08-08-2020, 09:59 AM
1ere ANNEE Juillet : (31/35) (Aix / Camping de la dune)
Thomas comme Dorian se retrouvent gênés et ses yeux me fuient un instant avant que bravement ils ne reviennent fixer les miens.
- Déjà une ! Il n’y a pas très longtemps que Philippe m’en a parlé au téléphone et deuxièmement je ne voulais pas te faire avoir du souci alors que tu es en vacances.
- Pourquoi Philippe ne m’a pas appelé moi ?
- Pour la même raison figure-toi ! Et puis je ne pensais vraiment pas qu’ils se mettraient aussi vite après toi.
- Qui d’autre est au courant ?
- J’en ai parlé à Flavien et à Maxime c’est tout
- (Je me tourne vers Mathis) Et toi ?
- Quoi moi ? J’ai dit ça au pif, mais demande plutôt à Dorian pourquoi il s’est laissé capter aussi facilement. C’est vrai quoi !! Il lui suffisait de vous dire qu’il était comme nous en vacances et vous ne vous seriez doutés de rien.
Je regarde le jeune gars qui nous écoute depuis tout à l’heure sans rien dire mais qui ne cherche pas à s’éloigner pour autant. Quelque chose me turlupine dans ce mec car malgré ce que je viens d’apprendre sur lui, je n’arrive pas à lui en vouloir et je m’aperçois même qu’au plus profond de moi je l’aime déjà beaucoup.
- Tu peux t’expliquer où il faut qu’on emploie la torture pour te faire parler ?
Dorian se décide enfin à relever la tête pour nous regarder, ses yeux ne cillent pas montrant ainsi son caractère entier par la franchise que nous pouvons lire en lui. Il est surpris de ne pas ressentir une quelconque animosité de notre part à part le bref accès de colère de Thomas tout à l’heure. D’une voix qu’il essaie de maintenir calme et ferme, il prend la décision en priant pour que ce soit la bonne d’être honnête envers ceux qui l’ont accueilli de si bonne grâce le croyant seul et tourmenté.
- Mathis a raison !! J’aurais pu vous dire n’importe quoi mais je n’ai pas pu, sans doute parce que je suis un piètre flic qui débute plutôt mal sa carrière.
- (Mathis curieux) Comment ça, tu n’as pas pu ?
- (Dorian sourit au gamin curieux) Parce que ce n’est pas dans ma nature de trahir les gens qui m’accueillent à leur table et que je commence vraiment à apprécier.
Thomas commence à mieux cerner le jeune homme dont la sensibilité ressemble étrangement à la sienne, lui aussi comme Florian n’a pas envie de lui faire la tête et ma foi, il aimerait continuer à le voir.
- Bon !! On fait quoi maintenant ? Dorian tu fais chier !! Je n’arrive pas à t’en vouloir mais il va te falloir faire un choix, tu comprends bien que la situation dans laquelle nous nous trouvons ne peut pas continuer comme ça. D’après ce que je sais tu n’es pas tout seul ? Que comptes-tu faire maintenant ?
- (Dorian se prend la tête à deux mains) Si seulement je le savais, je sentais bien que cette mission était pourrie d’avance. Surveiller un gamin pour rendre compte s’il a des capacités aussi exceptionnelles qu’on le dit, ce n’était sûrement pas pour ce genre de mission que je me suis engagé dans la police croyez-moi.
- (Thomas amical) Je m’en doute et celui qui vous a choisis pour faire ce boulot le savait aussi, il espérait même que ça se passerait exactement comme c’est en train de le faire.
- (Dorian qui comprend enfin) C’était donc ça ? Je me disais aussi que ce n’était pas normal que nous ayons été choisis alors que nous n’avions pas l’expérience nécessaire.
J’écoute la conversation sans en comprendre toute la signification, d’ailleurs je vois bien que Mathis est dans le même brouillard que moi. Thomas a l’air d’en savoir beaucoup plus qu’il n’y paraît et Dorian a l’air lui aussi étonné qu’il en sache autant sur lui, ses amis et leur commanditaire.
- Reprends depuis le début s’il te plaît Thomas, j’aimerais bien tout comprendre et maintenant que j’en sais suffisamment, tu n’as plus de raisons de garder pour toi ce que nous ignorons encore.
