11-01-2022, 11:43 AM
Nous accueillons donc la meute. Les loups sont placés par sizaines pour le rassemblement. Il y a six sizaines de louveteaux. Les six sizeniers, donc les grands loups qui vont entrer à la troupe scoute, sont appelés ainsi que deux autres louveteaux du même âge. Ils sont donc huit à faire le pas pour poursuivre à la troupe. Ils sont tous âgés d’une douzaine d’années. Les nouveaux sizeniers sont désignés, ce sont les seconds qui reprennent cette place. Les huit grands loups saluent la meute et attendent la suite des événements.
Nous voyons alors la troupe des éclaireurs arriver et se placer de l’autre côté de l’étang. Bruno, le chef de troupe va se rendre au milieu de l’étang, sur l’îlot, pour accueillir le nouveau scout. Depuis l’île, chaque garçon pourra traverser l’étang jusqu’à l’autre rive pour arriver là où la troupe est rassemblée. Le passage de l’île vers la rive se fait en passant de branche en branche, vu qu’un arbre est couché sur cette partie de l’étang.
C’est maintenant le moment où les huit grands loups vont passer sur l’îlot via le pont de singe. John indique la façon de se placer au niveau des deux cordes tendues. Il insiste pour que les pieds soient posés sur la corde basse de manière que la corde coulisse entre le talon et la semelle. Les mains, elles, se placent sur la corde haute et ne doivent jamais passer l’une au-dessus de l’autre.
M-A est dans le canot avec moi et nous sommes prêts à intervenir au cas où il y aurait un problème de chute ou de paralysie due au stress de l’un des participants. Voilà tout est en ordre. Raphaël est placé près de l’arbre couché pour indiquer aux jeunes les branches assez solides pour y prendre appui et progresser en sécurité.
Voilà le premier loup qui est sur le pont de singe, il progresse lentement mais sûrement, il se débrouille très bien. Il arrive sans encombre sur l’île. C’est alors au second pré-ado à passer, lui aussi se débrouille bien, il arrive assez vite sur l’île, il donne l’impression d’avoir déjà fait du pont de singe. Pour le moment tout va pour le mieux.
Le troisième et le quatrième passent comme une lettre à la poste. Pas de souci, tout est nickel. Bruno, le chef de troupe, accueille les nouveaux scouts, un à un et il les confie à Raphaël pour la suite de la traversée. Là aussi tout est parfait. Le cinquième jeune semble moins agile que les quatre premiers. Il tremble, M-A rapproche le canot du pont de singe pour suivre la progression en étant au plus près. Je suis sur mes gardes, car en cas de problème il faut agir dans la seconde. M-A sait que je suis capable d’agir dans l’urgence, il me fait confiance. Le jeune est au milieu du pont, soit le point le plus délicat. Il tremble de plus belle, un pied glisse de la corde et il est à moitié pendu par les mains et un pied. Je me rapproche directement de lui et je lui prends son pied que je repose sur la corde au prix d’un effort incroyable. M-A reste à côté de la corde basse et il suit la progression de ce jeune jusqu’à l’île. Une fois pieds à terre, tous les loups et les scouts applaudissent. Je vois que ce jeune est rouge pivoine, je suis presque certain qu’il va s’effondrer. Bruno s’occupe de lui. Je vois par la suite que Raphaël l’accompagne dans la traversée sur l’arbre couché et l’aide dans sa progression. Il arrive sans encombre sur la rive. On a eu chaud.
C’est au tour du sixième loup à passer le pont de singe. Il se débrouille très bien et passe cet obstacle comme un pro. C’est ensuite à l’avant dernier d’affronter cette traversée. Il est un peu enveloppé mais il a l’air de se débrouiller. Je demande quand même à M-A de se rapprocher. Juste au moment où je lui dis ça, je vois ses deux pieds quitter la corde, il n’est plus tenu au pont de singe que par ses deux mains. Je sais qu’il ne va pas pouvoir tenir longtemps comme ça, ses pieds sont déjà dans l’eau. Ce que je redoutais arrive, les mains lâchent la corde et il tombe dans l’eau. Je n’hésite pas une seconde, je me rue vers lui en me jetant dans l’étang. Je l’aide à rester tête hors de l’eau. M-A approche le canot et l’aide à monter dessus. Je pousse le canot vers l’île. Une fois sur l’îlot, les louveteaux et les scouts applaudissent. Bruno se charge de ce jeune qui se prénomme Jean-Philippe. Raphaël l’aide à traverser la seconde partie.
