28-12-2021, 03:44 PM
Une fois à l’extérieur, Ben me rejoint. Nous partons ensemble en direction de l’arrêt de bus. Nous rentrons chacun chez soi. Raphaël est derrière nous et il va probablement lui aussi prendre le bus. Il nous appelle afin que nous l’attendions. Nous faisons donc un bout de trajet ensemble jusqu’à l’arrêt de bus. Puis Raphaël nous dit :
Rap : « J’espère que je ne vous ai pas froissé en disant « tant que vous restez corrects » !
Moi : Non Raph, je peux me mettre à ta place et je comprends que pour toi deux garçons ne peuvent pas s’aimer. Pourtant cela existe depuis la nuit des temps et je suppose que tu l’as remarqué : nous savons nous tenir.
Rap : Effectivement je ne pensais pas que vous étiez, comment dire, des « amants ».
Ben : Oui, nous sommes amoureux l’un avec l’autre et nous savons ce que c’est que de se tenir tranquille.
Moi : Je ne vais pas te raconter ma vie, mais j’ai subi quelques mésaventures quand j’étais un peu plus jeune et je ne veux pas revivre ça, plus jamais !
Rap : Oh, je suis désolé. J’ai entendu dire que tu étais très ouvert aux autres, toujours prêt à donner un coup de main et donner même ta chemise s’il le fallait !
Moi : Oui, tu sais pour moi l’amitié est une chose importante, ainsi que de faire du bien autour de moi.
Rap : Merci Phil de me parler ainsi. Je comprends mieux ta personnalité. Je veux que tu saches que je te respecte. C’est la même chose pour toi Ben.
Ben : Merci Raph, plus tard tu comprendras peut-être que ce n’est pas parce que quelqu’un est gay, qu’il ne peut pas avoir beaucoup de compassion pour les autres, qu’ils soient hétéros, gays ou bi !
Rap : Vous êtes particuliers. Avec vous, je découvre que les gays ne sont pas tout le temps occupés à se caresser ou à se cajoler devant tout le monde. Chez vous c’est le cœur qui est le plus important. Bon je vois que mon bus arrive. A samedi, bonne soirée.
Moi et Ben : Bonne soirée Raph. »
Une fois Raphaël dans son bus, nous nous regardons. Nous ne savons plus quoi penser de lui. On ne parle pas, mais nous pensons semble-t-il à la même chose : Raphaël est-il sincère ou pas ! Nous en saurons plus au fur et à mesure de nos rencontres.
Notre bus arrive. Nous nous installons au fond, c’est vrai que j’aime bien la banquette arrière, car de cet emplacement on peut voir les gens qui montent, l’endroit où ils se placent pour le trajet, certains restent debout, d’autres cherchent une place en veillant à s’assoir à côté de quelqu’un qui leur conviennent. Puis il y a ceux qui se mettent à n’importe quelle place. Il est facile de voir les personnes qui, en fonction de la couleur de la peau, ne prendront pas place à côté d’une personne de couleur ! Nous vivons dans un drôle de monde.
Bref, c’est l’arrêt où Ben doit descendre. Nous nous faisons la bise, ce n’est déjà pas si mal au milieu des autres passagers. Nous nous reverrons samedi pour peaufiner cette cérémonie de passages. J’ai encore trois arrêts avant de moi aussi quitter le bus. Je suis content d’être presque à destination, car je suis fatigué après cette longue journée éprouvante. Voilà mon arrêt. Dans cinq minutes je serais à la maison.
Il est déjà vingt et une heure quarante, il se fait tard. Je n’ai pas encore soupé. J’entre dans la maison. Jean vient à ma rencontre. Il voit que je suis fatigué mais pas trop anéanti par cette journée. Je vais directement saluer Maman et Papa ainsi que ma sœur Anne qui est collée à André. Ils s’aiment les deux amoureux. Je suis vraiment content pour ma sœur, elle mérite de connaître André qui est un super gars, il a le cœur sur la main. Nous sommes à table et je m’excuse d’arriver si tard, en expliquant que je n’ai pas traîné.
