08-08-2020, 08:02 AM
(Modification du message : 08-08-2020, 09:22 AM par laurentdu51100.)
1ere ANNEE juillet : (1 /35) (Mathis et Damien)
Au bout de deux jours les habitudes se prennent et tous nos joyeux drilles commencent à prendre leurs marques, à part pendant les repas où ils apprécient d’être tous ensemble, le reste du temps les groupes se forment et se reforment aux grés des envies du moment. Quand l’un d’entre eux parle d’aller à la piscine, ceux qui en ont envie à ce moment-là vont avec lui, les autres choisissant, seul à deux ou en groupe d’autres activités.
Les couples mixtes ont tendance à partir ensemble surtout le soir rejoindre des connaissances qu’ils commencent à se faire, les plus jeunes préfèrent et de loin les longues après-midi sur la plage tandis que les autres visitent les environs ou partent en voitures pour découvrir le pays.
C’est justement sur la plage le troisième jour que certaines choses commencent à évoluer, ils y sont venus à quatre pour bronzer et nager. Il leur a déjà fallu escalader la dune pour redescendre de l’autre côté les jambes coupées par l’ascension de ce monticule de sable et s’allonger quelques instants pour reprendre leurs souffles.
Léa, son frère, Guillaume et Damien se déshabillent pour ne garder que leurs maillots de bain et foncent en criant dans les vagues à l’écume blanche qui s’abattent en grands rouleaux sur la plage. Damien joue avec son frère et Léa faisant bien attention d’ignorer Mathis qui tente d’en faire autant, mais qui n’y arrive manifestement pas car au bout d’un moment il n’en peut plus et les larmes aux yeux, il attrape Damien devant les deux autres et le secoue en hurlant.
- Mais bordel !! Je t’ai fait quoi pour que tu m’évites comme un pestiféré ?
- (Damien surpris malgré tout par la violence de son geste et de ses propos) Hé !! Lâche-moi tu veux !! Je t’évite parce que tu n’es qu’un pauvre type, quand j’ai voulu essayer d’être copain avec toi, tu m’as dévisagé comme si j’étais un moins que rien alors maintenant fous moi la paix. J’ai autre chose à foutre qu’à tourner autour d’un caractériel dans ton genre, casse-toi et fous-moi la paix tu m’entends ? C’est tout ce que tu as gagné, je voulais être ton ami et même plus mais tu as tout foutu en l’air.
- Pauvre con !! Tu n’as rien compris.
- (Damien qui sent qu’il a été trop loin) C’est ça oui !! C’est encore de ma faute !! Tu fais chier sérieux.
Damien s’échappe alors en courant ne pouvant plus retenir les larmes qui coulent à flots maintenant que la colère est passée et, qu’il se rend compte qu’il a perdu toutes ses chances avec ce garçon qu’il aime de tout son cœur, mais qui lui fait aussi tant de mal.
Mathis est devenu blanc comme un linge et, regarde partir en courant le garçon qu’il aurait plutôt aimé serrer de toutes ses forces contre lui, il ne sait plus quoi faire car les paroles de Damien dites avec autant de colère avaient quand même un fort accent de vérité.
Léa approche de son jeune frère et voit l’affolement dans son regard, elle connaît les sentiments qui bouillent en lui et voit bien le déchirement de son cœur aux propos tenus qui ne correspondent pas et de loin aux sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Guillaume et elle, en ont beaucoup discuté et elle sait maintenant que Damien tient autant à son frère que lui à Damien, aussi décide-t-elle que c’est le moment de leur donner le coup de pouce nécessaire.
- Pourquoi tu agis comme ça avec « Dami » ?
- (Mathis les yeux mouillés) Parce qu’il ne m’aime pas voilà pourquoi
- (Guillaume) C’est là où tu te trompes crois-moi
- (Mathis sursaute) Quoi !!!
- (Léa) Crois-tu qu’il s’emporterait comme il vient de le faire si il n’avait aucun sentiment pour toi ?
- (Guillaume) Tu sais ta sœur m’a raconté vos conversations et moi j’en ai fait tout autant sur celles que j’ai eues avec Damien, eh bien crois-moi ou pas mais c’était exactement les mêmes. Alors arrêtez de tourner autour du pot et dites-vous sincèrement ce que vous avez à vous dire.
- (Mathis s’essuyant les yeux avec un léger sourire d’espoir) C’est vrai ?
