08-08-2020, 11:33 AM
2eme ANNEE Septembre : (06/ 70) (Sauvé de justesse)
Quand la camionnette de pompier arrive aux alentours de l’hôpital, elle se gare discrètement dans un endroit tranquille pas trop loin et repart presque aussi vite une fois les deux garçons descendus.
Florian et Thomas s’avancent à pas de loups jusqu’à l’entrée réservée au personnel et entrent toujours en évitant de se faire trop remarquer.
- (Thomas) On voit bien que tu connais les lieux toi, mais pourquoi tu la joues autant furtif ?
- (Amusé) Tu t’en rendras compte assez vite et puis je ne voudrais pas qu’il y ait trop de crises de nerfs après ton passage tu comprends ?
Thomas en haussant les épaules.
- Pfff !!!! Te voilà encore avec ça ?
- Non mais tu n’as pas vu la trombine du collègue à « Greg » quand il t’a vu ?? J’ai cru qu’il allait marcher sur sa langue Hi ! Hi !
Thomas en levant les yeux au ciel.
- Tu n’as rien de plus important à dire ou à faire toi ?
- Bah si justement et c’est bien pour ça que j’évite qu’on se fasse repérer trop vite.
C’est en sortant de l’ascenseur qu’ils rencontrent les premières personnes, à cette heure de la nuit il n’y a que le personnel strictement nécessaire et la seule zone de turbulence se trouve du côté des urgences qui certaines nuits ne désemplissent pas.
Les réactions à leurs arrivées sont multiples et concernent tout autant Florian que Thomas, le fait est qu’il ne faut guère de temps pour que le bouche-à-oreille se répande et que jusqu’aux étages les plus élevés tous sachent que « qui tu sais » est enfin revenu et qui plus est avec un mec « à tomber ».
Florian emmène Thomas dans la petite salle de repos du sous-sol et le laisse après avoir bu un café très fort toujours disponible et spécialement dosé pour tenir en éveil les chirurgiens pendant les longues heures d’opérations.
Maxime entre en trombe et se jette sur eux comme s’il ne les avait plus vus depuis de longues années.
- « Flo » « Thom » !!! Ça va les gars ?? Comment je suis content de vous voir !! Vous ne pouvez pas savoir !!
- (Amusé) Hé !! Du calme « Max » !! Ne va pas m’esquinter maintenant, ce n’est pas le moment. Tout est prêt ?
- Dans dix petites minutes, tu as le temps de prendre ta douche. J’ai mis tes affaires à l’entrée, tu n’as plus qu’à y aller.
- Ok !! Tu me ranges mon « Barbie boy » quelque part qu’on ne vienne pas me le chiper et tu me rejoins, quel bloc au fait ?
- (Maxime en riant) Le trois !! Aller viens « Kent » je vais te mettre aux premières loges, comme ça, tu pourras voir le « Docteur Flo » dans ses œuvres.
Frédéric et Denis sont déjà dans la salle vitrée en surplomb du bloc opératoire et discutent en attendant qu’il soit temps pour Frédéric d’aller jouer les figurants pendant que Denis pour tout l’or du monde ne quitterait les lieux tellement il est comme à chaque fois subjugué par le talent du jeune rouquin.
Maxime entre dans la salle, la vue de Thomas fait sourire de joie le chirurgien qui le présente à son collègue.
- Tiens Denis !! Je te présente Thomas le copain de Florian (Il l’embrasse) Vous avez fait bonne route ? « Flo » est en forme ?
Thomas serre une main amicale à Denis qui le fixe avec étonnement.
- Bonsoir monsieur (Revenant à la question de Frédéric) J’ai voyagé avec un loir alors s’il n’a pas la pêche c’est qu’il est malade Hi ! Hi !
- C’est très bien alors !! Bon !! J’y vais !! Profitez-en pour faire connaissance en attendant que « le maître » nous montre encore une fois son talent.
Quand Florian arrive devant le bloc, Frédéric l’attend avec un immense sourire.
Pour une question évidente d’hygiène opératoire ils réservent à plus tard leurs effusions et entrent dans la pièce, Florian restant un maximum derrière celui qu’il considère maintenant comme son « père » afin de ne pas être remarqué par Mireille qui attend patiemment derrière son paravent.
Julien et Émilie lui tenant compagnie et Maxime terminant de lui mettre en place les différents capteurs raccordés à l’instrumentation de surveillance placée près de la table d’opération.
Thomas ne voit pas passer les deux heures qui suivent tellement il est captivé par l’adresse des mains de Florian qu’il voit virevolter avec une précision que même lui pourtant néophyte en la matière doit bien lui reconnaître.
Émilie et Julien restent devant Mireille, leur rôle est de la maintenir éveillée mais aussi qu’elle en voit le moins possible sur l’intervention.
