01-02-2022, 03:12 PM
Je réalise combien Raphaël doit être à l’étroit dans cette « chambre » minuscule. Je me rends compte qu’il ne doit pas avoir facile. C’est le choc de deux mondes. Je vis dans une chambre de plus de vingt-cinq mètres carrés et la sienne n’en a même pas la moitié ! Je me rends compte qu’il vit dans un autre monde que le mien, qu’il n’a pas la même façon de vivre, en un mot : je ne le connais pas !
Rap : « Bienvenue dans mon antre.
Moi : Merci Raph.
Rap : Je tiens à te remercier pour m’avoir écouté dimanche.
Moi : Mais c’est normal, tu étais si seul dans ton coin.
Rap : Je sais, j’ai difficile à aborder les gens, les jeunes ou les moins jeunes, je suis si timide et puis il y a eu, enfin…
Moi : Oui il y a eu ce dont tu m’as parlé, ton viol !
Rap : Oui, ça n’a fait qu’empirer les choses !
Moi : Tu sais Raph, je veux seulement t’aider, je veux être ton ami, au sens premier, soit celui qui apporte son amitié sans autre but particulier. Je suis avec Ben, mais ça c’est de l’amour, ce qui est au-delà de l’amitié.
Rap : J’ai bien compris Phil. Je sais, du moins j’ai compris que tu voulais seulement m’aider, sans arrière-pensée.
Moi : Oui Raph, c’est tout à fait ça, je veux être ton ami et te soutenir comme un ami doit le faire.
Rap : Merci Phil. Puis-je te demander : veux-tu être mon ami ?
Moi : Oh oui Raphaël, je suis très heureux de t’entendre faire cette demande. Bien sûr que j’accepte !
Rap : Merci Phil. Moi aussi je t’accepte comme ami et j’espère que nous pourrons compter l’un sur l’autre.
Moi : C’est ça le but Raph, c’est de pouvoir se faire confiance mutuellement.
Nous nous serrons la main et nous nous faisons l’accolade. Je ne pensais pas qu’il aurait accepté l’accolade, c’est un très bon signe. Cela montre qu’il me fait confiance.
Rap : Je t’ai dit que j’avais été, enfin tu vois, … ils étaient homos, je les avais déjà vu s’embrasser et se caresser très ostensiblement lorsque j’étais près des douches du camping. En dehors de ça ils jouaient avec d’autres jeunes et j’avais rejoint le groupe pour ne pas rester seul. C’est donc à la fin du séjour qu’ils m’ont agressé. Ils pensaient que j’étais moi aussi gay, mais je ne le suis pas, enfin dû moins je ne pense pas. Je dois te dire que je n’ai pas de copine non plus.
Moi : Je comprends que tu te méfies des « homos » car tu as l’impression qu’ils pourraient s’en prendre à toi. Mais Raph tu es tombé sur deux « connards » de première ! J’en suis navré pour toi et j’en suis dégoûté.
Rap : Je m’excuse de t’avoir mal jugé. Je vois que je me suis trompé sur ton compte et sûrement sur celui de Ben et de Gaby.
Moi : Pas de souci pour moi, j’ai bien compris ton malaise.
Rap : Tu vois, cela fait plus d’un an et je ne sais toujours pas où j’en suis. Je n’en ai parlé avec personne, à part toi.
Moi : Je sais ce que c’est, moi j’ai eu la chance d’avoir mes parents et ma famille avec moi. Ils savaient que j’étais gay et que j’aimais Henri à l’époque. Henri avait été invité à venir en vacances avec nous. Nous sommes tombés sur trois jeunes homophobes. Puis, bon, ils m’ont, … enfin ils ont commencé par me pisser dessus, puis ils se sont branlés sur moi avant que le plus grand ne tente de m’introduire un bois dans mon anus. Je …
Des larmes me reviennent, mes yeux s’embrument, mes joues s’humidifient, moi qui ne voulais pas pleurer. Raphaël reste coi, il ne dit rien. Je me ressaisis et je m’essuie les joues avec la paume de mes mains.
Rap : Oh Phil, mais c’est horrible.
Moi : Et toi Raph tu as aussi souffert, d’autant plus que, si j’ai bien compris, ils t’ont sodomisé !
Rap : Oui, l’un des deux, l’autre me maintenait au sol.
Moi : Tu n’en a pas parlé à tes parents, même en sous-entendu ?
Rap : Non Phil, j’ai eu si peur.
Moi : Tu devrais le leur dire, c’est important, cela t’aidera un peu à remettre tes idées en place. Puis tu pourrais être suivi par un psy.
Rap : Je ne sais pas comment m’y prendre.
Moi : Tu veux que je t’aide à exprimer ce que tu ressens, ce qui s’est passé, à tes parents ?
Rap : Oui, tu le ferais pour moi ?
