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Juste quelques heures... - Version imprimable

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Juste quelques heures... - Nostalgique - 26-01-2023

Voici un nouveau récit, très bref (une douzaine de pages). Je vous avertis, ce récit a très rapidement pris une toute autre tournure que ce que j'avais envisagé mais j'ai pris du plaisir à l'écrire, j'espère que vous en aurez à le lire !


Juste quelques heures...

C'était une de ces belles soirées du début de septembre, la température était idéale, il n'y avait pas de vent et une pleine lune répandait une douce et à la fois étrange clarté sur le fleuve et ses rives dans cette pénombre proche de la ville. À un peu plus de deux trois cents mètres de là, l'éclairage public reprenait ses droits enlevant tout le charme de cette promenade nocturne. Curieusement, c'est à cet endroit que la plupart des promeneurs s'arrêtaient et opéraient un demi-tour : les bons citadins n'aiment pas l'obscurité, même relative, ils craignent les ombres des bosquets qui pourraient abriter des personnes ayant de mauvaises intentions ou tout simplement des mœurs particulières.
 
Moi qui ai l'habitude de venir me balader dans ce secteur, je sais qu'il n'y a pas de danger et que seuls de braves gens fréquentent ce coin de la ville, à la recherche d'une âme sœur qui leur donnera un moment, bien fugitif, de plaisir. Ce n'est pas le genre de plaisir que personnellement je recherche : tout se déroule beaucoup trop rapidement, il suffit généralement d'un coup d'œil au moment de se croiser, de faire quelques pas en arrière et déjà les deux compères ont plaqué leurs mains sur la bosse des pantalons, cherchant fiévreusement à baisser le zip des braguettes afin d'y trouver l'objet de leur convoitise. L'excitation est telle que rapidement la partie se termine lamentablement par l'éjaculation d'un des partenaires, suivi dans les secondes qui suivent par le deuxième. Au mieux un spectateur, disons plutôt un voyeur en train de se masturber frénétiquement percevra un gémissement, entendra un "c'était bon", il verra les deux hommes remonter leur slip plein de sperme et leur pantalon et deux ombres s'éloignant chacune de leur côté.
 
Il arrive parfois, mais c'est rare, qu'un jeune vienne se perdre dans cet endroit où il ne trouvera que tristesse et décadence mais en aucun cas ce qu'il recherche sans le connaître, ce sentiment de découverte. Dès que je vois un de ces jeunets, mes sens sont aux aguets, je ne le perds pas des yeux, j'ai peur pour lui car il est une proie innocente et facile. S'il s'enfonce trop dans l'obscurité, je me lève et je le suis pour intervenir si nécessaire. Généralement il a peur, souvent on remarque qu'il tremble et c'est à ce moment qu'il est le plus vulnérable. Si d'aventure quelqu'un s'approche de lui, généralement quelqu'un d'âgé car les jeunes avec déjà une certaine expérience ne viennent pas dans ce coin, je me ramène rapidement, avant même qu'on ne touche le jeune je le saisis doucement mais fermement par le bras
 
-      Viens, suis-moi, ici ce n'est vraiment pas un endroit pour toi, ce n'est pas là que tu trouveras ce que tu cherches, crois-moi, fais-moi confiance.
 
Le candidat éconduit proteste pour la forme puis part en maugréant, souvent en oubliant de fermer sa braguette qu'il avait par avance déjà ouverte. Il faut dire que mes 190 cm et ma carrure inspirent un certain respect et celui qui n'obtempérerait pas risquerait de faire connaissance avec l'une ou l'autre de mes clés en arts martiaux. La plupart du temps je le lâche très vite et, habituellement, dès qu'il m'a perdu de vue, il retourne là où il avait envie de s'éclater. C'est dès lors son problème, il est averti !
 
Ce soir je suis venu ici un peu par habitude et parce que je sais que la température est plus agréable qu'en ville mais sans réelles arrière-pensées. Ma chemisette est largement ouverte laissant voir mon torse parfaitement imberbe et cette vision attire l'attention de certains visiteurs mais en vain, ce soir je n'ai pas envie et, financièrement parlant, je n'en ai pas vraiment besoin, mon quota étant déjà largement atteint.
 
Je m'amuse des mimiques suggestives, des sourires qui se veulent encourageants. Certains vont même jusqu'à se déculotter brièvement mais ceux-là n'ont de toutes façons aucune chance. Il faut dire qu'avec les années, j'ai ma clientèle attitrée et fidèle, quatre ou cinq messieurs dans la cinquantaine, au portefeuille bien garni et pour qui je suis toujours disponible, avec plaisir pour certains car leur âge aidant ils réclament essentiellement de la douceur, beaucoup de caresses et de les amener tranquillement à la phase terminale.
 
Il y a du monde ce soir même si on ne s'en rend pas compte mais derrière chaque bosquet on peut entendre des gémissements plus ou moins prononcés, on peut voir des ombres dans des positions sans équivoques, parfois des attroupements laissent supposer un spectacle particulièrement excitant… Une constante, il n'y a pas ou très peu de jeunes, ceux-ci préfèrent la discrétion et leur âge leur facilite la recherche du plaisir qu'ils préfèrent se donner entre eux.
 
