23-11-2022, 11:19 AM
– Tu fais quoi comme sport, Joris, parce que tu es vachement bien gaulé.
– Je fais de la gym, je cours un peu et un peu de piscine aussi. De la muscu de temps en temps et je prends aussi quelques leçons de karaté avec Bé. Voilà c'est à peu près tout.
– Donc toi Bé tu cours, tu fais du karaté je suppose, quoi d’autre ?
– Un peu de piscine et de la muscu aussi mais plutôt en hiver. Et toi, à part courir ?
– Je fais du yoga aussi. La muscu c'est pas mon truc, j'aime bien nager mais plutôt en rivière ou à la mer. Enfin, plus à la mer qu'en rivière. Et j'aime faire l’amour. C'est même mon sport favori.
– Tu n'as pas de copain ?
– C'est un peu compliqué. Je ne suis jamais resté assez longtemps au même endroit pour pouvoir dire qu'une de mes relations a duré. La plus longue ça a été cet été elle a duré deux mois. Et encore avec des grands coups de couteau dans le contrat. On était un couple libre. Vous savez si Alexis a un mec ? Je le trouve mignon ce petit coq.
– Attends, Titouan! Alexis c'est comme notre petit frère à tous les trois. Alors, si c’est pour tirer ton coup, pas touche à lui ou gare !
– Ok, ok, ne vous emballez pas ! Vous ne voulez pas que j'y touche, alors je n'y toucherai pas.
– Par contre cet après-midi si tu veux on peut te montrer deux ou trois lieux de drague pas loin d'ici… où joindre plusieurs de tes centres d’intérêt! Comme il fait beau, ça vous dirait d'aller à la rivière ?
Pendant que Liam et Joris opinaient de la tête,
– Ça drague à ta rivière ?
– Oui, ça drague et c'est naturiste, aussi.
– Cool, alors j'aimerai profiter des derniers beaux jours si vous êtes pour.
– Bon, on mange un bout vite fait et on y va.
– Ok, vous aurez qu'à frapper quand vous descendrez.
– Tu ne manges pas avec nous ?
– Je voudrais pas abuser non plus.
– Si tu veux, l'an dernier on mangeait tous ensemble. On partageais les frais et pour faire à manger c'était souvent Marie et Joris qui s'y collaient parce que perso je suis une quiche en cuisine mais on se partage les autres tâches.
– Si c'est pas abusé de vous, oui je veux bien parce que sans vous mentir, je commençais un peu à broyer du noir tout seul. Pierre et Jean sont sympa mais bon ils sont d'une autre génération même s'ils sont plutôt open et cool comme mecs. En plus ils ont l'air de vachement bien vous aimer tous les trois.
– Disons que c'est un peu grâce à Joris et à moi qu'ils sont encore ensemble aujourd’hui. En fait on a trouvé Pierre au bas des escaliers en train de faire un infarctus et on a dû lui faire un massage cardiaque et du bouche à bouche pour le maintenir en vie le temps que les pompiers arrivent.
– En gros vous lui avez sauvé la vie. Vous êtes des héros, quoi!
– Plus que tu ne le penses mais oui, on est des héros.
– Ok! Et c’est d’accord pour la bouffe puis pour ne rien vous cacher je suis plutôt bon cuisinier. Mais ça, c'est vous qui me le direz, quand vous aurez goûté ma cuisine.
On mangea vite fait et on trouva une bonne place à la rivière. Au début Titouan resta avec nous puis il partit en chasse. Je le regardais s’éloigner, en parlant à moi-même,
– Alexis avait raison, il a un peu le cul plat, quoique mignon, mais le devant compense largement la chose. Surtout qu’il n’a pas un seul poil sur son corps bronzé!
– Tu viens de marmonner quoi, Bé ?
À la demande de Liam, je répétais ce que je venais de dire, quant à l’avis d’Alex sur le nouveau venu. Ça les fit rire, lui et Joris.
– Notre petit frère a l'air bien au courant, à présent, dirait-on.
– Il m'a également un peu raconté sa relation avec Ludo. Ça tient plus de la relation sado-maso que d'une relation normale, même si elle est épisodique.
Je leur racontais ce que m'avait dit Alexis sur Ludo puis sur Titouan et que celui-ci trouvait Alex ‘’consommable’’.
– Ah, parce que c’est réciproque, il le trouve mignon aussi, en plus ?
