08-08-2020, 11:40 AM
2eme ANNEE Septembre : (12 / 70) (le lendemain matin au CHU) (fin)
Florian et Thomas entrent dans la chambre et sont surpris par l’odeur florale qui s’en échappe, Mireille est tranquillement assise sur un fauteuil devant la fenêtre ensoleillée et lit sereinement une revue.
Les bouquets de fleurs et les plantes en pots envahissent la chambre et la font ressembler à une serre d’horticulteur, Mireille entendant la porte s’ouvrir tourne la tête et reconnaît immédiatement le jeune garçon qu’elle a connu il y a quelques mois et entraperçu dans la nuit occupé à l’opérer en prenant soin de ne pas se faire voir.
Le garçon qui l’accompagne est le même que cette nuit qui regardait par la vitre avec Denis le responsable gériatrique qui dirige tout l’étage où elle a sa chambre, un jeune homme fort charmant ne peut-elle s’empêcher de penser en regardant Thomas tout souriant serré contre le jeune rouquin.
Elle devine sans mal à les voir tous les deux qu’il y a beaucoup plus que de l’amitié entre eux, leurs physiques pourtant si différents font qu’elle sourit en les trouvant trop mignons et décidément vraiment fait pour être ensemble.
D’ailleurs il émane d’eux deux une aura d’amour tellement présente qu’elle ne peut lui échapper et c’est donc avec un sourire radieux qu’elle les accueille.
- Bonjour les garçons !!
- (Thomas) Bonjour madame, ça a l’air d’aller ce matin ?
- (Je vais l’embrasser) Bonjour !! Je vous l’avais dit qu’on se reverrait !!
Mireille avec un énorme sourire.
- En effet et grâce à toi j’ai été dorloté comme une princesse, regarde toutes ses fleurs !!
- J’ai en effet quelques amis ici et quand ils ont compris qui vous étiez, ils ont fait en sorte que vous soyez installée le mieux possible. Je vois que vous n’êtes plus dans votre lit, quelqu’un vous a aidée à vous installer dans ce fauteuil ?
Mireille fière de son exploit.
- Eh bien non, j’y suis arrivée toute seule. J’ai été réopérée cette nuit et cela va beaucoup mieux depuis mais je ne t’apprends rien mon garçon n’est-ce pas ?
Je suis surpris de sa question.
- Qu’est-ce qui vous fait dire une chose pareille ?
- Déjà ton ami que je voyais de l’autre côté de la vitre d’observation et puis toi à travers le paravent, d’ailleurs j’aimerais beaucoup que tu m’expliques ce que tu y faisais même si j’ai déjà ma petite idée la dessus.
Je prends un air de conspirateur.
- Il ne faut surtout rien dire de ce que vous avez vu, comme la première opération que vous avez subie n’était pas une réussite, j’ai été appelé pour m’en occuper moi-même étant donné que nous nous connaissions.
- (Mireille stupéfaite) C’est bien ce que j’avais comprise, mais quel âge as-tu donc ? Tu me parais pourtant bien jeune pour réaliser de telles choses, comment tu expliques tout ça ?
Je suis un peu pris de court sur ses questions.
- Me ferez-vous suffisamment confiance pour me croire si je vous dis simplement que si les personnels de cet établissement me laissent faire et me couvrent c’est qu’ils reconnaissent mes capacités en la matière. D’ailleurs vous devez bien vous en rendre compte par vous-même puisque dès le lendemain vous arrivez à vous relever et que je vois à votre mine que vous vous sentez particulièrement en bonne forme ce matin, je me trompe ?
Mireille écoute et repense à leur première rencontre.
- C’est comme avec les chats ?
- Exactement !!
- Je peux te poser une dernière question ?
- Bien sûr si je peux y répondre !!
- Qui es-tu exactement ?
Je souris et me penche sur elle pour lui murmurer à l’oreille.
- Je suis un extraterrestre mais chut !!! Ça reste entre nous d’accord ?
Thomas qui a entendu ne peut s’empêcher de sourire d’amusement, il se dit que malgré tout il doit bien y avoir un petit peu de vrai dans tout ça sinon comment expliquer autrement tout ce qu’il découvre de son ami au fur et à mesure des années.
