08-08-2020, 09:42 AM
1ere ANNEE Juillet : (19 /35) (Reims)
Frédéric sort de chez Alain Dupré avec qui il vient de passer plusieurs heures pour l’avertir et mettre au point une histoire cohérente au cas où il serait interrogé sur Florian. Alain ne décolère pas contre ses collègues qui pour se venger d’être passé pour des cancres ont envoyé ces notes qui maintenant risquent de créer des problèmes au gamin.
Pas dans le sens où il risque quelques actions malfaisantes mais plutôt pour sa tranquillité et surtout son insatiable envie de paraître comme tout un chacun. Alain sait bien qu’un jour ou l’autre il sera de notoriété public que Florian a des capacités exceptionnelles et qu’il devra assumer une renommée qui déjà à l’intérieur du campus et du CHU n’est plus à faire.
Il voudrait juste que ça arrive le plus tard possible afin de lui laisser le temps de vivre une jeunesse tranquille même si elle n’a déjà plus grand-chose à voir avec un garçon de son âge. Alain décide donc de faire la tournée des popotes et d’aller rendre une petite visite à tous ses collègues présents dans la ville ce mois de juillet.
Philippe de son côté ne perd pas de temps et il est déjà dans le bureau de Robert Mercier le directeur du CHU qui a convoqué tous les chefs de service pour écouter ce que l’éminent pédopsychiatre a à leur dire, la pièce est comble quand il prend la parole et donne aux personnes présentes qui l’écoutent avec attention les dernières nouvelles sur l’enquête en cours.
- (René perplexe) Les cons !! Qu’est-ce qu’ils ont à vouloir s’en prendre à un gosse tel que « Flo » ?
- (Philippe voulant quand même relativiser) Je pense qu’ils veulent juste connaître son potentiel et pouvoir l’utiliser s’il s’avérait aussi prometteur que les rapports qu’ils ont reçus le laissent à penser.
- (André) En fait ils lui feraient ce que nous faisons de lui mais à plus grande échelle et sans se préoccuper de si oui ou non il en aura envie.
- (Paul) Que devons-nous faire alors ?
- (Alain) Dissoudre pour un temps l’équipe spéciale et faire ce qu’il était prévu de faire au tout début.
- (André) Tu n’y penses pas sérieusement dit ?
- (Alain) Je sais que ça paraît dément mais quoi faire d’autre ? Si quelqu’un apprend ce qu’il fait ici je peux vous garantir les problèmes que ça va nous apporter.
- (Philippe) Déjà nous savons à quoi ressemblent les enquêteurs et grâce à mon ami Maurice nous serons au courant au fur et à mesure de leurs avancées si avancées il y a.
- (Paul) Il faudra simplement faire passer le message à l’ensemble du personnel, le nom de Florian ne devra plus être prononcé. Du moins plus quand il sera associé à une intervention quelconque venant de son équipe.
- (Alain) Vous voulez donc que nous continuions comme avant ?
- (Jordan qui prend la parole pour la première fois) Ce n’est vraiment pas prudent j’en suis conscient mais trop de monde en interne attend ses « miracles » et il serait pire de les décevoir.
- (Paul) Tu veux dire par là qu’ils seraient plus enclins à se manifester si nous arrêtions l’équipe ?
- (Jordan en souriant) C’est exactement ça, croyez-moi j’ai un bon psy parmi mes parents et il dirait la même chose, si vous leur dites que l’équipe est en danger, ils feront tout pour la protéger car ils savent tous qu’ils peuvent un jour ou l’autre en avoir besoin. Alors que si vous y mettez fin, imaginez la suite.
- (Philippe) Je crois que « Dan » a raison vous savez !!
- (Alain) Ceux qui sont pour lever la main !! (Toutes les mains se lèvent) Majorité à ce que je vois, donc nous ferons comme ça. Maintenant à chacun de vous d’en avertir ses équipes et je me charge des administratifs et des divers autres services. Messieurs !! J’espère seulement que tout ceci finira bien.