Je suis tombé dans une demi-torpeur, je vais rentrer chez moi lorsque soudain j'aperçois la chevelure argentée d'un ange ou, plus tôt d'un angelot qui regarde de tous les côtés, visiblement hésitant. Un sexagénaire s'est approché de lui et lui a plaqué sa main sur son entre-jambe alors que de l'autre il cherche à sortir son engin. Le gosse pousse un cri, recule précipitamment, d'autres ombres s'approchent comme des sangsues.
Alors qu'en temps normal je l'aurais discrètement surveillé, là et je ne sais pas pourquoi, mon sang ne fait qu'un tour, je me lève d'un bond et je déboule au milieu de ces profiteurs que je disperse d'abord en paroles puis, pour un ou deux récalcitrants, par la force de mes muscles.
Le jeune est visiblement apeuré et je le sens trembler. Je le rassure et je le lâche dès que nous avons retrouvé le sentier qui mène vers les lumières de la ville. Je sais qu'un peu plus loin il y a un banc et c'est là que je me dirige. Je m'assois, l'ado également car il n'a pas encore retrouvé son aplomb. Dans un premier temps nous ne disons rien, je me contente, pour la première fois, d'observer mon compagnon. La force de l'habitude, j'ai bientôt vingt-cinq ans, me permet de juger rapidement à qui j'ai affaire. La première des questions est "quel âge as-tu ?" et sa réponse me laisse sceptique car je ne lui en donne au mieux que quinze à seize. Il a remarqué ma moue dubitative aussi sort-il sa carte d'identité, la photo correspond, elle est récente. À mon étonnement, il a effectivement dix-huit ans, depuis aujourd'hui, il s'appelle Etienne comme l'indique sa carte. Il rit de bon cœur devant mon air étonné et me dit que nous pouvons donc aller boire une bière qu'il m'offrira volontiers pour me remercier de mon intervention car, me dit-il, je ne m'attendais pas à ça et j'ai eu franchement peur.
 
Je connais à proximité, pour y être déjà allé à plusieurs reprises, un bistrot tranquille où nous ne serons pas dérangés. Je lui explique les risques qu'un beau, car il est beau, et jeune garçon comme lui risque en fréquentant ce genre d'endroit, qu'il existe de nombreuses autres possibilités non seulement plus sûres mais également tellement plus agréables pour ce genre de rencontres. Il m'explique que c'est sa première expérience puisque maintenant il est majeur et qu'il a vraiment eu peur lorsqu'il s'est vu entouré par tous ces excités sexuels. Je le rends également attentif au fait qu'il est très jeune et inexpérimenté, que pour ses premières expériences sexuelles, quel que soit son orientation réelle, il vaudrait mieux qu'il trouve une personne de confiance, jeune mais malgré tout avec une certaine pratique et avec qui il pourrait tranquillement, à son rythme, se dévoiler à lui-même. Il m'écoute très sérieusement, me pose de nombreuses questions très sensées lorsque soudain il me déclare
 
-      Au fond, il me faut une personne comme toi !
 
Là je suis soufflé car je ne m'y attendais absolument pas, c'est la première fois que dans mon activité de "sauveteur" cela m'arrive. Je suis pris de court. C'est à cet instant que je sens sa main qui s'est très délicatement posée à la hauteur de mon genou, dénudé car vu la belle journée j'avais mis un bermuda. Sa peau est douce. Ce contact déclenche chez moi un bref frisson que l'ado a néanmoins senti car, s'il n'a rien dit, il m'a fait un joli sourire que je n'hésiterais pas à qualifier de sexy. Il n'a pas d'expérience, je le sais car il a rougi, mais il a un sens inné de la douceur.
Je lui ai dit ce que j'avais à lui dire, nous pourrions, nous devrions nous séparer et pourtant nous restons à notre table sur la terrasse, dans la tiédeur de la soirée, déjà bien avancée. Je le regarde, nous nous regardons, il y a comme un flux qui passe entre nous, j'en suis presque troublé. Sa main est toujours sur mon genou, à la même place. J'ai mis ma main sur la sienne, posée sur la table en métal.
 
Je dois vous avouer que je ne sais pas pourquoi je vous raconte cette rencontre car ce n'était pas du tout mon intention, je pensais vous faire vivre l'existence quelque peu débridée que je mène, existence pas forcément recommandable je l'admets mais qui m'est imposée par les circonstances. Ne croyez pas non plus que je suis coutumier de ce genre de réaction car normalement, face à un jeune et beau garçon, j'aurais tendance à l'emmener un peu plus à l'écart pour me changer de mes victimes habituelles que je choisis chez les hommes d'un certain âge, si possible avec une alliance au doigt et surtout que je pense avoir un portemonnaie bien pourvu.
 
Ce soir pourtant, ce petit jeune m'a ému, cela m'a fait mal de penser qu'il pourrait être abusé, même s'il est consentant. Il mérite mieux.
"Une personne comme toi, comme moi" a-t-il dit ! Il ne me connaît pas, il ne sait pas que je me vends au plus offrant pourvu qu'on me paye bien. Cet argent que je gagne est une question de survie pour moi.
 
