08-08-2020, 09:48 AM
1ere ANNEE Juillet : (22 /35) (Camping de la dune)
Raphaël sursaute et regarde Éric qui ne quitte pas Jean des yeux, son visage constellé de taches de rousseur devient blême en comprenant le sens des paroles que vient de prononcer son père.
- J’allais t’en parler p’pa je te jure !! Je l’ai déjà dit à maman ce matin et j’attendais le bon moment après le coup de feu.
- (Jean n’en croit pas ses oreilles) Tu en as parlé à ta mère ?
- (Raphaël avec sincérité) Ce matin oui, et j’avais l’intention de te le dire à toi aussi. Si j’ai attendu aussi longtemps c’est juste pour être sûr de mes sentiments pour Éric, j’ai envie d’aller plus loin avec lui mais je n’aurais pas pu sans que vous soyez au courant tous les deux. Je vous aime trop pour vous mentir tu sais ?
- (Jean les yeux exorbités) Elle a pris ça comment ?
- Elle a été surprise tu t’en doutes bien, elle m’a posé plein de questions sur Éric et sur moi. Elle a fini par comprendre que j’étais sincère et elle a pleuré en m’embrassant.
Jean s’assoit en tremblant, aussitôt Éric et Raphaël viennent près de lui et lui prennent chacun une main, anxieux de sa réaction.
- (Éric) Ça va aller monsieur ?
- (Jean d’une voix ténue) Oui !! Laissez-moi seul les enfants, j’ai besoin de réfléchir à tout ça. Allez-vous occuper des mobile homes, je vous reverrais tout à l’heure.
- (Raphaël hésitant) Je t’ai fait du mal p’pa !! Excuse-moi !!
(Jean esquissant un léger sourire) Tu n’as pas à t’excuser, tu n’y es pour rien. Maintenant filez !! J’ai besoin d’être seul.
Les deux garçons se regardent et se lèvent, Raphaël part prendre un énorme trousseau de clés ainsi qu’un registre et fait signe à Éric de le suivre. Celui-ci obtempère non sans avoir jeté un dernier coup d’œil à l’homme prostré sur sa chaise et tous deux quittent l’accueil du camping pour vérifier les inventaires des mobile-homes avant que les nouveaux arrivants n’en prennent possession.
- (Éric en observant Raphaël) Ça va toi ?
- (Après un certain temps) Tu crois qu’il m’en veut ?
- Honnêtement ? Je ne le pense pas, il a juste été surpris de la façon de l’apprendre mais ce serait étonnant qu’il t’en veuille. Il t’aime trop et il a bien vu que tu étais heureux, d’ailleurs il me l’a dit et il se doutait de quelque chose entre nous deux, cela aussi il me l’a dit.
- (Raphaël s’arrête et prend la main d’Éric) J’espère que je ne me suis pas trompé et que tu ressens la même chose envers moi que moi envers toi ? Sinon je… (Des larmes perlent sous ses yeux) je….
- (Éric a la gorge nouée et serre très fort la main de Raphaël) Sinon tu rien du tout !! Tu devrais pourtant t’être fait une opinion de moi depuis quatre semaines qu’on se connaît, non ? Est-ce que je t’ai sauté dessus pour profiter de ton petit cul ? Très mignon en parlant de ça !! Non ? Alors quoi ? Tu crois que si ce n’était qu’une histoire de cul j’aurais attendu aussi longtemps ? Alors qu’il me suffit d’aller sur la plage pour tomber un mec.
- (Raphaël surpris du ton vindicatif d’Éric) Noonnn !!!
- (Éric en se radoucissant) Alors non, tu ne t’es pas trompé et crois-moi j’ai tout autant que toi envie d’être avec toi moi aussi, et pas seulement pour les vacances je peux te l’assurer.
- (Raphaël ému) Merci !
- (Éric voyant bien que ça va mieux) Tiens au fait ? Maintenant que tes parents sont au courant pour nous deux, plus rien ne t’empêche d’aller plus loin avec moi, non ? C’est bien ce que je t’ai entendu dire à ton père tout à l’heure ?
