08-08-2020, 02:09 PM
2eme ANNEE 1er semestre : (04 / 100) (Paris)
Du coup tout se précipite un peu et une fois son père parti, Yuan presse Florian pour qu’eux aussi ne tardent pas car leur train part dans moins de trois heures.
Arrive le moment tant redouté par Florian et Thomas, celui des au revoir et les deux amis n’arrivent pas à se lâcher tellement l’idée d’être séparé de longues semaines leur est difficile.
Ils s’éloignent un peu des autres pour s’embrasser fougueusement et laisser couler quelques larmes en toute intimité.
Une fois dans le train, c’est par SMS qu’ils se parlent et se promettent de s’appeler avant de s’endormir pour au moins entendre la voix de l’autre en fermant les yeux.
Yuan se rend compte de la tristesse du jeune homme près de lui qui est devenu en si peu de temps un pour ne pas dire son meilleur ami, il juge bon de ne rien dire et de le laisser dans ses pensées en attendant patiemment que les premières paroles viennent de lui.
Florian se rappelle soudainement qu’il doit prendre en passant l’autre moitié des livres qu’il avait achetés il y a deux semaines, il appelle donc Dante le jeune vendeur pour le prévenir qu’il passera dans la matinée.
Celui-ci lui confirme qu’il sera bien là et qu’il est content de pouvoir le revoir, Florian coupe alors la communication avec le sourire.
- Tu veux venir avec moi demain matin ? Je dois passer prendre des bouquins que j’ai laissés dans une petite librairie fort sympathique, en plus je te présenterai un gars super.
Yuan heureux de le voir reprendre le dessus.
- C’est une idée ou tu ne connais que ce genre de gars-là ?
- (Je le regarde en coin) La plupart c’est vrai mais faut pas pousser, pas tous quand même, regarde-toi par exemple.
Yuan aurait parié qu’il lui dirait ça.
- Avoue que je t’ai tendu la perche sur ce coup-là.
Je souris amusé et en même temps agréablement surpris de sa repartie.
- Ce n’était pas une perche mais plutôt le tapis rouge Hi ! Hi !
Yuan sort le papier que lui a donné son père avec l’adresse de l’appartement notée dessus, il le montre à son ami qui sourit aussitôt.
- Cool ! C’est à deux pas de la gare de l’Est.
- Et c’est bien ça ?
- Plutôt oui, c’est la gare qu’il faut prendre pour aller à Reims. Tu te rends compte que tu ne seras qu’à une heure et demie, trois quarts tout au plus de là où j’habite, comme ça, on pourra se voir les week-ends sans galérer. Enfin si tu veux venir nous voir bien sûr, je te présenterai aux Viala et tu verras (Je ris) Ils sont super.
- Comme de bien entendu Hi ! Hi ! Mais dis-moi « Flo » comment ça se fait que tu connaisses aussi bien Paris ?
- Je ne connais pas la ville plus que ça, c’est juste que j’ai lu une carte la première fois où j’y suis allé histoire de ne pas me perdre.
- (Yuan stupéfait) Mais c’est une ville immense ? Comment tu fais pour te rappeler de toutes les rues ?
- Disons que j’ai plutôt une bonne mémoire.
- Ça te dirait un de ses quatre de venir chez moi ?
- A Paris ? Bien sûr !
- Oui à Paris ça va de soi mais je pensais chez moi en chine ? Bien sûr tu viendrais avec « Thom ».
Je remarque le trouble sur son visage.
- Ça me plairait bien oui, mais dis-moi toi ? On dirait bien que tu as répondu à tes questions, pas vrai ?
Yuan fixe son ami dans les yeux et s’émerveille de la vision qu’il en a.
- Ouah !! J’adore tes yeux « Flo » ! Ils sont extraordinaires tu sais ?
- N’essaie pas de noyer le poisson et réponds plutôt à ma question si tu veux bien.
- J’allais y venir t’inquiète, oui j’ai réfléchi et oui j’ai répondu aux questions que je me posais. J’aimerais qu’on devienne plus qu’ami « Flo », je sais ce que tu vas me dire et j’y ai pensé également. J’aimerais aussi être plus qu’ami avec Thomas - (Yuan baisse les yeux et d’une voix presque inaudible) Raphaël et Éric aussi.
Il redresse la tête et avec conviction.
- Je sais ce que tu vas me dire mais c’est ce que je pense vraiment et pas que juste pour que tu sois d’accord.
Je sens bien qu’il est sincère.
