02-09-2023, 07:18 AM
Chapitre 083 : « à oublie, oubli et demi. »
« Manoir des De-Laitre. »
Marcel sort de son bureau, le front plisser à chercher de comprendre le but réel de l’appel téléphonique venant de son meilleur ami.
Qu’a-t-il voulu dire par « te souviens-tu du jour où l’hexagone s’est ouvert à nous », mais surtout sans répondre à sa question sur le motif d’une telle demande.
Il lui a quand même répondu par amitié en pensant qu’il va devoir lui rendre visite rapidement pour en avertir son épouse et très certainement lui conseiller de le faire examiner sur un éventuel début d’Elsheimer.
Maintenant qu’il a raccroché, les questions lui reviennent en boucles, ce qui explique les plis frontaux qui lui marquent actuellement le visage.
Il se force alors au sourire pour ne pas inquiéter son épouse, prévoyant néanmoins de faire quelques recherches de son côté tellement il reste troubler par les paroles de son ami.
***/***
« Palais royal, quelques jours plus tard. »
Comme il en ont l’habitudes dès qu’ils ont un moment de libre, François et son cousin Marcel se retrouvent dans l’intimité du bureau privé de sa majesté.
En prenant de l’âge les deux hommes ressentent de plus en plus se besoin de contact entre eux, sans doute est-ce en particulier lier aux poids qu’ils portent tous les deux sur les épaules, pour l’un d’être le roi du pays et pour l’autre le plus fortuné maitre marchand des quatre royaumes.
Toujours est-il que ce jour-là, une fois de plus ils se retrouvent tous les deux à bavarder de choses et d’autres, sans réels but à part créer un climat amical et reposant, pourtant à un moment donner marcel fini par engager la conversation vers ce qui depuis l’appel de Patrick reste comme un chat coincé dans sa gorge.
- As-tu eu des nouvelles de Patrick dernièrement ?
- Non… pourquoi ?
- Pour rien…
François observe du coin de l’œil son cousin, le connaissant suffisamment pour savoir que ce « pour rien » le trouble plus qu’il ne veut bien l’avouer.
- Dis-moi plutôt ce qui te trouble.
- Bah !! Il n’y a pas à en faire une montagne non plus, juste que je me demandais s’il ne serait pas malade.
François subitement inquiet pour son ami, il attrape alors le bras de son cousin en le serrant suffisamment fort pour marquer son inquiétude.
- Comment ça malade ?
- Il m’a appelé il y a quelques jours en me posant des questions bizarres, alors qu’il connaissait parfaitement les réponses du fait qu’il était également sur place au moment des faits.
- Si tu me racontais tout depuis le début, je comprendrais surement beaucoup mieux de quoi il retourne !
- Et bien voilà, il m’a…
François écoute son cousin lui faire un compte rendu exhaustif de la conversation qu’il a eu ce soir là suite à l’appel de son ami, comprenant maintenant l’inquiétude de Marcel sur l’état de santé de Patrick.
Il cherche alors ses mots pour le rassurer en lui disant qu’à lui aussi il lui arrive d’oublier des choses, pourtant quelque chose lui revient soudainement en mémoire qui étrangement concerne également plus ou moins directement cette affaire.
Ce quelque chose n’est rien d’autre qu’un rapport émanant du service de recherche biologique royal et qu’il a eu en main juste le temps d’un bref coup d’œil, n’étant pas suffisamment féru en la matière pour tout comprendre d’un rapport purement scientifique sur des recherches d’ADN, du moins lui semblait-t-il.
C’est le silence de Marcel qui le ramène à l’instant présent, voyant bien ce dernier le fixer d’un regard interrogatif.
- Tu attends une réponse de ma part ?
- Pas vraiment, juste que j’ai eu l’impression que mon histoire t’avait rappelé quelque chose.
- Hum… oui, mais rassure toi cela n’a absolument rien à voir. Pour ce qui est de Patrick arrête de t’inquiéter, je l’appellerais dans la journée pour m’assurer que tout va bien.
- Entendu, j’apprécie que tu sois aussi attentif à mes inquiétudes.
- N’est-ce pas normal, puisque Patrick est également un ami très cher à mon cœur.
Un sourire commun entre les deux cousins montre plus que tout le reste combien leur relation est fusionnelle et cela depuis du plus loin qu’ils se souviennent, du coup ils reprennent leurs déblatérations jusqu’à en arriver au retour des enfants prodigues.
- Tu ne connais pas la dernière à leurs sujets ! Hi ! Hi !
- Tu veux sans doute parler du spectacle qu’ils veulent monter au grand stade, en dévoilant l’identité de leurs amis comme membre du fameux groupe « Kai/toon » ?
- Louis t’en a parlé à ce que je vois.
- Ils sont venus au palais dès leurs retours pour m’en demander l’autorisation.
François voit bien le visage de son cousin devenir subitement soucieux.
- Qu’y a-t-il donc ? on dirait que l’idée ne te séduit pas plus que ça.
- J’ai peur que cela n’occasionne de trop grands débordements, rappelle-toi déjà ce qu’une simple chanson durant les dernières portes ouvertes universitaires a occasionné comme problème, alors imagine le grand stade et ses soixante-dix mille places.
