09-02-2022, 06:56 PM
Nouvelle petite suite
Ma mère avait blêmit, jamais je ne lui avais posé une telle question, jamais elle n'avait évoqué son nom devant moi.
- Cela ne te regarde pas, cela ne concerne que moi. Toi, ton nom c'est Lejeune, Matthias Lejeune, un point c'est tout
- Moi / [agacé] Je ne te lâcherais pas avant que tu me répondes
- Mam / On en reparlera plus tard, j'ai un rendez-vous en début d'après-midi chez…
- Moi / Oui, je sais chez ton amoureux [et soudain sur un ton beaucoup plus doux] Tu sais maman, j'ai deviné depuis longtemps, j'en suis très heureux pour toi, vraiment. Mais tu dois absolument répondre maintenant à ma question. Regarde ce que j'ai lu dans le journal
Edouard Vidal
est-ce mon père oui ou non ? Tu te rends compte ce que cela peut signifier un spécialiste en chirurgie réparatrice, tu penses à Sébastien ?
- Mam / Oui, c'est lui, c'est même un grand spécialiste !
- Moi / Merci maman chérie, je t'aime. Va vite retrouver ton ami, tu me le présenteras à l'occasion, quand tu seras sûre de toi… et de lui.
Maman est partie, elle était un peu pâle, mon questionnement l'avait perturbée car naïvement elle n'avait jamais envisagé que je puisse entamer une recherche en paternité.
Sébastien m'a téléphoné pour savoir s'il pouvait passer me voir, il désirait me parler d'un livre qu'il venait de terminer et dont il me fit un résumé plus que sommaire : "si j'avais ce qu'il faut, je banderais !". C'était tentant mais je lui fis comprendre que j'avais besoin d'être seul, que je le tiendrai au courant et que je me réjouissais de bander pour deux.
J'avais un vrai père, en chair et en os et pas seulement un père-spermatozoïde. Je cogitais, ma mère et mon père s'étaient certainement aimés puisqu'ils s'étaient mariés. Ils avaient forcément fait l'amour, il l'avait caressée, serrée dans ses bras, murmuré des mots doux. Il l'avait rassurée que tout se passerait bien, que ce serait un moment de partage merveilleux. Elle avait forcément senti la rigidité de son membre se promener vers sa vulve, elle l'avait senti à l'entrée de son vagin et avait dit non, l'avait peut-être repoussé. Son envie à lui ne faisait que croître, son précum avait lubrifié tout son sexe et même plus. Il insiste, finalement elle en a peut-être aussi envie, il sent, il sait qu'elle va céder. La moitié de son gland a disparu, elle gémit de bien-être ou de peur. Elle cède, il la pénètre avec force, c'est sa première fois, elle sent quelque chose en elle qui lâche. Il appuie encore, elle l'attire, les deux sont en sueur, son sexe est entièrement en elle, ses testicules frappent contre ses cuisses. Il s'agite, fait des mouvements d'aller et retour, il sent l'agitation qui s'organise dans le bas de son ventre, elle ne sait pas vraiment ce que signifient ses spasmes qu'elle observe dans son intimité ruisselante. Il se crispe, la soulève, il est dur comme jamais, sa jouissante est prête à exploser et elle à la recevoir. C'est l'éblouissement, le nirvana, il a mis tout ce qu'il avait à mettre dans ce dernier élan. Il ne le savent pas encore, mais lui, Matthias il est là, tapi dans l'ombre.
Oui, je suis bien là sur mon lit, j'ai dû vaguement m'assoupir. Je bande, j'ai même froidement éjaculé dans mon slip. Il va falloir que je me change.
Cette fois, bien éveillé, je me demande ce qu'il s'est passé après ma création. Ont-ils remis la chose ou lui, comme souvent les hommes après l'acte s'est-il endormi ? Et ma mère a-t-elle pensé : "pourvu que…" ? Toutes ces pensées et beaucoup d'autres tournent en rond dans ma tête. En fait, je suis un peu déboussolé par ce que je viens d'apprendre, d'une certaine manière je perds ma particularité, celui qui n'avait pas de père et me voilà maintenant noyé dans la masse. Et ma mère que j'avais placée très haut, voilà qu'elle aussi se fond parmi toutes celles qui ont un amant. Mais au fond a-t-elle seulement divorcé ?
