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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (tome 3&4) - Version imprimable

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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (tome 3&4) - laurentdu51100 - 08-08-2020

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2eme ANNEE 1er semestre : (01 / 100) (Aix) (Retrouvailles et séparation) (suite)


Ming reste un moment silencieux, la question le prend à froid et même s’il y a déjà pensé, la réponse n’en est pas moins difficile à trouver au plus profond de son cœur.

- Honnêtement je n’en sais trop rien, je crois que ça dépendra surtout de la personne qu’il aura choisie.

Michel fronce les sourcils.

- Comment ça la personne ?

Ming en le regardant dans les yeux.

- J’aimais Pierre tu sais ! J’aurais pu tomber amoureux de lui sans pour ça aimer les hommes, si Yuan trouvait l’amour avec un garçon je crois que je l’accepterai sans restrictions mais que s’il m’avouait d’aimer les hommes ce ne serait pas pareil et que ça ne me plairait pas du tout.
- (Maryse) Nous te comprenons tu sais ? Avec Florian nous avons eu la même façon de voir les choses, son amour avec Thomas nous le comprenons et nous l’acceptons sans réserve parce que Thomas est un garçon bien et surtout qu’il est amoureux lui aussi. Si Florian nous avait ramené des garçons je ne pense pas que Michel et moi l’aurions vu d’un si bon œil.

Yuan recule lentement afin de ne pas se faire voir, une fois dehors il s’assoit sur la chaise près de la porte-fenêtre et analyse tout ce qu’il vient de comprendre.

Son père à son âge était amoureux de celui de Florian, c’est parce que son ami s’est marié et qu’il ne voyait son père que comme un ami que celui-ci est ensuite tombé amoureux de sa mère et qu’il est venu au monde.

Comme quoi la vie ne tient pas à grand-chose, la boucle se referme maintenant que lui éprouve quelque chose de fort pour le jeune rouquin.

Seulement comme pour son père celui-ci n’est pas libre, que se passera-t-il pour lui maintenant ? Va-t-il trouver lui aussi une jeune fille dont il tombera amoureux ou rien n’est encore écrit et qu’un garçon fera battre un jour son cœur comme il bat en ce moment quand il est près de ses amis ?

Ce qui est sûr pour lui c’est qu’il ne décevra pas son père au moins sur un point, les hommes dans leurs généralités ne l’intéressent pas et de ce point-là au moins il en est sûr et certain.

Il est temps maintenant pour lui d’aller retrouver son père, heureux malgré tout de le savoir aussi ouvert d’esprit.

Il entre de nouveau dans la pièce en prenant bien soin cette fois de se faire remarquer.

- Tiens ! Tu es là p’pa ?

Les trois adultes sursautent et se tournent vers lui, Ming voit tout de suite que son fils a quelque chose de changer.

Son allure et son visage respirent pour la première fois depuis longtemps la joie de vivre sans réserve et le petit homme éprouve lui aussi une joie indicible.

- Tu rayonnes mon fils, il s’est passé quelque chose depuis hier pour te rendre aussi heureux ?
- Oh oui p’pa ! Plusieurs même ! J’ai maintenant des amis qui sont sincères et je suis guéri, tu entends papa ? Guéri et ça grâce à Florian.
- (Ming stupéfait) Comment ça guéri ? De quoi tu parles ?

Yuan sans plus de paroles déboutonne son pantalon sous les yeux de son père ébahi et souriant des grands-parents et le laisse tomber à ses chevilles.

Il écarte les jambes pour bien montrer à son père l’endroit que celui-ci ne connaît que trop bien pour l’avoir tant de fois soigné.

- Guéri papa ! Regarde !

Ming s’agenouille devant son fils et en tremblant passe sa main sur la peau cuivrée de son entrecuisse, les larmes une nouvelle fois envahissent son visage buriné et ses yeux bridé deviennent sombre comme la nuit.

- Bouddha soit loué !!!!

Son visage en larmes vient se poser sur les cuisses de Yuan qui voit les épaules de son père trembler sous la vague d’émotion qui le prend et qu’il n’arrive pas à contrôler tellement il est heureux et ému.

- Ça va papa ?

De longues minutes sont nécessaires à monsieur Ming pour reprendre ses moyens, Michel l’aide à se relever et à l’asseoir dans le canapé.

Ensuite il s’ensuit une longue explication ponctuée d’encore quelques larmes, quand Florian ne voyant pas son copain revenir arrive aux nouvelles, il est aussitôt pris dans les bras reconnaissant du petit homme qui lui marque ainsi tous les sentiments qui se bousculent en lui.

- Florian ! Ton père mon ami serait fier de toi s’il pouvait te voir d’où il est, je ne saurais jamais te montrer toute la gratitude que j’éprouve pour ce que tu as fait à mon fils.

J’avoue que je ne sais que répondre.

- Merci monsieur mais j’en aurais fait tout autant à n’importe lequel de mes amis.
- (Ming cherchant ses mots) Mais ! Tu ne le connaissais pas hier matin ? Il doit bien y avoir autre chose ?
- (J’ai envie de rire) Oui c’est vrai je l’avoue Hi ! Hi !
- (Yuan surpris) Ah oui ? Et c’est quoi ?
- Le plaisir de la vue mon gars Hi ! Hi ! Te voir en slip les gambettes à l’air c’est trop trognon Hi ! Hi !

Yuan devient tout rouge ce qui n’est pas banal pour un chinois.

- Oh !!!

Ming s’étouffe de rire devant la tête de son fils, il comprend que l’amitié n’est pas une question de temps et que ses deux là même s’ils ne se connaissent pas depuis longtemps en éprouvent déjà une très forte l’un vis-à-vis de l’autre.

Yuan voit bien que tous s’amusent de sa gêne et décide de braver tous ses moqueurs en leur clouant le bec.

- Puisque c’est la vue qui te motive regarde celle-là !!!

Il se tourne très vite se penche en avant en même temps qu’il baisse son slip.

- Voilà la lune chinoise ! Profite en elle n’apparaît pas si souvent que ça, surtout par ici.


2eme ANNEE 1er semestre : (02 / 100) (Reims)


Guillaume et Damien reviennent du lycée et sortent du bus à quelques centaines de mètres de chez eux.

Comme il fait beau, ils décident d’aller s’asseoir un moment sur un banc et de se prendre un moment pour discuter tranquillement.

- (Damien) On est bien ici non ? Je ne regrette pas d’avoir quitté Paris.
- (Guillaume) Au début je n’étais pas chaud mais ça n’a pas duré longtemps, et puis nous étions à peine arrivés ici que Florian m’a fait complètement oublier mon ancienne vie.
- (Damien souriant) C’est sûr que j’ai vite zappé mes anciens copains, je ne sais pas si pour toi c’est pareil mais j’ai l’impression qu’il est avec nous depuis toujours.
- (Guillaume amusé) Pareil pour moi, tu te rends compte « Dami » tout ce que nous venons de vivre en un an ? Les belles amitiés que nous connaissons maintenant et puis j’ai trouvé ma copine et je l’aime.

Damien l’image de son beau petit blond dans la tête.

- Tu as raison, regarde comment ma vie a changé. Déjà reconnaître mes préférences pour les garçons et trouver Mathis dans la foulée.
- (Guillaume opine de la tête) Dommage qu’ils soient si loin, j’ai discuté avec Léa et l’année prochaine nous allons essayer de choisir la même fac : ici à Reims ou alors à Aix.
- (Damien) J’aimerais bien aussi mais tu as pensé aux parents ? Aurélien pense lui aussi rejoindre Chloé après ses études et je n’aimerais pas qu’ils finissent par rester seuls alors que nous serons tous partis.

Guillaume pose son regard sur son frère.

- Attends !! Ce ne sont que des projets et ce n’est encore pas pour demain.
- (Damien les yeux mouillés) Je ne voudrais pas que nous soyons séparés tu sais ? On est bien tous les six et je serai trop malheureux si je ne vous voyais plus.

Guillaume ému par son petit frère lui enlace les épaules de son bras.

- Allons ! Pour l’instant nous sommes tous encore ensemble, je suis certain que nous trouverons une solution pour que ça reste comme ça. J’ai confiance en Florian et tu sais comment il est attaché à ses amis et à sa famille.
- (Damien sourit tristement) Il pourrait nous trouver une grande maison où nous serions tous ensemble ou un truc comme ça, tu crois que ce serait possible « Guigui » ?

Guillaume lui ébouriffe les cheveux.

- Tout est possible avec « Flo », tu verras que tout s’arrangera. Allez ! Arrête d’être triste s’il te plaît parce que je sens que je commence à y être moi aussi, la vie est belle alors ne va pas nous gâcher la journée en me refilant le bourdon.

Les deux frères restent silencieux un moment et regardent les gens vaquer autour d’eux, ils aperçoivent la petite bande qui est souvent dans le coin et qui doit également habiter le quartier et les entendent rire de bon cœur.

Quand ils ne sont plus qu’à quelques mètres d’eux, le plus âgé s’arrête et hésite plusieurs secondes semblant écouter quelque chose avant de se diriger vers eux et d’entamer la conversation.

- Bonjour !
- (Guillaume et Damien) Salut !
- Heu ! Votre frère n’est plus avec vous ? Ça fait un moment que je ne l’entends plus rire par ici, j’espère qu’il ne lui est rien arrivé.
- (Guillaume intrigué) Tu le connais ?
- Non pas vraiment, désolé si je vous embête.

Damien fixe le garçon toujours debout devant eux, il lui trouve quelque chose de bizarre et ce n’est que quand un autre garçon vient le prendre par le bras le visage légèrement crispé en lui disant qu’il est temps de rentrer qu’il comprend enfin ce qui le gênait depuis son apparition devant eux.

Il s’adresse au deuxième garçon qui est venu le rechercher.

- C’est ton frère ? Il est non voyant c’est ça ?
- Oui ! Désolé s’il vous dérange mais « Tony » est comme ça, il faut toujours qu’il parle aux personnes qu’il rencontre, c’est plus fort que lui.
- (Anthony) Tu dis n’importe quoi Baptiste !
- (Baptiste) Ah oui ? Et tu faisais quoi là ?
- (Anthony) Je demandais des nouvelles de leur frère, tu sais celui qui a un rire si communicatif ?
- (Guillaume amusé) Tu dois parler de Florian parce qu’Aurélien ce n’est pas vraiment le genre à rire dans la rue, mais ce n’est pas notre frère même si nous le considérons comme tel.
- (Baptiste) C’est le petit rouquin ?
- (Damien) Exact !
- (Baptiste en souriant) Mon frère l’a entendu souvent et à chaque fois il nous en parle, il a l’oreille fine et il dit que le rire de ce garçon lui donne envie de rire également tellement il est communicatif.

Guillaume se rappelle d’il y a un an quand il les a vus pour la première fois et le fait qu’Anthony observe Florian avait amené comme joyeuses polémiques.

- Et dire qu’on croyait tous qu’il s’intéressait à Florian pour d’autres raisons moins avouables Hi ! Hi ! On s’est bien planté sur ce coup-là.
- (Baptiste surpris) Comment ça inavouable ?

Guillaume lui raconte alors la conversation qu’ils ont eue lui Florian et ses deux frères suite à la façon assez spéciale dont Anthony s’est retourné vers eux et semblait observer Florian.

- (Baptiste) Ah oui je comprends mieux, je vous assure que mon frère n’est pas comme ça. Juste qu’il est attiré par les sons et qu’il a beaucoup aimé le rire de votre ami.
- (Anthony) Vous ne m’avez pas répondu tout à l’heure, il n’est plus avec vous ?
- (Damien) Si ! Juste qu’il est encore en congé chez ses grands-parents mais il devrait revenir demain ou après-demain au plus tard.
- (Guillaume amical) Si tu veux nous te le présenterons, je suis sûr que vous vous entendrez bien tous les deux.
- (Anthony en souriant) Ça me ferait bien plaisir oui.

Damien qui apprécie de plus en plus les deux garçons.

- Vous habitez par ici ? On vous voit souvent, c’est pour ça que je demande.
- (Baptiste) Oui nous sommes voisins je crois, enfin à deux cages d’escalier près, bon ! Nous devons rentrer sinon ma mère va finir par s’inquiéter, elle n’aime pas que « Tony » soit trop longtemps dehors même s’il est avec moi.
- (Anthony en riant) J’ai deux mères poules Hi ! Hi !

Baptiste en regardant son frère avec adoration.

- Plains-toi ! Allez au revoir les gars et content d’avoir fait votre connaissance, j’espère qu’on se reverra.
- (Guillaume) Nous aussi.

Ils regardent partir les deux garçons, quand ceux-ci ne sont plus à porter de voix, Guillaume regarde Damien avec une légère crispation du visage.

- Pauvre gars, il y en a vraiment qui n’ont pas de chance.

Damien en hochant la tête.

- Il a l’air de plutôt bien le prendre, j’aimerais bien les revoir pas toi ?
- Si, moi aussi mais nous en aurons sûrement l’occasion maintenant que le premier pas est fait.
- Dis « Guigui » ? Tu crois que « Flo » ???

Guillaume en souriant à son cadet.

- Tu dois lire dans mes pensées, ce n’est pas possible autrement. Écoute ! Nous verrons bien, attendons qu’il rentre.


2eme ANNEE 1er semestre : (03 / 100) (Aix) (Retrouvailles et séparation) (fin)


Monsieur Ming sursaute en voyant le geste de son fils, décidément ses dernières vingt-quatre heures l’ont beaucoup changé ne peut-il s’empêcher de penser.

- Yuan !! Allons !! C’est une façon de faire devant nos hôtes ?

Yuan en remontant son pantalon.

- Mais P’pa ! C’est Florian qui a commencé et tu ne lui dis rien à lui ?

Ming réprimant difficilement son envie de rire.

- Ce n’est pas lui qui montre ses fesses à tout le monde je crois, non ?

Je vois bien que Yuan commence à se sentir gêner par son geste et aux réprimandes de son père, alors ni une ni deux je déboutonne mon pantalon et le baisse en même temps que mon boxer puis je me penche vers lui en disant.

- Regarde la lune rousse !! C’est la pire de toute Hi ! Hi !

Je remonte vite fait mon futal et en attrapant Yuan par le bras, je l’entraîne sur la terrasse en riant à gorges déployées imité aussitôt par mon copain qui me suit en se tenant les côtes.

Monsieur Ming en reste comme deux ronds de flans et regarde Michel et Maryse qui eux en ont les larmes aux yeux.

- (Michel) Reviens en Ming Hi ! Hi ! Vous en faisiez des pareils à leurs âges rappelle-toi.
- (Ming en souriant) Je ne me rappelle pas vous avoir montré mes fesses un jour.

Michel lui fait un clin d’œil et part chercher quelque chose dans un tiroir de son bureau, il revient quelques instants plus tard avec un double décimètre jaune fluo et une feuille cartonnée avec deux dessins fort explicites dessus.

Ming devenant aussi rouge de confusion que son fils quelque temps avant.

- Ne me dis pas que tu as gardé ça ? La honte !!
- (Michel en riant) Je vois que tu te rappelles Hi ! Hi !

Ming en regardant Maryse gêné.

- Nous revenions de boite ce matin-là, Pierre et moi étions complètement bourrés et il m’a chambré en disant que j’avais très certainement la plus petite parce que disait-il les Asiatiques avaient tous une petite bite.

Michel regarde la feuille cartonnée.

- Je me suis toujours demandé qui avait été le vainqueur ?
- (Ming en riant) Ça restera un secret entre ton fils et moi Hi ! Hi !

Quelque temps plus tard dans l’après-midi, les adultes allèrent rejoindre les plus jeunes sur la terrasse et Yuan voyant que c’est sûrement le meilleur moment pour lui en parler, aborde le sujet de son envie de rester en France et de ne plus prendre son année sabbatique.

Son père l’écoute avec attention et ne laisse rien transparaître de ses pensées, ce n’est que quand son fils a fini de parler qu’il se décide enfin à prendre la parole à son tour.

- Tu es certain que c’est ce que tu veux ?
- Oui p’pa !
- Pourquoi une décision si soudaine ?
- Déjà une parce que je suis guéri et ensuite parce que j’aimerais rester près de mes nouveaux amis.
- Et moi dans tout ça ? Tu y as pensé ?
- Je sais p’pa que ça va être dur pour nous deux de nous voir moins souvent mais tu pourras venir me voir quand tu en auras envie et je viendrai aussi de temps en temps à la maison.
- Et tu veux déjà partir dès ce soir ?
- J’aimerais bien p’pa.

Ming fixe son fils et comprend qu’il lui faut le laisser voler de ses propres ailes et qu’il ne sert à rien d’essayer de l’en empêcher, il soupire et acquiesce d’un hochement d’épaule sentant bien le pincement au cœur qu’il éprouve à ce moment précis.

Yuan part se blottir dans ses bras et l’embrasse avec fougue pour le remercier.

- Merci p’pa, tu es le meilleur. Je vais appeler Chan pour le prévenir que j’arrive dans la soirée.
- (Ming le retient) Laisse ton cousin tranquille, je vais partir avec toi et rester une semaine le temps de tout organiser. J’ai toujours mon appartement à Paris, je ne l’utilise pas très souvent mais il y a une brave femme qui est chargée de l’entretien. Il suffit juste de la prévenir que nous arrivons pour qu’elle remplisse le frigo, pour tes affaires pas de soucis, nous irons acheter ce qu’il te faut dans la semaine et je me chargerai de ton inscription à la fac.

Je suis content de voir que tout va bien se passer.

- J’espère juste qu’il ne sera pas trop tard pour ça.
- (Ming en me souriant) Je ne pense pas que ce sera un problème. L’argent ouvre beaucoup de portes, tu t’en rendras compte un jour.
- Bah ! Pour l’instant je me débrouille très bien sans, quand je gagnerai ma vie nous en reparlerons.

Ming va pour répliquer mais se retient juste à temps.

- Tu as choisi un bon métier et je pense que tu auras ce qu’il faut pour être heureux mon garçon.
- (Yuan tout sourire) Laisse nous l’adresse de l’appartement p’pa, j’avais prévu de faire le trajet avec « Flo » si ça ne te dérange pas ?
- (Ming) Pas de soucis, je ne vais d’ailleurs pas tarder à vous laisser. Florian ? J’espère que tu nous feras le plaisir de rester chez nous ce soir ? Je te ferai ramener à Reims avec la voiture, tu es d’accord ?

Je vois le regard suppliant de Yuan.

- Bien sûr, ce sera avec plaisir. Comme ça, vous pourrez me parler un peu de mon père. Je devrais juste pouvoir être rentré pour quatorze heures demain parce que j’ai un rendez-vous avec des amis mais ce n’est pas la peine de me faire ramener, le train est beaucoup plus rapide.



Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (04 / 100) (Paris)


Du coup tout se précipite un peu et une fois son père parti, Yuan presse Florian pour qu’eux aussi ne tardent pas car leur train part dans moins de trois heures.

Arrive le moment tant redouté par Florian et Thomas, celui des au revoir et les deux amis n’arrivent pas à se lâcher tellement l’idée d’être séparé de longues semaines leur est difficile.

Ils s’éloignent un peu des autres pour s’embrasser fougueusement et laisser couler quelques larmes en toute intimité.

Une fois dans le train, c’est par SMS qu’ils se parlent et se promettent de s’appeler avant de s’endormir pour au moins entendre la voix de l’autre en fermant les yeux.

Yuan se rend compte de la tristesse du jeune homme près de lui qui est devenu en si peu de temps un pour ne pas dire son meilleur ami, il juge bon de ne rien dire et de le laisser dans ses pensées en attendant patiemment que les premières paroles viennent de lui.

Florian se rappelle soudainement qu’il doit prendre en passant l’autre moitié des livres qu’il avait achetés il y a deux semaines, il appelle donc Dante le jeune vendeur pour le prévenir qu’il passera dans la matinée.

Celui-ci lui confirme qu’il sera bien là et qu’il est content de pouvoir le revoir, Florian coupe alors la communication avec le sourire.

- Tu veux venir avec moi demain matin ? Je dois passer prendre des bouquins que j’ai laissés dans une petite librairie fort sympathique, en plus je te présenterai un gars super.

Yuan heureux de le voir reprendre le dessus.

- C’est une idée ou tu ne connais que ce genre de gars-là ?
- (Je le regarde en coin) La plupart c’est vrai mais faut pas pousser, pas tous quand même, regarde-toi par exemple.

Yuan aurait parié qu’il lui dirait ça.

- Avoue que je t’ai tendu la perche sur ce coup-là.

Je souris amusé et en même temps agréablement surpris de sa repartie.

- Ce n’était pas une perche mais plutôt le tapis rouge Hi ! Hi !

Yuan sort le papier que lui a donné son père avec l’adresse de l’appartement notée dessus, il le montre à son ami qui sourit aussitôt.

- Cool ! C’est à deux pas de la gare de l’Est.
- Et c’est bien ça ?
- Plutôt oui, c’est la gare qu’il faut prendre pour aller à Reims. Tu te rends compte que tu ne seras qu’à une heure et demie, trois quarts tout au plus de là où j’habite, comme ça, on pourra se voir les week-ends sans galérer. Enfin si tu veux venir nous voir bien sûr, je te présenterai aux Viala et tu verras (Je ris) Ils sont super.
- Comme de bien entendu Hi ! Hi ! Mais dis-moi « Flo » comment ça se fait que tu connaisses aussi bien Paris ?
- Je ne connais pas la ville plus que ça, c’est juste que j’ai lu une carte la première fois où j’y suis allé histoire de ne pas me perdre.
- (Yuan stupéfait) Mais c’est une ville immense ? Comment tu fais pour te rappeler de toutes les rues ?
- Disons que j’ai plutôt une bonne mémoire.
- Ça te dirait un de ses quatre de venir chez moi ?
- A Paris ? Bien sûr !
- Oui à Paris ça va de soi mais je pensais chez moi en chine ? Bien sûr tu viendrais avec « Thom ».

Je remarque le trouble sur son visage.

- Ça me plairait bien oui, mais dis-moi toi ? On dirait bien que tu as répondu à tes questions, pas vrai ?

Yuan fixe son ami dans les yeux et s’émerveille de la vision qu’il en a.

- Ouah !! J’adore tes yeux « Flo » ! Ils sont extraordinaires tu sais ?
- N’essaie pas de noyer le poisson et réponds plutôt à ma question si tu veux bien.
- J’allais y venir t’inquiète, oui j’ai réfléchi et oui j’ai répondu aux questions que je me posais. J’aimerais qu’on devienne plus qu’ami « Flo », je sais ce que tu vas me dire et j’y ai pensé également. J’aimerais aussi être plus qu’ami avec Thomas - (Yuan baisse les yeux et d’une voix presque inaudible) Raphaël et Éric aussi.

Il redresse la tête et avec conviction.

- Je sais ce que tu vas me dire mais c’est ce que je pense vraiment et pas que juste pour que tu sois d’accord.

Je sens bien qu’il est sincère.

- Je te crois Yuan, ça ne te parait pas beaucoup de monde d’un coup ? Tu sais j’ai juste promis à Thomas de ne jamais rien faire avec un autre garçon sans qu’il ne soit présent, je n’ai rien promis de la sorte à Éric et « Raph ».

Yuan reprend les yeux verts de Florian en otage.

- Alors tu veux bien ?

Ses grands yeux bridés d’un noir magnifique me donnent la chair de poule, son magnifique visage attend avec impatience ma réponse.

Je sais que je vais lui dire oui car dès le premier instant où je l’ai vu j’ai craqué sur lui, depuis c’est encore pire car sa gentillesse et son intelligence me l’on fait apprécier et désirer encore plus fort.

- Bien sûr que je suis d’accord, comment résister à l’envie de revoir ce si merveilleux spectacle.

Yuan sourit car il comprend tout de suite de quoi je parle.

- Et moi donc, et tu verras les jours de pleine lune, c’est encore plus beau à voir Hi ! Hi !

Nos regards s’allument et un fou rire nous prend faisant se retourner sur nous les passagers du train qui se demandent bien ce que peuvent se dire de si amusant les deux garçons assis dans leur compartiment.

Ce qui est plutôt normal car ils ne comprennent absolument pas la langue qu’ils emploient étant donné que depuis qu’ils discutent ensemble, les deux garçons parlent en chinois.

Ce qui est très pratique reconnaissons-le étant donné la teneur de leurs propos.


2eme ANNEE 1er semestre : (05 / 100) (Paris) (suite)


L’arrivée à Paris ainsi que le trajet en métro fut l’occasion pour les deux garçons de constater une nouvelle fois du moins pour Florian, combien les autochtones sont peu souriants voire même indifférents aux personnes qui les entourent.

Ils arrivent enfin à destination et se retrouvent devant un grand immeuble de style Haussmann parfaitement entretenu où le mètre carré doit coûter un bras, le porche s’ouvre dès que Yuan a composé le code d’accès et ils pénètrent dans une immense entrée toute recouverte de marbre.

Ils montent au deuxième étage et active le carillon au-dessous duquel est inscrit sur une plaque en métal doré le nom de Ming Tsu, la porte s’ouvre presque immédiatement et apparaît devant eux la carrure plus qu’imposante de Trang Yu le garde du corps de monsieur Ming.

À l’intérieur de l’appartement aux plafonds très hauts, ils contemplent la décoration très sobre du logement et en apprécient la disposition et la première impression de bien être qu’il leur fait ressentir.

Ming sort de la cuisine en souriant aux deux garçons et leur fait visiter les quatre pièces qui seront la demeure de son fils pendant tout le temps qu’il restera en France.

L’entrée une grande pièce à vivre avec une belle cuisine contiguë aménager de façon très pratique et très moderne, Ming leur fait visiter les deux chambres attenantes qui font bien une vingtaine de mètres carrés chacune.

- Celle-là sera la chambre d’amis quand je repartirai et celle-là, la tienne mon fils, pour ce soir j’espère que vous ne verrez pas d’inconvénients à y dormir tous les deux ?
- (Yuan avec un petit sourire) Non p’pa ! T’inquiète pas pour nous, ça ira très bien. Hein « Flo » ?
- Pas de soucis pour moi, sauf si Yuan me prend pour sa petite copine en dormant Hi ! Hi !
- (Yuan amusé) Encore faudrait-il que j’en aie une pour y penser Hi ! Hi !

Ming les yeux brillants de joie à constater la complicité des deux garçons.

- Ça viendra bien assez vite, installez-vous pendant que je prépare le repas et toi Yuan profite en pour regarder ce qu’il te manque et tu me fais une liste. J’enverrai Thao et Yue demain faire les achats nécessaires, pour tes vêtements je te laisse te débrouiller tout seul d’accord ?
- Oui p’pa ! J’irai demain matin faire les boutiques avec « Flo », il doit aller chercher des livres dans Paris.
- Alors c’est très bien, je vous appelle quand c’est prêt et après nous pourrons discuter de ton père Florian.
- (Je lui souris) Merci monsieur Ming, j’apprécie vraiment votre gentillesse.
- Et moi je t’apprécie beaucoup également mon garçon, retrouver le fils de mon ami et voir le mien libéré de sa maladie. Jamais je ne saurai te remercier comme il se doit, sache que tu pourras toujours faire appel à moi en cas de besoins.

Il ressort en refermant la porte derrière lui, laissant les deux copains en tête à tête, Yuan regarde la chambre et siffle de plaisir.

- Wouah ! C’est cool ici, tu m’aides à faire la liste de ce qui manque « Flo » ?
- Voyons voir ! Un bureau serait bien dans le coin là-bas avec un ordinateur et une console de jeux, ici je verrai bien une bibliothèque et là une chaîne hi-fi.
- Une télé aussi ?
- Bof ! Je suis pas vraiment fan dans une chambre, en plus il y a déjà un écran plat dans le salon. Par contre je n’ai pas vu de lecteur dvd, Hé ! Tu n’es pas forcé de noter tout ce que je te dis ?
- (Yuan en riant) Tu serais un très bon coach d’intérieur Hi ! Hi !
- (J’ouvre l’armoire) Wouah !!! C’est immense là-dedans !! Tu pourras y planquer tes amants Hi ! Hi !
- (Yuan très sérieux) Ça m’étonnerait beaucoup que je fasse ce que tu dis.
- Ah oui ? Pourquoi donc ?
- Parce que j’ai déjà quelqu’un et que c’est dans mon lit que je le mettrais et certainement pas dans l’armoire.

Je suis sauvé par le gong car un peu pris de court sur ce coup-là et quand nous entendons la voix de Ming nous demander de venir à table, je respire un bon coup soulagé pour le compte.

Le repas et la soirée qui s’ensuivit furent très conviviaux et je passe un très bon moment, Ming me raconte comment il a connu mon père et tous les souvenirs des quelques années où ils ont été quasiment inséparables.

L’émotion du petit homme me va droit au cœur et je ressens bien l’immense amitié qui le liait à mon père, les rires aux souvenirs de leurs blagues de potaches souvent entachés par les larmes à la pensée de l’ami disparu si vite.

Il est presque minuit quand nous nous levons tous pour aller nous coucher, je prends une bonne douche dans une salle de bains qui en laisserait plus d’un sans voix tellement elle est magnifique tout en marbre aux veinures délicates.

Quand j’en sors, je croise Yuan dans le couloir avec son nécessaire de toilettes sous le bras et je me glisse dans l’immense lit moelleux recouvert d’une couette toute douce emballée dans une housse sentant bon la lavande.

Un petit coucou à Thomas qui est surpris de l'heure tardive mais qui est heureux quand même que j'ai pensé à lui et je m'étends comme un chat dans le grand lit.

Yuan arrive un bon quart d’heure plus tard emballé dans une grande serviette éponge d’un blanc immaculé, la vue de mon ami ainsi vêtu m’apporte alors une énorme bouffée de désir qui je le sais ne va pas être des plus simple à gérer maintenant que nous nous sommes avoué nos envies réciproques.


2eme ANNEE 1er semestre : (06 / 100) (Reims) (Anthony / Baptiste)


Les deux garçons viennent de quitter Guillaume et Damien, Baptiste entraîne son grand frère légèrement énervé après lui, celui-ci le ressent aussitôt et se demande bien ce qu’il a bien encore pu faire pour le mettre dans cet état-là.

- Qu’est-ce que tu me reproches encore ?
- (Baptiste) Mais rien pourquoi ?
- C’est parce que j’ai été parlé à ces deux garçons ?

Baptiste s’arrête et se met face à son frère.

- Qu’est ce qui t’a pris enfin ! On ne demande pas des nouvelles comme ça des gens que l’on ne connaît pas !
- (Anthony) Je ne vois pas ce qui peut y avoir de choquant là-dedans, je t’ai déjà parlé d’eux, non ? Et en particulier du rire hyper sympa de leur copain. Je m’inquiétais juste de savoir s’il ne lui était rien arrivé, je n’ai rien dit de mal.

Baptiste prenant conscience qu’il a raison dans son raisonnement.

- Qu’est-ce qu’ils ont dû penser de toi, tu peux me le dire ? Déjà qu’ils croyaient que tu t’intéressais à lui pour une autre raison, rappelle-toi ce qu’ils ont dit.
- (Anthony surpris) Dis-moi plutôt à quoi tu penses toi, ça m’aidera peut-être à mieux comprendre ce que tu me reproches.
- (Baptiste en rougissant) Ça fait bizarre, comme si tu t’inquiétais d’un mec qui aurait de l’importance pour toi, tu comprends ?
- Non !

Baptiste en imitant une voix de fille.

- Heu !! Excusez-moi les gars mais il n’est plus avec vous votre frère, il est si mignon ce serait dommage qu’il lui soit arrivé quelque chose.
- (Anthony ahuri) Tu me fais quoi là ? Tu sais très bien que ce n’est pas ça, je ne suis pas.

Il hésite, cherchant le bon mot.

- Intéressé par ce garçon ! Ça ne va pas dans ta tête ? Et puis c’est quoi cette voix de gonzesse ? Je ne parle pas comme ça. Ah ! Je comprends ! Tu crois que je suis homo ? Tu es pourtant bien placé pour savoir que ce n’est pas le cas pourtant puisque tu ne me quittes pas d’une semelle.

Baptiste comprend qu’il a été un peu loin.

- Excuse-moi je ne voulais pas dire ça, juste que tu devrais te méfier un peu plus avant d’aller parler aux inconnus.
- Ils sont sympathiques ces deux garçons, de quoi as-tu peur ?
- C’est vrai mais ça aurait pu ne pas être le cas, tu oublies parfois trop vite ton handicap « Tony ».
- C’est sûr qu’avec vous je ne suis pas près de l’oublier.

