18-01-2022, 07:03 PM
Et voici la fin de ce récits qui, j'espère, vous aura plu
- Tu n'as rien à craindre Matthieu, ce n'est pas ce soir que nos corps feront connaissance, ce n'est ni le moment car nous sommes crevés ni surtout le lieu car ce sera dans un endroit magique pour nous deux
- Moi / [dans un murmure] Oui, à la piscine du vieux pont de pierre…
- Oui, c'est là que je veux t'emmener. C'est là et nulle part ailleurs que notre avenir doit se décider, là où tout a commencé.
Nous nous couchons. J'entends Ludo qui très doucement fait une courte prière dont je ne comprends pas les paroles mais je sais qu'il parle de nous deux. Tôt le matin, le jour n'est pas encore levé mais nos corps se tiennent chaud car il fait froid dans la chambre, une des fenêtres était ouverte et le chauffage n'a pas encore démarré. Je me rendors avec le souffle paisible de Ludo dans mon cou. J'ai juste le temps de réaliser que je suis bien dans mon corps et que mon esprit est serein. La matinée est très avancée lorsque nous ouvrons un œil. Tous les deux affichons une belle érection matinale, ce n'est pas de l'amour c'est juste un réflexe anatomique, nous ne faisons aucun commentaire tout au plus j'esquisse un léger sourire auquel Ludo répond en faisant mine de se cacher. En bas, Carlo a décidé qu'il était trop tard pour un petit déjeuner, il nous sert juste un café. Nous déjeunerons un peu tôt et il s'excuse car il sera bien occupé, le restaurant sera complet. Dehors le temps est radieux, les mélèzes commencent à se parer de couleurs flamboyantes. J'explique à Ludo que ce sont les seuls conifères à perdre leurs aiguilles en hiver et qu'au printemps toute la forêt est d'un vert tendre absolument unique lorsque la végétation repart. Demain, nous partirons dans la matinée pour remonter la rivière vers sa source et pour nous ce sera le retour à la source, à notre source commune.
Nous sommes en pleine forme et pourtant nous sommes sérieux car conscients de l'importance des prochaines heures. Carlo a préparé un piquenique identique, nous dit-il, à celui d'il y a quelques années. Fabrinus nous avise qu'il veillera à ce que personne ne vienne nous déranger : il s'est procuré un signal "chemin interdit, travaux forestiers, danger". J'embrasse Carlo qui me donne une tape amicale dans le dos alors que Fabrinus enserre amicalement Ludo.
Dès que nous sommes loin du Village, Ludo se saisit de ma main et nous marchons côte-à-côte aussi longtemps que le terrain le permet. Comme chaque fois que je fais cette grande ballade, je suis ému car j'y ai tellement de souvenirs, que j'aie été seul ou en compagnie. Mais mon plus beau souvenir c'est incontestablement lorsque j'avais amené Ludovicus presque contre son gré dans cet endroit magique où lui-même avait découvert quelque chose dont il n'avait pris réellement conscience que quelques temps plus tard. Je sais car il me l'a dit un jour, que sa fuite n'était pas la peur ou le regret de ce qui s'était passé mais le sentiment, la conviction même que quelque chose avait brusquement changé dans sa conception de la vie sans qu'il puisse véritablement comprendre ce qui s'était passé, ce qui se passait.
Insensiblement, sans nous en rendre compte, nous avons ralenti. Nous savons que nous sommes très proches de notre objectif, le terrain le permettant à nouveau c'est moi cette fois qui ai pris la main de mon compagnon. Je sens la crispation de cette main, c'est le seul contact physique que nous avons. Quelques pas encore et nous apercevons la chute d'eau qui me parait bien modeste aujourd'hui en comparaison de l'émotion qui m'étreint car je réalise que je n'ai pas encore véritablement décidé si j'allais oui ou non me lier à Ludo. Nous sommes sur les quelques mètres carrés de cette mousse si douce, immobile, face à face. Je suis comme paralysé lorsqu'avec une infinie lenteur je vois le visage de Ludovico se rapprocher du mien, je sens son souffle qui s'échappe de ses lèvres entrouvertes pour venir m'envelopper. Il est à deux trois centimètres lorsqu'il s'arrête. Je comprends qu'il a fait l'essentiel du chemin, que lui accepte notre avenir et qu'il m'appartient maintenant de franchir le dernier pas. Je sens comme une main me prenant par le cou et me poussant irrésistiblement vers mon destin. Ses lèvres si douces sont là, elles accueillent leurs consœurs, elles se rejoignent et s'unissent dans un même élan d'amour. Ce baiser-papillon, si délicat qu'il en est presque intemporel, dure et dure encore : il scelle notre alliance pour la vie sans qu'il soit nécessaire de prononcer une seule parole, c'est la forme de notre oui.
