08-08-2020, 10:25 AM
1ere ANNEE Août : (7 /60) (Ce soir-là au campement) (suite)
Ils sont tous installés sur les bancs dans la tente à attendre que je prenne la parole, certains sachant ou tout au moins croyant savoir ce que je vais apprendre aux parisiens qui depuis la phrase que j’ai prononcée devant eux sur la plage n’attendent que de savoir exactement de quoi il s’agit.
Je reprends donc tout à zéro, depuis mon apprentissage de la lecture à l’âge de deux ans jusqu’aux turpitudes que j’ai fait subir aux divers scientifiques envoyés spécialement pour approfondir mes connaissances à la fac.
Je dévoile également une partie de mes agissements au CHU, depuis mon arrivée devant le directeur le premier jour jusqu’à la mise en place de l’équipe spéciale et des diverses interventions que celle-ci a réalisées sous ma houlette.
J’ai omis volontairement l’opération du petit Ludovic, sachant bien que si quelqu’un y regardait de plus près il pourrait y trouver quelques bizarreries. Le fait des résultats d’examens qui annonçait sa mort cérébrale par exemple ou encore la rapidité extraordinaire à et la façon dont il s’est remis de son opération.
Jusqu’ici à part les parisiens, Julien et Raphaël qui me regardent les yeux écarquillés de stupeurs, les autres écoutent simplement en connaissant déjà les grandes lignes.
C’est plus tard dans la soirée quand Dorian et ses collègues sont repartis en me remerciant de ma franchise envers eux, que je demande à Flavien et à Carole de se rasseoir parce que j’ai encore des choses à leur dire, que les regards deviennent plus insistants se demandant ce qu’ils pourraient encore apprendre qu’ils ne sauraient déjà.
Raphaël va pour se lever, estimant sans doute qu’il serait de trop car ne nous connaissant pas depuis suffisamment longtemps pour être au fait de mes derniers « secrets » quand je le retiens.
- Reste « Raph » tu fais partie intégrante de mes amis maintenant et j’estime que tu dois être mis au courant de ce qu’il reste à savoir sur moi.
- Tu es sûr « Flo » ? Ça ne me dérange pas tu sais ?
- Le fait de poser cette question me donne encore plus l’envie que tu sois au courant, assieds-toi et écoute ce que j’ai encore à vous dire. Seulement six d’entre vous connaissent ce qui va suivre, à part peut-être quelques détails, même si d’autres en ont une vague idée. En fait voilà !! J’ai été victime à l’âge de trois mois d’un terrible accident d’avion en Afrique causé par des météorites, mes parents ainsi que les deux pilotes n’en ont pas réchappé et je me suis retrouvé seul le corps entièrement brûlé au milieu d’une clairière. Jusque-là vous me direz que j’ai eu une chance phénoménale, c’est vrai mais ce n’est pas tout. D’après un jeune Africain qui a assisté au crash, j’aurais été sauvé par une panthère noire qui aurait passé des heures à me lécher le corps pour soulager mes brûlures. Quand je me suis senti mieux et que j’ai eu faim, elle se serait placée au-dessus de moi et m’aurait laissé téter ses mamelles. Je sais que cela paraît extraordinaire mais ce n’est que le début, c’est sans aucun doute une des causes de ma précocité intellectuelle mais cela m’a fait développer ce que Philippe appelle un don. Vous me direz que cela pouvait aussi très bien venir des météorites qui étaient tout autour de moi, en tous les cas j’ai développé une fonction nouvelle qui est celle de guérir. D’abord c’est apparu peu de temps après l’accident quand mes brûlures très graves d’après les photos qu’on m’a montrées par la suite, se sont soignées toutes seules à une vitesse ahurissante. J’ai pu vérifier il y a moins d’un an que j’avais cette faculté de réparer mon corps quand j’ai eu cet accident où je me suis fracturé un membre, arrivé aux urgences j’étais déjà guéri.
- (Raphaël) Eh bien ça alors !!!
- Je n’ai pas fini « Raph » et tu n’as pas fini toi non plus de ne pas en revenir, avant ça Philippe m’a parlé de l’étonnante bonne santé de mes grands-parents qui étaient avant mon arrivée chez eux dans un état physique déplorable. En quelques mois ils se sont complètement remis et depuis comme vous avez pu le constater, ils ont une pêche d’enfer. Philippe a lui aussi testé ça sur lui et il en a conclu que c’était grâce à ma salive quand je les embrassais. Depuis j’ai eu plusieurs fois l’occasion de vérifier le bien-fondé de ses paroles, Aléxie en a profité car c’est avec ma salive que j’ai conçu la crème qui lui a permis de soigner son visage.
