07-08-2020, 02:35 PM
(Modification du message : 07-08-2020, 02:40 PM par laurentdu51100.)
1ere ANNEE avant pâques : (5 / 14) (CHU quelques semaines plus tard)
Florian aide cet après-midi-là au service gériatrie, les infirmières ont appris à le connaître et surtout à reconnaître son utilité dans le service car pour elles quand il est là, la vie est plus facile et elles peuvent accomplir leur travail sans être sans cesse interrompues par les sonnettes des chambres que les personnes âgées actionnent pour un oui ou pour un non, juste pour passer leur ennui. La vue de ce jeune garçon en blouse blanche et à la bille de clown qui passe d’une chambre à l’autre sans jamais se lasser et avec toujours une petite phrase amusante les distrait et constitue la meilleure thérapie possible à leur grand âge.
Denis Malvile le chef du service de gérontologie ne voyait pas d’un très bon œil au début le fait de se faire imposer ce gamin pensant et sûrement à juste titre qu’il n’avait rien à faire à cet âge-là dans un service hospitalier quel qu’il soit et encore moins le sien.
Avec le temps pourtant il finit par reconnaître qu’il a eu tort et que Florian est d’une aide précieuse rien que par sa présence et améliore nettement l’état mental des patients en fin de vie pendant les quelques heures qu’il passe avec eux quasiment chaque semaine.
René vient de terminer une opération délicate et prend cinq minutes de pose un café fumant à la main quand il aperçoit Denis entrant dans la salle.
- Psittt !! Oh !! Denis !! Par ici!!
- (Reconnaissant son ami, un large sourire se dessine sur ses traits visiblement fatigués; se servant également un café, il le rejoint quelques instants plus tard) Comment va René ?
- Bah !!! Comme d’habitude mais c’est plutôt dur en ce moment, le manque de personnel tu comprends ? Toujours à la limite de ne pas pouvoir suivre et ça m’agace. Et toi ? Tu parais crevé ?
- C’est vrai !! Vivement les vacances !! Mais cet après-midi ça va c’est plus calme.
- Tu as de la chance parce que moi il va falloir que j’y retourne et je n’ai pas Flo avant demain pour m’aider
- (Denis sursaute) « Flo » ?? Tu parles du gosse ?
- (René amusé) Pas si gosse que ça mais oui je parle bien de lui, mais dis-moi ? C’est pas toi qui faisais tout un scandale l’année dernière à cause de lui ?
- (Denis en riant) J’étais con je le reconnais, d’ailleurs si c’est cool cet après-midi c’est justement parce qu’il est là-haut avec les filles.
- (René souriant) Je comprends, donc tu as changé d’avis alors ? Je vais te dire un truc qui en ferait hurler plus d’un mais j’ai hâte de le voir en situations réelles et crois-moi je sens bien qu’on en prendrait tous plein la vue.
- (Denis songeur) Explique moi pourquoi je ne suis pas scandalisé par ce que je viens d’entendre ?
- (René sérieux) Parce que tu sais bien que j’ai raison, tu sais je me suis un peu renseigné sur lui. Je veux dire sur ce qu’il se passe à la fac et du peu qui en ressort c’est assez surprenant et je pèse mes mots.
- (Denis regardant son ami dans les yeux) Je suis au courant, mon « grand » est en troisième année et c’est un des principaux sujets de discussion que nous avons à table.
- Oulah !!! Simone doit faire des bonds à vous entendre parler crémerie sans arrêt !! Bonjour l’ambiance !!
- Eh bien tu vas être surpris mais même pas, je dirais même que si nous sommes trop longtemps sans en parler c’est elle qui remet la conversation sur le tapis tant elle est intriguée par tout ce que nous en racontons.
- (En se levant car l’heure tourne et son temps de pose est terminé) Je me demande où tout ça va mener, bon !!! Nous verrons bien !!! En tous les cas vivement demain.
Il repart alors d’un bon pas vers les urgences, arrivé là-bas tout est relativement calme mais cela ne dure pas longtemps car peu de temps après la sirène retentit appelant toutes les personnes disponibles de l’hôpital à rejoindre son service.
