17-12-2021, 02:51 PM
Avant que papa ne rentre, je téléphone à Ben. C’est Christine qui décroche. Je lui demande si Benoît est présent. Elle me dit qu’elle l’appelle. Une minute plus tard j’entends la voix de Ben qui dit :
Ben : « Bonjour Phil !
Moi : Salut Ben, désolé de t’embêter mais je dois te parler
Ben : Je t’écoute.
Moi : Tu sais pour mon copain de classe Bertrand et sa famille, les funérailles sont organisées demain après-midi !
Ben : Déjà ! Nous ne pourrons pas nous voir, sauf si, heu…tu veux que je vienne ?
Moi : Oh Ben, je n’osais pas te le demander, je crains de ne pas être à la hauteur.
Ben : Phil arrête, tu peux surmonter cette nouvelle épreuve, je te dis que je serai là demain, avec toi !
Moi : Merci Ben. J’ai aussi demandé à Jean de venir.
Ben : Tu as très bien fait. Puis de toute façon si on nous voit ensemble, personne ne sait que nous nous aimons. Puis en plus ce n’est sûrement pas le lieu pour nous montrer trop proches.
Moi : C’est bien ce que je pensais. Merci Ben. Au fait c’est à quatorze heures trente à l’Eglise Saint-J… !
Ben : OK, je vois où c’est. Je serai là vers deux heures et quart !
Moi : Merci Ben ! Je ne sais pas comment je vais pouvoir assister à cette cérémonie. Tu sais Henri, c’est loin mais aussi encore très proche !
Ben : Je sais Phil, je sais ce que tu ressens, alors compte sur moi pour te soutenir. Je t’aime Phil !
Moi : Merci Ben, je t’aime tu sais !
Ben : Oui je le sais. Je t’embrasse ! A demain.
Moi : A demain Ben. Bisous »
Je rejoins maman et je lui explique ma conversation téléphonique avec Ben. Elle est heureuse d’entendre que Ben sera auprès de moi demain. Papa rentre au moment où je termine de parler avec maman. J’embrasse mon papa et je lui raconte en résumé toute ma journée. Il me dit qu’il a confiance en moi et je dois pouvoir faire face à ce qui se passe. Il faut que je prenne confiance en moi insiste-t-il ! Je suis heureux d’entendre ses mots de soutien.
Nous passons à table pour manger le bon repas préparé. Nous parlons alors de ce que Jean a fait à l’école, de ce que ma sœur Anne a fait avec André, … etc. Bref c’est un moment de détente et de partage entre les membres de la famille. Une fois le repas terminé, nous débarrassons la table, Anne et maman s’occupent de laver la vaisselle, Jean et moi nous l’essuyons. Papa, quant à lui va relever la boîte aux lettres car personne n’y avait pensé. Il y a une lettre qui m’est adressée, elle vient du staff d’unité scoute. Papa me la remet.
J’ai hâte de savoir ce que contient cette fameuse lettre, c’est bien la première fois que j’en reçois une du staff d’unité. Je termine d’essuyer et je monte dans ma chambre pour lire cette missive.
Bonjour cher pionnier,
Bonjour Philippe,
Cette année scoute est celle d’une nouvelle expérience qui va débuter pour toi et certains autres de tes camarades.
En effet tu quittes les « Pi » pour intégrer les « JER » pour un an. Tu fais donc aussi partie du Clan d’Unité au même titre que les autres animateurs de l’unité.
Votre groupe JER est donc une équipe de ce Clan d’Unité. Cela revient à dire que tu fais maintenant partie des jeunes qui s’engagent à donner de leur temps pour l’animation des plus jeunes des différentes sections.
Une réunion est prévue avec le staff d’unité ce mercredi à dix-huit heures dans la salle de réunion au rez-de-chaussée
Merci pour ta présence.
Amitiés scoutes.
(s) Le Staff d’Unité.
Je redescends et je montre cette lettre à mes parents. Maman et Papa sont heureux de voir que je suis considéré comme un jeune à qui on va apporter tous les éléments pour devenir un animateur et donc prendre à l’avenir des responsabilités. Je dis alors à maman que je vais téléphoner à Jean-Pierre pour en savoir plus.
Je prends le téléphone et j’appelle J-P. Ça sonne et c’est Christophe qui décroche.
Chr : « Allô, c’est Christophe.
Moi : Bonjour Chris, c’est Phil.
Chr : Salut Phil, ça va ?
Moi : Oui, ça peut aller. Et toi, toujours aussi amoureux ?
Chr : Oui Phil, ça va très bien avec Gaby. Merci.
Moi : Tu peux me dire si J-P est là ?
Chr : Oui, je te l’appelle !
Moi : Merci, c’est super.