La vieille dame n’est pas née de la dernière pluie et se rend bien compte que les choses ne se passent pas comme la première fois, le chirurgien même si c’est le même que l’autre fois se conduit des plus bizarrement comme si ce n’était pas lui qui officiait.
Frédéric fait de son mieux pour lui donner le change mais il est bien obligé de laisser suffisamment de place à Florian pour ne pas le gêner, c’est lui par contre qui demande à Maxime les différents outils qui tombent ensuite dans les mains de Florian qui depuis qu’il a réouvert Mireille fronce les sourcils.
Il regarde à un moment Thomas et Denis, la présence de ce dernier le gêne car il ne peut pas agir comme il le voudrait maintenant qu’il va être temps de refermer la plaie et de s’attaquer aux points de sutures pour terminer l’opération.
Comme il l’a déjà fait pour Ludovic, il relève légèrement son masque facial devant Frédéric qui percute aussitôt.
Un regard vers Denis qui a les yeux fixés sur leurs moindres gestes lui fait comprendre qu’il faut qu’il trouve rapidement une astuce pour lui détourner l’attention.
- Julien ? Tu peux t’occuper de Denis ? Sa façon de m’observer me perturbe beaucoup, j’ai l’impression de passer un examen comme un débutant.
Julien nous regarde et finit par comprendre.
- Je vais lui demander d’arrêter ça tout de suite monsieur.
Pendant que « Juju » sort, prend un plateau et y dépose deux tasses de café fumant, Mireille surveille toujours le garçon qu’elle a reconnu depuis le début de ses doutes sur l’activité feinte du chirurgien depuis la fente entre les panneaux du paravent.
Elle a suivi toute la partie visible pour elle de ses agissements sans montrer son étonnement à ce que ce soit le très jeune garçon qui réalise l’opération.
Un bruit de porcelaine qui se brise la fait lever les yeux vers la grande vitre où se trouve un autre jeune garçon d’une réelle beauté accompagné du chef de service qui s’occupe si gentiment d’elle depuis qu’elle est hospitalisée.
Denis tout comme elle est attiré par le bruit et Frédéric fait un signe de tête à Florian qui tourne toujours le dos à la vitre pour lui indiquer que c’est le bon moment pour agir.
Ni Mireille ni Denis ne voient alors le garçon envoyer sur la cassure trois longs jets de salive et quand ils reviennent de leurs surprises et reprennent l’observation de ses faits et gestes, celui-ci s’est déjà attaqué à refermer la plaie.
Ce ne fut plus ensuite que la routine jusqu’à la salle de réveil où l’anesthésiste vient prendre des nouvelles de sa patiente.
2eme ANNEE Septembre : (07/ 70) (Aix)
Quand la Ford se gare dans la rue près de chez Éric après avoir déjà déposé Chloé au passage, c’est avec un réel soulagement que le conducteur et ses passagers en descendent ; même si la voiture est confortable, le long trajet les a laissés engourdis et le plaisir de se détendre en faisant quelques pas leur fait un bien fou.
Michel et sa femme entendent les portes claquées et sortent aussitôt à la rencontre des jeunes gens, la joie du vieux couple quand ils les serrent dans leurs bras met à rude épreuve l’émotivité naturelle de Raphaël qui a du mal à retenir les larmes qui lui piquent les yeux.
Éric ouvre son coffre et en ressort la valise pleine à craquer de Raphaël puis le laisse entre de bonnes mains pendant qu’il va raccompagner Léa et Mathis chez eux.
Maryse conduit son invité jusque dans sa chambre et le laisse seul une fois qu’elle lui a montré où il pourra ranger ses affaires en lui précisant bien de faire comme chez lui, les affaires de Florian étant rangées de telle façon qu’il lui reste largement assez de place.
Il pose sa valise et observe la pièce un long moment d’un regard avide, il sourit de ce qu’il voit car ça reflète bien ce qu’est Florian : un grand lit recouvert d’une couette aux couleurs vives et relaxantes, une grande armoire, une bibliothèque et un grand bureau, le tout en bois d’orme sentant bon l’encaustique.
Sur le bureau parfaitement rangé se trouve un nécessaire d’écriture et de dessin et la bibliothèque est remplie de livres rangés par auteurs et par thèmes.
Une chaîne hi-fi sur une étagère et une télévision avec un lecteur de DVD clôture le tout, un grand sourire illumine son visage car il se sent déjà comme chez lui dans cette chambre qu’il découvre pourtant pour la première fois.
Un long frisson lui remonte le long de l’épine dorsale quand il pense que peut-être ils auront tous les deux souvent l’occasion d’y passer de bons moments.
Pendant que Raphaël prend ses marques et range ses affaires, Éric revient de chez les Louvain et après avoir garé la Ford dans l’allée de sa maison revient chez les De Bierne retrouver son ami.