- (Aléxie) Ouah !!! C’était donc ça ?
- Et oui !! Le petit frère de Flavien n’aurait pas pu être sauvé si je ne l’avais pas utilisé également lors de son opération. Maintenant vous connaissez les grandes lignes de ce qu’il y a à savoir sur moi et je vous demanderai de ne jamais en parler à qui que ce soit, même entre vous car vous comprenez bien que si ça s’apprenait s’en serait terminé de ma tranquillité voire même de ma liberté.
- (Sylvain) Et pour ma petite sœur ? Tu as aussi employé ta salive ?
- Non car ce n’était pas la peine, l’opération avait parfaitement réussi et je n’ai pas eu besoin d’en arriver là. Je verrais un peu plus tard quand son handicap sera oublié pour faire disparaître ses cicatrices afin qu’elle redevienne la belle jeune fille qu’elle était, je ferais la même chose sur Ludovic mais il faudra attendre que les gens oublient.
- (Flavien) Et il n’y a que ta salive qui a cet effet-là ? Je veux dire est ce que tu as testé avec ton sang ? Ta sueur ? (Il rit) ou autre chose ?
- (Je commence à rire moi aussi) Je n’en sais rien !! Demande à Thomas ? Hi ! Hi !
- (Thomas qui ne pige pas l’allusion) Pourquoi à moi ? (Il remarque alors les sourires de ses amis et finit par comprendre) Oh !!!
- (Damien mort de rire) Ça te fait quoi d’être un super Thomas ?
- (Thomas dont le rouge vif de ses joues fait fi de son bronzage) Pffff !!!! Tout de suite !! Vous ne pensez qu’à ça.
- (Venant à son secours) Jusque-là rien ne dit que cela ait une action quelconque, mais qui sait !! Peut-être que nous allons lui découvrir des particularités cachées Hi ! Hi !
- (Raphaël troublé) Comme quoi par exemple ?
- (Guillaume mort de rire également) Thomas pourrait peut-être se retrouver enceinte qui sait.
- (Thomas outré en touchant son ventre plat par pur réflexe) Manquerait plus que ça !! À partir de maintenant Florian tu vas me faire le plaisir de mettre des préservatifs.
- (Mathis en pleurs) N’importe quoi !! Tu devrais plutôt penser à prendre la pilule Hi ! Hi ! Je suis sûr qu’un toubib serait ravi de te la prescrire Hi ! Hi !
A entendre les rires énormes qui enflent dans la tente, je pense aux voisins qui auraient eu envie de dormir et je les plains. Enfin !! Juste un petit peu !! Hi ! Hi !
1ere ANNEE Août : (8 /60) (Ce soir-là au campement) (fin)
Patrice est tout pensif assis sur le canapé du salon de leur mobile-home, qui aurait pu penser en voyant Florian qu’il était bien le jeune surdoué dont les différents rapports faisaient mentions et qui ont déclenché cette surveillance de la part de la DST.
Il aurait préféré finalement ne pas avoir été mis au courant parce que maintenant qu’il sait la vérité, il risque de se couper sans le vouloir alors qu’hier encore il aurait juré devant Dieu que Florian était un gamin tout à fait normal. D’un autre côté la confiance du garçon le touche plus qu’il n’aurait cru possible, mettre un tel secret dans les mains de personnes qui étaient justement censées les découvrir est une réelle preuve d’amitié qui lui va droit au cœur.
Dorian sort de la chambre à coucher et vient s’asseoir près de lui, le jeune homme s’étant rendu compte qu’il n’arrivait pas pour venir dans la chambre pour se coucher et s’est relevé pour aller voir ce qui le retarde autant.
- (Dorian) Alors !! Tu ne viens pas te pieuter ? Il est déjà trois heures du matin.
- (Patrice lève les yeux vers son ami) J’arrive dans un moment, j’étais encore avec les confidences de « Flo » dans la tête.
- (Dorian après un moment de réflexion) Qui aurait pu penser ça en le voyant ?
- (Patrice) C’est clair !! Il ressemble à tout sauf à un intello. Tu m’aideras à taper les rapports ? Il va nous falloir une grande imagination pour mettre juste ce qu’il faut dedans pour ne pas qu’ils nous rappellent, tout en ne dévoilant rien sur Florian bien sûr.
