Bonjour, voici la suite, je l'ai déjà publier il y a quelques jours, mais j'ai vu qu'il manqué un petit bout, donc je vous le republie avec le bout en plus!
Partie 2
Le lendemain matin, je me suis réveillé en dernier vers 9h50. Je me suis, au passage, rappelé de ce qui c’était passé hier soir. Ce n’était pas possible, je ne pouvais pas avoir embrassé Nicolas.
Je me suis levé et me suis habillé en vitesse. Quand je suis arrivé au salon, les parents de Nicolas étaient assis sur le canapé et Nicolas déjeunait encore. J’ai regardé Nicolas et il a tout de suite vu que quelque chose n’allait pas. Il me fit signe de venir à table. Je me suis exécuté et me suis assis devant lui. Il me chuchota :
— Qu’est-ce qui ne va pas ?
— Rien. Tout va très bien.
— Julien, ce n’est pas à moi qu’on la fait, celle-là. Je sais que quelque chose cloche.
— Bah, il se passe que hier on s’est embrassé !
— Oui, et ?
— Bah, je ne sais pas ce qui m’a pris.
— Oh, d’accord.
— Donc, je pense que je vais y aller.
— Oui, je comprends.
Sur ces mots je me suis levé. J’ai salué les parents de Nicolas, pris mes affaires et suis parti. J’ai presque couru jusqu’à chez moi. Dès que je suis arrivé, je suis monté dans la chambre et me suis allongé en larmes sur mon lit.
Toutes ces questions dans ma tête. Je suis gay ? Pourquoi ? Pourtant j’ai aimé les filles toute ma vie ! Suis-je normal ?
J’avais l’impression de ne plus me connaître. J’avais peur. De quoi, je ne sais pas.
Je n’ai pas mangé de la journée et je n’ai pas dormi de la nuit. Le lendemain matin, alors que j’allais partir pour le lycée, ma mère m’a arrêté :
— Dis-moi, Julien…
— Quoi ?
— Pourquoi hier tu n’es pas sorti de ta chambre de la journée ?
— Ah parce que… J’avais beaucoup de devoirs. Là, je dois vraiment y aller.
— Oui, bien sûr. Nous en reparlerons plus tard.
J’ai failli louper mon bus à cause de cette conversation. Pendant tout le trajet, je me demandé si ma mère se doutait de quelque chose. En arrivant au lycée, je suis allé directement aller voir Jean et Henri, puis nous avons été rejoints par Marie et Roger. Quand ils ont vu que Nicolas est passé à côté de nous sans s’arrêter, ils m’ont demandé si quelque chose s’était passé. Je leur ai dit que je n’en savais rien.
Je me suis senti coupable toute la journée, et ce sentiment a était largement augmenté par le fait que Nicolas et moi sommes à coté l’un de l’autre dans tous les cours. Lors du cours d’anglais, le dernier de la journée, Nicolas me glissa un mot :
« Je sais ce que tu ressens. Je vais te laissez réfléchir à tout ça. Je ne te dérangerai plus jusqu’à ce que tu veuilles bien me reparler »
J’ai levé la tête et j’ai vu une tristesse profonde dans ses yeux. Je lui ai fait un hochement de tête en guise de remerciement, ce qui lui redonna le sourire.
Quand je suis arrivé chez moi, ma mère m’a appelé à peine la porte ouverte. Elle me dit de venir au salon. J’ai donc posé mon sac, et me suis dirigé vers le canapé en face du fauteuil sur lequel elle était assise :
— Qu’est-ce qu’il y a ?
— Il se passe que, hier, tu es revenu de chez Nicolas, tu as couru dans ta chambre et tu y as passé la journée. Et ta seule excuse est que tu avais beaucoup de devoirs. Or, je me suis permise d’aller sur mon espace parents, sur lequel je peux voir tous tes devoirs, et tu n’avais que quelques exercices.
Donc, tu vas me dire ce qu’il y a ! Et pas de mensonges !
— Oh, d’accord. C’est juste que j’étais fatigué, car j’ai passé la nuit à jouer avec Nicolas.
— Oh, d’accord. Intéressant.
— Je peux y aller ?
— Non !
— Pourquoi !
— Car tu mens.
— Mais non, pas du tout !
— Ah, bon ! Quand tu dors, tu pleures…
— Comment tu sais ça !?
— Bah, tu n’es pas très discret. Donc, qu’est-ce qu’il y a ?
Je lui ai donc dit, en bref, ce qui s’était passé la nuit dernière. Pendant que je lui racontais, des larmes ont commencé a couler sur mes joues.
Quand j’eus fini de parler, ma mère était pensive. Elle ne bougeait plus et ne parlait pas. Puis elle prit une grande inspiration.
— Tu sais mon chéri…Je t’aime comme tu es, et, si tu aimes les hommes, ça ne me cause aucun souci.
A ces mots, je me suis jeté dans ses bras.
Elle me dit que je devrais réfléchir à tout ça, et que je ne devais pas oublier Nicolas.
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Cela fait maintenant deux semaines que ma mère et moi nous avons parlé et je me suis fait à l’idée que je pouvais être homosexuel. Mais je n’ose pas retourner voir Nicolas. J’ai peur qu’il ne m’en veuille de l’avoir presque ignoré pendant tout ce temps, même si je lui ai demandé de revenir dans le groupe pour ne pas éveiller de soupçons. Surtout de la part de Marie qui analyse toutes situations sortant de l’habituel.
Depuis la conversation que j’ai eue avec ma mère j’ai l’impression qu’elle agit avec moi de façon plus « complice » : on se parle plus, on rigole…. Je pense que je vais lui parler de cette peur ce soir.
Après manger, je suis allé voir ma mère et lui ai expliqué ce qui se passait.
— Tu n’as pas à t’inquiéter pour ça. C’est lui qui t’a dit de prendre du recul sur la situation et qu’il attendrait que tu sois prêt.
— Oui, je sais, mais ça va faire maintenant deux semaines.
— Certes, mais tu lui as dit ne pas rester isolé et de vous rejoindre ! Tu es resté à côté de lui en cours, tu as voulu qu’il reste à votre table à la cantine. Tu aurais pu être pire, il n’y a aucune raison pour qu’il t’en veuille.
— D’accord. Demain, j’irai lui parler.
— Demain… et pourquoi pas ce soir ?
— Il est tard, je ne vais pas me pointer chez lui comme ça.
— Julien, il est 19h34….
— Ah, bon… Bah, je vais y aller.
— Attends, je vais t’amener.
— Merci.
Nous sommes donc allés chez Nicolas, et, quand nous sommes arrivés, ma mère me dit en riant légèrement :
— Je t’attend là, ou vous allez faire des trucs qui vont prendre du temps ?
— Rho, maman !
— OK, c’est bon ! Vas-y ! Tu m’appelles quand tu as fini, je viendrai te chercher.
