25-02-2022, 03:40 PM
Édouard Vidal est arrivé chez lui après avoir déposé Matthias à ce qui allait devenir son véritable domicile. Une lumière est encore allumée dans un petit salon : Laurence l'attend car elle se doutait que son mari devait, malgré son sang-froid habituel, être quelque peu perturbé par la connaissance de son fils aîné. Il a un grand sourire en voyant qu'elle l'accueille avec le même large sourire et un baiser qui lui fait chaud au cœur. En effet, il redoutait un peu sa réaction car ce fils est, qu'on le veuille ou non, le fruit d'un premier amour, d'une époque qu'elle n'a pas vécue. Non, elle n'est pas jalouse, ce n'est pas dans son tempérament, elle est même très heureuse pour son mari car elle sentait, avec cette intuition propre aux femmes, qu'il ne pouvait parfois s'empêcher d'imaginer cet enfant qu'il n'avait pas abandonné mais perdu du fait de la trahison de sa première femme. Malgré l'heure tardive ils s'assoient côte à côte, main dans la main et Édouard commence à lui narrer cette rencontre totalement inattendue. Un bruit dans l'escalier, une porte qui s'ouvre brusquement sur un garçon en boxer, les cheveux noirs en bataille et le regard vif malgré un air quelque peu endormi :
- Alors papa, il est comment mon frère, je suis tellement heureux car ce n'est pas toujours drôle d'être fils unique ; oh excuse-moi maman, je sais bien que ce n'est pas de ta faute si tu ne peux plus avoir d'enfants ; mais je suis tout excité à cette idée ! J'ai hâte de le voir, de faire sa connaissance. Dis papa, il est comment ? est-ce qu'il est beau ?
- Papa / Gérard, est-ce que tu me trouves beau ?
- Gérard / Quelle drôle de question, oui bien sûr, tu es le plus beau des papas, tu le sais bien
- Papa / Eh bien, tu vas avoir le plus beau des frères car il me ressemble comme deux gouttes d'eau
- Gérard / Il faut l'inviter chez nous, je veux le connaître, il faut qu'il vienne habiter…
- Papa / Du calme s'il te plaît, d'accord pour qu'on l'invite rapidement mais tout n'est pas si simple !
Et je leur parle de Sébastien et, sans insister, de cette horrible mutilation franchement repoussante. Je leur parle de Matthias, ce garçon habitué à une grande indépendance, j'effleure la relation peu claire et équivoque avec Sébastien où je n'arrive pas à savoir s'il s'agit d'une amitié un peu poussée ou de pitié, surtout après la lettre adressée à Matthias dont je leur ai donné connaissance et dans laquelle, je le réalise en la lisant à haute voix, il n'y a pas un mot, une parole qui laisserait sous-entendre un quelconque sentiment affectif. J'évoque également la relation amoureuse de mon ex-femme et la rupture de confiance avec son fils.
Un long silence suit mon exposé, ma femme a les larmes aux yeux, Gérard est plus que songeur ce qui me surprend car d'habitude il est assez indifférent aux problèmes d'autrui. Finalement nous convenons que je vais l'inviter samedi en fin d'après-midi. Nous nous levons pour monter nous coucher, nous sommes très calmes, conscients du drame qui se cache derrière ce bouleversement. Gérard bâille lorsque soudain il se retourne brusquement
- Papa, j'aimerais bien que ce soit moi qui lui téléphone pour l'inviter. Finalement c'est mon frère.
- Papa / Non, il ne faut pas le brusquer, il doit être un peu chamboulé avec tout ce qu'il découvre, tout ce qu'il a vécu ces derniers temps avec son ami qui, en plus, vient de le quitter assez brutalement il faut le dire, même si je peux comprendre sa réaction. Laissez Matthias un peu digérer ses émotions
- Laurence / Toi, Édouard, il te connaît et si j'ai bien compris, votre rencontre s'est remarquablement bien passée, il a découvert son père, tu te rends compte ! Et maintenant il sait qu'il a un frère, cela doit être tout à la fois inquiétant et follement excitant. Moi je trouve l'idée de Gérard très bonne.