J'ai rappelé Sébastien, peut-être que son livre me fera bander une nouvelle fois, j'aimerais qu'il me touche, il ne l'a encore jamais fait. Je n'ai pas vraiment le moral, j'aurais presque envie de pleurer, de faire un gros câlin contre ma mère, comme lorsque j'étais gosse mais elle n'est pas là, peut-être qu'elle fait l'amour avec lui comme elle l'a fait avec mon père. Sébastien voit que je vais mal, il me dit en riant : "mais tu sens le bouc", je me mets à pleurer silencieusement en pensant à mon père qui, il y a dix-huit ans était en train de s'essuyer le sexe. Sébastien est dans mon dos, je sens une grosseur, je sais qu'il ne bande pas mais cela me fait du bien. Je me serre un peu plus contre lui, sa main me caresse la poitrine. C'est la première fois qu'il ose. Sa main poursuit sa caresse, elle est douce, elle descend lentement, aura-t-il envie d'aller plus bas lui qui n'a plus d'envie ? Il a dû percevoir l'humidité de ma précédente éjaculation, il doit se demander ce qui m'arrive mais ne pose aucune question. Il a dû comprendre que ce n'est pas le moment, que j'ai uniquement besoin de tendresse et que de la tendresse il peut m'en donner. Il m'en donne avec une main qui continue à se balader sur ma poitrine et l'autre qui s'est saisie de mon sexe et lui imprime un mouvement tellement léger qu'on doit à peine le remarquer mais que mon corps et mon esprit enregistrent parfaitement. Sébastien a dû percevoir mes premiers tressaillements par l'image de mon corps que lui a transmis son cerveau. Ce n'est plus un plaisir physique, corporel mais purement intellectuel et il réalise que cela est agréable. Je le perçois non au travers de son sexe, il en est bien incapable le pauvre, mais à son rythme cardiaque qui s'est accéléré et à sa respiration qui est devenue saccadée. Je m'enhardis à lui poser la question : "tu aimes ?" Il me dira plus tard qu'il ne sait pas, c'est un sentiment totalement nouveau, il appellera ce moment un orgasme intellectuel. En fait d'orgasme, j'en ai un, violent, je lui ai mis du sperme un peu partout mais surtout j'ai honte de m'être laissé aller et je le lui dis. Sa réponse est merveilleuse :
- Ne t'inquiète pas mon petit Matthias, j'ai compris que j'étais encore capable d'émouvoir un corps, un sexe, des testicules. Au moment de ton extase, ma main a ressenti tous ce que tu exprimais. Je crois que je viens de découvrir la jouissance tactile, il faudra que je développe mes sens et ma tactique.
Et, pour la première fois, il m'a embrassé sur la bouche, un vrai baiser baveux de ma part mais sans véritable répondant : "je dois dresser mon cerveau". Il a dormi chez moi, dans mon lit. Il ne s'est rien passé de plus mais je le sentais comme rasséréné. Ma mère n'est pas rentrée, j'ai vu que son lit n'était pas défait, elle a découché, sans rien me dire. Et mon père, qu'a-t-il fait hier soir, cette nuit ?
Avec ma mère nous n'avons plus reparlé de mon père, il n'y avait de mon point de vue aucune raison de le faire, j'avais obtenu ce que je voulais savoir et je ne voulais pas l'ennuyer avec ça. Mais malgré une apparence normale, notre relation n'était plus vraiment ce qu'elle était auparavant, je sentais une certaine gêne chez elle que j'attribuais à tort ou à raison avec la liaison qu'elle avait établie avec cet homme qu'apparemment elle appréciait et qui devait avoir beaucoup d'attraits car elle passait presque plus de temps chez lui que chez nous. Cela aurait pu m'arranger pour inviter des amis, filles ou garçons, je n'avais pas encore véritablement tranché. Comme elle ne m'avertissait jamais à l'avance, cela ne me servait pas à grand-chose !
