24-02-2022, 08:47 PM
Épisode 14
Toutes ces révélations calmèrent mes pulsions. Je savais déjà que Rudy n’avait pas eu des moments faciles en perdant ses parents, mais assumer son frère devait être un lourd fardeau au quotidien. Cela me mis une claque et je me rendis compte à quel point j’avais de la chance.
A la reprise du déchargement, j’ai eu du mal à reprendre la cadence d’avant la pause déjeuner. Rudy, toujours aussi en forme, me surpassait. Je repris mes esprits et je me marmonnais des encouragements. Mon mental était assez bon et j’arrivais à m’appliquer pour réaliser des gestes précis et rapides tout en faisant abstraction de la douleur.
Les dernières heures s’enchainèrent sans aucun de nous ne fassions de pause. Stéphane passait de temps en temps devant nous, et il nous envoyait des paroles d’encouragement et il nous félicitait pour notre travail.
Ni Rudy ni moi nous parlions. Nous étions tous les deux déterminés à remporter notre défi. Je sentais bien que mon collègue était de moins en moins confient. Dans la dernière ligne droite, je le sentis accélérer encore son rythme de travail. Il me mit un coup au moral car je ne pouvais plus le suivre. Il était terriblement endurant. Il m’impressionnait.
Vers 13h20, il s’arrêta entre la palette et le camion, un colis entre les mains. Surpris, je le regardai lorsqu’il m’annonça :
- Mon chez Eliot, j’ai le plaisir de t’annoncer que je porte la dernière caisse du jour.
J’étais extrêmement déçu. Il devait m’en rester une trentaine seulement, soit moins d’une palette. D’habitude, j’étais plutôt mauvais perdant. Mais ne voulant pas trop montrer ce défaut, je ravalai ma fierté et je félicitai Rudy.
- Bravo. Bien joué, marmonnais-je
- Quoi ? J’ai pas bien entendu ce que la tortue a dit ?
- Je disais BRAVO ! Tu as été le meilleur.
- Merci. Mais je n’en doutai pas que j’étais le plus fort et le plus musclé. Ça ira pour la fin de ton camion, tu vas y arriver ou tu veux que je t’aide ?
- Non, t’inquiète pas, je vais finir seul, dis-je avec fierté.
Il attaquait directement ma virilité et je me pinçais les lèvres pour ne pas l’insulter méchamment. D’ailleurs, pour lui montrer que je ne subissais pas trop la défaite, je poursuivis de vider la remorque pendant qu’il me parlait. Il ne me resta qu’une vingtaine de boîtes quand il termina de filmer sa dernière palette, achevant par la même occasion son travail. Il but rapidement de longues gorgées d’eau. Certaines gouttes débordaient de sa bouche et coulaient le long de son visage et de son cou.
- Allez, bon courage Eliot. Je vais prendre ma douche.
- Merci, mais ça va aller. Il ne me reste plus que dix-huit caisses.
- Tu vois le bon bout. Tu t’es bien défendu même si tu n’as pas dépassé le maître, dit-il en se pointant du doigt.
Il se dirigea vers les vestiaires alors que je poursuivis mon travail. Même si le pari était clos, je ne voulais pas qu’il ait l’impression qu’il m’ait battu à plate couture. Je continuais donc mes efforts aussi rapidement que mon corps le pouvait. Je vins à bout de cette besogne cinq minutes après que Rudy soit parti se laver. Je pris quelques secondes pour souffler, puis je fini ma bouteille d’eau comme si je n’avais pas bu depuis des jours.
J’étais complètement trempé de sueur de la tête aux pieds. Mon odeur corporelle était assez prononcée, même pour moi. Je n’avais qu’une hâte ; c’était de retirer mes chaussures de sécurité dans lesquelles je bouillais et de prendre une bonne douche. Je pris donc la direction des vestiaires pour soulager mon corps qui avait encore une fois bien souffert.