- (Dorian amusé) On a qu’à demander à « Flo » de nous les écrire !! (Rire) Ce serait le comble, tu ne trouves pas ?
- (Patrice en riant) Tu sais que ton idée me plaît beaucoup ? En plus maintenant que l’on sait que celui qui va les lire est de notre côté, ou plutôt que nous sommes maintenant du sien, cela ne me gêne pas du tout de le lui demander.
- (Dorian) Ce qui serait bien également c’est que Florian le lui fasse savoir par l’intermédiaire de son tuteur.
- (Patrice) Viens ici que je t’embrasse toi !! Tu m’enlèves une sacrée épine du pied avec tes idées, on en parle aux filles demain matin et si c’est ok pour elles nous irons voir Florian dans la foulée.
***/***
Raphaël est tellement troublé par ce qu’il vient d’apprendre qu’il entre dans le lit comme quand il est chez lui, c’est-à-dire entièrement nu et le pyjama type pantacourt qu’il met habituellement depuis qu’il dort avec Éric reste plié sur la chaise .
Les deux garçons malgré l’envie qu’ils en aient, n’ont toujours pas franchi le pas qui consiste à se donner entièrement l’un à l’autre. Quand Éric entre lui aussi dans la chambre, il voit tout de suite les vêtements éparpillés avec le pyjama bien en évidence et Raphaël allongé sous la couette les yeux déjà fermés.
Ses yeux s’allument alors d’excitations en pensant à son petit copain entièrement nu car il aperçoit son boxer dans le tas de vêtements étalés sur le sol de son côté du lit, ne prenant pas le temps de réfléchir aux éventuelles conséquences, il ôte lui aussi tous ses habits et entre dans la même tenue d’Adam que son beau rouquin.
Son sexe est déjà tendu à mort, prêt à exploser quand Éric vient se serrer contre son compagnon et que son corps entre en contact avec le sien. Le garçon sent sa respiration devenir saccadée et son cœur s’accélérer en percevant par tout son corps la douce chaleur du jeune homme endormi tout contre lui.
Sa main légèrement tremblante d’être pris comme un gamin en faute vient doucement se poser sur la poitrine de Raphaël qui au contact pousse un petit grognement de bien-être, ouvre les yeux puis tourne la tête en souriant malicieusement à son chéri.
- J’ai oublié de mettre mon pyjama tout à l’heure, j’espère que ça ne te dérange pas ?
Éric comprenant qu’il faisait semblant de dormir se lâche et poursuit lentement l’avancée de sa main jusqu’à ce qu’il rencontre l’obstacle tant attendu qui lui barre le passage juste au-dessous du nombril. Il attrape alors la chose toute dure et la caresse doucement sentant bien les frissonnements que son geste occasionne sur le corps lisse de son ami.
- Pas du tout au contraire, mais dis-moi ? C’est bien dur tout ça ?
- (Raphaël prenant lui aussi en main le membre dressé d’Éric) Hum !!! Je vois ! Je vois ! Va falloir s’en occuper sérieusement.
- (Éric avec une idée très précise en tête) Ce n’est pas ce soir ton anniversaire par hasard ?
Le sexe de Raphaël fait un bond dans sa main, lui faisant comprendre qu’il a parfaitement entendu le message et qu’il en a envie tout autant que lui.
- (Raphaël d’une voix chaude) Ou alors peut-être le tien, pourquoi ? Tu as une idée de cadeaux ?
- (Éric dans un souffle à son oreille) J’ai bien aimé celui de Thomas pour les seize ans de Florian, pas toi ?
- (Raphaël faisant l’innocent) C’est vrai que les deux médailles sont magnifiques.
- (Éric amusé) Je ne pensais pas à ce cadeau-là mais plutôt au deuxième.
- (Raphaël excité) Et tu voudrais m’offrir le même ?
- (Toujours en caressant le sexe qui tressaute d’envie entre ses doigts) Et comment que je le veux, j’attends depuis déjà assez longtemps et je sais que j’ai enfin trouvé l’homme qu’il me faut.
- (Raphaël ravalant sa salive) Moi aussi je l’ai trouvé, embrasse-moi et j’aimerais bien que tu m’offres ton cadeau même s’il arrive pas mal en avance.
1ere ANNEE Août : (9 /60) (Paris / Aix / camping) (Le lendemain)
Maurice raccroche son téléphone en souriant jusqu’aux oreilles, ce que vient de lui annoncer son ami Philippe l’a d’abord laissé incrédule puis l’idée faisant son chemin, ils en ont ri ensemble de bon cœur. Même lui qui pourtant en a déjà vu dans sa carrière n’aurait jamais pu imaginer ce qu’il vient d’entendre, non seulement il a réussi son coup en choisissant avec soin l’équipe chargée de l’enquête mais en plus il apprend que c’est la personne qu’ils surveillent qui va à présent s’occuper de faire lui-même leurs rapports.
