08-08-2020, 09:52 AM
1ere ANNEE Juillet : (25 /35) (camping de la dune)
Quand Florian et quelques-uns de ses amis reviennent de la plage, ils voient passer l’ambulance sortant du camping. Jean les apercevant devant l’entrée se lève et rapidement va à leur rencontre, l’air grave et l’empressement qu’il a en se dirigeant sur eux les stoppe net curieux de connaître la raison d’une telle précipitation.
- (Jean) Les gars il vient d’arriver un truc grave à votre campement !!
- (Flavien surpris) Ah bon !! Quoi donc ?
- (Jean) Un gars s’est fait prendre la main dans le sac à tenter de vous voler vos affaires, il est pas mal amoché et il vient juste d’être emmené à l’hôpital. Les poulets sont toujours là, ils prennent les dépositions de vos voisins.
- (Flavien virant au rouge) Merde !! Ils l’ont tabassé ? C’est bien fait pour lui, il n’a que ce qu’il mérite.
- (Jean) Si ce n’était que ça, ce ne serait pas si grave.
- (Carole qui commence à se demander quoi) Mais enfin !! Que lui est-il arrivé alors ?
- (Je crois comprendre) Apparemment ils sont tombés sur les gardiens des lieux, j’espère qu’il s’en rappellera et qu’il n’est pas prêt à recommencer de sitôt.
- (Flavien) Quels gardiens ?
- (Damien en riant ne voyant pas l’aspect grave du problème) Il a eu droit à l’effet « TICTAC » pas vrai « Flo »
- (Mathis) Aïe !! Je n’aurais pas voulu être à sa place, il est gravement blessé ?
- (Jean) On peut dire ça oui, mais va savoir !!! Il avait du sang partout. Le mieux serait d’y aller avant que la police ne s’en aille sinon ils vous convoqueront et ce n’est pas tout près.
- (Je me rends compte qu’il a raison) Merci monsieur, allez !! Venez-vous autres !!
Nous y allons alors d’un bon pas et nous apercevons rapidement le véhicule de police garé juste devant chez nous. Quand ils nous voient arriver les voisins nous reconnaissent et nous montrent du doigt à un des deux agents qui se retourne et se dirige aussitôt vers nous.
- (L’agent) Bonsoir messieurs dames, vous occupez bien ces emplacements ?
- (Flavien) Exact !! Il paraît qu’il y a eu une tentative de cambriolage ?
- (L’agent) En effet, mais apparemment il ne s’attendait pas à l’accueil que vos deux chats lui ont réservé. À qui appartiennent-ils ?
- (Je m’avance d’un pas) À moi monsieur.
- (L’agent regarde le garçon qui vient de parler et ne peut s’empêcher de sourire) Votre voisine dit qu’ils sont dressés, est-ce exact ?
- Oui monsieur c’est exact, mais je ne pense pas qu’ils auraient attaqué s’ils n’avaient pas été menacés. Normalement ils auraient dû se contenter d’être menaçant, je ne comprends pas.
- (L’agent) Nous avons constaté qu’il y avait deux boules de pétanques au sol près de son sac à dos plein d’objets de valeurs vous appartenant, nous pensons qu’il a dû vouloir s’en servir contre eux. Dès que nous y serons autorisés, nous l’interrogerons sur ce fait en espérant qu’il ne niera pas.
- (Flavien) Et s’il le faisait ?
- (L’agent en souriant gentiment) Cela compliquerait juste un peu les choses mais ne vous en faites pas, nous avons déjà le témoignage de vos voisins qui ont vu une partie de la scène et il y a déjà largement de quoi étoffer notre rapport et à l’inculper. Je vous demanderai de me présenter les papiers de ses deux animaux ainsi que leurs carnets de vaccination s’il vous plaît.
J’entre alors dans notre chambre et constate avec effarement que toutes nos affaires sont éparpillées au sol et sur le lit. Malgré tout je trouve rapidement les documents demandés et les présente au policier.
Il prend le temps nécessaire pour les lire et me les rend en souriant, il se tourne vers les deux siamois que tient toujours dans ses bras la voisine.
- Je ne savais pas que l’on pouvait dresser ce genre d’animaux, ce ne doit pas être courant. J’ai vu en lisant vos papiers qu’ils ne vous appartiennent pas depuis très longtemps ?