- (Guillaume lui rendant son sourire) Tu me traites de menteur là ? Bien sûr que c’est vrai, je connais bien mon petit frère et je sais voir quand il n’est pas heureux (Il montre Damien du doigt) Et là tu vois ? Eh bien il n’y est pas du tout.
Mathis regarde la silhouette fine du garçon un peu plus loin, remarque les soubresauts que font ses épaules et son ventre se noue à l’idée qu’il pleure tout seul là-bas.
Damien, en larmes, essaie de se reprendre mais il n’y arrive pas, l’image de Mathis en surimpression dans son cerveau avec ses cheveux aux boucles blondes et ses beaux yeux bleus lui déchire l’âme. Il aurait tant voulu être avec lui comme « Flo » avec « Thom », il renifle un grand coup et sans pouvoir se retenir il se remet à pleurer.
Deux mains viennent alors enlacer doucement sa taille et une tête vient se poser légèrement sur son épaule, des cheveux blonds déjà tous dorés par le soleil lui chatouillent la joue et une voix timide mais d’une extrême douceur lui parle à l’oreille.
- Et si on reprenait tout à zéro tous les deux ?
1ere ANNEE juillet : (2 /35) (Raphaël)
Un après-midi plutôt chaud, la 307 arrive devant la petite plage indiquée par Raphaël et se gare sur le parking réservé à cet effet. « Ju » coupe le contact et regarde son passager avant.
- Tu avais raison « Raph », c’est super ici et en plus il n’y a pas la dune à escalader
- En plus tu verras il n’y a que les gens du coin qui connaissent alors le plus souvent c’est assez désert.
- (Maxime derrière « Ju ») L’eau a l’air d’être plus propre qu’au camping ?
- (Éric derrière Raphaël) Faudra montrer ça à Florian et Thomas, je suis sûr que ça leur plaira.
- (Raphaël) Oui tiens au fait pourquoi ils ne sont pas venus ?
- (Éric) Tout simplement parce qu’il n’y avait pas assez de place dans la voiture et quand tu les connaîtras mieux tu sauras que ce n’est pas leur genre de s’imposer
- (Maxime) C’est quoi cette embrouille !! Je pouvais aussi prendre ma caisse !! Ils sont bêtes ou quoi ?
- (Éric amusé) Va savoir !! Des fois je me le demande et pourtant personne ne les connaît mieux que moi.
- (« Ju ») Allez-vous installer, je vais les chercher quitte à les amener par la peau du cul.
- (Maxime) Je vais avec toi comme ça, je pourrais prendre ma voiture, vous autres allez nous trouver un coin tranquille ok ?
- (Raphaël) D’accord, tu viens beau brun ? Je prends les serviettes et toi les parasols. C’est bon les gars et ramenez-nous les tous les deux.
Les deux garçons les bras chargés partent sur la plage en direction d’un renfoncement qui a l’air sympathique, une fois installés ils s’assoient tranquillement en attendant le retour de leurs copains.
- (Raphaël) Ils sont cool « Flo » et « Thom », je les aime déjà beaucoup.
- (Éric profitant qu’il soit seul avec lui pour le sonder) Ils vont bien ensemble tu ne trouves pas ?
- C’est certain !! Et puis ils sont si fusionnels que c’en est impressionnant.
- Ce n’est pas gênant pour toi que ce soit deux garçons ?
- Pas du tout !! Pourquoi tu me demandes ça ? J’ai l’air d’être homophobe ?
- (Éric en lui souriant) Pas vraiment non, heureusement sinon tu serais plutôt mal tombé avec notre bande.
- (Raphaël) C’est sûr !! (Changeant de sujet) P’pa dit que je ressemble beaucoup à Florian, tu trouves aussi ?
- (Éric les yeux brillants) Oh oui !!! Beaucoup, j’ai même entendu Thomas lui dire qu’en te regardant il le voyait un peu plus vieux et qu’il serait toujours aussi craquant.
- (Raphaël surpris) Il a dit ça Thomas ? Wouah !! Ça veut dire qu’il me trouve craquant ?
- (Éric en riant) Disons qu’il parlait de Florian car je ne pense pas que Thomas s’intéresse à toi tu sais ?
- Encore heureux, tu me rassures !! C’est un super beau mec j’en conviens volontiers mais pas du tout dans mes goûts sexuels.