Il note dans un coin de sa tête l’extrême honnêteté des jeunes gens à avoir tenu à ce qu’il soit au courant et se promet de s’occuper de les faire muter définitivement dans son service et de les aider à avancer dans leurs carrières.
Il a bien compris qu’ils n’ont pas envie de clore rapidement l’affaire et il l’accepte de bon cœur, leur laissant profiter de leurs nouveaux amis encore quelque temps.
Maintenant qu’il est rassuré, il va pouvoir se donner à fond sur d’autres sujets beaucoup plus importants et sérieux qui nécessitent son attention. Il referme donc pour l’instant avec un énorme soupir de satisfaction le dossier Florian et se lève pour se diriger d’un pas serein à la réunion qu’il a ce matin avec son staff pour faire le point des dossiers en cours.
***/***
Philippe de son côté passe quelques coups de fil pour rassurer tout le monde et ensuite s’accorde le reste de la journée afin de se détendre et de pouvoir reprendre demain matin l’esprit soulagé d’un grand poids ses activités professionnelles.
*** / ***
Le départ de l’équipe Florian ce matin-là laisse tout le monde abattu et silencieux pendant le petit-déjeuner, la séparation n’est agréable pour personne même si comme avec Grégory une semaine plus tôt, ils savent bien tous qu’elle n’est que temporaire et qu’ils se reverront en de multiples autres occasions.
Malgré tout ils ne peuvent s’empêcher d’avoir le moral dans les chaussettes à l’idée de la séparation, « Ju » bien entendu en est le plus affecté car c’est son petit ami qui part alors que tous les autres couples seront encore ou de nouveau ensemble.
Éric et Raphaël sont encore plus proches que d’habitude, la nuit qu’ils viennent de passer sera pour eux la plus belle de leurs vies. Ils se sont enfin donnés l’un à l’autre et ça a été pour eux un grand moment de découverte de leurs corps et des plaisirs futurs qui vont avoir un impact très fort sur leur couple car ils n’en doutent plus un instant, ils sont faits et ont envie d’être ensemble pour toujours.
Une fois la voiture chargée à part les duvets qu’ils laissent à la disposition de leurs amis, c’est le moment des embrassades et des recommandations d’usage de faire attention à la route et de s’arrêter régulièrement. L’auto s’éloigne alors lentement et disparaît petit à petit à la vue de ceux qui restent, le bras levé en signe d’au revoir.
Le retour au campement se fait le pas traînant et ils rentrent toujours silencieux se reprendre un café très fort avant de débuter cette journée qui ne sera, ils s’en rendent tous compte, pas à graver d’une pierre blanche.
Ce n’est qu’au cours de l’après-midi, le beau temps aidant qu’ils retrouvent le sourire et reprennent avec plaisir le chemin de la plage.
Marc et Aléxie se promènent un peu à l’écart des autres la main dans la main, les paroles ne sont pas utiles tellement ils se sentent bien à être ensemble profitant du paysage et de l’instant présent. Au détour d’une dune, ils s’arrêtent un instant ayant l’irrésistible envie de s’embrasser. Leurs lèvres se soudent dans un baiser passionné quand ils entendent des pas se dirigeant dans leur direction et qu’ils ouvrent les yeux pour voir qui cela peut bien être.
Ils n’ont pas le temps de réagir qu’ils se sentent séparés de façon brutale, commence alors pour eux un des moments les plus durs qu’ils connaîtront dans leurs vies. Des coups de poing et de pieds pleuvent sur eux à une vitesse et une force incroyable dans un silence juste interrompu par leurs cris de douleurs.
Ils se protègent le visage comme ils peuvent et se retrouvent rapidement au sol recroquevillés par la douleur, Marc étant le plus fragile tombe le premier dans l’inconscience. Aléxie s’en aperçoit et essaie de le protéger en venant placer son corps déjà couvert de contusions sur le sien, Un dernier coup encore plus violent que les autres l’atteint à la tempe et il sombre lui aussi dans l’inconscience.
Les quatre hommes qui viennent de s’acharner sur eux s’en aperçoivent, stoppent leurs coups et les regardent un moment d’un air dégoûté, le plus âgé leur crachant même aux visages.