Son téléphone sonne, il écoute la personne à l’autre bout du fil et quand il raccroche après quelques secondes son visage est transformé et l’appréhension de ce qui l’attend se lit dessus à livre ouvert.
Un énorme carambolage vient de se produire sur l’autoroute près de la sortie Cormontreuil, un car scolaire a percuté de plein fouet un semi-remorque qui s’est mis en travers de la chaussée à cause de l’endormissement au volant du chauffeur qui au dernier moment voulant éviter la rambarde s’est mis en travers de la route.
Les pompiers sont déjà à l’œuvre et les premières ambulances ne devraient plus tarder à amener les plus jeunes des enfants présents dans le bus, les autres plus âgés ainsi que les adultes étant envoyé dans les cliniques de la ville.
Plusieurs infirmiers accourent devant l’entrée avec les lits roulants, d’autres préparent les salles blanches en vue des besoins urgents qui vont suivre. Quelques chirurgiens présents et disponibles arrivent en courant ainsi que quelques internes, René voit bien qu’ils seront trop peu et demande à la secrétaire de rappeler en les bipant les confrères en congé ou en repos.
Les premiers fourgons arrivent sirènes hurlantes et se garent dans de grands crissements de pneus, pour René c’est le signal qui ne trompe pas d’une catastrophe qui s’annonce et d’une nuit sans sommeil.
Florian entend bien l’appel mais il doit rester avec les personnes âgées qui s’agitent croyant certainement à une alerte incendie. Les infirmières curieuses tentent de savoir ce qu’il se passe et finissent par apprendre que de nombreux enfants blessés par un terrible accident sont conduits directement en salle des urgences et qu’il y a panique à bord là-bas.
L’infirmière-chef raccroche le téléphone et se dirige vers lui la mine sombre.
- René a besoin de toi Florian, il aimerait que tu le retrouves en bas rapidement.
- Entendu !! Mais ça ira pour vous ?
- (Elle me sourit) Faudra bien !!! Vas-y, je crois que c’est le souk en bas.
Je quitte rapidement le service et quelques minutes plus tard je me présente devant René visiblement soulagé de me voir.
- Te voilà « Flo » !!! Organise-moi tout ça, je dois aller en salle d’opération, essaie de nous envoyer les plus touché !!
1ere ANNEE avant pâques : (6/14) (cité U)
Marc bosse depuis tôt le matin afin de rattraper son retard sur les cours, retard dû à son manque de motivation car Alexie lui manque de plus en plus et ils n’ont pas les moyens l’un comme l’autre de passer autant de temps qu’ils voudraient à se parler au téléphone et les textos ne sont pas donnés non plus.
Donc Marc est en plein boum quand des coups puissants qu’il connaît bien frappent à sa porte.
- Entre Flavien c’est ouvert !!!
Comme il ne voit pas la lumière du couloir, il pense qu’il n’a pas entendu et se tourne pour l’autoriser à nouveau à entrer quand il sursaute en voyant son ami dans l’encadrement de la porte. Celui-ci en bouchant quasiment l’intégralité avec sa carrure de molosse.
- Putain !! Tu m’as foutu les jetons !!
- (Fier de son effet) Tu m’as bien dit d’entrer non ?
- Ouaih !! Mais pas de rester planter là à remplacer la porte !!
- C’est pas de ma faute si c’est tout petit ici non ? Aller !! Tu as assez bossé pour aujourd’hui, tu viens ? On sort un peu se dégourdir les jambes.
- (Marc regarde encore la somme de travail qu’il lui reste à faire mais se dit qu’une heure de détente avec son ami ne lui ferait pas de mal non plus) Bon ok !! Mais pas longtemps, j’ai vraiment un sacré retard à rattraper
Il enfile rapidement une veste bien chaude et ses chaussures puis rejoint Flavien dans le couloir d’où ils partent ensemble pour se détendre un peu à l’extérieur. L’après-midi est froide mais d’un froid sec très supportable, quelques centaines de mètres plus loin ils assistent au ballet des véhicules de pompiers et des ambulances.