Moi : Bien entendu Raph, je suis ton ami maintenant et c’est pour ça que je te le propose. Tu ne peux pas rester comme ça, tu te détruis à petit feu !
Rap : OK, mais il faut le faire tant que j’y suis prêt !
Moi : Ça marche, dès que tu penses que ce sera le moment, on y va !
On entend un peu de bruit derrière la porte. Raphaël se lève et l’ouvre. Il voit sa sœur qui descend les marches d’escalier vers le premier étage. Il l’appelle, elle s’arrête. Elle tourne la tête vers son frère, elle pleure. Raph demande qu’elle remonte, il insiste à deux reprises, puis elle opère un demi-tour et entre dans la chambre.
Catherine cesse alors de pleurer, elle s’essuie les larmes avec le mouchoir que Raphaël lui tend. Une fois calmée et plus sereine, Raphaël lui demande :
Rap : « Tu as tout entendu ?
Cat : Oui Raph, je suis désolée de vous avoir espionné.
Rap : Tu as compris que …
Cat : Oui, que tu as été violé !
Rap : Je … je ne sais pas ce que …
Cat : Je suis tellement navrée d’avoir appris ce qui t’était arrivé. Je comprends maintenant pourquoi tu t’es renfermé.
Moi : Je suis venu pour aider ton frère à passer ce cap. Je suis certain qu’il devait en parler, car il ne faut pas garder ce genre de chose pour soi !
Cat : J’ai bien compris que tu venais pour aider mon frère, mais quand j’ai entendu que toi aussi tu avais été attaqué et violé d’une autre façon aussi abjecte, j’ai commencé à pleurer me rendant compte que mon frère était en souffrance et que son nouvel ami aussi.
Rap : Je ne sais pas ce que je dois faire, j’avais décidé d’en parler aux parents, il faut que je le fasse. Catherine il faudra me soutenir. Je peux compter sur toi ?
Cat : Bien entendu que je suis avec toi et que tu peux compter sur moi.
Rap : Merci, je sais que j’ai parfois été odieux avec toi, je te demande pardon !
Cat : Tu es pardonné frérot, si j’avais su je ne t’aurais pas tant charrié comme je l’ai souvent fait.
Rap : Je ne t’en tiens pas rigueur. Allez viens me faire un câlin, il y a si longtemps !
Je vois Catherine venir se blottir dans les bras de son frère. Ils restent enlacés cinq bonnes minutes. Ils s’asseyent ensuite sur le lit et attendent, silencieux. Au bout d’un moment Catherine dit :
Cat : Merci Raph, cela m’a rappelé nos câlins quand j’avais peur le soir dans le noir et que je n’avais que cinq ans !
Rap : Moi aussi je me souviens de cette époque-là. Merci pour ton câlin, ça me remonte le moral.
Cat : Je suis heureux de pouvoir t’aider. Puis-je te demander de t’ouvrir plus à moi et de me raconter tes peurs et tes joies aussi bien sûr !
Rap : Oui, je te le promets ! Et toi tu te confierais à moi ?
Cat : Je pense que je peux le faire, je te retrouve comme mon grand frère que j’aime.
Rap : Moi aussi je t’aime ma sœurette !
Raphaël se penche vers sa sœur et lui donne un bisou sur le front. Je suis certain qu’ils se sont retrouvés, qu’ils se sont redécouverts ! Je suis heureux pour eux, cela me fait chaud au cœur. Reste encore à Raphaël de raconter à ses parents ce qu’il a vécu et qu’il a gardé pour lui si longtemps.
Cat : Phil, tu sais Raph m’a parlé de toi dimanche. Il m’a dit qu’il avait un nouveau copain chez les scouts. Il disait que tu l’avais mis en confiance et qu’il t’avait parlé de lui. Je viens de voir qu’il n’a pas dit toute la vérité, tu es comme un ami pour lui maintenant. Il m’a dit que tu es gay, peu importe, pour moi ce n’est pas ça qui compte, c’est l’amitié que tu donnes aux autres. Raph m’a encore expliqué ce que tu avais fait lors de ton dernier camp avec Gaby. Alors je te dis merci d’aider mon grand frère.
Moi : Merci Cath, mais il faut que Raph puisse parler et peut-être se confier à un psy pour qu’il puisse passer le cap. Je le lui ai dit. Mais il faut que vos parents soient mis au courant pour qu’ils l’aident à aller de l’avant. Bien entendu je reste avec vous pour vous aider !
Rap : Il faut que je le fasse aujourd’hui. Phil acceptes-tu de rester pour ce moment que je redoute ?
Moi : Mais sans problème Raph, je suis avec toi, en toute amitié !
Rap : Merci. Je suis si heureux d’avoir fait ta connaissance et je m’excuse encore pour les préjugés que j’avais envers les homosexuels.