Michel le voit arriver en souriant et le trouve changé, resplendissant et les yeux pétillants de bonheur.
La pensée que Raphaël y est pour beaucoup lui vient de suite et il est content pour ce beau garçon qu’il considère tout comme Thomas et Chloé plus comme des petits enfants que comme les amis de son petit-fils.
- Je ne crois pas me tromper mon grand si je te dis que je suis heureux pour toi, tu as trouvé ton Florian et tu ne peux pas t’imaginer le plaisir que j’ai à te voir aussi radieux. Je sais quel garçon tu es et Raphaël malgré le peu que j’en connais sur lui est vraiment fait pour aller avec toi.
- (Éric surpris) Ça se voit autant que ça ??
- Bien sûr !! Tu as les mêmes expressions que Thomas quand il voit « Flo », j’ai assez vécu pour reconnaître ce genre de regard que tu portes sur lui et j’étais triste de te voir seul alors que tes amis resplendissaient de bonheur. Je sais également combien tu aimes Florian et Thomas, ils sont ensemble maintenant mais ils t’aiment aussi beaucoup même si ce n’est pas comme tu l’aurais souhaité.
Éric prend les mains du vieil homme et lui offre son plus beau sourire.
- Beaucoup de choses ont changé pendant cet été tu sais, Florian s’il le souhaite t’en dira plus mais sache quand même qu’il y a plus que de l’amitié entre nous quatre.
Michel le regarde les yeux ronds de surprises de ce qu’il croit comprendre des paroles franches du jeune homme, un énorme rire le prend alors et l’oblige à s’asseoir ameutant de par sa force sa femme qui sort étonnée de sa cuisine.
- (Maryse souriante) On voit que vous êtes revenus, la gaieté entre à nouveau dans cette maison.
Michel fixe Éric avec intensité.
- Je dois comprendre que vous avez trouvé la formule magique qui satisfait à tous vos besoins si longtemps réprimés d’être ensemble, c’est ça ?
Éric surpris encore une fois.
- Tu savais ça aussi ?
- Il suffisait de vous regarder depuis toutes ses années pour comprendre certaines choses, je suis juste stupéfié que Raphaël en fasse aussi manifestement et aussi rapidement partie intégrante.
Éric comprend qu’il n’y a rien à révéler au vieil homme qui a déjà tout compris.
- Un autre « don » de Florian que nous avons découvert récemment.
Michel surpris à son tour.
- Tiens donc ?? Un de plus ??
Éric en riant raconte ce qu’ils en ont déduit ainsi que les expériences menées sur la plage qui les ont confortés dans l’idée qu’ils en avaient, sans bien sûr aller jusqu’à lui raconter la soirée qui en a suivi.
- Et c’est sans compter Florian passant la nuit avec un couple de tigres du Bengale Hi ! Hi ! La trouille qu’il nous a fait ce jour-là !!
Maryse en mettant sa main effrayée devant sa bouche.
- Mon Dieu !!! Mais qu’est-ce que tu nous racontes là !!!!
2eme ANNEE Septembre : (08/ 70) (Lille)
Ce n’est que vers vingt-trois heures qu’arrivent à Lille la Clio et ses occupants, les jumeaux sont heureux de retrouver depuis le temps la maison familiale qui leur manque parfois.
Sylvain n’en mène pas large malgré toutes les paroles rassurantes qu’ont eues ses amis pendant le trajet.
Le fait de revoir depuis qu'ils sont enfin ensemble la famille de son compagnon lui amène une boule de stress qu’il a beaucoup de mal à gérer, il descend de la voiture avec une certaine appréhension.
Et si ça se passait mal ? Et s’ils étaient rejetés de par l’incompréhension de leurs rapports amoureux.
Ce sont ses questions qui tournent en boucles depuis plusieurs heures et qui le rendent mal à l’aise.
Une fois la porte d’entrée franchie, il voit arriver vers eux cet homme et cette femme souriante qu'il connaît depuis très longtemps et trouve qu'ils portent toujours aussi bien leur quarantaine.
Ils posent leurs bagages dans le petit couloir et commence la séance d’embrassade et de questions sur comment s’est passé les vacances et si le trajet n’était pas trop fatiguant.
Carole qui la pipelette reconnue du groupe ne manque pas à sa réputation et fait quasiment à elle seule toute la conversation de la première heure.
Ce n’est qu’une fois à table devant un petit encas qu’ils ne manquent pas d’apprécier que les questions intéressant Sylvain commencent.
Henry le père des jumeaux en s’adressant au jeune homme qu’il connaît depuis l'enfance du garçon.
- Et toi Sylvain ? Tu ne dis rien ? Comment vont tes parents et Mélanie ? Nous avons appris avec joie qu’elle s’était bien remise de son opération et qu’elle remarchait de nouveau comme avant l’accident ?