Nos lèvres se sont finalement détachées l'une de l'autre et ce sont maintenant nos regards qui nous transposent, où l'on peut lire toute notre confiance. Alors que tacitement nous avions décidé de donner à nos corps l'occasion de se connaître, intuitivement nous avons compris que ce n'était pas le lieu pour ce rapprochement physique, que celui-ci aurait lieu le soir dans l'intimité de nos draps. Il fallait que nous conservions à cet endroit le côté mystique qu'il incarne afin que nous puissions, de temps à autre, y revenir nous ressourcer ou pour y prendre les décisions essentielles que la vie nous appellerait à prendre.
Le soir, dans la semi-obscurité de notre chambre, les yeux brillants d'envie, nous nous sommes mutuellement déshabillés très lentement afin de faire durer le suspense de la découverte de nos corps. Ces corps dont nous prenons conscience que nous en rêvons depuis longtemps, chaque vêtement enlevé est un plaisir pour les yeux, pour tous nos sens. Nos pulls, nos chemises posés sur une chaise mettent à nu nos torses et permettent une caresse sensuelle sur nos tétons. Premiers moments d'intense émotion lorsque les mains se portent sur le devant de notre bas-ventre pour, très lentement, descendre la fermeture-éclair de nos pantalons et de tirer ceux-ci sur nos chevilles. Nous ne prononçons pas un mot ce qui nous permet de savourer ces moments de découverte de l'autre. Nous portons tous les deux un slip blanc et nous savons que derrière ce fin tissu se cache ce qu'il y a de plus intime pour les garçons que nous sommes. Je saisis l'élastique de son slip, il saisit le mien et, ensemble, nous dégageons nos trésors respectifs. Ils sont beaux, au repos comme si notre inconscient voulait que nous profitions au maximum du réveil de nos sexes. Nous oublions totalement les corps que nous avons pu connaître dans une autre vie, c'est la première fois que je vois un garçon nu et c'est la première fois que je perçois un regard masculin sur moi. Nos sexes ont pris une certaine allure qui nous incite à nous rapprocher, nos poitrines s'entraident, nos ventres se collent et nos appendices se réveillent de plus en plus au point de se transmettre leur humidité. Cette première soirée, cette première nuit ensemble, nous la voulons paisible, toute de douceur et de volupté, de sensations et de découvertes ; les folles nuits d'amour ce sera pour plus tard : nous avons tout l'avenir pour nous ! Mes mains, nos mains se promènent sur nos visages faisant le tour de nos lèvres, trouvant les replis de nos oreilles; elles explorent tous les lieux sensibles de nos poitrines, tournent autour de nos nombrils, découvrent la délicatesse de notre fine et légère toison qui descend vers nos membres maintenant turgescents et qui n'attendent que le moment divin où ils seront saisis pour leur infliger un doux va-et-vient pour leur donner cette force inextinguible qui va propulser nos semences sur nos corps, sur nos mains que nous allons nous donner à déguster afin de profiter de ce merveilleux parfum de l'autre, de celui qu'on aime. En pénétrant en nous, nos spermes réalisent concrètement une fusion de nos deux personnes, ce n'est plus Matthieu et Ludovicus, ce sont deux êtres nouveaux, tout neufs, c'est "Matludo".
Tous ces prémices nous donnent l'assurance d'un profond amour, de moments de partage inoubliables, d'une vie pleine de sens.
FIN
Y aura-t-il une quatrième partie ? On ne sait jamais mais je ne le pense pas car Ludo et Matthieu rêvent d'une vie heureuse et sans histoire. Je n'ai pas envie de risquer de perturber ce qui les unis, il y aurait forcément des hauts et des bas et non, vraiment, je n'ai pas envie de les soumettre à ces épreuves.
