07-08-2020, 03:23 PM
1ere ANNEE dernier trimestre : (13/30) (FAC)
L’homme marche fièrement traversant la cour de l’université sans regarder personne, du haut de ses deux mètres il en impose certainement et sachant qu’il fait partie de ceux que nomme avec ironie le doyen une « sommité », il se la pète un maximum devant les étudiants qui le regardent se diriger vers l’hémicycle où il doit y donner un exposé de mathématiques appliquées devant les dernières années et ce jeune homme pour qui on lui a ordonné de venir.
Il n’apprécie pas plus que ça les ordres de sa hiérarchie surtout quand on lui impose comme aujourd’hui de se déplacer aussi loin de chez lui pour soi-disant faire profiter de ses connaissances un gamin aux capacités sûrement surévaluées.
Il est quand même extrêmement flatté il doit le reconnaître quand il s’aperçoit en entrant dans la salle que celle-ci est bondée, croyant que c’est grâce à sa grande réputation de scientifique, alors qu’en fait c’est pour savoir comment Florian va s’y prendre pour que, comme pour les autres avant lui, il reparte la queue entre les jambes en se demandant si sa notoriété est réelle ou juste le fait d’une énorme tromperie.
Le silence se fait pendant lequel quand il prend place sur l’estrade et commence sa première demi-heure de cours en inscrivant au fur et à mesure tout en haut du tableau les algorithmes concernant son exposé. Il est tellement pris dans sa formulation qu’il ne se rend aucunement compte que quasiment la totalité des étudiants ont déjà déconnecté de ce cours beaucoup trop complexe pour eux de la façon dont il est mené.
Aussi quand enfin il se retourne quel n’est pas sa surprise de voir les groupes chuchoter et ricaner sans plus s’occuper de lui. Il toussote et tente de reprendre ses élèves en mains, voyant que rien n’y fait, il commence à s’énerver et hurle.
- Messieurs !!! Mesdemoiselles !!! Allons !!! Faites silence s’il vous plaît !!!
Florian ricane bêtement en voyant ce grand escogriffe tenter par tous les moyens de faire s’intéresser désespérément tous ses jeunes à ses explications soporifiques, car il n’a n’ayant vraiment pas l’aptitude nécessaire pour à l’enseignement. En plus ce qu’il a noté précédemment au tableau aurait pu se résumer plus simplement pour le même résultat et cela pour une meilleure compréhension de tous.
L’homme est maintenant visiblement dépassé par les événements, n’étant pas enseignant de formation mais plutôt spécialisé dans la recherche scientifique, il commence à comprendre la difficulté d’exercer le métier de professeur et essaie de revenir tant bien que mal au but de sa présence ici.
- Vous avez devant vous une formule algorithmique complexe, qui parmi vous pourrait en calculer la valeur finale ? Je précise que j’ai volontairement inclus une fausse donnée erronée qu’il est de votre niveau de rectifier. Allons !!! Y a-t-il des volontaires ?
Un murmure d’expectative dans la salle lui fait comprendre que ce ne sera pas le cas, aussi cherchant du regard le jeune homme qui devait être au début (avant qu’il ne décide malencontreusement à en faire profiter le plus grand nombre) l’objet de sa visite. Ne le trouvant pas, il prend son carnet afin de s’en rappeler le nom.
- Y a-t-il un Florian De Bierne parmi vous ?
Tous les visages se tournent vers un étudiant baraqué qui se voyant l’objet de l’attention générale commence à piquer un fard maison. Sa main faisant de grands gestes de dénigrement dénégation pour indiquer au professeur qu’il n’est pas la personne qu’il recherche, geste qui bien sûr fait rire tout le monde car le gamin aux cheveux hirsutes que tous regardent fait si minus derrière lui que l’homme ne peut pas le voir.
- Alors si ce n’est pas vous où est donc Monsieur De Bierne ?
Florian penche la tête sur le côté pour se dévoiler à ses yeux et lève la main en hurlant pour bien se faire entendre.
- J’suis là M’sieur !!!
Les rires dans la salle commencent à s’amplifier devant la tête que fait le professeur en découvrant celui dont on lui a tant vanté les mérites et qui de par sa dégaine et sa façon de se présenter ressemble plus à un gamin qui se serait trouvé là par hasard.
- Approchez jeune homme !! J’aimerais constater de visu si votre réputation d’élève doué est fondée.