- (Sylvie leur mère) Paraitrait qu’elle aurait eu affaire à un chirurgien de talent ?
- (Sylvain) En effet, paraîtrait qu’il y en aurait très peu capable de réaliser et de réussir ce qu’il a fait sur ma sœur.
- (Henry en souriant) Et toi ? Les études se passent comme tu l’espères ?
- Pas de soucis, j’entame ma deuxième année de droit à la rentrée.
- (Sylvie) Tu veux toujours être avocat ? C’est un très bon métier tu sais et ça pourra toujours aider les jumeaux car il parait que de nos jours être médecin n’est pas une sinécure.
La conversation continue comme ça un bon moment, c’est quand Henry commence à parler de leurs relations que ça se corse et que Sylvain laisse le soin aux jumeaux de répondre.
- (Henry) Alors ?? Et les amours ça donne quoi ?
- (Sébastien) Nous ne sommes plus « célibataires » si c’est ce que vous voulez savoir ?
Sylvie amusée jouant la curieuse.
- À oui !!! Et c’est du sérieux ?
Carole des papillons dans les yeux quand elle pense à Flavien.
- Je crois bien que oui maman, c’est un garçon qui est à la fac avec nous et avec qui je viens de passer des vacances merveilleuses.
- (Henry ravi) Il ne faudra pas trop tarder à nous le présenter alors, tu sais combien ta mère est curieuse.
- (Sylvie amusée) Ha !! Parce que toi tu n’y es pas peut-être ?
Henry fait un clin d’œil à sa fille.
- J’avoue que si, un peu quand même. Il est comment ce garçon ?
Carole essaie de leur décrire brièvement son copain mais elle en a tant à dire que ça s’éternise un peu, les garçons commençant à sourire du bagout intarissable de la jeune fille.
Henry les yeux brillants d’amusement car il s’en rend bien compte.
- Eh bien !! Vivement que tu nous le présentes !! Et vous les garçons ? Les amours ça donne quoi ?
Sébastien remarque aussitôt les yeux de Sylvain se concentrer sur son assiette et sourit, ce que ne sait pas son ami c’est que ça fait déjà un moment qu’il a mis ses parents au courant de leur relation et il se rend bien compte que son père s’amuse en posant la question car il n’ignore pas que Sylvain n’en a pas été averti.
- (Sébastien faussement gêné) Heu !! Demande à Sylvain car pour moi je baigne dans le bonheur depuis maintenant un an que j’ai trouvé l’âme sœur.
Sylvain sent les regards qui se posent sur lui et relève la tête avec angoisse, la sueur commence à apparaître sur ses tempes et il essaie de trouver la force d’avouer à ceux qu’il considère depuis qu’il les connaît comme un oncle et une tante.
- (D’une voix tremblante) Je l’ai trouvé aussi figurez-vous et je l’aime de tout mon cœur, seulement voilà ce n’est pas facile pour moi de vous parler de ça car j’aurais aimé prendre le temps nécessaire pour ne pas vous choquer.
Sylvie s’approche de lui et lui enlace les épaules.
- Tu sais que nous te considérons un peu comme notre fils mon grand, Henry et Sébastien te font marcher et tu ne t’en rends même pas compte.
- (Sylvain surpris) Comment ça, ils me font marcher ?
Sébastien d’une voix empreinte d’émotion devant le trouble et surtout comprenant que son ami est prêt à tout révéler par honnêteté envers sa famille.
- Ils sont au courant pour nous deux tu sais, je le leur ai dit il y a déjà plusieurs mois. Après les fêtes de fin d’année pour être exact.
Sylvain n’en revient pas, son regard fait le tour de la table et ne voit que des expressions souriantes et amusées.
- Et moi qui viens de passer neuf heures de voiture à me demander quelles seraient vos réactions !! (Il fixe les jumeaux) Vous auriez pu me le dire quand même !!
- (Carole morte de rire) Comment ça te le dire !! Pour ne pas avoir le plaisir à voir ta tête depuis tout à l’heure ?
Sébastien les yeux remplis d’émotions.
- Je voulais juste entendre la façon dont tu allais ou pas en venir aux aveux sur notre couple et je dois dire que j’ai aimé la manière directe mais aussi les précautions que tu voulais prendre pour le dire.
- (Sylvie avec douceur) Comme te l’a si bien dit Henry, nous te considérons comme notre fils et là vous venez juste de nous en faire renforcer l’idée.
- (Henry amical) Bienvenue officiellement dans notre famille mon grand. Depuis que notre fils nous en a parlé, nous avons eu le temps de nous faire à l’idée et de savoir qu’il était amoureux de toi nous y a beaucoup aidés sois en certains.