Mon ami explique alors la conversation qu’il a eue avec Philippe sans rien omettre, au fur et à mesure qu’il avance dans cette histoire, je comprends mieux leurs paroles de tout à l’heure et quand il s’arrête de parler ayant dit tout ce qu’il avait à dire,
- Et c’est tout ? Ils ont du fric à dépenser dans la police, quatre personnes juste pour savoir si je suis un Einstein en herbe ? Suffisait de venir me le demander. Et d’abord !! Qu’est-ce qu’ils me veulent au juste ? Ils ne vont quand même pas m’enfermer pour m’obliger à travailler pour eux parce que je vous le dis tout net, ils auraient aussi court de se mettre un doigt dans le cul. Au moins ça leur ferait une découverte parce qu’ils peuvent toujours attendre que je leur sorte quoi que ce soit, ils en seraient pour leurs frais croyez-moi.
Mes paroles dites d’un ton très sérieux pourtant les font éclater de rire, Thomas vient me prendre par la taille et m’embrasse les yeux pleins de larmes. Je lui rends son baiser mais je reste toujours offusquer de ce que je viens d’apprendre et j’en remets une couche.
- Eh bien c’est vrai quoi !!! Quelle bande de nazes à s’imaginer qu’ils pourraient m’utiliser comme leur jouet. Et d’ailleurs pourquoi vous riez ? Il n’y a rien de comique là-dedans !! Non mais !!
Mon air outragé fait, je m’en rends bien compte, un effet contraire à celui que j’attendais d’eux, ils sont tous les trois en larmes à me fixer en riant tous leurs saouls. Ce qui m’exaspère au plus haut point aussi je me contente de les toiser en leur faisant comprendre que je ne trouve pas ça des plus horripilant.
- PFFFF !!!!! Et ça se dit des copains !!!
1ere ANNEE Juillet : (32/35) (Aix / Camping de la dune)
Il n’est pas loin de dix-neuf heures quand Dorian se gare devant le camping et rejoint le mobile-home, il entre et se retrouve nez à nez avec Camille qui ne lui laisse même pas le temps de se déchausser qu’elle lui demande déjà des comptes sur où il était tout ce temps.
- Tu étais où ? Nous t’avons cherché partout et en plus tu as pris la voiture sans prévenir ? Patrice va te remonter les bretelles je ne te dis que ça !!
- Je faisais mon boulot figure toi !! J’ai passé l’après-midi avec eux et j’ai commencé à faire connaissance avec toute la troupe.
- (Camille surprise) Déjà ? Et ça donne quoi ?
- Ils sont tous super-sympa, ils m’ont même invité à partager leur repas ce midi. Je t’avoue que j’ai passé une très bonne journée avec eux et nous sommes invités à les rejoindre demain sur la plage si nous en avons envie.
- Tu leur as parlé de nous ?
- Bien sûr !! C’est ce que nous avions décidé non ? Tu verras ils ne sont pas tristes et il y avait longtemps que je ne m’étais pas amusé autant.
- Et le garçon que l’on doit surveiller ?
- Florian ? C’est le plus comique de la bande Hi ! Hi ! Il est trop ce mec, tu sais je ne sais pas s’il est comme on nous l’a dit, mais en tous les cas c’est un sacré loustic crois-moi.
- Attendons que les autres reviennent et tu nous raconteras ça, je dois t’avouer que tu piques ma curiosité là.
***
C’est après le dîner juste avant que les groupes ne se forment pour passer la soirée à droite ou à gauche suivant les envies qu’ils ont de danser, s’amuser, boire un coup, aller sur la plage ou tout simplement rester là à discuter ou à passer un peu de bon temps en couple ; qu’est mise au point la façon dont ils vont gérer la surveillance dont Florian est l’objet.
Ils ont été surpris d’apprendre que Dorian était policier et qu’il a été chargé avec trois autres collègues à lui d’infiltrer leur groupe afin d’en connaître les secrets. C’est Sylvain qui émet la meilleure idée en disant qu’il fallait simplement être naturel avec eux et qu’ainsi il y avait de grandes chances que cela fasse comme avec Dorian et qu’ils finiraient certainement par se prendre d’amitié avec eux.
- (Sébastien) Attends !! Tu rêves mon gars si tu crois qu’ils seront tous comme lui.
- (Flavien) Pas forcément !! S’ils ont été choisis justement à cause de ça comme le dit Philippe, ça pourrait marcher.
- (Léa) Je l’aime bien moi Dorian, qui dit que pour les autres ça ne serait pas pareil ?
- (Aléxie) Il y a quand même un risque, ça pue cette histoire je vous le dis !