Je lui raconte en quelques phrases ma rencontre avec la vieille femme et les circonstances qui ont fait qu’elle m’en fasse cadeau, il m’écoute fortement intéresser et quand il s’aperçoit que j’ai terminé il me demande.
- Et ils vous obéissent vraiment ?
- Oui monsieur et ils sont même très intelligents.
- Ah oui !! Pourriez-vous les appeler jeune homme ?
- Sans problème monsieur, « Tic » au pied !!
Aussitôt le siamois entendant son nom saute des bras de la brave femme qui le caressait et vient s’asseoir à mes pieds, la tête relevée vers moi en me fixant dans les yeux.
- « Tac » sur mon épaule !!
Son frère entendant à son tour son nom, saute également à terre et vient lestement toutes griffes rentrées se placer sur mon épaule et me lécher le visage en ronronnant.
L’agent en reste estomaqué et les observe tous les deux à tour de rôle, puis son regard se reporte sur moi et il me sourit amicalement.
- Eh bien !! Vous m’en direz tant ? (Il avance sa main vers « Tac ») Je peux ?
- Bien sûr, il adore les caresses.
- (L’agent gratouille un moment le chat derrière les oreilles) Je vois ça !! Bon !! Je présume que vous allez porter plainte ?
- (Flavien) Cela va de soi !! Même s’il n’a rien emporté, il a quand même voulu nous voler nos affaires.
- (L’agent prenant son carnet) Passez demain au commissariat et vous jeune homme je vais reprendre votre identité, vous vous appelez ?
- Florian monsieur, Florian De Bierne.
(L’agent après avoir inscrit le nom du garçon dans son carnet) Très bien Florian, je t’attends avec tes amis demain pour dresser le procès-verbal de votre plainte.
- (Carole) Nous devons tous venir ?
- (L’agent en souriant à la belle jeune fille qui vient de lui parler) Ce serait le mieux ou tout du moins ceux qui sont concernés par cette tentative de vol, pourquoi ? Vous êtes nombreux ?
- (Flavien) Une vingtaine monsieur.
- (L’agent surpris) À d’accord !! Alors venez de bonne heure car il va y en avoir pour un moment.
Il va pour partir, rejoignant son collègue qui l’attend déjà depuis un moment dans la voiture quand Florian lui attrape doucement le bras pour lui demander.
- Et pour le voleur monsieur ? C’est grave ?
- Quelques cicatrices et quelques vêtements bons pour la poubelle mais je pense qu’il s’en sort bien, cela aurait pu être pire si vos matous s’étaient attaqués au visage ou encore pire, à ses yeux.
1ere ANNEE Juillet : (26 /35) (camping de la dune) (le lendemain matin)
L’agent commence sa journée en soupirant, une vingtaine de procès-verbaux à se taper dès le matin ce n’est pas trop sa tasse de thé. C’est pour ça qu’il est arrivé tôt et qu’il commence à pré-remplir les formulaires afin de ne pas y passer la matinée quand les jeunes gens du camping vont arriver.
Une note de l’hôpital lui signale que l’individu arrêté peut être entendu et emmené au commissariat. Il dépêche alors deux de ses collègues pour aller le chercher pour interrogatoire et mise en préventive..
Il tape le nom de l’individu et constate avec le sourire qu’il est connu dans les services pour être expert dans ce genre de larcins.
- Ce coup-ci mon gars tu es bon pour le placard.
Son carnet devant lui, il tape machinalement le nom du jeune rouquin si sympathique à qui appartiennent les félins et envoie la recherche. Quelques secondes se passent avant que la fiche d’identité de Florian n’apparaisse sur l’écran, ses yeux marquent la surprise quand il voit qu’il y a un renvoi sur un fichier spécial émis par Bercy.
Il clique sur le lien plus par curiosité qu’autre chose et ahuri il lit à haute voix pour être sûr de ce qu’il découvre.
- Florian De Bierne né le cinq juillet mille neuf cent quatre-vingt-treize, demande d’émancipation faite le premier octobre deux mille. Héritier de Pierre De Bierne, statut : décédé ; quarante-troisième fortune de France, en règle avec le fisc, aucune démarche nécessaire à l’encontre du susnommé. Hé bien ça alors !!!
Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’en cliquant sur le lien, il renvoie également une alerte sur le fichier central de la DST et qu’une recherche automatique est aussitôt mise en œuvre pour connaître l’adresse IP et le nom du détenteur de l’autorisation d’accès à ces notes confidentielles.
