08-08-2020, 10:52 AM
1ere ANNEE Août : (37 / 60) (Nuit de réconciliation)
Éric préoccupé de l’état dans lequel il a laissé partir Thomas arrive au campement, il entre sous la toile commune et cherche des yeux les deux rouquins qui ne perdent rien pour attendre de l’engueulade qu’il va leur passer.
Ne les voyant pas il va regarder dans les deux autres toiles, il voit les trousses de toilettes et les serviettes humides mises à sécher sur les dossiers des sièges mais pas les deux énergumènes qui se sont volatilisés.
Regardant sa montre il en conclut qu’ils sont partis au restaurant car c’est bientôt l’heure du repas, il repart alors d’un bon pas dans cette direction et les trouve, comme il le pensait, attablé avec les autres qui sont déjà presque tous là.
Quelque chose de peu courant de sa part lui arrive alors en les regardant s’amuser comme si de rien n’était, une colère noire qui le pousse vers eux à les prendre par le col devant les regards surpris et ahuris de leurs amis qui n’en comprennent évidemment pas la raison.
- (Éric rouge de colère) Bande de petits cons !! Vous êtes fiers de vous et en plus vous vous marrez !! Je ne sais pas ce qui me retient de vous en mettre une dans la gueule !!
Flavien se lève et prend les bras d’Éric qui tiennent brutalement ses deux copains devenus livides devant cet accès de fureur qu’ils ne s’attendaient certainement pas à subir.
- Lâche-les s’il te plaît !! Ne m’oblige pas à utiliser la force contre toi !! Tu te calmes et tu t’expliques.
Éric lève les yeux vers la montagne de muscle qui le regarde froidement, il lâche les deux garçons qui n’en mènent pas larges ni l’un ni l’autre et se regardent avec effroi puis posent les yeux sur Éric qui en a les dents qui grincent de rage.
- Demande leur plutôt ce qu’ils ont fait ensemble sous la douche et pourquoi ils se sont roulé une pelle en en sortant.
Flavien stupéfait reporte son regard sur Florian et Raphaël.
- C’est quoi cette connerie ?
- (Raphaël en tremblant) Mais c’était pour rire !!
Flavien qui en lâche Éric de surprise.
- Comment ça pour rire ? Mais vous avez quel âge ? Passe pour « Flo » qui est encore un gamin, mais toi quand même ce n’est plus ton cas.
Raphaël baisse les yeux et d’une voix emprunte de remords explique dans les grandes lignes toute l’histoire, toute la bande est suspendue à ses lèvres et prend connaissance de ce qui au début ne devait être qu’une farce destinée à Florian et qui se termine en un début de drame entre les meilleurs amis du monde.
Mathis qui s’est levé et prend Éric par le bras pour lui parler.
- Et tu as laissé partir Thomas tout seul ? Tu le connais pourtant ? Maintenant dieu seul sait ce qu’il peut bien être en train de faire !!
Chloé les larmes aux yeux.
- Tu sais comment il est pourtant ? Il faut vite aller le chercher, il ne doit pas rester plus longtemps tout seul !!
Elle me fixe avec colère.
- Et toi arrête ce genre de jeux débiles, pour un surdoué il y a des moments où je me demande si tu es normal !!
- (J’essaie de répondre) Mais !! Ce sont eux qui ont commencé !!
- (Chloé rouge tomate) Oui et alors !! Pour une fois tu ne pouvais pas avoir l’intelligence d’entrer dans leurs jeux ? Tu vois où ça nous mène maintenant ? Le jour où il arrivera quelque chose à « Thom » tu feras quoi ? Déjà l’autre fois quand il est entré dans la cage, il aurait pu se faire tuer !! Tu y as pensé ? Il est fragile quand il s’agit de toi nous le savons tous et toi qu’est-ce que tu fais ? Tu t’arranges pour qu’il croie que tu le trompes et après ça tu vas dire que tu l’aimes ?
Je sens mes jambes commencer à trembler.
- Mais !!!
- (Chloé déchaînée) Il n’y a pas de mais !! Va !! Cours rattraper tes conneries maintenant et j’espère qu’il n’y aura pas de drame sinon je ne suis pas prête à te pardonner crois-moi.