Philippe repart pour Aix tranquillisé mais pas entièrement rassuré car trop de choses dépendent du silence des gens et de par son métier il sait combien il est difficile pour certaines personnes de tenir leurs langues. Il prie tout simplement pour que ça se passe au mieux mais pense sincèrement qu’il va lui falloir prévoir une position de repli au cas où ça partirait en « couille ». Le dernier mot le faisant sourire car il n’a trouvé que celui-là dans son vocabulaire pourtant suffisamment étoffer.
Il profite d’un arrêt pipi pour appeler Frédéric et lui donner les dernières nouvelles profitant également pour apprendre où il en est lui aussi dans ses démarches.
Il sourit malgré tout en remontant dans son coupé, heureux de constater l’implication de tous ses gens pour préserver son petit protégé et pense d’un coup qu’il ne l’a pas averti alors qu’il en est le premier intéressé. Il va pour remédier à son oubli quand il arrête son geste et après quelques secondes d’hésitation décide d’appeler plutôt Thomas qui devrait être plus amène à le comprendre et ainsi à préserver son ami.
***
Dans la voiture banalisée les agents de la sécurité du territoire fraîchement intégrés dans leur fonction, sont en route pour effectuer leur première mission. Vérifier si oui ou non un jeune garçon qu’ils ne connaissent pas encore, sauf dans la description qu’ils en ont eue dans leurs fiches de mission doit être donné en pâture à des personnes qui ne voient en lui qu’un moyen de plus pour asseoir leur puissance de par ce monde.
Idée qui de par leurs natures sensibles et leurs conceptions de la justice qui leur a fait choisir ce métier leur déplaît au plus haut point mais qu’ils se gardent bien de dire à haute voix de peur qu’un des leurs ne le note dans son rapport et qui serait somme toute très néfaste pour la suite de leurs carrières.
1ere ANNEE Juillet : (20/35) (Camping de la dune)
Le mois de juillet arrive à sa fin et Grégory commence à tirer une tête pas possible à savoir qu’il va devoir bientôt reprendre le travail, encore quelques jours avant l’échéance qui va l’obliger à quitter tous ses nouveaux amis. Son rêve le plus cher s’est enfin réalisé et il va pouvoir enfin vivre son histoire d’amour avec les deux personnes à qui il tient le plus au monde, il va profiter de la semaine qu’il aura seul à Reims avant que Julien et Émilie ne reviennent eux aussi pour chercher un logement plus grand.
Ils l’ont décidé ensemble et ils ont tous donné leurs besoins pour qu’il sache quoi rechercher exactement, deux chambres dont une pour eux et l’autre pour pouvoir y recevoir des ami(e)s, une grande pièce à vivre, deux salles de bains et une grande cuisine. Ils aimeraient également une grande terrasse et un quartier sympa loin des ensembles d’HLM dont la réputation n’est plus à faire.
Ses trois semaines qu’ils viennent de passer ont été un pur bonheur et ils leur seraient impossibles de reprendre leurs vies d’avant tellement ils sont bien ensemble. Il y a le sexe bien sûr qui les emmène à chaque fois dans un plaisir des plus intense, mais aussi la parfaite harmonie, l’entente ainsi que la complicité qui soude un lien très fort entre eux trois.
De ses nouveaux amis qu’il a découverts pour la plupart depuis son arrivée il n’a qu’un mot à dire, formidable. Ils l’ont tous accepté parmi eux avec un tel naturel qu’il en est ému le soir ou comme en ce moment quand il est seul avec ses pensées.
Florian d’abord qu’il voit sous un autre jour, un gamin plein d’entrain et d’une drôlerie telle qu’il en perd la respiration les jours où il se déchaîne et qu’il leur en fait un festival digne des meilleurs clowns de ses souvenirs d’enfance. Une sensiblerie et une gentillesse à toute épreuve qui, il le voit bien, en fait la mascotte du groupe et ce, sans qu’il s’en rende compte lui-même.
Sa passion pour Thomas, ce magnifique garçon qui pourrait s’il le voulait rien que par sa présence conquérir tous les cœurs mais qui ne voit que son petit rouquin et qui se jetterait dans le vide pour lui s’il le lui demandait. Son amour fraternel pour Aurélien, Guillaume et Damien qui acceptent en riant toutes ses frasques à leur encontre et qui lui rendent au centuple cet attachement certain qu’il a pour eux, et enfin cette amitié qu’il offre sans compter à ses autres amis. Amis dont il fait partie désormais et qui fait le ciment qui les unit tous les uns aux autres.