- Tu n'as rien à craindre Matthieu, ce n'est pas ce soir que nos corps feront connaissance, ce n'est ni le moment car nous sommes crevés ni surtout le lieu car ce sera dans un endroit magique pour nous deux
- Moi / [dans un murmure] Oui, à la piscine du vieux pont de pierre…
- Oui, c'est là que je veux t'emmener. C'est là et nulle part ailleurs que notre avenir doit se décider, là où tout a commencé.
Nous nous couchons. J'entends Ludo qui très doucement fait une courte prière dont je ne comprends pas les paroles mais je sais qu'il parle de nous deux. Tôt le matin, le jour n'est pas encore levé mais nos corps se tiennent chaud car il fait froid dans la chambre, une des fenêtres était ouverte et le chauffage n'a pas encore démarré. Je me rendors avec le souffle paisible de Ludo dans mon cou. J'ai juste le temps de réaliser que je suis bien dans mon corps et que mon esprit est serein. La matinée est très avancée lorsque nous ouvrons un œil. Tous les deux affichons une belle érection matinale, ce n'est pas de l'amour c'est juste un réflexe anatomique, nous ne faisons aucun commentaire tout au plus j'esquisse un léger sourire auquel Ludo répond en faisant mine de se cacher. En bas, Carlo a décidé qu'il était trop tard pour un petit déjeuner, il nous sert juste un café. Nous déjeunerons un peu tôt et il s'excuse car il sera bien occupé, le restaurant sera complet. Dehors le temps est radieux, les mélèzes commencent à se parer de couleurs flamboyantes. J'explique à Ludo que ce sont les seuls conifères à perdre leurs aiguilles en hiver et qu'au printemps toute la forêt est d'un vert tendre absolument unique lorsque la végétation repart. Demain, nous partirons dans la matinée pour remonter la rivière vers sa source et pour nous ce sera le retour à la source, à notre source commune.
Nous sommes en pleine forme et pourtant nous sommes sérieux car conscients de l'importance des prochaines heures. Carlo a préparé un piquenique identique, nous dit-il, à celui d'il y a quelques années. Fabrinus nous avise qu'il veillera à ce que personne ne vienne nous déranger : il s'est procuré un signal "chemin interdit, travaux forestiers, danger". J'embrasse Carlo qui me donne une tape amicale dans le dos alors que Fabrinus enserre amicalement Ludo.
Dès que nous sommes loin du Village, Ludo se saisit de ma main et nous marchons côte-à-côte aussi longtemps que le terrain le permet. Comme chaque fois que je fais cette grande ballade, je suis ému car j'y ai tellement de souvenirs, que j'aie été seul ou en compagnie. Mais mon plus beau souvenir c'est incontestablement lorsque j'avais amené Ludovicus presque contre son gré dans cet endroit magique où lui-même avait découvert quelque chose dont il n'avait pris réellement conscience que quelques temps plus tard. Je sais car il me l'a dit un jour, que sa fuite n'était pas la peur ou le regret de ce qui s'était passé mais le sentiment, la conviction même que quelque chose avait brusquement changé dans sa conception de la vie sans qu'il puisse véritablement comprendre ce qui s'était passé, ce qui se passait.
Insensiblement, sans nous en rendre compte, nous avons ralenti. Nous savons que nous sommes très proches de notre objectif, le terrain le permettant à nouveau c'est moi cette fois qui ai pris la main de mon compagnon. Je sens la crispation de cette main, c'est le seul contact physique que nous avons. Quelques pas encore et nous apercevons la chute d'eau qui me parait bien modeste aujourd'hui en comparaison de l'émotion qui m'étreint car je réalise que je n'ai pas encore véritablement décidé si j'allais oui ou non me lier à Ludo. Nous sommes sur les quelques mètres carrés de cette mousse si douce, immobile, face à face. Je suis comme paralysé lorsqu'avec une infinie lenteur je vois le visage de Ludovico se rapprocher du mien, je sens son souffle qui s'échappe de ses lèvres entrouvertes pour venir m'envelopper. Il est à deux trois centimètres lorsqu'il s'arrête. Je comprends qu'il a fait l'essentiel du chemin, que lui accepte notre avenir et qu'il m'appartient maintenant de franchir le dernier pas. Je sens comme une main me prenant par le cou et me poussant irrésistiblement vers mon destin. Ses lèvres si douces sont là, elles accueillent leurs consœurs, elles se rejoignent et s'unissent dans un même élan d'amour. Ce baiser-papillon, si délicat qu'il en est presque intemporel, dure et dure encore : il scelle notre alliance pour la vie sans qu'il soit nécessaire de prononcer une seule parole, c'est la forme de notre oui.