Mireille à ses paroles a un sursaut de stupeur, elle fixe le jeune homme dont les yeux verts sont toujours fixés dans les siens.
Elle réalise soudainement ce qui lui a fait apprécier le jeune homme lors de leur première rencontre, ses yeux verts et perçants comme ceux d’un animal sauvage.
Un frisson la prend suivit d’un franc sourire, elle sent que depuis ce matin quelque chose se passe en elle.
Déjà sa hanche qui devrait la faire souffrir suite à l’opération de la nuit et qui au contraire n’a jamais fonctionné aussi bien depuis des années.
Ensuite sa fatigue qu’elle ressentait depuis son accident qui s’est envolé comme par miracle ce matin à son réveil.
- Je ne sais pas si tu es un extraterrestre mon garçon mais en tous les cas je ne me suis pas sentie aussi bien depuis des années que ce matin et je suis persuadée que tu y es pour quelque chose. Maintenant je comprends que tu ne veuilles pas t’exposer à en dire trop et je te promets de n’en parler à personne, je ne saurais jamais trop te remercier de ce que tu as fait pour moi.
- C’est moi qui vous devais beaucoup, quand vous m’avez fait cadeau de « Tic » et « Tac » vous m’avez fait un énorme plaisir. Grâce à eux mon ami Thomas a évité une agression qui aurait pu être très grave pour lui et ils nous vouent une affection sans faille.
Mireille en se levant pour aller dans ses affaires.
- Pourriez-vous me rendre un dernier petit service si ce n’est pas trop abusé de ma part ?
- Bien sûr que oui vous le savez bien, vous faites partie maintenant des gens qui me sont proches et vous pouvez me demander autant de services que je pourrais vous rendre.
Mireille le prend par la taille et l’embrasse avec beaucoup d’émotion, elle lui tend ensuite une carte de visite.
- Pourrais-tu appeler cette personne et lui demander de passer me voir rapidement ?
Je jette vite fait un œil sur la carte et vois qu’il s’agit d’un office notarial, je suis un peu surpris ayant plutôt pensé à quelqu’un de sa famille.
- Je croyais que vous appelleriez un de vos proches ?
- C’est la personne la plus proche qu’il me reste depuis que mon mari est décédé, enfin avant de vous connaître les garçons.
Thomas agréablement surpris d’être intégré dans le « vous connaître ».
- Vous étiez vraiment seule ?
- (Mireille) Les aléas de la vie jeune homme, des enfants qui décèdent avant leurs parents et une famille décimée par la guerre et voilà ce qu’il reste, une vieille femme seule.
Je pense à une chose qui me fait sourire.
- Si je me rappelle bien votre maison est grande ?
- (Mireille surprise) En effet oui même si de la rue elle ne le parait pas. Quand nous l’avons faite bâtir, mon mari voulait prévoir assez grand au cas où comme il disait. À l’étage il y a trois grandes chambres et un cabinet de toilette, moi les escaliers me rebutent maintenant aussi j’ai pris la pièce du bas qui était l’ancien bureau de mon mari comme chambre et depuis je n’y monte plus guère.
- J’ai deux amis à moi qui sont en fac et qui vivent en cité U, si vous leur louez une chambre à chacun je pense qu’ils seront d’assez bonne compagnie pour vous changer les idées et comme ils ne grimpent pas aux arbres, vous n’auriez pas à courir après comme avec les siamois.
- (Mireille sourit) Ce serait avec joie, si vivre avec une vieille dame ne les rebute pas.
Thomas lui rendant son sourire.
- Ce sont nos amis vous savez et Florian ne se lie pas comme ça.
Mireille fixe à nouveau le jeune rouquin.
- C’est entendu alors !! Ils viendraient à partir de quand ? Je les reconnaîtrais comment ?
- D’ici une quinzaine si vous vous sentez assez bien pour ça, pour les reconnaître pas de souci, ce sont deux "petits gars" super-sympa et qui ne prennent pas de place. De toute façon ils seront avec moi à la première visite.
- (Mireille regarde Thomas) Et toi mon garçon tu ne seras donc plus là ?
Thomas souriant encore du « deux petits gars ».