- Je te crois Yuan, ça ne te parait pas beaucoup de monde d’un coup ? Tu sais j’ai juste promis à Thomas de ne jamais rien faire avec un autre garçon sans qu’il ne soit présent, je n’ai rien promis de la sorte à Éric et « Raph ».
Yuan reprend les yeux verts de Florian en otage.
- Alors tu veux bien ?
Ses grands yeux bridés d’un noir magnifique me donnent la chair de poule, son magnifique visage attend avec impatience ma réponse.
Je sais que je vais lui dire oui car dès le premier instant où je l’ai vu j’ai craqué sur lui, depuis c’est encore pire car sa gentillesse et son intelligence me l’on fait apprécier et désirer encore plus fort.
- Bien sûr que je suis d’accord, comment résister à l’envie de revoir ce si merveilleux spectacle.
Yuan sourit car il comprend tout de suite de quoi je parle.
- Et moi donc, et tu verras les jours de pleine lune, c’est encore plus beau à voir Hi ! Hi !
Nos regards s’allument et un fou rire nous prend faisant se retourner sur nous les passagers du train qui se demandent bien ce que peuvent se dire de si amusant les deux garçons assis dans leur compartiment.
Ce qui est plutôt normal car ils ne comprennent absolument pas la langue qu’ils emploient étant donné que depuis qu’ils discutent ensemble, les deux garçons parlent en chinois.
Ce qui est très pratique reconnaissons-le étant donné la teneur de leurs propos.
2eme ANNEE 1er semestre : (05 / 100) (Paris) (suite)
L’arrivée à Paris ainsi que le trajet en métro fut l’occasion pour les deux garçons de constater une nouvelle fois du moins pour Florian, combien les autochtones sont peu souriants voire même indifférents aux personnes qui les entourent.
Ils arrivent enfin à destination et se retrouvent devant un grand immeuble de style Haussmann parfaitement entretenu où le mètre carré doit coûter un bras, le porche s’ouvre dès que Yuan a composé le code d’accès et ils pénètrent dans une immense entrée toute recouverte de marbre.
Ils montent au deuxième étage et active le carillon au-dessous duquel est inscrit sur une plaque en métal doré le nom de Ming Tsu, la porte s’ouvre presque immédiatement et apparaît devant eux la carrure plus qu’imposante de Trang Yu le garde du corps de monsieur Ming.
À l’intérieur de l’appartement aux plafonds très hauts, ils contemplent la décoration très sobre du logement et en apprécient la disposition et la première impression de bien être qu’il leur fait ressentir.
Ming sort de la cuisine en souriant aux deux garçons et leur fait visiter les quatre pièces qui seront la demeure de son fils pendant tout le temps qu’il restera en France.
L’entrée une grande pièce à vivre avec une belle cuisine contiguë aménager de façon très pratique et très moderne, Ming leur fait visiter les deux chambres attenantes qui font bien une vingtaine de mètres carrés chacune.
- Celle-là sera la chambre d’amis quand je repartirai et celle-là, la tienne mon fils, pour ce soir j’espère que vous ne verrez pas d’inconvénients à y dormir tous les deux ?
- (Yuan avec un petit sourire) Non p’pa ! T’inquiète pas pour nous, ça ira très bien. Hein « Flo » ?
- Pas de soucis pour moi, sauf si Yuan me prend pour sa petite copine en dormant Hi ! Hi !
- (Yuan amusé) Encore faudrait-il que j’en aie une pour y penser Hi ! Hi !
Ming les yeux brillants de joie à constater la complicité des deux garçons.
- Ça viendra bien assez vite, installez-vous pendant que je prépare le repas et toi Yuan profite en pour regarder ce qu’il te manque et tu me fais une liste. J’enverrai Thao et Yue demain faire les achats nécessaires, pour tes vêtements je te laisse te débrouiller tout seul d’accord ?
- Oui p’pa ! J’irai demain matin faire les boutiques avec « Flo », il doit aller chercher des livres dans Paris.
- Alors c’est très bien, je vous appelle quand c’est prêt et après nous pourrons discuter de ton père Florian.
- (Je lui souris) Merci monsieur Ming, j’apprécie vraiment votre gentillesse.
- Et moi je t’apprécie beaucoup également mon garçon, retrouver le fils de mon ami et voir le mien libéré de sa maladie. Jamais je ne saurai te remercier comme il se doit, sache que tu pourras toujours faire appel à moi en cas de besoins.