- Aller les gars on se casse !! Ses tafioles ont eu leur compte.
Ils sont tous installés sur les bancs dans la tente à attendre que je prenne la parole, certains sachant ou tout au moins croyant savoir ce que je vais apprendre aux parisiens qui depuis la phrase que j’ai prononcée devant eux sur la plage n’attendent que de savoir exactement de quoi il s’agit.
Je reprends donc tout à zéro, depuis mon apprentissage de la lecture à l’âge de deux ans jusqu’aux turpitudes que j’ai fait subir aux divers scientifiques envoyés spécialement pour approfondir mes connaissances à la fac.
Je dévoile également une partie de mes agissements au CHU, depuis mon arrivée devant le directeur le premier jour jusqu’à la mise en place de l’équipe spéciale et des diverses interventions que celle-ci a réalisées sous ma houlette.
J’ai omis volontairement l’opération du petit Ludovic, sachant bien que si quelqu’un y regardait de plus près il pourrait y trouver quelques bizarreries. Le fait des résultats d’examens qui annonçait sa mort cérébrale par exemple ou encore la rapidité extraordinaire à et la façon dont il s’est remis de son opération.
Jusqu’ici à part les parisiens, Julien et Raphaël qui me regardent les yeux écarquillés de stupeurs, les autres écoutent simplement en connaissant déjà les grandes lignes.
C’est plus tard dans la soirée quand Dorian et ses collègues sont repartis en me remerciant de ma franchise envers eux, que je demande à Flavien et à Carole de se rasseoir parce que j’ai encore des choses à leur dire, que les regards deviennent plus insistants se demandant ce qu’ils pourraient encore apprendre qu’ils ne sauraient déjà.
Raphaël va pour se lever, estimant sans doute qu’il serait de trop car ne nous connaissant pas depuis suffisamment longtemps pour être au fait de mes derniers « secrets » quand je le retiens.
- Reste « Raph » tu fais partie intégrante de mes amis maintenant et j’estime que tu dois être mis au courant de ce qu’il reste à savoir sur moi.
- Tu es sûr « Flo » ? Ça ne me dérange pas tu sais ?
- Le fait de poser cette question me donne encore plus l’envie que tu sois au courant, assieds-toi et écoute ce que j’ai encore à vous dire. Seulement six d’entre vous connaissent ce qui va suivre, à part peut-être quelques détails, même si d’autres en ont une vague idée. En fait voilà !! J’ai été victime à l’âge de trois mois d’un terrible accident d’avion en Afrique causé par des météorites, mes parents ainsi que les deux pilotes n’en ont pas réchappé et je me suis retrouvé seul le corps entièrement brûlé au milieu d’une clairière. Jusque-là vous me direz que j’ai eu une chance phénoménale, c’est vrai mais ce n’est pas tout. D’après un jeune Africain qui a assisté au crash, j’aurais été sauvé par une panthère noire qui aurait passé des heures à me lécher le corps pour soulager mes brûlures. Quand je me suis senti mieux et que j’ai eu faim, elle se serait placée au-dessus de moi et m’aurait laissé téter ses mamelles. Je sais que cela paraît extraordinaire mais ce n’est que le début, c’est sans aucun doute une des causes de ma précocité intellectuelle mais cela m’a fait développer ce que Philippe appelle un don. Vous me direz que cela pouvait aussi très bien venir des météorites qui étaient tout autour de moi, en tous les cas j’ai développé une fonction nouvelle qui est celle de guérir. D’abord c’est apparu peu de temps après l’accident quand mes brûlures très graves d’après les photos qu’on m’a montrées par la suite, se sont soignées toutes seules à une vitesse ahurissante. J’ai pu vérifier il y a moins d’un an que j’avais cette faculté de réparer mon corps quand j’ai eu cet accident où je me suis fracturé un membre, arrivé aux urgences j’étais déjà guéri.
- (Raphaël) Eh bien ça alors !!!
- Je n’ai pas fini « Raph » et tu n’as pas fini toi non plus de ne pas en revenir, avant ça Philippe m’a parlé de l’étonnante bonne santé de mes grands-parents qui étaient avant mon arrivée chez eux dans un état physique déplorable. En quelques mois ils se sont complètement remis et depuis comme vous avez pu le constater, ils ont une pêche d’enfer. Philippe a lui aussi testé ça sur lui et il en a conclu que c’était grâce à ma salive quand je les embrassais. Depuis j’ai eu plusieurs fois l’occasion de vérifier le bien-fondé de ses paroles, Aléxie en a profité car c’est avec ma salive que j’ai conçu la crème qui lui a permis de soigner son visage.
