Épisode 11
Pour intimider Rudy et lui montrer mon engagement, je balançai mes bras en guise d’échauffement. Tout en réalisant ces gestes, je le fixai des yeux pour le provoquer. Il me renvoya mon regard et je pouvais lire dans ses yeux la même volonté que moi de vider le camion en premier. Il sourit avec un air malicieux et d’une confiance désinvolte puis il prit la première caisse de la remorque pour la poser sur sa palette. Moi qui attendais un « top départ », je me mis précipitamment à l’attaque pour qu’il ne prenne pas d’avance.
En soulevant la première boîte, j’avais oublié à quel point elles pouvaient être lourdes. Et mes courbatures me le rappelaient bien. Mais ma volonté était telle que je fis abstraction de la douleur et je réussis à prendre le même rythme que Rudy.
Je maintins la même cadence que mon collègue durant la première heure. Nous avions évacué exactement le même nombre de colis. Mais je sentais déjà les premiers signes de fatigue car nous avions tous les deux débuté sur les chapeaux de roues. Petit à petit, Rudy prenait de l’avance sur moi.
A 08h30, Rudy avait réalisé une palette et demie de plus que moi et il s’autorisa à faire une pause. En partant, il me provoqua.
- Alors Eliot, tu baisses de régime. Moi qui croyais que tu avais plus de muscles, je suis déçu !
- C’est fait exprès, je suis la tortue dans la fable de la Fontaine. Je compte bien finir avant toi et je vais le faire. Tu vas bien voir qui a le plus de muscles.
- Trouves toi des excuses si tu veux, mais je suis sûr de terminer le premier. Je suis tellement serein que je vais prendre un café. Je vais également en profiter pour aller voir Stéphane et lui raconter notre pari et lui expliquer pourquoi je te laisserai finir seul ta remorque quand j’aurai fini la mienne.
- Arrête de frimer. Rappelle-toi de qui gagne entre le lièvre et la tortue !
Puis il partit, confiant. Je bus quelques gogées d’eau mais je ne pris aucune pause voulant combler mon retard.
Lorsque Rudy revint après avoir bu sa boisson, je réussis à envoyer le même nombre de palettes que lui et j’avais même une légère avance car j’en avais commencé une supplémentaire.
Malgré avoir constaté mon avancement, Rudy avait toujours un air aussi rassuré et il reprit son travail.
Le temps passa assez vite malgré la rudesse du travail. L’heure du repas arriva et nous décidions conjointement de le prendre ensemble, suspendant notre pari. Cela m’arrangeait bien car mes bras ne pouvaient plus soulever une caisse additionnelle sans que mon corps ne se repose.
Je ne sais pas s’il faisait plus chaud que les jours précédents, ou si nous forcions plus intensément, mais nous étions tous les deux en nage. Nos T-shirts étaient trempés et même nos pantalons étaient humides.
Une fois à l’extérieur, il n’y avait pas d’air. Je n’arrivais pas à trouver la fraîcheur. Je décidai donc de me mettre torse-nu…
Pour intimider Rudy et lui montrer mon engagement, je balançai mes bras en guise d’échauffement. Tout en réalisant ces gestes, je le fixai des yeux pour le provoquer. Il me renvoya mon regard et je pouvais lire dans ses yeux la même volonté que moi de vider le camion en premier. Il sourit avec un air malicieux et d’une confiance désinvolte puis il prit la première caisse de la remorque pour la poser sur sa palette. Moi qui attendais un « top départ », je me mis précipitamment à l’attaque pour qu’il ne prenne pas d’avance.
En soulevant la première boîte, j’avais oublié à quel point elles pouvaient être lourdes. Et mes courbatures me le rappelaient bien. Mais ma volonté était telle que je fis abstraction de la douleur et je réussis à prendre le même rythme que Rudy.
Je maintins la même cadence que mon collègue durant la première heure. Nous avions évacué exactement le même nombre de colis. Mais je sentais déjà les premiers signes de fatigue car nous avions tous les deux débuté sur les chapeaux de roues. Petit à petit, Rudy prenait de l’avance sur moi.
A 08h30, Rudy avait réalisé une palette et demie de plus que moi et il s’autorisa à faire une pause. En partant, il me provoqua.
- Alors Eliot, tu baisses de régime. Moi qui croyais que tu avais plus de muscles, je suis déçu !
- C’est fait exprès, je suis la tortue dans la fable de la Fontaine. Je compte bien finir avant toi et je vais le faire. Tu vas bien voir qui a le plus de muscles.
- Trouves toi des excuses si tu veux, mais je suis sûr de terminer le premier. Je suis tellement serein que je vais prendre un café. Je vais également en profiter pour aller voir Stéphane et lui raconter notre pari et lui expliquer pourquoi je te laisserai finir seul ta remorque quand j’aurai fini la mienne.
- Arrête de frimer. Rappelle-toi de qui gagne entre le lièvre et la tortue !
Puis il partit, confiant. Je bus quelques gogées d’eau mais je ne pris aucune pause voulant combler mon retard.
Lorsque Rudy revint après avoir bu sa boisson, je réussis à envoyer le même nombre de palettes que lui et j’avais même une légère avance car j’en avais commencé une supplémentaire.
Malgré avoir constaté mon avancement, Rudy avait toujours un air aussi rassuré et il reprit son travail.
Le temps passa assez vite malgré la rudesse du travail. L’heure du repas arriva et nous décidions conjointement de le prendre ensemble, suspendant notre pari. Cela m’arrangeait bien car mes bras ne pouvaient plus soulever une caisse additionnelle sans que mon corps ne se repose.
Je ne sais pas s’il faisait plus chaud que les jours précédents, ou si nous forcions plus intensément, mais nous étions tous les deux en nage. Nos T-shirts étaient trempés et même nos pantalons étaient humides.
Une fois à l’extérieur, il n’y avait pas d’air. Je n’arrivais pas à trouver la fraîcheur. Je décidai donc de me mettre torse-nu…