L’homme chargé du traitement de ses données renvoie alors les informations directement à la personne ayant mis en place ce lien de surveillance pour toutes demandes recherches d’informations officielles demandées sur le nom du jeune garçon.
Maurice reçoit donc dans la minute qui suit l’avertissement qu’un sous-officier de police judiciaire en poste à La-Teste-de-Buch vient de prendre des renseignements administratifs sur le dénommé Florian De Bierne
Inquiet Maurice se demande aussitôt quelle raison a nécessité une telle recherche et décroche aussitôt son téléphone et appelle le commissariat en question.
Cinq minutes plus tard, le commissaire Mattiony est à la porte de son subordonné, il frappe à celle-ci et entre devant la mine étonnée de l’agent toujours devant son ordinateur en train de s’avancer sur ses enregistrements de plaintes.
- Monsieur le commissaire ?
- Gérôme ! J’aimerais savoir sur quoi vous travaillez ?
- Sur un cas de cambriolage monsieur !
- En quoi cela concerne-t-il le jeune Florian De Bierne ?
- (Gérôme surpris) C’est un des plaignants monsieur.
- (Le commissaire rassuré) Ah ! Bien ! Mais pourquoi avez-vous fait des recherches internes sur lui alors ?
- Juste pour savoir s’il avait des antécédents judiciaires, monsieur.
- Vous avez des doutes sur ce jeune homme ?
- Non monsieur, mais je ne comprends pas ! Qui vous a mis au courant aussi rapidement et pourquoi ?
- Désolé mais ceci n’est pas de ton ressort, explique-moi plutôt ce qu’il se passe exactement avec ce garçon.
Gérôme relate alors les faits de la veille dans le détail, une fois son rapport terminé il attend nerveusement les prochaines paroles de son supérieur. Persuadé qu’il n’a commis aucune erreur, il reste toutefois sur ses gardes car peu habitué à répondre de ses faits et gestes devant sa hiérarchie.
- (Le commissaire) Hum !! Je vois !! Continue ton travail mais arrange toi pour ne pas déranger plus que nécessaire ce garçon et ses amis et surtout ne fait aucune mention de ce que tu as découvert sur lui.
- Bien monsieur mais je vous avoue que je ne comprends pas bien tout ce qu’il se passe.
- (Mattiony sourit) Il ne sait pas encore qui il est réellement et ses tuteurs tiennent apparemment qu’il en reste encore ignorant quelque temps pour qu’il puisse vivre normalement tu comprends ?
- (Gérôme impressionné) Je comprends mieux pourquoi je l’ai trouvé aussi naturel.
- (Curieux) Comment ça naturel ?
- (Souriant à son tour) Je ne sais pas comment l’exprimer en paroles mais si vous voulez je vous appelle quand il sera là avec ses amis et vous comprendrez ce à quoi je fais allusion.
- Tu piques ma curiosité là !! D’accord !! Appelle-moi quand il sera là et je passerai vite fait, mais tu es sûr de ne pas pouvoir m’en dire plus ?
- (Gérôme cherche dans sa tête quelques secondes) Adorable !!
- (De plus en plus surpris) Comment ça ??
- C’est le premier adjectif qui me vient à l’esprit quand je revois ce gamin et n’y voyez aucune connotation malsaine monsieur, juste que quand je revois sa bouille et ses grands yeux verts et bien c’est le mot qui me vient tout de suite à l’esprit.
Le commissaire sort du bureau et lentement repart vers le sien en s’interrogeant mentalement.
- Adorable ?? Hé bien qu’est-ce qu’un gamin « adorable » a à voir avec les services spéciaux ? Je vous demande un peu !!
1ere ANNEE Juillet : (27 /35) (Aix / Camping de la dune) (Le lendemain matin) (suite)
- (Philippe raccroche le téléphone troublé) Décidément !! Le ciel s’acharne sur toi mon garçon !!
- (Sa secrétaire surprise) Pardon monsieur ?
- Hein !! Heu rien !! Je radote, sans doute l’âge.
Philippe rentre dans son cabinet d’auscultation et s’allonge sur le grand divan en cuir qui s’y trouve depuis toujours et réfléchit intensément. Il classe dans sa tête toutes les informations que lui donne son ami Maurice depuis quelques semaines, il n’y a pas à vraiment à s’inquiéter mais il serait bon quand même que Florian commence à se faire oublier et cette histoire de cambriolage même s’il n’est impliqué qu’indirectement ne va pas dans le bon sens.