- (Aléxie) Ouah !!! C’était donc ça ?
- Et oui !! Le petit frère de Flavien n’aurait pas pu être sauvé si je ne l’avais pas utilisé également lors de son opération. Maintenant vous connaissez les grandes lignes de ce qu’il y a à savoir sur moi et je vous demanderai de ne jamais en parler à qui que ce soit, même entre vous car vous comprenez bien que si ça s’apprenait s’en serait terminé de ma tranquillité voire même de ma liberté.
- (Sylvain) Et pour ma petite sœur ? Tu as aussi employé ta salive ?
- Non car ce n’était pas la peine, l’opération avait parfaitement réussi et je n’ai pas eu besoin d’en arriver là. Je verrais un peu plus tard quand son handicap sera oublié pour faire disparaître ses cicatrices afin qu’elle redevienne la belle jeune fille qu’elle était, je ferais la même chose sur Ludovic mais il faudra attendre que les gens oublient.
- (Flavien) Et il n’y a que ta salive qui a cet effet-là ? Je veux dire est ce que tu as testé avec ton sang ? Ta sueur ? (Il rit) ou autre chose ?
- (Je commence à rire moi aussi) Je n’en sais rien !! Demande à Thomas ? Hi ! Hi !
- (Thomas qui ne pige pas l’allusion) Pourquoi à moi ? (Il remarque alors les sourires de ses amis et finit par comprendre) Oh !!!
- (Damien mort de rire) Ça te fait quoi d’être un super Thomas ?
- (Thomas dont le rouge vif de ses joues fait fi de son bronzage) Pffff !!!! Tout de suite !! Vous ne pensez qu’à ça.
- (Venant à son secours) Jusque-là rien ne dit que cela ait une action quelconque, mais qui sait !! Peut-être que nous allons lui découvrir des particularités cachées Hi ! Hi !
- (Raphaël troublé) Comme quoi par exemple ?
- (Guillaume mort de rire également) Thomas pourrait peut-être se retrouver enceinte qui sait.
- (Thomas outré en touchant son ventre plat par pur réflexe) Manquerait plus que ça !! À partir de maintenant Florian tu vas me faire le plaisir de mettre des préservatifs.
- (Mathis en pleurs) N’importe quoi !! Tu devrais plutôt penser à prendre la pilule Hi ! Hi ! Je suis sûr qu’un toubib serait ravi de te la prescrire Hi ! Hi !
A entendre les rires énormes qui enflent dans la tente, je pense aux voisins qui auraient eu envie de dormir et je les plains. Enfin !! Juste un petit peu !! Hi ! Hi !
1ere ANNEE Août : (8 /60) (Ce soir-là au campement) (fin)
Patrice est tout pensif assis sur le canapé du salon de leur mobile-home, qui aurait pu penser en voyant Florian qu’il était bien le jeune surdoué dont les différents rapports faisaient mentions et qui ont déclenché cette surveillance de la part de la DST.
Il aurait préféré finalement ne pas avoir été mis au courant parce que maintenant qu’il sait la vérité, il risque de se couper sans le vouloir alors qu’hier encore il aurait juré devant Dieu que Florian était un gamin tout à fait normal. D’un autre côté la confiance du garçon le touche plus qu’il n’aurait cru possible, mettre un tel secret dans les mains de personnes qui étaient justement censées les découvrir est une réelle preuve d’amitié qui lui va droit au cœur.
Dorian sort de la chambre à coucher et vient s’asseoir près de lui, le jeune homme s’étant rendu compte qu’il n’arrivait pas pour venir dans la chambre pour se coucher et s’est relevé pour aller voir ce qui le retarde autant.
- (Dorian) Alors !! Tu ne viens pas te pieuter ? Il est déjà trois heures du matin.
- (Patrice lève les yeux vers son ami) J’arrive dans un moment, j’étais encore avec les confidences de « Flo » dans la tête.
- (Dorian après un moment de réflexion) Qui aurait pu penser ça en le voyant ?
- (Patrice) C’est clair !! Il ressemble à tout sauf à un intello. Tu m’aideras à taper les rapports ? Il va nous falloir une grande imagination pour mettre juste ce qu’il faut dedans pour ne pas qu’ils nous rappellent, tout en ne dévoilant rien sur Florian bien sûr.
- (Dorian amusé) On a qu’à demander à « Flo » de nous les écrire !! (Rire) Ce serait le comble, tu ne trouves pas ?