- (Raphaël retrouvant le sourire) Tiens c’est vrai ça !! Mais ça ne nous avance pas beaucoup plus.
- (Éric intrigué) Comment ça ? Je ne comprends pas ?
- (Raphaël amusé) Tu ne ferais quand même pas une chose pareille derrière le dos de tes parents toi non plus ?
Éric troublé car il avait apprécié les paroles de Raphaël à son père, le regarde droit dans les yeux et sourit.
- En fait ça ne m’aurait pas vraiment gêné tu sais mais sérieusement depuis tout à l’heure j’y pense et je crois que c’est toi qui as eu raison d’être honnête avec tes parents. Dès que je le peux, je leur téléphone pour leur dire pour nous deux.
- Tu ne préfères pas leur dire en face ?
- Si bien sûr !!
- Pourquoi tu veux leur téléphoner alors ?
- Pourquoi ???? Tu me demandes pourquoi ? Je n’y crois pas !! Tu serais capable d’attendre encore aussi longtemps toi ?
Raphaël en se mordillant la lèvre inférieure d’excitation en entendant les paroles de son ami qui lui prouve avec tant de verve son envie de pousser plus loin et rapidement leur relation.
- Il ne nous reste plus qu’à trouver un téléphone rapidement alors parce que j’en serais bien incapable moi aussi.
1ere ANNEE Juillet : (23 /35) (camping de la dune)
La Xantia se gare le long de la route, Patrice vérifie ses notes et relève la tête.
- C’est bien ici, on fait quoi maintenant ?
- (Dorian) On prend des vacances payées par le contribuable et on essaye d’y aller en douceur.
- (Camille) S’agirait pas de faire capoter notre première mission, on aurait l’air fin derrière ça.
- (Léonie) On fait comme on a dit, la première semaine on se contente de repérer le gamin et après on voit comment on agit. D’accord ?
- (Patrice) Et sinon pour nous on dit quoi ?
- (Léonie) Rien !! Juste que nous sommes des amis et que nous venons ici pour passer de bonnes vacances, moins nous parlerons et moins nous risquerons de nous couper devant eux.
- (Camille) En plus comme nous avons fait l’école de police ensemble, nous sommes amis non ?
- (Patrice) J’aurais préféré que nous soyons en couple Hi ! Hi !
- (Dorian amusé) Allons lieutenant !! Je sens un gros fantasme là.
- (Léonie en riant) Et il ne date pas d’hier son fantasme figure toi, je dirais même que notre cher Patrice a des vues sur une de nous deux depuis l’école à moins que ce ne soit peut être après toi va savoir ? Maintenant reste à connaître si c’est la brune, la rousse ou le châtain, j’avoue que j’aimerais bien le savoir depuis le temps.
- (Camille parfaitement au fait des paroles de sa collègue) Moi aussi, maintenant que l’idée est posée il serait temps pour toi de nous mettre au parfum.
- (Patrice regardant Dorian en tapant de son doigt sur sa tempe) T’es un grand malade toi !! En plus avec tes conneries les voilà qui se font un film toutes seules maintenant.
- (Dorian) Peut être que ce sont elles qui flashent sur toi va savoir ?
- (Camille) Ou toi ?
Il est temps pour eux malgré tout de sortir de la voiture et d’aller s’enregistrer à l’accueil pour régler les frais de location du mobile-home qu’ils ont retenus in extremis la semaine précédente.
Jean les voit arriver et se redresse chassant en même temps ses pensées du moment, après avoir acquitté les tâches administratives et pris cinq minutes pour leur présenter le camping et ses horaires il les amène devant leur location et leur tend les clés.
- Voilà messieurs et mesdemoiselles ! Bon séjour parmi nous et n’hésitez pas à me contacter en cas de besoin.
Ils entrent à l’intérieur et restent stupéfiés de l’impression d’espace qu’ils voient autour d’eux, un salon suffisamment grand pour y accueillir encore quelques personnes de plus, un coin cuisine avec tout le nécessaire et un cabinet de toilette qui lui par contre leur amène la grimace tellement il est exigu. Quand ils voient les chambres, ils ne peuvent s’empêcher de rires car si l’une des deux à bien deux lits d’une personne, l’autre par contre est doté d’un lit deux places qui encombre quasiment toute la petite pièce.
