17-02-2022, 02:54 PM
Épisode 7
Sans attendre, Rudy s’attaque à son camion au même rythme qu’hier, sans montrer la moindre gêne musculaire. Malgré mes courbatures, j’essayais d’avoir un bon rythme mais je sentais bien j’allais moins vite que la veille. Et Rudy s’en aperçu.
- Qu’est ce qui t’arrive aujourd’hui Eliot, tu te traînes !
- Ouai, désolé, j’ai des courbatures de partout et c’est un peu plus difficile.
- Ah oui, je me rappelle mes premiers jours ici. J’étais complètement cassé. Mais t’inquiète pas, au bout d’un moment, on ne sent plus la douleur. Tu verras, plus les jours avancent, moins tu auras de courbatures. Ton corps va s’habituer.
- Tu me rassures car à voir la facilité avec laquelle tu décharges le camion, tu m’impressionnes.
Rudy esquissa un léger sourire qu’il tenta de dissimuler puis il reprit son travail.
La matinée se passa de la même manière que la veille avec un pause méridienne vers 11h00. Comme hier, nous sortîmes prendre notre repas derrière le hangar, à l’air frais et au calme de toute l’activité professionnelle. En dépit de colis moins lourds, nous étions quand même trempés de sueur et chaque courant d’air m’effleurant allégeait la lourdeur de ma respiration et me faisait un bien fou.
Contrairement à hier, je n’oubliai pas de prévoir de l’eau en quantité et également des cannettes du même soda que Rudy m’avait offert la veille.
- Tiens, et merci pour hier, lui dis-je en lui tendant la boisson.
- De rien. De toute façon tu m’en devais une, me dit-il avec un regard malicieux.
Je sortis également une seconde cannette pour moi et nous mangions nos sandwiches. Le sien, bien rempli, était fait maison dans une demie-baguette. Les miens étaient des triangles tout faits. Malgré que j’aie pris une boite maxi format, je restais sur ma faim. Je suis de base un gros mangeur, mais avec l’activité physique, je mangeais encore plus. Après quelques bouchés englouties sans un mot, je brisai le silence curieux de connaître davantage mon collègue.
- Tu habites loin d’ici ?
- Non, je vis ici, à St Lo.
- Moi aussi. Si ça se trouve on vit dans le même quartier. T’es dans quel coin ?
- Près du haras national. Et toi.
- A côté de la CPAM. Ça doit faire environ 25 minutes à pied de chez toi. Moi aussi je vis en HLM avec mes parents et ma petite sœur, racontai-je.
- Tu analyses vite le temps qui sépare nos deux logements ! Je pourrais croire que tu veuilles t’incruster chez moi pour boire un coup, me lança-t-il.
Ne connaissant pas trop bien Rudy, je n’arrivais pas à déterminer s’il était en train de plaisanter ou s’il voulait garder une certaine distance avec moi. Je choisis de répondre avec prudence.
- Non, je ne vais pas m’incruster chez toi. C’était histoire de dire.
Il ne dit rien. Il me fixa du regard et il sourit en coin et émis un souffle assez audible. Sa réaction était compliquée à décrypter. Soufflait-il par soulagement que je ne m’immisce pas dans sa vie privée ou par déception parce qu’il plaisantait et qu’il m’avait invité chez lui verre ?
- Bon allez, on y retourne. J’ai un RDV à 15h30 en ville. Il ne faut pas traîner, me suggéra Rudy.
Sans attendre, Rudy s’attaque à son camion au même rythme qu’hier, sans montrer la moindre gêne musculaire. Malgré mes courbatures, j’essayais d’avoir un bon rythme mais je sentais bien j’allais moins vite que la veille. Et Rudy s’en aperçu.
- Qu’est ce qui t’arrive aujourd’hui Eliot, tu te traînes !
- Ouai, désolé, j’ai des courbatures de partout et c’est un peu plus difficile.
- Ah oui, je me rappelle mes premiers jours ici. J’étais complètement cassé. Mais t’inquiète pas, au bout d’un moment, on ne sent plus la douleur. Tu verras, plus les jours avancent, moins tu auras de courbatures. Ton corps va s’habituer.
- Tu me rassures car à voir la facilité avec laquelle tu décharges le camion, tu m’impressionnes.
Rudy esquissa un léger sourire qu’il tenta de dissimuler puis il reprit son travail.
La matinée se passa de la même manière que la veille avec un pause méridienne vers 11h00. Comme hier, nous sortîmes prendre notre repas derrière le hangar, à l’air frais et au calme de toute l’activité professionnelle. En dépit de colis moins lourds, nous étions quand même trempés de sueur et chaque courant d’air m’effleurant allégeait la lourdeur de ma respiration et me faisait un bien fou.
Contrairement à hier, je n’oubliai pas de prévoir de l’eau en quantité et également des cannettes du même soda que Rudy m’avait offert la veille.
- Tiens, et merci pour hier, lui dis-je en lui tendant la boisson.
- De rien. De toute façon tu m’en devais une, me dit-il avec un regard malicieux.
Je sortis également une seconde cannette pour moi et nous mangions nos sandwiches. Le sien, bien rempli, était fait maison dans une demie-baguette. Les miens étaient des triangles tout faits. Malgré que j’aie pris une boite maxi format, je restais sur ma faim. Je suis de base un gros mangeur, mais avec l’activité physique, je mangeais encore plus. Après quelques bouchés englouties sans un mot, je brisai le silence curieux de connaître davantage mon collègue.
- Tu habites loin d’ici ?
- Non, je vis ici, à St Lo.
- Moi aussi. Si ça se trouve on vit dans le même quartier. T’es dans quel coin ?
- Près du haras national. Et toi.
- A côté de la CPAM. Ça doit faire environ 25 minutes à pied de chez toi. Moi aussi je vis en HLM avec mes parents et ma petite sœur, racontai-je.
- Tu analyses vite le temps qui sépare nos deux logements ! Je pourrais croire que tu veuilles t’incruster chez moi pour boire un coup, me lança-t-il.
Ne connaissant pas trop bien Rudy, je n’arrivais pas à déterminer s’il était en train de plaisanter ou s’il voulait garder une certaine distance avec moi. Je choisis de répondre avec prudence.
- Non, je ne vais pas m’incruster chez toi. C’était histoire de dire.
Il ne dit rien. Il me fixa du regard et il sourit en coin et émis un souffle assez audible. Sa réaction était compliquée à décrypter. Soufflait-il par soulagement que je ne m’immisce pas dans sa vie privée ou par déception parce qu’il plaisantait et qu’il m’avait invité chez lui verre ?
- Bon allez, on y retourne. J’ai un RDV à 15h30 en ville. Il ne faut pas traîner, me suggéra Rudy.