- (Flavien) Oulah !! On dirait bien qu’il y a eu de la casse.
- Et pas qu’un peu vu ce qui passe devant nous comme ambulances.
- (Flavien réfléchit un instant puis se décide) Je suis O négatif tu sais et j’ai l’impression qu’ils vont avoir besoin de sang, l’hôpital n’est pas loin, tu viens ?
- (Marc pas dans son assiette d’un seul coup) Si tu veux mais ne t’attends pas à ce que je fasse comme toi.
- (Flavien déjà parti d’un bon pas) Et pourquoi ça ?
- (Marc gêné d’avouer sa peur) J’aime pas les piqûres (Il capte le début de foutage de gueule de Flavien) Te marre pas c’est vrai !! La dernière fois qu’on m’en a fait une je suis tombé en papillote.
- (Amusé par le terme) Tiens donc !! En papillote tu dis ? Moi j’aurais dit les pommes mais si tu préfères les papillotes !!
- En attendant appelle ça comme tu veux, l’effet est le même.
- (Flavien regardant le corps si frêle de son ami) De toute façon je ne sais pas où ils iraient t’en chercher du sang moi, tu ne dois pas en avoir des masses là-dedans.
- Très drôle !! Aller bouge-toi si tu ne veux pas arriver après la bataille.
C’est en footing qu’ils prennent le chemin du CHU, les véhicules d’interventions sont toujours aussi nombreux et un début d’embouteillage se forme non loin d’eux. Ils perçoivent l’agitation des chauffeurs et les vagues formes debout à l’intérieur des véhicules commençant sûrement à donner les premiers soins.
C’est le grand branle-bas de combat apparemment car une fois arrivée sur les lieux, ils ont un mal fou pour trouver quelqu’un d’assez posé pour les renseigner. Seule la carrure imposante de Flavien réussit à faire stopper une jeune femme en blouse blanche.
- Excusez-moi madame !! Je suis donneur de sang et j’ai le groupe universel alors je me demandais si je ne pourrais pas vous aider car j’ai l’impression que toutes les bonnes volontés seront les bienvenues d’ici pas longtemps.
- (Elle sourit s’apercevant enfin qu’on lui parle et qu’en plus c’est un grand gaillard fort plaisant et d’une musculature impressionnante) Au bout du couloir, vous sortez et vous traversez le patio puis c’est en face et ensuite il y a des panneaux qui indiquent le chemin
En prenant le chemin indiqué, ils passent devant la salle où les premiers blessés sont déposés en attendant qu’ils soient ventilés vers les différents services qui pourront s’occuper d’eux au mieux pour leur apporter les soins dont ils ont besoin.
Ils voient un jeune homme aux cheveux roux qu’ils reconnaissent tout de suite donner les ordres et mettre un peu d’ordre dans cette pagaille, envoyant les plus touchés en urgence vers les différents chirurgiens présents et aidant aux soins des autres.
Ils se regardent un moment n’en croyant par leurs yeux et voyant que plusieurs personnes commencent à les regarder de travers les prenant sans doute pour des voyeurs, ils décident de poursuivre leur chemin en gardant la vision de Florian se faisant obéir sans problème par tous ces adultes n’attendant que ses instructions dans ce capharnaüm de cris et de pleurs.
1ere ANNEE avant pâques : (7/14) (CHU)
Les premiers parents arrivent complètement paniqués cherchant des yeux leurs enfants et commencent à gêner l’arrivée des dernières ambulances.
Le service d’ordre arrive pour endiguer l’afflux de ceux-ci et commence à les regrouper gentiment dans une autre salle, leur promettant de leur donner les nouvelles tant attendues au fur et à mesure qu’elles leur seront données.
Du personnel est alors monopolisé afin de s’occuper d’eux et de les approvisionner en sandwiches et boissons tout en continuant à leur parler et à les rassurer afin d’éviter un nouvel affolement de leurs parts.
Pendant ce temps-là, je me fais une idée de l’importance des dégâts occasionnés par cet accident d’autocar et je commence à me mettre au travail afin de mettre la priorité sur les plus touchés.