Florian se lève et d’un pas tranquille va rejoindre celui qu’il nomme déjà dans sa tête le grand « échalas », quand il monte sur l’estrade et se retrouve près de l’homme un rire tonitruant envahit la salle. En effet de voir la différence de taille, Florian arrivant à peine à la poitrine du professeur est d’un comique plutôt irrésistible.
- Silence !!! Ce n’est pas un cirque ici !! Alors mon garçon puisque vous êtes censés avoir un niveau supérieur aux autres vous allez sans aucun doute pouvoir reprendre cette formule où je me suis arrêté et aussi en trouver la donnée inexacte ?
- Heu !! Non Monsieur !!
- (Surpris) Comment ça non ? Vous ? Le petit génie !! Vous auriez donc des lacunes en mathématiques ?
- C’est pas ça M’sieur !!
- Et c’est quoi alors ?
- (Je prends une craie et je commence à sauter en l’air) C’est écrit trop haut !!!
1ere ANNEE dernier trimestre : (14/30) (FAC)
L’énorme éclat de rire qui fait suite à ses paroles s’entend jusque dans le bureau du doyen, qui lève la tête, intrigué par ce remue-ménage inhabituel, il se lève et va à la fenêtre constater que toutes les personnes se trouvant à l’extérieur ont la tête tournée vers l’hémicycle et se posent les mêmes questions que lui.
Beaucoup commencent à courir vers celui-ci afin d’assouvir leurs curiosités, curiosité partagée d’ailleurs par Alain qui sort de son bureau tout autant intrigué que ceux de l’extérieur et se dirige d’un bon pas vers la salle. Une fois sur place il remarque aussitôt la pièce pleine à craquer où essaient encore d’y entrer un bon nombre d’étudiants et de professeurs alertés eux aussi par ce déchaînement d’hilarité.
Comme tous il assiste alors à une scène qui lui amène inexorablement le sourire aux lèvres, Florian pour atteindre le haut du tableau est monté sur un escabeau laisser là par la maintenance et corrige puis termine un problème d’algorithmes mathématiques en développant à voix haute sa façon de faire pour que ceux qui suivent le cours puissent prendre des notes.
Pour ce faire il est obligé de descendre plusieurs fois pour déplacer l’escabeau et c’est à chaque remontée quand il tortille des fesses que l’explosion de rires reprend de plus belle. Une fois qu’il a terminé et que le résultat final inscrit en gros apparaît aux yeux de tous, il se plante devant le professeur la tête levée vers lui et d’une voix où perce une certaine moquerie lui dit :
- Voilà monsieur, la prochaine fois vous pourriez écrire encore plus haut ? J’ai jamais fait de dirigeable ça m’aurait donné l’occasion !! (J’attends que les rires se calment) J’aurais quand même une question si ça ne vous dérange pas ?
Un silence s’abat alors dans la salle, Alain entend à ce moment-là un étudiant dire à un autre :
- Nous y voilà !! Il va encore lui faire bouffer son diplôme comme aux autres à celui-là.
Alain sourit car il a entendu parler des revers que se prenaient les si distinguées « sommités » dès qu’ils titillaient d’un peu trop près l’intelligence du gamin voulant ainsi lui démontrer leurs niveaux supérieurs à la sienne.
Le grand escogriffe toise de haut le jeune rouquin qui malgré tout vient de résoudre en quelques minutes, et ça sans préparation, un problème où lui a planché des heures pour ne pas dire plus afin d’en venir à bout.
- Bien sûr je vous écoute ? Si je suis venu ici c’est pour tenter de vous faire acquérir quelques bribes de mon savoir.
- Pourquoi avez-vous compliqué à ce point cette formule alors qu’il aurait suffi d’utiliser une méthode de compression algorithmique des données de façon à poser le problème en quelques calculs de base qui n’auraient pas eu besoin d’utiliser la moitié du tableau pour en arriver au même résultat.
- Plus simple, vous dites ? Vous vous moquez de moi jeune homme !! Cette méthode dont j’avoue avoir été surpris de vous en avoir vu donner le résultat exact. Cette méthode disais-je est la plus simple et la plus efficace pour en obtenir la solution.
- Si vous le dites monsieur, mais moi j’affirme le contraire et je suis prêt à vous le démontrer. Cela ne me prendra qu’une minute.
- Impossible !! Mais puisque vous insistez allez-y !! Vautrez-vous lamentablement devant vos camarades.