Mon regard cherche une aide parmi mes amis mais tous baissent les yeux afin d’y échapper, je me rends compte alors de l’immensité de ma connerie et qu’ils ont raison de m’en vouloir.
Les larmes coulent sur mes joues quand je les quitte afin de partir à la recherche de Thomas, je commence à stresser sérieusement car ce qu’a si bien dit Chloé à un tel accent de vérité que je ne peux pas lui en vouloir.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, s’il arrive quelque chose à mon Thomas vous ne me reverrez plus, comme ça, vous n’aurez pas à me rejeter.
Un grand silence se fait autour de la table pendant qu’un gamin de tous justes dix-huit ans s’éloigne en pleurant, ils le regardent partir le cœur serré si fluet dans la pénombre de cette fin de mois d’août.
Damien en pleurs lui aussi s’adresse à Chloé.
- Mais !! T’es pas bien de lui parler comme ça toi ?
Chloé regarde le gamin en souriant tristement.
- Il en avait besoin crois-moi et puis je suis vraiment inquiète pour Thomas.
Éric calmé vient soutenir sa copine.
- Tu l’aimes toujours autant ? Avoue ?
Chloé lève sur lui ses yeux humides.
- Tu crois que je me serais mise dans un état pareil si ce n’était pas le cas ?
1ere ANNEE Août : (38 / 60) (Nuit de réconciliation) (suite)
Thomas après avoir monté la dune, redescend jusqu’à la plage et s’assied au bord de l’eau face à l’immensité marine.
Il ne peut croire qu’il se soit réellement passé quelque chose entre Florian et Raphaël mais c’est plus fort que lui, son cœur est déchiré et n’écoute pas sa raison.
Le soleil est magnifique ce soir, il est orangé et descend lentement sur l’horizon pour rejoindre l’océan.
La mélancolie qu’il éprouve le désespère, à son âge il ne devrait plus en être aussi souvent atteint il s’en rend compte mais dès que cela touche Florian il ne contrôle plus rien.
Il l’aime tellement que le moindre signe de sa part qui lui laisserait à penser qu’il s’éloigne de lui est comme un fer rouge que l’on enfoncerait dans son ventre.
Plus le temps passe et plus il le ressent, sa vie il en est parfaitement conscient, ne tient plus que par cet amour qui le lie à ce garçon.
Si un jour Florian devait s’éloigner de lui, cela lui serait tellement intolérable qu’il y mettrait fin sans aucun regret.
Depuis qu’il a l’âge d’avoir des souvenirs bien à lui et non ceux qu’il a par ouïe dire à force d’entendre ses parents les raconter, Florian a été là toujours présent à ses côtés.
D’abord simple copain d’enfance, puis ami fidèle, et enfin amour d’abord inconscient puis au fil du temps reconnu comme tel.
Beaucoup s’en sont étonnés au tout début car la différence d’âge qui maintenant devient moins flagrante était au départ si visible qu’elle prêtait à sourire de voir ce grand garçon de presque seize passer son temps avec ce petit freluquet roux d’à peine quatorze ans mais déjà si pétillant de vie, de malice et d’intelligence.
Thomas sourit en repensant à tout ça, cela lui semble si loin maintenant et pourtant cela ne date que de quelques années seulement.
Le jeune homme si mignon qu’est devenu « Flo » est l’amant si ardent avec lequel il passe depuis quelques mois des nuits de rêves lui est devenu indispensable.
Des pas discrets derrière son dos lui envoient un long frisson dans la colonne vertébrale, il ne se retourne pas car il sait au plus profond de lui à qui ils appartiennent et ses yeux prennent une couleur d’eau limpide rien qu’à imaginer la personne qui se trouve maintenant tout près de lui et qui se baisse doucement pour lui envoyer son souffle chaud dans le cou.
Une voix douce et sensuelle qu’il aime par-dessus tout fait vibrer son cœur et lui donne la chair de poule quand elle murmure avec une extrême gentillesse à son oreille.
- Pardonne-moi Thomas, je voulais juste vous prendre à votre propre jeu. Il ne s’est rien passé avec Raphaël et il ne se passera jamais rien avec qui que ce soit tant que nous ne serons pas ensemble, je croyais que tu le savais.
