07-08-2020, 03:11 PM
1ere ANNEE dernier trimestre : (4/ 30) (retour à Reims)
Nous sommes assis deux par deux les uns en face des autres dans le compartiment du train qui nous ramène à la maison, en pleine conversation sur nos projets de vacances.
- (Aurélien) Vivement juillet les gars, j’ai hâte de faire la crêpe sur la plage.
- (Guillaume amusé) Dis plutôt que c’est l’envie d’avoir ta Chloé à côté de toi.
- (Aurélien en lui faisant un clin d’œil) Tu peux parler beau merle.
- (Damien) Il n’y aurait pas une certaine Léa qui t’inspirerait également « Guigui » ?
- (Guillaume en souriant de toutes ses dents) Je pense oui, elle est trop mignonne et puis je crois qu’elle m’aime bien elle aussi
- (Damien un peu triste sur ce coup-là et oubliant complètement que son grand frère est avec eux) J’ai vu oui, c’est sûr qu’elle en pince pour toi aussi. Tu as de la chance parce que moi avec Mathis c’est pas gagné, c’est juste s’il m’adresse la parole pourtant je fais comme tu m’as dit « Flo », j’essaie de faire comme s’il n’existait pas mais c’est trop dur tu sais.
- (Je vois le regard en bille de loto que fait « Aurel » en écoutant son petit frère) Hum !!
- (Damien qui ne comprend pas) En tous cas tu avais raison « Flo », c’est tout le portrait craché de « Thom » à croire qu’ils sont frangins ses deux là. Il est super-craquant et j’ai trop envie qu’on soit ensemble un jour, tu crois que j’ai vraiment une chance ?
- (Je lui fais des gros yeux en donnant des coups de tête vers son frère) Hum !!!
- (Damien comprend enfin et devient tout pâle) Oh non !!! (Il cache son visage dans ses mains et ne dit plus rien)
- (Aurélien regarde son petit frère en souriant, lentement il se lève et s’approche de lui puis d’une voix posée en lui soulevant la tête avec douceur pour le fixer dans les yeux) Alors petit frère ? Tu croyais que je ne m’étais aperçu de rien ? J’ai juste été surpris de la façon dont tu as abordé le sujet tout à l’heure mais ton petit manège avec Mathis n’a échappé à personne ou tout au moins pas à moi, (Il regarde Guillaume et Florian) je suis quand même un peu triste d’avoir été mis sur la touche comme si je n’étais rien pour vous. (Il sort du compartiment et reste debout dans le couloir le nez à la vitre)
- (Je n’aime pas ça du tout, j’aurais et de loin préféré qu’il nous fasse un scandale plutôt que de nous tourner le dos comme ça après juste quelques paroles de reproches) « Dami » !! Va lui parler, ne le laisse pas comme ça, tu vois bien qu’il se sent exclu de notre groupe et je n’aime pas ça du tout.
Damien regarde son frère un moment avant de se décider enfin à aller le rejoindre dans le couloir, il arrive doucement derrière lui et l’enlace puis pose sa tête contre son dos et lui parle tout bas. Cinq bonnes minutes se passent avant qu’il ne se détache de lui et qu’Aurélien se retourne en passant rapidement sa manche sous ses yeux pour y essuyer les larmes qui en coulaient.
Nous nous regardons avec Guillaume le cœur serré comprenant l’état de tristesse que ressent Aurélien par notre faute et quand sans oser nous regarder il revient s’asseoir à sa place, nous lui prenons la main en la lui serrant amicalement.
- (Guillaume la voix rauque) Pardon « Aurel » nous ne voulions pas t’exclure tu sais ? Juste que pour nous c’était des trucs de gosses qui ne t’auraient pas intéressé.
- (Je vois qu’il n’est pas convaincu) Nous essayons de copier sur toi tu sais, pour nous tu es notre modèle alors c’est clair qu’on te cache des trucs pour ne pas passer pour des blaireaux devant toi mais ce n’est sûrement pas dans le but de t’exclure de quoi que ce soit. Bien au contraire.
- (Aurélien relève la tête et nous scrute un moment, voyant nos visages anxieux attendant qu’il parle il finit par nous accorder un sourire timide) C’est vrai ?
