07-08-2020, 03:48 PM
(Modification du message : 08-08-2020, 09:12 AM par laurentdu51100.)
1ere ANNEE vacances d’été : (7 /15) (Reims)
Annie sourit quand elle voit son mari partir vers la chambre de Damien avec la bouteille de lait, Frédéric est devenu accro de ces deux magnifiques spécimens de la race féline. En plus les deux siamois le lui rendent bien et ne manquent jamais de venir jouer avec lui ou tout simplement lui quémander des caresses.
Damien voit arriver son père et peste intérieurement de son manque d’intimité depuis qu’il a pris l’habitude de s’occuper le matin de « Tic » et « Tac ».
- P’pa !! Tu pourrais frapper avant d’entrer.
- Hein !! Ah oui excuse-moi !! Minou !! Minou !! Minou !! Ou ils sont les gentils minous ?
- (Damien en riant) T’as quel âge p’pa ? Hi ! Hi !
- (Frédéric déçu de ne pas les voir) Ils ne sont pas là ?
- Non !! Ils m’ont réclamé la porte tout à l’heure, sans doute pour chasser ou pour faire leurs besoins.
- Ah ok (Il se dirige vers leurs gamelles et y verse un peu de lait dans chaque) On ne peut pas dire qu’ils nous coûtent cher ses deux-là, juste un peu de lait le matin et de l’eau le reste du temps.
- Tu sais bien que Florian nous a expliqué qu’ils étaient habitués à se nourrir tout seul et qu’il n’y avait pas besoin de litière pour les mêmes raisons.
- C’est vrai !! Au fait ? Il vient vous chercher quand Julien ?
- De très bonne heure demain matin, tu sais que nous nous sommes donné rendez-vous aux environs de seize heures devant l’entrée du camping.
- Dis « Dami » ? Tu ne pourrais pas oublier de prendre les chats ?
- P’pa !!! C’est quoi cette histoire ? Tu sais bien que « Flo » les attend ?
- Oui mais je vais m’ennuyer si longtemps sans eux moi !!!
***
Denis regarde son fils terminer de préparer sa valise, il est content pour lui de savoir qu’il s’est enfin fait des amis avec qui il a envie de bouger et de sortir. C’est la première fois à vingt ans qu’il fait quelque chose sans eux et Denis comme Simone sa femme sont reconnaissants à Florian de l’avoir extirpé de cette solitude où il vivait jusque-là les trois quarts du temps.
Julien ferme son bagage le prend par la poignée et en passant devant son père qui l’observe depuis un moment va le mettre dans le coffre de la « 307 », il reste assez de place pour les affaires de Damien et Aurélien et il doit encore passer les chercher avant le soir pour être quitte demain matin quand ils partiront de bonne heure.
Une fois revenu dans sa chambre, il s’assoit sur son lit et repense aux derniers mois depuis qu’il a fait connaissance avec ses nouveaux amis. Sébastien est celui qui a fait que cette rencontre soit devenue possible et il lui en est redevable, mais sa préférence va quand même vers les Viala même s’ils sont plus jeunes que lui (Il sourit) surtout « Dami », Guillaume et « Flo » mais il se sent surtout de forts atomes crochus avec Aurélien envers qui il ressent une forte amitié malgré ses dix-sept ans seulement.
L’idée de ses vacances qui d’abord lui faisait peur car peu habitué pour ne pas dire pas du tout à s’échapper du cocon familial, le met maintenant dans un réel état d’excitation et il a hâte d’être déjà à demain pour retrouver toute la bande plus ceux qu’il ne connaît encore pas.
***
Maxime Julien et Émilie quittent à l’instant leurs services, ils ont obtenu exceptionnellement cinq semaines de congé grâce à Florian qui a intercédé en leurs faveurs auprès du directeur qui ne peut décidément rien lui refuser.
- (Julien) Donc nous sommes d’accord ? C’est toi « Max » qui prend ta caisse et qui passe nous prendre à l’aube demain matin ?
- (Maxime en riant) Oui ma « Tite » poule t’inquiète je ne vais pas t’oublier.
- (Julien faisant le gars outré) Hé gamin !! Déjà au vu de mon âge par rapport au tien tu me dois le respect, c’est bien compris ? Alors plus de « Tite » poule !! Non mais !! J’aurais l’air de quoi devant les autres moi !!
- (Émilie en riant) Oui mon « tit » lapin, c’est compris et toi « Juju » ne le fait pas exprès hein ? Parce que je ne veux pas qu’il se vexe devant les autres notre « tit » lapin d’amour.