Il ressort en refermant la porte derrière lui, laissant les deux copains en tête à tête, Yuan regarde la chambre et siffle de plaisir.
- Wouah ! C’est cool ici, tu m’aides à faire la liste de ce qui manque « Flo » ?
- Voyons voir ! Un bureau serait bien dans le coin là-bas avec un ordinateur et une console de jeux, ici je verrai bien une bibliothèque et là une chaîne hi-fi.
- Une télé aussi ?
- Bof ! Je suis pas vraiment fan dans une chambre, en plus il y a déjà un écran plat dans le salon. Par contre je n’ai pas vu de lecteur dvd, Hé ! Tu n’es pas forcé de noter tout ce que je te dis ?
- (Yuan en riant) Tu serais un très bon coach d’intérieur Hi ! Hi !
- (J’ouvre l’armoire) Wouah !!! C’est immense là-dedans !! Tu pourras y planquer tes amants Hi ! Hi !
- (Yuan très sérieux) Ça m’étonnerait beaucoup que je fasse ce que tu dis.
- Ah oui ? Pourquoi donc ?
- Parce que j’ai déjà quelqu’un et que c’est dans mon lit que je le mettrais et certainement pas dans l’armoire.
Je suis sauvé par le gong car un peu pris de court sur ce coup-là et quand nous entendons la voix de Ming nous demander de venir à table, je respire un bon coup soulagé pour le compte.
Le repas et la soirée qui s’ensuivit furent très conviviaux et je passe un très bon moment, Ming me raconte comment il a connu mon père et tous les souvenirs des quelques années où ils ont été quasiment inséparables.
L’émotion du petit homme me va droit au cœur et je ressens bien l’immense amitié qui le liait à mon père, les rires aux souvenirs de leurs blagues de potaches souvent entachés par les larmes à la pensée de l’ami disparu si vite.
Il est presque minuit quand nous nous levons tous pour aller nous coucher, je prends une bonne douche dans une salle de bains qui en laisserait plus d’un sans voix tellement elle est magnifique tout en marbre aux veinures délicates.
Quand j’en sors, je croise Yuan dans le couloir avec son nécessaire de toilettes sous le bras et je me glisse dans l’immense lit moelleux recouvert d’une couette toute douce emballée dans une housse sentant bon la lavande.
Un petit coucou à Thomas qui est surpris de l'heure tardive mais qui est heureux quand même que j'ai pensé à lui et je m'étends comme un chat dans le grand lit.
Yuan arrive un bon quart d’heure plus tard emballé dans une grande serviette éponge d’un blanc immaculé, la vue de mon ami ainsi vêtu m’apporte alors une énorme bouffée de désir qui je le sais ne va pas être des plus simple à gérer maintenant que nous nous sommes avoué nos envies réciproques.
2eme ANNEE 1er semestre : (06 / 100) (Reims) (Anthony / Baptiste)
Les deux garçons viennent de quitter Guillaume et Damien, Baptiste entraîne son grand frère légèrement énervé après lui, celui-ci le ressent aussitôt et se demande bien ce qu’il a bien encore pu faire pour le mettre dans cet état-là.
- Qu’est-ce que tu me reproches encore ?
- (Baptiste) Mais rien pourquoi ?
- C’est parce que j’ai été parlé à ces deux garçons ?
Baptiste s’arrête et se met face à son frère.
- Qu’est ce qui t’a pris enfin ! On ne demande pas des nouvelles comme ça des gens que l’on ne connaît pas !
- (Anthony) Je ne vois pas ce qui peut y avoir de choquant là-dedans, je t’ai déjà parlé d’eux, non ? Et en particulier du rire hyper sympa de leur copain. Je m’inquiétais juste de savoir s’il ne lui était rien arrivé, je n’ai rien dit de mal.
Baptiste prenant conscience qu’il a raison dans son raisonnement.
- Qu’est-ce qu’ils ont dû penser de toi, tu peux me le dire ? Déjà qu’ils croyaient que tu t’intéressais à lui pour une autre raison, rappelle-toi ce qu’ils ont dit.
- (Anthony surpris) Dis-moi plutôt à quoi tu penses toi, ça m’aidera peut-être à mieux comprendre ce que tu me reproches.
- (Baptiste en rougissant) Ça fait bizarre, comme si tu t’inquiétais d’un mec qui aurait de l’importance pour toi, tu comprends ?
- Non !
Baptiste en imitant une voix de fille.