- (Thomas sans bouger) Je le sais Florian, ce n’est pas normal tu sais ?
Je me plaque lentement derrière lui le sentant frissonner à mon contact, d’une voix douce je lui demande :
- Qu’est ce qui n’est pas normal « Thom »
Thomas est si bien en cet instant magique qu’il ne répond pas tout de suite, laissant son cœur battre à l’unisson avec celui de son amour en profitant de ce magnifique coucher de soleil.
- D’aimer quelqu’un à ce point.
Mon cœur s’affole en entendant ses paroles dites avec autant de tendresse, ma tête vient se poser sur son épaule et ma joue se frotter doucement dans sa chevelure bouclée à l’odeur si enivrante.
- Mais si c’est normal, je ne pourrai plus vivre sans toi tu sais. Tu me pardonnes d’être aussi « gamin » parfois ?
Thomas frotte également sa joue contre celle de Florian, le contact de sa peau contre la sienne lui donne envie de goûter ses lèvres.
Le beau jeune homme tourne lentement la tête jusqu’à ce que leurs regards se rencontrent, ses yeux presque transparents maintenant se noient alors dans ceux d’un vert éclatant de l’élu de son cœur et dans un frémissement de tout son être, leurs bouches se prennent avec douceur puis passion dévorante.
Un très long moment passe alors le temps semblant figé autour de ces deux amoureux qui s’embrassent enlacés sous ce ciel rougeoyant, le vent délicieusement tiède faisant virevolter les magnifiques cheveux blonds du plus grand alors que ceux du plus frêle se confondent à la couleur du ciel.
Deux paires d’yeux aussi verts que ceux de leurs maîtres les fixent, les deux siamois sont allongés en haut de la dune et assistent en ronronnant à la réconciliation des deux garçons.
L’adoration que l’on peut lire dans leurs regards perçants en dit long sur l’amour que ces deux magnifiques félins leur portent, il ne serait pas bon à qui que ce soit d’avoir un geste menaçant ou même dérangeant envers eux car ils ont déjà prouvé de quoi ils sont capables si cela arrivait.
1ere ANNEE Août : (39 / 60) (nuit de réconciliation) (suite)
La première chose que voit Éric quand il arrive en haut de la dune sont les deux matous allongés sur le sable tels les sphinx d’Egypte.
Il s’arrête et regarde dans la même direction qu’eux et aperçoit les deux amants enlacés sur la plage, Raphaël arrive à sa hauteur et le prend par la hanche en se serrant contre lui et observe lui aussi ses deux amis enlacés en bas de la dune.
- Eh bien tu vois ? Il n’y a pas mort d’homme !!
- Oui parce qu’il ne s’est rien passé, imagine si cela n’avait pas été le cas.
- Florian est plus fort qu’il n’y paraît tu sais ? J’étais à sa merci et c’est lui qui a eu la force de tout arrêter, avec le recul je n’en reviens toujours pas de ma façon d’agir.
- Comment ça ?
- Au début c’était bien parti comme nous l’avions décidé, j’attendais qu’il soit bien excité pour le laisser en plan et puis d’un seul coup tout à basculer et je n’avais plus qu’une seule envie : qu’il me fasse l’amour là tout de suite, pourtant je te jure que ce n’est pas mon genre de perdre les pédales comme ça.
- Ok pour ce qu’il s’est passé à l’intérieur mais en sortant des sanitaires vous vous êtes embrassés et ça ne ressemblait pas vraiment à du chiqué.
- Et tu as encore une fois raison, ce n’en était pas. Nous voulions vous faire croire qu’il s’était passé quelque chose entre nous et là encore ça a dérapé, j’ai l’impression que je n’en ai pas encore fini avec Florian tu sais ? Mais tu verras bien quand ça t’arrivera à toi aussi.
- Qui te dit que ça va m’arriver ? Il n’y a rien de moins sûr et puis maintenant c’est toi que j’aime.