Je suis trempé et un peu boueux. Bon, il ne reste qu’un jeune pour cette attraction. Il se prépare et il progresse lentement, il a l’air refroidi après la chute de son prédécesseur. Il avance doucement mais sûrement, sans à coup, il arrive sans encombre sur l’île. Je sors du canot et je traverse la seconde partie via les branches de l’arbre couché. Arrivé sur la rive, je vois que Philippe s’occupe de Jean-Philippe, il est en slip. Philippe lui a donné un drap de bain pour qu’il s’essuie.
Je m’approche de Jean-Philippe et je lui demande :
Moi : « Ça va Jean-Philippe ?
J-Ph : Oui, ça va mieux. Merci pour ton aide.
Moi : Pas de souci, j’étais là pour venir en aide à ceux qui voulaient prendre un bain. Cela fait rire J-Ph. Il ajoute :
J-Ph : Désolé de t’avoir forcé à te mouiller pour moi.
Moi : Ne sois pas désolé. Allez, frotte-toi bien pour ne pas avoir froid. »
Je me déshabille et je reste en slip, un drap de bain sur le torse. Raphaël, M-A et John démontent les cordes. La meute quitte les lieux pour poursuivre la journée. Il est question d’un jeu de piste. Les scouts de la troupe attendent que J-Ph soit habillé pour aller vers la tyrolienne pour le passage des scouts vers les pionniers. J-Ph est essuyé je lui propose d’ôter son slip et d’en mettre un sec que je prends d’un sac. Je lui dis de ne pas s’inquiéter ; je demande à Philippe de prendre un drap et de faire écran pour que J-Ph puisse enfiler le slip propre. J-Ph accepte et avec Philippe je tends le drap. Personne ne regarde et enfin J-Ph dit que ça va, il a enfilé le sous-vêtement propre et sec. Il s’habille avec les affaires que j’avais mises dans un des sacs. Il porte mes vêtements, je suis très heureux de voir que j’avais eu raison de prévoir et d’apporter des vêtements de rechange.
Les éclaireurs quittent l’endroit pour se rendre à la tyrolienne pour le passage des grands scouts aux pionniers. Pour ma part j’ôte mon slip mouillé en me mettant de façon à ne présenter que mon postérieur. J’enfile donc un slip propre et je m’habille. Je suis enfin au sec. J’aide les autres pour reprendre les cordes et autres affaires pour poursuivre la journée. Personne ne dit rien après cette activité, qui dans un sens s’est très bien déroulée.
Je place les vêtements mouillés dans un sac en toile, soit ceux de Jean-Philippe et les miens à part. A l’issue de la réunion je donnerai les effets à J-Ph avant qu’il ne rentre chez lui. Nous décidons d’aller voir le passage des grands scouts vers les pionniers.
Dominique et Grégory s’occupent du départ des garçons. C’est J-P qui se charge de la réception de ceux-ci au bas de la tyrolienne au moyen d’une corde avec mousqueton servant de « frein », Ben et Gaby le secondant. En fait ceux qui passent cette épreuve montent à l’échelle spéléo le long du tronc d’un grand hêtre. Une fois arrivés à hauteur de Dominique, à l’endroit de départ de la tyrolienne, ils seront conditionnés pour la descente. C’est donc Grégory qui prépare les baudriers pour les jeunes, avec l’aide d’Alex, au pied de l’échelle. Il y en a trois de baudriers, constitués de sangles réglables avec un anneau destiné à accueillir un mousqueton. Une corde avec mousqueton est destinée à assurer le jeune qui monte à l’échelle le long de l’arbre. Puis par la suite, toujours muni de son baudrier, le jeune est placé sur la corde de la tyrolienne sous les indications de Dominique. Une sécurité est placée entre le baudrier et la corde, le jeune prend également en mains les deux bouches qui sont-elles mêmes attachées par un mousqueton à la corde.