Cela m'arrive rarement mais ce soir je suis perturbé par cette chaleur que je sens dans ce contact de ma main sur la sienne. Son autre main a quelque peu progressé sur mon genou, elle est arrivée à la lisière de mon bermuda et je devine qu'il lui a fallu beaucoup de courage pour commencer cette progression, il suffit de voir la rougeur de son visage et d'écouter sa respiration un peu saccadée. Je devrais pour être logique avec mon attitude de cette soirée le renvoyer chez lui et lui éviter Dieu sait quelle mauvaise rencontre mais je sens chez lui qu'il a confiance en moi et qu'il souhaite vraiment "avoir une expérience avec quelqu'un comme moi". Il existe des bermudas très collants et d'autres où, au contraire, les jambes sont très larges ce qui est bien agréable lorsqu'il fait chaud. Et ce soir il fait chaud. À mon tour je lui offre une bière, je le questionne pour essayer de mieux le connaître mais il reste assez vague dans ses réponses. Il a rapproché sa chaise de la mienne, je ne vois plus sa main, uniquement son poignet. Mon sexe a de la place pour grandir. Ma main est toujours sur la sienne, mon index exerce un léger mouvement caressant. Ma jambe s'est un peu déplacée ce qui a pour effet d'accentuer l'ouverture de la jambe de mon bermuda. Sa main a fait une avancée, je sais qu'elle est proche de mon pénis de plus en plus dur. Je suis dans un état bizarre et il le remarque car il esquisse un sourire. Sa main a stoppé son avance mais je sais que moi je suis mouillé. Quelle va alors être sa réaction car je suis certain que la progression va reprendre ? Je l'espère car maintenant, même si je le redoute, j'ai envie, envie de le caresser à mon tour.
 
Même s'il n'est pas encore très tard, nous sommes les derniers clients et le patron nous a clairement fait comprendre qu'il apprécierait s'il pouvait fermer son bistrot. C'est Etienne qui a pris l'initiative en réglant ce que nous avons consommé. Il me prend par la main pour me faire sortir car je suis comme paralysé par ce que je ressens.
Nous sommes dehors et je me laisse entraîner non vers la ville mais vers l'obscurité d'où je l'ai tiré tout à l'heure. Nous arrivons vers l'intersection du chemin s'enfonçant dans le bois mais nous n'y pénétrons pas, nous nous asseyons sur le dernier banc, en bordure du fleuve. En face, de grands bâtiments modernes où de nombreuses pièces sont encore éclairées de sorte que nous ne sommes pas plongés dans une obscurité complète. Je me suis installé le premier sur le banc, mon compagnon s'est assis ensuite mais de manière telle que je sens sa jambe nue en contact avec la mienne. Contrairement à ce que je connais, cette approche physique est douce, presque voluptueuse comme si elle dégageait un flux magnétique qui m'enroberait en m'isolant du monde réel.
 
Nous n'avons échangé aucune parole depuis notre installation face au fleuve. Pour un peu je pourrais croire que je suis seul si ce n'est cette pression de nos jambes qui se fait plus ou moins sensible selon les moments. Il m'arrive de regarder Etienne et je le vois aussi déconnecté que moi et je ne parviens pas à lire dans son regard ce qu'il pense, ce qu'il attend. Sans que je m'en aperçoive, il a dû bouger car il a maintenant un bras dans mon dos et sa main effectue de très lents mouvements, exactement à la hauteur de l'élastique de mon boxer taille basse de sorte qu'il doit sentir le début de ma raie. Il a l'air hors du monde comme moi, je sens que, pour une fois mon esprit est un peu déconcerté. Par contre je dois admettre que mon physique reste opérationnel, au moins en partie, car cette main qui, je le sens, cherche à s'infiltrer plus bas que la frontière de mon sous-vêtement ne me laisse pas indifférent : je suis certain que mon gland est mouillé et que mon sexe commence à prendre une certaine ampleur. Une relation est également en train de s'établir dans mon entrejambe où une autre main s'est infiltrée, frôlant à deux reprises le tissu protégeant le sac abritant mes testicules.
 
J'avais la ferme intention en découvrant ce jeune garçon de ne pas profiter de son corps où tout au moins de ne prendre aucune initiative, lui laissant le choix de ce qu'il souhaite éventuellement découvrir. Mais le temps passant, je comprends qu'il fait avec moi exactement ce dont il a envie, qu'il a certainement une bonne connaissance théorique de la sexualité et qu'il a décidé que, le jour de ses dix-huit ans, donc aujourd'hui, il commencerait à s'initier à la pratique. Ce que je pense également, c'est qu'il n'avait pas envisagé cette alchimie qui est en train de s'installer entre nous et qui lui fait perdre une partie du contrôle de ses sens.
Je tressaille car il est maintenant au-dessus de ma raie dont il n'est séparé que par le coton de mon boxer et, exactement sous son doigt, il y a mon petit trou qu'il ne touche pas encore. Je me secoue, je reviens sur terre, je plaque ma main sur son entrejambe pour y découvrir une érection prononcée dont je sens tellement le détail sous le tissus que je me demande s'il n'est pas nu dans son bermuda. Quelques individus commencent déjà à rôder autour de nous. Je n'ai pas envie de m'exhiber mais surtout que lui soit l'objet de convoitise.
 
Une bonne demi-heure plus tard, nous arrivons au 5ème étage de mon vieil immeuble où j'ai un studio dont je règle le loyer grâce à la location de mon corps. Comme les critères de sélection de mes clients sont très sévères (mariés, ostensiblement riches et visiblement du genre timides) je n'ai pas vraiment de problèmes financiers et donc mon logement est très convenable. Avant de signer le bail, le propriétaire a tenu à expérimenter mes connaissances afin de s'assurer que j'étais apte à instruire son fils de vingt-cinq ans, un superbe garçon mais tellement timide… Aujourd'hui, il est très compétent mais ne veut avoir des relations qu'avec moi, raison pour laquelle je le vois chaque semaine. Je ne paye plus de loyer et je le satisfaits à bien plaire lorsqu'il en a envie : un accord qui nous convient à tous. Depuis la mise en place de cette convention, mes extras nocturnes sont beaucoup plus rares et se limitent à deux trois fidèles qui m'indemnisent largement, très largement même.
 