Sylvain la larme aux yeux se lève et va les embrasser.
- Merci !!
Quand la camionnette de pompier arrive aux alentours de l’hôpital, elle se gare discrètement dans un endroit tranquille pas trop loin et repart presque aussi vite une fois les deux garçons descendus.
Florian et Thomas s’avancent à pas de loups jusqu’à l’entrée réservée au personnel et entrent toujours en évitant de se faire trop remarquer.
- (Thomas) On voit bien que tu connais les lieux toi, mais pourquoi tu la joues autant furtif ?
- (Amusé) Tu t’en rendras compte assez vite et puis je ne voudrais pas qu’il y ait trop de crises de nerfs après ton passage tu comprends ?
Thomas en haussant les épaules.
- Pfff !!!! Te voilà encore avec ça ?
- Non mais tu n’as pas vu la trombine du collègue à « Greg » quand il t’a vu ?? J’ai cru qu’il allait marcher sur sa langue Hi ! Hi !
Thomas en levant les yeux au ciel.
- Tu n’as rien de plus important à dire ou à faire toi ?
- Bah si justement et c’est bien pour ça que j’évite qu’on se fasse repérer trop vite.
C’est en sortant de l’ascenseur qu’ils rencontrent les premières personnes, à cette heure de la nuit il n’y a que le personnel strictement nécessaire et la seule zone de turbulence se trouve du côté des urgences qui certaines nuits ne désemplissent pas.
Les réactions à leurs arrivées sont multiples et concernent tout autant Florian que Thomas, le fait est qu’il ne faut guère de temps pour que le bouche-à-oreille se répande et que jusqu’aux étages les plus élevés tous sachent que « qui tu sais » est enfin revenu et qui plus est avec un mec « à tomber ».
Florian emmène Thomas dans la petite salle de repos du sous-sol et le laisse après avoir bu un café très fort toujours disponible et spécialement dosé pour tenir en éveil les chirurgiens pendant les longues heures d’opérations.
Maxime entre en trombe et se jette sur eux comme s’il ne les avait plus vus depuis de longues années.
- « Flo » « Thom » !!! Ça va les gars ?? Comment je suis content de vous voir !! Vous ne pouvez pas savoir !!
- (Amusé) Hé !! Du calme « Max » !! Ne va pas m’esquinter maintenant, ce n’est pas le moment. Tout est prêt ?
- Dans dix petites minutes, tu as le temps de prendre ta douche. J’ai mis tes affaires à l’entrée, tu n’as plus qu’à y aller.
- Ok !! Tu me ranges mon « Barbie boy » quelque part qu’on ne vienne pas me le chiper et tu me rejoins, quel bloc au fait ?
- (Maxime en riant) Le trois !! Aller viens « Kent » je vais te mettre aux premières loges, comme ça, tu pourras voir le « Docteur Flo » dans ses œuvres.
Frédéric et Denis sont déjà dans la salle vitrée en surplomb du bloc opératoire et discutent en attendant qu’il soit temps pour Frédéric d’aller jouer les figurants pendant que Denis pour tout l’or du monde ne quitterait les lieux tellement il est comme à chaque fois subjugué par le talent du jeune rouquin.
Maxime entre dans la salle, la vue de Thomas fait sourire de joie le chirurgien qui le présente à son collègue.
- Tiens Denis !! Je te présente Thomas le copain de Florian (Il l’embrasse) Vous avez fait bonne route ? « Flo » est en forme ?
Thomas serre une main amicale à Denis qui le fixe avec étonnement.
- Bonsoir monsieur (Revenant à la question de Frédéric) J’ai voyagé avec un loir alors s’il n’a pas la pêche c’est qu’il est malade Hi ! Hi !
- C’est très bien alors !! Bon !! J’y vais !! Profitez-en pour faire connaissance en attendant que « le maître » nous montre encore une fois son talent.
Quand Florian arrive devant le bloc, Frédéric l’attend avec un immense sourire.
Pour une question évidente d’hygiène opératoire ils réservent à plus tard leurs effusions et entrent dans la pièce, Florian restant un maximum derrière celui qu’il considère maintenant comme son « père » afin de ne pas être remarqué par Mireille qui attend patiemment derrière son paravent.
Julien et Émilie lui tenant compagnie et Maxime terminant de lui mettre en place les différents capteurs raccordés à l’instrumentation de surveillance placée près de la table d’opération.
Thomas ne voit pas passer les deux heures qui suivent tellement il est captivé par l’adresse des mains de Florian qu’il voit virevolter avec une précision que même lui pourtant néophyte en la matière doit bien lui reconnaître.
Émilie et Julien restent devant Mireille, leur rôle est de la maintenir éveillée mais aussi qu’elle en voit le moins possible sur l’intervention.