Je suis donc sorti de la voiture et j’ai sonné à la porte. Patrick, le père de Nicolas, est venu m’ouvrir.
— Oh, Julien ! Ça faisait longtemps ! Qu’est-ce qui nous vaut l’honneur de ta visite !?
— Je voulais savoir si je pouvais parler à Nicolas.
— Mais bien sûr ! Tu connais le chemin.
J’ai presque couru jusqu’à la chambre et je suis rentré sans frapper. Nicolas était derrière son bureau. Quand il tourna la tête et me vit, il se leva, courut et se jeta dans mes bras presque en pleurs. Le câlin dura plusieurs longues minutes, à mon grand plaisir ! Puis il me regarda et me dit :
— J’ai cru que tu ne reviendrais jamais !
— Mais non, je t’aime trop pour ça.
Sur ces mots, il posa ses lèvres sur les miennes…
Ce baiser dura plusieurs minutes. Puis Nicolas prit la parole :
— Ça veut dire qu’on sort ensemble ?
— Je ne sais pas, et je n’en ai rien à faire. Pour moi, l’important, c’est d’être avec toi.
— T’es vraiment le meilleur. Dit-il, tout en me serrant dans ses bras.
— Toi aussi.
Soudainement la porte de la chambre commença à s’ouvrir. J’ai poussé Nicolas et j’ai commencé à parler comme si de rien n’était, en bafouillant comme pas possible.
— Donc, n’oublie pas, hein, demain, tu ramènes…euh…… Ton cahier d’exercices en Allemand, euh non de français….
C’était la mère de Nicolas qui venait voir ce que l’on faisait.
— Tu manges ici, Julien ?
— Oh, je ne permettrais pas de vous déranger et de me rajouter dernière minute.
— Tu ne nous dérange pas ! Mais peut-être faudrait-il demander à ta mère, non ?
— Oh, je ne sais pas, je vais lui demander.
— OK ! Tu me dis quand tu sais.
— D’accord.
J’ai envoyé un message à ma mère pour lui demander si je pouvais rester manger. Elle me répondit en moins de dix secondes que je pouvais même rester dormir avec un smiley clin d’œil… Bref, je suis allé dire à la mère de Nicolas que je pouvais manger ici, et, sur le ton de la rigolade, j’ai rajouté : « et même dormir » ! Elle dit que c’était super et qu’elle avait tout préparé. Je n’ai pas à préciser que je n’avais pas prévu une telle réaction… J’ai donc envoyé un autre message à ma mère, en lui demandant de me ramener quelques affaires, ainsi que mes affaires d’école.
Après le dîner, ma mère a sonné et a donné mes affaires à Jeanne. Elles ont papoté à l’entrée pendant dix minutes. Personne ne savait ce qu’elles disaient, mais elles riaient beaucoup ! Nous sommes donc tous allé écouter ce qui se disait, mais, quand nous sommes arrivés, elles ont arrêté et se sont dit au revoir. Elles cachent des choses…. En regardant mes affaires que Jeanne me tendait, j’ai vu qu’il n’y avait pas mes affaires d’école. J’ai couru pour rattraper ma mère et lui ai dit :
— Maman !
— Oui bich… Julien.
— T’as oublié mes affaires de cours !
— Bah, Julien, tu penses à quoi donc ?!
— Bah, quoi ?
— Demain c’est férié !
— Quoi !!! Mais c’est trop cool ! Week-end de trois jours !
— Ça t’affecte tant que ça ?
— Oui, et, du coup, tu penses que je peux passer un peu plus de temps ici ?
— Bien sûr, si ça ne dérange pas les parents de Nicolas.
— OK ! Merci, maman. Je t’envoie un message pour te dire.
— D’accord. Passe une bonne soirée.
J’ai rejoint les autres au salon, et j’ai demandé timidement si je pouvais rester un peu plus qu’une nuit. Jeanne répliqua immédiatement que oui, que j’étais ici chez moi. Le père de Nicolas regarda sa femme avec incompréhension. Elle s’approcha et dit, de façon pas discrète, car j’ai pu entendre : « Je t’expliquerai toute à l’heure ».
Ça ne me plait pas trop. J’ai l’impression qu’elle sait des choses qu’elle ne savait pas il y peu. Serait-elle au courant pour Nicolas et moi ? Rho, je ne sais pas et ça me stresse !
Mais bref, pensons à autre chose. Nous sommes allés nous coucher avec Nicolas. Quand nous fûmes dans le lit, je sentis qu’il voulait faire quelque chose mais qu’il n’osait pas. J’ai donc pris les devants :
— Fais-le.
— Euh…de qu…quoi ?
— Je sais que tu veux faire quelque chose, mais que tu n’oses pas.
— Ah, euh, oui.
— Alors, fais-le.
Il s’approcha de moi, m’embrassa rapidement pour vite se blottir contre moi. Je mis mon bras par-dessus lui et me suis rapidement endormi.
Je me suis réveillé plusieurs fois, à cause de cette question : qu’est-ce que la mère de Nicolas sait ? Cette question m’a torturé toute la nuit.
Le lendemain matin, quand je me suis réveillé, contrairement à la fois précédente, tout le monde dormait. Mais je ne pouvais pas bouger : Nicolas n’avait pas bougé de la nuit… Bah, si, techniquement, il s’était encore plus collé à moi ! C’est à ce moment que j’ai réalisé à quel point il était mignon quand il dormait.
Je l’ai regardé dormir pendant environ une trentaine de minutes. Je ne pouvais pas m’en lasser. Puis il se réveilla avec une tête se demandant où elle était, puis il vit mon visage et je vis son magnifique sourire éblouir son visage d’ange. Il me dit :
— Tu sais que je t’aime, toi.
— Oh, mais moi aussi !
— Et je crois que je vais t’aimer encore plus, vu que tu es un très bon oreiller ! Rajouta-t-il en riant.
— Tu vas voir l’oreiller !
Je pris le premier oreiller à portée de mains et le mis sur son visage. Il se débattait comme il le pouvait, mais sa position me donnait un net avantage. Je crois que nous faisions un sacré raffut, car Jeanne est venue pour voir ce qui provoquait un tel bruit. Quand elle nous vit jouer comme ça, elle eut un sourire et dit :
— Allez ! Fini de jouer, venez déjeuner. On va parler un peu.
Voilà pour cette deuxième partie, j'espère qu'elle vous a plus
Voilà une autre suite qui était prévu pour aujourd'hui, du coups je vous la mets aussi!
Partie 3
Nous nous sommes donc levés et habillés en vitesse pour pouvoir rejoindre Jeanne au salon. Elle nous dit de prendre place et de manger. Le père de Nicolas était parti au travail. Non, mais quelle honte de faire travailler des gens les jours fériés !
Puis, elle prit place devant nous, et dit avec une certaine hésitation qui était visible sur son visage :
— Bon ! Je sais qu’il se passe quelque chose entre vous.