- (Patrice) Bon !! Nous y revoilà !! Qui prend le grand lit ?
- (Dorian) Laissons choisir les filles.
- (Camille) Alors c’est nous qui le prenons, et vous les garçons vous vous installez dans l’autre chambre d’accord ?
- (Patrice) Comme vous voulez, bon maintenant que les problèmes d’intendance sont résolus reste plus qu’à nous faire une idée des lieux. Je propose que nous partions chacun de notre côté en repérage, de toute façon cette mission n’a rien de bien bandant, surveiller un garçon de dix-huit ans pour voir si oui ou non il est « super-intello » et en plus à quatre !!
- (Dorian) C’est toi qui n’as pas voulu qu’on se sépare rappelle toi ? J’aurais fait autrement moi, comme je te l’ai dit j’aurais envoyé la moitié de l’équipe à Reims et à Aix pour glaner des renseignements pendant que les deux autres restaient ici à le surveiller.
- (Patrice) Je voulais que nous nous imprégnions du garçon avant de nous séparer, d’ici une semaine ou deux nous ferons comme tu dis. Deux d’entre nous iront chercher auprès des gens qui le connaissent, de toute façon je ne crois pas non plus que nous allons découvrir des choses exceptionnelles. Ce n’est qu’un gamin doué après tout et rien de plus.
- (Camille) C’est quand même bizarre cette mission vous ne trouvez pas ?
- (Léonie) Explique-toi, qu’est-ce que tu trouves bizarre ?
- (Camille) Eh bien déjà qu’on nous la confie, alors qu’il y a sûrement dans le service des tas de psys ou au moins des personnes plus qualifiés que nous.
- (Dorian) Tu crois que quelqu’un a fait exprès de nous désigner ?
- (Camille) Si vous voulez mon avis oui ! Déjà comme Patrice l’a si bien fait remarquer, nous sommes beaucoup trop nombreux. Une seule voir deux personnes auraient largement suffi, c’est comme si quelqu’un voulait que l’on se fasse repérer.
- (Patrice) C’est aussi ce que je pense, on nous a pas mis sur ce coup-là de façon innocente. Maintenant il nous va falloir en trouver la raison et en parallèle mener à bien la mission.
- (Dorian) Si c’est une vraie mission !
- (Léonie intriguée) À quoi tu penses ?
- (Dorian) Peut être que quelqu’un nous teste ou nous fait une énorme plaisanterie qui sait ? Vous y croyez-vous au gamin surdoué au point de mener sur lui une enquête avec quatre agents même débutants ?
1ere ANNEE Juillet : (24 /35) (Camping de la dune) (Plusieurs jours plus tard)
Les tentes sont vides cet après-midi-là et une silhouette en fait rapidement le tour afin de vérifier cet état de fait, apparemment rassuré sur ce point l’homme après un dernier regard scrutateur autour de lui pénètre dans la première où se trouve le couchage des couples.
Il commence à fouiller dans les sacs et les valises, enfournant dans un sac à dos qu’il tient à la main les objets de valeurs qu’il découvre au fur et à mesure de son avancée dans les chambres. Quand la première toile lui a livré tous ses trésors, il entre dans la suivante et recommence sa fouille le visage souriant, son sac commence à bien se remplir et il émet un petit rire satisfait car il a eu le nez creux en venant ici.
Tic et Tac entrent doucement derrière lui et observent le pilleur en pleine action, d’un mouvement souple ils sautent chacun sur une chaise pliante placée de part et d’autre de l’entrée et s’immobilisent comme ils ont appris à le faire. Comme avec Damien quelque temps plus tôt, rien ne pourrait laisser croire que ses magnifiques animaux soient vivants.
