NDA J’ai une nouvelle devise : bis repetita placent. Comme vous avez certainement utilisé votre dictionnaire aux pages roses au début de la pandémie pour pallier à la pénurie de PQ, je vous donne deux définitions du Wiktionnaire :
— Il faut profiter des bonnes choses et reprendre de ce qu’on aime.
— L'expression se prête à l'ironie, dénonçant un locuteur qui aime à se répéter ou à répéter les mêmes erreurs.
Vous pouvez donc choisir celle qui vous convient le mieux, selon que vous attendiez avec impatience chacune de mes publications pour avoir un orgasme ou que vous désespériez que j’écrive enfin autre chose, de la vraie littérature et pas de la sous-littérature (de la littérature de gare, disait-on autrefois. On trouvait effectivement des livres de cul dans les gares, genre « Brigade Mondaine », mais je ne me souviens pas de livres gays. J’en lisais même au service militaire, c’est vous dire à quel point l’armée abrutit et inhibe toute libido saine.).
Dans le premier cas, il y a d’autres excellents auteurs sur ce site pour vous faire parvenir à l’orgasme les jours où je ne publie rien. Dans le second cas, je vous signale que je vais bientôt refaire un atelier d’écriture pour me changer de mes Koenneries habituelles. Si un texte est digne d’intérêt, même sans bites turgescentes, je le publierai aussi sur Slygame.
En attendant, bis repetita placent.
Chapitre 12 - La rentrée (6)
Dimanche 30 août 1964, école de Hinterhoden, Grindelwald
L’homme arriva près des deux amis et les salua d’un signe de tête. Il avait mis une blouse blanche sous laquelle on devinait un col ouvert. Koen lui tendit la main en lui disant :
— Koen Grotelul, futur étudiant en médecine.
— Enchanté, Sebastian Bieri, infirmier.
— Et voici mon ami Frédéric de Goumoëns.
— Enchanté. Vous êtes le fils du généreux donateur qui a permis de m’engager et de réaménager l’infirmerie ?
— C’est exact.
— Vous le remercierez de ma part, je n’ai pas eu l’occasion de le rencontrer personnellement.
Frédéric avait remarqué que Koen avait dit « futur étudiant », il était moins prétentieux qu’avec les jumeaux. L’infirmier devait avoir quelques années de plus qu’eux, il avait des cheveux noirs ébouriffés, mi-longs, la peau bronzée, il ne s’était pas rasé car c’était dimanche.
Le tailleur sortit du bureau et la directrice fit entrer Koen et Sebastian.
— Bonjour Monsieur Grote.. non, Monsieur Maertens, je préfère vous appeler par votre vrai nom plutôt que par ce pseudonyme ridicule.
— Bonjour Madame la Directrice, dit Koen.
— Ne pourriez-vous pas changer de nom ?
— Je suis désolé, les services secrets de mon pays l’utilisent lorsqu’ils parlent de moi. Vous savez qu’ils s’assurent discrètement que je suis en sécurité.
— Oui, avec tous les fils de diplomates que nous avons dans cette école ils doivent plutôt s’espionner entre eux et j’espère qu’il n’y a pas de caméras et de micros cachés dans les dortoirs. Vous devez vous demander pourquoi je vous ai invité dans mon bureau.
— Je pense que vous allez me demander d’être l’assistant de Monsieur Bieri comme Frédéric est l’assistant de Mr Rich.
— Vous me surprendrez toujours, Monsieur Maertens, dit la directrice en riant. C’est exact, j’ai pensé à vous car je connais votre intérêt pour la médecine. J’ai déjà discuté avec Monsieur Bieri et j’aimerais préciser quelques éléments. Vous n’avez pas d’autorisation d’exercer la médecine, il vous sera donc interdit de toucher les élèves, sauf en cas d’urgence pour donner les premiers secours ou si nous avions une fois une épidémie de gastro, pour les soins corporels.
— C’est toujours moi qui étais responsable des premiers secours aux scouts, dit fièrement Koen.
— Je ne doute pas de vos talents, fit la directrice, mais nous devons respecter les lois. Monsieur Bieri va maintenant vous expliquer ce qu’il attend de vous.