- C’est mon cas aussi et pourtant ça a bien failli !! J’ai idée qu’il y a du vrai quand je ne sais plus qui a dit qu’il n’a pas que le don de soigner les gens, je suis sûr qu’il y a un truc pas habituel qui se passe quand nous commençons à être trop près de lui avec des pensées sur nos envies de sexe.
- Florian ne ferait pas ce genre de coup bas à ses amis.
- Mais je le sais bien !! Puisque je t’ai dit que c’est lui qui a tout arrêté, peut-être n'en est-il même pas conscient lui-même qui sait ?
- Mouaih !! Tu as peut-être raison, sûrement même !! Juste que ça fait mal à la panse d’imaginer son petit ami faire des galipettes derrière son dos et je comprends très bien la réaction de « Thom » même si elle m’a semblé excessive, promets-moi de ne jamais faire quoi que ce soit avec un mec si nous ne sommes pas ensemble et d’accord pour le faire tous les deux ?
- Il n’y a que comme ça que je le conçois figure toi !! Et encore juste avec « Thom » et « Flo » et personne d’autre.
Éric remarque que ses deux amis assis plus bas se sont enfin décollés légèrement, il décide alors d’aller les rejoindre pour voir si tout va comme les apparences ont l’air de le faire penser.
- Allez !! Viens !! Profitons qu’ils se sont arrêtés de se bécoter pour les rejoindre.
Raphaël voit seulement les deux chats.
- En tous les cas ils ne risquaient pas de se faire agresser cette fois-ci.
- (Éric en souriant) Et quand on sait de quoi ils sont capables, ça donne froid dans le dos, non ?
- Tu peux le dire, mais au fait ? J’y pense tout d’un coup ? Tout à l’heure quand tu nous as pris par le col pour nous en mettre une, ils n’ont pas bougé il me semble !! Plutôt bizarre, tu ne trouves pas ?
Éric s’arrête et regarde Raphaël.
- Tu aurais voulu qu’ils me mettent en charpie comme les quatre gus l’autre jour ?
- Mais non !! T’es con ou quoi ? Juste que je me demandais pourquoi ils ne sont pas intervenus.
Éric réfléchi un instant.
- Sans doute parce qu’ils sentaient bien que je ne vous aurais jamais touchés (Il rit) Ou alors ils sont super-intellos et ils ont compris que vous méritiez une bonne trempe.
Raphaël en se serrant contre lui.
- Hum !! Tu sais que tu es impressionnant quand tu es en rogne toi ?
Éric sondant son regard.
- Tiens donc !! Serais-tu comme Sébastien par hasard ?
- (Raphaël en riant) Bah non quand même pas !! Mais je t’avouerais que ça m’a fait un truc pas déplaisant du tout après réflexion car sur le coup j’ai bien cru m’en prendre une, grande brute.
Éric sentant son ami tout excité.
- Oh ! Oh ! Qu’est-ce que tu me fais là ? Une poussée de libido subite ? Va falloir que je t’emmène consulter, ça tombe bien je connais un bon toubib et en plus il n’est pas loin.
Raphaël cherchant dans ses poches en ronchonnant.
- Rhaaa !!! Mais où est-elle encore passée ?
- (Éric intrigué) Qu’est-ce que tu cherches ?
Raphaël les yeux brillants de malices.
- Ma carte vitale tiens !! Tu crois qu’il me fera crédit ?
Thomas et Florian se retournent intrigués en entendant une cavalcade et des rires arriver vers eux, ils n’ont que le temps de relever les bras en guise de protection que leurs deux amis leur tombent dessus morts de rires.
Thomas en souriant et en repoussant doucement Éric qui est affalé sur lui.
- Ça vous arrive souvent de débouler comme ça sans prévenir les gars ?
Raphaël qui a complètement englouti Florian sous sa masse.
- C’est pour une urgence.
Éric n’apercevant plus qu’une touffe de cheveux roux.
- Il est où le comique ?
Une petite voix arrive de dessous Raphaël et demande sérieusement.
- Hou Hou!!! Par ici !!! Quelqu’un peut-il me passer une torche s’il vous plaît ? Je ne vois plus rien !!!
Les rires fusent alors dans le silence de la plage, Raphaël roule sur lui-même et regarde en pleurant de rire le petit gars qui apparaît devant eux les yeux pétillants d’amusement.