- (Damien) Jusqu’à maintenant personne n’a pu résister à Florian, non ?
- (Carole) C’est vrai mais ce n’est pas pareil, rappelez-vous qu’ils sont en mission et puis ce sont des flics il ne faut pas l’oublier.
- (Chloé) Le mieux c’est de faire comme dit Sylvain, on s’amuse tous ensemble et personne ne parle de Florian autrement que comme l’un d’entre nous.
- (Surpris) Parce que je ne l’étais pas ? Merci de l’apprendre.
- (Thomas) Fais pas ton Kéké tu veux ? Tu as parfaitement compris le sens de sa phrase.
- (Mathis) Et si on les faisait bouffer par Tic et Tac ? Je parle des trois que l’on ne connaît pas bien sûr ! Dorian ce n’est pas pareil.
- (Juju) Idée amusante !! Bon alors ? On fait quoi ?
- (Grégory) Déjà on voit comment ils sont que je me rappelle d’eux, je suis sûr qu’à un moment ou un autre ils vont venir fouiner au CHU et comme je repars le premier je pourrais prévenir tout le monde.
- (Maxime) De toute façon nous n’avons pas le choix, si nous ne voulons pas griller Dorian il va bien falloir accepter ses potes en faisant semblant de ne rien savoir sur eux.
- (Flavien en regardant l’heure à sa montre) Alors c’est entendu, tout le monde tient sa langue et tout ira bien. Désolé mais nous devons sortir Carole et moi et il va être l’heure, on se revoit demain s’il y a du nouveau entre-temps, tu viens ma puce ?
La bande s’éclate en plusieurs groupes, Éric s’approche de Thomas et de Florian pour leur demander s’ils ont envie de venir avec eux sur la plage ; au moment où Thomas va répondre, je prends la parole.
- Nous vous rejoindrons un peu plus tard les gars, avant ça j’ai envie d’être un peu seul avec « Thom ».
- (Raphaël souriant) Hum !! Ça sent le gros câlin pas vrai ?
- (Amusé) Pourquoi tu en as envie toi aussi ?
- (Raphaël les yeux plantés dans ceux d’Éric) Je ne dis pas non, qu’est-ce que tu en penses beau brun ?
- (Une lueur brille dans les yeux d’Éric) Faut voir !! Gros comment ?
- (Raphaël en riant) J’en sais rien en fait, je ne l’ai jamais mesuré Hi ! Hi !
Sur ce, ils nous quittent en nous faisant promettre de ne pas être trop long. Je prends la main de Thomas et je le fixe dans les yeux cherchant à voir sa réaction à la question que je m’apprête à lui poser.
- Et maintenant « Thom » Qu’est-ce que tu sais encore sur moi que je ne connais pas ?
1ere ANNEE Juillet : (33/35) (Aix / Camping de la dune)
Éric et Raphaël posent leurs serviettes de plage tout en haut de la dune loin de tout ce qui pourrait attirer un promeneur, il fait très chaud et le soleil est encore visible. Ils leur restent encore une bonne heure de jour avant qu’il ne se couche aussi décident-ils de s’allonger tranquillement l’un près de l’autre, main dans la main, les doigts enlacés en attendant d’en admirer le coucher.
Le silence serait impressionnant s’il n’y avait le ressac des vagues se jetant sur la plage quelques mètres au-dessous d’eux pour le briser, l’air doux de cette fin Juillet les rend heureux. Leurs visages se tournent l’un vers l’autre et un grand sourire de bonheur les éclaire dans un ensemble parfait.
Éric n’en revient pas de la chance qu’il a d’avoir trouvé ce garçon qui correspond en tout point à ses rêves les plus fous : les cheveux roux flamboyants au soleil et la peau tannée par les longues expositions qu’il s’offre chaque après-midi après son travail au camping. Le sourire charmeur aux dents étincelantes de blancheurs, les yeux d’un vert très prenant pour qui les fixe comme lui le fait en ce moment, les tâches de rousseurs qui parsèment son visage en autant de petits points qu’il aimerait embrasser un par un.
Son corps trapu et imberbe à la musculature marquée par des années de sport, la chute de ses reins qui se creuse en deux magnifiques fossettes bien marquées. Ses fesses rondes et bien pleines que ses mains ont envie de pétrir tant elles sont appétissantes, ses jambes galbées dont les muscles ressortent au moindre de ses mouvements et ses petits pieds aux doigts fins à part les orteils tout en rondeur.