L’infirmier sortit un papier de sa poche pour ne rien oublier :
— Comme vous le savez, c’était le médecin du village qui examinait autrefois les étudiants à la rentrée, au détriment de ses autres patients. Cela le dérangeait et il a demandé à être libéré de ce travail. Nous ne lui adresserons à l’avenir que les cas graves.
— Oui, dit Koen, je me souviens avoir passé chez lui au début des cours d’été.
— Nous allons donc examiner nous-même les étudiants et c’est pour cela que j’ai besoin de votre aide pour les tâches administratives. Il s’agira de voir s’ils n’ont pas de maladies en cours et de les interroger à ce sujet, ainsi que de vérifier le questionnaire médical qu’ils ont dû envoyer.
La directrice intervint :
— Je vous rappelle que vous serez soumis au secret médical, Monsieur Maertens, pas question de raconter à tout le monde ce que vous verrez et entendrez.
— Je connais cet aspect-là de ma profession.
— Bien, car la suite est plus délicate.
— Oui, continua l’infirmier, d’après ce que l’on m’a dit, cette école comporte plus d’homosexuels que dans le reste de la population. Or, il arrive que certains de ces homosexuels subissent des sévices en raison de leur orientation sexuelle. Il faudra donc vérifier qu’ils n’aient pas de traces de coups ou de blessures sur le corps. Dans ce cas, il faudrait leur proposer de l’aide s’ils le désirent.
— Ou essayer de détecter d’autres malaises psychologiques, dit la directrice. S’il vous semble qu’un élève est mal dans sa peau au cours de l’année scolaire, je vous demanderais d’en informer discrètement Monsieur Bieri.
— Pourrais-je essayer de parler à l’élève avant ? demanda Koen.
— Oui, mais seulement pour lui proposer de s’adresser lui-même à l’infirmier. Ce n’est pas à vous de soigner les élèves, vous êtes là pour étudier. Dans les cas graves, nous devrions l’orienter vers un psychologue ou un psychiatre.
— J’ai bien compris, Madame la Directrice.
— Parfait, encore d’autres questions ?
L’infirmier regarda sa feuille et dit :
— Non, juste des questions d’organisation que nous réglerons ensemble.
— Et vous, Monsieur Maertens, des questions ?
— Y aura-t-il un examen des organes génitaux lors de cette visite de rentrée ? demanda Koen.
La directrice éclata de rire :
— Cette question ne m’étonne pas de votre part, avec la réputation que vous avez.
— Je parle sérieusement, Madame la Directrice, fit Koen, vous vous souvenez de la visite du Prof Latte qui avait contrôlé les testicules de tous les élèves, il s’agit de détecter un éventuel cancer, ou alors des maladies vénériennes ou des problèmes de décalottage.
— Je vous rappelle que vous n’aurez pas le droit de toucher, Monsieur Maertens, lorsque vous serez à l’infirmerie. En dehors de ce local, je ne me fais guère d’illusions sur la moralité des élèves.
— Cette école n’interdit pas la masturbation. Je dirais même qu’elle l’encourage.
— Vous avez raison. Quant à moi, je n’ai plus touché ce genre d’organes depuis la mort de mon mari et je ne peux pas vous conseiller à ce sujet.
— Oh, fit Koen, votre mari est décédé ? Je suis désolé.
— C’était il y a vingt ans, il est mort très jeune. Vous ferez ce qui est bon pour les élèves, je vous laisse discuter entre vous de ces détails.
Les deux hommes n’avaient plus de questions. Ils sortirent du bureau de la directrice.
— Je ne vais pas m’ennuyer avec vous, fit l’infirmier, mais je pense que nous allons bien nous entendre, si vous acceptez les limites qu’on vous a fixées.
— Je ferai de mon mieux pour vous aider.
— On se tutoie, entre collègues ? Je suis Seb.
— Et moi Koen.
— Tu aimerais donc voir le zizi de tous les élèves, si j’ai bien compris ?
— C’est pour une bonne cause.
— Ouais, pourquoi pas ? Je crains que la proportion des homosexuels à l’infirmerie soit encore plus élevée que dans le reste de l’école et approche les 100%. On va commencer par regarder le tien, ce sera la répétition générale.