Nicolas est devenu rouge pivoine, et moi, je ne savais ni quoi dire ni quoi faire. J’étais en panique totale !
— Comment tu sais ça !?
— Nicolas… Je suis ta mère, je vois ce qui se passe. De plus, la maman de Julien me l’a dit hier soir. D’ailleurs, elle est très sympathique, ta mère, il faut que je pense à l’inviter manger un soir…. Mais bref, cela a été confirmé quand je vous ai vu chahuter dans le lit ce matin.
— Après, si cela vous dérange, Jeanne, je comprendrais que vous ne vouliez plus que je voie Nicolas.
— Ah, non, loin de là ! Je suis juste heureuse pour vous !
— Ah, d’accord.
— Mais je vous demande une chose : faites attention ! Certaines personnes sont…moins ouvertes.
— D’accord, Jeanne.
— Promis, Maman.
— En ce qui concerne ton père, Nicolas, il ne le sait pas encore.
Je me demandais ce qu’elle lui avait dit hier.
— Dans ce cas, qu’avez-vous dit à Patrick hier soir ?
— Oh, je lui ai dit que Nicolas est nouveau dans cet établissement et qu’il était important qu’il se fasse des amis. Et de très bons amis, ajouta-t-elle avec un clin d’œil.
— Oh, d’accord.
— Merci, Maman.
— Bref, je n’ai qu’une seule chose à vous dire : soyez heureux et faites attention.
— D’accord.
— Promis.
— Maintenant, mangez !
Après avoir eu cette conversation et notre petit-déjeuner, nous avons pris nos douches, chacun notre tour, même si le contraire ne m’aurait pas déplu… Puis nous sommes allés au salon où, à ma grande surprise, la mère de Nicolas nous attendait.
— Je profite que vous soyez deux pour aller faire de grosses courses, et vu qu’il me faut des bras pour porter des objets lourds… ça ne vous dérange pas ?
— Bah, je n’y vois pas d’inconvénient, répondit Nicolas.
— Non, pour moi, pas de soucis !
C’est vrai que j’aurai aimé rester un peu seul avec Nicolas, mais bon…
— Super ! Alors en voiture !
Nous sommes montés en voiture et, au lieu de monter devant, à côté de sa mère, comme je m’y serais attendu, Nicolas s’est assis à côté de moi. Au fur et à mesure du trajet, il s’est rapproché petit à petit, pour finir collé à moi, sa tête sur mon épaule. J’ai regardé dans le rétroviseur intérieur et j’ai pu voir un sourire sur le visage de Jeanne. Par contre, 45 minutes de trajet, je n’ai pas signé pour ça, moi !!!
Quand nous sommes arrivés, Nicolas s’était endormi sur mon épaule. Je n’osais pas le réveiller : il est si mignon quand il dort.
— Bon, vous venez, les amoureux !
— Oui, oui, on arrive.
Bon, bah, pas le choix, je dois le réveiller. J’ai donc pris ma voix la plus douce et dit :
— Allez, Nicolas, on se réveille.
— Non, pas maintenant.
— Si tu te lèves, tu auras le droit à un petit cadeau.
Ni une ni deux, il s’est levé et me dit :
— C’est quoi !!!
— Ça.
Je me suis penché et je l’ai embrassé. Il a fallu quelques secondes pour que nos langues se rencontrent pour la première fois. C’était assez particulier mais ça ne me déplaisait pas.
— Bon, les amoureux, vous venez ! Dit Jeanne en frappant à la vitre.
— Oui, oui, on arrive.
Nous sommes donc allés dans tous ces magnifiques magasins et nous y avons passé la journée, super !... Quand nous sommes rentrés, Patrick était déjà de retour et nous avons vu la table : miracle !
— Oh, Patrick, tu as mis la table, fait à manger, acheté des roses… et là, il y a une boîte emballée… T’as fait une connerie.
— Ha, ha, non, pas cette fois. Tu ne te souviens pas qu’il y 23 ans, jour pour jour, nous nous sommes rencontrés ?
— Oh, tu es adorable !
— Bah, du coup, Julien et moi allons sortir et vous laisser en amoureux.
Nicolas et moi nous sommes donc partis prendre deux trois trucs dans sa chambre. J’en ai profité pour lui demander où on allait aller. Le simple fait qu’il me réponde « un endroit où on pourra être tous les deux au calme » m’a convaincu ! Nous nous sommes donc dirigés vers la porte d’un pas rapide, pour ne pas dire en courant. Alors que j’ouvrais la porte, la voix de Jeanne retentit :
— Eh, pas si vite !
— Oui ?
— Oui ?
— Pas de bêtises, les garçons, et essayez de revenir avant minuit.
— OK, Maman. Passe une bonne soirée.
— Promis. Bonne soirée, Jeanne.
A peine la porte fermée, Nicolas me prit par la main et courut pour m’amener là où il voulait. Je me suis arrêté et lui ai dit :
— Oh, moins vite ! On a toute la nuit, profitons-en !
— Oui, c’est mieux.
Et il recommença à marcher. Au bout de plusieurs minutes, je voyais sa main bouger. Elle se dirigeait vers la mienne, mais s’arrêtait juste avant pour se serrer. Mais je n’ai rien fait, pour voir s’il oserait. Après cinq minutes à le voir se résigner à chaque fois, j’ai décidé de prendre les devants. Au moment où sa main allait se retirer, je dis :
— Non.
— Euh, pourquoi tu dis non ? Et à qui ?
— C’est à toi que je dis non.
— Pourquoi ?
— Pour ta main !
— Ah, d’accord. Je n’osais pas.
— J’ai vu ça.
— J’avais peur qu…
— Tais-toi, et prends-moi cette foutue main !
Il prit ma main, et, avant qu’il ne puisse dire quelque chose, je me suis penché pour lui donner un petit baiser, puis nous avons repris notre chemin. Une quinzaine de minutes plus tard, nous sommes arrivés devant un parc où Nicolas m’invita à entrer. Vers le milieu de celui-ci, nous nous sommes assis sur un banc, sous un arbre, avec un petit lac devant nous. L’endroit était magnifique ! Après plusieurs minutes, à parler de tout et de rien, Nicolas s’allongea sur le banc pour avoir la tête sur mes cuisses, mais il fit une tête insatisfaite. Il se releva et se mit à côté de moi. Il prit mon bras droit, le mit par-dessus ses épaules et vint se blottir contre mon corps.
— Tu vois, là je suis mieux.
— Moi aussi, ne t’inquiète pas. J’aime bien te sentir près de moi.
Il ne fallut que quelques minutes pour que nos lèvres se rencontrent un nouvelle fois. Nos langues elles aussi en profitèrent pour pouvoir se lancer dans une longue et magnifique valse, qui dura, à mon grand plaisir, un bon moment.