– Hélas oui. J'espère qu'il s'en tiendra à ce qu'il a dit concernant sa façon d’être avec Alexis.
– Changez de conversation, il revient avec deux mecs.
Les mecs nous dirent tout juste bonjour et Titouan nous avertit qu'il partait avec eux. Il ne savait pas s'il rentrerait ce soir. Il ne fallait pas qu'on s'inquiète pour lui. Et il nous planta là.
On resta encore une partie de l'après-midi et sur le coup de dix-huit heures on plia bagage.
Le lendemain en partant courir je frappais à la porte du studio mais Titouan ne répondit pas. Je partis donc seul. Au retour je m'arrêtais à la boulangerie et ne pris que du pain. (C'est pas tous les jours dimanche non plus.)
…
Avec Joris, on alla faire les formalités à l'école et au pôle bus, où on retrouva Titouan. Il avait dû passer par son studio parce qu'il était changé.
Il nous tapa la bise pour nous dire bonjour. Et on rentra ensemble. Liam n'était pas à la maison mais il ne devait pas être très loin car il avait laissé la porte ouverte. Il revint un bon quart d'heure après.
– Tu étais où ?
– J'étais chez les voisins, tu sais que Jean était au courant que je cherchais un local où je pourrais mettre des conteneurs? Et bien ils en ont un qu'ils veulent bien me louer. On va aller le voir cet après-midi. Tu veux venir avec moi ?
– Oui, si tu veux.
– Et toi Joris, tu veux venir aussi ?
– Non merci, j'ai prévu d'aller m'inscrire au club de gym et je veux aussi aller faire quelques courses en ville.
– Vous avez vu Titouan ce matin ?
– On l'a croisé au pôle des bus, il faisait faire sa carte de transport. Il est revenu avec nous mais je crois bien qu'il est déjà reparti.
– Ça c'est passé comment avec les mecs ?
– On ne lui en a pas parlé et lui non plus.
On va visiter l'entrepôt vers quelle heure, Liam.
– Ils m'ont dit, après la sieste, donc ça ne doit pas être avant quinze heures, je pense.
– Vous avez pas faim vous ? Moi j’ai la dalle ?
On mangea et Joris partit pour son club de gym. Il ne voulut pas que Liam l'accompagne en voiture. Nous on alla faire la sieste. Enfin, on essaya de la faire. Parce que quand Jean vint sonner à la porte à quinze heures, on venait juste de jouir pour la deuxième fois – et on aurait bien remis ça.
Je lui répondis qu’il nous fallait dix minutes avant de les rejoindre, on prit une douche rapide et on alla sonner chez nos voisins.
On descendit avec Jean, Pierre avait déjà sorti sa voiture du garage. Il nous conduisit dans un complexe industriel où il stoppa devant une grande porte de hangar. Il tapa quatre chiffres sur le digicode encastré dans un mur et ouvrit une porte. Le local était assez vaste, pour caser au moins trois grands conteneurs. Il y avait un petit bureau attenant et, comble du luxe, un espèce de mini studio ou il y avait une salle de bain et des toilettes. Et dans un coin un coffre-fort d'une taille respectable.
Je laissais Liam discuter des conditions de location avec eux et ils firent affaire. De là Pierre nous conduisit chez une de ses relations qui louait ou vendait des conteneurs. Là encore je le laissais se débrouiller tout seul, écoutant de loin mon chéri ‘businessman’ à l’œuvre.
Et on rentra. Le lendemain c'était la rentrée.
Joris n'était pas à l’appart’. Liam me fit un résumé de ses transactions et me dit que, demain il faudrait qu'il soit de bonne heure à l'entrepôt pour réceptionner les conteneurs qu'il avait acheté.
Je reçus un SMS de Joris qui disait qu'il ne fallait pas l'attendre pour souper, qu'il rentrerait tard, très tard même. Peu de temps après j'en reçus un autre de Titouan qui disait la même chose. Et un troisième d'Alexis qui, lui, nous souhaitait une bonne rentrée.
On dina en tête à tête ensuite on se cala devant la télé - qu'on allumait pour la première fois depuis qu'on était revenu. Je m'étais assis dans le coin du divan et Liam vint s'allonger, posant sa tête sur mes jambes, en chien de fusil. Je me mis à lui caresser la tête un peu comme on caresse un chat.
– Mmmmm, j'aime bien, continue Bé. Oui comme ça, descends plus vers ma nuque.
Au bout d'un moment Liam s'était endormi et moi c'était guère mieux.