— Il faut profiter des bonnes choses et reprendre de ce qu’on aime.
— L'expression se prête à l'ironie, dénonçant un locuteur qui aime à se répéter ou à répéter les mêmes erreurs.
Vous pouvez donc choisir celle qui vous convient le mieux, selon que vous attendiez avec impatience chacune de mes publications pour avoir un orgasme ou que vous désespériez que j’écrive enfin autre chose, de la vraie littérature et pas de la sous-littérature (de la littérature de gare, disait-on autrefois. On trouvait effectivement des livres de cul dans les gares, genre « Brigade Mondaine », mais je ne me souviens pas de livres gays. J’en lisais même au service militaire, c’est vous dire à quel point l’armée abrutit et inhibe toute libido saine.).
Dans le premier cas, il y a d’autres excellents auteurs sur ce site pour vous faire parvenir à l’orgasme les jours où je ne publie rien. Dans le second cas, je vous signale que je vais bientôt refaire un atelier d’écriture pour me changer de mes Koenneries habituelles. Si un texte est digne d’intérêt, même sans bites turgescentes, je le publierai aussi sur Slygame.
En attendant, bis repetita placent.
Chapitre 12 - La rentrée (6)
Dimanche 30 août 1964, école de Hinterhoden, Grindelwald
L’homme arriva près des deux amis et les salua d’un signe de tête. Il avait mis une blouse blanche sous laquelle on devinait un col ouvert. Koen lui tendit la main en lui disant :
— Koen Grotelul, futur étudiant en médecine.
— Enchanté, Sebastian Bieri, infirmier.
— Et voici mon ami Frédéric de Goumoëns.
— Enchanté. Vous êtes le fils du généreux donateur qui a permis de m’engager et de réaménager l’infirmerie ?
— C’est exact.
— Vous le remercierez de ma part, je n’ai pas eu l’occasion de le rencontrer personnellement.
Frédéric avait remarqué que Koen avait dit « futur étudiant », il était moins prétentieux qu’avec les jumeaux. L’infirmier devait avoir quelques années de plus qu’eux, il avait des cheveux noirs ébouriffés, mi-longs, la peau bronzée, il ne s’était pas rasé car c’était dimanche.
Le tailleur sortit du bureau et la directrice fit entrer Koen et Sebastian.
— Bonjour Monsieur Grote.. non, Monsieur Maertens, je préfère vous appeler par votre vrai nom plutôt que par ce pseudonyme ridicule.
— Bonjour Madame la Directrice, dit Koen.
— Ne pourriez-vous pas changer de nom ?
— Je suis désolé, les services secrets de mon pays l’utilisent lorsqu’ils parlent de moi. Vous savez qu’ils s’assurent discrètement que je suis en sécurité.
— Oui, avec tous les fils de diplomates que nous avons dans cette école ils doivent plutôt s’espionner entre eux et j’espère qu’il n’y a pas de caméras et de micros cachés dans les dortoirs. Vous devez vous demander pourquoi je vous ai invité dans mon bureau.
— Je pense que vous allez me demander d’être l’assistant de Monsieur Bieri comme Frédéric est l’assistant de Mr Rich.
— Vous me surprendrez toujours, Monsieur Maertens, dit la directrice en riant. C’est exact, j’ai pensé à vous car je connais votre intérêt pour la médecine. J’ai déjà discuté avec Monsieur Bieri et j’aimerais préciser quelques éléments. Vous n’avez pas d’autorisation d’exercer la médecine, il vous sera donc interdit de toucher les élèves, sauf en cas d’urgence pour donner les premiers secours ou si nous avions une fois une épidémie de gastro, pour les soins corporels.
— C’est toujours moi qui étais responsable des premiers secours aux scouts, dit fièrement Koen.
— Je ne doute pas de vos talents, fit la directrice, mais nous devons respecter les lois. Monsieur Bieri va maintenant vous expliquer ce qu’il attend de vous.