Baptiste voit bien que son frère lui en veut et que ses paroles l’ont blessé mais c’est plus fort que lui, depuis qu’il est tout petit il l’a toujours aidé pour tout, il l’aime et ne supporterait pas qu’il lui arrive quelque chose un jour.

C’est vrai que Damien et Guillaume sont très sympathiques mais rien ne le disait à première vue.

- D’accord ! Tu as raison mais je n’y peux rien si tout ce qui te touche me fait peur.
- (Anthony en retrouvant le sourire) Tu te fais trop de soucis pour moi, je ne vois peut-être pas mais j’ai d’autres perceptions et je savais bien qu’ils seraient cool avec moi. Mais dis-moi, toi ? J’y pense maintenant ! Tu avais une drôle de voix quand tu as demandé si c’était le « petit rouquin », tu ne serais pas plutôt jaloux de ton grand frère par hasard ?

Baptiste pour la première fois de sa vie est heureux que son frère ne puisse le voir étant donné la brusque rougeur qui vient de lui prendre le visage.

- Pfff !!!! N’importe quoi !
- Ah oui ? Vraiment ?
- (Baptiste la voix tremblante) Arrête « Tony » tu délires là !

Anthony amusé car il n’est pas dupe, il a appris depuis le temps à analyser chaque son de voix et le trouble de son frère lui apparaît mieux que s’il le voyait.

- Je suis ton grand frère Baptiste et tu peux tout me dire.
- Mais arrête avec ça enfin !!
- Ok ! C’est bon, je n’insiste pas plus mais si tu as quelque chose à me dire un jour tu sais que je serai toujours à l’écoute pour toi. Je t’aime petit frère et rien de ce que tu me diras ne changera jamais cet état de fait tu comprends ?

Baptiste ne préfère pas répondre et reprend le bras d’Anthony pour poursuivre leur route, comment a-t-il pu deviner ce qui le perturbe autant depuis quelques années.

Encore plus particulièrement depuis un an où il aime regarder le jeune Florian maintenant qu’il connaît son prénom et que son visage hante ses nuits.

Anthony respecte le silence de son cadet, il se doute bien que ses paroles ont visé juste et il ne veut surtout pas le braquer contre lui alors qu’il le sent bien, son jeune frère est perturbé par ce qu’il lui a déjà fait comprendre.

Ils entrent dans leur appartement. Sitôt la porte refermée derrière eux Baptiste entre dans sa chambre et laisse son aîné se débrouiller seul. Une fois dans l’intimité de sa chambre, il laisse les larmes s’écouler enfin et libère ainsi le stress que les paroles d’Anthony ont déclenché en lui.

L’oreille fine de celui-ci entend toute la tristesse du jeune garçon à travers les cloisons minces qui séparent les deux pièces, son cœur se serre mais il ne fait pas un geste pour aller le consoler sachant pertinemment que ce ne serait pas la bonne solution à cet instant précis.

Préférant attendre qu’il soit enfin prêt à lui révéler ce que lui a déjà deviné depuis le début, depuis que Baptiste a atteint l’âge de la puberté et qu’il lui parle de ses amis avec suivant le cas plus ou moins de trémolos dans la voix.

Ce qui n’arrive jamais quand il parle de ses amies et qu’il a perçu avec sa sensibilité et ses sens exacerbés par le manque de la vision, sens qu’il n’a jamais connu et qu’il compense efficacement par les autres.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (07 / 100) (Paris) (fin)


C’est Yuan qui se réveille le premier ce matin-là, il sent la chaleur du corps de son ami blotti contre lui et sourit en repensant à sa gêne et à ses paroles qu’il lui a dites avant d’éteindre la lumière.

Il a très bien compris que Florian malgré l’envie qu’il en a ne trahira jamais la promesse faite à Thomas, Yuan l’a rassuré en lui disant qu’il l’entendait très bien et qu’il était déjà super-content de l’avoir tout simplement près de lui, que si quelque chose devait se passer entre eux et bien qu’il aurait la patience d’attendre qu’ils soient avec Thomas.

Florian lui a souri en lui faisant la bise et ils se sont endormis en se serrant l’un contre l’autre pour un gros câlin non dépourvu malgré tout d’une forte sensualité.

Un mouvement du jeune rouquin lui fait reporter son attention sur lui, il voit son corps s’étirer langoureusement et ne peut échapper à la vision du membre tendu à l’extrême dans le boxer malmené comme chaque matin juste avant le réveil de son propriétaire.

Ses yeux s’arrondissent de ce qu’ils découvrent alors, l’envie très forte de caresser cette superbe et volumineuse matraque est si tentante qu’il doit se mordre les lèvres pour y résister.

Heureusement pour lui, Florian ouvre les yeux et change de position ce qui permet à Yuan de se reprendre et de recouvrer ses esprits.

- Bien dormi Florian ?
- Hum! Oui, super je dirais même! Tu es une vraie bouillotte et j’espère que je n’ai pas été trop collant.
- Non, c’est bon et même je dirais que c’est dommage que tu ne te sois pas pelotonné encore plus contre moi, j’aurais adoré ça, tu sais ?

Je m’allonge doucement sur lui et l’embrasse rapidement sur les lèvres.

- Je sais mais sois patient et tu seras récompensé, promis !

Yuan frissonne de bien-être et retient son geste de serrer très fort Florian dans ses bras, se contentant de lui rendre son baiser fugitif.

- Je saurai l’être alors.

Je lui offre mon plus beau sourire.

- On se lève ? J’aimerais profiter de cette matinée ailleurs qu’ici même si je me sens très bien comme ça, mais ça risque de déraper et je n’y tiens pas du tout.

Les deux garçons se lèvent avec regret malgré tout et rejoignent la cuisine pour prendre un copieux petit-déjeuner, ensuite une douche rapide et le temps de s’habiller puis les voilà marchant dans les rues de la capitale.

Florian guide Yuan dans le métro tout en lui expliquant comment se repérer dans tous ses tunnels, ils ressortent à la station pas loin de laquelle se trouve la librairie où il a acheté un impressionnant tas de livres deux semaines auparavant.

Sitôt passé le pas de la porte, ils sont accueillis par un jeune homme svelte et souriant que Florian reconnaît tout de suite.

Comme la première fois, son cœur bat plus vite et il lui renvoie son sourire en marchant vers lui pour lui serrer la main.

- Pile à l’heure, j’espère que tu n’as pas ouvert juste parce que je venais ?

Dante la main ne lâchant pas celle de Florian.

- Pas de soucis, nous sommes ouverts le dimanche et c’était mon tour de tenir la boutique.
- Ok ! C’est cool alors.

Dante détaille Yuan et pose la question qui tue.

- C’est ton nouveau petit copain ?
- (Je ris de bon cœur) Sûrement pas dans le sens de ta question mais oui c’est un de mes potes.

Dante les yeux alternants sur les deux garçons.

- Ah ok ! Ça m’aurait fait drôle parce que tu avais l’air vraiment bien avec Thomas.

Yuan prend la parole pour la première fois.

- « Flo » et « Thom » c’est pour la vie, moi c’est Yuan et toi ?
- Dante, enchanter Yuan, les amis de Florian sont mes amis. J’ai mis tes bouquins dans un petit sac à dos dont je ne me sers plus, ce sera plus facile pour toi de les transporter.

Il part dans l’arrière-boutique, pendant ce temps-là Florian et Yuan se regardent en souriant.

- (Yuan) Il a l’air d’être bien mordu lui aussi.

Je lui fais un clin d’œil en me redressant comme un coq.

- Normal : t’as vu la bête ? Hi ! Hi !
- (Yuan amusé) Je dois reconnaître qu’il y a un petit quelque chose en toi qui attire le regard, la preuve puisque je m’y suis moi aussi laissé prendre.
- Bah ! Tant que c’est que des beaux mecs sympas qui me kiffent, pas de soucis.

Dante ressort de l’arrière-boutique et tend le sac à dos à Florian qui le lui prend des mains en souriant.

- Merci Dante, je repasserai à l’occasion maintenant que je connais ta boutique.
- Appelle-moi quand tu es sur Paris si tu veux, on pourra se prendre un pot quelque part ensemble.

En plus n’oublie pas que tu voulais faire des photos avec Thomas chez mon ami photographe, je serai heureux de t’y emmener ça me fera une balade parce que ça me saoule un peu parfois d’être tout seul.
- Tu es toujours seul ? Pourtant tu as tout pour ne plus l’être.

Dante sourit en appréciant le compliment.

- Merci Florian, maintenant que je te connais je m’y sens déjà beaucoup moins.
- Yuan aussi est nouveau sur Paris, si tu veux bien lui montrer la ville je suis sûr qu’il ne dira pas non.
- (Yuan en souriant) C’est vrai que ça me ferait plaisir de connaître quelqu’un ici.

Dante en lui rendant son sourire.

- C’est d’accord pour moi et puis comme ça, j’aurai des nouvelles de Florian et Thomas.

Les garçons se donnent leurs adresses et leurs coordonnées puis Florian et Yuan quittent la librairie le sourire aux lèvres, pour Yuan parce qu’il apprécie le jeune garçon et qu’avoir un premier ami à Paris le réconforte alors qu’il croyait s’y retrouver seul et pour Florian parce que comme ça, il regroupe autour de lui deux garçons auxquels il tient de toute évidence de plus en plus.


2eme ANNEE 1er semestre : (08 / 100) (Reims) (Chez Mireille)


Flavien et Marc quittent la gare et se dirigent vers la cité U où ils doivent rendre les clés après avoir débarrassé leurs affaires une fois celles-ci emmener chez la vieille dame que doit leur présenter Florian dans quelques heures.

Un coup de klaxon les fait se retourner et ils reconnaissent les personnes dans la voiture qui roule lentement juste derrière eux, Gérôme passe la tête à la portière en souriant.

- Alors les gars ? Besoin d’un taxi ? Montez ! Vous nous direz où vous allez.

Petit moment sympathique de retrouvailles, une fois en route vers la cité U la conversation reprend.

Le plaisir manifeste qu’ont les quatre garçons à se retrouver ensemble leur fait chaud au cœur.

- (Marc) Comment vous avez su que nous serions là ?
- (Dorian) C’est Aléxie qui nous a donné les horaires d’arrivées.

Gérôme croit bon de préciser.

- Nous avons appelé chez vous avant pour qu’on puisse se rejoindre quelque part en attendant que Florian arrive

Dorian en regardant sa montre.

- Nous avons encore un peu de temps, on vous aide à déménager si vous voulez ce sera plus pratique pour vous et il reste de la place dans le coffre.
- (Flavien) Avec plaisir les gars c’est sympa de nous le proposer.
- (Dorian) Nous allons vivre ensemble c’est cool non ? Florian est vraiment un pote en or.
- (Flavien) Tiens oui au fait ! Vous êtes encore là pour votre mission avec lui ?
- (Dorian) Hé oui ! Mais nous n’allons pas nous en plaindre non plus
- (Marc) Mais toi Gérôme, comment ça se fait que tu sois là toi aussi ? Et Patrice Camille et Léonie, ils deviennent quoi ?

Dorian raconte alors les derniers événements qu’ils ont vécus, le complot de leurs deux patrons pour qu’ils puissent rester ensemble et leur affectation dans une brigade spécialisée de la police judiciaire.

Marc écoute attentivement et tique soudainement quand ils parlent de cette brigade spécialisée car il en connaît l’existence.

Ses parents y ont eu droit à un certain moment de leur vie, jusqu’à ce qu’ils en découvrent l’existence et qu’ils protestent suffisamment fort pour que la « protection » leur soit enlevée.

- Il y a quelque chose qui ne colle pas dans tout ça, je connais ce service de la PJ et ils ne sont pas là pour surveiller des surdoués mais plutôt les grosses fortunes.
- (Gérôme hésite) C’est vrai qu’il sert aussi à ça mais pas que, la preuve puisque nous sommes là.

Marc regarde attentivement les deux garçons assis devant lui et voit bien qu’ils ne sont plus aussi à l’aise que tout à l’heure, il détourne son regard vers Flavien, hésite, soupire et se décide enfin à parler.

- Bon les gars si nous mettions cartes sur table, nous allons vivre les uns près des autres et si nous commençons par des mensonges, ça ne présage rien de bon pour la suite vous ne croyez pas ?

Flavien surpris le regarde attentivement.

- Quels mensonges ? De quoi tu parles là ?
- (Marc) Je parle de la raison réelle de leur mission, je sais très bien pourquoi ils sont là tous les deux, pas depuis longtemps mais je suis certain de ce que je dis.

Flavien ressentant le malaise de Dorian et Gérôme qui fixent la route sans répondre, commence à s’énerver.

- J’espère juste pour vous deux que ce n’est pas un coup foireux contre « Flo » sinon vous ne savez pas à quoi vous allez avoir à faire.

Marc reprend la parole avant que ça ne dégénère connaissant bien le caractère entier de son grand copain.

- Calme-toi Flavien, je t’assure que tu peux avoir confiance en eux, ils sont bien là pour protéger « Flo » mais pas parce qu’il est super-intelligent mais parce qu’il est très riche.

Dorian se tourne vers lui.

- Où tu as entendu ça toi ?
- (Marc tristement) Il y a quinze jours nous étions chez mes parents avec « Alex » et dans la conversation nous avons parlé de Florian, quand ils ont entendu son nom de famille mes parents très férus sur les titres de noblesse nous ont dit qui il était et la fortune qui était la sienne. J’ai appelé Thomas pour en savoir plus et il m’a dit qu’il le savait lui aussi depuis très peu de temps et que « Flo » n’était pas du tout au courant parce que ses grands-parents et Philippe son « tuteur » ont préféré attendre pour le lui dire qu’il profite avant de sa jeunesse et qu’il vive comme tout un chacun.
- (Flavien ahuri) Eh bien ça alors !!!
- (Dorian) Il faut que tout ça reste entre nous les gars, nos instructions sont très claires. Florian ne doit pas encore être mis au courant, ses grands-parents décideront quand il sera temps de tout lui dire.

Flavien sous le choc.

- Eh bien ça alors !!!

Marc le regarde amusé.

- Reviens en « Flav », j’ai l’impression là qu’Arnault avait raison quand il disait que tu étais un vrai blond Hi ! Hi !

Flavien sourit à son copain.

- Des fois c’est bien pratique Hi ! Hi !

Il repense à ce qu’il vient d’apprendre.

- Eh bien ça alors !!!

Au feu rouge les personnes au volant de leurs voitures ne peuvent s’empêcher de sourire à la vue des quatre garçons morts de rires dans l’auto à l’arrêt près de la leur.


2eme ANNEE 1er semestre : (09 / 100) (Reims) (Chez Mireille) (fin)


Arrivé à Reims, Florian part d’un bon pas vers chez les Viala pour y déposer ses affaires.

Il aime bien passer par le canal et faire son petit coucou quand il est là au jeune homme en fauteuil roulant, avec son sac à dos et ses valises il traîne un peu des pieds et s’arrête fréquemment pour se détendre les bras.

C’est près des péniches qu’il fait sa troisième petite pose et il prend le temps d’envoyer un SMS à Guillaume en lui disant où il est afin qu’il vienne l’y rejoindre pour lui donner un coup de main à porter ses bagages.

En attendant sa réponse, il s’assoit sur une valise et regarde vers les péniches.

Il doit être tombé sur un déménagement car plusieurs personnes font la navette les bras chargés d’une péniche à l’autre, il ne voit pas le jeune homme au fauteuil et en est un peu triste car il aime bien son sourire quand ils se croisent.

Il est tellement pris par son observation de la vie de tous les jours de ses gens qui rient à la moindre occasion qu’il ne voit pas arriver Guillaume et Damien qui lui sautent dessus le faisant culbuter de dessus son bagage.

La suite du trajet fut plus reposante et ils arrivèrent cette fois-ci d’une traite à destination, Florian redescend presque aussitôt et prend le bus en direction de l’université.

Il s’arrête deux stations avant et marche d’un bon pas vers le lieu de rendez-vous qu’ils se sont donné avec ses amis.

Ils sont déjà là tous les quatre et après les inévitables embrassades d’avec leur copain, ils le suivent jusqu’à la maison aux volets bleus qu’il a découverte quelques mois plus tôt et qui lui a permis de connaître Mireille et les deux siamois.

- Voilà les gars c’est ici.
- (Marc) Ça a l’air plutôt sympa et en plus c’est vraiment près de la fac
- (Flavien) C’est marrant mais on croirait que c’est une maison de poupée de loin, l’architecte qui a construit cette maison a su jouer magnifiquement sur les perspectives.
- (Je crois bon de préciser) C’est son mari je crois qui en a fait les plans et qui l’a construite.
- (Dorian appréciateur) Eh bien il connaissait son boulot.
- Vous verrez une fois dans le jardin elle devient impressionnante, allons y Mireille doit nous attendre.

Florian sonne à la porte et ouvre aussitôt, il laisse passer ses amis et referme derrière lui ; une fois dans le jardin, il les dirige vers la porte d’entrée qui s’ouvre au moment où les garçons arrivent devant.

La vieille dame apparaît toute frêle devant eux et sourit en apercevant Florian, son visage fait le tour ensuite des nouveaux arrivants et la première impression doit être plutôt bonne car son visage s’épanouit de joie quand elle les prie d’entrer dans la maison.

Quand Flavien passe devant elle, Mireille doit lever la tête pour voir le visage du jeune homme à la carrure si impressionnante.

Elle le prend doucement par le bras avec les yeux pétillants d’amusement et s’adresse à Florian.

- C’est sans doute un des « petits » gars qui doit venir habiter ici ?

Je la fixe dans les yeux en riant.

- Oui Hi ! Hi ! C’est Flavien, il est un peu bougon parfois mais il a un cœur d’or. Voilà Marc, Dorian et Gérôme.

Je montre les deux derniers du doigt.

- C’est notre couple d’amoureux transit, ne vous offusquez pas si vous les voyez se faire sans arrêt des bisous parce que c’est un peu leurs drogues Hi ! Hi !
- (Mireille amusée et ravie) Bienvenue ici jeunes gens, mais allez donc visiter l’étage, il est tout à vous et vous n’aurez qu’à vous mettre d’accord pour choisir vos chambres.

En regardant Dorian et Gérôme avec un grand sourire.

- Celle du fond était la nôtre à mon mari et à moi et c’est la plus grande alors je pense qu’elle ira très bien pour les deux amoureux.

Le reste de l’après-midi passe à l’installation des garçons et aux mises au point des règles de vies, la somme plus que correct demandée à chacun et la proposition de Mireille de s’occuper des repas moyennant un peu d’aide pour la vaisselle, les courses et les pluches met tout le monde aussitôt dans une ambiance bonne enfant et quand Florian les quitte non sans promettre de revenir le lendemain avec « Tic » et « Tac », c’est déjà une petite famille qu’il a l’impression de laisser derrière lui.

Mireille a l’impression de revivre enfin, il y avait bien longtemps qu’une telle activité n’avait pas réveillé ses murs, la musique et les discussions amicales qui traversent les pièces lui rappellent bien des années en arrière quand elle avait encore toute sa famille réunie autour d’elle.

Quelques larmes au souvenir de ses enfants et de son mari disparus et la vieille femme toute menue reprend vite le dessus en repartant bravement, le sourire lui revenant aux lèvres vers sa cuisine non sans lancer d’une voie amicale à la cantonade.

- Deux volontaires pour éplucher les pommes de terre si vous voulez des frites ce soir avec votre jambon !!

Flavien et Dorian déboulent aussitôt en se mettant au garde à vous devant elle et en la saluant militairement, leurs visages barrés d’un grand sourire.

- Oui chef !!! Bien chef !!!




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (10 / 100) (CHU)


René coche sur son agenda la semaine qui vient de s’écouler en poussant un long soupire de satisfaction, la semaine qui arrive annonce l’arrivée des nouveaux internes et il sourit, le retour de Florian parmi eux.

La liste d’attente commence à s’allonger et certains cas très rares malgré tout méritent d’être traités rapidement alors que tous les autres plus bénins auraient pu très facilement être pris en charge sans attendre par lui-même ou n’importe lequel de ses collègues.

Seulement voilà, le personnel hospitalier ne jure plus que par « tu sais qui » et en viennent même à renier certains praticiens à la réputation pourtant irréprochable.

L’équipe "spéciale" étant réunie dans la salle de repos, l’effervescence règne autour d’eux pour savoir si c’est bien le jour tant attendu du retour de Florian.

Quand il apparaît ce matin-là vêtu de sa blouse blanche et de son badge l’autorisant à circuler dans tout l’établissement, c’est l’allégresse générale autour de lui et tous sourient devant sa bouille espiègle et la joie de vivre qu’ils peuvent lire dans ses yeux.

Julien est là lui aussi un peu nerveux malgré tout car c’est sa première journée et il ne connaît pas encore les rituels de l’établissement, il reste collé à Maxime qui d’ailleurs ne s’en plaint pas le moins du monde et examine avec attention tout ce qui se passe autour de lui.

L’arrivée de Florian le marque fortement car il ne s’attendait certainement pas à cette quasi-adoration qui émane des personnes qui croisent son passage, il descend avec toute l’équipe au sous-sol et se retrouve dans l’intimité de leur petite bande d’amis dans une pièce spécialement réservée pour eux.

Le naturel entre eux revient aussitôt la porte fermée et l’organisation des interventions de la matinée se fait sans anicroche, personne ne cherchant à imposer ses idées sur le sujet.

- (Maxime) Tu viens « Juju » nous allons chercher le premier patient, Émilie et « Ju » vont préparer le bloc.
- (Je regarde Julien) Pas trop le trac pour ton premier jour ?
- Bah si un peu quand même !
- Pour l’instant tu te contentes de regarder, dans quelques temps une fois que tu te sentiras prêt, je t’expliquerai comment agir et tu pourras t’y mettre progressivement.
- D’accord « Flo » !

Émilie en le prenant doucement par la manche.

- Allez viens ! Il est temps de se mettre au boulot.

Je termine mon café et ensuite j’entre dans la salle où seront pratiquées les anesthésies car bien sûr les patients même s’ils sont pour la plupart au courant par leur famille doivent éviter de me voir afin de ne pas laisser échapper des informations par inadvertance.

Une fois la mise au point faite avec l’anesthésiste de garde, j’entre en salle blanche et commence à me préparer.

Ensuite je ne vois plus le temps passer, seul les quelques paroles encore nécessaires pour certaines actions résonnent dans la salle et il est plus de quinze heures quand Maxime me pose la main sur l’épaule en me tendant un grand verre d’eau les yeux marquant un immense respect.

- C’était le dernier pour aujourd’hui, tu es devenu une vraie machine à opérer ma parole ! Rien ne t’arrête !
- (Julien estomaqué) Il faut l’avoir vu pour y croire.
- (Je le regarde surpris) De quoi tu parles « Ju » ?
- Mais ! De ce que tu viens de faire tiens ! Si j’en crois ce que j’ai appris jusqu’à maintenant, ce que tu as réalisé ce matin correspond au travail d’au moins trois spécialités différentes.
- Ah oui ? Possible mais j’essaie d’être pluridisciplinaire, c’est moins rengaine tu comprends ?

Julien ahuri regarde les autres personnes de l’équipe qui le regardent eux avec amusement.

- Eh bien quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit de si drôle ?
- (« Juju ») Rien « Ju » t’inquiète, juste que nous étions comme toi au début, maintenant tout nous paraît si facile avec « Flo » que ça nous fait du bien d’entendre des paroles comme les tiennes qui sont tout à fait normales et qui nous remettent un peu les pieds sur terre.
- (Maxime) Mais tu vas très vite devenir comme nous, tu verras, d’ici quelques mois tu n’y feras même plus attention.
- (Émilie) Par contre pour ton diplôme ça risque de te poser un problème, quand tu devras choisir ta spécialisation car tu vas toi aussi prendre l’habitude de sauter du coq à l’âne et si c’est trop dur pour toi n’hésite pas à nous en parler.

La porte s’ouvre brusquement et René soupire visiblement soulagé de nous voir encore tous là.

- J’ai besoin de vous les gars !

J’arrête de déboutonner ma blouse).

- Un problème ?
- Plutôt oui, je sors de la maternité. Une naissance difficile et la mère fait une double hémorragie, en plus les jumeaux qu’elle vient de mettre au monde sont reliés par la colonne vertébrale.


2eme ANNEE 1er semestre : (11 / 100) (CHU) (suite)


- (Je lui demande curieux) Quelqu’un les a vus ?

René comprenant le but de ma question.

- Non justement.
- Tu t’occupes de la mère ?
- Frédéric s’en occupe oui, tu crois pouvoir faire quelque chose pour eux ?
- De toute façon on n’a pas le choix, non ? Tu leur donnes combien de temps si nous ne faisons rien ?
- Très peu je le crains, tu t’en occupes alors ?
- Pas de soucis René, allez-vous autres ! Préparez-moi la salle et j’ai besoin d’un scan et d’une radio pour me rendre compte.

René en souriant visiblement soulagé que je prenne les choses en mains.

- Je m’en occupe « Flo » je savais bien que tu ne les laisserais pas tomber.
- J’aurai besoin de Frédéric, dès qu’il a terminé avec la mère demande lui de rappliquer fissa, d’accord ?
- Entendu ! Je te les amène d’ici une demi-heure, c’est bon pour toi ?
- Ouaih t’inquiète ! « Ju » ? Va avec René et tu m’amènes les résultats d’examens le plus vite possible, ok ?
- (Julien) Ok « Flo »
- Maxime ? J’ai besoin du microlaser, occupe t’en s’il te plaît et toi « Milie » cours en « bio » j’ai besoin de Carole pour des prélèvements de cellules, tu lui dis qu’elle va devoir faire des heures supplémentaires car je vais avoir besoin de peau très rapidement. Dis-lui que je lui laisse un mois pas plus pour les greffons et qu’elle en fasse le plus possible, j’espère pouvoir en refermer un aujourd’hui, mais les deux ce n’est pas possible.

Pendant que tout le monde s’active, je vais m’asseoir et je prends le temps de me remémorer tout ce que j’ai appris sur la séparation des bébés dits « siamois », les chances de sauver les deux enfants sont infimes et je sais qu’il me faudra opérer en priorité sur celui des deux qui sera le plus fort quitte à ne pas avoir le temps de m’occuper de l’autre.

L’idée bien sûr m’est intolérable mais de toute façon je suis parfaitement conscient que je n’ai pas vraiment le choix, je suis interrompu dans mes pensées par « Ju » qui revient déjà avec les radios et le cd du scanner.

J’examine avec soin toutes ces informations et je me fais une idée de comment intervenir sur les petits bouts de chou qui pèsent à peine deux kilos et demi chacun.

Poids suffisant pour que les chances de réussites de l’intervention soient suffisamment élevées, intervention qui devient vite évidente pour moi et je dois reconnaître qu’il y a beaucoup d’incertitudes quant aux résultats et la réussite de l’opération.

La demi-heure est à peine passée qu’un chariot sur lequel est posée une couveuse raccordée à un système automatique alimenté par un jeu de batteries arrive, les deux nouveau-nés collés dos à dos dorment paisiblement et j’ai un petit moment de stress à l’idée de ce que je vais devoir leur faire subir.

L’anesthésie étant évidemment impossible vu les circonstances, je vais profiter que leur cerveau ne soit pas encore sujet aux stimuli de la douleur pour intervenir au plus vite sur eux.

Frédéric entre et se dirige tout de suite vers moi et contemple tristement les nourrissons. Je peux lire dans ses yeux ce qu’il pense de tout ça.

Pour lui il n’y a quasiment aucun espoir de pouvoir les sauver, je lui prends la main et la lui serre doucement essayant par ce simple geste de lui redonner un peu de confiance.

- Nous allons faire tout notre possible « p’pa », de toute façon si nous ne faisons rien ils ne survivront pas. La chance c’est qu’ils ont chacun une colonne vertébrale et que ce qui les relie n’est que musculaire, nerveux et épidermique.

Frédéric regarde Florian avec ahurissement.

- Que !!!!
- Eh bien oui quoi ! S’ils n’avaient eu qu’une colonne vertébrale pour eux deux, je n’aurai eu que l’espoir de n’en sauver qu’un seul alors que là tout est encore possible.
- (Frédéric soufflé) Tu t’en sens vraiment capable ? Tu sais que très peu de ses opérations ont été un succès ? D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi tu as tenu à ce que je sois avec toi parce que je ne me sens pas capable de t’aider beaucoup.
- J’ai un schéma directeur pour ce qu’il y a à faire mais j’aurai besoin de toi à un moment car il me faudra une troisième main sûre.

J’explique alors comment je vois l’intervention et ce que chacun devra faire pour m’aider du mieux qu’ils pourront, je répète une deuxième et une troisième fois jusqu’à ce que je sois certain que chacun a bien compris son rôle dans les prochaines heures.

Je vérifie une dernière fois le matériel et les divers pansements dont j’aurai besoin pour protéger celui des deux qui restera un long mois en attente des greffons qui lui seront nécessaires pour le reconstruire.

Quand enfin tout est prêt, je ferme un instant les yeux conscients de ce que je vais entreprendre et des implications que cela aura pour les deux petits êtres toujours endormis.

J’ouvre les yeux en soupirant.

- Bon ! Allez ! C’est parti !


2eme ANNEE 1er semestre : (12 / 100) (CHU) (suite)


Les deux petits sont déposés précautionneusement sur le bloc, les raccordements aux divers appareils de survie sont menés de mains de maîtres avec une extrême douceur.

Le laser est disposé au-dessus d’eux et je me place devant l’écran le joystick en main, un bon quart d’heure m’est nécessaire pour effectuer tous les réglages que je juge impératif au bon déroulement de ce qui va suivre.

Maxime et Frédéric quand je leur en donne l’ordre se mettent en position et maintiennent d’une main ferme chacun un des bébés pendant que j’actionne délicatement le laser et que je commence la séparation.

J’ai préféré cette méthode plus précise que la méthode manuelle malgré que cette façon de faire ne soit pas des plus orthodoxes car un seul faux mouvement de la part des bébés, de ceux qui les maintiennent ou de moi pourrait être catastrophique quant aux conséquences.

Seulement la précision est telle que le risque en vaut la chandelle et permettra de minimiser ensuite le reste de l’intervention.

La dose très légère de gaz éthéré mélangé à l’oxygène auquel les nourrissons sont branchés fait l’effet escompté et les maintient en état de sommeil, ce qui aide beaucoup à l’intervention délicate que je mène sur eux.

Une fois la séparation terminée, ils sont mis sur le ventre et commence pour moi le plus difficile.

Le choix du premier bébé sur lequel intervenir qui lui donnera le plus de chance de réussite, je vais à l’encontre de toutes les choses écrites sur le sujet et je choisis celui qui me semble le plus faible.

Frédéric ne dit rien mais suit mes instructions et s’occupe de l’autre, se contentant d’éponger et de lui appliquer les antiseptiques préparés à cet effet pendant que je m’occupe des terminaisons nerveuses tranchées du frère et que je les relie de façon à lui conserver le plus de connexions possibles afin qu’ils puissent en grandissant se reconstruire et ressentir à nouveau le chaud, le froid, la douleur et les caresses sur cette partie de son anatomie.

Une fois satisfait du résultat, je m’occupe des muscles et les replace au mieux afin qu’eux aussi se reforment et remplissent leurs rôles.

La « chance » est que chaque enfant avait ses ligaments et ses tendons qui les rattachent aux os et que la coupure s’est faite dans la masse musculaire qui devrait vite retrouver son intégralité de par les cellules-souches qui vont le reconstituer grâce à la mémoire du génome.

Je surveille fréquemment les moniteurs afin de pallier le cas échéant à tout risque qui pourrait mettre en péril le processus vital du bébé.

Julien ("Ju") est comme hypnotisé par la contemplation de son ami, il reste scotché par le déroulement de l’opération qui se passe sous ses yeux.

La précision des gestes, l’assurance de Florian qui de toute évidence n’a aucune hésitation quand à ce qu’il doit faire et les résultats extraordinaires qu’il ne peut que constater quand il voit petit à petit les chairs se cautériser et reprendre leurs places.

Maxime refrène avec beaucoup de difficulté l’émotion qui l’étreint à la vue de ces petites choses sanguinolentes et si fragiles, lui aussi reste ébahi de l’aisance des mains de Florian qui jamais n’hésitent et qui œuvrent à la guérison des petits.

Il voit ses doigts habiles effectuer comme un ballet à la chorégraphie parfaite, le silence de la salle ou tout comme lui chacun retient son souffle et effectue les gestes strictement nécessaires quand Florian le leur demande d’une voix calme et parfaitement maîtrisée.