Éric préoccupé de l’état dans lequel il a laissé partir Thomas arrive au campement, il entre sous la toile commune et cherche des yeux les deux rouquins qui ne perdent rien pour attendre de l’engueulade qu’il va leur passer.
Ne les voyant pas il va regarder dans les deux autres toiles, il voit les trousses de toilettes et les serviettes humides mises à sécher sur les dossiers des sièges mais pas les deux énergumènes qui se sont volatilisés.
Regardant sa montre il en conclut qu’ils sont partis au restaurant car c’est bientôt l’heure du repas, il repart alors d’un bon pas dans cette direction et les trouve, comme il le pensait, attablé avec les autres qui sont déjà presque tous là.
Quelque chose de peu courant de sa part lui arrive alors en les regardant s’amuser comme si de rien n’était, une colère noire qui le pousse vers eux à les prendre par le col devant les regards surpris et ahuris de leurs amis qui n’en comprennent évidemment pas la raison.
- (Éric rouge de colère) Bande de petits cons !! Vous êtes fiers de vous et en plus vous vous marrez !! Je ne sais pas ce qui me retient de vous en mettre une dans la gueule !!
Flavien se lève et prend les bras d’Éric qui tiennent brutalement ses deux copains devenus livides devant cet accès de fureur qu’ils ne s’attendaient certainement pas à subir.
- Lâche-les s’il te plaît !! Ne m’oblige pas à utiliser la force contre toi !! Tu te calmes et tu t’expliques.
Éric lève les yeux vers la montagne de muscle qui le regarde froidement, il lâche les deux garçons qui n’en mènent pas larges ni l’un ni l’autre et se regardent avec effroi puis posent les yeux sur Éric qui en a les dents qui grincent de rage.
- Demande leur plutôt ce qu’ils ont fait ensemble sous la douche et pourquoi ils se sont roulé une pelle en en sortant.
Flavien stupéfait reporte son regard sur Florian et Raphaël.
- C’est quoi cette connerie ?
- (Raphaël en tremblant) Mais c’était pour rire !!
Flavien qui en lâche Éric de surprise.
- Comment ça pour rire ? Mais vous avez quel âge ? Passe pour « Flo » qui est encore un gamin, mais toi quand même ce n’est plus ton cas.
Raphaël baisse les yeux et d’une voix emprunte de remords explique dans les grandes lignes toute l’histoire, toute la bande est suspendue à ses lèvres et prend connaissance de ce qui au début ne devait être qu’une farce destinée à Florian et qui se termine en un début de drame entre les meilleurs amis du monde.
Mathis qui s’est levé et prend Éric par le bras pour lui parler.
- Et tu as laissé partir Thomas tout seul ? Tu le connais pourtant ? Maintenant dieu seul sait ce qu’il peut bien être en train de faire !!
Chloé les larmes aux yeux.
- Tu sais comment il est pourtant ? Il faut vite aller le chercher, il ne doit pas rester plus longtemps tout seul !!
Elle me fixe avec colère.
- Et toi arrête ce genre de jeux débiles, pour un surdoué il y a des moments où je me demande si tu es normal !!
- (J’essaie de répondre) Mais !! Ce sont eux qui ont commencé !!
- (Chloé rouge tomate) Oui et alors !! Pour une fois tu ne pouvais pas avoir l’intelligence d’entrer dans leurs jeux ? Tu vois où ça nous mène maintenant ? Le jour où il arrivera quelque chose à « Thom » tu feras quoi ? Déjà l’autre fois quand il est entré dans la cage, il aurait pu se faire tuer !! Tu y as pensé ? Il est fragile quand il s’agit de toi nous le savons tous et toi qu’est-ce que tu fais ? Tu t’arranges pour qu’il croie que tu le trompes et après ça tu vas dire que tu l’aimes ?
Je sens mes jambes commencer à trembler.
- Mais !!!
- (Chloé déchaînée) Il n’y a pas de mais !! Va !! Cours rattraper tes conneries maintenant et j’espère qu’il n’y aura pas de drame sinon je ne suis pas prête à te pardonner crois-moi.