J’entends que Chris appelle son grand frère. Il s’y reprend à trois fois. A mon avis J-P doit être occupé ou alors il écoute de la musique avec un casque. Il faut dire que ça m’arrive parfois et du coup on n’entend pas quand on appelle.
J-P : Bonjour Phil, comment vas-tu ?
Moi : Bonjour J-P, ça va plus ou moins.
J-P : Tu as besoin de quelque chose ?
Moi : Oui et non, j’ai reçu la lettre pour la réunion de demain soir.
J-P : Oui, je suis au courant, j’y serai aussi. Que veux-tu savoir ?
Moi : Je suppose que toute l’équipe JER sera présente et que nous découvrirons notre animateur !
J-P : Tout à fait, c’est bien ça et avec tous les animateurs de l’unité.
Moi : OK, ce sera une découverte alors.
J-P : Oui Phil, c’est bien ça. Puis il y aura la préparation de la cérémonie des passages.
Moi : Oui, je pense que ça peut être super chouette.
J-P : Je pense aussi et c’est pour cette raison que nous voulons, nous les animateurs, vous solliciter pour que cette journée soit une réussite.
Moi : OK, je suis partant bien sûr !
J-P : Je savais que nous pouvions compter sur toi.
Moi : Oui, je serai là. J’espère que je serai remis de l’enterrement de mon copain de classe et de sa famille, demain après-midi.
J-P : Ah oui, je vois. J’ai entendu parler d’une famille qui avait eu un accident en revenant de vacances. Les deux parents et deux enfants ont péri.
Moi : Le fils de cette famille c’est Bertrand, il était dans ma classe !
J-P : C’est effroyable ce qui s’est passé. Je serai de tout cœur en pensée avec toi. Courage Phil !
Moi : Merci J-P, je crois que ça va aller, je serai avec mon frère et avec Ben lors des obsèques.
J-P : C’est bien que tu sois entouré. Remets mon bonjour à ta famille. Bonne soirée Phil !
Moi : Merci J-P, bonne soirée à toi aussi. »
Je retrouve ma famille au salon. Je raconte ce que J-P m’a expliqué. Nous parlons encore de différentes choses. Je fais part à mes parents que je souhaite reprendre les cours de judo. Je pense que ça me fera du bien. Toute ma famille approuve ma démarche et me dit de me réinscrire à ce sport dès que possible. Je pense aller au club ce vendredi début de soirée pour voir quelles sont les démarches à accomplir.
J’embrasse mes parents ainsi que Jean et Anne avant de monter dans ma chambre. Je mets un disque classique pour changer. Je dépose l’aiguille sur la face A du vinyle « Les quatre saisons » de Vivaldi. Je me couche sur mon lit et j’écoute cette très belle musique. Cela me repose l’esprit. Oui je suis assez éclectique au niveau musical, j’aime pratiquement tout !
J’ai bien entendu mis la face B. Ensuite je prends ma douche et je vais me coucher en espérant que je vais bien dormir, car la prochaine journée risque d’être difficile. Il ne faut pas longtemps avant que je ne m’endorme en pensant à mon Ben d’amour.
Le réveil sonne, il est sept heures. Je m’habille et je vais prendre mon petit-déjeuner. Jean et maman sont déjà à table. Je les embrasse et je me sers une tasse de café et je mange deux tartines de confiture. Je ne suis pas trop anxieux ce matin, ce sera début d’après-midi que je verrai comment je serai.
J’arrive à l’école après le trajet habituel en bus. Je retrouve mes deux amies ainsi que quelques copains de classe. Nous sommes en fait presque tous réuni au même endroit dans la cour de récréation du bahut. Nous nous plaçons en rang dès la sonnerie. Nous avons les deux premières heures avec notre titulaire de classe M. Marchandise.
Une fois assis chacun à notre place, M. Marchandise demande à Xavier de ramasser l’argent pour les fleurs destinées à être déposées sur les cercueils de la famille de Bertrand. Je dépose donc mes cinquante francs dans la petite corbeille que notre camarade Xavier nous tend. Une fois le tour de la classe terminé, notre titulaire nous demande de rester silencieux le temps d’aller au secrétariat pour y déposer l’argent. Inutile de dire que nous n’avons pas envie de chahuter, cette journée ne se prête pas à ça. Quelques conversations à voix basse ne provoquent qu’un petit murmure qui ne trouble en rien la classe. En entrant dans la classe notre professeur nous félicite pour notre comportement. Il ajoute que nous devenons des adultes responsables, ça fait plaisir à entendre.
La matinée passe assez vite, nous ne parlons pas trop de Bertrand, bien que son image soit gravée dans l’esprit de chacun de nous. Je ressens que l’atmosphère est un peu lourde, mais elle semble propice à unir tous les élèves de la classe. Je ressens la même chose en discutant durant la récréation avec quelques élèves de la classe de la sœur de Bertrand.