- Non je rentre à Aix, mais qu’est-ce qui vous a fait dire ça ?
- (Mireille) C’est quand ton ami a dit : ils seront avec moi et non nous serons avec eux, je vois bien que vous êtes très attachés ensemble tous les deux aussi ça m’a laissé à penser que vous n’étiez peut-être pas de la région d’où ma question.
- Thomas est mon petit ami et nous nous aimons, nous habitons Aix en Provence et je suis à Reims pour mes études de médecine alors que « Thom » suit les siennes chez-nous.
- (Mireille souriante) Je l’avais bien remarqué figurez-vous et j’en suis heureuse pour vous deux.
2eme ANNEE Septembre : (13 / 70) (Commissariat de la Teste-de-Buch)
Maintenant que Florian a quitté le Pilat avec tous ses amis, Dorian se doute bien que s’en est terminé pour lui de la facilité et que la galère va bientôt commencer.
Patrice lui a donné rendez-vous à la première heure ce matin, ils doivent voir le commissaire Mattiony avant de prendre leurs dispositions pour réintégrer leur service étant averti depuis hier que leur mission était terminé.
Dorian ne comprend pas trop le pourquoi de cette convocation et comme Patrice n’a pas l’air de vouloir ou de savoir en dire plus, il se contente de le suivre en ressassant la conversation qu’il a eue cette nuit avec Gérôme.
Ils ont pris pas mal de décisions pour leur couple, suivant l’affectation de Dorian ils auront plusieurs alternatives.
Soit décaler leurs vacances afin que celui qui y est vienne rejoindre celui qui bosse et alterné leurs week-ends un coup chez l’un et un coup chez l’autre ; soit Gérôme demandera une mutation si Dorian arrive à avoir l’assurance de rester dans une ville fixe suffisamment longtemps.
Gérôme regarde l’heure et se lève de son bureau, son chef l’a fait demander et lui a stipulé d’être à l’heure aussi ne perd-il pas de temps et monte-t-il les marches deux par deux pour arriver devant le bureau du commissaire.
Quand il entre après en avoir reçu l’autorisation, il est surpris d’y voir son petit ami et son collègue.
Apparemment ils l’attendaient car quand ils le voient pénétrer dans la pièce, ils se tournent tous vers lui et entament alors la discussion.
- (Patrice) D’abord je voulais vous remercier au nom de toute l’équipe pour l’aide que vous nous avez apporté, pour ma part ma mission s’est terminée hier quand Florian est reparti pour Aix. Je repars donc vers la capitale ou une tout autre mission doit m’être confiée, ma copine vit là-bas et je vous avoue que je suis très heureux de la retrouver. Les filles sont mutées à notre antenne d’Aix mais elles ne sont plus elles non plus concernées par cette mission, seul Dorian qui ne le sait pas encore et à qui je vais le lui apprendre continuera à protéger Florian mais en dehors de notre service. J’en ai reçu la confirmation ce matin de la part de notre directeur, il a essayé de te joindre mais apparemment tu étais occupé à autre chose car il n’a eu que ta messagerie.
Dorian rougit et jette un bref coup d’œil à Gérôme qui sourit en le voyant ainsi pris en faute.
- Heu oui !! J’avais dû le couper désoler !! Mais tu veux dire quoi quand tu dis en dehors de notre service ?
Patrice remarque le sourire en coin du commissaire et se retient de sourire lui aussi devant l’incompréhension de son ami.
- Simplement que tu es muté dans un autre service qui s’occupe exclusivement des cas comme « Flo »
- (Dorian paniqué) Mais alors !! Ça veut dire que nos rapports n’ont servi à rien ?
Le commissaire lui dévoile alors ce qu’il ne connaissait pas sur les antécédents du jeune De Bierne et en reste soufflé pour le compte ; quand Patrice révèle à Gérôme pourquoi eux étaient là, celui-ci comme Dorian en reste sur le cul.
- (Patrice) Surtout cette fois-ci tu tiens ta langue et tu te contentes de lui faire croire que tu es près de lui pour poursuivre ce pour quoi il sait que nous sommes venus, tu devrais être content non ? Tu vas pouvoir rester à côté de tes nouveaux amis et en plus tu seras payé pour ça.