- (Éric déçu de sa réponse) Ah !! Je vois !! Au fait, tu as quelqu’un ?
- (Raphaël scrutant le jeune homme) Non et toi ?
- (Éric en soupirant) Moi non plus hélas.
- Pourtant tu es beau mec ?
- Oui et alors ? Toi aussi et c’est pareil non ?
- (Raphaël) Pas tout à fait, toi tu habites une grande ville alors que moi je vis dans un bled de plouc.
- Oui mais tu dois en voir passer des occasions avec le camping de ton père ?
- (Raphaël souriant) C’est sûr que je pourrais me taper du monde, mais tu vois, tu vas peut-être me trouver vieux jeu ou même débile, mais ça ne m’intéresse pas. En fait j’aimerais trouver la bonne personne, tu comprends.
- Oh que oui !! J’ai le même problème, figure-toi.
- (Raphaël surpris car se croyant un cas à part) Non !! Tu es encore puceau toi aussi ?
- (Éric heureux du toi aussi) On peut dire ça oui.
- Tu n’as jamais été amoureux ?
- (Éric ne voulant pas lui mentir) En fait si maintenant avec du recul, je dois le reconnaître mais c’est mon meilleur ami qui a décroché la timbale.
- Il t’a piqué ta meuf ? Tu parles d’un pote.
- C’est plus compliqué, disons que leur amour était réciproque alors que pour moi, disons que je voyais ça autrement.
- Et c’est toujours ton meilleur pote ? Je croyais que c’était Thomas ?
- (Éric tremble légèrement car il sent bien que s’il dit la vérité il risque gros) C’est bien lui oui !!
Raphaël ne comprend pas, il regarde son ami et s’aperçoit de ses tremblements et de son visage figé par l’appréhension. D’un seul coup ça fait un déclic dans sa tête, la stupeur vient alors se marquer également sur le sien.
- Florian !! Tu étais amoureux de Florian ?
- (Éric le regarde dans les yeux avec franchise) C’est vrai mais je n’ai pas su l’exprimer comme il faut et il s’en est mépris sur mon compte, j’ai même cru perdre son amitié tu sais, et celle de Thomas et ça, je ne l’aurais jamais supporté crois-moi.
Éric explique alors toute l’histoire à Raphaël qui l’écoute religieusement, tout d’abord ses relations avec Thomas puis les paroles qu’il lui a dites sur Florian que Thomas sans méchanceté a répété à son copain. L’engueulade qu’il a prise par Florian et le soulagement qu’il a eu de ne pas être rejeté par eux et de rester leur meilleur ami.
- (Raphaël sidéré) Eh bien ma vache t’as eu un sacré bol qu’il ne t’en veuille pas !!
- (Éric en le fixant dans les yeux) Je sais, j’ai eu tout le temps d’y penser mais maintenant c’est fini et je suis heureux pour eux qu’ils soient ensemble.
- Tu es un sacré bonhomme toi et j’espère que tu trouveras quelqu’un qui te convient.
- Oh mais je l’ai trouvé !! Juste que comme avec « Flo » il n’est que dans ma tête et ce serait étonnant que ce soit réciproque.
- (Raphaël captivé par les yeux marron clair du garçon) Il faut lui dire, il n’y a que comme ça que tu sauras.
- (Éric avale difficilement sa salive et d’une petite voix) C’est ce que je suis en train de faire figure toi.
1ere ANNEE juillet : (3 /35) (« Ju »)
Maxime regarde « Ju » pendant que celui-ci conduit, décidément il lui plaît de plus en plus ce gars. Son petit air brun ténébreux et ses gestes doux et posés lui donnent envie de briser la carapace qu’il s’est faite autour de ses préférences sexuelles et de pouvoir enfin reconnaître qu’il a trouvé celui qui pourrait combler l’énorme solitude affective qu’il ressent depuis son adolescence.
Julien capte bien les regards en coin que lui lance son nouvel ami et se demande à quoi il peut bien penser en le dévisageant ainsi, il sourit en regardant de nouveau la route car lui aussi s’intéresse à son passager. Il s’amuse intérieurement car il ne pense pas que ce soit pour la même raison que « Max » qu’il pense à lui car s’il savait qu’il lui plaît beaucoup mais alors vraiment beaucoup plus qu’un copain, il risquerait de descendre en marche ou de lui en coller une direct.