- Papa / Ma chérie, tu as toujours un sens inné de la psychologie puisque tu en fais ton hobby : donc Gérard tu l'appelles quand tu veux mais s'il te plait, domine tes sentiments et ne t'emballe pas. S'il te dit que c'est trop tôt pour lui, n'insiste surtout pas mais fait lui simplement comprendre que tu es disponible, en tout temps.
Il est presque deux heures du matin, exténués nous montons tous nous coucher.
Quelques jours ont passé depuis les derniers événements, le rythme quotidien a repris pour tous et Gérard n'a toujours pas appelé son frère pour l'inviter dans sa nouvelle famille : comme il l'a dit à son père, il ne veut pas bousculer les choses, tu as raison papa ! L'irruption de ce nouveau membre de la famille le fait réfléchir et réaliser que cela ne sera peut-être pas aussi simple qu'il l'imagine, que cela peut bousculer bien des choses dans le traintrain de leur vie quotidienne. De plus, Gérard réalise que ce Matthias a l'air d'une pointure au niveau intellectuel et que lui passe en classe supérieure de justesse, peut-être même que son père est obligé de faire jouer de son influence. Il a donc décidé de se mettre sérieusement au travail pour être à la hauteur de ce nouveau venu. Sa mère a déjà fait une remarque, réjouie, de son changement d'attitude. Mais Gérard ne se cache pas qu'il redoute ce téléphone avec celui qui est encore un parfait inconnu, dont il ignore tout de ses réactions. Certes, il a immédiatement été adopté son père mais en sera-t-il de même pour lui qui n'est qu'un demi-frère ? Cette expression de "demi-frère" lui fait horreur par son inhumanité, la crudité des mots, de ce mot "demi". Il a fait un rapprochement cauchemardesque en pensant à cet ami de Matthias, il a oublié son nom, qui est lui aussi une sorte de de mi-homme avec l'infirmité évoquée pas son père qui avait l'air bouleversé en en parlant alors que c'est son métier. Depuis quelques nuits Gérard dort mal, il faut qu'il parle avec ses parents de ce malaise insidieux qu'il ressent.
- Gérard / Alors voilà, vous avez certainement compris que je ne sais plus très bien où j'en suis et le venue de ce garçon, pardon de ce frère n'est pas pour arranger les choses. Entre mon amie Amandine et mon copain Maurice, vous savez celui qui a une touffe, je veux dire une toison rousse, je ne sais plus qui je dois choisir ou plutôt avec qui je préfère être. Les deux s'entendent super bien et on passe de très bons moments tous les trois. Parfois j'ai peur que les deux se mettent ensemble et qu'ils me délaissent, qu'ils me laissent tomber et que je me retrouve seul
- Papa et ou Maman / Oh là ! tu t'en poses des questions, presque existentielles et c'est très bien que aies le besoin de nous en parler. Mais il t'appartient de trouver les solutions. Nous, nous ne pourrons que te conseiller, te donner notre avis, éventuellement te mettre en garde mais tu seras le seul maître de tes décisions et quelles qu'elles puissent être, nous te soutiendrons toujours: de cela, tu dois être convaincu
- Id / Cela m'étonnerais que tes deux amis te laissent tomber, vous avez fait beaucoup de choses ensemble ! Et si cela devait arriver, tu as beaucoup d'autres amis qui seraient là pour t'aider
- Gérard / Tous les amis que vous évoquez, ce ne sont pas des amis, ce sont tout au plus des copains que j'aime bien mais avec qui je ne suis pas intime.
- Papa / Je vais être très direct : tu as parlé il y quelques instants de Maurice et tout en te reprenant tu as précisé "celui qui a une touffe rousse". Comment sais-tu que ses poils pubiens sont roux ?
- Gérard / Je pourrais te dire que lors des douches après le sport on peut se voir nu ce qui est vrai mais je veux être franc car l'explication fait partie de mon mal-être. Nous parlons souvent des filles mais aussi des garçons. Peu après mes premières éjaculations je lui avais demandé, un soir où il dormait chez nous, si cela lui était également arrivé.
