21-01-2022, 10:14 AM
Jea : « Dis-moi Phil, j’espère que tu vas faire attention !
Moi : Ne t’inquiète pas frérot, je ne compte pas dire à tout le monde que je suis gay, je ne suis pas maso à ce point. Je ne dis rien et je pratique le judo, un point c’est tout !
Jea : Tant mieux, mais reste sur tes gardes !
Moi : Je n’ai pas envie d’être pris à partie par n’importe quel mec, je tiens à rester tranquille, neutre et seulement montrer que je peux pratiquer le judo.
Mam : C’est très bien comme ça. Jean, laisse ton frère prendre ses marques, je suis certaine qu’il fera doublement attention.
Moi : Merci Maman…. Merci Jean de penser à moi !
Pap : J’aime mieux ça. Jean tu sais ton frère sais plus que quiconque qu’il doit rester attentif et sur ses gardes, alors je lui fais confiance.
Jea : C’est pour toi Phil, tu sais que je tiens à toi et que je n’ai pas envie de savoir que tu as été pris à partie parce que tu es gay, c’est juste ça !
Moi : Merci Jean, t’es super comme frère.
Mam : Qui veut un peu de glace comme dessert ?
Tous : Moi… »
C’est avec soulagement que je mange ma glace. Je sais que Jean est inquiet pour moi. Je sais qu’il tient à moi et qu’il m’aime. Toute ma famille m’aime et moi aussi je les aime tant. Je sais que je vis dans une famille ouverte et aimante, mais je dois aussi pouvoir vivre sans être perpétuellement surveillé ou observé. J’en toucherai un mot à Ben pour avoir son avis, mais je pense qu’il sera d’accord avec moi, il faut que je parvienne à vivre dans notre société si intolérante vis-à-vis de ce qui n’est pas conventionnel, c’est le rejet des homosexuels, des gens de couleur, des marginaux, des filles-mères, etc. Dans quelle société vivons-nous ! Ce n’est pas pour ça que je n’en pense pas moins. Dans ma classe il y a deux africains, super sympas, trois juifs, deux musulmans et les autres, soit ils sont catholiques ou alors athées. Certains sont de très bons copains et pour moi c’est ça l’essentiel.
Je pense alors à Raphaël, je sais qu’il n’est pas très bien dans sa peau et il serait peut-être bien que je le rencontre pour le soutenir et probablement l’aider à aller de l’avant et lui donner l’occasion de dire ce qui le tracasse pour qu’il se libère. Je vais lui demander si nous pouvons nous voir ce mercredi après-midi. Je vais lui téléphoner, je me lève et je lui sonne.
Moi : « Allô Raphaël.
Rap : Bonjour Phil, merci de me contacter.
Moi : Comment vas-tu ?
Rap : Oh ça va doucement. Merci de m’avoir parlé dimanche !
Moi : Pas de soucis Raph, c’est normal ! Je te sonne, c’est pour savoir si je peux passer mercredi après-midi !
Rap : Pour moi c’est bon, mais après seize heures trente car avant ça je suis au club de badminton !
Moi : C’est super, je passe mercredi après seize heures trente alors !
Rap : Pas de problème. À mercredi.
Moi : Bonne soirée. »
Je suis content qu’il ait accepter ma visite. J’aurai l’occasion de lui parler et d’approfondir notre conversation de dimanche. La seule chose que j’espère c’est qu’il ne se ferme pas comme une huitre et qu’il ne me dise plus rien. Je verrai bien le moment venu, je serai très diplomate lors de notre rencontre.
J’explique à mes parents ce que je viens de faire. Ils semblent heureux de voir que je prends des initiatives comme celle-là pour soutenir mes amis et mes copains scouts. Nous parlons encore de choses et d’autres avec Jean qui est resté avec nous. J’aime bien de pouvoir ainsi discuter en famille de divers sujets qui intéressent pas mal de monde. Il va être temps que j’aille dormir. Je fais la bise à ma famille et je monte dans ma chambre. Je relis une dernière fois mon cours d’histoire.