- Quatre-vingt-dix mille si on compte celles qui occuperont le terrain.
- Qu’as-tu répondu ?
- J’ai juste dit que j’allais y réfléchir et que je devais voir avec les dirigeants des trois autres royaumes, du fait qu’ils veulent que le concert soit mondialement diffusé et en direct qui plus est.
- Pourquoi voire si grand ?
François sourit car c’est exactement la première question qui lui est venue à l’esprit quand il a écouté la demande.
- La réponse ne devrait pas te surprendre, surtout venant de ton fils.
- C’est encore une histoire d’argent ?
- Bingo !! Il a déjà tout prévu et les chiffres qu’il donne sont pharamineux, rien que ce que cela rapportera en taxes royales couvrirait plus d’une année de la dépense des quatre royaumes.
- Wouah !!
- Tu comprends donc que je n’ai pas pu trouver d’arguments contre et que je doive donc en discuter sérieusement avec les dirigeants des trois autres royaumes, d’ailleurs j’ai déjà convoqué leurs émissaires pour respecter le protocole.
- Et pour Lee-Rim tu y as pensé ?
- Charles a été catégorique à ce sujet, comme quoi il faisait partie intégrante du groupe « Kai/toon ».
Marcel sourit de satisfaction, heureux pour le jeune prince qu’il se soit aussi bien intégré dans ce nouveau groupe d’amis qu’ils forment avec son fils.
François s’en rend bien compte et sourit à son tour, considérant pour sa part le jeune prince Estrien quasiment comme un fils et cela depuis le premier jour où ils se sont présentés devant lui avec son père et sa mère, comme étant les émissaires permanents de leur royaume.
- J’aime beaucoup ce garçon, il mérite à n’en point douter le succès qui l’attend.
- Je pensais la même chose, d’avoir rencontrer ces trois orphelins a été un grand tournant pour nos enfants et leurs amis.
- Hi ! Hi !
Marcel est surpris de la bonne humeur affichée de son illustre cousin.
- Qu’y a-t-il de si drôle ?
- Ma fille Anne n’a plus d’yeux que pour le petit Kai, elle a été jusqu’à demandé à sa mère si plus tard elle pourra l’épouser, tu te rends compte un peu ! Hi ! Hi ! Tenir de tels propos à dix ans ! Hi ! Hi !
- De ce que je connais et de ce que j’ai vu de ce jeune homme, il ne doit pas y avoir qu’elle qui pense de la sorte, avoue que ce garçon est attachant au possible malgré son sale caractère, dixit mon fils !
« Manoir des De-Laitre. »
Marcel sort de son bureau, le front plisser à chercher de comprendre le but réel de l’appel téléphonique venant de son meilleur ami.
Qu’a-t-il voulu dire par « te souviens-tu du jour où l’hexagone s’est ouvert à nous », mais surtout sans répondre à sa question sur le motif d’une telle demande.
Il lui a quand même répondu par amitié en pensant qu’il va devoir lui rendre visite rapidement pour en avertir son épouse et très certainement lui conseiller de le faire examiner sur un éventuel début d’Elsheimer.
Maintenant qu’il a raccroché, les questions lui reviennent en boucles, ce qui explique les plis frontaux qui lui marquent actuellement le visage.
Il se force alors au sourire pour ne pas inquiéter son épouse, prévoyant néanmoins de faire quelques recherches de son côté tellement il reste troubler par les paroles de son ami.
***/***
« Palais royal, quelques jours plus tard. »
Comme il en ont l’habitudes dès qu’ils ont un moment de libre, François et son cousin Marcel se retrouvent dans l’intimité du bureau privé de sa majesté.
En prenant de l’âge les deux hommes ressentent de plus en plus se besoin de contact entre eux, sans doute est-ce en particulier lier aux poids qu’ils portent tous les deux sur les épaules, pour l’un d’être le roi du pays et pour l’autre le plus fortuné maitre marchand des quatre royaumes.
Toujours est-il que ce jour-là, une fois de plus ils se retrouvent tous les deux à bavarder de choses et d’autres, sans réels but à part créer un climat amical et reposant, pourtant à un moment donner marcel fini par engager la conversation vers ce qui depuis l’appel de Patrick reste comme un chat coincé dans sa gorge.
- As-tu eu des nouvelles de Patrick dernièrement ?
- Non… pourquoi ?
- Pour rien…
François observe du coin de l’œil son cousin, le connaissant suffisamment pour savoir que ce « pour rien » le trouble plus qu’il ne veut bien l’avouer.
- Dis-moi plutôt ce qui te trouble.
- Bah !! Il n’y a pas à en faire une montagne non plus, juste que je me demandais s’il ne serait pas malade.
François subitement inquiet pour son ami, il attrape alors le bras de son cousin en le serrant suffisamment fort pour marquer son inquiétude.
- Comment ça malade ?
- Il m’a appelé il y a quelques jours en me posant des questions bizarres, alors qu’il connaissait parfaitement les réponses du fait qu’il était également sur place au moment des faits.