Avant de m'accompagner chez moi, Etienne n'a même pas sollicité mon accord, il est venu comme si c'était une évidence, il m'a juste demandé de ne rien brusquer, qu'il voulait découvrir la sexualité par paliers. À mon étage, il m'a encore dit que pour cette première fois, il se contenterait de dormir à mes côtés.
 
C'est alors que, pour la première fois, je le regarde vraiment d'autant que c'est la première fois que j'amène un client dans mon domaine personnel, mis à part bien sûr le fils de mon proprio. Etienne n'est pas très grand, il est mince mais bien proportionné, ses seins sont marqués et la pointe est légèrement érigée, peut-être par l'excitation de ce que nous avons ébauché tout à l'heure. Son visage est classique avec des yeux bleu-clair et une chevelure châtain tirant sur le blond. Ses lèvres sont bien marquées, presque charnues et il doit être agréable de les embrasser et d'y poser ses lèvres. Son pantalon épouse parfaitement des fesses que je devine superbes, le léger tissu souligne le sillon séparant deux globes qu'on s'imagine en train de triturer, de malaxer. Je n'ose imaginer les profondeurs de sa raie que j'espère imberbe et où règne une petite rondelle. Oui, il a un petit cul terriblement attirant… Il s'est retourné et je vois la bosse de son entrejambe, certes moins prononcée que tout à l'heure mais bien présente malgré tout.
 
Nous sommes maintenant assis sur mon petit canapé en train de siroter une nouvelle bière bien fraîche. Lorsque je lui ai tendu sa bouteille, je l'ai regardé droit dans les yeux, cherchant à comprendre quelle est, en ce moment précis, son attente. J'y ai lu d'abord qu'il avait confiance et aucune peur mais j'ai également compris qu'il était en attente de douceur mais non dépourvue d'émotion. C'est à cet instant que j'ai décidé de le satisfaire avec tout le savoir et la délicatesse que je sens surgir en moi.
 
Je me penche vers lui et mes lèvres ne vont pas rejoindre les siennes, je ne veux pas le brusquer, il me l'a demandé, mais elles vont se poser là, dans ce petit pli sous l'oreille. Je lèche délicatement son lobe, je le mordille. Ma langue joue avec ce petit morceau de chair que je sais être sensible, elle se fait douce et incisive, elle est aimante. Son corps a tressailli au premier contact puis s'est laissé aller à ce sentiment nouveau qu'il ne connaissait pas encore mais qu'il pressent comme le prélude à d'autres moments délicieux. Je le regarde, il a les yeux fermés, le bien-être envahit toute sa personne comme s'il était dans une bulle. Je suis maintenant certain qu'il ne porte pas de slip car sur le devant de son bermuda il y a une tache humide, preuve qu'il apprécie le moment présent. Une de ses mains est dans mes cheveux, l'autre s'est posée par inadvertance sur ma braguette car je ne pense pas qu'il en est vraiment conscient.
 
Ma langue est descendue dans son cou, elle a fait une brève incursion à l'extrême bord de sa bouche, sans s'attarder. Il a ouvert deux boutons de sa chemisette et j'y vois une invitation à descendre sur sa poitrine. Ma langue s'est brusquement installée autour de l'un des tétons qu'elle entoure subtilement, qu'elle excite en tournant autour. J'en salive de plaisir, un mince filet coule en direction de son nombril. Mon sexe a pris une rigidité qui se dessine clairement sur mon pantalon, je sens l'humidité qui s'installe, j'ai presque l'impression d'uriner. Le corps d'Etienne est tendu, par moments ses fesses se soulèvent, il a passé une jambe entre les miennes. Je sens que je ne vais pas résister longtemps à la tentation de porter mes mains sur son corps mais je ne veux pas prendre cette initiative, son corps lui appartient, c'est à lui de me donner le signal ! Nous sommes à la fois calmes et excités, ce n'est pas une explosion incontrôlée de nos sens mais plutôt de notre intellect qui veut nous préparer à plus. Ce n'est plus le calme mais ce n'est pas encore la tempête, il y aura ici ou là un coup de vent mais nous pressentons qu'inexorablement les éléments vont se déchaîner mais nous ne savons pas encore quand. Peut-être dans cinq minutes, cette nuit, plus tard encore. Il me prend la main et la pose sur son entrejambe, exactement là où l'humidité, maintenant bien visible de son précum se manifeste. Un bref instant je me délecte puis j'interromps brusquement le geste
 
-      Non Etienne ! Tu m'as demandé de ne rien brusquer, d'avancer pas à pas dans la découverte de ce que tu cherches. Alors je crois qu'il faut s'arrêter pour ce soir. Il est très tard, tu vas prendre une douche et tu iras te coucher dans mon lit, nous n'avons pas le choix et je te rejoindrai après que j'aurai pris également une douche. Je pense que d'ici là tu te seras endormi, du moins je l'espère.


RE: Juste quelques heures... - bech - 26-01-2023

Encore un début d'histoire sympa.

Mais qu'en est il de la suite de tes au moins 2 autres récits qui sont supposés en cours puisque tu n'as pas mis FIN et que le début d'un récit n'est pas explicitement la suite d'un précédent comme dans le cas des différents morceaux de "la vie au couvent".