La forme de son sexe au repos et la petite touffe entretenue de poils pubiens de la même couleur rousse que ses cheveux et qui lui déclenchent sa libido à chaque fois que son regard s’arrête dessus. La gentillesse et la douceur de ce garçon ainsi que son aptitude et sa rage au travail font qu’Éric en est tombé amoureux fou, depuis le premier instant où il lui est apparu dérapant sur son vélo pour venir rechercher les paniers de provisions de leur premier petit-déjeuner pris tous ensemble sous la tente.
- (Raphaël) Tu vas me connaître par cœur à me regarder comme tu le fais depuis que nous sommes arrivés ?
- Je ne m’en lasse pas tu sais, j’ai eu trop de chance de te rencontrer. Jamais je n’ai imaginé en quittant Aix pour venir ici que j’y rencontrerais le garçon de mes rêves.
- (Raphaël taquin mais aussi très sensible aux paroles d’Éric) Ah oui ? Je croyais que c’était Florian le mec de tes rêves ?
- (Éric) Tu as raison ! Il a longtemps été celui avec qui j’aurais aimé faire ma vie, à l’époque j’étais jeune et je n’ai pas su trouver les mots pour le lui dire. Et puis il y avait Thomas, et Florian l’a préféré à moi, sans doute qu’il ne voyait que lui sans le savoir depuis le début et j’ai fini par le comprendre aussi quand « Thom » s’est peu à peu défilé de nos petits jeux. J’ai réussi à continuer avec lui en profitant quand il avait passé un long moment avec Florian ou quand il le voyait de la fenêtre de ma chambre, mais je sentais bien que j’étais un pis-aller et dès qu’ils se sont déclarés ça a été terminé et j’ai même failli les perdre tous les deux. Mais maintenant c’est fini, et ça depuis longtemps. Toi tu es mon deuxième rayon de soleil et je ne sais pas ce que je ferais si tu me laissais tomber maintenant. Je ne crois pas que je m’en remettrais tu sais ? J’ai eu droit à une deuxième chance de trouver le garçon qu’il me fallait et ce serait étonnant qu’on m’en donne une troisième et je n’y tiens pas. Je t’aime Raphaël, tu es le premier à qui je dis ses simples mots mais je peux t’assurer qu’ils sont sincères.
Raphaël fortement ému en tremble les yeux embués de larmes qu’il n’arrive pas à contenir, les paroles d’Éric lui montent droit au cœur et il sent bien au plus profond de son âme que la longue diatribe que vient de lui faire son ami est comme une confession et qu’il s’est enfin libéré de tous ses démons qu’il gardait en lui. Ses regrets de ses agissements de gamin envers ses deux meilleurs amis, mais aussi l’immense amour qu’il porte à Florian et que rien n’entachera jamais il l’a bien compris. Le fait qu’il est terminé par sa déclaration d’amour à son encontre prouve qu’il vient enfin de tourner la page et que maintenant il n’aura plus que lui, Raphaël, dans ses pensées et dans son cœur. Il met son bras doucement autour de son épaule et lui parle d’une voix brisée par l’émotion.
- Moi aussi je t’aime Éric, je t’ai vu aussi tu sais le premier jour, tu étais seul dans ton coin au bout de la table et j’ai tout de suite senti ton regard sur moi. J’ai passé le reste de la journée cette fois-là à me demander ce qu’il m’arrivait, je n’ai pas eu la chance même si cela t’a fait aussi souffrir d’avoir quelqu’un à aimer avant toi. Quand j’ai appris pour Florian je me suis senti mal, mal de n’être qu’un sosie vers qui tu te serais reporté faute de pouvoir vivre ta vie avec l’original. Thomas m’a ouvert les yeux, il m’a expliqué comment tu pensais, ce que tu étais réellement et j’ai compris avec une joie dont que tu ne peux même pas imaginer, que tu étais sincère. Je vais te dire une chose que j’aurai certainement gardée secrète si ce soir tu ne m’avais pas ouvert en grand ton cœur, cette nuit-là où j’ai compris vraiment tes sentiments à mon égard, eh bien cette nuit-là je l’ai passé à pleurer.
Le silence qui suit devient palpable, les deux garçons essuient leurs yeux et attirés l’un vers l’autre par une irrésistible envie s’enlacent avec fougue. Un baiser brûlant scelle ce long moment passé à vider leur cœur et chacun d’eux en est maintenant parfaitement conscient, sous ce soleil couchant aux flammes rougeoyantes semblant pénétrer dans la mer infinie comme témoin, plus rien ne pourra les détacher l’un de l’autre.