La vieille dame n’est pas née de la dernière pluie et se rend bien compte que les choses ne se passent pas comme la première fois, le chirurgien même si c’est le même que l’autre fois se conduit des plus bizarrement comme si ce n’était pas lui qui officiait.
Frédéric fait de son mieux pour lui donner le change mais il est bien obligé de laisser suffisamment de place à Florian pour ne pas le gêner, c’est lui par contre qui demande à Maxime les différents outils qui tombent ensuite dans les mains de Florian qui depuis qu’il a réouvert Mireille fronce les sourcils.
Il regarde à un moment Thomas et Denis, la présence de ce dernier le gêne car il ne peut pas agir comme il le voudrait maintenant qu’il va être temps de refermer la plaie et de s’attaquer aux points de sutures pour terminer l’opération.
Comme il l’a déjà fait pour Ludovic, il relève légèrement son masque facial devant Frédéric qui percute aussitôt.
Un regard vers Denis qui a les yeux fixés sur leurs moindres gestes lui fait comprendre qu’il faut qu’il trouve rapidement une astuce pour lui détourner l’attention.
- Julien ? Tu peux t’occuper de Denis ? Sa façon de m’observer me perturbe beaucoup, j’ai l’impression de passer un examen comme un débutant.
Julien nous regarde et finit par comprendre.
- Je vais lui demander d’arrêter ça tout de suite monsieur.
Pendant que « Juju » sort, prend un plateau et y dépose deux tasses de café fumant, Mireille surveille toujours le garçon qu’elle a reconnu depuis le début de ses doutes sur l’activité feinte du chirurgien depuis la fente entre les panneaux du paravent.
Elle a suivi toute la partie visible pour elle de ses agissements sans montrer son étonnement à ce que ce soit le très jeune garçon qui réalise l’opération.
Un bruit de porcelaine qui se brise la fait lever les yeux vers la grande vitre où se trouve un autre jeune garçon d’une réelle beauté accompagné du chef de service qui s’occupe si gentiment d’elle depuis qu’elle est hospitalisée.
Denis tout comme elle est attiré par le bruit et Frédéric fait un signe de tête à Florian qui tourne toujours le dos à la vitre pour lui indiquer que c’est le bon moment pour agir.
Ni Mireille ni Denis ne voient alors le garçon envoyer sur la cassure trois longs jets de salive et quand ils reviennent de leurs surprises et reprennent l’observation de ses faits et gestes, celui-ci s’est déjà attaqué à refermer la plaie.
Ce ne fut plus ensuite que la routine jusqu’à la salle de réveil où l’anesthésiste vient prendre des nouvelles de sa patiente.
2eme ANNEE Septembre : (07/ 70) (Aix)
Quand la Ford se gare dans la rue près de chez Éric après avoir déjà déposé Chloé au passage, c’est avec un réel soulagement que le conducteur et ses passagers en descendent ; même si la voiture est confortable, le long trajet les a laissés engourdis et le plaisir de se détendre en faisant quelques pas leur fait un bien fou.
Michel et sa femme entendent les portes claquées et sortent aussitôt à la rencontre des jeunes gens, la joie du vieux couple quand ils les serrent dans leurs bras met à rude épreuve l’émotivité naturelle de Raphaël qui a du mal à retenir les larmes qui lui piquent les yeux.
Éric ouvre son coffre et en ressort la valise pleine à craquer de Raphaël puis le laisse entre de bonnes mains pendant qu’il va raccompagner Léa et Mathis chez eux.
Maryse conduit son invité jusque dans sa chambre et le laisse seul une fois qu’elle lui a montré où il pourra ranger ses affaires en lui précisant bien de faire comme chez lui, les affaires de Florian étant rangées de telle façon qu’il lui reste largement assez de place.
Il pose sa valise et observe la pièce un long moment d’un regard avide, il sourit de ce qu’il voit car ça reflète bien ce qu’est Florian : un grand lit recouvert d’une couette aux couleurs vives et relaxantes, une grande armoire, une bibliothèque et un grand bureau, le tout en bois d’orme sentant bon l’encaustique.
Sur le bureau parfaitement rangé se trouve un nécessaire d’écriture et de dessin et la bibliothèque est remplie de livres rangés par auteurs et par thèmes.
Une chaîne hi-fi sur une étagère et une télévision avec un lecteur de DVD clôture le tout, un grand sourire illumine son visage car il se sent déjà comme chez lui dans cette chambre qu’il découvre pourtant pour la première fois.
Un long frisson lui remonte le long de l’épine dorsale quand il pense que peut-être ils auront tous les deux souvent l’occasion d’y passer de bons moments.
Pendant que Raphaël prend ses marques et range ses affaires, Éric revient de chez les Louvain et après avoir garé la Ford dans l’allée de sa maison revient chez les De Bierne retrouver son ami.