Il en est là dans ses pensées, les yeux embués par l’émotion et la joie de vivre de ses vacances inoubliables quand il entend des pas derrière lui et que deux ombres viennent de part et d’autre s’asseoir à ses côtés. Il reconnaît le parfum d’Émilie et l’après-rasage de Julien, un frisson le parcourt en entier et sa main vient machinalement essuyer ses yeux. Geste que bien sûr voient ses compagnons et qui les amène à le prendre tendrement par les épaules et à se serrer contre lui.
- (Julien) Eh bien ? Qu’est-ce que tu nous fais là ?
- (Grégory renifle) Je suis bête hein ? Mais je suis tellement heureux que c’est plus fort que moi et puis je vais bientôt devoir repartir et c’est pas top dans ma tête.
- (Émilie en l’embrassant) Tu n’es pas encore partie et puis nous ne serons séparés qu’une semaine.
- (Grégory) Je le sais bien, mais il y a tous les autres et ça me fait drôle de les quitter eux aussi.
- (Julien en lui caressant les cheveux) Qui aurait dit que tu étais aussi sensible toi ? En plus ce n’est pas un adieu que tu leur feras tout au plus un au revoir, nous aurons l’occasion de recommencer l’année prochaine j’en suis certain.
- (Émilie) Il n’y a pas que toi qui y as pensé, tu sais ? J’en ai déjà jeté un mot aux filles et elles sont toutes d’accord avec moi la dessus.
- (Grégory) J’aimerais beaucoup et puis je ne sais pas pour vous mais pour moi - - J’ai l’impression de les avoir toujours connus.
- (Julien) Au début je me disais que d’être si nombreux il y aurait des engueulades ou même voir plus mais c’est vrai que la façon dont nous sommes restés libres d’être avec qui nous avons envie a fait que nous nous entendons tous très bien et que c’est super-sympa.
- (Émilie attendrie) Bon !! Eh bien si nous allions les rejoindre ? Ça va être l’heure du dîner et ce soir rappelez-vous qu’on va tous sur la plage pour un bain de minuit.
- (Grégory pense au dernier qui a eu lieu et rit aux éclats) Va y avoir encore « Babar » qui va nous donner des complexes.
- (Julien en riant lui aussi) C’est vrai qu’il nous en met plein la vue le salaud.
- (Émilie sérieuse) Vous savez quoi ? Eh bien quand je vois l’engin qu’il a entre les jambes, j’ai pitié pour « Thom ».
- (Grégory mort de rire) Ne faut pas ma puce, à la façon dont il bave je suis sûr qu’il n’y a pas de soucis pour lui au contraire.
- (Julien dans le même état que son ami) C’est quand il l’enlève que ça doit lui faire drôle, tu imagines !! Avoir l’impression d’accoucher tous les soirs ? Hi ! Hi ! Hi !
- (Émilie les larmes aux yeux de rire) Pour dire des conneries vous êtes bien tous les même.
1ere ANNEE Juillet : (21 /35) (Camping de la dune)
Jean regarde son fils accueillir avec un immense sourire une famille arrivant au camping pour deux semaines, la gaieté qui marque ses traits dénote à quel point il est heureux depuis que la bande de jeunes a mis les pieds ici. Au début il s’est inquiété car un tel groupe de jeunes se fait souvent remarquer, mais il doit reconnaître qu’il n’y a aucuns problèmes avec ceux-là et qu’ils sont mêmes d’une rare discrétion pour leurs âges.
L’amitié que leur porte Raphaël ne le surprend qu’à moitié car il sentait bien que son fils s’ennuyait ferme depuis quelque temps. Un pincement au cœur le prend soudainement car il a bien remarqué l’attachement plus qu’amical qu’il a envers Éric, un garçon très agréable il en convient volontiers mais il espérait tellement être grand père un jour que sa désillusion est très lourde à porter.
Anne sa femme étant depuis toujours d’une santé précaire, ils n’avaient pas voulu prendre le risque d’avoir un deuxième enfant. La venue à terme de Raphaël ayant déjà été selon l’avis des médecins une extraordinaire chance pour les parents.