Frédéric assiste Florian comme un interne son tuteur, il a l’impression de découvrir la chirurgie tellement il découvre chaque geste comme l’apprentissage d’une nouvelle méthode qui jusque-là était ignorée de tous et qui pourtant paraît si évidente une fois qu’elle est réalisée devant lui.

L’état serein de « Flo » alors que rien que la pensée de l’acte qu’il réalise, devrait à ses yeux lui donner un nombre incalculable d’hésitations le conforte dans la pensée que le jeune garçon a vraiment un don pour tout ce qu’il entreprend.

Florian loin de toutes ses pensées sur ses qualités de chirurgien continue de dérouler dans sa tête et dans ses actes la méthode qu’il a décidé de mener à bien pour sauver les deux enfants.

Il termine les points de sutures sur le premier et laisse « Juju » s’occuper de la pose des pansements et des antiseptiques avant de remettre le petit être dans la couveuse.

Une grimace vient marquer son visage quand il passe à l’autre bébé, le manque d’épiderme et de chair dévoile quasiment l’ossature du bébé et il a un moment d’arrêt face à la difficulté qu’il va avoir à le sortir d’affaire.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (13 / 100) (CHU) (fin)


Pour la première fois depuis qu’il exerce, il doute de réussir et il lève la tête vers Frédéric qui voit bien lui aussi que quelque chose cloche.

- Qu’est-ce qu’il y a Florian ?
- Il ne lui reste pas assez de muscle pour lui tenir la colonne, ça va être compliqué et il risque de ne pas s’en remettre ou d’être handicapé à vie.
- Fais ce que tu peux Florian, personne ne t’en voudra si ça ne se passe pas comme tu veux. Dans notre métier il faut aussi accepter la défaite et nous ne pouvons pas sauver tout le monde, déjà si son frère en réchappe ce sera un miracle pour cette famille alors fais de ton mieux.

Julien ("Ju") d’une voix timide.

- Pourquoi tu ne fais pas comme à Ludovic ?
- Parce que ce n’est pas ça la médecine, si j’emploie cette solution à chaque fois qu’il y a un problème je risque gros et je vais finir par me faire découvrir.

Frédéric regarde le bébé dans la couveuse.

- Tu as opéré le plus faible pas vrai ?
- Oui je croyais comme ça avoir plus de chances pour le deuxième, pourquoi ?
- Parce que s’il y a des suspicions sur toi, c’est lui qui sera examiné et tu l’as opéré sans utiliser ta salive alors ils ne trouveront rien si ce n’est ta façon extraordinaire d’exercer ton métier.

Je comprends où il veut en venir.

- Alors que pour le premier, le plus robuste, ils trouveront ça normal ? C’est ce que tu veux dire ?

Frédéric avec un grand sourire.

- Exactement ! Regarde bien ce bébé Florian, tu ne crois pas que lui aussi ait envie de vivre ? Et son frère tu y penses ? Comment va-t-il vivre cette séparation ?
- (Émilie) Il est si mignon « Flo », s’il te plaît !

Je vois qu’ils me regardent tous avec leurs yeux de cocker et en plus j’avoue franchement que je pense comme eux et je n’ai pas le cœur à laisser la nature faire son œuvre alors que j’ai le moyen d’interférer.

- Pffttt !!! Bon ! Alors on s’y remet ?

Maxime le coude plié en baissant le poing vers le sol.

- Yes !!!!

Je souris à mon ami et comme je l’ai fait pour soigner Yuan, j’applique la même méthode en déposant ma salive sur le pourtour de la plaie et en laissant les chairs et les nerfs reprendre leurs aspects et leurs places naturelles.

Le temps passe très vite et les cinq heures que durent la remise en état du bébé passent à la vitesse de l’éclair tant ce qui se déroule sous les yeux de tous les captivent au plus haut point.

Une fois le dos du bébé redevenu normal, c’est avec une forte envie de laisser tout tomber que je me remets à l’œuvre.

Avec un scalpel, j’ouvre de nouveau le dos du nourrisson et malmène quelque peu les muscles afin qu’ils apparaissent plus ou moins comme ceux de son frère en faisant toutefois très attention à ce qu’il n’en supporte pas les séquelles plus tard et j’ôte également un grand bout de peau qui s’était reconstituée afin de pouvoir plus tard lui poser les greffons que Carole va mettre très prochainement en culture.

J’applique sur la plaie reconstituée un pansement pour grand brûlé afin de lui protéger les muscles en attendant que ça soit possible, un léger bandage autour de son petit corps et je le laisse aux soins d’Émilie qui a les yeux remplis de larmes.

- Excuse-moi « Milie » mais je devais le faire sinon personne n’aurait compris tu comprends ?
- (Émilie) Je comprends très bien mais ça n’empêche que c’est très dur à accepter.

« Juju » dans le même état émotionnel que son amie.

- Il ne souffre pas trop ?

Je lui mets la main sur l’épaule en le secouant amicalement.

- Je t’assure que ce que je lui ai fait est plus impressionnant qu’autre chose, tu verras ! Dans quelques années il n’y paraîtra plus qu’une longue cicatrice qui leur rappellera qu’ils ont failli tout simplement ne pas se connaître, je pense que cette tragédie évitée va les rapprocher encore plus que de simples jumeaux.

Frédéric me prend dans ses bras et me berce.

- Je me doute que ça n’a pas été facile pour toi mon garçon de faire ça à cet enfant, seulement réfléchis cinq minutes, sans toi ce bébé était condamné alors tu t’es juste protégé.

Maxime voit mes yeux couverts de larmes.

- Allez « Flo » ! Tu viens de faire une chose merveilleuse en sauvant ces bébés, ne pense pas à autre chose.

Je sens une énorme boule me prendre l’estomac, mes jambes tremblent et mon corps perd toute sa force.

Mon esprit s’embrume et je vois au loin le visage de celui que j’aime le plus au monde et qui s’éloigne de moi, je m’écroule d’un coup en l’appelant de toutes les forces qu’il me reste et c’est un appel à peine audible qui s’échappe de mes lèvres avant de m’évanouir dans les bras de Frédéric.

- Thomas !!!!


2eme ANNEE 1er semestre : (14 / 100) (Reims) (Panique)


J’ai froid, mon corps tremble et n’arrive pas à se réchauffer. Je me mets en boule serrant mes bras autour de mes genoux mais rien n’y fait, les frissons me parcourent de la tête aux pieds en me faisant claquer des dents.

« Néant ».

Une main me recouvre le corps avec un drap et une couverture, le néant noir reprend mon esprit.

J’ai toujours froid, j’aperçois vaguement la lumière du jour. Une main me caresse le front et remonte le drap qui a glissé pendant la nuit.

« Néant ».

Mon corps tremble toujours, mes mains et mes pieds sont gelés. Des voix indistinctes autour de moi, froid !!! Tremblements !!!

« Néant »

Un froissement de draps près de moi, un corps se blottit contre le mien et j’ai soudainement moins froid.

Le sommeil m’appelle, je m’y laisse emporter, rassuré en me lovant contre ce corps qui m’apaise et contre lequel je me sens bien.

***/***

(Aix quatre heures du matin).

Le carillon de l’entrée retentit, qui peut bien venir à une heure pareille ? Thomas entend sa mère se lever et descendre voir qui ça peut être, des voix et une impression d’affolement lui font relever brusquement la tête et sauter du lit.

Un étrange sentiment que quelque chose de grave s’est passé entre dans l’esprit du jeune homme, il s’habille rapidement et se précipite au rez-de-chaussée doublant son père dans les escaliers.

L’impression devient une certitude quand il reconnaît les voix de Franck et de Michel qui parlent à sa mère, son cœur fait un bond douloureux dans sa poitrine et il entre comme une furie dans le salon.

- Florian !!! Il lui est arrivé quelque chose ??

Franck voyant le jeune homme devenir livide.

- Oui mais rassure-toi il va bien, ou du moins pas trop mal d’après les médecins qui s’occupent de lui.

Thomas la voix tremblante.

- Qu’est ce qui lui est arrivé ?

Michel lui raconte alors ce qu’il a su par Frédéric un peu plus tôt dans la nuit, les dernières paroles de son petit-fils le réclamant avant de s’évanouir et enfin le coup de téléphone passer à Franck pour lui demander s’il pouvait le laisser retrouver Florian quelques jours pour être près de lui le temps qu’il se remette.

Franck qui devait de toute façon venir à Aix a précipité son départ et vient le chercher pour l’emmener dans le jet privé de l’entreprise afin qu’ils puissent arriver le plus tôt possible au chevet du malade.

- (Thomas) Il n’aurait pas dû faire ça, ça va à l’encontre de ce qu’il est et son esprit a lâché pour le protéger.
- (Michel surpris) Mais de quoi tu parles ?
- De ce qu’il a fait au bébé à la fin, il n’aurait pas dû et il aurait mieux fait de laisser quelqu’un d’autre s’en occuper.
- (Franck étonné) Tu crois que c’est ça qui l’a mis dans cet état ?
- J’en suis quasiment certain, il faut que j’aille près de lui c’est important je le sens.
- (Franck en se levant) Prends quelques affaires, nous partons dans l’instant. Nous étions venus te chercher justement et ce que tu nous dis nous conforte dans l’idée qu’il faut faire vite.

***/***

(Cette nuit-là au CHU)

Frédéric affolé retenant Florian évanoui dans ses bras.

- Maxime ! Un brancard vite !

Le garçon ne se le fait pas dire deux fois et revient quelques instants plus tard en poussant un lit médicalisé puis aide Frédéric à y coucher Florian.

- Qu’est-ce qu’il a ?

Frédéric en lui prenant le pouls.

- Si je le savais ! Allez ! On l’emmène en réanimation et on lui fait la procédure d’examen complet.

Le malaise de Florian fait comme un effet de poudre dans l’hôpital, le personnel de nuit s’interpelle pour tenter d’en apprendre davantage et les bruits les plus incongrus affolent bientôt tout le monde.

Le couloir d’accès à la chambre où Florian est toujours inconscient est noir de monde, l’inquiétude se lit sur tous les visages.

Certaines infirmières ont même les yeux remplis de larmes, Maxime et Julien tentent de calmer tout le monde en laissant filtrer quelques renseignements.

Ils leur présentent les choses en essayant d’être le plus optimiste possible, comme quoi c’est une fatigue nerveuse due à la longue journée d’intervention et à la plus que délicate opération qu’il a menée sur les nourrissons qui l’aurait mis dans cet état mais ils sentent bien tout au fond d’eux-mêmes qu’il y a autre chose sans en connaître la raison réelle.


2eme ANNEE 1er semestre : (15 / 100) (Reims) (Panique) (fin)


Ensuite le reste de la nuit et une partie de la matinée passa à le veiller et à le recouvrir chaudement à chaque fois qu’il se découvre suite à son extrême agitation.

Frédéric veille celui qui est pour lui comme un fils et ne comprend absolument pas ce qui arrive au jeune homme tremblant manifestement de froid alors que le thermomètre de la pièce indique vingt-deux degrés et qu’il est recouvert de plusieurs couvertures.

L’anxiété se lit dans les yeux du chirurgien, la fatigue n’a pas de prise sur lui et il voit passer le temps d’une façon interminable.

Ce n’est qu’en milieu de matinée que la porte de la chambre s’ouvre et que Thomas apparaît dans l’encadrement le visage ravagé par les pleurs et la profonde angoisse qui le tient depuis qu’il a été mis au courant.

Frédéric se lève visiblement ému et soulagé de le voir enfin et l’enserre dans ses bras.

- Ah ! Te voilà Thomas !
- Comment va-t-il ?
- Il est glacé ! Il claque des dents et plonge régulièrement dans l’inconscience, je ne comprends rien à ce qu’il a.
- Il n’a tout simplement pas supporté le fait d’être obligé de blesser quelqu’un.

Frédéric sursaute en entendant ses paroles.

- Mais ! Tu n’y es pas du tout ! Au contraire, il les a sauvés.
- Peut-être oui mais vous n’auriez pas dû le laisser faire ce qu’il a fait ensuite, c’est contre nature pour lui tu comprends ? Il a le don de guérir et ce qu’il a été obligé de faire pour protéger son secret va à l’encontre de ce qu’il est et son esprit ne l’a pas supporté.
- (Frédéric comprend) J’aurais dû le faire, c’est de ma faute ce qui lui arrive.

Thomas en lui prenant la main.

- Tu ne pouvais pas deviner.
- Tu l’as bien fait toi ?
- J’ai déjà été confronté une fois à ce phénomène dans le Sud quand il est venu à mon secours c’est pour ça.
- Qu’est-ce qu’on doit faire alors ?
- Il lui faut du repos et sentir quelqu’un près de lui qui le rassure et le protège.
- Et si ça ne marche pas ?

Thomas fixe Frédéric intensément.

- Faudra alors trouver un cirque ou un zoo et le laisser au milieu des fauves pour qu’ils le soignent.

Frédéric regarde Thomas complètement horrifié.

- De quoi !!!!!

Thomas lui sourit tristement.

- Ça marche crois-moi mais nous n’en sommes encore pas là.

Il regarde son ami toujours tremblant et qui semble s’éveiller.

- Je vais essayer la solution la plus facile et nous verrons si c’est suffisant, tu peux nous laisser et ne t’inquiètes pas si il y a un souci je t’appellerai.

Frédéric voit Thomas ôter ses vêtements et rejoindre Florian sous l’amas de couvertures dans lesquels il est enfoui, aussitôt comme par réflexe Florian vient se lover contre lui comme un petit chat et ses tremblements s’atténuent pour finir par très vite disparaître.

Frédéric remarque l’apaisement soudain des traits du jeune rouquin et s’autorise enfin à respirer normalement sentant bien qu’il voie enfin le bout du cauchemar.

Thomas couvre le front et le visage de son chéri de baisers, il sent lui aussi l’apaisement soudain de Florian maintenant qu’il est dans ses bras et il ferme les yeux en laissant aller ses larmes sans plus les retenir maintenant qu’il commence à être rassuré.

Il le veille ainsi de longues heures entrecoupées par la visite rapide de l’un ou l’autre de ses amis venant voir s’il avait besoin de quelque chose et en profitant pour prendre des nouvelles du bébé kangourou lové dans un état quasiment fœtal tout contre le ventre de Thomas.

Il n’est pas loin de trois heures du matin quand Thomas se réveille, une main caressante lui donnant des frissons tout le long de sa colonne vertébrale.

Sa main cherche le bouton d’allumage de la tête de lit, il ouvre les yeux et frémit de tout son corps sous le regard vert et sauvage qui le fixe et le captive.

Les yeux se rapprochent avec une lenteur qui lui semble infinie l’hypnotisant comme un prédateur hypnotise sa proie avant de la tuer.

Sauf qu’au lieu de ça, ce sont des lèvres douces et sensuelles qui viennent s’appuyer contre les siennes et Thomas ressent alors la force qui émane de celui qu’il aime plus que tout au monde et s’y abandonne corps et âme.

***/***

Je me réveille dans un état de béatitude comme je n’en ai encore jamais ressenti autant les effets, la douceur de ce corps, contre lequel je suis, m’apaise et ma main caresse son dos, apportant un long frissonnement à mon Thomas.

Mon visage s’approche du sien quand la lumière douce s’allume et qu’il ouvre les yeux, mon regard brûlant de désir capte tout de suite le sien qui s’y noie immédiatement.

J’approche lentement en le fixant toujours dans les yeux, les siens se troublent et s’éclaircissent au fur et à mesure de l’avancée de mon visage vers le sien.

Enfin nos lèvres s’épousent et tout mon être frémit à ce contact, tous mes sens s’éveillent et mon envie devient irrépressible.

Un long frémissement agite le corps de Thomas qui s’abandonne à mon désir absolu de lui, ses yeux se ferment et son corps se relâche, tout à la merci de notre amour.

Frédéric dans le couloir entend bien les gémissements des deux garçons, il s’éloigne alors en souriant ne voulant pas ressentir en plein milieu de l’hôpital les sensations qu’il a connu quelque temps plus tôt.

La cassette qu’ils ont visionnée avec sa douce moitié à plusieurs reprises leur éveillant à chaque fois une envie irrésistible de faire l’amour, envie qu’ils ne se privent pas d’assouvir leur faisant revivre leurs jeunesses d’amants épanouis.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (16 / 100) (Paris) (Chan)


Yuan traîne un peu au lit ce matin, c’est le dernier avant la reprise des cours et il compte bien en profiter un peu.

Son père est reparti depuis la veille visiter encore quelques clients et l’appartement lui semble bien vide, bien sûr il y aura bien la femme qui s’occupe du ménage pour lui tenir compagnie de temps en temps ainsi que Florian qui lui a promis de passer régulièrement les week-ends.

Il soupire et finit quand même par se lever car ce n’est vraiment pas dans ses habitudes de rester coucher si tard, le petit-déjeuner et le passage sous la douche lui donnent la pêche.

Yuan décide alors d’aller jusqu’à la fac pour prendre ses repères pour le lendemain et ensuite aller faire un petit coucou à son cousin Chan qui n’est toujours pas au courant de son arrivée à Paris.

Celui-ci vit en France depuis de nombreuses années et il s’est un peu détaché malgré lui de la famille.

Sa mère et la mère de Chan étaient sœurs et s’aimaient beaucoup. Chan et Yuan étant cousins germains se ressemblent assez fortement à part la couleur de peau, marron clair pour Chan dont le père est métissé.

Cette ressemblance n'est que dans les souvenirs de Yuan car ça fait bientôt deux ans qu’ils ne se sont plus revus.

Le trajet jusqu’à la fac est très rapide, à peine dix minutes à pied et il a vite fait d’y arriver.

Plusieurs jeunes de son âge ou légèrement plus vieux sont là aussi, sans doute pour la même raison que lui et se dévisagent sans oser s’adresser la parole.

Il note les horaires qui sont indiqués sur le tableau d’affichage et après quelques minutes à traîner dans le coin décide d’appeler un taxi, n’ayant pas envie de chercher pendant des heures le chemin pour se rendre chez son cousin.

Le trajet lui semble long mais c’est dû à la circulation qui bouchonne sans arrêt, malgré tout il commence à se repérer et constate qu’il n’est pas loin de la gare de Lyon.

Le taxi s’engage dans une avenue où il peut lire « treizième arrondissement », il n’est pas vraiment étonné car du peu qu’il connaît de Paris c’est que ses concitoyens privilégient ce quartier.

L’immeuble devant lequel le taxi s’arrête parait de construction récente, après avoir trouvé le numéro qu’il cherchait, Yuan s’engage dans l’entrée et se retrouve nez à nez avec une très vieille femme souriante qui l’accueille tout de suite dans sa langue natale.

- Vous cherchez quelqu’un jeune homme ?
- Oui madame, mon cousin Chan Woo. Pourriez-vous m’indiquer quel appartement il habite, s’il vous plaît ?
- Vous êtes Yuan ?
- (Yuan en souriant) Il vous a parlé de moi je vois, en bien j’espère ?
- (La vieille femme prenant un air sérieux) Il vous a donc prévenu, depuis le temps que nous lui conseillons de le faire.
- (Yuan surpris) Prévenu de quoi ? Je ne comprends pas.

La vieille femme en baissant les yeux.

- Vous n’êtes pas au courant alors ? Son appartement est au deuxième étage porte gauche, allez-y et vous comprendrez mieux qu’avec des paroles. Pauvre garçon, j’espère sincèrement que votre venue va changer les choses.

Comprenant qu’elle n’en dira pas plus, Yuan la remercie et grimpe quatre à quatre les escaliers.

Une fois devant la porte de son cousin une étrange angoisse le prend, les paroles de la vieille femme étaient empreintes de tristesse et Yuan s’attend au pire quand il appuie sur le bouton de sonnette.

“Dring ! Dring !”

Il entend des pas traînant de l’autre côté, une clé qui se tourne dans la serrure et la porte s’ouvre.

Yuan a un haut-le-cœur quand il voit l’état du couloir jonché de détritus, le garçon qui lui ouvre a les yeux injectés de sang et le visage d’une pâleur cadavérique.

Le garçon tend la main sans même regarder celui qui est devant lui, un billet de cinquante euros entre les doigts. La main tremble et une voix brisée s’adresse à lui.

- Je t’attends depuis ce matin, donne vite ! Je ne tiens plus.
- Chan ? C’est moi Yuan.

Le garçon famélique lève les yeux et Yuan comprend tout de suite le problème, les pupilles dilatées et le regard fixe parlent à lui tout seul.

Son cousin est devenu manifestement un junkie et il est en plein manque, son sang ne fait qu’un tour et il repousse fermement Chan à l’intérieur de l’appartement et entre à son tour en refermant la porte derrière lui.

Il l’aide ensuite à marcher jusqu’à ce qui devait être un salon mais qui ne ressemble plus qu’à une poubelle, il dégage du pied l’assise d’un fauteuil et prend son téléphone portable.

Il appelle aussitôt un numéro préenregistré et attend fébrilement que son père décroche, enfin après plusieurs sonneries il entend sa voix et le traditionnel « Allô ! ».

- P’pa c’est moi, il y a un gros souci et j’ai besoin de toi. Tu es où ?
- ……………………
- Tu peux revenir au plus vite ?
- ……………………..
- Non ! Je n’ai rien, c’est Chan ! Je suis chez lui là et ça ne va pas du tout.
- ……………………

Yuan explique en quelques phrases ce qui ne va pas et conclu avec son père.

- Il ne me reconnaît pas, il est à côté de moi et il dodeline de la tête comme un aliéné. J’ai peur p’pa, dis-moi ce que je dois faire.
- ……………….
- Entendu p’pa, je te tiens au courant. À tout à l’heure.

Yuan raccroche et compose immédiatement le numéro des secours, il explique le cas et donne l’adresse puis raccroche et remet son téléphone dans sa poche.


2eme ANNEE 1er semestre : (17 / 100) (Paris) (Chan) (suite)


L’attente n’est pas longue, au coup de sonnette il va ouvrir et un homme d’un certain âge accompagné de deux plus jeunes en blouses blanches entre dans la pièce.

Un bref coup d’œil autour de lui et l’état physique de Chan toujours assis sans réaction le fait marmonner quelques mots et s’approcher de lui afin de faire les premiers contrôles.

Quelques minutes plus tard, il se redresse et s’aperçoit enfin de la présence de Yuan.

- C’est vous qui nous avez appelés ? Vous êtes de la famille ?
- Oui monsieur c’est mon cousin, j’étais venu lui rendre visite et je l’ai trouvé dans cet état pitoyable. J’ai prévenu mon père qui m’a dit de vous appeler d’urgence.
- Vous avez bien fait, nous allons le transporter à l’hôpital et lui faire les examens nécessaires. Vous avez l’air choqué de le voir comme ça, vous n’étiez pas au courant pour la drogue ?
- Non ! En fait je ne suis pas en France depuis longtemps et ça faisait deux ans que je n’avais pas revu mon cousin.

Le médecin pose la main sur l’épaule du jeune homme et d’une voix amicale comprenant son trouble d’avoir découvert son cousin dans cet état.

- Vous êtes arrivé juste au bon moment on dirait bien mon garçon.

Yuan avec un pâle sourire.

- Je crois bien oui.
- Quand votre père arrivera, venez avec lui pour remplir les papiers de prise en charge. Votre cousin a-t-il de la famille proche par ici ?
- Non monsieur, toute sa famille est chez nous en Chine. Il vivait seul en France, d’abord pour ses études et puis pour son travail.

Le médecin lui donne alors l’adresse où ils vont emmener Chan et les infirmiers l’étendent sur un brancard puis l’emmènent jusqu’à l’ambulance.

Yuan s’assoit à son tour et regarde d’un œil morne l’état de désolation de l’appartement, il reste ainsi jusqu’au moment où son père entre à son tour et se jette dans ses bras en pleurant à chaudes larmes.

- Pourquoi il a fait ça p’pa ?

Ming ahuri de ce qu’il voit autour de lui.

- Si seulement j’en avais la moindre idée fiston, oui si seulement !

Le chemin jusqu’à l’institution spécialisée où a été emmené Chan se fait dans un silence de mort, chacun dans ses pensées à essayer de comprendre ce qui a mené un jeune garçon si plein de vie dans un état aussi calamiteux.

Il est évident qu’ils ne trouveront pas la réponse tant qu’ils n’auront pas pu l’interroger, aussi c’est la mine sombre qu’ils se présentent à l’accueil devant une jeune femme manifestement débordée.

Ils arrivent néanmoins à être rassurés sur son état de santé sans toutefois avoir l’autorisation de lui rendre visite, Ming se charge de la paperasse pendant que Yuan ne sachant plus quoi faire décide d’appeler un des seuls amis qu’il a en France.

***/***

La sonnerie d’appel retentit dans le vestiaire du CHU de Reims, une femme de salle l’entend et se dirige vers le casier d’où sort la sonnerie.

Elle lit le nom du propriétaire et part aussitôt prévenir un responsable et tombe sur René qui sort au même moment de la salle de repos.

- Quelqu’un essaie de joindre Florian docteur ! Son téléphone est resté dans son vestiaire et n’arrête pas de sonner.
- Je m’en occupe, merci de m’avoir prévenu.
- De rien docteur, comment va-t-il ?

René sourit se voulant rassurant.

- Il va mieux mais il doit encore se reposer.

La femme visiblement soulagée.

- Nous avons tous eu très peur vous savez ?
- Moi aussi j’ai eu très peur, mais c’est fini. D’ici à demain tout sera rentré dans l’ordre, vous pouvez rassurer vos collègues.
- Entendu docteur.

René la regarde s’éloigner le sourire aux lèvres, depuis ce matin il ne compte plus le nombre de personnes qui lui ont posé la même question.

Il soupire en se disant qu’il aurait pu annoncer pire nouvelle que celle-là et qu’en fin de compte tout va très vite rentrer dans l’ordre.

Il retourne au vestiaire et compose le code du cadenas qu’il connaît depuis que Florian oubli quasiment à chaque fois de le refermer et que c’est lui en passant qui brouille le code, ouvre la porte et sourit comme à chaque fois en apercevant la photo de Thomas souriant collée au dos de celle-ci.

Le téléphone trône sur le casier du haut et il le prend avec lui puis s’en retourne vers la chambre où se reposent les deux garçons, il trouve Frédéric dans le couloir et le lui tend.

- Tiens ! C’est celui de « Flo », il n’arrête pas de sonner parait-il.
- Merci René, je le donnerai à Thomas quand il sortira.
- Comment va-t-il ?
- Mieux depuis que « Thom » est près de lui mais il m’a foutu la trouille.
- Tu sais ce qu’il nous a fait ?
- Un coup de stress avec les deux nourrissons je pense, ça plus la fatigue de sa journée non-stop à opérer.
- Comment vont-ils ?
- (Frédéric sourit) Bien mais c’était moins une pour le deuxième, c’est sans doute la peur de ne pas y arriver qui a mis Florian dans cet état.
- (René les yeux brillants) Encore un exploit à mettre à son actif, décidément il n’a pas fini de m’étonner. Tu sais quand je lui ai demandé s’il voulait bien s’en occuper ? C’est parce que je sentais bien que c’était leurs seules chances de s’en sortir.
- Tu as eu raison mais à l’avenir il faudra quand même faire attention à ce qu’il n’en fasse pas trop, je ne tiens pas du tout à le ramasser à chaque fois comme hier.

René en hochant la tête.

- Ce gamin se donne sans compter pour le métier qu’il aime, il fera le meilleur médecin que nous ne connaîtrons jamais j’en suis certain.
- (Frédéric en soupirant) J’en suis convaincu tu sais, juste que j’aimerais qu’il reste libre de ses choix.

René comprenant très bien où son collègue et ami veut en venir.

- Nous nous y évertuons tous alors ne t’inquiète pas, celui qui viendra lui chercher des poux sur la tête sera bien reçu crois-moi.


2eme ANNEE 1er semestre : (18 / 100) (Paris) (Chan) (suite)


Ce n’est que quelques heures plus tard que Frédéric tend le portable de Florian à Thomas, profitant que le jeune homme soit sorti pour aller chercher quelques rafraîchissements.

- Tiens Thomas ! Quelqu’un cherche à joindre « Flo » depuis un moment déjà.

Thomas prend l’appareil et regarde qui est l’appelant, voyant que c’est Yuan il l’appelle aussitôt pour savoir ce que leur ami lui veut.

- Allô Yuan ! C’est Thomas, tu cherchais à joindre « Flo » ?

Il écoute quelques minutes ce que lui raconte Yuan et reprend la parole une fois que celui-ci a fini de lui raconter ce qui lui arrive.

- Eh bien ! En voilà une histoire ! Écoute, ici aussi il y a eu un souci et je te promets que je mettrai « Flo » au courant dès qu’il sera réveillé.
- ……………..
- Non ! T’inquiète rien de très grave, il t’expliquera tout ça.
- ……………..

Devant l’insistance de son copain, Thomas lui fait un résumé des dernières vingt-quatre heures et rassure une nouvelle fois Yuan qui, il le sent bien, est complètement décomposé à l’autre bout du fil.

- Il va mieux je t’assure.

À voix basse pour ne pas être entendu.

- S’il se repose là, ça n’a plus rien à voir avec le choc de l’autre nuit.
- ………………..
- (Thomas amusé) Disons qu’il a été très content de me voir et que maintenant c’est plus pour recharger les batteries qu’il se repose tu comprends ?
- ……………..
- Oui c’est ça Hi ! Hi !
- ……………….
- Promis ! Dès qu’il se réveille je lui demande de t’appeler, allez bisous et à bientôt mon grand et arrête de te biler tout va bien je t’assure

***/***

Yuan repose son téléphone et porte son regard dans la pièce, il est seul chez lui car son père est retourné à ses affaires non sans avoir tout mis en œuvre pour la prise en charge de son neveu.

Il a prévenu son fils qu’il serait de retour dans quelques semaines afin de venir avec lui le sortir de l’institution spécialisée où il va rester quelque temps afin de se désintoxiquer.

Son regard tombe sur la carte de la librairie où travaille Dante et après un court instant d’indécision, il se décide à l’appeler.

Celui-ci est content de son appel et accepte avec joie son invitation à venir se faire un cinéma avec lui, Yuan ne se sentant pas de rester seul toute la soirée.

Du coup il retrouve le moral et c’est en chantonnant qu’il se prépare et qu’il reprend pour la deuxième fois de la journée un taxi pour l’amener jusqu’à la boutique où Dante l’attend déjà.

Les deux garçons sont heureux de se revoir et apprennent à mieux se connaître pendant le trajet jusqu’au Gaumont où Dante l’emmène. Soda et pop-corn en mains, les voilà parés pour suivre la séance.

À la sortie, les deux garçons n’éprouvent pas l’envie de se quitter aussi tôt et décident d’aller se casser une petite croûte au Kebab du coin.

Chacun raconte à l’autre ses passions et ses envies jusqu’à ce qu’arrive l’inévitable moment où ils parlent de celui qui les a fait se connaître.

- (Dante) Je te jure que quand je les ai vus la première fois dans la boutique ça m’a fait un choc.
- (Yuan) Je te comprends tu sais, ça m’a fait pareil.

Dante les yeux brillants.

- Quand j’ai vu Thomas, j’étais sur le cul. Comment il est canon ce mec ! J’en suis resté la bouche ouverte comme un con.
- (Yuan amusé) Sûr qu’il en jette un max le « Thom Thom », et pour « Flo » ça t’a fait quoi ?

Dante cherche ses mots.

- Pareil ! Enfin presque, il est super-mignon lui aussi mais c’est quand j’ai vu ses yeux. Wouah !! Là j’ai eu direct la chair de poule mec ! Et puis il m’a parlé et là c’était trop bon, tu vas rire mais je crois bien que j’ai su dès ce moment-là que ce ne serait jamais plus pareil.
- (Yuan en souriant) Moi j’ai tout de suite compris que je l’aimais, le coup de foudre. Jusqu’à maintenant je trouvais ça bon pour les romans à dix balles mais maintenant j’ai compris ce que c’était de tomber raide dingue amoureux d’un mec.

Dante avec une petite grimace.