Dorian prend un moment pour parler, le temps de bien comprendre ce qu’on attend de lui maintenant. Bien sûr il apprécie déjà sa nouvelle fonction, seulement cela va le faire bouger pas mal et question vie privée ce n’est pas le top.
- Va falloir que je vive tout le temps à l’hôtel ?
Patrice comprenant bien son appréhension.
- Je ne sais pas trop, tu verras bien avec ton nouveau chef de service comment ça se passe. Tu pourras sans doute prendre un appartement à Reims car c’est là où vivra Florian le plus souvent.
- (Dorian) Tout seul ? Mais !! Et les congés ? Les week-ends ?
Patrice sourit en pensant « Ha nous y voilà ».
- Si j’ai bien compris vous serez en binôme, donc tu auras un coéquipier alors ce sera à vous de vous arranger pour maintenir une permanence. Je croyais que ça t’aurait plu quand j’en ai proposé l’idée à notre patron, j’ai fait le con j’aurais dû t’en parler excuse-moi.
Dorian pense surtout à son Gérôme qu’il ne va sûrement pas pouvoir voir aussi souvent qu’ils l’avaient prévu.
- Non !! Ne t’en fais pas !! Je suis content de rester avec « Flo », c’est juste que j’aurais préféré qu’on reste ensemble en équipe tu comprends ? Que là va falloir que je me tape un inconnu et je ne suis même pas sûr qu’on s’entendra bien.
- (Patrice) Apparemment ils n'ont pas encore désigné ton coéquipier, d’après Maurice ils manquent de monde dans ce service et ont fait un appel à candidature pour recevoir de nouvelles demandes en interne.
Gérôme qui jusque-là s’était contenté d’écouter tique aux dernières paroles de Patrice, il hésite à prendre la parole mais c’est plus fort que lui, il ne peut s’en empêcher.
- De quel service de police il s’agit ?
- (Patrice amusé) C’est une branche spéciale de la police judiciaire.
Mattiony en rajoute une couche en souriant.
- Donc n’importe qui de la nationale peut se porter volontaire pour y être muté ?
- (Patrice) Bien sûr !! C’est le même concours d’entrée, normalement c’est la même demande que pour être affecté à une autre région. Il faut peut-être l’avis favorable de la hiérarchie et encore vu le manque de personnel qu’ils ont l’air d’avoir, je ne serais pas étonné qu’une simple demande personnelle suffise.
- (Mattiony) Depuis quatre ans que tu es chez nous, tu devrais savoir comment ça fonctionne, non ?
- (Gérôme) Bien sûr je sais que ça existe mais comme je suis bien ici je n’ai jamais ressenti le besoin d’exprimer des vœux de mutations.
Dorian qui comprend depuis quelques minutes où le commissaire et Patrice veulent en venir sourit de toutes ses dents en attrapant son ami par la manche.
- Ça ne te dirait pas d’en remplir une maintenant ?
- (Gérôme sursaute) Bien sûr mais ça peut prendre des années tu sais.
- (Mattiony) Peut être pas si tu as un bon patron.
- (Gérôme le regarde interloqué) Comment ça ?
Mattiony en sortant un dossier de son tiroir de bureau et en lui tendant un stylo.
- En signant en bas de ce dossier par exemple.
Gérôme comprend alors qu’il s’est fait gentiment balader depuis le début, apparemment Dorian n’était pas plus au courant que lui vu l’expression de son visage.
- Vous vous étiez déjà mis d’accord tous les deux ? (Une larme de reconnaissance perle sur sa joue) Pourquoi vous faites ça pour nous ?
- (Patrice ému lui aussi) Parce qu’on vous aime bien et que nous en avons discuté.
Mattiony toujours le stylo tendu vers Gérôme.
- Tu te décides ? Après ça si vous voulez qu’on en parle il vous suffira de nous inviter à prendre un pot en dehors du boulot.
D’une main tremblante Gérôme prend le stylo des mains de son supérieur et il s’en rend compte maintenant ami, paraphe la demande et repose le stylo.
Un élan irrésistible le fait prendre Dorian les yeux brillants de bonheur dans ses bras et l’embrasser avec toute la tendresse et l’amour dont il est capable.