Résigné car se sachant impuissant cette fois-ci, il se relève en soupirant espérant très fort que Maurice saura gérer la situation.
***
L’homme menotté entre encadré par les deux policiers et est amené directement dans le bureau de Gérôme dans le but de l’avertir de sa mise en garde à vue mais surtout afin de lui poser une question bien précise avant qu’il ne puisse plus le faire seul à seul avec lui se doutant bien que son avocat lui interdira de répondre à ce genre de question.
Quand l’homme entre dans son bureau, Gérôme le dévisage et s’étonne de ne plus voir aucune marque apparente alors que lors de son arrestation il était couvert de sang. Son collègue après l’avoir salué lui tend une enveloppe à l’en-tête de l’hôpital, il la prend et l’ouvre afin de pouvoir prendre connaissance des résultats d’analyse et de l’avis médical demandé expressément lors de sa prise en charge.
Satisfait de constater qu’il ne tirera aucune séquelle à part quelques légères cicatrices aux épaules de sa rencontre avec les gardiens des lieux, il remet les documents dans l’enveloppe et refixe l’homme intensément.
- Eh bien !! Vous l’avez échappé bel, qu’est-ce qui vous a pris de vouloir agresser ses deux animaux ?
- (L’homme) Fallait bien que je tente quelque chose pour qu’ils se sauvent, ils étaient devant l’entrée à m’empêcher de sortir.
- Vous vouliez les assommer avec des boules de pétanque ?
- J’avais que ça sous la main, ses saloperies de chats ne m’ont même pas laissé le temps de les viser qu’ils me sautaient déjà dessus. C’est pire que des clébards ces bêtes-là, pas moyen de les savater, ils vous sautent tout de suite sur le râble avant que vous puissiez faire quoi que ce soit. Ils m’ont filé une trouille bleue et je veux porter plainte.
- Ils n’ont fait que défendre le territoire de leur maître, si vous n’aviez pas essayé de voler ses jeunes gens ce ne serait pas arrivé. Vous avez le droit à un appel téléphonique pour prendre contact avec votre avocat, si vous n’en avez pas il vous en sera commis un d’office. Votre garde à vue commence dès maintenant en attendant la décision du juge quant à votre mise en incarcération. (Il s’adresse à son collègue) Emmenez cet homme en cellule et laissez-lui passer son coup de téléphone.
***
Les voitures se garent non loin du commissariat et toute la bande en descend en riant des grimaces qu’ils se sont faites à travers les vitres des véhicules pendant toute la durée du trajet. Leur arrivée dans le hall d’entrée ne passe pas inaperçue et le planton les regarde mi-amusé mi-inquiet de les voir entrer en si grand nombre, heureusement qu’il était averti de leur venue car sinon il aurait sûrement appelé de l’aide en voyant débouler autant de personnes en même temps.
La salle n’étant pas vraiment conçue pour accueillir autant de monde, ils se retrouvent serrés comme des sardines en boîte une fois la porte refermée derrière eux. Malgré tout la bonne humeur ne les quitte pas et ce sont les éclats de voix joyeux qui fait sortir Gérôme et quelques collègues intrigués de leurs bureaux.
Un jeune policier passant par-là, s’arrête et fixe l’assemblée avec curiosité. Son regard s’arrête net quand il aperçoit Flavien dont la taille et la stature imposante en jettent un maximum et l’impressionne au plus haut point.
Florian est perdu dans la masse de ses copains et ne voit plus que le haut des murs et le plafond quand il lève les yeux, il est mort de rire au vu de la situation particulièrement cocasse pour lui et le son cristallin qui s’échappe de sa gorge fait se tourner tous ses amis qui baissent leurs regards pour voir son visage congestionné par son fou rire.
Il sort un stylo et son éternel petit carnet de sa poche et crie à la cantonade en sautant à pieds joints les mains tendues au-dessus de sa tête.
- Hé !!! Je veux un autographe moi aussi !! Elle est où la star ?
Éclat de rire général qui en affecte même les agents de la force de l’ordre présents découvrant amusés le jeune comique à la touffe de cheveux roux en bataille les yeux scintillants de malices.
Le commissaire Mattiony est là lui aussi et sourit en comprenant parfaitement maintenant le propos de son subordonné quant au fait qu’il trouvait le jeune garçon propriétaire des deux félins incriminés dans l’histoire « adorable ».