Les deux ans qu’ils ont d’écart ne se voient absolument pas et le fait qu’ils soient semblables physiquement lui va particulièrement bien. Même taille, même poids et même chevelure brune presque en brosse ; il n’y a que la couleur des yeux qui ne soit pas pareille, lui les a vert alors que Maxime les a noisette.
- (Maxime qui s’aperçoit du petit sourire au coin des lèvres de Julien) C’est Raphaël et Éric qui te font rire ?
- (Julien surpris) Non pas vraiment !! Pourquoi il y a un truc qui t’amuse avec eux ?
- Tu n’as pas fait gaffe comment Éric le mange des yeux le rouquin ?
- Bah non pas vraiment, mais vu ce qu’on sait de lui ça n’a rien d’étonnant ; Raphaël ressemble trop à Florian pour qu’Éric reste de marbre devant lui.
- Tu pensais à quoi alors si ce n’est pas indiscret ?
- Je me disais juste qu’on se ressemble beaucoup toi et moi à part les yeux.
- Tu peux le dire oui, je l’avais remarqué aussi figure toi.
- Dis-moi « Ju » tu as quelqu’un dans ta vie ?
- Non pas encore mais comme nous déménageons tout le temps ce n’est pas facile non plus, j’espère que cette fois papa va rester où il est. En plus il a l’air de s’y plaire.
- C’est vrai que Denis est très apprécié au CHU, ce serait dommage qu’il nous quitte.
- Mais et toi « Max » ? Quelqu’un ?
Non personne mais pour moi c’est surtout un manque de temps, avant à cause de mes études et maintenant c’est mon métier qui me bouffe mon temps et le soir je suis trop crevé pour sortir.
- Oui je comprends mais quand même !! Rien qu’à l’hôpital ce n’est pas les jeunes infirmières qui manquent.
Maxime ne répond pas car il ne veut pas mentir à ce garçon qui déjà lui donne des sueurs la nuit depuis qu’il l’a ceinturé à leur arrivée au camping le premier jour, il ne peut pas non plus lui dire de but en blanc qu’il préfère depuis toujours penser aux garçons plutôt qu’aux filles.
Julien du fait de son silence soudain le regarde avec plus d’attention et remarque la gêne que reflète son visage depuis qu’il lui a posé sa dernière question, bien sûr l’espoir naît en lui que Maxime soit comme lui mais ne veuille pas le reconnaître aussi pour s’en assurer il décide de le pousser dans ses derniers retranchements.
- (En riant) Ou peut-être les jeunes infirmiers, ils ne doivent pas manquer non plus je pense.
- (Maxime rit également) En fait c’est moi le plus jeune.
- (Julien) Ça ne répond pas à ma question ? Tu sais, tu n’es pas obligé de répondre mais vu que dans la bande c’est plutôt multi-sexuel, je ne vois pas où est ton problème.
- (Maxime amusé) Tu es bien curieux dis-moi ? Je t’en pose moi des questions sur tes préférences sexuelles ?
- (Julien) Non mais tu pourrais.
- Et tu répondrais comme ça ? Sans te dire que je suis bien curieux et que ça ne me regarde pas ?
- (Julien amusé) J’aurais mauvaise presse à me dire ça avec les questions que je te pose.
Maxime se gare car mine de rien, ils sont arrivés, et se tourne alors rigolard vers le jeune homme qu’il apprécie déjà plus que beaucoup.
- Alors vas-y !! Accouche mon gars et dis-moi c’est quoi ton genre
- (Julien en le fixant dans les yeux) Tu veux vraiment que je te le dise ? - - D’accord mais après c’est ton tour ok ?
Maxime en avalant sa salive car ce qu’il croit lire dans les yeux de son ami lui donne de l’espoir.
- Si je sens que tu me dis bien la vérité alors c’est d’accord
Julien le fixe encore quelques secondes et il voit les yeux de « Max » étinceler en attendant qu’il parle.
- Bon alors je suis d’accord, ma préférence ira sans aucun doute vers le plus jeune infirmier qu’il y aura au CHU l’année prochaine quand je commencerais mon internat (Voyant le hoquet de surprise que ses paroles déclenchent chez son ami) T’en dis quoi maintenant ?