J'avais involontairement surpris un appel téléphonique où ma mère confirmait un rendez-vous pour le soir même dans un restaurant assez connu, je décidais de forcer le destin puisque ma mère se refusait à me présenter celui qu'elle devait beaucoup aimer : Le hasard me ferait venir avec une fille au bras dans ce même restaurant, on se verrait et il ne lui serait plus possible de refuser de me le présenter. J'avais déjà décidé que, quel qu'il fut, je serais charmant afin de faire plaisir à ma mère. Laure, la fille qui m'accompagnait, fut surprise de ma tenue inhabituelle, j'avais mis une veste et une cravate, aussi je l'orientais sur le but premier de ce repas dans un restaurant que normalement je ne fréquentais pas en raison des prix affichés. Elle était toujours bien mise aussi nous faisions un joli petit couple, bien conventionnel. Maman allait être fière de son fils ! J'avais réservé en demandant une bonne table et nous sommes arrivés de manière à ne pas être les premiers. Deux tables plus loin, deux personnes sont en train d'étudier le menu, je les vois de profil, l'une, j'en suis certain, est ma mère. L'autre a sa main sur celle de maman ce qui est assez normal sauf que cette main appartient à une femme, deux femmes qui se regardent amoureusement, il n'y a pas de doute possible. J'hésite une fraction de seconde, m'asseoir ou sortir du restaurant. Je choisis cette solution car connaissant sa sensibilité je ne sais quelle serait sa réaction et je ne veux pas de scandale, elle serait trop malheureuse.
Dans le quartier, les restaurants ne manquent pas, nous en choisissons un au hasard mais qui a l'air sympathique. La table à notre droite est occupée par deux jeunes hommes qui viennent d'arriver en se tenant la main, celle de gauche par un trentenaire, le serveur enlève juste le deuxième couvert. Le client nous regarde d'un air triste, il a un geste fataliste voulant bien dire "eh oui ! elle vient de me balancer". On se regarde Laure et moi et spontanément on lui propose de se joindre à nous. Il accepte immédiatement et prend place à côté de moi. Il se révèle un compagnon de table des plus agréable. À droite, les deux jeunes ont l'air rassuré, je les regarde avec plaisir, ils sont mignons tous les deux et je leur souris volontiers. Nos trois tables sont un peu séparées du reste de la salle, d'ailleurs pas très grande, ce qui favorise une certaine intimité. Le solitaire, il s'appelle Blaise, Laure et moi commandons une bouteille de vin blanc. Nos voisins de droite ne prennent pas d'apéritif, je leur sers d'office un verre à chacun, ils rougissent un peu et sont d'autant plus mignons. Nous ne formons maintenant plus qu'une seule grande table. Blaise m'a placé entre les deux jeunes, Laure et lui sont en face. Il a l'air d'être habitué à décider mais comme il a déjà annoncé que ce repas serait pour lui, nous ne pouvons que nous plier à ses désirs. Nous sommes une seule table mais vite les affinités se dessinent : il s'intéresse beaucoup à Laure, il la couve des yeux et ma compagne semble avoir oublié que nous étions partis pour une soirée à deux. À un moment donné, nous avions déjà bien bu, j'ai failli leur proposer de s'installer à une table séparée afin qu'ils soient plus tranquilles. Je me suis abstenu et de toutes façons notre présence n'a pas l'air de les déranger. Mes deux compagnons, Maurice et Gérard, se connaissent depuis trois ans au moins, ils ont l'air très tactile entre eux et même de plus en plus avec moi. La soirée s'éternise un peu trop, nous échangeons des regards un peu trop langoureux. Il est temps de partir. Stupéfaits nous devons constater que Laure et Blaise se sont discrètement éclipsés, l'addition a été intégralement réglée. Devant le restaurant où nous étions les derniers convives, nous nous apprêtons à nous séparer lorsque Gérard déclare : "Eh, les gars, on va pas se séparer comme ça, mon petit appartement est à dix minutes à pied…" et avant qu'il n'ait terminé sa phrase nous sommes déjà en route.