Quelques années auparavant
Maurice est un nouveau venu dans notre classe et comme la place à côté de moi était libre, il s'y est tout naturellement installé. C'est un garçon gai et ouvert quoique relativement timide. Le courant a tout de suite bien passé entre nous et nous sommes rapidement devenus de bons camarades avant qu'une saine amitié se forge entre nous. Les premières fois où il a dormi chez nous ma mère lui donna une des chambres d'amis jusqu'au jour où, disposant d'un grand lit, je proposais que nous partagions la même couche, à notre âge nous aimions bien poursuivre nos discussions le soir. J'avais eu les nuits précédentes mes premières éjaculations nocturnes et je lui en parlais. J'appris que pour lui cela faisait déjà un certain temps.
- Mau / Et tu aimes ?
- Moi / Cela m'arrive la nuit et j'aime pas trop car mon pyjama est tout poisseux et même sur les draps
- Mau / Mais tes rêves, tu aimes ?
- Moi / Oui, c'est assez jouissif, mais c'est dans mes rêves
- Mau / Je vais te confier un secret : tu peux aussi le faire de jour
- Moi / Faire quoi ?
- Mau / Tu veux que je te montre ?
- Moi / D'accord, mais cela fait mal ?
- Mau / Non absolument pas, tu verras c'est un sentiment merveilleux. Allez, laisse-toi faire, ne dis rien même si tu es un peu surpris de ce que je te ferai. D'accord ?
Ce soir-là, j'ai refusé car j'avais peur. Maurice n'a rien dit, simplement que le jour où j'en aurai envie, il était à disposition. L'idée de vivre ce que je rêvais la nuit, la curiosité de l'inconnu et l'expression béate de mon ami lorsqu'il avait évoqué le plaisir qu'il ressentait fit que je l'invitais à la plus prochaine occasion.
- Mau / Alors tu es prêt, vraiment ? Tu t'abandonnes totalement à moi ?
- Moi / Oui, mais sois doux et ne te moque pas si je te demande d'arrêter !
- Mau / Oh ! cela m'étonnerais que tu veuilles arrêter, c'est tellement bon. Et ne t'inquiète pas, je serai aussi doux que l'a été mon frère quand il m'a initié
L'apprentissage a duré une bonne partie de la nuit et ma première surprise arriva lorsqu'il enleva mon haut de pyjama et qu'il se mit à caresser mes petits tétons qui ne tardèrent pas à se dresser. Ses mains se promenaient avec une extrême douceur sur toute ma poitrine, montant jusqu'à mes lèvres qu'il excitait avec son ongle pour redescendre avec une lenteur diabolique vers mes seins pour s'arrêter longuement autour de mon nombril. Je me sentais envahi par une sorte de béatitude que je n'avais jamais ressentie. Je le lui dis mais il rétorqua avec un sourire coquin que ce n'était encore rien, que le merveilleux, que je ne pouvais même pas imaginer, était devant moi. Ses doigts avaient abandonné mon nombril, ils se promenaient désormais à la frontière de mon pantalon de pyjama, une phalange pénétrait même parfois à l'intérieur. Je réalisais soudain que mon sexe était devenu dur
- Moi / [d'une voix légèrement affolée] Maurice, je sais pas ce qui m'arrive mais mon zizi est devenu dur, c'est normal ? Est-ce qu'il ne faut pas arrêter ?
- Maurice / Surtout pas, c'est un excellent signe, cela montre que mes caresses commencent à te faire de l'effet. Tu vas voir, tu vas aller de surprise en surprises, chacune plus agréables que la précédente !
Fort de mon silence qu'il prit, à raison, pour une acceptation, il poursuivit en accentuant la pression de sa main à renforcer ce sentiment de plénitude que je ressentais. Je ne réalisais pas que sa main avait forcé la barrière élastique de mon pantalon de nuit, oh très lentement, avec une délicatesse qui faisait que je n'étais pas conscient de cette progression. Avant que je me voie nu, totalement nu, je le vis lui, Maurice, avec un sexe plus qu'à l'horizontale qui était totalement mouillé par ce que je pris d'abord pour de l'urine ce qui le fit bien rire. Il avait enlevé son bas de pyjama, le mien était déjà sur mes chevilles, mon propre sexe était lui aussi méconnaissable. Dans un mouvement incontrôlé, je me saisis de son sexe, du sexe de mon ami. Il était chaud et moelleux, poisseux et dégageant une effluve que je n'avais jamais ressentie mais enivrante. Je tenais son pieux dans ma main alors qu'il avait le mien dans sa bouche où sa langue dansait une gigue pas possible. Quelques instants plus tard, tous les deux ensemble, simultanément, nous avons poussé un véritable rugissement, nos corps ont été saisis d'un tremblement incontrôlable mais tellement merveilleux, tout notre être, âme et physique, était pris dans un tourbillon de spasmes inconnus mais qui dépassait tout ce qui était imaginable. Au même moment, un flot de sperme a surgi de nos méats pour se répandre divinement sur mon sexe et sur mes testicules, sur son sexe et ses testicules. À la limite de l'inconscience, nous nous sommes effondrés l'un sur l'autre, nos pénis achevant de se répandre entre nous.