- (Je lui rends son sourire) Bien sûr que c’est vrai !!
- (Guillaume en soupirant de soulagement) Alors tu ne nous en veux plus ?
- (Aurélien) Si quand même mais ça devrait passer, promettez-moi de ne plus recommencer et ça devrait aller.
- (Guillaume amusé) Tu veux vraiment participer à tous nos trucs ?
- (Aurélien en souriant) Hé !! Je ne suis pas si vieux que ça non plus alors oui ce serait cool de votre part de ne plus me laisser à la ramasse quand vous êtes ensemble.
- (Damien l’air de rien) Ce soir tu vas nous rejoindre dans la chambre de Guillaume et Florian alors ?
- (Aurélien voit mon sourire) Pourquoi pas mais vous y faites quoi ?
- (Guillaume attendant la réponse de son petit frère) Oui « Dami » comment tu vas lui expliquer ça ? Je suis curieux d’entendre ta version.
- (Damien en riant soulagé de voir que tout baigne à nouveau entre eux) Je vais te dire ça à la méthode Florian !! On se branle tous les soirs ensemble !! Et voilà !! C’est dit.
- (Je vois la tête d’« Aurel » et je ne peux m’empêcher de rire) Faudrait savoir ce que tu veux aussi ? Et puis Damien abuse un peu quand il se met dans le lot, ça ne lui est juste arrivé que quelques fois de participer.
- (Guillaume en se moquant de son plus jeune frère) Tu connaîtras « coquillette man » comme ça.
- (Aurélien amusé mais légèrement choqué quand même) Bon !! Eh bien on verra !! Mais c’est plutôt spécial votre truc non ?
- (Guillaume étonné) Pourquoi ça ne t’arrive jamais de le faire toi ?
- (Aurélien) Si bien sûr mais je le fais dans ma chambre moi
- (Guillaume en me regardant) Nous aussi hein « Flo » ?
- Oui nous aussi c’est comme toi
- (Aurélien amusé) Et l’autre nain ? Il est arrivé comment ?
- (Guillaume en riant) Par le trou de la serrure (Il lui raconte en deux mots) Et je ne serais pas étonné qu’il en est fait autant avec toi.
- (Aurélien voyant Damien rougir jusqu’aux oreilles) Eh bien c’est du propre !!! J’espère que tu t’es bien rincé l’œil ? Le prochain coup si tu vois mal il suffira de gratter à la porte et je me rapprocherais pour que tu puisses mieux te rincer l'œil d’accord ?
- (Damien ne comprenant pas la boutade répond sans réfléchir) D’accord !!! Merci « Aurel »
1ere ANNEE dernier trimestre : (5/ 30) (Chez les Viala)
Annie est au téléphone l’air grave quand Frédéric rentre à la maison, il s’approche d’elle et essaie de suivre la conversation.
- (Annie) Bien sûr dès qu’il rentre je lui demande d’appeler, je vais également en parler avec mon mari qui vient de rentrer et nous vous donnerons des nouvelles au plus vite
- ………………
- Oui j’ai bien noté !! Allons calmez-vous !! Florian ne devrait plus tarder et il rappellera, ne laissez pas vos parents tout seuls ils ont besoin de vous.
- ………………..
- Entendu à tout à l’heure.
Elle raccroche et soupir un grand coup.
- Il ne manquait plus que ça !!
- Qu’est-ce qu’il se passe chérie ?
- Il se passe que c’est la cata !!! Flavien l’ami de Florian vient d’appeler et c’est pas joyeux chez eux c’est le moins qu’on puisse dire. Son petit frère est dans le coma et apparemment il n’a que très peu de chances de s’en sortir, une tumeur au cerveau si j’ai bien tout compris.
- Aïe !!! Tu as le nom de l’hôpital où il est ? Et celui du médecin qui s’occupe de lui ?
- Oui tiens !!! Justement je venais de tout noter !! Tu crois que…..
- On va voir ça !! Si Florian arrive je suis dans mon bureau, j’ai quelques coups de fil à passer.