Quand Florian et quelques-uns de ses amis reviennent de la plage, ils voient passer l’ambulance sortant du camping. Jean les apercevant devant l’entrée se lève et rapidement va à leur rencontre, l’air grave et l’empressement qu’il a en se dirigeant sur eux les stoppe net curieux de connaître la raison d’une telle précipitation.
- (Jean) Les gars il vient d’arriver un truc grave à votre campement !!
- (Flavien surpris) Ah bon !! Quoi donc ?
- (Jean) Un gars s’est fait prendre la main dans le sac à tenter de vous voler vos affaires, il est pas mal amoché et il vient juste d’être emmené à l’hôpital. Les poulets sont toujours là, ils prennent les dépositions de vos voisins.
- (Flavien virant au rouge) Merde !! Ils l’ont tabassé ? C’est bien fait pour lui, il n’a que ce qu’il mérite.
- (Jean) Si ce n’était que ça, ce ne serait pas si grave.
- (Carole qui commence à se demander quoi) Mais enfin !! Que lui est-il arrivé alors ?
- (Je crois comprendre) Apparemment ils sont tombés sur les gardiens des lieux, j’espère qu’il s’en rappellera et qu’il n’est pas prêt à recommencer de sitôt.
- (Flavien) Quels gardiens ?
- (Damien en riant ne voyant pas l’aspect grave du problème) Il a eu droit à l’effet « TICTAC » pas vrai « Flo »
- (Mathis) Aïe !! Je n’aurais pas voulu être à sa place, il est gravement blessé ?
- (Jean) On peut dire ça oui, mais va savoir !!! Il avait du sang partout. Le mieux serait d’y aller avant que la police ne s’en aille sinon ils vous convoqueront et ce n’est pas tout près.
- (Je me rends compte qu’il a raison) Merci monsieur, allez !! Venez-vous autres !!
Nous y allons alors d’un bon pas et nous apercevons rapidement le véhicule de police garé juste devant chez nous. Quand ils nous voient arriver les voisins nous reconnaissent et nous montrent du doigt à un des deux agents qui se retourne et se dirige aussitôt vers nous.
- (L’agent) Bonsoir messieurs dames, vous occupez bien ces emplacements ?
- (Flavien) Exact !! Il paraît qu’il y a eu une tentative de cambriolage ?
- (L’agent) En effet, mais apparemment il ne s’attendait pas à l’accueil que vos deux chats lui ont réservé. À qui appartiennent-ils ?
- (Je m’avance d’un pas) À moi monsieur.
- (L’agent regarde le garçon qui vient de parler et ne peut s’empêcher de sourire) Votre voisine dit qu’ils sont dressés, est-ce exact ?
- Oui monsieur c’est exact, mais je ne pense pas qu’ils auraient attaqué s’ils n’avaient pas été menacés. Normalement ils auraient dû se contenter d’être menaçant, je ne comprends pas.
- (L’agent) Nous avons constaté qu’il y avait deux boules de pétanques au sol près de son sac à dos plein d’objets de valeurs vous appartenant, nous pensons qu’il a dû vouloir s’en servir contre eux. Dès que nous y serons autorisés, nous l’interrogerons sur ce fait en espérant qu’il ne niera pas.
- (Flavien) Et s’il le faisait ?
- (L’agent en souriant gentiment) Cela compliquerait juste un peu les choses mais ne vous en faites pas, nous avons déjà le témoignage de vos voisins qui ont vu une partie de la scène et il y a déjà largement de quoi étoffer notre rapport et à l’inculper. Je vous demanderai de me présenter les papiers de ses deux animaux ainsi que leurs carnets de vaccination s’il vous plaît.
J’entre alors dans notre chambre et constate avec effarement que toutes nos affaires sont éparpillées au sol et sur le lit. Malgré tout je trouve rapidement les documents demandés et les présente au policier.
Il prend le temps nécessaire pour les lire et me les rend en souriant, il se tourne vers les deux siamois que tient toujours dans ses bras la voisine.
- Je ne savais pas que l’on pouvait dresser ce genre d’animaux, ce ne doit pas être courant. J’ai vu en lisant vos papiers qu’ils ne vous appartiennent pas depuis très longtemps ?
Je lui raconte en quelques phrases ma rencontre avec la vieille femme et les circonstances qui ont fait qu’elle m’en fasse cadeau, il m’écoute fortement intéresser et quand il s’aperçoit que j’ai terminé il me demande.