Moi : Ne t’inquiète pas Raph.
Rap : Je pense que notre père est rentré. Cath tu peux aller voir si c’est bien le cas ?
Cat : D’accord, je reviens directement après ! »
Rap : « Bienvenue dans mon antre.
Moi : Merci Raph.
Rap : Je tiens à te remercier pour m’avoir écouté dimanche.
Moi : Mais c’est normal, tu étais si seul dans ton coin.
Rap : Je sais, j’ai difficile à aborder les gens, les jeunes ou les moins jeunes, je suis si timide et puis il y a eu, enfin…
Moi : Oui il y a eu ce dont tu m’as parlé, ton viol !
Rap : Oui, ça n’a fait qu’empirer les choses !
Moi : Tu sais Raph, je veux seulement t’aider, je veux être ton ami, au sens premier, soit celui qui apporte son amitié sans autre but particulier. Je suis avec Ben, mais ça c’est de l’amour, ce qui est au-delà de l’amitié.
Rap : J’ai bien compris Phil. Je sais, du moins j’ai compris que tu voulais seulement m’aider, sans arrière-pensée.
Moi : Oui Raph, c’est tout à fait ça, je veux être ton ami et te soutenir comme un ami doit le faire.
Rap : Merci Phil. Puis-je te demander : veux-tu être mon ami ?
Moi : Oh oui Raphaël, je suis très heureux de t’entendre faire cette demande. Bien sûr que j’accepte !
Rap : Merci Phil. Moi aussi je t’accepte comme ami et j’espère que nous pourrons compter l’un sur l’autre.
Moi : C’est ça le but Raph, c’est de pouvoir se faire confiance mutuellement.
Nous nous serrons la main et nous nous faisons l’accolade. Je ne pensais pas qu’il aurait accepté l’accolade, c’est un très bon signe. Cela montre qu’il me fait confiance.
Rap : Je t’ai dit que j’avais été, enfin tu vois, … ils étaient homos, je les avais déjà vu s’embrasser et se caresser très ostensiblement lorsque j’étais près des douches du camping. En dehors de ça ils jouaient avec d’autres jeunes et j’avais rejoint le groupe pour ne pas rester seul. C’est donc à la fin du séjour qu’ils m’ont agressé. Ils pensaient que j’étais moi aussi gay, mais je ne le suis pas, enfin dû moins je ne pense pas. Je dois te dire que je n’ai pas de copine non plus.
Moi : Je comprends que tu te méfies des « homos » car tu as l’impression qu’ils pourraient s’en prendre à toi. Mais Raph tu es tombé sur deux « connards » de première ! J’en suis navré pour toi et j’en suis dégoûté.
Rap : Je m’excuse de t’avoir mal jugé. Je vois que je me suis trompé sur ton compte et sûrement sur celui de Ben et de Gaby.
Moi : Pas de souci pour moi, j’ai bien compris ton malaise.
Rap : Tu vois, cela fait plus d’un an et je ne sais toujours pas où j’en suis. Je n’en ai parlé avec personne, à part toi.
Moi : Je sais ce que c’est, moi j’ai eu la chance d’avoir mes parents et ma famille avec moi. Ils savaient que j’étais gay et que j’aimais Henri à l’époque. Henri avait été invité à venir en vacances avec nous. Nous sommes tombés sur trois jeunes homophobes. Puis, bon, ils m’ont, … enfin ils ont commencé par me pisser dessus, puis ils se sont branlés sur moi avant que le plus grand ne tente de m’introduire un bois dans mon anus. Je …
Des larmes me reviennent, mes yeux s’embrument, mes joues s’humidifient, moi qui ne voulais pas pleurer. Raphaël reste coi, il ne dit rien. Je me ressaisis et je m’essuie les joues avec la paume de mes mains.
Rap : Oh Phil, mais c’est horrible.
Moi : Et toi Raph tu as aussi souffert, d’autant plus que, si j’ai bien compris, ils t’ont sodomisé !
Rap : Oui, l’un des deux, l’autre me maintenait au sol.
Moi : Tu n’en a pas parlé à tes parents, même en sous-entendu ?
Rap : Non Phil, j’ai eu si peur.
Moi : Tu devrais le leur dire, c’est important, cela t’aidera un peu à remettre tes idées en place. Puis tu pourrais être suivi par un psy.
Rap : Je ne sais pas comment m’y prendre.
Moi : Tu veux que je t’aide à exprimer ce que tu ressens, ce qui s’est passé, à tes parents ?
Rap : Oui, tu le ferais pour moi ?
Moi : Bien entendu Raph, je suis ton ami maintenant et c’est pour ça que je te le propose. Tu ne peux pas rester comme ça, tu te détruis à petit feu !
Rap : OK, mais il faut le faire tant que j’y suis prêt !