- (Patrice en riant) Tu sais que ton idée me plaît beaucoup ? En plus maintenant que l’on sait que celui qui va les lire est de notre côté, ou plutôt que nous sommes maintenant du sien, cela ne me gêne pas du tout de le lui demander.
- (Dorian) Ce qui serait bien également c’est que Florian le lui fasse savoir par l’intermédiaire de son tuteur.
- (Patrice) Viens ici que je t’embrasse toi !! Tu m’enlèves une sacrée épine du pied avec tes idées, on en parle aux filles demain matin et si c’est ok pour elles nous irons voir Florian dans la foulée.
***/***
Raphaël est tellement troublé par ce qu’il vient d’apprendre qu’il entre dans le lit comme quand il est chez lui, c’est-à-dire entièrement nu et le pyjama type pantacourt qu’il met habituellement depuis qu’il dort avec Éric reste plié sur la chaise .
Les deux garçons malgré l’envie qu’ils en aient, n’ont toujours pas franchi le pas qui consiste à se donner entièrement l’un à l’autre. Quand Éric entre lui aussi dans la chambre, il voit tout de suite les vêtements éparpillés avec le pyjama bien en évidence et Raphaël allongé sous la couette les yeux déjà fermés.
Ses yeux s’allument alors d’excitations en pensant à son petit copain entièrement nu car il aperçoit son boxer dans le tas de vêtements étalés sur le sol de son côté du lit, ne prenant pas le temps de réfléchir aux éventuelles conséquences, il ôte lui aussi tous ses habits et entre dans la même tenue d’Adam que son beau rouquin.
Son sexe est déjà tendu à mort, prêt à exploser quand Éric vient se serrer contre son compagnon et que son corps entre en contact avec le sien. Le garçon sent sa respiration devenir saccadée et son cœur s’accélérer en percevant par tout son corps la douce chaleur du jeune homme endormi tout contre lui.
Sa main légèrement tremblante d’être pris comme un gamin en faute vient doucement se poser sur la poitrine de Raphaël qui au contact pousse un petit grognement de bien-être, ouvre les yeux puis tourne la tête en souriant malicieusement à son chéri.
- J’ai oublié de mettre mon pyjama tout à l’heure, j’espère que ça ne te dérange pas ?
Éric comprenant qu’il faisait semblant de dormir se lâche et poursuit lentement l’avancée de sa main jusqu’à ce qu’il rencontre l’obstacle tant attendu qui lui barre le passage juste au-dessous du nombril. Il attrape alors la chose toute dure et la caresse doucement sentant bien les frissonnements que son geste occasionne sur le corps lisse de son ami.
- Pas du tout au contraire, mais dis-moi ? C’est bien dur tout ça ?
- (Raphaël prenant lui aussi en main le membre dressé d’Éric) Hum !!! Je vois ! Je vois ! Va falloir s’en occuper sérieusement.
- (Éric avec une idée très précise en tête) Ce n’est pas ce soir ton anniversaire par hasard ?
Le sexe de Raphaël fait un bond dans sa main, lui faisant comprendre qu’il a parfaitement entendu le message et qu’il en a envie tout autant que lui.
- (Raphaël d’une voix chaude) Ou alors peut-être le tien, pourquoi ? Tu as une idée de cadeaux ?
- (Éric dans un souffle à son oreille) J’ai bien aimé celui de Thomas pour les seize ans de Florian, pas toi ?
- (Raphaël faisant l’innocent) C’est vrai que les deux médailles sont magnifiques.
- (Éric amusé) Je ne pensais pas à ce cadeau-là mais plutôt au deuxième.
- (Raphaël excité) Et tu voudrais m’offrir le même ?
- (Toujours en caressant le sexe qui tressaute d’envie entre ses doigts) Et comment que je le veux, j’attends depuis déjà assez longtemps et je sais que j’ai enfin trouvé l’homme qu’il me faut.
- (Raphaël ravalant sa salive) Moi aussi je l’ai trouvé, embrasse-moi et j’aimerais bien que tu m’offres ton cadeau même s’il arrive pas mal en avance.
1ere ANNEE Août : (9 /60) (Paris / Aix / camping) (Le lendemain)
Maurice raccroche son téléphone en souriant jusqu’aux oreilles, ce que vient de lui annoncer son ami Philippe l’a d’abord laissé incrédule puis l’idée faisant son chemin, ils en ont ri ensemble de bon cœur. Même lui qui pourtant en a déjà vu dans sa carrière n’aurait jamais pu imaginer ce qu’il vient d’entendre, non seulement il a réussi son coup en choisissant avec soin l’équipe chargée de l’enquête mais en plus il apprend que c’est la personne qu’ils surveillent qui va à présent s’occuper de faire lui-même leurs rapports.