RE: Juste quelques heures... - Nostalgique - 26-01-2023

Bonsoir ami Bech !
Mes deux jumeaux, dans la Bergerie, sont pour l'instant au repos mais ne t'inquiète pas, je vais poursuivre cette histoire, où tout au moins l'achever mais j'avais besoin de faire une petite pause. Cela m'a permis de pondre "Juste quelques heures" qui a vraiment très vite pris une tournure que je n'avais absolument pas envisagée : comme tu le sais peut-être j'écris toujours très spontanément sans véritablement savoir ce qui va sortir finalement ! J'admire toujours le talent de Louklouk avec ses histoires généralement brèves, toujours originales et divertissantes mais je me demande où il va trouver ses idées. Je l'envie et serais presque jaloux !
Merci de me lire et de commenter, cela fait toujours plaisir.
Je t'embrasse et excellente nuit.
PS. Je ne vois pas quel peut être le deuxième récit que je n'aurais pas terminé. Donne-moi le titre afin que je puisse me tirer les oreilles et, cas échéant, prévoir une fin !


RE: Juste quelques heures... - emmanolife - 27-01-2023

Merci, Nostalgique, pour ce nouveau récit très sympa !

J'aime bien ta façon d'écrire, qui fait très 19ème siècle, même si le thème est moderne. On es loin du "show don't tell" qui fait des ravages sur Scribay !


RE: Juste quelques heures... - Philou0033 - 28-01-2023

Bonjour cher Nostalgique,

Très beau début, belle mise en condition du décors.
Étienne est bien tombé, il a trouvé celui qui va l'initier doucement pour qu'il découvre qui il exactement à dix huit tout juste!
Très belle approche toute en douceur.

J'attends de lire la suite avec une certaine hâte!

Merci pour ce bon moment de lecture.

Je t'embrasse!
Philou


RE: Juste quelques heures... - Nostalgique - 31-01-2023

Voici la deuxième partie et la fin de ce récit. Je lirai avec grand intérêt vos commentaires, qu'ils soient positifs ou négatifs 


Je me suis lavé très consciencieusement, spécialement mon gland et mon anus, je tenais à être prêt pour toutes éventualités car dormir, pour la première fois en ce qui concerne Etienne, à deux dans un lit de 140 cm pourrait enclencher certaines réactions difficilement contrôlables en cas de réveil dans la nuit ou, tout simplement, au cours d'un rêve onirique. Ce cas de figure est le plus lourd de conséquence car seul le cerveau sensitif commande nos impulsions, même si certains individus parviennent, au dernier moment, à réactiver leur moi profond. C'est généralement mon cas surtout si mes organes reproductifs sont menacés. Je ne sais pas si c'est la même chose pour Etienne mais j'en doute car cette autodéfense se développe avec l'expérience de la vie. Tout ça pour vous expliquer la cause de cette toilette intime à deux heures du matin : je ne tiens pas à ce que mon compagnon soit incommodé par un gland douteux ou une odeur désagréable pour le cas ou…
 
La fenêtre est grande ouverte, la lumière de la rue suffit pour distinguer les meubles et le corps nu d'Etienne en train de dormir. La couverture a été repoussée au pied du lit et seul le drap couvre le haut de ses jambes et, très partiellement, ses testicules. Je me suis promis de ne pas le toucher, même si la tentation est grande mais je ne me suis pas interdit de le regarder. La première chose qui me frappe c'est l'odeur qui se dégage de ce jeune corps, cette odeur propre à tous les hommes, faite d'un savant mélange de transpiration, de la fragrance des suintements de son gland, de cette moiteur propre à sa raie. J'aime ce parfum même chez mes clients occasionnels car leur hygiène est toujours impeccable, c'était l'un des critères essentiels lors de mes sélections. Les émanations olfactives d'un adolescent sont supérieures à toutes les autres, la différence est la même qu'entre un vin de table et un grand vin sauf que ce dernier s'améliore en vieillissant alors que chez un homme c'est plutôt le contraire. Je me délecte, mon nez est à quelques centimètres de son gland à moitié décalotté. Il est luisant de son lubrifiant naturel, il est beau même au repos. Il repose sur son ventre, à moitié sur le pli de l'aine, il s'offre à la tentation du désir et de l'imagination. Je résiste mais pas à cette montée incontrôlable de ma semence que je sens venir avec force du plus profond de mes deux boules pour se précipiter dans les voies menant à la sortie pas seulement physique de mon sperme mais également sensuelle de ma jouissance. Trop épuisé, je ne suis pas retourné à la salle de bain. La subtile odeur du corps au repos d'Etienne a disparu laissant place à celle, banale, de mon débordement.
 
J'entre dans mon lit et je m'allonge à côté de ce corps que je pourrais facilement prendre en main mais je n'en ai pas vraiment envie ce qui me déconcerte car normalement je n'aurais aucun scrupule à me faire plaisir et à donner du plaisir. Je n'arrive pas à m'endormir, mon cerveau cogite sur le pourquoi de mon attitude, il faut que je trouve une explication. Etienne bouge dans son sommeil et sa main se pose innocemment sur mon ventre, pratiquement dans mes poils pubiens, il suffirait que l'un des deux fassent un léger mouvement pour que ce que je cherche à éviter survienne.