Des bouteilles de bière sont sur la table basse, je me retrouve une nouvelle fois entre les garçons dont je sens l'agréable chaleur qui se transmet dans mes jambes. Nous n'avons encore rien dit, mais nous savons tous les trois que la fin de la soirée sera cordiale, très cordiale même. Une musique douce répands ses notes dans la pièce. Nous sommes en chemise, les pans sont largement ouverts dégageant des poitrines presque imberbes sauf Maurice où un mince filet de poils roux disparait sous l'élastique de son slip pour rejoindre son pubis. Il est attirant, tellement que je m'autorise à demander si sa toison est également rousse. Gérard répond immédiatement que oui, "je la lui ai même finement taillée hier soir" et me demande si je veux la voir… Maurice n'a pas attendu ma réponse, il la connaît. En quelques secondes, il s'expose sans pudeur sachant que je ne pourrais que l'admirer. Sa toison est assez étendue mais parfaitement cadrée, elle est surtout flamboyante, je n'en jamais imaginé une aussi rousse que celle sur laquelle je me penche pour en humer le parfum si typique des roux. C'est bon c'est enivrant. Je me régale. Mon sexe gonfle presque aussi rapidement que le sien que j'ai là sous les yeux, long et affuté. Je suis tellement fasciné que je n'ai pas pris garde d'être pratiquement nu, mon boxer ne cache plus rien. Gérard est en train de se déloquer, il ne lui reste qu'un slip bleu ciel décoré de petits poissons qui ont l'air de jouer avec les vagues tellement l'étoffe est agitée par la tempête qui règne. Au milieu de la pièce un gros tas de vêtements divers que nous utiliserons pour nous essuyer. Sur le canapé, trois corps diversement empêtrés les uns dans les autres, des bouches qui pompent, des lèvres qui récoltent, des sexes dégoulinants d'abord de diverses sécrétions puis de sperme, quel merveilleux lubrifiants. Il y a des prépuces qui font des allers et retours sur des glands allant du rose au rouge vif, presque violet, On admire les contractions des rondelles au gré des spasmes. On ne verra aucune pénétration, c'est tacitement convenu, on a quand même des principes. On ne sait pas ou plus qui fait quoi mais tout le monde sait qu'il fait tout et n'importe quoi. Peu avant midi nous nous réveillons avec trois membres rigoureusement à la verticale. Nous sommes trois à pisser de concert. Nous échangeons nos numéros de portables, nous comptons bien nous revoir.
Blaise de son côté a raccompagné Laure au pied de son immeuble, il aurait voulu l'accompagner jusqu'à la porte de son appartement. C'est une fille bien Laure, elle a refusé.
Vers dix-sept heures, je suis rentré à la maison, maman était là, l'air furieuse :
- Bravo, tu découches maintenant sans rien me dire, je me suis inquiétée toute la nuit, j'ai failli appeler la police, les hôpitaux. J'ai téléphoné à Michel qui s'est foutu de moi en disant en riant que tu étais sûrement avec un fille ou un garçon, peut-être l'un après l'autre. Tu es dévergondé, tu me fais honte. Alors, qu'as-tu fait, je veux savoir. Est-ce que tu t'es protégé au moins ?
- Moi / Si j'étais avec une fille, oui j'ai mis un préservatif ; si c'était un garçon, non il ne pouvait pas tomber "enceint". Du reste, je n'étais pas avec un garçon mais avec deux adorables jeunes gens, oui, de sexe masculin. Du reste tu dois le sentir, je pue le sperme.
Et toi maman, qu'est-ce que tu sens ? Non ce n'est pas le sperme, peut-être qu'il n'en a pas, qu'il est impuissant ? Tiens, cela a une odeur de cyprine, non cela n'est pas possible ! Dis maman ce n'est pas possible ? Dis, réponds !