Julien en soufflant très fort sachant bien que contre eux deux il ne fait pas le poids décide de ne pas répondre afin d’étouffer dans l’œuf ce qu’il sent déjà comme une conspiration tacite entre ses deux collègues et amis.
- (Julien) « Milie » tu ne nous as toujours pas dit s’il vient Greg ?
- (Émilie) Il vient oui mais il ne sera en congé que la semaine prochaine alors il nous rejoindra là-bas, tu sais bien qu’il a déjà eu de la chance d’avoir des repos d’accorder en juillet. D’habitude c’est réservé à ceux qui ont des enfants.
Maxime sourit car il aime bien Grégory qu’il connaît relativement bien ayant souvent à faire avec lui lors des permanences aux urgences, celui-ci étant pompier et conduisant souvent le véhicule ambulance. C’est d’ailleurs comme ça qu’ils se sont connus avec Émilie.
1ere ANNEE vacances d’été : (8 /15) (Dune du Pilat)
La camionnette arrive tôt ce matin-là devant « le camping de la dune » chargée jusqu’aux essieux, le coupé Mercedes la suivant avec à l’intérieur Philippe Michel et Maryse. Deux amis de Philippe conduisent le Jumper Citroën et sont venus amener le matériel et aider à le monter afin que tout soit prêt quand les jeunes débarqueront en milieu d’après-midi avec un long voyage dans les pattes.
Jean le gérant arrive au pas de course pour leur ouvrir la barrière suivit par un jeune homme en jogging qui frappe aux carreaux de la Mercedes pour pouvoir leur parler. Philippe ouvre la vitre et observe amusé le jeune garçon qui doit être de l’âge d’Aurélien ou à peine plus âgé mais qui ressemble tant à un autre.
- Oui jeune homme ?
- Bonjour Messieurs Dame je suis Raphaël et mon père m’a demandé de vous montrer le chemin jusqu’à l’emplacement que vous avez réservé.
- Merci mon garçon, nous te suivons.
- Entendu, juste le temps de prendre ma bécane
Il fonce direction l’accueil où il enfourche un vélo et à fond les gamelles il les mène quelques centaines de mètres plus loin sur une place touchant au pied de la dune. Il attend que les adultes descendent des voitures puis les rejoint afin de leur montrer les limites de l’emplacement.
- Bon !! Ça part d’ici (Il montre le chemin) jusqu’aux deux oliviers là-bas, j’espère que ce sera suffisant ?
- (Philippe jauge la partie que leur a montrée le jeune garçon et hoche de la tête satisfait) C’est très bien, je pense que ça devrait aller merci.
- (Raphaël) Je peux rester pour vous aider si vous voulez, ça ne me dérange pas vous savez !! Et puis j’ai l’habitude du montage des tentes.
- (Michel conquit par le visage souriant du garçon) Avec plaisir, je ne doute pas un instant que tu nous sois d’un grand secours.
Et il ne s’était pas trompé eu jugeant le jeune homme car son expérience fut fort utile lors du montage des trois immenses tentes kaki qu’ils mirent en place ce matin-là. Deux d’entre elles le long de la dune pour le couchage et la troisième en vis-à-vis pour la journée ou la soirée quand ils voudront être ensemble à faire des jeux ou casser la croûte.
Ils mirent en place les rideaux de séparation dans les toiles réservées aux chambres de façon à créer des pièces
Trois de chaque côté d’un petit couloir, laissant ainsi douze possibilités de couchages au total des deux toiles.
Dans l’autre tente ils mettent toute une ligne de tables pliables en bois avec des bancs pliables et en bois également de chaque côté ainsi qu’une espèce d’étagère que Philippe sort du coffre de la Mercedes avec deux micro-ondes et un paquet de rallonges et de prises multiples.
Il est presque treize heures quand ils terminent enfin de tout mettre en place et la faim commençant à les tenailler, ils se dirigent tous vers le restaurant où une table a été réservée pour eux.
- (Michel) Tu restes manger avec nous Raphaël ?
- (Raphaël surpris) Je ne voudrais pas vous déranger.
- (Maryse en lui prenant le bras) Allons mon garçon si nous te le proposons c’est que tu ne nous déranges pas bien au contraire.
- (Raphaël content) Alors c’est entendu, je vais prévenir mon père et ramener des couverts supplémentaires.