Après ce baiser, avec Nicolas, nous avons parlé de tout et de rien, mais je voyais que quelque chose lui restait sur la conscience : encore une chose qu’il n’osait pas dire ou faire ?
— Dis-moi.
— De quoi ?
— Je vois que tu veux me dire quelque chose.
— Oui, mais j’ai peur que tu t’énerves.
— Je t’aime trop pour ça.
— Oh, t’es mignon.
— Toi aussi, et du coup, cette question ?
— AH oui…t’en parles souvent pour te situer dans le temps…. Mais je ne sais pas ce qui s’est passé.
— Quand ?
— Cet été. Tu dis toujours : c’est avant ce qui s’est passé cet été, ou des trucs comme ça. Presque tout le monde comprend, sauf moi...
— Oh, oui, désolé ! J’aurais dû t’en parler.
Alors je vais tout te dire….
Voila pour cette troisième partie, j'espère qu'elle vous a plu aussi, j'attend vos retours avec impatiente
Mais mais mais on dirait que tu as oublié la fin du chapitre :'( :'( :'( Que s'est-il passé ???
Bon je vais devoir attendre ici pour voir la suite.
La maman de julien est géniale ;D Elle m'a fait rire quand elle a dit je vais te conduire tout de suite ;D ;D
Par contre Jeanne a peur qu'ils fassent des choses... Dé qu'ils font du bruit dans la chambre elle vient voir, elle les emmènes au magasins pour être sur qu'ils ne restent pas seuls. Elle à peur que Julien fasse un enfant a Nicholas ;D ;D J'espère qu'elle ne va pas leur tomber dessus quand ils seront dans un moment plus technique mdr.
Je crois que j'étais déjà tombé sur ton récit sur le précédent site dont on ne peut prononcer le nom mais le 1er chapitre j'avais trouvé que l'histoire allait beaucoup trop vite et pas asses détaillées, juste des courtes scènes mises bout à bout du coup je n'avais pas continué. Mais tu t'es amélioré pour les chapitres suivants c'est bien Et sinon j'aime bien l'histoire en elle même aussi
(25-07-2020, 02:03 PM)Sémaphore-24 link a écrit :Mais mais mais on dirait que tu as oublié la fin du chapitre :'( :'( :'( Que s'est-il passé ???
Bon je vais devoir attendre ici pour voir la suite.
La maman de julien est géniale ;D Elle m'a fait rire quand elle a dit je vais te conduire tout de suite ;D ;D
Par contre Jeanne a peur qu'ils fassent des choses... Dé qu'ils font du bruit dans la chambre elle vient voir, elle les emmènes au magasins pour être sur qu'ils ne restent pas seuls. Elle à peur que Julien fasse un enfant a Nicholas ;D ;D J'espère qu'elle ne va pas leur tomber dessus quand ils seront dans un moment plus technique mdr.
Je crois que j'étais déjà tombé sur ton récit sur le précédent site dont on ne peut prononcer le nom mais le 1er chapitre j'avais trouvé que l'histoire allait beaucoup trop vite et pas asses détaillées, juste des courtes scènes mises bout à bout du coup je n'avais pas continué. Mais tu t'es amélioré pour les chapitres suivants c'est bien Et sinon j'aime bien l'histoire en elle même aussi
à Bientot
eheh non, je n'ai rien oublié ! Il faudra attendre la suite !
Ah la mère de Julien, grand sujet de débat hein [member=53]Tommy06[/member] !
Et non, Jeanne profite juste de la présence des 2 garçons pour porté ses courses, vive l'esclavage XD !
Personnellement, je ne trouve pas le rythme si rapide que ça, après chacun son rythme.
Voila la suite, normalement les rythme devrais devenir régulier pour un moment, bref, bonne lecture
Chapitre 3 partie 1
Alors je vais tout te dire….
— Alors, mon bichon, tu pars sans me faire mon bisou ?
— Rho, maman, j’ai 16 ans, arrête ! Devant Justine en plus…
— Rho, ça va, je peux lui montrer les photos de toi nu dans le bain quand tu étais petit…
— NON !!! Surtout pas !
— Allez, bichon, tu vas louper ton bus ! Vu ce que ça m’a coûté, t’a pas intérêt !
— OK, OK. J’y vais.
— Amuse-toi bien, là-bas.
— Promis.
Juste avant de monter dans le bus, j’ai embrassé Justine une dernière fois avant les trois semaines à venir.
— Tu vas me manquer. Dit-elle.
— Oui, toi aussi, beaucoup ! Mais je serai là avant que je puisse te manquer plus !
— Bon, les amoureux, ils ont fini ! C’est bon, Julien, tu ne pars pas pour la guerre ! Tu la reverras dans trois semaines, ta nana.
C’était André, un animateur de la colonie où j’allais. Il avait l’air sympa.
— Et au pire, s’il te manque trop, ton mec, va sur le site de la colonie, on met des photos tous les jours ! Et toi, qu’est-ce que tu fous là encore ? Allez, dans le bus !
J’ai adressé un dernier regard à Justine avant de monter dans le bus. André a fait un petit speech où il disait grossièrement le programme des trois semaines à venir. Il nous a aussi dit que le camp de la colonie était loin et que nous arriverions dans la nuit vers 22 heures. Le voyage promettait d’être long… J’ai donc décidé de parler à la personne à côté de moi :
— Euh, salut !
— De quoi ?
— Je t’ai dit, salut.
— Ah oui, désolé, salut.
— Moi, c’est Julien.
— Moi, c’est Sacha. Je te préviens, une seule blague et tu passes par la vitre.
— Oh, bah, j’y avais pas pensé.
— Tu ne risques rien, alors !
— Ah, d’accord.
Bon, il a l’air sympathique, malgré ses menaces, de me faire passer par la vitre… mais je pense que c’est dû au fait que c’est le premier contact : je verrai ça plus tard. Là je vais finir ou commencer ma nuit.
Soudain je me réveille en me faisant remuer dans tous les sens par quelqu’un :
— Mais putain ! Tu vas te réveiller, oui !
— Hein, quoi !?
— Ça fait 5 minutes que je te dis de te lever, alors là je passe à la manière forte !
— Mais pourquoi tu me réveilles ?
— Car il est midi, j’ai la dalle, et tout le monde est dehors sauf nous, parce que tu dors et que tu me bloques le passage…
— Ah, désolé.
— C’est bon, t’excuses pas, mais je te préviens : après, tu vas côté vitre !
— OK.
Nous sommes donc descendus sous les regards de tout le monde. Je voyais que certains parlaient de nous mais je ne savais pas pourquoi. J’ai pris mon sac de voyage où il y avait mon déjeuner, quand un groupe de mecs m’a appelé, et l’un d’entre eux a pris la parole :
— Viens ! Ne va pas manger avec lui.
— D’accord, mais pourquoi ?
— C’est un PD.
— Et alors ?
— Bah, moi, les bouffeurs de queue et les pousse-merde, je n’en veux pas !