Mon regard cherche une aide parmi mes amis mais tous baissent les yeux afin d’y échapper, je me rends compte alors de l’immensité de ma connerie et qu’ils ont raison de m’en vouloir.
Les larmes coulent sur mes joues quand je les quitte afin de partir à la recherche de Thomas, je commence à stresser sérieusement car ce qu’a si bien dit Chloé à un tel accent de vérité que je ne peux pas lui en vouloir.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, s’il arrive quelque chose à mon Thomas vous ne me reverrez plus, comme ça, vous n’aurez pas à me rejeter.
Un grand silence se fait autour de la table pendant qu’un gamin de tous justes dix-huit ans s’éloigne en pleurant, ils le regardent partir le cœur serré si fluet dans la pénombre de cette fin de mois d’août.
Damien en pleurs lui aussi s’adresse à Chloé.
- Mais !! T’es pas bien de lui parler comme ça toi ?
Chloé regarde le gamin en souriant tristement.
- Il en avait besoin crois-moi et puis je suis vraiment inquiète pour Thomas.
Éric calmé vient soutenir sa copine.
- Tu l’aimes toujours autant ? Avoue ?
Chloé lève sur lui ses yeux humides.
- Tu crois que je me serais mise dans un état pareil si ce n’était pas le cas ?
1ere ANNEE Août : (38 / 60) (Nuit de réconciliation) (suite)
Thomas après avoir monté la dune, redescend jusqu’à la plage et s’assied au bord de l’eau face à l’immensité marine.
Il ne peut croire qu’il se soit réellement passé quelque chose entre Florian et Raphaël mais c’est plus fort que lui, son cœur est déchiré et n’écoute pas sa raison.
Le soleil est magnifique ce soir, il est orangé et descend lentement sur l’horizon pour rejoindre l’océan.
La mélancolie qu’il éprouve le désespère, à son âge il ne devrait plus en être aussi souvent atteint il s’en rend compte mais dès que cela touche Florian il ne contrôle plus rien.
Il l’aime tellement que le moindre signe de sa part qui lui laisserait à penser qu’il s’éloigne de lui est comme un fer rouge que l’on enfoncerait dans son ventre.
Plus le temps passe et plus il le ressent, sa vie il en est parfaitement conscient, ne tient plus que par cet amour qui le lie à ce garçon.
Si un jour Florian devait s’éloigner de lui, cela lui serait tellement intolérable qu’il y mettrait fin sans aucun regret.
Depuis qu’il a l’âge d’avoir des souvenirs bien à lui et non ceux qu’il a par ouïe dire à force d’entendre ses parents les raconter, Florian a été là toujours présent à ses côtés.
D’abord simple copain d’enfance, puis ami fidèle, et enfin amour d’abord inconscient puis au fil du temps reconnu comme tel.
Beaucoup s’en sont étonnés au tout début car la différence d’âge qui maintenant devient moins flagrante était au départ si visible qu’elle prêtait à sourire de voir ce grand garçon de presque seize passer son temps avec ce petit freluquet roux d’à peine quatorze ans mais déjà si pétillant de vie, de malice et d’intelligence.
Thomas sourit en repensant à tout ça, cela lui semble si loin maintenant et pourtant cela ne date que de quelques années seulement.
Le jeune homme si mignon qu’est devenu « Flo » est l’amant si ardent avec lequel il passe depuis quelques mois des nuits de rêves lui est devenu indispensable.
Des pas discrets derrière son dos lui envoient un long frisson dans la colonne vertébrale, il ne se retourne pas car il sait au plus profond de lui à qui ils appartiennent et ses yeux prennent une couleur d’eau limpide rien qu’à imaginer la personne qui se trouve maintenant tout près de lui et qui se baisse doucement pour lui envoyer son souffle chaud dans le cou.
Une voix douce et sensuelle qu’il aime par-dessus tout fait vibrer son cœur et lui donne la chair de poule quand elle murmure avec une extrême gentillesse à son oreille.
- Pardonne-moi Thomas, je voulais juste vous prendre à votre propre jeu. Il ne s’est rien passé avec Raphaël et il ne se passera jamais rien avec qui que ce soit tant que nous ne serons pas ensemble, je croyais que tu le savais.