- Heu !! Excusez-moi les gars mais il n’est plus avec vous votre frère, il est si mignon ce serait dommage qu’il lui soit arrivé quelque chose.
- (Anthony ahuri) Tu me fais quoi là ? Tu sais très bien que ce n’est pas ça, je ne suis pas.
Il hésite, cherchant le bon mot.
- Intéressé par ce garçon ! Ça ne va pas dans ta tête ? Et puis c’est quoi cette voix de gonzesse ? Je ne parle pas comme ça. Ah ! Je comprends ! Tu crois que je suis homo ? Tu es pourtant bien placé pour savoir que ce n’est pas le cas pourtant puisque tu ne me quittes pas d’une semelle.
Baptiste comprend qu’il a été un peu loin.
- Excuse-moi je ne voulais pas dire ça, juste que tu devrais te méfier un peu plus avant d’aller parler aux inconnus.
- Ils sont sympathiques ces deux garçons, de quoi as-tu peur ?
- C’est vrai mais ça aurait pu ne pas être le cas, tu oublies parfois trop vite ton handicap « Tony ».
- C’est sûr qu’avec vous je ne suis pas près de l’oublier.
Baptiste voit bien que son frère lui en veut et que ses paroles l’ont blessé mais c’est plus fort que lui, depuis qu’il est tout petit il l’a toujours aidé pour tout, il l’aime et ne supporterait pas qu’il lui arrive quelque chose un jour.
C’est vrai que Damien et Guillaume sont très sympathiques mais rien ne le disait à première vue.
- D’accord ! Tu as raison mais je n’y peux rien si tout ce qui te touche me fait peur.
- (Anthony en retrouvant le sourire) Tu te fais trop de soucis pour moi, je ne vois peut-être pas mais j’ai d’autres perceptions et je savais bien qu’ils seraient cool avec moi. Mais dis-moi, toi ? J’y pense maintenant ! Tu avais une drôle de voix quand tu as demandé si c’était le « petit rouquin », tu ne serais pas plutôt jaloux de ton grand frère par hasard ?
Baptiste pour la première fois de sa vie est heureux que son frère ne puisse le voir étant donné la brusque rougeur qui vient de lui prendre le visage.
- Pfff !!!! N’importe quoi !
- Ah oui ? Vraiment ?
- (Baptiste la voix tremblante) Arrête « Tony » tu délires là !
Anthony amusé car il n’est pas dupe, il a appris depuis le temps à analyser chaque son de voix et le trouble de son frère lui apparaît mieux que s’il le voyait.
- Je suis ton grand frère Baptiste et tu peux tout me dire.
- Mais arrête avec ça enfin !!
- Ok ! C’est bon, je n’insiste pas plus mais si tu as quelque chose à me dire un jour tu sais que je serai toujours à l’écoute pour toi. Je t’aime petit frère et rien de ce que tu me diras ne changera jamais cet état de fait tu comprends ?
Baptiste ne préfère pas répondre et reprend le bras d’Anthony pour poursuivre leur route, comment a-t-il pu deviner ce qui le perturbe autant depuis quelques années.
Encore plus particulièrement depuis un an où il aime regarder le jeune Florian maintenant qu’il connaît son prénom et que son visage hante ses nuits.
Anthony respecte le silence de son cadet, il se doute bien que ses paroles ont visé juste et il ne veut surtout pas le braquer contre lui alors qu’il le sent bien, son jeune frère est perturbé par ce qu’il lui a déjà fait comprendre.
Ils entrent dans leur appartement. Sitôt la porte refermée derrière eux Baptiste entre dans sa chambre et laisse son aîné se débrouiller seul. Une fois dans l’intimité de sa chambre, il laisse les larmes s’écouler enfin et libère ainsi le stress que les paroles d’Anthony ont déclenché en lui.
L’oreille fine de celui-ci entend toute la tristesse du jeune garçon à travers les cloisons minces qui séparent les deux pièces, son cœur se serre mais il ne fait pas un geste pour aller le consoler sachant pertinemment que ce ne serait pas la bonne solution à cet instant précis.
Préférant attendre qu’il soit enfin prêt à lui révéler ce que lui a déjà deviné depuis le début, depuis que Baptiste a atteint l’âge de la puberté et qu’il lui parle de ses amis avec suivant le cas plus ou moins de trémolos dans la voix.
Ce qui n’arrive jamais quand il parle de ses amies et qu’il a perçu avec sa sensibilité et ses sens exacerbés par le manque de la vision, sens qu’il n’a jamais connu et qu’il compense efficacement par les autres.