— Alors, déjà, je trouve que tu es violent, et ça ne se fait pas de rejeter quelqu’un pour ça.
— Pourquoi tu prends sa défense ? T’es son mec ?
— Ah ça, non, y’a pas de risque, et y’en aura jamais, et moi, contrairement à toi, on m’a appris le respect. Donc, salut !
— C’est ça, casse-toi, pauvre type.
À la suite de cette discussion houleuse, je me suis dirigé vers Sacha, qui n’était pas très loin. Il était seul, assis à une table isolée du reste.
— Tu n’étais pas obligé de prendre ma défense !
— Ce n’est pas que j’ai pris ta défense, c’est juste que ce genre de propos n’a pas à être tenu.
— Oui, mais un con est un con.
— Mais bref, je peux m’asseoir ?
— Bah, maintenant que tu es là.
— Cool, merci.
— Ça te fait si plaisir que ça ?!
— Bah, oui.
— Ah, OK.
Je me suis assis et j’ai mangé mon repas. Quand André a vu que tout le monde avait fini, il dit en riant :
— Ceux qui ne sont pas dans le bus dans les 5 secondes devront 5 euros !
Tout le monde s’est levé à une vitesse folle pour se jeter dans le bus ! En voyant ça, il rajouta toujours en riant :
— Eh bien, j’ai affaire à une bande de radins, cette année !
Alors que j’allais monter, une main me prit l’épaule. C’était Sacha :
— N’oublie pas ta promesse, je ne veux pas rester bloqué encore dix minutes !
— Oui, oui, t’inquiète.
Puis le trajet reprit son cours. D’après mes calculs, il nous restait 9 heures de routes, alors autant qu’elles soient bonnes :
— Sinon, ça va ?
— Tu tiens sérieusement à ce que je te réponde ?
— Oui ! répondis-je avec un grand sourire.
— Dans ce cas, oui. Et toi ?
— Super.
— Ah, cool.
— Rhoo, pourquoi t’es comme ça ?
— Pourquoi je suis comment ?
— Froid.
— Parce que je n’ai pas envie d’être là.
— Bah, pourquoi ?
— Bah, moi, je voulais passer l’été tranquille dans ma chambre, comme d’hab quoi. Mais ma mère ne l’a pas vu de cet œil-là.
— Aller, t’inquiète pas, on va s’amuser.
— On ?
— Oui, bah, t’a compris.
— Bah, non, justement. Quand tu dis « on », c’est un « on » personnel nous désignant tous les deux ou un « on » impersonnel, désignant tout le monde et personne en même temps ? Enfin, je crois.
— Euuuh.
— Je t’ai perdu ?
— Oui, un peu.
— Je vais t’expliquer…
Sur les 9 heures qui ont suivi, nous avons donc parlé. Au début, il m’a fait un cours de français, puis on a peu à peu dérivé vers d’autre sujets, comme l’actu, l’école, la famille, etc…
Quand nous somme arrivés, c’était premier arrivé-premier servi pour les cabanes où on allait dormir. C’étaient des cabanes allant de 2 à 4 personnes, et, comme nous étions au fond du bus… On est arrivés en dernier et toutes les cabanes étaient pleines. Nous sommes donc allés voir André en lui expliquant la situation :
— Ah, c’est donc vous deux, cette année.
— De quoi ?
— Chaque année, ils vendent plus de places que nous n’en avons. Donc, chaque année, je renvoie deux-trois jeunes chez eux.
Mon visage s’est décomposé, ainsi que celui de mon camarade.
— Ha, ha !!! Si vous aviez vu vos visages !
— Quoi, c’est une blague ?
— Oui, chaque année, je suis juste obligé de prendre des gamins dans ma cabane ! Allez, suivez-moi.
Nous avons suivi André sur environ une centaine de mètres. Il avait une cabane plus grande que les autres et un peu isolée du reste.
— Bon, vu que vous allez dormir ici, vous avez le droit, contrairement aux autres, d’utiliser la douche de cette cabane, alors qu’eux, c’est douche collective, mais chut.
— Ah, OK.
— Ah, et tant que j’y suis, pas de branlette dans la cabane ! On m’a déjà fait le coup, j’ai failli perdre mon poste.
— D’accord. Ce n’était pas prévu.
— Peut-être pas pour toi. Rajouta Sacha avec un petit sourire.
Ce qui nous a fait rigoler tous les trois.
— Par contre, je ne déconnais pas ! Interdit de se toucher la nouille ! Et il est tard, allez dormir, je reviens plus tard.
Nous sommes allés dans la pièce qu’André nous avait indiquée. Il y avait un lit superposé, sur lequel s’est jeté Sacha, en disant :
— J’prends le bas.
Bon, j’espère ne pas tomber. Je me suis changé et mis au lit, et me suis vite endormi.
super suite, Sacha à l'air touchant. Il veut être discret et ne pas faire de vague. Julien est la pour prendre sa défense face à des crétins d'homophobes.
Bonjour, Ivano !
J'aime toujours autant tes dialogues, ils sont tellement vivants ! Et ton histoire coule avec beaucoup de naturel.
Merci de nous donner ici la version intégrale de l'œuvre !
(29-07-2020, 12:08 AM)Tommy06 link a écrit :super suite, Sacha à l'air touchant. Il veut être discret et ne pas faire de vague. Julien est la pour prendre sa défense face à des crétins d'homophobes.
Bonne continuation pour la suite
Oui, Sacha est discret, et même un froid, mais ça n'empêche pas Julien de prendre sa défense.
Merci
Bonne continuation à toi aussi
(29-07-2020, 03:02 AM)AL gayman link a écrit :Coucou Ivano,
Bon là, tout comme pour Tommy, il ne devrait pas y avoir de censure donc on va pouvoir poursuivre l'aventure.
Bisous
ALain
Oui, ici non somme loin des "services de censure de l'empire" !
Bisous
Ivano
(29-07-2020, 07:39 AM)emmanolife link a écrit :Bonjour, Ivano !
J'aime toujours autant tes dialogues, ils sont tellement vivants ! Et ton histoire coule avec beaucoup de naturel.
Merci de nous donner ici la version intégrale de l'œuvre !
Bonjour Emma,
Merci, ravi de savoir que ça te plaît toujours autant, et c'est un plaisir pour moi d'écrire pour vous; donc merci à vous !
Bonjour, voici la suite du jour, je vous souhaite une bonne lecture
Partie 2
Je me suis réveillé le lendemain vers 6h30. Ah, les bonnes vieilles habitudes scolaires qui gâchent la vie ! Mais bon, je suis descendu du lit en faisant le moins de bruit possible et me suis habillé. Quand je suis entré dans la pièce, le lit d’André était vide. Je suis sorti pour prendre l’air, quand une voix basse m’interpella. C’était André, qui revenait habillé dans une sorte d’uniforme :
— Dis donc, c’est qu’il est matinal, le Roméo !