Le tri est très difficile à faire quand il s’agit d’enfants car leurs pleurs ne reflètent pas toujours leur degré de souffrance réel, comme il y a quatre chirurgiens je mets donc les quatre plus atteints en premier et ainsi de suite jusqu’aux derniers qui n’ont que des « bobos » impressionnants quand même mais qui ne mettent pas leurs vies en péril.
Petit à petit la salle se vide et quand je passe dans le couloir je m’aperçois très vite qu’il va y en avoir pour la nuit à soigner tout ce petit monde. Ne voulant pas laisser les derniers sans soins trop longtemps, j’appelle deux infirmières qui m’aident alors au nettoyage et à la désinfection des plus grosses plaies.
D’après mon analyse, les deux premiers enfants de chaque groupe ont réellement besoin de soins rapides. Mais personne n’est encore arrivé en renfort depuis la demi-heure que je suis là, un dernier véhicule se gare et des portes claquent quand un infirmier arrive et crie.
- Vite !! Il nous faut de l’aide pour transporter cette enfant, elle a les deux jambes brisées et ce n’est pas beau à voir.
Deux brancardiers accourent alors et les aident à y allonger la petite fille qui hurle de douleurs, une de ses jambes ayant une fracture ouverte plutôt malsaine et l’autre jambe commençant à enfler montrant qu’elle aussi est atteinte.
Il reste une salle de libre mais toujours aucun nouveau chirurgien pour l’occuper, je vois très bien que les blessures de la gosse sont très graves et qu’il faut agir rapidement car ce n’est pas tant la fracture ouverte qui m’inquiète mais plutôt l’autre jambe enflée au niveau du haut de la cuisse qui me laisse craindre une hémorragie interne.
Les brancardiers installent la gamine sur la table d’opération et je remarque le regard inquiet des deux infirmiers venus avec l’enfant ; l’anesthésiste passe à ce moment-là et comprend lui aussi qu’il n’y a pas de temps à perdre, je prends alors la décision de ma vie ne pouvant laisser cette gamine engager son processus vital.
Je prends alors la décision qui pourrait ne pas engager le processus vital de cette gamine
- (D’une voix ferme) Péridurale !! Vite !!
- (L’anesthésiste) C’est le mieux je crois oui.
Pendant qu’il s’occupe d’endormir la partie inférieure du corps, une infirmière arrive et pose un petit paravent pour ne pas que la fillette assiste à l’intervention chirurgicale car elle restera consciente de ce qu’il se passe autour d’elle jusqu’à la fin.
La souffrance s’arrête petit à petit ainsi que ses cris perçants et quand je m’approche d’elle, je lis dans ses yeux une peur panique du fait de se retrouver là. Le haut de sa cuisse bleuit de plus en plus et je les vois tout hésitant attendant je ne sais quoi qui ne risque pas d’arriver par l’opération du Saint-Esprit si personne ne fait rien.
René arrive en courant alerté sans doute par une des personnes du service.
- (Il ausculte brièvement l’enfant) Il faut faire vite c’est une question de minutes mais je n’ai pas le temps car j’en suis au même point de l’autre côté. (Il me regarde) Tu t’en sens capable ?
- (Sans hésiter) Bien sûr !!
- (Il hésite puis sourit) Alors fais-le !! (Il s’adresse aux infirmiers) Et vous assistez le au mieux, de toute façon nous n’avons pas le choix .Si nous ne faisons rien cette jeune fille (Il voit le regard avide de celle-ci posé sur lui) Enfin !! Vous me comprenez.
- (Surpris de ses paroles) Vous êtes sûr que c’est ce que vous voulez ?
- (René me fixant dans les yeux) Oui j’en suis sûr et j’ai confiance en toi alors ne tarde plus, vas-y !!!
Ayant obtenu l’autorisation, je n’hésite plus et donne les ordres nécessaires .Pendant que tous s’activent à préparer le matériel d’intervention, je regarde la petite fille par le haut du paravent et je lui fais un clin d’œil ; puis je me cache derrière et réapparais en ne laissant passer qu’un œil.