L’homme d’ailleurs si trompe lui aussi et hausse les sourcils en les apercevant après s’être retourné pour ressortir le sac à dos cette fois plein à craquer des fruits de son larcin. Il ne se rappelle pas les avoir vus en entrant mais se dit que de toute façon ces deux magnifiques statues sont trop encombrantes pour qu’il s’y intéresse.
L’homme va pour sortir quand soudainement les deux « porcelaines » se mettent à devenir menaçantes et feulent de manières impressionnantes. À tel point qu’il en laisse tomber son butin et recule de quelques pas le visage effrayé par la vue de ses animaux hérissés et toutes griffes dehors.
Tic et Tac ne le lâchent pas des yeux et gardent leurs airs menaçants à l’encontre de cet inconnu qui a pénétré chez leur maître, les paroles de l’homme qui essaye de les amadouer ne leur font ni chaud ni froid et à chaque fois qu’il tente un pas en avant, ils crachent leurs haines vers lui au point qu’il fait marche arrière aussitôt.
- Gentils les chats ! Minou ! Minou !
Les siamois dressent l’oreille et se redressent prêts à lui sauter dessus s’il retente d’avancer, ils sentent le danger quand ils le voient empoigner une paire de boules de pétanque appartenant à Mathis et, sans aucune concertation et dans un ensemble parfait, ils passent à l’attaque et sautent sur l’individu toutes griffes dehors.
L’homme hurle de douleur en sentant les griffes acérées entrer dans sa chair et le taillader avec une telle fureur, ses mains lâchent les boules pour se protéger le visage marqué par la terreur et il fonce vers la sortie en se débattant et en essayant de se libérer des griffes des deux matous qui ne s’en laissent pas compter et le lacèrent profondément.
Les cris de l’homme attirent quelques voisins qui découvrent la scène effarés, comprenant tout de suite ce qu’il se passe, ils approchent avec circonspection des animaux en furies mais ils sont bien trop impressionnés pour intervenir. Une femme apparemment moins effrayée que les autres lance un ordre bref vers les matous.
- STOP !!! CA SUFFIT !!!
Tic et Tac s’immobilisent aussitôt et après quelques longues secondes, se laissent retomber au sol et prennent une position d’attente, prêts à remettre ça si l’homme redevient dangereux pour eux.
Un des voisins remarque le sac tombé par terre au milieu de la tente et va le ramasser constatant ce qu’il contient et tournant aussitôt un visage sévère vers l’homme en sang qui geint de souffrance.
- Quelqu’un peut-il appeler la police ? Je crois que cet homme va avoir des explications à leur donner.
- (Un voisin) Je m’en occupe et je préviens également le gérant du camping.
- (Le premier voisin) Ok vas-y et préviens-les qu’il est gravement amoché. (Il s’approche du voleur) Et toi tu n’essaies pas de t’enfuir sinon tu auras affaire à moi, c’est compris ?
- (La femme remarquant que les chats ne cessent de l’observer) Je serais vous, j’écouterais les paroles d’Henry, sinon j’ai bien peur qu’ils remettent ça et cette fois je n’ai pas l’intention de les arrêter comme tout à l’heure. Ses animaux sont dressés et croyez-moi ils savent ce qu’ils font.
- (Henry étonné de ses paroles) Comment tu as vu ça ?
- (La femme souriante) Une émission à la télé, cela m’avait tellement surprise que je m’en suis rappelée tout de suite en les voyant agir.
- (Henry) Une chance pour lui sinon je ne veux même pas imaginer dans quel état il serait !
- (La femme) Regarde le bien et tu verras qu’ils ne s’en sont pris qu’à ses épaules, ses bras et à son torse alors qu’ils auraient tout aussi bien pu lui lacérer le visage et le défigurer pour la vie.
- (Henry stupéfait) Ils l’ont fait exprès ? Je n’y crois pas !!
- (La femme en s’approchant doucement de Tic et Tac pour les caresser) Gentils vous deux !! Là !! Tu vois ? Ils ne sont pas méchants, ils font juste ce qu’on leur a appris à faire et ma foi ils le font bien.
- (Henry entendant les matous ronronnés sous les caresses) Eh bien ça alors !! - - Quand je raconterai ça, c’est sûr qu’on va me prendre pour un menteur !