– Liam, réveille-toi, on monte se coucher.
– J'ai pas envie, je suis bien comme ça.
– Tu fais comme tu veux, je monte, moi. Notre lit est plus confortable que le canapé.
Je glissais un coussin sous sa tête, posais un plaid sur lui et montais me coucher. Plus tard dans la nuit, dans un demi sommeil, j'entendis parler. Il y avait la voix de Liam et celle de Joris. Et Liam lui disait :
– Non, mais c'est pas vrai ce que tu me dis. Tu es monté à Lyon en train, vous êtes allés dans un F1 pour faire l'amour et tout ça parce que ça vous manquait ?
– Mais oui, Liam, tu ne te rends pas compte, ça faisait trois semaines qu'on ne s'était plus vus.
– Mais pourquoi Rémi n'est pas descendu te voir ?
– Sa sœur va se marier la semaine prochaine et comme tu le sais il vient d'une famille friquée. Alors il y a tout un tas de préparatifs à faire, des cérémonies à répéter.
Et comme sa frangine épouse quelqu'un de connu il y a quelques journalistes qui traînent et il ne faudrait pas que les frasques du petit dernier de la portée entachent cela. Alors sa famille lui a mis le marché en main. Soit-on ne se voyait plus jusqu'à la cérémonie, soit ils lui coupaient les vivres.
Mais là on pouvait plus tenir alors on a fait comme on a pu. Mais bon j'en ai pris pour quinze jours. Et lui aussi d’ailleurs. Mais putain qu'est-ce que ça fait du bien de baiser !
Mais dis-moi Liam, tu t'es fâché avec Bébé ?
– Mais non ! Pourquoi tu me demandes ça ?
– Bin je te trouve endormi sur le canapé alors j'ai de suite pensé que vous vous étiez engueulés méchant et que vous faisiez chambre à part. Putain ça me soulage.
– Hier soir on s'est calé devant la télé et je me suis endormi. Bébé m'a parlé mais j'ai pas compris ce qu'il me disait et tu m'as réveillé en rentrant. C'est quelle heure au fait ?
– Un peu plus de quatre heures. ça va être dur demain matin. Heureusement qu'on commence à dix heures, je vais pouvoir dormir un peu. Mais je ne suis pas le seul qui aura peu dormi. Quand j'arrivais j'ai vu deux gars qui sortaient par le portail de chez nous. Ils devaient être chez Titouan. Tu le sens comment ce mec ?
– Pour le moment j'ai pas trop d'à priori sur lui, même si je m'en méfie un peu.
– Oui moi c'est pareil, je trouve que ce gars n'est pas franc du collier et j'ai l'impression qu'il nous cache quelque chose. Bon je vais me coucher sinon demain je vais plus pouvoir me lever. Et Bé va encore se foutre de ma gueule. Je sais pas comment il fait lui pour dormir si peu.
– C'est de famille je crois. Ça doit être génétique.
Après s'être souhaité bonne nuit Liam entra dans la chambre sans éclairer, je l'entendis se déshabiller et, tout glacé, il vint se coller contre moi. Je grognais mon mécontentement et je sentis ses lèvres sur ma nuque qui me faisaient un bisou.
Et pour une fois c'est le réveil de Liam qui nous tira du lit. On s'étira d'un même geste et on se fit un bisou pour se dire bonjour. On se leva et tandis que je descendais à poil à la cuisine pour faire le café, Liam allait se doucher.
Puis on prit notre petit déjeuner ensemble et on remonta. J'allais partir à la salle de bain alors que Liam s’habillait.
– Je ne sais pas à quelle heure je vais avoir fini ce matin. Alors je te dis à tout à l'heure ou à ce soir. Au fait, je pense qu'il va falloir que tu ailles réveiller Joris. Il est rentré très tard hier soir, enfin, je devrais plutôt dire très tôt ce matin.
– Ok, j'irai vers huit heures trente avec un café bien corsé, le matin il est long à la détente. Tu as du linge à laver ?
– Oui j'ai quelques trucs mais rien de bien urgent.
– Pas grave, j'en ai un peu aussi. Tu n'as qu'à me le donner. Ça fera une petite lessive.
Il me refit un bisou et partit, puis, douché et habillé, je descendis à la buanderie. Titouan avait dû faire une lessive aussi parce que sur les fils d'étendage il y avait toute une collection de slips et de boxers. Et j'en reconnus plus d’un. C'était ceux pour lesquels on avait fait le catalogue. Ça me fit sourire.