Les gars qui passent sur la tyrolienne ont donc une double sécurité. C’est pour cette raison que Dominique est là pour que cela se passe sans danger et en conformité avec les règles les plus élémentaires en matière de spéléo mais aussi de grimpe !
La troupe des éclaireurs est placée tout le long de la tyrolienne, tandis que les pionniers sont eux placés à l’arrivée. Il y a quatre scouts, anciens chefs de patrouille qui vont passer, ainsi qu’un autre scout du même âge. Les garçons ont une quinzaine d’années et semblent aimer ce genre d’exercice. Ils ont hâte de monter pour ensuite redescendre le long de cette corde tendue.
Les cinq jeunes passent les uns après les autres. Tout se déroule très bien, les consignes de sécurité sont bien respectées. Grégory demande alors aux pionniers s’il y en a qui veulent passer sur la tyrolienne ; tous se présentent au pied de l’arbre. Il y a donc une bonne dizaine de jeunes gens qui sont attirés par cette attraction. Ils montent tous par l’échelle et empruntent la corde pour filer vers le point d’arrivée.
Grégory se tourne alors vers notre section JER. Nous sommes tous d’accord de nous lancer dans cette activité. J’aime énormément ce genre de chose. Je me souviens avoir descendu sur une tyrolienne alors que nous étions au centre fédéral de la « Fresnaye ». A l’époque, nous bouclions seulement un mousqueton au centre de notre foulard et nous nous y suspendions sans autre sécurité. Puis nous nous lancions ainsi dans le vide du haut de la carrière de sable jusqu’au pied de celle-ci !
Nous sommes tous passés deux fois. Quelle belle activité. Nous allons garder un très beau souvenir de cette journée. Nous laissons les pionniers poursuivre leurs activités. L’équipe s’occupe de démonter la tyrolienne et de ranger le matériel des trois animateurs spéléo.
Il est déjà quatorze heures lorsque nous terminons le rangement dans les deux véhicules de Dominique et de Grégory. Nous avons faim et M-A nous propose d’aller manger un paquet de frites avec un cervelas place Jourdan. Nous acceptons avec joie, d’autant que c’est lui qui régale.
La journée se clôture par une messe d’unité où toutes les sections sont présentes. Bien entendu, nous n’avons pas encore d’uniforme, mais nous portons fièrement le foulard aux couleurs de l’unité scoute fièrement autour du cou.
Monsieur le Vicaire, qui est aussi l’Aumônier de l’unité, officie pour ce rassemblement religieux. Tous les membres des sections sont rassemblés dans l’église. Je sais que tous ne sont pas catholiques, il y en a qui sont incroyants mais, par solidarité, ils se tiennent derrière l’assemblée, sachant qu’il est important de ne former qu’un seul groupe uni !
A l’issue de cette messe de passage, Luc, le chef d’unité organise un grand rassemblement avant que les jeunes ne partent rejoindre leurs parents. Juste avant ce moment, lui aussi très important, Jean-Philippe vient vers moi, je lui dis que j’ai ses vêtements et qu’il vienne me voir à la fin de cette dernière cérémonie.
Toutes les sections sont alignées sur la pelouse jouxtant le perron de l’église, à quelques centaines de mètres des locaux scouts. La meute est là sur la gauche, puis c’est la troupe des éclaireurs qui est placée suivie de la troupe des pionniers. Nous, les « Jeunes En Route », nous fermons l’ensemble sur la droite. Les membres de clan, qui n’ont pas de poste d’animateur, se placent aux côtés de Luc.
