceux-ci préfèrent la discrétion et leur âge leur facilite la recherche du plaisir qu'ils préfèrent se donner entre eux.
Je suis tombé dans une demi-torpeur, je vais rentrer chez moi lorsque soudain j'aperçois la chevelure argentée d'un ange ou, plus tôt d'un angelot qui regarde de tous les côtés, visiblement hésitant. Un sexagénaire s'est approché de lui et lui a plaqué sa main sur son entre-jambe alors que de l'autre il cherche à sortir son engin. Le gosse pousse un cri, recule précipitamment, d'autres ombres s'approchent comme des sangsues.
Alors qu'en temps normal je l'aurais discrètement surveillé, là et je ne sais pas pourquoi, mon sang ne fait qu'un tour, je me lève d'un bond et je déboule au milieu de ces profiteurs que je disperse d'abord en paroles puis, pour un ou deux récalcitrants, par la force de mes muscles.
Le jeune est visiblement apeuré et je le sens trembler. Je le rassure et je le lâche dès que nous avons retrouvé le sentier qui mène vers les lumières de la ville. Je sais qu'un peu plus loin il y a un banc et c'est là que je me dirige. Je m'assois, l'ado également car il n'a pas encore retrouvé son aplomb. Dans un premier temps nous ne disons rien, je me contente, pour la première fois, d'observer mon compagnon. La force de l'habitude, j'ai bientôt vingt-cinq ans, me permet de juger rapidement à qui j'ai affaire. La première des questions est "quel âge as-tu ?" et sa réponse me laisse sceptique car je ne lui en donne au mieux que quinze à seize. Il a remarqué ma moue dubitative aussi sort-il sa carte d'identité, la photo correspond, elle est récente. À mon étonnement, il a effectivement dix-huit ans, depuis aujourd'hui, il s'appelle Etienne comme l'indique sa carte. Il rit de bon cœur devant mon air étonné et me dit que nous pouvons donc aller boire une bière qu'il m'offrira volontiers pour me remercier de mon intervention car, me dit-il, je ne m'attendais pas à ça et j'ai eu franchement peur.
Je connais à proximité, pour y être déjà allé à plusieurs reprises, un bistrot tranquille où nous ne serons pas dérangés. Je lui explique les risques qu'un beau, car il est beau, et jeune garçon comme lui risque en fréquentant ce genre d'endroit, qu'il existe de nombreuses autres possibilités non seulement plus sûres mais également tellement plus agréables pour ce genre de rencontres. Il m'explique que c'est sa première expérience puisque maintenant il est majeur et qu'il a vraiment eu peur lorsqu'il s'est vu entouré par tous ces excités sexuels. Je le rends également attentif au fait qu'il est très jeune et inexpérimenté, que pour ses premières expériences sexuelles, quel que soit son orientation réelle, il vaudrait mieux qu'il trouve une personne de confiance, jeune mais malgré tout avec une certaine pratique et avec qui il pourrait tranquillement, à son rythme, se dévoiler à lui-même. Il m'écoute très sérieusement, me pose de nombreuses questions très sensées lorsque soudain il me déclare
- Au fond, il me faut une personne comme toi !
Là je suis soufflé car je ne m'y attendais absolument pas, c'est la première fois que dans mon activité de "sauveteur" cela m'arrive. Je suis pris de court. C'est à cet instant que je sens sa main qui s'est très délicatement posée à la hauteur de mon genou, dénudé car vu la belle journée j'avais mis un bermuda. Sa peau est douce. Ce contact déclenche chez moi un bref frisson que l'ado a néanmoins senti car, s'il n'a rien dit, il m'a fait un joli sourire que je n'hésiterais pas à qualifier de sexy. Il n'a pas d'expérience, je le sais car il a rougi, mais il a un sens inné de la douceur.
Je lui ai dit ce que j'avais à lui dire, nous pourrions, nous devrions nous séparer et pourtant nous restons à notre table sur la terrasse, dans la tiédeur de la soirée, déjà bien avancée. Je le regarde, nous nous regardons, il y a comme un flux qui passe entre nous, j'en suis presque troublé. Sa main est toujours sur mon genou, à la même place. J'ai mis ma main sur la sienne, posée sur la table en métal.