- (Ses yeux se ferment un instant puis se rouvrent tout humide) J’en dis quoi ? Juste qu’il ne faut surtout pas qu’ils embauchent avant septembre au CHU
Au bout de deux jours les habitudes se prennent et tous nos joyeux drilles commencent à prendre leurs marques, à part pendant les repas où ils apprécient d’être tous ensemble, le reste du temps les groupes se forment et se reforment aux grés des envies du moment. Quand l’un d’entre eux parle d’aller à la piscine, ceux qui en ont envie à ce moment-là vont avec lui, les autres choisissant, seul à deux ou en groupe d’autres activités.
Les couples mixtes ont tendance à partir ensemble surtout le soir rejoindre des connaissances qu’ils commencent à se faire, les plus jeunes préfèrent et de loin les longues après-midi sur la plage tandis que les autres visitent les environs ou partent en voitures pour découvrir le pays.
C’est justement sur la plage le troisième jour que certaines choses commencent à évoluer, ils y sont venus à quatre pour bronzer et nager. Il leur a déjà fallu escalader la dune pour redescendre de l’autre côté les jambes coupées par l’ascension de ce monticule de sable et s’allonger quelques instants pour reprendre leurs souffles.
Léa, son frère, Guillaume et Damien se déshabillent pour ne garder que leurs maillots de bain et foncent en criant dans les vagues à l’écume blanche qui s’abattent en grands rouleaux sur la plage. Damien joue avec son frère et Léa faisant bien attention d’ignorer Mathis qui tente d’en faire autant, mais qui n’y arrive manifestement pas car au bout d’un moment il n’en peut plus et les larmes aux yeux, il attrape Damien devant les deux autres et le secoue en hurlant.
- Mais bordel !! Je t’ai fait quoi pour que tu m’évites comme un pestiféré ?
- (Damien surpris malgré tout par la violence de son geste et de ses propos) Hé !! Lâche-moi tu veux !! Je t’évite parce que tu n’es qu’un pauvre type, quand j’ai voulu essayer d’être copain avec toi, tu m’as dévisagé comme si j’étais un moins que rien alors maintenant fous moi la paix. J’ai autre chose à foutre qu’à tourner autour d’un caractériel dans ton genre, casse-toi et fous-moi la paix tu m’entends ? C’est tout ce que tu as gagné, je voulais être ton ami et même plus mais tu as tout foutu en l’air.
- Pauvre con !! Tu n’as rien compris.
- (Damien qui sent qu’il a été trop loin) C’est ça oui !! C’est encore de ma faute !! Tu fais chier sérieux.
Damien s’échappe alors en courant ne pouvant plus retenir les larmes qui coulent à flots maintenant que la colère est passée et, qu’il se rend compte qu’il a perdu toutes ses chances avec ce garçon qu’il aime de tout son cœur, mais qui lui fait aussi tant de mal.
Mathis est devenu blanc comme un linge et, regarde partir en courant le garçon qu’il aurait plutôt aimé serrer de toutes ses forces contre lui, il ne sait plus quoi faire car les paroles de Damien dites avec autant de colère avaient quand même un fort accent de vérité.
Léa approche de son jeune frère et voit l’affolement dans son regard, elle connaît les sentiments qui bouillent en lui et voit bien le déchirement de son cœur aux propos tenus qui ne correspondent pas et de loin aux sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Guillaume et elle, en ont beaucoup discuté et elle sait maintenant que Damien tient autant à son frère que lui à Damien, aussi décide-t-elle que c’est le moment de leur donner le coup de pouce nécessaire.
- Pourquoi tu agis comme ça avec « Dami » ?
- (Mathis les yeux mouillés) Parce qu’il ne m’aime pas voilà pourquoi
- (Guillaume) C’est là où tu te trompes crois-moi
- (Mathis sursaute) Quoi !!!
- (Léa) Crois-tu qu’il s’emporterait comme il vient de le faire si il n’avait aucun sentiment pour toi ?
- (Guillaume) Tu sais ta sœur m’a raconté vos conversations et moi j’en ai fait tout autant sur celles que j’ai eues avec Damien, eh bien crois-moi ou pas mais c’était exactement les mêmes. Alors arrêtez de tourner autour du pot et dites-vous sincèrement ce que vous avez à vous dire.
- (Mathis s’essuyant les yeux avec un léger sourire d’espoir) C’est vrai ?