- (Philippe) Ce n’est pas la peine, c’était déjà prévu et ton père est au courant depuis ce matin.
- (Jean justement arrive avec un plateau d’entrées) Aller à table tout le monde !!
Un repas tout simple mais qui les satisfait tous autant qu’ils sont, Michel ne peut s’empêcher de détailler le petit Raphaël qui décidément lui plaît beaucoup. En plus d’être un garçon manifestement serviable et pas faignant, il ressemble beaucoup à son petit-fils en plus âgé avec ses cheveux roux en brosse et ses taches de rousseurs qui parsèment un joli visage toute en rondeur. Bien sûr la différence d’âge fait qu’il est un peu plus grand, trapu et plus mature que Florian mais cela donne une idée au vieil homme de comment sera son petit-fils d’ici un an.
Philippe s’est bien sûr rendu compte tout de suite de l’intérêt de son ami pour le jeune homme et en a aussi compris le pourquoi, ayant également remarqué le courage la gentillesse ainsi que la ressemblance qu’ont les deux garçons. Il se dit que cela ne l’étonnerait pas plus que ça si le jeune Raphaël apparaissait un de ses jours à Aix et soit compté parmi les amis de son « filleul ».
Voulant prendre de l’avance, il cherche alors à en savoir un peu plus sur lui et en bon spécialiste se faire une opinion un peu plus formelle de ce qu’il est derrière cette apparence sympathique.
- Dis-moi Raphaël ? Tu travailles ici avec ton père ?
- Juste pendant l’été monsieur.
- Tu peux m’appeler Philippe tu sais, c’est pour te faire un peu d’argent que tu aides ton père donc je présume que tu vas suivre des études ?
- Je ne demande rien à mon père vous savez, si je l’aide c’est surtout parce que j’aime beaucoup être avec lui. Quant aux études oui, je rentre en fac à la prochaine rentrée.
- Tu as déjà choisi un métier ?
- Bien sûr, j’aimerais être vétérinaire.
- (Philippe) Tiens donc !! Et pourquoi pas médecin ?
- (Raphaël avec un grand sourire) Parce que j’aime trop les animaux c’est pour ça et puis je ne pense pas avoir le niveau suffisant pour faire médecine, déjà que j'ai redoublé ma terminale.
- (Maryse qui suit depuis le début la conversation) Eh bien tu ne seras pas dépaysé avec mon petit-fils et ses amis car ils sont quasiment tous pour la plupart dans le domaine de la santé.
- (Raphaël surpris) Ah oui ? Votre petit fils fait médecine ?
- (Michel amusé) Oui, c’était son rêve depuis tout petit et il est très doué pour ça
- (Raphaël en soupirant) Comme j’aimerais lui ressembler.
Le fou rire que déclenchent ses paroles le surprend au plus haut point ne connaissant pas encore celui à qui il aimerait ressembler et à qui il ressemble déjà beaucoup.
1ere ANNEE vacances d’été : (9 /15) (Dune du Pilat)
La Ford Escort avec un grand « A » rouge collé à la vitre arrière roule tranquillement sur l’autoroute conduite par Éric tout fier d’avoir passé son permis de conduire une semaine plus tôt et de pouvoir ainsi emmener ses amis et leur éviter à tous de prendre le train avec le chargement qu’ils avaient prévu d’emporter.
Chloé sur le siège passager et Mathis et Léa à l’arrière chacun transportant sur les genoux ce qui ne tenait plus ni dans le coffre ni sur la galerie.
La 307 arrive aux alentours d’Avignon avec Aurélien à côté de Julien et Damien à l’arrière côté conducteur, « Tic » et « Tac » dormant comme des loirs près de lui côté passager. Leur coffre à eux aussi est plein de tout ce qu’ils ont pu trouver d’utile pour leur séjour.
La Clio a déjà passé Avignon et est déjà en direction de Bordeaux avec à son bord Carole la conductrice avec à ses côtés une énorme valise car Sébastien et Sylvain ont voulu à tout prix rester l’un près de l’autre pour pouvoir se câliner si l’envie leur en prenait.
La Golf trois de Maxime est elle aussi aux portes d’Avignon avec Émilie près de lui et Julien derrière. La place inoccupée est prise par une montagne de duvets qu’ils avaient promis d’emporter lors du débriefing qu’ils ont eu avec Florian le mois précédent.