Je passe à la salle de bain et je prends ma douche chaude mais pas trop, c’est plutôt tiède. Je suis sous le jet et j’entends frapper à la porte de la salle de bain. Je crie : « entre ». C’est Jean qui ouvre la porte. Il me demande s’il peut entrer, je lui dis bien sûr : oui ! Il est nu et il va se laver les dents. Je sais qu’il ira sous la douche après ce brossage très important avant d’aller dormir. Je termine de me rincer convenablement lorsque Jean entre sous la douche. Il me dit que l’eau n’est pas assez chaude et il augmente la partie d’eau chaude. Pour ma part je sors de la douche italienne et je m’essuie. M’étant déjà brossé les dents avant de me laver, je salue Jean et je sors de la salle d’eau pour aller dans ma chambre.
Je mets un disque des « Beatles » (Abbey Road). Je sais que quand la face « A » sera terminée que je vais éteindre et je vais me plonger dans les bras de Morphée. Durant l’écoute du disque, je repense à ma journée, aux cours et à mon travail scolaire terminé pour demain et pour jeudi. Puis c’est ce retour au club de judo. Les propos de Timothée concernant d’éventuels homophobes au sein du club. J’espère qu’ils ne vont pas découvrir que je suis « de la Jaquette » comme ils disent ! La face « A » est terminée, je coupe l’ampli et j’éteins la lumière.
Une fois dans le noir, je pense à Ben. Je me demande ce qu’il fait, à mon avis lui aussi va se coucher dans son lit. Je sens mon membre viril prendre de l’ampleur, il ne faut pas une minute pour qu’il soit dur comme du bois. Je me laisse aller et ma main prends ma colonne de chair et s’applique à effectuer des mouvements alternatifs sur toute sa longueur. J’aime prendre mon temps, mais pas trop quand même. Mes mouvements sont à la fois lents et puis plus rapide, je dose la montée de l’orgasme. Puis c’est au bout de quelques minutes que je jouis, heureux, rempli de bonheur en pensant à mon Ben d’amour. Je m’essuie avec un mouchoir en papier et je m’endors en songeant à mon amoureux.
Ma journée à l’école s’est très bien passée. Nous avons eu une interrogation en anglais, sur du vocabulaire relevé dans un article de journal. À midi, c’est le passage à la cantine qui a été l’occasion de discuter avec des élèves de première année, soit les plus jeunes du bahut. C’est courant que les élèves de dernière année s’occupent d’orienter les plus jeunes. Ils sont en sorte « parrains » d’un jeune, ce qui favorise l’intégration au niveau de l’école mais aussi de pouvoir se rendre compte, que les plus jeunes sont eux aussi parfois dotés d’un sens aigu de l’envie de progresser et d’être informés de ce qui se passe dans l’école à tout point de vue, que ce soit organisationnel, sportif, culturel ou autre !
J’ai donc mangé avec un jeune de 12 ans, un prénommé Patrice. Il a un frère, Michel, aussi élève dans l’école et qui est lui en quatrième, il a seize ans. Nous avons parlé d’un tas de choses, mais j’ai souvent dû répondre à ses questions assez pointues pour tout ce qui à trait aux activités culturelles de l’établissement, des sorties « théâtre » ou la soirée mensuelle de cinéma organisée au sein de l’école, du voyage culturel qui a lieu en mai, etc. Je me suis rendu compte qu’il était super intéressé par l’art en général et le théâtre en particulier. Il m’a dit qu’il voudrait faire du théâtre et qu’il avait envie d’être intégré dans la troupe des plus grands, car c’est son souhait le plus important : de jouer dans la « pièce ». Je lui assure alors que je vais demander aux responsables de la pièce de théâtre de fin d’année, si un rôle peut lui être attribué. Je sais que cela s’est déjà produit il y a quelques années.
Patrice semble très content d’avoir conversé avec moi et des infos que je lui ai communiquées. Puis il me regarde et me dit :
Pat : « Phil, tu ne m’as pas demandé pourquoi je t’avais choisi !