Luc remercie tous les animateurs pour leur implication dans la formation des jeunes qu’ils ont sous leur autorité. Il remercie aussi les parents qui font confiances aux animateurs, permettant à leurs enfants de s’épanouir chez les scouts. Il fait aussi un résumé de cette journée de passage. Il remercie aussi l’équipe JER. En fait, il n’a que des éloges à notre égard. J’en ai la chair de poule et je pense que je ne suis pas le seul.
A l’issue de son discours Luc demande que la personne citée viennent le rejoindre devant les sections réunies :
Luc : « Je demande que Marc-Antoine me rejoigne.
M-A se rend auprès de Luc.
Luc : Je te félicite pour avoir préparé, avec tes amis, cette journée de passage qui restera dans les mémoires.
M-A : Merci Luc, c’est un honneur pour moi et pour l’équipe JER d’avoir pu organiser cette journée. Comme je l’ai dit, je ne suis pas le seul, il y a Dominique, Grégory et John qui sont venus m’aider pour que cela se passe en toute sécurité. Puis bien entendu les six jeunes de l’Équipe qui ont pris leur job très à cœur.
Luc : Oui, tu fais bien de le dire, cette équipe est étonnante, elle a assuré aujourd’hui.
M-A : Je propose que les six gars de l’équipe viennent eux aussi devant vous !
Nous nous plaçons alors auprès de M-A et de Luc. Tous les jeunes de l’assemblée nous applaudissent. On peut voir des sourires sur les visages. Ils semblent tous très heureux d’avoir vécu cette belle journée.
Alors que les applaudissements s’atténuent, Bruno, le chef de troupe prend la parole :
Bru : Merci, oui merci à l’Équipe JER pour cette belle journée. Je tiens aussi à dire qu’un membre de cette équipe mérite l’attention de tous. (Je sens qu’il va parler de moi, mais je n’ai fait que ce que ma conscience me demandait de faire !) C’est Phil, il a plongé, sans hésiter une seconde, pour venir en aide à Jean-Philippe lorsqu’il est tombé à l’eau lors du passage sur le pont de singe, merci à toi !
Une nouvelle fois des applaudissements se font entendre !
Luc : Je suis au courant de cet épisode et je sais que les jeunes qui vont s’occuper de vos enfants dans les années qui viennent, sont à la hauteur, si pas plus. Je vous propose de clôturer cette journée par le cantique des patrouilles. De cette façon les jeunes loups connaîtront ce cantique lorsqu’ils iront à la troupe des éclaireurs. »
Nous voyons alors la troupe des éclaireurs arriver et se placer de l’autre côté de l’étang. Bruno, le chef de troupe va se rendre au milieu de l’étang, sur l’îlot, pour accueillir le nouveau scout. Depuis l’île, chaque garçon pourra traverser l’étang jusqu’à l’autre rive pour arriver là où la troupe est rassemblée. Le passage de l’île vers la rive se fait en passant de branche en branche, vu qu’un arbre est couché sur cette partie de l’étang.
C’est maintenant le moment où les huit grands loups vont passer sur l’îlot via le pont de singe. John indique la façon de se placer au niveau des deux cordes tendues. Il insiste pour que les pieds soient posés sur la corde basse de manière que la corde coulisse entre le talon et la semelle. Les mains, elles, se placent sur la corde haute et ne doivent jamais passer l’une au-dessus de l’autre.
M-A est dans le canot avec moi et nous sommes prêts à intervenir au cas où il y aurait un problème de chute ou de paralysie due au stress de l’un des participants. Voilà tout est en ordre. Raphaël est placé près de l’arbre couché pour indiquer aux jeunes les branches assez solides pour y prendre appui et progresser en sécurité.
Voilà le premier loup qui est sur le pont de singe, il progresse lentement mais sûrement, il se débrouille très bien. Il arrive sans encombre sur l’île. C’est alors au second pré-ado à passer, lui aussi se débrouille bien, il arrive assez vite sur l’île, il donne l’impression d’avoir déjà fait du pont de singe. Pour le moment tout va pour le mieux.