- (Guillaume lui rendant son sourire) Tu me traites de menteur là ? Bien sûr que c’est vrai, je connais bien mon petit frère et je sais voir quand il n’est pas heureux (Il montre Damien du doigt) Et là tu vois ? Eh bien il n’y est pas du tout.
Mathis regarde la silhouette fine du garçon un peu plus loin, remarque les soubresauts que font ses épaules et son ventre se noue à l’idée qu’il pleure tout seul là-bas.
Damien, en larmes, essaie de se reprendre mais il n’y arrive pas, l’image de Mathis en surimpression dans son cerveau avec ses cheveux aux boucles blondes et ses beaux yeux bleus lui déchire l’âme. Il aurait tant voulu être avec lui comme « Flo » avec « Thom », il renifle un grand coup et sans pouvoir se retenir il se remet à pleurer.
Deux mains viennent alors enlacer doucement sa taille et une tête vient se poser légèrement sur son épaule, des cheveux blonds déjà tous dorés par le soleil lui chatouillent la joue et une voix timide mais d’une extrême douceur lui parle à l’oreille.
- Et si on reprenait tout à zéro tous les deux ?
1ere ANNEE juillet : (2 /35) (Raphaël)
Un après-midi plutôt chaud, la 307 arrive devant la petite plage indiquée par Raphaël et se gare sur le parking réservé à cet effet. « Ju » coupe le contact et regarde son passager avant.
- Tu avais raison « Raph », c’est super ici et en plus il n’y a pas la dune à escalader
- En plus tu verras il n’y a que les gens du coin qui connaissent alors le plus souvent c’est assez désert.
- (Maxime derrière « Ju ») L’eau a l’air d’être plus propre qu’au camping ?
- (Éric derrière Raphaël) Faudra montrer ça à Florian et Thomas, je suis sûr que ça leur plaira.
- (Raphaël) Oui tiens au fait pourquoi ils ne sont pas venus ?
- (Éric) Tout simplement parce qu’il n’y avait pas assez de place dans la voiture et quand tu les connaîtras mieux tu sauras que ce n’est pas leur genre de s’imposer
- (Maxime) C’est quoi cette embrouille !! Je pouvais aussi prendre ma caisse !! Ils sont bêtes ou quoi ?
- (Éric amusé) Va savoir !! Des fois je me le demande et pourtant personne ne les connaît mieux que moi.
- (« Ju ») Allez-vous installer, je vais les chercher quitte à les amener par la peau du cul.
- (Maxime) Je vais avec toi comme ça, je pourrais prendre ma voiture, vous autres allez nous trouver un coin tranquille ok ?
- (Raphaël) D’accord, tu viens beau brun ? Je prends les serviettes et toi les parasols. C’est bon les gars et ramenez-nous les tous les deux.
Les deux garçons les bras chargés partent sur la plage en direction d’un renfoncement qui a l’air sympathique, une fois installés ils s’assoient tranquillement en attendant le retour de leurs copains.
- (Raphaël) Ils sont cool « Flo » et « Thom », je les aime déjà beaucoup.
- (Éric profitant qu’il soit seul avec lui pour le sonder) Ils vont bien ensemble tu ne trouves pas ?
- C’est certain !! Et puis ils sont si fusionnels que c’en est impressionnant.
- Ce n’est pas gênant pour toi que ce soit deux garçons ?
- Pas du tout !! Pourquoi tu me demandes ça ? J’ai l’air d’être homophobe ?
- (Éric en lui souriant) Pas vraiment non, heureusement sinon tu serais plutôt mal tombé avec notre bande.
- (Raphaël) C’est sûr !! (Changeant de sujet) P’pa dit que je ressemble beaucoup à Florian, tu trouves aussi ?
- (Éric les yeux brillants) Oh oui !!! Beaucoup, j’ai même entendu Thomas lui dire qu’en te regardant il le voyait un peu plus vieux et qu’il serait toujours aussi craquant.
- (Raphaël surpris) Il a dit ça Thomas ? Wouah !! Ça veut dire qu’il me trouve craquant ?
- (Éric en riant) Disons qu’il parlait de Florian car je ne pense pas que Thomas s’intéresse à toi tu sais ?
- Encore heureux, tu me rassures !! C’est un super beau mec j’en conviens volontiers mais pas du tout dans mes goûts sexuels.
- (Éric déçu de sa réponse) Ah !! Je vois !! Au fait, tu as quelqu’un ?