Moi : Effectivement, mais c’est ton choix, pas le mien. Je suis très content que tu m’aies choisi, tout comme j’aurais été content d’être choisi par n’importe qui d’autres parmi tes camarades de classe !
Pat : Je sais que tu vas avoir dix-huit ans et que tu es en rhétorique, mais c’est plus que ça pour moi !
Moi : Dois-je comprendre que tu m’as choisi dès le départ et que les autres élèves de ma classe t’importaient peu ?
Pat : Oui, c’est ça, je t’ai choisi d’emblée !
Moi : Merci, cela me fait plaisir, mais y-a-t-il une raison ?
Pat : C’est parce que tu es gay !
Moi : Heu … tu veux dire que c’est … parce que je suis gay !
Pat : Oui, tu as très bien entendu !
Moi : Mais qui t’a parlé de moi ?
Pat : C’est mon frère Michel !
Moi : C’est parce que toi aussi tu es …
Pat : Gay ! Oui, je pense que je suis homo.
Moi : OK, tu es gay. Mais les élèves de ta classe sont-ils au courant ?
Pat : Non bien sûr, je ne l’ai dit à personne. Mon frère Michel ne le sait pas non plus. Il m’a juste dit que tu étais un très chouette gars, que tu étais gay mais que tu savais l’assumer sans le montrer !
Moi : Eh bien, merde alors ! Tu veux quelque chose « de plus » de ma part, dans le sens, « défenseur », mentor « sentimental », ou je ne sais pas !
Pat : Je souhaite seulement pouvoir parler avec toi. Tu es tellement ouvert aux autres, enfin c’est que mon frère m’a dit, depuis quelques mois tu aides les autres. Je sais que tu es scout et que tu as sauvé un gars de ton équipe en montagne. Enfin c’est ce que j’ai entendu dire !
Moi : Je suis sidéré. Tu connais quelqu’un de mon unité scoute ?
Pat : Oui, mon cousin Jean-Christophe.
Moi : Ah oui, je vois qui c’est, il a quatorze ans, grand, cheveux brun mi-long, des yeux marrons, des points de rousseur sur le nez.
Pat : Oui, c’est lui. Il m’a parlé de ce qu’il avait entendu dire après les camps.
Moi : Je suis surpris, mais cela ne m’étonne pas. Merci de m’avoir dit que tu savais que j’étais gay. Puis, pour que tu sois tranquille, je te propose de tenir ton « secret » vis-à-vis de tes camarades de classe. Tu ne sais pas si l’un d’entre eux n’est pas homophobe, tu sais ce que c’est un homophobe ?
Pat : Oui je sais ce que c’est. On m’a dit aussi qui tu avais eu de soucis dans ton ancienne unité scoute.
Moi : Mince alors, tu sais beaucoup de choses sur moi !
Pat : Je suis désolé Phil, mais je veux être honnête avec toi.
Moi : Merci Patrice, c’est tout à ton honneur !
Pat : Pas de souci, ça reste entre nous. La seule chose que je souhaite c’est de pouvoir te parler de mes problèmes, de mes peurs, car mes parents ne savent rien, tout comme Michel.
Moi : Tu sais, je peux tenir un secret et je n’en parlerai à personne. Fais attention à toi et si quelqu’un t’embête parce que tu es gay, viens me trouver !
Pat : Merci Phil, je savais que j’avais trouvé un très bon « parrain » en te choisissant !
Moi : Merci de m’avoir choisi. Prends soin de toi !
Pat : Merci. À plus. »
J’étais, comment dire, « resté tout paf ». J’étais connu comme le gay de l’école mais aussi comme le super sauveur chez les scouts, un gars sûr et fidèle ! Ça donne à réfléchir. Je dois en parler avec Ben, je suis troublé et peut-être ému de savoir qu’un jeune gars de douze ans puisse ainsi se confier si facilement pour dire qu’il est gay. Je suis certain que j’aurai l’occasion de lui parler plus tard et de connaître ses motivations ! Je pourrais peut-être lui venir en aide.