Cette expérience, ni lui ni moi ne l'avons oubliée, c'est un moment unique que nous avons vécu dans une communion des sens.
Retour au moment présent
J'ai raconté cet épisode, sans tous les détails, à mes parents qui sont restés silencieux durant tout mon récit.
- Papa / Et aujourd'hui, tu en es où ?
- Moi / Honnêtement, je n'en sais rien par contre je sais que nous n'avons jamais répété ce moment vécu tout au début de notre puberté. C'est pour nous deux quelque chose de sacré si j'ose employer ce mot, ce que nous avons pu faire ensemble ultérieurement n'a absolument rien à voir. Mais c'est là tout mon dilemme, j'aime Amandine mais je n'arrive pas à effacer ce vécu, encore une fois unique, vécu avec Maurice.
- Papa / Et Maurice, il est dans quelle situation, comme toi ?
- Moi / Je n'en sais rien, nous n'avons jamais reparlé de cette expérience mais je suis à peu près certain qu'il est comme moi, il n'a pas oublié, il ne peut pas oublier.
- Maman / Et toi Gérard, tu veux oublier ?
- Moi / Non ! Non ! et je fonds en larme
La conclusion de cette très longue discussion, à la fois douloureuse et si riche, fut qu'il ne fallait rien brusquer, laisser faire la vie et surtout qu'il fallait que je me laisse porter par les circonstances, sans culpabiliser. Finalement, la venue de ce frère qui surgissait dans notre famille allait peut-être modifier notre conception et notre manière de vivre. Surtout j'étais apaisé, j'avais dit à mes parents tout ce que je voulais leur dire et ils m'avaient montré que leur amour pour moi était indéfectible, quel que puisse être mon choix de vie.
Le lendemain, je téléphonais à Matthias pour l'inviter pour le weekend. J'ai été très neutre dans cette démarche, j'ai aimé sa voix très chaude. Avant de me dire un OK, il s'est juste assuré que mon père était au courant. "Nous t'attendons vendredi vers 18h30 pour l'apéritif". Je m'en voulais, j'aurais dû lui dire "je t'attends…"
Au fur et à mesure que la journée de vendredi avance, je deviens nerveux, je vais enfin faire connaissance de ma nouvelle famille et, spécialement de mon frère. Je n'ai aucun souci avec la femme de mon père, la manière dont il me l'a décrite me laisse à penser que c'est une personne charmante autant qu'accueillante. Pour Gérard, malgré plusieurs tentatives d'en savoir plus, mon père s'est contenté de me dire "je ne dis rien, il vous appartient de faire connaissance vous-même".
Une belle et grande maison patricienne entourée d'un parc, disons d'un très grand jardin avec de beaux arbres, se découvre à l'adresse indiquée. Un portail en métal interdit l'accès. À force de vouloir être à l'heure, je réussis néanmoins à avoir un quart d'heure de retard et je me console en me disant que, dans ce milieu, il est préférable d'être trop tard que trop tôt. Je n'en mène pas large mais je sonne malgré tout, je ne peux plus reculer. Une porte latérale s'ouvre automatiquement, je parcours les cent mètres jusqu'au perron où m'attendent mon père et sa femme. L'un comme l'autre m'accueillent chaleureusement, j'ai droit à deux baisers sur chaque joue, y-compris de Laurence, son épouse, qui ajoute "Sois le bienvenu dans notre maison".