- Et ils vous obéissent vraiment ?
- Oui monsieur et ils sont même très intelligents.
- Ah oui !! Pourriez-vous les appeler jeune homme ?
- Sans problème monsieur, « Tic » au pied !!
Aussitôt le siamois entendant son nom saute des bras de la brave femme qui le caressait et vient s’asseoir à mes pieds, la tête relevée vers moi en me fixant dans les yeux.
- « Tac » sur mon épaule !!
Son frère entendant à son tour son nom, saute également à terre et vient lestement toutes griffes rentrées se placer sur mon épaule et me lécher le visage en ronronnant.
L’agent en reste estomaqué et les observe tous les deux à tour de rôle, puis son regard se reporte sur moi et il me sourit amicalement.
- Eh bien !! Vous m’en direz tant ? (Il avance sa main vers « Tac ») Je peux ?
- Bien sûr, il adore les caresses.
- (L’agent gratouille un moment le chat derrière les oreilles) Je vois ça !! Bon !! Je présume que vous allez porter plainte ?
- (Flavien) Cela va de soi !! Même s’il n’a rien emporté, il a quand même voulu nous voler nos affaires.
- (L’agent prenant son carnet) Passez demain au commissariat et vous jeune homme je vais reprendre votre identité, vous vous appelez ?
- Florian monsieur, Florian De Bierne.
(L’agent après avoir inscrit le nom du garçon dans son carnet) Très bien Florian, je t’attends avec tes amis demain pour dresser le procès-verbal de votre plainte.
- (Carole) Nous devons tous venir ?
- (L’agent en souriant à la belle jeune fille qui vient de lui parler) Ce serait le mieux ou tout du moins ceux qui sont concernés par cette tentative de vol, pourquoi ? Vous êtes nombreux ?
- (Flavien) Une vingtaine monsieur.
- (L’agent surpris) À d’accord !! Alors venez de bonne heure car il va y en avoir pour un moment.
Il va pour partir, rejoignant son collègue qui l’attend déjà depuis un moment dans la voiture quand Florian lui attrape doucement le bras pour lui demander.
- Et pour le voleur monsieur ? C’est grave ?
- Quelques cicatrices et quelques vêtements bons pour la poubelle mais je pense qu’il s’en sort bien, cela aurait pu être pire si vos matous s’étaient attaqués au visage ou encore pire, à ses yeux.
1ere ANNEE Juillet : (26 /35) (camping de la dune) (le lendemain matin)
L’agent commence sa journée en soupirant, une vingtaine de procès-verbaux à se taper dès le matin ce n’est pas trop sa tasse de thé. C’est pour ça qu’il est arrivé tôt et qu’il commence à pré-remplir les formulaires afin de ne pas y passer la matinée quand les jeunes gens du camping vont arriver.
Une note de l’hôpital lui signale que l’individu arrêté peut être entendu et emmené au commissariat. Il dépêche alors deux de ses collègues pour aller le chercher pour interrogatoire et mise en préventive..
Il tape le nom de l’individu et constate avec le sourire qu’il est connu dans les services pour être expert dans ce genre de larcins.
- Ce coup-ci mon gars tu es bon pour le placard.
Son carnet devant lui, il tape machinalement le nom du jeune rouquin si sympathique à qui appartiennent les félins et envoie la recherche. Quelques secondes se passent avant que la fiche d’identité de Florian n’apparaisse sur l’écran, ses yeux marquent la surprise quand il voit qu’il y a un renvoi sur un fichier spécial émis par Bercy.
Il clique sur le lien plus par curiosité qu’autre chose et ahuri il lit à haute voix pour être sûr de ce qu’il découvre.
- Florian De Bierne né le cinq juillet mille neuf cent quatre-vingt-treize, demande d’émancipation faite le premier octobre deux mille. Héritier de Pierre De Bierne, statut : décédé ; quarante-troisième fortune de France, en règle avec le fisc, aucune démarche nécessaire à l’encontre du susnommé. Hé bien ça alors !!!
Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’en cliquant sur le lien, il renvoie également une alerte sur le fichier central de la DST et qu’une recherche automatique est aussitôt mise en œuvre pour connaître l’adresse IP et le nom du détenteur de l’autorisation d’accès à ces notes confidentielles.