Le troisième et le quatrième passent comme une lettre à la poste. Pas de souci, tout est nickel. Bruno, le chef de troupe, accueille les nouveaux scouts, un à un et il les confie à Raphaël pour la suite de la traversée. Là aussi tout est parfait. Le cinquième jeune semble moins agile que les quatre premiers. Il tremble, M-A rapproche le canot du pont de singe pour suivre la progression en étant au plus près. Je suis sur mes gardes, car en cas de problème il faut agir dans la seconde. M-A sait que je suis capable d’agir dans l’urgence, il me fait confiance. Le jeune est au milieu du pont, soit le point le plus délicat. Il tremble de plus belle, un pied glisse de la corde et il est à moitié pendu par les mains et un pied. Je me rapproche directement de lui et je lui prends son pied que je repose sur la corde au prix d’un effort incroyable. M-A reste à côté de la corde basse et il suit la progression de ce jeune jusqu’à l’île. Une fois pieds à terre, tous les loups et les scouts applaudissent. Je vois que ce jeune est rouge pivoine, je suis presque certain qu’il va s’effondrer. Bruno s’occupe de lui. Je vois par la suite que Raphaël l’accompagne dans la traversée sur l’arbre couché et l’aide dans sa progression. Il arrive sans encombre sur la rive. On a eu chaud.
C’est au tour du sixième loup à passer le pont de singe. Il se débrouille très bien et passe cet obstacle comme un pro. C’est ensuite à l’avant dernier d’affronter cette traversée. Il est un peu enveloppé mais il a l’air de se débrouiller. Je demande quand même à M-A de se rapprocher. Juste au moment où je lui dis ça, je vois ses deux pieds quitter la corde, il n’est plus tenu au pont de singe que par ses deux mains. Je sais qu’il ne va pas pouvoir tenir longtemps comme ça, ses pieds sont déjà dans l’eau. Ce que je redoutais arrive, les mains lâchent la corde et il tombe dans l’eau. Je n’hésite pas une seconde, je me rue vers lui en me jetant dans l’étang. Je l’aide à rester tête hors de l’eau. M-A approche le canot et l’aide à monter dessus. Je pousse le canot vers l’île. Une fois sur l’îlot, les louveteaux et les scouts applaudissent. Bruno se charge de ce jeune qui se prénomme Jean-Philippe. Raphaël l’aide à traverser la seconde partie.
Je suis trempé et un peu boueux. Bon, il ne reste qu’un jeune pour cette attraction. Il se prépare et il progresse lentement, il a l’air refroidi après la chute de son prédécesseur. Il avance doucement mais sûrement, sans à coup, il arrive sans encombre sur l’île. Je sors du canot et je traverse la seconde partie via les branches de l’arbre couché. Arrivé sur la rive, je vois que Philippe s’occupe de Jean-Philippe, il est en slip. Philippe lui a donné un drap de bain pour qu’il s’essuie.
Je m’approche de Jean-Philippe et je lui demande :
Moi : « Ça va Jean-Philippe ?
J-Ph : Oui, ça va mieux. Merci pour ton aide.
Moi : Pas de souci, j’étais là pour venir en aide à ceux qui voulaient prendre un bain. Cela fait rire J-Ph. Il ajoute :
J-Ph : Désolé de t’avoir forcé à te mouiller pour moi.
Moi : Ne sois pas désolé. Allez, frotte-toi bien pour ne pas avoir froid. »
Je me déshabille et je reste en slip, un drap de bain sur le torse. Raphaël, M-A et John démontent les cordes. La meute quitte les lieux pour poursuivre la journée. Il est question d’un jeu de piste. Les scouts de la troupe attendent que J-Ph soit habillé pour aller vers la tyrolienne pour le passage des scouts vers les pionniers. J-Ph est essuyé je lui propose d’ôter son slip et d’en mettre un sec que je prends d’un sac. Je lui dis de ne pas s’inquiéter ; je demande à Philippe de prendre un drap et de faire écran pour que J-Ph puisse enfiler le slip propre. J-Ph accepte et avec Philippe je tends le drap. Personne ne regarde et enfin J-Ph dit que ça va, il a enfilé le sous-vêtement propre et sec. Il s’habille avec les affaires que j’avais mises dans un des sacs. Il porte mes vêtements, je suis très heureux de voir que j’avais eu raison de prévoir et d’apporter des vêtements de rechange.