Nous sommes les trois dans le petit salon, sur une table basse je vois quatre flutes à champagne et des amuse-gueules. Mon père m'informe que son fils va arriver incessamment mais que son bus a eu un accident de circulation d'où son retard.
Un bruit de porte qui claque, des pas précipités et un grand jeune homme entre, encore essoufflé. C'est alors un silence étourdissant qui s'installe, ce n'est pas un véritable accueil mais une stupéfaction réciproque, lui a passé au rouge écarlate en quelques secondes alors que je reste figé, comme paralysé. Cette scène irréaliste ne dure que très peu de temps, je ne suis même pas certain que les parents s'en soient pleinement rendu compte car je réalise tout aussi vite qu'il faut sauver la situation
- Moi /
- Alors papa, il est comment mon frère, je suis tellement heureux car ce n'est pas toujours drôle d'être fils unique ; oh excuse-moi maman, je sais bien que ce n'est pas de ta faute si tu ne peux plus avoir d'enfants ; mais je suis tout excité à cette idée ! J'ai hâte de le voir, de faire sa connaissance. Dis papa, il est comment ? est-ce qu'il est beau ?
- Papa / Gérard, est-ce que tu me trouves beau ?
- Gérard / Quelle drôle de question, oui bien sûr, tu es le plus beau des papas, tu le sais bien
- Papa / Eh bien, tu vas avoir le plus beau des frères car il me ressemble comme deux gouttes d'eau
- Gérard / Il faut l'inviter chez nous, je veux le connaître, il faut qu'il vienne habiter…
- Papa / Du calme s'il te plaît, d'accord pour qu'on l'invite rapidement mais tout n'est pas si simple !
Et je leur parle de Sébastien et, sans insister, de cette horrible mutilation franchement repoussante. Je leur parle de Matthias, ce garçon habitué à une grande indépendance, j'effleure la relation peu claire et équivoque avec Sébastien où je n'arrive pas à savoir s'il s'agit d'une amitié un peu poussée ou de pitié, surtout après la lettre adressée à Matthias dont je leur ai donné connaissance et dans laquelle, je le réalise en la lisant à haute voix, il n'y a pas un mot, une parole qui laisserait sous-entendre un quelconque sentiment affectif. J'évoque également la relation amoureuse de mon ex-femme et la rupture de confiance avec son fils.
Un long silence suit mon exposé, ma femme a les larmes aux yeux, Gérard est plus que songeur ce qui me surprend car d'habitude il est assez indifférent aux problèmes d'autrui. Finalement nous convenons que je vais l'inviter samedi en fin d'après-midi. Nous nous levons pour monter nous coucher, nous sommes très calmes, conscients du drame qui se cache derrière ce bouleversement. Gérard bâille lorsque soudain il se retourne brusquement
- Papa, j'aimerais bien que ce soit moi qui lui téléphone pour l'inviter. Finalement c'est mon frère.
- Papa / Non, il ne faut pas le brusquer, il doit être un peu chamboulé avec tout ce qu'il découvre, tout ce qu'il a vécu ces derniers temps avec son ami qui, en plus, vient de le quitter assez brutalement il faut le dire, même si je peux comprendre sa réaction. Laissez Matthias un peu digérer ses émotions
- Laurence / Toi, Édouard, il te connaît et si j'ai bien compris, votre rencontre s'est remarquablement bien passée, il a découvert son père, tu te rends compte ! Et maintenant il sait qu'il a un frère, cela doit être tout à la fois inquiétant et follement excitant. Moi je trouve l'idée de Gérard très bonne.
- Papa / Ma chérie, tu as toujours un sens inné de la psychologie puisque tu en fais ton hobby : donc Gérard tu l'appelles quand tu veux mais s'il te plait, domine tes sentiments et ne t'emballe pas. S'il te dit que c'est trop tôt pour lui, n'insiste surtout pas mais fait lui simplement comprendre que tu es disponible, en tout temps.
Il est presque deux heures du matin, exténués nous montons tous nous coucher.