C’est Papa qui me dit ne pas m’en faire. Nous mangeons des tartines ce soir avec plein de bonnes choses à mettre dessus, du fromage, de la charcuterie, des confitures ou du miel. Tout en mangeant je raconte ce que j’ai vécu durant toute cette journée. Puis cette intervention de Raphaël qui me laisse pantois. Maman me dit que sa vision peut changer en fonction de l’image que Ben et moi lui donnerons. J’espère que cela se passera comme ça.
A l’issue du souper je monte dans ma chambre. Je vais réviser le cours d’anglais car je suis certain que le prof va nous demander de traduire le dernier texte que nous avons survolé lors du dernier cours. Je mets un disque sur le phono, c’est la « Symphonie du Nouveau Monde » (n°9) d’Antonin Dvorak. J’aime aussi la musique classique, cela me rappelle de très bons souvenirs lorsque j’allais avec ma grand-tante ou Papa au concert qui passait en direct sur Radio 3 depuis le Studio Flagay à Ixelles.
Après avoir étudié, je passe par la salle de bain pour y prendre ma douche. J’ai presque terminé lorsque j’entends frapper à la porte, je dis d’entrer. C’est Jean qui souhaite lui aussi prendre sa douche. Je lui fais signe de me rejoindre en lui disant que j’ai presque fini de me rincer. Jean ma parle de Raphaël et il me dit que normalement cela devrait bien se passer avec lui, car il a été très honnête envers nous, selon lui. Je fais la bise à Jean et je me sèche avant de rejoindre ma chambre et de me glisser sous les draps.
De retour au bahut, madame Delvigne, notre prof de science, nous propose de parler de ce que nous avons vécu la veille, soit les obsèques de Bertrand et de sa famille. Nous pouvons chacun dire ce que nous avons encore sur le cœur. Marie propose à toute la classe, ce que nous avions envisagé à l’issue de notre discussion dans la cour de récréation, avant l’entrée en classe, c’est de mettre au mur une photo de notre camarade disparu. Pratiquement tous les élèves abondent dans ce sens.
Bien entendu il reste à savoir si le directeur sera d’accord. M. Delvigne nous dit qu’elle va en parler avec notre titulaire M. Marchandise. Nous reprenons alors le cours de chimie où nous l’avions laissé.
Le reste de la semaine s’était très bien passé. J’ai pu discuter avec Marie, ma confidente de ce qui s’était passé depuis la rentrée des classes, de la nouvelle équipe JER et de Raphaël. J’ai donc pu parler de ce qui m’avait troublé. Marie est une très bonne oreille attentive et aussi elle a l’art de me remonter le moral. C’est en quelque sorte un ange gardien pour moi. Concernant Raphaël, elle m’a dit de lui laisser le temps de s’ouvrir aux autres et de briser sa carapace. Elle pense qu’il a dû avoir des soucis avec des homosexuels ou alors que ses parents sont homophobes et qu’ils l’influencent. Je remercie Marie de m’avoir si bien écouté et remonté le moral. Je lui fais la bise comme à chaque fois.
Nous sommes samedi après-midi et je vais à la réunion de préparation des passages avec les membres de l’équipe et les connaissances de Marc-Antoine. Il est quatorze heures, Ben arrive en dernier. Nous sommes tous les sept réunis dans un petit local jouxtant celui de la troupe des scouts éclaireurs. Marc-Antoine nous signale qu’il s’agit maintenant du local qui a été attribué à l’équipe JER. M-A nous explique que le staff d’unité ainsi que les autres animateurs ont approuvé les deux épreuves que nous avions envisagées pour la journée de passage.
Alors que nous établissions l’horaire de cette journée, heure par heure, nous voyons entrer dans notre local deux gars âgés d’environ vingt-cinq ans. Ils ont l’air d’être des sportifs accomplis au vu de leur corpulence. M-A nous les présente : Dominique, un mètre quatre-vingt-cinq, longs cheveux châtain clair, portant une barbe assez fournie et John, un mètre nonante, cheveux noirs coupés courts. Ils sont tous les deux moniteurs de spéléologie et de varappe, ce qui explique qu’ils ont tout le matériel qu’il nous faut pour monter le pont de singe et la tyrolienne.
Les deux invités nous expliquent le déroulement des opérations de montage. Ensuite se sont les modalités à respecter lors du passage des jeunes sur les deux installations de cordes. Ils ajoutent qu’ils seront accompagnés d’un autre ami ; en effet pour la tyrolienne ils doivent être deux pour s’en occuper. Concernant le pont de singe un seul moniteur sera présent étant donné la très faible hauteur à laquelle se trouvera l’installation.