Moi : Ne t’inquiète pas frérot, je ne compte pas dire à tout le monde que je suis gay, je ne suis pas maso à ce point. Je ne dis rien et je pratique le judo, un point c’est tout !
Jea : Tant mieux, mais reste sur tes gardes !
Moi : Je n’ai pas envie d’être pris à partie par n’importe quel mec, je tiens à rester tranquille, neutre et seulement montrer que je peux pratiquer le judo.
Mam : C’est très bien comme ça. Jean, laisse ton frère prendre ses marques, je suis certaine qu’il fera doublement attention.
Moi : Merci Maman…. Merci Jean de penser à moi !
Pap : J’aime mieux ça. Jean tu sais ton frère sais plus que quiconque qu’il doit rester attentif et sur ses gardes, alors je lui fais confiance.
Jea : C’est pour toi Phil, tu sais que je tiens à toi et que je n’ai pas envie de savoir que tu as été pris à partie parce que tu es gay, c’est juste ça !
Moi : Merci Jean, t’es super comme frère.
Mam : Qui veut un peu de glace comme dessert ?
Tous : Moi… »
C’est avec soulagement que je mange ma glace. Je sais que Jean est inquiet pour moi. Je sais qu’il tient à moi et qu’il m’aime. Toute ma famille m’aime et moi aussi je les aime tant. Je sais que je vis dans une famille ouverte et aimante, mais je dois aussi pouvoir vivre sans être perpétuellement surveillé ou observé. J’en toucherai un mot à Ben pour avoir son avis, mais je pense qu’il sera d’accord avec moi, il faut que je parvienne à vivre dans notre société si intolérante vis-à-vis de ce qui n’est pas conventionnel, c’est le rejet des homosexuels, des gens de couleur, des marginaux, des filles-mères, etc. Dans quelle société vivons-nous ! Ce n’est pas pour ça que je n’en pense pas moins. Dans ma classe il y a deux africains, super sympas, trois juifs, deux musulmans et les autres, soit ils sont catholiques ou alors athées. Certains sont de très bons copains et pour moi c’est ça l’essentiel.
Je pense alors à Raphaël, je sais qu’il n’est pas très bien dans sa peau et il serait peut-être bien que je le rencontre pour le soutenir et probablement l’aider à aller de l’avant et lui donner l’occasion de dire ce qui le tracasse pour qu’il se libère. Je vais lui demander si nous pouvons nous voir ce mercredi après-midi. Je vais lui téléphoner, je me lève et je lui sonne.
Moi : « Allô Raphaël.
Rap : Bonjour Phil, merci de me contacter.
Moi : Comment vas-tu ?
Rap : Oh ça va doucement. Merci de m’avoir parlé dimanche !
Moi : Pas de soucis Raph, c’est normal ! Je te sonne, c’est pour savoir si je peux passer mercredi après-midi !
Rap : Pour moi c’est bon, mais après seize heures trente car avant ça je suis au club de badminton !
Moi : C’est super, je passe mercredi après seize heures trente alors !
Rap : Pas de problème. À mercredi.
Moi : Bonne soirée. »
Je suis content qu’il ait accepter ma visite. J’aurai l’occasion de lui parler et d’approfondir notre conversation de dimanche. La seule chose que j’espère c’est qu’il ne se ferme pas comme une huitre et qu’il ne me dise plus rien. Je verrai bien le moment venu, je serai très diplomate lors de notre rencontre.
J’explique à mes parents ce que je viens de faire. Ils semblent heureux de voir que je prends des initiatives comme celle-là pour soutenir mes amis et mes copains scouts. Nous parlons encore de choses et d’autres avec Jean qui est resté avec nous. J’aime bien de pouvoir ainsi discuter en famille de divers sujets qui intéressent pas mal de monde. Il va être temps que j’aille dormir. Je fais la bise à ma famille et je monte dans ma chambre. Je relis une dernière fois mon cours d’histoire.