Thomas comme Dorian se retrouvent gênés et ses yeux me fuient un instant avant que bravement ils ne reviennent fixer les miens.
- Déjà une ! Il n’y a pas très longtemps que Philippe m’en a parlé au téléphone et deuxièmement je ne voulais pas te faire avoir du souci alors que tu es en vacances.
- Pourquoi Philippe ne m’a pas appelé moi ?
- Pour la même raison figure-toi ! Et puis je ne pensais vraiment pas qu’ils se mettraient aussi vite après toi.
- Qui d’autre est au courant ?
- J’en ai parlé à Flavien et à Maxime c’est tout
- (Je me tourne vers Mathis) Et toi ?
- Quoi moi ? J’ai dit ça au pif, mais demande plutôt à Dorian pourquoi il s’est laissé capter aussi facilement. C’est vrai quoi !! Il lui suffisait de vous dire qu’il était comme nous en vacances et vous ne vous seriez doutés de rien.
Je regarde le jeune gars qui nous écoute depuis tout à l’heure sans rien dire mais qui ne cherche pas à s’éloigner pour autant. Quelque chose me turlupine dans ce mec car malgré ce que je viens d’apprendre sur lui, je n’arrive pas à lui en vouloir et je m’aperçois même qu’au plus profond de moi je l’aime déjà beaucoup.
- Tu peux t’expliquer où il faut qu’on emploie la torture pour te faire parler ?
Dorian se décide enfin à relever la tête pour nous regarder, ses yeux ne cillent pas montrant ainsi son caractère entier par la franchise que nous pouvons lire en lui. Il est surpris de ne pas ressentir une quelconque animosité de notre part à part le bref accès de colère de Thomas tout à l’heure. D’une voix qu’il essaie de maintenir calme et ferme, il prend la décision en priant pour que ce soit la bonne d’être honnête envers ceux qui l’ont accueilli de si bonne grâce le croyant seul et tourmenté.
- Mathis a raison !! J’aurais pu vous dire n’importe quoi mais je n’ai pas pu, sans doute parce que je suis un piètre flic qui débute plutôt mal sa carrière.
- (Mathis curieux) Comment ça, tu n’as pas pu ?
- (Dorian sourit au gamin curieux) Parce que ce n’est pas dans ma nature de trahir les gens qui m’accueillent à leur table et que je commence vraiment à apprécier.
Thomas commence à mieux cerner le jeune homme dont la sensibilité ressemble étrangement à la sienne, lui aussi comme Florian n’a pas envie de lui faire la tête et ma foi, il aimerait continuer à le voir.
- Bon !! On fait quoi maintenant ? Dorian tu fais chier !! Je n’arrive pas à t’en vouloir mais il va te falloir faire un choix, tu comprends bien que la situation dans laquelle nous nous trouvons ne peut pas continuer comme ça. D’après ce que je sais tu n’es pas tout seul ? Que comptes-tu faire maintenant ?
- (Dorian se prend la tête à deux mains) Si seulement je le savais, je sentais bien que cette mission était pourrie d’avance. Surveiller un gamin pour rendre compte s’il a des capacités aussi exceptionnelles qu’on le dit, ce n’était sûrement pas pour ce genre de mission que je me suis engagé dans la police croyez-moi.
- (Thomas amical) Je m’en doute et celui qui vous a choisis pour faire ce boulot le savait aussi, il espérait même que ça se passerait exactement comme c’est en train de le faire.
- (Dorian qui comprend enfin) C’était donc ça ? Je me disais aussi que ce n’était pas normal que nous ayons été choisis alors que nous n’avions pas l’expérience nécessaire.
J’écoute la conversation sans en comprendre toute la signification, d’ailleurs je vois bien que Mathis est dans le même brouillard que moi. Thomas a l’air d’en savoir beaucoup plus qu’il n’y paraît et Dorian a l’air lui aussi étonné qu’il en sache autant sur lui, ses amis et leur commanditaire.
- Reprends depuis le début s’il te plaît Thomas, j’aimerais bien tout comprendre et maintenant que j’en sais suffisamment, tu n’as plus de raisons de garder pour toi ce que nous ignorons encore.