- (D’une voix imitant Bugs Bunny) Quoi de neuf docteur !!!
Florian aide cet après-midi-là au service gériatrie, les infirmières ont appris à le connaître et surtout à reconnaître son utilité dans le service car pour elles quand il est là, la vie est plus facile et elles peuvent accomplir leur travail sans être sans cesse interrompues par les sonnettes des chambres que les personnes âgées actionnent pour un oui ou pour un non, juste pour passer leur ennui. La vue de ce jeune garçon en blouse blanche et à la bille de clown qui passe d’une chambre à l’autre sans jamais se lasser et avec toujours une petite phrase amusante les distrait et constitue la meilleure thérapie possible à leur grand âge.
Denis Malvile le chef du service de gérontologie ne voyait pas d’un très bon œil au début le fait de se faire imposer ce gamin pensant et sûrement à juste titre qu’il n’avait rien à faire à cet âge-là dans un service hospitalier quel qu’il soit et encore moins le sien.
Avec le temps pourtant il finit par reconnaître qu’il a eu tort et que Florian est d’une aide précieuse rien que par sa présence et améliore nettement l’état mental des patients en fin de vie pendant les quelques heures qu’il passe avec eux quasiment chaque semaine.
René vient de terminer une opération délicate et prend cinq minutes de pose un café fumant à la main quand il aperçoit Denis entrant dans la salle.
- Psittt !! Oh !! Denis !! Par ici!!
- (Reconnaissant son ami, un large sourire se dessine sur ses traits visiblement fatigués; se servant également un café, il le rejoint quelques instants plus tard) Comment va René ?
- Bah !!! Comme d’habitude mais c’est plutôt dur en ce moment, le manque de personnel tu comprends ? Toujours à la limite de ne pas pouvoir suivre et ça m’agace. Et toi ? Tu parais crevé ?
- C’est vrai !! Vivement les vacances !! Mais cet après-midi ça va c’est plus calme.
- Tu as de la chance parce que moi il va falloir que j’y retourne et je n’ai pas Flo avant demain pour m’aider
- (Denis sursaute) « Flo » ?? Tu parles du gosse ?
- (René amusé) Pas si gosse que ça mais oui je parle bien de lui, mais dis-moi ? C’est pas toi qui faisais tout un scandale l’année dernière à cause de lui ?
- (Denis en riant) J’étais con je le reconnais, d’ailleurs si c’est cool cet après-midi c’est justement parce qu’il est là-haut avec les filles.
- (René souriant) Je comprends, donc tu as changé d’avis alors ? Je vais te dire un truc qui en ferait hurler plus d’un mais j’ai hâte de le voir en situations réelles et crois-moi je sens bien qu’on en prendrait tous plein la vue.
- (Denis songeur) Explique moi pourquoi je ne suis pas scandalisé par ce que je viens d’entendre ?
- (René sérieux) Parce que tu sais bien que j’ai raison, tu sais je me suis un peu renseigné sur lui. Je veux dire sur ce qu’il se passe à la fac et du peu qui en ressort c’est assez surprenant et je pèse mes mots.
- (Denis regardant son ami dans les yeux) Je suis au courant, mon « grand » est en troisième année et c’est un des principaux sujets de discussion que nous avons à table.
- Oulah !!! Simone doit faire des bonds à vous entendre parler crémerie sans arrêt !! Bonjour l’ambiance !!
- Eh bien tu vas être surpris mais même pas, je dirais même que si nous sommes trop longtemps sans en parler c’est elle qui remet la conversation sur le tapis tant elle est intriguée par tout ce que nous en racontons.
- (En se levant car l’heure tourne et son temps de pose est terminé) Je me demande où tout ça va mener, bon !!! Nous verrons bien !!! En tous les cas vivement demain.
Il repart alors d’un bon pas vers les urgences, arrivé là-bas tout est relativement calme mais cela ne dure pas longtemps car peu de temps après la sirène retentit appelant toutes les personnes disponibles de l’hôpital à rejoindre son service.