Je passe à la salle de bain et je prends ma douche chaude mais pas trop, c’est plutôt tiède. Je suis sous le jet et j’entends frapper à la porte de la salle de bain. Je crie : « entre ». C’est Jean qui ouvre la porte. Il me demande s’il peut entrer, je lui dis bien sûr : oui ! Il est nu et il va se laver les dents. Je sais qu’il ira sous la douche après ce brossage très important avant d’aller dormir. Je termine de me rincer convenablement lorsque Jean entre sous la douche. Il me dit que l’eau n’est pas assez chaude et il augmente la partie d’eau chaude. Pour ma part je sors de la douche italienne et je m’essuie. M’étant déjà brossé les dents avant de me laver, je salue Jean et je sors de la salle d’eau pour aller dans ma chambre.
Je mets un disque des « Beatles » (Abbey Road). Je sais que quand la face « A » sera terminée que je vais éteindre et je vais me plonger dans les bras de Morphée. Durant l’écoute du disque, je repense à ma journée, aux cours et à mon travail scolaire terminé pour demain et pour jeudi. Puis c’est ce retour au club de judo. Les propos de Timothée concernant d’éventuels homophobes au sein du club. J’espère qu’ils ne vont pas découvrir que je suis « de la Jaquette » comme ils disent ! La face « A » est terminée, je coupe l’ampli et j’éteins la lumière.
Une fois dans le noir, je pense à Ben. Je me demande ce qu’il fait, à mon avis lui aussi va se coucher dans son lit. Je sens mon membre viril prendre de l’ampleur, il ne faut pas une minute pour qu’il soit dur comme du bois. Je me laisse aller et ma main prends ma colonne de chair et s’applique à effectuer des mouvements alternatifs sur toute sa longueur. J’aime prendre mon temps, mais pas trop quand même. Mes mouvements sont à la fois lents et puis plus rapide, je dose la montée de l’orgasme. Puis c’est au bout de quelques minutes que je jouis, heureux, rempli de bonheur en pensant à mon Ben d’amour. Je m’essuie avec un mouchoir en papier et je m’endors en songeant à mon amoureux.
Ma journée à l’école s’est très bien passée. Nous avons eu une interrogation en anglais, sur du vocabulaire relevé dans un article de journal. À midi, c’est le passage à la cantine qui a été l’occasion de discuter avec des élèves de première année, soit les plus jeunes du bahut. C’est courant que les élèves de dernière année s’occupent d’orienter les plus jeunes. Ils sont en sorte « parrains » d’un jeune, ce qui favorise l’intégration au niveau de l’école mais aussi de pouvoir se rendre compte, que les plus jeunes sont eux aussi parfois dotés d’un sens aigu de l’envie de progresser et d’être informés de ce qui se passe dans l’école à tout point de vue, que ce soit organisationnel, sportif, culturel ou autre !
J’ai donc mangé avec un jeune de 12 ans, un prénommé Patrice. Il a un frère, Michel, aussi élève dans l’école et qui est lui en quatrième, il a seize ans. Nous avons parlé d’un tas de choses, mais j’ai souvent dû répondre à ses questions assez pointues pour tout ce qui à trait aux activités culturelles de l’établissement, des sorties « théâtre » ou la soirée mensuelle de cinéma organisée au sein de l’école, du voyage culturel qui a lieu en mai, etc. Je me suis rendu compte qu’il était super intéressé par l’art en général et le théâtre en particulier. Il m’a dit qu’il voudrait faire du théâtre et qu’il avait envie d’être intégré dans la troupe des plus grands, car c’est son souhait le plus important : de jouer dans la « pièce ». Je lui assure alors que je vais demander aux responsables de la pièce de théâtre de fin d’année, si un rôle peut lui être attribué. Je sais que cela s’est déjà produit il y a quelques années.
Patrice semble très content d’avoir conversé avec moi et des infos que je lui ai communiquées. Puis il me regarde et me dit :
Pat : « Phil, tu ne m’as pas demandé pourquoi je t’avais choisi !