Il note dans un coin de sa tête l’extrême honnêteté des jeunes gens à avoir tenu à ce qu’il soit au courant et se promet de s’occuper de les faire muter définitivement dans son service et de les aider à avancer dans leurs carrières.
Il a bien compris qu’ils n’ont pas envie de clore rapidement l’affaire et il l’accepte de bon cœur, leur laissant profiter de leurs nouveaux amis encore quelque temps.
Maintenant qu’il est rassuré, il va pouvoir se donner à fond sur d’autres sujets beaucoup plus importants et sérieux qui nécessitent son attention. Il referme donc pour l’instant avec un énorme soupir de satisfaction le dossier Florian et se lève pour se diriger d’un pas serein à la réunion qu’il a ce matin avec son staff pour faire le point des dossiers en cours.
***/***
Philippe de son côté passe quelques coups de fil pour rassurer tout le monde et ensuite s’accorde le reste de la journée afin de se détendre et de pouvoir reprendre demain matin l’esprit soulagé d’un grand poids ses activités professionnelles.
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Le départ de l’équipe Florian ce matin-là laisse tout le monde abattu et silencieux pendant le petit-déjeuner, la séparation n’est agréable pour personne même si comme avec Grégory une semaine plus tôt, ils savent bien tous qu’elle n’est que temporaire et qu’ils se reverront en de multiples autres occasions.
Malgré tout ils ne peuvent s’empêcher d’avoir le moral dans les chaussettes à l’idée de la séparation, « Ju » bien entendu en est le plus affecté car c’est son petit ami qui part alors que tous les autres couples seront encore ou de nouveau ensemble.
Éric et Raphaël sont encore plus proches que d’habitude, la nuit qu’ils viennent de passer sera pour eux la plus belle de leurs vies. Ils se sont enfin donnés l’un à l’autre et ça a été pour eux un grand moment de découverte de leurs corps et des plaisirs futurs qui vont avoir un impact très fort sur leur couple car ils n’en doutent plus un instant, ils sont faits et ont envie d’être ensemble pour toujours.
Une fois la voiture chargée à part les duvets qu’ils laissent à la disposition de leurs amis, c’est le moment des embrassades et des recommandations d’usage de faire attention à la route et de s’arrêter régulièrement. L’auto s’éloigne alors lentement et disparaît petit à petit à la vue de ceux qui restent, le bras levé en signe d’au revoir.
Le retour au campement se fait le pas traînant et ils rentrent toujours silencieux se reprendre un café très fort avant de débuter cette journée qui ne sera, ils s’en rendent tous compte, pas à graver d’une pierre blanche.
Ce n’est qu’au cours de l’après-midi, le beau temps aidant qu’ils retrouvent le sourire et reprennent avec plaisir le chemin de la plage.
Marc et Aléxie se promènent un peu à l’écart des autres la main dans la main, les paroles ne sont pas utiles tellement ils se sentent bien à être ensemble profitant du paysage et de l’instant présent. Au détour d’une dune, ils s’arrêtent un instant ayant l’irrésistible envie de s’embrasser. Leurs lèvres se soudent dans un baiser passionné quand ils entendent des pas se dirigeant dans leur direction et qu’ils ouvrent les yeux pour voir qui cela peut bien être.
Ils n’ont pas le temps de réagir qu’ils se sentent séparés de façon brutale, commence alors pour eux un des moments les plus durs qu’ils connaîtront dans leurs vies. Des coups de poing et de pieds pleuvent sur eux à une vitesse et une force incroyable dans un silence juste interrompu par leurs cris de douleurs.
Ils se protègent le visage comme ils peuvent et se retrouvent rapidement au sol recroquevillés par la douleur, Marc étant le plus fragile tombe le premier dans l’inconscience. Aléxie s’en aperçoit et essaie de le protéger en venant placer son corps déjà couvert de contusions sur le sien, Un dernier coup encore plus violent que les autres l’atteint à la tempe et il sombre lui aussi dans l’inconscience.
Les quatre hommes qui viennent de s’acharner sur eux s’en aperçoivent, stoppent leurs coups et les regardent un moment d’un air dégoûté, le plus âgé leur crachant même aux visages.
- Aller les gars on se casse !! Ses tafioles ont eu leur compte.
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