Raphaël sursaute et regarde Éric qui ne quitte pas Jean des yeux, son visage constellé de taches de rousseur devient blême en comprenant le sens des paroles que vient de prononcer son père.
- J’allais t’en parler p’pa je te jure !! Je l’ai déjà dit à maman ce matin et j’attendais le bon moment après le coup de feu.
- (Jean n’en croit pas ses oreilles) Tu en as parlé à ta mère ?
- (Raphaël avec sincérité) Ce matin oui, et j’avais l’intention de te le dire à toi aussi. Si j’ai attendu aussi longtemps c’est juste pour être sûr de mes sentiments pour Éric, j’ai envie d’aller plus loin avec lui mais je n’aurais pas pu sans que vous soyez au courant tous les deux. Je vous aime trop pour vous mentir tu sais ?
- (Jean les yeux exorbités) Elle a pris ça comment ?
- Elle a été surprise tu t’en doutes bien, elle m’a posé plein de questions sur Éric et sur moi. Elle a fini par comprendre que j’étais sincère et elle a pleuré en m’embrassant.
Jean s’assoit en tremblant, aussitôt Éric et Raphaël viennent près de lui et lui prennent chacun une main, anxieux de sa réaction.
- (Éric) Ça va aller monsieur ?
- (Jean d’une voix ténue) Oui !! Laissez-moi seul les enfants, j’ai besoin de réfléchir à tout ça. Allez-vous occuper des mobile homes, je vous reverrais tout à l’heure.
- (Raphaël hésitant) Je t’ai fait du mal p’pa !! Excuse-moi !!
(Jean esquissant un léger sourire) Tu n’as pas à t’excuser, tu n’y es pour rien. Maintenant filez !! J’ai besoin d’être seul.
Les deux garçons se regardent et se lèvent, Raphaël part prendre un énorme trousseau de clés ainsi qu’un registre et fait signe à Éric de le suivre. Celui-ci obtempère non sans avoir jeté un dernier coup d’œil à l’homme prostré sur sa chaise et tous deux quittent l’accueil du camping pour vérifier les inventaires des mobile-homes avant que les nouveaux arrivants n’en prennent possession.
- (Éric en observant Raphaël) Ça va toi ?
- (Après un certain temps) Tu crois qu’il m’en veut ?
- Honnêtement ? Je ne le pense pas, il a juste été surpris de la façon de l’apprendre mais ce serait étonnant qu’il t’en veuille. Il t’aime trop et il a bien vu que tu étais heureux, d’ailleurs il me l’a dit et il se doutait de quelque chose entre nous deux, cela aussi il me l’a dit.
- (Raphaël s’arrête et prend la main d’Éric) J’espère que je ne me suis pas trompé et que tu ressens la même chose envers moi que moi envers toi ? Sinon je… (Des larmes perlent sous ses yeux) je….
- (Éric a la gorge nouée et serre très fort la main de Raphaël) Sinon tu rien du tout !! Tu devrais pourtant t’être fait une opinion de moi depuis quatre semaines qu’on se connaît, non ? Est-ce que je t’ai sauté dessus pour profiter de ton petit cul ? Très mignon en parlant de ça !! Non ? Alors quoi ? Tu crois que si ce n’était qu’une histoire de cul j’aurais attendu aussi longtemps ? Alors qu’il me suffit d’aller sur la plage pour tomber un mec.
- (Raphaël surpris du ton vindicatif d’Éric) Noonnn !!!
- (Éric en se radoucissant) Alors non, tu ne t’es pas trompé et crois-moi j’ai tout autant que toi envie d’être avec toi moi aussi, et pas seulement pour les vacances je peux te l’assurer.
- (Raphaël ému) Merci !
- (Éric voyant bien que ça va mieux) Tiens au fait ? Maintenant que tes parents sont au courant pour nous deux, plus rien ne t’empêche d’aller plus loin avec moi, non ? C’est bien ce que je t’ai entendu dire à ton père tout à l’heure ?