Du coup tout se précipite un peu et une fois son père parti, Yuan presse Florian pour qu’eux aussi ne tardent pas car leur train part dans moins de trois heures.
Arrive le moment tant redouté par Florian et Thomas, celui des au revoir et les deux amis n’arrivent pas à se lâcher tellement l’idée d’être séparé de longues semaines leur est difficile.
Ils s’éloignent un peu des autres pour s’embrasser fougueusement et laisser couler quelques larmes en toute intimité.
Une fois dans le train, c’est par SMS qu’ils se parlent et se promettent de s’appeler avant de s’endormir pour au moins entendre la voix de l’autre en fermant les yeux.
Yuan se rend compte de la tristesse du jeune homme près de lui qui est devenu en si peu de temps un pour ne pas dire son meilleur ami, il juge bon de ne rien dire et de le laisser dans ses pensées en attendant patiemment que les premières paroles viennent de lui.
Florian se rappelle soudainement qu’il doit prendre en passant l’autre moitié des livres qu’il avait achetés il y a deux semaines, il appelle donc Dante le jeune vendeur pour le prévenir qu’il passera dans la matinée.
Celui-ci lui confirme qu’il sera bien là et qu’il est content de pouvoir le revoir, Florian coupe alors la communication avec le sourire.
- Tu veux venir avec moi demain matin ? Je dois passer prendre des bouquins que j’ai laissés dans une petite librairie fort sympathique, en plus je te présenterai un gars super.
Yuan heureux de le voir reprendre le dessus.
- C’est une idée ou tu ne connais que ce genre de gars-là ?
- (Je le regarde en coin) La plupart c’est vrai mais faut pas pousser, pas tous quand même, regarde-toi par exemple.
Yuan aurait parié qu’il lui dirait ça.
- Avoue que je t’ai tendu la perche sur ce coup-là.
Je souris amusé et en même temps agréablement surpris de sa repartie.
- Ce n’était pas une perche mais plutôt le tapis rouge Hi ! Hi !
Yuan sort le papier que lui a donné son père avec l’adresse de l’appartement notée dessus, il le montre à son ami qui sourit aussitôt.
- Cool ! C’est à deux pas de la gare de l’Est.
- Et c’est bien ça ?
- Plutôt oui, c’est la gare qu’il faut prendre pour aller à Reims. Tu te rends compte que tu ne seras qu’à une heure et demie, trois quarts tout au plus de là où j’habite, comme ça, on pourra se voir les week-ends sans galérer. Enfin si tu veux venir nous voir bien sûr, je te présenterai aux Viala et tu verras (Je ris) Ils sont super.
- Comme de bien entendu Hi ! Hi ! Mais dis-moi « Flo » comment ça se fait que tu connaisses aussi bien Paris ?
- Je ne connais pas la ville plus que ça, c’est juste que j’ai lu une carte la première fois où j’y suis allé histoire de ne pas me perdre.
- (Yuan stupéfait) Mais c’est une ville immense ? Comment tu fais pour te rappeler de toutes les rues ?
- Disons que j’ai plutôt une bonne mémoire.
- Ça te dirait un de ses quatre de venir chez moi ?
- A Paris ? Bien sûr !
- Oui à Paris ça va de soi mais je pensais chez moi en chine ? Bien sûr tu viendrais avec « Thom ».
Je remarque le trouble sur son visage.
- Ça me plairait bien oui, mais dis-moi toi ? On dirait bien que tu as répondu à tes questions, pas vrai ?
Yuan fixe son ami dans les yeux et s’émerveille de la vision qu’il en a.
- Ouah !! J’adore tes yeux « Flo » ! Ils sont extraordinaires tu sais ?
- N’essaie pas de noyer le poisson et réponds plutôt à ma question si tu veux bien.
- J’allais y venir t’inquiète, oui j’ai réfléchi et oui j’ai répondu aux questions que je me posais. J’aimerais qu’on devienne plus qu’ami « Flo », je sais ce que tu vas me dire et j’y ai pensé également. J’aimerais aussi être plus qu’ami avec Thomas - (Yuan baisse les yeux et d’une voix presque inaudible) Raphaël et Éric aussi.
Il redresse la tête et avec conviction.
- Je sais ce que tu vas me dire mais c’est ce que je pense vraiment et pas que juste pour que tu sois d’accord.
Je sens bien qu’il est sincère.