Florian, sans se démonter, reprend une craie neuve et en reprenant les données de base du calcul démontre en un temps record qu’une méthode plus simple pour arriver au même résultat est possible. En un peu plus d’une minute et en une seule ligne du tableau, tout en bas duquel il inscrit d’une main sûre le cheminement de sa pensée jusqu’au résultat final qu’il entoure d’un grand cercle avant de reposer la craie et de se retourner vers l’homme qui commence à perdre de sa superbe en se rendant compte que le garçon vient de lui démontrer en très peu de temps une autre méthode de calcul qui maintenant qu’elle est inscrite noir sur blanc devant ses yeux lui paraît si « simple » et « évidente ».
Il tient à vérifier de plus près que toutes les formules sont exactes et pour cela il doit se pencher presque à l’équerre et découvre ainsi devant l'immense majorité des personnes présentes une bonne partie de ses fesses malingres, blanches et poilues.
Florian le constatant également se place derrière lui et fait mine d’y approcher son visage en reniflant dans tous les sens semblant chercher quelque chose de bien particulier puis se relève vivement d’un air dégoûté en se pinçant le nez avec deux doigts.
L’énorme rire qui s’échappe alors de toutes les personnes ayant vu son geste est si fort qu’il en fait sursauter l’homme toujours penché qui du coup se cogne la tête au tableau déclenchant cette fois-ci un hurlement d’hilarité générale que même Alain les yeux remplis de larmes ne peut juguler.
Le Doyen regarde fièrement le jeune garçon paraissant si frêle dans cette immense salle, il s’essuie les yeux du revers de sa manche et en riant toujours nerveusement de sa dernière pitrerie retourne à son bureau en se disant que décidément l’administration devrait revoir rapidement sa copie sur les « sommités » qu’ils envoient à ce garçon si brillant.
1ere ANNEE dernier trimestre : (15/30) (FAC quelque temps plus tard)
Toute la bande est réunie comme d’habitude pendant le repas de midi à la cantine, chacun racontant sa matinée en essayant d’avaler ce qui était noté de façon appétissante « aiguillette de poulet et sa ratatouille maison » et se trouvant être une fois dans l’assiette une mélasse de légumes trop cuits assortie d’un blanc de volaille insipide.
Julien vient juste d’arriver et cherche des yeux une place pour s'asseoir, il passe devant la table où se trouve le groupe d’amis toujours souriants quand il croise le regard de Sébastien qui le reconnaissant lui sourit gentiment.
- Salut Julien !! Tu veux te joindre à nous ? Allez viens !! On ne mord pas.
La joie du garçon doit se lire sur son visage car un énorme sourire apparaît sur celui des quatre autres personnes formant le groupe.
- Heu !! Bonjour « Séb » !! Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas ?
- (Carole) Pas de soucis, tu peux te joindre à nous si tu es prêt à supporter nos bêtises.
- (Marc une fois le jeune homme assis) Salut !! Moi c’est Marc !! Le grand costaud c’est Flavien et voici Carole la jumelle de « Séb » que je ne te le présente pas car apparemment vous vous connaissez et le petit comique là c’est « Flo » mais bon !! Lui, tu en as certainement déjà entendu parler.
- (En souriant au petit rouquin à la bouille d’enfer) Oui en effet !! Enchanter, moi c’est Julien mais vous pouvez m’appeler « Ju ».
Commence alors une conversation des plus sympathique pour le garçon qui s’intègre très vite et se décoince rapidement se demandant pourquoi il a attendu aussi longtemps pour se décider à s’approcher d’eux, sans doute à cause du fait que ce ne soit que des premières années et surtout à cause du petit rouquin qui fait la une de l’établissement depuis le début de l’année.
Sébastien raconte à ses amis comment ils se sont rencontrés à la piscine pendant les dernières vacances, ne précisant pas bien sûr la raison principale qui les a fait lui et Sylvain se lever de leurs coins pour venir lui parler. Marc comme Florian ne peuvent s’empêcher d’apprécier le physique avantageux du garçon et se l’imaginent bien en maillot de bain à la piscine.
- (Marc) Tu n’as pas peur de te faire charrier par tes potes d’être avec des premières années ?
- (Julien) Je ne pense pas non !! Je dirais même le contraire.