Moi : Effectivement, mais c’est ton choix, pas le mien. Je suis très content que tu m’aies choisi, tout comme j’aurais été content d’être choisi par n’importe qui d’autres parmi tes camarades de classe !
Pat : Je sais que tu vas avoir dix-huit ans et que tu es en rhétorique, mais c’est plus que ça pour moi !
Moi : Dois-je comprendre que tu m’as choisi dès le départ et que les autres élèves de ma classe t’importaient peu ?
Pat : Oui, c’est ça, je t’ai choisi d’emblée !
Moi : Merci, cela me fait plaisir, mais y-a-t-il une raison ?
Pat : C’est parce que tu es gay !
Moi : Heu … tu veux dire que c’est … parce que je suis gay !
Pat : Oui, tu as très bien entendu !
Moi : Mais qui t’a parlé de moi ?
Pat : C’est mon frère Michel !
Moi : C’est parce que toi aussi tu es …
Pat : Gay ! Oui, je pense que je suis homo.
Moi : OK, tu es gay. Mais les élèves de ta classe sont-ils au courant ?
Pat : Non bien sûr, je ne l’ai dit à personne. Mon frère Michel ne le sait pas non plus. Il m’a juste dit que tu étais un très chouette gars, que tu étais gay mais que tu savais l’assumer sans le montrer !
Moi : Eh bien, merde alors ! Tu veux quelque chose « de plus » de ma part, dans le sens, « défenseur », mentor « sentimental », ou je ne sais pas !
Pat : Je souhaite seulement pouvoir parler avec toi. Tu es tellement ouvert aux autres, enfin c’est que mon frère m’a dit, depuis quelques mois tu aides les autres. Je sais que tu es scout et que tu as sauvé un gars de ton équipe en montagne. Enfin c’est ce que j’ai entendu dire !
Moi : Je suis sidéré. Tu connais quelqu’un de mon unité scoute ?
Pat : Oui, mon cousin Jean-Christophe.
Moi : Ah oui, je vois qui c’est, il a quatorze ans, grand, cheveux brun mi-long, des yeux marrons, des points de rousseur sur le nez.
Pat : Oui, c’est lui. Il m’a parlé de ce qu’il avait entendu dire après les camps.
Moi : Je suis surpris, mais cela ne m’étonne pas. Merci de m’avoir dit que tu savais que j’étais gay. Puis, pour que tu sois tranquille, je te propose de tenir ton « secret » vis-à-vis de tes camarades de classe. Tu ne sais pas si l’un d’entre eux n’est pas homophobe, tu sais ce que c’est un homophobe ?
Pat : Oui je sais ce que c’est. On m’a dit aussi qui tu avais eu de soucis dans ton ancienne unité scoute.
Moi : Mince alors, tu sais beaucoup de choses sur moi !
Pat : Je suis désolé Phil, mais je veux être honnête avec toi.
Moi : Merci Patrice, c’est tout à ton honneur !
Pat : Pas de souci, ça reste entre nous. La seule chose que je souhaite c’est de pouvoir te parler de mes problèmes, de mes peurs, car mes parents ne savent rien, tout comme Michel.
Moi : Tu sais, je peux tenir un secret et je n’en parlerai à personne. Fais attention à toi et si quelqu’un t’embête parce que tu es gay, viens me trouver !
Pat : Merci Phil, je savais que j’avais trouvé un très bon « parrain » en te choisissant !
Moi : Merci de m’avoir choisi. Prends soin de toi !
Pat : Merci. À plus. »
J’étais, comment dire, « resté tout paf ». J’étais connu comme le gay de l’école mais aussi comme le super sauveur chez les scouts, un gars sûr et fidèle ! Ça donne à réfléchir. Je dois en parler avec Ben, je suis troublé et peut-être ému de savoir qu’un jeune gars de douze ans puisse ainsi se confier si facilement pour dire qu’il est gay. Je suis certain que j’aurai l’occasion de lui parler plus tard et de connaître ses motivations ! Je pourrais peut-être lui venir en aide.