- Mais voilà ! Il est déjà amoureux lui aussi et comparer à son beau blond nous ne faisons pas le poids, ce mec il est hors concours et ce n’est même pas la peine de tenter notre chance, c’est perdu d’avance.
- (Yuan) C’est là où tu te trompes mon gars, j’ai dit à Florian ce que j’éprouvais pour lui et il m’a répondu que lui aussi ressentait la même chose envers moi mais que seulement il ne ferait jamais rien avec un autre garçon sans Thomas.
- (Dante stupéfait) Eh bien, si je m’attendais à celle-là ! Tu crois que j’aurai aussi ma chance ?
- (Yuan amusé) Pourquoi pas, t’es super-beau mec et en plus très sympa pour ne rien gâcher. Mais tu sais ils ont déjà deux copains et ça risque de faire beaucoup pour eux, pour moi ça le serait en tous les cas
- (Dante ahuri) Wouah !! Et je présume que les deux autres sont du même gabarit ?

Yuan revoyant Raphaël et Éric.

- On peut dire ça oui, à croire qu’ils sont tous sortis de la même revue de mannequins ces quatre-là.

Dante revient sur les paroles précédentes de Yuan en souriant.

- Tu me trouves beau mec si j’ai bien compris ?

Yuan en souriant à nouveau.

- C’est sûr que tu déchires grave toi aussi.

Dante lui rendant son sourire.

- Tu n’as rien à envier toi non plus tu sais ?
- Ah oui ? Tu ne serais pas en train de me draguer par hasard ?
- (Dante sincère) Honnêtement ? Non ! Je préfère mille fois t’avoir comme copain et confident si ça te va, pourquoi ça t’aurait plu ?

Yuan sincère lui aussi.

- Peut-être je n’en sais rien mais je t’avouerai que moi aussi ça me plairait d’avoir un véritable copain, mais j’y pense ? Si Florian et Thomas ont envie avec nous deux ? On fait quoi ?

Dante amusé car il s’était lui aussi posé la question.

- Hum ! Je crois que je serai capable de me forcer un peu Hi ! Hi !




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (19 / 100) (Reims) (Retour à la maison)


Robert Mercier le directeur du CHU ressort de la chambre où se repose Florian, il a appris les derniers événements et s’est inquiété pour le jeune garçon qu’il aime comme un fils.

De le voir souriant et en pleine forme lui redonne le moral et il surprend tout le monde en arpentant les couloirs avec un sourire de jeune homme aux lèvres.

Le personnel de l’établissement reprend lui aussi son travail, rassuré par les éclats de rire qui s’échappent de la chambre.

Damien depuis qu’il est arrivé n’arrête pas d’ouvrir les paquets stockés dans un coin de la pièce, les cadeaux que Florian a reçus sont la cause de l’hilarité qui règne dans la chambre.

En effet comme s’ils s’étaient donné le mot, ceux-ci n’étant dans l’ensemble que des farces qui ont été faites à Florian pour réactiver son sens de l’humour.

Voitures de pompiers, flacons d’antirouille, teinture et gèle pour cheveux, livre « les blonds pour les nuls », figurines de Kent et bien d’autres plus délirantes les unes que les autres.

Frédéric attiré par le chahut entre à son tour et s’esclaffe de voir toute cette agitation et les garçons assis par terre à s’amuser comme des fous.

- Hi ! Hi ! Je vous rappelle que c’est une chambre d’hôpital ici pas une cour de récréation.

Damien les yeux luisants d’amusement.

- Tu as vu p’pa ? Ils sont complètement barges dans cet hosto !
- (Frédéric) Ils ont eu peur pour Florian et c’est le moyen qu’ils ont trouvé pour lui montrer qu’ils tiennent à lui.

Thomas ne quittant pas des yeux son chéri qu’il voit s’éclater comme un gosse d’un œil attendri.

- J’ai l’impression de revoir « Flo » à l’époque de la maternelle Hi ! Hi ! Regarde-le, ses yeux brillent comme un gosse devant un sapin de noël.

Frédéric en hochant la tête.

- Je vois ça ! Bon ! J’étais venu pour vous ramener à la maison alors rangez-moi tout ça, je repasse dans dix minutes. Votre mère trépigne d’impatience de vous avoir près d’elle, Thomas ? Tu restes quelques jours où tu repars rapidement ?
- Je dois être à Paris demain après-midi, j’y reste la semaine pour travailler à l’agence avec mon patron.

Je lève la tête en l’entendant.

- Je t’accompagne si tu veux ? On pourra squatter chez Yuan, en plus il m’a parlé de ce qui est arrivé à son cousin et je crois qu’il a besoin d’un ami près de lui en ce moment.
- (Frédéric) Tu ne dois pas reprendre tes cours de fac cette semaine toi ?
- Jeudi matin seulement ! J’aurai donc deux jours de libre pour aller à Paris.
- (Frédéric) Tu es un vrai pigeon voyageur ma parole ! Très bien ! Plus que huit minutes pour ranger tout ce bordel et descendre au parking.

Ce n’est qu’une grosse demi-heure plus tard que Frédéric les voit arriver près de la voiture, il avait juste oublié que Florian devrait traverser le CHU avec tout ce que ça comporte comme bises et poignées de mains.

Annie les voit arriver dans l’appartement encore tout exciter, elle se lève d’un bond et vient cueillir Florian dans ses bras sans même lui laisser le temps de se déchausser

- Tu vas bien mon chéri ?

Elle l’embrasse tendrement

- Ne me fait plus une frayeur pareille, tu veux me faire vieillir avant l’âge ?

Je reste blotti dans ses bras, sa tendresse me touche énormément.

- C’était juste un gros coup de fatigue, ne t’inquiète pas autant pour moi je vais bien je t’assure.

Annie relâche son étreinte et essuie les quelques gouttes qui mouillent ses yeux, elle se tourne ensuite vers Thomas et le prend également dans ses bras en l’embrassant tendrement en se tenant sur la pointe des pieds.

- Merci d’être venu aussi rapidement Thomas, grâce à toi Florian va mieux et ça me fait toujours énormément plaisir de te voir dans cette maison.

Thomas ému l’embrasse sur la joue.

- J’aime beaucoup être près de vous et le plaisir est partagé.
- (Damien en souriant) Ben dis donc ! Il y en a que pour eux ma parole.

Annie entendant la remarque.

- Oh ! Mon petit bébé ! Je t’avais oublié, viens faire un gros câlin à ta maman mon Jésus.

Damien le visage rouge de honte d’être traité en petit garçon.

- Mais ça ne va pas non ! C’est quoi ce délire.
- (Frédéric amusé) Avoue que tu l’as bien cherché fiston.

La routine reprend vite ses droits et chacun retrouve ses habitudes, Damien regarde ses deux copains et sourit en apercevant leurs mains qui ne se lâchent plus depuis qu’ils sont rentrés.

Il pense à Mathis avec qui il aimerait être en ce moment et pouvoir le tenir par la main lui aussi, la pensée de son ami lui amène une raideur à l’entrejambe qu’il tente de dissimuler du mieux qu’il peut mais en se faisant, il attire l’attention des deux amoureux qui comprennent très vite de quoi il retourne.

Quand ils le voient aller dans sa chambre en marchant légèrement en crabe, ils ont la même mimique sur les lèvres et se retiennent avec du mal pour ne pas éclater de rire.

Damien une fois dans sa chambre fait aussitôt sauter les boutons de son jeans et le baisse ainsi que son boxer, son sexe jaillit au-dessus du pan de sa chemise et il le prend en main sans fioriture.

Il commence à s’astiquer de plus en plus vite, ses coups de poignets nerveux l’amènent très vite à la jouissance et un son rauque s’échappe de ses lèvres en même temps que plusieurs jets de sperme giclent sur le parquet.

Il entend alors deux ricanements de l’autre côté de la porte et une voix accompagnée d’un rire qu’il connaît très bien dire.

- Mise à feu réussi, nettoyage du pas de tir !


2eme ANNEE 1er semestre : (20 / 100) (Paris) (Thomas/Florian)


Il est midi quand Yuan sort de la fac ce jour-là, il est excité comme c’est pas possible du coup de téléphone de Florian lui annonçant sa venue et qu’il passerait les deux prochaines soirées avec lui.

Il part manger vite fait dans un snack et hèle un taxi pour l’emmener voir Dante et lui annoncer la nouvelle de vive voix, voulant à tout prix voir l’expression de son visage quand il va lui dire.

Il entre dans la librairie encore ouverte malgré l’heure, Dante entendant le carillon de la porte lève la tête et accueille chaleureusement son ami.

- Yuan! Wouah! Quelle bonne surprise! Je savais bien que tu ne pouvais plus te passer de moi.

Yuan en riant embrasse son copain.

- Ça va les chevilles ! Je passais juste pour savoir si tu serais ok pour venir passer la soirée chez moi, Florian m’a téléphoné pour me prévenir qu’il venait passer deux jours à Paris alors j’ai pensé qu’on pourrait passer une bonne soirée tous les trois.
- Cool ! C’est sympa d’avoir pensé à moi, seulement faudra pas que je reparte trop tard. Je n’aime pas trop prendre le métro arriver à certaines heures tu comprends ?
- T’inquiète pas pour ça, tu resteras pour coucher, ce n’est pas la place qui manque.

Yuan voit la mimique comique que fait son copain.

- En tout bien tout honneur bien sûr Hi ! Hi !

Dante avec un gros clin d’œil.

- J’y compte bien non mais !
- Alors c’est d’accord ?
- Si je ne te dérange pas c’est avec plaisir.
- C’est évident que tu ne me déranges pas mon pote sinon je ne te l’aurai pas proposé.
- Florian est au courant que je serai là ?
- Non, ce sera une surprise pour lui. Je vais vous préparer un petit plat de chez moi, tu m’en donneras des nouvelles.
- La boutique ferme à dix-neuf heures, le temps d’un passage chez moi pour prendre des fringues de rechange et je pense être chez toi vers vingt heures trente, c’est bon ?

Yuan sort un papier où il note l’adresse et la station de métro.

- Tiens ! Voilà l’adresse, viens quand tu es prêt, nous avons toute la soirée pour nous.
- D’accord, merci pour l’invitation « Yu ». Ça me changera les idées, j’en ai un peu marre d’être toujours seul.
- Tu es bizarre quand même toi, sympa comme tu es et tu n’as pas déjà quelqu’un avec qui faire un bout de chemin.
- Je sais mais c’est comme ça, les gens que je rencontre ici ne me plaisent pas plus que ça et je préfère mes bouquins.
- Ouaih bon ! Je te laisse car j’ai cours dans moins d’une heure, à ce soir beau gosse.

Dante avec un grand sourire.

- Salut « Yu » travaille bien.

***/***

Thomas et Florian arrivent à l’agence où Thomas doit passer la semaine, il a réussi à prévenir son patron qu’il serait accompagné et celui-ci lui a répondu de ne pas s’inquiéter car il n’y a personne à la DBIFC de Paris qui connaît un tant soit peu l’histoire de l’entreprise et donc qu’il ferait en sorte de ne pas se montrer lui pendant le temps où Florian sera dans les murs.

- (Thomas) C’est là ! J’ai un peu de stress car je ne connais personne ici, j’espère que ça va bien se passer.
- Attends mon grand ! Il te suffit de sortir ton sourire spécial beau gosse et tu vas les mettre tous à tes pieds.

Thomas en rougissant légèrement.

- Si tu le dis.
- À quelle heure tu quittes ?
- Dix-sept heures normalement.
- Alors je passerai te prendre et nous irons chez Yuan, tu devais dormir où ?
- A l’hôtel, mon patron m’a expliqué que je serais comme lui à la note de frais et que c’est lui qui réglera tout.
- Wouah ! Il a l’air super ton tôlier ? Du coup ça lui fera des économies.
- (Thomas en souriant) Tiens ! C’est vrai, je n’y avais pas pensé. Tu m’accompagnes ou on se quitte ici ?
- Je préfère te laisser ici « Thom » je ne sais pas si ce serait bien vu que tu viennes dès le premier jour avec quelqu’un d’étranger à ton entreprise.
- (Thomas soulagé) Tu as raison (Ils s’embrassent) à ce soir.
- A ce soir.

Florian regarde son compagnon entrer dans l’agence et reste un instant songeur, en repartant il passe devant le parking de l’entreprise et a un léger sourire narquois en passant devant une Audi A8 garée à l’emplacement « direction ».


2eme ANNEE 1er semestre : (21 / 100) (Paris) (DBIFC)


Franck est satisfait quand par la fenêtre il voit repartir Florian, il sort de son bureau et va accueillir Thomas avant que celui-ci ne se sente perdu.

Il l’emmène dans la salle de réunion où il a demandé à tout le personnel d’être présent cet après-midi-là.

C’est une vingtaine de personnes qui attendent depuis déjà une demi-heure en se demandant ce que leur veut le grand patron.

Ils le voient arriver suivit d’un jeune homme qui marque de suite les esprits par sa grande beauté et son allure virile et avenante, des chuchotements d’étonnement et d’interrogation parcourent alors toute la salle.

Franck sourit devant l’expression de son personnel, il est conscient du fort charisme de Thomas s’y étant fait lui-même prendre.

Il attend donc un moment avant de prendre la parole car ce qu’il va annoncer sera une première au sein de l’entreprise et il tient à leur laisser le temps d’apprécier le jeune homme qui resplendit à ses côtés.

- Mesdames, messieurs, si je vous ai réunis ce matin c’est pour vous présenter Thomas Louvain. Ce jeune homme suit actuellement une formation de BTS en alternance et ensuite il enchaînera par une formation également en alternance mais d’ingénieur cette fois. Vous me direz mais pourquoi nous dit-il tout ça alors que ce n’est pas le premier dans son cas à venir travailler avec nous ? Seulement voilà ! Thomas n’est pas un garçon comme tout le monde.

Franck sourit car il voit bien les hochements de têtes des personnes subjuguées par le physique du grand blond qu’ils ont devant eux.

- Hé non ! Vous faites erreur, ce n’est pas parce que le grand patron est tombé amoureux de ce beau jeune homme qui se trouve présentement devant vous.

Il sourit en entendant les rires qui éclatent dans la salle, rire pas seulement à cause de ce qu’il a dit mais surtout du magnifique bol que vient de piquer Thomas et qui le rend encore plus craquant.

- Excuse-moi Thomas mais comme ils se posaient tous plus ou moins la question, j’ai préféré prendre les devants avant que ça jase dans toute l’entreprise.

Il reprend son sérieux et attend quelques minutes qu’il en soit de même dans la pièce.

- Bon ! Plus sérieusement, vous savez que je ne suis que le directeur général de l’entreprise, ses propriétaires ont désigné avec mon entière assentiment Thomas Louvain ici présent comme mon successeur quand il sera temps pour moi de prendre ma retraite. Ce n’est encore pas pour demain et c’est justement là où je les rejoins car le fait d’anticiper aussi loin les choses prouve qu’ils ont envie que l’entreprise continue de prospérer sous l’égide d’un nouveau directeur jeune et bien formé à son rôle. Sachez que Thomas est très proche des propriétaires de l’entreprise, il est considéré comme un petit-fils par les actionnaires minoritaires et est également le meilleur ami de l’actionnaire principal qui je vous le rappelle, est respectivement les parents et le fils du créateur de la société mon ami Pierre De Bierne tragiquement disparu il y a maintenant dix-huit ans. Cette année, Thomas et moi-même allons visiter toutes les agences de la DBIFC où je ferai les mêmes présentations qu’aujourd’hui avec vous, ensuite nous resterons une semaine entière afin que vous vous fassiez tous une idée précise de notre jeune et futur directeur. Si j’ai pris cette décision stratégique c’est pour que vous appréciiez toutes ses qualités et non pas seulement.

Il met une pointe d’humour dans sa voix pour poursuivre.

- Celles évidentes qui vous laissent tous la bouche ouverte.

Deuxième tollé de rires dans la salle, cette fois les rires sont plus amicaux car comme de bien entendu Thomas a repris de suite son déguisement d’écrevisse et cette fois-ci les hommes et les femmes présents voient bien qu’il est un garçon resté simple malgré un physique qui aurait pu ou dû tout au contraire le rendre imbu de sa personne.

- Je vois que comme pour moi notre jeune Thomas dégage à vos yeux un fort élan de sympathie, sachez qu’il est aussi un garçon brillant et très bien noter par ses professeurs. Souhaitons-lui donc la bienvenue parmi nous, sa première année passée à notre agence d’Aix en Provence me conforte dans la certitude que j’ai que vous lui ferez bon accueil. S’il y a des questions, n’hésitez pas à les poser. Nous essayerons de vous répondre dans la mesure où elles seront respectueuses et sérieuses.

Une main se tend au fond de la salle, Franck regarde la jeune fille qui demande la parole.

- Oui mademoiselle ?
- Est-ce que Thomas est libre ?

Fou rire dans la salle.

- (Franck avec le sourire) Je m’attendais à ce genre de question aussi je vais laisser à Thomas le soin de vous répondre mademoiselle.

Thomas regarde Franck en lui posant muettement la question, celui-ci comprend et hoche la tête en lui faisant comprendre que c’est sa décision et que c’est à lui de la prendre.

- Désolé mademoiselle mais je ne suis pas libre.

La jeune fille frissonne comme beaucoup dans la salle à la voix chaude en parfaite harmonie avec le physique du jeune homme.

- Elle en a de la chance.

Thomas n’hésite pas un instant car il est hors de question pour lui de nier d’une façon quelconque ce qu’il éprouve depuis toujours pour Florian.

- Pas « elle » mademoiselle, « il » ! Et c’est moi qui ai de la chance, vraiment beaucoup de chance si vous saviez.


2eme ANNEE 1er semestre : (22 /100) (Paris) (Chez Yuan)


Yuan est rentré depuis déjà un petit moment et a tout organisé pour quand ses amis seront là afin d’être avec eux, la table est mise et la cuisine sent bon les épices de son pays.

Un grand sourire vient sur ses lèvres quand la sonnette de l’entrée retentit, il enclenche l’ouverture de la porte donnant sur l’extérieur après avoir vérifié à l’interphone que c’est bien de Florian qu’il s’agit.

Il ouvre la porte d’entrée de l’appartement et entend les pas rapides monter les deux étages, son cœur fait un bond quand il aperçoit la tête blonde de Thomas suivit immédiatement de la chevelure rousse en épi de Florian.

Celui-ci s’aperçoit de son trouble et sourit intérieurement car bien sûr il n’a pas oublié la conversation qu’il a eue avec son ami.

- (Yuan fou de joie) T’es un petit cachottier « Flo », tu ne m’avais pas dit que Thomas serait avec toi.
- (Faisant l’innocent) Ah ! Je croyais bien pourtant !

Les garçons s’embrassent, heureux de se retrouver et Yuan fait visiter l’appartement à Thomas qui en siffle d’ébahissement tellement il le trouve super à son goût.

- C’est le grand luxe ici !
- Ça te plaît ?
- Faudrait être difficile pour dire le contraire.
- Alors bienvenu chez moi ! Et c’est aussi chez vous les gars, vous êtes les bienvenus quand vous voulez.

En entrant dans la pièce principale, je vois la table déjà installée avec trois couverts de mis.

- Ton père est encore là ?
- Non pourquoi ?

Yuan suit le regard de Florian.

- Ah ! C’est à cause des trois assiettes ? En fait j’attends quelqu’un et je voulais t’en faire la surprise.
- Ah oui ? Qui c’est ?
- Devine ?
- (Thomas) C’est quelqu’un que je connais aussi ?
- Oui !

Je devine sans trop de difficultés qui ça peut bien être.

- Dante ?
- (Yuan en souriant) On ne peut rien te cacher à toi.

Je jette un coup d’œil rapide vers Thomas accompagné d'une grimace désabusée.

- Tu ne crois pas si bien dire, alors comme ça, vous vous êtes revus ?
- Je me sentais seul et nous nous sommes fait un ciné et une petite bouffe sympa.

Thomas est devenu livide suite au regard en biais, à la grimace et aux paroles de Florian, un terrible pressentiment qu’il s’est fait berner depuis le début lui vient à l’esprit et il n’ose pas regarder son ami tellement il se sent soudainement mal à l’aise.

La question qui tourne dans sa tête maintenant est qu’est-ce qu’a découvert Florian ? Et surtout depuis quand ? Yuan se trompe sur la pâleur du grand blond et croit bon de préciser.

- C’est juste un ami Thomas, rien d’autre.

Je fixe avec amusement mon copain qui me jette de petits coups d’œil craintifs derrière ses boucles blondes qui lui cache à moitié les yeux, je sais ce qu’il ressent en ce moment et c’est en soupirant très fort que je me décide à lui parler car il est temps maintenant de mettre toutes les cartes sur la table.

- Ça n’a rien à voir avec Dante t’inquiète « Yu », juste que Thomas me cache quelque chose depuis plusieurs mois et qu’il est en train de se demander si mes paroles de tout à l’heure signifient que j’ai tout découvert.
- (Yuan curieux) Et c’est le cas ?
- Comme tu l’as si bien dit tout à l’heure on ne peut rien me cacher, tu entends mes paroles « Thom » ? Et le "on" va aussi pour mes grands-parents, Philippe, Franck et les autres. J’avais à peine cinq ans que je connaissais déjà tout de ce que je ne devais pas découvrir et si je n’ai jamais rien dit c’est juste parce que j’étais d’accord avec eux.

Thomas s’approche de son amoureux les yeux maintenant rivés dans les siens.

- Qu’est-ce que tu as découvert « Flo » ?
- Tout Thomas ! Crois-moi sur parole car je ne t’ai jamais menti, mais je préfère que nous n’en parlions pas car ce n’est pas encore le moment n’est-ce pas ? Et puis je suis entièrement d’accord avec eux quant à ce qu’ils ont prévu pour nous deux.

Thomas en tremblant comme une feuille.

- Alors c’est vrai ? Tu es au courant ?

Je vois que pour en terminer avec tout ça, je dois lui révéler les grandes lignes.

- Crois-tu vraiment que je suis aussi naïf que je le parais ? Crois-tu vraiment que je n’ai jamais eu envie d’en savoir plus sur mes parents ? Les coupures de journaux relatant l’accident et que mes grands-parents gardent comme un trésor, internet qui parle d’un chef d’entreprise qui se tue avec sa femme laissant seul l’héritier de sa fortune. Un bébé de trois mois qui se verrait un jour possesseur d’une entreprise florissante, allons Thomas c’est moi Florian ! Le garçon qui savait lire à presque trois ans et qui connaît par cœur tout ce qui s’est écrit d’intéressant depuis Gutenberg et qu’il a pu avoir sous les yeux.
- (Yuan sidéré) Hein !!




Re : Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (23 / 100) (Paris) (Chez Yuan) (suite)


Je souris en comprenant l’incrédulité qu’exprime Yuan à mes dernières paroles, c’est vrai qu’il n’est au courant de rien ou presque à mon sujet et que tout ça doit lui paraître plus qu’étrange.

- Je t’expliquerai « Yu », je pense que tu n’es pas surpris de la première partie de mes aveux car j’ai bien vu les regards que tu lançais à ton père quand il abordait certains sujets sur l’argent, en plus dans l’album familial il y avait plusieurs photos de mon père avec un jeune homme, un certain Ming si tu vois de qui je parle ?
- (Yuan visiblement soulagé) C’est vrai que mon père savait depuis le début qui tu es « Flo », c’est Franck qui lui a demandé au nom de l’amitié qu’il a toujours eu pour ton père de ne rien te révéler. Je t’assure que je préfère que tout soit dit, apparemment tout le monde tenait à te laisser ignorant d’une chose que tu connaissais bien avant eux.

Thomas a une envie folle de prendre Florian dans ses bras mais n’ose pas le faire, ne sachant pas si celui-ci est fâché ou non contre lui.

Ses hésitations sont perçues par son ami qui va de lui-même se serrer contre lui en le fixant de ses yeux verts, Thomas a un instant de stupeur quand il croit voir deux fentes à la place de ses pupilles habituellement circulaires comme elles doivent l’être.

Cette impression fugitive passe aussi vite qu’elle lui est venue et il enlace son amoureux en lui adressant un de ses sourires les plus craquants qui soit.

- Tu as bluffé tout le monde depuis tout ce temps alors ?
- Disons plutôt que j’ai sorti tout ça de ma mémoire, ce n’est que depuis que tu as commencé ton apprentissage que tout m’est revenu et je ne tenais pas à en faire étalage. Je n’y tiens toujours pas d’ailleurs, aussi je vous demanderai à tous les deux de faire comme si cette conversation n’avait jamais eu lieu.
- (Yuan) Si c’est ce que tu veux ! Après tout c’est toi que ça concerne, mais je t’avouerai quand même que je ne comprends pas tout.
- Tu sais « Yu », je suis heureux comme je suis, j’ai des vrais amis et je ne manque de rien. Une famille qui m’accueille comme un fils, un futur métier que j’affectionne particulièrement, alors pourquoi veux-tu que je vienne tout compliquer avec des histoires d’argent ? Je gagne largement pour ce que j’ai besoin et quand le moment sera venu il sera temps d’avoir des projets plus vastes pour moi et ceux que j’aime et qui voudront bien m’y suivre.

Thomas embrasse la tempe de son ami.

- Je t’aime depuis bien avant de savoir tout ça « Flo » et rien ne changera jamais pour moi tu peux en être sûr.
- Oublions ça alors et profitons d’être ensemble, il arrive quand notre petit libraire si mignon ?
- (Yuan regarde sa montre) Une petite heure encore, alors comme ça, tu le trouves mignon ?
- (Faisant l’étonné) Pourquoi pas toi ?
- Si bien sûr mais nous en avons parlé et avons décidé d’être juste ami.
- Tiens donc ! Moi qui pensais que vous alliez finir par vous mettre ensemble.
- (Yuan en rougissant) J’ai déjà quelqu’un en tête rappelle toi.
- Écoute « Yu », nous en avons déjà parlé et tu sais ce que j’en pense. Tu ne devrais pas t’obnubiler sur moi.

Je regarde Thomas.

- Ou même sur nous car tu sais très bien que ce ne serait si ça se faisait qu’épisodique et je ne crois pas que tu en éprouverais au final une très grande satisfaction à être tout le temps à nous attendre. Par contre si comme Éric et Raphaël tu étais lié sérieusement à quelqu’un alors là ça change la donne et le piquant des quelques bons moments que nous pourrions passer ensemble changerait ton quotidien et redonnerait du souffle à ta relation.

Yuan les yeux noirs pétillants de joie.

- Tu ne peux pas savoir la joie que j’éprouve en ce moment de vous savoir prêt à envisager d’être plus qu’un simple ami pour vous deux. Pour le reste je comprends très bien mais juste que ce ne sera pas avec Dante que j’adore vraiment mais que je considère déjà comme un ami et un confident.
- (Thomas amusé) Je n’ai pas dit que j’étais d’accord je te signale, tu vas un peu vite en disant que j’ai envie d’être plus qu’un simple ami avec toi.

Yuan en palissant d’appréhension.

- Tu n’en as pas envie ?
- Je n’ai pas dit ça non plus, juste que tu pourrais attendre que je donne mon avis c’est tout.

Yuan sans le quitter des yeux s’assoie et ne dit plus rien, un long moment passe ainsi où il n’y a que Florian qui tourne la tête de l’un vers l’autre avec une petite moue amusée.

Thomas se demande bien ce qu’il lui prend et au bout d’un certain temps n’y tenant plus lui pose la question.

- Tu nous fais quoi là ?
- Eh bien j’attends !
- Tu attends quoi ?

Yuan avec un air malicieux.

- Que tu donnes ton avis la bonne blague.

Thomas détaille le jeune garçon qui a toujours les yeux rivés dans les siens, il sait très bien ce qu’il éprouve tout comme Florian envers le grand brun au visage si charmeur qui se tient en face de lui et son sourire si particulier apparaît sur son visage donnant un terrible coup de chaleur à celui du jeune chinois qui comprend que c’est un signe d’acceptation.

Seulement quelque chose vient troubler sa joie et il ne peut s’empêcher de poser la question.

- Et pour Dante ?

C’est tout naturellement que Florian lui répond comme si ça allait de soi.

- Il n’aura qu’à faire pareil que toi, où est le problème ?

Thomas tourne la tête vers son ami, il commence à faire mentalement les comptes et se demande où tout ça va s’arrêter. Un rire amusé sort de sa gorge, il les voit se retourner surpris vers lui.

- Dis-moi « Flo » ? Tu ne serais pas en train de nous créer un harem par hasard ? Où est le petit garçon que le sexe n’intéressait pas il y a encore pas si longtemps ?

J’analyse rapidement ses dernières paroles et la réponse qui m’arrive alors me déconcerte.

- C’est dans ma nature et j’en éprouve le besoin comme un appel, je pense que ça va s’arrêter là, du moins je l’espère mais je te signale quand même que tu n’es pas en reste à ce sujet-là toi non plus, car une simple parole de toi suffirait et tu le sais très bien, à tout stopper.


2eme ANNEE 1er semestre : (24 / 100) (Paris) (Chez Yuan) (suite)


La conversation s’arrête là car un coup de sonnette retentit dans l’appartement annonçant l’arrivée de Dante qui entre quelques minutes plus tard heureux lui aussi de voir que Thomas est également de la soirée.

Les garçons prennent l’apéritif et se mettent à table, ils se régalent des petits plats orientaux concoctés par Yuan.

Bizarrement la conversation qui pourtant dura loin dans la soirée et une partie de la nuit ne porta plus sur le sexe mais tourna sur tous les sujets et ils sont nombreux intéressant les quatre amis.

Dante et Yuan se comportant en véritables amis, les rires et les chamailleries ponctuèrent cette soirée et c’est la fatigue aidant qu’ils décidèrent d’aller tous se coucher. Florian et Thomas dans la chambre d’amis et Dante avec Yuan dans la chambre de ce dernier.

À part le petit câlin entre Thomas et Florian qui ne dura que le temps de le dire, ils s’endormirent du sommeil de ceux qui n’ont aucun souci.

Thomas s’éveille le premier et sourit en constatant que Florian est comme à son habitude blotti tout contre lui, il repense à la première partie de la soirée avant que Dante arrive et reste un long moment les yeux ouverts à se dire qu’il n’aurait jamais cru imaginable que Florian soit depuis si longtemps au courant de tout sans jamais l’avoir laissé soupçonner un seul instant à qui que ce soit.

Il se dit qu’il n’en a pas fini de découvrir des faces cachées de son ami et l’apprécie d’autant plus que le fait de se savoir multimillionnaire depuis tout ce temps n’a jamais paru lui donner la grosse tête.

Il soupire et décide de ne plus y penser car de toute façon ça ne sert à rien et qu’il sera temps assez tôt comme ça pour y revenir quand le moment sera venu.

Thomas imagine ses deux amis partageant le même lit et s’étonne que rien de plus qu’une amitié qui se promet d’être très forte ne les attire l’un vers l’autre.

Ils sont pourtant craquants tous les deux mais apparemment leur libido n’est pas attiré l’un par l’autre ce qui va pense-t-il poser problème pour la suite de leurs relations avec eux, sauf si chacun trouve son âme sœur et qu’eux aussi les apprécient à leurs justes valeurs ou acceptent le partage de leurs compagnons.

L’idée qu’il vient d’avoir le fait réfléchir car il se demande bien où ça va les mener Florian et lui, pour Éric et Raphaël ça s’est fait tout naturellement mais là il pense à deux voir quatre nouveaux gars et trouve que ça commence à faire réellement beaucoup.

Un bruit dans le couloir lui fait comprendre que ses amis sont réveillés et il décide de se lever lui aussi car son ventre gargouille et l’envie d’un copieux petit-déjeuner commence à se faire ressentir.

C’est en veillant à ne pas déranger Florian qu’il se lève, s’habille et part sur la pointe des pieds les rejoindre dans la cuisine.

Yuan et Dante l’accueillent avec un grand sourire et viennent tous deux lui faire la bise, une fois installé devant un bon café bien noir et des tartines beurrées, ils discutent tranquillement de la journée à venir.

- (Thomas) Je dois retourner au boulot, je serais libre comme aujourd’hui vers dix-sept heures.
- (Dante) Moi je vais rester avec Florian et « Yu », je vais téléphoner à mon patron pour le prévenir, et nous irons voir son cousin pour prendre des nouvelles.

Yuan en regardant Dante avec surprise et sympathie.

- C’est génial ça !
- (Dante souriant) Après ça si ça vous dit, nous irons voir le photographe qui m’a fait mon book, tu te rappelles Thomas ? Vous vouliez vous faire faire des posters avec « Flo ».

Thomas en reposant son bol l’œil brillant de joie.

- Super ! J’espère qu’il ne ferme pas trop tôt ?

Dante heureux devant la joie manifeste du beau blond.

- Je tâcherai de l’appeler dans la journée pour voir si c’est ok.