— Oui, et pourquoi « Roméo » ?
— Pour la petite scénette d’émotion que tu nous as offerte avec ta copine hier matin.
— Oh ! Je vais le garder longtemps, ce surnom ?
— Tout le long du séjour.
— Ah, d’accord.
— Sauf si tu fais autre chose qui mérite un meilleur surnom, bien sûr !
— Je m’en doutais un peu...
— Allez, fini de parler, au travail maintenant.
— Comment ça ?
— Ah bah, tu vas m’aider à préparer le petit-déjeuner de la colonie.
— Ah, d’accord.
Nous nous sommes donc dirigés vers un bâtiment qui était plus grand que tous les autres, situé vers le milieu du complexe.
— Bon, alors, on fait quoi ?
— Oh, tu es pressé de bosser, toi ! Alors, toi, tu fais la plonge pendant que, moi, je prépare le repas.
— Ah, OK.
Je me suis donc mis à faire la vaisselle, trop cool. Je ne pensais pas trop à ça quand on m’a dit « colonie de vacances », mais bon. Après avoir fait toute la vaisselle, je suis allé voir André qui papotait avec Juliette, une monitrice. Pas mal d’ailleurs.
— Ah, OK ! Moi je bosse, et toi tu papotes !
— Bah, moi, j’ai fini depuis longtemps !
— Après, tu n’avais pas toute la vaisselle à faire.
— Effectivement, et grâce à toi, on a 10 minutes d’avance ! Génial, non ?
— Je suppose que si.
Bon, après ça, les autres, qui dormaient encore, eux, sont arrivés, tout contents d’avoir leur petit-déjeuner servi dans une belle vaisselle propre. Mais je suis resté en cuisine, pour laver les casseroles qu’André avait utilisées pour faire à manger. Quand je suis arrivé au réfectoire, un du groupe d’hier dit à haute voix, pour que tout le monde entende :
— Alors, on se lève que maintenant ? C’est que t’as dû t’amuser, avec l’autre PD, hier soir.
Tout le monde s’est mis à rigoler. J’étais fou de rage qu’un con pareil existe et qu’il fasse rire des gens avec ça ! J’ai donc cherché, dans cette masse d’environ deux cents personnes, un moniteur pour réprimander ce « connard », mais je ne vis que Sacha debout, qui était arrivé au même moment. Je pouvais voir les larmes sur ses joues alors que j’étais à l’autre bout. Quand les autres ont vu qu’il était là, les rires ont stoppé net pour laisser place à des chuchotements et des ricanements qui lui étaient sûrement destinés. Il se retourna et partit en courant. Je me suis mis à courir à mon tour pour le rattraper. Je l’ai cherché partout, mais il était introuvable. Je ne voyais plus aucun espoir de le retrouver, et puis j’ai entendu des petits bruits, comme quelqu’un qui pleurait : c’était lui ! J’ai cherché partout autour de moi, mais en vain, puis quelque chose me tomba sur la tête : c’était une pomme de pin. J’ai levé la tête et j’ai vu Sacha assis cinq mètres au-dessus, en train de pleurer. J’ai essayé de le rejoindre, mais bon, monter dans un arbre à cinq mètres de hauteur, n’est-ce pas légèrement dangereux… Eh merde, j’y suis allé, et, au bout du septième essai, j’ai réussi à monter. Je me suis assis à côté de lui et j’ai tenté de le consoler :
— Tu…sais, faut pas les écouter, des gens qui rigolent à ça, ils ne valent rien ! Et ne te bloque pas sur ce genre de choses, je suis sûr que tu vas vivre plein de bons moments !
— Mouais…
— Allez viens, on va aller se plaindre à un moniteur.
— Je ne sais pas si ça va changer grand-chose…
— Mais si, viens.
Nous sommes donc descendus. Enfin, il est descendu, moi je me suis cassé la gueule au sol… Après une dizaine de mètres, nous somme tombés sur Juliette, une monitrice qui avait l’air heureuse de nous trouver :
— Ah, vous êtes là ! Ça fait dix minutes qu’on vous cherche partout !
— Ah, pourquoi ?
— Bah, on a vu au loin ton camarade partir en pleurant, et toi le suivre quelques secondes après, alors on s’est demandé ce qui s’était passé.
— On va tout vous dire.
— D’accord, mais venez plutôt dans le bureau pour ça.
Elle nous emmena jusqu’à une petite cabane, vers le centre une fois encore, mais bizarrement, il n’y avait personne, alors qu’à cette heure, il aurait dû y avoir tout le monde.
— Pourquoi y’a personne ?
— Ils sont partis faire la visite du complexe. Je vous la ferai après, du coup.
— Oh, d’accord.
Elle nous fit entrer et asseoir, puis elle nous demanda ce qui s’était passé. Nous lui avons donc dit ce qui s’était produit ce matin. A la fin de nos explications, elle avait l’air gêné, elle ne savait pas quoi dire.
— Ce genre de comportement n’est pas tolérable… Je vais convoquer ce jeune homme et lui demander sa version. Si ce que vous dites est vrai, j’aviserai.
— D’accord.
— Maintenant, suivez-moi, je vais vous faire la visite…
Cette visite a duré une bonne heure. Quand nous somme revenus, les autres étaient là. Juliette nous dit de les rejoindre et fit venir l’autre « connard ». Nous nous sommes assis avec les autres et avons écouté André qui expliquait les programmes des trois semaines à venir. En soi, ils étaient presque pareils chaque semaine et chaque jour :
— 7h à 8h30 : petit déjeuner
— 8h30 à 9h (9h10 pour les filles) : brin de toilette habillage etc…
— 9h à 11h45 : activité
— 11h45 à 12h30 : déjeuner
— 12h30 à 14h30 : temps libre
— 14h30 à 17h : activité
— 17h à 19h : temps libre
— 19h à 21h : diner
— 21h à 22h30 : veillée
— 22h30 à 23h : brin de toilette, etc…
— 23h : couvre-feu.
Et les activités se résumaient à : sortie nature, canoë, accrobranche, atelier créatif & culinaire, atelier survie et deux trois autres trucs, je crois.
C'est tout pour cette deuxième partie j'espère qu'elle vous a plu, bonne journée !
Cela faisait deux jours que ce séjour avait commencé, et je trouvais ça vraiment cool. Hier, j’avais fait du canoé, je ne pensais pas que ça pouvait être autant amusant.
Après la deuxième activité du troisième jour, Juliette est venue nous voir et nous a dit de la suivre. Elle nous a amenés dans son bureau et nous a expliqué que la personne que nous avions accusée s’appelle Marc et qu’il a tout nié avec l’appui d’une dizaine de personnes. Elle a rajouté qu’elle ne pouvait donc rien faire, même s’il mentait, et que nous devions l’ignorer.