Ma mère avait blêmit, jamais je ne lui avais posé une telle question, jamais elle n'avait évoqué son nom devant moi.
- Cela ne te regarde pas, cela ne concerne que moi. Toi, ton nom c'est Lejeune, Matthias Lejeune, un point c'est tout
- Moi / [agacé] Je ne te lâcherais pas avant que tu me répondes
- Mam / On en reparlera plus tard, j'ai un rendez-vous en début d'après-midi chez…
- Moi / Oui, je sais chez ton amoureux [et soudain sur un ton beaucoup plus doux] Tu sais maman, j'ai deviné depuis longtemps, j'en suis très heureux pour toi, vraiment. Mais tu dois absolument répondre maintenant à ma question. Regarde ce que j'ai lu dans le journal
Edouard Vidal
est-ce mon père oui ou non ? Tu te rends compte ce que cela peut signifier un spécialiste en chirurgie réparatrice, tu penses à Sébastien ?
- Mam / Oui, c'est lui, c'est même un grand spécialiste !
- Moi / Merci maman chérie, je t'aime. Va vite retrouver ton ami, tu me le présenteras à l'occasion, quand tu seras sûre de toi… et de lui.
Maman est partie, elle était un peu pâle, mon questionnement l'avait perturbée car naïvement elle n'avait jamais envisagé que je puisse entamer une recherche en paternité.
Sébastien m'a téléphoné pour savoir s'il pouvait passer me voir, il désirait me parler d'un livre qu'il venait de terminer et dont il me fit un résumé plus que sommaire : "si j'avais ce qu'il faut, je banderais !". C'était tentant mais je lui fis comprendre que j'avais besoin d'être seul, que je le tiendrai au courant et que je me réjouissais de bander pour deux.
J'avais un vrai père, en chair et en os et pas seulement un père-spermatozoïde. Je cogitais, ma mère et mon père s'étaient certainement aimés puisqu'ils s'étaient mariés. Ils avaient forcément fait l'amour, il l'avait caressée, serrée dans ses bras, murmuré des mots doux. Il l'avait rassurée que tout se passerait bien, que ce serait un moment de partage merveilleux. Elle avait forcément senti la rigidité de son membre se promener vers sa vulve, elle l'avait senti à l'entrée de son vagin et avait dit non, l'avait peut-être repoussé. Son envie à lui ne faisait que croître, son précum avait lubrifié tout son sexe et même plus. Il insiste, finalement elle en a peut-être aussi envie, il sent, il sait qu'elle va céder. La moitié de son gland a disparu, elle gémit de bien-être ou de peur. Elle cède, il la pénètre avec force, c'est sa première fois, elle sent quelque chose en elle qui lâche. Il appuie encore, elle l'attire, les deux sont en sueur, son sexe est entièrement en elle, ses testicules frappent contre ses cuisses. Il s'agite, fait des mouvements d'aller et retour, il sent l'agitation qui s'organise dans le bas de son ventre, elle ne sait pas vraiment ce que signifient ses spasmes qu'elle observe dans son intimité ruisselante. Il se crispe, la soulève, il est dur comme jamais, sa jouissante est prête à exploser et elle à la recevoir. C'est l'éblouissement, le nirvana, il a mis tout ce qu'il avait à mettre dans ce dernier élan. Il ne le savent pas encore, mais lui, Matthias il est là, tapi dans l'ombre.
Oui, je suis bien là sur mon lit, j'ai dû vaguement m'assoupir. Je bande, j'ai même froidement éjaculé dans mon slip. Il va falloir que je me change.
Cette fois, bien éveillé, je me demande ce qu'il s'est passé après ma création. Ont-ils remis la chose ou lui, comme souvent les hommes après l'acte s'est-il endormi ? Et ma mère a-t-elle pensé : "pourvu que…" ? Toutes ces pensées et beaucoup d'autres tournent en rond dans ma tête. En fait, je suis un peu déboussolé par ce que je viens d'apprendre, d'une certaine manière je perds ma particularité, celui qui n'avait pas de père et me voilà maintenant noyé dans la masse. Et ma mère que j'avais placée très haut, voilà qu'elle aussi se fond parmi toutes celles qui ont un amant. Mais au fond a-t-elle seulement divorcé ?