Mon ami explique alors la conversation qu’il a eue avec Philippe sans rien omettre, au fur et à mesure qu’il avance dans cette histoire, je comprends mieux leurs paroles de tout à l’heure et quand il s’arrête de parler ayant dit tout ce qu’il avait à dire,
- Et c’est tout ? Ils ont du fric à dépenser dans la police, quatre personnes juste pour savoir si je suis un Einstein en herbe ? Suffisait de venir me le demander. Et d’abord !! Qu’est-ce qu’ils me veulent au juste ? Ils ne vont quand même pas m’enfermer pour m’obliger à travailler pour eux parce que je vous le dis tout net, ils auraient aussi court de se mettre un doigt dans le cul. Au moins ça leur ferait une découverte parce qu’ils peuvent toujours attendre que je leur sorte quoi que ce soit, ils en seraient pour leurs frais croyez-moi.
Mes paroles dites d’un ton très sérieux pourtant les font éclater de rire, Thomas vient me prendre par la taille et m’embrasse les yeux pleins de larmes. Je lui rends son baiser mais je reste toujours offusquer de ce que je viens d’apprendre et j’en remets une couche.
- Eh bien c’est vrai quoi !!! Quelle bande de nazes à s’imaginer qu’ils pourraient m’utiliser comme leur jouet. Et d’ailleurs pourquoi vous riez ? Il n’y a rien de comique là-dedans !! Non mais !!
Mon air outragé fait, je m’en rends bien compte, un effet contraire à celui que j’attendais d’eux, ils sont tous les trois en larmes à me fixer en riant tous leurs saouls. Ce qui m’exaspère au plus haut point aussi je me contente de les toiser en leur faisant comprendre que je ne trouve pas ça des plus horripilant.
- PFFFF !!!!! Et ça se dit des copains !!!
1ere ANNEE Juillet : (32/35) (Aix / Camping de la dune)
Il n’est pas loin de dix-neuf heures quand Dorian se gare devant le camping et rejoint le mobile-home, il entre et se retrouve nez à nez avec Camille qui ne lui laisse même pas le temps de se déchausser qu’elle lui demande déjà des comptes sur où il était tout ce temps.
- Tu étais où ? Nous t’avons cherché partout et en plus tu as pris la voiture sans prévenir ? Patrice va te remonter les bretelles je ne te dis que ça !!
- Je faisais mon boulot figure toi !! J’ai passé l’après-midi avec eux et j’ai commencé à faire connaissance avec toute la troupe.
- (Camille surprise) Déjà ? Et ça donne quoi ?
- Ils sont tous super-sympa, ils m’ont même invité à partager leur repas ce midi. Je t’avoue que j’ai passé une très bonne journée avec eux et nous sommes invités à les rejoindre demain sur la plage si nous en avons envie.
- Tu leur as parlé de nous ?
- Bien sûr !! C’est ce que nous avions décidé non ? Tu verras ils ne sont pas tristes et il y avait longtemps que je ne m’étais pas amusé autant.
- Et le garçon que l’on doit surveiller ?
- Florian ? C’est le plus comique de la bande Hi ! Hi ! Il est trop ce mec, tu sais je ne sais pas s’il est comme on nous l’a dit, mais en tous les cas c’est un sacré loustic crois-moi.
- Attendons que les autres reviennent et tu nous raconteras ça, je dois t’avouer que tu piques ma curiosité là.
***
C’est après le dîner juste avant que les groupes ne se forment pour passer la soirée à droite ou à gauche suivant les envies qu’ils ont de danser, s’amuser, boire un coup, aller sur la plage ou tout simplement rester là à discuter ou à passer un peu de bon temps en couple ; qu’est mise au point la façon dont ils vont gérer la surveillance dont Florian est l’objet.
Ils ont été surpris d’apprendre que Dorian était policier et qu’il a été chargé avec trois autres collègues à lui d’infiltrer leur groupe afin d’en connaître les secrets. C’est Sylvain qui émet la meilleure idée en disant qu’il fallait simplement être naturel avec eux et qu’ainsi il y avait de grandes chances que cela fasse comme avec Dorian et qu’ils finiraient certainement par se prendre d’amitié avec eux.
- (Sébastien) Attends !! Tu rêves mon gars si tu crois qu’ils seront tous comme lui.
- (Flavien) Pas forcément !! S’ils ont été choisis justement à cause de ça comme le dit Philippe, ça pourrait marcher.
- (Léa) Je l’aime bien moi Dorian, qui dit que pour les autres ça ne serait pas pareil ?
- (Aléxie) Il y a quand même un risque, ça pue cette histoire je vous le dis !
- (Damien) Jusqu’à maintenant personne n’a pu résister à Florian, non ?