Frédéric referme la porte de son bureau et va s’asseoir à son fauteuil, il réfléchit quelques minutes puis en soupirant se décide à passer plusieurs coups de fil. Le premier à son patron, le second à Maxime un des infirmiers de l’équipe à Florian pour qu’il prévienne les autres, André son collègue chef du service neurologie et enfin au patron de l’établissement où est hospitalisé le petit garçon.
Rendez-vous est donné pour le lendemain matin au CHU de Reims où l’enfant devrait être redirigé le soir même par hélicoptère. Le responsable du CHU d’Orléans trop content de renvoyer la patate chaude à ses collègues de Reims, et ceux-ci satisfait que cela se passe chez eux car ils ne voyaient pas trop comment procéder dans le cas contraire.
André vient de recevoir le dossier médical de l’enfant et soupire car pour lui le cas est désespéré, la tumeur est beaucoup trop importante et les dégâts collatéraux à l’opération risquent d’être encore plus graves que la tumeur par elle-même. La trépanation lui paraît inévitable connaissant bien le pourcentage de réussite sur ce genre d’intervention il est curieux de voir ce qui va se passer le lendemain avec Florian, ne doutant pas un instant qu’il soit le plus apte à la réussite de l’opération il a hâte de voir ça et se sent fébrile comme à ses débuts.
***
Flavien et Marc sont en route pour Reims accompagnés des parents, le véhicule file sur l’autoroute à bonne allure et ils pensent arriver suffisamment tôt en cette fin d’après-midi pour discuter avec le chirurgien qu’ils ont eu au téléphone et qui avec maestria a tout organisé en un temps record.
***
Les garçons entrent dans l’appartement et sont surpris de l’accueil des parents loin d’être comme ils s’y attendaient. La mine sérieuse voir attristée qu’ils affichent en remplacement du sourire habituel les stoppe nets dans leurs élans de joies de les revoir.
Malgré tout ils affichent un léger sourire et après les embrassades de rigueur, ils leur demandent de venir au salon afin de leur parler des appels qu’ils ont eus pour Florian dans la journée.
- (Frédéric) Florian ! C’est au sujet de ton ami Flavien, il est complètement affolé suite à l’hospitalisation de son jeune frère
- C’est grave ?
- Pour qu’il t’appelle je pense que tu te doutes bien que oui, en fait l’enfant a fait un coma presque dans les bras de son frère et les examens ne sont pas très rassurants pour ne pas dire catastrophique.
- Tu as prévu quoi ? (J’arrive à sourire) Te connaissant je ne pense pas que tu es resté sans rien faire depuis tout ce temps.
- Exact !! J’ai tout organisé pour demain matin, il faut juste qu’on passe ce soir voir Denis et le gosse qui ne devrait plus tarder à arriver.
- Tu as eu « Max » ?
- Oui il doit rappeler dès qu’il a prévenu les autres.
- (Guillaume qui comme ses frères écoute la conversation) Flavien c’est l’armoire à glace qui est avec toi en fac ?
- Oui c’est bien lui et le connaissant j’imagine dans l’état où il doit être mais c’est normal aussi ce serait un d’entre nous tu imagines un peu ?
- (Guillaume sérieux) Je n’ose même pas y penser.
- (Frédéric en regardant l’heure) On y va « Flo » ? Si tu ne veux pas rentrer trop tard, tu dois être déjà assez crevé de ta journée non ?
- Bah !!! Ça va, allons-y !!
1ere ANNEE dernier trimestre : (6/ 30) (CHU)
L’hélicoptère arrive les brancardiers attendant au pied de la piste, l’enfant inconscient est transporté rapidement en chambre où il est aussitôt connecté aux moniteurs de surveillance.
André arrive rapidement et ausculte l’enfant puis donne ses instructions pour des examens approfondis que son équipe s’empresse d’en exécuter les consignes sachant déjà par le téléphone arabe que le petit garçon a quelque chose à voir avec Florian.
Celui-ci arrive avec Frédéric dans le grand hall principal aussitôt accueillit par de grands sourires dès qu’il croise un employé de l’établissement. Des murmures un peu partout vont bon train, tous sur le même thème, la chance du petit bonhomme d’être pris en charge par le jeune garçon.