- (Raphaël scrutant le jeune homme) Non et toi ?
- (Éric en soupirant) Moi non plus hélas.
- Pourtant tu es beau mec ?
- Oui et alors ? Toi aussi et c’est pareil non ?
- (Raphaël) Pas tout à fait, toi tu habites une grande ville alors que moi je vis dans un bled de plouc.
- Oui mais tu dois en voir passer des occasions avec le camping de ton père ?
- (Raphaël souriant) C’est sûr que je pourrais me taper du monde, mais tu vois, tu vas peut-être me trouver vieux jeu ou même débile, mais ça ne m’intéresse pas. En fait j’aimerais trouver la bonne personne, tu comprends.
- Oh que oui !! J’ai le même problème, figure-toi.
- (Raphaël surpris car se croyant un cas à part) Non !! Tu es encore puceau toi aussi ?
- (Éric heureux du toi aussi) On peut dire ça oui.
- Tu n’as jamais été amoureux ?
- (Éric ne voulant pas lui mentir) En fait si maintenant avec du recul, je dois le reconnaître mais c’est mon meilleur ami qui a décroché la timbale.
- Il t’a piqué ta meuf ? Tu parles d’un pote.
- C’est plus compliqué, disons que leur amour était réciproque alors que pour moi, disons que je voyais ça autrement.
- Et c’est toujours ton meilleur pote ? Je croyais que c’était Thomas ?
- (Éric tremble légèrement car il sent bien que s’il dit la vérité il risque gros) C’est bien lui oui !!
Raphaël ne comprend pas, il regarde son ami et s’aperçoit de ses tremblements et de son visage figé par l’appréhension. D’un seul coup ça fait un déclic dans sa tête, la stupeur vient alors se marquer également sur le sien.
- Florian !! Tu étais amoureux de Florian ?
- (Éric le regarde dans les yeux avec franchise) C’est vrai mais je n’ai pas su l’exprimer comme il faut et il s’en est mépris sur mon compte, j’ai même cru perdre son amitié tu sais, et celle de Thomas et ça, je ne l’aurais jamais supporté crois-moi.
Éric explique alors toute l’histoire à Raphaël qui l’écoute religieusement, tout d’abord ses relations avec Thomas puis les paroles qu’il lui a dites sur Florian que Thomas sans méchanceté a répété à son copain. L’engueulade qu’il a prise par Florian et le soulagement qu’il a eu de ne pas être rejeté par eux et de rester leur meilleur ami.
- (Raphaël sidéré) Eh bien ma vache t’as eu un sacré bol qu’il ne t’en veuille pas !!
- (Éric en le fixant dans les yeux) Je sais, j’ai eu tout le temps d’y penser mais maintenant c’est fini et je suis heureux pour eux qu’ils soient ensemble.
- Tu es un sacré bonhomme toi et j’espère que tu trouveras quelqu’un qui te convient.
- Oh mais je l’ai trouvé !! Juste que comme avec « Flo » il n’est que dans ma tête et ce serait étonnant que ce soit réciproque.
- (Raphaël captivé par les yeux marron clair du garçon) Il faut lui dire, il n’y a que comme ça que tu sauras.
- (Éric avale difficilement sa salive et d’une petite voix) C’est ce que je suis en train de faire figure toi.
1ere ANNEE juillet : (3 /35) (« Ju »)
Maxime regarde « Ju » pendant que celui-ci conduit, décidément il lui plaît de plus en plus ce gars. Son petit air brun ténébreux et ses gestes doux et posés lui donnent envie de briser la carapace qu’il s’est faite autour de ses préférences sexuelles et de pouvoir enfin reconnaître qu’il a trouvé celui qui pourrait combler l’énorme solitude affective qu’il ressent depuis son adolescence.
Julien capte bien les regards en coin que lui lance son nouvel ami et se demande à quoi il peut bien penser en le dévisageant ainsi, il sourit en regardant de nouveau la route car lui aussi s’intéresse à son passager. Il s’amuse intérieurement car il ne pense pas que ce soit pour la même raison que « Max » qu’il pense à lui car s’il savait qu’il lui plaît beaucoup mais alors vraiment beaucoup plus qu’un copain, il risquerait de descendre en marche ou de lui en coller une direct.