- (Carole) C’est vrai mais ce n’est pas pareil, rappelez-vous qu’ils sont en mission et puis ce sont des flics il ne faut pas l’oublier.
- (Chloé) Le mieux c’est de faire comme dit Sylvain, on s’amuse tous ensemble et personne ne parle de Florian autrement que comme l’un d’entre nous.
- (Surpris) Parce que je ne l’étais pas ? Merci de l’apprendre.
- (Thomas) Fais pas ton Kéké tu veux ? Tu as parfaitement compris le sens de sa phrase.
- (Mathis) Et si on les faisait bouffer par Tic et Tac ? Je parle des trois que l’on ne connaît pas bien sûr ! Dorian ce n’est pas pareil.
- (Juju) Idée amusante !! Bon alors ? On fait quoi ?
- (Grégory) Déjà on voit comment ils sont que je me rappelle d’eux, je suis sûr qu’à un moment ou un autre ils vont venir fouiner au CHU et comme je repars le premier je pourrais prévenir tout le monde.
- (Maxime) De toute façon nous n’avons pas le choix, si nous ne voulons pas griller Dorian il va bien falloir accepter ses potes en faisant semblant de ne rien savoir sur eux.
- (Flavien en regardant l’heure à sa montre) Alors c’est entendu, tout le monde tient sa langue et tout ira bien. Désolé mais nous devons sortir Carole et moi et il va être l’heure, on se revoit demain s’il y a du nouveau entre-temps, tu viens ma puce ?
La bande s’éclate en plusieurs groupes, Éric s’approche de Thomas et de Florian pour leur demander s’ils ont envie de venir avec eux sur la plage ; au moment où Thomas va répondre, je prends la parole.
- Nous vous rejoindrons un peu plus tard les gars, avant ça j’ai envie d’être un peu seul avec « Thom ».
- (Raphaël souriant) Hum !! Ça sent le gros câlin pas vrai ?
- (Amusé) Pourquoi tu en as envie toi aussi ?
- (Raphaël les yeux plantés dans ceux d’Éric) Je ne dis pas non, qu’est-ce que tu en penses beau brun ?
- (Une lueur brille dans les yeux d’Éric) Faut voir !! Gros comment ?
- (Raphaël en riant) J’en sais rien en fait, je ne l’ai jamais mesuré Hi ! Hi !
Sur ce, ils nous quittent en nous faisant promettre de ne pas être trop long. Je prends la main de Thomas et je le fixe dans les yeux cherchant à voir sa réaction à la question que je m’apprête à lui poser.
- Et maintenant « Thom » Qu’est-ce que tu sais encore sur moi que je ne connais pas ?
1ere ANNEE Juillet : (33/35) (Aix / Camping de la dune)
Éric et Raphaël posent leurs serviettes de plage tout en haut de la dune loin de tout ce qui pourrait attirer un promeneur, il fait très chaud et le soleil est encore visible. Ils leur restent encore une bonne heure de jour avant qu’il ne se couche aussi décident-ils de s’allonger tranquillement l’un près de l’autre, main dans la main, les doigts enlacés en attendant d’en admirer le coucher.
Le silence serait impressionnant s’il n’y avait le ressac des vagues se jetant sur la plage quelques mètres au-dessous d’eux pour le briser, l’air doux de cette fin Juillet les rend heureux. Leurs visages se tournent l’un vers l’autre et un grand sourire de bonheur les éclaire dans un ensemble parfait.
Éric n’en revient pas de la chance qu’il a d’avoir trouvé ce garçon qui correspond en tout point à ses rêves les plus fous : les cheveux roux flamboyants au soleil et la peau tannée par les longues expositions qu’il s’offre chaque après-midi après son travail au camping. Le sourire charmeur aux dents étincelantes de blancheurs, les yeux d’un vert très prenant pour qui les fixe comme lui le fait en ce moment, les tâches de rousseurs qui parsèment son visage en autant de petits points qu’il aimerait embrasser un par un.
Son corps trapu et imberbe à la musculature marquée par des années de sport, la chute de ses reins qui se creuse en deux magnifiques fossettes bien marquées. Ses fesses rondes et bien pleines que ses mains ont envie de pétrir tant elles sont appétissantes, ses jambes galbées dont les muscles ressortent au moindre de ses mouvements et ses petits pieds aux doigts fins à part les orteils tout en rondeur.