Arrivé dans le bureau d’André, ils ne perdent pas de temps et préparent l’intervention de Ludovic en se servant du dossier médical qui l’a suivi depuis Orléans et des résultats d’examens qui arrivent petit à petit amener avec diligence par l’équipe de neurologie.
- (Bouleversé par l’examen du dossier) Quel est l’imbécile qui l’a traité jusque-là ? Ludovic était déjà en coma avancé, il n’était pas nécessaire de lui injecter tous ses produits pour l’y maintenir !!!
- (André) Ils n’ont sûrement pas voulu prendre de risques
- (J’écris vite fait sur une feuille du calepin qui ne me quitte jamais et la donne à un des assistants d’André) Tiens !!! Il faut lui mettre une poche en goutte à goutte avec ses produits afin de le débarrasser de tout ça.
Le garçon ne demande même pas l’accord de son responsable et quitte aussitôt le bureau, Frédéric est toujours dans la lecture des résultats d’examens et tique sur le diagramme de l’électroencéphalogramme.
- (D’une voix attristée) Je ne crois pas qu’on puisse y faire grand-chose, son « encéphalo » est presque plat ce qui indique clairement qu’il est entré en phase de mort cérébrale.
- (Inquiet, je lui prends le papier des mains) Fais voir ? Merde !!! Il date de quand ? Trois heures ? Plus le temps d’attendre, il faut opérer dès maintenant.
- (André comprenant tout de suite les intentions de « Flo ») Les chances sont quasi inexistantes mais nous devons essayer, je fais préparer un bloc immédiatement.
- (Frédéric inquiet) Ton équipe ne sera jamais là à temps !!
- Je sais aussi tu m’aideras avec André, à nous trois cela devrait aller. Tu veux bien t’occuper de tout préparer avec lui ? Je vais voir Ludovic.
En chemin je croise Julien un des infirmiers qui m’assiste, une fois mis au courant il fonce donner un coup de main. Nous sommes quatre maintenant et c’est suffisant aussi je continue ma route jusqu’à la chambre où le petit garçon inconscient se trouve aux portes de la mort.
Quel n’est pas ma surprise de voir Flavien en pleurs à ses côtés ainsi qu’un couple d’adulte dans le même état dont je présume qu’ils sont ses parents. En me voyant entrer, Flavien pousse un énorme « ouf » de soulagement et se lève pour venir me serrer dans ses bras sous l’œil étonné de ses parents.
- « Flo » !!! Merci d’être là !!! Tu vas le sauver dis ?
- Tu sais bien que je ferais tout mon possible mon grand, nous préparons un bloc pour le prendre en charge immédiatement car nous n’avons plus beaucoup de temps. Nous aurions attendu comme prévu jusqu’à demain il aurait été sans doute trop tard.
- (Bastien ahuri) Mais qui êtes-vous jeune homme ?
- (Flavien comprenant qu’il a oublié d’avertir son père) C’est Florian p’pa !!
- (Henriette en me dévisageant) Le Florian d’Aléxie ?
- (Flavien tentant un sourire) Oui m’man c’est lui et il va s’occuper de « Ludo »
- (Bastien n’en croyant pas ses oreilles) Quoi !!! Comment ça, il va s’occuper de ton frère ?
- (Flavien voyant que je ne m’intéresse plus à la conversation mais que j’ausculte maintenant Ludovic) Sortons !! Je vais tout t’expliquer mais laissons « Flo » faire son travail.
Pendant qu’avec réticence ses parents le suivent dans le couloir, je grimace face aux constatations que je fais de visu sur l’état de l’enfant. Je profite qu’il n’y a personne dans la pièce pour décrocher la poche en perfusion et en l’ouvrant y envoie le plus de salive que je peux car je me suis rendu compte que sans l’aide miraculeuse de celle-ci il n’a aucune chance de sortir vivant du bloc car son cerveau ne répond déjà quasiment plus et je doute même qu’il soit encore temps pour quoi que ce soit.
Julien arrive avec Frédéric et une infirmière réquisitionnée pour placer avec précaution Ludovic sur un lit roulant et sans aucunes paroles à part le numéro du bloc où je dois les rejoindre, ils emmènent le petit garçon devant l’air atterré de ses parents en pleurs.