Moi : Ça marche, dès que tu penses que ce sera le moment, on y va !
On entend un peu de bruit derrière la porte. Raphaël se lève et l’ouvre. Il voit sa sœur qui descend les marches d’escalier vers le premier étage. Il l’appelle, elle s’arrête. Elle tourne la tête vers son frère, elle pleure. Raph demande qu’elle remonte, il insiste à deux reprises, puis elle opère un demi-tour et entre dans la chambre.
Catherine cesse alors de pleurer, elle s’essuie les larmes avec le mouchoir que Raphaël lui tend. Une fois calmée et plus sereine, Raphaël lui demande :
Rap : « Tu as tout entendu ?
Cat : Oui Raph, je suis désolée de vous avoir espionné.
Rap : Tu as compris que …
Cat : Oui, que tu as été violé !
Rap : Je … je ne sais pas ce que …
Cat : Je suis tellement navrée d’avoir appris ce qui t’était arrivé. Je comprends maintenant pourquoi tu t’es renfermé.
Moi : Je suis venu pour aider ton frère à passer ce cap. Je suis certain qu’il devait en parler, car il ne faut pas garder ce genre de chose pour soi !
Cat : J’ai bien compris que tu venais pour aider mon frère, mais quand j’ai entendu que toi aussi tu avais été attaqué et violé d’une autre façon aussi abjecte, j’ai commencé à pleurer me rendant compte que mon frère était en souffrance et que son nouvel ami aussi.
Rap : Je ne sais pas ce que je dois faire, j’avais décidé d’en parler aux parents, il faut que je le fasse. Catherine il faudra me soutenir. Je peux compter sur toi ?
Cat : Bien entendu que je suis avec toi et que tu peux compter sur moi.
Rap : Merci, je sais que j’ai parfois été odieux avec toi, je te demande pardon !
Cat : Tu es pardonné frérot, si j’avais su je ne t’aurais pas tant charrié comme je l’ai souvent fait.
Rap : Je ne t’en tiens pas rigueur. Allez viens me faire un câlin, il y a si longtemps !
Je vois Catherine venir se blottir dans les bras de son frère. Ils restent enlacés cinq bonnes minutes. Ils s’asseyent ensuite sur le lit et attendent, silencieux. Au bout d’un moment Catherine dit :
Cat : Merci Raph, cela m’a rappelé nos câlins quand j’avais peur le soir dans le noir et que je n’avais que cinq ans !
Rap : Moi aussi je me souviens de cette époque-là. Merci pour ton câlin, ça me remonte le moral.
Cat : Je suis heureux de pouvoir t’aider. Puis-je te demander de t’ouvrir plus à moi et de me raconter tes peurs et tes joies aussi bien sûr !
Rap : Oui, je te le promets ! Et toi tu te confierais à moi ?
Cat : Je pense que je peux le faire, je te retrouve comme mon grand frère que j’aime.
Rap : Moi aussi je t’aime ma sœurette !
Raphaël se penche vers sa sœur et lui donne un bisou sur le front. Je suis certain qu’ils se sont retrouvés, qu’ils se sont redécouverts ! Je suis heureux pour eux, cela me fait chaud au cœur. Reste encore à Raphaël de raconter à ses parents ce qu’il a vécu et qu’il a gardé pour lui si longtemps.
Cat : Phil, tu sais Raph m’a parlé de toi dimanche. Il m’a dit qu’il avait un nouveau copain chez les scouts. Il disait que tu l’avais mis en confiance et qu’il t’avait parlé de lui. Je viens de voir qu’il n’a pas dit toute la vérité, tu es comme un ami pour lui maintenant. Il m’a dit que tu es gay, peu importe, pour moi ce n’est pas ça qui compte, c’est l’amitié que tu donnes aux autres. Raph m’a encore expliqué ce que tu avais fait lors de ton dernier camp avec Gaby. Alors je te dis merci d’aider mon grand frère.
Moi : Merci Cath, mais il faut que Raph puisse parler et peut-être se confier à un psy pour qu’il puisse passer le cap. Je le lui ai dit. Mais il faut que vos parents soient mis au courant pour qu’ils l’aident à aller de l’avant. Bien entendu je reste avec vous pour vous aider !
Rap : Il faut que je le fasse aujourd’hui. Phil acceptes-tu de rester pour ce moment que je redoute ?
Moi : Mais sans problème Raph, je suis avec toi, en toute amitié !
Rap : Merci. Je suis si heureux d’avoir fait ta connaissance et je m’excuse encore pour les préjugés que j’avais envers les homosexuels.
Moi : Ne t’inquiète pas Raph.
Rap : Je pense que notre père est rentré. Cath tu peux aller voir si c’est bien le cas ?
Cat : D’accord, je reviens directement après ! »