La forme de son sexe au repos et la petite touffe entretenue de poils pubiens de la même couleur rousse que ses cheveux et qui lui déclenchent sa libido à chaque fois que son regard s’arrête dessus. La gentillesse et la douceur de ce garçon ainsi que son aptitude et sa rage au travail font qu’Éric en est tombé amoureux fou, depuis le premier instant où il lui est apparu dérapant sur son vélo pour venir rechercher les paniers de provisions de leur premier petit-déjeuner pris tous ensemble sous la tente.
- (Raphaël) Tu vas me connaître par cœur à me regarder comme tu le fais depuis que nous sommes arrivés ?
- Je ne m’en lasse pas tu sais, j’ai eu trop de chance de te rencontrer. Jamais je n’ai imaginé en quittant Aix pour venir ici que j’y rencontrerais le garçon de mes rêves.
- (Raphaël taquin mais aussi très sensible aux paroles d’Éric) Ah oui ? Je croyais que c’était Florian le mec de tes rêves ?
- (Éric) Tu as raison ! Il a longtemps été celui avec qui j’aurais aimé faire ma vie, à l’époque j’étais jeune et je n’ai pas su trouver les mots pour le lui dire. Et puis il y avait Thomas, et Florian l’a préféré à moi, sans doute qu’il ne voyait que lui sans le savoir depuis le début et j’ai fini par le comprendre aussi quand « Thom » s’est peu à peu défilé de nos petits jeux. J’ai réussi à continuer avec lui en profitant quand il avait passé un long moment avec Florian ou quand il le voyait de la fenêtre de ma chambre, mais je sentais bien que j’étais un pis-aller et dès qu’ils se sont déclarés ça a été terminé et j’ai même failli les perdre tous les deux. Mais maintenant c’est fini, et ça depuis longtemps. Toi tu es mon deuxième rayon de soleil et je ne sais pas ce que je ferais si tu me laissais tomber maintenant. Je ne crois pas que je m’en remettrais tu sais ? J’ai eu droit à une deuxième chance de trouver le garçon qu’il me fallait et ce serait étonnant qu’on m’en donne une troisième et je n’y tiens pas. Je t’aime Raphaël, tu es le premier à qui je dis ses simples mots mais je peux t’assurer qu’ils sont sincères.
Raphaël fortement ému en tremble les yeux embués de larmes qu’il n’arrive pas à contenir, les paroles d’Éric lui montent droit au cœur et il sent bien au plus profond de son âme que la longue diatribe que vient de lui faire son ami est comme une confession et qu’il s’est enfin libéré de tous ses démons qu’il gardait en lui. Ses regrets de ses agissements de gamin envers ses deux meilleurs amis, mais aussi l’immense amour qu’il porte à Florian et que rien n’entachera jamais il l’a bien compris. Le fait qu’il est terminé par sa déclaration d’amour à son encontre prouve qu’il vient enfin de tourner la page et que maintenant il n’aura plus que lui, Raphaël, dans ses pensées et dans son cœur. Il met son bras doucement autour de son épaule et lui parle d’une voix brisée par l’émotion.
- Moi aussi je t’aime Éric, je t’ai vu aussi tu sais le premier jour, tu étais seul dans ton coin au bout de la table et j’ai tout de suite senti ton regard sur moi. J’ai passé le reste de la journée cette fois-là à me demander ce qu’il m’arrivait, je n’ai pas eu la chance même si cela t’a fait aussi souffrir d’avoir quelqu’un à aimer avant toi. Quand j’ai appris pour Florian je me suis senti mal, mal de n’être qu’un sosie vers qui tu te serais reporté faute de pouvoir vivre ta vie avec l’original. Thomas m’a ouvert les yeux, il m’a expliqué comment tu pensais, ce que tu étais réellement et j’ai compris avec une joie dont que tu ne peux même pas imaginer, que tu étais sincère. Je vais te dire une chose que j’aurai certainement gardée secrète si ce soir tu ne m’avais pas ouvert en grand ton cœur, cette nuit-là où j’ai compris vraiment tes sentiments à mon égard, eh bien cette nuit-là je l’ai passé à pleurer.
Le silence qui suit devient palpable, les deux garçons essuient leurs yeux et attirés l’un vers l’autre par une irrésistible envie s’enlacent avec fougue. Un baiser brûlant scelle ce long moment passé à vider leur cœur et chacun d’eux en est maintenant parfaitement conscient, sous ce soleil couchant aux flammes rougeoyantes semblant pénétrer dans la mer infinie comme témoin, plus rien ne pourra les détacher l’un de l’autre.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li