Je dois vous avouer que je ne sais pas pourquoi je vous raconte cette rencontre car ce n'était pas du tout mon intention, je pensais vous faire vivre l'existence quelque peu débridée que je mène, existence pas forcément recommandable je l'admets mais qui m'est imposée par les circonstances. Ne croyez pas non plus que je suis coutumier de ce genre de réaction car normalement, face à un jeune et beau garçon, j'aurais tendance à l'emmener un peu plus à l'écart pour me changer de mes victimes habituelles que je choisis chez les hommes d'un certain âge, si possible avec une alliance au doigt et surtout que je pense avoir un portemonnaie bien pourvu.
Ce soir pourtant, ce petit jeune m'a ému, cela m'a fait mal de penser qu'il pourrait être abusé, même s'il est consentant. Il mérite mieux.
"Une personne comme toi, comme moi" a-t-il dit ! Il ne me connaît pas, il ne sait pas que je me vends au plus offrant pourvu qu'on me paye bien. Cet argent que je gagne est une question de survie pour moi.
Cela m'arrive rarement mais ce soir je suis perturbé par cette chaleur que je sens dans ce contact de ma main sur la sienne. Son autre main a quelque peu progressé sur mon genou, elle est arrivée à la lisière de mon bermuda et je devine qu'il lui a fallu beaucoup de courage pour commencer cette progression, il suffit de voir la rougeur de son visage et d'écouter sa respiration un peu saccadée. Je devrais pour être logique avec mon attitude de cette soirée le renvoyer chez lui et lui éviter Dieu sait quelle mauvaise rencontre mais je sens chez lui qu'il a confiance en moi et qu'il souhaite vraiment "avoir une expérience avec quelqu'un comme moi". Il existe des bermudas très collants et d'autres où, au contraire, les jambes sont très larges ce qui est bien agréable lorsqu'il fait chaud. Et ce soir il fait chaud. À mon tour je lui offre une bière, je le questionne pour essayer de mieux le connaître mais il reste assez vague dans ses réponses. Il a rapproché sa chaise de la mienne, je ne vois plus sa main, uniquement son poignet. Mon sexe a de la place pour grandir. Ma main est toujours sur la sienne, mon index exerce un léger mouvement caressant. Ma jambe s'est un peu déplacée ce qui a pour effet d'accentuer l'ouverture de la jambe de mon bermuda. Sa main a fait une avancée, je sais qu'elle est proche de mon pénis de plus en plus dur. Je suis dans un état bizarre et il le remarque car il esquisse un sourire. Sa main a stoppé son avance mais je sais que moi je suis mouillé. Quelle va alors être sa réaction car je suis certain que la progression va reprendre ? Je l'espère car maintenant, même si je le redoute, j'ai envie, envie de le caresser à mon tour.
Même s'il n'est pas encore très tard, nous sommes les derniers clients et le patron nous a clairement fait comprendre qu'il apprécierait s'il pouvait fermer son bistrot. C'est Etienne qui a pris l'initiative en réglant ce que nous avons consommé. Il me prend par la main pour me faire sortir car je suis comme paralysé par ce que je ressens.
Nous sommes dehors et je me laisse entraîner non vers la ville mais vers l'obscurité d'où je l'ai tiré tout à l'heure. Nous arrivons vers l'intersection du chemin s'enfonçant dans le bois mais nous n'y pénétrons pas, nous nous asseyons sur le dernier banc, en bordure du fleuve. En face, de grands bâtiments modernes où de nombreuses pièces sont encore éclairées de sorte que nous ne sommes pas plongés dans une obscurité complète. Je me suis installé le premier sur le banc, mon compagnon s'est assis ensuite mais de manière telle que je sens sa jambe nue en contact avec la mienne. Contrairement à ce que je connais, cette approche physique est douce, presque voluptueuse comme si elle dégageait un flux magnétique qui m'enroberait en m'isolant du monde réel.