M-A poursuit alors la réunion avec comme spectateurs les deux moniteurs. La liste des futurs scouts est fixée à huit louveteaux, tandis que pour les futurs pionniers, les éclaireurs seront cinq à passer. Il est évident que les pionniers qui vont accueillir les scouts pourront eux aussi passer par la tyrolienne, s’ils le désirent.
Les conversations se poursuivent entre nous. Nous devons donner un coup de main pour le montage et le démontage des installations. Puis enfin nous nous répartissons en deux équipes de trois, les trois premiers pour le pont de singe et les trois autres pour la tyrolienne. Je me propose d’aller au pont de singe. Raphaël et Philippe souhaitent m’accompagner. Ben, Gaby et Alex s’occuperont de la tyrolienne. Je vois que Raphaël me regarde et ensuite Ben. Il semble se poser la question de savoir pourquoi nous n’avons pas décidé d’être ensemble. Je ne réagis pas, je verrai par la suite s’il m’en parle lors du passage de demain.
Tout est en ordre, les listes sont dressées, le matériel est prêt dans la voiture de Dominique, une barque a été prévue pour le pont de singe au cas où un jeune tomberait à l’eau. M-A nous signale qu’il sera dans la barque car c’est important qu’il y ait quelqu’un d’assez fort pour occuper cette place.
Nous nous apprêtions à nous quitter quand Dominique et John nous disent qu’ils font aussi partie de « Centre Routier Spéléo » et qu’ils sont disposés à nous accueillir si nous voulons entrer dans les entrailles de la terre. Cette invitation a été acceptée à l’unanimité. Je rêvais de faire cette activité depuis quelque temps, soit après avoir vu un reportage à la télévision. Dominique nous remets une carte de visite avec ses coordonnées.
Finalement nous nous retrouvons tous chez le glacier du quartier où nous en profitons d’une part pour manger une bonne glace et d’autre part pour parler spéléo, varappe et autres activités du style. C’est M-A qui offre les glaces au nom du staff d’unité. Je suis très heureux de voir que nous sommes parvenus à penser à tout, il ne reste plus qu’à tout mettre en place sur le terrain, ce qui est une autre paire de manche.
Rap : « J’espère que je ne vous ai pas froissé en disant « tant que vous restez corrects » !
Moi : Non Raph, je peux me mettre à ta place et je comprends que pour toi deux garçons ne peuvent pas s’aimer. Pourtant cela existe depuis la nuit des temps et je suppose que tu l’as remarqué : nous savons nous tenir.
Rap : Effectivement je ne pensais pas que vous étiez, comment dire, des « amants ».
Ben : Oui, nous sommes amoureux l’un avec l’autre et nous savons ce que c’est que de se tenir tranquille.
Moi : Je ne vais pas te raconter ma vie, mais j’ai subi quelques mésaventures quand j’étais un peu plus jeune et je ne veux pas revivre ça, plus jamais !
Rap : Oh, je suis désolé. J’ai entendu dire que tu étais très ouvert aux autres, toujours prêt à donner un coup de main et donner même ta chemise s’il le fallait !
Moi : Oui, tu sais pour moi l’amitié est une chose importante, ainsi que de faire du bien autour de moi.
Rap : Merci Phil de me parler ainsi. Je comprends mieux ta personnalité. Je veux que tu saches que je te respecte. C’est la même chose pour toi Ben.
Ben : Merci Raph, plus tard tu comprendras peut-être que ce n’est pas parce que quelqu’un est gay, qu’il ne peut pas avoir beaucoup de compassion pour les autres, qu’ils soient hétéros, gays ou bi !
Rap : Vous êtes particuliers. Avec vous, je découvre que les gays ne sont pas tout le temps occupés à se caresser ou à se cajoler devant tout le monde. Chez vous c’est le cœur qui est le plus important. Bon je vois que mon bus arrive. A samedi, bonne soirée.
Moi et Ben : Bonne soirée Raph. »
Une fois Raphaël dans son bus, nous nous regardons. Nous ne savons plus quoi penser de lui. On ne parle pas, mais nous pensons semble-t-il à la même chose : Raphaël est-il sincère ou pas ! Nous en saurons plus au fur et à mesure de nos rencontres.