Les éclaireurs quittent l’endroit pour se rendre à la tyrolienne pour le passage des grands scouts aux pionniers. Pour ma part j’ôte mon slip mouillé en me mettant de façon à ne présenter que mon postérieur. J’enfile donc un slip propre et je m’habille. Je suis enfin au sec. J’aide les autres pour reprendre les cordes et autres affaires pour poursuivre la journée. Personne ne dit rien après cette activité, qui dans un sens s’est très bien déroulée.
Je place les vêtements mouillés dans un sac en toile, soit ceux de Jean-Philippe et les miens à part. A l’issue de la réunion je donnerai les effets à J-Ph avant qu’il ne rentre chez lui. Nous décidons d’aller voir le passage des grands scouts vers les pionniers.
Dominique et Grégory s’occupent du départ des garçons. C’est J-P qui se charge de la réception de ceux-ci au bas de la tyrolienne au moyen d’une corde avec mousqueton servant de « frein », Ben et Gaby le secondant. En fait ceux qui passent cette épreuve montent à l’échelle spéléo le long du tronc d’un grand hêtre. Une fois arrivés à hauteur de Dominique, à l’endroit de départ de la tyrolienne, ils seront conditionnés pour la descente. C’est donc Grégory qui prépare les baudriers pour les jeunes, avec l’aide d’Alex, au pied de l’échelle. Il y en a trois de baudriers, constitués de sangles réglables avec un anneau destiné à accueillir un mousqueton. Une corde avec mousqueton est destinée à assurer le jeune qui monte à l’échelle le long de l’arbre. Puis par la suite, toujours muni de son baudrier, le jeune est placé sur la corde de la tyrolienne sous les indications de Dominique. Une sécurité est placée entre le baudrier et la corde, le jeune prend également en mains les deux bouches qui sont-elles mêmes attachées par un mousqueton à la corde.
Les gars qui passent sur la tyrolienne ont donc une double sécurité. C’est pour cette raison que Dominique est là pour que cela se passe sans danger et en conformité avec les règles les plus élémentaires en matière de spéléo mais aussi de grimpe !
La troupe des éclaireurs est placée tout le long de la tyrolienne, tandis que les pionniers sont eux placés à l’arrivée. Il y a quatre scouts, anciens chefs de patrouille qui vont passer, ainsi qu’un autre scout du même âge. Les garçons ont une quinzaine d’années et semblent aimer ce genre d’exercice. Ils ont hâte de monter pour ensuite redescendre le long de cette corde tendue.
Les cinq jeunes passent les uns après les autres. Tout se déroule très bien, les consignes de sécurité sont bien respectées. Grégory demande alors aux pionniers s’il y en a qui veulent passer sur la tyrolienne ; tous se présentent au pied de l’arbre. Il y a donc une bonne dizaine de jeunes gens qui sont attirés par cette attraction. Ils montent tous par l’échelle et empruntent la corde pour filer vers le point d’arrivée.
Grégory se tourne alors vers notre section JER. Nous sommes tous d’accord de nous lancer dans cette activité. J’aime énormément ce genre de chose. Je me souviens avoir descendu sur une tyrolienne alors que nous étions au centre fédéral de la « Fresnaye ». A l’époque, nous bouclions seulement un mousqueton au centre de notre foulard et nous nous y suspendions sans autre sécurité. Puis nous nous lancions ainsi dans le vide du haut de la carrière de sable jusqu’au pied de celle-ci !
Nous sommes tous passés deux fois. Quelle belle activité. Nous allons garder un très beau souvenir de cette journée. Nous laissons les pionniers poursuivre leurs activités. L’équipe s’occupe de démonter la tyrolienne et de ranger le matériel des trois animateurs spéléo.