Ben : « Bonjour Phil !
Moi : Salut Ben, désolé de t’embêter mais je dois te parler
Ben : Je t’écoute.
Moi : Tu sais pour mon copain de classe Bertrand et sa famille, les funérailles sont organisées demain après-midi !
Ben : Déjà ! Nous ne pourrons pas nous voir, sauf si, heu…tu veux que je vienne ?
Moi : Oh Ben, je n’osais pas te le demander, je crains de ne pas être à la hauteur.
Ben : Phil arrête, tu peux surmonter cette nouvelle épreuve, je te dis que je serai là demain, avec toi !
Moi : Merci Ben. J’ai aussi demandé à Jean de venir.
Ben : Tu as très bien fait. Puis de toute façon si on nous voit ensemble, personne ne sait que nous nous aimons. Puis en plus ce n’est sûrement pas le lieu pour nous montrer trop proches.
Moi : C’est bien ce que je pensais. Merci Ben. Au fait c’est à quatorze heures trente à l’Eglise Saint-J… !
Ben : OK, je vois où c’est. Je serai là vers deux heures et quart !
Moi : Merci Ben ! Je ne sais pas comment je vais pouvoir assister à cette cérémonie. Tu sais Henri, c’est loin mais aussi encore très proche !
Ben : Je sais Phil, je sais ce que tu ressens, alors compte sur moi pour te soutenir. Je t’aime Phil !
Moi : Merci Ben, je t’aime tu sais !
Ben : Oui je le sais. Je t’embrasse ! A demain.
Moi : A demain Ben. Bisous »
Je rejoins maman et je lui explique ma conversation téléphonique avec Ben. Elle est heureuse d’entendre que Ben sera auprès de moi demain. Papa rentre au moment où je termine de parler avec maman. J’embrasse mon papa et je lui raconte en résumé toute ma journée. Il me dit qu’il a confiance en moi et je dois pouvoir faire face à ce qui se passe. Il faut que je prenne confiance en moi insiste-t-il ! Je suis heureux d’entendre ses mots de soutien.
Nous passons à table pour manger le bon repas préparé. Nous parlons alors de ce que Jean a fait à l’école, de ce que ma sœur Anne a fait avec André, … etc. Bref c’est un moment de détente et de partage entre les membres de la famille. Une fois le repas terminé, nous débarrassons la table, Anne et maman s’occupent de laver la vaisselle, Jean et moi nous l’essuyons. Papa, quant à lui va relever la boîte aux lettres car personne n’y avait pensé. Il y a une lettre qui m’est adressée, elle vient du staff d’unité scoute. Papa me la remet.
J’ai hâte de savoir ce que contient cette fameuse lettre, c’est bien la première fois que j’en reçois une du staff d’unité. Je termine d’essuyer et je monte dans ma chambre pour lire cette missive.
Bonjour cher pionnier,
Bonjour Philippe,
Cette année scoute est celle d’une nouvelle expérience qui va débuter pour toi et certains autres de tes camarades.
En effet tu quittes les « Pi » pour intégrer les « JER » pour un an. Tu fais donc aussi partie du Clan d’Unité au même titre que les autres animateurs de l’unité.
Votre groupe JER est donc une équipe de ce Clan d’Unité. Cela revient à dire que tu fais maintenant partie des jeunes qui s’engagent à donner de leur temps pour l’animation des plus jeunes des différentes sections.
Une réunion est prévue avec le staff d’unité ce mercredi à dix-huit heures dans la salle de réunion au rez-de-chaussée
Merci pour ta présence.
Amitiés scoutes.
(s) Le Staff d’Unité.
Je redescends et je montre cette lettre à mes parents. Maman et Papa sont heureux de voir que je suis considéré comme un jeune à qui on va apporter tous les éléments pour devenir un animateur et donc prendre à l’avenir des responsabilités. Je dis alors à maman que je vais téléphoner à Jean-Pierre pour en savoir plus.
Je prends le téléphone et j’appelle J-P. Ça sonne et c’est Christophe qui décroche.
Chr : « Allô, c’est Christophe.
Moi : Bonjour Chris, c’est Phil.
Chr : Salut Phil, ça va ?
Moi : Oui, ça peut aller. Et toi, toujours aussi amoureux ?
Chr : Oui Phil, ça va très bien avec Gaby. Merci.
Moi : Tu peux me dire si J-P est là ?
Chr : Oui, je te l’appelle !
Moi : Merci, c’est super.
J’entends que Chris appelle son grand frère. Il s’y reprend à trois fois. A mon avis J-P doit être occupé ou alors il écoute de la musique avec un casque. Il faut dire que ça m’arrive parfois et du coup on n’entend pas quand on appelle.