Les six garçons partis d’Orléans sont dans le car qui va les déposer à quelques kilomètres du Camping, il est convenu avec les deux premiers qui arrivent de venir les y chercher. Normalement ils ne devraient pas attendre très longtemps car l’arrivée du car est prévue pour seize heures quinze, heure approximative qu’ils se sont donnée pour rendez-vous.
La Teste-de-Buch où s’arrête le car n’est en effet pas très éloignée du camping et il ne leur faudra guère de temps pour venir les y chercher.
Une fois tous réunis, les quatre voitures, cinq même avec celle de Grégory quand il sera là devraient être suffisantes au cas où ils voudraient faire des sorties pour visiter la région.
Florian est assoupi la tête posée sur l’épaule de Thomas qui bien sûr est sur le siège à côté du sien, le grand blond regarde défiler le paysage. Si quelqu’un le voyait avec le sourire béat qu’il a depuis tout le trajet et lui posait le départ et lui poserait la question de savoir ce qui le rend ainsi, il ne pourrait que répondre que c’est la vie qui lui apporte tout ce dont il rêve depuis toujours.
Aléxie et Marc sont main dans la main au fond du bus et apprécient ce long moment de tête à tête pour profiter l’un de l’autre sans que rien ni personne ne vienne troubler leur couple.
Guillaume et Flavien juste derrière eux tapent la discute comme des vieilles pies depuis plus d’une heure, heureux qu’ils sont de retrouver chacun leur petite amie et de pouvoir passer tout ce temps avec elle.
***
Ils rient aussi en se rappelant de la tête de « Ludo » au repas du soir quand Florian a vu le couscoussier et qu’il s’est précipité dessus puis en sortant un os de poulet trop cuit s’est écrié d’une voix paniquée.
- Marc !!!! Oh non !!!!
Le petit garçon s’est alors écroulé littéralement de rire en suffoquant presque entraînant toute la maisonnée dans le fou rire.
Ensuite quand Marc est entré sans rien comprendre à part que Florian avait l’air de l’appeler, puis quand il le voit tenant toujours son os de poulet et qu’il lui demande sans comprendre.
- Eh bien oui quoi !!! Tu me cherchais ?
Et que Florian d’un air surpris remet le nez dans la gamelle puis regarde Ludovic d’un air horrifié.
- C’est qui alors ?
Que le petit bout de chou repart en live et en tombe par terre n’arrivant plus à contrôler ses jambes.
***
Raphaël jette un dernier coup d’œil sur les tentes pour voir si rien ne manque, il est curieux de voir arriver toute cette bande d’amis. C’est la première fois depuis qu’il aide son père l’été qu’il voit un tel groupe venir passer leurs vacances ici et aussi longtemps, il ne doute pas un instant qu’il aura encore l’occasion d’avoir le cœur serré à leur départ comme chaque année quand il s’attache à quelques personnes et que l’heure de les quitter à sonner.
Ce qui lui manque c’est quelqu’un qui fasse battre son cœur, non pas juste pour une semaine ou deux mais pour faire sa vie avec et il sourit tristement en se disant que ce n’est pas gagné d’avance vu qu’il ne rencontre que des personnes éphémères qui ne pensent qu’à profiter de lui pendant la période estivale ce que bien sûr il s’est toujours refusé d’accepter, se gardant pour la bonne personne.
De plus le petit village où il vit est quasiment désert le reste du temps, les maisons étant revendues au fur et à mesure comme résidences secondaires à des personnes déjà assez âgées ne s’y rendant que l’été accompagnés au mieux de leurs petits-enfants.
Et pour couronner le tout, ses goûts en la matière sont suffisamment tracés dans sa tête pour qu’il ait la moindre chance ici et de façon durable surtout de trouver chaussure à son pied. Il n’espère plus maintenant que dans l’espoir qu’à Bordeaux ou à Aix en Provence, là où il doit entrer en fac dès qu’il aura reçu son affectation ce ne sera plus aussi problématique et qu’il pourra espérer trouver l’âme sœur.
Jean au loin regarde son fils figé devant les grandes tentes qu’il a aidé à monter et ressent toute la tristesse de ce beau jeune homme d’être seul enviant sûrement les personnes qui vont arriver et profiter de cet emplacement liées manifestement par une très grande amitié pour se réunir ainsi si longtemps tous ensemble.
Lui aussi est triste, triste de voir son fils partir en septembre et ne plus l’avoir comme depuis dix-neuf ans toujours près de lui. Son cœur de père se serre quand il pense à cette séparation, son fils est pour lui et sa femme le rayon de soleil de toute une vie et l’éloignement il le sait ne va pas être simple à vivre même s’il sait le voir certains week-ends et les vacances.