La suite de la semaine, nous avons suivi le conseil de Juliette et nous avons ignoré ce Marc et ses amis, ce qui a eu pour effet que de moins en moins de personnes rigolaient à ses blagues sur nous. Mais vers le milieu de la deuxième semaine, la deuxième activité journalière était une sorte de parcours du combattant. Nous étions tous recouvert de boue. Tout le monde est allé aux douches, et, pour une fois, nous somme allés aux douches communes au lieu de celle de la cabane d’André.
Après la douche, quand je suis arrivé avec Sacha dans la salle commune (qui est la même que celle où l’on mange), des chuchotements ont commencé, suivis de petits rires. Je sentais qu’ils ne m’étaient pas destinés, mais seulement à Sacha… je me suis penché et lui ai dit :
— Ignore-les, ça doit être une petite rumeur que l’autre a lancée.
Il me regarda et me fit un sourire. Nous nous sommes assis à une table et avons joué à un jeu qui était mis à disposition. Au bout de quelques minutes, deux filles sont venues avec un grand sourire sur le visage.
— Euh salut ! dit l’une d’entre elle
— Salut. Répondit Sacha
— C’est toi, Sacha ?
— Oui, pourquoi ?
— Ah cool, pour savoir.
— Savoir quoi ?
— Bah, y’a une photo qui tourne et on voulait savoir si c’était toi dessus.
Je me suis levé et j’ai attrapé le téléphone de l’une d’entre elles pour voir la photo qu’il y avait dessus. Sacha se pencha pour voir aussi ; à la vue de la photo, il devint blanc et son visage se décomposa. Etonné de sa réaction, j’ai donc regardé la photo à mon tour, et fus choqué de voir qu’il s’agissait d’une photo de lui, nu sous la douche. Je me suis , et j’ai commencé à questionner les deux filles :
— Qui a pris cette photo !
— Désolé, on a pas le droit de le dire, il nous l’a interdit.
— « il » ? C’est un homme et assez grand pour pouvoir prendre une photo par-dessus les cloisons.
— Ah j’ai dit… j’ai dit ça comme ça !
— Tu sais que c’est grave, tu peux aller en prison, tu sais !
Faut bien mettre la pression, non ?
— OK, OK, c’est Marc.
— Je le savais.
Fou de rage, je me suis levé et me suis dirigé d’un pas rapide vers l’autre bout de la salle, où était ce sale con.
— Eh, Marc ! »
Il leva la tête, se prit un bon coup de poing et tomba au sol. Je ne l’ai pas tué, j’espère… ! Ses amis se sont levés et m’ont tenu pendant que qu’un autre le relevait.
— A ce que je vois, tu frappes bien. Dit-il avant de me donner deux coups de poing dans le ventre. C’est pour défendre l’autre tarlouze que t’a fait ça ? Je n’espère pas, parce qu’après toi, je m’occupe de lui…
Puis il me donna un coup dans le visage, je saignais de l’arcade. Puis il fit signe à ses amis de me lâcher. Je suis tombé au sol et me suis éclaté le bras.
— Bon, pour pas que t’oublie, je t’en remets un.
Il me donna un coup de pied dans le ventre, puis il commença à se diriger vers Sacha qui pleurait à chaudes larmes. Alors que ses amis allaient le tenir, il leur fit signe de ne pas bouger et dit :
— Lui, pas besoin de le tenir, il est inoffensif.
Il prit la tête de Sacha et levait son poing quand une voix forte et imposante est venue rompre le silence qui régnait dans la salle.
— MARC !
C’était André, et il n’avait pas l’air très content. Marc se retourna et fit un grand sourire. Alors qu’il allait ouvrir la bouche, André prit la parole :
— Je ne veux rien entendre ! Je pars dix minutes et, quand je reviens, il y a un de tes camarades en sang allongé sur le sol, et tu n’as même pas pris la peine de baisser ton poing que tu diriges vers un autre de tes camarades.
— Mais ce n’est pas ma faute…
— Tu te fous royalement de ma gueule ! Suis-moi, on va s’expliquer.
Il baissa son poing et se dirigea d’un pas lent vers André sous les regards de tout le monde. Un moniteur est venu vers moi pour me relever et fit signe à Sacha de venir.
— Ça va ? Parce qu’il ne t’a pas raté.
— Euh… je ne sais pas. J’ai mal, c’est tout ce que je peux dire.
— Je m’en doute. Allez, je vais t’amener à l’infirmerie.
Il me souleva et me porta jusqu’à l’infirmerie. Infirmerie où j’ai pu voir Juliette, qui était aussi l’infirmière.
— Oh là ! Qu’est ce qui s’est passé ?
— Bah, ce jeune homme s’est fait légèrement frapper !
— Faut que tu revoies ta version de légèrement, Charles, mais, bref, merci de l’avoir amené.
Charles parti, Juliette s’adressa à moi :
— Alors, Julien, qu’est ce qui s’est passé ?
Je lui ai donc expliqué ce qui s’est passé. Elle demanda confirmation à Sacha, qui confirma. Elle dit qu’elle allait voir cela avec André un peu plus tard, et que, maintenant, elle allait me réparer.
— Julien, je vais te demander de te mettre en caleçon, et toi, Sacha, tu dois sortir, du coup.
— Ah, mais ça ne me dérange pas de rester !
On a tous les trois éclaté de rire, et Juliette rajouta :
— Peu importe, c’est les règles. Allez, ouste !
Il sortit et je me mis en caleçon. Juliette commença à m’ausculter, elle me mit un pansement à l’arcade, puis elle est descendue au niveau de mon ventre et me dit :
— Oula, tu vas avoir un sacré bleu, bonhomme.
Elle me mit une crème qui avait pour effet d’éviter la création d’hématomes. Sa crème était hyper-froide, et elle a provoqué un début d’érection, qui se voyait pas mal. Quand elle vit ça, elle se leva et dit en riant :
— Ah, celle-là, on me l’a jamais faite !
Je ne savais pas où me mettre et elle l’aperçut, vu qu’elle rajouta :
— Oh, ne t’inquiète pas, ça arrive à tout le monde, et je n’en parlerai à personne. Allez, maintenant habille-toi et va te reposer un peu.
Je me suis exécuté et j’ai rejoint la cabane d’André avec l’aide de Sacha. Un fois arrivé, il me dit de m’allonger sur son lit, pour que je n’aie pas à monter. Alors qu’il allait partir, je l’ai interpelé :
— Tu ne vas pas me laisser seul dans cet état !
— Juliette a dit que tu devais te reposer.
— Oui bah, merde ! Moi, j’ai envie de parler.
— Si tu veux.
Et il vint s’assoir sur le bord du lit, nous avons commencé à parler de tout et de rien. A un moment, il dit :
— Merci.
— Pourquoi tu me dis merci ?
— Parce que tu m’as défendu auprès de Marc, que t’a pris des coups pour moi et que tu m’as offert une belle vue.