- (Carole) Ah oui !! (Elle voit son regard se porter sur Florian) Ah !! Je comprends !! Vu comme ça je dirais même qu’ils risquent de t’envier
Julien en se retournant et constatant qu’en effet ses amis le regardent tous une lueur à la fois envieuse et respectueuse du fait que lui a osé ce qu’eux ont toujours rêvé de faire, s’inviter à la table de Florian.
- (Julien) On dirait bien oui !! Au fait « Flo » ? Tu sais que chez moi tu es un des principaux sujets de discussion à table ?
- (Amusé) Tu dois saouler tes parents non ?
- (Julien souriant) En fait c’est surtout mon père qui parle beaucoup de toi, moi je ne peux raconter que ce que j’entends par ouï-dire.
- (Étonné) Ton père ?
- (Julien se tapant le front) Ah oui c’est vrai !! J’ai oublié de me présenter complètement, je m’appelle Julien Malvile.
- (Je percute tout de suite) T’es le fils à Denis ? Non !! Décidément le monde est petit. Il ne m’avait pas dit qu’il avait un fils en fac le cachottier, alors comme ça, vous parlez de moi ?
- (Julien) Pour être plus exact je dirais parlions car depuis quelque temps mon père ne dit plus grand-chose et quand nous essayons me mère et moi d’en savoir un peu plus, il détourne systématiquement la conversation. Je me demande bien pourquoi ?
- (Flavien qui s’en doute un peu) Tu sais dans les hôpitaux il y a la loi du silence et trop en dire même à ses proches peut être préjudiciable.
- (Julien) Ouaih !! Si tu le dis !! Mais quand même je ne comprends pas tout car Florian ne fait que regarder non ?
Il voit alors cinq paires d’yeux regarder le plafond, l’air innocent qu’ils se donnent fait exactement l’effet contraire que celui escompter. Du coup Julien se demande s’il n’y a pas anguille sous roche et comprenant qu’il n’est pas au fait des secrets qu’ils ont apparemment ensemble, se lève pour ne pas les gêner plus longtemps en leur imposant sa présence.
- (Julien tristement) Excusez-moi d’avoir été si curieux, je vais vous laisser maintenant. Sans rancune j’espère ?
- (Je le regarde surpris) Hé !! Tu nous fais quoi là !! Tu veux bien te rasseoir s’il te plaît et arrêter ton cinéma.
- (Julien étonné) Mais !!
L’homme marche fièrement traversant la cour de l’université sans regarder personne, du haut de ses deux mètres il en impose certainement et sachant qu’il fait partie de ceux que nomme avec ironie le doyen une « sommité », il se la pète un maximum devant les étudiants qui le regardent se diriger vers l’hémicycle où il doit y donner un exposé de mathématiques appliquées devant les dernières années et ce jeune homme pour qui on lui a ordonné de venir.
Il n’apprécie pas plus que ça les ordres de sa hiérarchie surtout quand on lui impose comme aujourd’hui de se déplacer aussi loin de chez lui pour soi-disant faire profiter de ses connaissances un gamin aux capacités sûrement surévaluées.
Il est quand même extrêmement flatté il doit le reconnaître quand il s’aperçoit en entrant dans la salle que celle-ci est bondée, croyant que c’est grâce à sa grande réputation de scientifique, alors qu’en fait c’est pour savoir comment Florian va s’y prendre pour que, comme pour les autres avant lui, il reparte la queue entre les jambes en se demandant si sa notoriété est réelle ou juste le fait d’une énorme tromperie.
Le silence se fait pendant lequel quand il prend place sur l’estrade et commence sa première demi-heure de cours en inscrivant au fur et à mesure tout en haut du tableau les algorithmes concernant son exposé. Il est tellement pris dans sa formulation qu’il ne se rend aucunement compte que quasiment la totalité des étudiants ont déjà déconnecté de ce cours beaucoup trop complexe pour eux de la façon dont il est mené.
Aussi quand enfin il se retourne quel n’est pas sa surprise de voir les groupes chuchoter et ricaner sans plus s’occuper de lui. Il toussote et tente de reprendre ses élèves en mains, voyant que rien n’y fait, il commence à s’énerver et hurle.
- Messieurs !!! Mesdemoiselles !!! Allons !!! Faites silence s’il vous plaît !!!
Florian ricane bêtement en voyant ce grand escogriffe tenter par tous les moyens de faire s’intéresser désespérément tous ses jeunes à ses explications soporifiques, car il n’a n’ayant vraiment pas l’aptitude nécessaire pour à l’enseignement. En plus ce qu’il a noté précédemment au tableau aurait pu se résumer plus simplement pour le même résultat et cela pour une meilleure compréhension de tous.