Florian et Thomas entrent dans la chambre et sont surpris par l’odeur florale qui s’en échappe, Mireille est tranquillement assise sur un fauteuil devant la fenêtre ensoleillée et lit sereinement une revue.
Les bouquets de fleurs et les plantes en pots envahissent la chambre et la font ressembler à une serre d’horticulteur, Mireille entendant la porte s’ouvrir tourne la tête et reconnaît immédiatement le jeune garçon qu’elle a connu il y a quelques mois et entraperçu dans la nuit occupé à l’opérer en prenant soin de ne pas se faire voir.
Le garçon qui l’accompagne est le même que cette nuit qui regardait par la vitre avec Denis le responsable gériatrique qui dirige tout l’étage où elle a sa chambre, un jeune homme fort charmant ne peut-elle s’empêcher de penser en regardant Thomas tout souriant serré contre le jeune rouquin.
Elle devine sans mal à les voir tous les deux qu’il y a beaucoup plus que de l’amitié entre eux, leurs physiques pourtant si différents font qu’elle sourit en les trouvant trop mignons et décidément vraiment fait pour être ensemble.
D’ailleurs il émane d’eux deux une aura d’amour tellement présente qu’elle ne peut lui échapper et c’est donc avec un sourire radieux qu’elle les accueille.
- Bonjour les garçons !!
- (Thomas) Bonjour madame, ça a l’air d’aller ce matin ?
- (Je vais l’embrasser) Bonjour !! Je vous l’avais dit qu’on se reverrait !!
Mireille avec un énorme sourire.
- En effet et grâce à toi j’ai été dorloté comme une princesse, regarde toutes ses fleurs !!
- J’ai en effet quelques amis ici et quand ils ont compris qui vous étiez, ils ont fait en sorte que vous soyez installée le mieux possible. Je vois que vous n’êtes plus dans votre lit, quelqu’un vous a aidée à vous installer dans ce fauteuil ?
Mireille fière de son exploit.
- Eh bien non, j’y suis arrivée toute seule. J’ai été réopérée cette nuit et cela va beaucoup mieux depuis mais je ne t’apprends rien mon garçon n’est-ce pas ?
Je suis surpris de sa question.
- Qu’est-ce qui vous fait dire une chose pareille ?
- Déjà ton ami que je voyais de l’autre côté de la vitre d’observation et puis toi à travers le paravent, d’ailleurs j’aimerais beaucoup que tu m’expliques ce que tu y faisais même si j’ai déjà ma petite idée la dessus.
Je prends un air de conspirateur.
- Il ne faut surtout rien dire de ce que vous avez vu, comme la première opération que vous avez subie n’était pas une réussite, j’ai été appelé pour m’en occuper moi-même étant donné que nous nous connaissions.
- (Mireille stupéfaite) C’est bien ce que j’avais comprise, mais quel âge as-tu donc ? Tu me parais pourtant bien jeune pour réaliser de telles choses, comment tu expliques tout ça ?
Je suis un peu pris de court sur ses questions.
- Me ferez-vous suffisamment confiance pour me croire si je vous dis simplement que si les personnels de cet établissement me laissent faire et me couvrent c’est qu’ils reconnaissent mes capacités en la matière. D’ailleurs vous devez bien vous en rendre compte par vous-même puisque dès le lendemain vous arrivez à vous relever et que je vois à votre mine que vous vous sentez particulièrement en bonne forme ce matin, je me trompe ?
Mireille écoute et repense à leur première rencontre.
- C’est comme avec les chats ?
- Exactement !!
- Je peux te poser une dernière question ?
- Bien sûr si je peux y répondre !!
- Qui es-tu exactement ?
Je souris et me penche sur elle pour lui murmurer à l’oreille.
- Je suis un extraterrestre mais chut !!! Ça reste entre nous d’accord ?
Thomas qui a entendu ne peut s’empêcher de sourire d’amusement, il se dit que malgré tout il doit bien y avoir un petit peu de vrai dans tout ça sinon comment expliquer autrement tout ce qu’il découvre de son ami au fur et à mesure des années.