Notre bus arrive. Nous nous installons au fond, c’est vrai que j’aime bien la banquette arrière, car de cet emplacement on peut voir les gens qui montent, l’endroit où ils se placent pour le trajet, certains restent debout, d’autres cherchent une place en veillant à s’assoir à côté de quelqu’un qui leur conviennent. Puis il y a ceux qui se mettent à n’importe quelle place. Il est facile de voir les personnes qui, en fonction de la couleur de la peau, ne prendront pas place à côté d’une personne de couleur ! Nous vivons dans un drôle de monde.
Bref, c’est l’arrêt où Ben doit descendre. Nous nous faisons la bise, ce n’est déjà pas si mal au milieu des autres passagers. Nous nous reverrons samedi pour peaufiner cette cérémonie de passages. J’ai encore trois arrêts avant de moi aussi quitter le bus. Je suis content d’être presque à destination, car je suis fatigué après cette longue journée éprouvante. Voilà mon arrêt. Dans cinq minutes je serais à la maison.
Il est déjà vingt et une heure quarante, il se fait tard. Je n’ai pas encore soupé. J’entre dans la maison. Jean vient à ma rencontre. Il voit que je suis fatigué mais pas trop anéanti par cette journée. Je vais directement saluer Maman et Papa ainsi que ma sœur Anne qui est collée à André. Ils s’aiment les deux amoureux. Je suis vraiment content pour ma sœur, elle mérite de connaître André qui est un super gars, il a le cœur sur la main. Nous sommes à table et je m’excuse d’arriver si tard, en expliquant que je n’ai pas traîné.
C’est Papa qui me dit ne pas m’en faire. Nous mangeons des tartines ce soir avec plein de bonnes choses à mettre dessus, du fromage, de la charcuterie, des confitures ou du miel. Tout en mangeant je raconte ce que j’ai vécu durant toute cette journée. Puis cette intervention de Raphaël qui me laisse pantois. Maman me dit que sa vision peut changer en fonction de l’image que Ben et moi lui donnerons. J’espère que cela se passera comme ça.
A l’issue du souper je monte dans ma chambre. Je vais réviser le cours d’anglais car je suis certain que le prof va nous demander de traduire le dernier texte que nous avons survolé lors du dernier cours. Je mets un disque sur le phono, c’est la « Symphonie du Nouveau Monde » (n°9) d’Antonin Dvorak. J’aime aussi la musique classique, cela me rappelle de très bons souvenirs lorsque j’allais avec ma grand-tante ou Papa au concert qui passait en direct sur Radio 3 depuis le Studio Flagay à Ixelles.
Après avoir étudié, je passe par la salle de bain pour y prendre ma douche. J’ai presque terminé lorsque j’entends frapper à la porte, je dis d’entrer. C’est Jean qui souhaite lui aussi prendre sa douche. Je lui fais signe de me rejoindre en lui disant que j’ai presque fini de me rincer. Jean ma parle de Raphaël et il me dit que normalement cela devrait bien se passer avec lui, car il a été très honnête envers nous, selon lui. Je fais la bise à Jean et je me sèche avant de rejoindre ma chambre et de me glisser sous les draps.
De retour au bahut, madame Delvigne, notre prof de science, nous propose de parler de ce que nous avons vécu la veille, soit les obsèques de Bertrand et de sa famille. Nous pouvons chacun dire ce que nous avons encore sur le cœur. Marie propose à toute la classe, ce que nous avions envisagé à l’issue de notre discussion dans la cour de récréation, avant l’entrée en classe, c’est de mettre au mur une photo de notre camarade disparu. Pratiquement tous les élèves abondent dans ce sens.
Bien entendu il reste à savoir si le directeur sera d’accord. M. Delvigne nous dit qu’elle va en parler avec notre titulaire M. Marchandise. Nous reprenons alors le cours de chimie où nous l’avions laissé.