- (Raphaël retrouvant le sourire) Tiens c’est vrai ça !! Mais ça ne nous avance pas beaucoup plus.
- (Éric intrigué) Comment ça ? Je ne comprends pas ?
- (Raphaël amusé) Tu ne ferais quand même pas une chose pareille derrière le dos de tes parents toi non plus ?
Éric troublé car il avait apprécié les paroles de Raphaël à son père, le regarde droit dans les yeux et sourit.
- En fait ça ne m’aurait pas vraiment gêné tu sais mais sérieusement depuis tout à l’heure j’y pense et je crois que c’est toi qui as eu raison d’être honnête avec tes parents. Dès que je le peux, je leur téléphone pour leur dire pour nous deux.
- Tu ne préfères pas leur dire en face ?
- Si bien sûr !!
- Pourquoi tu veux leur téléphoner alors ?
- Pourquoi ???? Tu me demandes pourquoi ? Je n’y crois pas !! Tu serais capable d’attendre encore aussi longtemps toi ?
Raphaël en se mordillant la lèvre inférieure d’excitation en entendant les paroles de son ami qui lui prouve avec tant de verve son envie de pousser plus loin et rapidement leur relation.
- Il ne nous reste plus qu’à trouver un téléphone rapidement alors parce que j’en serais bien incapable moi aussi.
1ere ANNEE Juillet : (23 /35) (camping de la dune)
La Xantia se gare le long de la route, Patrice vérifie ses notes et relève la tête.
- C’est bien ici, on fait quoi maintenant ?
- (Dorian) On prend des vacances payées par le contribuable et on essaye d’y aller en douceur.
- (Camille) S’agirait pas de faire capoter notre première mission, on aurait l’air fin derrière ça.
- (Léonie) On fait comme on a dit, la première semaine on se contente de repérer le gamin et après on voit comment on agit. D’accord ?
- (Patrice) Et sinon pour nous on dit quoi ?
- (Léonie) Rien !! Juste que nous sommes des amis et que nous venons ici pour passer de bonnes vacances, moins nous parlerons et moins nous risquerons de nous couper devant eux.
- (Camille) En plus comme nous avons fait l’école de police ensemble, nous sommes amis non ?
- (Patrice) J’aurais préféré que nous soyons en couple Hi ! Hi !
- (Dorian amusé) Allons lieutenant !! Je sens un gros fantasme là.
- (Léonie en riant) Et il ne date pas d’hier son fantasme figure toi, je dirais même que notre cher Patrice a des vues sur une de nous deux depuis l’école à moins que ce ne soit peut être après toi va savoir ? Maintenant reste à connaître si c’est la brune, la rousse ou le châtain, j’avoue que j’aimerais bien le savoir depuis le temps.
- (Camille parfaitement au fait des paroles de sa collègue) Moi aussi, maintenant que l’idée est posée il serait temps pour toi de nous mettre au parfum.
- (Patrice regardant Dorian en tapant de son doigt sur sa tempe) T’es un grand malade toi !! En plus avec tes conneries les voilà qui se font un film toutes seules maintenant.
- (Dorian) Peut être que ce sont elles qui flashent sur toi va savoir ?
- (Camille) Ou toi ?
Il est temps pour eux malgré tout de sortir de la voiture et d’aller s’enregistrer à l’accueil pour régler les frais de location du mobile-home qu’ils ont retenus in extremis la semaine précédente.
Jean les voit arriver et se redresse chassant en même temps ses pensées du moment, après avoir acquitté les tâches administratives et pris cinq minutes pour leur présenter le camping et ses horaires il les amène devant leur location et leur tend les clés.
- Voilà messieurs et mesdemoiselles ! Bon séjour parmi nous et n’hésitez pas à me contacter en cas de besoin.
Ils entrent à l’intérieur et restent stupéfiés de l’impression d’espace qu’ils voient autour d’eux, un salon suffisamment grand pour y accueillir encore quelques personnes de plus, un coin cuisine avec tout le nécessaire et un cabinet de toilette qui lui par contre leur amène la grimace tellement il est exigu. Quand ils voient les chambres, ils ne peuvent s’empêcher de rires car si l’une des deux à bien deux lits d’une personne, l’autre par contre est doté d’un lit deux places qui encombre quasiment toute la petite pièce.