J'ai rappelé Sébastien, peut-être que son livre me fera bander une nouvelle fois, j'aimerais qu'il me touche, il ne l'a encore jamais fait. Je n'ai pas vraiment le moral, j'aurais presque envie de pleurer, de faire un gros câlin contre ma mère, comme lorsque j'étais gosse mais elle n'est pas là, peut-être qu'elle fait l'amour avec lui comme elle l'a fait avec mon père. Sébastien voit que je vais mal, il me dit en riant : "mais tu sens le bouc", je me mets à pleurer silencieusement en pensant à mon père qui, il y a dix-huit ans était en train de s'essuyer le sexe. Sébastien est dans mon dos, je sens une grosseur, je sais qu'il ne bande pas mais cela me fait du bien. Je me serre un peu plus contre lui, sa main me caresse la poitrine. C'est la première fois qu'il ose. Sa main poursuit sa caresse, elle est douce, elle descend lentement, aura-t-il envie d'aller plus bas lui qui n'a plus d'envie ? Il a dû percevoir l'humidité de ma précédente éjaculation, il doit se demander ce qui m'arrive mais ne pose aucune question. Il a dû comprendre que ce n'est pas le moment, que j'ai uniquement besoin de tendresse et que de la tendresse il peut m'en donner. Il m'en donne avec une main qui continue à se balader sur ma poitrine et l'autre qui s'est saisie de mon sexe et lui imprime un mouvement tellement léger qu'on doit à peine le remarquer mais que mon corps et mon esprit enregistrent parfaitement. Sébastien a dû percevoir mes premiers tressaillements par l'image de mon corps que lui a transmis son cerveau. Ce n'est plus un plaisir physique, corporel mais purement intellectuel et il réalise que cela est agréable. Je le perçois non au travers de son sexe, il en est bien incapable le pauvre, mais à son rythme cardiaque qui s'est accéléré et à sa respiration qui est devenue saccadée. Je m'enhardis à lui poser la question : "tu aimes ?" Il me dira plus tard qu'il ne sait pas, c'est un sentiment totalement nouveau, il appellera ce moment un orgasme intellectuel. En fait d'orgasme, j'en ai un, violent, je lui ai mis du sperme un peu partout mais surtout j'ai honte de m'être laissé aller et je le lui dis. Sa réponse est merveilleuse :
- Ne t'inquiète pas mon petit Matthias, j'ai compris que j'étais encore capable d'émouvoir un corps, un sexe, des testicules. Au moment de ton extase, ma main a ressenti tous ce que tu exprimais. Je crois que je viens de découvrir la jouissance tactile, il faudra que je développe mes sens et ma tactique.
Et, pour la première fois, il m'a embrassé sur la bouche, un vrai baiser baveux de ma part mais sans véritable répondant : "je dois dresser mon cerveau". Il a dormi chez moi, dans mon lit. Il ne s'est rien passé de plus mais je le sentais comme rasséréné. Ma mère n'est pas rentrée, j'ai vu que son lit n'était pas défait, elle a découché, sans rien me dire. Et mon père, qu'a-t-il fait hier soir, cette nuit ?
Avec ma mère nous n'avons plus reparlé de mon père, il n'y avait de mon point de vue aucune raison de le faire, j'avais obtenu ce que je voulais savoir et je ne voulais pas l'ennuyer avec ça. Mais malgré une apparence normale, notre relation n'était plus vraiment ce qu'elle était auparavant, je sentais une certaine gêne chez elle que j'attribuais à tort ou à raison avec la liaison qu'elle avait établie avec cet homme qu'apparemment elle appréciait et qui devait avoir beaucoup d'attraits car elle passait presque plus de temps chez lui que chez nous. Cela aurait pu m'arranger pour inviter des amis, filles ou garçons, je n'avais pas encore véritablement tranché. Comme elle ne m'avertissait jamais à l'avance, cela ne me servait pas à grand-chose !