Quelques jours ont passé depuis les derniers événements, le rythme quotidien a repris pour tous et Gérard n'a toujours pas appelé son frère pour l'inviter dans sa nouvelle famille : comme il l'a dit à son père, il ne veut pas bousculer les choses, tu as raison papa ! L'irruption de ce nouveau membre de la famille le fait réfléchir et réaliser que cela ne sera peut-être pas aussi simple qu'il l'imagine, que cela peut bousculer bien des choses dans le traintrain de leur vie quotidienne. De plus, Gérard réalise que ce Matthias a l'air d'une pointure au niveau intellectuel et que lui passe en classe supérieure de justesse, peut-être même que son père est obligé de faire jouer de son influence. Il a donc décidé de se mettre sérieusement au travail pour être à la hauteur de ce nouveau venu. Sa mère a déjà fait une remarque, réjouie, de son changement d'attitude. Mais Gérard ne se cache pas qu'il redoute ce téléphone avec celui qui est encore un parfait inconnu, dont il ignore tout de ses réactions. Certes, il a immédiatement été adopté son père mais en sera-t-il de même pour lui qui n'est qu'un demi-frère ? Cette expression de "demi-frère" lui fait horreur par son inhumanité, la crudité des mots, de ce mot "demi". Il a fait un rapprochement cauchemardesque en pensant à cet ami de Matthias, il a oublié son nom, qui est lui aussi une sorte de de mi-homme avec l'infirmité évoquée pas son père qui avait l'air bouleversé en en parlant alors que c'est son métier. Depuis quelques nuits Gérard dort mal, il faut qu'il parle avec ses parents de ce malaise insidieux qu'il ressent.
- Gérard / Alors voilà, vous avez certainement compris que je ne sais plus très bien où j'en suis et le venue de ce garçon, pardon de ce frère n'est pas pour arranger les choses. Entre mon amie Amandine et mon copain Maurice, vous savez celui qui a une touffe, je veux dire une toison rousse, je ne sais plus qui je dois choisir ou plutôt avec qui je préfère être. Les deux s'entendent super bien et on passe de très bons moments tous les trois. Parfois j'ai peur que les deux se mettent ensemble et qu'ils me délaissent, qu'ils me laissent tomber et que je me retrouve seul
- Papa et ou Maman / Oh là ! tu t'en poses des questions, presque existentielles et c'est très bien que aies le besoin de nous en parler. Mais il t'appartient de trouver les solutions. Nous, nous ne pourrons que te conseiller, te donner notre avis, éventuellement te mettre en garde mais tu seras le seul maître de tes décisions et quelles qu'elles puissent être, nous te soutiendrons toujours: de cela, tu dois être convaincu
- Id / Cela m'étonnerais que tes deux amis te laissent tomber, vous avez fait beaucoup de choses ensemble ! Et si cela devait arriver, tu as beaucoup d'autres amis qui seraient là pour t'aider
- Gérard / Tous les amis que vous évoquez, ce ne sont pas des amis, ce sont tout au plus des copains que j'aime bien mais avec qui je ne suis pas intime.
- Papa / Je vais être très direct : tu as parlé il y quelques instants de Maurice et tout en te reprenant tu as précisé "celui qui a une touffe rousse". Comment sais-tu que ses poils pubiens sont roux ?
- Gérard / Je pourrais te dire que lors des douches après le sport on peut se voir nu ce qui est vrai mais je veux être franc car l'explication fait partie de mon mal-être. Nous parlons souvent des filles mais aussi des garçons. Peu après mes premières éjaculations je lui avais demandé, un soir où il dormait chez nous, si cela lui était également arrivé.
Quelques années auparavant
Maurice est un nouveau venu dans notre classe et comme la place à côté de moi était libre, il s'y est tout naturellement installé. C'est un garçon gai et ouvert quoique relativement timide. Le courant a tout de suite bien passé entre nous et nous sommes rapidement devenus de bons camarades avant qu'une saine amitié se forge entre nous. Les premières fois où il a dormi chez nous ma mère lui donna une des chambres d'amis jusqu'au jour où, disposant d'un grand lit, je proposais que nous partagions la même couche, à notre âge nous aimions bien poursuivre nos discussions le soir. J'avais eu les nuits précédentes mes premières éjaculations nocturnes et je lui en parlais. J'appris que pour lui cela faisait déjà un certain temps.
- Mau / Et tu aimes ?
- Moi / Cela m'arrive la nuit et j'aime pas trop car mon pyjama est tout poisseux et même sur les draps
- Mau / Mais tes rêves, tu aimes ?