En rentrant dans la salle de change, Rudy était…
Toutes ces révélations calmèrent mes pulsions. Je savais déjà que Rudy n’avait pas eu des moments faciles en perdant ses parents, mais assumer son frère devait être un lourd fardeau au quotidien. Cela me mis une claque et je me rendis compte à quel point j’avais de la chance.
A la reprise du déchargement, j’ai eu du mal à reprendre la cadence d’avant la pause déjeuner. Rudy, toujours aussi en forme, me surpassait. Je repris mes esprits et je me marmonnais des encouragements. Mon mental était assez bon et j’arrivais à m’appliquer pour réaliser des gestes précis et rapides tout en faisant abstraction de la douleur.
Les dernières heures s’enchainèrent sans aucun de nous ne fassions de pause. Stéphane passait de temps en temps devant nous, et il nous envoyait des paroles d’encouragement et il nous félicitait pour notre travail.
Ni Rudy ni moi nous parlions. Nous étions tous les deux déterminés à remporter notre défi. Je sentais bien que mon collègue était de moins en moins confient. Dans la dernière ligne droite, je le sentis accélérer encore son rythme de travail. Il me mit un coup au moral car je ne pouvais plus le suivre. Il était terriblement endurant. Il m’impressionnait.
Vers 13h20, il s’arrêta entre la palette et le camion, un colis entre les mains. Surpris, je le regardai lorsqu’il m’annonça :
- Mon chez Eliot, j’ai le plaisir de t’annoncer que je porte la dernière caisse du jour.
J’étais extrêmement déçu. Il devait m’en rester une trentaine seulement, soit moins d’une palette. D’habitude, j’étais plutôt mauvais perdant. Mais ne voulant pas trop montrer ce défaut, je ravalai ma fierté et je félicitai Rudy.
- Bravo. Bien joué, marmonnais-je
- Quoi ? J’ai pas bien entendu ce que la tortue a dit ?
- Je disais BRAVO ! Tu as été le meilleur.
- Merci. Mais je n’en doutai pas que j’étais le plus fort et le plus musclé. Ça ira pour la fin de ton camion, tu vas y arriver ou tu veux que je t’aide ?
- Non, t’inquiète pas, je vais finir seul, dis-je avec fierté.
Il attaquait directement ma virilité et je me pinçais les lèvres pour ne pas l’insulter méchamment. D’ailleurs, pour lui montrer que je ne subissais pas trop la défaite, je poursuivis de vider la remorque pendant qu’il me parlait. Il ne me resta qu’une vingtaine de boîtes quand il termina de filmer sa dernière palette, achevant par la même occasion son travail. Il but rapidement de longues gorgées d’eau. Certaines gouttes débordaient de sa bouche et coulaient le long de son visage et de son cou.
- Allez, bon courage Eliot. Je vais prendre ma douche.
- Merci, mais ça va aller. Il ne me reste plus que dix-huit caisses.
- Tu vois le bon bout. Tu t’es bien défendu même si tu n’as pas dépassé le maître, dit-il en se pointant du doigt.
Il se dirigea vers les vestiaires alors que je poursuivis mon travail. Même si le pari était clos, je ne voulais pas qu’il ait l’impression qu’il m’ait battu à plate couture. Je continuais donc mes efforts aussi rapidement que mon corps le pouvait. Je vins à bout de cette besogne cinq minutes après que Rudy soit parti se laver. Je pris quelques secondes pour souffler, puis je fini ma bouteille d’eau comme si je n’avais pas bu depuis des jours.
J’étais complètement trempé de sueur de la tête aux pieds. Mon odeur corporelle était assez prononcée, même pour moi. Je n’avais qu’une hâte ; c’était de retirer mes chaussures de sécurité dans lesquelles je bouillais et de prendre une bonne douche. Je pris donc la direction des vestiaires pour soulager mon corps qui avait encore une fois bien souffert.
En rentrant dans la salle de change, Rudy était…