Nous sommes assis deux par deux les uns en face des autres dans le compartiment du train qui nous ramène à la maison, en pleine conversation sur nos projets de vacances.
- (Aurélien) Vivement juillet les gars, j’ai hâte de faire la crêpe sur la plage.
- (Guillaume amusé) Dis plutôt que c’est l’envie d’avoir ta Chloé à côté de toi.
- (Aurélien en lui faisant un clin d’œil) Tu peux parler beau merle.
- (Damien) Il n’y aurait pas une certaine Léa qui t’inspirerait également « Guigui » ?
- (Guillaume en souriant de toutes ses dents) Je pense oui, elle est trop mignonne et puis je crois qu’elle m’aime bien elle aussi
- (Damien un peu triste sur ce coup-là et oubliant complètement que son grand frère est avec eux) J’ai vu oui, c’est sûr qu’elle en pince pour toi aussi. Tu as de la chance parce que moi avec Mathis c’est pas gagné, c’est juste s’il m’adresse la parole pourtant je fais comme tu m’as dit « Flo », j’essaie de faire comme s’il n’existait pas mais c’est trop dur tu sais.
- (Je vois le regard en bille de loto que fait « Aurel » en écoutant son petit frère) Hum !!
- (Damien qui ne comprend pas) En tous cas tu avais raison « Flo », c’est tout le portrait craché de « Thom » à croire qu’ils sont frangins ses deux là. Il est super-craquant et j’ai trop envie qu’on soit ensemble un jour, tu crois que j’ai vraiment une chance ?
- (Je lui fais des gros yeux en donnant des coups de tête vers son frère) Hum !!!
- (Damien comprend enfin et devient tout pâle) Oh non !!! (Il cache son visage dans ses mains et ne dit plus rien)
- (Aurélien regarde son petit frère en souriant, lentement il se lève et s’approche de lui puis d’une voix posée en lui soulevant la tête avec douceur pour le fixer dans les yeux) Alors petit frère ? Tu croyais que je ne m’étais aperçu de rien ? J’ai juste été surpris de la façon dont tu as abordé le sujet tout à l’heure mais ton petit manège avec Mathis n’a échappé à personne ou tout au moins pas à moi, (Il regarde Guillaume et Florian) je suis quand même un peu triste d’avoir été mis sur la touche comme si je n’étais rien pour vous. (Il sort du compartiment et reste debout dans le couloir le nez à la vitre)
- (Je n’aime pas ça du tout, j’aurais et de loin préféré qu’il nous fasse un scandale plutôt que de nous tourner le dos comme ça après juste quelques paroles de reproches) « Dami » !! Va lui parler, ne le laisse pas comme ça, tu vois bien qu’il se sent exclu de notre groupe et je n’aime pas ça du tout.
Damien regarde son frère un moment avant de se décider enfin à aller le rejoindre dans le couloir, il arrive doucement derrière lui et l’enlace puis pose sa tête contre son dos et lui parle tout bas. Cinq bonnes minutes se passent avant qu’il ne se détache de lui et qu’Aurélien se retourne en passant rapidement sa manche sous ses yeux pour y essuyer les larmes qui en coulaient.
Nous nous regardons avec Guillaume le cœur serré comprenant l’état de tristesse que ressent Aurélien par notre faute et quand sans oser nous regarder il revient s’asseoir à sa place, nous lui prenons la main en la lui serrant amicalement.
- (Guillaume la voix rauque) Pardon « Aurel » nous ne voulions pas t’exclure tu sais ? Juste que pour nous c’était des trucs de gosses qui ne t’auraient pas intéressé.
- (Je vois qu’il n’est pas convaincu) Nous essayons de copier sur toi tu sais, pour nous tu es notre modèle alors c’est clair qu’on te cache des trucs pour ne pas passer pour des blaireaux devant toi mais ce n’est sûrement pas dans le but de t’exclure de quoi que ce soit. Bien au contraire.
- (Aurélien relève la tête et nous scrute un moment, voyant nos visages anxieux attendant qu’il parle il finit par nous accorder un sourire timide) C’est vrai ?