Je réalise qu'il y a très longtemps que je n'ai pas eu un garçon si jeune dans mon lit puisque je choisis presque toujours des hommes de préférence dans la cinquantaine. Je me trouve à côté d'un corps que personne n'a encore jamais touché, absolument vierge de toute souillure et que lorsque je porterai ma main sur lui, je serai le premier car je sais qu'un jour où l'autre nos corps fusionnerons. C'est pour la première fois une grande responsabilité car initier un adolescent à la découverte de la sexualité, quelle qu'elle soit, doit absolument lui laisser un souvenir ineffable, être une révélation inouïe pour lui. Une première fois est un acte qui ne s'oublie pas, jamais. Il est donc essentiel que ce soit plus qu'une réussite, il faut que ce soit quelque chose de véritablement mémorable. Or je sais que trop de jeunes, et pas uniquement, vivent cette première fois dans des conditions désastreuses, dans des pissoirs puants et sales, dans des coins sordides où tout se passe à la va-vite et où ils sont à moitié violentés. Cela, je ne le veux pas pour Etienne, mais saurais-je être à la hauteur ? Pourrais-je à la fois lui donner cette véritable connaissance et en même temps continuer à satisfaire les quelques clients - certains sont presque devenus des amis - qui me sont indispensables pour vivre ? Je n'ai pas encore de réponse mais je suis en train de m'endormir. J'ai juste le temps de réaliser que lui ou moi avons dû bouger car maintenant ce n'est plus dans mes poils que se trouve une main mais bien sur mon sexe. Je rebande mais je ne le sais par car je me suis endormi.
 
Je me réveille assez tôt, je me soulève un peu pour poser ma tête sur ma main de manière à ce que je puisse contempler le jeune corps qui repose tranquillement. Je réalise que je n'ai jamais vraiment pris le temps de regarder en détail le corps de mes partenaires. Le tout premier, il devait avoir plus de soixante ans, était attentionné et il avait été ému lorsqu'il avait appris qu'il était mon premier partenaire. Je ne me souviens pas avoir eu vraiment mal lorsque son gland avait pénétré dans mon derrière mais je ressens aujourd'hui encore ses jets successifs qui se projetaient sur la paroi de mon intimité et je sentais son sperme qui se répandait en moi en coulant sur la paroi de mon intestin. Je me souviens de ces détails parce que c'était la première fois mais cela ne m'avait pas, et de loin, laissé un souvenir impérissable. Or je souhaitais que pour Etienne cela reste un souvenir qu'il évoquerait toujours avec plaisir et que rien que d'y penser il se mette à bander. Il allait donc falloir que je sorte tout mon savoir-faire, que je prenne tout mon temps, que je ne pense pas à mon seul plaisir mais également, surtout au sien.
 
Mais que m'arrivait-il ? Il y a vingt-quatre heures, je m'énervais car l'un de mes réguliers n'arrivait pas à durcir malgré mes efforts car sucer une queue molle n'est pas véritablement satisfaisant même si mon client se tordait de plaisir sous mes coups de langue autour de son gland brillant de ses sécrétions préliminaires. Donc je regarde le corps juvénile d'Etienne qui continue à dormir paisiblement. Sa queue est molle et repose sur son ventre, son prépuce laisse juste pointer l'extrémité de son gland rose et légèrement humide me semble-t-il. Mon sexe est rigide, inconsciemment je me caresse et je ressens un bien-être certain. Ma main qui exerce un très léger mouvement est mouillée car les glandes de mon liquide séminal sont en pleine activité, mon prépuce glisse et reglisse facilement favorisant la survenance dans mon cerveau d'images qui deviennent de plus en plus excitantes. Je comprends que je ne pourrais pas résister longtemps à tendre la main pour saisir ce membre tout neuf qui n'a encore jamais servi à favoriser le plaisir. Je transpire non de chaleur mais d'excitation, d'envie, de désir de donner et de prendre.
 
Etienne a bougé et il me semble qu'il a ouvert un œil et que, du regard qui s'est échappé, il a esquissé un sourire comme une incitation à lui apprendre la découverte de son corps, de ce corps qui me paraît soudain comme chargé d'électricité, secoué de frémissements. J'en suis même certain car son prépuce s'est considérablement rétracté, découvrant un gland qui a viré d'un rose tendre à un rouge vif, accentué cette fois par une abondante mouille.
 
Hier soir, lorsque nous étions assis sur le banc à l'orée du petit bois où il avait imprudemment pénétré, lorsque nous buvions une bière dans le coin le plus reculé du bistrot, il avait parfaitement saisi que j'appréciais les garçons même si je ne les pratiquais qu'à l'âge adulte. Lorsque nous avons été mis à la porte par le patron, je pensais sincèrement que nous allions nous quitter et ne plus nous revoir, c'est Etienne qui, spontanément, sans me demander mon accord comme si celui-ci allait de soi, est venu avec moi. Il aurait pu s'arrêter en bas de mon immeuble mais non il m'a suivi dans les escaliers sans l'ombre d'une hésitation. Il est entré dans mon studio comme si c'était une évidence. La machine était enclenchée, plus rien ne pourrait stopper le processus et il le savait.
 
Très lentement j'ai tendu mon bras au bout duquel ma main tremblait à l'idée de saisir sa virginité qu'il s'apprêtait à m'offrir et moi à découvrir ce que je n'avais jamais connu. Ce matin-là, à l'aube, j'ai fait deux choses : j'ai d'abord déposé un baiser-papillon sur ses lèvres entrouvertes puis, saisissant son pénis maintenant en légère érection, j'ai posé mes lèvres sur son gland que j'ai légèrement léché pour déguster son liquide avant-coureur du sperme que je connaîtrais sous peu. C'était un avant-goût déjà merveilleux. Je l'ai entendu geindre, non de douleur ou de peur, mais d'une immense satisfaction de cette première expérience car, hier soir, ce n'était pas de l'amour mais uniquement un réflexe purement physique, presque bestial.
 