Jean voit arrivé Éric et le détaille de la tête aux pieds, il sourit malgré tout car il a appris depuis qu’ils sont arrivés à l’apprécier au plus haut point. Déjà physiquement il le trouve pas mal du tout mais ce qui lui plaît le plus dans ce garçon à la musculature de nageur c’est surtout son caractère entier et franc.
Il ne doute pas un instant en le voyant agir au quotidien que l’attachement qu’il porte à son fils soit sincère, seulement il veut en avoir le cœur net et savoir si pour ce jeune homme, Raphaël compte plus qu’une amitié de vacances comme il en a tant vu se nouer et surtout se dénouer avec les peines et les déchirements qui vont avec.
- (Jean) Bonjour Éric, tu viens voir Raphaël ?
- (Éric) Bonjour ! Oui, je lui ai promis de l’aider aujourd’hui, parais que c’est le rush ici le dimanche.
- Comme quasiment tous les week-ends, vous vous entendez bien tous les deux on dirait ?
- Plutôt oui !! C’est un garçon super-sympa votre fils et nous l’aimons tous beaucoup.
- Tu m’en diras tant !! Il est toujours fourré chez vous et sa mère ne le voit quasiment plus depuis qu’il passe ses nuits avec vous.
- Vous ne nous en voulez pas trop j’espère ?
- Bien sûr que non, il y a longtemps que je ne l’avais pas vu aussi bien dans sa peau. Ce que je redoute le plus c’est quand vous allez partir, lui qui s’était toujours dit qu’il ne fallait mieux pas fréquenter les touristes, ça va lui faire tout drôle.
- Vous savez nous en avons déjà discuté et nous n’habitons pas si loin que ça.
- Vous comptez donc vous revoir ?
- Bien sûr !! Il me manquerait trop sinon.
- (Jean en souriant) Te manquerait ?
- (Éric regarde fixement l’homme souriant) Oui ! Me manquerait ! Je ne parle pas pour mes amis même si je suis certain qu’il leur manquerait à eux aussi.
- (Jean hésite, soupire et se décide enfin) Vous êtes amis n’est-ce pas ?
Éric regarde quelques secondes son beau rouquin en plein travail, sourit tendrement et revient à son interlocuteur.
- Aucun doute là-dessus monsieur.
- Juste ami ?
Éric blêmit mais ne baisse pas les yeux qu’il a dorénavant fixés dans ceux du père de Raphaël, il déglutit avec difficulté mais sa voix reste forte quand il répond.
- Vous êtes au courant depuis quand ?
- (Jean reste figé un instant puis en prend son parti et soupire) Je me doutais bien de quelque chose mais c’est à l’instant quand j’ai vu comment tu le regardais que j’en ai eu la conviction.
- Et ?
- A toi de me le dire mon garçon.
- Vous pensez que c’est juste une histoire de vacances ? C’est ça ?
- Je t’avouerais franchement que c’est une idée qui m’est venue, que Raphaël préfère les garçons c’est déjà un choc pour moi mais l’idée qu’il voit quelqu’un juste pour passer quelques semaines de bon temps ne me plaît pas du tout. Cela voudrait dire que je me suis entièrement fourvoyé sur son compte et c’est mon fils tu comprends ?
- Je ne sais pas ce que vous pensez de moi monsieur mais sachez-le, je ne suis pas comme ça et Raphaël non plus. D’ailleurs puisque nous en sommes aux confidences sachez également que nous n’en sommes pas encore à faire ce que vous pourriez imaginer.
- (Jean surpris) Tu veux dire que vous n’avez pas…… !
- Hé non !! Me croiriez-vous si je vous disais qu’en plus pour moi c’est la première fois et que pour « Raph » aussi ?
Jean n’en revient pas, la franchise d’Éric lui va droit au cœur. Il le fixe un instant et détourne son regard vers son fils qui s’apercevant que son père l’observe et qu’il est avec son ami, lui sourit et se dirige vers eux d’un pas tranquille.
- (Raphaël) Eh bien !! Ça discute ferme on dirait, je suis curieux là ! De quoi parliez-vous depuis tout ce temps ?