Thomas en regardant l’heure se lève brusquement.

- Putain !! Je n’avais pas vu que l’heure tournait aussi vite ! Je vais finir par être à la bourre, excusez-moi les gars. Juste le temps d’une petite douche et je vous laisse, ah oui ! Un conseil ! Pensez à secouer la marmotte si vous voulez sortir ce matin sinon ce n’est pas gagné.

Yuan avec un air malicieux.

- T’inquiète pas c’était bien notre intention.

Thomas croit bon de les avertir.

- Juste un petit conseil en passant, contentez-vous de simplement le réveiller si vous ne voulez pas subir les contrecoups d’une farce qui se retournera très certainement contre vous.
- (Dante amusé) T’inquiète « Thom » ça va juste lui rafraîchir les idées.
- (Thomas en sortant de la cuisine) En tous les cas ne venez pas me dire que je ne vous aurai pas prévenu.

Pendant que les deux amis finissent leurs petits-déjeuners en s’amusant de la farce qu’ils ont prévue avant de s’endormir au cas où justement un des deux occupants de l’autre chambre hibernerait un peu trop longtemps à leurs goûts, Thomas le sourire aux lèvres prend sa douche, s’habille et sort pour rejoindre son travail.

Yuan sort de dessous l’évier une petite gamelle en plastique qu’il remplit d’eau, les deux garçons les yeux pétillants s’approchent alors de la chambre où Florian doit dormir du sommeil du juste.

Ils entrouvrent la porte de la chambre et y calent la gamelle de façon à ce qu’elle se renverse quand Florian voudra sortir tout à l’heure.

Ils retournent ensuite dans la cuisine et rient alors de bon cœur, content de la plaisanterie dont assurément le jeune rouquin va faire les frais.

2eme ANNEE 1er semestre : (25 / 100) (Paris) (Chan) (suite)


Ils préparent alors le déroulement de la journée, Dante comme prévu appelle son patron qui ne lui refuse pas cette journée de repos étant donné le nombre impressionnant d’heures qu’il passe gratuitement à tenir la boutique.

Ensuite il passe un coup de fil à Akira Minne qui semble heureux d’avoir de ses nouvelles et lui donne son accord pour faire les photos demandées sur ses deux amis.

Ils parlent encore un petit moment et Yuan en vient tout naturellement sur le sujet de son cousin Chan et des problèmes que le jeune homme semble avoir avec la drogue.

- (Dante) Tu es sûr qu’il n’y avait pas touché avant ?
- J’en aurais mis ma main à couper ! Chan est un garçon très gentil et je l’aime beaucoup, je ne comprends pas ce qui a bien pu lui arriver pour qu’il en vienne à faire ça.
- (Dante) Peut être le fait d’être tout seul et loin de sa famille ?
- Je ne sais pas, il avait pourtant l’air de bien se plaire ici
- Ou alors le stress du travail ou encore une séparation qu’il aurait mal vécu ?
- Tu sais ça fait presque deux ans qu’il n’est pas revenu au pays, la dernière fois il était encore en fac et tout allait bien pour lui. Notre famille est plutôt aisée et il n’a jamais manqué de rien bien au contraire, mon oncle et ma tante ont une petite entreprise de transport et Chan tient la branche qu’ils ont en France.

Dante prend la main de son ami qu’il sent tout retourner par ce qui arrive à son cousin, Yuan le regarde et lui sourit comprenant que son geste n’a que pour but de le rassurer.

- Tu devras bien t’occuper de lui tu sais, il va rester accro à la drogue encore un moment après sa sortie. Peut-être que tu devrais le prendre chez toi pour l’avoir à l’œil.

Yuan avec un sourire triste.

- J’avais déjà envisagé cette éventualité, j’espère juste que mes cours et mes heures de fac me permettront d’être assez présent pour lui.
- Je viendrai t’aider si tu veux ? Tu sais je suis seul dans mon studio et ça me changera les idées de m’occuper de quelqu’un, en plus je pourrais peut-être aménager mes heures à la librairie.
- (Yuan étonné) Tu ferais ça ? Mais ! Tu ne le connais même pas.
- Je te connais toi et si tu dis que ton cousin est un gars bien, je te crois sur parole et ça me donne envie de l’aider à s’en sortir.

Yuan va pour répondre les yeux mouillés par l’émotion quand une sonnerie de réveil retentit dans l’appartement.

- (Yuan étonné) Tiens on dirait que ça vient de ma chambre, je ne me rappelle pas l’avoir mis en route ?
- (Dante) Tu l’as peut-être mis par habitude, ça m’arrive quelquefois à moi aussi.
- Peut-être ! En plus il ne s’arrêtera pas tout seul.

Dante regarde Yuan sortir rapidement de la cuisine, quelques secondes plus tard un cri traverse l’appartement et le fait se lever d’un bond pour voir ce qui lui arrive.

Il le voit tremper pissant au milieu du couloir avec la fameuse bassine destinée à Florian renversée sur le sol.

Celui-ci justement sort encore tout ensommeillé de sa chambre et les regarde en marquant la surprise.

- Tiens ! Ta douche ne fonctionne plus que tu te laves dans le couloir Hi ! Hi !

Yuan saisi par l’eau froide.

- Très drôle Ha ! Ha !

Dante mort de rire.

- En plus tu as vu comment il joue bien la comédie ? Chapeau Florian ! Thomas nous avait prévenus mais je ne pensais pas qu’on se ferait avoir comme des bleus.

Je comprends la farce et le fou rire me prend à moi aussi.

- Hi ! Hi ! Mais je n’y suis pour rien moi Hi ! Hi !

Yuan se dit qu’ou il joue bien la comédie ou il y a quelque chose qu’il n’a pas compris.

- C’est que tu as l’air sérieux ?
- Bah oui ! Ce n’est pas moi je te jure ! Si ça tombe vous vous êtes plantés de chambre bande de branquignolles Hi ! Hi ! Va te sécher avant d’attraper la crève.

Dante toujours sceptique.

- Ce n’est pas toi tu es sûr ?
- Si je te le dis !

Dans le bus qui le mène à l’agence, Thomas sifflote amusé de l’échange qu’il a fait en revenant voir ce que ses amis mijotaient contre Florian.

Décidément la journée commence bien pense-t-il en riant de bon cœur cette fois-ci, bien sûr son rire ne passe pas inaperçu dans le bus et heureusement pour Thomas, il ne voit pas les regards prédateurs de certaines personnes face à son physique plus qu’avenant.





Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (26 / 100) (Dorian/Gérôme)


Une fois l’emménagement terminé et un dernier stage passé en région parisienne, Dorian et Gérôme vont se présenter au commissariat principal de Reims afin de s’y faire attribuer un bureau qui leur servira pour rédiger les différents rapports et effectués les recherches dont ils auraient besoin.

L’accueil n’est pas des plus chaleureux car l’utilité du service auquel ils appartiennent laisse plus d’un de leurs collègues sceptiques, pensant qu’ils étaient déjà là eux pour faire en sorte que rien de fâcheux n’arrive à qui que ce soit.

Ils finissent par obtenir ce qu’ils réclament non sans avoir eu besoin au préalable de faire comprendre que tout problème serait réglé par les instances supérieures.

Une fois sorti du bâtiment, Dorian ricane tout seul au grand dam de son ami qui n’est pas d’humeur à la plaisanterie.

- Arrête de rire bêtement tu veux bien ? Déjà qu’ils m’ont mis les nerfs à rude épreuve tous ses cons !
- Houlà ! Cool mon « Gégé », je riais juste parce que je me demandais ce que nous allions bien pouvoir faire maintenant.
- Excuse-moi mais je ne vois pas ce qu’il y a de drôle.
- Ben si justement Hi ! Hi ! J’oubliais complètement qu’on était censés être au boulot alors que je ne sais même pas où est « Flo ».

Gérôme ne peut s’empêcher de sourire malgré lui.

- Tu fais un sacré flic, heureusement que je me préoccupe un peu plus que toi de notre mission.
- (Dorian amusé) Ah oui ?

Il tourne la tête dans tous les sens.

- Et il est où notre richissime et talentueux comique ?
- Chez un ami à lui à Paris avec Thomas, il sera de retour demain pour sa rentrée de fac jeudi qui vient.
- Faudrait pas qu’il lui arrive quelque chose entre-temps, on aurait l’air malin tous les deux.
- (Gérôme très sérieux) Il va falloir qu’on s’organise et puis Florian m’a promis de me donner son emploi du temps, en attendant si nous allions fureter un peu du côté de la fac et du CHU ? Qu’est-ce que tu en penses ? Nous pourrions déjà nous faire une petite liste des gens inscrits ou qui y travaillent et prendre quelques renseignements de base du genre ceux qui auraient un casier.
- Bonne idée ça, on commence par quoi ?

Gérôme avec un sourire malicieux.

- J’aimerais déjà me rendre compte au CHU si ce que j’ai entendu de Maxime Julien et Émilie est vrai.

Dorian visiblement à l’ouest.

- Tu as entendu quoi ?
- Viens avec moi vilain curieux et tu devrais vite comprendre.

Il ne leur faut guère plus qu’un petit quart d’heure pour arriver sur le parking de l’hôpital où ils trouvent par chance une place pour se garer.

Dorian se dirige droit vers l’entrée en face de lui quand il sent la main de son ami le retenir fermement.

- Non ! Pas par ici, nous risquerions de rencontrer un de nos amis et ça mettrait mon plan par terre.
- Mais c’est quoi comme plan ?
- Tu vas très vite le savoir, prend un air sévère et reste derrière moi.
- Ok mais tu es vraiment bizarre aujourd’hui.

Gérôme ne répond pas et marche dans la cour jusqu’à la salle d’accueil de l’entrée principale, évitant ainsi celle des urgences où il y avait trop de chance de rencontrer quelqu’un qu’ils connaissent.

Une fois entrés dans la salle, les deux garçons s’avancent vers l’hôtesse qui les regarde arriver en souriant avec les yeux allant de l’un à l’autre apparemment appréciateur du physique avenant des deux hommes.

- Oui messieurs ? Je peux vous être utile ?

Gérôme en la dévisageant avec le sourire.

- En effet Mademoiselle, nous cherchons quelqu’un qui travaillerait ici. Si vous pouviez nous indiquer où nous pourrions le trouver ?

Elle va à son ordinateur et après avoir sûrement ouvert le fichier du personnel, elle lève les yeux vers celui qui lui a posé la question.

- Son nom s’il vous plaît ?
- De Bierne.

Toujours avec le même sourire aux lèvres.

- Prénom ?
- Florian, Florian De Bierne !

La jeune femme pâlit et baisse les yeux, elle tape quelque chose sur son ordinateur puis décroche son téléphone en leur disant d’une voix blanche.

- Un moment s’il vous plaît, je dois vérifier si mes fichiers sont à jour.
- Nous avons tout le temps mademoiselle.

Gérôme se tourne vers Dorian et lui fait un petit clin d’œil avant de revenir à la jeune femme qui parle à quelqu’un au téléphone.

- Oui monsieur c’est bien ça, les deux messieurs cherchent un Florian De Bierne qui travaillerait chez nous.
- …………….
- Vous êtes sûr ?
- ……………..
- D’accord, il me semblait bien aussi que ce nom ne me disait rien, merci monsieur.

2eme ANNEE 1er semestre : (27 / 100) (Dorian/Gérôme) (suite)


La jeune femme raccroche et tourne son visage où toute lueur d’intérêt a mystérieusement disparu vers les deux garçons de l’autre côté de son bureau.

- Désolé messieurs ! Il n’y a pas la personne que vous cherchez dans la liste du personnel de cet hôpital.
- (Gérôme insiste) Pourtant on nous a bien assuré qu’il en faisait partie.

L’hôtesse d’une voix cassante.

- Vous avez dû faire erreur, au revoir messieurs.

Gérôme en prenant Dorian par l’épaule.

- Viens ! Retournons interroger notre client, il a dû se tromper d’établissement.

Ils vont pour ressortir de par où ils sont entrés quand la voix de la jeune femme les interpelle durement.

- La sortie c’est par ici messieurs, au bout du couloir derrière vous.
- Ah ! Entendu ! Merci mademoiselle.

Ils font demi-tour et prennent le couloir indiqué au bout duquel ils aperçoivent une grande porte vitrée donnant sur l’extérieur.

À peine ont-ils fait la moitié du chemin que deux hommes à la carrure imposante leur bloquent le passage, sentant le coup fourré Dorian se retourne pour constater avec un sursaut d’appréhension qu’il y a également deux personnes d’une carrure tout aussi impressionnante qui s’avancent lentement vers eux.

Gérôme poursuit sa marche comme si de rien était et une fois arrivé devant les deux gars s’excuse poliment afin qu’ils les laissent passer.

- Pardon messieurs !

Il n’a pas le temps de répéter une deuxième fois sa demande qu’ils sont poussés manu militari dans une pièce donnant sur le couloir et dont la porte était ouverte, Gérôme retient Dorian qui sous la brusque impulsion a failli s’étaler au sol et proteste.

- Hé ! Ça ne va pas la tête ! Vous vous croyez où là ?
- (Un des quatre gros bras) Ici c’est nous qui posons les questions, capitche ?

Dorian commence à baliser ferme et sa voix s’en ressent.

- Vous nous voulez quoi à la fin ?

Il prend une énorme baffe en retour à sa question qui le laisse à moitié groggy dans les bras de Gérôme.

- On t’a dit qu’ici c’est nous qui posons les questions, tu es sourd.
- (Un autre homme) Qui êtes-vous et que venez-vous faire ici ?

Gérôme trouvant qu’il en a appris assez sur ce qu’il voulait savoir.

- Nous cherchons juste un pote à nous qui nous a dit travailler ici, je ne vois pas le mal dans tout ça.

Le premier homme va pour lui en coller une comme il vient de le faire précédemment à Dorian qui se tient toujours la mâchoire tellement le coup a été violent.

Heureusement pour lui, l’autre homme intervient à temps pour l’en empêcher.

- Arrête Marcel !
- (Marcel surpris) Pourquoi ?
- Il dit peut-être la vérité (S’adressant à Gérôme) Vous pouvez prouver vos dires ?

Gérôme comprenant qu’il a eu chaud sur ce coup-là.

- Bien sûr, il vous suffit de demander à n’importe qui de son équipe.

L’homme toujours méfiant bien qu’il se détende quelque peu.

- Vous avez des noms ?
- Maxime Julien Émilie et puis aussi Julien le fils à Denis qui est le responsable du service gériatrie

Dorian d’une voix blanche.

- Il y a aussi Grégory le pompier et Frédéric que « Flo » considère comme son père.

L’homme devient plus souriant.

- Marcel tu veux bien aller chercher « Max » ? Je l’ai croisé tout à l’heure et il ne doit pas être loin.

Marcel un peu gêné d’avoir frappé Dorian.

- Heu ! Oui bien sûr.

L’homme qui leur a parlé jusque-là les regarde et s’étonne du petit sourire en coin du plus âgé des deux garçons.

- Vous comprendrez que nous allons nous assurer que vous dites la vérité, j’ai l’impression que cela vous amuse tout d’un coup.
- (Gérôme) On peut dire ça oui.

Dorian en se frottant la mâchoire.

- Parle pour toi, on voit bien que ce n’est pas à toi qu’il en a collé une l’autre butor.

L’homme avec une pointe de remords dans la voix.

- Si vous êtes réellement amis avec « Flo » ce que je suis de plus en plus enclin à croire, vous devez bien vous doutez pourquoi et puis comme ça au moins vous avez votre réponse n’est-ce pas ?

Gérôme ne répond pas, se contentant d’attendre avec Dorian et les trois gars restant dans la pièce ; deux de ceux-ci sont restés en retrait sans prononcer une seule parole mais leurs déterminations quant à leurs présences ne laissent place à aucun doute.

Des pas pressés résonnent dans le couloir et la tête de Maxime entre dans leurs champs de visions, un petit soupir de soulagement quand ils le voient et surtout quand ils l’entendent leur poser la question d’une voix surprise de les trouver là.

- Dorian ? Gérôme ? Mais qu’est-ce que vous foutez là ?


2eme ANNEE 1er semestre : (28 / 100) (Chan) (suite)


Le mystère de l’arroseur arrosé restant officiellement entier, les trois garçons décident d’en rester là pour le moment mais chacun ayant sa petite idée en tête quand à qui pourrait bien en être l’auteur, Florian avec amusement alors que Dante et Yuan cogitent déjà une vengeance pour plus tard dans la soirée.

Ils partent pour rendre visite à Chan, Florian les ayant prévenus qu’il ne resterait pas très longtemps à son chevet car il tient à passer un petit moment avec un de ses amis auquel il a déjà passé un petit coup de téléphone pour l’en avertir et vérifier s’il serait libre pendant midi afin de se retrouver dans un resto pour le déjeuner.

L'établissement où ils arrivent donne une drôle d’impression de malaise au jeune rouquin qui sent le stress lui prendre l’estomac devant l’aspect négligé du bâtiment dans lequel ils pénètrent.

Les murs marqués par de nombreuses traces de coups et le carrelage fissuré ainsi que le matériel qui traîne dans les couloirs lui laisse à penser qu’ici l’hygiène et la prévention des maladies nosocomiales ne sont pas une priorité.

Les personnels qu’ils croisent n’ont de toute évidence pas le professionnalisme et l’empressement qu’il constate au quotidien là où il travaille.

- Eh bien ! Bonjour l’ambiance ! On ne doit pas rire souvent par ici, regardez-moi ce foutoir les gars ? En plus ce n’est pas la motivation qui les pousse au boulot, c’est quoi cette clinique ?
- (Yuan mal à l’aise) Ce n’est pas vraiment une clinique « Flo », c’est avant tout un établissement spécialisé pour le problème qu’a mon cousin avec la drogue.
- En tous les cas ce n’est pas le top pour avoir envie de s’en sortir je te le dis tel que je le pense, beurk !

Dante ne dit rien mais n’en pense pas moins, la grimace qu’il fait depuis qu’il est entré en est la preuve manifeste.

- Il doit y rester longtemps dans ce bouge ?
- (Yuan) Mon père doit le faire transférer ailleurs, juste le temps de mettre les choses au point. C’est une question de quelques jours, une semaine au pire.

Ils arrivent devant ce qui semble être l’accueil et où trône une femme négligée aux cheveux filasse et aux yeux mornes qui les regarde arriver en se demandant visiblement ce qu’ils viennent faire ici.

- (Yuan) Bonjour madame, pourriez-vous nous indiquer où se trouve la chambre de Monsieur Chan Woo s’il vous plaît.

D’une voix éraillée par le tabac.

- Le chinetoque ?

Elle regarde sur son pc.

- Deuxième étage chambre deux cent trente-huit
- (Yuan vexé) Venez les gars avant que je dise quelque chose que je regretterai.

Je regarde la femme l’air sévère.

- Ce n’est pas la politesse qui vous étouffe madame, si ce que vous faites ne vous plaît pas et bien vous n’avez qu’à laisser la place à quelqu’un qui sera ravi d’avoir un travail. Vu le nombre de chômeurs en France, nul doute que ce ne sera pas un problème d’avoir quelqu’un de souriant à la place d’une mégère mal embouchée comme vous.

Dante stupéfait regarde le jeune rouquin avec admiration.

- Et toc ! Bien envoyé « Flo » !
- (La femme vexée) Dis donc poil de carotte ! Si tu n’es pas content rien ne te retient, tu n’as qu’à foutre le camp d’ici.
- (Là je vois rouge) Dis donc vieille morue putride ! Je suis peut-être un poil de carotte comme tu dis mais au moins je ne sens pas le faisandé moi, alors va découvrir une merveille de la nature qu’on appelle de l’eau et sers-t’en au moins une fois dans ta vie autrement qu’en la regardant derrière les carreaux quand il pleut.

Yuan attrape son ami par la manche et l’entraîne dans les escaliers avant que ça ne dégénère et que d’autres personnes n’interviennent, Dante les suit mort de rire entendant la femme s’égosiller dans l’entrée.

Une fois les deux étages montés, les garçons s’arrêtent un instant pour, qui reprendre son calme et l’autre sa respiration et essuyer ses larmes.

- Je t’en foutrai moi des chinetoques ! Non mais !
- (Yuan en souriant) Arrête de te monter la tête Florian, elle n’en valait vraiment pas la peine.
- Poil de carotte ! Mais tu l’as entendu l’autre cachalot ? J’ai une tête de poil de carotte ?

Dante repart en live et je me retourne vers lui les sourcils froncés toujours énervé par la réflexion de l’autre pouffiasse.

- Quoi !!

Dante en se tenant les côtes.

- Arrête « Flo » Hi ! Hi ! S’il te plaît, tu verrais ta tête Hi ! Hi !

A le voir se bidonner comme ça, ma colère disparaît comme par magie et la boule de stress que je ressentais depuis mon entrée dans les lieux disparaît comme par miracle.

C’est avec bonhomie que je reprends la marche vers la chambre deux cent trente-huit, Yuan et Dante se plaçant chacun d’un côté de moi et se souriant avec les yeux pétillant d'amusement.


2eme ANNEE 1er semestre : (29 / 100) (Chan) (suite)


Une fois devant la porte, Yuan frappe un petit coup et entre sans attendre de réponses, nous pénétrons alors dans une pièce sentant la transpiration et le renfermé.

Mon premier geste est d’aller tout de suite ouvrir la fenêtre en grand le temps d’aérer, une fois chose faite je me tourne vers mes amis et le lit occupé par un jeune homme les yeux grands ouverts et qui nous regarde sans paraître nous voir.

Je reste un moment sans bouger, troubler par deux événements qui se déroulent sous mes yeux : le premier étant Yuan qui s’écroule en pleurs sur le lit et prend doucement la main de son cousin dans la sienne et le second par le visage de Dante qui dévore du regard le jeune homme allongé sur le lit.

J’examine de plus près le malade cherchant ce qui en lui a pu rendre mon ami aussi visiblement troublé, ma première impression est plutôt controversée car le visage amaigri de Chan n’est pas à son avantage.

Ensuite je comprends mieux l’intérêt que lui porte Dante, un charme certain émane de ce garçon et si je n’y suis pas entièrement réceptif, c’est sans doute parce que je suis déjà lié moi-même avec un autre garçon qui n’en manque assurément pas lui non plus.

Je comprends donc aisément que pour un jeune homme seul et célibataire comme Dante, l’effet soit aussi instantané et qu’un coup de foudre à la vue du jeune malade ait pu naître à sa simple vision.

- (Yuan en pleurs) Chan ? Tu m’entends ? C’est moi, « Yu » ? Parle-moi Chan s’il te plaît !

C’est comme si nous n’étions pas dans la pièce et je suis triste pour mon ami qui de toute évidence est complètement retourné par l’état de celui qu’il m’a dit considérer comme son frère.

Je ne peux et n’ai pas envie de rester sans rien faire, la cruche et le verre d’eau posés sur la table devant le lit me donnent forcément l’idée de lui venir en aide.

- Vous pourriez sortir cinq minutes les gars sans me poser de questions ?
- (Dante surpris) Pourquoi ?

Je regarde Yuan qui a tourné son visage vers moi avec la même interrogation dans les yeux, je leur souris en reprenant ma demande.

- J’ai dit pas de questions, il n’y a pas si longtemps un de vous deux m’a fait confiance et n’en a pas été déçu alors je vous le redemande les gars, laissez-moi seul un moment avec Chan. D’accord ?

Yuan se lève et me fixe avec une vive émotion dans le regard.

- « Flo » ! Tu vas……

Je lui renvoie un sourire rassurant.

- Pas de questions, juste me faire confiance.
- D’accord « Flo », viens beau brun ! Laissons-les un moment seul à seul.

Yuan entraîne son ami dans le couloir et referme la porte derrière lui, une fois fait il l’emmène un peu plus loin et sourit devant la tête que fait Dante qui ne comprend de toute évidence rien à ce qui se trame.

- Tu peux m’expliquer ce que tout ça veut dire ?
- J’ai confiance en Florian et tu devrais en faire autant et ne pas t’en faire.
- Tu m’as l’air bien sûr de toi ? Il voulait dire quoi par quelqu’un qui n’a pas été déçu ?

Yuan lui explique sa maladie, son eczéma qu’il a traîné comme une plaie durant toute sa vie et qui a soudainement disparu quand Florian l’a enduit de sa pommade miracle alors que tout ce qu’il était possible de faire jusqu’à présent n’avait absolument servi à rien.

- Wouah !! Et tu crois que ça sera pareil avec ton cousin ?
- Je ne crois pas non !.........................J’en suis sûr !

Dante hausse les épaules, pas vraiment convaincu.

- Bah ! De toute façon cela ne coûte rien de le laisser essayer.
- (Yuan en souriant) Exactement.

Dante hésite puis se lance.

- Dis-moi « Yu » ? Ton cousin ? Il a quelqu’un ? Je veux dire dans sa vie ?
- (Yuan surpris) Je n’en sais rien, pourquoi cette question ?
- (Dante en rougissant) Tu ne te moques pas de moi si je te le dis ? Promis ?
- Houlà ! Te voilà bien mystérieux tout d’un coup ? Allez, accouche mon gars et promis ça reste entre nous.

Dante rouge comme une pivoine lève la tête et fixe son ami dans les yeux.

- Il me plaît beaucoup ton cousin tu sais ?




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (30 / 100) (Dorian/Gérôme) (fin)


Dorian en se tenant toujours la mâchoire.

- Comme tu vois tiens ! On est venu pour se faire casser la gueule par tes potes.
- (Maxime sidéré) C’est quoi encore que cette connerie ?
- (Gérôme) C’était une idée à moi je l’avoue, mais je ne pensais pas que ça irait jusque-là.
- (L’infirmier) Ils posaient des questions sur « qui tu sais » alors on cherchait juste à savoir ce qu’ils lui voulaient.
- (Maxime amusé) Ah ! D’accord, je comprends mieux. Florian n’a pas besoin de gardes du corps ici vous savez les gars, nous nous en chargeons très bien tout seul.
- (Dorian) A tiens ? Je n’avais pas remarqué.
Maxime s’approche de lui et regarde son visage de plus près.

- Hum ! Ça n’a pas l’air trop grave, viens avec moi que je te mette ce qu’il faut sur le visage pour éviter que ça enfle.

Ils restent encore un moment avec Maxime bientôt rejoint par le reste de leurs amis présents ce jour-là, l’explication de Gérôme sur la raison de leurs présences les amuse beaucoup.

Il n’y a que Dorian qui regarde son compagnon avec une lueur de reproche, celui-ci s’en aperçoit et vient le câliner un peu ce qui a pour résultat presque immédiat de redonner le sourire au jeune policier.

La visite qui suivit à la fac ne leur posa pas autant de soucis car celle-ci n’étant pas encore ouverte aux élèves, ils n’eurent à faire qu’au directeur auquel ils expliquèrent la raison de leurs présences.

Le sourire du brave homme et son empressement à leur donner tous les renseignements qu’ils demandent ainsi la liste exhaustive des inscrits de cette année les toucha plus qu’ils ne le laissèrent paraître.

Ils le quittèrent avec forces poignées de mains et lui laissèrent leurs coordonnées afin qu’il puisse les prévenir en cas de problèmes ou s’il trouvait que quelque chose lui paraissait bizarre ou si quelqu’un s’intéressait de trop près à Florian.

Ce n’est qu’une fois de retour « chez eux » qu’ils s’installèrent tranquillement sur le banc dans le jardin et qu’ils firent le point de ce qu’ils viennent d’apprendre.

- (Gérôme) Tu en as pensé quoi toi de tout ça ?
- (Dorian) Qu’il ne vaut mieux pas chercher des poux dans la tête de Florian pendant qu’il sera en cours et au taf.
- C’est plutôt rassurant, non ?
- C’est sûr ! Mais jusqu’où crois-tu qu’ils auraient été les quatre sumos si nous n’avions pas avoué faire partie de ses amis?
- (Gérôme pensif) Ça pourrait amener plus de problèmes qu’autre chose tu ne crois pas ?
- Ouaih ! Enfin c’est clair qu’il va falloir surveiller tout ça de très près.

Marc et Flavien se joignent à eux et les interrogent sur leur journée, ils leur racontent leurs péripéties et ne les trouvent pas plus étonner que ça de toute l’histoire qu’ils entendent.

- (Dorian) Vous n’avez pas l’air surpris ?
- (Flavien) En effet, je dirais même que vous vous en êtes bien sortis, Florian est un garçon qui a su s’entourer d’amis fidèles et ce sans forcément s’en rendre compte lui-même. Nous avions déjà remarqué la « protection » dont il est l’objet là où il travaille et je suis certain qu’à la fac si quelqu’un lui cherchait des noises il en serait de même.

Marc entièrement d’accord avec Flavien.

- Il faudra faire attention avec les nouveaux de cette année, si l’un ou plusieurs d’entre eux venaient à vouloir lui faire des misères. Ils risquent eux aussi de passer un mauvais quart d’heure, ceux qui connaissent « Flo » ne les laisseront certainement pas continuer bien longtemps avant de réagir.
- (Gérôme) Pourquoi tu dis ça ? Tu crois qu’il y aurait des gens qui voudront lui nuire ?

Marc réfléchi et sourit.

- À vrai dire non, je ne vois pas pourquoi en plus.

Flavien se redresse et les toise de toute sa hauteur, ses amis ne peuvent s’empêcher de le regarder avec admiration tellement il est impressionnant.

Un culturiste ne pourrait qu’envier ce jeune homme qui du haut de ses un mètre quatre-vingt-douze tout en muscles puissants fait un effet certain à qui ne connaît pas son grand cœur et son empathie envers ses amis.

- Et puis de toute façon je suis là !
- (Marc amusé) Hulklore a parlé Hi ! Hi !

Il se sent soulever de terre comme une brindille emportée par le vent, ses deux pieds battent l’air et son visage simule la terreur alors qu’il est mort de rire intérieurement.

Flavien ne s’y laisse pas tromper et c’est avec un énorme sourire.

- Tu sais ce qu’il te dit Hulklore ?
- Qu’il m’aime beaucoup et en retour je lui répondrai que moi aussi Hi ! Hi !


2eme ANNEE 1er semestre : (31 / 100) (Chan) (suite)


Une fois seul dans la chambre, je me dirige vers la cruche d’eau et la sens avant de froncer le nez à l’odeur d’eau de javel qui en sort.

Je vais vers la salle d’eau et fais couler le robinet un moment avant de rincer et de renouveler l’eau du broc, j’en profite également pour nettoyer le verre et reviens vers le lit en commençant à y envoyer de longs jets de salive.

Une fois que je trouve qu’il y en a suffisamment, je complète avec l’eau fraîche et je m’approche du malade.

Je le regarde de plus près et ma sensation du début s’amplifie en voyant en lui plus loin que le garçon malingre et à moitié dans le cirage que son apparence actuelle donne de lui.

Il doit être à peu près de ma taille et de ma carrure, donc pas très grand et plutôt frêle sans être maigre.

Je sais que sa mère est chinoise car c’est la sœur de celle de Yuan mais à voir ses traits, je me demande de quel pays peut bien venir son père.

Il est châtain clair avec les yeux de sa mère en amande, ses yeux sont gris et son visage plutôt rond avec de bonnes joues qui une fois retapées doivent avoir des pommettes assez prononcées.

Sa peau est comme métissée d’un marron très clair et l’ensemble est je m’en rends compte assez jolie à contempler, je comprends bien le regard que Dante a porté sur lui et je souris d’amusement en me demandant ce que ça va donner entre ces deux-là.

Revenant à mes intentions premières, je prends le menton du jeune homme qui ne doit pas avoir loin d’une vingtaine d’années et le dirige vers moi pour voir ses réactions ; son regard reste dans le vague et je me demande bien ce qu’ils ont pu lui administrer pour le rendre aussi passif.

J’approche le verre de ses lèvres et doucement en faisant très attention qu’il ne s’étouffe pas, lui en fais boire le contenu jusqu’à ce que celui-ci soit vide.

Je le repose alors sur la table près du lit et en attendant de pouvoir constater les premières réactions, je verse de ma salive dans la cruche afin de pouvoir lui en faire ingurgiter à nouveau dès qu’il sortira de son état semi-comateux.

Un premier mouvement me fait cesser ce que j’étais en train de faire et me tourner vers lui, son regard a changé et me scrute en cherchant visiblement à comprendre qui je suis et où il est.

Je lui souris gentiment.

- Salut Chan ! Tu te sens comment ?

Il semble revenir de loin quand il sursaute et me répond d’une voix pâteuse.