- (Thomas sans bouger) Je le sais Florian, ce n’est pas normal tu sais ?
Je me plaque lentement derrière lui le sentant frissonner à mon contact, d’une voix douce je lui demande :
- Qu’est ce qui n’est pas normal « Thom »
Thomas est si bien en cet instant magique qu’il ne répond pas tout de suite, laissant son cœur battre à l’unisson avec celui de son amour en profitant de ce magnifique coucher de soleil.
- D’aimer quelqu’un à ce point.
Mon cœur s’affole en entendant ses paroles dites avec autant de tendresse, ma tête vient se poser sur son épaule et ma joue se frotter doucement dans sa chevelure bouclée à l’odeur si enivrante.
- Mais si c’est normal, je ne pourrai plus vivre sans toi tu sais. Tu me pardonnes d’être aussi « gamin » parfois ?
Thomas frotte également sa joue contre celle de Florian, le contact de sa peau contre la sienne lui donne envie de goûter ses lèvres.
Le beau jeune homme tourne lentement la tête jusqu’à ce que leurs regards se rencontrent, ses yeux presque transparents maintenant se noient alors dans ceux d’un vert éclatant de l’élu de son cœur et dans un frémissement de tout son être, leurs bouches se prennent avec douceur puis passion dévorante.
Un très long moment passe alors le temps semblant figé autour de ces deux amoureux qui s’embrassent enlacés sous ce ciel rougeoyant, le vent délicieusement tiède faisant virevolter les magnifiques cheveux blonds du plus grand alors que ceux du plus frêle se confondent à la couleur du ciel.
Deux paires d’yeux aussi verts que ceux de leurs maîtres les fixent, les deux siamois sont allongés en haut de la dune et assistent en ronronnant à la réconciliation des deux garçons.
L’adoration que l’on peut lire dans leurs regards perçants en dit long sur l’amour que ces deux magnifiques félins leur portent, il ne serait pas bon à qui que ce soit d’avoir un geste menaçant ou même dérangeant envers eux car ils ont déjà prouvé de quoi ils sont capables si cela arrivait.
1ere ANNEE Août : (39 / 60) (nuit de réconciliation) (suite)
La première chose que voit Éric quand il arrive en haut de la dune sont les deux matous allongés sur le sable tels les sphinx d’Egypte.
Il s’arrête et regarde dans la même direction qu’eux et aperçoit les deux amants enlacés sur la plage, Raphaël arrive à sa hauteur et le prend par la hanche en se serrant contre lui et observe lui aussi ses deux amis enlacés en bas de la dune.
- Eh bien tu vois ? Il n’y a pas mort d’homme !!
- Oui parce qu’il ne s’est rien passé, imagine si cela n’avait pas été le cas.
- Florian est plus fort qu’il n’y paraît tu sais ? J’étais à sa merci et c’est lui qui a eu la force de tout arrêter, avec le recul je n’en reviens toujours pas de ma façon d’agir.
- Comment ça ?
- Au début c’était bien parti comme nous l’avions décidé, j’attendais qu’il soit bien excité pour le laisser en plan et puis d’un seul coup tout à basculer et je n’avais plus qu’une seule envie : qu’il me fasse l’amour là tout de suite, pourtant je te jure que ce n’est pas mon genre de perdre les pédales comme ça.
- Ok pour ce qu’il s’est passé à l’intérieur mais en sortant des sanitaires vous vous êtes embrassés et ça ne ressemblait pas vraiment à du chiqué.
- Et tu as encore une fois raison, ce n’en était pas. Nous voulions vous faire croire qu’il s’était passé quelque chose entre nous et là encore ça a dérapé, j’ai l’impression que je n’en ai pas encore fini avec Florian tu sais ? Mais tu verras bien quand ça t’arrivera à toi aussi.
- Qui te dit que ça va m’arriver ? Il n’y a rien de moins sûr et puis maintenant c’est toi que j’aime.
- C’est mon cas aussi et pourtant ça a bien failli !! J’ai idée qu’il y a du vrai quand je ne sais plus qui a dit qu’il n’a pas que le don de soigner les gens, je suis sûr qu’il y a un truc pas habituel qui se passe quand nous commençons à être trop près de lui avec des pensées sur nos envies de sexe.