J'avais involontairement surpris un appel téléphonique où ma mère confirmait un rendez-vous pour le soir même dans un restaurant assez connu, je décidais de forcer le destin puisque ma mère se refusait à me présenter celui qu'elle devait beaucoup aimer : Le hasard me ferait venir avec une fille au bras dans ce même restaurant, on se verrait et il ne lui serait plus possible de refuser de me le présenter. J'avais déjà décidé que, quel qu'il fut, je serais charmant afin de faire plaisir à ma mère. Laure, la fille qui m'accompagnait, fut surprise de ma tenue inhabituelle, j'avais mis une veste et une cravate, aussi je l'orientais sur le but premier de ce repas dans un restaurant que normalement je ne fréquentais pas en raison des prix affichés. Elle était toujours bien mise aussi nous faisions un joli petit couple, bien conventionnel. Maman allait être fière de son fils ! J'avais réservé en demandant une bonne table et nous sommes arrivés de manière à ne pas être les premiers. Deux tables plus loin, deux personnes sont en train d'étudier le menu, je les vois de profil, l'une, j'en suis certain, est ma mère. L'autre a sa main sur celle de maman ce qui est assez normal sauf que cette main appartient à une femme, deux femmes qui se regardent amoureusement, il n'y a pas de doute possible. J'hésite une fraction de seconde, m'asseoir ou sortir du restaurant. Je choisis cette solution car connaissant sa sensibilité je ne sais quelle serait sa réaction et je ne veux pas de scandale, elle serait trop malheureuse.
Dans le quartier, les restaurants ne manquent pas, nous en choisissons un au hasard mais qui a l'air sympathique. La table à notre droite est occupée par deux jeunes hommes qui viennent d'arriver en se tenant la main, celle de gauche par un trentenaire, le serveur enlève juste le deuxième couvert. Le client nous regarde d'un air triste, il a un geste fataliste voulant bien dire "eh oui ! elle vient de me balancer". On se regarde Laure et moi et spontanément on lui propose de se joindre à nous. Il accepte immédiatement et prend place à côté de moi. Il se révèle un compagnon de table des plus agréable. À droite, les deux jeunes ont l'air rassuré, je les regarde avec plaisir, ils sont mignons tous les deux et je leur souris volontiers. Nos trois tables sont un peu séparées du reste de la salle, d'ailleurs pas très grande, ce qui favorise une certaine intimité. Le solitaire, il s'appelle Blaise, Laure et moi commandons une bouteille de vin blanc. Nos voisins de droite ne prennent pas d'apéritif, je leur sers d'office un verre à chacun, ils rougissent un peu et sont d'autant plus mignons. Nous ne formons maintenant plus qu'une seule grande table. Blaise m'a placé entre les deux jeunes, Laure et lui sont en face. Il a l'air d'être habitué à décider mais comme il a déjà annoncé que ce repas serait pour lui, nous ne pouvons que nous plier à ses désirs. Nous sommes une seule table mais vite les affinités se dessinent : il s'intéresse beaucoup à Laure, il la couve des yeux et ma compagne semble avoir oublié que nous étions partis pour une soirée à deux. À un moment donné, nous avions déjà bien bu, j'ai failli leur proposer de s'installer à une table séparée afin qu'ils soient plus tranquilles. Je me suis abstenu et de toutes façons notre présence n'a pas l'air de les déranger. Mes deux compagnons, Maurice et Gérard, se connaissent depuis trois ans au moins, ils ont l'air très tactile entre eux et même de plus en plus avec moi. La soirée s'éternise un peu trop, nous échangeons des regards un peu trop langoureux. Il est temps de partir. Stupéfaits nous devons constater que Laure et Blaise se sont discrètement éclipsés, l'addition a été intégralement réglée. Devant le restaurant où nous étions les derniers convives, nous nous apprêtons à nous séparer lorsque Gérard déclare : "Eh, les gars, on va pas se séparer comme ça, mon petit appartement est à dix minutes à pied…" et avant qu'il n'ait terminé sa phrase nous sommes déjà en route.