L’homme chargé du traitement de ses données renvoie alors les informations directement à la personne ayant mis en place ce lien de surveillance pour toutes demandes recherches d’informations officielles demandées sur le nom du jeune garçon.
Maurice reçoit donc dans la minute qui suit l’avertissement qu’un sous-officier de police judiciaire en poste à La-Teste-de-Buch vient de prendre des renseignements administratifs sur le dénommé Florian De Bierne
Inquiet Maurice se demande aussitôt quelle raison a nécessité une telle recherche et décroche aussitôt son téléphone et appelle le commissariat en question.
Cinq minutes plus tard, le commissaire Mattiony est à la porte de son subordonné, il frappe à celle-ci et entre devant la mine étonnée de l’agent toujours devant son ordinateur en train de s’avancer sur ses enregistrements de plaintes.
- Monsieur le commissaire ?
- Gérôme ! J’aimerais savoir sur quoi vous travaillez ?
- Sur un cas de cambriolage monsieur !
- En quoi cela concerne-t-il le jeune Florian De Bierne ?
- (Gérôme surpris) C’est un des plaignants monsieur.
- (Le commissaire rassuré) Ah ! Bien ! Mais pourquoi avez-vous fait des recherches internes sur lui alors ?
- Juste pour savoir s’il avait des antécédents judiciaires, monsieur.
- Vous avez des doutes sur ce jeune homme ?
- Non monsieur, mais je ne comprends pas ! Qui vous a mis au courant aussi rapidement et pourquoi ?
- Désolé mais ceci n’est pas de ton ressort, explique-moi plutôt ce qu’il se passe exactement avec ce garçon.
Gérôme relate alors les faits de la veille dans le détail, une fois son rapport terminé il attend nerveusement les prochaines paroles de son supérieur. Persuadé qu’il n’a commis aucune erreur, il reste toutefois sur ses gardes car peu habitué à répondre de ses faits et gestes devant sa hiérarchie.
- (Le commissaire) Hum !! Je vois !! Continue ton travail mais arrange toi pour ne pas déranger plus que nécessaire ce garçon et ses amis et surtout ne fait aucune mention de ce que tu as découvert sur lui.
- Bien monsieur mais je vous avoue que je ne comprends pas bien tout ce qu’il se passe.
- (Mattiony sourit) Il ne sait pas encore qui il est réellement et ses tuteurs tiennent apparemment qu’il en reste encore ignorant quelque temps pour qu’il puisse vivre normalement tu comprends ?
- (Gérôme impressionné) Je comprends mieux pourquoi je l’ai trouvé aussi naturel.
- (Curieux) Comment ça naturel ?
- (Souriant à son tour) Je ne sais pas comment l’exprimer en paroles mais si vous voulez je vous appelle quand il sera là avec ses amis et vous comprendrez ce à quoi je fais allusion.
- Tu piques ma curiosité là !! D’accord !! Appelle-moi quand il sera là et je passerai vite fait, mais tu es sûr de ne pas pouvoir m’en dire plus ?
- (Gérôme cherche dans sa tête quelques secondes) Adorable !!
- (De plus en plus surpris) Comment ça ??
- C’est le premier adjectif qui me vient à l’esprit quand je revois ce gamin et n’y voyez aucune connotation malsaine monsieur, juste que quand je revois sa bouille et ses grands yeux verts et bien c’est le mot qui me vient tout de suite à l’esprit.
Le commissaire sort du bureau et lentement repart vers le sien en s’interrogeant mentalement.
- Adorable ?? Hé bien qu’est-ce qu’un gamin « adorable » a à voir avec les services spéciaux ? Je vous demande un peu !!
1ere ANNEE Juillet : (27 /35) (Aix / Camping de la dune) (Le lendemain matin) (suite)
- (Philippe raccroche le téléphone troublé) Décidément !! Le ciel s’acharne sur toi mon garçon !!
- (Sa secrétaire surprise) Pardon monsieur ?
- Hein !! Heu rien !! Je radote, sans doute l’âge.
Philippe rentre dans son cabinet d’auscultation et s’allonge sur le grand divan en cuir qui s’y trouve depuis toujours et réfléchit intensément. Il classe dans sa tête toutes les informations que lui donne son ami Maurice depuis quelques semaines, il n’y a pas à vraiment à s’inquiéter mais il serait bon quand même que Florian commence à se faire oublier et cette histoire de cambriolage même s’il n’est impliqué qu’indirectement ne va pas dans le bon sens.