Mireille à ses paroles a un sursaut de stupeur, elle fixe le jeune homme dont les yeux verts sont toujours fixés dans les siens.
Elle réalise soudainement ce qui lui a fait apprécier le jeune homme lors de leur première rencontre, ses yeux verts et perçants comme ceux d’un animal sauvage.
Un frisson la prend suivit d’un franc sourire, elle sent que depuis ce matin quelque chose se passe en elle.
Déjà sa hanche qui devrait la faire souffrir suite à l’opération de la nuit et qui au contraire n’a jamais fonctionné aussi bien depuis des années.
Ensuite sa fatigue qu’elle ressentait depuis son accident qui s’est envolé comme par miracle ce matin à son réveil.
- Je ne sais pas si tu es un extraterrestre mon garçon mais en tous les cas je ne me suis pas sentie aussi bien depuis des années que ce matin et je suis persuadée que tu y es pour quelque chose. Maintenant je comprends que tu ne veuilles pas t’exposer à en dire trop et je te promets de n’en parler à personne, je ne saurais jamais trop te remercier de ce que tu as fait pour moi.
- C’est moi qui vous devais beaucoup, quand vous m’avez fait cadeau de « Tic » et « Tac » vous m’avez fait un énorme plaisir. Grâce à eux mon ami Thomas a évité une agression qui aurait pu être très grave pour lui et ils nous vouent une affection sans faille.
Mireille en se levant pour aller dans ses affaires.
- Pourriez-vous me rendre un dernier petit service si ce n’est pas trop abusé de ma part ?
- Bien sûr que oui vous le savez bien, vous faites partie maintenant des gens qui me sont proches et vous pouvez me demander autant de services que je pourrais vous rendre.
Mireille le prend par la taille et l’embrasse avec beaucoup d’émotion, elle lui tend ensuite une carte de visite.
- Pourrais-tu appeler cette personne et lui demander de passer me voir rapidement ?
Je jette vite fait un œil sur la carte et vois qu’il s’agit d’un office notarial, je suis un peu surpris ayant plutôt pensé à quelqu’un de sa famille.
- Je croyais que vous appelleriez un de vos proches ?
- C’est la personne la plus proche qu’il me reste depuis que mon mari est décédé, enfin avant de vous connaître les garçons.
Thomas agréablement surpris d’être intégré dans le « vous connaître ».
- Vous étiez vraiment seule ?
- (Mireille) Les aléas de la vie jeune homme, des enfants qui décèdent avant leurs parents et une famille décimée par la guerre et voilà ce qu’il reste, une vieille femme seule.
Je pense à une chose qui me fait sourire.
- Si je me rappelle bien votre maison est grande ?
- (Mireille surprise) En effet oui même si de la rue elle ne le parait pas. Quand nous l’avons faite bâtir, mon mari voulait prévoir assez grand au cas où comme il disait. À l’étage il y a trois grandes chambres et un cabinet de toilette, moi les escaliers me rebutent maintenant aussi j’ai pris la pièce du bas qui était l’ancien bureau de mon mari comme chambre et depuis je n’y monte plus guère.
- J’ai deux amis à moi qui sont en fac et qui vivent en cité U, si vous leur louez une chambre à chacun je pense qu’ils seront d’assez bonne compagnie pour vous changer les idées et comme ils ne grimpent pas aux arbres, vous n’auriez pas à courir après comme avec les siamois.
- (Mireille sourit) Ce serait avec joie, si vivre avec une vieille dame ne les rebute pas.
Thomas lui rendant son sourire.
- Ce sont nos amis vous savez et Florian ne se lie pas comme ça.
Mireille fixe à nouveau le jeune rouquin.
- C’est entendu alors !! Ils viendraient à partir de quand ? Je les reconnaîtrais comment ?
- D’ici une quinzaine si vous vous sentez assez bien pour ça, pour les reconnaître pas de souci, ce sont deux "petits gars" super-sympa et qui ne prennent pas de place. De toute façon ils seront avec moi à la première visite.
- (Mireille regarde Thomas) Et toi mon garçon tu ne seras donc plus là ?
Thomas souriant encore du « deux petits gars ».
- Non je rentre à Aix, mais qu’est-ce qui vous a fait dire ça ?