Son téléphone sonne, il écoute la personne à l’autre bout du fil et quand il raccroche après quelques secondes son visage est transformé et l’appréhension de ce qui l’attend se lit dessus à livre ouvert.
Un énorme carambolage vient de se produire sur l’autoroute près de la sortie Cormontreuil, un car scolaire a percuté de plein fouet un semi-remorque qui s’est mis en travers de la chaussée à cause de l’endormissement au volant du chauffeur qui au dernier moment voulant éviter la rambarde s’est mis en travers de la route.
Les pompiers sont déjà à l’œuvre et les premières ambulances ne devraient plus tarder à amener les plus jeunes des enfants présents dans le bus, les autres plus âgés ainsi que les adultes étant envoyé dans les cliniques de la ville.
Plusieurs infirmiers accourent devant l’entrée avec les lits roulants, d’autres préparent les salles blanches en vue des besoins urgents qui vont suivre. Quelques chirurgiens présents et disponibles arrivent en courant ainsi que quelques internes, René voit bien qu’ils seront trop peu et demande à la secrétaire de rappeler en les bipant les confrères en congé ou en repos.
Les premiers fourgons arrivent sirènes hurlantes et se garent dans de grands crissements de pneus, pour René c’est le signal qui ne trompe pas d’une catastrophe qui s’annonce et d’une nuit sans sommeil.
Florian entend bien l’appel mais il doit rester avec les personnes âgées qui s’agitent croyant certainement à une alerte incendie. Les infirmières curieuses tentent de savoir ce qu’il se passe et finissent par apprendre que de nombreux enfants blessés par un terrible accident sont conduits directement en salle des urgences et qu’il y a panique à bord là-bas.
L’infirmière-chef raccroche le téléphone et se dirige vers lui la mine sombre.
- René a besoin de toi Florian, il aimerait que tu le retrouves en bas rapidement.
- Entendu !! Mais ça ira pour vous ?
- (Elle me sourit) Faudra bien !!! Vas-y, je crois que c’est le souk en bas.
Je quitte rapidement le service et quelques minutes plus tard je me présente devant René visiblement soulagé de me voir.
- Te voilà « Flo » !!! Organise-moi tout ça, je dois aller en salle d’opération, essaie de nous envoyer les plus touché !!
1ere ANNEE avant pâques : (6/14) (cité U)
Marc bosse depuis tôt le matin afin de rattraper son retard sur les cours, retard dû à son manque de motivation car Alexie lui manque de plus en plus et ils n’ont pas les moyens l’un comme l’autre de passer autant de temps qu’ils voudraient à se parler au téléphone et les textos ne sont pas donnés non plus.
Donc Marc est en plein boum quand des coups puissants qu’il connaît bien frappent à sa porte.
- Entre Flavien c’est ouvert !!!
Comme il ne voit pas la lumière du couloir, il pense qu’il n’a pas entendu et se tourne pour l’autoriser à nouveau à entrer quand il sursaute en voyant son ami dans l’encadrement de la porte. Celui-ci en bouchant quasiment l’intégralité avec sa carrure de molosse.
- Putain !! Tu m’as foutu les jetons !!
- (Fier de son effet) Tu m’as bien dit d’entrer non ?
- Ouaih !! Mais pas de rester planter là à remplacer la porte !!
- C’est pas de ma faute si c’est tout petit ici non ? Aller !! Tu as assez bossé pour aujourd’hui, tu viens ? On sort un peu se dégourdir les jambes.
- (Marc regarde encore la somme de travail qu’il lui reste à faire mais se dit qu’une heure de détente avec son ami ne lui ferait pas de mal non plus) Bon ok !! Mais pas longtemps, j’ai vraiment un sacré retard à rattraper
Il enfile rapidement une veste bien chaude et ses chaussures puis rejoint Flavien dans le couloir d’où ils partent ensemble pour se détendre un peu à l’extérieur. L’après-midi est froide mais d’un froid sec très supportable, quelques centaines de mètres plus loin ils assistent au ballet des véhicules de pompiers et des ambulances.
- (Flavien) Oulah !! On dirait bien qu’il y a eu de la casse.