Michel le voit arriver en souriant et le trouve changé, resplendissant et les yeux pétillants de bonheur.
La pensée que Raphaël y est pour beaucoup lui vient de suite et il est content pour ce beau garçon qu’il considère tout comme Thomas et Chloé plus comme des petits enfants que comme les amis de son petit-fils.
- Je ne crois pas me tromper mon grand si je te dis que je suis heureux pour toi, tu as trouvé ton Florian et tu ne peux pas t’imaginer le plaisir que j’ai à te voir aussi radieux. Je sais quel garçon tu es et Raphaël malgré le peu que j’en connais sur lui est vraiment fait pour aller avec toi.
- (Éric surpris) Ça se voit autant que ça ??
- Bien sûr !! Tu as les mêmes expressions que Thomas quand il voit « Flo », j’ai assez vécu pour reconnaître ce genre de regard que tu portes sur lui et j’étais triste de te voir seul alors que tes amis resplendissaient de bonheur. Je sais également combien tu aimes Florian et Thomas, ils sont ensemble maintenant mais ils t’aiment aussi beaucoup même si ce n’est pas comme tu l’aurais souhaité.
Éric prend les mains du vieil homme et lui offre son plus beau sourire.
- Beaucoup de choses ont changé pendant cet été tu sais, Florian s’il le souhaite t’en dira plus mais sache quand même qu’il y a plus que de l’amitié entre nous quatre.
Michel le regarde les yeux ronds de surprises de ce qu’il croit comprendre des paroles franches du jeune homme, un énorme rire le prend alors et l’oblige à s’asseoir ameutant de par sa force sa femme qui sort étonnée de sa cuisine.
- (Maryse souriante) On voit que vous êtes revenus, la gaieté entre à nouveau dans cette maison.
Michel fixe Éric avec intensité.
- Je dois comprendre que vous avez trouvé la formule magique qui satisfait à tous vos besoins si longtemps réprimés d’être ensemble, c’est ça ?
Éric surpris encore une fois.
- Tu savais ça aussi ?
- Il suffisait de vous regarder depuis toutes ses années pour comprendre certaines choses, je suis juste stupéfié que Raphaël en fasse aussi manifestement et aussi rapidement partie intégrante.
Éric comprend qu’il n’y a rien à révéler au vieil homme qui a déjà tout compris.
- Un autre « don » de Florian que nous avons découvert récemment.
Michel surpris à son tour.
- Tiens donc ?? Un de plus ??
Éric en riant raconte ce qu’ils en ont déduit ainsi que les expériences menées sur la plage qui les ont confortés dans l’idée qu’ils en avaient, sans bien sûr aller jusqu’à lui raconter la soirée qui en a suivi.
- Et c’est sans compter Florian passant la nuit avec un couple de tigres du Bengale Hi ! Hi ! La trouille qu’il nous a fait ce jour-là !!
Maryse en mettant sa main effrayée devant sa bouche.
- Mon Dieu !!! Mais qu’est-ce que tu nous racontes là !!!!
2eme ANNEE Septembre : (08/ 70) (Lille)
Ce n’est que vers vingt-trois heures qu’arrivent à Lille la Clio et ses occupants, les jumeaux sont heureux de retrouver depuis le temps la maison familiale qui leur manque parfois.
Sylvain n’en mène pas large malgré toutes les paroles rassurantes qu’ont eues ses amis pendant le trajet.
Le fait de revoir depuis qu'ils sont enfin ensemble la famille de son compagnon lui amène une boule de stress qu’il a beaucoup de mal à gérer, il descend de la voiture avec une certaine appréhension.
Et si ça se passait mal ? Et s’ils étaient rejetés de par l’incompréhension de leurs rapports amoureux.
Ce sont ses questions qui tournent en boucles depuis plusieurs heures et qui le rendent mal à l’aise.
Une fois la porte d’entrée franchie, il voit arriver vers eux cet homme et cette femme souriante qu'il connaît depuis très longtemps et trouve qu'ils portent toujours aussi bien leur quarantaine.
Ils posent leurs bagages dans le petit couloir et commence la séance d’embrassade et de questions sur comment s’est passé les vacances et si le trajet n’était pas trop fatiguant.
Carole qui la pipelette reconnue du groupe ne manque pas à sa réputation et fait quasiment à elle seule toute la conversation de la première heure.
Ce n’est qu’une fois à table devant un petit encas qu’ils ne manquent pas d’apprécier que les questions intéressant Sylvain commencent.
Henry le père des jumeaux en s’adressant au jeune homme qu’il connaît depuis l'enfance du garçon.
- Et toi Sylvain ? Tu ne dis rien ? Comment vont tes parents et Mélanie ? Nous avons appris avec joie qu’elle s’était bien remise de son opération et qu’elle remarchait de nouveau comme avant l’accident ?