L’homme est maintenant visiblement dépassé par les événements, n’étant pas enseignant de formation mais plutôt spécialisé dans la recherche scientifique, il commence à comprendre la difficulté d’exercer le métier de professeur et essaie de revenir tant bien que mal au but de sa présence ici.
- Vous avez devant vous une formule algorithmique complexe, qui parmi vous pourrait en calculer la valeur finale ? Je précise que j’ai volontairement inclus une fausse donnée erronée qu’il est de votre niveau de rectifier. Allons !!! Y a-t-il des volontaires ?
Un murmure d’expectative dans la salle lui fait comprendre que ce ne sera pas le cas, aussi cherchant du regard le jeune homme qui devait être au début (avant qu’il ne décide malencontreusement à en faire profiter le plus grand nombre) l’objet de sa visite. Ne le trouvant pas, il prend son carnet afin de s’en rappeler le nom.
- Y a-t-il un Florian De Bierne parmi vous ?
Tous les visages se tournent vers un étudiant baraqué qui se voyant l’objet de l’attention générale commence à piquer un fard maison. Sa main faisant de grands gestes de dénigrement dénégation pour indiquer au professeur qu’il n’est pas la personne qu’il recherche, geste qui bien sûr fait rire tout le monde car le gamin aux cheveux hirsutes que tous regardent fait si minus derrière lui que l’homme ne peut pas le voir.
- Alors si ce n’est pas vous où est donc Monsieur De Bierne ?
Florian penche la tête sur le côté pour se dévoiler à ses yeux et lève la main en hurlant pour bien se faire entendre.
- J’suis là M’sieur !!!
Les rires dans la salle commencent à s’amplifier devant la tête que fait le professeur en découvrant celui dont on lui a tant vanté les mérites et qui de par sa dégaine et sa façon de se présenter ressemble plus à un gamin qui se serait trouvé là par hasard.
- Approchez jeune homme !! J’aimerais constater de visu si votre réputation d’élève doué est fondée.
Florian se lève et d’un pas tranquille va rejoindre celui qu’il nomme déjà dans sa tête le grand « échalas », quand il monte sur l’estrade et se retrouve près de l’homme un rire tonitruant envahit la salle. En effet de voir la différence de taille, Florian arrivant à peine à la poitrine du professeur est d’un comique plutôt irrésistible.
- Silence !!! Ce n’est pas un cirque ici !! Alors mon garçon puisque vous êtes censés avoir un niveau supérieur aux autres vous allez sans aucun doute pouvoir reprendre cette formule où je me suis arrêté et aussi en trouver la donnée inexacte ?
- Heu !! Non Monsieur !!
- (Surpris) Comment ça non ? Vous ? Le petit génie !! Vous auriez donc des lacunes en mathématiques ?
- C’est pas ça M’sieur !!
- Et c’est quoi alors ?
- (Je prends une craie et je commence à sauter en l’air) C’est écrit trop haut !!!
1ere ANNEE dernier trimestre : (14/30) (FAC)
L’énorme éclat de rire qui fait suite à ses paroles s’entend jusque dans le bureau du doyen, qui lève la tête, intrigué par ce remue-ménage inhabituel, il se lève et va à la fenêtre constater que toutes les personnes se trouvant à l’extérieur ont la tête tournée vers l’hémicycle et se posent les mêmes questions que lui.
Beaucoup commencent à courir vers celui-ci afin d’assouvir leurs curiosités, curiosité partagée d’ailleurs par Alain qui sort de son bureau tout autant intrigué que ceux de l’extérieur et se dirige d’un bon pas vers la salle. Une fois sur place il remarque aussitôt la pièce pleine à craquer où essaient encore d’y entrer un bon nombre d’étudiants et de professeurs alertés eux aussi par ce déchaînement d’hilarité.
Comme tous il assiste alors à une scène qui lui amène inexorablement le sourire aux lèvres, Florian pour atteindre le haut du tableau est monté sur un escabeau laisser là par la maintenance et corrige puis termine un problème d’algorithmes mathématiques en développant à voix haute sa façon de faire pour que ceux qui suivent le cours puissent prendre des notes.