- Et pas qu’un peu vu ce qui passe devant nous comme ambulances.
- (Flavien réfléchit un instant puis se décide) Je suis O négatif tu sais et j’ai l’impression qu’ils vont avoir besoin de sang, l’hôpital n’est pas loin, tu viens ?
- (Marc pas dans son assiette d’un seul coup) Si tu veux mais ne t’attends pas à ce que je fasse comme toi.
- (Flavien déjà parti d’un bon pas) Et pourquoi ça ?
- (Marc gêné d’avouer sa peur) J’aime pas les piqûres (Il capte le début de foutage de gueule de Flavien) Te marre pas c’est vrai !! La dernière fois qu’on m’en a fait une je suis tombé en papillote.
- (Amusé par le terme) Tiens donc !! En papillote tu dis ? Moi j’aurais dit les pommes mais si tu préfères les papillotes !!
- En attendant appelle ça comme tu veux, l’effet est le même.
- (Flavien regardant le corps si frêle de son ami) De toute façon je ne sais pas où ils iraient t’en chercher du sang moi, tu ne dois pas en avoir des masses là-dedans.
- Très drôle !! Aller bouge-toi si tu ne veux pas arriver après la bataille.
C’est en footing qu’ils prennent le chemin du CHU, les véhicules d’interventions sont toujours aussi nombreux et un début d’embouteillage se forme non loin d’eux. Ils perçoivent l’agitation des chauffeurs et les vagues formes debout à l’intérieur des véhicules commençant sûrement à donner les premiers soins.
C’est le grand branle-bas de combat apparemment car une fois arrivée sur les lieux, ils ont un mal fou pour trouver quelqu’un d’assez posé pour les renseigner. Seule la carrure imposante de Flavien réussit à faire stopper une jeune femme en blouse blanche.
- Excusez-moi madame !! Je suis donneur de sang et j’ai le groupe universel alors je me demandais si je ne pourrais pas vous aider car j’ai l’impression que toutes les bonnes volontés seront les bienvenues d’ici pas longtemps.
- (Elle sourit s’apercevant enfin qu’on lui parle et qu’en plus c’est un grand gaillard fort plaisant et d’une musculature impressionnante) Au bout du couloir, vous sortez et vous traversez le patio puis c’est en face et ensuite il y a des panneaux qui indiquent le chemin
En prenant le chemin indiqué, ils passent devant la salle où les premiers blessés sont déposés en attendant qu’ils soient ventilés vers les différents services qui pourront s’occuper d’eux au mieux pour leur apporter les soins dont ils ont besoin.
Ils voient un jeune homme aux cheveux roux qu’ils reconnaissent tout de suite donner les ordres et mettre un peu d’ordre dans cette pagaille, envoyant les plus touchés en urgence vers les différents chirurgiens présents et aidant aux soins des autres.
Ils se regardent un moment n’en croyant par leurs yeux et voyant que plusieurs personnes commencent à les regarder de travers les prenant sans doute pour des voyeurs, ils décident de poursuivre leur chemin en gardant la vision de Florian se faisant obéir sans problème par tous ces adultes n’attendant que ses instructions dans ce capharnaüm de cris et de pleurs.
1ere ANNEE avant pâques : (7/14) (CHU)
Les premiers parents arrivent complètement paniqués cherchant des yeux leurs enfants et commencent à gêner l’arrivée des dernières ambulances.
Le service d’ordre arrive pour endiguer l’afflux de ceux-ci et commence à les regrouper gentiment dans une autre salle, leur promettant de leur donner les nouvelles tant attendues au fur et à mesure qu’elles leur seront données.
Du personnel est alors monopolisé afin de s’occuper d’eux et de les approvisionner en sandwiches et boissons tout en continuant à leur parler et à les rassurer afin d’éviter un nouvel affolement de leurs parts.
Pendant ce temps-là, je me fais une idée de l’importance des dégâts occasionnés par cet accident d’autocar et je commence à me mettre au travail afin de mettre la priorité sur les plus touchés.