- (Patrice) Bon !! Nous y revoilà !! Qui prend le grand lit ?
- (Dorian) Laissons choisir les filles.
- (Camille) Alors c’est nous qui le prenons, et vous les garçons vous vous installez dans l’autre chambre d’accord ?
- (Patrice) Comme vous voulez, bon maintenant que les problèmes d’intendance sont résolus reste plus qu’à nous faire une idée des lieux. Je propose que nous partions chacun de notre côté en repérage, de toute façon cette mission n’a rien de bien bandant, surveiller un garçon de dix-huit ans pour voir si oui ou non il est « super-intello » et en plus à quatre !!
- (Dorian) C’est toi qui n’as pas voulu qu’on se sépare rappelle toi ? J’aurais fait autrement moi, comme je te l’ai dit j’aurais envoyé la moitié de l’équipe à Reims et à Aix pour glaner des renseignements pendant que les deux autres restaient ici à le surveiller.
- (Patrice) Je voulais que nous nous imprégnions du garçon avant de nous séparer, d’ici une semaine ou deux nous ferons comme tu dis. Deux d’entre nous iront chercher auprès des gens qui le connaissent, de toute façon je ne crois pas non plus que nous allons découvrir des choses exceptionnelles. Ce n’est qu’un gamin doué après tout et rien de plus.
- (Camille) C’est quand même bizarre cette mission vous ne trouvez pas ?
- (Léonie) Explique-toi, qu’est-ce que tu trouves bizarre ?
- (Camille) Eh bien déjà qu’on nous la confie, alors qu’il y a sûrement dans le service des tas de psys ou au moins des personnes plus qualifiés que nous.
- (Dorian) Tu crois que quelqu’un a fait exprès de nous désigner ?
- (Camille) Si vous voulez mon avis oui ! Déjà comme Patrice l’a si bien fait remarquer, nous sommes beaucoup trop nombreux. Une seule voir deux personnes auraient largement suffi, c’est comme si quelqu’un voulait que l’on se fasse repérer.
- (Patrice) C’est aussi ce que je pense, on nous a pas mis sur ce coup-là de façon innocente. Maintenant il nous va falloir en trouver la raison et en parallèle mener à bien la mission.
- (Dorian) Si c’est une vraie mission !
- (Léonie intriguée) À quoi tu penses ?
- (Dorian) Peut être que quelqu’un nous teste ou nous fait une énorme plaisanterie qui sait ? Vous y croyez-vous au gamin surdoué au point de mener sur lui une enquête avec quatre agents même débutants ?
1ere ANNEE Juillet : (24 /35) (Camping de la dune) (Plusieurs jours plus tard)
Les tentes sont vides cet après-midi-là et une silhouette en fait rapidement le tour afin de vérifier cet état de fait, apparemment rassuré sur ce point l’homme après un dernier regard scrutateur autour de lui pénètre dans la première où se trouve le couchage des couples.
Il commence à fouiller dans les sacs et les valises, enfournant dans un sac à dos qu’il tient à la main les objets de valeurs qu’il découvre au fur et à mesure de son avancée dans les chambres. Quand la première toile lui a livré tous ses trésors, il entre dans la suivante et recommence sa fouille le visage souriant, son sac commence à bien se remplir et il émet un petit rire satisfait car il a eu le nez creux en venant ici.
Tic et Tac entrent doucement derrière lui et observent le pilleur en pleine action, d’un mouvement souple ils sautent chacun sur une chaise pliante placée de part et d’autre de l’entrée et s’immobilisent comme ils ont appris à le faire. Comme avec Damien quelque temps plus tôt, rien ne pourrait laisser croire que ses magnifiques animaux soient vivants.
L’homme d’ailleurs si trompe lui aussi et hausse les sourcils en les apercevant après s’être retourné pour ressortir le sac à dos cette fois plein à craquer des fruits de son larcin. Il ne se rappelle pas les avoir vus en entrant mais se dit que de toute façon ces deux magnifiques statues sont trop encombrantes pour qu’il s’y intéresse.