- Moi / Oui, c'est assez jouissif, mais c'est dans mes rêves
- Mau / Je vais te confier un secret : tu peux aussi le faire de jour
- Moi / Faire quoi ?
- Mau / Tu veux que je te montre ?
- Moi / D'accord, mais cela fait mal ?
- Mau / Non absolument pas, tu verras c'est un sentiment merveilleux. Allez, laisse-toi faire, ne dis rien même si tu es un peu surpris de ce que je te ferai. D'accord ?
Ce soir-là, j'ai refusé car j'avais peur. Maurice n'a rien dit, simplement que le jour où j'en aurai envie, il était à disposition. L'idée de vivre ce que je rêvais la nuit, la curiosité de l'inconnu et l'expression béate de mon ami lorsqu'il avait évoqué le plaisir qu'il ressentait fit que je l'invitais à la plus prochaine occasion.
- Mau / Alors tu es prêt, vraiment ? Tu t'abandonnes totalement à moi ?
- Moi / Oui, mais sois doux et ne te moque pas si je te demande d'arrêter !
- Mau / Oh ! cela m'étonnerais que tu veuilles arrêter, c'est tellement bon. Et ne t'inquiète pas, je serai aussi doux que l'a été mon frère quand il m'a initié
L'apprentissage a duré une bonne partie de la nuit et ma première surprise arriva lorsqu'il enleva mon haut de pyjama et qu'il se mit à caresser mes petits tétons qui ne tardèrent pas à se dresser. Ses mains se promenaient avec une extrême douceur sur toute ma poitrine, montant jusqu'à mes lèvres qu'il excitait avec son ongle pour redescendre avec une lenteur diabolique vers mes seins pour s'arrêter longuement autour de mon nombril. Je me sentais envahi par une sorte de béatitude que je n'avais jamais ressentie. Je le lui dis mais il rétorqua avec un sourire coquin que ce n'était encore rien, que le merveilleux, que je ne pouvais même pas imaginer, était devant moi. Ses doigts avaient abandonné mon nombril, ils se promenaient désormais à la frontière de mon pantalon de pyjama, une phalange pénétrait même parfois à l'intérieur. Je réalisais soudain que mon sexe était devenu dur
- Moi / [d'une voix légèrement affolée] Maurice, je sais pas ce qui m'arrive mais mon zizi est devenu dur, c'est normal ? Est-ce qu'il ne faut pas arrêter ?
- Maurice / Surtout pas, c'est un excellent signe, cela montre que mes caresses commencent à te faire de l'effet. Tu vas voir, tu vas aller de surprise en surprises, chacune plus agréables que la précédente !
Fort de mon silence qu'il prit, à raison, pour une acceptation, il poursuivit en accentuant la pression de sa main à renforcer ce sentiment de plénitude que je ressentais. Je ne réalisais pas que sa main avait forcé la barrière élastique de mon pantalon de nuit, oh très lentement, avec une délicatesse qui faisait que je n'étais pas conscient de cette progression. Avant que je me voie nu, totalement nu, je le vis lui, Maurice, avec un sexe plus qu'à l'horizontale qui était totalement mouillé par ce que je pris d'abord pour de l'urine ce qui le fit bien rire. Il avait enlevé son bas de pyjama, le mien était déjà sur mes chevilles, mon propre sexe était lui aussi méconnaissable. Dans un mouvement incontrôlé, je me saisis de son sexe, du sexe de mon ami. Il était chaud et moelleux, poisseux et dégageant une effluve que je n'avais jamais ressentie mais enivrante. Je tenais son pieux dans ma main alors qu'il avait le mien dans sa bouche où sa langue dansait une gigue pas possible. Quelques instants plus tard, tous les deux ensemble, simultanément, nous avons poussé un véritable rugissement, nos corps ont été saisis d'un tremblement incontrôlable mais tellement merveilleux, tout notre être, âme et physique, était pris dans un tourbillon de spasmes inconnus mais qui dépassait tout ce qui était imaginable. Au même moment, un flot de sperme a surgi de nos méats pour se répandre divinement sur mon sexe et sur mes testicules, sur son sexe et ses testicules. À la limite de l'inconscience, nous nous sommes effondrés l'un sur l'autre, nos pénis achevant de se répandre entre nous.