- (Jean) De toi mon fils, ou plutôt de vous deux.
Frédéric sort de chez Alain Dupré avec qui il vient de passer plusieurs heures pour l’avertir et mettre au point une histoire cohérente au cas où il serait interrogé sur Florian. Alain ne décolère pas contre ses collègues qui pour se venger d’être passé pour des cancres ont envoyé ces notes qui maintenant risquent de créer des problèmes au gamin.
Pas dans le sens où il risque quelques actions malfaisantes mais plutôt pour sa tranquillité et surtout son insatiable envie de paraître comme tout un chacun. Alain sait bien qu’un jour ou l’autre il sera de notoriété public que Florian a des capacités exceptionnelles et qu’il devra assumer une renommée qui déjà à l’intérieur du campus et du CHU n’est plus à faire.
Il voudrait juste que ça arrive le plus tard possible afin de lui laisser le temps de vivre une jeunesse tranquille même si elle n’a déjà plus grand-chose à voir avec un garçon de son âge. Alain décide donc de faire la tournée des popotes et d’aller rendre une petite visite à tous ses collègues présents dans la ville ce mois de juillet.
Philippe de son côté ne perd pas de temps et il est déjà dans le bureau de Robert Mercier le directeur du CHU qui a convoqué tous les chefs de service pour écouter ce que l’éminent pédopsychiatre a à leur dire, la pièce est comble quand il prend la parole et donne aux personnes présentes qui l’écoutent avec attention les dernières nouvelles sur l’enquête en cours.
- (René perplexe) Les cons !! Qu’est-ce qu’ils ont à vouloir s’en prendre à un gosse tel que « Flo » ?
- (Philippe voulant quand même relativiser) Je pense qu’ils veulent juste connaître son potentiel et pouvoir l’utiliser s’il s’avérait aussi prometteur que les rapports qu’ils ont reçus le laissent à penser.
- (André) En fait ils lui feraient ce que nous faisons de lui mais à plus grande échelle et sans se préoccuper de si oui ou non il en aura envie.
- (Paul) Que devons-nous faire alors ?
- (Alain) Dissoudre pour un temps l’équipe spéciale et faire ce qu’il était prévu de faire au tout début.
- (André) Tu n’y penses pas sérieusement dit ?
- (Alain) Je sais que ça paraît dément mais quoi faire d’autre ? Si quelqu’un apprend ce qu’il fait ici je peux vous garantir les problèmes que ça va nous apporter.
- (Philippe) Déjà nous savons à quoi ressemblent les enquêteurs et grâce à mon ami Maurice nous serons au courant au fur et à mesure de leurs avancées si avancées il y a.
- (Paul) Il faudra simplement faire passer le message à l’ensemble du personnel, le nom de Florian ne devra plus être prononcé. Du moins plus quand il sera associé à une intervention quelconque venant de son équipe.
- (Alain) Vous voulez donc que nous continuions comme avant ?
- (Jordan qui prend la parole pour la première fois) Ce n’est vraiment pas prudent j’en suis conscient mais trop de monde en interne attend ses « miracles » et il serait pire de les décevoir.
- (Paul) Tu veux dire par là qu’ils seraient plus enclins à se manifester si nous arrêtions l’équipe ?
- (Jordan en souriant) C’est exactement ça, croyez-moi j’ai un bon psy parmi mes parents et il dirait la même chose, si vous leur dites que l’équipe est en danger, ils feront tout pour la protéger car ils savent tous qu’ils peuvent un jour ou l’autre en avoir besoin. Alors que si vous y mettez fin, imaginez la suite.
- (Philippe) Je crois que « Dan » a raison vous savez !!
- (Alain) Ceux qui sont pour lever la main !! (Toutes les mains se lèvent) Majorité à ce que je vois, donc nous ferons comme ça. Maintenant à chacun de vous d’en avertir ses équipes et je me charge des administratifs et des divers autres services. Messieurs !! J’espère seulement que tout ceci finira bien.
Philippe repart pour Aix tranquillisé mais pas entièrement rassuré car trop de choses dépendent du silence des gens et de par son métier il sait combien il est difficile pour certaines personnes de tenir leurs langues. Il prie tout simplement pour que ça se passe au mieux mais pense sincèrement qu’il va lui falloir prévoir une position de repli au cas où ça partirait en « couille ». Le dernier mot le faisant sourire car il n’a trouvé que celui-là dans son vocabulaire pourtant suffisamment étoffer.