Pour ce faire il est obligé de descendre plusieurs fois pour déplacer l’escabeau et c’est à chaque remontée quand il tortille des fesses que l’explosion de rires reprend de plus belle. Une fois qu’il a terminé et que le résultat final inscrit en gros apparaît aux yeux de tous, il se plante devant le professeur la tête levée vers lui et d’une voix où perce une certaine moquerie lui dit :
- Voilà monsieur, la prochaine fois vous pourriez écrire encore plus haut ? J’ai jamais fait de dirigeable ça m’aurait donné l’occasion !! (J’attends que les rires se calment) J’aurais quand même une question si ça ne vous dérange pas ?
Un silence s’abat alors dans la salle, Alain entend à ce moment-là un étudiant dire à un autre :
- Nous y voilà !! Il va encore lui faire bouffer son diplôme comme aux autres à celui-là.
Alain sourit car il a entendu parler des revers que se prenaient les si distinguées « sommités » dès qu’ils titillaient d’un peu trop près l’intelligence du gamin voulant ainsi lui démontrer leurs niveaux supérieurs à la sienne.
Le grand escogriffe toise de haut le jeune rouquin qui malgré tout vient de résoudre en quelques minutes, et ça sans préparation, un problème où lui a planché des heures pour ne pas dire plus afin d’en venir à bout.
- Bien sûr je vous écoute ? Si je suis venu ici c’est pour tenter de vous faire acquérir quelques bribes de mon savoir.
- Pourquoi avez-vous compliqué à ce point cette formule alors qu’il aurait suffi d’utiliser une méthode de compression algorithmique des données de façon à poser le problème en quelques calculs de base qui n’auraient pas eu besoin d’utiliser la moitié du tableau pour en arriver au même résultat.
- Plus simple, vous dites ? Vous vous moquez de moi jeune homme !! Cette méthode dont j’avoue avoir été surpris de vous en avoir vu donner le résultat exact. Cette méthode disais-je est la plus simple et la plus efficace pour en obtenir la solution.
- Si vous le dites monsieur, mais moi j’affirme le contraire et je suis prêt à vous le démontrer. Cela ne me prendra qu’une minute.
- Impossible !! Mais puisque vous insistez allez-y !! Vautrez-vous lamentablement devant vos camarades.
Florian, sans se démonter, reprend une craie neuve et en reprenant les données de base du calcul démontre en un temps record qu’une méthode plus simple pour arriver au même résultat est possible. En un peu plus d’une minute et en une seule ligne du tableau, tout en bas duquel il inscrit d’une main sûre le cheminement de sa pensée jusqu’au résultat final qu’il entoure d’un grand cercle avant de reposer la craie et de se retourner vers l’homme qui commence à perdre de sa superbe en se rendant compte que le garçon vient de lui démontrer en très peu de temps une autre méthode de calcul qui maintenant qu’elle est inscrite noir sur blanc devant ses yeux lui paraît si « simple » et « évidente ».
Il tient à vérifier de plus près que toutes les formules sont exactes et pour cela il doit se pencher presque à l’équerre et découvre ainsi devant l'immense majorité des personnes présentes une bonne partie de ses fesses malingres, blanches et poilues.
Florian le constatant également se place derrière lui et fait mine d’y approcher son visage en reniflant dans tous les sens semblant chercher quelque chose de bien particulier puis se relève vivement d’un air dégoûté en se pinçant le nez avec deux doigts.
L’énorme rire qui s’échappe alors de toutes les personnes ayant vu son geste est si fort qu’il en fait sursauter l’homme toujours penché qui du coup se cogne la tête au tableau déclenchant cette fois-ci un hurlement d’hilarité générale que même Alain les yeux remplis de larmes ne peut juguler.
Le Doyen regarde fièrement le jeune garçon paraissant si frêle dans cette immense salle, il s’essuie les yeux du revers de sa manche et en riant toujours nerveusement de sa dernière pitrerie retourne à son bureau en se disant que décidément l’administration devrait revoir rapidement sa copie sur les « sommités » qu’ils envoient à ce garçon si brillant.
1ere ANNEE dernier trimestre : (15/30) (FAC quelque temps plus tard)
Toute la bande est réunie comme d’habitude pendant le repas de midi à la cantine, chacun racontant sa matinée en essayant d’avaler ce qui était noté de façon appétissante « aiguillette de poulet et sa ratatouille maison » et se trouvant être une fois dans l’assiette une mélasse de légumes trop cuits assortie d’un blanc de volaille insipide.