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– Je fais de la gym, je cours un peu et un peu de piscine aussi. De la muscu de temps en temps et je prends aussi quelques leçons de karaté avec Bé. Voilà c'est à peu près tout.
– Donc toi Bé tu cours, tu fais du karaté je suppose, quoi d’autre ?
– Un peu de piscine et de la muscu aussi mais plutôt en hiver. Et toi, à part courir ?
– Je fais du yoga aussi. La muscu c'est pas mon truc, j'aime bien nager mais plutôt en rivière ou à la mer. Enfin, plus à la mer qu'en rivière. Et j'aime faire l’amour. C'est même mon sport favori.
– Tu n'as pas de copain ?
– C'est un peu compliqué. Je ne suis jamais resté assez longtemps au même endroit pour pouvoir dire qu'une de mes relations a duré. La plus longue ça a été cet été elle a duré deux mois. Et encore avec des grands coups de couteau dans le contrat. On était un couple libre. Vous savez si Alexis a un mec ? Je le trouve mignon ce petit coq.
– Attends, Titouan! Alexis c'est comme notre petit frère à tous les trois. Alors, si c’est pour tirer ton coup, pas touche à lui ou gare !
– Ok, ok, ne vous emballez pas ! Vous ne voulez pas que j'y touche, alors je n'y toucherai pas.
– Par contre cet après-midi si tu veux on peut te montrer deux ou trois lieux de drague pas loin d'ici… où joindre plusieurs de tes centres d’intérêt! Comme il fait beau, ça vous dirait d'aller à la rivière ?
Pendant que Liam et Joris opinaient de la tête,
– Ça drague à ta rivière ?
– Oui, ça drague et c'est naturiste, aussi.
– Cool, alors j'aimerai profiter des derniers beaux jours si vous êtes pour.
– Bon, on mange un bout vite fait et on y va.
– Ok, vous aurez qu'à frapper quand vous descendrez.
– Tu ne manges pas avec nous ?
– Je voudrais pas abuser non plus.
– Si tu veux, l'an dernier on mangeait tous ensemble. On partageais les frais et pour faire à manger c'était souvent Marie et Joris qui s'y collaient parce que perso je suis une quiche en cuisine mais on se partage les autres tâches.
– Si c'est pas abusé de vous, oui je veux bien parce que sans vous mentir, je commençais un peu à broyer du noir tout seul. Pierre et Jean sont sympa mais bon ils sont d'une autre génération même s'ils sont plutôt open et cool comme mecs. En plus ils ont l'air de vachement bien vous aimer tous les trois.
– Disons que c'est un peu grâce à Joris et à moi qu'ils sont encore ensemble aujourd’hui. En fait on a trouvé Pierre au bas des escaliers en train de faire un infarctus et on a dû lui faire un massage cardiaque et du bouche à bouche pour le maintenir en vie le temps que les pompiers arrivent.
– En gros vous lui avez sauvé la vie. Vous êtes des héros, quoi!
– Plus que tu ne le penses mais oui, on est des héros.
– Ok! Et c’est d’accord pour la bouffe puis pour ne rien vous cacher je suis plutôt bon cuisinier. Mais ça, c'est vous qui me le direz, quand vous aurez goûté ma cuisine.
On mangea vite fait et on trouva une bonne place à la rivière. Au début Titouan resta avec nous puis il partit en chasse. Je le regardais s’éloigner, en parlant à moi-même,
– Alexis avait raison, il a un peu le cul plat, quoique mignon, mais le devant compense largement la chose. Surtout qu’il n’a pas un seul poil sur son corps bronzé!
– Tu viens de marmonner quoi, Bé ?
À la demande de Liam, je répétais ce que je venais de dire, quant à l’avis d’Alex sur le nouveau venu. Ça les fit rire, lui et Joris.
– Notre petit frère a l'air bien au courant, à présent, dirait-on.
– Il m'a également un peu raconté sa relation avec Ludo. Ça tient plus de la relation sado-maso que d'une relation normale, même si elle est épisodique.
Je leur racontais ce que m'avait dit Alexis sur Ludo puis sur Titouan et que celui-ci trouvait Alex ‘’consommable’’.
– Ah, parce que c’est réciproque, il le trouve mignon aussi, en plus ?
– Hélas oui. J'espère qu'il s'en tiendra à ce qu'il a dit concernant sa façon d’être avec Alexis.