- Où suis-je ?
- Dans une sorte d’hôpital, tu ne te rappelles pas pourquoi tu es arrivé là ?
- (Visiblement perdu) Non ! Et toi tu es qui ?
- Un ami de Yuan ne t’inquiète pas, je ne te veux pas de mal bien au contraire. Pourquoi as-tu fait ça ?
- Fais quoi ?
- La drogue ? Te détruire la santé ? Enfin tout ça quoi ?

Chan au début reste incrédule puis il éclate en larmes.

- Si seulement je le savais, c’est venu si vite et puis après tu ne peux plus t’arrêter tu comprends ?
- Tu te sentais seul ? Un chagrin ? Le manque d’argent ? Il y a bien eu un élément déclencheur, Yuan nous a dit que la dernière fois qu’il t’a vu tout allait très bien.
- Il est où « Yu » ?
- Derrière la porte dans le couloir !
- Pourquoi n’est-il pas là alors ?
- Parce que je devais m’occuper de toi et essayer de comprendre ce qui a bien pu te mener à faire ça.

Chan fixe le jeune homme qui lui parle comme à un ami et en qui il a bizarrement envie de faire confiance, il écoute ce qu’il lui dit sans trouver ça ni indiscret ni dérangeant comme s’il était son confident depuis toujours.

Pourtant il y a à peine cinq minutes, il ignorait encore absolument tout de lui et le voilà maintenant qu’il se sent l’envie de tout lui dire et de s’épancher de ses deux années de questionnements affectifs.

Questionnements qui l’ont amené à faire ce qu’il a fait avec les conséquences actuelles qui l’ont amené jusqu’à cette chambre d’hôpital.

- C’est pas facile à dire tu sais, juste que je ne me sentais plus en harmonie avec ce qui m’entourait et que j’ai cherché un moyen pour que ça passe.
- La belle affaire ! Tu as juste failli mourir, rien que ça. As-tu seulement pensé à ceux qui t’aiment ? Ta famille, tes amis ?
- Ma famille était loin et je n’ai pas beaucoup d’amis.
- Ce n’est pas une raison pour se foutre en l’air.

Chan passe sa langue sur ses lèvres desséchées.

- J’ai soif !


2eme ANNEE 1er semestre : (32 / 100) (Chan) (suite)


Je lui remplis le verre avec le contenu de la cruche, ma salive flotte au milieu et ne donne pas vraiment envie de boire.

Chan en me le prenant des mains s’en aperçoit et grimace en cherchant à me le rendre.

- Beurk !!! C’est dégueulasse !!
- Je sais mais je te conseille quand même de le boire, tu te sentiras beaucoup mieux après.
- Qu’est-ce qu’il y a là-dedans ?

Je le fixe dans les yeux, il est d’abord surpris puis l’intensité de mon regard commence à lui faire un certain effet et son visage devient plus serein.

- Bois Chan ! Ce qu’il y a dans ce verre même si ça paraît crade te fera du bien, je t’en ai déjà fait boire un grand verre il y a cinq minutes et regarde comment tu as déjà repris sur toi ?

Il ramène doucement le verre à ses lèvres et sans regarder à l’intérieur mais en restant toujours le regard fixé sur moi, il en avale le contenu d’un coup sec.

Il me retend le verre vide pour que je lui remplisse à nouveau, il répète quatre fois la manœuvre jusqu’à ce qu’il constate que la cruche est vide et que je repose le verre sur la table.

- Ça a un drôle de goût quand même ton truc, en plus ça a un aspect bizarre.
- Le principal c’est que ça te fasse du bien.

Chan se redresse et se palpe sur tout le corps, il amène ses mains devant ses yeux et les tourne dans tous les sens comme si ce n’était pas les siennes.

Son regard revient vers son nouveau compagnon qu’il observe attentivement, le haut du visage constellé de taches de rousseurs, ses iris d’un vert magnifique, sa coupe en pétard d’un roux flamboyant, sa bouille avenante et ses lèvres fines qu’il n’a vu jusque-là que souriantes en fait un jeune homme plus qu’agréable à regarder.

Chan soupire en se rappelant d’un seul coup qu’il ne connaît rien de ce garçon, même pas son prénom alors que lui, il lui parle comme s’il le connaissait depuis longtemps.

- Je ne sais même pas comment tu t’appelles ?
- Florian ou « Flo » pour les amis.
- Tu peux m’aider à marcher s’il te plaît, j’aimerais me rafraîchir un peu et pisser un coup avec tout ce que je viens de picoler.
- Tu ne veux pas plutôt que j’appelle « Yu » ? Tu te sentiras sûrement plus à l’aise avec lui Hi ! Hi ! Ce n’est pas que j’ai peur de voir ton zguègue mais bon ! Nous ne sommes pas encore assez intimes tu comprends ?

Chan a envie de rire car les grimaces du petit rouquin qui accompagnent ses paroles sont particulièrement irrésistibles.

- Tu sais « Flo » ? Je t’aime bien et je suis content que tu sois un ami de Yuan, je ne lui en connais d’ailleurs pas beaucoup pour ne pas dire pas du tout.
- Depuis quelques temps il a eu l’occasion de s’en faire tu verras, alors on fait quoi ? Je l’appelle ?
- Si tu veux !

Je lui souris et me dirige vers la porte que j’ouvre en grand, je passe la tête dans le couloir et vois mes amis en pleine discussion à quelques pas de là.

- Pst ! « Yu » ? Ton cousin voudrait que tu l’amènes aux chiottes, il a envie de pisser et ne veut pas me montrer sa petite bite.

Un rire derrière moi me fait sourire car c’est exactement l’effet escompté de ma tirade.

Yuan l’entend et ses yeux marquent son extrême étonnement.

- C’est Chan qui rit comme ça ?
- Oui et tu devrais te magner le cul sinon il va pisser dans son froc.

Yuan n’y va pas, il y court et quand il glisse sur le carrelage pour passer la porte, il s’arrête et me fait une bise sur la joue ému jusqu’aux larmes.

- Merci « Flo »

Je referme la porte derrière lui et je vais retrouver Dante qui est resté sans rien dire jusque-là, ses yeux parlants pour lui et exprimant toutes les questions qu’il se pose.

- Oui ?
- Qui es-tu Florian ?
- Un jour promis, tu auras les réponses à toutes tes questions.
- Vraiment ?
- Oui ! Allez viens ! Je pense que nous pouvons entrer maintenant, ne le dévore pas trop des yeux hein ? Attends d’en savoir un peu plus sur lui.
- (Dante en rougissant) Tu as remarqué alors ?

J’imite la tête qu’il faisait tout à l’heure, ce qui déclenche un fou rire à mon ami.

- Dis-moi que je ne faisais pas cette tête-là « Flo » Hi ! Hi !

Je lui mets mon bras autour de ses épaules et l’emmène dans la chambre.

- C’était pire crois-moi Hi ! Hi ! Essaie de te contrôler un peu mieux, je te laisse parce qu’il se fait tard et je dois voir un copain. On se retrouve toujours devant le boulot à Thomas vers dix-sept heures pour notre séance photo ?
- Pas de soucis « Flo », à toute !


2eme ANNEE 1er semestre : (33 / 100) (Visite à un ami)


Je regarde ma montre, onze heures vingt. Houlà ! Faut pas que je traîne parce que j’ai la moitié de la ville à traverser, c’est en semi-footing que je rejoins la station de métro et il est presque midi quand j’en ressors après avoir changé à Châtelet et à Bastille.

Quelques centaines de mètres et je me retrouve devant le petit troquet où Patrice m’a donné rendez-vous, apparemment je suis le premier alors j’en profite pour faire un peu de lèche-vitrines en attendant qu’il arrive.

- Bonjour jeune homme !

Je me retourne en sursautant, une jeune femme est debout près de moi et me sourit avec des yeux remplis de malices, elle est assez grande les cheveux longs lui tombant sur les reins, brune aux yeux noisette avec de longs cils ravissants.

J’avoue que c’est une belle fille qui se tient près de moi et comme elle m’a adressé la parole en premier, je pense qu’elle a besoin d’un renseignement.

- Bonjour mademoiselle, vous cherchez quelque chose ? Besoin d’un renseignement ?
- Non pas vraiment, je vous ai vu alors j’ai eu envie de venir vous parler, vous attendez quelqu’un peut-être ?
- En effet oui, j’attends un de mes amis
- Un beau brun aux yeux bleus peut être ?
- (Surpris) C’est ça oui ! Vous connaissez Patrice ?
- (La jeune fille sourit) C’est mon fiancé
- Je comprends mieux alors ! Vous saviez qui j’étais en venant me parler ?
- (La jeune fille amusée) Il m’a dit, tu ne peux pas le rater tu verras c’est un petit rouquin très mignon avec une bille de clown.
- (J’éclate de rires) Ça m’étonnerait qu’il ait dit très mignon ou alors il m’inquiète Hi ! Hi !

La jeune fille en riant de concert.

- Bon d’accord ! C’est moi qui ai rajouté ça, mais pour le reste c’est bien de lui.
- J’espère qu’il vient toujours ?
- Oui! Juste qu’il sera un peu en retard, il termine un truc pour son boulot et il arrive avec sa collègue, c’est pour ça qu’il m’a demandé de passer devant. Au fait je ne me suis pas présentée, moi c’est Catherine.
- Enchanté, moi c’est Florian.
- (Catherine en riant) T’inquiète ça, je le savais Hi ! Hi ! Tu sais qu’à force d’entendre parler de toi, c’est comme si je te connaissais Hi ! Hi !
- À ce point-là ? Bon! Comme on a déjà commencé, on peut continuer à se tutoyer si tu veux.
- Bien sûr, si nous allions prendre l’apéro en les attendant ?
- Bonne idée ça.

Nous entrons dans le restaurant et après avoir demandé au patron une table pour quatre, nous nous installons confortablement pour reprendre notre conversation après avoir passé commande d’une boisson.

- Toi aussi tu es mignonne.

Catherine surprise de mon entrée en matière.

- Eh bien merci.
- Je te rends le compliment et je le pense vraiment, Patrice m’avait parlé de sa copine d’enfance qui lui manquait beaucoup et il n’attendait que l’occasion de se rapprocher de toi. Sa mutation à Paris est une vraie chance pour vous deux, pas vrai ?
- C’est sûr ! Il habite avec moi et nous avons décidé de nous marier cet été, j’espère que tu pourras venir car il tient absolument à t’avoir comme témoin avec ton ami Thomas.
- Pas de soucis ce sera avec plaisir, il faudra juste nous donner la date pour qu’on s’organise. Il t’a dit quoi sur Thomas ?
- Que vous étiez ensemble et que vous vous connaissez depuis tout petit, et aussi que je devrais dire oui devant le maire avant qu’il n’arrive pour pas qu’il y ait de risques pour lui de repartir tout seul Hi ! Hi !
- (Amusé) Pfff ! N’importe quoi !
- Camille m’a dit la même chose alors je commence à me poser des questions, il est aussi beau que ça ?

Mes yeux brillent comme à chaque fois qu’on me parle de « Thom ».

- Oh oui !

Catherine en souriant tendrement.

- Je vois que tout ce qu’il m’a dit sur vous deux ce n’est pas du chiqué, tes yeux parlent pour toi, tu dois vraiment tenir beaucoup à lui n’est-ce pas ?

L’image de mon Thomas s’impose à moi et j’en ai un long frisson.

- Beaucoup oui, et même beaucoup plus encore.

La porte s’ouvre et me fait me retourner, je vois arriver Patrice et Camille tout sourire dès qu’ils nous voient eux aussi.

Je me lève d’un bond et vais serrer mon amie dans mes bras trop content de la revoir, puis j’en fais autant à Patrice qui me serre affectueusement contre lui en me faisant la bise.

- Tu m’as manqué « Flo »
- A moi aussi tu sais.
- (Camille émue) Allons rejoindre « Cathy » nous discuterons plus tranquillement.
- Léonie n’a pas pu venir ?

Je vois les traits du visage de mes amis se tirer, j’appréhende une mauvaise nouvelle et je commence à trembler devant eux.

Ils s’en aperçoivent et m’entraînent doucement vers la table où nous attend Catherine qui n’a pas entendu ma question mais qui a très bien vu que quelque chose ne tournait soudainement pas rond.

- (Catherine inquiète) Qu’est-ce qu’il se passe ? Florian est devenu tout blanc d’un seul coup.

D’une voix tremblante je demande.

- Il lui est arrivé quelque chose de grave ?

Patrice se voulant rassurant.

- Non elle va bien, du moins je le pense mais elle ne travaille plus avec nous et n’est plus avec Camille non plus.
- Mais enfin pourquoi ?
- Comment te dire ça « Flo », je sais que tu l’aimes beaucoup mais elle a fait quelque chose d’impardonnable tu sais.

Je regarde dans les yeux Patrice qui détourne les siens gêné.

- Qu’est-ce qu’elle a fait ?

Patrice force son regard à plonger dans le mien.

- Elle t’a trahi « Flo ».




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (34 / 100) (Visite à un ami) (fin)


- Comment ça ??

Patrice explique à Florian tout ce qu’il connaît de l’histoire après avoir rencontré Maurice, le jeune rouquin n’en revient pas et reste consterné d’apprendre tout ça.

Catherine et Camille le réconfortent comme elles le peuvent en lui tenant la main par-dessus la table, malgré tout le jeune garçon ne va de toute évidence pas bien sans doute dû au fait que quelqu’un qu’il appréciait ait pu le tromper.

La joie d’être avec ses amis à complètement disparue de son visage et il ne lui faudrait pas grand-chose pour qu’il se lève et s’en aille séance tenante, Patrice s’en aperçoit et cherche à le raisonner.

- Tu sais « Flo » ça t’arrivera encore, mais dis-toi bien que ce n’est pas une raison pour en vouloir à ceux qui n’y sont pour rien. Léonie doit sûrement regretter son geste, sinon comment expliques-tu qu’elle ait tout révélé et surtout démissionné de son poste ?

Je sais bien qu’il a raison mais jusque-là je n’avais jamais ressenti ce que je ressens en ce moment, une amertume énorme envers les gens qui sont capables de tels actes.

Vivre auprès de quelqu’un dans le seul but de le trahir alors que la confiance devrait être le maître mot des relations entre les hommes.

Je me calme néanmoins car je m’aperçois que je suis en train de gâcher nos retrouvailles, je prends la carte et je choisis le plat du jour avant de m’excuser de mon manque de savoir vivre.

- Je fais un piètre convive vous ne trouvez pas ?
- (Camille avec le sourire) J’ai réagi pareil que toi quand je l’ai appris moi aussi, alors ne t’inquiète pas pour ça nous nous y attendions un peu.
- (Catherine) Profitons en plutôt pour faire plus ample connaissance Florian.

Patrice remarque un homme au fond du restaurant qu’il n’avait pas vu en entrant.

- Et puis je pense que d’ici peu tu vas avoir une autre surprise et cette fois je pense que ça va te faire plaisir.
- (Curieux) Ah oui ! Qu’est-ce que c’est ? Dis-moi ?

Patrice en montrant l’homme d’un geste de la tête.

- Demande-moi plutôt qui c’est ?

L’homme assez âgé qu’il montre à son ami en voyant le geste de Patrice comprend que l’on parle de lui et se lève avec un petit sourire au coin des lèvres.

Depuis le laps de temps entre le moment où il est entré dans le restaurant et ce moment précis où il a vu Patrice indiquer sa présence à Florian, il a pu se faire enfin une idée plus précise du jeune homme aux cheveux roux et au visage marquant superbement toutes les expressions que reflète son esprit.

Ça fait déjà un bon moment qu’il attend avec impatience cette rencontre et c’est par un pur jeu du hasard qu’il se retrouve en sa présence.

En effet son bureau n’étant pas loin d’ici, il vient souvent déjeuner dans cet endroit où il y a pris ses habitudes depuis qu’il a commencé sa longue carrière au service de l’état.

Il comprend que Patrice pour des raisons pratiques a dû donner rendez-vous au jeune homme dans ce même restaurant et il a eu le temps en les observant de se faire une idée de l’amitié qui le lie ainsi que Camille à Florian.

Florian scrute avec attention cet homme élégant à la chevelure poivre et sel et à la coupe militaire, il ne fait aucun doute pour lui de qui il est aussi c’est avec empressement qu’il se lève et va à sa rencontre en lui tombant dans les bras et ce à l’immense surprise de l’homme qui resserre en tremblant ses bras puissants autour de la taille fine du jeune homme.

Leurs regards ne se lâchent plus et les larmes d’émotions du plus jeune se mêlent à celles de son aîné qui n’en revient pas lui-même de se sentir aussi vulnérable en public alors qu’il se croyait endurci par tant d’années soumis aux plus dures épreuves.

D’une voix empreinte d’émotion.

- Bonjour Florian, je te rencontre enfin et en plus par le plus grand des hasards
- Bonjour Maurice, je peux t’appeler Maurice ?
- Bien sûr « Flo » ! Depuis que Philippe est venu me voir le premier jour pour me demander son aide, je te considère comme quelqu’un de ma famille alors je suis heureux aujourd’hui de faire enfin ta connaissance.

Les larmes brouillent ma vision.

- Je ne saurais jamais te remercier de tout ce que tu as fait pour moi.

Maurice passe un doigt sous les yeux du garçon et lui sèche ses larmes.

- Allons ! Tu ne vas pas pleurer tout de même ?

Ces paroles dites avec tant de gentillesse m’achèvent et je me pends à son cou en m’épanchant sur son épaule, Maurice après quelques secondes me repousse doucement les yeux brillants de l’énorme émotion qu’il ressent lui aussi au plus profond de son être et esquisse un sourire en me disant d’une voix douce.

- Allons rejoindre tes amis, tu accepteras bien que je me joigne à votre table ?

Je renifle comme un gosse, ce qui a le don d’agrandir encore plus son sourire bienveillant.

- Bien sûr !


2eme ANNEE 1er semestre : (35 / 100) (Séance photos)


Cet après-midi-là Florian n’est pas prêt de l’oublier, après le repas ils ont tous été dans un parc et ont pu discuter à cœur ouvert.

Il a appris beaucoup de choses sur Philippe et l’exceptionnelle amitié qui les lie lui et Maurice ainsi que tout ce qu’ils ont fait pour lui.

Quand ils se quittent, c’est avec encore une fois une grande émotion et la promesse de se revoir.

Catherine l’embrasse en lui faisant promettre également de ne pas les laisser sans nouvelles trop longtemps et c’est le cœur gros que Florian descend les quelques marches donnant accès à la station de métro pour rejoindre Thomas qui ne devrait plus tarder à terminer sa journée de travail.

Quand il arrive en vue de l’agence de la DBIFC, Yuan et Dante sont déjà là à l’attendre et lui font de grands signes de la main dès qu’ils l’aperçoivent.

Thomas arrive presque au même moment et les voilà tous les quatre repartis pour rejoindre le studio photo du copain de Dante.

Pendant le trajet chacun raconte sa journée et Florian sourit en apprenant que Chan a été ramené chez Yuan, qu’en ce moment il dort et qu’ils passeront la soirée ensemble.

Florian et Thomas ont quand même été surpris qu’on l’ait laissé sortir aussi facilement mais Yuan leur a répondu que l’établissement où avait été emmené son cousin n’était pas en droit de le retenir contre son gré et qu’en plus en le voyant en aussi bonne forme, personne n’y a même pensé tellement ils étaient estomaqués de son si spectaculaire rétablissement.

Thomas en me dévisageant.

- Tu n’aurais pas utilisé une de tes potions miracles dont tu as le secret par hasard ?
- Une chance que j’en ai toujours sur moi.
- (Yuan curieux) Fais voir ?

Je retourne mes poches en riant.

- Vu l’état de ton cousin j’ai dû forcer la dose et je n’en ai plus Hi ! Hi !
- (Dante) C’est quoi au juste ?

Thomas connaît mon horreur du mensonge et répond donc à ma place.

- Un secret dont Florian ne peut pas parler tant qu’il n’en aura pas déposé le brevet.
- (Dante) Qu’est-ce que tu attends pour le faire si c’est aussi génial que ça en a l’air ?
- Il faudra des années pour le tester et puis le principal c’est que Chan aille mieux, non ?

Dante les yeux brillants.

- Tu as raison.

Nous ne pouvons pas nous empêcher de rire à la façon dont il a prononcé sa phrase, la rougeur sur ses joues en nous entendant rire nous déchaîne encore plus et les gens autour de nous nous regardent comme si nous étions des échappés de l’asile.

Nous arrivons à nous calmer et poursuivons notre chemin jusqu’à nous trouver devant une petite chapelle plutôt bien entretenue.

Dante arrivé le premier devant la porte appuie sur le bouton de sonnette et attend qu’on nous ouvre avec une impatience de plus en plus visible.

Thomas remarque qu’un de ses lacets est défait et se baisse pour en refaire le nœud pendant que la porte s’ouvre et qu’un jeune homme dans la fin de la vingtaine apparaît à nos yeux.

J’avoue que sa vue me donne un coup de chaud, il est grand, peau mate, les cheveux longs et surtout d’un physique et d’une beauté peu commune.

Il prend lui aussi le temps de nous détailler de la tête aux pieds avec un petit sourire amical et appréciateur.

Dante lui fait la bise et le garçon nous demande d’entrer d’une voix virile pleine de charme, c’est à ce moment-là que Thomas se relève et que notre hôte l’aperçoit.

Ses yeux se voilent un bref instant et son sourire devient plus éclatant encore, Thomas lui aussi est troublé en regardant le bel Eurasien et son regard cherche le mien et se rassure en le trouvant pétillant d’amusement devant ses quelques secondes d’admiration qu’il a eu pour la plastique exceptionnelle du photographe.

Dante le visage transformé par la banane qu’il a en guise de sourire.

- Akira je te présente mes amis Yuan, Florian et Thomas.

Au fur et à mesure qu’il nous nomme, nous lui serrons la main qui est ferme mais non dénuée d’une certaine douceur, Akira puisque c’est son prénom nous fait entrer et referme la porte derrière lui.

Ensuite il se tourne vers nous et de sa voix chaude s’adresse à celui qui nous a amené jusqu’ici.

- Tu m’avais prévenu mais pas suffisamment à mon sens et je m’en réjouis, je crois que je vais garder un souvenir très fort de cette séance photos. Bienvenu chez moi les gars et si vous le permettez, j’aimerais vous faire visiter en discutant avec vous de ce que vous recherchez exactement comme clichés afin de voir quel cadre vous irait le mieux.


2eme ANNEE 1er semestre : (36 / 100) (Séance photos) (suite)


Je reste estomaqué par l’agencement réalisé dans cette chapelle, mon regard partout où il s’arrête ne trouve aucune faute de goûts ; nous nous arrêtons dans une pièce remplie de miroirs et bien sûr nous lui posons la question, trop curieux d’en connaître l’utilité.

- (Yuan émerveillé) Wouah !!! C’est pourquoi faire toutes ces glaces ?

Akira en faisant un léger pas de danse.

- C’est pour l’entraînement de mon compagnon, il est danseur et chorégraphe alors comme ça, il peut affiner ses gestuelles.
- (J’adore cet endroit) J’aimerais bien que tu nous prennes ici.

Je capte le sourire de Dante.

- Heu ! En photo je voulais dire.
- (Akira amusé) J’avais bien compris.
- Toi oui mais l’autre obsédé s’imaginait déjà la grosse partouze Hi ! Hi !

Akira capte le regard de Dante et tourne aussitôt la tête.

- Vouait ! Bon et bien c’est d’accord, je vais chercher mon matériel, pendant ce temps-là mettez-vous à l’aise et vous me direz quel genre de clichés vous voulez.

Nous nous regardons moi et Thomas avec la même lueur dans les yeux, je sais à quoi il pense et je suis dans le même ordre d’idées.

Le problème si c’en est un est que nous ne sommes pas seuls et connaissant par cœur mon blondinet, je me dis que ce n’est pas contre les yeux rouges qu’il faudra retoucher les photos.

Akira revient avec son matériel qui est incontestablement celui d’un professionnel averti.

Le temps qu’il mette tout en place en réglant les éclairages, il revient vers nous en nous interrogeant du regard.

- Alors quel genre avez-vous choisi ? Individuelles ? Groupe ?
- Heu ! Ce serait possible en couple mais sans faire la pose, enfin tu vois quoi ?

Akira visiblement satisfait de la demande du jeune rouquin.

- Ce sont celles que je préfère prendre, alors voilà comment nous allons procéder. Vous allez vous mettre ici et faites ce qui vous passe par la tête et je m’occupe de prendre ce qui me paraîtra le mieux.

Je prends Thomas par la main et le mène là où le photographe nous a montrés.

Je sais exactement ce que je veux et pour ne pas aviver la timidité de Thomas, je ne lui en parle pas et quand Akira arme son objectif en nous faisant un signe de la main comme quoi il est prêt, je me lance à fond dans mon trip.

J’enlève d’abord mes chaussures et mes chaussettes en demandant à « Thom » d’en faire autant, une fois pieds nus nous nous avançons sur le tapis aux boucles blanches très épaisses et je commence à l’enlacer tendrement.

Un premier baiser sur les lèvres le fait vibrer, le second le laisse pantelant et le troisième lui fait complètement oublier où il est.

Je commence alors un effeuillage tout en sensualité sur son corps, ôtant un par un ses vêtements avec une lenteur électrisante qui met ses nerfs à rude épreuve.

Une fois torse nu, je me serre langoureusement contre lui et le caresse de telle façon que sa gorge laisse échapper des sons rauques qui ne me laissent pas indifférent.

À son tour il me déshabille, il y met tout autant de douceur et de passion que moi et d’un seul coup plus rien n’existe, nos corps s’appellent, se frottent, se caressent.

Nos lèvres se scellent, se mordillent et nos langues se mêlent dans un ballet qui nous déconnecte de la réalité.

Nous ne nous rendons pas compte du temps qui passe, nos pantalons volent dans la pièce sous les crépitements qui depuis quelques temps déjà ne cessent pas de résonner à nos oreilles.

Nos sexes dans nos boxers sont érigés comme deux obélisques, mon gland sans que j’y prête la moindre attention sort de la ceinture du sous-vêtement et part au contact de l’intérieur des cuisses de mon ami.

Ma libido se déchaîne alors sans que plus rien ne puisse la stopper et Thomas est au diapason avec moi, nos corps se roulent enlacés sur l’épais tapis et notre amour atteint son apogée quand nous jouissons pressés l’un contre l’autre et ne faisant plus qu’un.

Le temps revient à la réalité brusquement et je me rappelle soudainement où nous sommes, mes yeux s’ouvrent et captent tout de suite l’état dans lequel sont les trois autres garçons, les pantalons déformés par l’énorme érection qui les a pris et leurs yeux injectés de sang du spectacle que nous leur avons donné.

Yuan a le visage cramoisi par l’excitation et Dante en est au même point, le pire je crois c’est Akira qui est toujours figé avec son appareil crépitant et qui nous regarde avec un ahurissement non feint suite à la scène qu’il vient d’immortaliser par des centaines voire plus de clichés.

Thomas regarde avec stupeur l’état de son boxer où une énorme tâche lui mouille tout le devant, ne laissant aucun doute sur la cause et le faisant baisser les yeux honteux de s’être lâché devant tout le monde.

Pour moi les dégâts sont moins visibles mais j’ai un peu honte également d’avoir tout envoyé sur le tapis.

Un rire grave et prenant enfle dans la pièce, nous nous retournons tous pour regarder Akira qui en est l’auteur.

Celui-ci s’aperçoit que nos regards incrédules sont braqués sur lui et trouve la force de dire.

- Quand je vous ai demandé de vous lâcher et de faire ce qui vous passe par la tête et bien c’est sûr que je ne m’attendais pas à ça. Vous m’excuserez les gars mais là il faut que je vous laisse le temps d’aller me calmer.

Il nous quitte en se dirigeant assez précipitamment vers la salle de bains, le devant du pantalon toujours barré par son sexe bandé ne nous laissant peu de doute quant à ce qu’il s’apprête à faire pour se calmer.





Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (37 / 100) (Séance photos) (fin)


Ensuite c’est à notre tour d’aller prendre une douche, celle-ci nous ayant été gentiment proposée, c’est avec joie que nous l’avons acceptée.

Quand nous retournons auprès des autres, ils sont tous les trois installés devant l’ordinateur et Akira crée plusieurs sous fichiers en triant les photos suivant s’il les trouve bonnes ou mauvaises ou encore visibles pour tous ou plus « intimes ».

Thomas marche bizarrement car il est gêné sans son boxer qu’il n’a pas voulu remettre tant il était poissé par son jus lors de notre fin de séance photo.

Akira est un hôte très sympathique et nous passons encore un bon moment tous ensemble avant que l’heure avancée nous fasse prendre conscience qu’il est temps de partir.

L’eurasien nous tend alors à Thomas et moi, chacun une petite clé USB où il a transféré les centaines de clichés pris dans l’après-midi.

- Tenez les gars ! C’est pour vous ! Je dois dire qu’il y en a de magnifiques et que si vous repassez par ici je serai honoré de pouvoir faire quelques séances avec vous. Commerciales celles-ci car je connais plus d’un magazine qui serait intéressé par votre « présence » et votre « charme ».
- Nous te devons combien ?
- (Akira en souriant) Mais rien du tout ! J’ai pris un immense plaisir avec vous deux et j’ai gardé quelques clichés pour exposer dans une galerie si vous êtes d’accord bien sûr.

Il nous les montre et je dois bien lui concéder qu’il est très bon dans son métier parce que les quelques photos qu’il nous présente sont d’une rare beauté et le rendu des sentiments au moment de la prise force le respect.

- (Thomas) Waouh ! J’adore celle-ci !

Akira en se tournant vers lui.

- C’est la plus belle assurément, vous êtes très photogéniques individuellement mais ensemble il dégage de vous quelque chose de spécial et de sensuel.

Je hoche la tête en guise d’assentiment.

- C’est parce que nous nous aimons, ça se ressent sur l’image.
- (Akira en riant) Que vous vous aimez, j’avais remarqué figurez-vous. Bon ! J’ai envie de vous faire plaisir les gars, donnez-moi votre adresse et je vous ferai parvenir cette magnifique photo en poster.

Je suis agréablement surpris de tant de gentillesse.

- Laisse-les à l’occasion à ton père pour qu’il me les donne.
- (Akira surpris) Tu connais mon père ?
- Bien sûr ! Jordan travaille au CHU et c’est là que je fais ma prépa de médecine, tu n’auras qu’à lui dire que c’est pour « Flo ».
- Ah ! Eh bien d’accord !

Il nous raccompagne jusqu’au pas de la porte et nous lui faisons la bise, il en est plutôt surpris mais comprend très vite que c’est sans arrière-pensée et il referme la porte derrière nous une fois nous avoir fait promettre une nouvelle fois de revenir à l’occasion.

Le retour à l’appartement nous semble extrêmement court tellement nous avons de choses à nous dire, sûr la séance photo évidemment avec les moqueries d’usage quant à la dernière partie.

Mais aussi sur la reprise des cours de fac pour moi dès le lendemain et enfin sur comment nous allions retrouver Chan en rentrant à l’appart.

- (Yuan) Tu repars quand Florian ?
- Demain matin tôt, j’ai mon premier cours à dix heures.
- (Dante en souriant) Nous allons donc passer la soirée tous ensemble ?
- (Thomas) Après ça va falloir que je me coltine l’hôtel, déjà que je ne vais plus voir Florian avant un bon bout de temps.

Je le regarde tristement.

- Tu ne repasses pas à Reims pour le week-end ?
- J’aimerais bien mais je ne voudrais pas déranger, déjà que cette semaine ce n’était pas prévu qu’on se voie.
- Mais ! Ou as-tu vu jouer que tu dérangeais quelqu’un toi ? Au contraire, Annie a le sourire jusqu’aux oreilles quand tu es dans la maison. Je t’attends vendredi soir devant la gare et ce n’est même pas la peine d’essayer de discuter c’est compris ?

Je mets mes poings sur mes hanches.

- Non mais !

Thomas a les yeux qui luisent.

- Si c’est un ordre, je m’y plierai donc.

Il imite mon geste.

- Non mais !!!

Tous deux nous nous regardons et éclatons de rires, Dante et Yuan sont derrière nous et se regardent amusés du spectacle que nous leur donnons en pleine rue.

Une fois à l’appartement, notre première préoccupation c’est d’aller voir comment se porte le cousin Chan.

