Épisode 8
Sans surprise, ce fut Rudy qui finit son camion en premier. Comme la veille, il vint me donner un coup de main pour la fin du déchargement. Rudy n’arrêtait pas de regarder l’heure sur son téléphone et je voyais bien qu’il s’inquiétait de rater son rendez-vous. Ne restant plus que deux rangés de carton dans ma remorque, Rudy m’annonça :
- Je vais devoir te laisser finir seul car sinon, je vais rater mon rendez-vous.
- T’inquiète pas, je vais finir. Vas-y.
- Ok, merci et bon courage pour la fin.
- Merci, répondis-je.
Rudy s’empressa d’aller aux vestiaires.
Dix minutes plus tard, je finis le déchargement. Je me dirigeai vers les vestiaires pour prendre ma douche. En rentrant dans la pièce, une chaleur humide s’empara de moi et une odeur de savon envahissait mon nez. Rudy avait fini de sa laver et il était face au mur, en boxer noir. Il finissait de s’habiller et il le fit très rapidement. Par pudeur, je n’avais pas regardé son corps plus de quelques secondes. Pour une raison que j’ignorais, j’avais envie de déposer mes yeux sur son corps et son boxer plus longtemps. J’avais pourtant l’habitude des vestiaires avec le rugby, mais jamais je n’avais ressenti l’envie, voire le besoin de regarder un autre mec.
- Eliot, après ta douche, tu pourras essuyer l’eau sur le sol avec la serpillière qui est dans le coin. Tu verras, il y a un rideau, mais il est un peu court. J’espère te revoir demain au travail. Salut !
- Ok. Salut et j’espère aussi que Stéphane pourra me reprendre pour travailler avec toi.
Il partit en un éclair. Il avait une énergie sans limite alors que j’étais au bout de mes forces après cette seconde journée de travail. J’avais l’impression d’évoluer dans un monde au ralenti tellement mes mouvements étaient contraints par l’épuisement de mes muscles.
Après avoir passé plusieurs minutes sur le banc en train de fixer les casiers, j’enlevai mes vêtements trempés de sueur puis je me dirigeai vers la douche avec mon flacon de savon et une serviette à la main. Les abords de la douche ne disposaient pas de porte manteau pour déposer la serviette. Les poussières au-dessus des casiers ne permettaient pas d’y laisser mon linge de bain donc je le laissai sur le banc situé à trois mètres de la douche. Ce point d'eau semblait vieux mais il avait le mérite d’exister. Le receveur était encore en porcelaine et la robinetterie devait dater des années 70.
Une fois à l’intérieur, je comprenais mieux la remarque de Rudy. Le rideau était trop court aussi bien en hauteur car il laissait une marge de 10 centimètres sans protection en bas. Mais il était également trop court en largeur car le tissu ne pouvait toucher qu’une seule des deux extrémités des murs en laissant de l’autre côté une vue sur le vestiaire de la largeur de ma cuisse. Heureusement, personne n’était dans le vestiaire à faire son voyeur. Et quand bien même, on pouvait dire que j’avais l’habitude de me laver sans trop d’intimité au rugby.
Le réglage de la température était compliqué. Il me fallut presque une minute pour avoir la température souhaitée. Cette douche me fit un bien fou et elle me permit de me détendre et surtout de décrisper mes bras endoloris.
Une fois lavé, je sortis m’essuyer et m’habiller. Malgré toutes mes précautions pour ne pas éclabousser en dehors de la douche, une belle marre s’étendait devant le receveur. Je l’enlevai grâce à la serpillère puis je repartis prendre le bus, propre et sentant bon. Avant de quitter l’entreprise, j’ai été voir Stéphane, mon chef, pour savoir s’il me reprenait demain.
- Oui Eliot. Tu fais du bon boulot. Si tu es disponible, je te reprends jusqu’à la fin de la semaine, soit encore trois jours de travail.
- Merci Stéphane, c’est gentil. A demain alors.
- Oui à demain, même heure. Bonne journée Eliot.