- Florian ne ferait pas ce genre de coup bas à ses amis.
- Mais je le sais bien !! Puisque je t’ai dit que c’est lui qui a tout arrêté, peut-être n'en est-il même pas conscient lui-même qui sait ?
- Mouaih !! Tu as peut-être raison, sûrement même !! Juste que ça fait mal à la panse d’imaginer son petit ami faire des galipettes derrière son dos et je comprends très bien la réaction de « Thom » même si elle m’a semblé excessive, promets-moi de ne jamais faire quoi que ce soit avec un mec si nous ne sommes pas ensemble et d’accord pour le faire tous les deux ?
- Il n’y a que comme ça que je le conçois figure toi !! Et encore juste avec « Thom » et « Flo » et personne d’autre.
Éric remarque que ses deux amis assis plus bas se sont enfin décollés légèrement, il décide alors d’aller les rejoindre pour voir si tout va comme les apparences ont l’air de le faire penser.
- Allez !! Viens !! Profitons qu’ils se sont arrêtés de se bécoter pour les rejoindre.
Raphaël voit seulement les deux chats.
- En tous les cas ils ne risquaient pas de se faire agresser cette fois-ci.
- (Éric en souriant) Et quand on sait de quoi ils sont capables, ça donne froid dans le dos, non ?
- Tu peux le dire, mais au fait ? J’y pense tout d’un coup ? Tout à l’heure quand tu nous as pris par le col pour nous en mettre une, ils n’ont pas bougé il me semble !! Plutôt bizarre, tu ne trouves pas ?
Éric s’arrête et regarde Raphaël.
- Tu aurais voulu qu’ils me mettent en charpie comme les quatre gus l’autre jour ?
- Mais non !! T’es con ou quoi ? Juste que je me demandais pourquoi ils ne sont pas intervenus.
Éric réfléchi un instant.
- Sans doute parce qu’ils sentaient bien que je ne vous aurais jamais touchés (Il rit) Ou alors ils sont super-intellos et ils ont compris que vous méritiez une bonne trempe.
Raphaël en se serrant contre lui.
- Hum !! Tu sais que tu es impressionnant quand tu es en rogne toi ?
Éric sondant son regard.
- Tiens donc !! Serais-tu comme Sébastien par hasard ?
- (Raphaël en riant) Bah non quand même pas !! Mais je t’avouerais que ça m’a fait un truc pas déplaisant du tout après réflexion car sur le coup j’ai bien cru m’en prendre une, grande brute.
Éric sentant son ami tout excité.
- Oh ! Oh ! Qu’est-ce que tu me fais là ? Une poussée de libido subite ? Va falloir que je t’emmène consulter, ça tombe bien je connais un bon toubib et en plus il n’est pas loin.
Raphaël cherchant dans ses poches en ronchonnant.
- Rhaaa !!! Mais où est-elle encore passée ?
- (Éric intrigué) Qu’est-ce que tu cherches ?
Raphaël les yeux brillants de malices.
- Ma carte vitale tiens !! Tu crois qu’il me fera crédit ?
Thomas et Florian se retournent intrigués en entendant une cavalcade et des rires arriver vers eux, ils n’ont que le temps de relever les bras en guise de protection que leurs deux amis leur tombent dessus morts de rires.
Thomas en souriant et en repoussant doucement Éric qui est affalé sur lui.
- Ça vous arrive souvent de débouler comme ça sans prévenir les gars ?
Raphaël qui a complètement englouti Florian sous sa masse.
- C’est pour une urgence.
Éric n’apercevant plus qu’une touffe de cheveux roux.
- Il est où le comique ?
Une petite voix arrive de dessous Raphaël et demande sérieusement.
- Hou Hou!!! Par ici !!! Quelqu’un peut-il me passer une torche s’il vous plaît ? Je ne vois plus rien !!!
Les rires fusent alors dans le silence de la plage, Raphaël roule sur lui-même et regarde en pleurant de rire le petit gars qui apparaît devant eux les yeux pétillants d’amusement.
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