Nous le trouvons endormi dans la chambre où Yuan et Dante ont passé la nuit, je remarque tout de suite qu’il va beaucoup mieux au teint de sa peau et à sa respiration calme.

Nous ressortons sans faire de bruit et le laissons se reposer en allant nous enfermer dans la cuisine pour pouvoir discuter tranquillement sans prendre le risque de le réveiller et aussi pour préparer le repas par la même occasion.

Yuan en s’adressant à Thomas.

- Dis-moi « Thom » ? C’est quoi cette histoire d’hôtel ? J’espère que tu ne parles pas sérieusement de ça tant que tu es sur Paris sinon on ne va plus être copains crois-moi !
- (Thomas) Mais ! Florian ne sera plus là.
- (Yuan surpris) Et alors ! Tu crois que je t’invite simplement quand il y a Florian ? Je crois bien que tu as raté quelque chose si c’est vraiment ce que tu penses de moi.
- (Thomas) Je me suis mal fait comprendre, ce n’est pas ce que je voulais dire. En fait c’est pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté entre toi et moi, tu sais très bien qu’il ne pourra rien arriver entre nous si « Flo » n’est pas là et donc je me disais qu’il ne serait pas bien de ma part de t’imposer ma présence.

Yuan en élevant la voix.

- Dis donc toi ! Tu insinues quoi en ce moment ? Qu’il n’y a que le cul qui m’attire avec toi ?

Thomas se sentant perdu dans ses explications.

- Mais non ! Ne te fâche pas « Yu ».

Yuan en baissant d’un ton mais en restant crispé.

- Je ne me fâche pas, je suis simplement déçu que tu penses ça de moi. Oui je t’aime beaucoup ! Oui j’ai envie comme je te l’ai déjà dit qu’on soit plus qu’amis ! Et oui j’aime aussi Florian ! Mais non ! Je ne pense pas qu’au cul avec toi et j’aimerais bien que tu te sentes chez toi ici et que tu n’hésites pas à y vivre quand tu seras sur Paris.

Yuan est tellement énervé qu’il en revient à sa langue maternelle, je l’attrape par le bras et j’essaie de le calmer en lui parlant également dans sa langue.

Dante nous écoute et regarde Thomas n’en croyant pas ses oreilles, il s’approche de lui et lui dit tout bas.

- Je ne sais pas si tu comprends quelque chose mais pour moi tout ça c’est du chinois !
- (Thomas amusé) Pour eux aussi Hi ! Hi !


2eme ANNEE 1er semestre : (38 / 100) (Paris) (Reims)


Grégory rentre ce soir-là sans faire de bruit car il est très tard et il ne veut surtout pas réveiller ses chéris qui d’après leurs emplois du temps reprennent tôt ce matin-là.

Il fait un saut dans la cuisine histoire de boire un coup et passe ensuite par la salle de bains prendre une bonne douche malgré qu’il en ait pris une avant de quitter le boulot, mais l’odeur de fumée qui lui imprégnait le corps reste tenace aussi préfère-t-il s’en débarrasser avant de se coucher.

Il se savonne copieusement et se relaxe un moment sous le jet brûlant qui lui fait un bien fou.

En arrivant sur ses parties intimes qu’il nettoie méticuleusement, celles-ci lui envoient un appel qu’il connaît bien en s’érigeant de la plus belle des façons.

Un instant il se pose la question, solo ou trio ? La réponse se lit sur son visage au vu du regard gourmand qu’il lance en direction de la chambre.

Donc la solution retenue sans trop insister d’ailleurs est de rejoindre le petit couple endormi et de les amener dans un état d’excitation tel que quand ils se rendront compte de ce qu’il se passe, ce sera à son tour d’avoir droit au câlin et au reste.

Il n’a pas fait son choix quant au rôle qui sera le sien et laisse la décision à Julien en salivant d’avance du plaisir que de toute façon il va prendre.

Il sort de la douche en soupirant et se positionne devant la glace pour se sécher et s’admirer, le reflet lui renvoie la vue d’un jeune homme aux pectoraux dessinés et au corps bronzé qu’il trouve sans fausse modestie plus que pas mal.

Une petite fausse note qu’il corrige vite fait d’un petit coup de tondeuse qu’il mène avec dextérité et qui raccourcit et délimite le contour de ses poils pubiens en lui dégageant bien le sexe qui donne alors l’impression d’être encore plus volumineux qu’avant.

Il caresse ensuite la peau toute douce libérée de ses poils et d’un sourire satisfait, il sort de la salle d’eau et rentre dans sa chambre ; l’odeur bien fraîche de la chambre lui fait comprendre qu’ou ils n’avaient pas envie de faire des galipettes, ou alors qu’ils ont préféré l’attendre et qu’ils se sont endormis en route.

Son sourire se renforce encore plus parce qu’il est quasiment certain que c’est la deuxième raison la bonne.

Il commence à percevoir les silhouettes endormies sur le lit et un sourire coquin remplace très vite celui de satisfaction qu’il avait précédemment.

Maxime se dirige alors à pas de loup jusqu’au pied du lit et soulève la couette doucement, le couple est endormi sur le dos les jambes semi-écartées ce qui pense-t-il alors va bien lui faciliter la tâche ; il entre alors son corps doucement à l’intérieur du lit et sa tête arrive très vite à la hauteur des deux sous-vêtements, petite culotte en soie pour Émilie et caleçon bien échancré pour Julien.

Sa bouche vient se coller doucement sur la partie soyeuse au-dessous du renflement du pubis de la jeune femme et sa main visite l’échancrure du sous-vêtement de Julien, pendant qu’il respire l’odeur enivrante du sexe féminin ses doigts caressent celui au repos de son ami.

Il arrive à mener ses deux combats de front, sa langue humecte la petite culotte et reçoit en retour les effluves odorants d’Émile pendant qu’il masse langoureusement le sexe et les bourses de Julien qui commence à réagir sous les caresses précises qu’il subit.

Il alterne alors pendant quelques minutes sa bouche et ses mains et finit par arriver à ce qu’il cherche depuis la sortie de la douche en les voyant se tortiller de plus en plus sous l’excitation qui les gagne.

Pendant toute la durée de ce petit exercice, son sexe a pris la dureté d’un morceau de bois et commence à lui demander lui aussi sa ration de plaisir.

Pour le faire patienter encore un peu, Maxime se frotte sur le drap suffisamment fort pour ressentir les frissons de bien-être tout en faisant attention à ne pas déclencher sa jouissance qu’il sent à fleur de peau.

Il écarte d’une main la petite culotte et sa bouche quitte le gland proche de l’orgasme pour aller cette fois-ci butiner le petit bouton de chair qui au contact de ses lèvres s’humidifie instantanément et libère un petit cri de la gorge de la jeune fille qui se réveille enfin et comprend que le rêve érotique qu’elle faisait était en fait bien réel.

Comprenant qu’Émilie ne dort plus, Maxime croche le petit carré de soie et l’ôte rapidement puis remonte avec une lenteur extrême sur le corps de sa chérie en la couvrant de petits bisous qui la font onduler et s’impatienter car elle n’attend plus qu’à le recevoir en elle.

Au moment où les lèvres de Maxime atteignent celle de la jeune fille, son sexe dans un parfait accord entre en elle et la pénètre d’un élan viril qui la fait hoqueter de plaisir.

Commence alors un ballet tout en douceur mélangeant les baisers enfiévrés et les va-et-vient puissants, ce petit jeu les mène vite à moins de discrétion et finit par réveiller Julien qui ressent aussitôt la fraîcheur humide sur son gland décalotté et bandé au maximum sorti du sous-vêtement.

Il ne lui faut pas longtemps pour en comprendre le pourquoi et c’est avec un petit sourire carnassier qu’il se redresse et passe derrière son copain pour lui prendre les hanches et lui faire subir le même plaisir qu’il donne à Émilie.

Un son rauque s’échappe alors de la gorge du garçon quand il se sent investi de la meilleure des façons par son ami, son sexe tressaute d’excitation et il joue avec ses sphincters en se déhanchant nerveusement pour s’amener au point de non-retour en sentant bien qu’ils en sont au même point tous les trois.

Ce regain de virilité achève Émilie qui halète maintenant sous les coups puissants et un immense orgasme lui secoue le corps libérant sa liqueur en lui tétanisant les nerfs.

Les deux garçons jouissent à leur tour, les membres tremblent d’extase et les cerveaux s’embrument sous l’afflux des sensations qui libèrent leurs spermes dans des décharges voluptueuses qui les laissent exsangues, affalés les uns sur les autres à reprendre le contrôle de leurs cœurs et de leurs respirations.

L’odeur de frais que Maxime avait remarquée en entrant dans la chambre est maintenant remplacée par une forte odeur de musc et de transpiration, ils n’en ont cure et se câlinent sensuellement en appréciant à sa juste valeur la chance de s’être rencontré et de vivre aussi intensément leurs amours.


2eme ANNEE 1er semestre : (39 / 100) (Thillois)


Carole aide Fabienne à la cuisine pour la préparation du dîner, la femme et la jeune fille s’entendent à merveille et Fabienne qui avait au début un peu paniqué à l’idée d’avoir des pensionnaires à l’année s’en réjouit maintenant et se demande quel vide ce sera quand ils ne seront plus là.

Carole est toute heureuse car demain c’est la reprise des cours et elle va pouvoir passer encore plus de temps avec Flavien, elle apprécie le grand blond de plus en plus et ne rêve plus que d’une chose, vivre avec lui.

Il lui a fait visiter la veille la nouvelle chambre qu’il a chez Mireille, elle croyait bien qu’il lui aurait demandé de la partager avec lui mais il n’en a rien fait, sans doute trouve-t-il à juste titre que ça fait déjà beaucoup de monde pour la vieille dame qui pourtant lui a paru d’une santé et d’une vivacité exceptionnelle pour son âge.

Un bruit dans le couloir leur fait lever le nez de leur préparation culinaire et son frère apparaît dans l’encadrement de la porte avec un sourire type banane et les yeux pétillants la joie de vivre.

Il lui ressemble beaucoup ce qui parait évidant puisqu’ils sont jumeaux, mêmes tailles, mêmes yeux bleus et mêmes cheveux blonds coupés court.

La grande différence est bien sûr située au niveau de la poitrine que Carole a très pulpeuse et des hanches que Sébastien a plutôt fines alors qu’elle les a plus fortement charpentées au vu du rôle qu’elle aura à jouer d’engendrer une descendance.

Sébastien en humant l’air.

- Hum ! Ça sent bon par ici !

Fabienne avec un petit rire.

- Ce n’est pas encore l’heure de se mettre à table.

Sébastien s’approche de sa sœur et lui glisse à l’oreille.

- Tu me fais goûter ?

Carole se tourne vers son frère et le fixe d’un œil attendri.

- C’est plus fort que toi hein ? Tu ne peux pas attendre.
- S’il te plaît petite sœur ! Juste un petit morceau pour me mettre en appétit.

Carole en lui mettant une petite tape sur la main qu’elle lui voyait tendre vers la table.

- Pas touche ! Tu peux bien attendre comme tout le monde.
- Aïe!!! Moi qui voulais te faire plaisir en t’annonçant une bonne nouvelle !

Carole rit de bon cœur devant la mine faussement contrite de son frère.

- Tss !!! N’essaie pas de m’amadouer avec de belles paroles.
- Ah! Dommage alors, je reviens de chez Flavien et nous avons discuté de toi avec Mireille.

Carole subitement intéressée.

- Et alors ? Vous avez dit quoi ?

Sébastien regarde le talon du pâté croûte avec envie.

- Je ne te dirai rien puisque tu veux me laisser mourir de faim.

Fabienne les écoute depuis tout à l'heure et rit aux éclats.

- Donne le lui sinon il va te laisser mariner jusqu’à ce soir.

Carole hésite entre céder à son frère ou attendre qu’il parle quand même car elle le connaît bien et sait pertinemment que de toute façon il meurt d’envie de le lui dire, seulement le garçon connaît aussi très bien sa sœur et commence à faire mine de s’en aller malgré l’envie qui le démange de lui annoncer ce qu’il sait être pour elle une très bonne surprise.

C’est Sylvain qui lui coupe l’herbe sous le pied en déboulant dans la cuisine et en la prenant par la taille.

- Alors ma grande ? Tu n’as pas encore fait tes valises ?
- (Carole surprise) De quoi ? Quelles valises ?
- Sébastien ne t’a pas encore dit ? Pourtant il était parti en courant pour te l’annoncer avant moi et aussi pour voir la tête que tu ferais

Il voit le plat sur la table et saute sans rien demander sur ce que convoite Sébastien depuis son arrivée et qui lui a fait retarder le fait de tout dire à sa sœur.

- Miam !! C’est toi qui l’as fait m’man ? Il est super-bon

Les deux femmes voient la tête de Sébastien et s’écroulent de rires.

- (Sylvain surpris) Eh bien quoi ? Qu’est-ce que j’ai encore dit de si drôle ?

Fabienne s’essuie les yeux et tourne le plat en montrant l’autre talon à Sébastien.

- Allez ! Prends-le avant que mon goinfre de fils ne s’en charge.

Un sourire de reconnaissance du ventre illumine le visage du blondinet qui ne se le fait pas dire deux fois et qui à son tour saute sur le plat pour y mettre dans sa bouche avec délectation le fruit de son envie.

- Miam ! C’est vrai qu’il est délicieux.

Fabienne revient au sujet précédent.

- C’est quoi cette histoire de valises ? Expliquez-nous ça maintenant.

Sylvain va pour prendre la parole quand il en est empêché par son copain qui lui met la main devant la bouche en l’entraînant hors de la cuisine.

- Chut ! Ne dis plus un mot ! Ma très chère sœur voulait me faire mourir de faim, alors elle attendra après le dîner pour savoir ce qu’il en est Hi ! Hi !





Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (40 / 100) (Orléans)


Henriette rentre avec ses courses en mains et s’étonne du silence régnant dans l’appartement, elle va déposer ses paquets sur la table de la cuisine et repart voir où sont les garçons.

Elle ouvre d’abord la porte de la chambre de Ludovic et la trouve vide, elle va donc frapper discrètement à celle d’Arnault.

- Oui ?
- C’est moi, je peux entrer ?
- Bien sûr !

Elle ouvre la porte et découvre les deux garçons attablés devant le bureau avec un jeu d’échec entre eux deux.

- Je n’entendais pas de bruits alors je me demandais quoi, tu as des nouvelles de ton père ?
- (Arnault) Oui il m’a téléphoné tantôt, il est bien rentré et il vous remercie de votre accueil.
- (Henriette en souriant) Mais c’est tout naturel, j’espère que Ludovic ne t’embête pas trop ?
- Non ! Au contraire ! Il a vu que j’étais stressé pour demain et il est venu me changer les idées en me proposant de jouer aux échecs avec lui.
- Ah ! C’est bien alors, je prépare le dîner et dès que Bastien rentre nous nous mettrons à table. Comme ça, tu pourras te coucher pas trop tard si tu veux, j’étais toujours nerveuse quand je reprenais les cours à chaque rentrée alors je sais ce que tu ressens.
- (Arnault en souriant) C’est pas trop la reprise des cours qui me gêne mais plutôt de ne connaître personne.
- Bah ! Tu ne seras pas le seul, il y a beaucoup de jeunes comme toi qui viennent de loin alors c’est l’histoire que de quelques jours et après ça ira mieux. Aléxie t’a dit s’il venait ce soir ou pas ? Que je sache pour préparer le manger.
- Il vient oui, juste après ses cours. Vers dix-sept heures je crois.
- (Henriette curieuse) Vous avez l’air de bien vous entendre tous les trois avec Marc ?
- (Ludovic) Tous les quatre m’man ! Moi aussi je m’entends bien avec eux tu sais.
- (Henriette en souriant) Excuse-moi mon fils, j’avais oublié de te compter dedans.

Elle repart dans sa cuisine et commence à ranger ses courses, elle sourit aux paroles de son plus jeune fils car sa question n’avait certainement pas le même sens que lui l’a interprété.

Depuis deux semaines qu’ils sont rentrés de Nantes, elle s’est bien rendue compte que la relation qu’ils ont son neveu, Marc et Arnault n’est certainement pas qu’amicale.

Elle en a parlé à Anne sa sœur qui elle aussi s’était fait cette même réflexion et même si l’idée les a surprises, force est de constater qu’elles ne doivent pas s’être trompées.

Aléxie est aussi présent chez eux que quand Marc y était et il se comporte pareil avec Arnault, ce qu’elle s’est promise d’éclaircir très rapidement tellement sa curiosité est mise à rude épreuve.

Aléxie ne tarde d’ailleurs pas à arriver, il fait une bise à sa tante et rejoint presque aussitôt les deux garçons dans la chambre.

- Salut vous deux !

Ludovic en lui sautant dans les bras.

- Salut « Alex »

Le jeune homme embrasse son cousin et le repose au sol, il tourne son visage vers Arnault qui lui renvoie son sourire.

Ludovic les regarde un instant et soupire avant de se diriger vers la porte. Arnault voit son geste et lui demande surpris.

- Tu vas où « Ludo » ?
- Je retourne dans ma chambre pourquoi ?
- On ne te chasse pas tu sais ?
- (Ludovic en souriant) Je le sais bien mais je comprends aussi que vous avez besoin d’être un peu seul tous les deux, je n’aimerais pas que quelqu’un reste planter dans ma chambre quand je suis avec « Mel ».

Le petit blond leur fait un grand sourire accompagné d’un gros clin d’œil et sort de la chambre en refermant la porte derrière lui laissant les deux grands estomaqués par ses paroles.

Aléxie après un moment de réflexion.

- Tu crois qu’il se doute de quelque chose ?
- (Arnault en souriant) Il est très intelligent pour son âge tu sais alors il n’y aurait rien d’étonnant à ça.
- Je l’adore mon cousin, il a déjà quasiment un raisonnement d’adulte.

Arnault en détaillant avec un sourire amoureux le beau gosse qui se tient tout près de lui.

- Alors « ma couille » ? Je n’ai pas le droit aux bisous moi ?
- (Aléxie les yeux brillants) Hum !! Tu as eu l’autorisation de mon homme ?

Arnault le fixe et voit son trouble comme à chaque fois que ses yeux se perdent dans les siens.

- Ton homme ?

Aléxie se sachant vaincu d’avance.

- Notre homme alors ?

Arnault s’approche et l’enlace en amenant ses lèvres près des siennes.

- Oui notre homme et donc je suis aussi le tien et tu es également le mien.

Aléxie fait le dernier geste qui fait entrer leurs bouches en contact étroit, il lui donne un petit bisou et en se décollant légèrement d’Arnault.

- Hum ! C’est pourtant vrai et je t’aime aussi fort que « Marco »
- Moi aussi je t’aime aussi fort « Alex »

Les deux garçons se rapprochent alors pour se donner cette fois un vrai baiser passionné où leurs langues ne tardent pas à être mises de la partie et où leurs cœurs s’emballent à l’unisson dans un émoi partagé.


2eme ANNEE 1er semestre : (41 / 100) (Paris) (Chan/Yuan) (suite)


Ce sont des rires joyeux dans la pièce d’à côté qui réveillent Chan, il commence par se demander où il est et il finit par reconnaître la chambre où il se trouve toujours allongé comme étant celle de Yuan.

Plusieurs choses lui viennent en même temps à l’esprit, que fait-il ici, qui l’a amené et enfin pourquoi se sent-il aussi en forme alors que les quelques bribes de souvenirs qui lui viennent lui rappellent combien il était mal dans sa peau et dépendant de la cocaïne.

***/***

Apparemment les dernières heures qu'il a vécues sont occultées par son esprit et ses souvenirs ne lui reviennent que par flashs, d'où son étonnement et ses questionnements qu'il se pose.

***/***

Il met un pied à terre et en éprouve la solidité ayant encore l’appréhension de son corps affaibli se traînant minablement au travers de son appartement.

Le constat est plutôt rassurant aussi pose-t-il le second et se lève-t-il en se maintenant néanmoins par sécurité d’une main ferme au montant du lit.

Les rires continuent d’arriver à ses oreilles, l’incompréhension qu’il a de se retrouver chez son cousin et surtout en si bonne forme lui fait complètement oublier son état vestimentaire assez restreint et il sort d’une démarche encore hésitante à la rencontre des voix joyeuses qui s’esclaffent dans le salon depuis son réveil.

Yuan s’essuie les yeux et Dante sort des toilettes où il a dû se rendre vite fait avant de s’oublier dans son pantalon tellement les imitations de Florian d’un de ses chanteurs préférés lui ont semblé d'une drôlerie à couper le souffle.

Thomas quoique habitué depuis le temps n’arrive guère mieux à se retenir et voyant la place se libérer, fonce lui aussi soulager sa vessie qui l’élance et le titille depuis déjà un moment.

Florian déchaîné s’agenouille et mime un solo de guitare électrique complètement déjanté qui plie en deux Yuan sous la douleur de ses abdominaux contractés par le fou rire.

Chan regarde le spectacle complètement éberlué et commence lui aussi à ressentir les appels nerveux de son cerveau qui le font s’esclaffer à son tour devant le déchaînement clownesque du rouquin à la voix de fausset qui massacre sans vergogne un tube planétaire du King.

C’est Thomas en revenant des toilettes qui remarque le premier le jeune homme debout dans l’angle du couloir en mini-slip pour tout vêtement et qui comme les autres est subjugué et écroulé de rires par l’asticot qui se démène toujours dans son imitation survoltée.

Yuan à son tour s’aperçoit de sa présence et pousse un petit cri de surprise qui stoppe aussitôt le spectacle en live et fait se diriger tous les regards vers le jeune homme quasiment nu qui rit encore bien qu’il n’est plus que le seul à le faire.

- Chan !!!!

Yuan se précipite sur son cousin et vient le prendre dans ses bras pour ensuite l’amener s’asseoir sur le canapé bientôt rejoint par Dante qui depuis qu’il s’est aperçu de sa présence, ne décroche plus son regard du garçon.

- (Yuan protecteur) Ça va Chan ? Il y a longtemps que tu es réveillé ?

Chan a toujours les yeux rivés sur Florian et les larmes finissent par s’arrêter en même temps que son rire convulsif s’estompe lui aussi.

Il finit par se calmer complètement et par se tourner vers son cousin en s’essuyant les joues.

Il enchaîne ce dernier geste avec un grand sourire et il porte enfin un regard étonné dans la pièce puis se fige un bref instant en regardant les trois garçons car il a un vague souvenir d’avoir déjà vu, tout du moins pour deux d’entre eux car le troisième ne lui dit absolument rien sinon c’est sûr qu’il s’en rappellerait.

Ceux-ci s’apercevant de son air perdu, lui laissent le temps de reprendre ses esprits et se contentent de lui sourire en se laissant détailler des pieds à la tête.

Chan a le visage tourné vers Florian et il lui adresse un sourire non-empreint de l’envie de rire à se rappeler la petite scène auquel il vient d’assister, il le trouve super-cool et déjà son cœur l’accepte volontiers parmi ses futurs amis.

Un quart de tour vers la droite et son regard tombe sur Thomas, la vue du grand blond lui donne un frisson tellement il le trouve beau gosse et c’est timidement qu’il lui adresse un sourire avant de se tourner vers le troisième garçon.

Celui-ci se tient sur le canapé tout près de lui et quand ses yeux captent le jeune homme, son cœur fait un bond dans sa poitrine et sa respiration se bloque d’un coup.

Dante en est au même point quand ses yeux croisent également ceux du jeune Eurasien, déjà lors de la première vision qu’il en a eue quand il était dans sa chambre d’hôpital ça avait été un choc pour lui.

Mais là c’est encore pire car le garçon devant lui a un tout autre aspect et sa bonne mine manifeste ainsi que son corps finement musclé dont la tenue light ne cache rien ou presque font frémir le jeune libraire qui n’arrive pas à reprendre sur lui pour se détacher de son état d’hébétude actuel.

C’est Yuan qui bouge le premier, il a remarqué bien sûr l’intérêt réciproque que se portent les deux garçons et il en est content pour son ami Dante, car s’il s’était bien aperçu de l’attrait que son cousin avait eu sur lui, il ne restait plus qu’à se rendre compte si ça serait réciproque ce qui apparemment est bien le cas.

- Comment tu te sens cousin ?

Chan sans lâcher des yeux Dante.

- Bien pourquoi ?
- (Yuan ahuri) Pourquoi ??? Tu oses me demander pourquoi alors que depuis deux jours je ne vis plus en me demandant ce qu’il t’est arrivé et si tu allais t’en sortir !!! Je trouve que tu ne manques pas de culot à me demander pourquoi.



2eme ANNEE 1er semestre : (42 / 100) (Paris) (Chan/Yuan) (suite)


Chan sous les reproches détache ses yeux de ceux de Dante et baisse la tête.

- C’est trop compliqué, tu ne comprendrais pas de toute façon.
- Essaye de m’expliquer et je verrai bien si c’est aussi difficile à comprendre que tu le dis.

Chan emploie sa langue maternelle pour que ça reste entre lui et son cousin, Yuan s’enfonce confortablement dans le canapé pour lui faire comprendre qu’il est prêt à tout entendre.

Pendant ce temps-là Thomas fait signe à Dante et à Florian de les laisser un peu seul, ils s’assoient alors tranquillement dans la cuisine et terminent la préparation du dîner prévu pour le soir pendant que les deux cousins s’expliquent.

- (Yuan) Alors ?
- (Chan confus) Je ne sais pas par où commencer.

Yuan avec un petit sourire d’encouragement.

- Par le début ça m’ira très bien.

Chan soupire, jette un petit coup d’œil vers les trois garçons installés dans la cuisine.

- C’est qui eux ? Enfin je veux dire pour toi ?
- Des amis mais ne change pas de sujet s’il te plaît, quand as-tu commencé à aller mal ?
- En début d’année je crois, je me sentais seul et tu ne voulais pas venir tu te rappelles ?
- (Yuan mal à l’aise) Tu connaissais mes raisons, non ?

Chan le regarde troublé.

- Oui mais pourquoi es-tu là alors ?
- Parce que mes raisons n’ont plus lieu d’être et je suis inscrit en fac à Paris maintenant.

Chan avec un grand sourire.

- C’est vrai ?
- Si je te le dis !
- Ouah ! Et ton eczéma ?

Yuan jette un coup d’œil rapide vers Florian.

- Guéri ! Complètement et donc du coup j’ai décidé de reprendre ma vie en main, mais tu détournes la conversation encore une fois-là ? Qu’est ce qui t’est arrivé pour t’être mis dans un tel bordel ?
- Comme je te le disais, je me sentais seul et avec personne de ma famille près de moi. J’ai voulu sortir un peu le soir et je suis allé me balader dans le Paris de la nuit, j’y ai rencontré des gens que j’ai d’abord pris pour des amis et qui m’ont entraîné petit à petit dans la drogue. Au début c’était juste pour rire un peu plus et puis au fur et à mesure j’en ai eu de plus en plus besoin, j’étais toujours aussi seul et ceux que j’avais pris pour des amis m’ont finalement laissé tomber non sans m’avoir rendu accro à la cocaïne. J’ai commencé à plonger de plus en plus loin et même mon travail ne me disait plus rien, il m’en fallait chaque jour plus et quand tu es arrivé et bien il était temps je crois.

Yuan a jusque-là écouté sans rien dire, ce qui est arrivé à son cousin l’étonne quand même beaucoup car il a tout pour plaire et il ne comprend vraiment pas pourquoi il est resté seul depuis ses deux années où il ne l’a plus revu.

- Tu n’as vraiment pas d’amis ?
- Eh bien non comme je te l’ai dit.
- Pourtant je ne comprends pas ! Tu es normalement constitué, sympathique et plutôt beau mec je dirais même, tu aurais dû avoir une copine ou des copains avec qui passer tes week-ends pour te changer du boulot.
- C’est aussi comme ça que je voyais les choses tu sais ? Mais voilà tout a chiotté, mais maintenant c’est terminé et tu seras là pas vrai ?
- Bien sûr que je serai là !

Yuan jette un coup d’œil rapide sur Dante.

- Et pas que moi tu verras !

Chan suit le regard de son cousin et comprend que celui-ci s’est rendu compte de son trouble de tout à l’heure, il pousse un profond soupire.

- C’était aussi ça mon problème.

Un assez long silence.

- Comment tu as su ?

Yuan qui ne pensait pas vraiment à ça s’étonne de sa question.

- Que j’ai su quoi ?

Chan en s’empourprant jusqu’aux oreilles.

- Non, rien ! Je croyais que…. Laisse tomber ce sont des conneries.

Yuan capte le trouble de son cousin et les petits regards furtifs qu’il envoie de temps en temps vers Dante, il comprend alors ce qui trouble Chan et sourit.

- C’est un beau garçon, non ?
- (Chan sans réfléchir) Oh oui ! Si seulement….

S’apercevant de ce qu’il vient d’avouer implicitement à son cousin, Chan commence à trembler et ne plus savoir quelle discussion tenir face à lui.

Avouer ce qui le terrorise depuis deux ans, depuis qu’il s’est rendu compte de son attirance pour les garçons et son manque manifeste d’intérêt pour les filles.

Yuan ne voulant pas être cruel avec son cousin.

- Je crois que tu as tes chances

Chan se tourne brusquement vers lui le cœur battant à tout rompre.

- Tu crois vraiment ?
- (Yuan en souriant) J’en suis sûr, maintenant tu dois savoir quelque chose qui peut avoir de l’importance pour la suite. J’aime moi aussi un garçon, pas depuis longtemps et pour l’instant ça reste platonique mais je lui en ai déjà parlé et il éprouve lui aussi quelque chose de fort pour moi.

Chan est captivé par les paroles de son parent.

- Pas possible !! Je suis sur le cul là !! Et je le connais ?
- Disons que tu viens de faire sa connaissance.

Florian redresse légèrement la tête captivé par la conversation des deux cousins, ils parlent suffisamment fort pour qu’il entende parfaitement et le fait qu’ils parlent dans leurs langues natales ne le gêne bien sûr en aucune façon.

Si Yuan parle aussi distinctement c’est que justement il veut que Florian soit au courant et celui-ci ne se sent donc pas indiscret à suivre leur discussion.





Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (43 / 100) (Reims)


- Salut !

Baptiste sursaute alors qu’Anthony sourit car il l’a entendu venir et a reconnu sa voix.

- (Anthony) Salut Damien !
- Wouah ! Tu es trop fort toi !
- Je t’ai entendu arriver, tu es tout seul ?
- Oui, mon frère est encore au bahut et je vous ai vus installés sur le banc alors je viens vous faire un petit coucou, ça va ?
- (Baptiste en souriant) À part que tu m’as foutu la trouille sinon oui.
- Excuse-moi, tu n’as pas cours ?
- Si ! J’ai gymnastique le mercredi mais j’ai séché pour rester avec mon frère.
- C’est cool ça !

Anthony en le grondant gentiment.

- Ne va pas lui dire ça alors que je viens justement de lui dire le contraire.
- Ah ! Je comprends, toi tu n’as pas cours ?
- Je reprends la fac demain comme tout le monde.
- (Damien curieux) Tu vas où ?
- Fac de droit, c’est ma deuxième année.
- J’ai un pote qui y est également, tu le connais peut-être il s’appelle Sylvain et c’est un grand brun coupé court aux yeux vert.
- (Anthony en riant) C’est sûr que décrit comme ça, je ne peux pas le rater Hi ! Hi !

Damien comprenant sa boulette devient rouge de confusion.

- Excuse-moi, j’ai complètement oublié que tu ne voyais pas.
- Pas grave, au contraire même.
- Comment ça ?
- Ça prouve que tu me considères comme un gars normal et j’apprécie vraiment beaucoup, je crois le connaître ou tout du moins savoir qui c’est. Je suis souvent à la même table que lui le midi et il nous arrive de discuter un peu, si c’est bien du même dont il est question bien sûr.
- Faudra que je lui demande alors.
- Si c’est lui, il me le dira.

Baptiste glisse mine de rien, du moins le croit-il.

- Et Florian ? Il va dans quelle fac ?
- Médecine ! Et c’est un bon dans ce domaine, c’est même le meilleur.

Anthony amusé du trouble marquant la voix de son frère.

- Il n’est toujours pas rentré ?
- Demain ! Il est à Paris en ce moment, chez un ami à lui avec « Thom Thom ».
- (Baptiste curieux) C’est qui « Thom Thom » ?
- (Damien) Son copain.

Anthony sent la crispation du corps de son frère contre lui.

- À la façon dont tu dis ça, on dirait qu’il est plus qu’un copain.
- Son petit copain si tu préfères, ils se connaissent depuis toujours et ils sont inséparables.