Il profite d’un arrêt pipi pour appeler Frédéric et lui donner les dernières nouvelles profitant également pour apprendre où il en est lui aussi dans ses démarches.
Il sourit malgré tout en remontant dans son coupé, heureux de constater l’implication de tous ses gens pour préserver son petit protégé et pense d’un coup qu’il ne l’a pas averti alors qu’il en est le premier intéressé. Il va pour remédier à son oubli quand il arrête son geste et après quelques secondes d’hésitation décide d’appeler plutôt Thomas qui devrait être plus amène à le comprendre et ainsi à préserver son ami.
***
Dans la voiture banalisée les agents de la sécurité du territoire fraîchement intégrés dans leur fonction, sont en route pour effectuer leur première mission. Vérifier si oui ou non un jeune garçon qu’ils ne connaissent pas encore, sauf dans la description qu’ils en ont eue dans leurs fiches de mission doit être donné en pâture à des personnes qui ne voient en lui qu’un moyen de plus pour asseoir leur puissance de par ce monde.
Idée qui de par leurs natures sensibles et leurs conceptions de la justice qui leur a fait choisir ce métier leur déplaît au plus haut point mais qu’ils se gardent bien de dire à haute voix de peur qu’un des leurs ne le note dans son rapport et qui serait somme toute très néfaste pour la suite de leurs carrières.
1ere ANNEE Juillet : (20/35) (Camping de la dune)
Le mois de juillet arrive à sa fin et Grégory commence à tirer une tête pas possible à savoir qu’il va devoir bientôt reprendre le travail, encore quelques jours avant l’échéance qui va l’obliger à quitter tous ses nouveaux amis. Son rêve le plus cher s’est enfin réalisé et il va pouvoir enfin vivre son histoire d’amour avec les deux personnes à qui il tient le plus au monde, il va profiter de la semaine qu’il aura seul à Reims avant que Julien et Émilie ne reviennent eux aussi pour chercher un logement plus grand.
Ils l’ont décidé ensemble et ils ont tous donné leurs besoins pour qu’il sache quoi rechercher exactement, deux chambres dont une pour eux et l’autre pour pouvoir y recevoir des ami(e)s, une grande pièce à vivre, deux salles de bains et une grande cuisine. Ils aimeraient également une grande terrasse et un quartier sympa loin des ensembles d’HLM dont la réputation n’est plus à faire.
Ses trois semaines qu’ils viennent de passer ont été un pur bonheur et ils leur seraient impossibles de reprendre leurs vies d’avant tellement ils sont bien ensemble. Il y a le sexe bien sûr qui les emmène à chaque fois dans un plaisir des plus intense, mais aussi la parfaite harmonie, l’entente ainsi que la complicité qui soude un lien très fort entre eux trois.
De ses nouveaux amis qu’il a découverts pour la plupart depuis son arrivée il n’a qu’un mot à dire, formidable. Ils l’ont tous accepté parmi eux avec un tel naturel qu’il en est ému le soir ou comme en ce moment quand il est seul avec ses pensées.
Florian d’abord qu’il voit sous un autre jour, un gamin plein d’entrain et d’une drôlerie telle qu’il en perd la respiration les jours où il se déchaîne et qu’il leur en fait un festival digne des meilleurs clowns de ses souvenirs d’enfance. Une sensiblerie et une gentillesse à toute épreuve qui, il le voit bien, en fait la mascotte du groupe et ce, sans qu’il s’en rende compte lui-même.
Sa passion pour Thomas, ce magnifique garçon qui pourrait s’il le voulait rien que par sa présence conquérir tous les cœurs mais qui ne voit que son petit rouquin et qui se jetterait dans le vide pour lui s’il le lui demandait. Son amour fraternel pour Aurélien, Guillaume et Damien qui acceptent en riant toutes ses frasques à leur encontre et qui lui rendent au centuple cet attachement certain qu’il a pour eux, et enfin cette amitié qu’il offre sans compter à ses autres amis. Amis dont il fait partie désormais et qui fait le ciment qui les unit tous les uns aux autres.