Sans surprise, ce fut Rudy qui finit son camion en premier. Comme la veille, il vint me donner un coup de main pour la fin du déchargement. Rudy n’arrêtait pas de regarder l’heure sur son téléphone et je voyais bien qu’il s’inquiétait de rater son rendez-vous. Ne restant plus que deux rangés de carton dans ma remorque, Rudy m’annonça :
- Je vais devoir te laisser finir seul car sinon, je vais rater mon rendez-vous.
- T’inquiète pas, je vais finir. Vas-y.
- Ok, merci et bon courage pour la fin.
- Merci, répondis-je.
Rudy s’empressa d’aller aux vestiaires.
Dix minutes plus tard, je finis le déchargement. Je me dirigeai vers les vestiaires pour prendre ma douche. En rentrant dans la pièce, une chaleur humide s’empara de moi et une odeur de savon envahissait mon nez. Rudy avait fini de sa laver et il était face au mur, en boxer noir. Il finissait de s’habiller et il le fit très rapidement. Par pudeur, je n’avais pas regardé son corps plus de quelques secondes. Pour une raison que j’ignorais, j’avais envie de déposer mes yeux sur son corps et son boxer plus longtemps. J’avais pourtant l’habitude des vestiaires avec le rugby, mais jamais je n’avais ressenti l’envie, voire le besoin de regarder un autre mec.
- Eliot, après ta douche, tu pourras essuyer l’eau sur le sol avec la serpillière qui est dans le coin. Tu verras, il y a un rideau, mais il est un peu court. J’espère te revoir demain au travail. Salut !
- Ok. Salut et j’espère aussi que Stéphane pourra me reprendre pour travailler avec toi.
Il partit en un éclair. Il avait une énergie sans limite alors que j’étais au bout de mes forces après cette seconde journée de travail. J’avais l’impression d’évoluer dans un monde au ralenti tellement mes mouvements étaient contraints par l’épuisement de mes muscles.
Après avoir passé plusieurs minutes sur le banc en train de fixer les casiers, j’enlevai mes vêtements trempés de sueur puis je me dirigeai vers la douche avec mon flacon de savon et une serviette à la main. Les abords de la douche ne disposaient pas de porte manteau pour déposer la serviette. Les poussières au-dessus des casiers ne permettaient pas d’y laisser mon linge de bain donc je le laissai sur le banc situé à trois mètres de la douche. Ce point d'eau semblait vieux mais il avait le mérite d’exister. Le receveur était encore en porcelaine et la robinetterie devait dater des années 70.
Une fois à l’intérieur, je comprenais mieux la remarque de Rudy. Le rideau était trop court aussi bien en hauteur car il laissait une marge de 10 centimètres sans protection en bas. Mais il était également trop court en largeur car le tissu ne pouvait toucher qu’une seule des deux extrémités des murs en laissant de l’autre côté une vue sur le vestiaire de la largeur de ma cuisse. Heureusement, personne n’était dans le vestiaire à faire son voyeur. Et quand bien même, on pouvait dire que j’avais l’habitude de me laver sans trop d’intimité au rugby.
Le réglage de la température était compliqué. Il me fallut presque une minute pour avoir la température souhaitée. Cette douche me fit un bien fou et elle me permit de me détendre et surtout de décrisper mes bras endoloris.
Une fois lavé, je sortis m’essuyer et m’habiller. Malgré toutes mes précautions pour ne pas éclabousser en dehors de la douche, une belle marre s’étendait devant le receveur. Je l’enlevai grâce à la serpillère puis je repartis prendre le bus, propre et sentant bon. Avant de quitter l’entreprise, j’ai été voir Stéphane, mon chef, pour savoir s’il me reprenait demain.
- Oui Eliot. Tu fais du bon boulot. Si tu es disponible, je te reprends jusqu’à la fin de la semaine, soit encore trois jours de travail.
- Merci Stéphane, c’est gentil. A demain alors.
- Oui à demain, même heure. Bonne journée Eliot.