- (Mireille) C’est quand ton ami a dit : ils seront avec moi et non nous serons avec eux, je vois bien que vous êtes très attachés ensemble tous les deux aussi ça m’a laissé à penser que vous n’étiez peut-être pas de la région d’où ma question.
- Thomas est mon petit ami et nous nous aimons, nous habitons Aix en Provence et je suis à Reims pour mes études de médecine alors que « Thom » suit les siennes chez-nous.
- (Mireille souriante) Je l’avais bien remarqué figurez-vous et j’en suis heureuse pour vous deux.
2eme ANNEE Septembre : (13 / 70) (Commissariat de la Teste-de-Buch)
Maintenant que Florian a quitté le Pilat avec tous ses amis, Dorian se doute bien que s’en est terminé pour lui de la facilité et que la galère va bientôt commencer.
Patrice lui a donné rendez-vous à la première heure ce matin, ils doivent voir le commissaire Mattiony avant de prendre leurs dispositions pour réintégrer leur service étant averti depuis hier que leur mission était terminé.
Dorian ne comprend pas trop le pourquoi de cette convocation et comme Patrice n’a pas l’air de vouloir ou de savoir en dire plus, il se contente de le suivre en ressassant la conversation qu’il a eue cette nuit avec Gérôme.
Ils ont pris pas mal de décisions pour leur couple, suivant l’affectation de Dorian ils auront plusieurs alternatives.
Soit décaler leurs vacances afin que celui qui y est vienne rejoindre celui qui bosse et alterné leurs week-ends un coup chez l’un et un coup chez l’autre ; soit Gérôme demandera une mutation si Dorian arrive à avoir l’assurance de rester dans une ville fixe suffisamment longtemps.
Gérôme regarde l’heure et se lève de son bureau, son chef l’a fait demander et lui a stipulé d’être à l’heure aussi ne perd-il pas de temps et monte-t-il les marches deux par deux pour arriver devant le bureau du commissaire.
Quand il entre après en avoir reçu l’autorisation, il est surpris d’y voir son petit ami et son collègue.
Apparemment ils l’attendaient car quand ils le voient pénétrer dans la pièce, ils se tournent tous vers lui et entament alors la discussion.
- (Patrice) D’abord je voulais vous remercier au nom de toute l’équipe pour l’aide que vous nous avez apporté, pour ma part ma mission s’est terminée hier quand Florian est reparti pour Aix. Je repars donc vers la capitale ou une tout autre mission doit m’être confiée, ma copine vit là-bas et je vous avoue que je suis très heureux de la retrouver. Les filles sont mutées à notre antenne d’Aix mais elles ne sont plus elles non plus concernées par cette mission, seul Dorian qui ne le sait pas encore et à qui je vais le lui apprendre continuera à protéger Florian mais en dehors de notre service. J’en ai reçu la confirmation ce matin de la part de notre directeur, il a essayé de te joindre mais apparemment tu étais occupé à autre chose car il n’a eu que ta messagerie.
Dorian rougit et jette un bref coup d’œil à Gérôme qui sourit en le voyant ainsi pris en faute.
- Heu oui !! J’avais dû le couper désoler !! Mais tu veux dire quoi quand tu dis en dehors de notre service ?
Patrice remarque le sourire en coin du commissaire et se retient de sourire lui aussi devant l’incompréhension de son ami.
- Simplement que tu es muté dans un autre service qui s’occupe exclusivement des cas comme « Flo »
- (Dorian paniqué) Mais alors !! Ça veut dire que nos rapports n’ont servi à rien ?
Le commissaire lui dévoile alors ce qu’il ne connaissait pas sur les antécédents du jeune De Bierne et en reste soufflé pour le compte ; quand Patrice révèle à Gérôme pourquoi eux étaient là, celui-ci comme Dorian en reste sur le cul.
- (Patrice) Surtout cette fois-ci tu tiens ta langue et tu te contentes de lui faire croire que tu es près de lui pour poursuivre ce pour quoi il sait que nous sommes venus, tu devrais être content non ? Tu vas pouvoir rester à côté de tes nouveaux amis et en plus tu seras payé pour ça.