Le tri est très difficile à faire quand il s’agit d’enfants car leurs pleurs ne reflètent pas toujours leur degré de souffrance réel, comme il y a quatre chirurgiens je mets donc les quatre plus atteints en premier et ainsi de suite jusqu’aux derniers qui n’ont que des « bobos » impressionnants quand même mais qui ne mettent pas leurs vies en péril.
Petit à petit la salle se vide et quand je passe dans le couloir je m’aperçois très vite qu’il va y en avoir pour la nuit à soigner tout ce petit monde. Ne voulant pas laisser les derniers sans soins trop longtemps, j’appelle deux infirmières qui m’aident alors au nettoyage et à la désinfection des plus grosses plaies.
D’après mon analyse, les deux premiers enfants de chaque groupe ont réellement besoin de soins rapides. Mais personne n’est encore arrivé en renfort depuis la demi-heure que je suis là, un dernier véhicule se gare et des portes claquent quand un infirmier arrive et crie.
- Vite !! Il nous faut de l’aide pour transporter cette enfant, elle a les deux jambes brisées et ce n’est pas beau à voir.
Deux brancardiers accourent alors et les aident à y allonger la petite fille qui hurle de douleurs, une de ses jambes ayant une fracture ouverte plutôt malsaine et l’autre jambe commençant à enfler montrant qu’elle aussi est atteinte.
Il reste une salle de libre mais toujours aucun nouveau chirurgien pour l’occuper, je vois très bien que les blessures de la gosse sont très graves et qu’il faut agir rapidement car ce n’est pas tant la fracture ouverte qui m’inquiète mais plutôt l’autre jambe enflée au niveau du haut de la cuisse qui me laisse craindre une hémorragie interne.
Les brancardiers installent la gamine sur la table d’opération et je remarque le regard inquiet des deux infirmiers venus avec l’enfant ; l’anesthésiste passe à ce moment-là et comprend lui aussi qu’il n’y a pas de temps à perdre, je prends alors la décision de ma vie ne pouvant laisser cette gamine engager son processus vital.
Je prends alors la décision qui pourrait ne pas engager le processus vital de cette gamine
- (D’une voix ferme) Péridurale !! Vite !!
- (L’anesthésiste) C’est le mieux je crois oui.
Pendant qu’il s’occupe d’endormir la partie inférieure du corps, une infirmière arrive et pose un petit paravent pour ne pas que la fillette assiste à l’intervention chirurgicale car elle restera consciente de ce qu’il se passe autour d’elle jusqu’à la fin.
La souffrance s’arrête petit à petit ainsi que ses cris perçants et quand je m’approche d’elle, je lis dans ses yeux une peur panique du fait de se retrouver là. Le haut de sa cuisse bleuit de plus en plus et je les vois tout hésitant attendant je ne sais quoi qui ne risque pas d’arriver par l’opération du Saint-Esprit si personne ne fait rien.
René arrive en courant alerté sans doute par une des personnes du service.
- (Il ausculte brièvement l’enfant) Il faut faire vite c’est une question de minutes mais je n’ai pas le temps car j’en suis au même point de l’autre côté. (Il me regarde) Tu t’en sens capable ?
- (Sans hésiter) Bien sûr !!
- (Il hésite puis sourit) Alors fais-le !! (Il s’adresse aux infirmiers) Et vous assistez le au mieux, de toute façon nous n’avons pas le choix .Si nous ne faisons rien cette jeune fille (Il voit le regard avide de celle-ci posé sur lui) Enfin !! Vous me comprenez.
- (Surpris de ses paroles) Vous êtes sûr que c’est ce que vous voulez ?
- (René me fixant dans les yeux) Oui j’en suis sûr et j’ai confiance en toi alors ne tarde plus, vas-y !!!
Ayant obtenu l’autorisation, je n’hésite plus et donne les ordres nécessaires .Pendant que tous s’activent à préparer le matériel d’intervention, je regarde la petite fille par le haut du paravent et je lui fais un clin d’œil ; puis je me cache derrière et réapparais en ne laissant passer qu’un œil.
- (D’une voix imitant Bugs Bunny) Quoi de neuf docteur !!!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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