- Je te crois Yuan, ça ne te parait pas beaucoup de monde d’un coup ? Tu sais j’ai juste promis à Thomas de ne jamais rien faire avec un autre garçon sans qu’il ne soit présent, je n’ai rien promis de la sorte à Éric et « Raph ».
Yuan reprend les yeux verts de Florian en otage.
- Alors tu veux bien ?
Ses grands yeux bridés d’un noir magnifique me donnent la chair de poule, son magnifique visage attend avec impatience ma réponse.
Je sais que je vais lui dire oui car dès le premier instant où je l’ai vu j’ai craqué sur lui, depuis c’est encore pire car sa gentillesse et son intelligence me l’on fait apprécier et désirer encore plus fort.
- Bien sûr que je suis d’accord, comment résister à l’envie de revoir ce si merveilleux spectacle.
Yuan sourit car il comprend tout de suite de quoi je parle.
- Et moi donc, et tu verras les jours de pleine lune, c’est encore plus beau à voir Hi ! Hi !
Nos regards s’allument et un fou rire nous prend faisant se retourner sur nous les passagers du train qui se demandent bien ce que peuvent se dire de si amusant les deux garçons assis dans leur compartiment.
Ce qui est plutôt normal car ils ne comprennent absolument pas la langue qu’ils emploient étant donné que depuis qu’ils discutent ensemble, les deux garçons parlent en chinois.
Ce qui est très pratique reconnaissons-le étant donné la teneur de leurs propos.
2eme ANNEE 1er semestre : (05 / 100) (Paris) (suite)
L’arrivée à Paris ainsi que le trajet en métro fut l’occasion pour les deux garçons de constater une nouvelle fois du moins pour Florian, combien les autochtones sont peu souriants voire même indifférents aux personnes qui les entourent.
Ils arrivent enfin à destination et se retrouvent devant un grand immeuble de style Haussmann parfaitement entretenu où le mètre carré doit coûter un bras, le porche s’ouvre dès que Yuan a composé le code d’accès et ils pénètrent dans une immense entrée toute recouverte de marbre.
Ils montent au deuxième étage et active le carillon au-dessous duquel est inscrit sur une plaque en métal doré le nom de Ming Tsu, la porte s’ouvre presque immédiatement et apparaît devant eux la carrure plus qu’imposante de Trang Yu le garde du corps de monsieur Ming.
À l’intérieur de l’appartement aux plafonds très hauts, ils contemplent la décoration très sobre du logement et en apprécient la disposition et la première impression de bien être qu’il leur fait ressentir.
Ming sort de la cuisine en souriant aux deux garçons et leur fait visiter les quatre pièces qui seront la demeure de son fils pendant tout le temps qu’il restera en France.
L’entrée une grande pièce à vivre avec une belle cuisine contiguë aménager de façon très pratique et très moderne, Ming leur fait visiter les deux chambres attenantes qui font bien une vingtaine de mètres carrés chacune.
- Celle-là sera la chambre d’amis quand je repartirai et celle-là, la tienne mon fils, pour ce soir j’espère que vous ne verrez pas d’inconvénients à y dormir tous les deux ?
- (Yuan avec un petit sourire) Non p’pa ! T’inquiète pas pour nous, ça ira très bien. Hein « Flo » ?
- Pas de soucis pour moi, sauf si Yuan me prend pour sa petite copine en dormant Hi ! Hi !
- (Yuan amusé) Encore faudrait-il que j’en aie une pour y penser Hi ! Hi !
Ming les yeux brillants de joie à constater la complicité des deux garçons.
- Ça viendra bien assez vite, installez-vous pendant que je prépare le repas et toi Yuan profite en pour regarder ce qu’il te manque et tu me fais une liste. J’enverrai Thao et Yue demain faire les achats nécessaires, pour tes vêtements je te laisse te débrouiller tout seul d’accord ?
- Oui p’pa ! J’irai demain matin faire les boutiques avec « Flo », il doit aller chercher des livres dans Paris.
- Alors c’est très bien, je vous appelle quand c’est prêt et après nous pourrons discuter de ton père Florian.
- (Je lui souris) Merci monsieur Ming, j’apprécie vraiment votre gentillesse.
- Et moi je t’apprécie beaucoup également mon garçon, retrouver le fils de mon ami et voir le mien libéré de sa maladie. Jamais je ne saurai te remercier comme il se doit, sache que tu pourras toujours faire appel à moi en cas de besoins.