Des bouteilles de bière sont sur la table basse, je me retrouve une nouvelle fois entre les garçons dont je sens l'agréable chaleur qui se transmet dans mes jambes. Nous n'avons encore rien dit, mais nous savons tous les trois que la fin de la soirée sera cordiale, très cordiale même. Une musique douce répands ses notes dans la pièce. Nous sommes en chemise, les pans sont largement ouverts dégageant des poitrines presque imberbes sauf Maurice où un mince filet de poils roux disparait sous l'élastique de son slip pour rejoindre son pubis. Il est attirant, tellement que je m'autorise à demander si sa toison est également rousse. Gérard répond immédiatement que oui, "je la lui ai même finement taillée hier soir" et me demande si je veux la voir… Maurice n'a pas attendu ma réponse, il la connaît. En quelques secondes, il s'expose sans pudeur sachant que je ne pourrais que l'admirer. Sa toison est assez étendue mais parfaitement cadrée, elle est surtout flamboyante, je n'en jamais imaginé une aussi rousse que celle sur laquelle je me penche pour en humer le parfum si typique des roux. C'est bon c'est enivrant. Je me régale. Mon sexe gonfle presque aussi rapidement que le sien que j'ai là sous les yeux, long et affuté. Je suis tellement fasciné que je n'ai pas pris garde d'être pratiquement nu, mon boxer ne cache plus rien. Gérard est en train de se déloquer, il ne lui reste qu'un slip bleu ciel décoré de petits poissons qui ont l'air de jouer avec les vagues tellement l'étoffe est agitée par la tempête qui règne. Au milieu de la pièce un gros tas de vêtements divers que nous utiliserons pour nous essuyer. Sur le canapé, trois corps diversement empêtrés les uns dans les autres, des bouches qui pompent, des lèvres qui récoltent, des sexes dégoulinants d'abord de diverses sécrétions puis de sperme, quel merveilleux lubrifiants. Il y a des prépuces qui font des allers et retours sur des glands allant du rose au rouge vif, presque violet, On admire les contractions des rondelles au gré des spasmes. On ne verra aucune pénétration, c'est tacitement convenu, on a quand même des principes. On ne sait pas ou plus qui fait quoi mais tout le monde sait qu'il fait tout et n'importe quoi. Peu avant midi nous nous réveillons avec trois membres rigoureusement à la verticale. Nous sommes trois à pisser de concert. Nous échangeons nos numéros de portables, nous comptons bien nous revoir.
Blaise de son côté a raccompagné Laure au pied de son immeuble, il aurait voulu l'accompagner jusqu'à la porte de son appartement. C'est une fille bien Laure, elle a refusé.
Vers dix-sept heures, je suis rentré à la maison, maman était là, l'air furieuse :
- Bravo, tu découches maintenant sans rien me dire, je me suis inquiétée toute la nuit, j'ai failli appeler la police, les hôpitaux. J'ai téléphoné à Michel qui s'est foutu de moi en disant en riant que tu étais sûrement avec un fille ou un garçon, peut-être l'un après l'autre. Tu es dévergondé, tu me fais honte. Alors, qu'as-tu fait, je veux savoir. Est-ce que tu t'es protégé au moins ?
- Moi / Si j'étais avec une fille, oui j'ai mis un préservatif ; si c'était un garçon, non il ne pouvait pas tomber "enceint". Du reste, je n'étais pas avec un garçon mais avec deux adorables jeunes gens, oui, de sexe masculin. Du reste tu dois le sentir, je pue le sperme.
Et toi maman, qu'est-ce que tu sens ? Non ce n'est pas le sperme, peut-être qu'il n'en a pas, qu'il est impuissant ? Tiens, cela a une odeur de cyprine, non cela n'est pas possible ! Dis maman ce n'est pas possible ? Dis, réponds !