Annie sourit quand elle voit son mari partir vers la chambre de Damien avec la bouteille de lait, Frédéric est devenu accro de ces deux magnifiques spécimens de la race féline. En plus les deux siamois le lui rendent bien et ne manquent jamais de venir jouer avec lui ou tout simplement lui quémander des caresses.
Damien voit arriver son père et peste intérieurement de son manque d’intimité depuis qu’il a pris l’habitude de s’occuper le matin de « Tic » et « Tac ».
- P’pa !! Tu pourrais frapper avant d’entrer.
- Hein !! Ah oui excuse-moi !! Minou !! Minou !! Minou !! Ou ils sont les gentils minous ?
- (Damien en riant) T’as quel âge p’pa ? Hi ! Hi !
- (Frédéric déçu de ne pas les voir) Ils ne sont pas là ?
- Non !! Ils m’ont réclamé la porte tout à l’heure, sans doute pour chasser ou pour faire leurs besoins.
- Ah ok (Il se dirige vers leurs gamelles et y verse un peu de lait dans chaque) On ne peut pas dire qu’ils nous coûtent cher ses deux-là, juste un peu de lait le matin et de l’eau le reste du temps.
- Tu sais bien que Florian nous a expliqué qu’ils étaient habitués à se nourrir tout seul et qu’il n’y avait pas besoin de litière pour les mêmes raisons.
- C’est vrai !! Au fait ? Il vient vous chercher quand Julien ?
- De très bonne heure demain matin, tu sais que nous nous sommes donné rendez-vous aux environs de seize heures devant l’entrée du camping.
- Dis « Dami » ? Tu ne pourrais pas oublier de prendre les chats ?
- P’pa !!! C’est quoi cette histoire ? Tu sais bien que « Flo » les attend ?
- Oui mais je vais m’ennuyer si longtemps sans eux moi !!!
***
Denis regarde son fils terminer de préparer sa valise, il est content pour lui de savoir qu’il s’est enfin fait des amis avec qui il a envie de bouger et de sortir. C’est la première fois à vingt ans qu’il fait quelque chose sans eux et Denis comme Simone sa femme sont reconnaissants à Florian de l’avoir extirpé de cette solitude où il vivait jusque-là les trois quarts du temps.
Julien ferme son bagage le prend par la poignée et en passant devant son père qui l’observe depuis un moment va le mettre dans le coffre de la « 307 », il reste assez de place pour les affaires de Damien et Aurélien et il doit encore passer les chercher avant le soir pour être quitte demain matin quand ils partiront de bonne heure.
Une fois revenu dans sa chambre, il s’assoit sur son lit et repense aux derniers mois depuis qu’il a fait connaissance avec ses nouveaux amis. Sébastien est celui qui a fait que cette rencontre soit devenue possible et il lui en est redevable, mais sa préférence va quand même vers les Viala même s’ils sont plus jeunes que lui (Il sourit) surtout « Dami », Guillaume et « Flo » mais il se sent surtout de forts atomes crochus avec Aurélien envers qui il ressent une forte amitié malgré ses dix-sept ans seulement.
L’idée de ses vacances qui d’abord lui faisait peur car peu habitué pour ne pas dire pas du tout à s’échapper du cocon familial, le met maintenant dans un réel état d’excitation et il a hâte d’être déjà à demain pour retrouver toute la bande plus ceux qu’il ne connaît encore pas.
***
Maxime Julien et Émilie quittent à l’instant leurs services, ils ont obtenu exceptionnellement cinq semaines de congé grâce à Florian qui a intercédé en leurs faveurs auprès du directeur qui ne peut décidément rien lui refuser.
- (Julien) Donc nous sommes d’accord ? C’est toi « Max » qui prend ta caisse et qui passe nous prendre à l’aube demain matin ?
- (Maxime en riant) Oui ma « Tite » poule t’inquiète je ne vais pas t’oublier.
- (Julien faisant le gars outré) Hé gamin !! Déjà au vu de mon âge par rapport au tien tu me dois le respect, c’est bien compris ? Alors plus de « Tite » poule !! Non mais !! J’aurais l’air de quoi devant les autres moi !!
- (Émilie en riant) Oui mon « tit » lapin, c’est compris et toi « Juju » ne le fait pas exprès hein ? Parce que je ne veux pas qu’il se vexe devant les autres notre « tit » lapin d’amour.