— Oh de rien, c’est normal. Et comment ça, une belle vue ?!
— Ah euh, bah, le rideau de l’infirmerie n’était pas fermé, et du coup je me permets de te dire que t’es bien foutu.
— Ah bah, euh… Merci, ça fait bizarre d’entendre ça de la voix d’un mec, mais pas grave. Et, si je puis me permettre, vu la photo, toi aussi t’es bien foutu.
— Ah, désolé, et merci.
— T’excuse pas, et une question, t’as vu quoi exactement ?
— Tout ! dit-il avec un grand sourire.
— Tout, tout ?
— Bah, je sais, que t’as bandé devant Juliette, mon salaud.
— Ah, non ! Tais-toi !
— Tu payes combien !
— Rien du tout, lui dis-je en me jetant sur lui.
Puis nous avons chahuté malgré mes « blessures ». Soudainement, la porte s’ouvrit. C’était André. Quand il nous vit, il dit en riant :
— Rho, vous êtes chiants ! Si j’ai dit pas de branlette, ce n’est pas pour que fassiez l’amour !
Ce qui provoqua un rire général. Après nous être remis de ça, André nous demanda notre version des faits. Nous lui avons donc tout dit, ce qui lui fit avoir un petit sourire. Il dit :
— Je vais enfin pouvoir le virer, ce salopiot, je n’en pouvais plus de lui !
Le lendemain, sa mère était là pour le récupérer. Mais son départ n’y a rien fait, les autres se moquaient encore de Sacha. Le vendredi, pendant l’activité matinale, il s’est plaint d’un mal de tête et demanda s’il pouvait aller se reposer. Ce qui lui a été autorisé. A la fin de l’activité, André me demanda d’aller le chercher pour qu’il puisse manger. Je suis donc allé à notre cabane. Quand je suis entré, j’ai entendu que la douche coulait. J’ai donc décidé de l’attendre, mais, au bout d’environ quinze minutes, il n’était toujours pas sorti et l’eau n’avait pas arrêté de couler. J’ai aussi remarqué que ses habits n’étaient nulle part. Je me suis donc dirigé vers la porte et…
Je me suis donc dirigé vers la porte et, quand j’ai essayé de l’ouvrir, elle était bloquée. J’ai donc réessayé plusieurs fois, en tapant à la porte et en appelant Sacha, sans réponse. Pris de panique, j’ai couru chercher André. Quand je lui ai expliqué la situation, son visage passa du visage souriant et sympathique à un visage sérieux. Il fit signe à Charles de le suivre et partit en courant vers la cabane. Quand nous sommes arrivés, l’eau coulait toujours. Charles et André ont commencé à donner des coups de pieds dans la porte, en vain, puis André demanda à Charles de reculer et prit son élan, avant de se jeter sur la porte, qui s’ouvrit sur le coup. André s’exclama alors :
« Eh merde ! »
Charles et moi nous sommes donc précipités dans la pièce. Je fus choqué de la scène que se passait devant moi, le corps inanimé au sol de Sacha baignant dans une mare de sang. Ses bras étaient entaillés dans la longueur, son corps était blanc, je ne sais pas si c’était l’eau mais j’avais l’impression qu’il pleurait. Un silence qui pesait dans la pièce fut rompu par la voix d’André, mais qui cette fois-ci était triste :
— Bon, Charles tu va prévenir Juliette et tu fais en sorte que personne, à part nous 4, ne sache ce qui s’est passé. Quant à toi Julien, on va un peu parler
Charles sortit pendant qu’André coupait l’eau. Il me fit signe de sortir de la pièce et de m’asseoir sur le lit.
— Alors… Sache que tu n’es en rien responsable de ce qui s’est passé, tu as même sûrement aidé Sacha à des moments où il n’était pas bien. Si tu as besoin de parler, nous sommes là. Maintenant, va rejoindre les autres, et ne dis rien à personne. OK ?
— D’a..d’accord…
Allez, va, et courage.
Sur le chemin, j’ai senti des larmes monter, puis je me suis effondré contre un arbre, je me suis recroquevillé sur moi-même et je pleurais à chaudes larmes sans pouvoir m’arrêter. Puis, j’ai entendu comme une voix lointaine qui s’approchait de plus en plus en plus, une voix féminine. C’était Juliette qui allait vers la cabane :
— Eh oh, ça va !?
— Hein, quoi ?
— Bah, je t’ai vu tomber au loin, je te demande donc si ça va.
— Ah, oui, ça pourrait aller mieux…
—D’accord, mais qu’est-ce que tu fais ici, tu n’es pas avec les autres ?
— Euh, non, j’étais avec André…
— Oh… Alors, retourne voir les autres et ne t’en fais pas.
Elle m’aida à me relever et je repris le chemin. Quand je suis arrivé dans la salle commune, je me suis mis à une table isolée, et j’ai pleuré. Je me sentais responsable de ce qui était arrivé, toutes ces questions qui resteront à jamais sans réponse, et si j’étais rentré plus tôt dans la pièce, et si j’étais parti avec lui, ai-je assez été là pour lui….
Le lendemain, André est venu me chercher juste après le déjeuner.
— Ça va ? Tu tiens le coup ?
— Oui, oui ça va….
— Mouais. Mais, bref, quand son corps à été enlevé, on m’a ramené une lettre qui était dans sa veste, et elle est pour toi.
— Pour moi !?
— Oui, tiens.
« Cher Julien,
Au moment où je t’écris ce mot, je m’apprête à faire une chose qui ne t’a sûrement pas plu, mais sache que tu es une personne importante à mes yeux. Tu es l’une des seules personnes à qui je me suis ouvert et confié, la seule autre personne, c’était lui, mais je m’en fous maintenant. Au fil de ce séjour, j’ai appris à te connaître, tu as fait pour moi des choses que personne n’a jamais faites, j’ai même commencé à développer des sentiments pour toi… Mais j’ai renfermé au fond de moi-même mes sentiments, et j’ai profité de toi comme je l’ai pu. J’ai aimé passer tous ces bons moments en ta présence. Je pense que Justine a un mec formidable et j’espère de tout cœur qu’elle le sait. Je t’en supplie, ne te sens pas responsable de ce qui est arrivé, j’ai pris cette décision en totale conscience. Je vais enfin connaitre le silence, le calme, bref, la paix.
Sacha »
Je fus sorti de ma lecture part André qui me tenait un mouchoir, car effectivement je pleurais toutes les larmes de mon corps.
— Bon je vois très bien que tu ne vas pas bien. Je vais appeler ta mère et lui expliquer la situation. Et je suis désolé, mais je dois avertir les autres, et, même si je leur demande de pas trop te faire chier à poser des questions, tu te doutes bien que certains vont quand même le faire…
Il me fit une tape sur l’épaule et je suis sorti.
Plus tard dans la journée, j’ai appris que ma mère venait me chercher le lendemain dans la journée.