L’homme va pour sortir quand soudainement les deux « porcelaines » se mettent à devenir menaçantes et feulent de manières impressionnantes. À tel point qu’il en laisse tomber son butin et recule de quelques pas le visage effrayé par la vue de ses animaux hérissés et toutes griffes dehors.
Tic et Tac ne le lâchent pas des yeux et gardent leurs airs menaçants à l’encontre de cet inconnu qui a pénétré chez leur maître, les paroles de l’homme qui essaye de les amadouer ne leur font ni chaud ni froid et à chaque fois qu’il tente un pas en avant, ils crachent leurs haines vers lui au point qu’il fait marche arrière aussitôt.
- Gentils les chats ! Minou ! Minou !
Les siamois dressent l’oreille et se redressent prêts à lui sauter dessus s’il retente d’avancer, ils sentent le danger quand ils le voient empoigner une paire de boules de pétanque appartenant à Mathis et, sans aucune concertation et dans un ensemble parfait, ils passent à l’attaque et sautent sur l’individu toutes griffes dehors.
L’homme hurle de douleur en sentant les griffes acérées entrer dans sa chair et le taillader avec une telle fureur, ses mains lâchent les boules pour se protéger le visage marqué par la terreur et il fonce vers la sortie en se débattant et en essayant de se libérer des griffes des deux matous qui ne s’en laissent pas compter et le lacèrent profondément.
Les cris de l’homme attirent quelques voisins qui découvrent la scène effarés, comprenant tout de suite ce qu’il se passe, ils approchent avec circonspection des animaux en furies mais ils sont bien trop impressionnés pour intervenir. Une femme apparemment moins effrayée que les autres lance un ordre bref vers les matous.
- STOP !!! CA SUFFIT !!!
Tic et Tac s’immobilisent aussitôt et après quelques longues secondes, se laissent retomber au sol et prennent une position d’attente, prêts à remettre ça si l’homme redevient dangereux pour eux.
Un des voisins remarque le sac tombé par terre au milieu de la tente et va le ramasser constatant ce qu’il contient et tournant aussitôt un visage sévère vers l’homme en sang qui geint de souffrance.
- Quelqu’un peut-il appeler la police ? Je crois que cet homme va avoir des explications à leur donner.
- (Un voisin) Je m’en occupe et je préviens également le gérant du camping.
- (Le premier voisin) Ok vas-y et préviens-les qu’il est gravement amoché. (Il s’approche du voleur) Et toi tu n’essaies pas de t’enfuir sinon tu auras affaire à moi, c’est compris ?
- (La femme remarquant que les chats ne cessent de l’observer) Je serais vous, j’écouterais les paroles d’Henry, sinon j’ai bien peur qu’ils remettent ça et cette fois je n’ai pas l’intention de les arrêter comme tout à l’heure. Ses animaux sont dressés et croyez-moi ils savent ce qu’ils font.
- (Henry étonné de ses paroles) Comment tu as vu ça ?
- (La femme souriante) Une émission à la télé, cela m’avait tellement surprise que je m’en suis rappelée tout de suite en les voyant agir.
- (Henry) Une chance pour lui sinon je ne veux même pas imaginer dans quel état il serait !
- (La femme) Regarde le bien et tu verras qu’ils ne s’en sont pris qu’à ses épaules, ses bras et à son torse alors qu’ils auraient tout aussi bien pu lui lacérer le visage et le défigurer pour la vie.
- (Henry stupéfait) Ils l’ont fait exprès ? Je n’y crois pas !!
- (La femme en s’approchant doucement de Tic et Tac pour les caresser) Gentils vous deux !! Là !! Tu vois ? Ils ne sont pas méchants, ils font juste ce qu’on leur a appris à faire et ma foi ils le font bien.
- (Henry entendant les matous ronronnés sous les caresses) Eh bien ça alors !! - - Quand je raconterai ça, c’est sûr qu’on va me prendre pour un menteur !
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li