- (Je lui rends son sourire) Bien sûr que c’est vrai !!
- (Guillaume en soupirant de soulagement) Alors tu ne nous en veux plus ?
- (Aurélien) Si quand même mais ça devrait passer, promettez-moi de ne plus recommencer et ça devrait aller.
- (Guillaume amusé) Tu veux vraiment participer à tous nos trucs ?
- (Aurélien en souriant) Hé !! Je ne suis pas si vieux que ça non plus alors oui ce serait cool de votre part de ne plus me laisser à la ramasse quand vous êtes ensemble.
- (Damien l’air de rien) Ce soir tu vas nous rejoindre dans la chambre de Guillaume et Florian alors ?
- (Aurélien voit mon sourire) Pourquoi pas mais vous y faites quoi ?
- (Guillaume attendant la réponse de son petit frère) Oui « Dami » comment tu vas lui expliquer ça ? Je suis curieux d’entendre ta version.
- (Damien en riant soulagé de voir que tout baigne à nouveau entre eux) Je vais te dire ça à la méthode Florian !! On se branle tous les soirs ensemble !! Et voilà !! C’est dit.
- (Je vois la tête d’« Aurel » et je ne peux m’empêcher de rire) Faudrait savoir ce que tu veux aussi ? Et puis Damien abuse un peu quand il se met dans le lot, ça ne lui est juste arrivé que quelques fois de participer.
- (Guillaume en se moquant de son plus jeune frère) Tu connaîtras « coquillette man » comme ça.
- (Aurélien amusé mais légèrement choqué quand même) Bon !! Eh bien on verra !! Mais c’est plutôt spécial votre truc non ?
- (Guillaume étonné) Pourquoi ça ne t’arrive jamais de le faire toi ?
- (Aurélien) Si bien sûr mais je le fais dans ma chambre moi
- (Guillaume en me regardant) Nous aussi hein « Flo » ?
- Oui nous aussi c’est comme toi
- (Aurélien amusé) Et l’autre nain ? Il est arrivé comment ?
- (Guillaume en riant) Par le trou de la serrure (Il lui raconte en deux mots) Et je ne serais pas étonné qu’il en est fait autant avec toi.
- (Aurélien voyant Damien rougir jusqu’aux oreilles) Eh bien c’est du propre !!! J’espère que tu t’es bien rincé l’œil ? Le prochain coup si tu vois mal il suffira de gratter à la porte et je me rapprocherais pour que tu puisses mieux te rincer l'œil d’accord ?
- (Damien ne comprenant pas la boutade répond sans réfléchir) D’accord !!! Merci « Aurel »
1ere ANNEE dernier trimestre : (5/ 30) (Chez les Viala)
Annie est au téléphone l’air grave quand Frédéric rentre à la maison, il s’approche d’elle et essaie de suivre la conversation.
- (Annie) Bien sûr dès qu’il rentre je lui demande d’appeler, je vais également en parler avec mon mari qui vient de rentrer et nous vous donnerons des nouvelles au plus vite
- ………………
- Oui j’ai bien noté !! Allons calmez-vous !! Florian ne devrait plus tarder et il rappellera, ne laissez pas vos parents tout seuls ils ont besoin de vous.
- ………………..
- Entendu à tout à l’heure.
Elle raccroche et soupir un grand coup.
- Il ne manquait plus que ça !!
- Qu’est-ce qu’il se passe chérie ?
- Il se passe que c’est la cata !!! Flavien l’ami de Florian vient d’appeler et c’est pas joyeux chez eux c’est le moins qu’on puisse dire. Son petit frère est dans le coma et apparemment il n’a que très peu de chances de s’en sortir, une tumeur au cerveau si j’ai bien tout compris.
- Aïe !!! Tu as le nom de l’hôpital où il est ? Et celui du médecin qui s’occupe de lui ?
- Oui tiens !!! Justement je venais de tout noter !! Tu crois que…..
- On va voir ça !! Si Florian arrive je suis dans mon bureau, j’ai quelques coups de fil à passer.