Julien en soufflant très fort sachant bien que contre eux deux il ne fait pas le poids décide de ne pas répondre afin d’étouffer dans l’œuf ce qu’il sent déjà comme une conspiration tacite entre ses deux collègues et amis.
- (Julien) « Milie » tu ne nous as toujours pas dit s’il vient Greg ?
- (Émilie) Il vient oui mais il ne sera en congé que la semaine prochaine alors il nous rejoindra là-bas, tu sais bien qu’il a déjà eu de la chance d’avoir des repos d’accorder en juillet. D’habitude c’est réservé à ceux qui ont des enfants.
Maxime sourit car il aime bien Grégory qu’il connaît relativement bien ayant souvent à faire avec lui lors des permanences aux urgences, celui-ci étant pompier et conduisant souvent le véhicule ambulance. C’est d’ailleurs comme ça qu’ils se sont connus avec Émilie.
1ere ANNEE vacances d’été : (8 /15) (Dune du Pilat)
La camionnette arrive tôt ce matin-là devant « le camping de la dune » chargée jusqu’aux essieux, le coupé Mercedes la suivant avec à l’intérieur Philippe Michel et Maryse. Deux amis de Philippe conduisent le Jumper Citroën et sont venus amener le matériel et aider à le monter afin que tout soit prêt quand les jeunes débarqueront en milieu d’après-midi avec un long voyage dans les pattes.
Jean le gérant arrive au pas de course pour leur ouvrir la barrière suivit par un jeune homme en jogging qui frappe aux carreaux de la Mercedes pour pouvoir leur parler. Philippe ouvre la vitre et observe amusé le jeune garçon qui doit être de l’âge d’Aurélien ou à peine plus âgé mais qui ressemble tant à un autre.
- Oui jeune homme ?
- Bonjour Messieurs Dame je suis Raphaël et mon père m’a demandé de vous montrer le chemin jusqu’à l’emplacement que vous avez réservé.
- Merci mon garçon, nous te suivons.
- Entendu, juste le temps de prendre ma bécane
Il fonce direction l’accueil où il enfourche un vélo et à fond les gamelles il les mène quelques centaines de mètres plus loin sur une place touchant au pied de la dune. Il attend que les adultes descendent des voitures puis les rejoint afin de leur montrer les limites de l’emplacement.
- Bon !! Ça part d’ici (Il montre le chemin) jusqu’aux deux oliviers là-bas, j’espère que ce sera suffisant ?
- (Philippe jauge la partie que leur a montrée le jeune garçon et hoche de la tête satisfait) C’est très bien, je pense que ça devrait aller merci.
- (Raphaël) Je peux rester pour vous aider si vous voulez, ça ne me dérange pas vous savez !! Et puis j’ai l’habitude du montage des tentes.
- (Michel conquit par le visage souriant du garçon) Avec plaisir, je ne doute pas un instant que tu nous sois d’un grand secours.
Et il ne s’était pas trompé eu jugeant le jeune homme car son expérience fut fort utile lors du montage des trois immenses tentes kaki qu’ils mirent en place ce matin-là. Deux d’entre elles le long de la dune pour le couchage et la troisième en vis-à-vis pour la journée ou la soirée quand ils voudront être ensemble à faire des jeux ou casser la croûte.
Ils mirent en place les rideaux de séparation dans les toiles réservées aux chambres de façon à créer des pièces
Trois de chaque côté d’un petit couloir, laissant ainsi douze possibilités de couchages au total des deux toiles.
Dans l’autre tente ils mettent toute une ligne de tables pliables en bois avec des bancs pliables et en bois également de chaque côté ainsi qu’une espèce d’étagère que Philippe sort du coffre de la Mercedes avec deux micro-ondes et un paquet de rallonges et de prises multiples.
Il est presque treize heures quand ils terminent enfin de tout mettre en place et la faim commençant à les tenailler, ils se dirigent tous vers le restaurant où une table a été réservée pour eux.
- (Michel) Tu restes manger avec nous Raphaël ?
- (Raphaël surpris) Je ne voudrais pas vous déranger.
- (Maryse en lui prenant le bras) Allons mon garçon si nous te le proposons c’est que tu ne nous déranges pas bien au contraire.
- (Raphaël content) Alors c’est entendu, je vais prévenir mon père et ramener des couverts supplémentaires.
- (Philippe) Ce n’est pas la peine, c’était déjà prévu et ton père est au courant depuis ce matin.