Le reste de la semaine s’était très bien passé. J’ai pu discuter avec Marie, ma confidente de ce qui s’était passé depuis la rentrée des classes, de la nouvelle équipe JER et de Raphaël. J’ai donc pu parler de ce qui m’avait troublé. Marie est une très bonne oreille attentive et aussi elle a l’art de me remonter le moral. C’est en quelque sorte un ange gardien pour moi. Concernant Raphaël, elle m’a dit de lui laisser le temps de s’ouvrir aux autres et de briser sa carapace. Elle pense qu’il a dû avoir des soucis avec des homosexuels ou alors que ses parents sont homophobes et qu’ils l’influencent. Je remercie Marie de m’avoir si bien écouté et remonté le moral. Je lui fais la bise comme à chaque fois.
Nous sommes samedi après-midi et je vais à la réunion de préparation des passages avec les membres de l’équipe et les connaissances de Marc-Antoine. Il est quatorze heures, Ben arrive en dernier. Nous sommes tous les sept réunis dans un petit local jouxtant celui de la troupe des scouts éclaireurs. Marc-Antoine nous signale qu’il s’agit maintenant du local qui a été attribué à l’équipe JER. M-A nous explique que le staff d’unité ainsi que les autres animateurs ont approuvé les deux épreuves que nous avions envisagées pour la journée de passage.
Alors que nous établissions l’horaire de cette journée, heure par heure, nous voyons entrer dans notre local deux gars âgés d’environ vingt-cinq ans. Ils ont l’air d’être des sportifs accomplis au vu de leur corpulence. M-A nous les présente : Dominique, un mètre quatre-vingt-cinq, longs cheveux châtain clair, portant une barbe assez fournie et John, un mètre nonante, cheveux noirs coupés courts. Ils sont tous les deux moniteurs de spéléologie et de varappe, ce qui explique qu’ils ont tout le matériel qu’il nous faut pour monter le pont de singe et la tyrolienne.
Les deux invités nous expliquent le déroulement des opérations de montage. Ensuite se sont les modalités à respecter lors du passage des jeunes sur les deux installations de cordes. Ils ajoutent qu’ils seront accompagnés d’un autre ami ; en effet pour la tyrolienne ils doivent être deux pour s’en occuper. Concernant le pont de singe un seul moniteur sera présent étant donné la très faible hauteur à laquelle se trouvera l’installation.
M-A poursuit alors la réunion avec comme spectateurs les deux moniteurs. La liste des futurs scouts est fixée à huit louveteaux, tandis que pour les futurs pionniers, les éclaireurs seront cinq à passer. Il est évident que les pionniers qui vont accueillir les scouts pourront eux aussi passer par la tyrolienne, s’ils le désirent.
Les conversations se poursuivent entre nous. Nous devons donner un coup de main pour le montage et le démontage des installations. Puis enfin nous nous répartissons en deux équipes de trois, les trois premiers pour le pont de singe et les trois autres pour la tyrolienne. Je me propose d’aller au pont de singe. Raphaël et Philippe souhaitent m’accompagner. Ben, Gaby et Alex s’occuperont de la tyrolienne. Je vois que Raphaël me regarde et ensuite Ben. Il semble se poser la question de savoir pourquoi nous n’avons pas décidé d’être ensemble. Je ne réagis pas, je verrai par la suite s’il m’en parle lors du passage de demain.
Tout est en ordre, les listes sont dressées, le matériel est prêt dans la voiture de Dominique, une barque a été prévue pour le pont de singe au cas où un jeune tomberait à l’eau. M-A nous signale qu’il sera dans la barque car c’est important qu’il y ait quelqu’un d’assez fort pour occuper cette place.
Nous nous apprêtions à nous quitter quand Dominique et John nous disent qu’ils font aussi partie de « Centre Routier Spéléo » et qu’ils sont disposés à nous accueillir si nous voulons entrer dans les entrailles de la terre. Cette invitation a été acceptée à l’unanimité. Je rêvais de faire cette activité depuis quelque temps, soit après avoir vu un reportage à la télévision. Dominique nous remets une carte de visite avec ses coordonnées.
Finalement nous nous retrouvons tous chez le glacier du quartier où nous en profitons d’une part pour manger une bonne glace et d’autre part pour parler spéléo, varappe et autres activités du style. C’est M-A qui offre les glaces au nom du staff d’unité. Je suis très heureux de voir que nous sommes parvenus à penser à tout, il ne reste plus qu’à tout mettre en place sur le terrain, ce qui est une autre paire de manche.