Il ressort en refermant la porte derrière lui, laissant les deux copains en tête à tête, Yuan regarde la chambre et siffle de plaisir.
- Wouah ! C’est cool ici, tu m’aides à faire la liste de ce qui manque « Flo » ?
- Voyons voir ! Un bureau serait bien dans le coin là-bas avec un ordinateur et une console de jeux, ici je verrai bien une bibliothèque et là une chaîne hi-fi.
- Une télé aussi ?
- Bof ! Je suis pas vraiment fan dans une chambre, en plus il y a déjà un écran plat dans le salon. Par contre je n’ai pas vu de lecteur dvd, Hé ! Tu n’es pas forcé de noter tout ce que je te dis ?
- (Yuan en riant) Tu serais un très bon coach d’intérieur Hi ! Hi !
- (J’ouvre l’armoire) Wouah !!! C’est immense là-dedans !! Tu pourras y planquer tes amants Hi ! Hi !
- (Yuan très sérieux) Ça m’étonnerait beaucoup que je fasse ce que tu dis.
- Ah oui ? Pourquoi donc ?
- Parce que j’ai déjà quelqu’un et que c’est dans mon lit que je le mettrais et certainement pas dans l’armoire.
Je suis sauvé par le gong car un peu pris de court sur ce coup-là et quand nous entendons la voix de Ming nous demander de venir à table, je respire un bon coup soulagé pour le compte.
Le repas et la soirée qui s’ensuivit furent très conviviaux et je passe un très bon moment, Ming me raconte comment il a connu mon père et tous les souvenirs des quelques années où ils ont été quasiment inséparables.
L’émotion du petit homme me va droit au cœur et je ressens bien l’immense amitié qui le liait à mon père, les rires aux souvenirs de leurs blagues de potaches souvent entachés par les larmes à la pensée de l’ami disparu si vite.
Il est presque minuit quand nous nous levons tous pour aller nous coucher, je prends une bonne douche dans une salle de bains qui en laisserait plus d’un sans voix tellement elle est magnifique tout en marbre aux veinures délicates.
Quand j’en sors, je croise Yuan dans le couloir avec son nécessaire de toilettes sous le bras et je me glisse dans l’immense lit moelleux recouvert d’une couette toute douce emballée dans une housse sentant bon la lavande.
Un petit coucou à Thomas qui est surpris de l'heure tardive mais qui est heureux quand même que j'ai pensé à lui et je m'étends comme un chat dans le grand lit.
Yuan arrive un bon quart d’heure plus tard emballé dans une grande serviette éponge d’un blanc immaculé, la vue de mon ami ainsi vêtu m’apporte alors une énorme bouffée de désir qui je le sais ne va pas être des plus simple à gérer maintenant que nous nous sommes avoué nos envies réciproques.
2eme ANNEE 1er semestre : (06 / 100) (Reims) (Anthony / Baptiste)
Les deux garçons viennent de quitter Guillaume et Damien, Baptiste entraîne son grand frère légèrement énervé après lui, celui-ci le ressent aussitôt et se demande bien ce qu’il a bien encore pu faire pour le mettre dans cet état-là.
- Qu’est-ce que tu me reproches encore ?
- (Baptiste) Mais rien pourquoi ?
- C’est parce que j’ai été parlé à ces deux garçons ?
Baptiste s’arrête et se met face à son frère.
- Qu’est ce qui t’a pris enfin ! On ne demande pas des nouvelles comme ça des gens que l’on ne connaît pas !
- (Anthony) Je ne vois pas ce qui peut y avoir de choquant là-dedans, je t’ai déjà parlé d’eux, non ? Et en particulier du rire hyper sympa de leur copain. Je m’inquiétais juste de savoir s’il ne lui était rien arrivé, je n’ai rien dit de mal.
Baptiste prenant conscience qu’il a raison dans son raisonnement.
- Qu’est-ce qu’ils ont dû penser de toi, tu peux me le dire ? Déjà qu’ils croyaient que tu t’intéressais à lui pour une autre raison, rappelle-toi ce qu’ils ont dit.
- (Anthony surpris) Dis-moi plutôt à quoi tu penses toi, ça m’aidera peut-être à mieux comprendre ce que tu me reproches.
- (Baptiste en rougissant) Ça fait bizarre, comme si tu t’inquiétais d’un mec qui aurait de l’importance pour toi, tu comprends ?
- Non !
Baptiste en imitant une voix de fille.
- Heu !! Excusez-moi les gars mais il n’est plus avec vous votre frère, il est si mignon ce serait dommage qu’il lui soit arrivé quelque chose.