Nous n'avons échangé aucune parole depuis notre installation face au fleuve. Pour un peu je pourrais croire que je suis seul si ce n'est cette pression de nos jambes qui se fait plus ou moins sensible selon les moments. Il m'arrive de regarder Etienne et je le vois aussi déconnecté que moi et je ne parviens pas à lire dans son regard ce qu'il pense, ce qu'il attend. Sans que je m'en aperçoive, il a dû bouger car il a maintenant un bras dans mon dos et sa main effectue de très lents mouvements, exactement à la hauteur de l'élastique de mon boxer taille basse de sorte qu'il doit sentir le début de ma raie. Il a l'air hors du monde comme moi, je sens que, pour une fois mon esprit est un peu déconcerté. Par contre je dois admettre que mon physique reste opérationnel, au moins en partie, car cette main qui, je le sens, cherche à s'infiltrer plus bas que la frontière de mon sous-vêtement ne me laisse pas indifférent : je suis certain que mon gland est mouillé et que mon sexe commence à prendre une certaine ampleur. Une relation est également en train de s'établir dans mon entrejambe où une autre main s'est infiltrée, frôlant à deux reprises le tissu protégeant le sac abritant mes testicules.
J'avais la ferme intention en découvrant ce jeune garçon de ne pas profiter de son corps où tout au moins de ne prendre aucune initiative, lui laissant le choix de ce qu'il souhaite éventuellement découvrir. Mais le temps passant, je comprends qu'il fait avec moi exactement ce dont il a envie, qu'il a certainement une bonne connaissance théorique de la sexualité et qu'il a décidé que, le jour de ses dix-huit ans, donc aujourd'hui, il commencerait à s'initier à la pratique. Ce que je pense également, c'est qu'il n'avait pas envisagé cette alchimie qui est en train de s'installer entre nous et qui lui fait perdre une partie du contrôle de ses sens.
Je tressaille car il est maintenant au-dessus de ma raie dont il n'est séparé que par le coton de mon boxer et, exactement sous son doigt, il y a mon petit trou qu'il ne touche pas encore. Je me secoue, je reviens sur terre, je plaque ma main sur son entrejambe pour y découvrir une érection prononcée dont je sens tellement le détail sous le tissus que je me demande s'il n'est pas nu dans son bermuda. Quelques individus commencent déjà à rôder autour de nous. Je n'ai pas envie de m'exhiber mais surtout que lui soit l'objet de convoitise.
Une bonne demi-heure plus tard, nous arrivons au 5ème étage de mon vieil immeuble où j'ai un studio dont je règle le loyer grâce à la location de mon corps. Comme les critères de sélection de mes clients sont très sévères (mariés, ostensiblement riches et visiblement du genre timides) je n'ai pas vraiment de problèmes financiers et donc mon logement est très convenable. Avant de signer le bail, le propriétaire a tenu à expérimenter mes connaissances afin de s'assurer que j'étais apte à instruire son fils de vingt-cinq ans, un superbe garçon mais tellement timide… Aujourd'hui, il est très compétent mais ne veut avoir des relations qu'avec moi, raison pour laquelle je le vois chaque semaine. Je ne paye plus de loyer et je le satisfaits à bien plaire lorsqu'il en a envie : un accord qui nous convient à tous. Depuis la mise en place de cette convention, mes extras nocturnes sont beaucoup plus rares et se limitent à deux trois fidèles qui m'indemnisent largement, très largement même.
Avant de m'accompagner chez moi, Etienne n'a même pas sollicité mon accord, il est venu comme si c'était une évidence, il m'a juste demandé de ne rien brusquer, qu'il voulait découvrir la sexualité par paliers. À mon étage, il m'a encore dit que pour cette première fois, il se contenterait de dormir à mes côtés.