– Changez de conversation, il revient avec deux mecs.
Les mecs nous dirent tout juste bonjour et Titouan nous avertit qu'il partait avec eux. Il ne savait pas s'il rentrerait ce soir. Il ne fallait pas qu'on s'inquiète pour lui. Et il nous planta là.
On resta encore une partie de l'après-midi et sur le coup de dix-huit heures on plia bagage.
Le lendemain en partant courir je frappais à la porte du studio mais Titouan ne répondit pas. Je partis donc seul. Au retour je m'arrêtais à la boulangerie et ne pris que du pain. (C'est pas tous les jours dimanche non plus.)
…
Avec Joris, on alla faire les formalités à l'école et au pôle bus, où on retrouva Titouan. Il avait dû passer par son studio parce qu'il était changé.
Il nous tapa la bise pour nous dire bonjour. Et on rentra ensemble. Liam n'était pas à la maison mais il ne devait pas être très loin car il avait laissé la porte ouverte. Il revint un bon quart d'heure après.
– Tu étais où ?
– J'étais chez les voisins, tu sais que Jean était au courant que je cherchais un local où je pourrais mettre des conteneurs? Et bien ils en ont un qu'ils veulent bien me louer. On va aller le voir cet après-midi. Tu veux venir avec moi ?
– Oui, si tu veux.
– Et toi Joris, tu veux venir aussi ?
– Non merci, j'ai prévu d'aller m'inscrire au club de gym et je veux aussi aller faire quelques courses en ville.
– Vous avez vu Titouan ce matin ?
– On l'a croisé au pôle des bus, il faisait faire sa carte de transport. Il est revenu avec nous mais je crois bien qu'il est déjà reparti.
– Ça c'est passé comment avec les mecs ?
– On ne lui en a pas parlé et lui non plus.
On va visiter l'entrepôt vers quelle heure, Liam.
– Ils m'ont dit, après la sieste, donc ça ne doit pas être avant quinze heures, je pense.
– Vous avez pas faim vous ? Moi j’ai la dalle ?
On mangea et Joris partit pour son club de gym. Il ne voulut pas que Liam l'accompagne en voiture. Nous on alla faire la sieste. Enfin, on essaya de la faire. Parce que quand Jean vint sonner à la porte à quinze heures, on venait juste de jouir pour la deuxième fois – et on aurait bien remis ça.
Je lui répondis qu’il nous fallait dix minutes avant de les rejoindre, on prit une douche rapide et on alla sonner chez nos voisins.
On descendit avec Jean, Pierre avait déjà sorti sa voiture du garage. Il nous conduisit dans un complexe industriel où il stoppa devant une grande porte de hangar. Il tapa quatre chiffres sur le digicode encastré dans un mur et ouvrit une porte. Le local était assez vaste, pour caser au moins trois grands conteneurs. Il y avait un petit bureau attenant et, comble du luxe, un espèce de mini studio ou il y avait une salle de bain et des toilettes. Et dans un coin un coffre-fort d'une taille respectable.
Je laissais Liam discuter des conditions de location avec eux et ils firent affaire. De là Pierre nous conduisit chez une de ses relations qui louait ou vendait des conteneurs. Là encore je le laissais se débrouiller tout seul, écoutant de loin mon chéri ‘businessman’ à l’œuvre.
Et on rentra. Le lendemain c'était la rentrée.
Joris n'était pas à l’appart’. Liam me fit un résumé de ses transactions et me dit que, demain il faudrait qu'il soit de bonne heure à l'entrepôt pour réceptionner les conteneurs qu'il avait acheté.
Je reçus un SMS de Joris qui disait qu'il ne fallait pas l'attendre pour souper, qu'il rentrerait tard, très tard même. Peu de temps après j'en reçus un autre de Titouan qui disait la même chose. Et un troisième d'Alexis qui, lui, nous souhaitait une bonne rentrée.
On dina en tête à tête ensuite on se cala devant la télé - qu'on allumait pour la première fois depuis qu'on était revenu. Je m'étais assis dans le coin du divan et Liam vint s'allonger, posant sa tête sur mes jambes, en chien de fusil. Je me mis à lui caresser la tête un peu comme on caresse un chat.
– Mmmmm, j'aime bien, continue Bé. Oui comme ça, descends plus vers ma nuque.
Au bout d'un moment Liam s'était endormi et moi c'était guère mieux.
– Liam, réveille-toi, on monte se coucher.