Etienne a approché son corps du mien, il s'est blotti contre moi, il a glissé une jambe entre les miennes, nos sexes ont sagement fait connaissance, rien de plus. Nous nous sommes endormis.
En me réveillant vers cinq heures alors que l'aube se levait, je me levais comme un automate pour vider ma vessie ce qui n'alla pas sans peine car en fait je poursuivais mon sommeil. En retrouvant mon lit, je me heurtais à un corps tiède, ce n'était donc pas un cadavre ce qui me rassura mais je n'en ouvris pas moins les yeux pour constater, et tout me revient d'un seul coup, qu'un jeune et beau garçon était dans mon lit après qu'il m'ait suivi.
 
 Mon sang ne fit qu'un tour ce qui eut pour effet de gonfler mon sexe, j'avais complètement oublié mes réticences de la soirée de sorte qu'enivré par l'odeur qui se dégageait de ce jeune corps je posais ma main sur son pubis recouvert d'une toison blonde encore frémissante de sa première jeunesse, comme la première herbe qui sort de terre. La légèreté de ces poils tout neufs était d'une extrême douceur incitant la main à s'y promener pour profiter de ce petit miracle : je n'avais encore jamais caressé un corps d'adolescent et tout mon corps en avait la chair-de-poule d'émotions et de désir de découvrir ce que pouvait me réserver la suite de mon exploration car je comptais bien ne pas en rester là.

Etienne, son nom m'était soudainement revenu, dormait paisiblement sur le dos, son torse se soulevait régulièrement au rythme de sa respiration. J'avais tout loisir de l'observer tranquillement, sa peau était claire mais légèrement brunie pas le soleil qui avait coloré son corps. Il ne devait pas pratiquer le naturisme car son slip de bain soulignait la blancheur naturelle de sa nature. Le grain de la peau était fin, probablement très doux à caresser, et une légère sueur donnait des reflets inattendus. Les deux auréoles de ses seins étaient bien marquées par un tendre rose d'où émergeaient d'eux petits tétons en légère érection, si terriblement attirants que je ne pus m'empêcher d'y pointer le bout de ma langue et de découvrir, comme un apéritif de ce qui m'attendait, la suavité de sa légère transpiration ou, tout simplement de son parfum corporel.
Par moment je craignais d'être dans un rêve mais non, cet ange ou ce petit diable était bien dans mon lit, en train de récupérer d'une soirée mouvementée, j'avais donc tout loisir à l'observer avec je dois le dire, une certaine excitation dans le bas de mon ventre… Il avait une bouche dont les deux lèvres étaient bien marquées, légèrement proéminentes. Dans son sommeil, la bouche était entrouverte laissant apparaitre une belle dentition derrière laquelle une langue rouge vif pointait. Il avait un nez relativement petit mais parfaitement équilibré. Ses yeux me cachaient leur couleur car les paupières étaient fermées mais je devinais que ses cils étaient longs et ses sourcils blonds comme ses cheveux et relativement abondants. À l'instar de ses poils pubiens, sa chevelure était très légère et dans un grand désordre ce qui était normal vu son sommeil.
 
Tout en l'observant, ma main continuait à caresser sa toison intime mais sans toucher sa peau ne voulant pas risquer de le réveiller afin de prolonger ce moment d'extrême intimité. Comme à regret, ma main était remontée jusqu'à sa poitrine où avec une grande douceur j'entourais les petites pointes toujours dressées. Rapidement je sentais qu'elles durcissaient, elles semblaient apprécier le traitement auquel elles étaient soumises, tout comme mes propres tétons qui se mettaient à l'unisson. Parfois, je perçu une respiration légèrement plus accentuée, signe que son corps réagissait positivement et donc que son cerveau ne se révoltait pas.
Un de mes doigts ne put s'empêcher de passer sur sa lèvre inférieure qui était légèrement mouillée, j'avais comme l'impression que sa salive commençait à s'activer. Je passais à plusieurs reprises ma langue sur mes propres lèvres…
 
En redescendant, ma main passa par son nombril et mon petit doigt s'introduisit délicatement dans cette petite profondeur. Je me penchais pour en humer la senteur qui était légèrement âcre ce que ma bouche confirma lorsque j'y posais ma langue quelques instants. Avec une grand prudence, je contournais sa tige pour arriver sur ses bourses dans lesquelles se cachaient deux petites boules que je palpais presque avec émotion, surtout lorsque je perçus une timide contraction. J'arrivais à l'entrée de sa raie marquant la première entrée du Graal pour les garçons mais je n'y pénétrais pas, je ne voulais rien brusquer.
Ma timidité s'atténuait et c'était avec délectation que je prenais ses testicules à pleines mains mais toujours en prenant garde de ne pas le réveiller. Je remarquais qu'ils étaient remontés très haut et qu'ils avaient adopté une forme arrondie. Mais le plus grand changement se situait au niveau de son pénis qui de voluptueusement avachi sur son ventre avait adopté une forme plus conforme à sa future destination : sans être encore véritablement en érection, il n'était plus mou. Je pouvais deviner un membre long et fin comme je l'aimais (que je ne trouvais que très rarement chez mes vieux) et surtout son prépuce s'était déjà un peu rétracté laissant apparaître la pointe d'un gland rose mais déjà franchement humide. Un léger parfum de musc arrivait à mes narines. La tentation était trop forte, je ne pouvais et ne voulais plus résister : une de mes mains resta sur ses testicules et l'autre se saisit de son sexe où je sentis immédiatement un durcissement notoire, comme si la vie y pénétrait d'un coup. Un long soupir suivi d'un véritable gémissement de satisfaction me fit comprendre que mon compagnon de lit était en train de se réveiller et effectivement il avait ouvert un œil, accompagné d'une esquisse de regard malicieux et d'un sourire envoûtant me faisant clairement comprendre qu'il ne fallait surtout pas que j'interrompe le plaisir et les sensations que j'étais en train de lui prodiguer. Fort de son assentiment, je poursuivais le traitement sur ses testicules et j'accentuais quelque peu la pression sur le sexe que ma main entourait, sans pour autant exercer un mouvement précis. Cette retenue n'avait pas empêché le décalottage de son membre de sorte que j'avais maintenant une vision claire et précise de son engin : il était véritablement superbe, parfaitement rectiligne, le gland de rose qu'il était il y a peu était en train de virer vers un rouge de plus en plus foncé et surtout un abondant liquide translucide s'était manifesté de sorte que sans m'en rendre compte mes doigts étaient totalement imbibés de sa sécrétion. Là encore, je ne pus résister, je portais mon majeur à ma bouche et me délectais de cette sensation de découvrir maintenant son odeur profonde, si odoriférante que l'excitation de mon membre grimpa encore de quelques degrés, accentuant son volume que je sentais déborder de mon slip. La douleur de ma raideur devenait telle que je fus contraint de déboutonner mon pantalon pour libérer mon sexe. À nouveau, mes doigts entrèrent en contact avec un liquide qui s'échappait de ma verge, nos deux fluides intimes étaient en train de se confondre.
 