C'est alors que, pour la première fois, je le regarde vraiment d'autant que c'est la première fois que j'amène un client dans mon domaine personnel, mis à part bien sûr le fils de mon proprio. Etienne n'est pas très grand, il est mince mais bien proportionné, ses seins sont marqués et la pointe est légèrement érigée, peut-être par l'excitation de ce que nous avons ébauché tout à l'heure. Son visage est classique avec des yeux bleu-clair et une chevelure châtain tirant sur le blond. Ses lèvres sont bien marquées, presque charnues et il doit être agréable de les embrasser et d'y poser ses lèvres. Son pantalon épouse parfaitement des fesses que je devine superbes, le léger tissu souligne le sillon séparant deux globes qu'on s'imagine en train de triturer, de malaxer. Je n'ose imaginer les profondeurs de sa raie que j'espère imberbe et où règne une petite rondelle. Oui, il a un petit cul terriblement attirant… Il s'est retourné et je vois la bosse de son entrejambe, certes moins prononcée que tout à l'heure mais bien présente malgré tout.
Nous sommes maintenant assis sur mon petit canapé en train de siroter une nouvelle bière bien fraîche. Lorsque je lui ai tendu sa bouteille, je l'ai regardé droit dans les yeux, cherchant à comprendre quelle est, en ce moment précis, son attente. J'y ai lu d'abord qu'il avait confiance et aucune peur mais j'ai également compris qu'il était en attente de douceur mais non dépourvue d'émotion. C'est à cet instant que j'ai décidé de le satisfaire avec tout le savoir et la délicatesse que je sens surgir en moi.
Je me penche vers lui et mes lèvres ne vont pas rejoindre les siennes, je ne veux pas le brusquer, il me l'a demandé, mais elles vont se poser là, dans ce petit pli sous l'oreille. Je lèche délicatement son lobe, je le mordille. Ma langue joue avec ce petit morceau de chair que je sais être sensible, elle se fait douce et incisive, elle est aimante. Son corps a tressailli au premier contact puis s'est laissé aller à ce sentiment nouveau qu'il ne connaissait pas encore mais qu'il pressent comme le prélude à d'autres moments délicieux. Je le regarde, il a les yeux fermés, le bien-être envahit toute sa personne comme s'il était dans une bulle. Je suis maintenant certain qu'il ne porte pas de slip car sur le devant de son bermuda il y a une tache humide, preuve qu'il apprécie le moment présent. Une de ses mains est dans mes cheveux, l'autre s'est posée par inadvertance sur ma braguette car je ne pense pas qu'il en est vraiment conscient.
Ma langue est descendue dans son cou, elle a fait une brève incursion à l'extrême bord de sa bouche, sans s'attarder. Il a ouvert deux boutons de sa chemisette et j'y vois une invitation à descendre sur sa poitrine. Ma langue s'est brusquement installée autour de l'un des tétons qu'elle entoure subtilement, qu'elle excite en tournant autour. J'en salive de plaisir, un mince filet coule en direction de son nombril. Mon sexe a pris une rigidité qui se dessine clairement sur mon pantalon, je sens l'humidité qui s'installe, j'ai presque l'impression d'uriner. Le corps d'Etienne est tendu, par moments ses fesses se soulèvent, il a passé une jambe entre les miennes. Je sens que je ne vais pas résister longtemps à la tentation de porter mes mains sur son corps mais je ne veux pas prendre cette initiative, son corps lui appartient, c'est à lui de me donner le signal ! Nous sommes à la fois calmes et excités, ce n'est pas une explosion incontrôlée de nos sens mais plutôt de notre intellect qui veut nous préparer à plus. Ce n'est plus le calme mais ce n'est pas encore la tempête, il y aura ici ou là un coup de vent mais nous pressentons qu'inexorablement les éléments vont se déchaîner mais nous ne savons pas encore quand. Peut-être dans cinq minutes, cette nuit, plus tard encore. Il me prend la main et la pose sur son entrejambe, exactement là où l'humidité, maintenant bien visible de son précum se manifeste. Un bref instant je me délecte puis j'interromps brusquement le geste
- Non Etienne ! Tu m'as demandé de ne rien brusquer, d'avancer pas à pas dans la découverte de ce que tu cherches. Alors je crois qu'il faut s'arrêter pour ce soir. Il est très tard, tu vas prendre une douche et tu iras te coucher dans mon lit, nous n'avons pas le choix et je te rejoindrai après que j'aurai pris également une douche. Je pense que d'ici là tu te seras endormi, du moins je l'espère.