– J'ai pas envie, je suis bien comme ça.
– Tu fais comme tu veux, je monte, moi. Notre lit est plus confortable que le canapé.
Je glissais un coussin sous sa tête, posais un plaid sur lui et montais me coucher. Plus tard dans la nuit, dans un demi sommeil, j'entendis parler. Il y avait la voix de Liam et celle de Joris. Et Liam lui disait :
– Non, mais c'est pas vrai ce que tu me dis. Tu es monté à Lyon en train, vous êtes allés dans un F1 pour faire l'amour et tout ça parce que ça vous manquait ?
– Mais oui, Liam, tu ne te rends pas compte, ça faisait trois semaines qu'on ne s'était plus vus.
– Mais pourquoi Rémi n'est pas descendu te voir ?
– Sa sœur va se marier la semaine prochaine et comme tu le sais il vient d'une famille friquée. Alors il y a tout un tas de préparatifs à faire, des cérémonies à répéter.
Et comme sa frangine épouse quelqu'un de connu il y a quelques journalistes qui traînent et il ne faudrait pas que les frasques du petit dernier de la portée entachent cela. Alors sa famille lui a mis le marché en main. Soit-on ne se voyait plus jusqu'à la cérémonie, soit ils lui coupaient les vivres.
Mais là on pouvait plus tenir alors on a fait comme on a pu. Mais bon j'en ai pris pour quinze jours. Et lui aussi d’ailleurs. Mais putain qu'est-ce que ça fait du bien de baiser !
Mais dis-moi Liam, tu t'es fâché avec Bébé ?
– Mais non ! Pourquoi tu me demandes ça ?
– Bin je te trouve endormi sur le canapé alors j'ai de suite pensé que vous vous étiez engueulés méchant et que vous faisiez chambre à part. Putain ça me soulage.
– Hier soir on s'est calé devant la télé et je me suis endormi. Bébé m'a parlé mais j'ai pas compris ce qu'il me disait et tu m'as réveillé en rentrant. C'est quelle heure au fait ?
– Un peu plus de quatre heures. ça va être dur demain matin. Heureusement qu'on commence à dix heures, je vais pouvoir dormir un peu. Mais je ne suis pas le seul qui aura peu dormi. Quand j'arrivais j'ai vu deux gars qui sortaient par le portail de chez nous. Ils devaient être chez Titouan. Tu le sens comment ce mec ?
– Pour le moment j'ai pas trop d'à priori sur lui, même si je m'en méfie un peu.
– Oui moi c'est pareil, je trouve que ce gars n'est pas franc du collier et j'ai l'impression qu'il nous cache quelque chose. Bon je vais me coucher sinon demain je vais plus pouvoir me lever. Et Bé va encore se foutre de ma gueule. Je sais pas comment il fait lui pour dormir si peu.
– C'est de famille je crois. Ça doit être génétique.
Après s'être souhaité bonne nuit Liam entra dans la chambre sans éclairer, je l'entendis se déshabiller et, tout glacé, il vint se coller contre moi. Je grognais mon mécontentement et je sentis ses lèvres sur ma nuque qui me faisaient un bisou.
Et pour une fois c'est le réveil de Liam qui nous tira du lit. On s'étira d'un même geste et on se fit un bisou pour se dire bonjour. On se leva et tandis que je descendais à poil à la cuisine pour faire le café, Liam allait se doucher.
Puis on prit notre petit déjeuner ensemble et on remonta. J'allais partir à la salle de bain alors que Liam s’habillait.
– Je ne sais pas à quelle heure je vais avoir fini ce matin. Alors je te dis à tout à l'heure ou à ce soir. Au fait, je pense qu'il va falloir que tu ailles réveiller Joris. Il est rentré très tard hier soir, enfin, je devrais plutôt dire très tôt ce matin.
– Ok, j'irai vers huit heures trente avec un café bien corsé, le matin il est long à la détente. Tu as du linge à laver ?
– Oui j'ai quelques trucs mais rien de bien urgent.
– Pas grave, j'en ai un peu aussi. Tu n'as qu'à me le donner. Ça fera une petite lessive.
Il me refit un bisou et partit, puis, douché et habillé, je descendis à la buanderie. Titouan avait dû faire une lessive aussi parce que sur les fils d'étendage il y avait toute une collection de slips et de boxers. Et j'en reconnus plus d’un. C'était ceux pour lesquels on avait fait le catalogue. Ça me fit sourire.
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