- (Sylvie leur mère) Paraitrait qu’elle aurait eu affaire à un chirurgien de talent ?
- (Sylvain) En effet, paraîtrait qu’il y en aurait très peu capable de réaliser et de réussir ce qu’il a fait sur ma sœur.
- (Henry en souriant) Et toi ? Les études se passent comme tu l’espères ?
- Pas de soucis, j’entame ma deuxième année de droit à la rentrée.
- (Sylvie) Tu veux toujours être avocat ? C’est un très bon métier tu sais et ça pourra toujours aider les jumeaux car il parait que de nos jours être médecin n’est pas une sinécure.
La conversation continue comme ça un bon moment, c’est quand Henry commence à parler de leurs relations que ça se corse et que Sylvain laisse le soin aux jumeaux de répondre.
- (Henry) Alors ?? Et les amours ça donne quoi ?
- (Sébastien) Nous ne sommes plus « célibataires » si c’est ce que vous voulez savoir ?
Sylvie amusée jouant la curieuse.
- À oui !!! Et c’est du sérieux ?
Carole des papillons dans les yeux quand elle pense à Flavien.
- Je crois bien que oui maman, c’est un garçon qui est à la fac avec nous et avec qui je viens de passer des vacances merveilleuses.
- (Henry ravi) Il ne faudra pas trop tarder à nous le présenter alors, tu sais combien ta mère est curieuse.
- (Sylvie amusée) Ha !! Parce que toi tu n’y es pas peut-être ?
Henry fait un clin d’œil à sa fille.
- J’avoue que si, un peu quand même. Il est comment ce garçon ?
Carole essaie de leur décrire brièvement son copain mais elle en a tant à dire que ça s’éternise un peu, les garçons commençant à sourire du bagout intarissable de la jeune fille.
Henry les yeux brillants d’amusement car il s’en rend bien compte.
- Eh bien !! Vivement que tu nous le présentes !! Et vous les garçons ? Les amours ça donne quoi ?
Sébastien remarque aussitôt les yeux de Sylvain se concentrer sur son assiette et sourit, ce que ne sait pas son ami c’est que ça fait déjà un moment qu’il a mis ses parents au courant de leur relation et il se rend bien compte que son père s’amuse en posant la question car il n’ignore pas que Sylvain n’en a pas été averti.
- (Sébastien faussement gêné) Heu !! Demande à Sylvain car pour moi je baigne dans le bonheur depuis maintenant un an que j’ai trouvé l’âme sœur.
Sylvain sent les regards qui se posent sur lui et relève la tête avec angoisse, la sueur commence à apparaître sur ses tempes et il essaie de trouver la force d’avouer à ceux qu’il considère depuis qu’il les connaît comme un oncle et une tante.
- (D’une voix tremblante) Je l’ai trouvé aussi figurez-vous et je l’aime de tout mon cœur, seulement voilà ce n’est pas facile pour moi de vous parler de ça car j’aurais aimé prendre le temps nécessaire pour ne pas vous choquer.
Sylvie s’approche de lui et lui enlace les épaules.
- Tu sais que nous te considérons un peu comme notre fils mon grand, Henry et Sébastien te font marcher et tu ne t’en rends même pas compte.
- (Sylvain surpris) Comment ça, ils me font marcher ?
Sébastien d’une voix empreinte d’émotion devant le trouble et surtout comprenant que son ami est prêt à tout révéler par honnêteté envers sa famille.
- Ils sont au courant pour nous deux tu sais, je le leur ai dit il y a déjà plusieurs mois. Après les fêtes de fin d’année pour être exact.
Sylvain n’en revient pas, son regard fait le tour de la table et ne voit que des expressions souriantes et amusées.
- Et moi qui viens de passer neuf heures de voiture à me demander quelles seraient vos réactions !! (Il fixe les jumeaux) Vous auriez pu me le dire quand même !!
- (Carole morte de rire) Comment ça te le dire !! Pour ne pas avoir le plaisir à voir ta tête depuis tout à l’heure ?
Sébastien les yeux remplis d’émotions.
- Je voulais juste entendre la façon dont tu allais ou pas en venir aux aveux sur notre couple et je dois dire que j’ai aimé la manière directe mais aussi les précautions que tu voulais prendre pour le dire.
- (Sylvie avec douceur) Comme te l’a si bien dit Henry, nous te considérons comme notre fils et là vous venez juste de nous en faire renforcer l’idée.
- (Henry amical) Bienvenue officiellement dans notre famille mon grand. Depuis que notre fils nous en a parlé, nous avons eu le temps de nous faire à l’idée et de savoir qu’il était amoureux de toi nous y a beaucoup aidés sois en certains.
Sylvain la larme aux yeux se lève et va les embrasser.
- Merci !!
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