Damien se rend compte de ce qu’il vient de dire, il vient d’avouer à deux garçons qu’il ne connaît pas vraiment les sentiments de Florian envers un autre garçon et il s’en mord maintenant les doigts en espérant ne pas avoir fait une connerie.

-Heu ! Je n’aurais peut-être pas dû vous dire tout ça, j’espère que ça ne vous choque pas trop ?
- (Anthony sincère) Pourquoi voudrais-tu que ça nous choque ?
- (Damien confus) Tout le monde n’accepte pas forcément quand deux garçons sont ensemble.
- Il y a des imbéciles partout, pour ma part je n’y vois rien à redire.

Damien se tourne alors vers Baptiste.

- Et pour toi ?

Baptiste ravale son amertume et sourit malgré tout.

- Je pense comme « Tony » et puis chacun est libre de mener sa vie comme il le veut.

Damien se sentant en confiance.

- Moi aussi j’ai un copain, c’est le cousin de Thomas et il lui ressemble comme deux gouttes d’eau.

Baptiste se rappelle d’un truc et veut en avoir le cœur net.

- Ce ne serait pas un grand blond bouclé son copain ?
- Tu connais Thomas ?

Baptiste désabusé car il ne s’en rappelle que trop bien, il comprend aussi qu’il n’a absolument aucune chance contre ce garçon qu’il a croisé à plusieurs reprises et qui lui a fait une telle impression qu’à l’instar de Florian il le voit souvent également dans ses moments intimes où il se donne du plaisir.

- Non hélas !

Damien est surpris de sa réponse, il comprend d’un coup l’intérêt du garçon pour Florian et maintenant Thomas et ne peut s’empêcher d’avoir pour lui un pincement au cœur en voyant son visage se rembrunir.

- Tu sais ils font ça à tout le monde, ils n’y peuvent rien et toi non plus.

Baptiste se lève et part sans rien dire en laissant son grand frère seul avec Damien, Anthony a la gorge qui se serre comprenant la tristesse de son frère.

- (Damien) Il n’a pas l’air d’aller bien, qu’est-ce qu’il a ?
- Il vient juste de connaître son premier chagrin d’amour.


2eme ANNEE 1er semestre : (44 / 100) (Paris) (Chan/Yuan) (suite)


Chan dévisage une nouvelle fois les garçons dans la cuisine occupés à préparer le repas, enfin surtout le grand blond et le petit brun car le rouquin est assis et semble rêvasser depuis qu’il discute avec son cousin.

Lequel des deux garçons intéresse Yuan ? D’office il a mis de côté celui qui lui plaît déjà beaucoup car à la conversation qu’il vient d’avoir avec son cousin, il paraît évident que ça ne le concerne pas et il s’en réjouit parce que ça lui laisse une chance, infime soit elle.

Le grand blond aux cheveux bouclés l’impressionne énormément, son physique sans défaut en fait un garçon digne d‘être en couverture des meilleurs journaux « peoples ». L’autre, le rouquin, lui donne le sourire rien qu’à le regarder.

En effet sa dégaine atypique l’attire sans qu’il n’y puisse rien faire pour s’en empêcher.

- Lequel c’est dis-moi ? Je t’avouerai que s’il n’y avait pas …. Enfin tu vois qui…. J’aurai bien du mal à choisir entre les deux, le grand blond est sûrement le plus beau mec que j’ai jamais rencontré en réel et son copain est trop craquant avec sa petite bouille de filou et son physique de crevette.

Yuan fait un clin d’œil à Florian.

- Et si je te disais que j’aime tout autant les deux ?

Chan reporte son regard sur son cousin.

- Tu te lâches cousin ! Remarque je te comprends, mais comment peux-tu savoir si c’est réciproque et qui te dis qu’ils sont comme nous ?
- Tout simplement parce que nous en avons déjà parlé tous les trois, Florian et Thomas sont ensemble et quand tu les connaîtras mieux, tu t’apercevras vite qu’ils s’aiment et qu’ils sont fusionnels à un point que tu n’imagines même pas.
- (Chan attristé) Alors tu ne devrais pas te faire trop d’illusion, s’ils sont comme tu le dis je ne vois pas la place que tu pourrais avoir en étant avec eux.
- (Yuan en souriant) Relaxe cousin ! Je t’ai dit tout à l’heure que nous en avions déjà parlé, je sais très bien à quoi m’en tenir mais les sentiments ne se commandent pas aussi facilement, sinon la vie serait trop simple.

Il explique alors rapidement à Chan qui l’écoute avec avidité et curiosité toutes les conversations qu’il a eues avec Florian et Thomas.

Quand il termine à celle de la veille au soir, son cousin ne peut s’empêcher de se retourner une nouvelle fois vers eux et de siffler doucement entre ses dents.

- Pftt !!!! Tu m’en diras tant ! Laisse-moi deviner ! Florian je sais je l'ai vu à l'hosto c’est le rouquin, Thomas c'est donc le Blond et le troisième ? Je ne me rappelle plus si j'ai entendu son prénom.
- Dante, il travaille dans une petite librairie près du treizième
- (Chan rêveur) Dante ! J'aime beaucoup. Tu pourrais nous présenter ?
- (Yuan amusé) Tu veux dire toi et Dante ?
- Oui !

Chan se reprend très vite.

- Non ! Aux trois, qu’est-ce que tu me fais dire là !!
- (Yuan en riant) Ok mais arrête de les dévorer comme ça du regard, c’est gênant à la fin.

Chan en riant à son tour.

- Ils sont trop craquants tous les trois qu’est-ce que tu veux !

Yuan se lève et prend son cousin par le bras et ils vont rejoindre le trio dans la cuisine, la table est presque mise et Thomas coupe le gaz sous les gamelles et les couvre avec des couvercles.

- C’est prêt les gars, quand vous voulez !

Dante en souriant à Chan.

- Tu dois avoir faim ?

Chan d’une voix fébrile en le fixant dans les yeux.

- Oh que oui !

Les rires fusent à la façon qu’il a eue de répondre.

- (Thomas) Je ne sais pas si tu vas tenir dans l’assiette Dante, mais c’est sûr qu’il a faim celui-là ! Hi ! Hi !

Dante en rougissant car il a ressenti lui aussi que la phrase de Chan ne s’adressait pas qu’à la nourriture.

- Pour l’instant contente-toi de lui servir de quoi le retaper.

Il s’adresse à Chan.

- Et toi assieds-toi et mange, il sera bien temps plus tard d’essayer de me mettre dans ton assiette Hi ! Hi !

Chan confus de ne pas avoir su tenir sa langue.

- Excuse-moi, ce n’est pas ce que je voulais dire.

Dante a le feu aux joues mais il veut en avoir le cœur net et se sent suffisamment à l’aise avec ses trois amis pour ce qu’il va dire.

- Je ne suis pas assez appétissant pour toi c’est ça ?

Chan plonge dans son assiette et commence à manger sous le regard des autres qui attendent maintenant avec amusement de savoir comment il va se tirer de cette question pour le moins directe.

Il s’en aperçoit et comprend à leurs regards pétillants qu’ils ont déjà tout compris de ce qu’il est en train de se passer entre lui et le petit brun, il porte son regard sur lui et lui sourit en appréciant à leurs justes valeurs les joues empourprées du jeune homme quant à leurs significations.

- Si justement ! Toi je te garde pour le dessert, j’ai toujours pris l’habitude de terminer par le meilleur.


2eme ANNEE 1er semestre : (45 / 100) (Paris) (Chan/Yuan) (suite)


Dante ne s’attendant pas à cette réponse qui enlève toute ambiguïté dans les paroles du jeune Eurasien se laisse tomber sur sa chaise, les deux coudes sur la table et les poings supportant sa mâchoire inférieure.

Ses yeux pétillants de joie ne lâchent plus le visage de Chan qui attaque de bon appétit le contenu de son assiette, celui-ci ne peut retenir le petit sourire au coin de ses lèvres quand il se rend compte de l’intérêt manifeste que porte sur lui celui qui fait battre son cœur depuis qu’il est sorti de la chambre.

Le voyant reprendre du poil de la bête et manger avec autant d’appétit, Yuan maintenant rassuré fait signe à ses deux amis de s’installer à table à leurs tours et le repas commencé par une déclaration pour le moins inhabituelle se termine une petite heure plus tard dans l’allégresse générale.

Il a fallu bien sûr faire revenir régulièrement sur terre Dante en lui balançant plusieurs coups de coudes car il revenait fréquemment dans son état de béatitude les yeux dévorant littéralement le jeune homme objet de toute son attention.

Ils se retrouvent tous installés confortablement dans le salon après la petite vaisselle où chacun aide tout naturellement, la conversation reprend alors et le temps s’écoule à la vitesse de l’éclair.

Viens alors le moment d’aller au lit parce que le lendemain c’est la reprise du travail pour certains et le démarrage des cours pour les autres, il a été convenu que Chan resterait quelques jours à l’appartement le temps de remettre le sien en état et surtout d’être certain qu’il n’y aurait pas de risques de malaises ou de rechutes venant de sa part.

Yuan profite que Thomas et Florian partent prendre leurs douches pour déplier le canapé et y apporter des draps et une couette, Dante le voyant faire se sent d’un seul coup de trop et s’approche de lui en lui mettant la main sur l’épaule.

- Je vais rentrer chez moi, ne te donne pas autant de mal pour moi.
- (Yuan se redresse) Pas question ! Il est déjà très tard et je sais bien que tu n’aimes pas prendre le métro le soir.

Chan lui entoure les épaules de son bras.

- « Yu » a raison et puis ça ne me dérange pas de dormir sur le canapé.

Dante a un long frisson dû au contact de ce bras sur son cou, ses yeux entrent en contact avec ceux de Chan et la magie de l’amour fait encore une fois parler d’elle.

Plus rien n’existe autour des deux garçons qui frémissent et comprennent qu’un lien très fort est en train de tout changer en eux, Chan approche timidement son visage de celui de son compagnon et s’arrête pour marquer des étapes et lui laisser le choix d’accepter ou de refuser ce qui semble pour lui inéluctable.

Yuan les regarde avec émotion, ce que s’apprêtent à faire les deux garçons est exactement ce que lui-même rêve de faire avec Florian et Thomas.

Une larme de pure joie pour son cousin et son ami s’échappe d’un de ses yeux qu’il ne tente même pas d’effacer tellement le moment lui semble trop beau.

Thomas et Florian sont sortis de la douche depuis déjà quelques minutes et observent avec émotions eux aussi le rapprochement de leur ami libraire avec Chan, ils voient également la larme qui coule sur la joue de Yuan et Thomas serre en frissonnant la main de Florian qui comprend aussi bien le trouble venant de son chéri que celui empreint de solitude et de regret de Yuan.

Les lèvres enfin arrivent en contact, les yeux des deux garçons se ferment et leurs bras enlacent leurs hanches.

Un long moment ils restent comme figés par ce baiser, les larmes s’écoulent maintenant en continu des paupières elles aussi fermées de Yuan.

Florian entre dans le salon en entraînant Thomas avec lui et tous deux viennent réconforter le grand brun en l’enlaçant à leur tour.

Yuan se lâche et tremble de tout son corps, Florian se détache de lui et le laisse aux bons soins de Thomas qui lui caresse doucement la nuque en lui murmurant des paroles apaisantes.

Chan et Dante reviennent à la réalité et ne comprennent pas ce qui arrive, la vue du grand brun en proie à une telle tristesse sentimentale assombrit leurs visages jusque-là en état de béatitude totale.

Yuan voit Florian refermer le canapé et reprend un peu sur lui-même pour le questionner.

- Mais ! Qu’est-ce que tu fais « Flo » ?

Je me redresse et lui adresse un grand sourire.

- Tu ne le vois pas ?
- Pourquoi tu fais ça ?
- Parce que nous n’en aurons pas besoin, voilà pourquoi.
- (Yuan troublé) Que…..
- Thomas emmène le dans notre chambre, tu veux bien ? Et vous deux je ne pense pas que vous refuserez de prendre l’autre n’est-ce pas ?


2eme ANNEE 1er semestre : (46 / 100) (Paris) (Chan/Yuan) (suite)


Chan et Dante se regardent et se sourient, ils me font un petit clin d’œil et partent dans la chambre sans demander leur reste.

Je soupire un grand coup et je les suis jusqu’à l’entrée des chambres où j’entre à mon tour dans celle où Thomas et Yuan m’attendent.

Ils sont debout face au bureau et Yuan s’essuie les yeux au moment où ils s’aperçoivent de mon entrée, je vais à la fenêtre et je tire les rideaux puis je les rejoins et leur prends la main pour les guider jusqu’au lit ou je les fais asseoir.

Ils me font sourire car ils sont comme des enfants qui se laissent guider par un adulte, Thomas s’aperçoit de mon air moqueur et me renvoie un sourire en haussant les épaules.

Je comprends alors que ça va être à moi de prendre les choses en mains et m’adressant à « Yu », je lui demande.

- Tu veux aller prendre ta douche avant de te coucher ?

Yuan lève les yeux vers moi.

- Oui s’il te plaît !
- Bah alors ! Qu’est-ce que tu attends ? Allez ! File !

Pendant qu’il obéit comme un gamin, j’en profite pour faire le point avec Thomas.

- C’est ce que tu voulais que je fasse ? Non ?
- Bien sûr ! Tu as vu dans quel état il se mettait ?
- Et tu sais pourquoi ?
- Je m’en doute un peu quand même, oui !
- On fait quoi maintenant ?
- Ah! Parce que c’est toi qui me demandes ça?
- On est deux je te signale ! Pour ma part et tu le sais bien je l’aime beaucoup, par contre je ne sais pas si je suis prêt à aller plus loin avec lui pour l’instant.
- (Thomas sourit) Je pense exactement la même chose que toi, j’aimerais mieux qu’il se trouve quelqu’un en premier et après et bien nous verrons bien ce que la vie nous réserve. Mais j’avoue que je l’aime beaucoup également, j’ai juste peur que si nous allons trop loin avec lui pour l’instant et bien qu’il ne cherche plus après ça et qu’il broie du noir en attendant de nous revoir.
- Je sais ! Je lui ai déjà expliqué les choses dans ce sens, juste que l’avoir contre nous cette nuit….. Hum ! Ça risque d’être difficile à gérer.
- Je te comprends, maintenant il y a peut-être un juste milieu entre ne rien faire et avoir une relation aussi forte qu’avec Éric et « Raphi ».

Je lui lance un regard coquin.

- Tu penses à quoi ?

Thomas rit de bon cœur.

- Je voyais un petit câlin soft, mais avec toi je crains le pire.
- Comment ça le pire ?
- Allons « Flo » ! Tu sais très bien de quoi je parle, quand tu es excité plus rien ne t’arrête Hi ! Hi ! Ni moi non plus d’ailleurs
- (Je souris) Nous verrons bien ! Allez ! Au lit ! Attendons notre beau brun sous la couette.

Nous nous déshabillons rapidement, au moment d’ôter nos sous-vêtements nous nous regardons amusés et préférons malgré tout faire comme à notre habitude et les enlever.

Une fois nus, nous nous glissons sous la couette en nous serrant l’un contre l’autre, ce qui n’était sûrement pas la chose à faire.

***/***

Yuan sort de sous la douche tout chamboulé dans sa tête par toutes les pensées qui le trouble énormément, la réaction de Thomas et Florian tout à l’heure lui a fait un immense plaisir car elle lui montre les sentiments qu’ils éprouvent pour lui.

Son sexe d’ailleurs ne s’y trompe pas car il est depuis qu’il est entré sous la douche dans un tel état de raideur qu’il n’a pas eu souvent le loisir de le contempler ainsi.

Il a fait très attention en faisant sa toilette intime car il sentait bien qu’il ne faudrait pas grand-chose pour l’amener au point de non-retour tellement les sensations que lui envoyait qu’envoyaient son bas-ventre à son cerveau étaient proche de l’amener à la jouissance.

Il termine de se sécher et s’enroule la taille dans une serviette propre, il ouvre ensuite le tiroir où il a rangé ses sous-vêtements et hésite.

Comment vont-ils réagir s’il se glisse nu à côté d’eux ? Et si eux ont conservé les leurs ? Malgré tout il referme le tiroir en soupirant.

Advienne que pourra, de toute façon c’est bien connu que le ridicule ne tue pas.

***/***

Thomas halète sous les caresses de plus en plus poussées de Florian, un son s’échappant de la gorge de son chéri lui envoie une pulsion dans son sexe qui se raidit encore plus.

Il connaît bien ce son et comprend que Florian est parti encore une fois dans des strates d’excitations peu communes et que toutes les paroles dites juste avant n’arrêteront pas ce qui va arriver.

Pendant que sa peau devient grumeleuse de l’effet chair de poule sous les attouchements de plus en plus précis de son chéri, Thomas ne peut s’empêcher de sourire en pensant à Yuan et à ce qu’il l’attend.

Il sait que son ami est encore vierge et il frémit en pensant que sa première fois risque de lui laisser des souvenirs que le jeune homme n’est pas prêt d’oublier à moins que lui n'arrive à se contrôler suffisamment pour canaliser les pulsions de son chéri sur lui.

Seulement en aura-t-il la force mentale nécessaire??




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (47 / 100) (Aix) (Une visite surprenante)


L’homme sort de la gare et reste un moment sans bouger, le temps de se réadapter à la vie Européenne plus trépidante puis il hèle un taxi auquel il donne l’adresse inscrite sur son carnet après avoir déposé sa valise dans le coffre.

Le chauffeur le regarde bizarrement, surpris sans doute des vêtements d’une autre époque et de l’âge avancé de son client.

Pendant le trajet qui doit l’amener à destination, le père Antoine ressasse dans sa tête les événements de ses dernières semaines qui l’ont conduit à ce déplacement non programmé.

Déjà l’arrivée d’Okoumé et d’Akim avec la jeune panthère sous le bras alors que la nuit commençait à tomber, ensuite l’histoire incroyable que lui raconte celui qu’il considère comme son fils depuis son plus jeune âge.

Antoine se rappelle bien du bébé sauver du crash d’un avion et de la façon miraculeuse dont il a été recueilli ainsi que la rapidité qu’ont eue ses brûlures à guérir.

Maintenant entendre Okoumé lui raconter ses visites mensuelles à la clairière et son rapport avec l’animal sauvage est une autre paire de manches pour cet homme dévoué à l’église et aux hommes depuis toujours.

Il connaît l’honnêteté du guerrier Massai et il le sait dans l’impossibilité de mentir aussi il est bien obligé de se rendre à l’évidence quant à la justesse des faits qu’il relate avec autant de passion dans le geste et dans la voix.

De plus son jeune fils en a encore les yeux agrandis d’émerveillement de la journée qu’il vient de vivre et serre entre ses bras le jeune mâle qui lui lèche consciencieusement le visage depuis qu’ils sont arrivés.

Ensuite plusieurs jours lui ont été nécessaires pour obtenir cette adresse où il se rend en ce moment, tout y est passé, police, hôpital, ambassade et enfin un prénom et un nom de famille.

Le taxi se gare devant une maison de type provençal avec sur le devant un petit jardin entretenu avec goût, il paye la course et récupère son bagage puis s’approche de la plaque et sourit légèrement en constatant qu’il est à la bonne adresse.

Antoine n’est plus tout jeune et ses déplacements sont extrêmement rares, la fatigue du voyage se ressent fortement en cette fin de journée et c’est d’une main lasse qu’il appuie sur le bouton de sonnette.

Maryse regarde par la fenêtre de sa cuisine et voit l’abbé en soutane blanche, ses yeux se plissent de surprise et elle s’essuie rapidement les mains en se dirigeant vers la porte d’entrée.

L’homme qui attend devant chez elle lui apparaît comme très fatigué et son visage buriné et ascète lui donne immédiatement confiance en lui, un homme de dieu sorti d’une autre époque qui la fait sourire malgré elle.

- Bonsoir mon père.
- Bonsoir ! Excusez-moi de vous déranger de manière aussi tardive mais je dois absolument parler à Monsieur et madame De Bierne, c’est bien ici ?
- Oui ! Je suis Maryse De Bierne et mon époux est dans la maison si vous voulez bien vous donner la peine d’entrer.

Voyant que le vieil homme peine à porter sa valise, Maryse la lui prend des mains en souriant gentiment et la dépose dans le couloir pendant qu’Antoine entre dans la maison.

Maryse en lui montrant le salon.

- Installez-vous confortablement mon père pendant que je vais chercher mon mari.

Antoine préfère prendre une chaise car l’aspect confortable du canapé lui fait un peu peur de ne pas pouvoir se relever une fois installé dedans, une photo lui saute aux yeux et il se relève pour aller la prendre en main afin de mieux pouvoir la regarder.

Elle représente un couple dont il reconnaît la femme qui l’a accueilli avec entre eux deux un jeune homme au visage angélique et souriant, aux yeux d’un vert si profond qu’ils paraissent sortir du cadre de la photo.

- C’est mon petit-fils Florian !

Antoine sursaute car il n’avait pas vu la personne entrer et se placer derrière lui, l’homme le regarde et il se sent pris en faute.

Il repose le cadre à sa place en s’excusant.

- Je dois vous paraître bien impoli ?

Michel en observant attentivement la personne qui se tient devant lui.

- Je pensais plutôt à curieux, vous vouliez nous parler mon père ?
- En effet oui mais ma démarche va vous paraître des plus curieuses voire étonnante.

Michel regarde la photo qui semblait subjuguer le vieil ecclésiastique.

- Est ce que ça concerne mon petit-fils Florian ?
- Oui !!

Michel sourit et se détend, invitant d’un geste de la main son visiteur de s’asseoir.

- Plus rien ne devrait m’étonner alors, mais asseyez-vous donc, vous me paraissez épuisé.

Il attend que l’homme s’installe et voyant sa femme arriver avec un plateau et des verres, attend qu’elle ait fait le service avant de poser la question qui lui démange les lèvres.

- Connaissez-vous mon petit-fils ?
- (Antoine) Oui et j’ai aidé sans doute à ce qu’il reste en vie.


2eme ANNEE 1er semestre : (48 / 100) (Orléans/Thillois) (fin)


Arnault et Aléxie atteignent le point d’apnée après lequel ils sont obligés de se séparer, ils se tiennent toujours dans les bras l’un de l’autre debout au milieu de la chambre.

Ce n’est pas l’envie qui leur manque d’aller plus loin dans leurs besoins de câlins et de sexe mais tout simplement le temps et le lieu qui ne s’y prêtent pas.

De toute façon ils ont prévu leurs week-ends en connaissance de cause et en prévoyant de les passer ensemble chez Aléxie, celui-ci ayant bien l’intention d’avouer à ses parents ce qu’ils ont sans doute déjà deviné étant donné les regards appuyés qu’ils posent sur eux régulièrement depuis ces deux semaines qu’Arnault est parmi eux.

Ludovic sort de sa chambre et rejoint sa mère dans la cuisine, son sourire ne dit rien qui vaille à celle-ci qui commence à bien le connaître depuis son opération.

- Qu’est-ce que tu manigances encore ?
- Rien m’man ! Juste que j’ai hâte d’être à la semaine prochaine.
- (Henriette étonnée) Ah oui ! Et pourquoi donc ?
- Tu ne te rappelles plus ? Florian doit me retirer la plaque que j’ai dans la tête.
- Et c’est ça qui te fait sourire comme ça ?
- Oui parce que je vais pouvoir rester une semaine à l’hôpital avec « Flo », Flavien et….

Il allait prononcer le prénom de Mélanie mais se retient.

- … tous les autres.
- Tu n’as pas peur ?

Ludovic avec un grand sourire.

- Florian m’a expliqué que ce n’était rien du tout, juste quelques minutes d’interventions sous anesthésie.

Henriette soupire amusée malgré tout.

- Rien du tout ! Il en a de bonnes celui-là, je me demande ce que ça sera quand il nous avouera que c’est quelque chose ?
- Dis m’man ? Comment ça se fait qu’il est comme ça « Flo » ?
- (Henriette en riant) C’est sans doute comme pour Obélix, il a dû tomber dans une marmite de potion magique ou un truc comme ça étant petit Hi ! Hi !
- (Ludovic) Sauf que lui, ce serait plutôt Astérix niveau carrure et Obélix c’est « Flav » Hi ! Hi !

Henriette s’essuie les yeux.

- Bon ! Redevenons un petit peu sérieux tu veux ? Va chercher les garçons, il va être temps de se mettre à table ton père va arriver d’ici cinq minutes.
- D’accord m’man !

Henriette regarde avec dévotion son petit dernier courir jusqu’aux chambres, par contre elle sursaute quand elle l’entend les appeler en frappant à leur porte.

- À table les amoureux !!!!

***/***

Carole poursuit les garçons dans les escaliers, elle les entend rigoler et se moquer d’elle et ils s’apprêtent à fermer la porte de leur chambre quand d’un pied elle vient la bloquer et qu’ensuite elle les attrape tous les deux par le col en les faisant reculer vers le lit.

Les deux garçons morts de rires se laissent faire et quand elle les lâche avec une dernière poussée, ils s’affalent sur le matelas en faisant semblant d’être effrayés.

Carole en souriant devant le tableau que lui donnent les deux grands benêts.

- Alors ! Qu’est ce qu’ils ont dit ?
- (Sébastien amusé) Devine ? Avec ce que tu as entendu, tu devrais déjà avoir ta petite idée non ?
- (Sylvain) Allez ! Réfléchis un peu.
- Tu sais bien que je suis blonde alors c’est pas mon fort.

Sylvain avec une grimace.

- C’est vrai qu’avec vous deux je suis servi.

Retournement de situation car les jumeaux comme s’ils n’attendaient que ça lui sautent dessus et le bloquent sur le lit.

Les cris d’orfraies qu’il pousse alors ne les arrêtent pas et il se pâme sous les chatouilles jusqu’à ce que des voix venant de l’étage du dessous ne le rappellent à l’ordre.

- Qu’est ce qu’il se passe là-haut ?

Sylvain en reprenant sa respiration.

- C’est un complot de blonds contre ton fils m’man !! À l’aide !!
- Ça suffit le chahut ! Faites-moi le plaisir de redescendre et de mettre la table.

Un peu péteux de s’être fait sermonner, les trois amis redescendent vite fait et sous le regard faussement courroucé de Fabienne se pressent d’installer les couverts.

Ce n’est qu’après le dîner que Sébastien lâche l’information tant attendue.

- Ah oui au fait je ne t’ai pas dit ? Flavien t’attend chez Mireille, il parlait avec elle d’un truc sur un nouveau ou une nouvelle pensionnaire qui partagerait sa chambre avec lui.

Sylvain qui enchaîne en faisant un clin d’œil à son mec.

- Elle avait l’air contente Mireille d’accueillir quelqu’un en plus.

Sébastien regarde sa sœur avec un grand sourire.

- Si elle savait la pauvre.

Carole les yeux ronds se lève comme un ressort et fonce vers son téléphone.

- Et c’est seulement maintenant que vous me le dites ?

Sébastien en se moquant d’elle.

- Faute à qui hein ? Tu aurais été plus gentille avec ton frère chéri tout à l’heure, tu serais déjà là-bas.


2eme ANNEE 1er semestre : (49 /100) (Paris) (Chan/Yuan) (suite)


Quand il ouvre la porte de la chambre, Yuan perçoit un son qui lui secoue les tripes et le fait bander encore plus fort.

Ses poils se dressent et tous ses sens s’éveillent comme jamais ils ne l’ont fait jusqu’à présent, comme un automate il se dirige vers le lit où ses deux amis sont déjà enlacés et ensuite comme dans un rêve il les rejoint en laissant tomber sa serviette au sol.

Il se sent comme happé dans un maelström de sensations nouvelles toutes plus fortes les unes que les autres, son cerveau défaille quand son corps se retrouve au contact et qu’il est couvert de baisers.

Des mains aux doigts électrisants lui parcourent tout le corps, le faisant vibrer à l’unisson de ses amis.

Il se pâme sous les caresses que lui prodiguent ses deux amants avec leurs mains et leurs corps, ses yeux sombrent dans ceux de Florian qui émet une nouvelle fois ce son presque inaudible qui lui amène une irrésistible envie de ne faire plus qu’un avec les deux garçons nus contre lui.

Thomas arrive à se reprendre suffisamment pour comprendre ce qu’il va arriver s’il ne fait rien pour l’endiguer, il sait très bien que Florian le regrettera aussitôt après l’avoir fait et qu’il s’en voudra de ne pas avoir suivi ses propres conseils et d’avoir amené Yuan dans un état de dépendance affective alors qu’il est toujours seul.

Maintenant l’envie du beau blond reprend de plus belle sous les caresses et les ondes émises par Florian qui hypnotise le jeune chinois en le fixant avec ses yeux de prédateur, le peu de raisonnement qu’il lui reste ne va pas durer bien longtemps s’il ne fait rien dans les secondes qui viennent.

Il faut qu’il trouve à tout prix le moyen de stopper l’énorme excitation communicative qui déchaîne à l’heure actuelle le petit rouquin qui s’apprête déjà à jouir du jeune homme qui se donne maintenant corps et âme à lui, Florian agile comme un félin se déplace souplement et s’allonge sur Yuan puis lui relève les cuisses pour venir frotter son sexe énorme de désir contre la corolle vierge et déjà consentante qui frémit au contact du gland qui l’amène dans des strates de plaisirs jusque-là encore insoupçonnées.

Thomas approche son visage de celui de son ami et se frotte à lui en laissant sa peau glisser doucement contre celle de Florian qui au contact de son chéri frissonne de pur bonheur et détache son regard de sa « proie » consentante, un bref sursaut de conscience lui fait se reprendre et basculer entre les deux garçons en fermant très fort les yeux et surtout en tentant avec plus ou moins de succès de reprendre entièrement le contrôle de son corps.

Thomas réagit très vite et bascule sur lui puis s’empale doucement sur le sexe hyper tendu du jeune rouquin qui aussitôt sursaute et ouvre des yeux affolés, vite rassuré malgré tout quand il se rend compte que celui qui lui donne et prend tant de plaisir est Thomas.

Yuan n’est toujours pas redescendu sur terre et sa libido lui envoie des pulsions qu’il n’arrive pas à gérer avec sa tête, son regard troublé est maintenant fixé sur le sexe de Thomas se balançant au rythme de ses va et vient enfiévrés sur le bas-ventre de Florian dont la virilité a pris entièrement possession de l’intimité du grand blond.

Son visage s’approche et la vue de ce magnifique membre entouré de sa pilosité blonde lui donne une envie irrésistible d’y porter les lèvres et les mains, il n’hésite que quelques secondes avant de se lâcher complètement et de venir prendre en main la hampe à la douceur de satin tout en déposant des petits baisers enfiévrés sur le gland décalotté et suintant de l’excitation de son ami.

Un râle de plaisir s’échappe alors de la gorge de Thomas qui ne s’attendait pas à cette prise en main et en bouche de la part du jeune asiatique, Florian surpris relève la tête et comprend aussitôt ce qui a amené ce cri d’extase.

Il regarde avec gourmandise le corps fin et longiligne de Yuan et l’envie de s’occuper de lui donner du plaisir lui fait se déplacer suffisamment pour atteindre à son tour le sexe raide et vibrant du jeune chinois.

Sa main empoigne la bête et commence à la caresser avec des mouvements lents de bas en haut, Yuan frissonne sous la palpation lancinante et s’active encore plus sur le membre de Thomas qu’il embouche maintenant presque entièrement et qu’il sent grossir de plus en plus s’attendant à très vite récolter le fruit de ses efforts.

Florian arrive lui aussi au point de fusion, il est conscient qu’il en va de même pour ses amis.

Thomas resserre de plus en plus ses sphincters et Yuan a le sexe qui pulse de plus en plus fort, la délivrance arrive quasiment simultanément et les quelques secondes qui suivent voient résonner la chambre des gémissements d’orgasmes des trois garçons.

Chan et Dante bien sûr entendent et comprennent sans pour autant en connaître pour l’instant exactement le rôle de chacun dans ce déferlement de plaisirs, mais ils sont certains qu’il n’y a eus personne de laisser de côté et sont heureux pour Yuan qu’ils avaient senti triste tout à l’heure d’être seul pendant que le bonheur irradiait autour de lui.

Pour leurs parts, ils ont été sages en se contentant de s’apprivoiser en s’embrassant et en se caressant tout en restant dans une pudeur que certains diront surannée mais qu’ils ont inconsciemment choisi afin de prendre le temps d’analyser leurs sentiments réciproques l’un envers l’autre.