Cette expérience, ni lui ni moi ne l'avons oubliée, c'est un moment unique que nous avons vécu dans une communion des sens.
Retour au moment présent
J'ai raconté cet épisode, sans tous les détails, à mes parents qui sont restés silencieux durant tout mon récit.
- Papa / Et aujourd'hui, tu en es où ?
- Moi / Honnêtement, je n'en sais rien par contre je sais que nous n'avons jamais répété ce moment vécu tout au début de notre puberté. C'est pour nous deux quelque chose de sacré si j'ose employer ce mot, ce que nous avons pu faire ensemble ultérieurement n'a absolument rien à voir. Mais c'est là tout mon dilemme, j'aime Amandine mais je n'arrive pas à effacer ce vécu, encore une fois unique, vécu avec Maurice.
- Papa / Et Maurice, il est dans quelle situation, comme toi ?
- Moi / Je n'en sais rien, nous n'avons jamais reparlé de cette expérience mais je suis à peu près certain qu'il est comme moi, il n'a pas oublié, il ne peut pas oublier.
- Maman / Et toi Gérard, tu veux oublier ?
- Moi / Non ! Non ! et je fonds en larme
La conclusion de cette très longue discussion, à la fois douloureuse et si riche, fut qu'il ne fallait rien brusquer, laisser faire la vie et surtout qu'il fallait que je me laisse porter par les circonstances, sans culpabiliser. Finalement, la venue de ce frère qui surgissait dans notre famille allait peut-être modifier notre conception et notre manière de vivre. Surtout j'étais apaisé, j'avais dit à mes parents tout ce que je voulais leur dire et ils m'avaient montré que leur amour pour moi était indéfectible, quel que puisse être mon choix de vie.
Le lendemain, je téléphonais à Matthias pour l'inviter pour le weekend. J'ai été très neutre dans cette démarche, j'ai aimé sa voix très chaude. Avant de me dire un OK, il s'est juste assuré que mon père était au courant. "Nous t'attendons vendredi vers 18h30 pour l'apéritif". Je m'en voulais, j'aurais dû lui dire "je t'attends…"
Au fur et à mesure que la journée de vendredi avance, je deviens nerveux, je vais enfin faire connaissance de ma nouvelle famille et, spécialement de mon frère. Je n'ai aucun souci avec la femme de mon père, la manière dont il me l'a décrite me laisse à penser que c'est une personne charmante autant qu'accueillante. Pour Gérard, malgré plusieurs tentatives d'en savoir plus, mon père s'est contenté de me dire "je ne dis rien, il vous appartient de faire connaissance vous-même".
Une belle et grande maison patricienne entourée d'un parc, disons d'un très grand jardin avec de beaux arbres, se découvre à l'adresse indiquée. Un portail en métal interdit l'accès. À force de vouloir être à l'heure, je réussis néanmoins à avoir un quart d'heure de retard et je me console en me disant que, dans ce milieu, il est préférable d'être trop tard que trop tôt. Je n'en mène pas large mais je sonne malgré tout, je ne peux plus reculer. Une porte latérale s'ouvre automatiquement, je parcours les cent mètres jusqu'au perron où m'attendent mon père et sa femme. L'un comme l'autre m'accueillent chaleureusement, j'ai droit à deux baisers sur chaque joue, y-compris de Laurence, son épouse, qui ajoute "Sois le bienvenu dans notre maison".
Nous sommes les trois dans le petit salon, sur une table basse je vois quatre flutes à champagne et des amuse-gueules. Mon père m'informe que son fils va arriver incessamment mais que son bus a eu un accident de circulation d'où son retard.
Un bruit de porte qui claque, des pas précipités et un grand jeune homme entre, encore essoufflé. C'est alors un silence étourdissant qui s'installe, ce n'est pas un véritable accueil mais une stupéfaction réciproque, lui a passé au rouge écarlate en quelques secondes alors que je reste figé, comme paralysé. Cette scène irréaliste ne dure que très peu de temps, je ne suis même pas certain que les parents s'en soient pleinement rendu compte car je réalise tout aussi vite qu'il faut sauver la situation
- Moi /