Dorian prend un moment pour parler, le temps de bien comprendre ce qu’on attend de lui maintenant. Bien sûr il apprécie déjà sa nouvelle fonction, seulement cela va le faire bouger pas mal et question vie privée ce n’est pas le top.
- Va falloir que je vive tout le temps à l’hôtel ?
Patrice comprenant bien son appréhension.
- Je ne sais pas trop, tu verras bien avec ton nouveau chef de service comment ça se passe. Tu pourras sans doute prendre un appartement à Reims car c’est là où vivra Florian le plus souvent.
- (Dorian) Tout seul ? Mais !! Et les congés ? Les week-ends ?
Patrice sourit en pensant « Ha nous y voilà ».
- Si j’ai bien compris vous serez en binôme, donc tu auras un coéquipier alors ce sera à vous de vous arranger pour maintenir une permanence. Je croyais que ça t’aurait plu quand j’en ai proposé l’idée à notre patron, j’ai fait le con j’aurais dû t’en parler excuse-moi.
Dorian pense surtout à son Gérôme qu’il ne va sûrement pas pouvoir voir aussi souvent qu’ils l’avaient prévu.
- Non !! Ne t’en fais pas !! Je suis content de rester avec « Flo », c’est juste que j’aurais préféré qu’on reste ensemble en équipe tu comprends ? Que là va falloir que je me tape un inconnu et je ne suis même pas sûr qu’on s’entendra bien.
- (Patrice) Apparemment ils n'ont pas encore désigné ton coéquipier, d’après Maurice ils manquent de monde dans ce service et ont fait un appel à candidature pour recevoir de nouvelles demandes en interne.
Gérôme qui jusque-là s’était contenté d’écouter tique aux dernières paroles de Patrice, il hésite à prendre la parole mais c’est plus fort que lui, il ne peut s’en empêcher.
- De quel service de police il s’agit ?
- (Patrice amusé) C’est une branche spéciale de la police judiciaire.
Mattiony en rajoute une couche en souriant.
- Donc n’importe qui de la nationale peut se porter volontaire pour y être muté ?
- (Patrice) Bien sûr !! C’est le même concours d’entrée, normalement c’est la même demande que pour être affecté à une autre région. Il faut peut-être l’avis favorable de la hiérarchie et encore vu le manque de personnel qu’ils ont l’air d’avoir, je ne serais pas étonné qu’une simple demande personnelle suffise.
- (Mattiony) Depuis quatre ans que tu es chez nous, tu devrais savoir comment ça fonctionne, non ?
- (Gérôme) Bien sûr je sais que ça existe mais comme je suis bien ici je n’ai jamais ressenti le besoin d’exprimer des vœux de mutations.
Dorian qui comprend depuis quelques minutes où le commissaire et Patrice veulent en venir sourit de toutes ses dents en attrapant son ami par la manche.
- Ça ne te dirait pas d’en remplir une maintenant ?
- (Gérôme sursaute) Bien sûr mais ça peut prendre des années tu sais.
- (Mattiony) Peut être pas si tu as un bon patron.
- (Gérôme le regarde interloqué) Comment ça ?
Mattiony en sortant un dossier de son tiroir de bureau et en lui tendant un stylo.
- En signant en bas de ce dossier par exemple.
Gérôme comprend alors qu’il s’est fait gentiment balader depuis le début, apparemment Dorian n’était pas plus au courant que lui vu l’expression de son visage.
- Vous vous étiez déjà mis d’accord tous les deux ? (Une larme de reconnaissance perle sur sa joue) Pourquoi vous faites ça pour nous ?
- (Patrice ému lui aussi) Parce qu’on vous aime bien et que nous en avons discuté.
Mattiony toujours le stylo tendu vers Gérôme.
- Tu te décides ? Après ça si vous voulez qu’on en parle il vous suffira de nous inviter à prendre un pot en dehors du boulot.
D’une main tremblante Gérôme prend le stylo des mains de son supérieur et il s’en rend compte maintenant ami, paraphe la demande et repose le stylo.
Un élan irrésistible le fait prendre Dorian les yeux brillants de bonheur dans ses bras et l’embrasser avec toute la tendresse et l’amour dont il est capable.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
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