- (Jean justement arrive avec un plateau d’entrées) Aller à table tout le monde !!
Un repas tout simple mais qui les satisfait tous autant qu’ils sont, Michel ne peut s’empêcher de détailler le petit Raphaël qui décidément lui plaît beaucoup. En plus d’être un garçon manifestement serviable et pas faignant, il ressemble beaucoup à son petit-fils en plus âgé avec ses cheveux roux en brosse et ses taches de rousseurs qui parsèment un joli visage toute en rondeur. Bien sûr la différence d’âge fait qu’il est un peu plus grand, trapu et plus mature que Florian mais cela donne une idée au vieil homme de comment sera son petit-fils d’ici un an.
Philippe s’est bien sûr rendu compte tout de suite de l’intérêt de son ami pour le jeune homme et en a aussi compris le pourquoi, ayant également remarqué le courage la gentillesse ainsi que la ressemblance qu’ont les deux garçons. Il se dit que cela ne l’étonnerait pas plus que ça si le jeune Raphaël apparaissait un de ses jours à Aix et soit compté parmi les amis de son « filleul ».
Voulant prendre de l’avance, il cherche alors à en savoir un peu plus sur lui et en bon spécialiste se faire une opinion un peu plus formelle de ce qu’il est derrière cette apparence sympathique.
- Dis-moi Raphaël ? Tu travailles ici avec ton père ?
- Juste pendant l’été monsieur.
- Tu peux m’appeler Philippe tu sais, c’est pour te faire un peu d’argent que tu aides ton père donc je présume que tu vas suivre des études ?
- Je ne demande rien à mon père vous savez, si je l’aide c’est surtout parce que j’aime beaucoup être avec lui. Quant aux études oui, je rentre en fac à la prochaine rentrée.
- Tu as déjà choisi un métier ?
- Bien sûr, j’aimerais être vétérinaire.
- (Philippe) Tiens donc !! Et pourquoi pas médecin ?
- (Raphaël avec un grand sourire) Parce que j’aime trop les animaux c’est pour ça et puis je ne pense pas avoir le niveau suffisant pour faire médecine, déjà que j'ai redoublé ma terminale.
- (Maryse qui suit depuis le début la conversation) Eh bien tu ne seras pas dépaysé avec mon petit-fils et ses amis car ils sont quasiment tous pour la plupart dans le domaine de la santé.
- (Raphaël surpris) Ah oui ? Votre petit fils fait médecine ?
- (Michel amusé) Oui, c’était son rêve depuis tout petit et il est très doué pour ça
- (Raphaël en soupirant) Comme j’aimerais lui ressembler.
Le fou rire que déclenchent ses paroles le surprend au plus haut point ne connaissant pas encore celui à qui il aimerait ressembler et à qui il ressemble déjà beaucoup.
1ere ANNEE vacances d’été : (9 /15) (Dune du Pilat)
La Ford Escort avec un grand « A » rouge collé à la vitre arrière roule tranquillement sur l’autoroute conduite par Éric tout fier d’avoir passé son permis de conduire une semaine plus tôt et de pouvoir ainsi emmener ses amis et leur éviter à tous de prendre le train avec le chargement qu’ils avaient prévu d’emporter.
Chloé sur le siège passager et Mathis et Léa à l’arrière chacun transportant sur les genoux ce qui ne tenait plus ni dans le coffre ni sur la galerie.
La 307 arrive aux alentours d’Avignon avec Aurélien à côté de Julien et Damien à l’arrière côté conducteur, « Tic » et « Tac » dormant comme des loirs près de lui côté passager. Leur coffre à eux aussi est plein de tout ce qu’ils ont pu trouver d’utile pour leur séjour.
La Clio a déjà passé Avignon et est déjà en direction de Bordeaux avec à son bord Carole la conductrice avec à ses côtés une énorme valise car Sébastien et Sylvain ont voulu à tout prix rester l’un près de l’autre pour pouvoir se câliner si l’envie leur en prenait.
La Golf trois de Maxime est elle aussi aux portes d’Avignon avec Émilie près de lui et Julien derrière. La place inoccupée est prise par une montagne de duvets qu’ils avaient promis d’emporter lors du débriefing qu’ils ont eu avec Florian le mois précédent.
Les six garçons partis d’Orléans sont dans le car qui va les déposer à quelques kilomètres du Camping, il est convenu avec les deux premiers qui arrivent de venir les y chercher. Normalement ils ne devraient pas attendre très longtemps car l’arrivée du car est prévue pour seize heures quinze, heure approximative qu’ils se sont donnée pour rendez-vous.