- Si tu me racontais tout depuis le début, je comprendrais surement beaucoup mieux de quoi il retourne !
- Et bien voilà, il m’a…
François écoute son cousin lui faire un compte rendu exhaustif de la conversation qu’il a eu ce soir là suite à l’appel de son ami, comprenant maintenant l’inquiétude de Marcel sur l’état de santé de Patrick.
Il cherche alors ses mots pour le rassurer en lui disant qu’à lui aussi il lui arrive d’oublier des choses, pourtant quelque chose lui revient soudainement en mémoire qui étrangement concerne également plus ou moins directement cette affaire.
Ce quelque chose n’est rien d’autre qu’un rapport émanant du service de recherche biologique royal et qu’il a eu en main juste le temps d’un bref coup d’œil, n’étant pas suffisamment féru en la matière pour tout comprendre d’un rapport purement scientifique sur des recherches d’ADN, du moins lui semblait-t-il.
C’est le silence de Marcel qui le ramène à l’instant présent, voyant bien ce dernier le fixer d’un regard interrogatif.
- Tu attends une réponse de ma part ?
- Pas vraiment, juste que j’ai eu l’impression que mon histoire t’avait rappelé quelque chose.
- Hum… oui, mais rassure toi cela n’a absolument rien à voir. Pour ce qui est de Patrick arrête de t’inquiéter, je l’appellerais dans la journée pour m’assurer que tout va bien.
- Entendu, j’apprécie que tu sois aussi attentif à mes inquiétudes.
- N’est-ce pas normal, puisque Patrick est également un ami très cher à mon cœur.
Un sourire commun entre les deux cousins montre plus que tout le reste combien leur relation est fusionnelle et cela depuis du plus loin qu’ils se souviennent, du coup ils reprennent leurs déblatérations jusqu’à en arriver au retour des enfants prodigues.
- Tu ne connais pas la dernière à leurs sujets ! Hi ! Hi !
- Tu veux sans doute parler du spectacle qu’ils veulent monter au grand stade, en dévoilant l’identité de leurs amis comme membre du fameux groupe « Kai/toon » ?
- Louis t’en a parlé à ce que je vois.
- Ils sont venus au palais dès leurs retours pour m’en demander l’autorisation.
François voit bien le visage de son cousin devenir subitement soucieux.
- Qu’y a-t-il donc ? on dirait que l’idée ne te séduit pas plus que ça.
- J’ai peur que cela n’occasionne de trop grands débordements, rappelle-toi déjà ce qu’une simple chanson durant les dernières portes ouvertes universitaires a occasionné comme problème, alors imagine le grand stade et ses soixante-dix mille places.
- Quatre-vingt-dix mille si on compte celles qui occuperont le terrain.
- Qu’as-tu répondu ?
- J’ai juste dit que j’allais y réfléchir et que je devais voir avec les dirigeants des trois autres royaumes, du fait qu’ils veulent que le concert soit mondialement diffusé et en direct qui plus est.
- Pourquoi voire si grand ?
François sourit car c’est exactement la première question qui lui est venue à l’esprit quand il a écouté la demande.
- La réponse ne devrait pas te surprendre, surtout venant de ton fils.
- C’est encore une histoire d’argent ?
- Bingo !! Il a déjà tout prévu et les chiffres qu’il donne sont pharamineux, rien que ce que cela rapportera en taxes royales couvrirait plus d’une année de la dépense des quatre royaumes.
- Wouah !!
- Tu comprends donc que je n’ai pas pu trouver d’arguments contre et que je doive donc en discuter sérieusement avec les dirigeants des trois autres royaumes, d’ailleurs j’ai déjà convoqué leurs émissaires pour respecter le protocole.
- Et pour Lee-Rim tu y as pensé ?
- Charles a été catégorique à ce sujet, comme quoi il faisait partie intégrante du groupe « Kai/toon ».
Marcel sourit de satisfaction, heureux pour le jeune prince qu’il se soit aussi bien intégré dans ce nouveau groupe d’amis qu’ils forment avec son fils.
François s’en rend bien compte et sourit à son tour, considérant pour sa part le jeune prince Estrien quasiment comme un fils et cela depuis le premier jour où ils se sont présentés devant lui avec son père et sa mère, comme étant les émissaires permanents de leur royaume.
- J’aime beaucoup ce garçon, il mérite à n’en point douter le succès qui l’attend.
- Je pensais la même chose, d’avoir rencontrer ces trois orphelins a été un grand tournant pour nos enfants et leurs amis.
- Hi ! Hi !
Marcel est surpris de la bonne humeur affichée de son illustre cousin.
- Qu’y a-t-il de si drôle ?
- Ma fille Anne n’a plus d’yeux que pour le petit Kai, elle a été jusqu’à demandé à sa mère si plus tard elle pourra l’épouser, tu te rends compte un peu ! Hi ! Hi ! Tenir de tels propos à dix ans ! Hi ! Hi !
- De ce que je connais et de ce que j’ai vu de ce jeune homme, il ne doit pas y avoir qu’elle qui pense de la sorte, avoue que ce garçon est attachant au possible malgré son sale caractère, dixit mon fils !
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