Julien vient juste d’arriver et cherche des yeux une place pour s'asseoir, il passe devant la table où se trouve le groupe d’amis toujours souriants quand il croise le regard de Sébastien qui le reconnaissant lui sourit gentiment.
- Salut Julien !! Tu veux te joindre à nous ? Allez viens !! On ne mord pas.
La joie du garçon doit se lire sur son visage car un énorme sourire apparaît sur celui des quatre autres personnes formant le groupe.
- Heu !! Bonjour « Séb » !! Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas ?
- (Carole) Pas de soucis, tu peux te joindre à nous si tu es prêt à supporter nos bêtises.
- (Marc une fois le jeune homme assis) Salut !! Moi c’est Marc !! Le grand costaud c’est Flavien et voici Carole la jumelle de « Séb » que je ne te le présente pas car apparemment vous vous connaissez et le petit comique là c’est « Flo » mais bon !! Lui, tu en as certainement déjà entendu parler.
- (En souriant au petit rouquin à la bouille d’enfer) Oui en effet !! Enchanter, moi c’est Julien mais vous pouvez m’appeler « Ju ».
Commence alors une conversation des plus sympathique pour le garçon qui s’intègre très vite et se décoince rapidement se demandant pourquoi il a attendu aussi longtemps pour se décider à s’approcher d’eux, sans doute à cause du fait que ce ne soit que des premières années et surtout à cause du petit rouquin qui fait la une de l’établissement depuis le début de l’année.
Sébastien raconte à ses amis comment ils se sont rencontrés à la piscine pendant les dernières vacances, ne précisant pas bien sûr la raison principale qui les a fait lui et Sylvain se lever de leurs coins pour venir lui parler. Marc comme Florian ne peuvent s’empêcher d’apprécier le physique avantageux du garçon et se l’imaginent bien en maillot de bain à la piscine.
- (Marc) Tu n’as pas peur de te faire charrier par tes potes d’être avec des premières années ?
- (Julien) Je ne pense pas non !! Je dirais même le contraire.
- (Carole) Ah oui !! (Elle voit son regard se porter sur Florian) Ah !! Je comprends !! Vu comme ça je dirais même qu’ils risquent de t’envier
Julien en se retournant et constatant qu’en effet ses amis le regardent tous une lueur à la fois envieuse et respectueuse du fait que lui a osé ce qu’eux ont toujours rêvé de faire, s’inviter à la table de Florian.
- (Julien) On dirait bien oui !! Au fait « Flo » ? Tu sais que chez moi tu es un des principaux sujets de discussion à table ?
- (Amusé) Tu dois saouler tes parents non ?
- (Julien souriant) En fait c’est surtout mon père qui parle beaucoup de toi, moi je ne peux raconter que ce que j’entends par ouï-dire.
- (Étonné) Ton père ?
- (Julien se tapant le front) Ah oui c’est vrai !! J’ai oublié de me présenter complètement, je m’appelle Julien Malvile.
- (Je percute tout de suite) T’es le fils à Denis ? Non !! Décidément le monde est petit. Il ne m’avait pas dit qu’il avait un fils en fac le cachottier, alors comme ça, vous parlez de moi ?
- (Julien) Pour être plus exact je dirais parlions car depuis quelque temps mon père ne dit plus grand-chose et quand nous essayons me mère et moi d’en savoir un peu plus, il détourne systématiquement la conversation. Je me demande bien pourquoi ?
- (Flavien qui s’en doute un peu) Tu sais dans les hôpitaux il y a la loi du silence et trop en dire même à ses proches peut être préjudiciable.
- (Julien) Ouaih !! Si tu le dis !! Mais quand même je ne comprends pas tout car Florian ne fait que regarder non ?
Il voit alors cinq paires d’yeux regarder le plafond, l’air innocent qu’ils se donnent fait exactement l’effet contraire que celui escompter. Du coup Julien se demande s’il n’y a pas anguille sous roche et comprenant qu’il n’est pas au fait des secrets qu’ils ont apparemment ensemble, se lève pour ne pas les gêner plus longtemps en leur imposant sa présence.
- (Julien tristement) Excusez-moi d’avoir été si curieux, je vais vous laisser maintenant. Sans rancune j’espère ?
- (Je le regarde surpris) Hé !! Tu nous fais quoi là !! Tu veux bien te rasseoir s’il te plaît et arrêter ton cinéma.
- (Julien étonné) Mais !!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li