Il en est là dans ses pensées, les yeux embués par l’émotion et la joie de vivre de ses vacances inoubliables quand il entend des pas derrière lui et que deux ombres viennent de part et d’autre s’asseoir à ses côtés. Il reconnaît le parfum d’Émilie et l’après-rasage de Julien, un frisson le parcourt en entier et sa main vient machinalement essuyer ses yeux. Geste que bien sûr voient ses compagnons et qui les amène à le prendre tendrement par les épaules et à se serrer contre lui.
- (Julien) Eh bien ? Qu’est-ce que tu nous fais là ?
- (Grégory renifle) Je suis bête hein ? Mais je suis tellement heureux que c’est plus fort que moi et puis je vais bientôt devoir repartir et c’est pas top dans ma tête.
- (Émilie en l’embrassant) Tu n’es pas encore partie et puis nous ne serons séparés qu’une semaine.
- (Grégory) Je le sais bien, mais il y a tous les autres et ça me fait drôle de les quitter eux aussi.
- (Julien en lui caressant les cheveux) Qui aurait dit que tu étais aussi sensible toi ? En plus ce n’est pas un adieu que tu leur feras tout au plus un au revoir, nous aurons l’occasion de recommencer l’année prochaine j’en suis certain.
- (Émilie) Il n’y a pas que toi qui y as pensé, tu sais ? J’en ai déjà jeté un mot aux filles et elles sont toutes d’accord avec moi la dessus.
- (Grégory) J’aimerais beaucoup et puis je ne sais pas pour vous mais pour moi - - J’ai l’impression de les avoir toujours connus.
- (Julien) Au début je me disais que d’être si nombreux il y aurait des engueulades ou même voir plus mais c’est vrai que la façon dont nous sommes restés libres d’être avec qui nous avons envie a fait que nous nous entendons tous très bien et que c’est super-sympa.
- (Émilie attendrie) Bon !! Eh bien si nous allions les rejoindre ? Ça va être l’heure du dîner et ce soir rappelez-vous qu’on va tous sur la plage pour un bain de minuit.
- (Grégory pense au dernier qui a eu lieu et rit aux éclats) Va y avoir encore « Babar » qui va nous donner des complexes.
- (Julien en riant lui aussi) C’est vrai qu’il nous en met plein la vue le salaud.
- (Émilie sérieuse) Vous savez quoi ? Eh bien quand je vois l’engin qu’il a entre les jambes, j’ai pitié pour « Thom ».
- (Grégory mort de rire) Ne faut pas ma puce, à la façon dont il bave je suis sûr qu’il n’y a pas de soucis pour lui au contraire.
- (Julien dans le même état que son ami) C’est quand il l’enlève que ça doit lui faire drôle, tu imagines !! Avoir l’impression d’accoucher tous les soirs ? Hi ! Hi ! Hi !
- (Émilie les larmes aux yeux de rire) Pour dire des conneries vous êtes bien tous les même.
1ere ANNEE Juillet : (21 /35) (Camping de la dune)
Jean regarde son fils accueillir avec un immense sourire une famille arrivant au camping pour deux semaines, la gaieté qui marque ses traits dénote à quel point il est heureux depuis que la bande de jeunes a mis les pieds ici. Au début il s’est inquiété car un tel groupe de jeunes se fait souvent remarquer, mais il doit reconnaître qu’il n’y a aucuns problèmes avec ceux-là et qu’ils sont mêmes d’une rare discrétion pour leurs âges.
L’amitié que leur porte Raphaël ne le surprend qu’à moitié car il sentait bien que son fils s’ennuyait ferme depuis quelque temps. Un pincement au cœur le prend soudainement car il a bien remarqué l’attachement plus qu’amical qu’il a envers Éric, un garçon très agréable il en convient volontiers mais il espérait tellement être grand père un jour que sa désillusion est très lourde à porter.
Anne sa femme étant depuis toujours d’une santé précaire, ils n’avaient pas voulu prendre le risque d’avoir un deuxième enfant. La venue à terme de Raphaël ayant déjà été selon l’avis des médecins une extraordinaire chance pour les parents.