Il est déjà quatorze heures lorsque nous terminons le rangement dans les deux véhicules de Dominique et de Grégory. Nous avons faim et M-A nous propose d’aller manger un paquet de frites avec un cervelas place Jourdan. Nous acceptons avec joie, d’autant que c’est lui qui régale.
La journée se clôture par une messe d’unité où toutes les sections sont présentes. Bien entendu, nous n’avons pas encore d’uniforme, mais nous portons fièrement le foulard aux couleurs de l’unité scoute fièrement autour du cou.
Monsieur le Vicaire, qui est aussi l’Aumônier de l’unité, officie pour ce rassemblement religieux. Tous les membres des sections sont rassemblés dans l’église. Je sais que tous ne sont pas catholiques, il y en a qui sont incroyants mais, par solidarité, ils se tiennent derrière l’assemblée, sachant qu’il est important de ne former qu’un seul groupe uni !
A l’issue de cette messe de passage, Luc, le chef d’unité organise un grand rassemblement avant que les jeunes ne partent rejoindre leurs parents. Juste avant ce moment, lui aussi très important, Jean-Philippe vient vers moi, je lui dis que j’ai ses vêtements et qu’il vienne me voir à la fin de cette dernière cérémonie.
Toutes les sections sont alignées sur la pelouse jouxtant le perron de l’église, à quelques centaines de mètres des locaux scouts. La meute est là sur la gauche, puis c’est la troupe des éclaireurs qui est placée suivie de la troupe des pionniers. Nous, les « Jeunes En Route », nous fermons l’ensemble sur la droite. Les membres de clan, qui n’ont pas de poste d’animateur, se placent aux côtés de Luc.
Luc remercie tous les animateurs pour leur implication dans la formation des jeunes qu’ils ont sous leur autorité. Il remercie aussi les parents qui font confiances aux animateurs, permettant à leurs enfants de s’épanouir chez les scouts. Il fait aussi un résumé de cette journée de passage. Il remercie aussi l’équipe JER. En fait, il n’a que des éloges à notre égard. J’en ai la chair de poule et je pense que je ne suis pas le seul.
A l’issue de son discours Luc demande que la personne citée viennent le rejoindre devant les sections réunies :
Luc : « Je demande que Marc-Antoine me rejoigne.
M-A se rend auprès de Luc.
Luc : Je te félicite pour avoir préparé, avec tes amis, cette journée de passage qui restera dans les mémoires.
M-A : Merci Luc, c’est un honneur pour moi et pour l’équipe JER d’avoir pu organiser cette journée. Comme je l’ai dit, je ne suis pas le seul, il y a Dominique, Grégory et John qui sont venus m’aider pour que cela se passe en toute sécurité. Puis bien entendu les six jeunes de l’Équipe qui ont pris leur job très à cœur.
Luc : Oui, tu fais bien de le dire, cette équipe est étonnante, elle a assuré aujourd’hui.
M-A : Je propose que les six gars de l’équipe viennent eux aussi devant vous !
Nous nous plaçons alors auprès de M-A et de Luc. Tous les jeunes de l’assemblée nous applaudissent. On peut voir des sourires sur les visages. Ils semblent tous très heureux d’avoir vécu cette belle journée.
Alors que les applaudissements s’atténuent, Bruno, le chef de troupe prend la parole :
Bru : Merci, oui merci à l’Équipe JER pour cette belle journée. Je tiens aussi à dire qu’un membre de cette équipe mérite l’attention de tous. (Je sens qu’il va parler de moi, mais je n’ai fait que ce que ma conscience me demandait de faire !) C’est Phil, il a plongé, sans hésiter une seconde, pour venir en aide à Jean-Philippe lorsqu’il est tombé à l’eau lors du passage sur le pont de singe, merci à toi !
Une nouvelle fois des applaudissements se font entendre !
Luc : Je suis au courant de cet épisode et je sais que les jeunes qui vont s’occuper de vos enfants dans les années qui viennent, sont à la hauteur, si pas plus. Je vous propose de clôturer cette journée par le cantique des patrouilles. De cette façon les jeunes loups connaîtront ce cantique lorsqu’ils iront à la troupe des éclaireurs. »