Frédéric referme la porte de son bureau et va s’asseoir à son fauteuil, il réfléchit quelques minutes puis en soupirant se décide à passer plusieurs coups de fil. Le premier à son patron, le second à Maxime un des infirmiers de l’équipe à Florian pour qu’il prévienne les autres, André son collègue chef du service neurologie et enfin au patron de l’établissement où est hospitalisé le petit garçon.
Rendez-vous est donné pour le lendemain matin au CHU de Reims où l’enfant devrait être redirigé le soir même par hélicoptère. Le responsable du CHU d’Orléans trop content de renvoyer la patate chaude à ses collègues de Reims, et ceux-ci satisfait que cela se passe chez eux car ils ne voyaient pas trop comment procéder dans le cas contraire.
André vient de recevoir le dossier médical de l’enfant et soupire car pour lui le cas est désespéré, la tumeur est beaucoup trop importante et les dégâts collatéraux à l’opération risquent d’être encore plus graves que la tumeur par elle-même. La trépanation lui paraît inévitable connaissant bien le pourcentage de réussite sur ce genre d’intervention il est curieux de voir ce qui va se passer le lendemain avec Florian, ne doutant pas un instant qu’il soit le plus apte à la réussite de l’opération il a hâte de voir ça et se sent fébrile comme à ses débuts.
***
Flavien et Marc sont en route pour Reims accompagnés des parents, le véhicule file sur l’autoroute à bonne allure et ils pensent arriver suffisamment tôt en cette fin d’après-midi pour discuter avec le chirurgien qu’ils ont eu au téléphone et qui avec maestria a tout organisé en un temps record.
***
Les garçons entrent dans l’appartement et sont surpris de l’accueil des parents loin d’être comme ils s’y attendaient. La mine sérieuse voir attristée qu’ils affichent en remplacement du sourire habituel les stoppe nets dans leurs élans de joies de les revoir.
Malgré tout ils affichent un léger sourire et après les embrassades de rigueur, ils leur demandent de venir au salon afin de leur parler des appels qu’ils ont eus pour Florian dans la journée.
- (Frédéric) Florian ! C’est au sujet de ton ami Flavien, il est complètement affolé suite à l’hospitalisation de son jeune frère
- C’est grave ?
- Pour qu’il t’appelle je pense que tu te doutes bien que oui, en fait l’enfant a fait un coma presque dans les bras de son frère et les examens ne sont pas très rassurants pour ne pas dire catastrophique.
- Tu as prévu quoi ? (J’arrive à sourire) Te connaissant je ne pense pas que tu es resté sans rien faire depuis tout ce temps.
- Exact !! J’ai tout organisé pour demain matin, il faut juste qu’on passe ce soir voir Denis et le gosse qui ne devrait plus tarder à arriver.
- Tu as eu « Max » ?
- Oui il doit rappeler dès qu’il a prévenu les autres.
- (Guillaume qui comme ses frères écoute la conversation) Flavien c’est l’armoire à glace qui est avec toi en fac ?
- Oui c’est bien lui et le connaissant j’imagine dans l’état où il doit être mais c’est normal aussi ce serait un d’entre nous tu imagines un peu ?
- (Guillaume sérieux) Je n’ose même pas y penser.
- (Frédéric en regardant l’heure) On y va « Flo » ? Si tu ne veux pas rentrer trop tard, tu dois être déjà assez crevé de ta journée non ?
- Bah !!! Ça va, allons-y !!
1ere ANNEE dernier trimestre : (6/ 30) (CHU)
L’hélicoptère arrive les brancardiers attendant au pied de la piste, l’enfant inconscient est transporté rapidement en chambre où il est aussitôt connecté aux moniteurs de surveillance.
André arrive rapidement et ausculte l’enfant puis donne ses instructions pour des examens approfondis que son équipe s’empresse d’en exécuter les consignes sachant déjà par le téléphone arabe que le petit garçon a quelque chose à voir avec Florian.
Celui-ci arrive avec Frédéric dans le grand hall principal aussitôt accueillit par de grands sourires dès qu’il croise un employé de l’établissement. Des murmures un peu partout vont bon train, tous sur le même thème, la chance du petit bonhomme d’être pris en charge par le jeune garçon.