L’infirmier sortit un papier de sa poche pour ne rien oublier :
— Comme vous le savez, c’était le médecin du village qui examinait autrefois les étudiants à la rentrée, au détriment de ses autres patients. Cela le dérangeait et il a demandé à être libéré de ce travail. Nous ne lui adresserons à l’avenir que les cas graves.
— Oui, dit Koen, je me souviens avoir passé chez lui au début des cours d’été.
— Nous allons donc examiner nous-même les étudiants et c’est pour cela que j’ai besoin de votre aide pour les tâches administratives. Il s’agira de voir s’ils n’ont pas de maladies en cours et de les interroger à ce sujet, ainsi que de vérifier le questionnaire médical qu’ils ont dû envoyer.
La directrice intervint :
— Je vous rappelle que vous serez soumis au secret médical, Monsieur Maertens, pas question de raconter à tout le monde ce que vous verrez et entendrez.
— Je connais cet aspect-là de ma profession.
— Bien, car la suite est plus délicate.
— Oui, continua l’infirmier, d’après ce que l’on m’a dit, cette école comporte plus d’homosexuels que dans le reste de la population. Or, il arrive que certains de ces homosexuels subissent des sévices en raison de leur orientation sexuelle. Il faudra donc vérifier qu’ils n’aient pas de traces de coups ou de blessures sur le corps. Dans ce cas, il faudrait leur proposer de l’aide s’ils le désirent.
— Ou essayer de détecter d’autres malaises psychologiques, dit la directrice. S’il vous semble qu’un élève est mal dans sa peau au cours de l’année scolaire, je vous demanderais d’en informer discrètement Monsieur Bieri.
— Pourrais-je essayer de parler à l’élève avant ? demanda Koen.
— Oui, mais seulement pour lui proposer de s’adresser lui-même à l’infirmier. Ce n’est pas à vous de soigner les élèves, vous êtes là pour étudier. Dans les cas graves, nous devrions l’orienter vers un psychologue ou un psychiatre.
— J’ai bien compris, Madame la Directrice.
— Parfait, encore d’autres questions ?
L’infirmier regarda sa feuille et dit :
— Non, juste des questions d’organisation que nous réglerons ensemble.
— Et vous, Monsieur Maertens, des questions ?
— Y aura-t-il un examen des organes génitaux lors de cette visite de rentrée ? demanda Koen.
La directrice éclata de rire :
— Cette question ne m’étonne pas de votre part, avec la réputation que vous avez.
— Je parle sérieusement, Madame la Directrice, fit Koen, vous vous souvenez de la visite du Prof Latte qui avait contrôlé les testicules de tous les élèves, il s’agit de détecter un éventuel cancer, ou alors des maladies vénériennes ou des problèmes de décalottage.
— Je vous rappelle que vous n’aurez pas le droit de toucher, Monsieur Maertens, lorsque vous serez à l’infirmerie. En dehors de ce local, je ne me fais guère d’illusions sur la moralité des élèves.
— Cette école n’interdit pas la masturbation. Je dirais même qu’elle l’encourage.
— Vous avez raison. Quant à moi, je n’ai plus touché ce genre d’organes depuis la mort de mon mari et je ne peux pas vous conseiller à ce sujet.
— Oh, fit Koen, votre mari est décédé ? Je suis désolé.
— C’était il y a vingt ans, il est mort très jeune. Vous ferez ce qui est bon pour les élèves, je vous laisse discuter entre vous de ces détails.
Les deux hommes n’avaient plus de questions. Ils sortirent du bureau de la directrice.
— Je ne vais pas m’ennuyer avec vous, fit l’infirmier, mais je pense que nous allons bien nous entendre, si vous acceptez les limites qu’on vous a fixées.
— Je ferai de mon mieux pour vous aider.
— On se tutoie, entre collègues ? Je suis Seb.
— Et moi Koen.
— Tu aimerais donc voir le zizi de tous les élèves, si j’ai bien compris ?
— C’est pour une bonne cause.
— Ouais, pourquoi pas ? Je crains que la proportion des homosexuels à l’infirmerie soit encore plus élevée que dans le reste de l’école et approche les 100%. On va commencer par regarder le tien, ce sera la répétition générale.
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Récits de Lange128 indisponibles sur Slygame
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