Nos lèvres se sont finalement détachées l'une de l'autre et ce sont maintenant nos regards qui nous transposent, où l'on peut lire toute notre confiance. Alors que tacitement nous avions décidé de donner à nos corps l'occasion de se connaître, intuitivement nous avons compris que ce n'était pas le lieu pour ce rapprochement physique, que celui-ci aurait lieu le soir dans l'intimité de nos draps. Il fallait que nous conservions à cet endroit le côté mystique qu'il incarne afin que nous puissions, de temps à autre, y revenir nous ressourcer ou pour y prendre les décisions essentielles que la vie nous appellerait à prendre.
Le soir, dans la semi-obscurité de notre chambre, les yeux brillants d'envie, nous nous sommes mutuellement déshabillés très lentement afin de faire durer le suspense de la découverte de nos corps. Ces corps dont nous prenons conscience que nous en rêvons depuis longtemps, chaque vêtement enlevé est un plaisir pour les yeux, pour tous nos sens. Nos pulls, nos chemises posés sur une chaise mettent à nu nos torses et permettent une caresse sensuelle sur nos tétons. Premiers moments d'intense émotion lorsque les mains se portent sur le devant de notre bas-ventre pour, très lentement, descendre la fermeture-éclair de nos pantalons et de tirer ceux-ci sur nos chevilles. Nous ne prononçons pas un mot ce qui nous permet de savourer ces moments de découverte de l'autre. Nous portons tous les deux un slip blanc et nous savons que derrière ce fin tissu se cache ce qu'il y a de plus intime pour les garçons que nous sommes. Je saisis l'élastique de son slip, il saisit le mien et, ensemble, nous dégageons nos trésors respectifs. Ils sont beaux, au repos comme si notre inconscient voulait que nous profitions au maximum du réveil de nos sexes. Nous oublions totalement les corps que nous avons pu connaître dans une autre vie, c'est la première fois que je vois un garçon nu et c'est la première fois que je perçois un regard masculin sur moi. Nos sexes ont pris une certaine allure qui nous incite à nous rapprocher, nos poitrines s'entraident, nos ventres se collent et nos appendices se réveillent de plus en plus au point de se transmettre leur humidité. Cette première soirée, cette première nuit ensemble, nous la voulons paisible, toute de douceur et de volupté, de sensations et de découvertes ; les folles nuits d'amour ce sera pour plus tard : nous avons tout l'avenir pour nous ! Mes mains, nos mains se promènent sur nos visages faisant le tour de nos lèvres, trouvant les replis de nos oreilles; elles explorent tous les lieux sensibles de nos poitrines, tournent autour de nos nombrils, découvrent la délicatesse de notre fine et légère toison qui descend vers nos membres maintenant turgescents et qui n'attendent que le moment divin où ils seront saisis pour leur infliger un doux va-et-vient pour leur donner cette force inextinguible qui va propulser nos semences sur nos corps, sur nos mains que nous allons nous donner à déguster afin de profiter de ce merveilleux parfum de l'autre, de celui qu'on aime. En pénétrant en nous, nos spermes réalisent concrètement une fusion de nos deux personnes, ce n'est plus Matthieu et Ludovicus, ce sont deux êtres nouveaux, tout neufs, c'est "Matludo".
Tous ces prémices nous donnent l'assurance d'un profond amour, de moments de partage inoubliables, d'une vie pleine de sens.
FIN
Y aura-t-il une quatrième partie ? On ne sait jamais mais je ne le pense pas car Ludo et Matthieu rêvent d'une vie heureuse et sans histoire. Je n'ai pas envie de risquer de perturber ce qui les unis, il y aurait forcément des hauts et des bas et non, vraiment, je n'ai pas envie de les soumettre à ces épreuves.