J-P : Bonjour Phil, comment vas-tu ?
Moi : Bonjour J-P, ça va plus ou moins.
J-P : Tu as besoin de quelque chose ?
Moi : Oui et non, j’ai reçu la lettre pour la réunion de demain soir.
J-P : Oui, je suis au courant, j’y serai aussi. Que veux-tu savoir ?
Moi : Je suppose que toute l’équipe JER sera présente et que nous découvrirons notre animateur !
J-P : Tout à fait, c’est bien ça et avec tous les animateurs de l’unité.
Moi : OK, ce sera une découverte alors.
J-P : Oui Phil, c’est bien ça. Puis il y aura la préparation de la cérémonie des passages.
Moi : Oui, je pense que ça peut être super chouette.
J-P : Je pense aussi et c’est pour cette raison que nous voulons, nous les animateurs, vous solliciter pour que cette journée soit une réussite.
Moi : OK, je suis partant bien sûr !
J-P : Je savais que nous pouvions compter sur toi.
Moi : Oui, je serai là. J’espère que je serai remis de l’enterrement de mon copain de classe et de sa famille, demain après-midi.
J-P : Ah oui, je vois. J’ai entendu parler d’une famille qui avait eu un accident en revenant de vacances. Les deux parents et deux enfants ont péri.
Moi : Le fils de cette famille c’est Bertrand, il était dans ma classe !
J-P : C’est effroyable ce qui s’est passé. Je serai de tout cœur en pensée avec toi. Courage Phil !
Moi : Merci J-P, je crois que ça va aller, je serai avec mon frère et avec Ben lors des obsèques.
J-P : C’est bien que tu sois entouré. Remets mon bonjour à ta famille. Bonne soirée Phil !
Moi : Merci J-P, bonne soirée à toi aussi. »
Je retrouve ma famille au salon. Je raconte ce que J-P m’a expliqué. Nous parlons encore de différentes choses. Je fais part à mes parents que je souhaite reprendre les cours de judo. Je pense que ça me fera du bien. Toute ma famille approuve ma démarche et me dit de me réinscrire à ce sport dès que possible. Je pense aller au club ce vendredi début de soirée pour voir quelles sont les démarches à accomplir.
J’embrasse mes parents ainsi que Jean et Anne avant de monter dans ma chambre. Je mets un disque classique pour changer. Je dépose l’aiguille sur la face A du vinyle « Les quatre saisons » de Vivaldi. Je me couche sur mon lit et j’écoute cette très belle musique. Cela me repose l’esprit. Oui je suis assez éclectique au niveau musical, j’aime pratiquement tout !
J’ai bien entendu mis la face B. Ensuite je prends ma douche et je vais me coucher en espérant que je vais bien dormir, car la prochaine journée risque d’être difficile. Il ne faut pas longtemps avant que je ne m’endorme en pensant à mon Ben d’amour.
Le réveil sonne, il est sept heures. Je m’habille et je vais prendre mon petit-déjeuner. Jean et maman sont déjà à table. Je les embrasse et je me sers une tasse de café et je mange deux tartines de confiture. Je ne suis pas trop anxieux ce matin, ce sera début d’après-midi que je verrai comment je serai.
J’arrive à l’école après le trajet habituel en bus. Je retrouve mes deux amies ainsi que quelques copains de classe. Nous sommes en fait presque tous réuni au même endroit dans la cour de récréation du bahut. Nous nous plaçons en rang dès la sonnerie. Nous avons les deux premières heures avec notre titulaire de classe M. Marchandise.
Une fois assis chacun à notre place, M. Marchandise demande à Xavier de ramasser l’argent pour les fleurs destinées à être déposées sur les cercueils de la famille de Bertrand. Je dépose donc mes cinquante francs dans la petite corbeille que notre camarade Xavier nous tend. Une fois le tour de la classe terminé, notre titulaire nous demande de rester silencieux le temps d’aller au secrétariat pour y déposer l’argent. Inutile de dire que nous n’avons pas envie de chahuter, cette journée ne se prête pas à ça. Quelques conversations à voix basse ne provoquent qu’un petit murmure qui ne trouble en rien la classe. En entrant dans la classe notre professeur nous félicite pour notre comportement. Il ajoute que nous devenons des adultes responsables, ça fait plaisir à entendre.
La matinée passe assez vite, nous ne parlons pas trop de Bertrand, bien que son image soit gravée dans l’esprit de chacun de nous. Je ressens que l’atmosphère est un peu lourde, mais elle semble propice à unir tous les élèves de la classe. Je ressens la même chose en discutant durant la récréation avec quelques élèves de la classe de la sœur de Bertrand.