Résigné car se sachant impuissant cette fois-ci, il se relève en soupirant espérant très fort que Maurice saura gérer la situation.
***
L’homme menotté entre encadré par les deux policiers et est amené directement dans le bureau de Gérôme dans le but de l’avertir de sa mise en garde à vue mais surtout afin de lui poser une question bien précise avant qu’il ne puisse plus le faire seul à seul avec lui se doutant bien que son avocat lui interdira de répondre à ce genre de question.
Quand l’homme entre dans son bureau, Gérôme le dévisage et s’étonne de ne plus voir aucune marque apparente alors que lors de son arrestation il était couvert de sang. Son collègue après l’avoir salué lui tend une enveloppe à l’en-tête de l’hôpital, il la prend et l’ouvre afin de pouvoir prendre connaissance des résultats d’analyse et de l’avis médical demandé expressément lors de sa prise en charge.
Satisfait de constater qu’il ne tirera aucune séquelle à part quelques légères cicatrices aux épaules de sa rencontre avec les gardiens des lieux, il remet les documents dans l’enveloppe et refixe l’homme intensément.
- Eh bien !! Vous l’avez échappé bel, qu’est-ce qui vous a pris de vouloir agresser ses deux animaux ?
- (L’homme) Fallait bien que je tente quelque chose pour qu’ils se sauvent, ils étaient devant l’entrée à m’empêcher de sortir.
- Vous vouliez les assommer avec des boules de pétanque ?
- J’avais que ça sous la main, ses saloperies de chats ne m’ont même pas laissé le temps de les viser qu’ils me sautaient déjà dessus. C’est pire que des clébards ces bêtes-là, pas moyen de les savater, ils vous sautent tout de suite sur le râble avant que vous puissiez faire quoi que ce soit. Ils m’ont filé une trouille bleue et je veux porter plainte.
- Ils n’ont fait que défendre le territoire de leur maître, si vous n’aviez pas essayé de voler ses jeunes gens ce ne serait pas arrivé. Vous avez le droit à un appel téléphonique pour prendre contact avec votre avocat, si vous n’en avez pas il vous en sera commis un d’office. Votre garde à vue commence dès maintenant en attendant la décision du juge quant à votre mise en incarcération. (Il s’adresse à son collègue) Emmenez cet homme en cellule et laissez-lui passer son coup de téléphone.
***
Les voitures se garent non loin du commissariat et toute la bande en descend en riant des grimaces qu’ils se sont faites à travers les vitres des véhicules pendant toute la durée du trajet. Leur arrivée dans le hall d’entrée ne passe pas inaperçue et le planton les regarde mi-amusé mi-inquiet de les voir entrer en si grand nombre, heureusement qu’il était averti de leur venue car sinon il aurait sûrement appelé de l’aide en voyant débouler autant de personnes en même temps.
La salle n’étant pas vraiment conçue pour accueillir autant de monde, ils se retrouvent serrés comme des sardines en boîte une fois la porte refermée derrière eux. Malgré tout la bonne humeur ne les quitte pas et ce sont les éclats de voix joyeux qui fait sortir Gérôme et quelques collègues intrigués de leurs bureaux.
Un jeune policier passant par-là, s’arrête et fixe l’assemblée avec curiosité. Son regard s’arrête net quand il aperçoit Flavien dont la taille et la stature imposante en jettent un maximum et l’impressionne au plus haut point.
Florian est perdu dans la masse de ses copains et ne voit plus que le haut des murs et le plafond quand il lève les yeux, il est mort de rire au vu de la situation particulièrement cocasse pour lui et le son cristallin qui s’échappe de sa gorge fait se tourner tous ses amis qui baissent leurs regards pour voir son visage congestionné par son fou rire.
Il sort un stylo et son éternel petit carnet de sa poche et crie à la cantonade en sautant à pieds joints les mains tendues au-dessus de sa tête.
- Hé !!! Je veux un autographe moi aussi !! Elle est où la star ?
Éclat de rire général qui en affecte même les agents de la force de l’ordre présents découvrant amusés le jeune comique à la touffe de cheveux roux en bataille les yeux scintillants de malices.
Le commissaire Mattiony est là lui aussi et sourit en comprenant parfaitement maintenant le propos de son subordonné quant au fait qu’il trouvait le jeune garçon propriétaire des deux félins incriminés dans l’histoire « adorable ».
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