Ma verge avait pris une dimension impressionnante que je ne soupçonnais même pas ce qui n'était pas véritablement surprenant car mes petits vieux n'avaient rien de particulièrement excitant. Alors que je restais quelque peu fasciné par ma propre grosseur, je ressentais en divers points de mon corps des sensations étranges. Dans mon bas-ventre, un remue-ménage inhabituel se manifestait me donnant tout-à-la fois comme un sentiment de gêne mais simultanément une intuition de plaisir. La main qui tenait et jouait avec les boules d'Etienne avait l'impression que celles-ci changeaient de consistance. Le sexe était pris de plus en plus fréquemment de soubresauts qui se transformèrent en contractions presque permanentes. Ses gémissements devenaient de plus en plus audibles, par moment c'était même un cri inattendu et profondément bouleversant. À nous deux, c'était une véritable démonstration des possibilités de nos cordes vocales.
 
Brusquement, ce fut comme si un trou noir nous était tombé dessus. Etienne était arc-bouté sur ses pieds et sa tête et poussait de véritables rugissements, je m'étais affalé sur son corps. C'est alors que je sentis que nous ne faisions plus qu'un dans la rigidité provoquée par nos corps totalement contractés. En même temps je sentais mon liquide tiède qui s'écoulait de mon ventre et je ressentais un véritable flot chaud et onctueux de sperme abondamment répandu par Etienne. Pendant un bon moment les soubresauts de nos organes continuèrent à nous faire frémir de jouissance et à nous inonder. Nos langues dansaient un véritable bal dans nos bouches avant de s'aventurer à nettoyer nos corps recouverts de sperme. Rapidement nous éprouvâmes le besoin de nous embrasser à nouveau afin de mélanger nos deux semences. Nous étions épuisés, insensiblement nos deux corps poisseux se réunirent, s'enlacèrent étroitement et nous retombâmes dans un profond sommeil.
 
Je me suis réveillé en début d'après-midi. J'étais allongé, nu dans mon lit et mon bras droit cherchait ce corps qui s'était offert à moi. Les draps étaient froissés et, à la place où Etienne devait se trouver, ils étaient froids, de ce froid qui date de plusieurs heures et non des quelques instants nécessaires pour aller vider sa vessie. J'ouvris alors grand les yeux et je revoyais nos habits, hier soir éparpillés dans tous les coins de la pièce. Les miens étaient soigneusement pliés sur une chaise. Aucunes traces de ceux de mon compagnon. Sur ma table de nuit, une feuille de papier avec ces mots :
 
Merci de cette merveilleuse nuit grâce à laquelle j'ai compris à quel côté j'appartiens
 
Sur le moment, j'ai presque eu envie de pleurer de déception mais en même temps il me soulageait d'une décision pas évidente à prendre. Mais ce que j'avais vécu avec lui durant moins de vingt-quatre heures m'a ouvert les yeux. Je ne pouvais pas continuer à mener l'existence que je menais, au risque d'y perdre mon âme et ma vie. Je suis allé trouver mon principal client et j'ai pu lui apporter une réponse positive à ce qu'il me proposait depuis longtemps avec insistance : venir habiter chez lui pour alléger sa vieillesse et il prendrait en charge ma jeunesse avec ses études. Il a été très heureux et moi j'ai trouvé cet appui nécessaire pour retrouver mon équilibre et donner libre cours à mon épanouissement. Nous nous sommes pacsés, il est décédé il y a une dizaine d'années, j'habite toujours dans son appartement avec un compagnon adorable, de mon âge cette fois.
 
Je n'ai qu'un seul regret et pas des moindres : j'aurais tant voulu retrouver Etienne pour, à mon tour, lui dire
 
M E R CI !


RE: Juste quelques heures... - Philou0033 - 01-02-2023

Bonjour cher Nostalgique,

oups, j'ai dévoré la seconde partie. J'ai adoré!
Très belles descriptions de cette découverte du corps d’Étienne en douceur et volupté.
Je pouvais librement me mettre à la place de l'un ou l'autre des deux personnages, ressentant mentalement toutes les caresses et tous les touchés sur le ou les corps.
Je dois te dire MERCI pour ce beau récit que j'ai apprécié. J'ai passé un excellent moment de lecture!

Je t'embrasse!
Philou