La Teste-de-Buch où s’arrête le car n’est en effet pas très éloignée du camping et il ne leur faudra guère de temps pour venir les y chercher.
Une fois tous réunis, les quatre voitures, cinq même avec celle de Grégory quand il sera là devraient être suffisantes au cas où ils voudraient faire des sorties pour visiter la région.
Florian est assoupi la tête posée sur l’épaule de Thomas qui bien sûr est sur le siège à côté du sien, le grand blond regarde défiler le paysage. Si quelqu’un le voyait avec le sourire béat qu’il a depuis tout le trajet et lui posait le départ et lui poserait la question de savoir ce qui le rend ainsi, il ne pourrait que répondre que c’est la vie qui lui apporte tout ce dont il rêve depuis toujours.
Aléxie et Marc sont main dans la main au fond du bus et apprécient ce long moment de tête à tête pour profiter l’un de l’autre sans que rien ni personne ne vienne troubler leur couple.
Guillaume et Flavien juste derrière eux tapent la discute comme des vieilles pies depuis plus d’une heure, heureux qu’ils sont de retrouver chacun leur petite amie et de pouvoir passer tout ce temps avec elle.
***
Ils rient aussi en se rappelant de la tête de « Ludo » au repas du soir quand Florian a vu le couscoussier et qu’il s’est précipité dessus puis en sortant un os de poulet trop cuit s’est écrié d’une voix paniquée.
- Marc !!!! Oh non !!!!
Le petit garçon s’est alors écroulé littéralement de rire en suffoquant presque entraînant toute la maisonnée dans le fou rire.
Ensuite quand Marc est entré sans rien comprendre à part que Florian avait l’air de l’appeler, puis quand il le voit tenant toujours son os de poulet et qu’il lui demande sans comprendre.
- Eh bien oui quoi !!! Tu me cherchais ?
Et que Florian d’un air surpris remet le nez dans la gamelle puis regarde Ludovic d’un air horrifié.
- C’est qui alors ?
Que le petit bout de chou repart en live et en tombe par terre n’arrivant plus à contrôler ses jambes.
***
Raphaël jette un dernier coup d’œil sur les tentes pour voir si rien ne manque, il est curieux de voir arriver toute cette bande d’amis. C’est la première fois depuis qu’il aide son père l’été qu’il voit un tel groupe venir passer leurs vacances ici et aussi longtemps, il ne doute pas un instant qu’il aura encore l’occasion d’avoir le cœur serré à leur départ comme chaque année quand il s’attache à quelques personnes et que l’heure de les quitter à sonner.
Ce qui lui manque c’est quelqu’un qui fasse battre son cœur, non pas juste pour une semaine ou deux mais pour faire sa vie avec et il sourit tristement en se disant que ce n’est pas gagné d’avance vu qu’il ne rencontre que des personnes éphémères qui ne pensent qu’à profiter de lui pendant la période estivale ce que bien sûr il s’est toujours refusé d’accepter, se gardant pour la bonne personne.
De plus le petit village où il vit est quasiment désert le reste du temps, les maisons étant revendues au fur et à mesure comme résidences secondaires à des personnes déjà assez âgées ne s’y rendant que l’été accompagnés au mieux de leurs petits-enfants.
Et pour couronner le tout, ses goûts en la matière sont suffisamment tracés dans sa tête pour qu’il ait la moindre chance ici et de façon durable surtout de trouver chaussure à son pied. Il n’espère plus maintenant que dans l’espoir qu’à Bordeaux ou à Aix en Provence, là où il doit entrer en fac dès qu’il aura reçu son affectation ce ne sera plus aussi problématique et qu’il pourra espérer trouver l’âme sœur.
Jean au loin regarde son fils figé devant les grandes tentes qu’il a aidé à monter et ressent toute la tristesse de ce beau jeune homme d’être seul enviant sûrement les personnes qui vont arriver et profiter de cet emplacement liées manifestement par une très grande amitié pour se réunir ainsi si longtemps tous ensemble.
Lui aussi est triste, triste de voir son fils partir en septembre et ne plus l’avoir comme depuis dix-neuf ans toujours près de lui. Son cœur de père se serre quand il pense à cette séparation, son fils est pour lui et sa femme le rayon de soleil de toute une vie et l’éloignement il le sait ne va pas être simple à vivre même s’il sait le voir certains week-ends et les vacances.
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