Les deux ans qu’ils ont d’écart ne se voient absolument pas et le fait qu’ils soient semblables physiquement lui va particulièrement bien. Même taille, même poids et même chevelure brune presque en brosse ; il n’y a que la couleur des yeux qui ne soit pas pareille, lui les a vert alors que Maxime les a noisette.
- (Maxime qui s’aperçoit du petit sourire au coin des lèvres de Julien) C’est Raphaël et Éric qui te font rire ?
- (Julien surpris) Non pas vraiment !! Pourquoi il y a un truc qui t’amuse avec eux ?
- Tu n’as pas fait gaffe comment Éric le mange des yeux le rouquin ?
- Bah non pas vraiment, mais vu ce qu’on sait de lui ça n’a rien d’étonnant ; Raphaël ressemble trop à Florian pour qu’Éric reste de marbre devant lui.
- Tu pensais à quoi alors si ce n’est pas indiscret ?
- Je me disais juste qu’on se ressemble beaucoup toi et moi à part les yeux.
- Tu peux le dire oui, je l’avais remarqué aussi figure toi.
- Dis-moi « Ju » tu as quelqu’un dans ta vie ?
- Non pas encore mais comme nous déménageons tout le temps ce n’est pas facile non plus, j’espère que cette fois papa va rester où il est. En plus il a l’air de s’y plaire.
- C’est vrai que Denis est très apprécié au CHU, ce serait dommage qu’il nous quitte.
- Mais et toi « Max » ? Quelqu’un ?
Non personne mais pour moi c’est surtout un manque de temps, avant à cause de mes études et maintenant c’est mon métier qui me bouffe mon temps et le soir je suis trop crevé pour sortir.
- Oui je comprends mais quand même !! Rien qu’à l’hôpital ce n’est pas les jeunes infirmières qui manquent.
Maxime ne répond pas car il ne veut pas mentir à ce garçon qui déjà lui donne des sueurs la nuit depuis qu’il l’a ceinturé à leur arrivée au camping le premier jour, il ne peut pas non plus lui dire de but en blanc qu’il préfère depuis toujours penser aux garçons plutôt qu’aux filles.
Julien du fait de son silence soudain le regarde avec plus d’attention et remarque la gêne que reflète son visage depuis qu’il lui a posé sa dernière question, bien sûr l’espoir naît en lui que Maxime soit comme lui mais ne veuille pas le reconnaître aussi pour s’en assurer il décide de le pousser dans ses derniers retranchements.
- (En riant) Ou peut-être les jeunes infirmiers, ils ne doivent pas manquer non plus je pense.
- (Maxime rit également) En fait c’est moi le plus jeune.
- (Julien) Ça ne répond pas à ma question ? Tu sais, tu n’es pas obligé de répondre mais vu que dans la bande c’est plutôt multi-sexuel, je ne vois pas où est ton problème.
- (Maxime amusé) Tu es bien curieux dis-moi ? Je t’en pose moi des questions sur tes préférences sexuelles ?
- (Julien) Non mais tu pourrais.
- Et tu répondrais comme ça ? Sans te dire que je suis bien curieux et que ça ne me regarde pas ?
- (Julien amusé) J’aurais mauvaise presse à me dire ça avec les questions que je te pose.
Maxime se gare car mine de rien, ils sont arrivés, et se tourne alors rigolard vers le jeune homme qu’il apprécie déjà plus que beaucoup.
- Alors vas-y !! Accouche mon gars et dis-moi c’est quoi ton genre
- (Julien en le fixant dans les yeux) Tu veux vraiment que je te le dise ? - - D’accord mais après c’est ton tour ok ?
Maxime en avalant sa salive car ce qu’il croit lire dans les yeux de son ami lui donne de l’espoir.
- Si je sens que tu me dis bien la vérité alors c’est d’accord
Julien le fixe encore quelques secondes et il voit les yeux de « Max » étinceler en attendant qu’il parle.
- Bon alors je suis d’accord, ma préférence ira sans aucun doute vers le plus jeune infirmier qu’il y aura au CHU l’année prochaine quand je commencerais mon internat (Voyant le hoquet de surprise que ses paroles déclenchent chez son ami) T’en dis quoi maintenant ?
- (Ses yeux se ferment un instant puis se rouvrent tout humide) J’en dis quoi ? Juste qu’il ne faut surtout pas qu’ils embauchent avant septembre au CHU
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