- (Anthony ahuri) Tu me fais quoi là ? Tu sais très bien que ce n’est pas ça, je ne suis pas.
Il hésite, cherchant le bon mot.
- Intéressé par ce garçon ! Ça ne va pas dans ta tête ? Et puis c’est quoi cette voix de gonzesse ? Je ne parle pas comme ça. Ah ! Je comprends ! Tu crois que je suis homo ? Tu es pourtant bien placé pour savoir que ce n’est pas le cas pourtant puisque tu ne me quittes pas d’une semelle.
Baptiste comprend qu’il a été un peu loin.
- Excuse-moi je ne voulais pas dire ça, juste que tu devrais te méfier un peu plus avant d’aller parler aux inconnus.
- Ils sont sympathiques ces deux garçons, de quoi as-tu peur ?
- C’est vrai mais ça aurait pu ne pas être le cas, tu oublies parfois trop vite ton handicap « Tony ».
- C’est sûr qu’avec vous je ne suis pas près de l’oublier.
Baptiste voit bien que son frère lui en veut et que ses paroles l’ont blessé mais c’est plus fort que lui, depuis qu’il est tout petit il l’a toujours aidé pour tout, il l’aime et ne supporterait pas qu’il lui arrive quelque chose un jour.
C’est vrai que Damien et Guillaume sont très sympathiques mais rien ne le disait à première vue.
- D’accord ! Tu as raison mais je n’y peux rien si tout ce qui te touche me fait peur.
- (Anthony en retrouvant le sourire) Tu te fais trop de soucis pour moi, je ne vois peut-être pas mais j’ai d’autres perceptions et je savais bien qu’ils seraient cool avec moi. Mais dis-moi, toi ? J’y pense maintenant ! Tu avais une drôle de voix quand tu as demandé si c’était le « petit rouquin », tu ne serais pas plutôt jaloux de ton grand frère par hasard ?
Baptiste pour la première fois de sa vie est heureux que son frère ne puisse le voir étant donné la brusque rougeur qui vient de lui prendre le visage.
- Pfff !!!! N’importe quoi !
- Ah oui ? Vraiment ?
- (Baptiste la voix tremblante) Arrête « Tony » tu délires là !
Anthony amusé car il n’est pas dupe, il a appris depuis le temps à analyser chaque son de voix et le trouble de son frère lui apparaît mieux que s’il le voyait.
- Je suis ton grand frère Baptiste et tu peux tout me dire.
- Mais arrête avec ça enfin !!
- Ok ! C’est bon, je n’insiste pas plus mais si tu as quelque chose à me dire un jour tu sais que je serai toujours à l’écoute pour toi. Je t’aime petit frère et rien de ce que tu me diras ne changera jamais cet état de fait tu comprends ?
Baptiste ne préfère pas répondre et reprend le bras d’Anthony pour poursuivre leur route, comment a-t-il pu deviner ce qui le perturbe autant depuis quelques années.
Encore plus particulièrement depuis un an où il aime regarder le jeune Florian maintenant qu’il connaît son prénom et que son visage hante ses nuits.
Anthony respecte le silence de son cadet, il se doute bien que ses paroles ont visé juste et il ne veut surtout pas le braquer contre lui alors qu’il le sent bien, son jeune frère est perturbé par ce qu’il lui a déjà fait comprendre.
Ils entrent dans leur appartement. Sitôt la porte refermée derrière eux Baptiste entre dans sa chambre et laisse son aîné se débrouiller seul. Une fois dans l’intimité de sa chambre, il laisse les larmes s’écouler enfin et libère ainsi le stress que les paroles d’Anthony ont déclenché en lui.
L’oreille fine de celui-ci entend toute la tristesse du jeune garçon à travers les cloisons minces qui séparent les deux pièces, son cœur se serre mais il ne fait pas un geste pour aller le consoler sachant pertinemment que ce ne serait pas la bonne solution à cet instant précis.
Préférant attendre qu’il soit enfin prêt à lui révéler ce que lui a déjà deviné depuis le début, depuis que Baptiste a atteint l’âge de la puberté et qu’il lui parle de ses amis avec suivant le cas plus ou moins de trémolos dans la voix.
Ce qui n’arrive jamais quand il parle de ses amies et qu’il a perçu avec sa sensibilité et ses sens exacerbés par le manque de la vision, sens qu’il n’a jamais connu et qu’il compense efficacement par les autres.
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