Jean voit arrivé Éric et le détaille de la tête aux pieds, il sourit malgré tout car il a appris depuis qu’ils sont arrivés à l’apprécier au plus haut point. Déjà physiquement il le trouve pas mal du tout mais ce qui lui plaît le plus dans ce garçon à la musculature de nageur c’est surtout son caractère entier et franc.
Il ne doute pas un instant en le voyant agir au quotidien que l’attachement qu’il porte à son fils soit sincère, seulement il veut en avoir le cœur net et savoir si pour ce jeune homme, Raphaël compte plus qu’une amitié de vacances comme il en a tant vu se nouer et surtout se dénouer avec les peines et les déchirements qui vont avec.
- (Jean) Bonjour Éric, tu viens voir Raphaël ?
- (Éric) Bonjour ! Oui, je lui ai promis de l’aider aujourd’hui, parais que c’est le rush ici le dimanche.
- Comme quasiment tous les week-ends, vous vous entendez bien tous les deux on dirait ?
- Plutôt oui !! C’est un garçon super-sympa votre fils et nous l’aimons tous beaucoup.
- Tu m’en diras tant !! Il est toujours fourré chez vous et sa mère ne le voit quasiment plus depuis qu’il passe ses nuits avec vous.
- Vous ne nous en voulez pas trop j’espère ?
- Bien sûr que non, il y a longtemps que je ne l’avais pas vu aussi bien dans sa peau. Ce que je redoute le plus c’est quand vous allez partir, lui qui s’était toujours dit qu’il ne fallait mieux pas fréquenter les touristes, ça va lui faire tout drôle.
- Vous savez nous en avons déjà discuté et nous n’habitons pas si loin que ça.
- Vous comptez donc vous revoir ?
- Bien sûr !! Il me manquerait trop sinon.
- (Jean en souriant) Te manquerait ?
- (Éric regarde fixement l’homme souriant) Oui ! Me manquerait ! Je ne parle pas pour mes amis même si je suis certain qu’il leur manquerait à eux aussi.
- (Jean hésite, soupire et se décide enfin) Vous êtes amis n’est-ce pas ?
Éric regarde quelques secondes son beau rouquin en plein travail, sourit tendrement et revient à son interlocuteur.
- Aucun doute là-dessus monsieur.
- Juste ami ?
Éric blêmit mais ne baisse pas les yeux qu’il a dorénavant fixés dans ceux du père de Raphaël, il déglutit avec difficulté mais sa voix reste forte quand il répond.
- Vous êtes au courant depuis quand ?
- (Jean reste figé un instant puis en prend son parti et soupire) Je me doutais bien de quelque chose mais c’est à l’instant quand j’ai vu comment tu le regardais que j’en ai eu la conviction.
- Et ?
- A toi de me le dire mon garçon.
- Vous pensez que c’est juste une histoire de vacances ? C’est ça ?
- Je t’avouerais franchement que c’est une idée qui m’est venue, que Raphaël préfère les garçons c’est déjà un choc pour moi mais l’idée qu’il voit quelqu’un juste pour passer quelques semaines de bon temps ne me plaît pas du tout. Cela voudrait dire que je me suis entièrement fourvoyé sur son compte et c’est mon fils tu comprends ?
- Je ne sais pas ce que vous pensez de moi monsieur mais sachez-le, je ne suis pas comme ça et Raphaël non plus. D’ailleurs puisque nous en sommes aux confidences sachez également que nous n’en sommes pas encore à faire ce que vous pourriez imaginer.
- (Jean surpris) Tu veux dire que vous n’avez pas…… !
- Hé non !! Me croiriez-vous si je vous disais qu’en plus pour moi c’est la première fois et que pour « Raph » aussi ?
Jean n’en revient pas, la franchise d’Éric lui va droit au cœur. Il le fixe un instant et détourne son regard vers son fils qui s’apercevant que son père l’observe et qu’il est avec son ami, lui sourit et se dirige vers eux d’un pas tranquille.
- (Raphaël) Eh bien !! Ça discute ferme on dirait, je suis curieux là ! De quoi parliez-vous depuis tout ce temps ?
- (Jean) De toi mon fils, ou plutôt de vous deux.
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