Arrivé dans le bureau d’André, ils ne perdent pas de temps et préparent l’intervention de Ludovic en se servant du dossier médical qui l’a suivi depuis Orléans et des résultats d’examens qui arrivent petit à petit amener avec diligence par l’équipe de neurologie.
- (Bouleversé par l’examen du dossier) Quel est l’imbécile qui l’a traité jusque-là ? Ludovic était déjà en coma avancé, il n’était pas nécessaire de lui injecter tous ses produits pour l’y maintenir !!!
- (André) Ils n’ont sûrement pas voulu prendre de risques
- (J’écris vite fait sur une feuille du calepin qui ne me quitte jamais et la donne à un des assistants d’André) Tiens !!! Il faut lui mettre une poche en goutte à goutte avec ses produits afin de le débarrasser de tout ça.
Le garçon ne demande même pas l’accord de son responsable et quitte aussitôt le bureau, Frédéric est toujours dans la lecture des résultats d’examens et tique sur le diagramme de l’électroencéphalogramme.
- (D’une voix attristée) Je ne crois pas qu’on puisse y faire grand-chose, son « encéphalo » est presque plat ce qui indique clairement qu’il est entré en phase de mort cérébrale.
- (Inquiet, je lui prends le papier des mains) Fais voir ? Merde !!! Il date de quand ? Trois heures ? Plus le temps d’attendre, il faut opérer dès maintenant.
- (André comprenant tout de suite les intentions de « Flo ») Les chances sont quasi inexistantes mais nous devons essayer, je fais préparer un bloc immédiatement.
- (Frédéric inquiet) Ton équipe ne sera jamais là à temps !!
- Je sais aussi tu m’aideras avec André, à nous trois cela devrait aller. Tu veux bien t’occuper de tout préparer avec lui ? Je vais voir Ludovic.
En chemin je croise Julien un des infirmiers qui m’assiste, une fois mis au courant il fonce donner un coup de main. Nous sommes quatre maintenant et c’est suffisant aussi je continue ma route jusqu’à la chambre où le petit garçon inconscient se trouve aux portes de la mort.
Quel n’est pas ma surprise de voir Flavien en pleurs à ses côtés ainsi qu’un couple d’adulte dans le même état dont je présume qu’ils sont ses parents. En me voyant entrer, Flavien pousse un énorme « ouf » de soulagement et se lève pour venir me serrer dans ses bras sous l’œil étonné de ses parents.
- « Flo » !!! Merci d’être là !!! Tu vas le sauver dis ?
- Tu sais bien que je ferais tout mon possible mon grand, nous préparons un bloc pour le prendre en charge immédiatement car nous n’avons plus beaucoup de temps. Nous aurions attendu comme prévu jusqu’à demain il aurait été sans doute trop tard.
- (Bastien ahuri) Mais qui êtes-vous jeune homme ?
- (Flavien comprenant qu’il a oublié d’avertir son père) C’est Florian p’pa !!
- (Henriette en me dévisageant) Le Florian d’Aléxie ?
- (Flavien tentant un sourire) Oui m’man c’est lui et il va s’occuper de « Ludo »
- (Bastien n’en croyant pas ses oreilles) Quoi !!! Comment ça, il va s’occuper de ton frère ?
- (Flavien voyant que je ne m’intéresse plus à la conversation mais que j’ausculte maintenant Ludovic) Sortons !! Je vais tout t’expliquer mais laissons « Flo » faire son travail.
Pendant qu’avec réticence ses parents le suivent dans le couloir, je grimace face aux constatations que je fais de visu sur l’état de l’enfant. Je profite qu’il n’y a personne dans la pièce pour décrocher la poche en perfusion et en l’ouvrant y envoie le plus de salive que je peux car je me suis rendu compte que sans l’aide miraculeuse de celle-ci il n’a aucune chance de sortir vivant du bloc car son cerveau ne répond déjà quasiment plus et je doute même qu’il soit encore temps pour quoi que ce soit.
Julien arrive avec Frédéric et une infirmière réquisitionnée pour placer avec précaution Ludovic sur un lit roulant et sans aucunes paroles à part le numéro du bloc où je dois les rejoindre, ils emmènent le petit garçon devant l’air atterré de ses parents en pleurs.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li